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12.novembre.201812.11.2018 // Les Crises

Les origines de la première Guerre Mondiale, par Henri Guillemin

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Source : Youtube, Henri Guillemin, 12-07-2017

le capitalisme porte la guerre, comme la nuée porte l orage Jaurés. Lautre Avant Guerre 14-18 par Henri Guillemin (en 9 épisodes). 1) – Lordre moral 2) – La république des républicains 3) – Début du colonialisme 4) – Le .

Source : Youtube, Henri Guillemin, 12-07-2017

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Commentaire recommandé

zozefine // 12.11.2018 à 07h31

dans les archives de la RTS, ici https://www.rts.ch/archives/dossiers/henri-guillemin/3477314-l-autre-avant-guerre-1871-1914-.html avec les « chapitres » séparés, plus une présentation.

je copie un bout de la présentation du dernier « chapitre » « la guerre est là »
« Le dogme historique voudrait que la guerre de 1914 – 1918 ait été causée par l’Allemagne… Mais Henri Guillemin remet en question cette idée: le mobile est plutôt à chercher dans les tensions de politique intérieure, françaises en particulier. Les conservateurs français craignent l’établissement du fameux impôt sur le revenu cher aux socialistes, qui sont arrivés en force (plus de 100 députés) à l’Assemblée lors des élections de mai 1914. La droite nationaliste et affairiste ne voit qu’un moyen d’éviter cet écueil: la guerre contre l’Allemagne. Elle permettrait de flatter l’énorme chauvinisme du peuple français et de concrétiser l’idée de la Revanche. »

45 réactions et commentaires

  • zozefine // 12.11.2018 à 07h31

    dans les archives de la RTS, ici https://www.rts.ch/archives/dossiers/henri-guillemin/3477314-l-autre-avant-guerre-1871-1914-.html avec les « chapitres » séparés, plus une présentation.

    je copie un bout de la présentation du dernier « chapitre » « la guerre est là »
    « Le dogme historique voudrait que la guerre de 1914 – 1918 ait été causée par l’Allemagne… Mais Henri Guillemin remet en question cette idée: le mobile est plutôt à chercher dans les tensions de politique intérieure, françaises en particulier. Les conservateurs français craignent l’établissement du fameux impôt sur le revenu cher aux socialistes, qui sont arrivés en force (plus de 100 députés) à l’Assemblée lors des élections de mai 1914. La droite nationaliste et affairiste ne voit qu’un moyen d’éviter cet écueil: la guerre contre l’Allemagne. Elle permettrait de flatter l’énorme chauvinisme du peuple français et de concrétiser l’idée de la Revanche. »

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    • xc // 12.11.2018 à 11h47

      Je lis partout que c’est justement l’effort de guerre qui a nécessité l’établissement de cet impôt.
      Il faut sans doute que je creuse, je ne comprends pas.

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      • degorde // 13.11.2018 à 05h28

        En effet, ca n’est pas la moindre paradoxe que c’est précisément le gouffre financier de la guerre qui poussa à instaurer l’impôt sur le revenu, bien modeste alors. En réalité avec la chambre élue en 1914, et au delà de la question de l’impôt sur le revenu c’était la crainte des conservateurs d’une coalition Caillaux-Jaurès qui inquiétait. Caillaux s’était mis les milieux affairistes et colonialistes à dos en 1911 sur la question africaine en signant un compromis avec l’Allemagne. Du reste Poincaré a tenté de contourner le résultat des législatives en nommant un président du conseil renversé au bout de 24 heures. La question fiscale reviendra avec le discours de Clémenceau à Strasbourg en 1918 où il évoque l’utilisation de la fiscalité pour taxer les profits de guerre. C’est la vraie raison de son éviction en 1920. Briand s’est seulement chargé de l’habillage clérical.

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    • K // 12.11.2018 à 16h09

      C’est l’Allemagne qui a déclaré la guerre à la France le 3 aoùt 1914, pas le contraire. Avant cela, l’armée française avait accepté de démilitariser des forts à la frontière allemande en signe d’appaisement. Le militantisme de Jean Jaurès est responsable de cette funeste décision qui coutera, par la suite, la vie à des milliers de soldats Français (pour reconquérir ces forts stupidement abandonnés et donc facilement pris par l’armée allemande).

      Il faut se rappeler que dans les années 1910, Les dépenses militaires représentent une part considérable de la dépense publique. Donc la guerre a fait exploser le budget de la défense (alors que c’éait déjà le 1er poste de dépense), d’où des augmentations d’impôts.
      Comme le fait remarquer xc, l’impôt sur le revenu a été créé en 1914, précisément pour financer l’effort de guerre !

      C’est triste de voir que de nos jours, on ne rate jamais une occasion de salir l’Histoire de France, quite à inventer des scénarios qui ne correspondent pas aux faits.

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      • Le Minotaure // 13.11.2018 à 11h20

        Peut importe qui a, formellement, déclaré la guerre en premier. Il s’agissait d’un affrontement entre impérialismes rivaux. La véritable rivalité stratégique était d’ailleurs bien plus entre la Grande-Bretagne et l’Allemagne, la seconde disputant à la première la primauté mondiale. Dans cette équation stratégique, la bourgeoisie française a cherché à maintenir son Empire colonial et à isoler l’Allemagne, la puissance continentale dominante.

        Il ne s’agit pas de salir l’Histoire de France. On ne confond par « la France » avec la bourgeoisie française prédatrice, pas plus qu’on ne confond « l’Allemagne » avec les ambitions des industriels allemands.

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      • Pierre Auréjac // 13.11.2018 à 14h00

        K, comment pouvez-vous avancer l’ignoble fake new selon laquelle – je vous cite –  » Le militantisme de Jean Jaurès est responsable de cette funeste décision ( de démilitariser des forts à la frontière allemande en signe d’appaisement (sic), qui coutera, par la suite, la vie à des milliers de soldats Français (pour reconquérir ces forts stupidement abandonnés et donc facilement pris par l’armée allemande) » ?
        C’est une totale contre-vérité historique. Les désarmements de forts sont intervenus bien avant, à la suite de discussions d’Etat-major sur le plan de bataille à appliquer. D’autre part, les grandes tueries de régiments français a période du 19 au 25 août 14 ont été provoquées lors d’avancées des troupes françaises en Belgique effectuées d’une façon inepte et criminelle sans « éclairage » par la cavalerie, y compris dans des vallées ne permettant pas de déploiement des troupes ! D’où le massacre de régiments entiers comme à Rossignol et ailleurs par quelques mitrailleuses ou batteries d’artillerie bien placées…
        Donc, quant au respect des faits, prière de vous nettoyer les idées, car vous aussi « vous ne ratez pas une occasion d’inventer des scénarios qui ne correspondent pas aux faits »

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    • Favre // 13.11.2018 à 15h27

      J’aime beaucoup M. Guillemin, mais, même s’il s’exprime sur la radio Suisse Romande, il garde un point de vue français.
      Peut-être que l’historien anglais Dominic Lieven mettra tout le monde d’accord en montrant que les origines se trouve à l’est, déjà dans l’Ukraine, puis dans les Balkans, très convoités par les empires centraux.

      Désolé pour les références, mais j’ai « lu » ce livre par le biais de la bibliothèque sonore romande de Lausanne, bibliothèque réservée aux aveugles et malvoyants.
      Titre : La fin de l’empire des Tsars : vers la Première Guerre mondiale et la révolution
      Auteur : Lieven, Dominic

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  • Elannion // 12.11.2018 à 08h47

    N importe quoi. .. Le French bashing est devenu un tel réflexe qu on ne sait plus quoi inventé…
    La première guerre mondiale à pour origine fondamentale la guerre franco-prusienne de 1870. Les conditions ubuesques imposées par l’Allemagne sont telles et qui ne correspondent absolument pas au rapport de force (, on considère que l’armée française est supérieure jusqu’à la fin du xix siècle. L Allemagne prenant l’ascendant à ce moment notamment du à sa démographie supérieure) font qu un antagonisme irréversible se crée.

    De plus les crises marocaines et notamment la seconde en 1911 sont des cas de casus belli. La raison pour laquelle la guerre n éclate pas est l impreparation de deux pays. 1911 marque le point de départ d un réarmement des deux pays. Une guerre est déjà inévitable.

    Ensuite sur l assassinat de l archiduc je ne saurais trop vous conseillé de relire max gallo…

    De tout les protagonistes la France est la seule nation à avoir essayé un tant soit peu de calmer les choses et d éviter l embrasement. L’Allemagne à eu le comportement inverse(, avec la Russie)

    Il ne s agit pas d affirmer que nous avons eu une conduite sans reproche pendant ces années ! D avoir donné un blanc seing à la Russie dans sa politique balkanique était clairement suicidaire.

    Et puisque qu il faut parler de politique intérieure pourquoi ne pas parler de l affaire des fiches instituées par la gauche ? Vous savez ces fiches ignobles qui claissaient les officiers selon leur prétendue allégeance à la république… Très soviétique d ailleurs dans l’idée… Qui fait que de nombreux officiers de talents comme castel au et franche d espérer notamment se sont vu écartés. Des généraux incompétents mais gauche compatible se sont trouvés à des postes clés et ont failli nous conduire au désastre en août 1914…

    Oui il y a eu des profiteurs de guerre. Mais tout leur mettre sur le dos c’est juste ridicule

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    • Sam // 12.11.2018 à 10h03

      En 1871 les versaillais s’alliaient à l’ennemi pour massacrer la Commune, prêts à accepter n’importe quelles conditions pourvu que le peuple soit écrasé.
      Versaillais qui se firent appeler « le centre gauche », profiteurs et financiers qui pendant 40 ans n’ont eut de cesse d’appeler à la revanche contre l’Allemagne.

      La France essayant de calmer les choses ? La gauche ?
      Ce « centre gauche » était une droite dure, et votre message un bel exemple d’inversion, phénomène très à la mode ces temps-ci…

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      • Sandrine // 12.11.2018 à 11h17

        À gauche pour les réformes «societales»(la lutte contre le cléricalisme) et à droite pour la defense de l’ordre économique existant (faire en sorte que les riches continuent à s’enrichir et ne soient pas obligés de partager avec les pauvres).
        Tiens, ça me rappelle quelque chose…

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      • Vincent // 12.11.2018 à 13h35

        1)
        Les positions des partis de droite et de gauche n’ont fait qu’evoluer. La droite d’aujourd’hui est la gauche d’hier et l’extrême gauche d’avant hier en 1989, les non royalistes représentaient l’extrême gauche. Aujourd’hui les royalistes sont relayés au delà de l’extrême droite)

        2) oui, les versaillais ont trahi pour des raisons politiques, et on ensuite voulu se faire ultra patriotes pour récupèrer les mouvements patriotes qui étaient de gauche, et donc menaçants.

        Mais de là à mettre la 1ere guerre mondiale sur le dos des français, il faut faire l’omission de nombreux faits.

        Je conseille à tous le livre de jp chevenement sur le sujet.

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    • Linder // 12.11.2018 à 10h22

      Votre « n’importe quoi » est peut-être la conséquence de la lecture d’un simple résumé de l’introduction de Guillemin. Je vous invite à voir l’ensemble des vidéos et vous apprendrez sûrement bien des choses sur l’Histoire de la 3ème république, de 1870 à 1914. Après, je veux bien relire votre argumentation contre l’analyse de Guillemin.
      Enfin, juste une question : la France voulait récupérer l’Alsace et la Moselle. Comment l’aurait-elle pu sans une guerre ?

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      • elannion // 12.11.2018 à 11h59

        Donc si je comprends bien une agression sans précédent de l’Allemagne c’est légitime mais vouloir reprendre ce qui nous a été arrachée c’est le mal absolu ? Toute proportion gardée, si je m’introduis violemment chez vous et réussi à vous voler vous considérez cet acte comme actée et légitime et toute action ultérieure de votre part comme nul et mesquine ?

        Bismarck était résolument contre l’annexion de l’Alsace/Moselle car il savait pertinemment qu’elle portait les germes d’un futur conflit. Et on ne peut clairement pas considérer Bismarck comme francophile. . . Cette prise de position lui vaudra d’ailleurs disgrâce et fin de sa brillante carrière politique (d’un point vue prussien s’entend ^^).

        Encore une fois je ne nous attribue pas toutes les vertus et une innocence que nous n’avons pas. Encore une fois avoir calqué notre politique balkanique sur celle des russes étaient juste suicidaire.

        Et l’élite qui trahit oui ! Mais laquelle ? Les militaires de rangs (plutôt conservateur, légitimistes) ont payé le plus lourd tribut à la guerre 14-18. Castelneau, Joffre ont perdu des enfants! C’est le corps des officiers qui a souffert le plus de pertes (devant la « troupe »).

        Par contre oui l’attitude d’une certaine « élite » en 1871 et 1940 est largement haïssable. C’est eux qui sont toujours au pouvoir et nous (plutôt vous en l’occurence) dresse les uns contre les autres.
        A de rares exceptions toute la France s’est retrouvée dans les tranchées, de l’ouvrier à l’ancien nobliau en passant par par la classe moyenne (petite bourgeoisie, instituteurs). le creuset de la république c’est à Verdun qu’il se crée !

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      • Vincent // 12.11.2018 à 13h41

        Juste une question.
        Quelle était la stratégie française en 1914, d’un point de vue militaire? Aucune en fait. Comme en 1870.
        De l’autre côté, le plan Schieffen visait une guerre d’anneantissement de l’ennemi, qui a failli réussir.

        Si on regarde les faits, on voit bien de quel côté était le bellicisme.

        Sur L’Alsace et la Moselle, l’idée existait depuis le XIX siècle du droit des peuples à se déterminer etc.

        Le fait que la France naie jamais accepté la perte de cette province ne signifie pas qu’il y avait une volonté de déclencher une guerre pour les récupérer.

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        • elannion // 12.11.2018 à 15h22

          En 1914 l’armée française (bien qu’elle reste une des meilleures avec l’Allemagne) traverse une crise existentielle. L’affaire des fiches (déjà mentionnée) a laissé un goût très amer à l’armée. De plus un certain nombre d’officiers supérieurs sont juste incompétents mais placé car républicain. De plus l’armée traumatisée par 1870 veut apprendre de ses erreurs et va malheureusement trop bien apprendre. Certaines choses seront parfaitement exécutées notamment le transport des troupes par voie ferré (qui avait conduit à notre perte en 1870). D’autres seront moins bien faite notamment une application jusqu’à la bêtise d’Ardant du Picq;un militaire qui prôna (ou à qui on attribua cette doctrine . . .) l’attaque à outrance. Toutefois il s’agissait d’un « retex » de la campagne de France de 1870 qui en 1914 n’avait plus lieu d’être. Cette doctrine se solda par la bataille des frontières et le carnage d’Août 1914 (qui est le mois le plus meurtrier pour l’armée française).
          la France n’avait que le plan XVII qui n’avait de plan que le nom…

          Pour l’Alsace/Moselle c’est effectivement assez paradoxal. Les français (du moins l’élite politique et militaire) avaient la conviction intime que ces régions à lui revenir mais n’avaient prévu aucun plan consistant. une véritable preuve de foi. . .( et je suis sérieux). pensez y toujours, N’en parlez jamais !

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        • Le Minotaure // 13.11.2018 à 11h28

          L’armée française avait une stratégie, le plan XVII : https://fr.wikipedia.org/wiki/Plan_XVII

          Simplement, ce plan a été déjoué par le plan Schieffen, avant que celui n’échoue à son tour sur la Marne.

          Si on lit par exemple Jean-Luc Delhiez, La bataille des Frontières, Economica, 2013. On voit bien que l’Allemagne et la France suivent un processus parallèle de mobilisation et de préparation à la guerre dans les années précédant 1914.

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    • Ando // 12.11.2018 à 13h37

      De même que d’avoir donné un blanc sein a la France pour sa politique africaine, au Royaume-Uni pour sa politique indienne, à la Belgique pour sa politique congolaise, etc.., tout autant si ce n’est davantage suicidaire…

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      • Serge WASTERLAIN // 14.11.2018 à 13h45

        Effectivement, la conférence de Berlin de 1885, pour ne parler que du partage de l’Afrique, paradoxalement n’était pas très favorable à l’Allemagne.

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    • degorde // 13.11.2018 à 05h31

      La France n’a en rien tenté de calmer les choses; bien au contraire. La révélation des carnets d’Abel Ferry quelques années après la guerre montre que Poincaré au cours de son voyage en Russie en juillet 1914 a plutôt poussé la Russie à la guerre. Le 31 juillet Jaurès rencontre Ferry qui lui livre le dessous des cartes et le véritable jeu de la France; de là son projet d’article pour dénoncer ce jeu de dupes, jamais écrit à cause de son assassinat le soir même.
      la France en outre a ignoré les tentatives de conciliation venues de Londres.

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  • Pinouille // 12.11.2018 à 09h13

    Dans n’importe quel contexte, on trouvera toujours une minorité qui tirera un certain profit du malheur des autres. Toujours.
    De là à résumer le grand mouvement du monde à l’exercice de la volonté de ces profiteurs, c’est ultra-simpliste et dangereusement faux. Dangereusement, car cette grille de lecture unidimensionnelle (ou mono-obsessionnelle) passera la plupart du temps à côté de l’essentiel.

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    • Sandrine // 12.11.2018 à 11h09

      Oui mais malheureusement, cette minorité-la s’arrange toujours pour tenir les rênes du pouvoir. Et d’ailleurs, c’est très logique car quand on s’estime en droit de « tirer profit du malheur des autres » on sait aussi que pour mener à bien cette ambition, il faut instaurer un rapport de domination et donc tenir les rênes du pouvoir.

        +15

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    • Sam // 12.11.2018 à 13h23

      Henri Guillemin propose un point de vue différent pour élargir la réflexion. Il le fait de façon sérieuse, apportant des archives et des faits que l’histoire officielle « oublie » un peu vite.
      Ce n’est pas une étude complète de l’histoire, vouée à établir « la vérité éternelle », c’est plutôt une étude complémentaire, soulignant volontairement les détails manquants dans « la vérité officielle ».
      Il offre un autre éclairage à ces périodes troubles, et c’est une entreprise salutaire.

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      • Pinouille // 12.11.2018 à 14h23

        « Il offre un autre éclairage à ces périodes troubles, et c’est une entreprise salutaire. »
        Dans ce cas là, je suis d’accord. Mais ce n’est pas ce que je constate sur ce site: nombreux sont ceux qui essentialisent tout évènement sur terre aux conséquences de la volonté prédatrice de la minorité profiteuse. L’emploi excessif des termes « élite », « classe » ou « oligarchie » est un signe de reconnaissance. Et c’est amha un signe d’appauvrissement de la pensée. Non pas que les rapports de domination entre classes sont inexistants. Mais ils ne peuvent suffire à tout expliquer.
        Je ne dis rien d’autre.

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        • véro // 13.11.2018 à 17h56

          ils expliquent pourtant énormément de choses, si on regarde de manière objective les choses.

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          • Marie (Pan Pan) // 13.11.2018 à 18h41

            Je ne crois pas qu’on puisse regarder de manière objective les choses.
            Que l’on soit historien, journaliste ou commentateur sur ce site, nos convictions et affinités orientent nos assertions.
            Autant être honnête, envers soi et les autres, et l’assumer c’est tout,
            au lieu de faire appel à un semblant d’objectivité, dont je pense seule une machine en serait capable.

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  • François Lacoste // 12.11.2018 à 09h44

    Qu’en France la bourgeoisie financière et industrielle, fût favorable à la guerre pour, entre autre, maintenir le « peuple à sa place » ne fait guère de doute.
    Nous le savions depuis Adolphe Thiers qui déjà en 1870 offre l’Alsace et la Lorraine sur un plateau à l’Allemagne.
    Que cette même bourgeoisie choisisse pour les mêmes raisons, en 1939 l’Allemagne contre les bolcheviques nous nous surprend pas plus.
    La descendance de la dite bourgeoisie ne saurait faillir et décevoir ses aïeux…ainsi, plutôt l’Europe et par conséquent les USA et l’Allemagne, que le maintient de la nation dans sa souveraineté populaire.

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  • Claude // 12.11.2018 à 10h41

    Complément d’Investig’Action, 2014 :  » 14-18, c’était déjà une guerre du fric. Non seulement chez les « méchants » (Allemagne, Autriche), mais aussi chez les « gentils » (France, Angleterre, Belgique…), le véritable enjeu était : quelle puissance dominera le monde et contrôlera ses richesses ?  »
    https://www.investigaction.net/fr/14-18-on-croit-mourir-pour-la/

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  • gotoul // 12.11.2018 à 11h53

    La conférence d’Henri Guillemin ne dure en fait que 1h12’40 ». Ensuite c’est un copier/coller d’une partie de cette conférence.
    Merci pour ce document qui remet en place les idées (reçues).

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  • openmind // 12.11.2018 à 12h08

    Que dire de la création de la FED en 1913 qui a permis à toute l’Europe de s’endetter pour continuer le massacre , en 1915, nous étions tous ruinés si de gentils marchands d’armes ne nous disaient pas  » c’est pas grave vous rembourserez plus tard… » donc ruinés et encore plus de morts…à qui profite le crime? A ceux qui viennent ramasser la mise à la fin…le capital a de beau jour devant lui à ce moment là…

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  • openmind // 12.11.2018 à 12h12

    Je pourrais aussi parler de la Russie tasriste qui faisait très peur à ces capitalistes occidentaux, il fallait la détruire…ce fut fait avec deux lames: Trotski avec soutien financier américain et Lénine avec soutien financier allemand…mais je vais m’arrêter là…

      +8

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    • Le Minotaure // 12.11.2018 à 16h21

      Oui il vaut mieux arrêter avant de dire des bêtises.

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      • Alexis // 14.11.2018 à 12h22

        C’est prouvé que l’Allemagne finançait Lénine, ayant passé son temps entre l’Autriche et l’Allemagne… Quel pays avait intérêt à stopper le front Russe pour se concentrer sur l’Ouest, surement pas la France.
        l’Allemagne a surévalué les forces blanches en pensant qu’elles éteindraient le feu communiste;

          +1

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  • keg // 12.11.2018 à 12h22

    Les origine sont toujours identiques… Les perdants qui veulent gagner les gagnants… L’origine de la guerre est donc la guerre …. car il y aura toujours un gagnant et un perdant… Quelque soit la forme de la guerre. La Paix n’étant qu’une guerre différente… –
    Après la clairière de Rethondes, notre poilu 17112018 va pouvoir reprendre du service de gueule à casser…. Y a du boulot à revendre et pour atteindre à la dernière goutte (celle qui fait déborder le vase de Soissons) il n’y a plus qu’une rue à traverser. Macron la traversera-t-il avec son Peuple pour casser la gueule à « gouv.com ou faire », seul responsable du désamour de ses citoyens (bien à lui et à personne d’autre)

    https://wp.me/p4Im0Q-2Cv

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  • Le Rouméliote // 12.11.2018 à 16h33

    Sur les origines de la Guerre de 1914-1918, il faut commencer par lire Pierre Renouvin, La Crise européenne (1904-1914) et la Grande Guerre, Librairie Félix Alcan, 1939, 649 pages et les deux volumes du même auteur Histoire des relations internationales, tome 6 (Le XIXe siècle II- De 1871 à 1914. L’apogée de l’Europe) et tome 7 (Les Crises du XXe siècle I- De 1914 à 1929), Hachette, 1969 et 1958 respectivement, 401 et 377 pages.
    On peut voir que c’est plus compliqué que cela et que se focaliser sur le capitalisme n’a pas grand sens, même s’il a sa part de responsabilité. Le rôle, tout de même, de l’Autriche-Hongrie, de la Russie, de la Serbie et surtout de l’état-major allemand, secondairement du français, sont déterminants. Il fallait avant tout « sauver » l’intégrité des empires, en particulier de l’austro-hongrois.

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    • degorde // 13.11.2018 à 05h37

      « se focaliser sur le capitalisme n’a pas grand sens »; excusez moi mais si justement c’est là que les choses font sens. C’est le niveau de concentration du capitalisme confronté à une crise systémique qui explique l’explosion. Il vous suffit de lire l’ouvrage de Lénine « L’impérialisme, stade suprême du capitalisme » pour le comprendre. la démonstration est lumineuse. Ouvrage publié en 1915 alors que Lénine n’avait aucune perspective. Vous allez y retrouver des noms que vous connaissez déjà sans doute. Bonne lecture

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      • Le Rouméliote // 13.11.2018 à 15h34

        « même s’il a sa part de responsabilité », ai-je écrit. Donc, ne tronquez pas ma citation, SVP ! Cela n’enlève rien à l’analyse léninienne. Il faut simplement observer qu’elle est incomplète, notamment pour 1914. Les capitalistes français étaient ravis de vendre des armes, mais voulaient éviter la guerre avec leur premier client et fournisseur qu’était l’Allemagne depuis déjà une quinzaine d’année et idem de l’autre côté du Rhin. Ne confondons pas structure et conjoncture !

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  • Renaud // 12.11.2018 à 18h31

    Si je ne suis que très peu en accord avec Emmanuel Todd sur son ‘appréciation’ du modèle culturel et « démocratique » anglo-américain, par contre j’admire Emmanuel Todd dans son grand professionnalisme dans tous les autres domaines qu’il maitrise de façon documentée et sûre. Par exemple, peu nombreux sont ceux qui accèdent à son niveau d’analyse et de- lucidité – sur les rapports des « élites » françaises » avec la puissance allemande. On pourrait s’inspirer des leçons de Todd sur la lucidité à avoir, en particulier, relativement aux « relations » on ne peut plus louches et équivoques que les dirigeants français pratiquent avec avec l’Allemagne depuis bien longtemps, avec des variantes selon les époques dont l’époque comportant les éléments des origines de la guerre de 1914-1918 puisque c’est le sujet.
    Depuis la victoire de l’Allemagne sur la France en 1870 et la signature de la formation de l’Empire allemand à Versailles en 1871, les « élites » françaises » ont presque toujours fricotées de la façon la plus trouble et suspecte avec la puissance allemande…

    On peut seulement dire que l’une des difficultés – majeure – pour la France, surtout à partir de la révolution bolchévique en 1917, aura été le danger communiste. L’hypothèque du danger communiste dans la politique internationale française fut un facteur extrêmement dérangeant et même de trouble dans les jugements et les attitudes à avoir durant, au moins, toute la période allant de 1917 à la guerre froide et 1989 la fin du communisme politique.

    Revenant sur les relations avec l’Allemagne, le signal de « départ » étant l’attitude des « élites » françaises durant la Commune de Paris vis à vis des allemands alors vainqueurs…
    À ce moment historique en 1871, voici lancé le « modèle d’attitude des dirigeants français » dans leurs relations avec l’Allemagne… Ce modèle de « relations » allait saigner la France à blanc à plusieurs reprises.

    J’ai envie de dire, car c’est vrai, que, d’une manière ou d’une autre et sur d’autres plans essentiels, ce n’est pas fini aujourd’hui…

    Bien sûr, l’ « Europe » est plus qu’impliquée et complice de cette « situation » mortifère pour la France (et en général l’Europe du Sud). À présent, depuis des décennies, l’Allemagne est le « chien de garde », autrement dit le ‘berger allemand’ des États-Unis chargé de neutraliser et de dominer l’ « Europe », la France étant son marche-pied ou son paillasson, c’est selon…
    Les dirigeants français, donc les dirigeants de la République française, sont d’essence bourgeoise formant en France le tandem suivant : l’État d’une part, et les principaux milieux d’affaires d’autre part. À part quelques parenthèses sans portée durable, en France, la symbiose de État avec les plus grands milieux d’affaires, est, depuis plus de deux siècles, l’essence du pouvoir. Inutile de préciser qu’en France, à travers l’État, les affaires ont la primauté et ceci est encore plus vrai à partir des années 30, puis après 1989. Depuis que de Gaulle s’est retiré, les renoncements croissants de ses successeurs, à ce jour Macron, le ressac de la mondialisation et donc les renoncements du politique, sape la République française qui diminue à vu d’œil.

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  • Michel Bergès // 12.11.2018 à 22h55

    Les conférences de la TV-Radio de la Suisse Romande d’Henri Guillemin se retrouvent en grande partie dans son ouvrage important, « Nationalistes et nationaux (1870-1940) », Paris, Gallimard, col. Idées, 1974.
    C’est un ensemble remarquable, vivant, développant un grand esprit critique, par rapport à l’histoire « officielle », « verticale ».
    Les causes de la Première Guerre mondiale, telles qu’il les décrit avec une grande justesse en termes d’histoire politique, peuvent être complétées, notamment par les ouvrages d’Arno Mayer (« La Persistance de l’ancien Régime ») et de George Leichman Mosse (« De la Grande Guerre au totalitarisme. La brutalisation des sociétés européennes »).
    Il est vraiment flagrant que les questions abordées par ces trois auteurs sont totalement exfiltrées de la commémoration de 1918, qui relèvent de la propagande française médiatique actuelle. Pr. MB

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    • degorde // 13.11.2018 à 05h33

      En effet « Nationalistes et nationaux » est un ouvrage capital qui livre pas mal d’enseignement et révèle beaucoup de choses sur l’origine de cette guerre. A lire absolument

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  • Robert Pierre. // 13.11.2018 à 07h50

    Pour ceux qui pensent qu’une autre analyse est toujours le bienvenu on ne peut que conseiller la lecture de « 1914-1918 la grande guerre des classes » de Jacques. R. Laquelle. On peut aussi l’écouter sur U tube. Ceçi n’est pas une publicité.

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    • Serge WASTERLAIN // 14.11.2018 à 13h55

      Si vous n’avez pas confondu avec Jacques. R. Pauwels, pouvez-vous mettre le lien URL SVP ?
      Merci !

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  • Robert Pierre. // 13.11.2018 à 07h55

    Pour ceux qui pensent qu’une autre analyse est toujours le bienvenu on ne peut que conseiller la lecture de « 1914-1918 la grande guerre des classes » de Jacques. R. Pauwell. On peut aussi l’écouter sur U tube. Ceçi n’est pas une publicité.

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  • villegagnons // 13.11.2018 à 10h49

    L’analyse historique vaut ce qu’elle vaut. Mais à la lueur de ce qui s’est passé cette semaine elle peut prendre tout son sens :
    1) JP MORGAN est devenu le seul intermédiaire de la BDF pour accéder au marché de l’or :
    https://investir.lesechos.fr/actions/actualites/la-bdf-s-associe-a-jpmorgan-pour-un-marche-de-l-or-a-paris-sources-1804843.php?fbclid=IwAR3qcpNi3J8K1studDDxSLW388XJAr3PEzl0-EdkvjL_gh799axYwXSqMq0
    Ce qui signifie qu’en cas de guerre avec les USA, nous n’aurions plus accès au marché de l’or, et donc que, de facto, on ne peut plus faire la guerre aux USA, on s’alignera donc toujours sur tout ce que souhaitent les américains.
    2) JP MORGAN phagocyte le Grand Paris pour garantir sa main mise sur l »or des français :
    https://www.jpmorganchase.com/corporate/news/pr/advancingcities-paris-pr.htm?fbclid=IwAR0KkE2FAQOfzONeLT-efkcXW6i0YoMvwPqqNoxT2PaS5ZeoaMB2j_2HwFs
    Il s’agit donc de rendre impossible la rupture de l’accord en phagocytant d’autres sphères de pouvoir…

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    • Alfred // 13.11.2018 à 11h52

      Bonjour. En suivant votre premier lien on ne lit pas exactement ce que vous avez résumé. Pouvez vous détailler votre façon de lire entre les lignes? Je ne comprend pas.
      (pour le second lien 30 millions ça ne me parait pas beaucoup pour « phagocyter »).
      Je ne doute pas qu’une Sylvie Goulard soit totalement « open » aux intérêts américains, en particuliers d’une banque privée avec le « passif » (si je peux dire) de JPM mais je ne comprend pas ces signaux faibles qui me semblent dérisoires.

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  • villegagnons // 13.11.2018 à 13h43

    C’est trop hors-sujet, je voulais juste dire que les guerres ne peuvent se comprendre sans l’analyse du contrôle de l’or et de sa circulation. Il y a des alliances possibles culturellement mais impossibles, de fait, par l’analyse financière.

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