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12.janvier.201312.1.2013 // Les Crises

Les nouveaux chiens de garde

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Je ne peux que vous recommander chaudement d’acheter le DVD « Les nouveaux chiens de garde », qui décortique brillamment notre paysage médiatique…

Les nouveaux Chiens de garde, fidèles à leur niche, justifient l’austérité pour le peuple et défendent les privilèges pour les riches. Offrez-vous un vaccin, avec le film de Gilles Balbastre et Yannick Kergoat. Un DVD à diffuser partout, dans votre association, votre syndicat, votre parti, pour que les esprits, aiguisés, résistent mieux à la propagande.

En voici un formidable extrait de 3 minutes, sur Alain Minc :

A achetez chez votr elibraire ou, à défaut, par exemple chez Fnac.com.

115 réactions et commentaires

  • Galuel // 12.01.2013 à 03h57

    Un film « avec la participation du CNC » donc des taxes sur le Cinéma, donc de l’argent public, qui se retrouve diffusé sur licence Copyright privateur et pas sous licence libre ou publique…

    Un film qui dénoncerait donc la mise sous tutelle de l’outil monétaire commun, tout en étant lui même utilisateur de la monnaie commune, financé par au choix création monétaire ou taxes étatique.

    Autrement dit dénoncer un mécanisme pyramidal tout en s’inscrivant comme partie prenante de ce même mécanisme.

    Comment des hommes qui se voudraient libres pourraient s’informer des privations de libertés induites par un système monétaire privateur, en utilisant des supports d’informations eux-mêmes privateurs ?

    http://www.creationmonetaire.info/2011/09/le-monopole-du-code-monetaire.html

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    • atanguy // 12.01.2013 à 06h45

      Et oui Galuel,un capitaliste te vendra une corde pour le pendre. Tu savais pas?

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    • Le Yéti // 12.01.2013 à 07h12

      C’est tout ce que vous trouvez pour dénigrer le film de Ballastre et Kergoat ? Argumentation assez minable.
      Pourquoi ne pas interdire de contester le gouvernement en place à tous ceux qui touchent des minima sociaux publics, pendant que vous y êtes ?

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    • Winslow Leach // 12.01.2013 à 10h12

      Bravo Galuel abolition de l’argent mode de esclavagiste que nous vivons concept néandertalien abolissons les différence et surtout celle de l’argent concept idiot et inepte sans réalité naturel (l’argent ne pousse pas sur les arbres) Bon n’importe quoi mais je déconne 🙂

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    • Inox // 12.01.2013 à 16h18

      C’est un peu hors sujet votre remarque. Cela n’enlève rien aux arguments parfois très pertinents de ce reportage. Quoi qu’il en soit.

      Maintenant, discuter des moyens actuels pour que ce genre de reportage puisse exister, pourquoi pas. Ça peut aussi être très intéressant en effet.

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  • Christophe Vieren // 12.01.2013 à 08h23

    J’ai pu voir ce docu à sa sortie en y « trainant » mon fils (17 ans) et ma compagne : ils ont comme moi apprécié car en plus il y a beaucoup d’humour. L’extrait ci-dessus résume bien ces « chiens » de garde qui se sont fourvoyés lamentablement et aujourd’hui sont toujours là sans avoir fait leur mea culpa. A peine ont-ils dénoncé l’irresponsabilité de la finance (qui aurait tort de se gêner), sans pour autant remettre en cadre 40 ans de dérégulation. Bon, heureusement, aujourd’hui on vot un peu plus d’hétérodoxe sur la scène médiatique (Sapir, Todd, Lordon, + quelques uns d’Alternatives économiques, …). Insuffisant mais il semble que ce docu y a contribué.

    Bon visionnage.

    Nul doute que des « Galuel » vont venir ici le dénigrer rapidement sans même l’avoir vu. Espérons que les arguments seront plus pertinents que l’on puisse vraiment débattre du fond du problème : la représentativité et la légitimité des « experts » économistes sur les média, publics en particulier.

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    • chris06 // 12.01.2013 à 11h22

      @Christophe,

      « aujourd’hui on vot un peu plus d’hétérodoxe sur la scène médiatique (Sapir, Todd, Lordon, + quelques uns d’Alternatives économiques, …) »

      oui, mais comment se fait il qu’en France on entende que ce courant hétérodoxe s’exprimer (en gros, ceux qui réclament plus d’Etat, plus de régulation) et jamais les vrais libéraux, les « classiques » de l’école autrichienne qui, au contraire, pensent que ce sont les interventions étatiques qui ont causé la crise?

      Je rappelle, qu’à ma connaissance, il y a des économistes de ces deux courants diamétralement opposés qui ont critiqué l’école dominante « néo-« libérale (monétariste et néokeynesienne) et qui avaient prévu la crise. Or chacun de ces courants hétérodoxes a une explication très différente de ce qui a causé la crise.

      Bizarrement, en France, on entend principalement ceux qui réclament plus d’Etat, plus de régulation, alors que dans les pays anglo-saxons, c’est le contraire.

      A mon avis le débat est loin d’être tranché!

      PS: je note que ce film « les nouveaux chiens de garde » est très clairement partisan puisqu’il ne donne la parole, ce qui est typiquement français, qu’aux Etatistes (Lordon, etc…) et jamais aux autrichiens…

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      • Le Yéti // 12.01.2013 à 11h50

        Ce qui serait bien, c’est que vous nous les citiez, les « vrais libéraux » d’aujourd’hui.

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        • chris06 // 12.01.2013 à 12h30

          tous ceux de l’école autrichienne (les suiveurs de Ludwig von Mises), il vous suffit de suivre un blog comme zerohedge.com, ou même directement l’institut dédié à von Mises (Mises.org) vous en trouverez de multiples exemples.

          Parmi les analystes/économistes qui avaient parfaitement averti de la crise vous avez par exemple, Peter Schiff, Doug Noland, Edward Gramlich..etc

          Malheureusement, pas en Français.

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          • Alex Hanin // 12.01.2013 à 12h59

            Les Autrichiens, c’est pas ceux qui promettent depuis 5 ans une envolée générale des taux d’intérêt (autre que celle causée par l’euro) et une inflation galopante ?

            Les Autrichiens n’ont jamais été très crédibles, mais le moment est particulièrement mal choisi pour se tourner vers eux.

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          • Alex Hanin // 12.01.2013 à 13h11

            Puisque vous parlez de Schiff, voici une vidéo http://pragcap.com/what-about-that-hyperinflation assez cocasse où on le voit expliquer que bien sûr l’hyperinflation d’après lui imminente depuis 2008 n’a pas encore eu lieu, mais que ça va venir… peut-être demain, ou après-demain, ou alors après… enfin ça va venir.

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          • chris06 // 12.01.2013 à 13h17

            @Alex Hanin,

            « Les Autrichiens n’ont jamais été très crédibles »

            c’est ce que je croyais, moi aussi!

            Avez vous lu von Mises?

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          • Opps’ // 12.01.2013 à 13h32

            Alex
            Force est de constater que les économistes de gauche ont en général mal prévu la crise financière (Ils raisonnent en termes de contradictions et de concentration de richesses puis de mouvements populaires, ‘crises’ d’une façon très vague)
            ce qui n’est pas du tout le cas des « autrichiens » , qui ont mieux compris la monnaie et l’intérêt fondamental du marché , mais reste, c’est vrai infesté et infecté par l’idéologie des ‘lumières’ du XVIII , tant anglaise que française … (qui n’a -pour rectifier une erreur historique courante- rien à voir avec l’idéologie de la révolution de 89

            En ce qui concerne l’inflation , c’est vrai que c’est un argument repoussoir traditionnel des autrichiens , mais il ne leur a pas échappé (Cf Bertez , assez proche d’eux je crois, mais plus globalisant) que la mondialisation pèse sur les prix … et il ne leur a pas échappé non plus que les injections pseudo-keynésiennes d’argent facile et de manipulation de la monnaie que la gauche affectionne tant , ne finissent que dans la spéculation financière et dans la poche des institutions financières

            Bon mais vous avez le droit de parler des catastrophes expériences sud-américaine de l’idéologie autrichienne , via Friedman … après avoir fait le procès des expériences historique économiques et de monnaie des régimes totalitaires et celui du post-keynésianisme libéral fondement de l’idéologie du ‘bon’ déficit et de la ‘bonne’ dette par essence étatique

            N’hésitez pas , voyez large ! 😉

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          • Alex Hanin // 12.01.2013 à 13h34

            Non, pas encore je l’avoue. J’ai lu quelques bouquins de Hayek, que j’ai apprécié sur le moment, avant de me rendre compte que ses idées ne reposent pas sur grand-chose de concret.

            Contredisez-moi si je me trompe, mais je pense que si Von Mises était parmi nous aujourd’hui, il ululerait « hyperinflation » avec Schiff et tous ses collègues depuis 5 ans (20 ans pour le Japon).

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          • Alex Hanin // 12.01.2013 à 13h45

            @Opps : l’aveuglement d’avant la crise n’était pas spécifique de la gauche ou de la droite. La majorité des économistes n’a rien vu venir parce que la majorité des économistes est néoclassique et n’accorde que peu d’importance à la dette privée.

            Si certains Autrichiens avaient en effet prévu la crise, leur hystérie anti-déficits publics (hyperinflation, envolée des taux) montrent qu’ils n’ont pas compris le fonctionnement du système monétaire. Je pense que les partisans de la MMT offre une explication bcp plus en phase avec la réalité.

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          • chris06 // 13.01.2013 à 11h10

            @Alex Hanin,

            les partisans de la MMT, ce ne sont pas ceux qui pensent qu’on peut résoudre un problème de sur-endettement avec encore plus de dettes?

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          • Benjamin Franklin // 13.01.2013 à 14h51

            Toujours juste pour rire, quelques souvenirs économiques :
            http://www.zerohedge.com/news/paul-vs-paul-round-2

            J’adore l’image avec les deux citations !

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          • chris06 // 13.01.2013 à 16h40

            @Alex Hanin,

            aussi, sur la video de Peter Schiff postée sur PragCap, il ne dit nulle part que l’hyperinflation est « imminiente », il dit que c’est un risque et qu’on ne peut pas prévoir quand elle aura lieu.

            La cause de l’hyperinflation est une perte de confiance irrémédiable en la monnaie.
            Les partisans de la MMT soutiennent que ce n’est pas possible, que la dette publique US est « sans risques » quels que soit le montant des déficits publics ou celui de sa monétisation par la banque centrale.

            Pourtant, il suffirait que les Chinois perdent confiance en la dette US et en aient ras-le-bol de la monétisation par la FED pour qu’ils essayent de vendre massivement leurs bons du trésor (pour les convertir en biens tangibles) ce qui serait suffisant pour entraîner une réaction en chaîne.

            Bien entendu, Peter Schiff a raison, un tel évènement est imprévisible, mais cela ne veut pas dire, contrairement à ce qu’affirment les partisans de la MMT, qu’un tel risque est nul, ou qu’il n’augmente pas à chaque QE de la FED.

            En effet, chaque QE de la FED a de moins en moins d’effets sur l’économie américaine, donc elle va être obligée d’en augmenter la fréquence (c’est aussi la seule manière qu’elle ait trouvé et trouvera pour maintenir les taux d’intérêts à leur niveau le plus bas historique).

            Le problème est que personne ne sait quel est le seuil que la FED ne doit pas dépasser.

            Comme l’explique Taleb, le système monétaire est comme une vielle bouteille de Ketchup bouchée, on secoue une fois, rien ne sort, deux fois, toujours rien, et ainsi de suite jusqu’au jour où on a une grosse tâche rouge sur son assiette.

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        • Surya // 12.01.2013 à 19h06

          Antal Fekete

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        • Jyves // 13.01.2013 à 19h49

          Je vous recommande de lire Charles Gave et Jean-Pierre Chevallier

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      • ouvrierencolere // 12.01.2013 à 12h30

        l’école autrichienne c’est aussi schumpeter

        lisez le avant de dire n’importe quoi sur l’intervention de l’etat

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        • chris06 // 13.01.2013 à 11h37

          @ouvrierencolère,

          j’ai lu Schumpeter, la « création destructrice », c’est bien de lui, non? Pourtant, je n’ai pas du tout l’impression que Schumpeter était un avocat des interventions étatiques comme remède aux banqueroutes privées (les banques et les entreprises), mais le contraire.

          « dire n’importe quoi »

          vous permettez que je vous renvoie le compliment?

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          • ouvrierencolere // 13.01.2013 à 13h24

            qu’avez vous lu de schumpeter??

            la destruction créatrice??? (expression chez sombart)

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          • chris06 // 13.01.2013 à 22h37

            @ouvrierencolère,

            « qu’avez vous lu de schumpeter?? »

            capitalisme, socialisme et démocratie

            si vous l’aviez lu, vous sauriez que Schumpeter y expose et développe de manière plus précise le processus de « destruction créatrice » propre au capitalisme.
            Il est vrai que le terme fut utilisé par Sombart pour la première fois en 1913 mais c’est surtout d’une lecture attentive de Marx que Schumpeter y développe le concept. La première partie de son livre lui est d’ailleurs dédié.

            Capitalisme, socialisme et démocratie, p.148

            « « L’impulsion fondamentale qui met et maintient en mouvement la machine capitaliste est imprimée par les nouveaux objets de consommation, les nouvelles méthodes de production et de transport, les nouveaux marchés, les nouveaux types d’organisation industrielle – tous éléments créés par l’initiative capitaliste. […] L’histoire de l’équipement productif d’énergie, depuis la roue hydraulique jusqu’à la turbine moderne, ou l’histoire des transports, depuis la diligence jusqu’à l’avion. L’ouverture de nouveaux marchés nationaux ou extérieurs et le développement des organisations productives, depuis l’atelier artisanal et la manufacture jusqu’aux entreprises amalgamées telles que l’U.S. Steel, constituent d’autres exemples du même processus de mutation industrielle – si l’on me passe cette expression biologique – qui révolutionne incessamment de l’intérieur la structure économique, en détruisant continuellement ses éléments vieillis et en créant continuellement des éléments neufs. Ce processus de Destruction Créatrice constitue la donnée fondamentale du capitalisme : c’est en elle que consiste, en dernière analyse, le capitalisme et toute entreprise capitaliste doit, bon gré mal gré, s’y adapter. »

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      • Christophe Vieren // 12.01.2013 à 13h06

        @chris : a y est je me suis renseigné : Gille Ballastre et Jean Gadrey viennent de me donner leur accord pour que Madelin – que l’on voit très souvent dans les medias. Serait-il le seul libéral restant en France ? – tourne un documentaire avec comme intervenants ses potes de l’école autrichienne.

        Sinon, je propose pour mettre un terme au débat entre « libéraux et « étatiste », de poursuivre la libéralisation qui a commencé il y a 30-40 ans qui est en cause, jusqu’à réaliser l’intention de Donald Rumsfeld, émule de Friedman. de privatiser l’armée. Ou quand l’élève surpasse le maître (Friedmant souhaitait conserver publique l’armée et les tribunaux. Arès on attends 30 ans pour être sûr que la libéralisation a eut le tems de faire ses effets. Puis alors on fait un docu avec des « libéraux » et « étatistes » (on peut aussi dire « collectiviste ») ? T’en pense quoi Chris ?

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        • chris06 // 13.01.2013 à 11h08

          @Christophe,

          « Sinon, je propose pour mettre un terme au débat entre “libéraux et “étatiste”, de poursuivre la libéralisation qui a commencé il y a 30-40 ans qui est en cause »

          c’est une drôle de manière de mettre un terme au débat, non? Tu affirmes que c’est la « libéralisation » qui est en cause, les libéraux pensent que c’est le système monétaire, ou comment l’Etat a détaché la monnaie de l’or pour lui permettre d’accumuler les déficits (1971: ce qui correspond aussi à cette période de 40 ans).

          Franchement, non, je ne pense pas que le débat est aussi facilement tranché, tu n’as qu’à lire zerohedge pour voir que c’est loin d’être le cas. Mais bon, après cela c’est logique que ce soient les amoureux de l’Etat (les Etatistes, ou collectivistes si tu préfère) qui soutiennent que c’est la faute aux marchés…

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          • bizbee // 15.01.2013 à 14h34

            Lorsqu’on cherche les causes aux différentes grosses crises connues par le passé (chute de l’empire romain, maya,…), on aboutit généralement à la conclusion qu’elles sont mutli-causales…

            Donc entre dérégulation, désarrimage à l’or, planche à billet, cycle de la bureaucratie, fin de l’énergie à bas couts, chute de l’urss, tensions démographiques, court-termisme,…
            on est pas obligé de choisir un camp…

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      • Yann // 13.01.2013 à 13h15

        Vous répondez presque à votre propre question. En France on n’entend pas le courant autrichien pour la bonne et simple raison qu’il est pratiquement inexistant. Culturellement la France est un pays où on considère que l’action de l’État est souvent bénéfique et nécessaire, contrairement au monde anglo-saxon (US surtout, Angleterre moins), où l’État est plus vu par le peuple comme un ennemi faisant tout pour leur mettre des bâtons dans les roues, plutôt qu’une émanation de leur volonté collective. Difficile de s’étonner alors du peu d’intérêt ici pour ce courant.

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        • Benjamin Franklin // 13.01.2013 à 14h42

          Le courant autrichien en France est vivace :
          http://www.wikiberal.org/wiki/%C3%89cole_autrichienne#Principaux_.C3.A9conomistes_autrichiens

          Et affirmer que la France est culturellement antilibérale est une erreur historique, d’abord parce que la France a fourni parmi les plus grands penseurs libéraux (Turgot, Say, Bastiat, Constant, Tocqueville, on peut même remonter aux physiocrates, à Condillac et Vauban), ensuite parce que la France était une économie très libérale jusqu’à une période récente, elle n’a basculé dans une culture fortement interventionniste que dans l’entre-deux-guerres. Le Royaume-Uni des Trente Glorieuses était nettement plus dirigiste que la France de la même époque.

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          • Yann // 13.01.2013 à 17h24

            Oui, mais vous ne me contredisez pas vraiment. Bien sûr que la France a été une économie très libérale par le passé, mais cela commence à faire un petit moment (l’entre-deux guerres, effectivement). Je ne parlais pas de la France dans la totalité de son histoire; la France d’aujourd’hui est un pays qui, globalement, fait confiance à son État. Je ne dis pas que ce un point de vue est unanime ou qu’il n’admet pas des nuances importantes, mais la différence par rapport à la culture anglo-saxonne est flagrante.

            Et bien sûr qu’il existe des économistes de l’école autrichienne en France. Mais je répondais à cela : « Bizarrement, en France, on entend principalement ceux qui réclament plus d’Etat, plus de régulation, alors que dans les pays anglo-saxons, c’est le contraire. ». Ce n’est pour moi pas bizarre. La culture actuelle française fait que les économistes hétérodoxes « de gauche » (pour schématiser) trouvent plus de relais que les autrichiens.

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          • chris06 // 13.01.2013 à 22h47

            @Yann,

            quand j’ai écrit « bizarrement », c’était ironique.

            (ah, internet, c’est vrai que j’oubliais que l’ironie y est délicate).

            Pardon pour la confusion.

            Tout ça pour dire que le débat entre « plus d’Etat » ou « moins d’Etat » est loin d’être tranché!

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      • Benjamin Franklin // 13.01.2013 à 14h25

        Je rejoins à 100% le commentaire de chris

        Si on veut vraiment être objectif, il faudrait donner la parole à tous les « hétérodoxes », et pas seulement aux interventionnistes.

        Cette volonté de restreindre le débat entre méchants pseudo-libéraux favorables à une austérité d’opérette et à la finance mondialisée apatride, face aux gentils partisans de l’état, forcément protectionnistes et sociaux (de droite comme de gauche, le programme économique du FN ressemblant furieusement à celui du FdG), est caricaturale à l’extrême.

        Pour rire, rappelons ces petits événements qui avaient émaillé la campagne présidentielle :

        -le 17 avril 2012, 42 « économistes » se rallient à Hollande : http://www.lemonde.fr/idees/article/2012/04/17/nous-economistes-soutenons-hollande_1686249_3232.html

        -le 19 avril, 34 autres se rallient à Mélenchon :
        http://www.liberation.fr/politiques/2012/04/19/nous-economistes-soutenons-melenchon_812942

        -le 2 mai, 19 autres se rallient à Sarkozy :
        http://lecercle.lesechos.fr/presidentielle-2012/221146519/economistes-sans-parti-pris-ideologique-soutenons-sarkozy
        (publié initialement dans le Monde, la page n’y est plus archivée… l’histoire est écrite par les vainqueurs)

        On a donc eu droit successivement :
        -aux néokeynésiens
        -aux néomarxistes
        -aux monétaristes

        Le 4 mai, on a quand même eu droit aux économistes libéraux, qui condamnent Hollande comme le gros candidat le plus antilibéral, en explicitant en même temps leur répugnance de l’étatisme de droite :
        http://www.contrepoints.org/2012/05/05/81878-21-economistes-lancent-un-appel-contre-le-programme-socialiste-destructeur
        Par contre ils n’ont bizarrement trouvé aucun journal français pour les publier, ils se sont tourné vers le wall street journal (encore la finance mondialisée apatride, tout ça…)

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        • step // 13.01.2013 à 20h50

          il faut absolument que tu lise cela :http://fr.wikipedia.org/wiki/Idol%C3%A2trie. Pour moi tu confond l’image de la liberté via le libéralisme et la réalité de la liberté d’un système social libre soumis au paradoxe de la salle de bain. Matrix aussi est un très bon film sur la question. Qu’est ce qui est reel, simulation et simulacre (réel, expérience du réel et représentation du réel).

          Dans ton pamphlet, il y aurait bien des choses à redire, de la prospérité (pour qui?) au rejet de principe de l’impôt (et donc la fuite vers l’endettement? ) soumission au mythe (simulacre) de la croissance salvatrice et de l’infini des moyens pour y parvenir, et affirmations gratuite (liberté=prospérité, le fait que ce soit la période ou l’on a appris à piller les ressources d’énergie fossiles de notre planète n’a évidemment rien à voir, comme d’ailleurs le fait que cette croissance s’arrête au moment ou l’on se demande ce qui va se passer quand il n’y en aura plus). Bref beaucoup d’aveuglement.

          Une chose exacte dite c’est que nous sommes passé d’un CLIENTELISME (et non étatisme) de droite à un CLIENTELISME de gauche depuis 30 ans. Mais l’état n’a rien à voir la dedans, les pires systèmes clientélistes ont toujours prospéré sur le dos d’un état négligé par ses fondateurs (ie le peuple). Il n’y a qu’a voir en Afrique ou dans n’importe quel autre pays ou la pouvoir se transmet en dehors ou dans l’indifférence du peuple, le degré de corruption et d’oligarchisme qui en est conséquence. Nous n’avons pas besoin de plus d’entrepreneurs (même si cela n’est pas un mal), ni de plus de consommateurs, ni même de plus de croissance, mais de plus de citoyens. Non pas en titres, mais en actes.

          Bertez… si tel est le modèle du vrai libéralisme français, je risque d’avoir du mal avec sa pratique agressive de la censure si elle s’étend en dehors de son blog. Pas très libéral… ce libéral.

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          • Benjamin Franklin // 14.01.2013 à 11h12

            Mais je suis d’accord
            Oui, ce dont a besoin une société saine, ce sont des citoyens. Avec suffisamment de personnes éduquées, responsables et engagées, on peut éviter la majorité des catastrophes autant sociales qu’économiques. Ce n’est pas pour rien non plus que l’élévation historique du niveau de vie suit de peu l’élévation de l’instruction.
            Le principe même de l’Etat n’a effectivement pas grand chose à voir avec le clientélisme de gauche qu’on observe. Mais l’Etat parfait n’existe pas, pas plus que le libéralisme pur sucre. L’Etat ce sera toujours d’abord les individus qui le composent et le contrôlent.
            C’est pour ça que personnellement je défends l’idée que les gens apprennent à se passer d’un Etat clientéliste, ou, si tu préfères, que les citoyens apprennent à créer eux-mêmes l’Etat idéal, plutôt que d’attendre qu’une mafia quelconque le leur apporte sur un plateau. Et pour ça pas besoin d’un grand soir ou d’une avant-garde du prolétariat, ni à l’opposé d’une révolution conservatrice.

            C’est pour ça qu’un Proudhon sur la fin de sa vie m’est incomparablement plus sympathique que Marx, mais aussi que les conservateurs dits libéraux.

            Je ne suis pas fan de Bertez, il n’a d’ailleurs pas beaucoup de mérite vu qu’il a peu de production personnelle sur son blog. Et je ne suis pas un grand fan de Gave non plus d’ailleurs, qui est très monétariste-conservateur, et qui a certes un talent d’analyse consommé, mais sait aussi très bien faire parler les chiffres comme il veut… Les économistes libéraux que je cite sont loin d’être exempts de défauts, ils peuvent être pédants, déconnectés de la réalité, se planter royalement. Mais la philosphie politique qu’ils défendent est beaucoup plus centrée sur l’être humain, avec ses défauts, que ne le sont la théorie néoclassique avec son homo oeconomicus, ou le marxisme à divers degrés qui sacrifie l’individu aux lendemains qui chantent.

            Pour moi le réel, c’est une liste de pays que j’ai souvent cités, qui ne sont pas parfait loin de là, mais sont malgré tout globalement plus équilibrés, moins corrompus, plus développés, et même moins inégalitaires que nous. Le réel, c’est la sortie de l’humanité de la misère, à un rythme imprévu par les politiciens.

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      • Ivan // 15.01.2013 à 08h55

        « oui, mais comment se fait il qu’en France on entende que ce courant hétérodoxe s’exprimer (en gros, ceux qui réclament plus d’Etat, plus de régulation) et jamais les vrais libéraux, les “classiques” de l’école autrichienne qui, au contraire, pensent que ce sont les interventions étatiques qui ont causé la crise? »
        Parce qu’il y a des limites à la bêtise humaine ? Quoi qu’en fait non 🙂 Disons qu’il y a plutôt des limites à ce que le public peut accepter de bêtise idéologique….

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        • Benjamin Franklin // 15.01.2013 à 10h44

          Waouh, quelle puissance d’argumentation, j’en suis bouche bée.

          Sinon ptet qu’une autre raison c’est que l’écrasante majorité des journalistes français sont sympathisants PS ou extrême gauche, ce qui restreint quelque peu la diversité d’opinion des média…

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        • chris06 // 15.01.2013 à 11h27

          @Ivan,

          c’est de la bêtise humaine de penser que tant que l’Etat sera en collusion avec le secteur bancaire et financier, il vaut mieux moins d’interventions étatiques que des interventions qui ne font que privilégier les intérêts du secteur bancaire et financier au détriment du reste de la population?

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    • Galuel // 13.01.2013 à 11h13

      Je n’ai nulle part dénigré le contenu du film. J’ai pointé du doigt la LICENCE d’un film Financé avec de la monnaie PUBLIQUE.

      Qu’est-ce qu’une licence publique ? http://fr.wikipedia.org/wiki/Licence_publique_g%C3%A9n%C3%A9rale_GNU

      C’est d’ailleurs en cherchant et vérifiant que je me suis aperçu du bien fondé de la démarche d’Olivier, puisque son blog est sous Creative Common cc by nc nd : http://www.les-crises.fr/mentions-legales/

      Quand donc l’un pointe vers la Lune il y en aura toujours pour regarder le doigt…

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  • celimen // 12.01.2013 à 09h05

    Il me semble que dans un vrai tribunal on laisse la défense s’exprimer; qu’en est-il dans ce film?

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    • astap66 // 12.01.2013 à 09h42

      Heu…le temps pour s’exprimer, ils en disposent, non ? On ne voit qu’eux à la télévision !

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      • celimen // 12.01.2013 à 10h22

        Et la confrontation SUR LE TERRAIN DES IDEES??
        Vous ne trouvez pas qu’il y’ a 2 mondes parallèles (je les mets tous dans le même panier) qui dissertent et vendent chacun de leur coté leur modèle,
        mais pour se parler, se rencontrer ou en discuter terme à terme (comme pourrait présenter l’avantage de ce forum), il n’y a plus personne?
        Le débat contradictoire n’existe pas, car ils se haïssent trop? Ou un confortable statu-quo les arrange?

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        • toutouadi // 12.01.2013 à 13h22

          Bin !! Si une divergence d’opinion est considérée comme une éructation… c’est sûr ça aide pas !! 🙂

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        • Christophe Vieren // 12.01.2013 à 14h12

          Le débat contradictoire existe via les media (site web) et revues spécialisées interposées (la Revue de la Régulation par exemple). Ca suffit pas ? Il faut qu’ils soient nécessairement en face à face sur un plateau de télé et que cela tienne entre deux spots publicitaires ? Eh bien cela ne tient qu’au medias de les inviter. Sur France 3, à CSOJ de Taddei, cela arrive fréquemment. Madelin, Asselineau, Jorion, Sapir, JFKahn, . . . je les ai vu de une à plusieurs fois et il doit y en avoir d’autres. Sur l’émission de Giesbert aussi c’est assez varié. mais cela me semble assez récent.

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        • merlin // 12.01.2013 à 15h31

          Les « accusés » ont l’occasion d’exprimer leur point de vue dans le générique de fin. Comme on s’en doute, ils n’apprécient pas trop.

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    • MichelD // 12.01.2013 à 10h36

      La « défense » ?

      Vous devriez écouter… au hasard: la radio de service public, France Inter (quand elle n’est pas en grève) TOUS les matins, de 5h à 10h. Vous y lirez quasiment en entier Le figaro et Les échos.

      Et si vous zappez sur les autres stations, vous avez « le parisien » et les autres en prime. Avec répétitions des Echos (ce qui est assez normal)

      La « défense » ?

      Mais qui donc attaque ?

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    • guyomette // 12.01.2013 à 10h56

      waaaaaaaaaaaaaaaarfe

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    • Téji // 12.01.2013 à 12h09

      Il semble que la parole ait été proposée à la défense, mais que celle n’a pas souhaité la prendre avant la sortie du film. Tactique classique d’ailleurs sur les sujets qui lèvent un lièvre : voir les docus de Marie-Monique Robin par exemple.

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      • Casquette // 12.01.2013 à 13h14

        Exact , lors de la sortie du film Gilles Ballastre et Attali étaient ensembles sur le plateau de Ce Soir ou Jamais , Taddei avait proposé au second de répondre au premier , refus catégorique d’Attali.
        Résultat Ballastre a dû faire son interview à l’écart des autres invités , attablé au bar avec Taddei.

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    • Casquette // 12.01.2013 à 13h05

      Sur le principe vous avez raison mais c’est un film , les réalisateurs ne sont pas contraints d’appliquer les règles du débat démocratique comme devrait théoriquement le faire un journal ou une chaine TV, ils font un film à charge s’ils le veulent , au spectateur de juger au final.
      Parce qu’il y’a à boire et à manger ,j’ai apprécié le travail d’archiviste qui démontre que les français ont été littéralement bombardé de discours pro libéral pendant 30 ans , moins les amalgames qui servaient une vision du monde très antidatée (brûleur de voiture – ouvrier de Continental même combat).
      Pour revenir sur le débat démocratique , quelles personnes en sont les gardiennes du lieu ?
      2 réalisateurs ou les directeurs et propriétaires de médias qui s’adressent à une audience massive ?Serge Halimi n’a pas choisi son titre par hasard.
      Comme c’est démontré dans le film ,Le Monde n’a servi qu’un seul type de discours économique pendant plus d’une décennie , laissant très peu de place à la contradiction ,Ballastre et Kergoat à coté du premier quotidien français sont vraiment peu de choses.

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      • celimen // 13.01.2013 à 07h26

        En effet, mais c’en est desesperant…
        merci tous por vos reponses

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  • Lo2 // 12.01.2013 à 09h09

    @galouel

    Arretez avec vos formules manipulables à souhait. Laissez les hommes decider quelle monnaie est celle digne de confiance.
    Dame nature nous a donné quelques mp non manipulables par les hommes. Je suis intimement persuadé que c’est celles-ci que les hommes choisiront. Approprions-les nous en faisant entrer l’Etat au minimum (contrôles simples).

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  • Macarel // 12.01.2013 à 10h07

    Je ne sais si cela a à voir avec les nouveaux chiens de garde, mais je ne peux résister à vous livrer cet « étonnant » panégyrique de Depardieu par Attali:

    http://www.slate.fr/story/66907/attali-gerard-depardieu

    Décidément, nous n’évoluons pas dans le même monde…

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    • Christophe Vieren // 12.01.2013 à 14h33

      Quel talent cet Attali pour manier le second degré. parce que cela : G. Depardieu  » est, bien sûr, français, plus que tout autre; et bien mieux que la plupart de ses détracteurs ne le seront jamais » et ca : « Il est aussi un paysan, un entrepreneur, un commerçant français. » et « en France, les riches sont mécontents, parce qu’ils sont dénigrés, montrés du doigt », c’est bien du second degré, non ?

      On dirait du Nicolas Bedos !

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  • Macarel // 12.01.2013 à 10h38

    Analyse de Eric Le Boucher sur la lutte des classes: je ne partage pas tout ce qu’il écrit -surtout vers la fin -, mais l’idée que la lutte des classes est rendue inopérante par la mondialisation néo-libérale me paraît intéressante.
    http://www.slate.fr/story/66991/lutte-des-classes-capitalisme-gauche
    Cette lutte était possible dans un espace national, mais elle devient impossible dans un espace multinational.
    Le « riche » faisant du chantage à son départ, dès que l’on veut le faire contribuer à hauteur de sa richesse au financement « du collectif », si cela ne suffit pas il s’enfuie vers des cieux plus cléments.
    La globalisation néo-libérale, est donc l’arme fatale du capitalisme contre toute tentation de résurgence du communisme, la mise à mort de Marx.
    Le monde actuel est ainsi devenu le paradis d’une minorité de riches et d’hyper-riches actionnaires et/ou spéculateurs.
    C’est le triomphe de l’internationale des puissants et des riches, et le naufrage de l’internationale du prolétariat théorisée par Marx. C’est même le naufrage des classes moyennes des futurs « anciens pays riches ».
    D’où la résignation de notre gauche de gouvernement, à ne pratiquer qu’une politique d’adaptation à l’ordre des puissants. Le peuple n’est pas trahi, il est vaincu par ses maîtres: les maîtres du capital global, qui se déplace et se place à la vitesse de la lumière autour de la planète.
    En un sens c’est la fin de l’histoire, les peuples – les plus avancés dans ce domaine -, n’ont comme autre horizon que de voir se détricoter les « avantages » sociaux, qui avaient été souvent acquis de haute lutte par le passé. L’avenir des anciens pays riches c’est de devenir plus pauvres: baisse des salaires, baisse des retraites, baisse des aides sociales, baisse des soins remboursés.
    Fin de l’ Etat Providence. Glori glori alléluia, le capitalisme a vaincu!!!
    Et paradoxalement Jorion, nous dit qu’il est à l’agonie. Je pense que nous vivrons l’agonie des classes moyennes occidentales, avant celle du capitalisme.

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    • Macarel // 12.01.2013 à 10h53

      Quel impact aura à moyen et long terme, cette déchéance des classes moyennes occidentales, sur le plan politique ? Cela reste à voir, pour l’instant les « partis démocratiques » contrôlent la situation dans les urnes, grâce en particulier aux médias et à leurs nouveaux chiens de garde.
      Quel est le seuil d’abaissement au dessous duquel la situation deviendra incontrôlable? C’est bien là qu’est l’inconnue.
      En tout cas, les Etats se dotent des lois sécuritaires -sous couvert de lutte contre le terrorisme en particulier – , qui leur permettront de faire face aux turbulences

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      • Christophe Vieren // 12.01.2013 à 14h24

        Il est clair qu’avant l’union des prolétaires de tous pays pour instaurer, si ce n’est une société débarrassé du capitalisme, au moins un capitalisme sous contrainte, le Top 1% de chaque pays a de beau jour devant lui. Ne serait-ce qu’entre la Chine, les USA, l’UE, . . . ca va pas être facile de trouver un programme commun ! Déjà en europe avec des histoires et des écarts de productivité croissant sans cesse au fur et à mesure de l’élargissement, c’est pas gagné. L’écart de revenus était au plus bas de 1 à 2 dans l’UE à 6 (1972), il est aujourd’hui de 1 à 18 (UE à 27).

        ____________________________
        *mêmes règles pour tous les capitalistes du monde entier, gros comme petits, pour une VERITABLE concurrence libre et non faussée, règles respectant les travailleurs, l’environnement, les consommateurs, ….). Ce que l’on pourrait appeler une sociale-démocratie.

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    • jducac // 12.01.2013 à 16h14

      @ Macarel Le 12 janvier 2013 à 10h38
      Merci pour cet article d’Eric le Boucher qui me semble assez objectif. Si la lutte des classes n’est pas la solution, cela ne veut pas dire que nous nous acheminons vers une absence de classe. En fait les individus finissent toujours par se classer entre eux, en fonction de divers critères que l’instinct de survie leur fait découvrir.

      Il est intéressant de constater qu’au moment où Meadows établissait son célèbre et éclairant rapport au profit de Club de Rome, sur un sommet des Andes, en 1972, une équipe de rugby en perdition avait trouvé le moyen de prolonger son existence en mobilisant toutes ses ressources. Elle avait utilisé le capital humain dont elle disposait encore en faisant appel à la sagesse d’un toubib, à l’énergie nutritive indispensable procurée par ceux qui avaient péri, ainsi qu’à l’esprit d’entreprise et au courage des plus aptes, pour allez chercher ailleurs les moyens nécessaires à leur survie.

      http://fr.wikipedia.org/wiki/Anthropophagie#Cannibalisme_de_survie

      Nous sommes loin d’être dans la même situation et pourtant beaucoup croient encore que c’est en se disputant en interne que nous nous donnons les meilleures chances de nous en sortir collectivement.

      Quelle grave erreur !

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    • Patrick Juignet // 12.01.2013 à 22h29

      @Macarel
      « Et paradoxalement Jorion, nous dit qu’il est à l’agonie. Je pense que nous vivrons l’agonie des classes moyennes occidentales, avant celle du capitalisme. »
      C’est aussi mon avis. Le capitalisme est en pleine extension. Il peut fonctionner avec 80% de pauvres. Il fonctionnera moins bien car le circuit production >>consommation sera ralenti, mais ce n’est pas rédhibitoire.

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      • step // 14.01.2013 à 01h00

        si le capitalisme exclue 80% de la population du tour de table, ce n’est pas une extension. Par contre ce n’est effectivement pas forcément une agonie, car il peut, modulo une probable violence faite au gros de la population mondiale survivre. Ceci dit les systèmes violents finissent par sauter au bout d’un temps indéterminé. En revanche, ils bloquent toute évolution réfléchie en imposant une phase de chaos avant de trépasser. C’est le cadeau empoisonné laissé au « système d’après ».

        Personnellement et en prenant un petit risque je parierai sur une forme de désertion du système, le gros du monde utilisant des canaux alternatifs pour leur consommation courante et fournissant un labeur à minima auprès de leurs employeurs. Non pas qu’il n’y ait plus de pression sur la conservation d’un job, mais le fait d’en posséder un ne garantissant plus la possibilité de vivre, il faut entamer d’autres travaux ultérieurs au moins aussi indispensables et donc répartir ses forces et son temps. Grève du zèle larvé doublé d’une réorganisation des canaux de consommations vers les approvisionnements directs. Une décroissance informulée liée au divorce progressif du système économique. Je présent cela dans l’attitude de plus en plus « mercenariale » des embauchés, et dans la perte d’intérêt d’une part grandissante de chômeurs qui préfèrent construire leur système d’approvisionnement plutôt que de courir après leur raccordement à celui qui prédomine actuellement.( Pour exemple, j’ai fait une balade en forêt il y a quelques semaines (foret proche d’une ville moyenne) (forêt domaine public), et on a découvert avec mon ami des dizaines de petits jardins rapidement grillagés, qui n’étaient pas là il y a de cela 2 ans).

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  • Sylvain Jutteau // 12.01.2013 à 11h29

    Minc et ses contempteurs sont du meme bord.

    Aucun ne pose ces deux questions de base sur la crise de 2008 :

    – qui fait gonfler la sphere financiere en injectant de la monnaie?
    – qui a cree les subprimes?

    Machez bien, ruminez, triturez ces deux questions. Et nul doute que votre libre arbitre fera du bon boulot.

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  • Ardéchoix // 12.01.2013 à 11h33

     » il est le nom qu’on donne aujourd’hui au mal-être français. Et même, plus largement, à celui de la condition humaine.Si ce cher Alain quand il parle de Depardieu est aussi haut perchè ,c est forcément qu’ il y a un bug , il faut faire reset 🙂

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  • fabien775 // 12.01.2013 à 11h39

    Il y a un énorme déni de réalité qui est totalement entretenu par les médias. Les quelques émissions qui parlent du sujet un peu plus sérieusement passent souvent très tard à la télévision. Il n’existe pas de chaines indépendantes pour expliquer l’étendue d’un désastre qui s’annonce. Tout est verrouillé et la pensée unique triomphe. La représentation nationale ne représente qu’ un petit nombre d’individus et n’est pas représentative de ce que devrait-être une vraie démocratie. Il n’y a soit-disant plus de lutte de classes possibles, attention au retour de bâton. Malheureusement, la jeunesse de ce pays ne semble pas vouloir sortir de son apathie. Il me semble que les moyens de communication virtuelle (facebook, twiter) ont énormément contribué à cet état de fait. Ils sont devenus spectateurs de leur vie.

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  • Opps' // 12.01.2013 à 11h50

    J’ai bien aimé le passage notant la date de l’émission A.Minc et D.Cohen : le commentateur souligne qu’en juin 2008 on est à la veille du crack de septembre 2008 : sous-entendu , ce sont deux crétins … qui n’ont rien vu venir

    Or il se trouve qu’en juin 2008 , PERSONNE , dans les médias et la presse ayant un minimum pignon sur rue , ne prévoyait clairement l’ampleur de la crise , et à dire vrai très peu en parlait même. Je mets à part les Cassandre , qui prévoient systématiquement une immense crise du système, et fatalement , ont ‘raison’ pendant un certain temps , lorsque quelque chose arrive (Je ne dis pas d’ailleurs que leurs analyses soient mauvaises) …
    … mais quand je dis personne j’exagère : seul LePen avait fait une déclaration assez fracassante bien sûr , très peu reprise … et dont personne ne parle …

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  • meyer // 12.01.2013 à 12h03

    Tout ça ce n’est qu’une pièce de théâtre , la preuve ici :
    http://www.marc-candelier.com/article-zapping-diner-du-siecle–ce-que-cachent-vos-medias-80531866.html

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  • cécankonvaoù // 12.01.2013 à 12h52

    Ces économistes ne sont pas ma tasse de thé et les rares fois où je les ai écouté je me suis sentis en désaccord avec eux sur beaucoup de points.
    Mais personne ne m’oblige à regarder leurs émissions ou à écouter leurs interviews. Et ce n’est pas sur Direct 8 que je vais chercher l’information pour me faire mon opinion. Alors si certains y trouvent leur compte, pourquoi pas. Alain Minc a autant le droit de donner son avis que les autres. Bon d’accord il le donne plus souvent que les autres, mais c’est avant tout parce qu’il est invité par des journalistes. C’est peut étre vers eux que se trouve le problème.
    Et puis si il faut censurer tous ceux qui disent des conneries à la TV, autant revenir au cinéma muet (qui au moins était rigolo)

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  • Opps’ // 12.01.2013 à 13h03

    L’inanité de la pensée de Minc n’a pas échappé à pas mal de gens , cependant l’argumentation est plutôt bien fourni et l’échafaudage solidement astucieux.

    Il s’est trompé . Ben plutôt hein oui ! … Quoiqu’en juin 2008 … qui ne se trompait pas ? et ceux qui suspectaient , pas bien sûr ni convaincu de l’ampleur des choses ne sonnaient pas le tocsin non plus … mais c’est vrai que Minc a été très constant dans ses erreurs … (on ne peut donc pas dire qu’il ait retourné sa veste comme pas mal d’autres … qui ont aussi pignon sur chaine … )

    Mais je vais attendre la fin de la crise pour voir si Jorion ou autre Lordon avaient vraiment raison , car je rappelle que l’ensemble de la presse de gauche classique ou chic-radicale (en mettant de côté la gauche ‘rouge’, assez minoritaire et très contaminé par cette gauche écolo-‘chic-radicale’) semble adopter le point de vue de Normal1er que la crise va … bientôt , être derrière nous … (fin 2013 🙂 ) ! …
    ce qui finalement donnerait raison … à Minc ! Merde alors !

    Mais au fond … est-ce si grave de se tromper ?
    Voyez Sartre , grande référence symbolique …
    Tout est dans la perception du réel (à supposer que celui-ci soit autre chose … que la perception qu’ont peut en avoir … 😉 )

    Donc je rassure les Balbastre Kergoat , Halimi et autres Lordon , l’important n’est pas qu’ils aient raison ou pas car il y aura également toujours une place pour eux dans le paysage intellectuel français , fort heureusement , et au fond ils sont moins nocifs que les idéologues de la fausse gauche libérale socialiste qui frelate tout ce qu’elle touche insidieusement et peu à peu .

    Etre dans le mensonge est bien pire (sur le long terme) qu’être dans l’erreur

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    • toutouadi // 12.01.2013 à 20h09

      « Mais je vais attendre la fin de la crise… »

      De quelle crise ?? Celle de 1973 dont on est jamais sortie? ou celle de 2007 qui commence à peine ?

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  • Macarel // 12.01.2013 à 13h25

    L’incroyable résilience du système médiatique. Ou comment faire « prendre des vessies pour des lanternes »!

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  • jducac // 12.01.2013 à 13h55

    Tout laisse à penser, qu’au point où nous en sommes arrivés, notamment en France, il vaudrait mieux dépasser l’affrontement entre vision de gauche et vision de droite. Quand on entend dire un intervenant, dans cette vidéo, qu’il faudrait interdire de parole Alain Minc et Daniel Cohen, on peut s’interroger sur la volonté de dialogue des auteurs du film et de ceux qu’ils ont fait parler.

    Il vaudrait mieux, à mon avis, chercher à accéder, au niveau national, à la vérité économique, laquelle relève de la physique pure, tout comme la vie.

    En prenant suffisamment de recul, c’est-à-dire de hauteur d’examen et d’analyse, et en cherchant à comprendre à quel problème de fond nous sommes confrontés, on en arriverait vite à voir que les terriens sont confrontés à l’épuisement des ressources non renouvelables. Ces ressources, notamment les énergies fossiles et en premier le pétrole, ont joué un rôle majeur dans les pays développés. Leur niveau de vie est en relation directe avec l’emploi de ce type de matière essentielle, capitale même, puisque c’est l’énergie qui permet et entretient la vie. Le Club de Rome avait tiré la sonnette d’alarme il y a 40 ans.

    Tous les pays développés ne sont pas logés à la même enseigne, face à cet épuisement.

    Les plus touchés sont ceux qui ne disposent pas de réserves dans lesquelles puiser, tels les pays d’Europe du Sud actuellement. Surtout s’ils ne se sont pas dotés de moyens de s’en procurer par le biais d’un substitut d’énergie, une sorte de pseudo énergie, qui s’appelle l’argent, la finance, les monnaies, par l’intermédiaire desquelles s’effectuent tous les échanges de biens et de services.

    Or, pour obtenir de l’argent permettant d’acquérir ces ressources manquant à certains, il leur faut fournir en échange et de manière compétitive, des biens (produits industriels ou autres) ou des services (tourisme, autres prestations diverses etc…). C’est là que se situe le problème de fond, au niveau de la compétition. Comme dans toute compétition elle profite toujours davantage à ceux qui savent et peuvent se maintenir en tête de classement.

    La plus grande erreur serait de perdre son temps et son énergie à nous opposer stérilement en interne au lieu de nous employer ensemble à affronter le vrai problème national. Ce problème n’est ni de droite, ni de gauche, mais une question de survie de notre communauté nationale contrainte par notre communauté mondiale et les limites de notre planète.

    (Voir aussi : http://www.les-crises.fr/france-24-3/ jducac Le 12 janvier 2013 à 10h57)

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    • Christophe Vieren // 12.01.2013 à 14h48

      @jducac : ce que tu écrit ici  » chercher à accéder, au niveau national, à la vérité économique, », est en réalité en contradication avec ce que tu écris aprés, que e partae à 100%. Pourquoi ? Parce que l’économie n’est pas une vérité. tout dépend au service de quoi on la met : c’est un moyen pour certains d’ETRE (amour, famille, musique, culture, …) avec un minimum d’AVOIR (un toit, un emploi, de la nourriture saine, …), c’est pour d’autres un maximum d’AVOIR (yachts, villa, avions, filles de joie, pouvoir, ….) avec un minimum d’ETRE. Autrement dit pour les uns c’est l’économie au service de l’Humain, pour les autres c’est les Hommes au service de l’économie et des profits que l’on peut en retirer. Penser aux générations futures n’est pas un objectif pour nombre de puissants car de toutes façons s’en sortiront mieux, ainsi que leurs descendants mieux que les autres. Le Top 1% mondial n’a pas de souci à avoir du changement climatique, de l’érosion des sols, …. Z’arriveront toujours à se chauffer, se déplacer, se nourrir plus que convenablement. Je serait pas surpris que certains – en prévisions d’un potentiel hiver nucléaire – ont déjà prévu de quoi se construire un petit palace anti-atomique ! cela me rappelle cette video : <a href="@jducac : ce que tu écrit ici  » chercher à accéder, au niveau national, à la vérité économique, », est en réalité en contradication avec ce que tu écris aprés, que e partae à 100%. Pourquoi ? Parce que l’économie n’est pas une vérité. tout dépend au service de quoi on la met : c’est un moyen pour certains d’ETRE (amour, famille, musique, culture, …) avec un minimum d’AVOIR (un toit, un emploi, de la nourriture saine, …), c’est pour d’autres un maximum d’AVOIR (yachts, villa, avions, filles de joie, pouvoir, ….) avec un minimum d’ETRE. Autrement dit pour les uns c’est l’économie au service de l’Humain, pour les autres c’est les Hommes au service de l’économie et des profits que l’on peut en retirer. Penser aux générations futures n’est pas un objectif pour nombre de puissants car de toutes façons s’en sortiront mieux, ainsi que leurs descendants mieux que les autres. Le Top 1% mondial n’a pas de souci à avoir du changement climatique, de l’érosion des sols, …. Z’arriveront toujours à se chauffer, se déplacer, se nourrir plus que convenablement. Je serait pas surpris que certains – en prévisions d’un potentiel hiver nucléaire – ont déjà prévu de quoi se construire un petit palace anti-atomique* !
      Donc la vérité économique dépend du rôle qu’on lui assigne. Entre la « vérité » économique scandinave – qui a certes aussi pris du plomb dans l’aile depuis 20-25 ans – et la « vérité » économique anglosaxonne, la réalité est bien différente pour le citoyen « de base.

      *cela me fait penser à cette video humoristique (2 minutes) : La météo du futur

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      • Christophe Vieren // 12.01.2013 à 15h36

        ERRATUM dans mon commentaire précédent (redondance)

        @jducac : ce que tu écris ici ” chercher à accéder, au niveau national, à la vérité économique”, est en réalité en contradiction avec ce que tu écris aprés, que je partage à 100%.
        Pourquoi ?
        Parce que l’économie n’est pas une vérité. tout dépend au service de quoi on la met : c’est un moyen pour certains d’ETRE (amour, famille, musique, culture, …) avec un minimum d’AVOIR (un toit, un emploi, de la nourriture saine, …), c’est pour d’autres un maximum d’AVOIR (yachts, villa, avions, filles de joie, pouvoir, ….) avec un minimum d’ETRE. Autrement dit pour les uns c’est l’économie au service de l’Humain, pour les autres c’est les Hommes au service de l’économie et des profits que l’on peut en retirer. Penser aux générations futures n’est pas un objectif pour nombre de puissants car de toutes façons s’en sortiront mieux, ainsi que leurs descendants mieux que les autres. Le Top 1% mondial n’a pas de souci à avoir du changement climatique, de l’érosion des sols, …. Z’arriveront toujours à se chauffer, se déplacer, se nourrir plus que convenablement. Je serais pas surpris que certains – en prévision d’un potentiel hiver nucléaire – ont déjà prévu de quoi se construire un petit palace anti-atomique ! Cela me fait penser à cette video humoristique (2 minutes) : La météo du futur

        Donc la vérité économique dépend du rôle qu’on lui assigne. Entre la “vérité” économique scandinave – qui a certes aussi pris du plomb dans l’aile depuis 20-25 ans – et la “vérité” économique anglosaxonne, la réalité est bien différente pour le citoyen “de base que nous sommes.

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        • jducac // 12.01.2013 à 18h32

          l’économie n’est pas une vérité. tout dépend au service de quoi on la met : c’est un moyen pour certains d’ETRE (amour, famille, musique, culture, …) avec un minimum d’AVOIR (un toit, un emploi, de la nourriture saine, …), c’est pour d’autres un maximum d’AVOIR (yachts, villa, avions, filles de joie, pouvoir, ….) avec un minimum d’ETRE.

          Bonjour Christophe ! Merci d’avoir réagit comme vous venez de le faire, cela va permettre que nous nous comprenions mieux à l’aide de quelques explications complémentaires.

          Quand j’ai dit que l’économie est une vérité, j’aurais du préciser que c’est une « vérité physique » comme je l’évoque sur ce blog depuis quelques jours. Voici mon raisonnement.

          Pour vivre, un organisme vivant appartenant à la flore ou à la faune a besoin d’un apport en énergie. Il en utilise une part pour alimenter son organisme et une autre pour réguler l’ambiance de son environnement. Contrairement à la plupart des animaux, l’homme utilise de nombreuses externalités pour pourvoir à ces fonctions fondamentales, en ayant recours à des habits, des habitats, des moyens de déplacement, de communication, et une foultitude d’accessoires de vie mécanisés et consommateurs ou stockeurs d’énergie.

          Longtemps il s’est contenté de faire usage des matériaux et ressources renouvelables mais, depuis 250 ans, il a largement fait appel à l’énergie non renouvelable surtout dans les pays développés. Même pour obtenir l’énergie nutritionnelle et les médicaments que nous ingérons, cette énergie nous est devenue aujourd’hui, indispensable.

          Voila pourquoi je dis que l’économie, qui est le processus mis en œuvre pour permettre à chacun de nous d’avoir accès à l’énergie nécessaire à sa vie, est une « vérité physique » qui pourrait s’énoncer ainsi : Vie=k*Energie, k étant un coefficient de dépendance à l’énergie non renouvelable en général très grand dans les pays les plus développés.

          Nous ne nous en rendons pas compte, mais dans notre monde faits d’échanges généralisés, chacun de nous, en se servant d’argent pour se faire rémunérer, ou pour rémunérer ceux qui nous procurent des biens ou des services, échange de fait des parts d’énergies qui nous sont nécessaires pour alimenter nos vies plus ou moins consommatrices d’énergie.

          La crise actuelle est avant tout une crise de la raréfaction de l’énergie fossile qui va nous conduire à réduire nos trains de vie afin de nous amener à survivre sans elle. Bien sûr c’est cette crise qui a entraîné la crise financière, avant tout crise d’un endettement déraisonnable au regard des perspectives d’accès à l’énergie durant les prochaines décennies.

          Comme vous le voyez, d’après moi, cela dépasse les questions d’Être et d’Avoir car le jour où l’on n’a pas l’énergie nécessaire pour vivre, il n’est plus question d’Être, à moins de croire à l’existence d’une vie après la mort ce qui ne relève pas de l’économie, bien que certains propagateurs de religions en vivent.

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          • Macarel // 12.01.2013 à 20h38

            « C’est l’occasion de remarquer qu’à une époque où la source première d’énergie était l’esclave humain, chaque esclave fournissait environ 200 Watts de puissance crête, 100W en moyenne journalière. Chaque européen moyen actuel consomme donc la puissance que fourniraient 50 esclaves (chaque Américain du Nord, environ 110 esclaves).
            Source: « Demain la Physique » Dépôt légal mars 2004

            Il est certain que sans énergie abondante et bon marché, il sera impossible de continuer à vivre avec autant de « serviteurs ». Ce, d’autant plus que ce sont maintenant plus de 7 milliards d’êtres humains qui aspirent à ce standing de vie, et qu’à ce jour aucune révolution énergétique n’est en vue. La fusion nucléaire est loin d’être domestiquée, quant à la fission au Thorium (les chinois lancent un programme de recherche dans cette direction, certains s’enthousiasment déjà en proclamant que nous auront de l’énergie pour 20000 ans, avec moins de déchets que l’Uranium), je demande à voir…
            Quant aux énergies alternatives, elles ne permettront pas de fournir les quantités requises.
            Et ne seront pas forcément aussi facilement utilisables que le pétrole.
            Je vous laisse tirer les conclusions que vous voulez.

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          • Macarel // 12.01.2013 à 22h04

            Ou, pour le dire autrement, il faudrait 770 milliards d’équivalent « esclaves humains » pour que toute l’humanité vive comme des américains, ou 350 milliards d’équivalent « esclaves humains » pour que l’ensemble de l’humanité vive comme des européens.
            Sachant que l’effectif de la « classe moyenne » mondiale est, ou sera bientôt de 1,5 milliard d’êtres humains, que l’humanité a déjà une empreinte écologique d’une planète et demi, pour que tout le monde accède à la « classe moyenne », il faudrait 4 à 5 planètes.
            Dit autrement, il faudrait que chacune des ces 5 planètes n’abrite pas plus de 1,5 milliards d’habitants avec leur 154 milliards ou 70 milliards d’équivalents « esclaves humains ».

            Sauf miracle de la science, genre « énergie du vide », je pense que nous avons de gros problèmes devant nous. Miracle énergétique qui par ailleurs ne devrait pas contribuer à l’effet de serre, et au réchauffement climatique, ni empoisonner notre environnement pour des milliers d’années comme le nucléaire.

            Sinon, la seule solution pacifique est la transition vers une économie et un mode de vie moins énergivore, en particulier pour ceux qui ont une consommation d’ énergie située entre celle des européens et des américains. De pair avec une répartition plus équitable des richesses globales.

            L’autre solution c’est celle qui se déroule sous nos yeux, la globalisation néo-libérale, qui fait baisser le niveau de vie des européens et des américains ( à l’exception des 1% qui sont à la manoeuvre, qui préemptent le maximum de butin), qui augmente celui des chinois, indiens, brésiliens, russes (d’une minorité de ces peuples, correspondant à l’émergence d’une « classe moyenne » et d’une classe d’ultra riches).
            Mais sans révolution énergétique cette voie ne permettra pas à toute l’humanité d’accéder à une forme de »classe moyenne ». Donc cette voie conduit à une échéance indéterminée à des clashes violents, entre ceux qui auront et ceux qui voudront avoir.

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  • gibusw // 12.01.2013 à 14h00

    Hé les Ardéchoix, Macarel et cie !
    Fini ? Pouvez plus vous répandre sur le blog de Jorion ? Mais ça vous démange hein ! Pouvez pas résister…

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    • Winslow Leach // 12.01.2013 à 14h15

      A la jalousie c’est cela l’humanité!!!!

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      • Macarel // 12.01.2013 à 15h01

        Jalousie de quoi au juste ?

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    • Macarel // 12.01.2013 à 14h53

      La décision de Jorion est tout à fait compréhensible, mais c’est vrai qu’elle a été, disons un peu abrupte ?
      Petit Robert:
      se répandre en … (personnes): exprimer, extérioriser ses sentiments, par une abondance de paroles, etc.

      Je reconnais que le plus difficile dans cet exercice de commenter un billet, est de rester en ligne avec le billet. Le plus difficile est de se discipliner. Mais c’est aussi la raison d’être de la modération.

      Z ‘ allez pas sous entendre que ce sont les Ardéchoix, Macarel et cie, qui ont épuisé la modérateur de Paul.
      Car là je m’en voudrais… 😉

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      • Winslow Leach // 12.01.2013 à 15h09

        Je rappelle le thème les chiens de garde?

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      • Winslow Leach // 12.01.2013 à 15h36

        La question est Paul Jorion est-il un chien de garde? au delà çà pratique internet qui est d’interdire tous propos qui le gênerais me semble bien bizarre en même temps c’est pas le but de ce blog mais la je suis un peut énerve et pour moi paul jorion est un chien de garde.

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        • Bernard Henry Botul // 12.01.2013 à 18h11

          La question est :êtes vous un neo-libéral libertarien?
          Parce que pour moi un type qui traite Jorion de chien de garde ne peut etre que neo liberal libertarien !
          Jorion a parfaitement expliqué pourquoi il mettait fin aux commentaires.
          Parce que le moderateur devait y travailler a plein temps tellement les commentaires étaient devenu nombreux et parce qu’un tiers de ces mêmes commentaires étaient le fait de trolls ou d’entristes et que depuis qu’il avait une chaire a l’univ il était devenu impossible pour lui de gérer tout cela!!
          Mais bien entendu comme votre petite personne ne peut rien troller c ‘est un mauvais ,na !
          Mentalité complotiste agoratienne !!

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          • Winslow Leach // 12.01.2013 à 18h36

            Encore une victime du néolibéralisme libertaire je vais pleurer.surtout après Botul surtout il ne faut pas embaucher surtout je dit n’importe quoi les modérateurs étaient dans une situation tellement précaire il se tous barrer.L’esclavage néolibérale passera par PAUL jORION

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    • Lisztfr // 12.01.2013 à 20h49

      Quel est le problème, vous avez lancé une OPA sur le blog d’olivier ? Bin il fallait le dire.

      Le blog de Jorion est fermé et c’est une page qui se tourne, je le crains définitivement…

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      • Winslow Leach // 12.01.2013 à 21h44

        Ce pourquoi donc? Vous êtes ici manque plus que Vigneron Piort et malowne.Mdr sur les théories de Jorion ils sait pas ce que c’est un humain

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  • merlin // 12.01.2013 à 15h35

    A propos des politiques d’austérité : il sembleraient qu’elles ne soient justifiées… que grâce à une erreur de calcul !

    http://www.franceculture.fr/emission-le-billet-politique-d-hubert-huertas-extraordinaire-l-austerite-est-une-erreur-mathematique

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    • BOURDEAUX // 13.01.2013 à 16h22

      Rien de neuf là-dedans…un certain BERRUYER se ruine le gosier depuis 2 ans (ou plus?) à expliquer qu’un euro d’économie sur les dépenses n’égale pas un euro de déficit en moins. Vu de la fenêtre de ce blog,, cette découverte de Mr BLANCHARD, chef économiste au FMI, vient tard, très tard !

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      • merlin // 13.01.2013 à 22h05

        Certes, Olivier et quelques autres, armés de leur solide bon sens, s’égosillent à le crier depuis un certain temps.

        Ce qui est nouveau, c’est, (et là autant citer l’article) : « …qu’il ait fallu s’apercevoir que quelque chose clochait dans une équation pour découvrir que quelque chose n’allait pas dans la vraie vie. Un peu comme si on assistait à des accidents de la route en chaîne et qu’on ne donnait pas l’alerte tant qu’un modèle mathématique ne disait pas que c’était des accidents. »

        Cela montre à quel point la confiance aveugle en un modèle mathématique peut masquer la réalité tant que l’erreur dans la formule n’a pas été démontrée.

        Pour l’article complet (en anglais) : http://www.imf.org/external/pubs/ft/wp/2013/wp1301.pdf

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        • Vénus-Etoile du Berger // 14.01.2013 à 09h26

          @merlin « Ce qui est nouveau, c’est, (et là autant citer l’article) : “…qu’il ait fallu s’apercevoir que quelque chose clochait dans une équation pour découvrir que quelque chose n’allait pas dans la vraie vie. Un peu comme si on assistait à des accidents de la route en chaîne et qu’on ne donnait pas l’alerte tant qu’un modèle mathématique ne disait pas que c’était des accidents. »

          Bonjour,

          « ce qui est nouveau »
          ce n’est pas nouveau on parle de ce coefficient multiplicateur depuis le mois d’octobre 2012!

          le titre de France culture « erreur mathématique » est-il significatif?
          L’erreur est plutôt d’ordre économique ce qui a entraîné une erreur de calcul d’un coefficient multiplicateur.

          Pour votre seconde partie, les mathématiques sont utilisés au quotidien dans la vie de tous les jours, un ouvrier du bâtiment, un plombier, un cuisiniste etc. tout le monde utilisent les mathématiques.
          Les feux de signalisation(passage du vert à l’orange au rouge) sont des mathématiques.

          La problématique de départ provient quand même que si on n’avait pas remplacé des professeurs de mathématiques par des professeurs de physique, de biologie, de dessin, d’anglais, l’arithmétique se porterait mieux en France.

          Je rejoins encore une fois une problématique soulignée par Claude Bébéar dans ses trois priorités, la troisième priorité l’école

          « l’école, 150 000 jeunes sortent sans savoir écrire et compter. Un effort doit être fait sur le primaire, sur la maternelle mais aussi les crèches ». Claude Bébéar.

          Cordialement.

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  • gallais // 12.01.2013 à 15h44

    > A achetez chez votre libraire ou, à défaut, par exemple chez **Fnac.com.**

    Ou plutôt chez acrimed (acrimed.org), fakir (fakirpresse.info) ou le monde diplomatique (monde-diplomatique.fr) histoire de filer les bénéfs à ceux qui ont une ligne de conduite proche de celle des auteurs du film.

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  • Dan // 12.01.2013 à 18h19

    Il est vrai que notre société est truffé de propagandistes de grands talents qui occupent des pages entières dans la presse écrite ou les studios de télèvision.Propagandistes qui se sont inspirés d’une certaine époque en Allemagne la propagande de haut niveau avait été développée par Joseph Goeb…. qui disait un mensonge répétée dix fois reste un mensonge , mais répétée mille fois devient une vérité !
    A ce sujet , aujourd’hui nous savons ou mène les mensonges déversés sur les peuples pour les manipuler
    Donc en conclusion, face aux graves problèmes économiqies et financiers du moment ,ce n’est pas de cette façon que l’on construit une nation forte et responsable , et derétablir la confiance dans toutes les couches de la population.

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  • BIGGLOP // 12.01.2013 à 18h37

    « Les nouveaux chiens de garde », que j’ai acheté, est un documentaire revendiqué à charge par les auteurs.
    Mais il a sa place en face de diverses émissions TV comme « C dans l’air », hier, sur les négociations de la « sécurisation du travail », l’infect Michel Godet (Institut Montaigne, Adm Bongrain) s’est fait tacler par Bernard Maris.
    Il reste ARTE, avec Noire Finance, The Brussels Business, Goldman Sachs, et surtout le film Rapace décrivant un trader « fou » pendant la crise des subprimes (je l’ai retrouvé sur Dailymotion, mais il a disparu depuis). Je trouve Rapace plus éducatif que Capital de Costas Gavras et un bon complément à Margin Call de Chandor.

    Merci à Olivier pour la séquence Culte d’Alain Minc

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  • BOURDEAUX // 12.01.2013 à 19h03

    Sur la persistance dans l’erreur des MINC, COHEN et autres, je livre aux amoureux des belles lettres cet extrait tiré des mémoires du cardinal de Retz : « les hommes sont, pour l’ordinaire, assez longtemps à croire qu’ils ne se sont pas trompés, même après qu’ils s’en sont aperçus, parce que la difficulté qu’ils trouvent à découdre le tissu qu’ils ont commencé fait qu’ils se font des objections à eux-mêmes. Et ces objections qui leur paraissent être des objets de leur raisonnement, ne sont presque jamais que des suites naturelles de leur inclination. ». Bon week-end.

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    • step // 13.01.2013 à 20h56

      je préfère une autre de retz. « On ne sort de l’ambiguïté qu’à son propre détriment. »

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  • Lisztfr // 12.01.2013 à 20h39

    Hors sujet :

    [Modéré, comme indiqué : hors sujet – désolé 🙂 ]

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  • GRRR // 13.01.2013 à 00h30

    Il y a là de très bon DVD http://www.lesmutins.org (et il s’agit d’une coopérative de production)

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  • Sport // 13.01.2013 à 22h47

    Un autre livre intéressant sur les conflits d’intérêts chez beaucoup d’économistes.
    Il est de Laurent Mauduit, journaliste d’investigation à médiapart: « les imposteurs de l’économie, les économistes vedettes sous influence »(chez pocket).
    Bonne lecture

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  • Devauchelle // 24.01.2013 à 19h01

    Olivier, s’il vous plait, pouvez vous rappeler à tous les jeunes économistes qui nous ressortent des théories qu’elles soient séculaires ou récentes que la création de richesse et donc le capitalisme s’appuie essentiellement sur de l’énergie? Pouvez vous leur parler de Jean Marc Jancovici ? Ils comprendront pourquoi les bulles spéculatives américaines ont eu lieu parce qu’elle étaient basées sur l’idée de faire de l’argent sans créer rien du tout?
    Merci

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  • Devauchelle // 24.01.2013 à 19h56

    Désolé, Olivier, mais n ´étant pas très patient j’avais lu le début des échanges et pas la suite et j’ai réagi trop tôt à un échange de casse couilles déconnectés de la réalité. Ensuite j’ai lu Macarel et je respire un peu mieux

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