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4.juillet.20164.7.2016 // Les Crises

L’Italie veut éviter que ses banques soient le premier domino de l’après-Brexit, par Romaric Godin

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Source : La Tribune, Romaric Godin, 28/06/2016

La banque Monte dei Paschi di Siena est considérée comme la plus fragile d'Italie.Elle est fragilisée par le Brexit. (Crédits : © Stefano Rellandini / Reuters)

La banque Monte dei Paschi di Siena est considérée comme la plus fragile d’Italie.Elle est fragilisée par le Brexit. (Crédits : © Stefano Rellandini / Reuters)

La crise de l’après-Brexit a fortement touché le très fragile secteur bancaire italien. Rome essaie de trouver des solutions en évitant de recourir à la résolution unique de l’union bancaire européenne.

Un premier domino serait-il sur le point de tomber en Europe après l’annonce du vote britannique en faveur du Brexit et ses conséquences sur les marchés financiers. La rumeur circule en effet depuis quelques jours que le gouvernement italien préparerait un plan de sauvetage des banques italiennes et entendrait le finaliser avant la fin de la semaine. Il est vrai que le secteur bancaire italien est le talon d’Achille connu de la zone euro avec ses 360 milliards d’euros de créances douteuses. Un mal qui n’a jamais été totalement réglé. Logiquement, les banques de la Péninsule ont été sous pression. Malgré le rebond du mardi 28 juin, l’action Mediobanca, par exemple, affiche un recul d’un quart de sa valeur. Une chute pas si éloignée de celle de l’action Unicredit ou de l’action Monte dei Paschi di Siena.

Le problème, c’est que, si cette chute se poursuit, les banques italiennes risquent de voir leurs besoins de capitaux déjà importants en raison des créances douteuses augmenter et leur capacité à lever des fonds sur les marchés se réduire. Plus la crise post-Brexit durera, plus les investisseurs tableront sur une facture élevée pour les créances douteuses avec la contagion de la récession britannique au continent et la perte générale de confiance, et plus la situation deviendra critique. La BCE offre certes des liquidités gratuitement, mais pas des fonds propres. L’Etat italien doit donc se préparer à agir. Et pourrait avoir besoin de 40 milliards d’euros.

Première crise de l’union bancaire ?

Mais cette crise bancaire italienne qui se profile est la première crise de l’ère de l’union bancaire européenne qui est pleinement entrée en vigueur, avec son aile de résolution des crises, le 1er janvier dernier. On se souvient que cette résolution unique avait été jugée comme une grande avancée pour la stabilité financière du continent. Dans cette nouvelle disposition, la priorité est donnée au sauvetage de « l’argent des contribuables ». Le sauvetage bancaire direct par les Etats, comme en 2008-2009, est donc interdit. Pour renflouer une banque, il faut faire participer les actionnaires, les créanciers et les déposants de plus de 100.000 euros. Si cela ne suffit pas, un Fonds de résolution unique, sorte d’assurance payée par le secteur lui-même, peut intervenir.

Le problème italien du « bail-in »

En Italie, cependant, ce processus est particulièrement redouté. Pour plusieurs raisons. D’abord parce que de nombreux petits épargnants ont, sur les sollicitations des banques, acheté des obligations de leurs établissements. En cas de « sauvetage par les créanciers » (« bail-in »), ils risquent de tout perdre, n’étant pas protégé par la garantie de 100.000 euros qui ne concernent que les dépôts. En novembre, lors du sauvetage de quatre petites banques, le gouvernement italien avait dû faire face à de fortes protestations et au scandale du suicide d’un créancier retraité qui avait vu ses économies réduites à néant. Ceci aura des conséquences sur la confiance des ménages et des entreprises et pourraient alimenter une épargne de précaution qui bloquerait le moteur de la consommation des ménages, un des rares qui fonctionne encore en Italie. Rome vient d’ailleurs de faire adopter un décret pour rembourser les petits porteurs de dette des quatre banques « sauvées » en novembre à hauteur de 80 %. Bref, au final, ce sont bien les contribuables qui ont payé l’essentiel de la facture, mais ceci n’est plus possible dans le cadre du mécanisme de résolution. On comprend alors que le gouvernement, depuis des mois, cherche des moyens de « contourner » l’union bancaire.

Contourner l’union bancaire…

Selon le quotidien économique italien Il Sole 24 Ore, lors du sommet des 28 et 29 juin, Matteo Renzi pourrait ainsi demander des dérogations à ses partenaires, notamment pour ne pas avoir recours au « bail-in » de la clientèle particulière. Mais en faisant porter le fardeau aux seuls investisseurs institutionnels, le gouvernement italien risquerait de renforcer encore le manque de confiance vis-à-vis des banques italiennes sur les marchés. Ces investisseurs, dont les actions pourraient être diluées et les créances transformées en capital avec une décote, seront particulièrement prudents et toute levée de capitaux sur les marchés des banques serait impossible pendant longtemps. Le risque serait alors de reporter le risque sur les déposants, alors que le « troisième pilier » de l’union bancaire, la garantie européenne de ces dépôts de moins de 100.000 euros, n’existe pas. La charge en reviendrait à l’Etat italien, alors que les dépôts des entreprises seraient mis à rude épreuve, réduisant encore les perspectives d’investissement et de croissance.

Certes, la facture de la recapitalisation des banques italiennes pourrait n’être que de 40 milliards d’euros si l’on ne prend en compte que les créances les plus douteuses. Mais en cas de crise financière, cette facture peut vite grimper et épuiser les solutions les unes après les autres. Rome ne veut pas, en réalité, de bail-in. Il Sole-24 Ore évoque alors la demande d’une intervention « préventive » du MES pour recapitaliser les banques non pas après le « bail-in », comme c’est prévu, mais avant. Ce serait là un changement de règles important pour le mécanisme de résolution et, de toute façon, l’intervention se fera moyennant un « plan d’ajustement » du pays qui risque de coûter politiquement et économiquement très cher à Matteo Renzi.

Vers un fonds Atlante II ?

Rome préparerait donc d’autres solutions « nationales » et pourrait, là aussi, demander la possibilité d’agir à ce niveau, malgré l’union bancaire, lors du sommet. Il Sole-24 Ore évoque plusieurs pistes : garanties du Trésor sur la dette bancaire, une « bad bank » (mais les discussions avec Bruxelles sur le sujet sont en cours et pourrait durer jusqu’à l’automne) ou même une recapitalisation directe, en levant l’interdiction actuelle. Le quotidien turinois La Stampa considère, de son côté, que, compte tenu de l’incompatibilité de la résolution unique européenne avec la situation italienne, le scénario le plus probable est celui d’un fonds « Atlante 2 » sur le modèle du fonds « Atlante » ( du nom italien du géant Atlas qui portait le monde sur ses épaules) créé au printemps pour sauver deux petites banques, Banco Popolare di Vicenza (BPV) et Banco Veneta.

Les difficultés d’Atlante I

Mais est-ce une solution ? Le fonds Atlante est abondé par les banques privées et par la banque publique Cassa dei Prestiti e Depositi (CDP, équivalent italien de la Caisse des Dépôts et Consignations). Les montants levés ont été de 4,8 milliards d’euros, à charge ensuite à Atlante de lever dix fois ce montant pour parvenir à 50 milliards d’euros. Or, ces levées de fonds sont loin d’être acquise dans le contexte actuel. Déjà en avril, Atlante avait eu du mal à récolter les fonds nécessaires auprès des grandes banques privées. Ce devrait être encore plus difficile à présent. D’autant que le sauvetage des « petites banques » par ce fonds revient à un transfert du risque de ces établissements modestes vers les grands, qui n’ont pas vraiment besoin de cela. Atlante n’avait pas réussi à rétablir la confiance : la levée de fonds de Banco Popolare di Vicenza avait été un échec cuisant et Atlante avait dû racheter 91,7 % de l’augmentation de capital. Les investisseurs étrangers avaient boudé la BPV, malgré Atlante.

Une intervention déguisée de l’Etat ?

Dans le cas d’Atlante II, la difficulté est plus grande : les grandes banques vont devoir abonder pour se sauver elles-mêmes. Selon La Stampa, il s’agirait en réalité de sauver la banque toscane Monte dei Paschi di Siena, maillon faible du système italien. Mais en puisant dans les fonds propres des autres banques, on risque de les affaiblir. A moins que, via la CDP, ce fonds ne soit que le vecteur d’une aide d’Etat déguisée. La CDP est publique, mais a un statut de droit privée. Sauf qu’elle peut compter sur la garantie de son actionnaire, l’Etat. Le problème, c’est que la CDP ne dispose pas, malgré cette garantie de fonds illimités. « Atlante II » – qui viendrait confirmer l’échec d’Atlante I et de son « effet de levier » – pourrait donc ne pas suffire. Or, la partie est serrée. Un sauvetage bancaire italien porterait déjà un coup à la confiance en zone euro en mettant à jour la contagion de la crise née du Brexit sur le continent, mais aussi, malgré les spécificités italiennes, les limites du nouveau mécanisme de résolution de l’union bancaire européenne. Mais un échec de ce sauvetage aurait un effet très négatif sur le secteur et la confiance.

Source : La Tribune, Romaric Godin, 28/06/2016


Bruxelles autorise Rome à soutenir ses banques, mais pas à les sauver

Source : La Tribune, Romaric Godin, 01-07-2016

L'Italie peut soutenir ses banques, pas encore les sauver. (Crédits : © Alessandro Bianchi / Reuters)

L’Italie peut soutenir ses banques, pas encore les sauver. (Crédits : © Alessandro Bianchi / Reuters)

La Commission européenne a autorisé l’Italie à offrir une garantie publique pendant six mois pour aide la liquidité des banques italiennes. Une façon de stopper les attaques sur les marchés après le Brexit, mais le problème de fond demeure et n’est pas résolu.

La Commission européenne a permis à l’Italie de venir en aide à ses banques dimanche dernier. Rome a donc pu activer pendant six mois un programme de 150 milliards d’euros de garanties publiques pour soutenir le besoin de liquidités des établissements financiers italiens. Bruxelles a cependant refusé de préciser quels montants ont été débloqués, précisant cependant qu’ils étaient « proportionnés ».

Stopper l’incendie

Ce soutien permet aux banques d’émettre de la dette à court terme avec la garantie publique pour pouvoir faire face à des besoins de liquidités. Rappelons que la BCE a mise en place plusieurs mesures de soutien à la liquidité des banques de la zone euro. Outre les prêts à long terme, de quatre ans, proposés dans le cadre du programme TLTRO, la BCE s’engage depuis 2007, à fournir toutes les liquidités nécessaires aux banques à son guichet pourvu qu’elles apportent les collatéraux suffisants (titres placés en garanties). L’aide validée par l’UE hier permet donc notamment aux banques italiennes « d’économiser » leurs collatéraux auprès de la BCE.

C’est aussi une mesure principalement psychologique, prise en réaction à des turbulences de marchés et qui vise principalement à stopper les attaques violentes contre le secteur. Les banques italiennes ont été fortement secouées par les incertitudes qui ont suivi sur les marchés financiers à l’annonce du résultat du référendum britannique le 23 juin. Les grands établissements péninsulaires ont perdu entre 25 % et 30 % de leur valeur en Bourse. Avec l’annonce de cette aide, les titres bancaires italiens ont fortement progressé à Milan. Mais cet enthousiasme a été de courte durée et n’a pas été en mesure de compenser les pertes de la semaine précédente.

Le problème de fond n’est pas réglé

Car si cette annonce peut rassurer sur les risques à court terme liée aux banques italiennes, elle ne règle pas le vrai problème du secteur : celui de créances douteuses s’élevant à 360 milliards d’euros. Or, ce montant et la quasi-impossibilité pour le secteur de réaliser des levées de fonds suffisantes sur le marché pose le problème de la solvabilité des banques italiennes. Le vrai enjeu pour elles est donc de savoir comment elles vont pouvoir être recapitalisées pour un montant estimé à 40 milliards d’euros. Or, sur ce plan, le problème demeure entier : le gouvernement italien voudrait éviter d’avoir recours au mécanisme de résolution bancaire unique européen qui met à contribution les créanciers (dont de nombreux particuliers en Italie), les actionnaires et les déposants. Rome négocie avec ses partenaires européens la « mise entre parenthèses » de ce mécanisme et la possibilité de renflouer directement ou indirectement son secteur bancaire avec des fonds publics, ce qui est désormais strictement interdit en zone euro. L’aide annoncée à la liquidité est peut-être un message positif, mais ce n’est pas la validation d’un « sauvetage » bancaire italien.

Dilemme bancaire

Avec cette mesure, la Commission européenne essaie donc de calmer l’incendie boursier pour donner un peu de temps aux discussions entre Rome et ses partenaires. Mais pour le moment, l’Allemagne demeure ferme sur son refus d’autoriser l’aide publique au secteur. L’enjeu n’est pas faible. En faisant un premier accroc au mécanisme de résolution bancaire six mois après sa mise en œuvre, on avouerait de facto que l’union bancaire – une des rares réalisations européennes de l’après-crise que les dirigeants européens peuvent mettre en avant – ne fonctionne pas. L’argument de l’urgence de la crise ne saurait tenir : ce mécanisme de résolution est précisément prévu pour faire face aux crises. De plus, si Rome « sauve » ses banques, le poids des problèmes bancaires seront transféré vers les comptes publics italiens. On se retrouverait donc dans la même situation qu’en Irlande ou en Espagne en 2010 : il y aurait transfert du risque bancaire vers le risque souverain. Mais, à l’inverse, si on applique la règle européenne, l’impact sur les ménages et les entreprises italiennes risque d’être fort et de frapper une économie italienne encore convalescente. C’est donc le choix entre la peste et le choléra.

La crise latente que traverse le secteur bancaire italien n’est donc pas terminée avec cette aide ponctuelle. Les effets du Brexit sur la valorisation des banques ne seront pas effacés : l’incertitude vis-à-vis de leur avenir demeure et nul, à part l’Etat italien, n’est prêt à investir dans le secteur bancaire de la Péninsule. Le « domino » italien n’a pas disparu, loin de là. Comme souvent, la Commission a paré au plus pressé en renvoyant les problèmes à plus tard. Une stratégie qui, là aussi, rappelle beaucoup la crise de 2010…

Source : La Tribune, Romaric Godin, 01-07-2016

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Commentaire recommandé

Cybersapien // 04.07.2016 à 06h14

L’origine de ce fiasco des banques européennes, c’est la crise des subprimes US.
Les USA ne reconnaîtront jamais la responsabilité de ces dettes.
Pire, maintenant, ils rançonnent et pillent les industries d’Europe : 14 millards € d’amende à Volkswagen, accaparement d’Alstom, etc…
Les « gouvernants » européens doivent régler le problème américain avant toute chose.
Sortie de l’OTAN, refus de payer le pétrole en Dollar, etc…

26 réactions et commentaires

  • Feubeuh // 04.07.2016 à 03h14

    Le plus drôle c’est que le commissaire britannique, Jonathan Hill, aux services financiers a démissionné. C’est lui qui s’en occupait…

      +18

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  • Cybersapien // 04.07.2016 à 06h14

    L’origine de ce fiasco des banques européennes, c’est la crise des subprimes US.
    Les USA ne reconnaîtront jamais la responsabilité de ces dettes.
    Pire, maintenant, ils rançonnent et pillent les industries d’Europe : 14 millards € d’amende à Volkswagen, accaparement d’Alstom, etc…
    Les « gouvernants » européens doivent régler le problème américain avant toute chose.
    Sortie de l’OTAN, refus de payer le pétrole en Dollar, etc…

      +100

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    • pascalcs // 04.07.2016 à 10h28

      Les européens doivent surtout ne pas céder aux pressions pour signer le TAFTA illico presto. En effet, une des manières de faire reconnaître leurs responsabilités aux banques, US en particulier, est de les traîner devant les tribunaux comme certains clients lésés l’ont fait avec succès en Allemagne et comme un certain nombre de particuliers le font en Italie. Les dispositions du TAFTA préviendraient la multiplication de ces poursuites, mettant ainsi les banques US a l’abri.

        +29

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    • UltraLucide // 05.07.2016 à 11h32

      La surpression économique-financière-juridique des USA sur l’Europe menace de la disloquer et de créer un chaos total. Une telle situation semble contre-productive pour les intérêts américains.
      _Ou bien les milieux dirigeants des Etats-Unis sont stupides, pas crédible.
      _Ou bien ils veulent affaiblir l’Europe afin de la piller économiquement et la contrôler 100% politiquement. Hypothèse impériale »économique ».
      Face à la Russie qui va légitimement s’inquiéter d’une Europe plongée dans un tel bordel à ses frontières, une option risquée (surtout pour l’Europe)
      _Ou bien les Impériaux US neo-cons veulent provoquer volontairement cet effondrement total de l’Europe pour pousser la Russie à un acte militaire sécuritaire préventif. C’est La guerre qu’il souhaitent pour enfin contrôler à la fois l’Europe ET la Russie. Restera la Chine.
      Peut être peu probable, parce que le risque d’une guerre mondiale est alors réel. Mais sait-on jamais ce qui peut se passer dans les cerveaux d’une oligarchie devenue folle?

        +1

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  • BA // 04.07.2016 à 06h46

    L’Italie ?

    L’Italie est en faillite, les banques italiennes sont en faillite, la situation est hors de contrôle, mais à part ça, tout va bien.

    Chiffres Eurostat publiés le jeudi 21 avril 2016 :

    1- Médaille d’or : Grèce. Dette publique de 311,452 milliards d’euros, soit 176,9 % du PIB.

    2- Médaille d’argent : Italie. Dette publique de 2171,671 milliards d’euros, soit 132,7 % du PIB.

    3- Médaille de bronze : Portugal. Dette publique de 231,345 milliards d’euros, soit 129 % du PIB.

    4- Chypre : dette publique de 18,964 milliards d’euros, soit 108,9 % du PIB.

    5- Belgique : dette publique de 434,186 milliards d’euros, soit 106 % du PIB.

    6- Espagne : dette publique de 1072,183 milliards d’euros, soit 99,2 % du PIB.

    7- France : dette publique de 2097,103 milliards d’euros, soit 95,8 % du PIB.

    8- Irlande : dette publique de 201,266 milliards d’euros, soit 93,8 % du PIB.

    9- Royaume-Uni : dette publique de 1662,984 milliards de livres sterling, soit 89,2 % du PIB.

      +26

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    • pascalcs // 04.07.2016 à 07h22

      le plus amusant dans cette affaire est que les 150 milliards d’euros de garanties déblocables par le fond d’urgence, seront réservés aux banques « solvables ».
      Avec 360 milliards de créances douteuses, il y a fort a parier qu’il ne reste pratiquement plus de banque solvable en Italie.
      Il va donc falloir inventer une nouvelle pirouette financière pour pouvoir accéder aux euros du fond d’urgence: faire passer pour solvable ce qui ne l’est pas.
      Mme Merkel n’a pas fini ne manger son chapeau en face d’un Renzi qui affirme haut et fort qu’il n’a pas de leçons a recevoir des maîtres d’école. Berlusconi a été débarqué pour moins que ça.

        +18

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    • patrick // 04.07.2016 à 09h20

      et encore , ça ce sont les dettes qui sont bien visibles , inscrites dans les comptabilités nationales, quid du hors-bilan ? ( tous les trucs qu’il va falloir payer mais qui ne sont provisionnés nulle part ) , on double le montant des dettes ?

        +15

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    • Ailleret // 04.07.2016 à 11h50

      Concernant la dette américaine, un lien intéressant :
      http://www.usdebtclock.org/
      En réalité la « dette nationale » (US National Debt) correspond uniquement à la dette fédérale. La dette nationale des États-Unis d’Amérique ne s’élève pas à 19 338 milliards, mais à 65 706 milliards de dollars (US Total Debt) au moment où j’écris, car ces chiffres changent vite, et encore, il faudrait ajouter les engagements de sécurité sociale (US Unfunded Liabilities : 102 682 milliards de dollars).

      Si quelqu’un pouvait calculer le pourcentage de ces chiffres par rapport au PIB américain…

        +13

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      • Dominique // 04.07.2016 à 13h53

        Selon Wikipedia, le PIB était de 17 416 milliards en 2014

        65 706 milliards correspond à 3,772 fois ce PIB

        La dette des états correspond donc plus ou moins à 270% du BIB (en supposant une légère augmentation de celui-ci au cours des deux dernières années).

          +7

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        • Silk // 04.07.2016 à 15h21

          On compte ce qui dépasse ou par rapport au PIB ?
          Car comparé au PIB ça fait 372% 🙂

            +8

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          • Dominique // 04.07.2016 à 22h39

            Oui, en effet, erreur de frappe. J’ai voulu écrire 370 % ! J’aurais dû me relire.

              +4

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            • Ailleret // 05.07.2016 à 10h53

              Merci à tous les deux. La Grèce est donc largement battue en matière de dette publique.

                +5

              Alerter
  • jjp // 04.07.2016 à 08h54

    Il y a une autre solution, séparer les banques de dépôts et les banques d’affaires, et laisser couler les banques d’affaires.

    Mais ça, c’est pas possible, vu que les pays appartiennent aux riches, et qu’ils ne veulent pas payer la mer** qu’ils ont eux-même créé.

      +41

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    • UltraLucide // 05.07.2016 à 11h52

      Il parait qu’à la BNP, il existe maintenant, et suite à son amende record infligée par les USA, une présence permanente de contrôleurs américains dans ses services.
      C’est ce que je me suis laissé dire par un conseiller de cette banque. Est-ce vrai? Quelle est l’extension et l’importance réelle de ce phénomène nouveau? Est-il également présent dans d’autres banques d’Europe?
      Si quelqu’un a des billes là-dessus, ce serait intéressant?

        +2

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  • christian gedeon // 04.07.2016 à 11h53

    Brexit,donc… vous ave dit Brexit? Où çà Brexit? Comment çà Brexit? L’article 50 aurait été actionné à l’insu de mon plein gré et de ma connaissance? ben çà alors!? je ne veux pas paraître contrariant,mais pour le moment et un bon moment à suivre,il n’y a pas plus de brexit que de poils sur le crâne d’un chauve très chauve… mais alors qu’est ce qu’on s’agite,qu’est ce qu’on cause et glose,alors que tout ce qu’on a pour le moment est un vote « en faveur « du brexit,point barre.Par contre,tandis que les yeux et les neurones sont fixés sur le brexit putatif,le kleptocrate en chef de la « commission « (grosse) fait passer en douce force et en loucedé le traite de libre échange avec le canada,dans un silence,mais alors un silence!. Curieux,non? ou alors…

      +24

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    • Narm // 05.07.2016 à 00h18

      oui , d’autant plus qu’ils démissionnent tous, maintenant Farage.

      ils ne savent plus quoi faire de leur patate chaude ou ils ont des pressions ?

        +2

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  • Lionel // 04.07.2016 à 12h57

    Et le LTRO c’est pas son rôle de sauver les banques ? Particulièrement les Italiennes ? Mario Draghi les à mis en place avec son taux zéro au moment même ou les banques italiennes commencer à battre de l’aile, juste au cas où !

    En 2012 Les LTRO avait fait leur effet et rien ne c’est effondrée . Pourquoi il en serais différent maintenant ?

      +2

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  • Anthony // 04.07.2016 à 15h12

    La volonté de faire disparaître l’argent liquide n’est pas un hasard…mais bon, c’est pour nous protéger du terrorisme, mais lequel ?

      +7

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  • Jean // 04.07.2016 à 19h23

    Malhereusement tout est devenue catastrophique ici en Italie, le gouvernement a changè la loi sur les ipoteque banquaire sur les maison, avant c’etait que apres 18 tranches non payè, la banque te mettait au tribunal, si c’etait ta premiere e unique maison c’etait difficile de te la prendre e te mettre a la rue, la nouvelle loi cet 6 tranches non payè et je te prend la maison sans passè par le tribunal.
    Vive la democratie!
    Le chomage est en ausse, chez les jeunes on parle de 40%, les prix sont a la baisse depuis plusieurs mois, je ne sais pas ou on vas, mais on y vas.
    Quand cet que vous allez faire cette rivolution? Ici personne bouge et tout le monde attend vous, les « cousins transalpins » 🙂

    Cordialement

      +14

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    • bruno // 04.07.2016 à 20h30

      qu’ils envoient l’armée renverser le gouvernement à Renzi.
      de toutes façons,plus le temps passe et plus je ne vois que ça…coup d’état militaire et verrouillage du système jusqu’à mise en place d’un gouvernement qui devra oeuvrer réellement pour que l’Italie retrouve ses standards économique et social.
      sortie de l’UE et de l’Otan,si eux aussi en font parti.
      retour à sa souveraineté nationale.
      et pour la France,même programme…coup d’état militaire et virer tous les traitres à la nation qui ont contribué à ce « désastre ».

        +9

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      • Guillaume // 04.07.2016 à 22h43

        Les virer? Non ce serait leur faire une fleur. Mais les juger et imposer des TIG pour les coupables. Vu ce que certains ont truandés ils en ont un moment à balayer et/ou planter des jardinières 🙂

          +6

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      • UltraLucide // 05.07.2016 à 11h47

        Juste une précision, cher Bruno: Tous les militaires européens sont assujettis aux ordres de l’OTAN. Leur « nouveau pouvoir » aurait bien du mal à éviter un débarquement en masse des Marines en Europe, pour notre bien, évidemment.

          +4

        Alerter
  • judith // 05.07.2016 à 11h19

    et la Deutsche Bank? le FMI dit qu’elle est la plus systémique du monde..ah, j’oubliais , elle est allemande, donc chut..

    http://www.businessbourse.com/2016/05/26/la-deutsche-bank-survivra-t-elle-a-cette-vague-de-difficultes-ou-deviendra-t-elle-la-prochaine-lehman-brothers/

    on verra si Mutti choisit de plumer ses déposants ou les contribuables allemands;. qui sont à peu près les mêmes..
    un lien un peu technique mais datant d’avant le brexit, et des pertes des actions encore plus importantes

    extrait

    La capitalisation boursière de Deutsche Bank reste à un niveau très bas à 20 milliards d’euros, largement inférieure à son actif tangible (47 milliards), ce qui était considéré lors de la grande crise en 2009 comme le plancher objectif de toute banque en danger : sa valeur à la casse.

    http://chevallier.biz/2016/05/deutsche-bank-1%C2%B0-trimestre-2016/

      +3

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    • UltraLucide // 05.07.2016 à 11h41

      Face à un tel risque, je serais étonné que l’Allemagne de Merkel-Shauble-Von Bismarck fasse payer ses concitoyens, alors qu’il est si facile de continuer à plumer ses « partenaires » européens.
      C’est si commode, grâce à cette UE germanisée et aux ordres du nouveau IVème Reich. Nous voilà revenus en 1900, mais avec une France qui ne compte plus. L’équation est plus simple.

      Deutsche Europa? Nein, Danke.

        +1

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    • Pascalcs // 05.07.2016 à 13h51

      Non détrompez vous. Cela fait longtemps maintenant que la DB est identifiée comme une pétaudière dans les milieux financiers. En fait, nombreux sont ceux qui sont très inquiets sur la composition de son portefeuille et son exposition massive aux produits dérivés pourris. Ceci se traduit très bien dans son cours de bourse qui est étrangement homothétique dans son évolution à celui du fameux Lehman. Si l’histoire venait à se reproduire, et à la vue de l’évolution du cours, DB devrait connaître une secousse tectonique d’ici Août. Priez pour que cela n’arrive pas car DB est « systémique ». Son naufrage éventuel serait Lehman puissance 2+. Et là, Mme Merkel en sera réduite à l’état de spectatrice d’armagedon.

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      • ALex // 05.07.2016 à 19h08

        C’est très simple si DB se retrouve « belly up » le système financier mondial saute, et on se tape 1929 bis, et tout ce qui a suivi en version 3.0.
        Par contre, je pense que la BCE ne laissera pas faire, d’ailleurs à mon avis ce n’est pas pour rien qu’ils impriment 80 milliards de feuilles de PQ par mois alors que l’inflation nuit aux riches que la BCE défend depuis sa création.
        La question étant : combien de temps l’impression de PQ peut elle marcher sachant que l’UE n’a pas les pétrodollars pour garantir la valeur de sa monnaie.

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