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18.janvier.201318.1.2013
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Introduction : Liberté d’expression et Droit à l’information sur les questions climatiques

Je vous propose aujourd’hui de prendre un peu de recul sur la crise économique en commençant une nouvelle série consacrée au réchauffement climatique. Cette série vous sera présentée toutes les fins de semaine pendant un mois, pour occuper vos week-ends d’automne. :) Les conclusions ne sont pas [....]
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Je vous propose aujourd’hui de prendre un peu de recul sur la crise économique en commençant une nouvelle série consacrée au réchauffement climatique.

Mais je commence par un point général : je suis pour une liberté absolue d’expression – la seule limite étant évidemment les cas d’incitation à commettre des délits. Il m’apparait incompatible d’être pour la liberté d’expression et de vouloir y mettre des limites – comme dit Chomsky, Staline était pour la liberté d’expression, pour peu que vous disiez comme lui…

Ceci étant dit, il y a une différence entre la liberté d’expression et le droit à s’exprimer n’importe où pour tenir n’importe quel propos. En effet, il y a aussi une responsabilité de tout un chacun dans la non-diffusion d’âneries, voire la non-complicité de manipulation.

Le domaine du changement climatique est évidement en premier lieu affaire de scientifiques. Et qui dit science, dit doutes, débats voire controverses. Mais leur place est dans les revues scientifiques plus que sur Internet, car dans ce cas, il n’y a plus de filtre scientifique, et on peut sombrer dans le n’importe quoi.

Rappelons que pour justement faire un bilan des connaissances, le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat GIEC a été créé en novembre 1988, à la demande du G7 par deux organismes de l’ONU. Le GIEC est une association de pays, pas de chercheurs.

Les publications officielles du GIEC ont pour objet de proposer une synthèse des connaissances scientifiques. Ces synthèses incluent les publications qui font l’unanimité et celles qui sont contestées par des scientifiques. Ces rapports sont le fruit d’un long débat qui aboutit à un consensus : l’approbation de la version finale du rapport par tous les scientifiques et tous les gouvernements faisant partie du GIEC (la quasi-totalité des pays du monde sont représentés et ils ont donc tous signé l’approbation de la version finale, y compris les USA). Le GIEC a reçu le prix Nobel de la paix 2007, conjointement avec Al Gore.

Le GIEC dans son rapport de 2001 indiquait :

« La majorité du réchauffement observé au cours des cinquante ans passés est due probablement à l’augmentation des concentrations de gaz à effet de serre résultant des activités humaines. »

Les travaux ayant confirmé cette hypothèse, dans son rapport de 2007, il indiquait que :

« L’essentiel de l’élévation de la température moyenne du globe observée depuis le milieu du XXe siècle est très probablement attribuable à la hausse des concentrations de GES anthropiques. »

Face aux tristes polémiques, en France, l’Académie des sciences a rendu au gouvernement un rapport en octobre 2010 qui conclut que :

« Plusieurs indicateurs indépendants montrent une augmentation du réchauffement climatique de 1975 à 2003. Cette augmentation est principalement due à l’augmentation de la concentration du CO2 dans l’atmosphère. L’augmentation de CO2 et, à un moindre degré, des autres gaz à effet de serre est incontestablement due à l’activité humaine. »

Partant de là, et bien que tout chercheur voulant démontrer le contraire doit pouvoir le faire (et il le peut !), il est aussi de notre devoir de ne pas alimenter de faux doutes sur ce phénomène. Car c’est bien notre avenir qui est en jeu.

Et tous ces tristes sires qui préfèrent publier des livres « bidons » plutôt que des articles dans Nature ne visent finalement qu’à se faire une publicité indue facile, voire essaient de maintenir le statu quo d’un mode de vie agréable mais malheureusement non durable, qui hypothèque l’avenir de nos enfants.

Les polémiques ont déjà fait une victime : la sensibilisation du public, qui se préoccupe nettement moins du sujet…

Rappelons-le : comme nous l’avons vu dans ce billet, 97 % des climatologues sont d’accord :

Il n’y a donc pas de raison que des idées fausses s’arrogent 50 % ou 75 % de l’espace médiatique et sèment le trouble. Comme nous l’avons vu dans cette série de billets, si cela s’était produit en 1986, le trou d’ozone serait aujourd’hui immense, et la vie deviendrait risquée dans bon nombre d’endroits sur la planète. Mais heureusement, les fabricants de CFC avaient un lobbying bien moins efficace que celui des pétroliers…

Rappelons le sujet : le gaz carbonique est un gaz à effet de serre (c’est un fait). Il réchauffe (en partie) la Terre depuis des milliards d’années. Nous en avons relâché d’immenses quantités en brûlant pétrole, gaz et charbon (c’est un fait). La concentration a logiquement fortement augmenté dans l’atmosphère (c’est un fait). Bref, il y a plus de gaz qui réchauffe, donc ça réchauffe – pas de grand mystère là-dessous…

Bref : il y a bien liberté d’expression : vous n’irez pas en prison pour ce que vous direz. Mais la politique éditoriale de ce blog est de ne pas participer à une manipulation visant à paralyser l’action, suivant la même méthode que pour la cigarette dans les années 1970 et le tabagisme passif dans les années 1990 : semez le doute, demander toujours plus de preuves pour que rien ne change. Comme cela a été décrit dans ce billet sur ce formidable livre : Marchands de doute.

Il n’y a pas de Vérité scientifique immuable. Il faut que des scientifiques cherchent à faire progresser la science y compris en cherchant à remettre en cause le consensus scientifique. MAIS tant qu’ils n’auront pas convaincu les autres scientifiques, il n’y a pas de raison de diffuser leurs hypothèses dans les médias, ce qui accréditerait des hypothèses sans fondement. C’est comme cela que marche la science.

C’est comme pour les jurés d’un procès. Il n’y aura jamais de certitude absolu, jamais. Tout sera toujours possible, y compris un vaste complot contre l’accusé. La question est : le juré a-t-il une certitude qui dépasse le doute légitimement nécessaire ? Sinon, si on attend une certitude absolu, on acquittera tout le monde. Et sur le climat, nous sommes bien au delà du doute légitime – et ce jusqu’à preuve du contraire, qui créera un nouveau consensus scientifique.

Bref, comme cela a été fait par le passé dans plusieurs billets, nous ne lancerons pas de débat sur le fond du sujet remettant en cause le consensus de 97 % des climatologues. Si vous avez une vision autre ou des travaux scientifiques dans ce sens, merci de faire oeuvre utile en les faisant plutôt parvenir à l’Académie des Sciences, 23 quai de Conti, 75006 Paris ou de les publier dans Science – si c’est du béton, vous serez très bien accueilli, avec un prix Nobel à la clé…

Bonne lecture !

P.S. je laisse la parole à l’excellent et drôle Jean-Marc Jancovici, créateur du site Manicore, qui résume à merveille ce point :


Dessin humour cartoon réchauffement climatique

62 réactions et commentaires

  • Epsilon // 18.01.2013 à 06h53

    Ceci dit, le fait que la proportion de la population pensant que le réchauffement climatique est le plus préoccupant des problèmes écologiques diminue ne signifie pas que moins de personnes y croient, bien que ce soit peut-être le cas. D’autres problèmes préoccupants ont peut-être pris le dessus : disparition des abeilles, pollution des eaux, nucléaire, extinctions, pollution de l’atmosphère, appauvrissement des sols…La question du sondage est même bizarre, tant elle tend à créer une compétition entre des inquiétudes qui sont toutes légitimes…

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    • Dan // 17.07.2013 à 19h53

      Tout à fait Epsilon, j’ajouterai que le fait que des scientifiques y « croient » n’est en aucun cas une preuve que c’est une réalité scientifique.
      Les scientifiques ont cru pendant des années qu’il y avait des martiens sur Mars.(un scientifique n’est pas payé pour croire)

      Le GIEC, à Doha, a été récemment forcé de reconnaître que les températures n’ont pas augmenté depuis 17 ans, malgré une hausse continue du CO2.

      http://www.contrepoints.org/2013/02/26/116205-le-giec-reconnait-17-ans-sans-rechauffement

      Etonnant, non ?!

      Le soleil étant en 2013 à son maximum, on peut prédire sans se tromper que les 7 prochaines années seront dévolues à une baisse globale des températures…

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  • Fabrice // 18.01.2013 à 06h54

    Je trouve souvent que la crise financière et environnementale ont un gros point commun la désinformation au profit de lobbyings qui se fichent comme une guigne de l’avenir peu importe le résultat à long terme et le bien être de la majorité pourvu qu’il y ait l’ivresse des bénéfices monstrueux dans l’immédiat.

    Les adeptes du « après moi le déluge » n’ont jamais autant remis au goût du jour ce cynique adage 🙁

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  • cécankonvaoù // 18.01.2013 à 09h02

    Le plus ennuyeux dans cette histoire, c’est que Claude Allégre géologue de formation et ancien ministre de l’éducation (!), ne fait pas à ma connaissance du lobbying pour le compte d’entreprise ou de groupe de pression. Il semble être convaincu de son propos et prêt à croiser le fer avec ses contradicteurs, justicier autoproclamé seul contre tous ou presque, à la manière de Don Quichotte. C’est sans doute pour cette ressemblance que JM Jancovici le surnomme « le chevalier de la terre plate »: excellent!!!

    Je suis un fan inconditionnel de JM Jancovici. La justesse de ses analyses, sa lucidité et sa clairvoyance dans les problèmes d’énergie et du climat sont d’une grande richesse et j’encourage tous les lecteurs de ce blog intéressés par ces questions à aller sur son site http://www.manicore.com, ou a lire ses bouquins.
    Sa critique du PIB en tant qu’indicateur économique, dans son livre »le plein s’il vous plait » vaut vraiment le détour et mériterait une reprise de la part de O.B.

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    • jducac // 18.01.2013 à 11h55

      @ cécankonvaoù Le 18 janvier 2013 à 09h02

      Je suis un fan inconditionnel de JM Jancovici. La justesse de ses analyses, sa lucidité et sa clairvoyance dans les problèmes d’énergie et du climat sont d’une grande richesse et j’encourage tous les lecteurs de ce blog intéressés par ces questions à aller sur son site http://www.manicore.com, ou a lire ses bouquins.

      Moi aussi je suis un fan de J.M. Jancovici et, tout comme vous, j’invite très souvent les personnes susceptibles d’être intéressées, à se référer à ses réflexions. C’est ce que j’ai encore fait ce matin ici :
      http://www.les-crises.fr/miscellanees-2013-01-16/#comments jducac Le 18 janvier 2013 à 09h54

      Sans rien enlever à la qualité de ses travaux d’expert en matière d’énergie, peut être conviendrait-il, plutôt que de ne s’intéresser qu’aux conséquences de la consommation des énergies carbonées sur le climat, devrions-nous nous pencher sur la cause racine, à mon avis, à l’origine de toutes les crises dont on parle sur le blog d’Olivier Berruyer.

      Cela permettrait de voir qu’elles ont une cause commune et que le jour où l’on n’aura plus accès à ce type d’énergie on aura considérablement réduit la criticité du problème auquel nous sommes confrontés collectivement. Les questions de finances, de monnaies, de dettes, de climat, nous apparaîtront peut être alors comme des épiphénomènes, de faux problèmes dès lors que l’on s’attaque à la racine, à la cause, et non aux conséquences.

      Comme l’être humain moderne ne peut pas vivre sans consommer d’énergie carbonée, tant pour alimenter son organisme que pour faire fonctionner ses assistants thermiques ou électro -mécaniques, il suffit de s’employer au plus vite à en consommer le moins possible pour réduire la criticité de notre problème collectif.

      Or, ce sont les pays les plus gros consommateurs d’énergie carbonée par habitant qui doivent s’employer les premiers à réduire leur dépendance à ce type d’énergie en l’utilisant en priorité pour investir dans la captation d’autres sources (renouvelables, fusion nucléaire etc….) au lieu de l’employer à faire rouler de gros 4X4 ou à réaliser des paradis artificiels voués à ne pas survivre bien longtemps.

      http://www.google.fr/search?q=iles+artificielles&hl=fr&tbo=u&qscrl=1&rlz=1T4RNSN_frFR393FR393&tbm=isch&source=univ&sa=X&ei=YSH5UKy7E-y20QXHuYHoAw&sqi=2&ved=0CDcQsAQ&biw=1099&bih=607

      Certains pensent que c’est trop tard pour s’attaquer au problème.
      http://www.countercurrents.org/chefurka201109.htm

      Mais comme on dit aussi qu’il n’est jamais trop tard pour bien faire, et qu’une façon d’accéder au bonheur, est d’avoir la conscience tranquille, il semble quand même préférable de tout faire pour s’attaquer à la racine du mal,dès lors qu’il est identifié.

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      • Bernard Henry Botul // 19.01.2013 à 14h26

        Mouais….
        ….mais jancovici est ataviquement pour le nucléaire , ca défrise , je me vois mal vivre sur une planete totalement irradiée , ce qui est inévitable a terme avec la multiplication des centrales.
        La SEULE façon de sauver l ‘humanité du désastre qui se profile , et c’est URGENT , c ‘est un controle des naissances au niveau mondial , mais il suffit d’affirmer cette phrase pleine de bon sens pour que tout le monde regarde ailleurs et hurle au facisme eugéniste…triste et pitoyable populace….

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        • Macarel // 19.01.2013 à 16h36

          Effectivement J.M. Jancovici est très bon sur la question de l’effet de serre, et sur la question énergétique. Mais je suis en désaccord total avec sa position sur l’énergie nucléaire, qu’il promeut au motif qu’elle est neutre du point de vue de l’effet de serre.
          Tchernobyl et Fukushima nous ont malheureusement apporté la preuve que cette industrie est extrêmement dangereuse en cas d’accidents majeurs. Sans compter la question des déchets, qui inclue le démantèlement des vieilles centrales.
          Le réchauffement climatique est un gros problème pour l’humanité capitaliste prédatrice, mais le nucléaire n’est pas la solution.
          La solution pacifique passe par là:
          http://www.youtube.com/watch?v=KNCjURi7g98
          http://www.youtube.com/watch?v=Gdv5EtZQ6jg
          Sinon ce sera, et c’est déjà:
          http://www.youtube.com/watch?v=Gdv5EtZQ6jg

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        • MarcDS // 21.01.2013 à 11h55

          « La SEULE façon de sauver l ‘humanité du désastre qui se profile , c ‘est un controle des naissances au niveau mondial »

          Mouais….
          C’est en tout cas plus confortable aux yeux des occidentaux que de dire que ce sont ces mêmes occidentaux, largement minoritaires, qui consomment la plus grande part des ressources, à un rythme insoutenable pour la planète.
          En réalité, la terre est capable de nourrir 12 milliards d’habitants, et au rythme où baisse la croissance démographique on ne devrait pas dépasser ce chiffre. Mais évidemment, il faudrait sérieusement revoir à la baisse nos habitudes de consommation, nous qui avons largement dépassé le niveau de survie pour être dans celui du superflu.

          D’autre part je ne comprends pas très bien comment on peut être contre le nucléaire et ne pas remettre en cause notre surconsommation. Le nucléaire fait partie intégrante de la logique productiviste qui nous pousse à surconsommer.

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  • fabien775 // 18.01.2013 à 10h06

    Si vous analysez la manière dont fonctionne le monde aujourd’hui, vous constatez un immense hold-up de la part de l’oligarchie financière et leurs produits dérivés qui ne sont utiles qu’à eux-mêmes et pourrissent l’économie réelle, et des multinationales d’autres parts, qui utilisent l’obsolescence programmée pour que les produits puissent être remplacés ce qui implique un immense gâchis au niveau des ressources de la planète. On parle de pic pétrolier mais pas de pic concernant certains métaux qui sont pourtant essentiels à la fabrication de certains matériels et difficilement remplaçables. Les humains ont bafoués les lois de la nature et vont en payer le prix fort. Un retour en arrière n’est que pure utopie, la bêtise humaine n’ayant aucune limite.

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  • Téji // 18.01.2013 à 10h28

    « non-complicité de manipulation », par les temps qui courent, j’adore 😀

    Juste une remarque à propos de la citation de l’Académie des Sciences, qui suit les 2 du GIEC :
    ces dernières ont pour sujet le réchauffement, probablement puis très probablement lié aux GES, alors que ce qui est incontestable, c’est (ce n’est que) le lien augmentation de CO2 / activité humaine…
    Restons rigoureux !
    Je n’ai pour ma part aucun doute sur le réchauffement et sa traduction physique en différents endroits du globe. Malheureusement. J’ai plus de doute sur l’unicité des causes, ce qui ne m’empêche pas de juger fondamental un repli de précaution, massif et urgent, vis-à-vis des rejets de tous ordres. Les ‘crises’ actuelles pourraient avoir ici un rôle inattendu : par exemple on vient de publier les stats sur un repli de la consommation d’hydrocarbures de 1,2% en 2012 (UFIP) !

    Ceci dit, ce n’est pas parce que quelqu’un dit des âneries qu’il ne dit que des âneries…
    Car parmi les âneries d’Allègre, j’ai tout de même relevé un propos, certes en limite de son argumentation : il s’agit de gérer l’urgence entre lutter contre le réchauffement climatique et lutter contre la faim dans le monde.
    Pour moi, il faut bien agir pour le climat et limiter la casse, en particulier par modification de notre mode de vie occidental, et d’agir sans tarder car la correction sera lente. Mais cela ne doit pas être fait au détriment de la lutte contre la faim, beaucoup plus immédiate et massive. Les causes sont malheureusement bien sériées. Les solutions pratiques, à notre portée.
    Là où ça fait mal par exemple, c’est quand on fait le lien entre culture (OGM) intensive pour biocarburant et perte de cultures vivrières locales…
    Là encore, tout est lié !
    Ma conclusion : Allègre ferait mieux de s’engager pour la lutte contre la faim !

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    • Robert Norton // 18.01.2013 à 12h20

      La consommation d’hydrocarbures varie d’année en année en suivant les courbes de température. 2012 ayant été une année plus chaude, nous avons consommé moins de pétrole… mais ça n’est pas une bonne nouvelle pour autant.

      http://fr.rian.ru/science/20121128/196756981.html

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      • chris06 // 18.01.2013 à 13h02

        « 2012 ayant été une année plus chaude, »

        c’est vrai

        « nous avons consommé moins de pétrole »

        source?

        sur ce site, on voit bien que la consommation globale de pétrole brut a en fait augmenté en 2012 par rapport à 2011:
        http://omrpublic.iea.org/

        un peu moins de chauffage en hiver mais une croissance très forte de la demande en Chine et en Inde due notamment à des dizaines de millions d’automobilistes en plus…

        La consommation mondiale de pétrole brut varie d’années en années, non pas en fonction des températures, mais du pib mondial vu que l’efficacité énergétique de l’économie mondiale (le nombre de $ de pib produit pour chaque unité équivalant pétrole d’énergie) reste pratiquement constante sur le moyen terme et évolue très lentement (cf les travaux notamment de Jancovici pour plus d’infos).

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        • Robert Norton // 18.01.2013 à 13h21

          Oui, pardon. Je pensais « nous » dans le sens de « mes concitoyens »… j’habite en Suisse.
          Source : OFS (Office Fédérale de la Statistique).

          En regardant de plus près les données de l’OFS (http://www.bfs.admin.ch/bfs/portal/fr/index/themen/08/01/key.html, en ligne jusqu’à 2011), on constate que la consommation de pétrole diminue en Suisse depuis plusieurs années. Ce sont les fruits des améliorations des bâtiments. La consommation totale en 2011 est même bien plus faible qu’en 2009. Mais ce n’est PAS une bonne nouvelle ! En effet, les suisses importent massivement des objets de Chine notamment. L’énergie consommée en Chine l’est donc en partie pour les suisses. Malheureusement, les normes sont moins strictes en Chine. Donc une consommation même stable à l’échelle de la planète serait déjà catastrophique parce que l’énergie chinoise est plus « sale » que l’énergie européenne. Mais n’allez pas croire que j’attaque ici les chinois – j’ai beaucoup de respect pour eux. Au contraire, c’est bien notre mode de vie – le mien et celui de mes concitoyens – qui est en cause.

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  • Arnould // 18.01.2013 à 10h31

    Je ne mets pas en doute le réchauffement climatique d’origine humaine. Ce que je déplore c’est la conclusion: c’est mal, ça met notre espèce en danger de mort. Et pourquoi pas le contraire? Pourquoi ne serait ce pas une chance pour l’humanité, le réchauffement climatique? Bien évidemment, je conçois que ce n’est pas le même débat, c’est la suite de l’autre, mais tout de même.

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    • Fabrice // 18.01.2013 à 11h50

      Alors là Arnould j’aimerais bien avoir plus de précisions sur le fait que le changement climatique soit un bien pour notre espèce !?

      J’ai beau creuser je ne vois pas trop entre la disparition d’espèces animales, les famines, l’expansion des maladies hors de leur cadre originel, la perte de terres fertiles, les guerres pour s’assurer les ressources (comme l’eau, …), et le déplacement des populations côtières ou des zones arides, … !

      Vous pourriez développer les intérêts ? o_0

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      • Grenier // 18.01.2013 à 13h26

        Quelques exemples parmi d’autres de conséquences positives :

        les vagues de froid font beaucoup plus de morts que les vagues de chaleur. Une vague de froid comme celle que nous vivons en ce moment fait environ 200 morts supplémentaires par jour en France.

        Au cours des trois dernières décennies, la quantité de glace marine annuelle moyenne a diminué de 3 à 4 % par décennie et l’épaisseur de la glace a diminué d’un pourcentage aussi élevé que 40 %, dans le cas de la glace la plus épaisse. Les modèles de climat prédisent que la glace marine estivale dans l’Arctique diminuera d’un maximum de 80 % d’ici à 2100, en raison du changement climatique. La réduction de la glace marine est susceptible de faciliter une augmentation du trafic maritime dans l’Arctique et d’offrir un plus grand accès aux ressources.

        Le réchauffement va ouvrir de vastes espaces dans le Nord à la culture et à l’aménagement.
        Il va sans doute ouvrir aussi de nouveaux couloirs de navigation dans l’Arctique. Je ne sais pas si c’est la raison pour laquelle les trois principales nations autour de l’Arctique (Canada, Russie, Etats-Unis) font partie des pays qui bloquent les décisions…

        Je précise ici que si j’ai toute confiance dans les prédictions du groupe 1 du GIEC (les climatologues, physiciens et chimistes du climat), je suis avec beaucoup d’autres beaucoup plus dubitatif sur les conclusions des groupes 2 (conséquences) et 3 (économie) du GIEC.
        A chaque fois qu’il y a eu des démissions fracassantes de membres du GIEC, dénonçant le fonctionnement opaque de l’organisme, ou des scandales comme l’Himalayagate, cela touchait ces deux groupes.

        Je précise encore que la position d’Allègre est pour moi incompréhensible : pourquoi mettre tant d’ardeur à dénoncer l’impact supposé du CO2 sur le climat alors qu’il reconnaît par ailleurs que, de toute façon, le CO2 a un impact négatif majeur sur l’acidification des océans ?

        A la limite, que les modèles mathématiques des climatologues aient raison ou pas, on s’en fout : il faut lutter contre les émissions de CO2 pour éviter l’acidification de l’océan qui remettrait gravement en cause la chaîne alimentaire.

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      • Arnould // 20.01.2013 à 17h52

        Alors très vite: si davantages de terres devenaient habitables que l’inverse suite au réchauffement climatique, ce serait tout bénéfice (c’est il y a 10.000 ans que le Sahara était tout vert?). Mais cette question mériterait d’être étudiée scientifiquement, d’autant qu’elle n’est pas la même que celle du réchauffement climatique proprement dit. Je déplore juste qu’elle ne ne soit jamais posée.

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        • MarcDS // 21.01.2013 à 12h08

          Arnould, vous ne semblez pas être très informé sur les conséquences du réchauffement. Alors très vite: s’il est vrai que la Terre a déjà connu des épisodes de réchauffement, ceux-ci se déroulaient à un rythme incomparablement plus lent que l’actuel, laissant le temps à la nature et aux hommes de s’adapter. Aujourd’hui, avec un réchauffement aussi rapide et 7 milliards d’humains occupant toutes les terres disponibles, vous imaginez les problèmes liés à une nature qui se détraque, les déplacements de population (qui ont déjà commencé), les coûts provoqués par les catastrophes climatiques et les tentatives désespérées de s’en prémunir? Voyez par exemple les travaux pharaoniques entrepris par les hollandais pour protéger leurs côtes, et ce n’est qu’un début…

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    • chris06 // 18.01.2013 à 11h56

      @Arnould,

      « Pourquoi ne serait ce pas une chance pour l’humanité, le réchauffement climatique?  »

      parce que cela risque fort d’engendrer des migrations à marche forcée et dans un laps de temps trop court de zones qui deviendront inhabitables, ou tout du moins avec une densité bien moindre qu’aujourd’hui, vers d’autres zones de population qui verront leur densité augmenter rapidement.

      Des migrations d’une magnitude et d’une rapidité telles que l’humanité n’en a jamais connu, vous croyez vraiment que c’est une chance pour l’humanité?

      Et ça, c’est le scénario si la température moyenne de la surface du globe n’augmente que de quelques degrés, si on dépasse un seuil de réchauffement qui n’est pas connu avec un fort degré de confidence mais où il y a quand même un risque non négligeable qu’il existe, il est possible que la température s’emballe (par exemple par la libération du méthane emprisonné dans le permafrost ou les fonds océaniques) et là s’est vraiment le scénario apocalyptique…

      Le seul scénario où le réchauffement climatique peut être une chance pour l’humanité, c’est s’il est suffisamment lent et graduel et limité (genre quelques degrés sur plusieurs siècles) pour que nous puissions nous y adapter sans heurts : et pour cela il nous faudrait réduire drastiquement nos émissions de gaz à effet de serre sans attendre plus longtemps.

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    • Bernard Henry Botul // 19.01.2013 à 14h32

      Mon pauvre ami , la quasi TOTALITE des grandes villes sont baties en bord de mer ou le long d’un fleuve , le rechauffement climatique , c ‘est la dispariton DE PAYS ENTIERS comme le bangladesh sous les eaux , l invasion d ‘especes exotiques animales et vegetales , de nouvelles epidemies,la disparition de la calote( pas la religieuse , ce qui serait plutot une bonne chose) , du permafrost , etc etc….
      Je continue ,ou vous commencez a comprendre????

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    • Macarel // 19.01.2013 à 21h58

      Les Inuits ne voient pas comme une chance, l’arrivée des compagnies pétrolières dans leurs territoires.
      Ils pâtissent déjà, de la fonte de la banquise, et du réchauffement rapide des latitudes circumpolaires.
      Comme d’habitude l’ « homo oeconomicus occidentalis » considère comme un progrès, de fiche en l’air des équilibres multiséculaires, tant dans les sociétés autochtones, que dans l’écosystème.
      Tout cela pour satisfaire son insatiable appétit de lucre.
      Les Inuits sont d’ailleurs un exemple de société humaine, qui vivant dans un environnement « hostile », accorde plus d’importance à la solidarité, à l’entraide, qu’à la concurrence, à la compétition.
      Mais leur société a déjà été corrompue par les moeurs occidentales, et le nombre d’alcooliques, de malades atteints de maladies jusque là inconnues chez eux, le nombre de suicides et de meurtres violents liés à l’alcoolisme est en hausse.
      Si vous appelez cela le progrès, pour moi c’est l’inverse.
      D’ailleurs au lieu de leur apporter « notre progrès », l’on devrait apprendre d’eux; car ils nous enseignent que dans un milieu fini, dans un environnement difficile, où les ressources sont limitées, un groupe humain ne survit que si ses membres sont solidaires.
      Exactement l’inverse de l’état d’esprit individualiste et concurrentiel qui prévaut dans les sociétés capitalistes, productivistes et consuméristes.
      Nos sociétés sont fondées sur des prémisses fausses: à savoir que la nature est une corne d’abondance dans laquelle on peut puiser sans limite.
      l’ « homo oeconomicus occidentalis » souffre gravement d’hubris, et je crains qu’il ne soit incapable de s’en guérir, qu’il ne préfère satisfaire son appétit démesuré vaille que vaille, à la survie de l’espèce.

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  • SPQR // 18.01.2013 à 12h50

    Olivier, puisque tu évoques Jancovici, connais-tu son comparse (coauteur de « C’est maintenant ! »), l’économiste Alain Grandjean et son site internet ? Il est à fond sur la séparation des activités bancaires et ses billets sont éloquents.

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  • Robert Norton // 18.01.2013 à 13h03

    Je ne suis pas du tout d’accord avec cette idée que ce sont aux scientifiques de « trier » les informations. Si cela avait été le cas, on en serait toujours à une terre plate qui tourne autour du soleil… Il ne faut pas oublier que les scientifiques sont TRÈS conservateurs (oui ok, pas autant que l’église…) Aucun « scientifique » de l’époque n’aurait voulu rejoindre Galilée dans son délire d’héliocentrisme…

    Dans le même ordre d’idée, lorsque une grande chaine de télévision anglaise était venu faire un reportage dans le laboratoire où je travaillais nous étions enchantés. Les journalistes ont posés de bonnes questions et le résultat promettait d’être exemplaire. Malheureusement, la « vulgarisation » a transformé des expériences très intéressantes en un tissu de stupidités reliées par des commentaires aussi faux qu’inutiles. Les « vérités scientifiques » se sont transformées en absurdités populaires. Il y avait de quoi être vulgaire… A quoi donc sert la vulgarisation ? A divertir les foules ?

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    • chris06 // 18.01.2013 à 13h38

      « Il ne faut pas oublier que les scientifiques sont TRÈS conservateurs (oui ok, pas autant que l’église…) Aucun “scientifique” de l’époque n’aurait voulu rejoindre Galilée dans son délire d’héliocentrisme… »

      oui, enfin, ça c’était valable il y a plusieurs siècles quand l’influence de l’église était encore grande sur l’évolution des idées et où il était physiquement dangereux de la contester. Au XXeme siècle, lors des grandes révolutions scientifiques telle que la théorie générale de la relativité ou la mécanique quantique, la majorité des scientifiques s’y sont rallié beaucoup plus rapidement.

      Et en ce qui concerne le réchauffement climatique j’ai quand même l’impression que la grande majorité des scientifiques s’y sont rallié beaucoup plus rapidement que les politiques

      vous connaissez beaucoup de scientifiques qui contestent la théorie de l’évolution ou celle de la tectonique des plaques? Pourtant, 40% de la population américaine n’y croit toujours pas et pense que la terre fut « créée » il y a moins de 6000 ans.

      Alors TRES conservateurs les scientifiques? moins que l’église et moins que nos politiciens et moins que les peuples en général!

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    • bizbee // 18.01.2013 à 14h05

      Et comment on fait de la sensibilisation sans vulgarisation? Par exemple dans le cas concret du réchauffement climatique, comment on fait pour que 7MM d’individu, dont 20% d’analphabètes, comprennent le message ?

      On se contente de dire qu’il faut plus d’instruction, et d’attendre de voir ce qui se passera…?
      Ne devrait-t-on pas pouvoir être jugé par nos descendants pour le « tort » que nous leur causons…?

      Et quelle responsabilité a-t-on, en tant que sachant, lorsqu’on n’informe pas sur des risques identifiés?

      Ingénieur moi-même, je peux me retrouver en prison pour ne pas avoir fait remonter une info sur un risque que j’ai identifié (risque lié à ma profession) si un accident se produit. Et ce mm si ce risque ne concerne pas mon travail, mon entreprise ou mon projet…
      En pratique, si j’observe une malfaçon, en tant que simple « touriste » sur un chantier quelconque et que je ne dis rien je peux aller en prison.
      C’est ça aussi ça la responsabilité d’un scientifique; celle d’alerter en cas de danger, mm s’il faut pour cela « vulgariser ».

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  • Mottet // 18.01.2013 à 14h14

    Bonjour Olivier,

    Un article de Nature ( Rockström & al 2009 http://www.nature.com/nature/journal/v461/n7263/full/461472a.html) souligne que le réchauffement climatique ne serait finalement qu’un problème parmi d’autres et que dans le classement des problématiques prioritaires , le réchauffement climatique n’ « occuperait » que la 3eme marche du podium derrière « la perte de biodiversité » et le « dérèglement du cycle de l’azote ».
    Une des raisons expliquant le « monopôle » de cette problématique lorsque l’on aborde les questions de Développement Durable tient dans l’expression : « You Can’t Manage What You Don’t Measure ».
    En effet, les indicateurs de type « empreinte carbone », « potentiel de réchauffement climatique » sont les plus robustes de la famille des indicateurs d’impacts environnementaux, et donc encore aujourd’hui c’est l’unique outil décisionnel massivement utilisé.
    Concernant la perte de biodiversité, aucun indicateur permettant d’estimer l’impact de nos activités sur cette problématique n’existe à ma connaissance. Des démarches pour améliorer la situation doivent avoir déjà été cibler, cependant l’impossibilité de « mesurer » de façon quantitative les améliorations potentielles rend la prise en main de cette problématique par les chercheurs, difficile.

    Plus généralement, mon opinion est qu’en abordant ces problématiques, nous arrivons aux limites des capacités humaines en terme de mesures, simulations, prédictions.

    Bon courage et merci pour le travail abattu.

    Julien

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  • Hctaib // 18.01.2013 à 17h03

    Ahhhh Minitax, un fameux du site contrepoints très à la pointe au niveau des sujets contestant le rechauffement climatique (mais qui est un site libéral et économique à la base) .

    J’espère qu’il restera débattre afin de voir ce qu’il donne dans un endroit où il n’est pas peuplé de gens qui ne vont que dans son sens. A savoir, pour ceux ne fréquentant pas ce site, que les débats là-bas c’est « on est de l’avis libéral ou on on se fait invectiver sèchement ». Minitax étant un de ceux manquant le plus de savoir être dans ses débats.

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  • chris06 // 18.01.2013 à 17h38

    @Minitax

    j’ajoute que si on prend l’ensemble des données mesurées pour les 50 dernières années (jusqu’à fin 2012) : les faits incontestables dont vous vous faite l’émule, on constate la chose suivante:

    Température de la planète moyenne par décennie : écart par rapport à la moyenne 1951 – 1980

    décennie 2003 – 2012 : +0,55°C
    décennie 1993 – 2002 : +0,35°C
    décennie 1983 – 1992 : +0,20°C
    décennie 1973 – 1982 : +0,10°C
    décennie 1963 – 1972 : +0,00°C

    Contrairement à votre propagande cherchant à mettre en doute le réchauffement, sur les 50 dernières années, on constate donc clairement un réchauffement significatif, mais aussi son accélération:

    variation par rapport à la décennie précédente :
    décennie 2003 – 2012 : +0,2°C
    décennie 1993 – 2002 : +0,15°C
    décennie 1983 – 1992 : +0,1°C
    décennie 1973 – 1982 : +0,1°C
    décennie 1963 – 1972 : +0,05°C

    on peut en déduire que si cette accélération se poursuit durant les 40 prochaines années, la température moyenne par décennie sera en augmentation par rapport à la décennie écoulée (2003-2012):

    décennie 2013 – 2022 : +0,25°C
    décennie 2023 – 2032 : +0,55°C
    décennie 2033 – 2042 : +1,0°C
    décennie 2043 – 2052 : +1,5°C

    Clairement, durant les dix prochaines années nous devrions être à même de clore définitivement ce débat même avec ceux qui croient encore, comme vous, à une « mythologie réchauffiste ».

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  • toutouadi // 18.01.2013 à 17h39

    Le plus inquiétant dans cette histoire … C’est que l’augmentation des températures ne proviendrait pas tant du début de l’ère industrielle que des années 70 où sous les contraintes des pluies acides l’industrie a désulfuré massivement ses émanations.

    Si le CO2 est un gaz à effets de serre le dioxyde de souffre serait plutôt un gaz à effets réfrigérant…

    Ce qui voudrait dire que l’on n’assiste pas a une augmentation des températures mais plutôt a une explosion de celles-ci.

    Plus grave encore à partir d’un certain seuil de température le fond des océans peuvent se mettre à déméthaniser, comme le permafrost aujourd’hui, et si cela arrivait !!!. adieu vaches cochons et tout itout !!!

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  • toutouadi // 18.01.2013 à 20h53

    Les libéraux seraient-ils climato-septique comme l’église d’antan brûlait les Giordano Bruno et excommuniait à tour de goupillon les contestataires du créationnisme ??

    Diantre !! y’aurait-il un rapport entre pouvoir obscurantiste et rejet de la connaissance; contestataire de fait ??

    Pas au 21 eme siècle ?? Ha bin !! Si p’etre bien !!!

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  • toutouadi // 18.01.2013 à 21h13

    Pour résumer, les néo-lib (américains bien sûr) seraient-ils ?

    Créationnistes, religieux, climato-septique, anti éducation de masse, anti social… Mais pour la peine de mort et le port d’arme …

    Yes !!!! Que des joyeux drilles

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  • Surya // 18.01.2013 à 23h27

    Je viens de lire cette pépite…

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  • Surya // 18.01.2013 à 23h29

    On a hâte de lire leurs travaux en climatologie histoire de se faire une opinion réelle quant à leur « expertise » dans le domaine.

      +0

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  • Michel // 18.01.2013 à 23h38

    Cher Olivier,

    Si sur le plan économique, je vous suis parfaitement, sur le plan climatique, il me semble que vous faites fausse route, à vouloir à tout prix jouer les Cassandre, comme d’ailleurs la totalité de la presse française (je vous croyais plus indépendant 🙂 )

    J’ai moi-même pendant longtemps accepté le credo « réchauffiste » jusqu’au jour où d’assez graves problèmes de santé m’ont offert du temps libre imprévu, ce qui m’a donné l’occasion de regarder les choses d’un peu plus près… J’ai alors découvert que la réalité est bien plus nuancé que ce que prétendent les sites activistes comme Manicore, et qu’en fait la thèse du réchauffement d’origine anthropique souffre d’un certain nombre d’incohérences (en particulier vis à vis des données historiques lointaines sur la concentration en CO2 de l’atmosphère et la température)…

    Il me semblerait aussi plus cohérent de nous montrer dans ce billet, non pas un tableau en pourcentage des scientifiques d’accord avec la théorie du réchauffement (on sait depuis Galilée que ce n’est pas forcément un argument pertinent), mais plutôt la courbe du réchauffement global (comme par exemple celui de cette page : http://www.kaltesonne.de/?p=4006 ou celui là : http://wattsupwiththat.com/2012/12/14/the-real-ipcc-ar5-draft-bombshell-plus-a-poll/) qui montre que le réchauffement global marque un pallier depuis maintenant une dizaine d’années et donc que tout se passe comme si les émissions de CO2 avaient cessé d’augmenter à partir de l’an 2000, alors que celles de CO2 n’ont pas cessé d’augmenter (2,5% par an depuis l’an 2000).

    Pourquoi les médias n’en ont-ils rien dit ? et pourquoi nous parle-t-on uniquement de la fonte de l’arctique (plus importante que prévue, d’ailleurs), mais pas de l’augmentation de la surface en glace de l’antarctique (celle-là étant totalement imprévue, mais bien plus importante par son influence sur le niveau des mers) ces dernières années ?

    La conclusion qui s’impose est que l’on connaît encore très mal les mécanismes du climat, et qu’il reste pas mal de travail pour les chercheurs dans ce domaine… Le principal mérite du battage autour du réchauffement climatique est probablement d’avoir, au travers des diverses controverses scientifiques qui en ont découlé, de multiplier les recherches dans ce domaine.

    NB : le brouillon du prochain rapport du GIEC, l’AR5, et destiné aux relecteurs avant sa publication, est en ligne (si vous avez du temps pour le lire 🙂 ). On peut accéder aux différents chapitres entre autre par ce lien : http://wattsupwiththat.com/2012/12/13/ipcc-ar5-draft-leaked-contains-game-changing-admission-of-enhanced-solar-forcing/

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  • Macarel // 18.01.2013 à 23h45

    Le capitalisme, n’est que le nom de l’avidité sans limite des hommes. Cette avidité sans borne se heurte déjà, et se heurtera de plus en plus aux limites de régénération de la biosphère, surtout lorsque des phénomènes irréversibles résultent de la croissance matérielle effrénée, et du productivisme forcené, induits.
    Pour ce qui est des questions environnementales « homo oeconomicus » n’est absolument pas rationnel, il est dément.
    Le capitalisme mourra donc des excès des capitalistes eux-mêmes. Le plus grand ennemi du capitalisme, est le capitalisme lui-même.
    Mais il emportera l’espèce humaine dans sa chute.

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  • Patrick Luder // 19.01.2013 à 00h46

    Comment débattre de données qui ne sont pas à portée de compréhension humaine ???

    Réchauffement cilmatique ou non, chacun est responsable de son mode de vie. Et si beaucoup de personne se rendent bien compte, consciemment ou inconsciemment, que la voiture est contre nature, eh bien tous continuent de rouler … trant que ce n’est pas interdit !!!

    Au fond de nous chacun est, consciemment ou inconsciemment, conscient que notre mode de vie n’est pas durable … et pourtant … qu’est-ce que cela change ???

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  • Napoli // 19.01.2013 à 03h15

    Bonjour,

    on ne peut pas entamer un article comme vous le faites, tout en interdisant aux non convaincus par le réchauffement climatique, dont je fais partie, d’aller grosso modo se faire voir ailleurs.

    Ce qui me heurte, c’est la prétention immense de certains lorsqu’ils pensent agir sur la température globale terrestre, car à ce jour je n’ai jamais eu connaissance d’une seule mesure concrète, l’action des adeptes de la thèse réchauffiste se borne à culpabiliser, les écologistes s’imposent eux comme étant le bras de l’inquisition financière carbonée.

    En supposant que tout cela ait un sens, il nous faut donc réduire nos émissions carbones, comme l’auteur de cet article je dirais à mes détracteurs que ce n’est pas la peine de débattre avec moi tant que vous ne vous présenterez pas avec des arguments scientifiques.

    Bonne chance… [Modéré]

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  • BA // 19.01.2013 à 09h46

    Mardi 15 janvier 2013 :

    Huit des neuf années les plus chaudes ont eu lieu depuis 2000, selon la NASA.

    Huit des neuf années les plus chaudes enregistrées sur le globe depuis le début des relevés de température en 1880 se sont toutes produites depuis 2000, a indiqué mardi 15 janvier la NASA.

    L’année 2012 a été la neuvième la plus chaude avec 14,6 °C de moyenne, soit 0,6 degré de plus qu’au milieu du XXe siècle, selon les dernières estimations de l’Institut Goddard pour les études spatiales (GISS) de la NASA à New York.

    La température moyenne mondiale a grimpé d’environ 0,8 degré depuis 1880, 2010 et 2005 ayant été les années les plus chaudes.

    « La température d’une année n’est pas en soi significative mais ce qui compte c’est le fait que la dernière décennie a été plus chaude que la précédente et que cette dernière a été plus chaude que celle d’avant, relève le climatologue Gavin Schmidt. La planète se réchauffe et la raison est que nous continuons à émettre de plus en plus de dioxyde de carbone (CO2) dans l’atmopshère », a-t-il souligné.

    En 1880, la concentration de CO2 dans l’atmosphère était environ de 285 parties par million en volume. En 1960, elle atteignait 315 parties par million, selon les mesures de l’Agence américaine océanique et atmosphérique (NOAA). Aujourd’hui, cette concentration dépasse 390 parties par million.

    Si 2012 a été une année relativement chaude sur l’ensemble du globe, elle a été la plus torride jamais enregistrée aux Etats-Unis (hors Alaska et Hawaï) depuis 1880, avait annoncé la NOAA la semaine dernière.

    « Les températures élevées aux Etats-Unis durant l’été 2012 sont le signe d’une nouvelle tendance de vagues de chaleur saisonnières extrêmes, plus chaudes que durant les étés les plus chauds au milieu du XXe siècle, a relevé James Hansen, directeur du GISS. Certaines saisons estivales pourront encore être plus fraîches que la moyenne à long terme, mais la fréquence des canicules extrêmes augmente et ce sont ces températures extrêmes qui affectent le plus les populations et les autres formes de vie sur notre planète. »

    http://www.lemonde.fr/planete/article/2013/01/15/huit-des-neuf-annees-les-plus-chaudes-ont-eu-lieu-depuis-2000-selon-la-nasa_1817468_3244.html

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  • Alain // 19.01.2013 à 10h10
  • Macarel // 19.01.2013 à 15h42

    130 ans de réchauffement video sur youtube (NASA)

    http://www.youtube.com/watch?v=0gP4ggPhL8U

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  • Opps’ // 19.01.2013 à 20h04

    Ce petit discours de Jancovici est tout a fait illustratif de la dérive de la pensée vers une forme d’intolérance par la camisole du silence et de l’indifférence. C’est d’ailleurs une des technique du ‘système’ avec lequel au fond, il est en phase.

    C’est révélateur également de cette crispation du raisonnement et de l’esprit consistant à trouver des brebis galeuses pour expliquer ses propres erreurs.

    Car enfin quel poids a Allègre dans l’opinion malgré le vague relai de ses propos légèrement incohérents ? Quel poids ont les climato – sceptiques franchement ? L’opinion entière est complètement acquise à la cause du GIEC et des réchauffistes … comme d’ailleurs le système lui-même qui en tire pas mal d’intérêt …

    Et pourtant ça patine en effet (non pas dans la croyance en elle-même mais dans sa hiérarchie … et lorsqu’il s’agit de mesures concrètes , parce que , au fond, « on » souhaite une chose … et d’autres choses à la fois , dont certaines sont carrément contraires … ) de sorte qu’ au lieu de s’en prendre … :
    … à ses erreurs de communication , à la surdose anxiogène qu’on inflige , aux petits mensonges qu’on laisse passer parce que c’est la ‘bonne cause’ , aux imprécisions diverses etc … au discours de fin du monde sur papier glacé pour ensuite aboutir à des mesurettes n’ayant rien à voir avec les problème écolo … aux préoccupations sociétales qui paraissent être placées sur le même plan que l’inexorable montée des températures, du niveau de la mer qui engendreraient de nouvelles guerre ….

    … au lieu de … tout ça … on sacrifie ce pauvre Allègre en qui personne ne croit : risible

    PS/ Au fait -sans nier le réchauffement- , si quelqu’un pouvait m’expliquer l’origine du mot « Groenland » ?

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  • the fritz // 19.01.2013 à 21h22

    Je vous propose aujourd’hui de prendre un peu de recul sur la crise économique en commençant une nouvelle série consacrée au réchauffement climatique.
    ———————————
    Cela commence très mal ; je ne vois pas ce que le RC a à voir avec la crise économique ; s’il y a un lien éventuel , il est lié à une certaine catégorie de personnes qui sont entrain de le tisser ; vous aurez compris , ceux qui veulent nous empêcher de mener une politique énergétique permettant d’éviter cette crise ; Y a une crise économique en Chine ? Pas encore ; elle viendra quand l’énergie sera encore un peu plus chère ; en attendant , il faut être un peu pervers pour trouver une causalité entre le RC et la crise économique

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    • Surya // 19.01.2013 à 23h13

      Non, y a pas de crise économique en Chine, y a juste 64 millions de logements vides; et quelques problèmes dans les banques donc.

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  • albert // 21.01.2013 à 17h33

    Il me semblait bien en lisant entre les lignes d’Olivier qu’on parlait de Claude allègre, certains commentaires le confirment.
    J’ai lu son bouquin à l’époque, je trouvais que les commentaires sur Allègre ne reflètait pas le contenu du livre. Ce que j’ai lu etais principalement une critique (virulente) de la methode de certains groupes ecologistes, le GIEC en particulier (3/4 du bouquin) et un doute sur l’origine du réchaufement cllimatique (1/4 du bouquin).

    Voilà, cette intervention est juste pour nuancer ce qu’on a retenu de l’intervention d’Allègre à l’époque, il y a déjà 4 ans (?).

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  • Sylvain // 22.01.2013 à 20h17

    Très juste votre remarque : « MAIS tant qu’ils n’auront pas convaincu les autres scientifiques, il n’y a pas de raison de diffuser leurs hypothèses dans les médias ».

    Par ailleurs, je vous invite à visiter la page http://www.climate.be/desintox de notre institut de recherche. Elle reprend des ressources pour comprendre le réchauffement climatique mais aussi pour contrer les arguments des climato-sceptiques et essayer de deviner leurs motivations, ou du moins leur stratégie.

    Bonne continuation, je suis impatient de voir la suite. Bravo aussi aux commentateurs, c’est agréable d’avoir un niveau correct sur ce sujet pour une fois.

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