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24.mars.201824.3.2018 // Les Crises

Les fake news auront-elles la peau de la liberté de la presse ? Par Christian Paul

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Source : Le Blog Mediapart, Christian Paul, 14-03-2018

Voulue par le président de la République, la loi contre les fausses nouvelles fait fausse route, explique Christian Paul. L’ex-député socialiste recommande, au contraire, de renforcer et amplifier la loi de 1881 sur la liberté d’information et d’expression.

Est-il encore temps pour le législateur français de ne pas tomber dans le piège des fake news ?

L’arrivée à l’Assemblée nationale d’un texte de commande présidentielle ciselé par le ministère de la Culture fait craindre que des mâchoires liberticides se referment sur la loi de 1881.

Il ne s’agit pas ici de nier un instant la tendance aux vérités alternatives qui prospère sur les pathologies de la démocratie. L’appétit pour les fausses nouvelles, pour les produire, les entendre ou les relayer, est probablement aussi ancien que l’oralité. Mais nous avons sous nos yeux une vague de fond, que les réseaux numériques ne savent endiguer, et que les outils inventés dans les années récentes se plaisent à décupler.

Les responsabilités viennent de deux côtés, l’industrie numérique et la défaillance démocratique. C’est aux causes profondes qu’il faut s’attaquer. La France ne doit se laisser aller à une nouvelle tentative de réductions des libertés instituées par la loi de 1881, qui régit la liberté d’expression, et d’abord la liberté de la presse.

Le monde numérique, dès l’origine, n’est ni ange, ni démon, ou plutôt il est alternativement l’un et l’autre. La direction n’est pas écrite à l’avance. C’est la clairvoyance citoyenne, la délibération démocratique, la volonté progressiste qui le feront tomber du bon côté.

Le chercheur Antonio Casilli, remarquable vigie de la démocratie en numérique, situe parfaitement les origines du mal : contenus sponsorisés par des régies publicitaires hégémoniques et des clients sans scrupules, mines de « travailleurs du clic » payés une misère pour créer l’illusion du like et faire enfler les informations spectaculaires et rumeurs, « bulles de filtres » sur Facebook, grâce à ses algorithmes qui personnalisent l’information répartie par un usage excessif des données personnelles.

Dans ce monde-là, qu’il nous faut vite apprendre à décrypter, l’influence numérique s’achète, et pour pas cher. Le profit est le moteur de l’affaire, la déstabilisation le mobile. C’est donc là qu’il faut faire porter l’obligation de transparence, par une législation d’abord européenne sur les plateformes, mais aussi en prohibant le recours des partis politiques à cet « affichage sauvage » d’un nouveau type ou à des manœuvres clandestines, et en dénonçant en temps réel les officines douteuses.

Les campagnes électorales sont parmi les premières visées, mais on doit penser aussi qu’il y a d’autres moments vulnérables dans la vie des nations où des femmes et des hommes exposés par leur action ou leurs convictions, pas seulement des dirigeants ou des candidats, peuvent être atteints par la diffamation, par des offensives ciblées et des manipulations d’opinion.

La seconde origine de ces phénomènes tient au fait que les démocraties ne vont pas bien. Les citoyens plus que jamais doutent de leurs représentants, de leur capacité à traiter les défis concrets du moment, mais aussi de leur intégrité. Les médias n’ont pas meilleure presse. La présomption de leur dépendance et parfois leur conformisme se payent cash. Faute de pouvoir contrôler ou participer, des citoyens toujours plus nombreux se réfugient dans l’indifférence ou dans l’abstention. Ou dans la quête de vérités nouvelles, dans cette ambiance d’après-démocratie que toutes les dérives de ce temps nourrissent et encouragent, à commencer par les replis identitaires ou autoritaires. Faute de proposer un imaginaire démocratique puissant et rénové, les gouvernants, en France et ailleurs, les gouvernants en sont réduits à poser des rustines. Les lois sur les fake news sont à ranger dans cette catégorie.

Voilà pourquoi je dénonce la fausse route empruntée aujourd’hui. La loi de 1881 fait honneur à notre République. Elle tient bon dans le tangage de la révolution numérique. Il faut la comprendre et la défendre, l’amplifier et non l’amputer. Quand elle fait son job, la presse dérange les puissants, dénonce les corruptions, défie les certitudes. Une loi qui entraverait, par ses approximations, le travail des journalistes est à bannir. Le texte de 1881 offre au juge la possibilité d’agir en référé, sur des bases moins incertaines, la diffamation ou le trouble à l’ordre public, plus simples d’emploi que… la vérité.

S’il fallait toucher à la loi de 1881, ce serait pour la renforcer : affirmer l’indépendance des rédactions, prévenir les concentrations et les actionnariats contre-nature, soutenir l’émergence de nouveaux modèles économiques et d’une fiscalité appropriée, protéger les sources et les lanceurs d’alerte qui souvent sont à l’origine des grandes enquêtes d’investigations. Un signal fort en France recréerait de la confiance dans l’information, et ferait reculer le recours aux vérités alternatives, détestablement complotistes.

La législature précédente a laissé dans l’hémicycle un rapport qui n’était pas un testament, mais plutôt une feuille de route. Au terme d’un exercice pluraliste et parlementaire inédit (en 2015 et 2016), à l’unanimité des treize député(e)s de la majorité et de l’opposition et des treize personnalités qualifiées qui la composaient, la commission Numérique et Libertés de l’Assemblée nationale a dessiné les lignes forces d’un nouvel âge démocratique à l’ère numérique. Nous écrivions dans ce rapport (Un nouvel âge démocratique, en accès libre ici ou ) combien il fallait se garder de réponses hâtives, de censures déguisées, et agir pour préserver, avec le juge judiciaire, l’esprit et la portée de la loi de 1881 et des lois bien équilibrées qui sont venues avec la transformation digitale. Nous refusions une méfiance de principe – réactionnaire – à l’égard d’internet.

J’invite donc à une extrême prudence législative. Elle parait ici la meilleure alliée de l’audace qui permet de faire de la révolution numérique un progrès incontestable, en faveur du droit de savoir et de la liberté pour les journalistes de remplir leur mission.

Source : Le Blog Mediapart, Christian Paul, 14-03-2018

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Wakizashi // 24.03.2018 à 06h49

Affirmer l’indépendance des rédactions ? Elle est bonne celle-là… et c’est comme ça tout au long de cet article déconnecté des réalités, qui est au mieux un enfonçage de portes ouvertes. Ben oui, les informations fausses ou biaisées (ou « fakes news » en français moderne) sont aussi vieilles que l’humanité, il faut défendre les libertés de la presse (et la liberté en général), nous voilà bien avancés. J’aurais précisé que l’eau ça mouille, et que c’est mieux d’être riche et en bonne santé que pauvre et malade.

Un article prétendant défendre la liberté de la presse ne faisant aucune référence au fait qu’elle est détenue par une poignée de milliardaires est inutile. Un article prétendant défendre la liberté sur internet ne faisant aucune référence à la neutralité du réseau et à la façon dont celle-ci est violemment attaquée ne sert à rien. Et mon esprit tordu me murmure qu’un homme politique professionnel, au mieux, ne sert à rien ; ce n’est pas cet article qui me fera changer d’avis…

33 réactions et commentaires

  • caliban // 24.03.2018 à 05h44

    Un point de vue peu imaginatif et un peu alambiqué.

    Je trouve en particulier un peu étrange le « hiatus » entre :
    • le diagnostique posé au départ : « Les responsabilités viennent de deux côtés, l’industrie numérique et la défaillance démocratique. »
    • et les solutions avancées à la fin : « affirmer l’indépendance des rédactions, prévenir les concentrations et les actionnariats contre-nature, soutenir l’émergence de nouveaux modèles économiques et d’une fiscalité appropriée, protéger les sources et les lanceurs d’alerte … »

    Et avant de modifier la loi de 1881 (que personne ne demande dans la population), pourquoi ne pas promouvoir la mise en place d’un conseil de déontologie de la presse tel que le propose son collègue de l’Assemblée (https://www.change.org/p/pour-la-cr%C3%A9ation-d-un-conseil-de-d%C3%A9ontologie-du-journalisme-en-france) ?

    Car enfin, si on veut promouvoir la liberté de la presse, les seules personnes habilitées à le faire sont les journalistes eux-mêmes. Un « renforcement de la loi » n’y changera pas grand chose à mon avis car jamais les pratiques édictées par la Charte de Munich ne pourront y être inclues.

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    • Vercoquin // 24.03.2018 à 08h33

      Humblement, je rectifie:
      « Car enfin, si on veut promouvoir la liberté de la presse, les seules personnes habilitées à le faire sont les journalistes eux-mêmes. Un “renforcement de la loi” n’y changera pas grand chose à mon avis car jamais les pratiques édictées par la Charte de Munich ne pourront y être incluses. »

      Car nonobstant les difficultés orthographiques inhérentes à la culture, l’éducation, ou les principes de chacun, il n’en demeure pas moins que dans notre pays « la semaine de la langue française et de la francophonie » se déroule du 17 au 25 mars 2018. Il serait bon que chacun s’emploie à la faire respecter et à la pratiquer de meilleure façon.

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    • Toony // 24.03.2018 à 08h48

      Les journaliste eux-même ? …

      Je ne fais confiance à personne pour se limiter soi-même… Ce qui n’empêche que dans un débat démocratique sur le sujet, les journalistes pourraient donner leur point de vue et voter, mais pas rester seuls juges et seuls législateurs…

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      • caliban // 24.03.2018 à 19h16

        Il ne s’agit pas « de se limiter » mais d’évaluer la valeur des productions des journalistes. Les journalistes sont à mon avis les mieux placés :
        • d’une part les compétences sont chez les journalistes
        • d’autre part confier l’évaluation à un organe officiel est attentatoire à la liberté de la presse

        Ce que propose le député n’est pas dénué de bon sens. Mais il ne s’attaque qu’à une partie du problème, et probablement assez accessoire. Par exemple :
        • légiférer sur l’actionnariat n’empêchera jamais la pression de l’argent
        • légiférer sur le statut de lanceurs d’alerte n’est en rien une avancée si dans le même temps le législateur vote le secret des affaires
        • améliorer la fiscalité alors que la presse est déjà sous perfusion publique et les journalistes « privilégiés » par plusieurs avantages fiscaux

        L’important est je crois de changer les pratiques journalistiques. L’enjeu est de pouvoir les évaluer et sanctionner les manquements … sans porter atteinte à la liberté de la presse.

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    • P’tetbenkwui // 24.03.2018 à 11h43

      La loi … la loi ….
      Un roulement de tambour pour entretenir l’illusion et assurer la pollution sonore.

      Ce que vous dites est très clair.
      Je ne sais pas qui aura la peau de qui ou de quoi, mais l’air devient de plus en plus lourd. Des moments parfois irrespirables .

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  • Wakizashi // 24.03.2018 à 06h49

    Affirmer l’indépendance des rédactions ? Elle est bonne celle-là… et c’est comme ça tout au long de cet article déconnecté des réalités, qui est au mieux un enfonçage de portes ouvertes. Ben oui, les informations fausses ou biaisées (ou « fakes news » en français moderne) sont aussi vieilles que l’humanité, il faut défendre les libertés de la presse (et la liberté en général), nous voilà bien avancés. J’aurais précisé que l’eau ça mouille, et que c’est mieux d’être riche et en bonne santé que pauvre et malade.

    Un article prétendant défendre la liberté de la presse ne faisant aucune référence au fait qu’elle est détenue par une poignée de milliardaires est inutile. Un article prétendant défendre la liberté sur internet ne faisant aucune référence à la neutralité du réseau et à la façon dont celle-ci est violemment attaquée ne sert à rien. Et mon esprit tordu me murmure qu’un homme politique professionnel, au mieux, ne sert à rien ; ce n’est pas cet article qui me fera changer d’avis…

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    • TuYolPol // 24.03.2018 à 12h16

      Chacun son rôle. La langue de bois laisse passer des repères essentiels : scruter l’actionnariat (il pense évidemment aux 10 milliardaires), soutenir les modèles économiques alternatifs (il pense par exemple aux pure players qui échappent à la pub et aux pachydermes du clic), protéger les lanceurs d’alerte, éviter la censure et la répression, je ne crache pas dessus.

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    • caliban // 24.03.2018 à 19h22

      @Wakizashi

      « elle est détenue par une poignée de milliardaires est inutile. »
      Le député y fait allusion puisqu’il propose de réformer la loi de 1881 en changeant les règles d’actionnariat.

      Par ailleurs je crois que vous faites fausse route : ce n’est pas le problème central de la presse. Vous pensez que France2 ou France Culture produit une information de qualité ?

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  • Vladimir // 24.03.2018 à 07h06

    NON !
    Ce sont 10 milliardaires qui ont eu raison de la liberté de la presse !

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    • calal // 24.03.2018 à 08h42

      Pas tout a fait vrai puisque les journaux sont subventionnes par de l’argent des impots. S’ils n l’etaient pas, detenir un journal couterait bien plus cher a ces milliardaires et certains renonceraient jugeant que le jeu n’en vaut pas la chandelle. De meme des medias « differents » sur le net emergent pour combler une demande et c ‘est l’etat qui va museler cette « concurrence deloyale » pour le compte des grands groupes.
      Pour faire des economies,supprimons le ministere de la culture…et embauchons des infirmieres…

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    • caliban // 24.03.2018 à 20h56

      Cela fait plusieurs commentaires que je lis et où il est fait mention des milliardaires qui ont eu raison de la Liberté de la presse.

      A toutes ces personnes promptes à désigner un coupable (en l’occurrence 10), j’adresse une question : l’information est-elle meilleure sur le service public ?

      Mon propos n’est pas de trouver acceptable le trust des financiers ou vendeurs d’armes sur la presse française. Juste d’essayer de complexifier un peu le débat, parce qu’un fois qu’on a mis les milliardaires au pilori, à part s’être fait plaisir, je doute qu’on ai une plus juste appréhension du secteur journalistique.

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  • Fritz // 24.03.2018 à 07h16

    bla bla bla clairvoyance citoyenne bla bla volonté progressiste bla bla quand elle fait son job, la presse dérange les puissants bla bla dénonce les corruptions bla bla défie les certitudes

    Bon, toute critique d’une loi liberticide est bonne à prendre. Il faut trouver un nom au projet de loi Macron. En hommage au ministère de la Vérité, je propose de l’appeler « loi Miniver ».

    Et je continue à rejeter l’anglicisme « fake news », comme son décalque « fausse nouvelle » (la loi de 1881 parlait de « nouvelles fausses », en français correct). Le mensonge, les bobards, l’intox, le bourrage de crâne peuvent se trouver sur Internet, mais ils sont d’abord le fait des médias dominants.

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    • déplorable21 // 24.03.2018 à 10h29

      bla bla bla tiens ! ( j’ai dit tiens ) Ça me rappelle le langage de quelqu’un !
      Je me permet de reposter un commentaire (petit) qui trouve sa meilleur place ici :
      A propos d’un article du monde :
      « Un exemple parfait de manipulation du langage qui montre que le fameux ” fake news ” est un fake
      à lui tout seul.
      Pendant que je noie le ” peuple ” dans la fausse alternative VRAI / FAUX, je pratique à fond
      LA VÉRITÉ TROMPEUSE.
      Un angliciste pourrait traduire cette formule , ça ferait plus chic ! ( je réitère ! )

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      • gaston // 25.03.2018 à 00h43

        je souhaite pouvoir accéder à la référence de cet article dont le titre m’interpelle, merci

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  • aladin0248 // 24.03.2018 à 08h01

    Un régime qui énonce et décide ce qui peut être dit et ce qui est interdit publiquement (hors de l’injure et de l’appel au meurtre), ça s’appelle une dictature point barre. Tout les régimes autoritaires et totalitaires du passé ont fait ça. A l’époque, ils ont dû également justifier que ce qu’ils imposaient était parfaitement moral. Ensuite, il est vrai que la lecture des commentaires portant sur des sujets sensibles sur facebook est souvent affligeante. Elle traduit souvent la bêtise et l’inculture. C’est un signe du temps.

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  • Brigitte // 24.03.2018 à 08h14

    Tiens, Paul, un faux socialiste qui apporte sa pierre à l’édifice éditorial sur les fausses informations, avec toujours les mêmes anglicismes, excusez moi mais je tenais à dire que ça devient lassant.
    « faire le job » voici l’anglicisme qui monte et qui fait son travail de sape linguistique, sans en avoir l’air il fait du bon boulot.
    C’est que le job, c’est autre chose que le travail. C’est moins laborieux quoi c’est vrai le travail, en deux syllabes, ça se traine comme le travailleur, fatigué, usé, d’un autre temps, ça fait penser à un cheminot en pré-retraite…. Le mot est juste bon pour la casse sociale!
    « Job », c’est plus court, normal, en général c’est en CDD. Et puis c’est mobile, un « jobber » ça fait penser à un « jogger » c’est jeune, dynamique et ça ne demande rien d’autre que d’être en mouvement, à la recherche d’un nouveau job, dans une start-up de préférence.
    Les mots ne sont pas neutres. Pensez-y avant de faire le perroquet avec le dernier anglicisme à la mode.

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    • Chris // 24.03.2018 à 10h40

      Moi, ça me fait penser à « joker » !…………………………..

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    • Fritz // 24.03.2018 à 15h40

      Bien dit, Brigitte. Et « job », ça fait penser au « boy » de retour à sa base, qui déclare fièrement :
      « We’ve bombed these bastards… We’ve done our job ! »
      Yeah !

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  • pucciarelli // 24.03.2018 à 08h17

    Les socialistes ne changeront jamais. Les grandes concentrations de médias aux mains des oligarques se sont largement aggravées avec l’ère Mitterrand, et entendre bêler sur une situation largement construite par les amis de l’auteur de cet article est amusant. Serait-on une fois encore dans l’enfumage? En tout cas, ça y ressemble.

      +8

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  • WASTERLAIN Serge // 24.03.2018 à 09h02

    Christian Paul donne l’impression qu’il pense que le côté liberticide de la future loi sur les fake news est un dommage collatéral. Il n’en est rien ! Cette loi s’inscrit dans la volonté des gouvernements des ‘démocraties’ d’imposer au peuple ce qu’il doit savoir, voire ce qu’il doit penser ! Et ce n’est pas d’aujourd’hui, ça a commencé il y a près de 30 ans avec la Loi Gayssot et toutes celles du même tonneau qui ont suivi. Je fais partie des rares personnes qui n’ont eu de cesse de dénoncer le danger de ces lois liberticides. Elles permettent aujourd’hui d’empêcher de s’exprimer librement certains politiciens, de se produire des artistes, d’écrire aux écrivains… Elles sont à l’origine du politiquement correct qui traverse aujourd’hui la société tout entière, étouffant ainsi dans l’œuf toute expression ‘révolutionnaire’ (dans le sens de modifier l’ordre des choses), nous condamnant à l’immobilisme et au fameux TINA, en anglais bien évidemment. J’ai bien peur que ce ne soit pas la dernière car bientôt des voix s’élèveront pour dénoncer les programmes permettant de surfer sur internet de façon anonyme… C’est la démocrature qui annonce la dictature… …OB aura certainement l’occasion de revenir sur le sujet dans Les Crises !

      +13

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  • Polonia // 24.03.2018 à 09h45

    Le mensonge par omission existe bel et bien et l’Etat le pratique absolument tous les jours. Sans lui, un état tel qu’on le connaît serait ingouvernable. Proposer une loi contre les fausses nouvelles brise un peu plus le contrat social que cimentait la liberté d’expression.
    Nous acceptons la raison d’état à condition de pouvoir critiquer les orientations patentes du gouvernement.

      +1

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  • christian gedeon // 24.03.2018 à 10h37

    ça ,c’est du « socialiste « . Du parler pour ne rien dire.Franchement,on ne pourrait pas les oublier un peu ces faiseurs de catastrophes?

      +5

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  • fox 23 // 24.03.2018 à 11h13

    Demander aux journalistes de devenir des saints protecteurs de la vérité et de la démocratie. Il faut être socialiste pour énoncer de telles âneries !
    La diffusion de « l’attaque » nord-vietnamienne contre 2 destroyers US, c’est qui ?
    Les armes de destruction massive de l’Irak, c’est qui ?
    Le Russia Gate, c’est qui ?
    La vente de Macron comme une lessive, c’est qui ?
    Libre à chacun de rallonger cette liste qui peut-être quasiment sans fin, mais certainement pas question de faire confiance à ces gens qui ignorent, pour la plupart la Charte de Munich. !

      +8

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  • bachaud // 24.03.2018 à 11h25

    L’AFP est, par une loi des années 60, tenue de » donner en toutes circonstances une information exacte, impartiale, digne de confiance.  » Le problème c’est que le tribunal d’exception chargé d’y veiller est partisan J ‘en ai eu la preuve par deux saisines!
    Il faudrait simplement que ces juges, comme TOUS les autres jugent soient responsables de leur fautes devant des chambres de 3 citoyens tirés au sort assistés d’un professeur de droit de la spécialité du litige lui même TAS et sans droit de vote. (Appel devant une chambre de 5 citoyens)

    Cela améliorerait instantanément les choses. MAIS pour l’obtenir il nous faut d’abord arracher le référendum d’initiative citoyenne en toutes matières…C’est ce que propose le CLIC!

      +1

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  • Renaud // 24.03.2018 à 11h40

    Un échantillon qui tombe à pic comme exemple, le titre du journal les Échos d’un article de Dominique Moïsi :

    – dans le monde de Trump et Poutine, le pire devient possible- (les Échos du 24 mars 2018)

    Ce genre de titre en dit long!
    Associer Trump et Poutine révèle le substrat délétère au pire, d’ignorance au moins pire, qu’il y a dans les cervelles de nos dirigeants et de nos journalistes qui, littéralement, perdent pieds dans leurs marigots d’idéologies décomposées.

      +3

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  • Chopin2 // 24.03.2018 à 12h54

    Pour parler d’une actualité brûlante : le dernier sondage Odoxa du Figaro défavorable aux cheminots a été fait sur INTERNET !! De source sûre ces panels de gens rémunérés sont tout sauf fiables : les interrogés mentent sur leur âge et profession pour pouvoir participer et recevoir leurs cadeaux.
    De plus on demande à ces gens motivés par des profits à courte vue de juger le SERVICE PUBLIC dont la logique est sur le très long terme.
    Quand Elise Lucet, Que choisir ou Le Media feront-ils une véritable enquête sur cette ESCROQUERIE « démocratique »majeure que sont les sondages panélisés ?
    Cerise sur le gâteau : Odoxa complète son enquête par une « étude » d’impact sur les réseaux sociaux…remplis de TROLLS, BOTS, FERME A CLICS etc.
    Ça suffit la démocrature des sondages et médias !
    http://www.lefigaro.fr/politique/2018/03/23/01002-20180323ARTFIG00238-les-francais-opposes-a-une-greve-reconductible-a-la-sncf.php

      +9

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  • petitjean // 24.03.2018 à 19h21

    « La presse » ? mais quelle presse ?
    tous les moyens d’information sont devenus des outils de propagande !

    Parler de « liberté » de la presse » est une vaste rigolade
    Ceux qui possèdent les médias écrits et autres , état ou privé, sont au service du projet européiste-mondialiste
    la Vérité, les FAITS, la Neutralité, ils n’en ont cure !

    Relisons la Charte des journalistes pour mesurer à quel point nous sommes TRAHIS !
    http://snj.fr/node/19
    http://snj.fr/sites/default/files/documents/Charte2011-SNJ.pdf

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  • petitjean // 24.03.2018 à 20h24

    et si on parlait des écoles de journalistes ?
    D’ailleurs qui les finance ?
    n’est-ce pas là que nos futurs agents de propagande se font laver le cerveau, se font endoctriner ?
    et si on parlait des critères de recrutement ?

      +2

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    • RV // 24.03.2018 à 21h44

      Oui,

      mais aussi,

      • Inscrire dans la Constitution un droit à l’information
      • Créer un Conseil national des médias
      • Élire, par le Parlement, les président·e·s de l’audiovisuel public
      • Faire adopter une loi-cadre anti-concentration portant sur l’organisation et la régulation des médias
      • Unifier les critères d’accès aux aides publiques et les réserver aux médias d’information sans but lucratif
      • Renforcer la protection des sources et l’indépendance des rédactions
      • Inscrire la Charte déontologique nationale dans la convention collective
      • Établir un droit de préemption des journalistes sur leur entreprise en cas de menaces de fermeture ou de plan social
      • Octroyer un statut légal aux sociétés de personnels et de journalistes
      • Mettre fin au sous-financement public des missions d’intérêt général de l’Agence France-Presse et réaffirmer la mission d’information au cœur de ses objectifs
      etc.

      source : https://avenirencommun.fr/le-livret-medias/

        +1

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    • caliban // 25.03.2018 à 00h13

      @RV
      Merci pour votre contribution.

      Je relève ce point :

      « • Élire, par le Parlement, les président·e·s de l’audiovisuel public »
      > pourquoi ne pas les faire élire par les citoyens directement (élection en ligne)
      > le risque serait d’avoir un Guilleume Meurice à la tête de France Inter (mais on a bien eu Val …)
      > en revanche l’avantage serait non seulement de court-circuiter les magouilles partisanes mais également d’impliquer les citoyens, les sortir de ce détestable état de consommateurs d’infos
      > à la limite le Parlement pourrait constituer la liste initiale des candidats …

        +0

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      • petitjean // 25.03.2018 à 13h15

        mais ça ne sert à rien de faire inscrire ceci ou cela dans la Constitution si, ceux au pouvoir, n’ont pas l’intention de la respecter. Et c’est déjà le cas !!
        le fond du problème, le drame, c’est l’abyssale ignorance du peuple qui élit SES représentants . Représentants qui bafouent ses électeurs sans vergogne et sans condamnation !
        En clair, le peuple élit SES bourreaux et n’a aucun moyen de recours
        la majorité du peuple n’a aucune conscience politique, aucune culture économique, aucune culture historique
        Le peuple est désarmé intellectuellement

        « Dieu se rit des hommes qui déplorent les conséquences dont ils chérissent les causes »

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      • petitjean // 25.03.2018 à 15h55

        Les « représentants du peuple » , les députés notamment, bien qu’élus par le peuple, le TRAHISSENT à la moindre occasion !

        L’exemple frappant et définitif, fut , lorsque Sarkozy a réuni en congrès les parlements pour leurs faire adopter le projet de constitution européenne que les français venaient de rejeter par référendum !!
        C’est fut la mise à mort de notre démocratie déjà moribonde
        Ce fut la TRAHISON du peuple par ses « représentants »

        Depuis tout est illusion
        Illusion qui fonctionne d’autant mieux que le peuple est IGNORANT et entretenu dans son ignorance………………………………

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      • RV // 25.03.2018 à 16h45

        @ caliban Le 25 mars 2018 à 00h13

        Vous avez raison.
        Cette mesure ne répond pas à une attente de déconnexion d’avec le pouvoir exécutif dans une optique d’indépendance des médias.

        Une élection par les citoyens permettrait de contourner cette chambre introuvable qui se retrouve historiquement plusieurs fois dans l’histoire de la Ve République.
        On retrouverait les scores du premier tour, autour de 20% pour chaque courant de la scène politique française et le programme du ou la candidate aurait toute son importance.

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