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29.novembre.201629.11.2016 // Les Crises

Les Américains détestent bien plus l’État Islamique que Poutine ou Assad. Et cela façonne les préférences politiques

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Source : The Washington Post, le 01/11/2016

Bien que les élections présidentielles aux États-Unis aient peu porté sur les programmes politiques, le conflit en Syrie et la lutte contre l’État islamique ont fait partie des questions débattues fréquemment par Hillary Clinton et Donald Trump au cours de la dernière année. Bien que tous deux aient souligné la menace que constitue l’Etat islamique, ils ont divergé sur la façon de la traiter réellement.

Un nouveau sondage sur les enjeux critiques de l’Université du Maryland, mené par Nielsen Scarborough auprès d’un échantillon représentatif national de 1528 électeurs inscrits, avec une marge d’erreur de 2,5 points de pourcentage, apporte un nouvel éclairage sur la position du public américain sur ces questions. Il s’avère que les Américains veulent mettre de côté les divergences avec la Russie et s’unir pour combattre l’État islamique (ISIS dans le sondage). Cela ne veut pas dire que les Américains ont confiance en la Russie ou aiment son président, Vladimir Poutine. En fait, les Américains n’aiment pas Poutine, les Démocrates l’identifiant dans une question ouverte comme le leader national ou mondial le plus détesté, alors que les Républicains l’identifient comme le quatrième le plus détesté, proche de Kim Jong Un, mais loin derrière leurs ennemis nationaux, Obama et Clinton.

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Malgré cette aversion exprimée de Poutine, le public américain est enclin à mettre de côté les différences avec la Russie pour faire face à l’État islamique, même si Moscou travaille également avec les opposants des États-Unis, à savoir le régime du président syrien Bachar el-Assad, le Hezbollah et L’Iran. Et tandis que les Américains continuent à exprimer des réserves sur une implication militaire plus étendue des États-Unis en Syrie, l’électorat de Trump exprime des vues beaucoup plus bellicistes que non seulement celles de Clinton, mais aussi celles que Trump a exprimé.

Commençons par les attitudes concernant les relations avec la Russie sur la Syrie. Les américains à travers les lignes partisanes sont unifiés sur une question : dans quelle mesure ils aimeraient voir plus de coopération russo-américaine. Les deux tiers du public disent que le niveau actuel de coopération est inférieur à ce qu’ils aimeraient voir, y compris 72 pour cent des républicains et 65 pour cent des démocrates.

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Après avoir décrit le fait que les États-Unis et la Russie soutiennent des côtés opposés du conflit syrien tandis que les deux veulent vaincre l’État islamique, les sondés ont été interrogés sur la meilleure façon de vaincre l’État islamique. Environ 60 pour cent, dont deux tiers des républicains et une majorité de démocrates, préféraient mettre de côté les différences avec la Russie pour se concentrer sur la confrontation à l’État islamique.

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Évidemment, l’un des moteurs de ces attitudes est le fait que le public a identifié l’État islamique comme une menace majeure pour les intérêts américains depuis de nombreux mois, dès Novembre 2014. En fait, dans le sondage actuel, la lutte contre l’État islamique précède même l’immigration et le déficit commercial dans les priorités du public américain. Lorsqu’on a demandé aux sondés de choisir leurs deux principales priorités parmi une liste de questions qui incluaient également la montée de la Chine et la détermination de la Russie, la lutte contre l’État islamique était au sommet de toutes, 53 pour cent des répondants l’identifiant comme l’une des deux priorités.

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Cette focalisation du public sur la menace de l’État islamique la fait passer devant d’autres préoccupations, y compris les inquiétudes portant sur l’affirmation de la Russie. Elle remplace aussi les inquiétudes du public à propos d’Assad. Il est évidemment possible que le public américain, distrait par sa campagne présidentielle, n’ait pas accordé assez d’attention aux rapports des bombardements du gouvernement russe et syrien qui ont tué de nombreux civils et détruit des hôpitaux.

Il est également peu vraisemblable qu’une grande partie du public ait été exposée à des arguments selon lesquels Assad avait un intérêt dans la montée de l’État islamique comme moyen de détourner les énergies globales et domestiques qui auraient autrement pu se concentrer sur lui. Mais l’histoire de la Syrie existe depuis des années et les reportages des médias américains se sont concentrés sur les atrocités et les réfugiés bien avant que la campagne ne commence.

Beaucoup d’Américains détestent profondément Assad (il a été nommé sixième sur la liste des plus détestés) et veulent voir son régime changé. Dans une question spécifique sur quoi ils aimeraient que les États-Unis se concentrent en Syrie, 35 pour cent des répondants ont déclaré qu’ils voyaient à la fois la défaite et le renversement du gouvernement d’Assad comme une des priorités. Cependant, 52 pour cent ont choisi de battre l’État islamique contre seulement 2 pour cent qui ont choisi de retirer Assad.

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Favoriser la coopération avec la Russie peut également être considéré en fonction de mauvaises alternatives : les deux tiers du public craignent de donner un soutien militaire significatif aux rebelles syriens qui peuvent inclure des éléments islamistes autres que l’État islamique ou al-Qaïda. Même après avoir présenté aux répondants une série d’arguments conventionnels en faveur et contre l’envoi d’une grande force terrestre américaine pour aider à vaincre l’État islamique, 63 pour cent des Américains finissent toujours par s’opposer à une telle mesure.

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Si l’on peut affirmer que le fait de s’attaquer à l’Assad ou à la politique étrangère russe devrait être au moins aussi important que de combattre l’État islamique – ou que la menace de l’État islamique peut être exagérée compte tenu des autres priorités mondiales de l’Amérique – ce sondage montre que les Américains ne l’ont pas entendu. Pour l’instant, la lutte contre l’État islamique passe avant tout, y compris l’aversion pour Poutine et Assad.

Shibley Telhami est professeur et directeur Sadat, sur les enjeux critiques des sondages à l’Université du Maryland. Il est non-résident éminent à la Brookings Institution.

Source : The Washington Post, le 01/11/2016

Traduit par les lecteurs du site www.les-crises.fr. Traduction librement reproductible en intégralité, en citant la source.

Commentaire recommandé

kesse // 29.11.2016 à 01h26

« Si l’on peut affirmer que le fait de s’attaquer à Assad ou à la politique étrangère russe devrait être au moins aussi important que de combattre l’État islamique – ou que la menace de l’État islamique peut être exagérée compte tenu des autres priorités mondiales de l’Amérique – ce sondage montre que les Américains ne l’ont pas entendu. »

Quelle candeur! … c’est ca la beaute du Washington Post … un ton innocent, comme drape dans la verite du drapeau, pour vous proposer d’entamer des guerres de grandes ampleurs:
« Ben, alors quoi? On ne leur tape pas dessus avant qu’il soit trop fort pour contester notre suprematie? » Ben non!

Le pire, c’est que les mecs croient vraiment a leur objectivite et leur professionnalisme …

20 réactions et commentaires

  • kesse // 29.11.2016 à 01h26

    « Si l’on peut affirmer que le fait de s’attaquer à Assad ou à la politique étrangère russe devrait être au moins aussi important que de combattre l’État islamique – ou que la menace de l’État islamique peut être exagérée compte tenu des autres priorités mondiales de l’Amérique – ce sondage montre que les Américains ne l’ont pas entendu. »

    Quelle candeur! … c’est ca la beaute du Washington Post … un ton innocent, comme drape dans la verite du drapeau, pour vous proposer d’entamer des guerres de grandes ampleurs:
    « Ben, alors quoi? On ne leur tape pas dessus avant qu’il soit trop fort pour contester notre suprematie? » Ben non!

    Le pire, c’est que les mecs croient vraiment a leur objectivite et leur professionnalisme …

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  • triari // 29.11.2016 à 01h39

    Ces sondages sont assez intéressants selon la façon dont on les lis :

    Concernant l’intervention au sol en Syrie : les démocrates là, sont assez majoritairement opposés tandis que les républicains sont plus partagés, avec une courte majorité favorable. Dans tous les cas, plus de 63% des américains, rép. & dém. confondus y sont opposés.

    Enfin, concernant la détestation de Bachar al-Assad : en comptant ceux qui ne se prononcent pas, cela fait 62% des personnes interrogées qui sont contre une chute d’Assad.

    Traduction : 60 % des américains veulent que l’EI soit abattu sans que ça ne coûte de vies américaines, quitte à laisser les russes faire le job. On peut dire ce que l’on veut sur Trump, mais si ça avait été Killary : elle se serait assise sur cette majorité (y compris au sein de son propre camp), à n’en pas douter.

      +15

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  • triari // 29.11.2016 à 01h42

    Autre chose de curieux, la personnalité la plus détestée des républicains, c’est Barack Obama et celle des démocrates c’est Poutine, donc, si je m’amusais à interpréter ces chiffres, on pourrait dire que les démocrates sont plus xénophobes que les républicains, qu’ils préfèrent se mêler des affaires des autres plutôt que de critiquer leurs propres gouvernants.

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    • Raoul // 29.11.2016 à 10h30

      Cela montre surtout combien ces prétendus démocrates sont des va-t-en-guerre invétérés. Poutine ne leur a rien fait, ne s’est pas attaqué à eux, ni militairement, ni commercialement, et, comme les russes le disent eux-mêmes, le seul défaut de la Russie, c’est d’exister. Poutine est alors particulièrement détestable parce qu’il a refait de son pays une puissance de premier plan.

      On a toujours eu l’impression que les démocrates étaient les personnes ayant la meilleure éducation et les plus progressistes, face à ces républicains mal dégrossis. Cette détestation de Poutine ne peut alors s’expliquer que de deux manières : soit ces démocrates si intelligents ont succombé à la propagande la plus grossière, soit ils ont intégré au plus profond d’eux-même cet exceptionnalisme qui veut jusqu’à interdire aux autres d’exister.

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    • CQFD // 29.11.2016 à 12h14

      Ça ne dit rien sur la détestation des républicains pour Poutine par rapport à celle des démocrates, ça dit seulement qu’ils détestent encore plus Obama. On pourrait tout autant en conclure que les républicains sont simplement encore plus racistes que, au choix, xénophobes tant qu’on parle d’autres blancs chrétiens, ou que capitalistes intégristes dans l’amalgame Poutine-Russie-URSS-communisme.

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      • silk // 29.11.2016 à 14h51

        Si, c’est marqué dans le sondage : chez les républicains c’est 8% qui considèrent Poutine comme le plus détesté.

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  • Pascalcs // 29.11.2016 à 01h50

    Cela fait un bout de temps que le WaPo héberge des éditorialistes dont des diatribes rabaissent la valeur du journal à un papier tout juste bon à emballer les frites sur un dock londonien.
    Quant à la valeur des sondages, des événements tres récents nous ont bien montré que l’on peut difficilement disserter sur la base des résultats qu’ils donnent. Autrement dit, et comme le dit kesse, avec cet article, le WaPo est sans doute dans son rôle d’évangélisation des masses selon le Département d’Etat.

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  • Spiridon // 29.11.2016 à 03h11

    Le grand décalage entre les médias et le ‘peuple’ vient de la conviction que les affaires étrangères, la politique extérieure sont secondes dans l’intérêt des gens. Que ceux-ci sont « le nez dans le guidon » obnubilés par leur fin de mois, leur revenu etc.. Et que la conduite du monde, comme elle est au gouvernement la prérogative du président, est au discours la prérogative des éditorialistes et des penseurs qui voient au-delà du quotidien! Qu’a cet égard tout le peuple, sous informé, est naturellement « bas du front ». D’évidence, plus que jamais depuis 100 ans, ce sont les élites qui décident de la guerre, mais il faut faire accroire que ce sont les peuples qui sont portés à se battre. Ainsi il aurait fallu créer l’UE soi-disant pour arrêter la barbarie congénitale des nations, mais sous-entendues comme « peuples »!
    Or, loin d’être des brutes impulsives, les’gens’ sont curieux, informés et intéressés à la politique globale, même aux US. Cela a joué au Brexit, aux élections américaines et même aux primaires de la droite.

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  • stef1304 // 29.11.2016 à 03h33

    Même si les préférences exprimées, dans leur ensemble sont globalement saines… et équilibrées. On a quand même un tiers des américains dans ce sondage favorable à « retirer » un gouvernement en place à l’étranger.
    Cela suggère donc qu’il y aurait un tiers des américains qui n’auraient toujours pas compris les leçons des invasions du Vietnam, de l’Irak, de l’Afghanistan, de la Libye, de la Syrie… etc.

      +17

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  • greg // 29.11.2016 à 05h37

    Ce sondage montre encore une fois que la populace est moins bête que ses élites autoproclamees ne croient.

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  • Ovuef2r // 29.11.2016 à 06h52

    Il m’a semblé remarquable que Al Quaida n’ait plus que 6% des sondés a le mettre dans les urgences à traiter, derrière la montée de la Chine et le réveil de la Russie. Alors qu’en 2003 ce seul nom a suffit pour déclencher la guerre en Irak : Sadam étant accusé d’avoir des liens avec eux, en plus de détenir ou fabriquer des armes de destruction massive. Sans parler du bourbier Afghan qui n’a été enclenché que par le support des talibans a Oussama, avant les attentats..

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  • LS // 29.11.2016 à 08h00

    Cela me fait penser à une vidéo que j’ai vu, il y a quelques jours : http://galacteros.over-blog.com/2016/11/video-mon-intervention-dans-l-emission-le-grand-soir-sur-lci.html

    On y voit l’intervenant « pro-système » avoir un comportement finalement insupportable. A un moment, il répète : « c’est faux, les opposants (proche de ceux) d’Alep n’ont pas participé aux attentats chez nous, c’est DAECH qui a organisé (tous) les attentats. C »est DAECH l’ennemi et Assad et les Russes ne luttent pas contre DAECH ». Entre parenthèse, c’est de moi pour recontextualiser.

    Je ne sais quoi façonne les préférences de qui, mais quand le déni de réalité atteint un niveau pareil…

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    • Raoul // 29.11.2016 à 10h55

      Pour les attentats, en fait on ne sait rien. Les auteurs étant morts, retrouver les commanditaires est très difficile. Cet intervenant a donc beau jeu de mettre les attentats sur le dos de Daech. À défaut de pouvoir s’appuyer sur des preuves, il pourra toujours arguer que c’est la seule explication plausible, du moins pour lui et ses acolytes.

      Bien entendu, faute d’enquête approfondie, on devra se contenter d’une explication officielle que seuls quelques sceptiques oseront discuter.

      Pour ma part, dans ce genre d’affaire je cherche à qui profite le crime et j’en tire des conclusions qui, faute d’être étayées, on au moins l’avantage d’être logiques. Les explications officielles, je les regarde avec la plus grande suspicion, sauf si on m’apporte des preuves solides. Pour les attentats de 2015 et 2016, on les attend toujours, mais je conçois qu’elles soient difficiles à trouver.

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  • Dominique // 29.11.2016 à 12h05

    « l’électorat de Trump exprime des vues beaucoup plus bellicistes que non seulement celles de Clinton, mais aussi celles que Trump a exprimé. »

    Bonjour.
    Chacun a compris ici les biais cognitifs du journaliste du Washington Post. Mais faire passer Trump pour plus belliciste que Clinton, alors que les élections sont passées, et donc que la propagande n’est plus utile, c’est prendre ses lecteurs pour des bas de plafond (Ou constater qu’ils le sont et jouer avec).

      +8

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  • Bertrand // 29.11.2016 à 20h22

    On notera aussi que ni le réchauffement climatique, ni la lutte contre les inégalités, ni les paradis fiscaux, ni les dérives des banques, ni le port d’armes n’apparaissent dans les priorités des États-Unis…

      +1

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  • Subotai // 29.11.2016 à 22h23

    Je ne sais pas, mais il me semble que l’opinion des citoyens des Nations dans l’Histoire n’a guère changé de structure.
    D’une manière générale on déteste ce qu’on perçoit comme une menace sur ce qu’on estime être son espace vital. On idéalise ce qu’on pense refléter l’opinion qu’on a de ses propres dirigeants.

    La facilité des communications a entrainé une diffusion plus rapide et plus étendu des opinions. Les dirigeants en tiennent compte dans la mesure où elles correspondent à leur propre perception des situations, les exploitent autant que possible, mais elles n’ont pas plus d’effet aujourd’hui à l’époque de la Sainte Ligue ou des guerres du 1er Empire.
    La démocratisation de la géopolitique ne change en rien le comportement des gouvernants.
    Quand on est soit même à la barre dans la tempête, l’opinion des passagers est le cadet de ses soucis.
    Tout ça pour dire de ne prendre les média et l’opinion publique pour plus que ce que c’est.
    C’est à dire pas grand chose…

      +1

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  • mecpasdupe // 30.11.2016 à 00h02

    C’est assez comique de voir que l »Iran est une préoccupation qui ne nécessite pas d’être qualifiée ou précisée. Pour l’américain de base c’est juste un mot clé qui inspire la méfiance. Il est probable que la casi totalité des gens interrogés voient l’Iran comme une menace ne serait-ce parce-que le noms de ce pays est celui-ci: Iran . Sans même connaitre la nature des différents que leur administration entretien avec ce pays.

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  • some // 30.11.2016 à 06h50

    Donc selon ce sondage, le peuple américain est l’idiot utile qui cautionne l’industrie de l’armement, de plus il est couard ne voulant pas s’engager lui même.

    namaste.

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  • Farah // 30.11.2016 à 09h46

    « on a demandé aux sondés de choisir leurs deux principales priorités parmi une liste (menace majeure pour les intérêts américains )  » et bien évidemment personne ne peut douter de cette liste même si on ne voit pas en quoi les musulmans (islamisme), les mexicains (immigration), les Chinois (dumping) et les Russes (????) menacent les USA.

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  • christian gedeon // 30.11.2016 à 18h58

    Mouais… ben je vais vous dire quelque chose. Les américains ont le droit de craindre qui ils veulent n’est ce pas? Et contrairement à ce que dit l’article,ils n’ont pas tort,et ce n’est pas stupide. Depuis le temps qu’ils font travailler les mexicains comme des bêtes au Mexique frontière et aux US, tout en laissant les cartels travailler tranquillement les cartels de la drogue et la prostitution,ils ont raison de « les craindre « …un jour,les iniquités se payent.Depuis le temps qu’ils foutent le bordel dans les pays dits musulmans,et surtout arabes,avec certes la complicité des premiers concernés,ils ont raison de craindre un retour de bâton,parce que là aussi les iniquités se payent,un jour. Quant aux chinois,ils ont raison de les craindre aussi,puisque le mouvement de délocalisation forcenée a commencé aux US,et on sait dans quelles conditions ont travaillé et travaillent encore ceux qui fournissent l’essentiel des produits manufacturés aux US…avec la complicité des premiers concernés aussi ou du moins de leurs dirigeants. L’article a tout faux.

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