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28.août.201628.8.2016 // Les Crises

L’Union européenne a toujours été un projet de la CIA, comme les pro-Brexit le découvrent Ambrose Evans-Pritchard

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Un exemple de ce qui se lit dans un grand media anglais de droite…

Source : The Telegraph, le 27/04/2016 Ambrose Evans-Pritchard

Le 27 avril 2016

Le fondateur de l'UE, Jean Monnet, était les yeux et les oreilles de Roosevelt en Europe. Certains affirment qu'il était un agent américain

Le fondateur de l’UE, Jean Monnet, était les yeux et les oreilles de Roosevelt en Europe. Certains affirment qu’il était un agent américain

Les pro-Brexit auraient dû être préparés pour l’intervention fracassante des États-Unis. L’Union européenne a toujours été un projet américain.

C’est Washington qui a conduit l’intégration européenne à la fin des années 1940 et elle l’a financée secrètement sous les administrations des présidents Truman, Eisenhower, Kennedy, Johnson et Nixon.

Le président américain Barack Obama a mis en garde la Grande-Bretagne de rester dans l'UE | CREDIT: AFP/GETTY

Le président américain Barack Obama a mis en garde la Grande-Bretagne de rester dans l’UE | CREDIT: AFP/GETTY

Tout en étant parfois irrités, les États-Unis se sont depuis appuyés sur l’Union européenne comme point d’ancrage de leurs intérêts régionaux, en même temps que sur l’OTAN

Cela n’a jamais été une stratégie de diviser pour régner.

Le camp eurosceptique a été étrangement aveugle à cela, supposant en quelque sorte que ces forces puissantes de l’autre côté de l’Atlantique encouragent la sécession de la Grande-Bretagne et les acclameront comme des libérateurs.

Le mouvement anti-Bruxelles en France, que l’on retrouve dans une moindre mesure en Italie et en Allemagne, et parmi la gauche des pays nordiques, travaille à partir du postulat opposé : l’UE est essentiellement un instrument du pouvoir anglo-saxon et du « capitalisme sauvage ». […]

Qu’on le veuille ou non, c’est au moins stratégiquement cohérent.

La Déclaration Schuman qui a donné le ton de la réconciliation franco-allemande, et qui devait mener par étapes à la Communauté Européenne, a été concoctée par le Secrétaire d’État américain Dean Acheson à un meeting à Foggy Bottom. « Tout a commencé à Washington, » a déclaré le chef de cabinet de Robert Schuman.

C’est l’administration du président Truman qui a fait pression sur les Français afin d’atteindre un modus vivendi avec l’Allemagne durant les premières années de l’après-guerre, en menaçant même de couper l’aide du Plan Marshall au cours d’un meeting furieux en compagnie de politiciens récalcitrants français qui ont résisté en septembre 1950.

Les tanks soviétiques envahissent Prague

Les tanks soviétiques envahissent Prague

La raison de Truman était évidente : on a mis un terme au consensus de Yalta avec l’Union soviétique. Il voulait un front uni afin de dissuader le Kremlin d’un agrandissement plus important après que Staline ait englouti la Tchécoslovaquie par Staline, et il le voulait encore plus ardemment après que la Corée du Nord communiste ait franchi le 38ème parallèle et envahi le sud.

Pour les eurosceptiques britanniques, Jean Monnet apparaît largement dans le panthéon fédéraliste en étant l’éminence grise de l’infamie supranationale. Peu nombreux sont les individus qui savent qu’il a passé la plupart de sa vie aux États-Unis et qu’il a servi comme étant les yeux et les oreilles de Franklin Roosevelt en temps de guerre.

Le Général de Gaulle pensait qu’il était un agent américain, ce qu’il était d’ailleurs d’une certaine façon. La biographie d’Eric Roussel sur Monnet révèle la manière dont il a travaillé main dans la main avec les administrations successives.

Le Général Charles de Gaulle a toujours été profondément méfiant envers les motivations américaines | CREDIT: ALAMY

Le Général Charles de Gaulle a toujours été profondément méfiant envers les motivations américaines | CREDIT: ALAMY

Il est étrange que cette étude magistrale de 1 000 pages n’ait jamais été traduite en anglais puisque c’est le meilleur travail jamais écrit à propos des origines de l’UE.

Peu de personnes non plus sont conscientes des documents déclassifiés provenant des archives du Département d’État montrant que les renseignements américains ont financé secrètement le mouvement européen depuis des décennies, et ont travaillé en coulisses de manière agressive afin de pousser la Grande-Bretagne dans le projet.

Comme ce journal qui a tout d’abord fait état d’un mémorandum daté du 26 juillet 1950, lorsque le trésor est devenu disponible, sur la révélation d’une campagne de promotion d’un parlement européen à part entière. Il est signé par le Général William J. Donovan, le chef du Bureau des Services Stratégiques des États-Unis (OSS) en temps de guerre mais aussi le précurseur de la CIA.

La façade clé de la CIA était le Comité Américain pour une Europe Unie, présidé par Donovan. Un autre document met en évidence que ce comité a fourni 53,5% des fonds à destination des mouvements européens en 1958. La direction incluait Walter Bedell Smith et Allen Dulles, les chefs de la CIA des années cinquante, puis une caste d’ex-officiers de l’OSS qui ont intégré ou démissionné de la CIA.

Bill Donovan, chef légendaire de l'OSS créé pendant la guerre, fut plus tard en charge d'orchestrer le projet de l'UE

Bill Donovan, chef légendaire de l’OSS créé pendant la guerre, fut plus tard en charge d’orchestrer le projet de l’UE

Les documents montrent que la CIA traitait certains des « pères fondateurs » comme des employés, puis les a activement empêchés de trouver des financements alternatifs qui auraient cassé la dépendance envers Washington.

Il n’y a rien de particulièrement vicieux à ce propos. Les États-Unis ont agi astucieusement dans le contexte de la Guerre Froide. La reconstruction politique de l’Europe était un succès fou.

Bien sûr, il y a eu de terribles erreurs de jugement au cours du processus. Un mémorandum datant du 11 juin 1965 donne l’ordre au vice-président de la Communauté Européenne de poursuivre furtivement l’union monétaire, supprimant le débat jusqu’à ce que « l’adoption de telles propositions devienne quasiment nécessaire. » Cela s’était avéré trop subtil, comme nous pouvons le voir aujourd’hui à partir du piège de la dette et de la déflation, puis du chômage de masse qui sévit à travers l’Europe du Sud.

Dans un sens, ces documents sont de l’histoire ancienne. Ce qu’ils montrent, c’est que « l’État profond » américain était trempé jusqu’au cou. Nous pouvons débattre pour savoir si Boris Johnson a franchi la ligne la semaine dernière en dénichant l’histoire en partie kenyane du président Barack Obama, mais l’erreur fatale était de supposer que la menace commerciale de M. Obama était liée aux supplices de son grand-père endurés dans un camp de prisonniers Mau Mau. C’était de la politique étrangère américaine tout-à-fait ordinaire.

En effet, on peut comprendre que M. Obama éprouverait de la rancœur après la divulgation récente des abus de la répression des Mau Mau. Celle-ci était une rupture honteuse de la discipline policière et coloniale, au grand dégoût des anciens combattants qui ont servi dans d’autres parties de l’Afrique. Cependant, le message de son livre extraordinaire « Les Rêves de mon Père » est qu’il s’évertue à s’élever au-dessus des rancunes historiques.

Les partisans du Brexit se réconfortent du fait que le candidat à l’investiture républicaine Ted Cruz veut une Grande-Bretagne post-Brexit afin de prendre « la première place de la file en vue d’un accord de libre-échange, » mais il dit cela simplement par calcul politique. M. Cruz se pliera aux impératifs washingtoniens – quels qu’ils soient à ce moment-là – s’il se retrouve un jour à la Maison-Blanche.

Le grand-père du président Obama était un prisonnier pendant la répression de la révolte des Mau Mau au Kenya, un épisode honteux de l'histoire coloniale britannique

Le grand-père du président Obama était un prisonnier pendant la répression de la révolte des Mau Mau au Kenya, un épisode honteux de l’histoire coloniale britannique

Il est vrai que l’Amérique avait changé d’avis sur l’UE une fois que les idéologues fanatiques ont gagné de l’ascendance à la fin des années 1980, en relançant cette union comme une superpuissance rivale avec des ambitions de défier et de surpasser les États-Unis.

John Kornblum, le chef du Département d’État des Affaires Européennes au cours des années 1990, déclare que c’était un cauchemar pour essayer de négocier avec Bruxelles. « J’ai fini par être totalement frustré. Dans les domaines militaires, sécuritaires et défensifs, l’UE est totalement dysfonctionnelle. »

Pour M. Kornblum, l’UE « a quitté psychologiquement l’OTAN » lorsqu’elle a essayé de créer sa propre structure de commande militaire, et elle l’a fait avec sa posture et son incompétence habituelle. Il souligne que « la Grande-Bretagne et l’Occident seraient en meilleur état si la Grande-Bretagne n’était pas dans l’UE. »

Cela est intéressant mais c’est un point de vue minoritaire au sein des cercles politiques américains. La frustration est passée dès que la Pologne et la première vague des pays de l’Est de l’Europe a rejoint l’UE en 2004, entraînant dans son sillage une troupe de gouvernements atlantistes.

Nous savons que l’UE et l’Amérique vivent une histoire d’amour difficile puisqu’un officiel américain de haut-rang a été pris, il y a deux ans, au cours d’une interception téléphonique rejetant Bruxelles pendant la crise ukrainienne avec ces mots lapidaires : « Merde à l’UE ».

Cependant, la vision omniprésente montre que l’ordre libéral occidental est sous une triple menace. L’UE doit être soutenue, tout comme la Grande-Bretagne et la France soutenaient judicieusement un Empire Ottoman chancelant au XIXème siècle puisque sa chute lente a directement conduit à la Première Guerre Mondiale.

Les menaces combinées d’aujourd’hui proviennent de la terreur djihadiste et d’une bande d’États faillis à travers le Maghreb et le Levant, d’un régime paria hautement militarisé à Moscou qui sera à court d’argent mais qui a une fenêtre d’opportunité avant que l’Europe ne réarme, et d’une crise extrêmement dangereuse dans la Mer de Chine Méridionale qui va en s’accroissant à mesure que Pékin teste la structure de l’alliance américaine.

Les dangers provenant de la Russie et de la Chine sont bien entendus interconnectés. Certains pessimistes soutiennent qu’il est probable que Vladimir Poutine tire profit d’une grave conflagration sur le bord du Pacifique afin de tenter sa chance en Europe. Dans les yeux de Washington, d’Ottawa, de Canberra, et de toutes ces capitales mondiales qui voient largement la Pax Americana comme un plus, ce n’est pas le moment pour la Grande-Bretagne de lancer un bâton de dynamite à l’intérieur de l’édifice bancal européen.

L’horrible vérité pour le camp du « Leave » est que l’establishment du monde occidental voit le Brexit comme du vandalisme stratégique. Que cela soit juste ou non, les pro-Brexit doivent répondre à ce reproche. Peu de personnalité politique tel que Lord Owen comprennent l’étendue du problème. La plupart semblait l’ignorer avec insouciance jusqu’à ce que M. Obama arrive à l’improviste.

De mon point de vue, le camp du Brexit devrait disposer de plans afin d’accroître de moitié la défense britannique à 3% du PIB, en promettant de propulser la Grande-Bretagne au sommet du pouvoir militaire non disputé de l’Europe. Ils devraient viser à rapprocher ce pays de la France dans une alliance de sécurité encore plus intime. Ce genre de mouvements permettrait au moins de contrarier l’un des plus gros canons du « Projet Fear ».

Les partisans du Brexit devraient se défaire de certaines idées quant aux conséquences de la sortie de l’UE par la Grande-Bretagne. Il n’y aura ni renoncement à ses responsabilités de grande puissance, ni retrait de la Convention Européenne des droits de l’Homme (de source britannique, la magna carta de la liberté), ni dénonciation des accords de la COP21 sur le climat, ni autres atermoiements.

Il serait excessif d’attendre un plan cohérent d’une coalition disparate, formée par la force des évènements. La plupart d’entre nous éprouve de la sympathie pour le camp du Brexit et souhaite rétablir un gouvernement souverain échappant à l’autorité usurpée par la cour Européenne de justice. Nous devons maintenant comprendre la manière dont les pro-Brexit entendent mener la sortie en limitant les dégâts collatéraux et dans l’honneur de ce pays.

Il est possible d’affronter l’UE, tout comme il est possible d’affronter les USA. Par contre, affronter la totalité des sociétés démocratiques simultanément, c’est tenter le sort.

Source : The Telegraph, le 27/04/2016

Traduit par les lecteurs du site www.les-crises.fr. Traduction librement reproductible en intégralité, en citant la source.

71 réactions et commentaires

  • Ailleret // 28.08.2016 à 03h40

    Certes, le Brexit n’est pas facile, et ses partisans ont peut-être péché par naïveté. Mais une brèche est ouverte, et nous veillerons à l’élargir.
    Arrêtons là cette complaisance, cette fascination morose devant l’hyperpuissance du système que nous détestons…
    Ce système est bien verrouillé, avec les mêmes chiens de garde aux commandes depuis des lustres (n’est-ce pas, MM. Duhamel et Elkabbach ?), les politiciens vendus, les médias qui mentent. Mais il y a aussi la force des choses. Si Trump est élu, quelle sera la servilité de l’UE envers ce président diabolisé et ridiculisé à l’avance ?
    Si c’est Hillary Clinton, tout sera en place pour une confrontation avec la Russie, voire la Chine ou l’Iran…
    Mais cette fuite en avant pourrait se terminer par l’effondrement général et psychologique de l’Occident.

      +64

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    • FifiBrind_acier // 28.08.2016 à 06h47

      L’effondrement est en cours…..Et quand il sera impossible à cacher, vous verrez tous les larbins et autres chiens de garde, expliquer  » Je vous l’avez bien dit ! » …
      Ils essaieront tous de prendre en marche le train du monde multipolaire qui se met en place ….
      Et essayeront de cacher leurs responsabilités dans le désastre qu’ils ont créé.
      Les Conservateurs anglais ont mesuré la fin de la suprématie américaine

      « Le Brexit redistribue la géopolitique mondiale »
      https://strategika51.com/2016/07/01/le-brexit-redistribue-la-geopolitique-mondiale/

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      • Donald Duc // 29.08.2016 à 09h27

        Ils n’essaieront rien du tout. Leur seul issue sera la fuite, loin, très loin, très très loin…

        Ils nous observent ? Nous aussi…

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    • Eric83 // 28.08.2016 à 10h22

      Zbigniew Brzezinski, dans un article de American Interest intitulé “Towards a Global Realignment”, semble faire un 180° et admettre que la politique de domination mondiale des US touche à sa fin.

      Cependant, Killary ne semble, elle, pas être sur la même longueur d’ondes.

      http://www.counterpunch.org/2016/08/25/the-broken-chessboard-brzezinski-gives-up-on-empire/

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    • Jusdorange // 28.08.2016 à 14h43

      À Ailleret,

      « Arrêtons cette fascination morose devant l’hyperpuissance du système que nous détestons ».

      On ne peut que saluer votre état d’esprit. Oui et mille fois oui.

      Alors parlons.
      1) Quels sont nos objectifs ?
      J’ai tendance à penser que l’essentiel des réponses se trouvent dans la politique étrangère. Je considère donc la sortie de l’euro de l’UE et de l Otan comme des priorités devant lesquelles tout le reste passe au second plan.

      2) Quels sont nos moyens ?
      Je considère le parti politique dans le cadre du régime représentatif comme le meilleur moyen parmi ceux que nous avons à notre disposition. J’ai de la sympathie pour ceux qui discutent d’une Constituante ou des habitudes de consommation. Mais aucun de ces moyens ne nous permet d’envisager une prise de pouvoir à court et moyen terme. L’objectif est bon, mais le timing n’y est pas.

      Commençons déjà par voir les désaccords sur 1) et 2) , je peux être convaincu.

        +13

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      • RGT // 28.08.2016 à 19h08

        Pour éviter tout risque de changement politique, il suffit simplement de faire peur aux grouillots en les menaçant de perdre leurs « grands progrès » à l’obsolescence programmée.

        Môôôn Dieu !!! Plus de smartphones avec leurs gentilles applis qui me permettent d’être averti à l’avance des promotions quand je m’approche d’un magasin ?

        Il faudra que je lise les affiches et que je rentre dans les magasin pour chercher les produits qui m’intéressent ?

        Quelle horreur !!! C’est le retour au moyen âge !!!

        Vous avez compris ?

        L’essentiel ne compte plus, seul le superflu a de l’importance.

        En parlant d’obsolescence programmée, il faut que je retourne réparer la chaudière et le lave linge.
        Pour la chaudière j’ai trouvé la cause (c’était vraiment vicieux), mais pour le lave-linge, j’ai l’impression que c’est le logiciel de la carte qui a atteint le compteur max de lavages « autorisés »…

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        • Jusdorange // 29.08.2016 à 08h15

          À RGT,

          Tout est superflu aujourd’hui ? Admettons. Et ceci est un obstacle au changement politique ? Admettons.

          Vous comptez régler ce problème comment ?

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      • Fabrice // 29.08.2016 à 18h10

        Répudier l’UE et l’OTAN ne créeront pas l’enfer! Pourquoi? Plein d’alliance de politiques étrangères restent possibles. Plein d’emplois relovalisants restent possible (Batiment et agriculture notamment). Plein d’économies peuvent être envisagées, l’UE coûte cher!
        Plein d’entreprises du cac 40 peuvent partir… Qu’elles partent; elles ne sont rien dans l’impôts et dans l’emplois français!
        L’UE vit en entretenant une peur et une dépendance fictive. Le Brexit en est le meilleur exemple. L’enfer était promis! C’est juste un non événement pour le britich moyen.
        UE et sa clique de politiciens corompu get out! Et soyez heureux que nous ne vous retirions pas vos passeports.

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        • Catalina // 29.08.2016 à 20h15

          et pis on pourrait devenir les champions du recyclage à tous les niveaux si on voulait, et cela va devenir une nécessité, bien sûr, il n’est pas possible de faire du tout recyclable pour certaines choses mais pour beaucoup, on peut le faire.

            +1

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  • Guillaume81 // 28.08.2016 à 04h08

    Un détail : la photo intitulée « Les tanks soviétiques envahissent Prague » date de 1968, me semble-t-il. Elle ne saurait donc illustrer un paragraphe évoquant le coup de Prague de 1948…

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    • Ailleret // 28.08.2016 à 04h19

      Très juste, mais voilà, les tanks russes, c’est mythique… Ça montre où sont les méchants, même quand ces tanks russes sont invisibles (en Ukraine il y a deux ans).

      Le « coup de Prague » fut une crise politique, une affaire intérieure de la Tchécoslovaquie ; selon Philippe Grasset, cette crise a été grossie démesurément pour relancer l’industrie aéronautique militaire américaine. Quand M. Evans-Pritchard écrit « Staline a englouti la Tchécoslovaquie », il ne fait que perpétuer la propagande de la guerre froide.

      http://www.dedefensa.org/article/glossairedde-le-trou-noir-du-xxeme-siecle

        +40

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      • Krystyna Hawrot // 01.09.2016 à 15h17

        De plus, l’auteur omet de décrire toute la politique européenne du Général de Gaulle, sa politique de détacher Adenauer du camp européo-altantiste par le Traité de l’Elysée, les tentatives d’une « Europe des Nations » avec le plan Fouchet, la formation de la Politique Agricole Commune comme compromis en échange de l’acceptation par la France du Marché Commun…. et bien sur, un sujet sur lequel le Général n’a jamais fait de compromis, les relations avec l’Europe de l’Est en attendant de faire une Europe indépendante de l’Atlantique à l’Oural… L’article place la France dans un camp très nationaliste-traditionnaliste ce qui n’a pas été du tout le cas de de Gaulle. Si les successeurs de de Gaulle avaient suivi cette voie la France ne serait pas ce pays affaibli de second ordre qu’elle est devenue aujourd’hui face à l’Allemagne et les USA.

          +2

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    • moshedayan // 28.08.2016 à 21h59

      Bien vu, mais….
      c’est un secret de polichinelle : l’UE a toujours eu l’aval des Etats-Unis… Plusieurs chercheurs de l’Université Paris I-Sorbonne Institut Pierre Renouvin, dans leurs études ou thèses ( années 1980-1990)…sur la CECA, le CERN (eh oui !! ), le Traité de Rome, les transferts de « know-how » pour la Grande-Bretagne concernant la maîtrise de l’arme nucléaire ont montré qu’à chacune de ces étapes : les Etats-Unis sont intervenus pour favoriser ou donner leur aval. Et bien sûr les études sur Jean Monnet aux Etats-Unis. Ajoutez à cela dès les années 1940-1941, lorsque le gouvernement norvégien en exil lance l’idée d’une « union régionale atlantique » pour la sécurité après la guerre (bien mal lui en prit puisque c’était l’embryon de l’OTAN en fait!!!), l’Ambassade des Etats-Unis tout de suite se met en alerte sur cette idée et s’y intéresse activement. C’était logique puisque les Etats-Unis avaient mis la main sur l’Islande et le Groenland pour leurs liaisons avec la Grande-Bretagne)… et tout aussi rapidement l’ambassadeur soviétique Maïsky s’en inquiéte dans ses communications avec Staline… Bon travail si vous faites une synthèse de ces travaux…

        +5

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    • placide // 30.08.2016 à 22h22

      Certes

      Sinon s’agissant des origines de la construction européenne, il faut absolument citer l’ouvrage d’Annie Lacroix Riz : Aux origines de la construction européenne

      ou voir l’une de ses conférences

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  • Pegaz // 28.08.2016 à 04h41

    Petit moment de détente. Monnaie de la pièce.
    Brexit : Nigel Farage au meeting de Donald Trump à Jackson (Mississippi) 24/08/2016
    https://www.youtube.com/watch?v=p38WNK3ZJNk

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  • relc // 28.08.2016 à 07h31

    (en deux parties, vu les limites sur la longueur des commentaires)
    [Corrigé merci]

      +22

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    • relc // 28.08.2016 à 07h34

      [Corrigé merci]

        +24

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    • s // 28.08.2016 à 20h00

      Comme il est réconfortant de constater qu’il reste en France des traducteurs aussi talentueux, aussi généreux de leur temps, qui ont à cœur de corriger les traductions, mais une fois qu’elles sont publiées, bien sûr, sinon ce ne serait pas drôle !
      Comme il est réconfortant aussi de constater que de si nombreux lecteurs du blog approuvent cette sorte de démarche !

        +5

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      • relc // 29.08.2016 à 04h08

        s Le 28 août 2016 à 20h00

        corriger les traductions, mais une fois qu’elles sont publiées, bien sûr, sinon ce ne serait pas drôle !

        J’ai cessé de participer aux traductions collectives, pour des raisons qui me concernent, le jour où il a fallu s’inscrire. Ce n’est pas une raison pour que l’on me demande de supporter des « traductions » qui, appelons les choses par leur nom, portent tous les stigmates de l’incompétence.

        Comme il est réconfortant aussi de constater que de si nombreux lecteurs du blog approuvent cette sorte de démarche

        Ah bon, vous êtes donc de ceux qui ne voient pas où est le problème avec des phrases qui disent autre chose que ce qu’il fallait dire ? Qui disent exactement le contraire de ce qu’il fallait dire ? Qui se contredisent entre elles ? Qui rendent incompréhensible la construction d’un texte ? (Et encore heureux quand elles ont un sens).
        Dans ce cas tant pis pour vous, et ne vous mêlez pas des approbations de ceux qui ont un peu plus d’exigence.

          +6

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        • s // 29.08.2016 à 09h35

          « Hell hath no fury like a [ translator ] scorned. »
          Je vois, je vois, on n’a pas reçu son identifiant ou alors on ne l’a pas reçu assez vite…

            +2

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    • Scytales // 29.08.2016 à 09h43

      Je suis d’accord avec les corrections proposées, qui, effectivement, traduisent le texte original de manière plus exacte.

      Confondre to fund (financer) avec to create (fonder, au sens de créer, parce qu’en français fonder ressemble à « fund ») est une faute de traduction difficilement tolérable.

        +4

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      • Olivier Berruyer // 29.08.2016 à 10h48

        « est une faute de traduction difficilement tolérable. »‘

        Aidez nous donc à traduire, cela améliorera le rendu hein… 🙂

          +4

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        • TuYolPol // 29.08.2016 à 16h58

          Ne serait-ce que bien relire, c’est aussi important. Et passionnant.

            +2

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  • Toussi toussa // 28.08.2016 à 07h32

    Suite et fin du commentaire :
    « L’Empire Ottoman » était condamné à partir du moment où il concentrait sur son territoire les réserves de pétrole et où les moteurs diesel étaient inventés …1918 marque la fin de la marine à voile , détruite pendant la guerre par les U boat car non manoeuvrante et remplacée par les navires à moteurs diesel . (Le charbon était beaucoup trop coûteux en poids , en volume et en performances).
    D’autant plus condamné qu’il avait été allié de l’Allemagne pendant la première guerre mondiale .
    Pour le reste effectivement la détestation du régime communiste par les USA s’est transformée en une obsession, une haine et tout a été fait , malgré la « grande guerre patriotique » pour détruire matériellement l’URSS sur le plan matériel , idéologique …(cf Mc Carthysme …C. Chaplin…)
    Et effectivement la CIA a été l’un des outils les plus durs de cette « guerre froide », fomentant des complots ,assassinant , corrompant , à travers un réseau « d’espions » très dense …
    Il me semble possible de poser que les dérives du PC russe et de l’URSS sont en grande partie liées aussi à cet harcèlement US , rejoint par les démocraties occidentales RU, allemagne , france et israélien …et Allemand naturellement qui a eu du mal à accepter que sa défaite militaire en 45 soit liée à la réponse soviétique , une fois passée les premières victoires nazies , à l’engagement en 41 de l’opération Barbarrosa . Et le partage de son territoire , du Reich en deux : RFA, RDA .
    ….

      +21

    Alerter
  • Owen // 28.08.2016 à 07h44

    Peut-être qu’il faut se garder des simplifications historiques. Jusqu’aux années 1980, il était quand même moins désagréable de vivre sous influence américaine, plutôt que soviétique.

    Le plan Marshall de 1948 a été une bonne providence pour la France, qui a notamment accéléré la fin des tickets de rationnements. Ce plan a profité aussi à l’économie US: un accord est intelligent quand il profite aux deux parties. C’était plus intelligent que le Plan Monnet, adopté par de Gaule en 1946, de récupération des productions de charbon et d’acier de la Ruhr et de la Sarre, qui rappelait tristement le traité de Versailles. Le Traité de CECA, en 1952, sous pression du Conseil de l’Europe et des US a été une sortie par le haut pour tout le monde. Sinon un moindre mal.

    Du côté du Kominform, c’était les purges staliniennes, avec le Pacte de Varsovie, les chars ont réprimé les aspirations populaires hongroises et tchèques. La liberté d’opinion américaine a accéléré la fin du « bourbier » Viet-Namien, celui afghan n’a pas connu cette même pression du côté des russes. Tout voyage en URSS était contrôlé, comme en Corée du Nord aujourd’hui, etc..

    Sous le monde bipolaire, avec la nouvelle ère nucléaire, la France sous de Gaule a été un pays non aligné. Au delà des influences la question qui reste est si ce pays, sans son Homme Providentiel, est capable d’indépendance ou juste de subordination.

      +13

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    • RémyB // 28.08.2016 à 09h04

      je vous cite:
      « Tout voyage en URSS était contrôlé, comme en Corée du Nord aujourd’hui, etc..  »

      il en est de même aujourd’hui aux états unis, et au Canada

        +26

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      • Owen // 28.08.2016 à 10h48

        RémyB

        En Corée du Nord, vous ne pouvez pas vous déplacer sans un guide (même deux), ni prendre de photo où vous voulez et vous devez laisser votre téléphone portable durant votre séjour.
        Ce qui ne veut pas dire que dans 10 ans, il ne sera pas possible de voyager plus librement en Corée du Nord, tandis qu’en Amérique du Nord, avec les moyens électroniques, vous serez décidément pisté jour et nuit.

        A la fin de 2ème GM. L’Europe était exsangue, chargée de morts et de ressentiments, dans un monde déjà polarisé entre deux idéologies antagonistes qui jouaient chacun de leur influence.
        Après, les données ont évolué. La France avait tiré son épingle du jeu, avec son indépendance nucléaire, son économie mixte, sa sortie de l’OTAN et sa voix dans le monde. Il faut s’en prendre aux US si on a perdu tout cela ?
        Et si l’UE a mal tourné, les autres pays européens pourrait s’en prendre tout autant à la France, qui en a été le premier artisan…
        Que l’on découvre que les USA font de la Russie leur ennemi, alors même que le communisme s’est effondré est une chose. Mais que la France décide que le danger vient de la Russie, c’en est est une autre.

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        • Le Rouméliote // 28.08.2016 à 10h54

          Désolé, mais ce n’est pas « la France » qui est le premier artisan de l’Europe supranationale, mais la coterie emmenée par Jean Monnet sous la houlette des gouvernements américains, qui a su subvertir les politiciens de la IV° République, ravis de se faire déposséder de leurs responsabilités tout en gardant les attributs du pouvoir, à l’exemple d’un Robert Schuman et ça a duré jusqu’à Mitterrand, Chirac, Sarkozy et Hollande. Ces personnages ont trahi la France !

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          • Owen // 28.08.2016 à 13h00

            Si vous voulez.

            Mais votre raisonnement autorise alors de dire par extension que ce n’est pas non plus « Les USA » qui ont formé l’OTAN agressif et vassalisé l’UE, mais le complexe militaro-industriel qui a pris ensuite sa forme idéologique néo-conservatrice avec toute sa coterie de faucons sur les perchoirs où les décisions se prennent.

            Ou différemment: la Suisse, la Norvège et l’Islande (qui ont d’ailleurs tous des PIB/habitant plus élevés qu’en France), on bien dû subir aussi les pressions pour rentrer dans l’UE. Qu’est-ce qui fait que cela n’a « pas pris » chez eux ?

            Sans doute des peuples qui ont un peu plus de plomb dans la cervelle, ne se laissent pas griser par la folie des grandeurs, et qui n’autorisent pas leurs élus à s’amuser de leur pouvoir. Le renversement du premier ministre Islandais durant l’affaire Panama Papers étant un exemple.

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            • jb // 30.08.2016 à 21h05

              « Qu’est-ce qui fait que cela n’a “pas pris” chez eux ? »

              Une piste de réponse est que la Suisse, la Norvège et l’Islande sont des pays indépendants énergétiquement (pétrole, hydroélectricité, géothermie) et peuvent donc se permettre rester en retrait dans les accords internationaux, ils n’ont tout simplement pas besoin des autres pays pour assurer leur confort. Dans un même registre a un niveau moindre, la Suède produit 55% de son électricité par énergie renouvelable et n’a pas souscrit à l’Euro.

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            • Owen // 30.08.2016 à 23h40

              Bonjour jb

              La Norvège a effet son pétrole, mais pas l’Islande ni la Suisse: nous avons donc la même dépendance énergétique que les deux derniers pays pour tous nos déplacements mécaniques.

              Tous les pays sont indépendants en électricité avec les barrages hydroélectriques en Norvège, la géothermie en Islande et les moyens couplés barrages hydroélectriques/centrales nucléaires et France et en Suisse (si l’on fait abstraction de l’importation d’uranium, qui représente 5% du prix du kWh sorti de la centrale).

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              Alerter
            • jb // 31.08.2016 à 05h32

              C’est vrai j’y vais un peu fort en incluant Suisse et Islande en tant que pays 100% indépendants énérgétquement. Mais avoir un mix électrique produit pratiquement à 100% par des énergies renouvelables cela constitue déjà un fort avantage géopolitique, le nucléaire ne participant pas à ce que j’appelle « indépendance énergétique » puisqu’il faut s’approvisionner en uranium.

                +1

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    • Laurent K // 28.08.2016 à 10h01

      Effectivement il était beaucoup plus agréable de vivre du coté occidental qu’à l’est. Cela ne veut pas dire que tout était rose mais c’est une réalité. La crainte de l’URSS a joué un rôle de contre pouvoir pendant presque 40 ans.

      Quand cette crainte a disparu (avant même l’effondrement de l’URSS), les politiques ont changé (mutualisation des pertes, privatisation des profits = on se sert sur la bête même quand cela se révèle stupide sur le long terme => délocalisations qui ont fait apparaitre d’autres puissances).

      Ajoutez à cela que la classe dirigeante actuelle n’a pas vécu dans sa chair les affres de la guerre (et se croit de toutes façons à l’abri des conséquences) et est donc moins réticente à la déclencher et vous avez une situation à haut risques.

        +16

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    • Pavlo // 29.08.2016 à 22h50

      «Jusqu’aux années 1980, il était quand même moins désagréable de vivre sous influence américaine, plutôt que soviétique. »

      Vous avez bien sûr vécu les deux systèmes en tant qu’adulte pour en juger, n’est-ce pas?

      Savez-vous que, parmi les personnes qui ont effectivement vécu, adultes, les deux systèmes, une majorité trouve que c’était mieux en URSS?

      Et puis «jusqu’aux années 1980» dites-vous. Doit on comprendre que depuis lors on vit bien plus mal sous influence américaine que ce que l’on a pu vivre sous influence soviétique?

      Et cette manie de se rappeler du « pacte » de Varsovie, en oubliant à quoi cette alliance était une réponse?
      En oubliant comment les chars US et britanniques on réprimé les aspirations populaires en Grèce, par exemple?

      Et si les simplifications historiques n’étaient pas là où on le croit?

        +2

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      • Flash // 02.09.2016 à 00h54

        Dictature bolchévique et soviétique : ± 60 millions de morts, sans parler du reste.

        Régime d’ailleurs financé par la ploutocratie US et tenu à bout de bras « technologique » par l’industrie US jusqu’à la 2e guerre mondiale.

          +1

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  • Dredd // 28.08.2016 à 08h32

    … d’un régime rebelle hautement militarisé à Moscou qui sera à court d’argent mais qui a une fenêtre d’opportunité avant que l’Europe ne réarme …
    J’aimerai qu’on m’explique, dans une telle phrase, je remplace avec facilité Moscou par Washington …

      +25

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    • francois Marquet // 28.08.2016 à 08h59

      Oui, qu’est ce que c’est que ce charabia? et la suite vaut le début : « il est probable que Vladimir Poutine tire profit d’une grave conflagration sur le bord du Pacifique afin de tenter sa chance en Europe »
      Monsieur Pritchard a-t-il fumé ou a-t-il une mission?

        +38

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  • Fac200 // 28.08.2016 à 08h35

    Quand on parle d’anti-américanisme, c’est généralement que l’on est pas d’accord avec la politique internationale du gouvernement américain. Pas que l’on déteste aussi bien un fermier texan qu’un chômeur de Chicago ou un étudiant de Portland.

    Mais vu les positions que le FN prend aussi bien vis à vis de l’UE, de l’Euro et de la politique internationale actuelle de la France, c’est à dire une crainte de voir arriver H. Clinton aux manettes, un dégel des relations avec la Russie (qui ferait par exemple du bien à nos agriculteurs) ou encore une reprise du dialogue avec Bachar El Assad pour lutter contre l’EI, il me semble assez logique de se défaire de l’OTAN.

    Et elle le dit.
    Aussi bien aux médias indépendants que subventionnés…

    https://youtu.be/nWe1sriyRu0
    (@ 7:26) http://dai.ly/x2cb2z1

    Tout comme nous avons en France une politique pro-américaine, il serait imbécile de tomber dans l’excès inverse avec la Russie.

      +24

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    • antoine // 28.08.2016 à 13h48

      Opposé a la politique anti américaine Marine?

      Le dire c’est bien mais dans les faits… c’est une autre histoire

      http://www.humanite.fr/le-fn-aux-abonnes-absents-sur-le-tafta-575522

      http://www.bfmtv.com/politique/marine-le-pen-s-invite-dans-le-top-100-des-influents-du-time-878004.html

        +11

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    • RGT // 28.08.2016 à 18h51

      Marine Le Pen, anti-américaine ?

      C’est de l’anti-américanisme d’opérette. Offenbach !!!

      Peut-être dans certains de ses discours à destination des anciens staliniens qui ont rejoint le parti pour ne pas perdre les vieilles habitudes, et les caresser dans le sens du poil.

      Elle est allée emprunter du fric en Russie parce les banques occidentales refusaient simplement de lui en prêter, sous la pression des « grands partis démocrates » qui souhaitaient seulement plomber un concurrent.

      Dans les faits, elle est allée porter allégeance il y a peu de temps aux USA et n’a pas été embastillée ni refoulée à la frontière, ce qui est une tradition démocratique habituelle dans ce pays vis à vis de personnes qui ne lui sont pas favorables.

      Un peu comme hollande qui a dit « mon ennemi c’est la finance » et qui est ensuite aller rassurer la City sur ses réelles intentions.

      « Mon ennemi, c’est les USA »… Pour le prouver, le elle leur permettra d’ouvrir de nouvelles bases en France si elle est élue…

        +2

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  • SanKuKai // 28.08.2016 à 08h57

    Sachant tout ce que décrit cet article et le parcours politique de D. Cohn-Bendit, je me suis toujours demandé si Mai 68 n’était pas une sorte de révolution colorée soutenue de l’extérieur pour évincer Le général De Gaulle.

      +53

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    • FifiBrind_acier // 28.08.2016 à 19h08

       » Le Mai 68 dont les médias n’ont pas voulu parler  »
      http://www.comite-valmy.org/spip.php?article497

        +5

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    • Prométhée Enchaîné // 29.08.2016 à 00h26

      Lol ! Un personnage aussi méfiant que De Gaulle vis-à-vis des Américains pensait que c’était un complot étranger… allemand ou chinois !!
      http://www.conspiracywatch.info/Mai-68-quand-la-France-gaulliste-denoncait-un-complot-international_a589.html

      Ce qui est amusant aussi avec cet article de AEP (anti-européiste convaincu bossant pour un journal anti-européiste convaincu, ce que je ne reproche pas mais qui doit être su) est qu’il part d’un postulat qu’il contredit par la suite… L’UE a toujours été un projet de la CIA (sous-entendant que les européens n’auraient pas leur mot à dire), mais les européens sont finalement devenus plus européistes que l’Europe de la CIA et on ne peut pas les contrôler… Puis récemment Barack Obama, avec son complexe militaro-industriel à l’épaule, débarque chez les angliches pour les obliger à rester dans sa création diabolique (ce qu’il n’a pas réussi à faire malgré les méthodes agressives de l’état profond). Et pour couronner le tout, les européens à la botte des USA rejettent le TAFTA !!! (ça doit être un complot des alter-mondialistes !)

      C’est un lourd travail que de réfuter des propos manipulatoires comme les siens (AEP) en un si petit commentaire alors pardonnez la rigueur.

        +3

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  • Xavier // 28.08.2016 à 09h41

    Depuis qq années je me dis qu’il faudrait lister les mesures simples et claires qui permettraient de se rapprocher de l’idéal démocratique.

    Cet article m’a fait penser à l’indépendance des partis :

    Interdire le financement des partis (dont au passage je me demande à quoi, pardon qui ils servent…) par des personnes :
    – autres que physique
    – étrangères
    – avec un maximum très bas permettant de ne pas favoriser les riches
    – et une publication exhaustive des noms des contributeurs sur internet

    Tenir cette liste de ce genre avec des mesures que 80% des français seraient d’accord pourrait forcer le système à changer.

    A nous de leur imposer notre agenda, nos conditions car le jeu des partis est de polariser artificiellement les débats pour nous diviser.

    En discutant avec bcp de gens d’horizons sociaux et politiques différents je suis toujours surpris de voir combien nous sommes proches, et combien on nous éduque dans un camp, avec de soi-disant valeurs de gauche ou droite, uniquement pour nous opposer et nous tenir.

      +10

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    • Pavlo // 29.08.2016 à 22h58

      «des partis (dont au passage je me demande à quoi, pardon qui ils servent…) »

      se poser cette question est un très bon début.

      on est tellement intoxiqués mentalement à n’admettre comme précondition de la démocratie QUE les partis.
      Mais, peut-être au contraire le but des partis est d’empêcher la démocratie, en introduisant une couche corruptible entre les électeurs et les candidats.

      Et si on abolissait les partis?
      Il n’y aurait que des candidats indépendants, et une administration électorale non partisane.
      A mais alors la « communauté internationale » crierait à la dictature et exigerait des « élections multi-partis », et Soros et compagnie financeraient le tout.

        +1

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  • Dahool // 28.08.2016 à 10h26
  • Le Rouméliote // 28.08.2016 à 10h37

    Voilà un texte qui fait plaisir à lire pour quelqu’un qui a lu la biographie de Monnet par Éric Roussel, donc qui sait depuis au moins 20 ans que Jean Monnet était un traître à la solde des gouvernements américains et de leurs amis allemands. Il faut se souvenir qu’en février 1963, c’est lui qui téléphone à ses amis chrétiens-démocrates pour adjoindre, au moment de sa ratification par le Bundestag, le préambule qui enlève toute efficacité au traité de l’Élysée signé en janvier. Il y est ajouté la référence à l’OTAN, absente de la lettre du traité ! Ce qui est effectivement « étonnant », c’est l’absence de traduction anglaise du livre de Roussel… Pour la bio d’un parfait anglophone !
    Lire aussi les passages sur Monnet dans Georgette Elgey, Histoire de la IV° République. Pour la bonne bouche, pp. 700 et 701 du volume 5, La Fin sur l’influence de Monnet auprès d’Eisenhower et son rôle de petit télégraphiste pour amener de Gaulle à traiter en Algérie…

      +15

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  • LaKanaye // 28.08.2016 à 11h05

    PÉTROLE – RESSOURCES MINIÈRES – ENDETTEMENT – COÛT DU TRAVAIL – TAUX DE PROFIT – CONCENTRATION DU CAPITAL – DOLLAR – OR…
    Les joutes et spéculations idéologiques n’ont aucun sens. Il y a UNE volonté impérialiste qui veut rester la seule et unique. Mais voilà: l’aveuglement règne en maître.

      +4

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  • Catherine // 28.08.2016 à 11h25

    C’est par le plan Marshall (un militaire) que les USA ont mis un pied définitif dans les affaires économiques et politiques de l’Europe et notamment de l’Allemagne, après l’avoir rasée.

    Les sommes prêtées ont été colossales pour la reconstruction du pays et la mise au pas de l’économie allemande (et de sa culture) aux normes américaines, dans une situation de dépendance.

    Il faut se rappeler que les allemands devaient acheter aux américains l’équivalent des sommes prêtées.

    Une fois ce pied dedans, tout le reste devenait plus facile pour poursuivre cette colonisation économique, politique …et culturelle !

    Alors qu’auparavant, les USA c’était très, très loin…de l’autre côté de la grande flaque comme dirait Poutine.

    Ah ! les guerres, quel bon investissement !

      +21

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    • Prométhée Enchaîné // 29.08.2016 à 00h42

      Ah les Allemands… Ces enfants de chœur qui n’ont pas mis l’Europe (notamment) à feu et à sang, que les méchants Américains ont mis au pas, en leur déversant des dollars dans le gosier, en les « forçant » à collaborer avec leurs voisins, pour les obliger, les rustres, à n’être que la 4ème puissance mondiale, derrière le Japon, cet autre ennemi humilié par les Yankees. En plus, ces chiens de gardes teutons n’obéissent même pas bien : ils n’ont pas permis au TAFTA d’aboutir.

        +0

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  • nobody // 28.08.2016 à 11h51

    Le référendum a peut-être été organisé pour essayer de couper l’herbe sous le pied à l’Ukip dans le but d’essayer de conserver le contrôle des masses via les deux partis du Système.

    Pour l’instant le RU est encore dans l’UE (au moins pour 2 ans), et sera encore et pour longtemps l’un des chiens d’attaque de l’Otan. A remarquer qu’ils peuvent très bien sortir de l’UE dans 2 ans pour y revenir…dans 10 ou 15 ans (au motif par exemple que l’UE ait évolué entre temps dans « le bon sens »), voire qu’ils soient signataires du TAFTA sans être dans l’UE (ce qui reviendrait au même à peu de choses près).

    Le marqueur impérial c’est avant toute chose l’Otan (l’intégration à l’Otan précède toujours celle à l’UE): tant que le RU est dans l’alliance il reste une province impériale (avec plus ou moins d’autonomie)

      +9

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  • Jean Marc // 28.08.2016 à 14h04

    Quand on voit que la plupart des politiques français sont passés par la FAF (French American Foundation) qui garantit au gouvernement des USA des leaders politiques conformes à leurs souhaits, quand on voit que quand ils ne veulent pas être conformes ils se heurtent à des mouvements comme mai 68 pour De Gaulle ou Gladio pour l’Italie, on comprend mieux la main mise des USA sur l’Europe. Vouloir paraître comme des démocraties indépendantes avec des bases US sur son sol à quelque chose de risible.

      +27

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  • Xavier // 28.08.2016 à 15h33

    Ça donne Arnaud Montebourg, ex-Young leader de la FAF qui choisit un logo de campagne très comment dire…

    http://www.lexpress.fr/actualite/politique/presidentielle-2017-arnaud-montebourg-officialise-sa-candidature_1823191.html

    Je vous laisse en juger !

      +8

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    • Xavier // 28.08.2016 à 16h02

      « Le Projet France » est bizarrement entre Marinière (rayures bleues horizontales sur fond blanc) et Drapeau US (rayures rouges) selon la version…
      Difficile de ne pas y voir un symbole de la compatibilité pour lui avec ses antécédents.

      En même temps le garçon a besoin de financement et de signatures, difficile de ne pas se soumettre à certains incontournables !

        +9

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    • theuric // 28.08.2016 à 19h54

      Ah ce cher Montebourg, ne lui manque plus que les petites étoiles sur sa bannière en effet.
      Entre ceux qui s’affolent, ceux qui délirent, ceux qui se font adoubée par les maîtres de l’empire et ceux qui se la joue futur roi fantoche, ma foi, un sérieux coup de balai devra être donné, moi, la poussière, ça me donne des boutons.

        +5

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  • Nicolas Anton // 28.08.2016 à 19h05

    « La participation de la France au commandement intégré de l’OTAN sera dénoncée ».

    Page 9 du programme du FN.

      +2

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    • Kamfrenchie // 28.08.2016 à 20h57

      Nicolas Anton, oui, « au commandement intégré » pas à l’OTAn tout court.

      Et puis leur programme change régulièrement, qu’en est-il des professions de foi ?

        +0

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  • theuric // 28.08.2016 à 21h23

    Ce texte manque de cohérence, bien que certaines analyses paraissent logiques.
    Le problème c’est que je ne comprends pas trop où il veut en venir, bon, il est contre la Chine et la Russie, mais pour tout le reste il n’est pas clair et même plutôt obscur.
    Après l’avoir lu je ne sais toujours pas si il est pour ou contre les action U.S. ni si il est pour ou contre le brexit.
    Et je ne sais toujours pas si il veut bien que la Grande-Bretagne retrouve sa souveraineté ou pas.
    Il se voudrait neutre mais cela marque plutôt un égarement, comme si il ne comprenait plus le monde dans lequel il vit.
    J’ai l’impression qu’il ne doit être le seul dans ce cas là chez les britanniques.
    Alors imaginez en France quand l’U.E. explosera…

      +4

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  • Goldoni // 28.08.2016 à 21h40

    Concernant le tutorat américain sur l’Europe lire De Gaulle et les travaux de Annie Lacroix Riz… Ou même Mitterrand qui se reprochait un peu naïvement d’avoir sous estimé le poids des USA dans la vie politique française.
    On aimerait savoir les mécanismes précis de cette domination : agents d’influence, chantages politiques et financiers…
    Quels journalistes pour ces investigations ? Pourquoi les historiens un peu curieux ne peuvent plus travailler sur ces sujets dans l’université française ?

      +10

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    • Ailleret // 28.08.2016 à 23h24

      J’ai connu (de loin) Annnie Lacroix-Riz quand elle enseignait à l’université de Toulouse-Le Mirail, vers 1985-1987, elle était déjà isolée. Alors imaginez maintenant, dans une France otanisée…

      Et pourtant, c’est un vaste et beau champ de recherches, tout à fait digne des universitaires : mais il faudrait qu’ils fassent preuve de courage intellectuel, au lieu de savourer la bouillie du Monde (le danger, c’est l’exxttrrêmme drroitte, le complotisme, Poutine, etc. ; parler d’impérialisme, c’est bon pour les vieux croutons staliniens).

      En 1989, l’universitaire américain Irwin Wall avait publié : L’influence américaine sur la politique française, quant à Mme Lacroix-Riz, son premier livre sur le sujet (1986) était Le choix de Marianne.

      http://www.persee.fr/doc/xxs_0294-1759_1990_num_25_1_2242_t1_0133_0000_3
      http://www.abebooks.fr/9782209057900/choix-Marianne-Annie-Lacroix-Riz-2209057906/plp

        +7

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  • Prométhée Enchaîné // 29.08.2016 à 00h59

    Spécial Investigation – Front National : l’œil de Moscou :
    https://www.youtube.com/watch?v=vVyQg9Db6SY

      +0

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  • Toff de Aix // 29.08.2016 à 08h37

    Jean monnet… Ce petit père de l’Europe, agent rémunéré par les américains http://www.agoravox.tv/actualites/europe/article/garaud-jean-monnet-etait-un-agent-39184

      +3

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  • Julian // 29.08.2016 à 09h07

    Au vu des documents US déclassés, Monnet était certainement justiciable de la Haute Cour, pour intelligence avec une puissance étrangère contre nos intérêts nationaux.

    Mitterrand lui trouva une niche au Panthéon.

    Ainsi se fait l’Histoire officielle.

      +6

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    • Prométhée Enchaîné // 29.08.2016 à 12h25

      L’Histoire officielle… Hmmm… bizarrement tout le monde se réfère à des historiens de métier pour démonter… l’Histoire officielle. Enfin, on ne peut qu’en préjuger car on ne trouve pas de notes de bas de page aux articles d’AEP concernant la création de l’Europe par la CIA !

      Faut-il également faire remarquer que pour un complot bien caché aux yeux de tous, les américains ne sont pas très discrets, en déclassifiant ainsi les preuves d’un prétendu numéro de marionnettiste ?

      Et puis, ceux qui mentionnent généralement ces opérations clandestines américaines, oublient de rappeler ce qui se tramait en face : le financement, autrement plus conséquent, des partis communistes européens, et les méthodes, autrement plus scandaleuses, de l’Union Soviétique…

      Allez, lisez attentivement ! C’est plus nuancé que ce qu’en dit AEP. C’est le fruit d’un universitaire anglais, Richard J. Aldrich :
      http://www2.warwick.ac.uk/fac/soc/pais/people/aldrich/publications/oss_cia_united_europe_eec_eu.pdf

      Et puis, lisez des livres d’Histoire officielle sur l’Europe, vous verrez que Big Brother n’est pas encore si performant pour maquiller la réalité.

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  • Toff de Aix // 29.08.2016 à 14h21

    Je trouve quand même que systématiquement excuser les Usa de leur fourberie en nous servant la prétendue « menace communiste », ça pouvait tenir les foules en haleine un instant, mais maintenant va falloir veiller à trouver autre chose. Les states n’ont cessé de tourner en rond, à chercher un nouvel « ennemi » dès que celui-ci fut abattu. Et il ne s’agit pas « de complot bien caché aux yeux de tous » aujourd’hui, mais a l’époque oui, ça l’était. Et qui peut affirmer, en restant vraiment honnête intellectuellement, que les français et autres « européens » auraient accepté Maastricht, s’ils avaient été correctement informés, À L’ÉPOQUE, de ce qui se tramait ? Les documents sont déclassifiés depuis peu, donc arrêtons cette espèce d’inversion accusatoire.

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    • Prométhée Enchaîné // 29.08.2016 à 18h12

      Pourquoi vous appelez ça fourberie ?
      Les américains étaient physiquement présents dans toute l’Europe, et ils n’ont pas pour autant mis la main sur tous les gouvernements qui se sont vautrés dans la collaboration/coopération avec les nazis. En tant que partie prenante majeure dans le conflit, ils avaient leur mot à dire. D’ailleurs, ce sont eux qui ont organisé la logistique pour faire face à la situation humanitaire catastrophique après la guerre. Et cependant ils ont permis le rétablissement de l’autonomie des gouvernements respectifs. Un type comme Adenauer, par exemple, a été placé comme maire de Cologne par eux, mais par la suite, ce sont les affaires internes de l’Allemagne qui lui ont permis d’évoluer (après avoir été évincé !).

      Le financement du Mouvement Européen faisait partie d’un ensemble d’objectifs, difficilement hiérarchisables : contrer les communistes (à l’époque je vous rappelle que c’est tonton Joseph à la barre, et que ses crimes et son système n’étaient pas inconnus), et résoudre la question de l’impérialisme allemand, sans commettre à nouveau l’erreur de la guerre précédente : mettre fin, en somme, aux guerres de plus en plus horribles du continent.

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    • Prométhée Enchaîné // 29.08.2016 à 18h23

      Mais cette aide était également demandée par plusieurs figures européennes, qui souhaitaient voir advenir une organisation européenne (dont Churchill, Adenauer, Spaak, Monnet, Blum, Gasperi). La seule opacité dans cette affaire était la provenance des fonds qui soutenaient ces instutions, ces lobbies pourrait-on dire, plus que des officines d’intelligence qui manoeuvreraient de manière illégale ou immorale.

      Je vous invite à lire le dernier paragraphe de la page 185 ou encore le premier de la page 186, qui résument la conclusion de l’étude d’Aldrich.

      En gros, c’est pas les services secrets des Etats-Unis qui imposent unilatéralement la formation de l’Union Européenne, c’est un partenariat entre divers acteurs européens et américains, qui ont noué des relations durant la 2GM dans leur lutte contre les nazis, et qui donne l’impulsion à un mouvement de promotion et de « propagande » si l’on veut pour la constitution de cette organisation européenne. Et les partisans de ce mouvement étaient pour la plupart déjà aux commandes en Europe, ou au moins dans les réseaux de pouvoir. D’autre part, ce financement est relativement ridicule au départ, encore plus en regard du financement des partis communistes. (mais lisez l’original plutôt que la paraphrase sans doute un peu ratée)

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    • Prométhée Enchaîné // 29.08.2016 à 18h55

      Pourquoi ne pas arrêter cette inversion accusatoire ?
      Tout simplement parce que la vision d’un complot contre les intérêts des européens, mené par des Américains agressifs et arrogants, est complètement biaisée et qu’elle sert AUJOURD’HUI à torpiller le projet. Si j’étais complotiste, j’émettrais l’hypothèse que cette déclassification sert les intérêts américains, qui ne veulent pas d’un rival comme nous le sommes.
      Mais cela me semble absurde, d’une part parce que les européens eux-mêmes ont commencé à revisiter leur passé à partir des années 90, comme le montre le document d’Aldrich, et parce que les EU, notamment sous Obama, ont pris acte de leur déclin relatif, ou plutôt de leurs limites, et ne sont pas sereins vis-à-vis de la Chine et de la Russie.

      Pour Maastricht, franchement je ne sais pas… c’est pas impossible mais pas forcément l’argument ultime pour invalider la construction européenne. Mais comme le Brexit l’a montré, si vraiment une société ne veut pas en faire partie, elle parviendra à en sortir. Mais que le chemin soit compliqué me paraît de bonne guerre, en tenant compte de l’Histoire. D’autre part, de telles manoeuvres de la part des Américains sont aujourd’hui tout à fait transparentes : les budgets des fondations gouvernementales sont connus, ceux des ONG également, leurs objectifs sont relativement clairs, et le lobbying est une pratique internationale.

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    • Prométhée Enchaîné // 29.08.2016 à 18h56

      La question que je me pose est : pour quelle raison ces projets étaient-ils secrets ? Un début de réponse se situe justement dans l’urgence de la lutte contre les communistes, et par conséquent dans la volonté d’avoir l’avantage sur les communistes et de ne pas passer pour une puissance d’occupation contre les intérêts nationaux. Ces propos n’engagent que moi, et le reste d’ignorance de tous les détails de ces questions.

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      • theuric // 30.08.2016 à 00h34

        Le grec de l’époque aurait pu avoir le même discours en parlant de Rome après qu’elle ait intervenu par deux fois dans des conflits helléniques internes.
        La question que tout européen devrait se poser n’est pas de savoir si oui ou non les U.S.A. sont un empire mais pourquoi les européens veulent qu’un empire les domine, nuance.
        D’ailleurs que l’empire U.S. agisse en tant que tel ne me gène pas le moins du monde, tous les empires ont fonctionné de même sous une forme ou une autre, en revanche, l’appétence française et européenne pour elle est remarquable.
        De plus, sans même qu’il y ait eu de réelles guerres de conquêtes, que ce soit en 1917 ou en 1941, l’affaiblissement des forces germanico-autrichiennes puis germano-italiennes était déjà prégnante lors de leurs interventions.
        Non, moi, ce qui m’interroge, reste cette double réaction face à l’empire, soit sa défense bec et ongle, soit sa totale détestation, surtout lorsqu’elle est accompagné d’expressions anglo-américaines
        Je considère sinon que les U.S.A vont bientôt disparaître, alors…

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        • Prométhée Enchaîné // 30.08.2016 à 10h43

          Où avez-vous vu que les européens voulaient qu’un empire les domine ??
          Les Américains sont nos alliés de longue date, c’est la seule chose que l’on peut dire. Et dans l’état inachevé de la construction européenne et notamment l’inexistence d’une Europe de la Défense, nous avons besoin de leur puissance militaire dissuasive.
          Cependant, l’Europe a bien la volonté de rivaliser, et d’avoir le leadership dans divers domaines (réchauffement climatique pour lequel les EU sont les plus mauvais élèves ; secteur scientifique ; les droits de l’Homme et l’état de droit ; et je n’exclue même pas que notre modèle social « globalement » soit une fierté européenne comparé à l’inégalité de la société américaine, c’est le cas pour VGE mais je ne dirais pas qu’il est représentatif ; et tout ce que j’oublie…).
          Une puissance qui investit dans une autre puissance a une forme de droit de regard sur son fonctionnement. Or, les européens sont des investisseurs de poids aux Etats-Unis. Et si nous souhaitons voir un modèle (pas celui de la France qui a prouvé ses limites dans le monde actuel) triompher sur un autre, il faut poursuivre cette uniformisation. Est-elle possible ? Je ne sais pas tout. Mais le projet est exaltant à mes yeux.

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