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24.février.201524.2.2015 // Les Crises

Manolis Glezos : « Je demande au Peuple Grec de me pardonner d’avoir contribué à cette illusion »

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Okeanos nous donne la traduction de ce brulot de Manolis Glezos (Wikipédia), député européen Syriza, 92 ans, et héros de la résistance grecque…

Depuis Bruxelles, Manolis Glezos foudroie le gouvernement à propos des manœuvres durant les négociations avec les créanciers et du changement de discours de SYRIZA. Il rappelle qu’ »entre l’oppresseur et l’oppressé, il ne peut être question de compromis, tout comme cela est impossible entre l’occupé et l’occupant. La seule solution c’est la liberté ».

Par un article qu’il signe depuis Bruxelles où il se trouve, le député européen SYRIZA, Manolis Glezos, critique de manière particulièrement acerbe les manœuvres gouvernementales.

« Changer le nom de la troïka en « institutions », celui du mémorandum en « accord » et celui des créanciers en « partenaires », ne change en rien la situation antérieure« , écrit le cadre historique de la Gauche qui apparaît déçu des derniers développements entre la Grèce et ses créanciers.

« Plus d’un mois est passé et la promesse n’est toujours pas transformée en acte. Dommage et encore dommage. Pour ma part, je demande au Peuple Grec de me pardonner pour avoir contribué à cette illusion« , écrit-il en invitant les amis de SYRIZA à participer dans les plus brefs délais à un dialogue sur le parcours du parti et les manœuvres en cause.

L’article de Manolis Glezos a été publié aujourd’hui sur le site du Mouvement ‘Citoyens Actifs’ :

Changer le nom de la troïka en « institutions », celui du mémorandum en « accord » et celui des créanciers en « partenaires », ne change en rien la situation antérieure.

L’on ne change pas non plus, bien entendu, le vote du peuple Grec aux élections du 25 janvier 2015.

Il a voté pour ce que SYRIZA avait promis : abolir le régime d’austérité qui n’est pas seulement une stratégie de l’oligarchie allemande mais aussi de celle des autres pays créanciers de l’Union européenne et de l’oligarchie grecque.

Nous abolissons les mémorandums et la troïka, nous abolissons toutes les lois de l’austérité.

Au lendemain des élections, d’une seule loi, nous abolissons la troïka et ses effets.

Un mois est passé et cette promesse n’est toujours pas transformée en acte.

Dommage et encore dommage.

Pour ma part, je demande au Peuple Grec de me pardonner d’avoir contribué à cette illusion.

Mais, avant que le mal ne progresse.

Avant qu’il ne soit trop tard, réagissons.

Avant toute chose, par le biais d’assemblées extraordinaires, dans toutes les organisations, quel qu’en soit le niveau, les membres et les amis de SYRIZA doivent décider s’ils acceptent cette situation.

D’aucuns prétendent que, pour obtenir un accord, il faut savoir céder. En tout premier lieu, entre l’oppresseur et l’oppressé, il ne peut être question de compromis, tout comme cela est impossible entre l’occupé et l’occupant. La seule solution c’est la liberté.

Mais, même si nous acceptions cette aberration, ce que les gouvernements antérieurs ont fait avec le chômage, l’austérité, la pauvreté, les suicidés, en soutenant les mémorandums, va bien au-delà de toute limite de compromis.

Manolis Glezos, Bruxelles, le 22 février 2015

Source : Okeanews, 22/02/2015

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Commentaire recommandé

Pascalcs // 24.02.2015 à 04h22

On ne peut pas revendiquer la liberté en faisant croire à ses électeurs qu’elle est possible tout en restant dans l’€ (construction actuelle). Il y a un antagonisme évident entre les deux. Tôt ou tard il faudra se faire à cette réalité.

98 réactions et commentaires

  • JoeLeTaxi // 24.02.2015 à 03h20

    Il a l’air en effet assez remonté.

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    • Gaïa // 24.02.2015 à 03h47

      Manolis Glezos, grande figure historique de la résistance grecque continue la voie qui a toujours été la sienne: secouer la baraque pour faire avancer la conscience de ses concitoyens. Pour lui l’espoir n’est rien sans combat, ce qu’il a fait toute sa vie avec bravoure. Mais quand il parle de liberté quel projet a-t-il en tête?

        +26

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  • padawan // 24.02.2015 à 03h27

    Ca n’a pas l’air de virer au « grexit ». On verra dans 4 mois, à « tête reposé » … -_-

      +2

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  • Pascalcs // 24.02.2015 à 04h22

    On ne peut pas revendiquer la liberté en faisant croire à ses électeurs qu’elle est possible tout en restant dans l’€ (construction actuelle). Il y a un antagonisme évident entre les deux. Tôt ou tard il faudra se faire à cette réalité.

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    • Arnold99 // 24.02.2015 à 07h58

      Après la destruction du nationalisme arabe organisé par l’Occident, nous voyons émerger l’Islam radical comme structure supra nationale.

      Cette structure entrera en conflit à court terme avec une autre organisation supra nationale, celle de l’Argent pour faire simple.

      Pour ce qui est de l’Europe, nous avons le même processus en cours et l’institution supra nationale de l’Argent, c’est à dire l’UE, nous fera combattre l’Islam mais pour des raisons financières et non humanistes ou religieuses.

      La seule issue possible est le retour aux souverainetés nationales qui certes peuvent générer des conflits mais sans commune mesure avec l’embrasement global qui se dessine.

      Des Etats Nations cela s’appelle la multi-polarité, il reste qu’à éviter des accords militaires en cas d’agression pour éviter les automatismes de déclenchement de conflits majeurs.

      Dans la crise grecque, c’est l’enjeu majeur qui n’avait peu être pas été perçu par Tsipras et son équipe. Laissons lui du temps pour mener son bateau à bon port, la tache est rude.

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    • benoiston // 07.03.2015 à 17h07

      C’est vrai mais pour quitter l’€ il faut quitter L’Union Européenne art 50 du TFUE. C’est ce qu’ils ont de mieux à faire.

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  • DUCHENE JEAN // 24.02.2015 à 05h08

    « abolir le régime d’austérité qui n’est pas seulement une stratégie de l’oligarchie allemande mais aussi de celle des autres pays créanciers de l’Union européenne et de l’oligarchie grecque ».
    Tout est dit :l’objectif ne doit pas être la « sortie de l’euro » mais la maîtrise des outils bancaires et financiers, ce qui impliquera de fait une sortie de l’euro. La sortie de l’euro n’a aucune vertu en soi.

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  • Marianne // 24.02.2015 à 05h35

    Je m’interroge sérieusement sur la stratégie employée par Siriza, mais pas forcément dans un sens négatif. Je songe qu’il y a quelques années, quand peu nombreux étaient ceux qui prévoyaient l’effondrement du « système », comme l’appelle P. Grasset, et notamment la fin de l’hégémonie du dollar et la perte de puissance du pouvoir financier occidental, courait une interrogation : comment faire pour que cet effondrement ne se traduise pas par un chaos total, une explosion des structures, qui risquerait de faire des dégâts terribles dans la population générale, déjà bien mal en point en Europe ? Je ne tiens pas du tout à ce que le territoire de la guerre s’étende, à ce que la stratégie du chaos trouve des aliments dans des ruptures brutales. Il me semble qu’aujourd’hui, ceux qui souhaitent un atterrissage le moins meurtrier possible n’ont pas le choix : la stratégie doit être celle du mikado, subtile, précautionneuse, délicate, et à la fois, évidemment, économico-géo-politique si vous me permettez ce barbarisme. Pour l’instant, la Grece bouge les lignes en Europe et joue cette partie. Je pense que tout le monde a en tête que Tsipras a d’ores et déjà pris langue avec Poutine et la Chine. Leurs rendez-vous sont déjà fixés, en mai pour ce qui concerne la rencontre avec la Russie. A quelques semaines de la prochaine « dead line ». Voyez-vous la Russie et la Chine monter sur leur grands chevaux ? Les pions sont avancés précautionneusement, discrètement, systématiquement et la logique des relations internationales « gagnant-gagnant » qui s’instaure progressivement gagne du terrain.
    C’est loin d’être simple, on l’a vu avec la Turquie, par exemple, qui signe pour le gazoduc avec la Russie d’un coté, et vient de signer avec les EU un programme d’entrainement des « rebelles modérés » en Syrie. La Turquie a, hier, franchi la frontière de la Syrie. La pression est monstrueuse, et les contradictions innombrables, nombre d’États jouant des parties individuelles à la fois légitimes – préserver leurs indépendances – et illégitimes – préserver des pouvoirs corrompus et autoritaires (la Turquie, là-dessus, un poème…).
    J’ai été attentive à la déclaration de Tsipras ce week-end, soulignant combien le soutien et la volonté de la population grecque d’obtenir gain de cause a été un élément stratégique déterminant dans la discussion. N’oublions pas que nous sommes en guerre de communication. Je ne suis pas suffisamment au fait de la guerre idéologique en Grece même pour pouvoir juger vraiment de l’effet de l’intervention de M. Glezos. Tout ce que je peux éventuellement chercher à évaluer, d’ici, c’est son effet sur notre situation nationale, et peut-être sur le « jeu » européen. Glezos est député européen, justement. Je veux bien qu’il joue les purs, mais alors que fait-il dans cette assemblée sans pouvoir ? D’ailleurs, sa déclaration est curieusement construite, tapant du point sur la table, mais laissant ensuite une ouverture, deux fois de suite. Et un appel à la mobilisation… Bref. tous les fers au feu grecs ne sont pas au gouvernement, me semble.

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  • Raymond // 24.02.2015 à 06h12

    Il faut un minimum de temps pour sortir de l’euro et je vois la stratégie de gagner du temps:
    Gagner du temps pour affiner les contacts russe et chinois
    Gagner du temps pour fabriquer des pièces imprimer des billets
    Il est impossible de faire cela en un mois surtout avec une faillite
    a suivre…

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    • bonobo // 24.02.2015 à 10h46

      D’accord avec vous Raymond : ce héro national me parait aussi doctrinaire et intransigeant que Mme Merkel. Aucune finesse : ça aurait servi à quoi de foutre le pays par terre du jour au lendemain ?
      Les grandes envolées lyriques ne résolvent rien. Je suis persuadé que Syriza est partisan de sortir de l’euro, mais pas encore le peuple.
      Pour faire basculer ce peuple martyrisé et déboussolé, pour se préparer à une sortie de l’euro, pour nouer des alliances géopolitiques, ce parti a besoin de temps. C’est d’ailleurs ce qu’il demandait dès le début de son arrivée au pouvoir.
      Il aurait été totalement suicidaire (je n’ose pas dire « débile ») de s’attaquer de front à cette machine infernale qu’est l’Europe de Bruxelles.
      Je ne comprends vraiment pas les commentaires de déception qui fleurissent un peu partout. C’est un peu comme si l’on jouait à un jeu vidéo : les résultats doivent être immédiats, sinon on est immédiatement déçu …

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    • Phil Montar // 24.02.2015 à 21h32

      Absolument d’accord avec vous. Le ministre des finances grecs avait évoqué clairement cette stratégie.

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    • Thibaud // 26.02.2015 à 19h28

      Absolument pas d’accord : la Grèce est en excédent primaire. Il faut quelques jours pour faire défaut, quitter l’euro et dévaluer. Mais ce n’est pas la volonté du gouvernement grec, qui est profondément conservateur par rapport à l’UE et à l’euro. Si Syriza a bénéficié d’une couverture médiatique énorme, c’est parce qu’il n’est pas dangereux pour les intérêts euro-atlantistes, intérêts partagés par les élites grecques.

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  • Roscanvel // 24.02.2015 à 06h24

    J’ai beaucoup de respect et d’admiration pour le vieux combattant révolutionnaire. Il s’en veut d’avoir participer à l’illusion.
    Mais il me semble, sauf erreur de ma part, qu’il est député européen de Syriza. Je n’ai lu nulle part qu’il avait démissionné. Si il reste à ce poste, c’est qu’il a encore l' »illusion » de pouvoir transformer de l’intérieur les institutions européennes. A son âge c’est de la naïveté.

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    • Zarathousthra // 24.02.2015 à 07h55

      Oui c’est un peu comme notre Gérard Filoche qui tape sur la loi Macron mais reste au PS et donc soutient de fait la politique du gouvernement.

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      • reneegate // 24.02.2015 à 12h48

        vous êtes dur pour Glezos. Filoche est un schizophrène qui offre gratuitement un gage de bonne conduite à tous ses collègues du bureau national solférinien. Il est têtu aussi.

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        • Bigtof // 25.02.2015 à 00h30

          Peut-Être Glezos et Tsipras sont-ils tous les deux dans leur rôle : Tsipras qui gagne du temps en montrant aux Grecs qu’ils ne peuvent rester dans l’Euro et échapper à la déflation, et Glazos qui exige plus et de.ande plus d’intrangisance, poussant les Grecs à s’affranchir de l’Euro.
          N’oublions pas qu’il y a encore peu, les Grecs sougaitaient rester dans l’Euro. Le but des négociations n’était peut-être en effet que gagner du temps pour un changement de mentalités chez les Grecs, et d’alliances avec les BRICS.
          Ça tombe bien, la banque de développement des BRICS vient tout juste d’être crée, et les fonds versés par les pays fondateurs…

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        • Zarathousthra // 25.02.2015 à 13h31

          Glezos ne parle même pas de l’euro… Il se fiche de vous. Comment peut-il croire qu’il va imposer quoi que ce soit aux Allemands quand la BCE peut couper à tout moment l’accès aux liquidités? La vérité c’est qu’il ne le crois pas, il est là pour donner l’illusion qu’il y a un débat idéologique au sein de Syrisa et qu’il faut garder l’espoir… Jusqu’aux prochaines élections.

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    • achriline // 24.02.2015 à 10h37

      Monsieur Glezos n’a plus rien à prouver. Toute sa vie il a assumé ses convictions souvent au péril de sa vie et je ne vois pas pourquoi à 92 ans il déciderait de les fouler aux pieds. De ceux qui ont émis des doutes ou fait des commentaires désobligeants, combien auraient fait ce qu’il a fait contre les occupants de son pays ? « La critique est facile mais l’art est difficile »
      Son courrier est peut-être un avertissement pour Syriza et n’exclue pas d’autres décisions ultérieures. A son âge il sait bien que la précipitation n’est pas bonne conseillère.
      Entre autres n’oublions pas que ce gouvernement n’a été élu que depuis moins d’un mois, qu’il a dû faire alliance avec un parti qui, même souverainiste, est de droite (il n’a donc pas les coudées franches), que la pression de l’euro-groupe doit être énorme et que chez nous on attend quand même 100 jours avant de faire un premier bilan.
      Attendons donc fin juin pour tirer des conclusions, d’ici là beaucoup de choses (au niveau global) devraient s’être décantées.
      @Roscanvel il peut avoir d’autres raisons pour rester à son poste (et je ne parle pas de raisons financières). Par exemple il suffit parfois d’une voix pour faire basculer un vote.

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      • Roscanvel // 24.02.2015 à 11h01

        Pourquoi? Le parlement européen sert à quoi? Illusion…tout n’est qu’illusion!!!

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      • Beatrix // 24.02.2015 à 17h05

        Archriline, je suis d’accord avec ce que vous avez écrit:
        « @Roscanvel il peut avoir d’autres raisons pour rester à son poste (et je ne parle pas de raisons financières). Par exemple il suffit parfois d’une voix pour faire basculer un vote ».

        A son âge, il ne sert à rien de s’isoler.
        Glezos se sert du parlement européen comme d’une tribune à la hauteur des gouvernements de pays qui forment cette « Union ». Au-delà de son peuple, il adresse ce même message aux autres pays se trouvant dans la même camisole budgétaire flétrissant leur peuple, ainsi qu’aux observateurs de par le monde.
        Quand il évoque l’indépendance, il veut souligner l’autodétermination et l’auto-saisine des problèmes qui doivent être le moteur et les raisons des prises de décision. Nous devons comprendre en clair que cela suffit de nous dicter ce que nous devons penser et faire, suffit de forcer à nous culpabiliser, suffit de devoir renoncer à ce qui ferait du bien à notre peuple.

        @ Marianne,
        je rejoins tout à fait votre intuition et votre questionnement.
        Je veux croire que Tsipras a conscience qu’il ne doit pas se contenter d’improviser. Rien ne dit encore que ce serait le cas. Pour l’instant, avec Varoufakis, il semble mettre la présidence de l’UE à l’épreuve en la plaçant au pied de son propre mur.
        Nous sommes au moins d’accord sur une chose, c’est que le gouvernement Tsipras a besoin d’un minimum de temps (ainsi que l’a souligné Bonobo) aux fins d’organiser une action déterminante pour le moyen terme et de provoquer une secousse dans cette construction bancale et végétative qui est l’UE. Le temps de préparer son peuple à un changement difficile spectaculaire mais salutaire, de rassembler à la fois expériences récentes et éléments jugés positifs pour orienter ses prospectives. La Grèce a obtenu quatre mois de répit, le minimum accessible. Le suspens réside dans le programme de réformes promis par le gouvernement de Tsipras qui reste à écrire et cela doit nous rendre encore plus curieux pour son contenu. Y aura-t-il des surprises ou demi-surprises?
        J’ose espérer qu’il sera aussi question de faire le procès de la construction fallacieuse de cette Union et contre la Commission Européenne pour ses complots et procédés dont le but était de spolier le groupe du Sud. Cela commence à se voir.
        A ce propos, Glézos vient de nommer ouvertement le mal ravageur, le responsable de ce programme scélérat qui exerce son influence verticale sur la commission, à savoir l’Allemagne de Mme Merkel et de son premier ministre. On sait aussi que la chancelière, depuis toujours, œuvre pour les intérêts atlantistes. Au passage, soulignons que l’Ukraine mise à sac est l’Ukraine de Mme Merkel et d’Obama exclusivement. Le cinéma de la chancelière avec Sir Hollande auprès de Poutine pour peaufiner les accords de Minsk II, dissimule mal son hypocrisie. Merkel instrumentalise tous les chefs d’état qui se laissent faire.
        Evidemment, l’effet magnétique de l’essor « Russie-Chine » exerce quelque séduction sur la Grèce et ce n’est pas que depuis hier que celle-ci songe à en faire l’approche – Chypre, continuité de son territoire, vient de proposer à la Russie d’installer une base navale à un jet de pierre de Heraklion – la Russie devient du coup beaucoup plus voisine à ses yeux. Mais comme l’a fait remarquer un commentateur ici, il faut un minimum de temps matériel pour réorganiser son secteur bancaire, frapper sa propre monnaie et instituer la conversion de l’€uro. En quatre mois, bien de contacts auront été pris, et qui sait, le gouvernement Tsipras pourrait être attendu dans les forums mondiaux organisés par le duo Russo-Chinois.

        Il est fort possible que la Grèce saisisse l’occasion de ses litiges avec l’UE pour se profiler une position visible sur le plan internationale bénéficiant du rôle pivot central de la région, jouant les interfaces Occident-Orient. Chances que l’Ukraine, aveuglée par l’européisme, n’a pas su saisir encore moins le construire.

        En effet, c’est un grand programme parfaitement faisable et souhaitable pour la Grèce si elle vient à quitter l’€uro (sans quitter l’UE), un scénario que la Commission Européenne devine et redoute, car, je pense que la Grèce ne quittera pas l’€uro sans se donner le plaisir de remettre en cause les aberrations, incohérences et anomalies dans les politiques budgétaires de l’Eurogroupe qu’il a fait prendre pour de la discipline, de la doctrine et de la rigueur: opression, répression, punition… Mais pas de créativité… De richesses.

        En réalité, L’Union Européenne n’est dans les mains que de quelques chefs d’état, Les « caporaux » du camp de concentration, eux-même aux ordres de la macro-finance et des multinationales germano-américaines.

        Il faut espérer aussi que la Grèce utilisera tout ce temps là pour dénoncer la fascisation des pays de l’Eurogroupe, et le pousser dans ses derniers retranchements.

        Si cela se produit, nous applaudirons tous, peuple d’en bas, travailleurs pauvres et spoliés.

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      • Maxence // 24.02.2015 à 19h12

        Manolis Glesos qui a toute ma sympathie, vue son attitude et son âge , n’est quand même pas le seul a avoir résisté aux allemands.
        Il faut lire « dans la Grèce d’Hitler » de Mark Mazower, pour comprendre le combat des grecs contre les nazis,et accessoirement la Grèce actuelle.

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    • OFJ // 24.02.2015 à 10h45

      A lui seul, il ne peut rien transformer, mais il peut parler et éveiller des consciences.
      Le fait d’être député européen lui donne la possibilité d’être cité par les medias. S’il n’avait plus ce mandat, il serait peut-être interdit de medias (même motif opposé à François Asselineau de l’UPR).

        +8

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    • Mélissa // 24.02.2015 à 14h26

      @Roscanvel,

      J’ai ce même sentiment,concernant ce combattant de toujours…Il me fait penser au vieux Don Diegue faisant part à son fils Rodrigue de l’affront qu’il vient de subir et qui lui confie le devoir de venger…

      …Et ce fer ,que mon bras ne peut plus soutenir,
      Je le remets au tien pour venger et punir…

      En l’absence de fils digne de porter ce fer,n’est-ce pas à un baroud d’honneur auquel Manolis Glezos se voit contraint ?

      Et qu’est-ce qu’un baroud d’honneur,sinon une immolation publique, un ultime et désespéré appel au ralliement, capable de transformer cet ultime sacrifice en charge victorieuse ?

      Pour l’instant,il semble bien seul…

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    • Houlbreque // 26.02.2015 à 05h52

      Vous avez raison en première intention, mais nous n’avons certainement pas 92 ans. Lui sait bien que son temps est compte et à l’impatience de l’âge. Il voudrait connaître la fin de l’histoire!

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  • Caramba! // 24.02.2015 à 06h25

    Bonjour,
    ce »Un mois est passé et cette promesse n’est toujours pas transformée en acte. » me dérange quelque peu venant d’un homme qui doit bien savoir qu’il en faut bien plus pour changer les choses.

    Je suis comme vous Marianne, cet homme est député européen, il ne peut une seconde fois pas ignorer qu’il est rétribué pour faire façade…..
    Alors?

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    • Philippe, le belge // 24.02.2015 à 11h14

      On peut aussi imaginer que Glezos a agit en concertation avec Tsipras dans une sorte de stratégie « bon flic, mauvais flic » pour continuer de mobiliser les troupes, garder la flamme bien vive, afin de montrer aux créanciers que Tsipras veut bien faire des efforts mais qu’il n’a qu’une marge de manœuvre étroite. Ça peut donc servir à préparer les esprits pour la suite.

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    • Astrolabe // 24.02.2015 à 11h33

      Oui, j’adhère à cette vision, il y a toujours une masse de supporters dans les tribunes pour hurler qu’il fallait marquer un but dans les premières minutes. Bien sûr coco, descends sur le terrain et vas-y, montre ce que tu sais faire.
      Le ministre russe des finances, Silouanov, qui cause, cause, cause, ferait mieux de la boucler. Les Chinois et Poutine se taisent et attendent pour réagir, ils ont raison.
      C’est au peuple grec de réagir quand il le jugera nécessaire…enfin, c’est mon avis.

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  • Caramba! // 24.02.2015 à 06h32

    de nouveau ce matin , tous les liens s’appellent; »les crises une fois par heure extrait », késako?il n ‘y a qu’à moi que cela fait ça?

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    • Benoit // 24.02.2015 à 07h58

      Problème confirmé, nous cherchons la cause du problème.
      Merci de votre signalement !

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      • Alefe // 24.02.2015 à 10h35

        Même « problème  » (?) vu sur IPad systeme a jour :
        [Les-Crises.fr] Une fois par heure Extrait

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    • Charles // 24.02.2015 à 08h30

      Possible. En tout cas, je ne comprends pas ce que vous dites, donc cela doit être un problème local. Est-ce que votre navigateur est bien à jour ? Les très anciennes version d’Internet Explorer par exemple peuvent parfois donner des résultats étonnants.

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      • Caramba! // 24.02.2015 à 11h24

        je suis sur Mozilla dernière version, donc, ça ne vient pas du navigateur.

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        • farigoulette // 24.02.2015 à 20h50

          moi aussi. Merci à l’équipe de chercher à résoudre.

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  • des pas perdus // 24.02.2015 à 06h33

    Sur ce sujet, l’article de Jacques Sapir apporte un éclairage. http://russeurope.hypotheses.org/3482

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  • Zarathousthra // 24.02.2015 à 07h49

    Il a juste oublié de dire qu’il n’y a pas d’issue pour les grecs sans sortie de l’euro. Les dieux se rient des hommes qui chérissent les causes dont ils déplorent les effets

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  • FifiBrind_acier // 24.02.2015 à 08h03

    Un gouvernement soutenu par Obama, il faut juste cesser de se poser des questions inutiles et de se torturer le méninges.
    La Grèce est un pilier de l’ OTAN, son budget militaires est le plus important de l’ UE.
    Les eaux territoriales grecques regorgent de réserves d’hydrocarbures.
    Elle restera dans l’ UE & l’euro. Et pi c’est tout. Mes condoléances aux Grecs.

      +6

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    • Kiwixar // 24.02.2015 à 11h08

      « Elle restera dans l’ UE & l’euro »

      Le problème c’est que je pense que la Grèce (et la Turquie) sont des priorités stratégiques AUSSI pour la Russie, pour des questions de gaz, de gazoducs et de contrôle de l’approvisionnement de l’Europe depuis le Moyen-Orient… De là à imaginer que la Russie et les US se feraient (encore) une guerre proxy dans un pays tiers, histoire de tester leur nouveau matos sans trop de pertes humaines de leur part… J’ai l’impression que la Russie essaie de détruire non pas la puissance militaire US, mais son ILLUSION de puissance, en la titillant un peu partout, et en s’assurant que les Zuniens continuent soigneusement à maintenir leurs dépenses militaires à ce rythme insoutenable afin de hâter leur chute (= stratégie employée par Reagan qui a hâté la chute de l’URSS?).

        +13

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      • Arnould // 24.02.2015 à 11h48

        Bien vu: cette hypothèse me plaît bien… Un article sur la question?

          +2

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        • Kiwixar // 24.02.2015 à 12h57

          Il faudrait étudier l’approvisionnement en gaz de l’Europe depuis le Moyen-Orient (je ne suis pas spécialiste) en incluant les nouvelles trouvailles au large de la Syrie, d’Israël, et en Mer d’Egée. Il y aurait aussi un calcul de rentabilité intéressant à faire aussi : imaginons que la Russie puisse « bloquer » l’approvisionnement en gaz Moyen-Orient de l’Europe en « rachetant » la Grèce, combien ça lui rapporterait (imaginons que ça lui permette de vendre son propre gaz 50$/m3 plus cher, et que ça lui augmente de 20% les importations de l’UE)?

          Note : de ce que j’ai pu lire un peu partout à propos des Russes, ils préfèrent éviter les conflits (l’avantage d’un énorme territoire, ils peuvent aller ailleurs) mais une fois qu’on les a fait chier, on en prend plein la gueule. Je pense que les US ont fait l’erreur d’aller emmerder les Russes avec la Syrie (base navale de Tartous) puis surtout l’Ukraine, et que maintenant les Russes iront les titiller partout (même à Cuba ou au Mexique), avec éventuellement des guerres dans des pays tiers, dans la grande tradition de la guerre froide.

            +6

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      • Alae // 24.02.2015 à 12h54

        Notons que les Zuniens n’ont pas vraiment besoin de qui que ce soit pour maintenir leurs dépenses militaires à un niveau de gaspillage jamais vu.
        Le Département de la Défense, première pompe à phynances zunienne, a même acheté, en 2014, pour 84 millions de dollars (!!!) d’une arme fatale… le Viagra.
        Au total, depuis 2011, la note se monte à 294 millions de dollars !
        http://www.militarytimes.com/story/military/benefits/health-care/2015/02/13/defense-department-troops-erectile-dysfunction/23350711/
        Comme ils ont tous les financements qu’ils veulent, l’arnaque est tentante. L’Américain moyen avalant déjà autant de Viagra que son corps peut le supporter grâce aux ordonnances distribuées à tire-larigot par les toubibs, les entreprises pharmateutiques se sont tournées vers les aspirateurs à finances publiques de style Pentagone pour satisfaire à leurs objectifs de croissance. Et de leur fourguer de très grosses commandes de produits chers, parfaitement inutiles à une guerre, payés par le contribuable et qui finiront sur des étagères… ou prescrits à des vétérans qui souffrent de PTSD et ont autant besoin de Viagra que d’attraper le choléra.

        Ça, c’est de la corruption galopante, inouïe ! Mais bon, si les Russes peuvent encore accélérer le gâchis, au nom de quoi s’abstiendraient-ils ?

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      • Chris // 24.02.2015 à 13h33

        Ou vice-versa, tout en mettant en lambeaux l’économie russe par des embargos successifs à partir de prétextes.

          +1

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      • 1Direct // 24.02.2015 à 15h30

        Je suis assez d’accord avec vous.
        Ce que vous écrivez peut être, en parti, ramené, égoïstement, au niveau de la France.

        Bien que hors sujet je pense que cela mérite réflexion car la France, servitude volontaire faisant, se trouve et/ou se trouvera très rapidement dans la même situation d’obéissance que la Grèce.

        Voici pourquoi je suis amené à penser cela.

        Un petit retour en arrière.
        La France fidèle des USA et de la Grande-Bretagne est vue par eux comme une amie, une alliée mais aussi une … EMMERDEUSE.
        Elle a grande gueule, un modèle social différent etc. et en plus elle était puissante économiquement (grâce aux colonies qi pouvaient lui fournir des matières premières en quantité et à bas prix) , militairement et trop « indépendante » tant dans l’esprit que dans les actes. Pas bon, pas bien.
        Donc, jusque dans le début des années 1960 la France était une super puissance en raison, entre autre, de sa puissance coloniale.

        Les USA avec l’appui sans faille de la Grande Bretagne (le sempiternel « je t’aime moi non plus » France/G.B.) ont eu pour objectif de nous affaiblir. Bien sûr la première arme a été de dire que la France était une « très vilaine » puissance « militaro-coloniale » et que dans un monde moderne (pour l’époque) ce n’était plus admissible; en core moins admissible car la France refusait d’être dans l’OTAN.
        Outrage suprême! Ouuh les vilains français qui ne veulent pas être dans l’OTAN!
        Paradoxe de l’histoire lorsque l’on sait que les USA a été et est toujours le pays le plus militairement actif interventionniste dans les zones qu’il veut contrôler. Bref !

        A cette fin, le premier objectif a été d’obliger le général De Gaule de faire la décolonisation en utilisant tout les moyens de pressions possible y compris l’isolement international (avec maximum de pays amis des USA possible. Des pays amis qui soudain n’étaient plus les nôtres pour ce coup là)
        L’objectif a été atteint.
        La France a tout décolonisé de l’Asie à l’Afrique. La France a perdu de son rayonnement mondial et ses atouts économiques que lui procurait ses colonies.

        Aujourd’hui, c’est faite la construction de l’Union Européenne.
        Vu par les USA la construction de l’U.E. et de l’Euro a été et est bonne affaire.
        Saviez-vous que si l’U.E. n’avez pas existée les 6 puis 8 pays d’origine auraient dépassé depuis les années 1980 la puissance américaine à tout les niveaux économiques. Aprés hésitation, cela a aussi été l’une des motivations des USA pour soutenir indirectement la construction de l’U.E.
        L’Euro était/est surévalué. Donc gain de compétitivité pour les ventes US.
        Contraintes normatives plus importantes.
        Ouverture totale des frontières au libre échange quasiment sans frais de douane
        Ralentissement général en raison du temps nécessaire pour que tous se mettent d’accord sur un sujet etc.
        (YOUPI !! Tout bénéfices pour eux)
        A départ parce que noyée dans la cogestion d’une copropriété structurellement bancale, la France a encore perdu de son autonomie et de sa puissance tant au niveau mondial qu’au niveau économico-industriel. Le nouveau système de financiarisation étant le marteau pilon enfonçant le clou, la tète de la France, car inadapté à son modèle industriel et social. Pénalisations par:
        – Lourdeurs de décision et blocage par divergence d’intérêts des « copropriétaires » entrainant des discussions sans fin donc laissant la place libre d’agir les USA et les pays hors U.E.
        – les excès normatifs;
        – la monnaie inadaptée et inadaptable.
        – Chamailleries de pouvoirs et d’égo.
        – Aide des USA au positionnement d’un pays chef, l’Allemagne. Pays qui est et sera le pays relais des décision américaines MAIS SURTOUT qui par son statut de fait musellera la France par l’utilisation de divers mode opératoire.
        etc.

        Résultat:
        Les USA ont réussi! L’Allemagne aussi
        1 – La France est de plus en plus faible. Aphone, elle ne porte grand chose d’autre qu’une fierté de Coq malmené … et encore.

        2 – Le déclin de sa puissance économique, hors industrie militaire et aéronautique, ne pèse plus. Ces deux industries citées n’étant là que pour cacher la désertification de la forêt.

        3 – La France est dans l’OTAN.
        Financiarisation/Mondialisation faisant les autres sociétés pouvant représenter quelque chose dans l’économie française sont parties ou vont le faire partiellement ou en totalité.

        4 – La France est englué dans un processus de décision interne et externe qui ne dépend plus d’elle mais de la copropriété de l’UE et de la SCI Eurogroupe. La France, arnachée de sa servitude volontaire envers l’Allemagne, grand maître de l’UE et l’Euro, n’a plus de véritable pouvoir avec des dirigeants incapable de se servir correctement des quelques atouts qui lui reste. Pire, elle gaspille le peu « d’autorité » qui lui est laissé en utilisant son droit de véto pour … la Culture et son exception.
        Oui, Mesdames et Messieurs,nous pourront toujours dire que la France est « culturellement sauvé » !! La belle affaire. N’y a-t-il donc rien de plus important?
        La France n’a plus qu’un poids symbolique tant dans l’UE que dans le monde.
        Ah si! Soyons honnête!
        La France a le droit de faire, après accord des Patrons, la guerre à qui elle veut à la place des autres et dépenser des milliards d’Euros pour ses opérations extérieures.
        Là pas de problème. Brave soldat français!

        Le plus beau!
        Un élément de poids qui pèse dans notre capacité de négociation et de décision de la France est notre capacité nucléaire.
        Eh bien notre cher Président Hollande veut partager cela avec tous.
        Qu’entend il par partager? Cela n’a pas été explicité. Mais attendons-nous au pire.
        Peut-être un échange supplémentaire contre de l’exception culturelle?

        Oui, je persiste, les USA, maintenant avec l’aide l’Allemagne et de nos « vaillants » dirigeants (faut pas les oublier ils participent bien et avec zèle. D’autres références historiques me viennent pour les qualifier), ont réussi et continue à mettre la France à genou prêtant ainsi serment de servitude et d’obéissance.
        Le job est fait et continuera jusqu’à ce que, à notre façon (Exception culturelle oblige 😉 🙁 ), nous soyons comme les grecs et auront tout vendu, soldé, à la finance et renoncé à notre modèle social.

        Bien que plein ce ne soit exhaustif, je m’arrête là.
        Merci d’avoir lu mes « divagations » du moment.

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        • 1Direct // 25.02.2015 à 18h31

          Une précision sur les USA.
          Il est vrai que les américains n’ont jamais eu d’empire colonial.
          Non, plus malin, ils ont quasiment toujours acheté, en liquide ou par des tractations, les terres qu’ils convoitaient.
          Ensuite jusqu’à nos jours ils s’arrangent pour avoir soit la main mise économique sur les pays qui les intéressent via des accords dit « d’échanges » ou en faisant des accords de « protectorat » (militaire) qui leurs assurent leur influence.

          Il continue dans ce sens avec l’UE.
          Encore plus facile car en un traité ils tiendront 28 pays sans de réelles oppositions. En catimini. Chhhuuuut !

            +2

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      • Mélissa // 24.02.2015 à 16h31

        @Kiwixar,

        L’étude de la géostratégie donne, en effet, un recul plus apte à nous renseigner sur la complexité des événements locaux.Elle permet aussi de remonter la piste de la grande manipulation que subit l’humanité dans son ensemble…

        On peut avoir une vision très claire et très pertinente de n’importe quelle situation locale sans pour autant percer à jour les véritables tenants et aboutissants,tellement les manipulations orchestrées s’ingénient à brouiller les pistes…

        Mais le point de départ de toute analyse est tributaire des limites de la conscience de chacun…
        Certains acteurs sont manipulés et nous sommes tous conscients de ceux qui les manipulent.
        Sur ce degré visible ou largement perceptible de la manipulation,nous sommes tous à peu près d’accord…
        Mais qui,dans l’ombre,manipule les manipulateurs ?

        Entre les lignes,entre les mots,la réponse ou un début de réponse peut se déduire de ce discours récent du leader du Hezbollah…Elle est effroyable,…elle est au delà de ce que le commun peut supporter, imaginer, accepter de concevoir,sur notre nature humaine et sur la folie de quelques uns,…d’une élite, à qui la rationalité la plus absolue confère un pouvoir manipulateur et destructeur presque sans limites,…une élite capable de faire édicter des lois rendant illégale la dénonciation de son peuple comme premier coupable de tout,…ce qu’il n’est assurément pas…,puisqu’il n’est en réalité que le vecteur premier de sa stratégie de domination…
        Mais ce faisant,et grâce à ces lois, toutes les issues qui laisseraient apparaître nos manipulateurs visibles,…aussi célèbres soient-ils…,pour ce qu’ils sont : de vulgaires kapos au service de cette élite…,sont désormais interdites d’accès.

        Quel est donc ce premier peuple que cette élite divise et utilise depuis toujours pour manipuler tous les autres,sinon son propre peuple, qu’elle n’hésite pas à sacrifier,le cas échéant, pour les besoins de sa cause ?

        Mais l’esprit se défie des lois,…et c’est là le talon d’Achille de cette grande manipulation…

        J’aimerais tant me tromper…!

        https://m.youtube.com/watch?v=6Ju4ocRITbw

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        • georges dubuis // 24.02.2015 à 22h15

          Haut les cœurs Malissa !
          FORMIDABLE de clarté,ce discours de Nasrallah, c’est la même foi qui soulève l’est de l’Ukraine, NON aux envahisseurs. Je viens juste de re regarder Apocalypse now, les amer ricains sont contaminés d’une peste de fantaisies ….comme des enfants gâtés.

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    • archirouge // 24.02.2015 à 18h42

      « Son budget militaire est le plus important de l UE »

      Le 4eme seulement, ce qui est déjà trop au regard de son PIB.

      Ce que je trouve inquiétant, c est le non audit de la dette. Pas d info la dessus?

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  • GaM // 24.02.2015 à 08h16

    Sortir de l’Euro semble l’unique clé. Lordon et Sapir ont raison!

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    • Rose du sud // 24.02.2015 à 12h50

      Je regrette monsieur GaM, mais je viens d’imprimer et de relire la conférence du ministre grec et il explique que la capitalisme est en bout de course qu’il faut lui montrer ses contradictions mais surtout ne pas sortir de l’Euro car aussitôt ce serait la chaos total et comme ils savent qu’en Grèce même bien des gens sont contre eux les riches et Aube dorée et tous ceux qui sont en embuscade ne feraient d’eux qu’une seule bouchée et ils ne veulent pas la guerre.

      Il faut bien au contraire connaître à fond les rouages des banquiers et spéculer comme eux et surtout ne jamais être autoritaires. Car ainsi c’est fichu!
      1° la troïka n’envoient plus de mails.
      2° ils ont obtenu avec un délai déjà une baisse des intérêts.
      3° C’est positif pour faire quelques réformes en faveur des plus démunis
      4° Il faut s’attaquer aux fraudeurs grecs et à ceux qui ont acheté des armes que le pays n’avait pas besoin.

      j’ai admiré les résistants mais parfois ils étaient inconscients! Et je pensais aussi que les premiers à vous contester ce sont les pauvres ou ceux de votre camp.
      laissez ces gens travailler.
      Ils n’ont vraiment pas agi comme Hollande!

        +2

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  • dvd // 24.02.2015 à 08h47

    2 remarques :
    – J’avais évoqué ici un 10 mai 1981 européen en parlant de Siriza et de Podemos, le seul avantage du modernisme est la rapidité pour s’en rendre compte…
    – un mouvement fraîchement élu qui critique les instances pseudo démocratiques n’aurait -il pas, s’il avait été sincère et compétent, pris le temps de dialoguer d’abord avec son peuple avant d’aller vers l’Europe ?
    Quelle suffisance, que de certitudes en pleine crise…
    L’Europe aurait sagement attendu et la position grecque n’en aurait été que plus forte.
    Il est vrai que le ticket de sortie de Siriza devait plus permettre d’y croire que de faire.

    La seule alternative est-elle le combat ?
    Les pseudo-révolutionnaires sont-ils les idiots utiles ou des alliés implicites du pouvoir économique ?

    Pour ceux que Mélenchon tenterait…

      +3

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    • LS // 24.02.2015 à 09h36

      Pas le temps de discuter avec le peuple Grec, le délai était trop court. Le calendrier était à la main de la troika (je continue à utiliser ce terme).
      Apparemment, le peuple Grec n’est pas encore décidé à sortir de l’Euro (sondage). Je pense que les quatre mois vont être mis à profit par Syrisa pour mettre le peuple Grec en face de ses responsabilités et choisisse enfin : l’austérité renforcée ou la sortie de l’Euro. Je trouve cela très démocratique.

        +7

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      • dvd // 24.02.2015 à 09h40

        Pas le temps ? Depuis combien de temps la crise grecque court-elle ?…

          +0

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  • GROS // 24.02.2015 à 08h54

    Rien de surprenant. On savait tous dès l’élection que ce n’était qu’un pétard mouillé.
    Syriza n’a jamais voulu que la Grèce sorte de la zone euro. Dès lors, il n’y a pas de raison d’attendre quoi que ce soit : celui qui décide, c’est celui qui tient les cordons de la bourse.

      +3

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    • 1Direct // 24.02.2015 à 15h45

      A priori, le peuple grecs ne veut pas, lui aussi, sortir de l’Euro.
      Il n’est pas possible de demander tout et son contraire.
      Pour la Grèce cela revient à cela. C’est, implicitement, ce qu’ils ont demandé à leurs élus.
      Donc c’est sans solution « honorable » pour eux.
      D’avance ils seront déçu. Pour ne pas écrire d’autres mots qui me viennent en tête.

        +2

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  • gil // 24.02.2015 à 09h01

    @dvd

    Les pseudo-révolutionnaires sont-ils les idiots utiles ou des alliés implicites du pouvoir économique ? Ce sont des alliés du pouvoir économique tout simplement.

    Il faut bien que le peuple ait l’impression de taper du poing sur la table de temps en temps.

    Cordialement

      +1

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    • achriline // 24.02.2015 à 11h11

      En quoi le tirage au sort serait la panacée ?
      – Compte-tenu du peu de gens qui s’intéressent réellement à la vie politique et à la géopolitique sur quels critères les heureux élus prendraient leurs décisions ? Un peu comme donner le volant à quelqu’un qui n’a jamais appris à conduire et ne connait même pas le code de la route.
      – Parmi les gens désignés, combien resteraient insensibles à la corruption ?
      – On devrait retrouver grosso-modo les mêmes proportions de sensibilités politiques.
      – Les gens tirés au sort mais peu motivés seraient facilement manipulés par un meneur.
      – Et sans doute encore bien d’autres objections …
      Ce qui était imaginable dans l’antiquité est-il encore applicable à notre époque ?

        +3

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      • dvd // 24.02.2015 à 11h27

        A lui seul le tirage au sort ne répond pas à tout les besoins, mais il me semble répondre à un facteur limitant qui est d’empêcher la constitution d’une caste professionnelle de politiciens.

        Quant à la compétence… Si vous saviez les « raisons » qui gouvernent aux décisions des politiques, vous seriez surpris.

        Il faut arrêter de croire au progrès comme à la croissance, deux mythes manipulateurs qui justifient la compétition, et surtout les dominants.

        L’expertise technique n’a aucun intérêt si elle n’est pas contrôlée par le bien commun planétaire.
        La conclusion est que c’est à chacun de se libérer par la conscience, la connaissance et l’imagination (HL)

          +6

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      • ulule // 24.02.2015 à 12h50

        Troll ?

        L’élection est mathématiquement absurde comparée au tirage au sort
        http://www.agoravox.fr/actualites/citoyennete/article/l-election-est-mathematiquement-139291

        Les gens s’intéressent réellement à la vie politique et à la géopolitique dès lors qu’ils sont sollicités : exemple du G1000

          +2

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        • sg // 24.02.2015 à 14h09

          Merci pour le lien et l’argument ulule. Très intéressant effectivement, et supporté par des études comportementales:

          https://hackingsocialblog.wordpress.com/2014/06/02/et-toi-tu-serais-comment-si-tu-avais-du-pouvoir/

          Comme le dit un des commentaires de votre lien:

          « Les législateurs désignés par le sort peuvent parfaitement, eux aussi, demander leur avis à des « experts »… à condition que ce soit à au moins deux experts ayant des avis contradictoires… ensuite, les désignés débattent entre eux avant de prendre leur décision.
          Le manque de compétence supposé des désignés par le sort n’est pas un argument valable, d’autant plus que des désignés, donc non professionnels, donc non carriéristes, seront plus enclins à favoriser l’intérêt général plutôt qu’une classe de politicien qui n’existerait d’ailleurs plus. »

            +3

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      • Chris // 24.02.2015 à 13h42

        Parce que vous croyez que les politiciens connaissent leurs dossiers ?
        Ce sont, pour la plupart d’entre eux, des lustreurs de sièges bien rémunérés par les lobbies qui les ont choisi pour ces « qualités », d’une acculture crasse, ce qui leur permet de sortir des âneries sans rougir et le coeur léger.
        Donc, je pense sincèrement qu’un tirage au sort donnerait un peu d’air à la vie politique.

          +4

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        • ulule // 26.02.2015 à 00h38

          @Michel Ickx
          « Mais le tirage au sort de membres d’un gouvernement est encore trop révolutionnaire pour l’opinion publique majoritaire »

          Quel mépris pour le citoyen lembda (!) alors qu’il suffit tout simplement de leur expliquer.

            +0

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  • Jiel // 24.02.2015 à 09h31

    Quelle tristesse, ces commentaires négatifs (pas tous heureusement) ! Comme une joie morbide à dire « je vous l’avais bien dit ». Pas étonnant qu’on n’arrive à rien avec ce défaitisme avant même que les choses soient finies.
    Pour ma part jusqu’à preuve du contraire, je leur fais confiance.

      +11

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    • dvd // 24.02.2015 à 09h58

      Jiel,
      1) le commentaire le plus négatif ne vient-il pas de Glezos lui-même ? (il demande quand-même « pardon » !)
      2) peut-être votre situation personnelle vous permet-elle d’attendre et d’espérer toute votre vie, peut-être celle de ceux que vous dites « défaitistes » pas ?…

        +10

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    • Zarathousthra // 24.02.2015 à 15h35

      Tout à fait, on avait dit qu’il n’arriveraient à rien sans sortie de l’euro. Ça ne sert à rien d’être optimiste et de se gratter la tête jusqu’au sang en se demandant pourquoi ça n’a pas marché, on vous le répète : ils n’arriveront à rien sans sortie de l’euro.

        +1

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  • Vladimir KOMAR // 24.02.2015 à 09h47

    apres 2 jours de reunion non stop du gouvernement ,rien n’est joué :

    23/02/2015 à 21:54 par µarc

    traduction de 20h 09 sur news 247 gr :
    Quelles sont les dernières informations sur la liste des réformes que le gouvernement grec a préparées ; elles comprennent toutes les réformes structurelles du 4ème congrès de Salonique.

    http://news247.gr/eidiseis/politiki/h-lista-twn-metarrythmisewn-ths-ky
    Allocution télévisée d’Alexis Tsipras à la suite de l’Eurogroupe
    23/02/2015 à 22:45 par µarc

    je vous traduis lensemble de l’article de news247 du mieux que je peux :

    La liste des réformes comprend :

    1 l’ensemble du 1er congrès de Salonique qui concerne le programme pour affronter la crise humanitaire
    2 une grande partie du 2ème congrès qui concerne la remise sur pied de l’économie réelle, avec comme priorité la réglementation des arriérés, des prêts exorbitants et l’arrêt des ventes aux enchères de résidence principale

    3 la liste contient toutes les réformes structurelles du gouvernement grec du 4ème congrès de Salonique :
    a – régime fiscal équitable
    b – lutte contre la fraude
    c – lutte contre la corruption
    d – reconstruction du secteur public et diminution de la bureaucratie
    4 la liste parle des réformes dans le travail, des accords et des conventions collectives

    5 Elle ne parle pas de la boite à outils de l’OCDE mais de l’accord Gouria -Tsirpas sur les réformes structurelles nécessaires dont a besoin le pays

    6 Enfin elle ne parle pas de la reprise des employés publics puisque le ministre compétent a déclaré que cela sera joint au recrutement déjà prévu programmé dans le budget

    ° la liste sera envoyée demain matin à l’Eurogroupe, alors qu’aura lieu une téléconférence l’après midi
    °° demain mardi à 12.00 se tiendra une réunion du conseil de gouvernement
    °°°demain mardi 10h 30 le premier ministre rencontrera Mikis Théodorakis

    dans les commentaires de

    Allocution télévisée d’Alexis Tsipras à la suite de l’Eurogroupe

    http://www.legrandsoir.info/allocution-televisee-d-alexis-tsipras-a-la-suite-de-l-eurogroupe.html

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    • bonobo // 24.02.2015 à 11h21

      Merci pour ces infos : ça change des sempiternelles prises de positions abruptes …

        +2

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    • Crapaud Rouge // 24.02.2015 à 12h38

      Très intéressant. Avec cette liste, on a l’impression que les choses sérieuses commencent. L’Eurogroupe va devoir se prononcer officiellement sur ces réformes, il pourra difficilement les rejeter en bloc sans donner raison à Syriza, et sans lui donner une bonne raison de renverser la table.

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    • Serge Palestine // 25.02.2015 à 00h28

      D’ailleurs la lutte contre la fraude des nantis a déjà commencé avec l’action du nouveau ministère anti-corruption de Panagiotis Nikoloudis avec une première saisie de 404 millions d’euros sur comptes bancaires de 17 personnes ….
      http://www.okeanews.fr/20150223-evasion-fiscale-le-ministere-anti-corruption-aurait-saisi-404-millions-deuros

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  • BA // 24.02.2015 à 09h57

    Manolis Glezos écrit ces phrases décisives : « D’aucuns prétendent que, pour obtenir un accord, il faut savoir céder. En tout premier lieu, entre l’oppresseur et l’oppressé, il ne peut être question de compromis, tout comme cela est impossible entre l’occupé et l’occupant. La seule solution c’est la liberté. »

    C’est toute l’histoire de la Grèce.

    C’est toute l’histoire de la France.

    Hier comme aujourd’hui, la liberté, c’est d’abord et avant tout l’indépendance nationale.

    Concrètement, aujourd’hui, la liberté, c’est la sortie de l’Union Européenne.

    Tout le reste n’est qu’illusions.

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    • Balthazar // 24.02.2015 à 10h23

      Cette analogie avec la Guerre me plait. Surtout que c’est un ancien combattant qui l’utilise.
      Comme beaucoup, je me suis dit que si Syriza a été le gagnant des élections, c’est qu’en sous main ils sont cornaqués par Le système.
      Mais comme d’autres, je me plais à espérer que, histoire grecque oblige, ce gouvernement soit le cheval de Troie qui permettra de se débarrasser de ce Système.
      Mon vœu : que ce parti, ces gouvernants, ces personnes qui hier encore voulaient dézinguer l’ennemi, l’occupant fassent semblant par devant de se soumettre et par derrière fourbissent leurs armes et que l’offensive une fois menée aboutisse.
      Mais bon, le souci pour l’effet de surprise, c’est Big Brother comme dirait Snowden.

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    • bonobo // 24.02.2015 à 14h24

      Georges.w Bush n’aurait pas dit mieux ! Il y a le Bien et le Mal, tout le reste n’est qu’illusions ….

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  • Jean-Paul B. // 24.02.2015 à 10h27

    Bonjour,
    la sortie de l’Euro est maintenant la seule voie pour ceux qui veulent appliquer une politique véritablement de Gauche. Le gouvernement grec sera contraint de l’admettre à la fin du délai de 4 mois, sinon il appliquera la politique imposée par la Commission européenne aux ordres du gouvernement allemand (Droites et SPD). Le maintien dans l’Euro voila le danger mortel pour nos démocratie, car cela va désespérer les peuples qui voyant que rien ne change se jetteront dans les bras de l’extrême droite et la porteront au pouvoir. Les socialistes français doivent réfléchir à cela et prendre vite leurs responsabilités.

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    • Kiwixar // 24.02.2015 à 13h11

      « la sortie de l’Euro est maintenant la seule voie pour ceux qui veulent appliquer une politique véritablement de Gauche »

      L’UE étant conçue pour être une construction garantie 100% ultra-libérale (avec Traités constitutionnels sur lesquels un gouvernement national de « gauche » ne pourrait pas revenir), il faut sortir de l’UE pour mener une politique de « gauche » (et non pas seulement sortir de l’euro). Et il faut en sortir avant que la nation soit morcellée en régions.

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  • chris // 24.02.2015 à 11h10

    Je ne sais pas pourquoi les gens croient que si Syrisa est arrivé au pouvoir c’est parce qu’il est cornaqué par le système. Il faudrait faire une enquête sérieuse et voir d’ou viennent les finances de Syrisa.
    Cependant je donnerais quelques contre-exemples, l’Islande, qui aujourd’hui ne pense même plus intégrer l’europe. Tout un tas de pays d’amérique du sud qui ont dit « fuck FMI », Fuck USA, alors que c’était la chasse gardée des USA. Voir cet excellent docu sur l’Equateur de Corréa : https://www.youtube.com/watch?v=wJmt4gKC-T0
    La Russie qui aujourd’hui n’hésite plus à affronter directement les USA, qui l’aurait cru il y a 15 ans ?
    Il y a futur qui se dessine et ce futur n’est pas à l’avantage des troupes de moutons du New World Order !

      +8

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    • dvd // 24.02.2015 à 11h32

      On n’a pas besoin de commander ou de contrôler une personne pour obtenir ce qu’on souhaite, on peut aussi favoriser ceux dont on connaît les limites et dont on sait comment induire une action.

      Cette modalité me semble la plus usitée dand l’histoire.

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    • dvd // 24.02.2015 à 11h33

      Pour exemple le syndicalisme français…

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    • dvd // 24.02.2015 à 11h41

      Aussi les primaires dans les partis politiques qui permettent sous couvert de plus de démocratie de virer ceux que le pouvoir économique ne soutiendra pas et dont le financement limitera l’accession au pouvoir (autre constante de nos démagocraties : les plus riches systématiquement élus…).

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    • Krystyna Hawrot // 24.02.2015 à 14h24

      Syriza ne sort pas de nulle part mais du mouvement de la gauche altermondialiste: c’est suite au Forum Social Européen de 2006 à Athènes (100 000 Européens de gauche de tous les pays, Turquie comprise) et au renouveau du mouvement social qui l’a suivi que 9 petits et minuscules partis et groupes d’extrême gauche ( KOE, DEA, Kokkino… il n’y a que les Grecs de gauche qui savent ce que cela veut dire, ces sigles!:) ont accepté, dans la foulée de la fondation du Parti de la Gauche Européenne à Athènes en novembre 2005, de rejoindre une coalition qui était petite, mais qui existait depuis deux ans, Syriza, autour de Synaspismos, le Parti Communiste grec pro-UE et non stalinien.

      La mode était à l’époque de s’enthousiasmer pour die Linke, qui est née elle aussi en 2005, dans la foulée du non au TCE français, de différents mouvements sociaux en Allemagne de l’Ouest et du PDS, ex-communiste, implantée dans les lander de l’Est.

      La mode était aux Collectifs anti-libéraux, coalition PCF, LCR, ATTAC, Sud Solidaire, CGT,et bien d’autres organisations et mouvements qui avaient si bien su mener l’excellente et forte campagne citoyenne contre le TCE (10 ans déjà!)

      Syriza devait devenir une espèce de coalition antilibérale – si je me souviens bien son premier congrès en tant que tel était en mars 2008. J’y étais avec mes amies du mouvement féministe européen. On ne peut pas dire que les médias mainstream, surtout occidentaux, se soient beaucoup intéressés à l’affaire. C’est à ce moment là que le jeune Tsipras, représentant de la génération altermondialiste, a remplacé le vieil Alavanos, représentant de la « metapolitevsi », la démocratisation post-1974.

      Alors qu’en France les collectifs anti-libéraux avaient déjà élaboré un programme économique et social pour l’Europe (pendant l’année 2005-2006), avec bien sur la forte participation des économistes d’ATTAC, Syriza n’avait encore pas fait grand chose. Syriza vivait au rythme de débat un peu sectaire et ésotériques des diverses chapelles politico-idéologico-historiques qui la composaient. Je me souviens que les amies féministes ont en vain tenter d’imposer la parité hommes-femmes, une mesure qui va de soit en Occident, eh bien ce n »était pas le cas de la gauche grecque à l’époque!

      Pendant ce temps, la Grèce vivait de sa dette, et de l’exploitation éhonté d’un million d’émigrés de l’Est qui travaillaient au noir dans un tourisme florissant et sauvagement ultralibéral – Ukrainiens, Polonais, Slovaques, Roumains, Bulgares travaillant 12 à 18h par jour parfois dans des conditions d’esclavage pour des salaires de 400 à 800 euros sans cotisations. J’ai alors écrit à ce sujet un article publié dans le Monde Diplo en Pologne et dans le journal syndical « Trybuna Robotnicza » ainsi que dans le journal grec Elevtherotypia le 4 octobre 2007, ce qui m’a valu de sérieux ennuis par la suite. (mais c’est une autre histoire quoique très liée au fonctionnement économique de la Grèce)
      http://www.m-pep.org/spip.php?page=imprimer&id_article=469
      http://wolnemedia.net/gospodarka/wyzysk-pod-akropolem/

      La seul frange de la société qui commençait à sentir que quelque chose n’allait pas c’est la jeunesse – elle seule était mise en concurrence avec les migrants avec un SMIC à hauteur de 700 euros. Et malgré son mode de vie consommatoire, très consommatoire, cette jeunesse a trouvé le chemin de la révolte avec l’explosion et l’occupation du centre d’Athènes – 3 semaines d’émeutes du 8 au 23 décembre 2008 suite au meurtre de l’adolescent Alexis Grigouropoulos par un policier d’extrême droite – mais aussi, je le rappelle, du vitriolage de la syndicaliste bulgare. Konstantina Kouneva, par un mafieux à la solde du patronat.

      Dans cette révolte il y avait une exigence de réforme de la police et de la justice déjà gangrénée par l’extrême droite, la constitution d’un véritable Etat de droit puisque cet Etat manque en Grèce. Les jeunes exigeaient un Etat moderne et fort, pas un Etat affaibli et démembré comme la Troika l’a fait. il y avait aussi une réflexion anti-capitaliste et une dimension anti-consommation dans cette révolte – est ce que travailler pour consommer est le but de la vie et de la société?

      Tsipras à l’époque a condamné la violence de l’émeute, mais de nombreux militants bien sur l’ont soutenue avec le mot d’ordre « ne tirez pas sur nos enfants »… Syriza n’a pas su prendre alors le virage de la contestation anti-capitaliste, et elle a fait alors 5% au élections de 2009, le PASOK raflant la mise. Les cadres de Syriza, Tsipras compris, n’avaient pas compris qu’on commençait à changer d’époque et que justement il fallait commencer à réfléchir à un programme économique et social plus audacieux.

      En 2009 la Grèce vivait encore au rythme des scandales de corruption et du scandale du vitriolage public de Konstantina Kouneva ( très nombreuses manifs dans les rue pour cela). Puis en mars 2010 la crise de la dette a commencé. Elle a pris au dépourvu l’extrême gauche grecque qui n’avait pas du tout de plan de rechange ni même d’analyse de la dette. Heureusement Syriza a été très tôt en lien avec des économistes de la gauche occidentale (les même qui ont fait l’analyse du TCE, groupés à Attac, les économistes attérrés le CADTM). Ces analystes ont commencé à influencer Syriza – par exemple le CADTM Grec a été crée en mai 2010 et a traduit de très nombreuses analyses économiques, dont des analyses de l’audit équatorien et les a publié en Grec.
      http://cadtm.org/Grece?lang=fr
      Petit à petit des économistes grecs travaillant dans des institutions libérales, ont changé d »optique et ont commencé à rejoindre le pôle d’analyse de la gauche autour de Syriza et du Comité Grec pour l’annulation de la dette. Un important travail d’éducation populaire a été entrepris : souvenez vous du film célèbre « Debtocracy » excellent analyse de la dette dans l’histoire en tant qu’instrument de vassalisation du capitalisme. Ce film a été vu plus 1,5 millions de fois car ses auteurs, des militants, le montraient gratuitement.
      http://www.dailymotion.com/video/xik4kh_debtocracy-international-version_shortfilms

      C’est ce film qui dans l’effervescence des Révolutions de 2011 qui a été le déclencheur de l’immense mouvement social et politique des Indignés Grecs – appelé en Grèce « Mouvement des places publics » parce que les manifestants se sont réunis pendant tout l’été 2011 et aussi en hiver sur les places publiques, retour à l’Agora antique, pour y discuter économie et politique. Pour avoir participé à des débats très intéressants, je dois vous dire que j’étais agréablement surprise par l’augmentation du niveau de conscience et connaissance politique du Grec moyen alors que machinalement il/elle aurait pu se tourner plus facilement vers l’extrême droite (Aube dorée était déjà là, le LAOS aussi). Et vouloir résoudre la crise par exemple en faisant une bonne guerre à ses voisins.

      Les militants des 10 organisations composant toujours Syriza ont bien entendu participé au mouvement. Et donc c’est dans la foulée de ce travail collectif – éducation populaire, mouvement et co-analyse de la situation économique avec la gauche occidentale que Syriza a pu passer de 5% à plus de 25% lors des deux élections de mai 2012.

      En juin 2012 Syriza avait plein de députés mais même pas de structures dans une bonne partie du pays ! Car construire un parti c’est autre chose que gagner des élections. Ce n’est que depuis 2012 que Syriza construit un vrai parti – avec des structures de base notamment. Deux ans c’est peu. Quand au députés, pour beaucoup sortis du néant de leur vie de classe moyenne, voire de leur précarité, certain/Es se sont embourgeoisés et sont rentré dans une espèce d’oligarchie de gauche – hélas, certaines de mes amies militantes sont devenues députés Syriza et j’ai bien pu constater leur embourgeoisement fatal car il est couplé à un désintérêt de la façon dont vivent les citoyens normaux. C’est aussi cela une démocratie représentative non-réformée.

      Voilà la base sur laquelle Syriza s’appuie qui est hétéroclite, traumatisée par la crise, pas forcément organisée. La tâche n’est donc pas facile. Si j’écris tout cela c’est pour démonter que Syriza est un produit des mouvements de gauche européenne dans un contexte grec et que donc l’action de Syriza engage la gauche anti-capitaliste dans son ensemble.

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      • Mélissa // 24.02.2015 à 19h38

        Merci,Krystyna,pour cette rétrospective détaillée…

        Vous nous dites que Syriza est l’émanation d’une certaine gauche européenne,et donc, semble-t’il,non anti-europeiste.

        Selon vous,peut-on considérer que Syriza est un mouvement réellement soutenu par Obama, comme le prétend FifiBrind_acier,quelques messages plus haut ?

        Ou bien ce soutien,s’il est réel et sincère, ne cessera-t’il pas, si l’européisme supposé de ce parti,…dont l’action vient buter sur les réalités des traités derrière lesquels se protègent l’oligarchie,la troïka et l’UE elle-même…,venait à s’inverser ?

        Confronté à la rigidité de la légalité européenne,ce parti peut-il devenir clairement anti-européiste ?

        Ou bien l’est-il déjà au niveau de ses dirigeants, qui espèrent que la suite logique de l’offensive qu’ils ont entamée,…c’est à dire le refus prévisible des institutions…,finisse par convaincre ses militants et les Grecs dans leur ensemble,que la seule issue est la sortie de l’UE?

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  • Leterrible // 24.02.2015 à 11h12

    PAS lu une ligne jusqu’à présent sur l’impact ( négatif , catastrophique sans doute..?) de cette « crise » interminable sur le nerf de la guerre à cette époque de l’année….les rentrées financières provenant du tourisme…
    Les contrats d’agences (achats massifs de lots) sont antérieurs aux élections et à leur résultat…!
    L’hypothèse de voir se tarir les guichets ATM automatiques cet été , avec une masse de plusieurs millions d’Européens-électeurs perdus dans la nature grecque , ne me semble pas pouvoir être supportée par les vautours qui s’agitent « au chevet » du pays..

    L’histoire n’est pas finie et le temps gagné par les palabres actuelles est vital , en particulier pour positionner les hommes nouveaux dans l’administration et leur donner la capacité de faire « sortir » des placards les indices et preuves impliquant clairement les corrupteurs ( allemands et français entre autres) qui furent à l’oeuvre et se gavèrent dans les quinze dernières années.

    On ne va plus parler que du « feuilleton » grec jusqu’à la fin de l’année , de rebondissement en rebondissement , de date-butoir en date-butoir , et c’est une bonne chose…..même si c’est éprouvant pour les nerfs de la population , cela finira , je l’espère , par la souder derrière David-Alexis. °(^!^)°

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  • srdhermeland // 24.02.2015 à 11h29

    Il est possible que cela ne concerne pas que la seule dette de la Grèce, je m’explique : On voit bien le pouvoir Grec chercher une alliance quasi naturelle avec la Russie, indiquant qu’elle sera contre toute nouvelle sanction vis à vis de la Russie. De plus, si elle faisait défaut tout l’échiquier financier tomberait. Là dessus F.Hollande va voir en urgence V.Poutine pour parler de choses et d’autres : Cela sans les transactions et tractations à plein nez : Tu me donnes du temps avec les Grecs et je temporise avec les nouvelle sanctions demandés par les U.S.A. et leurs plus fervents alliés. Un jeu de dupes ou tout le monde cherche à gagner du temps pour recentrer ses forces vives avant de nouvelles batailles politiques économiques ou militaires. Bref le temps gangé ou perdu arrange tous les joueurs autouer de la T

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  • peyo // 24.02.2015 à 11h40

    Il faut un peu de temps pour essayer de sortir du piège, voulu mortel, par la Troïka. Ce n’est pas en un mois que Syriza va y arriver. Ce qui compte c’est le courage politique, ils l’ont. Un peu d’huile sur le feu jetée par l’ancien résistant sert à maintenir la pression « Avant toute chose, par le biais d’assemblées extraordinaires, dans toutes les organisations, quel qu’en soit le niveau, les membres et les amis de SYRIZA doivent décider s’ils acceptent cette situation. » Réfléchir, discuter, avancer, vive la démocratie.

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    • Chris // 24.02.2015 à 13h56

      Il ne suffit pas de sortir de sortir de l’Euro et de lourder l’instrument financier de contrôle de Washington (la troika).
      Il faut sortir de la financiarisation des dettes souveraines, qui n’est rien d’autre que l’asservissement des peuples.
      2013 – Le président de l’Equateur, Rafel Correa
      https://www.youtube.com/watch?v=wJmt4gKC-T0

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  • David // 24.02.2015 à 11h47

    Syriza est un énorme leurre , c’est du pipo ce sont des pro Euro Atlantiste de première classe.
    Le peuple grec va très vite comprendre .

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  • Jeanne L. // 24.02.2015 à 12h15

    Ce que dénonce Glezos c’est justement l’illusion, illusion lyrique mais aussi contradiction totale entre les discours de Syriza dans l’opposition et les actes de Syriza au gouvernement.
    Certes on peut espérer que ce soit une temporisation pour fourbir une riposte claire et efficace parce qu’amenée intelligemment , mais on peut aussi craindre la compromission et la soumission à une prétendue « nécessité  » de l’économie libérale, seule capable de s’imposer.
    Le KKE résume bien ce qu’il y a derrière les propos de Glézos, sous un titre original: » SYRIZA: Baptiser la viande poisson » dit que lorsque SYRIZA était en opposition, il avait promis de « déchirer » les memoranda et maintenant il déclare qu’il est d’accord avec 70% des « reformes » imposées par les memoranda et que seulement le 30% du contenu de ces derniers est ce qu’il appelle ‘toxique’.
    Et surtout:
    En tant qu’opposition, SYRIZA était contre les privatisations, maintenant, selon le Ministre des Finances, G. Varoufakis, le plan proposé est de: “Passer d’une politique de vente au prix extrêmement bas à une politique de développement en coopération avec le secteur prive et les investisseurs étrangers. Ainsi, SYRIZA soutient, d’une part, les privatisations en tant que mesure de renforcement du secteur privé, alors que, d’autre part, il s’efforce de promouvoir des méthodes alternatives de privatisation comme, par exemple, les « soi-disant » PPP (partenariats public-privé) et les concessions.
    C’est ce dernier point qui est repris élogieusement sur les radios ce matin et justifie la hausse de 7% de l’indice boursier d’Athènes. France info admire tellement cette indulgence de l’Europe !! et ce sérieux des grecs qui ne reviennent pas sur les privatisations et ne vont pas revoir les salaires des fonctionaires…
    Je pense que Glezos et toute une partie de Syriza qui est une « coalition » avec des tensions, s’interrogent au moins et répondent à la question du sens (dans ses deux acceptions de direction et de signification) que prend la politique de ce gouvernement: est-ce une reddition et une captation des tentatives de libération des diktat européens? est-ce une manière douce de dire « résignez-vous, même nous, si bien intentionnés et si volontaires et actifs n’avons pu faire plus  » ?
    Glezos penche pour la seconde hypothèse et appelle à la réaction instantanée car plus tard les choses seront pliées.

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  • wuwei // 24.02.2015 à 12h21

    Je pense que rien ne changera tant que le modèle actuel « d’élection-blanc-seing » persistera et ce quel que soit la couleur des élus. Alors bien sûr on peut toujours dire qu’il vaut mieux Tsipras que ces prédécesseurs mais même si leur couleur a changé les couverts resteront bien en place, alors qu’il avait promis de « renverser la table ».

    http://rue89.nouvelobs.com/2014/03/29/a-saillans-les-1-199-habitants-ont-tous-ete-elus-premier-tour-251062

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  • maboiteaspam // 24.02.2015 à 12h38

    hey, dites, ça fais quand même une sacré paire d’année que les grecs sont dans le pétrin….. Pourquoi attendre un mois de plus. De toutes les façons l’europe fera la peau de la grèce, qu’elle reste ou qu’elle sorte. Combien de démonstration doit elle encore faire pour que vous entendiez cela.

      +3

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  • pgen // 24.02.2015 à 13h53

    Aux Fokons, aux Yakas, aux naïfs, aux impatients, aux résignés, aux énervés … allez lire cet article reprenant les propos de Varoufakis en 2013, à une époque où il n’était pas ministre des finances …

    Surtout ne pas se dispenser des 2 dernières parties : « Mrs Thatcher’s lesson » et « What should Marxists do? » …
    http://www.theguardian.com/news/2015/feb/18/yanis-varoufakis-how-i-became-an-erratic-marxist

    Un bon aperçu de l’arrière-plan idéologique qui peut « éclairer » les positions actuelles du tandem Tsipras-Varoufakis …

      +3

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    • Homère d’Allore // 24.02.2015 à 15h24

      Dans l’excellent article de Varoufakis que vous avez mis en lien, à propos des années Thatcher, l’auteur avoue avoir été abusé par la citation de Lenine « Il faut que les choses empirent avant de s’améliorer ».

      Cela me rappelle une anecdote, sûrement apocryphe encore que…

      En 1921, un responsable communiste viennois serait allé rendre visite à Freud dans l’espoir de recueillir son soutien à la révolution soviétique.

      Après avoir longuement écouté l’émissaire révolutionnaire, Freud a résumé ce qu’il pensait avoir compris de son interlocuteur.

      « Donc, vous me dites, qu’après une période de troubles révolutionnaires provoquant la guerre civile, des massacres, un effondrement de l’économie et la famine, va naître une société plus juste mais aussi plus prospère, ayant résolu les grands problèmes qui tourmentent l’Humanité, c’est bien ça ? »

      « En résumé, oui. »

      « Alors, vous m’avez déjà à moitié convaincu ! Je suis tout à fait certain de la première partie de votre programme ! »

        +5

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    • Rose du sud // 24.02.2015 à 15h36

      Absolument je disais dans le même article mais édité précédemment que les gens n’avaient pas lu la conférence donné en 2013 du premier ministre et qui explique sa stratégie actuelle.
      Non la Grèce ne sortira pas de l’union européenne il y aurait trop de gens contents en embuscade ex: aube dorée, les riches à Athènes et même ceux de son propre parti! la preuve. Pourquoi tant de gens n’attendent que sa perte!
      Il faut seulement spéculer avec les banquiers qui actuellement sont en perte de vitesse, en fait être banquiers comme eux et non pas ignorants comme tous ceux qui disent comme Mélenchon « qu’ils partent tous! »
      c’est irréaliste et stupide de mettre les gens dans la guerre civile et le chaos.
      le premier ministre a les pieds sur terre et il est à « l’ECOUTE des AUTRES » Il réussira doucement!

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  • georges glise // 24.02.2015 à 15h14

    merci à manolis pour cette bouffée d’air frais, pour son honnêteté radicale de toujours.sa confession est éclairante, mélenchon, qui nous a tant donné à espérer, pourrait faire la même.

      +3

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  • Timothée // 24.02.2015 à 16h30

    Il existe une autre interprétation de la critique de M.Glezos.

    Celle qui dit que cette déclaration n’est guère destinée à l’intérieur du parti, mais à l’opinion internationale et les pays de l’Eurogroupe.

    En effet, quelqu’un devrait se sacrifier pour pencher la balance (de la négociation) vers une stabilisation, en indiquant que la limite de l’acceptable était atteinte.
    Et qui d’autre que quelqu’un de mondialement connu pour cette tâche ? Sachant que la nouvelle a été reprise systématiquement par tous les médias.

    Ce qui rend cette version crédible est que Glezos n’a même pas parlé d’une démission de son poste à Bruxelles. Quand on connaît le personnage (et sa réticence de travailler à l’étranger), cette absence de réaction paraît louche.

    On saura plus tard, ce qui en est.

      +2

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  • Julian // 24.02.2015 à 16h51

    Deux fois condamné à mort… Par les nazis d’abord et par le « gouvernement » installé par la Grande Bretagne à la fin du conflit mondial…

    Plus de dix années passées dans diverses geôles…

    Emanuel Glezos, « Manolis », a eu le temps, tout le temps, de méditer sur le prix de la liberté.

    Au terme d’une existence admirable d’infatigable combattant (je ne suis pas du tout un marxiste comme lui, mais je le pense et je le dis en conscience, avec ma conscience de patriote, d’homme de progrès et de gaulliste) Manolis Glezos délivre ici peut-être son ultime grand message :

    « La seule solution c’est la liberté ».

    Le contraire de la liberté ( qu’on le pare de tous les euphémismes et de toutes les meilleures excuses du monde) le contraire de la liberté c’est la servitude.

    Le combat actuel des grecs ( et le nôtre par extension) a quitté le strict domaine politique pour
    devenir philosophique, éthique :

    Quels que soient les risques, allons nous continuer à accepter de subir cet état de servitude qui nous ronge l’âme individuellement et nous désespère collectivement ?

    J’espère de tout cœur que les grecs vont avoir la force morale , dans 2 jours, deux semaines, ou dans quatre mois, peu importe,de prendre les décisions qui leur permettront de refonder… une Grèce Libre.

    Et par l’exemple de leur courage, nous aider à vouloir refonder la nôtre, de France Libre !

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  • hellebora // 24.02.2015 à 19h24

    Ce que M. Theodorakis a déclaré aujourd’hui, après que Tsipras lui aie rendu visite :
    “Il y a de l’espoir. Et pour les dirigeants de SYRIZA, cela consiste à trouver la force de dire « non », même maintenant, au « non » de Schauble. »
    http://bit.ly/1ErWd3g

      +1

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  • tchoo // 24.02.2015 à 20h46

    Tsipras a tout intérêt à avoir une ligne dure dans son parti
    c’est un argument de négociation qui peut obliger ses interlocuteurs au compromis de peur d’avoir plus dur, plus violent

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    • Timothée // 24.02.2015 à 23h39

      Très juste.
      Quand tu essaies d’appliquer une politique diamétralement opposée de tes « partenaires », cette ligne dure est une condition de vie ou de mort. Sauf si ton opposition aux partenaires n’est que façade.

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  • gauchecaviar // 25.02.2015 à 07h54

    Syriza risque de perdre en crédibilité auprès de ses propres électeurs (dans un premier temps, et d’autres groupes européens dans la même veine. /effet onde de choc/). Si il « se couche » (stratégie ou pas), il laisse (quelque part) la main à « aube dorée ». Affaire à suivre.

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  • David // 25.02.2015 à 12h55

    Les gars ne vous fatiguez pas , Syriza était et est un gros leurre des Euro Atlantistes .
    Ils ont leurré le peuple grec .
    Et la grèce ne sortira jamais de l’Europe faite confiance a WASHINGTON de ce point de vu là .
    L’Europe ne doit pas tomber comme un jeu de dominos , ça fait pas partie des plans US .
    Podemos en espagne c’est pareil vous verrez si un jour ils passent au pouvoir .
    C’est des gros leurre pour tromper le peuple

      +1

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