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17.février.201517.2.2015 // Les Crises

[Euro] L’Europe pose un ultimatum à la Grèce

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Grèce : et si c’était une partie de poker menteur ?

L’essentiel

  • La réunion des ministres des finances de la zone euro censée trouver une solution sur la dette de la Grèce s’est soldée par un échec.
  • L’Eurogroupe a donné jusqu’à la fin de la semaine au gouvernement Tsipras pour accepter une extension du plan d’aide à la Grèce.
  • Le ministre des finances grec s’est dit confiant sur la possibilité de trouver un accord avec la zone euro dans les prochains jours.

L’Eurogroupe du lundi 16 février, à Bruxelles, a-t-il été une réunion où chacun – les Grecs d’un côté, les autres pays de la zone euro de l’autre – a surjoué l’affrontement, afin de ne pas perdre la face et mieux faire passer un futur accord, qui n’interviendra qu’à la dernière extrémité ? Ou a t-on assisté à un réel dialogue de sourds, sans issue ?

« Je ne joue pas, je n’ai pas de plan B », a juré le ministre grec des finances, Yanis Varoufakis, à la sortie de ce nouvel Eurogroupe, qualifié « de la dernière chance » et consacré à l’énorme dette d’Athènes – elle s’établit à 320 milliards d’euros, soit 175 % du produit intérieur brut (PIB) du pays. « J’espère qu’on était en pleine dramaturgie ce soir, mais je n’en sais rien », avouait, de son côté, une source bruxelloise. « Il y a encore du travail de compréhension », glissait, sobrement, une autre source, proche des négociations.

Ce qui est sûr, c’est que, après le fiasco du 11 février, première réunion au sommet entre M. Varoufakis et les dix-huit autres grands argentiers de la zone euro, le rendez-vous de lundi a tourné au « clash ». Il n’y a pas d’accord, a constaté en début de soirée, Jeroen Dijsselbloem, le président de l’Eurogroupe, qui a donné « jusqu’à la fin de cette semaine, pas plus » aux Grecs pour accepter les conditions des Européens. « Je n’ai aucun doute que dans les prochaines 48 heures, l’Europe va réussir à nous soumettre [un document] afin que nous commencions le vrai travail et mettions sur pied un nouveau contrat », a répondu, un peu plus tard, M. Varoufakis.

« On n’a pas avancé d’un iota »

Au bout d’à peine trois heures de réunion, la délégation grecque était descendue en salle de presse du Conseil européen, où se tenaient les discussions des ministres, brandissant un « draft » de conclusions de l’Eurogroupe, qu’elle a qualifié d’« inacceptable ». Selon ce document, les Grecs devaient s’engager à « accepter de conclure avec succès le plan d’aide ». Les Européens, eux, s’engageaient à » utiliser toutes les flexibilités que recèle le programme actuel ».

« Ce n’était pas du tout ce dont nous avions discuté avant l’Eurogroupe avec Pierre Moscovici [le commissaire européen à l’économie], avec qui nous avons eu un échange très constructif », a assuré une source gouvernementale grecque. Cette version des faits est toutefois contestée tant à la Commission qu’à l’Eurogroupe, où l’on prétend qu’il n’a même pas été question de discuter sur un texte d’accord, lundi, les positions ayant divergé tout de suite. « On en est au même point que la semaine dernière, on n’a pas avancé d’un iota », soupirait un proche des négociations, du côté des Européens, lundi soir.

De fait, les termes du débat restent les mêmes. Arrivé au pouvoir il y a à peine trois semaines, le premier ministre grec, Alexis Tsipras, leader du parti de la gauche radicale Syriza, a promis de mettre en œuvre son programme anti-austérité : mesures d’urgence pour les foyers les plus pauvres, relèvement du salaire minimum à 751 euros, remise en cause des privatisations et des mesures de libéralisation du marché du travail imposées par la « troïka » des créanciers (Commission et Banque centrale européennes, Fonds monétaire international). Il demande à l’Europe un « moratoire », ou un « plan relais » de trois ou quatre mois, le temps de négocier cette nouvelle donne.

Utiliser « toutes les flexibilités »

De leur côté, les Européens, unanimes depuis le début des négociations, estiment qu’ils ne peuvent pas donner au gouvernement grec un chèque en blanc, ni le laisser mettre à terre cinq ans de travail de la troïka, alors que celui-ci commence juste à porter ses fruits, le pays ayant dégagé un petit excédent primaire, en 2014.

D’où leur exigence : Athènes doit accepter de « terminer » le deuxième plan d’aide internationale, quitte à en utiliser « toutes les flexibilités ». Ce plan, 130 milliards d’euros au total, lancé en 2012, est assorti de conditions, c’est-à-dire de réformes, qui visent à restaurer l’équilibre des finances publiques, la stabilité du système financier et la compétitivité des entreprises grecques, mais qui n’ont pas encore toutes été mises en place.

Aux yeux des Européens, le plus « logique », au vu des délais – le plan d’aide s’achève théoriquement le 28 février –, serait que les Grecs sollicitent sa prolongation pour six mois. Cette prolongation devant ensuite être approuvée par les parlements nationaux d’au moins quatre pays (Allemagne, Pays-Bas, Finlande, Estonie).

Ce schéma serait tenable d’ici à la fin de ce mois, si le « signal » d’Athènes arrive dans les jours qui viennent, assure-t-on à Bruxelles. Au-delà, sans « programme », la Grèce, qui doit faire face à d’importantes échéances de remboursement (en mars, en juin-juillet, puis en septembre) et ne peut se financer sur les marchés qu’au compte-gouttes et à un taux prohibitif, risque le défaut de paiement.

On ne parle plus de « troïka »

Mais pour M. Varoufakis, il n’est pas question, à ce stade, de se contenter des « flexibilités » promises par les Européens. Et pour M.Tsipras, il apparaît difficile, voire impossible d’accepter de travailler dans le cadre du deuxième plan d’aide : cela reviendrait à endosser politiquement un contrat signé par son prédécesseur, le conservateur Antonis Samaras.

Il y a quelque jours, certains à Bruxelles, avaient évoqué la possibilité, plus conforme au souhait des Grecs, de se lancer dans une discussion sur un troisième plan d’aide. Cette voie a pour l’instant été mise de côté. La proposition de ne plus utiliser le terme « troïka », abhorré des Grecs, a en revanche été adoptée.

A part cette concession minime, pour l’instant, c’est la ligne « dure » des Allemands qui prévaut. « Ils sont vraiment exaspérés », soulignait une source européenne, lundi soir. Les attaques de la presse grecque présentant le ministre des finances, Wolfgang Schäuble, en nazi, et les demandes répétées de M. Tsipras de récupérer une « dette de guerre » allemande n’arrangent rien.

Source : Cécile Ducourtieux, pour Le Monde


L’Europe pose un ultimatum à la Grèce

Hier, la réunion de l’Eurogroupe s’est achevée sur un clash. Bruxelles donne une semaine à Athènes pour accepter ses conditions. Un accord reste possible.

Bruxelles (Belgique), hier Le ministre grec des Finances, Yanis Varoufakis (photo de gauche), s’est dit confiant sur la capacité des deux parties à trouver un accord dans les 48 heures, alors que Pierre Moscovici (au centre), commissaire européen aux Affaires économiques, et Jeroen Dijsselbloem, président de l’Eurogroupe (à droite), ont affiché leur fermeté.

Les négociations entre l’Europe et la Grèce ont tourné court hier à Bruxelles. Plutôt qu’un assouplissement des conditions de remboursement de la dette grecque, l’Europe est restée ferme et a lancé au pays un ultimatum. Le nouveau gouvernement hellénique de la gauche radicale, dirigé par Alexis Tsipras, a une semaine pour accepter une extension de son programme actuel d’aide financière, qui doit en principe se terminer à la fin du mois.

Le deal proposé par les 18 autres pays de l’Eurogroupe aux Grecs est simple : acceptez d’abord nos exigences et discutons ensuite des possibilités d’assouplissement. « Le gouvernement grec doit s’engager sur le fait qu’il accepte les principaux éléments du programme », a prévenu Jeroen Dijsselbloem, le président de l’Eurogroupe. Une proposition vigoureusement refusée par Athènes, qui a jugé cette exigence absurde et inacceptable. « Nous ne demanderons aucune extension, nous avons un mandat du peuple pour aller jusqu’au bout, écrit sur son compte Twitter Panos Kammenos, le ministre de la Défense et dirigeant du parti des Grecs indépendants. Les Grecs tous ensemble disent non. On ne nous fera pas de chantage. »

Yanis Varoufakis joue l’apaisement

Résultat, c’est l’impasse, aux conséquences potentiellement dramatiques. Sans accord, en effet, la Grèce se prive de 240 MdsEUR de prêts indispensables pour éviter la faillite. « Je suis de plus en plus inquiet, reconnaît Philippe Gudin, chef économiste de la Barclays. Le gouvernement grec est pris au piège par les engagements qu’il a pris auprès de son peuple, et l’Europe reste intraitable. Même si ce scénario est catastrophique, nous sommes à deux doigts d’une sortie de la Grèce de la zone euro. Avec le risque que cela crée un précédent pour d’autres pays. »

Une hypothèse à laquelle Dimitri Uzunidis, professeur d’économie à l’université du Littoral-Côte d’Opale, ne croit pas : « Chacun essaie de gagner du temps. On est dans la posture politique. Une sortie de la Grèce est toujours possible, mais le gouvernement grec connaît les risques d’une telle issue pour son pays comme pour toute l’Europe. Un ultimatum, c’est fait pour être prolongé… »

De fait, tard dans la soirée, le ministre grec des Finances, Yanis Varoufakis, a joué l’apaisement. Il s’est dit confiant sur la capacité des deux parties à trouver un accord dans les 48 heures. « L’Europe va nous soumettre un document afin que nous commencions le vrai travail et mettions sur pied un nouveau contrat. »

Des déclarations qui, selon un spécialiste, « prouvent que le gouvernement grec, pour s’en sortir politiquement, est obligé de souffler le chaud et le froid ». De toute façon, a prévenu Pierre Moscovici, le commissaire européen aux Affaires économiques : « Il n’y a pas d’alternative à la prolongation du programme. » Visiblement serein, le président de l’Eurogroupe, Jeroen Dijsselbloem, a indiqué que les discussions se poursuivaient. Tout en précisant que le prochain pas doit venir des autorités grecques. « Au vu du calendrier, on peut utiliser cette semaine, mais c’est à peu près tout », a-t-il prévenu.

Ainsi, si la Grèce accepte d’ici la fin de la semaine une extension de son programme d’aide financière, une nouvelle réunion de l’Eurogroupe pourrait se tenir vendredi.

Source : Vincent Vérier, pour Le Parisien

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Commentaire recommandé

Maurice // 17.02.2015 à 20h18

Puisque ce sont les Grecs qui ont inventé la démocratie, c’est à eux qu’il revient de la remettre sur les rails, en europe !
(c’est un voeux, bien sûr, car face à des escrocs, qui peut triompher? Hormis un VRAI et ultime soulèvement populaire!)

74 réactions et commentaires

  • purefrancophone // 17.02.2015 à 20h13

    Belle épine dans le pied de l’Europe que cette élection en Grèce !

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    • L’Architecte // 17.02.2015 à 21h45

      De plus, Poutine a offert à la Grèce de quoi faire plier l’Europe en lui proposant une porte de sortie pour l’apres euro.

      La menace est très clair:
      1) défaut total sur la dette greque (300M d’impact dans le circuit financier à encaisser)
      2) une fois la dette purgée la Russie se porte en soutient (et lui ouvre son marche) d’un état désendette qui est en excédent primaire…

      Bref l’Europe n’a plus de levier sur la Grèce, c’est elle qui va sceller le sort de l’euro.

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      • Timothée // 17.02.2015 à 21h53

        C’est un scénario possible.

        Ceci étant, les Chinois, comme les US ne sont pas du tout partisans d’une théorie de Big-Bang qui risque de mettre la pagaille. Une situation qui est -potentiellement- imprévisible.

        J’ai lu que le président Chinois a appelé Merkel à deux jours de l’Eurogroupe et lui a dit « d’arrêter les conneries » (je paraphrase en exagérant à peine).
        L’économie mondiale n’est pas actuellement au beau fixe, une vague -même petite- peut avoir des conséquences désastreuses.

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        • Wilmotte Karim // 17.02.2015 à 23h16

          Par contre, la Russie est dans une guerre d’influence et économique potentiellement à mort contre les USA.

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        • L’Architecte // 17.02.2015 à 23h22

          Et les seuls qui s’en sortirons seront ceux qui pourront faire un retour au standard or quand le système financier va vaciller.(reset)

          C’est bien pour préparer ça que les bric ont acheté tout ce qu’ils trouvaient ces derniers années, c’est aussi pour ça qu’ils ont déclenché le découplage du dollars l’année dernière.

          Comme dans tout rapport de force l’avantage revient à celui qui a le moins à perdre.

          Dans notre cas de figure c’est l’Europe qui se couche ou qui saute.

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          • Wilmotte Karim // 17.02.2015 à 23h38

            L’étalon or a largement contribué à la crise européenne dans les années 30.
            Quel intérêt de reproduire ce genre d’erreur?

            Une monnaie vaut par ce que l’état est capable d’imposer son utilisation sur son territoire (interne) et parce que l’économie en question est capable de produire des biens et services échangeables sur le marché international.

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            • L’Architecte // 17.02.2015 à 23h57

              Les monnaies papier retournent inéluctablement à leur valeur intrinsèque, soit rien.

              Elles ne valent que provisoirement la valeur que leur accorde, par confiance, les agents économiques. Lordon explique ça très bien dans ses vidéo.

              Pour ma part je croyais justement que la grande dressions était liée à la surimpression de papier…
              Si je me suis trompé je veux bien des éclaircissement la dessus.

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            • Pascalcs // 19.02.2015 à 05h31

              Je pense qu’il y avait bien d’autres raisons à la crise des années 30 en Europe. L’or est la seule véritable monnaie dont la valeur est partagée par le monde entier depuis des millénaires. Le reste ne sont que des constructions monétaristes à dessein très particulier et dont l’existence est toujours éphémère. Le problème etant qu’il faut souvent quelques générations avant de s’en rendre compte.

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  • Maurice // 17.02.2015 à 20h18

    Puisque ce sont les Grecs qui ont inventé la démocratie, c’est à eux qu’il revient de la remettre sur les rails, en europe !
    (c’est un voeux, bien sûr, car face à des escrocs, qui peut triompher? Hormis un VRAI et ultime soulèvement populaire!)

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    • Kamfrenchie // 18.02.2015 à 13h46

      Je doute que Syriza soit une vraie opposition et accomplissent quoi que ce soit, renseignez-vous sur les membres du gouvernement (ministres très atlantistes apparemment)

      Ou reportez-vous à la dernière vidéo d’Asselineau

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  • rakosky // 17.02.2015 à 20h25

    Que les grecs tiennent bon et jouent la montre,au fil de l eau ils verront bientôt passer le corps de leurs ennemis.

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  • Crapaud Rouge // 17.02.2015 à 20h56

    Après 7 ans de politique calamiteuse, il est clair que les Grecs ne peuvent pas continuer comme avant, à petits coups de « flexibilité » par ci par là. Même si les décideurs européens l’ont bien compris, ils ne peuvent rien changer sans reconnaître qu’ils étaient dans l’erreur, et donc qu’ils ont fait souffrir le peuple grec « pour rien », c’est-à-dire sans raison valable en démocratie.

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    • Wilmotte Karim // 17.02.2015 à 23h18

      Le problème n’est pas reconnaitre une erreur ou sauver la Grèce.

      Le problème, c’est le risque de voir les politiques d’austérité (qui ont des gagnants) être rompue : effet de contagion, démonstration de l’existence d’alternative.

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      • Crapaud Rouge // 18.02.2015 à 02h36

        Vous êtes d’accord avec moi car, si « effet de contagion » il y a, on le devra à la reconnaissance de l’erreur de la politique d’austérité, ajoutée à une monnaie impossible à dévaluer. Mais ce qui bloque les négociations dans l’immédiat, c’est bien le fait qu’aucune des deux parties ne peut se renier.

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  • coinfinger // 17.02.2015 à 20h58

    Beau feuilleton en perspective , qui va supplanter Dallas et son monde impitoyaableu . C’est la casting qui n’est pas au point . Qui c’est JR , la troika a été révoquée , Angela Merkel , elle ne saute plus de joie comme avant quand les Allemands mettaient des buts aux Grecs .
    L’Eurogroupe , j’ai pas encore la photo , timide ?
    A moins que ce soit Varoufakis , il a l’air de tous les scotcher .

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  • Ludo // 17.02.2015 à 21h01

    Est-ce que les russes ne cacheraient pas une petite « surprise » tout d’un coup ?

    Est-ce que ce serait envisageable que la Grèce se tourne vers eux, vu la situation qui semble plutôt tendue ? Il me semble avoir lu il n’y a pas longtemps qu’il y avait eu des discutions entre les 2 pays.

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    • Julian // 17.02.2015 à 21h16

      L’Histoire est la Reine des surprises. En effet.

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  • Herve F // 17.02.2015 à 21h03

    Malheureusement pour les grecs, le risque de céder a leur demande est beaucoup plus important et plus immédiat que celui de leur sortie de l’euro pour les allemands et les français. Donc ils vont céder, pas le choix. Les conditions de l’EU seront beaucoup plus acceptables que ceux éventuel de la Chine ou la Russie. Ils ont habiller ça en un manteau patriotique et céder (comme l’a fait Hollande). On ne peut discuter en politique international qu’en position de force. c est ce qu’a compris Poutine. Il n y a pas de démocratie entre les Etats.

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    • Timothée // 17.02.2015 à 21h12

      « On ne peut discuter en politique internationale qu’en position de force »

      Et pourtant… Regardez le Donbass.

      En réalité, si vous voulez discuter n’étant pas en position de force, tout ce qu’il vous faut c’est du courage et un peuple qui érige ce courage en force de négociation.

      Le courage, c’est la clé de la démocratie.

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      • Erstam // 17.02.2015 à 23h47

        Techniquement, le Donbass est en position de force. De force militaire en l’occurrence. Si les habitants n’avaient pas trouvé des volontaires motivés et des armes pour se défendre ou s’ils avaient eut à faire à une armée professionnelle, bien équipée et entraînée, ils auraient été rayés de la carte.
        C’est malheureux et ça me fait aussi rager, mais « Si vis pacem, para bellum ».

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        • Timothée // 18.02.2015 à 03h04

          Ils sont en position de force maintenant, oui.
          Mais remontez au début de crise, en avril-mai dernier : ils étaient quelques centaines à peine.
          Le courage -et lui seul- leur a permis d’être en position de force aujourd’hui.

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    • Nerouiev // 17.02.2015 à 21h44

      On aura peut-être droit à un second miracle Grec.

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    • Caramba! // 17.02.2015 à 21h54

      Bonjour Herve F,
      En quoi les conditions de la Russie ou de la Chine seraient moins confortables?
      Les Grecs ont tant perdu…….Grâce aux conditions de l’UE.
      Mais vous devez avoir des informations pour affirmer cela, voudriez-vous les partager avec nous?

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    • stephp // 17.02.2015 à 23h20

      Comment pouvez-vous comparer Tsipras à Hollande ???????????????????????????
      Relisez et comparer les actions et déclarations de l’un et de l’autre une fois leur élection passée. Aucune comparaison possible ! en fait Hollande s’était déjà couché même avant d’être élu, tandis que Tsipras, après avoir été élu, n’arrête pas de répéter qu’il respectera le vote des grecs, saisissez-vous la différence ?

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      • Crapaud Rouge // 18.02.2015 à 02h43

        « Hollande s’était déjà couché même avant d’être élu » : 100% exact ! Il avait rendu visite à « la City » quasiment le lendemain de son fameux « discours du Bourget ». Et les merdias, n’y voyant bien sûr aucune contradiction, avait expliqué qu’il s’agissait de « rassurer » les financiers. C’est la première fois au monde que l’on voyait quelqu’un rassurer son ennemi !

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  • Nerouiev // 17.02.2015 à 21h10

    Un ultimatum cache toujours des fourberies. C’est ce qu’on lance quand on est incapable de négocier en toute franchise.

    « Hors sujet pour info, c’est parce que je viens de le voir sur la télé russe : plusieurs centaines d’Ukrainiens ont été fait prisonniers. Ils se sont plains du froid, de manquer d’eau, de n’être pas soignés, de munitions et d’avoir été enrôlés de force contre leur gré. Les séparatistes se sont engagés à les soigner, les nourrir puis téléphoner à leurs familles pour les rejoindre. »

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    • Caramba! // 17.02.2015 à 21h56

      les séparatistes ont toujours bien traité leurs prisonniers.

        +8

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      • Crapaud Rouge // 18.02.2015 à 02h47

        Oui, ils ménagent l’avenir. Ils savent que les guerres ne sont pas éternelles et font celle-ci par nécessité et à contrecœur. Tout le contraire des « patriotes » ukrainiens.

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    • Marie Genko // 18.02.2015 à 10h22

      @Nerouiev,

      J’ai vu la même chose ce matin sur Rossia 24…
      Mais d’après ce qu’ils disaient il y a encore près de 5000 hommes pris dans cette souricière…
      Et Porochenko a été prendre ses ordres chez Bidden par téléphone…

      Si ces 5000 hommes, qui doivent effectivement commencer à se désespérer, passent à l’attaque, on accusera les Russes comme d’hab….

        +1

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  • Timothée // 17.02.2015 à 21h20

    Tsipras vient d’annoncer les trois premières lois qui vont être proposées dés demain, en utilisant la procédure d’urgence. Pour être votés vendredi au plus tard.

    La loi sur l’arrêt de confiscation de l’habitation principale pour dettes envers l’état, celle d’échelonnement du paiement des dettes et celle du rétablissement des conventions collectives au droit du travail et la réglementation des licenciements.

    Si ce n’est pas un pied de nez à Schäuble et son Eurogroupe, je ne sais pas ce que c’est.

      +31

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  • Vallois // 17.02.2015 à 21h24

    Je résume ce que j’ai pu comprendre

    1. L’arrivée des liquidités faciles de la zone euro a endetté ou plutôt enferré dans le piège le peuple grec avec la complicité des oligarques grecs (taux d’intérêt et prêts faciles dû à la présence de l’Allemagne dans la zone euro)
    2. Arrive la crise de 2008, les banques se rendent hypocritement compte que les gouvernements grecs ont empruntés outre mesure, les Don Salluste se sont bien servis au passage 😉
    GS a bien organisé les choses.
    3. Pour ne pas que des banques systémiques tombent, nos gouvernements ont emprunté sur les marchés pour préter à la Grèce avec le FMI pour avoir des taux acceptables. Les primes ont pu tomber ces années chez les banquiers, dont le rôle est pourtant de jouer les fusibles, et c’est bien pour cela qu’ils sont renumérés et autorisés à créer de la monnaie. Ou alors ils ne servent à rien ? Privatisation des bénéfices, les pertes pour les États qui sont dans leurs mains finalement.
    5. On sait que le taux de croissance grec sera toujours inférieur à celui des taux d’intérêts.
    6. Il n’est donc pas possible de survivre pour l’état grec sans vendre les actifs qui apporteraient les ressources nécessaires au remboursement de la dette.
    7. Au final il n’y a pas de sortie honorable du peuple grec donc la mise en esclavage par la dette d’un peuple. Des zélotes !

      +12

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    • Timothée // 17.02.2015 à 21h45

      Pas mal… pas mal.

      Seule petite précision : « le marché » a été financé par la BCE pour prêter à la Grèce, à des taux très lucratifs. Les banques françaises et allemandes faisaient -en moyenne- presque 1 milliard d’euros de profits par an en intérêts d’emprunts pendant la période 2009-2012.
      Depuis deux ans (devant l’arnaque manifeste), la BCE a décidé de retourner aux états emprunteurs la différence de taux constatés. En interdisant (théoriquement) qu’un état se fasse du profit sur un autre avec l’argent de la BCE.
      D’ailleurs, la Grèce attend 1.9Mds d’euros de remboursements pour l’année dernière.

      Cerise sur le gâteau : Dijsselbloem a annoncé hier qu’ils ne rembourseraient pas la Grèce si elle ne signait pas la prolongation du programme.

      Je vous laisse méditer sur la moralité de l’histoire.

        +15

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    • coinfinger // 17.02.2015 à 22h43

      C’est pas mal . Je confirme . Mais j’aime pas le chiffre 7 . Les couleurs de l’arc en ciel , la gamme , les jours de la semaine …tous çà .
      Au delà ou en deçà , on change de gamme . En deçà c’est la destruction du Temple comme pour les Zélotes , au delà , on retape l’Acropole . Je penche pour l’au delà , mutation de Syrika , ou de l’Europe . Mutation de Syrika , c’est je pense entrée dans l’Eurasie . Pour l’instant le coté Mélenchon de Syrika arrange les US , leur Cheval de Troie , affaiblit l’Euro , Mark d’occupation .
      Au delà , sortie de l’Euro , c’est pire pour eux , parce qu’alors c’est exit le dollar .

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  • pingouin-vigilant // 17.02.2015 à 21h32

    Par courage et désespoir Les Grecs ont relévé la tête la tête face aux oligarques, en cela ils aident tous les damnés de la terre européens, et au-delà.
    Alors damnés, levons-nous avec les Grecs, si nous sommes nombreux, les journaliste, les experts, les gouvernements … seront avec nous, ils sont toujours du coté du plus fort.
    Sans aide, les Grecs ne réussiront sans doute pas, et nous sombrerons ensemble.

    Agissons.

      +11

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  • Timothée // 17.02.2015 à 21h35

    Voici ce que Varoufakis a raconté hier aux journalistes:

    « J’étais d’accord pour signer un compte-rendu préparé par Moscovici, Draghi et le FMI et qui avait l’accord de Dijsselbloem; Ce compte-rendu a été donné à ce dernier juste avant l’Eurogroupe. Il était satisfaisant pour nous, un bon accord.

    Quinze minutes plus tard, on me transmet un autre pour signature, sans me prévenir de changements. Je lis et je me rends compte qu’on était revenus à mercredi dernier, ce nouveau compte-rendu reflétait la position stricte de Schäuble.

    Il était inacceptable et j’ai tout naturellement refusé de le signer. »

      +26

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  • JacquesJacques // 17.02.2015 à 21h51

    Quel va être l’accord de la dernière minute qui passe à peu près bien pour les différentes opinions publiques ? Y aura-t-il un coup de théâtre pour qu’enfin l’échiquier financier subisse ses premiers éclatements ? Parce qu’il faudra bien qu’il arrive !

      +1

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  • boduos // 17.02.2015 à 21h59

    l’Allemagne défend son orthodoxie et son coffre fort ,la fourmis se moque de la cigale.
    je ne serais étonné qu’Angela espère un clash et une sortie de l’euro de la grèce en prélude à une redistribution des cartes en Europe,Europe qu’elle écraserait de son puissant mark.
    il est vrai que ça permettrait de relancer nos exportations mais on n’a plus d’usine et celles qui restent sont à 50% allemandes ,qatari,américaines ou chinoises.

      +4

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    • Wilmotte Karim // 17.02.2015 à 23h39

      En économie, il n’y a ni cigale, ni fourmis.

        +3

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  • fabien775 // 17.02.2015 à 22h08

    A quoi va servir la planche à billets de la BCE? A renflouer encore les banksters qui font toujours du chantage car « to big to fail » ? Une petite explication, merci.

      +2

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  • ThM // 17.02.2015 à 22h17

    je suis un peu dépité, cher Olivier Berruyer, de voir que vous relayez ici la presse de connivence (l’Immonde en particulier) : quel intérêt à monter les analyses faiblardes de cette journaliste du MOnde, qui liquidait voici quelques jours Yanis Varoufakis d’une formule du genre « l’économiste marxiste Yanis Varoufakis…. » , formule qui illustre son inculture ou/ sa mauvaise disposition envres les grecs…

      +10

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    • coinfinger // 17.02.2015 à 22h50

      çà c’est bon signe qu’on le traite de Marxiste . Et bientot pire : Poutiniste .
      ce serait un vrai méchant Yaroufakis , çà manque dans ce monde de Bisounours .

        +6

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  • JaySWD // 17.02.2015 à 22h56

    eh ben voilà,tout doucement on y arrive ! ! !
    J’avais émis l’hypothèse ici il y a quelques semaines,tout doucement ça prend forme..
    Donc la Grèce incontournable,le gaz russe indispensable,et la Mère Kel qui devra se justifier de son maximalisme sur le South stream alors que de son coté elle s’était protégée au préalabe avec le Nord stream,avis de gros temps!!
    Les jours de l’UE sont comptés,comment envisager un souçon de résidu ce confiance aprés une telle trahison??
    A moins que…..scission de l’UE en deux entre nord et Sud?? et le sud ouvrant la voie a une relation Eurasiatique?
    Ah,laisser les Anglois grenouiller avec les Allemands et les américanolâtres Baltes et Polonais,quelle gourmandise!!

      +7

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  • Alae // 17.02.2015 à 23h36

    Varoufakis me fait peur quand il dit des trucs comme « Je ne joue pas, je n’ai pas de plan B ». Moi qui suis allergique aux mensonges des politiciens, j’espère bien que celui-là ment. Enfin, juste sur ce sujet.

      +2

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    • ponso // 18.02.2015 à 00h34

      Si on suit les analystes plus serieux que ce du Monde,en particulier O.Delamarche et P.Sabatier la Grèce a perdu 30 pour cent de son PIB en 6 ans,elle ne pourra pas rembourser sa dette ,tout cela c’est du cinéma,c’est cuit.
      1) Si elle accepte un plan d’aide,les conditions de l’UE seront les mêmes:politique d’austérité qui n’apportera comme d’habitude aucun résultat sauf,le lynchage de Tsipras par le peuple et la montée en puissance de l’aube dorée qui possede 2 siéges de plus que le gouvernement sortant(sic);
      2) elle sort de l’euro et se tourne vers la Russie et à ce moment on navigue en terre inconnue.
      Dans tous les cas elle ne remboursera pas.
      La partie de cache-cache ne va pas durer logtemps

        +7

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  • Marieh // 17.02.2015 à 23h54

    En réalité, je crois que l’on nous joue une farce. Un accord de dernière minute finira par sortir du chapeau et chaque partie mettra en avant le peu obtenu auprès des populations concernées. L’honneur de l’UE sera sauf, celui de la Grèce également. Et, cerise sur le gâteau cela risquera de refroidir les mouvements qui ont des velléités de sortie de l’UE.
    Et en attendant, les yeux resteront fixés sur ce « match » de foot et ne regarderont ni les marchés financiers, ni l’entrée en service de notre 1er QE « illégal » et encore moins l’armement qui arrivera en masse en Ukraine. Quel beau printemps en perspective!

      +4

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    • Crapaud Rouge // 18.02.2015 à 03h03

      « Un accord de dernière minute finira par sortir du chapeau » : impossible, ou alors ce sera un accord en trompe l’œil qui ne tiendra qu’un mois. Les problèmes financiers non résolus finissent tôt ou tard par des ruptures radicales.

        +3

      Alerter
      • Rose du sud // 18.02.2015 à 14h44

        je suis toujours d’accord avec Crapaud rouge car si on est honnête soi-même on espère TOUJOURS un compromis, une avancée vers l’AUTRE, mais un banquier par définition est cynique, il tourne toujours en rond dans sa sphère et jamais jamais ne s’ouvre aux autres.

        J’ai vécu ce problème moi-même et sans cesse je ne voulais pas croire qu’l fallait vraiment que je fasse le Grand SAUT.
        La Grèce sort de cette union de banquiers et s’en sortira par son courage.

        Ensuite??? il se pourrait que d’autres pays sentent aussi qu’ils ne peuvent plus continuer sinon c’est la Mort.

        Ce Capitalisme est obligé de sombrer car qui veut Tout au final n’a plus rien.

          +2

        Alerter
  • Michel Ickx // 18.02.2015 à 01h13

    @pegaz,

    Excellentes questions.

    J’aimerais qu’on me dise avec quelles ficelles étaient attachés tous ces crédis et j’aimerais qu’on me dise si les cigales grèques, ayant chanté tout l’été, avaient réellement besoin de dépenser tant d’argent pour s’acheter toutes ces armes? (sans doute pour danser au son du tambour?)

    il serait également intéressant de savoir qui les leurs vendaient
    ces tanks et ces avions?

    Main battle tanks in Europe (2015)
    Number of main battle tanks nombre de Tanks en ordre de combat en Europe

    TOTAL 6,924

    Turkey 2,504
    Greece 1,354 *********************
    Poland 926
    Romania 437
    Germany 410
    Spain 327
    United Kingdom 227
    France 200
    Italy 160
    Sweden 132
    Bulgaria 80
    Denmark 55
    Norway 52
    Slovakia 30
    Czech Republic 30
    Belgium 0
    Netherlands 0

    Who is providing tactical
    Aviation in Europe? Qui apporte l’aviation tactique?
    Number of tactical aircraft (2015)

    Turkey 335
    Germany 238
    Greece 234 ******************
    France 223
    Italy 208
    UK 206
    spain 161
    USAF Europe 136
    Swedeb 134
    Others Europe 747

    Source: Munich Security Report
    Forces Otan

    Allemagne 410 Tanks Grèce 1354, Si on compare avec le nombre d’habitants des deux pays cela fait combien d’habitant par tank? ou en % des PIB respectifs?

    Mais ma question est peut-être indiscrète?

      +6

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    • Babar // 18.02.2015 à 09h28

      A comparer avec les chiffres de l’ennemi héréditaire la Turquie

        +0

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    • Joana // 18.02.2015 à 10h04

      Quels sont :
      — la marque
      — le pays de fabrication
      — la date d’achat
      de ces chars et de ces avions ?
      Merci.

        +0

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      • Joana // 18.02.2015 à 10h13

        Char d’assaut :
        Char Leopard 1 : 414 (509 en 2008 8) : produit allemand
        Char Leopard 2 : 353 dont 183 d’occasion (155 Leopard 2A6 en 2008) : produit allemand
        Char M-48A5 : 683 (515 en 2008) : produit américain

        Suite ici : http://fr.wikipedia.org/wiki/Forces_arm%C3%A9es_grecques

          +0

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        • Joana // 21.02.2015 à 16h51

          Pourquoi tous ces achats d’armement ont-ils eu lieu en 2008 ?
          Et puis, on dirait qu’entre fournisseurs allemands et américains, ce soit du 50/50. Un deal ?
          Quels ont été agents chargés des préparatifs de ces achats ?
          Quelles banques sont impliquées dans ces transactions ?
          Y a-t-il un journaliste dans la salle ?

            +0

          Alerter
      • Michel Ickx // 18.02.2015 à 10h14

        Bonjour Joana,

        Si votre question s’adresse à moi, je l’ignore. Mais je me souviens que lors des première manifestations à Athènes, la Grèce avait acheté 300 tanks Abrams d’occasion.

        J’ai trouvé ceci:

        http://www.defencegreece.com/index.php/2011/10/the-u-s-approved-to-grant-400-m1a1-abrams-to-greece/

        Cela date de hier, donc la dance des cigales continue!

          +0

        Alerter
  • Ronan // 18.02.2015 à 01h32

    Quel plaisir de vous lire mes amis.

    C’est un soulagement et un soutien moral de voir autant d’hommes de bien parler avec discernement des manipulations de l’establishment face aux peuples, toujours solidaires, dans le fond.

    L’histoire à toujours montré qu’il en suffit de quelques uns…

    Ronan

      +3

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  • JaySWD // 18.02.2015 à 03h53

    @Pegase,un peu de légèreté et un bon gros HS,mais j’adoooooooore le petit coté Castafiore de la voix de Myret Zaki!!
    Plus sérieusement j’en profite pour la saluer,ces gens qui savent décrire en termes simples et au plus grand nombre des choses que l’on complique à dessein pour mieux les rendre hermétiques au plus grand nombre sont des bienfaiteurs de l’humanité……..un peu comme Sapir,Delamarche,et le Maitre de Céans!

      +1

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  • Patrick Luder // 18.02.2015 à 04h36

    Bah, personne n’est vraiment courageux, ils vont encore ménager le chou et la chèvre dans une fuite en avant … ils ne savent faire que cela.

      +0

    Alerter
  • Grossomodo // 18.02.2015 à 07h15

    Le « naufrage » de la Grèce c’est le naufrage des salariés européens, donc de l’Europe …
    Aux mains de la finance et de ses superprofits .
    TINA ?
    Voire : sur quels drames ça débouche .
    La survie de la Grèce dépend du soutien de sa population .
    Idem ailleurs .
    Les « partis de gouvernements » sont démasqués .
    Ils nous ont vendu l’Europe , l’Europe , l’Europe toujours plus « libérale » , aux mains des oligarchies , sans jamais se remettre en question .
    En passant outre à l’occasion .
    Même devant le désastre ils ne changent rien .
    Dans notre pays : le 49/3 !
    Bravo le PS !
    Ici, il se surpasse .
    Les banquiers , les rentiers , les multinationales vous embrassent .
    Friedman vous admire .
    Vos électeurs comprennent à quel point ils sont trahis .
    Alors, une « bonne guerre » ?
    Contre les « soviétiques » ?
    Pff !
    Même pas honte .
    Vive la Grèce !
    Au moins elle se bat .
    Faut dire qu’elle n’a plus le choix .

      +3

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  • Scorpionbleu // 18.02.2015 à 09h40

    Pourquoi Tsipras et Varoufakis ont pris comme conseil la Banque américaine Lazard, la banque à Paris ? Ce conseil ne doit pas rester inactif..!

    Mathieu Pigasse qui a demandé 50% de l’annulation de la dette grecque, travaille d’évidence avec eux à une proposition. Il est en guerre avec Sapin !

    Aucun d’entre vous ne l’évoque cela vous semble du pipi de chat ?

      +0

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    • Timothée // 18.02.2015 à 09h57

      Varoufakis a pris Lazard, car cette entreprise est spécialisée dans la réduction de la dette.

        +1

      Alerter
      • Scorpionbleu75 // 18.02.2015 à 22h44

        Certes cette banque est spécialisée dans la réduction de la dette …mais nous voilà au coeur du capitalisme financier…ce grand écart n’étonne personne, bon…

          +0

        Alerter
    • Marie Genko // 18.02.2015 à 10h36

      50% d’annulation de la dette me semble une excellente idée….!

      Cela ferait réfléchir et le contribuables et les banquiers…!!!!

        +0

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      • Caramba! // 18.02.2015 à 20h41

        « En utilisant l’outil de l’audit de la dette et grâce à une mobilisation populaire, alors à son paroxysme en Equateur, Correa a pu établir le rapport de force nécessaire pour faire accepter à l’oligarchie financière que cette part de la dette n’était pas celle du peuple, ce n’était par conséquent pas au peuple de la payer. »

        En 2008, le président équatorien décidait de ne pas rembourser «la part “illégitime” de la dette» de son pays et organisait un audit public.

        http://blogs.mediapart.fr/edition/les-invites-de-mediapart/article/221211/lequateur-un-exemple-suivre-pour-les-pays-europ

          +1

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      • Scorpionbleu75 // 18.02.2015 à 22h41

        Annuler la dette de 50% est positive et même davantage lorsque l’on analyse sa composition.

        Je m’étonnais seulement que personne ne parle de Pigasse et n’apporte des éléments..

          +0

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  • Homère d’Allore // 18.02.2015 à 09h53

    Le prolongement de six mois après le 28 février nécessite l’accord des parlements allemands, néerlandais, estonien et finlandais, suite aux négociations de 2011.
    Pour le Bundestag, Merkel pourrait l’obtenir, je ne connais pas bien les équilibres politiques aux Pays Bas et en Estonie mais ça me paraît déjà plus difficile.

    Mais la Finlande, c’est sûr, dira Non !

    Déjà, en 2011, ils ont demandé des garanties.

    http://mobile.lemonde.fr/economie/article/2011/08/30/pourquoi-la-finlande-menace-le-processus-d-aide-a-la-grece_1565200_3234.html

    Et, là, il n’y en aura aucune. Et négocier avec un finlandais sans des garanties concrètes est bien plus difficile que convertir Schäuble au keynésianisme.
    Donc, on va vers le blocage. Et le Grexit. Tant mieux.

    A propos, avez-vous vu l’émission de propagande sur France 5, hier soir ? Sapir nous avait prévenu sur son blog mais c’était encore pire que prévu.

    http://russeurope.hypotheses.org/3453

      +2

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  • thorop // 18.02.2015 à 09h59

    Une partie d’échec est en train de se jouer, Stirpas a les conseillers de Moscou comme souffleurs.

    Les Grecs sortiront de la zone euro, seulement, ils veulent le faire en douceur et que cela ne vient pas d’eux.
    Ils ont l’appuie de la Russie et de la Chine et peuvent compter sur leur carnet de chèque.

    Il est fort à parier, que la partie est déjà joué et que la troïka n’est là que pour pousser les pions et faire de la figuration dans une gesticulation improductive.

      +0

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    • JaySWD // 18.02.2015 à 11h24

      @Thorop,le prochain à plier les gaules sera Orban,qui vient de signer un accord gazier avec Poutine,ça vient en suivant aprés le prèt de la Russie à la Hongrie qd les grecs se tournaient vers la troïka.

        +0

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  • Marie Genko // 18.02.2015 à 10h47

    Je ne peux que donner un avis de bon sens…

    La Russie a déjà du mal à absorber le poids de la Crimée et les sanctions ne font aucun bien à son économie…Sans parler de la menace des USA en Ukraine…!!

    La seule chose en laquelle la Russie puisse aider la Grèce est de faire de ce pays le point d’entrée du projet du gazoduc, qui va à présent traverser la Mer Noire et passer par la portion occidentale de la Turquie.
    De ce fait ce gazoduc arrive aux portes de la Grèce. Celle-ci pourra donc gagner de l’argent avec le transit ….

    Pour ma part je pense que tout le monde et la Grèce et l’UE et la Russie ont intérêt un compromis qui ne fasse pas trop de vagues…!

    Nous avons déjà du mal avec nos propres économies, alors inutile de provoquer des tsunamis..

      +1

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  • bourdeaux // 18.02.2015 à 17h55

    Dans le second texte, je lis : « Sans accord, en effet, la Grèce se prive de 240 MdsEUR de prêts indispensables pour éviter la faillite. » Mais la faillite de qui ? Ce n’est pas l’état grec qui fera faillite, mais ses créanciers. Et les pertes, c’est l’euro système qui va se les manger, pas Athènes.
    Il semble évident que, étant en excédent primaire, les grecs se foutent complètement du sort de leur dette, puisque, en gros, les aides européennes leur permettent juste de rembourser ce qu’ils doivent. Ca me rappelle l’histoire du canard marseillais :
    Le canard marseillais avale une grenouille; la grenouille sort par l’autre côté.
    Le canard, vexé, rattrape la grenouille, et l’avale de nouveau; la grenouille ressort par la même voie.
    Exaspéré, le canard ressaisit la grenouille, l’avale une troisième fois et précipite son bec à l’issue; dès lors, la grenouille tourne indéfiniment dans le canard.
    Le canard ici est grec, et la grenouille est un sac de couleuvres bruxelloises; fatigué, le canard va bientôt relâcher la grenouille !

      +0

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    • Herve F // 18.02.2015 à 23h56

      Ce que vous oublié c est que la Grèce ne possédè pas les liquidités nécessaires pour balancer leur compte courant (payer les fonctionnaires, retraites, etc) C’est pourquoi ils ont besoin de prêt a court terme. et comme il ne peuvent plus se financer sur les marchés, ils ont besoin d’aide de l’Europe. s’ils décident de déclarer faillite, les européens vont perdre quelques milliard. vu que cette dette environ 60-70% du total (~200MM) par rapport aux 17000MM que pèse l’Europe est negligeable, l’EU va s’en sortir. Mais la Grèce elle va tomber dans un abime incroyable (en sortant de l’euro sans négociation) et très violent, ce qui qui risque d’amener les fascistes au pouvoir. Les grecs ont plus a perdre que les autres. c est pourquoi ils vont plier. pas complétement pour sauver la face mais ils vont plier.

        +0

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      • Joana // 21.02.2015 à 17h07

        Quand un pays cesse de reconnaître ses dettes, comme le fit Mussolini, si je ne me trompe, il devient soudain le moins endetté de tous. Si sa balance est excédentaire et qu’une dévaluation bien amenée dope ses exportations, il y a tout à parier que de nombreuses banques rivaliseront pour lui accorder un prêt, la confiance dans la capacité de rembourser (ainsi restaurée) primant, je crois, sur la méfiance relative à l’honnêteté de l’emprunteur. D’ailleurs, des élus qui semblent résolus à bien gérer l’économie nationale semblent plus honnêtes que leurs prédécesseurs, à qui la Grèce doit cette dette encore en attente d’un audit à même d’en faire apparaître l’éventuelle part d’escroquerie.

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        • Joana // 22.02.2015 à 12h43

          C’est un audit de la dette globale qu’il nous faudrait. Qui sait si l’on n’y discernerait pas d’intéressantes lignes de force. Quel rapport en effet entre les agents s’étant « fourvoyés » dans le surinvestissement immobilier en Chine et les emprunts contractés par Giscard à 7,5 % sur 15 ans ? J’y vois un champ d’investigation scientifique, au carrefour de l’économie, du journalisme et de l’histoire. Hypothèse de travail : avons-nous affaire à un debtgate ?

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  • bourdeaux // 18.02.2015 à 18h22

    J’ai assisté à une conférence d’Attac sur ce sujet, et j’ai été consterné par le discours de l’intervenant qui n’avait rien à proposer d’autre que le recours à la banque de France pour financer les déficits ! Quand je lui ai demandé si tout simplement il ne serait pas envisageable de ne pas faire de déficit, j’ai vu une panique sur son visage . C’est pour moi un mystère absolu : pourquoi trouve-t-on tant de monde pour se cabrer face aux dettes, mais personne pour discerner que le vice originel d’un déficit public n’est pas économique mais DEMOCRATIQUE ! L’élu n’ose refuser de nouvelles dépenses et n’ose voter de nouveaux impôts; pour cacher le déséquilibre qui en résulte, il pousse aux emprunts. N’est ce pas là ce qu’il y a de plus contraire au principe présumé de la démocratie, puisqu’il s’agit essentiellement de dissimuler à l’électeur les effets d’une mauvaise gestion que lui révèlerait aussitôt la majoration de sa feuille d’impôt. C’est là l’opposé du véritable contrôle par le peuple. J’aimerais vraiment que cessent ces balivernes sur les vilains qui tirent profit de la dette publique, et que l’on examine les ressorts politiques qui tournent invariablement les démocraties en farces.

      +3

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