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12.mai.201712.5.2017 // Les Crises

Les Démocrates et Trump promeuvent le militarisme, par William Blum

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Source : Consortium News, le 07/03/2017

Le 7 mars 2017

Avec les Démocrates lorgnant vers une nouvelle et coûteuse Guerre froide contre la Russie – et le président Trump répliquant en embauchant des généraux et en arrosant de toujours plus d’argent le Pentagone – les perspectives de paix et de mesure sont sombres, note William Blum.

Par William Blum

Les conservateurs ont eu beaucoup de mal à se remettre de la réponse souvent reprise du président Trump face au présentateur de Fox News, Bill O’Reilly, qui a qualifié le président russe Vladimir Poutine « d’assassin ». Trump a répliqué : « Il y a beaucoup d’assassins. Nous avons un grand nombre de tueurs. Vous pensez que notre pays est si innocent ? »

Le général de l’armée H. R. McMaster, conseiller en sécurité nationale du président Trump.

On pouvait presque se sentir un peu gêné pour O’Reilly alors qu’il luttait pour retrouver son sang-froid face à un tel blasphème. Est-ce qu’une star américaine des médias dominants a déjà entendu une telle pensée sortant de la bouche d’un président Américain ? De quelqu’un de la gauche radicale, oui, mais du président ?

Le sénateur John McCain, en parlant de Poutine au Congrès, a réfuté toute tentative de poser « une équivalence morale entre ce boucher, bandit, colonel du KGB, et les États-Unis d’Amérique. »

Ah oui, le terrible KGB. Peut-on dire quoi que ce soit de positif à propos de quiconque associé à une telle organisation ? Nous n’aimerions pas qu’un président américain ait un parcours semblable à cela. Oh, attendez, un président des États-Unis était, non pas un simple « colonel » de la CIA, mais le directeur de la CIA ! Je parle bien sûr de Georges Herbert Walker Bush. Et en ce qui concerne la boucherie et le banditisme … Combien d’Américains se souviennent du bombardement et de l’invasion en décembre 1989 du peuple du Panama par le même Mr. Bush ? Plusieurs milliers de morts et de blessés ; des milliers d’autres laissés à la rue. Essaye de faire mieux, Vladimir !

Et si jamais vous vous demandez pour quelle bonne raison cela a été fait ? Officiellement, pour arrêter le dictateur Manuel Noriega pour trafic de drogue. Pas mal comme rationalisation d’une dévastation et d’un massacre à grande échelle, non ? Cela ne devrait surprendre personne que, peu de temps avant l’invasion, Noriega était rémunéré par la CIA.

C’est « l’équivalence morale » qui est si difficile à avaler pour les Américains fiers comme O’Reilly et McCain. Le chef de file de la majorité républicaine au Sénat Mitchell McConnell a apporté sa contribution au débat : « Et non, je ne crois pas qu’il y ait la moindre équivalence entre la façon dont se conduisent les Russes et celle des Américains. » D’autres sénateurs font écho à ces propos, tous inspirés par le bon vieil « exceptionnalisme américain », enfoncé dans l’esprit de tout américain décent depuis son enfance … Qui oserait comparer la moralité de (ah!) la Russie avec celle de la terre choisie de Dieu, même dans la forme actuelle de Moscou, non communiste ?

La forme communiste a bien commencé avec la Révolution russe d’octobre 1917. Au cours de l’été 1918, quelque 13 000 hommes de troupes américaines pouvaient être recensés dans l’État nouvellement né, la future Union des républiques socialistes soviétiques. Deux ans et des milliers de victimes plus tard, les troupes américaines sont parties, ayant échoué dans leur mission d’« étrangler à la naissance » l’État bolchevique, comme Winston Churchill l’avait aimablement nommé.

Un résumé historique

La stratégie des Affaires étrangères américaines n’a pas eu un meilleur esprit depuis. Je pense, chers étudiants, qu’il est temps pour moi de vous rappeler mon résumé historique :

Le vice-président George H. W. Bush en compagnie du général Manuel Noriega, du Panama, au milieu des années 1980.

Depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, les États-Unis ont :

tenté de renverser plus de 50 gouvernements étrangers, la plupart ayant été élus démocratiquement.

largué des bombes sur les peuples de plus de 30 pays.

– effectué des tentatives d’assassinat sur plus de 50 leaders étrangers.

tenté de supprimer un mouvement populiste ou nationaliste dans 20 pays.

– interféré gravement dans des élections démocratiques d’au moins 30 pays.

– bien que non aisé à quantifier, ont également été à la pointe de la torture dans le monde, non seulement la torture infligée par des Américains à des étrangers, mais également en fournissant du matériel de torture, des manuels de torture, des listes de gens à torturer, avec une assistance menée par des instructeurs américains.

Où les États-Unis peuvent-ils trouver l’audace de faire la morale à la Russie ? De la même façon qu’ils attribuent à Poutine le label de « tueur »… de « boucher »… de « voyou ». Il pourrait être difficile de nommer un tueur de renommée mondiale, un boucher, ou un « voyou » – sans parler de dictateur, de tueur de masse, ou d’agent de torture – sur les 75 années passées qui n’ait pas été un allié de Washington.

Alors pourquoi l’élite américaine exècre tant Poutine ? Cela peut remonter à la période de Boris Eltsine.

Au cours du pillage financier occidental de l’Union soviétique mourante, les États-Unis pouvaient être rencontrés en train de s’immiscer en faveur d’Eltsine lors de l’élection tenue en 1996. Sous le règne d’Eltsine, la pauvreté a explosé et l’espérance de vie des hommes a effectivement diminué de cinq ans, le tout sous couvert de « La thérapie de choc ». La déstabilisation soutenue par les États-Unis et l’opposition occidentale à l’Union soviétique a permis au capitalisme mondial de répandre sa misère sans aucune entrave de la part d’un quelconque socialisme inopportun. La Russie était sous le contrôle des oligarques préoccupés uniquement par leur propre enrichissement et celui de leurs partenaires milliardaires en Occident.

La transition du pouvoir vers Vladimir Poutine au XXIe siècle a conduit à un certain nombre de réformes qui ont freiné le pillage désastreux de la nation par les bandits oligarchiques. Poutine et ses alliés ont fait le vœu de construire une Russie indépendante et capitaliste qui était capable de décider de ses propres affaires, libérée de la domination des États-Unis et de l’Occident. Une telle orientation a placé Poutine en confrontation directe avec les plans de l’impérialisme américain pour l’hégémonie mondiale unipolaire.

Le dédain de Washington pour Poutine a augmenté quand il a ridiculisé la propagande de guerre des États-Unis menant à l’invasion de l’Irak en 2003. Puis, le leader russe a joué un rôle crucial en incitant l’Iran à tronquer son programme nucléaire et à faire en sorte que la Syrie abandonne ses stocks d’armes chimiques. Les puissants néo-conservateurs de Washington ont souhaité des frappes militaires directes contre ces deux pays, entraînant des changements de régime et non pas des accords diplomatiques qui auraient laissé les gouvernements en place.

Enfin, après que les États-Unis ont renversé le gouvernement ukrainien en 2014, Poutine a été obligé d’intervenir en faveur des Russes ethniques menacés en Crimée et dans l’est de l’Ukraine. Cela, à son tour, a été transformé par les médias occidentaux en une « invasion russe ».

Qui tue les journalistes ?

Les mêmes médias occidentaux ont régulièrement accusé Poutine pour des assassinats de journalistes, mais ils ne rappellent jamais à leurs lecteurs le bilan américain dans ce domaine. L’armée américaine, lors de différentes guerres ces dernières décennies, a été responsable de la mort délibérée de nombreux journalistes.

Une scène d’une vidéo de crime collatéral, montrant un passager descendant d’un van pour aider un blessé avant d’être lui-même balayé par les tirs d’un hélicoptère américain.

En Irak, par exemple, il y a la vidéo de WikiLeaks de 2007, dévoilée par Chelsea Manning, de l’assassinat de sang-froid de deux journalistes de Reuters ; l’attaque en 2003 par des missiles air-sol américains sur les bureaux d’Al Jazeera à Bagdad qui ont entraîné la mort de trois journalistes et blessé quatre autres ; et le tir américain sur l’hôtel Palestine à Bagdad, une résidence connue pour accueillir des journalistes, qui a tué la même année deux cameramen étrangers.

(Il faut également rappeler que le président Bill Clinton a autorisé le bombardement délibéré de la station de télévision serbe à Belgrade durant les interventions de l’Otan en Yougoslavie en 1999, tuant au moins 16 personnes et en blessant de nombreuses autres. La rationalisation est que l’OTAN considérait les émissions de la télévision serbe comme de la « propagande ».)

La lune de miel pour Trump est achevée, pour moi. Ce ne fut jamais de l’amour, tout au plus un peu de curiosité interrogatrice, sachant qu’il n’était pas Hillary Clinton, qu’il était peu probable qu’il déclenche une guerre avec la Russie ou ferme la chaine TV de Russia Today (RT) aux États-Unis, de laquelle moi-même et d’autres dépendons chaque jour, et qu’il n’était pas politiquement correct quand il s’agissait de combattre l’Etat islamique.

La formulation « équivalence morale » de Trump ci-dessus m’a redonné de l’espoir. Mais tout s’est écroulé avec sa nomination à un haut niveau d’un général sur-médaillé et va-t’en guerre après l’autre, s’ajoutant à celle d’un responsable milliardaire de Goldman Sachs après l’autre, son apparente confirmation du mur avec le Mexique, et le pire de tout, son augmentation du budget militaire de 54 milliards de dollars (une décision « folle ») … tout ceci se fera certainement au détriment de la vie humaine, de la santé et de l’environnement. Quel est cette sorte d’homme qui évolue au milieu de nous tous ?

Le terme est « narcissisme ». Le chroniqueur Frank Bruni du New York Times (28 février) le résume bien : « Pourquoi ai-je l’impression que les jets militaires sont les biceps de Donald Trump, les navires de guerre ses pectoraux et que les 54 milliards d’augmentation pour le Pentagone, qu’il propose, est de la culture physique ? »

Y aura-t-il un jour une fin à ces guerres américaines sans fin ?

William Blum est un auteur, historien et critique réputé de la politique étrangère américaine.

Source : Consortium News, le 07/03/2017

Traduit par les lecteurs du site www.les-crises.fr. Traduction librement reproductible en intégralité, en citant la source.

Commentaire recommandé

Gabriel RABHI // 12.05.2017 à 09h59

Comme bien d’autres, j’étais pour Trump contre Clinton la va-t-en guerre. Voter pour le moins mal, c’est voter pour le mal quand même.

– Trump était-il sincère dans sa critique radicale de la politique étrangère des USA ? Oui.
– Avait-il le background nécessaire pour défendre ses opinions ? Probablement que non.

On disait qu’il n’avait rien à perdre : c’était faux. Il a tout à perdre : son prestige, sa fortune, l’avenir de ses enfants, et… sa vie. Va t-il risquer de tout perdre pour quelques victimes à l’autre bout du monde ? Non : ce n’est pas un idéologue, c’est un homme d’affaire. Le principe de réalité le font se plier à la pression des néoconservateurs plus vite qu’un véritable homme politique…

Bienvenue dans un monde post-Trump.

41 réactions et commentaires

  • Homère d’Allore // 12.05.2017 à 09h24

    Le problème avec William Blum, c’est qu’à trop vouloir prouver, il affaiblit son discours avec des inexactitudes ou des « même pas faux ».

    Pour exemple, quel serait le mouvement éradiqué en France en 1947 par les États-Unis ?
    Le Parti communiste a bien subi la défaite des grèves de 1947 mais de là à y voir l’influence directe des USA… Ça les arrangeait sans doute mais Ramadier et Jules Moch y ont suffi. On est dans le « même pas faux »

    De même, Blum cite des attentats fomentés par les services américains contre De Gaulle en 1965-1966.

    Là, on est dans le carrément inexact.

    C’est dommage, car le reste paraît vrai. Mais allez prendre le texte de William Blum comme référence auprès d’un contradicteur et vous allez vous faire démolir en raison des erreurs citées plus haut.

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    • marc // 12.05.2017 à 12h12

      heureusement, il n’y a pas besoin de prendre le texte de William Blum comme référence auprès d’un contradicteur, il reste largement assez de faits suffisamment avérés pour lui emboiter le pas sans le citer

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    • Chris // 12.05.2017 à 15h15

      Quant aux grèves de 1947 (https://fr.wikipedia.org/wiki/Gr%C3%A8ves_de_1947_en_France), le plan Marshall était dans la ligne de mire des grévistes…
      Ces grèves puis les suivantes : https://chsprod.hypotheses.org/pcf-annees50

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    • Alberto // 12.05.2017 à 15h37

      Homère d’Allore : « Allez prendre le texte de William Blum comme référence auprès d’un contradicteur et vous allez vous faire démolir en raison des erreurs citées plus haut. »
      Mais non, il y a pléthore de preuves de l’ingérence de la CIA dans les affaires politiques françaises, des recherches, des livres. Entre autres :
      « La CIA en France, 60 ans d’ingérence dans les affaires françaises », de Frédéric Charpier, au Seuil
      http://www.comite-valmy.org/spip.php?article336
      « 1947-2014, La guerre secrète de la CIA »
      https://www.herodote.net/1947_2014-synthese-1981.php

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      • Homère d’Allore // 12.05.2017 à 16h10

        Chris, vous tenez exactement le discours qu’adorent nous voir tenir nos ennemis communs…

        Il est ridicule de mettre pèle-mêle VGE, la CIA et l’attentat du Petit Clamart…ça décrédibilise tout le reste et donne de l’eau au moulin des Reichstadt, Fourest and Co.

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      • Homère d’Allore // 12.05.2017 à 16h17

        Alberto, je n’ai jamais dit que la CIA se désintéressait de la France.

        J’ai lu le livre de Charpier. Or, aucun attentat contre De Gaulle n’y est cité.

        Je dis que les exemples de Blum sont mal choisis et ne servent pas son discours que j’approuve par ailleurs.

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    • georges glise // 12.05.2017 à 16h31

      en 1947, les usa ont subventionné la sfio contre le parti communiste et l’union soviétique, ils ont ainsi conduit les socialistes vers un atlantisme qui ne s’est jamais démenti et qu’on retrouvait encore dans le programme de benoît hamon. ils ont aussi subventionné force ouvrière pour entraîner la scission de la cgt, alors que fo était tenue par des socialistes, contre les communistes de la cgt. enfin il faut rappeler que c’est le ministre socialiste de l’intérieur qui a été à la manoeuvre pour attaquer les grévistes. 6 mois auparavant, un de mes oncles s’était engagé dans les crs par chagrin d’amour, il a démissionné quand sa hiérarchie a voulu l’envoyer cogner sur les dockers grévistes du port de marseille.

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      • Homère d’Allore // 12.05.2017 à 16h55

        Oui, on sait tout ça… c’est la raison pour laquelle j’ai évoqué le « même pas faux ».

        Résumer l’échec des grèves de 1947 à l’intervention de la CIA, ça n’aide pas à être crédible.

        Or, n’oubliez pas que nous avons comme adversaires des snipers du genre Décodex qui adorent nos approximations, nos raccourcis ou nos erreurs pour nous faire passer pour des clowns croyants aux Illuminatis reptiliens.

        Soyons toujours très précis. Il est inutile d’exagérer le rôle de la CIA. La réalité suffit amplement !

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      • Chris // 12.05.2017 à 17h31

        « un de mes oncles s’était engagé dans les CRS »
        Idem, dégouté il en est parti lors des grèves des mineurs pour s’engager… en Indochine. De Charybde en Scylla. Sauf qu’il fallait faire bouillir la marmite. Pour compenser, il apprit le Tiếng Việt afin de comprendre où il mettait les pieds et tenter de ne pas ajouter de la misère à la misère, échaudé par ses expériences. Périlleux exercice d’où il sortit très marqué.

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      • amer // 15.05.2017 à 22h17

        Pour aller dans votre sens, il est intéressant de lire le livre de Patrick Pesnot, ancien de France inter avec Monsieur X, « La face cachée des États-Unis » à voir dans ce lien :

        https://books.google.fr/books/about/La_face_cach%C3%A9e_des_%C3%89tats_Unis.html?id=q6SHpic9NkMC&redir_esc=y&hl=fr

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    • Per // 13.05.2017 à 11h15

      les USA ont subventionné la création de Force Ouvrière pour affaiblir la CGT, les USA ont fait du chantage au plan Marshall, bref ils ont tout fait pour écarter une réelle politique progressiste en cassant l’alliance communo-gaulliste qui a donné le meilleur dans ce pays : la sécu et l’ensemble de la protection sociale.

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  • Gabriel RABHI // 12.05.2017 à 09h59

    Comme bien d’autres, j’étais pour Trump contre Clinton la va-t-en guerre. Voter pour le moins mal, c’est voter pour le mal quand même.

    – Trump était-il sincère dans sa critique radicale de la politique étrangère des USA ? Oui.
    – Avait-il le background nécessaire pour défendre ses opinions ? Probablement que non.

    On disait qu’il n’avait rien à perdre : c’était faux. Il a tout à perdre : son prestige, sa fortune, l’avenir de ses enfants, et… sa vie. Va t-il risquer de tout perdre pour quelques victimes à l’autre bout du monde ? Non : ce n’est pas un idéologue, c’est un homme d’affaire. Le principe de réalité le font se plier à la pression des néoconservateurs plus vite qu’un véritable homme politique…

    Bienvenue dans un monde post-Trump.

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  • DocteurGrosDois // 12.05.2017 à 10h26

    Jusque là, les interventions sous initiative directe de Trump (bombardement d’une base aérienne en Syrie, MOAB larguée en Afghanistan, concentration navale en Corée du Nord) ont surtout été du théâtre à l’usage des media qui se sont empressés de lui décerner son badge de chef de guerre.

    En réalité Trump a hérité d’une situation militaire proche du désastre. En Afghanistan, les pertes s’accélèrent: 6800 soldats et policiers afghans tués en 2016, déjà 800 pour Janvier-Février 2017, et 144 soldats massacrés par 10 talibans dans leur base le mois dernier… Enlisement en Irak, en Syrie, et au Yémen.

    Concrètement, Trump a laissé les Russes instaurer des zones de « désescalation » et poursuivre leurs offensives, tandis qu’il a ordonné le renforcement des groupes Kurdes soutenus par les US. Et des pourparlers ont discrètement lieu au Yemen..

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  • gher // 12.05.2017 à 11h16

    ….pas rassurant de toutes façons, car on oublie facilement que les usa sont les seuls à avoir largué des bombes atomiques sur un peuple innocent ……………

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  • christian gedeon // 12.05.2017 à 11h41

    Ah çà,c’est une découverte alors! Sérieusement,les US sont ce qu’ils sont.Un pays où circulent des centaines de millions d’armes à feu,des polices diverses et variées comme s’il en pleuvait,une garde nationale,véritable armée intérieure. Le militarisme est d’abord intérieur,et quotidien.Il est en quelque sorte dans l’ADN du pays,d’abord. le militarisme extérieur est le prolongement doctrinal élaboré par Monroe qui étend la sphère de « sécurité « US au monde entier,et à tout ce qui s’oppose au business as usual,et donc aussi au business de la guerre. Tout le monde politique et industriel américain est « militariste ». La guerre,c’est du pognon,que diable. Devons nous toutefois rappeler que les vendeurs d’armes ne sont pas qu’américains,loin s’en faut?Et que nous avons aussi notre petit militarisme français?

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  • Logic // 12.05.2017 à 13h36

    « Le sénateur John McCain, en parlant de Poutine au Congrès, a réfuté toute tentative de poser “une équivalence morale entre ce boucher, bandit, colonel du KGB, et les États-Unis d’Amérique »

    McCain a raison, il n’y a pas d’équivalence, « et en même temps » il a tort, les victimes des crimes US sont bien plus nombreuses que celles de Poutine.

    Reste à savoir ce que sera la politique étrangère de McRon.

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    • Catalina // 12.05.2017 à 13h43

      et puis  » la morale » est un terme totalement inconnu des usa, ils ne respectent pas les traités, les trahissent et ne se soumettent pas au droit international, je suis désolée, mais les usa ont des pratiques de terroristes ce qui n’est pas du tout le cas de la Russie.
      Savez-vous qu’ils sont en train de concocter une loi (les usa) pour s’autoriser à visiter les bases russes ? lol

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  • Catalina // 12.05.2017 à 13h39

    « des polices diverses et variées  » et oui, et plus il y a de problèmes plus ces « polices mercenaires » gagnent d’argent, de là à les soupçonner de créer le problème…..

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  • Emancan // 12.05.2017 à 13h45

    A lire cette article, cela me fait penser que toute cette propagande mediatique occidental ressemble grandement a ce que je dis a mes enfants pour les reconforter quand ils souffrent des insultes d’autres enfants, « c’est celui qui le dit qui l’est ». Cela montre a quel point nos propagandistes grassements payes par un empire declinant ont perdus tout sens commun, ne se rendent ils pas compte qu’ils se trahissent a chaque fois qu’ils denoncent la poutre dans l’oeil du voisin? Et s’ils en sont conscients, comment font ils pour vivre dans une telle schizophrénie? Ne se rendent-ils pas compte que l’argent comme toutes autres gratifications ne sont que cauteres sur la jambe bois purulante de leurs consciences?

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    • BEOTIEN // 12.05.2017 à 15h19

      « toute cette propagande mediatique occidental »

      vous lui trouvez quoi qui manque à l’orientale (qui, dans le droit fil, des us et coutumes de la Pravda, se sert du plus de liberté d’expression d’ici pour diffuser à l’envie ce type de papier sur les organes qu’elle contrôle et sur lesquels on ne risque pas de trouver l’équivalent à son encontre) ?

      Avant de réagir, merci de me trouver d’abord sur RT un article qui critique Poutine comme comme, aux US ou même ici, on le pratique pour tous nos politiques.

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      • Catalina // 12.05.2017 à 15h25

        vous êtes de très mauvaise foi, Béotien, vous savez bien que l’anglais est partout, contrairement au russe.

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      • Emancan // 12.05.2017 à 18h02

        RT entre autre m’a l’air d’avoir plutot bien compris que ce nous disons ou ecrivons nous decrit assez bien et revient jusqu’a que nous en prenions conscience, de plus leurs articles me semblent aussi un brin plus etiques et bien plus subtiles dans la pratique journalistique.

        Et comme vous le dites si bien dans un autre commentaire, je ne serais surement pas heureux de vivre sous le joug de la Russie ou de la Chine que nos medias ne cessent de villipender pour nous effrayer.
        Mais comme j’experimente avec enthousiasme depuis plus de 10 ans l’energie montante pleine de curiosite, d’envie, de tradition, de bon sens, de respect et de sourire asiatique, je me sens un peu deboussole par tant de comparatifs negatifs.

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      • Alfred // 12.05.2017 à 19h30

        En vérité c’est une curieuse façon de penser. Il n’y a pas de symétrie à chercher où d’équilibre​ de l’information qui serait: un coup on dévoile un scandale de l’un, un coup un scandale de l’autre. Cela ne fonctionne pas comme cela, en particulier quand on a rien à prouver. Ce n’est pas cela l’objectivité (qui n’est demandée à personne d’ailleurs, même pas au Monde seulement l’honnêteté). Si vous êtes fatigué de tenir des tableaux Excel sur les phrases positives et négatives sur Poutine dans le Monde et dans les crises vous pouvez simplement vous arrêter. Ce repos vous donnera l’occasion de penser que ces deux « objets » sont incomparables quand à leurs moyens et à leurs buts.

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      • Emancan // 12.05.2017 à 22h15

        Et en rajoutant une couche sans vouloir etre rustre, je me regale et nous sommes des millions a etre touches par la creativite des « esclaves » qui avec le blues, le jazz, la soul, le funk et le rap ont permits a ma generation d’etre un brin plus subtil que le systeme policier tres binaire et politique plus qu’opportuniste qui nous est propose. Les injustices, les discriminations, les mensonges, manipulations avec un zest de melange d’origines ont etes bien plus creatifs et porteurs ces 25 dernieres annees que toutes nos co-sanguines capitolocraties mourrantes. Soyons vivants et regalons nous de ce que nous avons enfanter.

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  • BEOTIEN // 12.05.2017 à 14h58

    « Pourquoi ai-je l’impression… » une fois de plus, de lire un énième papier pro russe ?

    Et alors que, je n’ai pas souvenir d’avoir lu, ici, l’équivalent sur le régime de Poutine.

    Sans équilibre dans le traitement d’antagonistes le lecteur finirait par en devenir… soupçonneux.

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    • Chris // 12.05.2017 à 15h48

      Juste une question d’équilibre, voire d’incitation à la santé mentale.
      Le haro continuel russophobe/poutinophobe est extrêmement lassant et développe le germe de guerres peut importe la ou les formes qu’elles prendront.
      Comme l’est et/ou l’était le haro sur Maduro, Chavez, Duarte, Castro, Mao Tsedung, Nasser, Peron, Krouchtchev, Allende. Boumédienne, Mossagadeh, Sadam Hussein, Ghadafi, Al Assad, et j’en oublie une foultitude, moi qui n’ai connu que les 70 dernières années.
      Le point commun de tous ces gens ? Ils défend(ai)ent les intérêts et l’intégrité de leur pays contre les prédations étrangères avec tous les défauts inhérents aux être humains.

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    • Shaolin // 12.05.2017 à 16h49

      Je souscris. Encore une fois, ce site gagnerait en respectabilité et droiture à taper sur tout le monde; et y gagnerait probablement en lecteurs…
      les choix « éditoriaux » dirons nous, sont clairement pro russes. Un mec qui débarque de nulle part et s’enfilerai des dizaines et dizaines d’articles ne pourrait pas dire autre chose. Et ça me désole.
      Vous pensez sérieusement que si un jour les USA s’écroulent, ce n’est pas la Russie ou la Chine qui prendraient la place vacante? Et qu’il en découlera joie et respect pour toute l’humanité? Franchement???
      C’est dommage de voir le glissement, de même dans les commentaires…

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    • Les-crises // 12.05.2017 à 18h03

      Les articles anti Poutine se trouvent sur le site du Monde. Ce blog n’est pas un site d’information. Bonne lecture.

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      • Shaolin // 12.05.2017 à 22h01

        Bonsoir mr berruyer. Je consulte votre site régulièrement depuis plusieurs années, et je m’incline devant le travail (heure et sueur) pour proposer un éventail plus large des opinions et des visions. De mon point de vue, vous faites de l’information, peut être pas sous la forme d’un média tel que le monde, mais vous en faites. Que vous vouliez ré équilibrer le pro face à l’anti (et vice versa), je comprends, car ça manque dans le paysage. Mais si on pointe l’acharnement anti russe de certains médias, à force d’en prendre le contre pied, il ne faut pas s’étonner d’être taxé de pro russe, car volontaire ou pas, ce site devient petit à petit une vitrine, si ce n’est de la Russie vue comme libératrice des forces démoniaques financières occidentales, au moins à charge quasi systématique contre l’Occident. En vrai, quand je vois qu’on attend dans les commentaires les réponses d’un Assad, voire des russes, aux propos occidentaux (faux forcément), pour les prendre comme des vérités absolues, je me dis qu’il y a un problème. Vraiment. Et je dis ça confortablement assis dans mon canapé, mais avec beaucoup de reconnaissance pour le travail accompli, j’ai beaucoup appris. J’aimerai en apprendre plus sur les autres propagandes, russe et syrienne notamment…

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        • krystyna hawrot // 14.05.2017 à 15h57

          Pour comprendre les propagandes russes syriennes chinoises il faut apprendre leur langues et cultures croiser beaucoup d’informations et cela ne peut être fait bénévolement sans argent. Donc ce blog ne peut le faire.

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    • Robert16 // 13.05.2017 à 01h09

      Béotien, je ne crois pas avoir vu Poutine intervenir en Amérique du Sud ou bombarder l’Asie… Ni perpétrer de coup d’Etat en Europe, supporter des coupeurs de tête modérés au Moyen-Orient ou menacer alliés et adversaires.
      Mais peut-être avez-vous des informations que nous n’avons pas ?

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    • Louis Robert // 13.05.2017 à 23h10

      Béotien, précisons.

      Il n’existe pas de «  »régime de Poutine » sur lequel écrire, seulement le gouvernement légitime de Russie, et Vladimir Poutine comme Président.

      En outre, nous élever contre nos va-t-en-guerre qui sans cesse quémandent à grands cris la guerre totale, voire nucléaire, y compris par de multiples actes de guerre répétés jusqu’aux frontières mêmes de la Russie et de la Chine, ce n’est pas une conduite « pro-russe » mais bien anti-va-t-en-guerre et en faveur de la paix dans le monde. Elle vise à assurer la survie heureuse de nos enfants et de nos petits-enfants, tandis qu’il en est encore temps…

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    • Loys DELORME // 14.05.2017 à 18h16

      « vous avez l’impression de lire un papier pro-russe ».

      Lorsqu’on fait du vrai journalisme, on n’est pro rien du tout. Mais lorsqu’on constate qu’une force commet crimes de guerre sur crime de guerre derriere une propagande bien rôdée, et que de l’autre côté on a une Russie qui depuis le putch de 1991 est clairement sur la défensive et n’a pas commis d’injustice internationalement depuis lors, voir même défend les pays agressés (Ukraine, Syrie). Constater cela ne relève d’un partisanisme que si l’on est soi-même pro-atlantiste ou sous le joug de la propagande atlantiste à tout le moins.

      Si demain la Russie commet une injustice, je fait le pari que ce blog le denoncera.

      Au dela du fond, même les apparences vous donnent tort: Des discours (Clinton) et des comportements (Trump) va-t-en-guerre d’un côté, et l’acceptation d’un monde multi-polaire de l’autre.

      Revoyez donc vos impressions ou même vos informations.

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  • Catalina // 12.05.2017 à 15h17

    peut-être parce que ce n’est pas la Russie responsable du délabrement de nos sociétés ? et que Orwell était anglo-saxon, et que Brezinsky est aux usa ainsi que soros ? je ne connais pas l’équivalent en Russie d’hommes richissimes qui s’amusent à tuer des gens pour prendre le pouvoir dans d’autres pays, des pays. Peut-être parce que c’est la bulle us de 2007 qui a fragilisé l’économie mondiale ? peut-être parce que les usa sont alliés d’al Qaida ? peut-être parce que les usa se permettent tout comme un sale gosse sans foi ni loi ? peut-être parce que de manière complètement schysophrène ils mentent en permanence ?

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    • Per // 13.05.2017 à 11h20

      certes mais entre autres exemples, n’oublions pas la Tchétchénie trop vite, et les attentats meurtriers sous fausse bannière qui ont permis l’ascension au pouvoir de Poutine. Les enfants de cœur n’arrivent que très rarement à la table des « grands »…

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      • Chris // 13.05.2017 à 12h47

        Ce que l’on sait maintenant de la Tchétchénie, c’est que les deux guerres furent fomentées par la CIA pour affaiblir la Russie. Quant aux attentats « sous fausses bannières »… hum !
        http://arretsurinfo.ch/et-si-poutine-dit-la-verite/
        Pour les anglophones, article original : http://www.informationclearinghouse.info/article41886.htm
        J’imagine que les Kadirov sont parfaitement au courant, d’où leur soutien sans faille à Moscou.
        Qu’un ex-zonard d’après guerre (et quelle guerre ! 26 millions de victimes et certainement deux fois plus d’handicapés), éduqué et rusé=au sens politique, fasse de la diplomatie gagnante-gagnante n’est pas chose courante, dans notre monde qui ne pense qu’à s’empiffrer aux dépens de l’autre, sur le refrain « notre niveau de vie n’est pas négociable ». Cette qualité s’appelle « loyauté », un terme inconnu de la mondialisation.
        On a trop tendance à juger la Russie et certains de ses dirigeants à notre seule aune occidentale repue, faussaire et conquérante de Gollum !

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  • georges glise // 12.05.2017 à 16h40

    merci à monsieur william blumpour cette brillante analyse, et bravo pour le rappel utile de certaines turpitudes étatsuniennes!

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  • RGT // 12.05.2017 à 19h07

    Que ce soit Trump, Clinton, Poutine, El Assad, Vlad Tepes et les dirigeants d’autres pays, j’avoue que ce n’est pas mon problème.

    Si ces peuples pouvaient avoir des dirigeants « corrects » ce serait mieux, mais malheureusement même dans le cas de « vraies démocraties » ils se retrouvent avec à le tête de leurs pays des types qui ont été élus pour défendre les intérêts de lobbies, de groupes de pression ou sont à la solde de de gouvernements étrangers « bienveillants »…

    Ceux qui ne veulent pas se soumettre sont obligés de se montrer féroces car les chacals sont tapis dans l’ombre et attendent le moment opportun.

    Ce qui m’intéresse surtout, ce sont les dirigeants de MON pays, et quand je vois l’état de corruption et de soumission à des intérêts qui ne sont pas ceux de la majorité de la population je ne peux penser qu’une seule chose :
    Avant de faire la morale aux autres il serait « peut-être » important de se montrer soi-même irréprochable.

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  • Robert16 // 13.05.2017 à 01h06

    Trump veut la guerre ? Pourtant, il continue à résister le diable. Le dernier à en avoir fait les frais est McMaster : http://www.chroniquesdugrandjeu.com/2017/05/thaad-tapi-et-tempete.html

    Dans le même temps, il reçoit Lavrov même si la machine médiatique – et les gens qu’il y a derrière – lui font payer, il vire le directeur du FBI accusé de sympathie pro-Clinton. Donald n’a pas encore vendu la dernière mèche de sa crinière…

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  • René Fabri // 13.05.2017 à 06h46

    Les militaires hauts-gradés sont souvent des hommes polis, disciplinés, intelligents, honnêtes et plus agréables à avoir sous ses ordres que d’autres personnes. Quand ils demandent une augmentation, un président faible est tenté de la leur accordée, en oubliant que les armes finissent tôt ou tard par servir, et donc par détruire des vies et des richesses.

    Il vaudrait mieux dépenser les 54 milliards supplémentaires par exemple, pour la recherche médicale, afin de trouver un remède contre les cancers, Alzheimer, le paludisme, le diabète, les myopathies, les dysfonctionnements d’organes, etc.

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    • Chris // 13.05.2017 à 13h15

      « des milliards… afin de trouver un remède contre les cancers, Alzheimer, le paludisme, le diabète, les myopathies, les dysfonctionnements d’organes »
      Parce que vous y croyez encore ?
      La plupart des maladies que vous citez sont purs produits de notre civilisations du tout chimique, surexploitation des terres, suremploi de métaux lourds et technologies de propagation des ondes.
      La santé est un marché tellement juteux, confortablement assis sur la souffrance et la peur de la mort.
      Un marché qui me rappelle les aides aux pays du tiers-monde.
      Ça marche tellement bien que maintenant les « aidés » viennent en Europe nous demander des comptes.

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