Les Crises Les Crises
19.mai.201319.5.2013 // par Olivier Berruyer

[Médias] Intervention sur LCI

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Allez, pour changer de l’Allemagne, voici la vidéo de mon passage le 8 mai sur LCI :

J’en profite aussi pour remercier les acheteurs de mon livre Les faits sont têtus, mon éditeur est très content du volume des ventes, et les retours sont généralement très bons, ce qui fait plaisir… 🙂

134 réactions et commentaires

  • Marius // 19.05.2013 à 04h05

    Vous ne pensez pas que si demain nous étions, pour caricaturer, « un paradis liberal » nous aurions pas de la croissance ? Dans le monde nous sommes un confetti, il ne nous faudrait pas beaucoup pour prospérer sur les marché mondiaux… Mais pour cela il faut de l’innovation, du capital non-surtaxé, de la liberté. Sans parler de croissance « 30 glorieuses » je pense que notre pays s’il avait un Etat moins prenant et une économie plus libre et simplifiée pourrait faire baisser le chômage à 3% et continuer son bout de chemin sans drame. Mais ça implique un virage liberal fort nationalement, une réciprocité internationale et les réformes bancaires et monétaires que vous appelez de vos voeux, selon moi.

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    • step // 19.05.2013 à 16h36

      pendant les 30 glorieuse l’état était plus « prenant » (si l’on l’entend comme pré-leveur de richesse pour redistribution). Donc votre théorie est fausse.

      Enfin baisser le chômage tout le monde sait faire, en particulier en augmentant la pauvreté, ce qui n’est que masquer le problème.

      Voilà ce que donne en général, un virage « libéral ». Il serait peut être temps d’être un peu plus intelligent et de prendre dans le libéralisme ce qu’il est souhaitable de prendre et jeter ce qui ne relève que de l’endoctrinement au service des intérêts de la population à revenue financiarisée.

      Enfin prospérer, certes, au détriment de qui. Figurez vous que depuis le XV eme siècle nous avons la certitude que notre monde est fini. Il n’y a que des économistes pour s’imaginer qu’on pourra croitre indéfiniment. Après si vous pensiez que taper dans les ressources fossiles était faire de la création de richesse ex-nihilo, j’ai le regret de vous annoncer que c’est déshériter nos enfants.

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      • jacqueline // 19.05.2013 à 17h29

        « pendant les 30 glorieuse l’état était plus “prenant”  »

        Très interventionniste aussi et pour le plan « calcul » et « l’affaire bull » il aurait mieux fait de s’abstenir.

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        • G L // 19.05.2013 à 18h59

          On ne peut pas à la fois regretter de Gaulle et dénigrer le plan calcul destiné à assurer l’indépendance de la France en matière de gros ordinateurs.

          En réaction contre les difficultés de l’industrie électronique française et de Bull en particulier le Général de Gaulle décida de lancer le Plan Calcul, plan dont les objectifs étaient de développer une industrie nationale informatique et d’en faire un élément d’une future industrie informatique européenne (donc plus ou moins dans le style Airbus.)

          Parce qu’il n’y a plus dans aucun pays d’industrie de gros ordinateurs au sens où on l’entendait à l’époque, débattre de l’échec du plan calcul serait assez compliqué mais on peut au moins remarquer que le Japon n’a pas réussi a faire mieux dans ce domaine…

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          • jacqueline // 20.05.2013 à 00h43

            C’est pas trop l’endroit pour parler du plan calcul, mais il parle de ce mal français qui fait qu ‘on est à la traine.

            De Gaulle a toujours essayé de faire un monstre français de l’informatique pour contrer IBM, tuant ce qu ‘il y avait de meilleur : des startups comme la SEA de Pierre Henri Raymond. http://sea.museeinformatique.fr/Le-plan-calcul-vu-par-Francois-Henri-Raymond_a3.html

            Un monstre a deux têtes avec l’ IRIA.

            Et plus tard sous la gauche, Bull a tué la SEMS ( petite fille de Mors ) deuxième exportateur mondial de calculateurs industriels, contraint par l’ état à fusionner avec Bull.

            Bull a elle seule, une boite de mécanographie reconvertie à l’informatique a englouti 40 milliards de francs de l’époque, pour rien. Nouvelle faillite en 82.

            Alors que Digital et Cray qui ont réussi à contrer IBM se sont montées avec trois ingés et quelques millions de dollars de subventions.

            Voir l’excellent bouquin de J P Brulé dispo en PDF sur le net : l’informatique française malade de l’ etat.

            http://alain.aussedat.free.fr/originesAussedat/BullAussedatannexe27.htm

            Aujourd’hui dans l’industrie, c’est Bosch pour l’automobile et Siemens pour le ferroviaire, le nucléaire, etc…

            Désolée de ce HS.

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          • jacqueline // 20.05.2013 à 01h07

            Pour la partie super calculateurs :

            Bull a enfin trouvé un créneau, mais on est derrière le Japon et la Chine

            http://www.top500.org/list/2012/11/

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          • G L // 20.05.2013 à 16h10

            @Jacqueline

            J’ai fait le parcours (finalement assez court) entre Mors et la SEMS…

            On ne pouvait demander à aucune espèce de responsable connue de tenir compte de ce qu’un microprocesseur de un ou deux cm2 allait bientôt remplacer l’armoire qui était nécessaire pour abriter les ordinateurs de l’époque. Aucun regret à avoir, c’est à peu près comme si on croyait qu’Internet puisse être né en URSS. On peut d’ailleurs aussi penser que la vitesse avec laquelle l’informatique s’est développée n’était en réalité compatible avec aucun pays, USA compris…

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        • step // 20.05.2013 à 00h52

          bien sûr dans les interventions de l’état il y a aussi eu des échecs. Ce qui me sidère toujours c’est la propension de certains à faire leurs affaires des échecs du système et de se cabrer sur leurs chaises en criant haro sur l’état, quand se dernier commet un impair.

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          • jacqueline // 20.05.2013 à 02h41

            Je sais bien que c’est décevant, moi aussi j’ai été déçue, mais le plan calcul c’est pas un impair, c’est une maladie génétique.

            Relisez les documents sur les pages dont j’ai donné le lien, ainsi que l’extrait ci dessous ( toute ma jeunesse ). J ‘ose espérer qu’avec les pôles de compétitivité ou d’excellence, on en a tiré les leçons. A Grenoble aujourd’hui ils ont Minatec et Minalogic.

            « Grenoble a été le berceau de l’Informatique «académique» française et un des dix centres internationaux qui comptent dans les années 60. Les meilleurs chercheurs du monde entier se retrouvent environ deux fois l’an, en Chartreuse ou dans le Vercors pour partager leurs connaissances naissantes du domaine
            .
            Au plan industriel, les années 60 voient le développement d’une industrie des calculateurs qui malheureusement sombrera avec le Plan Calcul

            Vie et mort de l’industrie des calculateurs français à Grenoble
            En 1961, quelques anciens du LAG (Laboratoire d’Automatique) fondent, dans les locaux de leur école, l’IEG (Ecole des ingénieurs électriciens), le département d’automatisme et d’électronique de la société grenobloise Mors, pour y concevoir un miniordinateur qui sera développé puis industrialisé grâce à l’absorption de Mors par Télémécanique en 1969 et la construction de deux usines à Crolles puis à Echirolles (où travaillent environ 700 personnes) : ainsi naitront les T1600, T2000 puis SOLAR qui rencontrèrent un succès certain. Ces calculateurs étaient dotés de dispositifs originaux apportés en particuliers par des ingénieurs issus de l’ENSIMAG, des «gens du soft». Si la rencontre entre automaticiens, électroniciens et informaticiens n’a pas eu lieu au niveau de la recherche, elle a lieu chez Télémécanique et donne des résultats intéressants dans cette aventure industrielle où se côtoient des ingénieurs des trois communautés.
            Quelques années plus tard, en pleine tourmente du Plan Calcul français, on assistera à l’intégration de Télémécanique au sein de SEMS (du groupe Thomson), qui abandonne le développement d’ordinateurs, ce qui conduit une trentaine de cadres à partir fonder une quinzaine d’entreprises sur la ZIRST de Meylan (avec de l’ordre de 500 emplois créés dans le domaine considéré). En 1982, SEMS est intégrée dans le groupe Bull et aucune création d’ordinateur de grande série ne verra désormais plus le jour à Grenoble, ni malheureusement ailleurs en France ou en Europe, malgré
            quelques réussites très pointues (comme les calculateur de
            très haute performance de Bull).

            http://www.lejournaldesentreprises.com/static/documents/editions/38/Mission%20METRO%20Rapport%20Mai%202012.pdf

            Rahhh ils ont oublié le T07 de Jospin, c’est la fin du plan calcul !! ( chacun fait ce qu’il peut ) encore une autre connerie qui à coûté 800 FR par contribuable..

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          • step // 21.05.2013 à 09h34

            le systeme aussi c’est génétique ! mais bizarrement je ne rencontre pas sur le sujet autant de véléités de recherche, étrangement (ou pas).

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          • step // 21.05.2013 à 09h48

            De plus du fait de l’obligation de gérer les ressources (voir même le pilotage par les ressources) residuelles que ce demi-centenaire de gachis généralisé va laisser pour lisser la « descente de trip », j’ai bien peur que l’interventionnisme économique de la collectivité (appelons cela état à défaut de mieux) ne soit pas une option à l’avenir (parabole de la salle de bain). Ceci dit je suis tout à fait d’accord que n’importe qui ne peut pas faire du colbertisme efficace, or comme on elit avec constance depuis plus de 30 ans une « élite » qui ment mieux qu’elle ne gère, je ne suis pas surpris des résultats.

            Par contre je ne suis pas d’accord avec le fait qu’une intervention dans l’économie confine génétiquement à l’échec, si ce n’est considérer que la démocratie engendre génétiquement des élites médiocres et immorales. Comme je ne suis pas fan de tous ceux qui crient au haro sur la ‘gueuse’, je vous laisse cette partie du raisonnement.

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    • emmanuel L // 19.05.2013 à 18h21

      C’est une plaisanterie je suppose ? Oui, c’est une plaisanterie…

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      • Gbalou // 19.05.2013 à 23h00

        Une plaisanterie au -273,15 degré !…C’est très profond !…

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    • Macarel // 20.05.2013 à 00h31

      C’est ça, alignez les salaires dans ce pays, sur ceux du Bangladesh, vous allez voir les investisseurs vont revenir en masse, et la croissance repartir du feu de Dieu.
      C’est vrai que le libéralisme sauvage, peut-être très efficace pour rétablir de bons profits, et le plein emploi avec des travailleurs pauvres.

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  • CHRISTIAN PIRE // 19.05.2013 à 06h40

    Bonjour,

    Pour alimenter votre réflexion sur les cours de bourse et une proposition pour éviter la déconnexion des cours boursiers de la réalité économique.

    Très bonne journée

    Christian PIRE
    DE L’ILLUSION DE LA VALORISATION BOURSIERE AU RENOUVEAU DE LA VALEUR BOURSIERE
    Avant la révolution financière de 84/85, les variations des cours de bourse étaient limitées. C’était le temps des « Boursicoteurs » ou des professionnelles (agents de change…) qui s’échangeaient un certain nombre de titres à un prix déterminé pour chaque transaction. La volatilité des marchés (forte hausse/forte baisse) était « maîtrisée» par la réglementation. Voir graphique ci-dessous. La courbe jaune du CAC 40 montre bien le « couloir » de négociation avant 1984/85 et le « débridage » qui prit la suite.

    Quelques dates
    – 1983 Fin de la tutelle du Trésor sur le circuit financier
    – 1985 Réformes bancaires
    – 1985 Matif (levée de l’exception de jeu instaurée en 1936 = spéculation) => marché sous dépendance et au service des mathématiques financières
    – 1984/88 Réformes des marchés financiers (fin du monopole des agents de change)
    – 1987/1988 CAC 40 créé le 31 décembre 1987 est opérationnel le 15 juin 1988.
    Les effets du « débridage » et de la libéralisation des marchés furent amplifiés par le choix de valorisation comptable. Valorisation, prix, valeur quelle différence ? Le prix est issu d’une opération concrétisée d’achat/vente, la valeur est une estimation économique et la valorisation est la résultante d’une règle (normalisation) comptable.
    Comptabilité
    Pour la Bourse, les normes IFRS offrent trois possibilités (options) comptables de valorisation :
    1) Première option : Le Mark-to-Market (juste valeur) lorsqu’il existe un marché actif. Un marché ou le prix d’échange réalisé lors d’une transaction à une probabilité acceptable d’être le prix applicable à une majorité des personnes qui ont gardé les titres en portefeuille si elles désiraient vendre.
    2) Deuxième option : En l’absence de marché actif, on peut valoriser en observant la valeur des actifs similaires. Exemple, je veux vendre 100 titres de la société X et je prends comme référence le prix qui a été réalisé il y a plusieurs jours lors d’une vente d’un nombre de titres plus ou moins équivalent
    3) Troisième option : Le Mark-to-Model. Dans cette option, le prix peut être obtenu par des techniques de valorisation interne. Cette option est intéressante lorsqu’ il n’y pas de véritable cohérence entre le prix échangé pour un volume et les volumes détenus. Serait-il normal, sans appliquer une règle mathématique, que je valorise mécaniquement mon stock d’une tonne de tomates au prix réalisé lors de l’achat ou la vente d’un kilo de tomate ? Je vous laisse imaginer les variations et les distorsions de prix en fonction de la qualité des tomates, des saisons et de la relation humaine entre acheteur et vendeur.
    Alors qu’en Bourse où les volumes d’échange sont très faibles par rapport au nombre de titres en circulation, il a été choisi d’utiliser mécaniquement le Mark-to-Market à la place du Mark-to-Model.
    C’est bien cet, « étonnant », choix comptable qui amplifie de plus de 98% la volatilité des valorisations boursières. Qui dit mieux ? Voir site http://www.agencedecotationihr.com
    Dernière précision : Sans cette volatilité comptable fictive, les marchés dérivés spéculatifs ne pourraient exister. Les banques n’auraient plus l’occasion de gagner autant d’argent par la spéculation et devraient remettre les capitaux dans l’économie réelle. En un mot, elles devraient redevenir des banques.
    Philippe Béchade dans MoneyWeek du 22 janvier 2009 : « Avec la disparition d’un nombre impressionnant d’acteurs, qui assuraient plus de 60 % des volumes quotidiens, l’épaisseur des carnets d’ordres s’est considérablement réduite. Le marché, déserté, trahit jusqu’à sa raison d’être. »
    Déstabilisations
    Comme vous l’aurez compris, le choix de la valorisation Mark to market a pour conséquence de transmettre à tous les titres l’effet inflationniste (en cas de hausse) ou déflationniste (en cas de baisse) d’un échange de faible, voire très faible, volume de titres. Le 16 mai, le titre EDF perd 5,24% pour un capital échangé (volume) de 0,25%. Un échange de 0,25% du capital décide de la valorisation de 100%. Si ça ce n’est pas un effet de levier ….ou de destruction… Pour le fun, le nombre total de titres est de 1 848 866 662

    Les corollaires de cette aberration sont des effets considérables en terme de déstabilisation SOCIOECOPOFI (SOCIOlogie, ECOnomie, POlitique, FInancier).
    – Sociologique : ces valeurs sans fondement génèrent, suivant les cas, défiance, crainte, peur, panique, confiance, euphorie avec les problèmes de la liquidité qui vont avec.
    – Economique : manque de consommation (en phase de crainte, peur, panique), consommation excessive (en phase d’euphorie avec le crédit) générant suivant les cas déflation ou inflation.
    – Politique : Etude de prospective faussée, analyse erronée, décision à mauvais escient, défiance des peuples, manifestations, etc..
    – Financière : Une estimation faussée des patrimoines par les banquiers lors d’opération d’endettement ; une base de référence fiscale fausse car identique pour tous les porteurs de parts contribuables. Etc…Raisonnement d’autant plus fallacieux que l’on sait que le cours n’aurait pu être que plus faible pour les autres transactions puisqu’il n’y avait plus d’acheteurs et que les cours n’ont été validés que pour un très faible échange. Ces performances irréalisables mais validées comptablement et juridiquement, servent de base aux comparatifs, aux publicités etc… avec pour conséquence des risques juridiques très importants pour les utilisateurs professionnels.
    Ces évidences, qui nous ont été rappelées lors de la dernière crise, nous ont montré combien une cotation ne tenant pas compte des volumes pouvait se révéler désastreuse tant par les performances ou les sous-performances qu’elles fabriquent que par les problèmes de liquidité qu’elle engendre.
    Paul-Henri de La Porte du Theil nouveau Président de l’Association de la Gestion Financière dans « Les Echos » du 18 mai 2009 : « Dans cette crise, deux mots sont ressortis, deux préoccupations : la liquidité et la transparence. Et c’est autour d’eux que nous allons travailler. Dans la gestion, nous avons focalisé sur le couple rendement-risque en oubliant la liquidité, qui semblait aller de soi. L’effet de ciseau entre un passif qui décollecte et un actif illiquide peut être très douloureux »
    Monsieur Claude BEBEAR, président d’honneur d’Axa, dans La Tribune du 25 août 2009 :
    « Cela n’a aucun sens de comptabiliser dans l’instant une valeur de marché qui ne reflète pas la valeur des actifs. Cela accélère la formation de bulles ou la production de krachs sans donner une image fidèle des entreprises. Cela frise parfois la malhonnêteté. »
    Augustin de Romanet , directeur général de la Caisse des dépôts et consignations, dans « Le Figaro » du 22 janvier 2010 en page 14 : Article intitulé : Les enjeux politiques insoupçonnés des règles comptables. » Davos pour « repenser, redessiner, reconstruire l’état du monde ». Au cœur de cette régulation se trouve la question des normes comptables dont l’insuffisance a amplifié la crise, en la diffusant à l’économie mondiale. Leurs effets déstabilisateurs sont pour l’essentiel, venus de l’application du mécanisme de la « valeur de marché » : la baisse des Bourses a entraîné la baisse des actifs des institutions financières, les conduisant à réduire leurs prêts et leurs investissements dans l’économie, ce qui a encore amplifié la crise et entrave aujourd’hui la reprise. La publication, il y a quelques semaines, de la première réponse de l’IASB est inquiétante. Ce nouveau texte accroît en effet l’utilisation de la valeur de marché, notamment, en prévoyant que les variations des Bourses impacteront le résultat des investisseurs, même s’ils n’ont pas vendu d’actions ! Il ne s’agit pas de faire des normes comptables le bouc émissaire de la crise financière. Mais les principes proposés par les normalisateurs internationaux accroissent le risque de contraction des sources de financement de l’économe. Comptabiliser les actifs selon leur valeur instantanée transfèrerait sur les fonds propres la volatilité des marchés. « Accroître la volatilité des bilans des grandes entreprises et des institutions financières, ce sera autant d’emplois détruits, d’investissements bloqués, d’efforts d’innovation contrariés. ». »
    Mathieu Rosemain, propos recueillis de Hans Hoogervorst, futur président de l’International Accounting Standards Boards (IASB) dans « Les Echos » daté du 2 décembre 2010 : « Je sais combien il est important que les communications financières soient aussi fiables que possible pour les investisseurs. Cette crise résulte de l’application de normes bancales dans le monde. Les standards comptables doivent être aussi clairs et faciles à comprendre que possible. Je reconnais que la gouvernance de l’IASB mérite d’être renforcée. Nous devons fournir aux investisseurs des règles claires et fiables qui ne changent pas trop souvent. Cette crise est le plus grand scandale économique de l’histoire de l’humanité. Mais si vous regardez le monde financier, il est surprenant de constater que si peu de personnes sont derrière les barreaux. On dirait que seuls Madoff et Kerviel ont été poursuivis. Les personnes impliquées dans l’élaboration et la commercialisation de produits financiers toxiques sont toujours libres… »
    De ce fait, il apparaît illusoire d’évoquer la stabilisation du système financier et des Etats sans en améliorer son système de valorisation et sa liquidité.
    A l’heure où les institutions génèrent des doctrines, des règlements et des normes pour que la crise que l’on a connue ne se répète pas, n’est-il pas primordial de travailler les vrais facteurs de causalité ?
    Certes, nos gouvernants essayent de faire appliquer des règles qui assurent une certaine protection en cas de krach mais, faute de travailler sur l’évaluation des cours, ils s’exposent tôt ou tard au franchissement du Seuil Sociologique d’Acceptation des Baisses (dit seuil 2SAB).
    Où quand la majorité des épargnants suit l’instinct grégaire et par lassitude retire ses fonds au même moment. Souvenez-vous de la peur du gouvernement lors de la déclaration « Cantona ».
    Hier, malgré les évidences, les professionnels fermaient les yeux sur l’inefficience des marchés : aujourd’hui, malgré les évidences, allons nous continuer de fermer les yeux sur l’inefficience du système de cotation et sur les risques systémiques de liquidité qu’il crée ?
    Et si c’était le système de cotation tel qu’il est qui créait ou accélérait les bulles et les krachs ?
    Souvenons-nous de Benoît Mandelbrot qui, dès les années 60, dénonçait l’utilisation de la courbe de Gauss dans l’analyse et l’estimation des variations de prix des actifs financiers. Pendant de nombreuses années, il ne fût pas entendu par le milieu financier ni même respecté parce qu’il remettait en cause un des fondements factices (mais oh combien « facilitateur » !) de l’analyse financière, en l’occurrence l’efficience des marchés. La règle étant dans le milieu financier que lorsque l’on gêne l’on s’en prenne à votre réputation et à votre portefeuille, il est parti …et les krachs répétitifs sont arrivés.
    Comment évoquer la stabilisation du système financier sans prendre en compte l’aspect virtuel des performances annoncées ?
    Sous estimer (occulter) le risque est-ce encore acceptable ?
    Un des titres de la revue « Challenge » de novembre 2010 était « La réalité virtuelle va nous aider à doper nos ventes ». Ce titre résume bien la réalité virtuelle du monde de la finance certifiée par les commissaires aux comptes. Cela peut-il encore perdurer ?
    Stabiliser le système financier sans aborder la déstabilisation de sa valeur et de sa liquidité n’est ce pas commettre la même erreur que lorsque que par facilité on a fermé les yeux sur l’inefficience des marchés ?
    Est-ce plus les fonds spéculatifs ou le système de cotation qui a amplifié la crise financière ?
    Dans les faits, la réalité virtuelle des cours sert à alimenter, au détriment de l’économie, le pari mutuel boursier (marchés dérivés (hors couverture) etc…) est-ce encore acceptable ?
    Les autorités de régulation, de supervision et les commissaires aux comptes ne peuvent plus couvrir la réalité de cette désinformation et de cette déstabilisation étatique.
    Le passé devrait-il se répéter pour que cela change ?
    On pourrait le croire en lisant cette dernière déclaration :
    Benjamin Jullien dans « La Tribune » daté du 6 décembre 2010 en page 37 :

    Article intitulé : Les professionnels ne veulent pas de normes trop strictes
    « L’évaluation financière est si peu encadrée qu’elle fait presque figure d’anomalie dans l’univers réglementé de la finance. Mais avec l’essor du concept de « juste valeur », l’évaluation est apparue comme le maillon faible de l’information financière lors de la crise du « subprime », qui a mis en évidence la difficulté à cerner la valeur intrinsèque d’un actif en l’absence de transactions sur le marché. L’AMF n’exclut pas la « possibilité de faire référence, à terme, aux standards de l’IVSC », mais « ne se prononce pas, à ce jour, en faveur de normes précises et contraignantes » indique Benoît de Juvigny, secrétaire général adjoint en charge de la direction des émetteurs de l’AMF. »
    Proposition
    A la place d’extrapoler à tous les porteurs de parts les gains ou les pertes réalisés par une très faible minorité, pourquoi ne pas prendre comme techniques de mark-to-model la répartition des gains ou pertes réalisés par les spéculateurs à tous les porteurs de parts ? Ne serait-ce pas moins déstabilisateur que le système actuel ? Ne serait-ce pas plus logique en terme juridique ? Ne serait-ce pas plus honnête ?
    Un espoir
    Laurence Boisseau dans « Les Echos » du 2 juillet 2012

    Article intitulé : AMF : Jean-Pierre Jouyet tire sa révérence aujourd’hui
    «Enfin, les normes comptables devront être regardées de très près, notamment dès qu’il s’agit de comptabiliser à la valeur de marché, ce qui ne peut que générer une forte volatilité. »
    Réflexion
    Le propos de cet écrit n’est pas de prôner une « révolution » des cotations boursières trop déstabilisatrice dans la situation actuelle, mais bien de la préparer en imposant, dès maintenant, une double information boursière :
    – Mark to market : prix du marché pour les opérations achats/ventes réalisées par les spéculateurs du jour.
    – Mark to model : prix pondéré par les volumes pour les porteurs de parts. Sauf erreur, c’est bien les volumes qui crédibilisent les performances pour les détenteurs de titres et non l’inverse.
    Il me paraît également important que l’ensemble des frais et honoraires soient perçus sur la valeur « mark to model » pour les détenteurs de titres. A contrario, il est impératif de relibérer les gestions en mettant fin au dogme idiot de ne pas trop faire « tourner » un portefeuille. Un portefeuille qui ne tourne pas est un portefeuille qui n’est pas géré mais affecté. La gestion d’affectation amplifie tous les risques. Cela sera le thème de mon prochain écrit.
    Solution
    Pour mettre en place la cotation mark-to-model, je propose le principe de doubler la Variation Spéculative du Jour (CAC 40 actuel qui serait renommé CAC 40 VSJ) de la Variation Humainement Responsable (CAC 40 VHR) . La Variation Humainement Responsable, à contrario de la Variation Spéculative du Jour, n’extrapole pas la hausse ou la baisse boursière réalisée par un petit nombre à tous les porteurs de parts mais divise le gain ou la perte du jour sur l’ensemble des porteurs de parts. Certes, ce n’est pas le « paradis » mais on s’en approche par rapport au mensonge du mark-to-market. Qui sait ? D’autres auront peut-être l’idée géniale…..
    Exemple de différence de valorisation :
    Variation du CAC 40 du 17 mai 2013 en valeur spéculative du jour ou CAC 40 VSJ© : 0,56%
    Variation du CAC 40 du 17 mai 2013 en valeur humainement responsable CAC 40 VHR© : 0,0034%
    L’indice de création comptable de valeur ©*, différence entre la variation officielle et la variation humainement responsable, est de 99,39.
    * L’indice de création comptable de valeur © calcule le pourcentage de la baisse du cours due uniquement à la méthode de valorisation comptable. Cette dernière en ne prenant pas en compte la faiblesse des volumes échangés a généré une inflation à la hausse de 99,62% ! Hausse boursière ou hausse comptable ? Volatilité boursière ou volatilité comptable ?

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    Alerter
    • jave // 19.05.2013 à 13h56

      Bonjour Docteur,

      Vous alimentez la réflexion sur les cours de bourse de belle manière ! Pour le profane que je suis, c’est un peu trop long et technique pour un commentaire. Je profite de cet espace sur les cours de bourse pour donner un lien vers un article du blog de Krugman (http://krugman.blogs.nytimes.com/2013/05/17/too-much-talk-about-liquidity/). Il montre qu’il y a une belle corrélation entre le S&P 500 et les profits des entreprises. Cela semble contredire en partie la formation d’une bulle sur la bourse dont Olivier parle dans cette intervention sur LCI ou que dénoncent MM. Delamarche et Béchade sur BFM. Qu’en pensez vous ?

      Merci.

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      • CHRISTIAN PIRE // 22.05.2013 à 11h02

        Bonjour,

        Je vous prie d’accepter mes excuses pour le délai de ma réponse.
        Olivier a raison.

        Je pense que la vraie valeur boursière est donnée par l’information des volumes échangés. A quoi sert une hausse boursière réalisée avec peu de volume…
        En fait, les gérants « travaillent » (certains pensent qu’ils manipulent ) les cours sur les bourses régulées en fonction d’une base crédible de justification (ex:S&P 500 et les profits des entreprises) afin de pouvoir via les bourses grises etc… réaliser et optimiser les paris et les stratégies en produits dérivés qu’ils ont faits sur les variations boursières des bourses officielles.
        La bulle des cours existe réellement. Cette bulle est issue du fait que la variation positive des marchés lors de la transaction de quelques titres est étendue à tous les titres.
        C’est bien cette situation totalement anormale et stupide qui déstabilise le système en terme SOCIOlogique, ECOnomique, POlitique et FInancier.
        Est-ce parce qu’il a du soleil quelque part en France que l’on dit, en dehors de toute réalité, qu’il y a du soleil partout ? En voilà une belle « bulle » de soleil. En Bourse, c’est le cas. De ce fait, tant que les volumes échangés ne seront pas à la hausse et que la hausse de quelques titres échangés sera prise comme base de valorisation comptable nous serons toujours en bulle. Bulle haussière ou bulle baissière
        Exemple : Il est dit que le CAC40 a monté hier de 0,33 % Dans les faits, si l’on tient compte de la faiblesse des volumes il a monté de 0,0012%. Si l’on compare 0,33 et 0,0012, nous avons un indice de création comptable de valeur ©*, différence entre la variation officielle 0,33% et 0,0012% de 99,63.

        * L’indice de création comptable de valeur © calcule le pourcentage de la hausse du cours due uniquement à la méthode de valorisation comptable. Cette dernière en ne prenant pas en compte la faiblesse des volumes échangés a généré une inflation à la hausse de 99,63% ! Hausse boursière ou hausse comptable ? Volatilité boursière ou volatilité comptable ? Source : http://www.agencedecotationihr.com

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    • Gbalou // 19.05.2013 à 16h57

      Fascinant !…

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      • CHRISTIAN PIRE // 22.05.2013 à 11h06

        Merci.

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  • jobo // 19.05.2013 à 06h44

    Bonjour,

    Vous avez surement connaissance de ces stats:

    http://www.banksters.fr/2013/05/dix-graphiques-incroyables-qui-demontrent-la-lente-agonie-du-travailleur-americain/

    Est-il possible de trouver ces mêmes infos pour d’autres pays -Européen dont France, Chine, Inde, …- (Vous allez me dire oui, mais ou?).

    Proposition pour le blog: Avoir un baromètre permanent (nouveau menu ?), composé de 15-20 graphes répartis en 4-5 catégories, mis à jour selon disponibilité, qui reprendraient l’évolution de certains secteurs (par exemple: Ressources naturelles -quantité estimée, valeur d »échange-, BDI, Indices de bonheur, de liberté, coût humain.. faire appel

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  • jobo // 19.05.2013 à 06h55

    Suite, à une interruption momentanée des connexions.

    … au peuple.

    Il manque quelque part un site intégrateur pour le lecteur lambda qui donne une orientation/évolution à court, moyen ou long terme des grandes tendances (si c’est possible) .

    Un lecteur lambda qui apprécie ce site.

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    • medomai // 19.05.2013 à 12h38

      @ jobo

      Les stats du site banksters.fr font froid dans le dos. Fait pas bon être européen lambda cet an-ci. Mais fait pas bon être américain lambda non plus…

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  • elgringo // 19.05.2013 à 07h22

    Plutôt bien Olivier, même si dans ce temps trop court, c’est pas évident, ce qui est sûr, c’est que le passage sur la fin de la croissance détonne dans le paysage et que ça donne envie d’aller sur le blog donc c’est du bon boulot !
    bonne continuation…

    Par contre plus moyen de voir l’intervention de Olivier Todd du 10 mai chez Taddei ( des hackers teutons peut être…), si vous pouvez faire quelque chose ça serait cool.

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  • Gbalou // 19.05.2013 à 07h28

    Félicitations pour la vente de votre livre et merci de ces infos.

    Il n’en reste pas moins que la mondialisation des échanges peut faire baisser le chômage. Oui j’aime la banane africaine et je vois mal comment ne pas pouvoir la transporter par bateau jusqu’à Rungis malgré son coût environnemental ou social ! Nous pouvons regretter le manque d’esprit de conquête de la France.

    Je ne mange pas de fraises en hiver. Il m’est toujours assez difficile de ne pas consommer un bon steak haché en fin de journée. Croire à un modèle plus écologique est très utile et j’ai cru comprendre que l’initiative privée pouvait faciliter la mise en œuvre d’une politique au niveau national voire mondial. Ex : Les normes de la voiture en Californie. J’ajoute tout de suite mondial car je crois à la relation TOP DOWN et inverse DOWN TOP (Local – Mondial).

    Pourquoi ne pas se donner comme challenge une croissance verte ?

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    • Christophe Vieren // 19.05.2013 à 10h27

      @gbalou : je crois avoir déjà poser la question. je la repose car elle est d’importance.
      Ne peut-on imaginer une société de plein emploi sans croissance ? Que s’est-il passé pendant des millénaires ? Il n’y avait pas de croissance, y avait-il pour autant du chômage. A l’inverse des pays tel la Chine ont de forte croissance et pas pour autant le plein emploi. On pourrait multiplier les exemples pour montrer que la corrélation entre croissance et plein emploi (ou chômage) n’est pas forte même si bien sûr il est plus facile d’utiliser la destruction-créatrice (d’emplois) liée à la croissance, elle même liée à des gains de productivité (essentiellement technologique jusqu’il y a quelques décennies, puis plus récemment organisationnelles dans le cadre du libéralisme avec le coût social que cela induit par la souffrance au travail). Gains de productivité qui seront de fait (Olivier l’a bien dit : le développement, tel celui des êtres vivants, à une limite. Cela s’appelle l’âge adulte ou la maturité) de plus en plus réduit (relire la démonstration de J. Gadrey : http://christophevieren.over-blog.com/article-la-croissance-est-terminee-107576608.html).

      Compter sur la seule destruction créatrice c’est abandonner le rôle du politique et laisse faire l’économie. Et comme en outre, on ne peut avoir de croissance verte, on se condamne à plus ou moins long terme : changements climatiques, stérilisation des sols, désertification, …. la liste est longue.

      Un des rares pays à voir son empreinte écologique baisser tout en voyant son PIB augmenter est l’Allemagne. Hélas, il faudrait attendre plus d’un siècle pour qu’elle atteigne un niveau soutenable, c’est à dire généralisable à tous les humains (et les chinois aimerait aussi manger de la banane et se déplacer en voiture, ne serait-ce qu’en Twingo).

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      • odeur_de_sapin // 19.05.2013 à 11h19

        Bonjour. Je vais faire très terre à terre … par rapport à votre question en introduction …

        Elle est légitime bien évidemment … mais essayer de vivre en milieu naturel, ce qui fut le cas jusqu’à les 100 ou 200 années récentes, la vie était essentiellement rurale, donc sans énergie fossile et sans utilisation de moyen mécanique … tronçonneuse, motobineuse, tracteur, ect ect ect

        Les choses les plus simples de la vie tel que se chauffer, se nourrir, se laver prennent un temps fou, une énergie humaine considérable si vous considérez vivre au moyen-âge.

        Essayer par exemple de scier 12 stères de bois avec une scie à main, bois que vous avez porté à travers forêt et montagne … vous aurez un début de réponse à votre question. Mon avantage par rapport à l’époque c’est que j’ai Internet, un avantage considérable en tant que bases de connaissances. Je peux par exemple trouver plus facilement les plantes sauvages comestibles ou bien optimiser mes déplacements en montagne grâce à GoggleEarth.

        La question durant des millénaires fut probablement plutôt, aura-t-on assez d’énergie physique, de santé, de volonté pour avoir le minimum (logement, chauffage, nourriture).

        Votre remarque « Il n’y avait pas de croissance, y avait-il pour autant du chômage. » il faut la replacer dans le contexte de vie de l’époque.

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        • Christophe Vieren // 19.05.2013 à 11h56

          @OdP : déjà cela fait plaisir de lire un commentaire de votre part non provocateur. Et avec plaisir je poursuis l’échange.
          Bien sûr le contexte à changé mais cela ne remets pas en cause mon interrogation : lorsque l’énergie était essentiellement anthropique (c’est à dire avant la découverte des énergies fossiles), sous certaines latitudes on ne travaillait pas 12 h par jour. Il existe encore quelques peuplades qui n’utilise que peu d’énergie autre que la leur et qui pourtant ne travail que quelques heures par jour. Bien sûr cela se passe sous des cieux plus cléments ou les besoins sont moindre : pas besoin de chauffage, pas besoin de vêtement, ….. Ils ne « s’amusent pas  » à construire des cathédrales, ils ne cherchent pas à avoir des maisons de plus en plus grandes, des jardins privés, ….

          Sous nos cieux moins cléments, et la technologie soutenable à notre dispositions nous n’avons plus besoin de travailler 35h par semaine, 47 semaines par an, pour satisfaire ces besoins. A 32 h par semaine on peut nourrir (et même bio), habiller, loger, chauffer, déplacer (raisonnablement, c’est à dire pas aux Seychelles pour passer le nouvel an !), distraire (lire, courir, et même regarder des videos, ….), soigner toute la population mondiale, tout au moins française.
          Tout réside dans la question : jusqu’où nos besoins sont réellement des besoins* ? N’y gagnerions-nous pas collectivement avec le plein emploi mais des maisons moins grandes avec mitoyenneté, des jardins privatifs mais non privés, des voitures partagées (autopartage) pour certaines occasions, plus de temps pour connaître nos proches, nos voisins, nos collègues, … serions-nous vraiment moins heureux ?

          J’ai une C4 de base (souvent en panne !!!!) mais ma prochaine sera probablement une Dacia. Mon GSM date de 2002. Mon ordi de 2007. Ma chaine hifi de 1985. Et je refuse les heures complémentaires. J’ai même pu avoir un 80% durant 3 ans. Certes, à 54 ans, je suis à la base du top ten français.

          _____________
          * quelle ne fût ma surprise de recevoir le bulletin de la CAF accompagné de . . . prospectus publicitaire. Probablement pour me dire quels étaient les besoins que je n’avais pas ressenti !!!!!

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          • odeur_de_sapin // 19.05.2013 à 12h27

            Mon style de vie est également très dépendant des conditions climatiques, il ne pleut pas actuellement, j’en profite, je ne peux développer autant que j’aurais voulu. Ceci dit effectivement, mes remarques s’inscrivent dans un contexte de vie avec un climat Français. Sous d’autres latitudes, effectivement, …

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          • Bill // 19.05.2013 à 15h54

            `@vieren
            Vos propos vont dans le bon sens.. . . . . .

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          • Christophe Vieren // 20.05.2013 à 09h07

            @Odeur de sapin : je te présente toute mes excuses pour t’avoir confondu avec un certain le Taulier qui sévissait il y a quelques temps sur ce blog et était considéré par nombreux commentateurs comme un troll. Je n’avais aucune raison de faire cette confusion. Scuses

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        • gGibbus // 19.05.2013 à 14h42

          @ODS
          Il y a peut être un juste milieu entre le tout mécanisé et plus du tout de machine ?
          Avez –vous déjà entendu parler de non labour et de semis direct sur couvert ? Ces techniques permettent de limité grandement les intrants et les énergies fossiles ? Pour le tertiaire le développement du télé-travail ? on peut s’organiser pour gâcher moins et dépensé moins, ne pensez-vous pas ?

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        • Bactérie // 19.05.2013 à 17h46

          « Mon avantage par rapport à l’époque c’est que j’ai Internet, un avantage considérable en tant que bases de connaissances. Je peux par exemple trouver plus facilement les plantes sauvages comestibles ou bien optimiser mes déplacements en montagne grâce à GoggleEarth.
          La question durant des millénaires fut probablement plutôt, aura-t-on assez d’énergie physique, de santé, de volonté pour avoir le minimum (logement, chauffage, nourriture). »

          Cette remarque est fondamendale. L’univers est en création continue; La créativité
          humaine a le potentiel d ‘assurer son avenir en investissant dans les découvertes des principes physiques nouveaux, grâce à l’innovation.Chercher à produire mieux, de façon plus dense avec des effets supérieurs à ce qui précède.Voilà le progrés, avec un respect optimal de l’environnement. L’être humain en est capable; encore faut-il une orientation économique différente. Collectivement, nous devons prendre conscience de ce fort potentiel et ne pas nous laisser diviser en acceptant de douter de nos forces créatrices. Hélas, les logiques économiques actuelles réduisent sciemment ces forces vives.

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      • jacqueline // 19.05.2013 à 11h54

        Dans le documentaire qui est passé sur Arte sur les quotas de CO2, l’ Allemagne baisse ses émissions de CO2 en délocalisant ses papeteries en Indonésie et va acheter bientôt son charbon au Chili.

        Bénéfice pour la planète = 0

        Bénéfice pour l’ Allemagne : elle pourra revendre des quotas de CO2.

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        • Christophe Vieren // 19.05.2013 à 12h12

          Très bonne remarque Jacqueline. En effet , si l’on imputait à une population, l’empreinte écologique de ce qu’elle consomme (et non pas de ce qu’elle produit), il est possible voire probable que l’Allemagne verrait son empreinte croître (et la nôtre croître encore plus) : on fabrique et on exporte propre, mais on importe sale. Il faut change également le mode de calcul de l’empreinte écologique (si tant est que les données soient accessibles car sur les produits d’importations, seul l’exportateur peut apporter l’information en terme de pollution générée par la production – énergie grise* en particulier – du produit exporté).

          _____________________
          * énergie qui a été nécessaire pour la production de l’objet. Donc CO2 émis dans le pays fabricant et mis sur son bilan CO2 !

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    • step // 19.05.2013 à 16h44

      mon dieu dans le monde qui vient, il est probable qu’on ne pourra pas faire tout ce qu’on veut… quel malheur.

      A ce propos, un bon nutritionniste, risque de vous recommander de la viande pas plus de 3/4 x par semaine, sinon c’est assez médiocre pour votre santé.

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  • Tatare // 19.05.2013 à 07h49

    En effet, comment exposer un point de vue quand on est systèmatiquemant coupé au bout de quelques secondes ?

    La mal politesse est devenue la règle, mais Il faut néanmoins garder le sourire. Bravo !

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    • Ankou78 // 19.05.2013 à 09h01

      Ce n’est pas de l’impolitesse, mais un effet de manche du journalisme actuel.

      Basé sur la communication, et sur la forme plus que sur le fond.

      En résumé, c’est une règle du jeu à laquelle doivent se plier les interviewés

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      • Gbalou // 19.05.2013 à 18h04

        En réalité, le vrai pb est le jour ou OB aura 40 ans et qu’il devra admettre que l’euro est viable !…

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        • step // 20.05.2013 à 01h03

          quand comprendrez vous que tout est viable, tout dépend de la quantité de sang qu’on est prêt à verser pour affirmer cette viabilité.

          Il y a plein de pays qui pratiquent le non viable sur différents sujets depuis bien assez longtemps pour que les morts ne se comptent plus…

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  • wibert roger // 19.05.2013 à 08h06

    petit calcul de croissance : prenez une feuille de papier de 0,1 mm d’épaisseur, pliez la en deux : (croissance de 100 % doublement de l’épaisseur initiale)

    Pliez la 50 fois …. a votre avis quel sera épaississeur du tas ?
    (avec un tableau exell c’est très facile !à)

    OUI MAIS ONT PARLE D’ÉCONOMIE RÉEL, ONT VEUT PAS D’UNE CROISSANCE DE 100 % !!!

    ok : rêvons a 3 % de croissance annuelle du PIB…. en combien d’année le PIB double avec un taux de croissance de 3% ?

    réponse a la question 1 : 112 589 991 kilomètres
    réponse a la question 2 : 24 ans

    dernière question : et si la feuille était VERTE ?

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    • Arnould // 19.05.2013 à 12h01

      Je connais les réponses à ces questions, donc je sais que nous allons à la catastrophe… si la croissance repartait comme avant. Mais je pense que très peu de monde connaît les réponses. Très peu de décideurs aussi. Et il y a pire: dans le cas d’un doublement à chaque période, 3 périodes avant le fin du monde on est a 12,5% seulement, et seuls quelques initiés voient arriver la catastrophe (cf l’image de mare avec de joyeux poissons mais envahis par un nenuphar qui double de taille par exemple tous les jours…).

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  • emmanuel L // 19.05.2013 à 09h19

    Comme on pouvait s’y attendre, le point de vue détonne tant par le fond de l’analyse que par l’approche non partisane. Je crois que les idées principales sont bien passées malgré les coupures parfois intempestives, surtout au début, du journaliste.

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    • medomai // 19.05.2013 à 09h34

      Bonjour Olivier,

      Lecture urgente s’il vous plaît : Le samedi 17.05.2013, une étude a été présentée sur la crise de l’euro à Berlin, par M. Heiner Flassbeck, ancien économiste en chef de la Conférence des Nations Unies sur le Commerce et le Développement (CNUCED) et l’économiste grec Costas Lapavitsas au nom de la Fondation Rosa Luxembourg. Il a été présenté à une conférence de presse à laquelle assistaient le président du parti Die Linke, Bernd Riexinger, le président du groupe Die Linke, Sahra Wagenknecht, et le vice-président de la RLS, Sabine Reiner.

      L’étude de M. Reiner (traduite par le Bundestag) recoupe vos réflexions sur la situation européenne et tire les MEMES conclusions pratiques, notamment quant à l’euro. Elle est disponible en pdf en anglais (word : allemand) ici :

      http://www.sahra-wagenknecht.de/de/article/1611.eurostudie-in-berlin-vorgestellt.html

      Pourquoi ne pas s’appuyer sur l’autre Allemagne, celle qui commence à comprendre ce qui se passe Olivier ?

      Bitte lesen Sie dieses dokumente, und erklären Sie uns was sie darüber denken !

      Danke Herre Berruyer, und auf wiedersehen. 😉 (signé Bisounours Repenti)

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      • medomai // 19.05.2013 à 09h37

        Traduction d’un passage de la conclusion de : “Heiner Flassbeck, Costas Lapavitsas,The systemic crisis of the euro – true causes and effective therapies”. Chapitre V (conclusion) §5 p.38 :

        “Ni un une union politique ni une union de transfert ne sont la solution. Beaucoup de gens rêvent d’une Europe entièrement unifiée politiquement qui aiderait à surmonter les difficultés actuelles rencontrés par l’UEM. À notre avis, ce rêve ne devrait pas guider la politique. Compte tenu de l’incapacité manifeste de l’Union européenne à gérer l’union monétaire, les observateurs réalistes doivent admettre le fait que l’Union était un objectif trop ambitieux. La tentative d’avancer rapidement sur le chemin de l’union politique au moyen d’une union monétaire n’a pas fonctionné. Maintenant, paradoxalement, l’Europe doit se faire un pas en arrière si elle veut avancer à nouveau (has to retreat if it is to progress again ?). Au cœur de l’échec de l’UEM se trouvent le modèle mercantiliste allemand et l’incapacité des autres pays européens de mettre en doute ce modèle ouvertement et de convaincre l’Allemagne que ce n’est pas même dans son propre intérêt d’opter pour la concurrence plutôt que la coopération entre les nations, en particulier entre les membres de l’union monétaire. La reconnaissance du manque d’esprit de coopération sera une renaissance (fact of life ?) dans la mesure où (for?) l’avenir prévisible doit réformer les arrangements institutionnels pour une division pacifique du travail en Europe. Cela ne nécessite pas nécessairement une union monétaire. Sans chercher une union monétaire, il redeviendrait possible d’utiliser la dévaluation monétaire comme instrument de politique économique et de tenir en lisère (fend off?) les tentatives faites par certains pays pour occuper économiquement les autres (economically occupy others). La dévaluation a en effet été le mécanisme le plus fréquemment utilisé dans l’histoire moderne pour répondre aux attaques des partenaires commerciaux agressifs plutôt que de s’engager dans le protectionnisme pur et simple. Un système de dévaluation ordonnée (et réévaluation de l’autre côté) pourrait préserver beaucoup mieux le principe (the core idea) sur lequel l’intégration économique en Europe a été fondée, à savoir le libre-échange, plutôt que les arrangements actuels (CNUCED TDR 2010). Une union de transfert, qui est considérée par certains comme une autre solution, n’est pas possible entre des nations indépendantes et souveraines. Aucun membre de l’Union européenne ne veut devenir dépendant d’un seul pays, l’Allemagne, qui pourrait transférer de l’argent à ses voisins pour leur permettre d’acheter ses produits, ce qui conduirait à un diktat allemand sur les conditions de la vie quotidienne en Europe.

        « No member of the EU wants to become dependent on one country, Germany, which could transfer money to its neighbours to enable them to buy its products, but which would lead to a German dictate concerning the everyday conditions of life in Europe).”

        PS : J’ai beaucoup aimé votre bouquin : pour moi une seule chose à retenir AVANT TOUT LE RESTE : le schéma sur dimuntion de 1% de croissance moyenne tous les 10 ans pour toutes les économies développées depuis les 30 glorieuses (1% c’est bien ça ?).

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        • Balthazar // 19.05.2013 à 10h07

          Encore raté. Je n’achète pas de produits allemands, je paye mon énergie chez GDF, EDF et Total, je mange chez Carouf ou Inter (produits espagnols, italiens ou… Français). Mon crédit immo, il est chez BPCE.
          Ma voiture est coréenne, mon électroménager idem ou US. Bref, ils peuvent me filer du flouze les voisins allemands, ça me permettra d’aller au resto (ouvriers NA en cuisine) ou au ciné (pathé ou gaumont…français), un peu de théâtre et le zoo du coin. Les vacances à Biarritz.
          Reste les habits (ah oui, la politique agressive du Bangladesh, on a parlé d’eux récemment, hein) et les cadeaux (chinois pour les enfants à 90%).
          Mais je ne suis pas contre de l’argent, en plus, qu’on me donnerait (sans aucune contrepartie de ma part) pour continuer à vivre le « french Way of Life » et même pouvoir aller à Bali pour combattre les dépressions hivernales.
          Allez, salut.

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          • Christophe Vieren // 19.05.2013 à 10h35

            Je ne suis pas sûr que toutes les entreprises que tu cites, même si leurs sièges sociaux est en France, te vendent du 100% français ! Elles ont une grande part de leur activité à l’étranger et en outre, celle du CAC 40 en particulier, payent peu d’impôts en France par le biais des prix de transfert entre leurs filiales respectives. entre une Renault assemblée à l’étranger ou une Toyota Yaris assemblée à Valenciennes laquelle est la plus française ? On doit pouvoir trouver le même exemple pour les marques présumées allemande (une voiture française est souvent équipée de démarreur Bosch par exemple).

            Quant à l’électricité, je te conseille plutôt Enercoop, 100% renouvelable et très probablement française.

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        • Christophe Vieren // 19.05.2013 à 10h46

          L’image visualisant la baisse de1% par décennie est ici : http://img.over-blog.com/598×403/5/80/92/82/pib-decennie_1960-2010_Berruyer.jpg

          Je la reprends dans mon article La croissance, c’est fini ! (http://christophevieren.over-blog.com/article-la-croissance-est-terminee-107576608.html) mais j’ai oublié d’y indiquer le lien précis (juste les-crises) et je n’arrive pas à la retrouver parmi les innombrables articles d’Olivier (si vous la trouvez indiquez la mo, j’en ferais un lien précis dans mon article)

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        • Christophe Vieren // 19.05.2013 à 11h00

          A y est je l’ai retrouvée. C’est à la fin de l’article d’Olivier ITW de D. Meadow(http://www.les-crises.fr/dennis-meadows-croissance/ ). Je pense qu’elle est associée également à un article plus développé et perso d’Olivier.

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  • grandpas // 19.05.2013 à 09h53

    Si il n’y a plus de croissance, et si l’on désire baisser le chômage en même temps, il suffit juste de remplacer la mécanisation et l’informatisation de l’économie par du travail humain. Bref, diminuer l’économie tertiaire au profit de l’économie primaire et secondaire. On baissera en productivité et compétitivité, mais on aura moins de chomeur. Cela sera bon pour la planète (car moins d’énergie consommée), bon pour l’emploi, etc,… de toute façon, on aura pas le choix puisque l’on rentre dans un monde avec de moins en moins d’énergie disponible.
    Mais il y a aura également moins de pouvoir d’achat et plus de travail désagréable. bref, difficile à faire passer cette notion aux français, qui ont tout fait pour laisser le travail désagréable aux immigrés, aux machines, etc… Bref, difficile à faire comprendre qu’il va falloir se retrousser les manches et mouiller la chemise une fois pour toute pour éviter que les machines bossent à notre place ;-))

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    • Christophe Vieren // 19.05.2013 à 10h51

      Ben non. Il faut tout simplement baisser le temps de travail. pourquoi se priverait-on des gains de productivité fournis par la mécanisation et l’informatisation ? Eventuellement on pourrait réduire la productivité dans les secteurs où elle nous mènent vers l’abime : Agriculture : conventionnelle = > bio ou presque => plus de main d’oeuvre ; Tranporst, déplacement : Tout voiture, tout camion => transports en commun, ferroviaire, fluvial, => plus de main d’oeuvre ; Energie : nucléaire, énergie fossile => énergies renouvelables = > plus d’emploi par kWh, …..

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    • yoananda // 19.05.2013 à 14h27

      Non, un humain consomme plus (beaucoup plus) qu’un robot pour faire le même travail. Ce ne sera pas « bon » pour la planète. De même un cheval consomme plus qu’une voiture pour faire le même travail.

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      • Bill // 19.05.2013 à 16h13

        @yonanda
        à la base le cheval ne pourrait consommé aucune énergie fossile, au contraire il consomme directement solaire sans capteur fabriquer à base de pétrole, seule son harnais si il n’est pas en cuir c.à.d.en nylon, qui est à base de pétrole, mais celui-ci lui durera toute sa vie utile 20-25 ans.
        En terme d’énergie solaire c’est ce qu’il y a de plus efficace.. . . . .

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      • Macarel // 19.05.2013 à 18h25

        Non, un humain consomme plus (beaucoup plus) qu’un robot pour faire le même travail. Ce ne sera pas “bon” pour la planète. De même un cheval consomme plus qu’une voiture pour faire le même travail.

        Ce que vous dites est totalement inexact, je vous renvoie à ce texte de J-M Jancovici:

        Avec une essence à 1 euro le litre en ordre de grandeur, le kWh mécanique issu du pétrole vaut donc 25 à 50 centimes, soit…. 500 à 10.000 fois moins cher que le kWh issu du travail humain en occident. Soyons politiquement totalement incorrects : même en utilisant des esclaves, dont le travail est gratuit, mais qui doivent néanmoins être maintenus en vie, ce qui suppose de la nourriture, un toit (notamment sous les moyennes latitudes en hiver), une défense contre les prédateurs et les maladies, etc, un calcul d’ordre de grandeur montrerait que le kWh mécanique vaut encore quelques euros, soit 10 à 100 fois plus qu’avec un moteur. Un tracteur de 70 kW (soit 100 chevaux) remplace ainsi le travail mécanique de 100 chevaux ou 1000 ouvriers agricoles ; pas étonnant que les campagnes se soient vidées !

        L’humain ou le cheval ne consomment pas plus d’énergie que la machine, ils coûtent plus, ce qui est différent.
        Et il coûtent plus parce que le prix du pétrole reste encore ridiculement bas.

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      • step // 20.05.2013 à 01h06

        a une différence fondamentale, toutefois, on ne bourre pas notre réservoir de voiture avec du fourrage… Toutes les sources d’énergies ne se valent pas ! Et pire, une même source d’énergie n’a pas le même coût partout sur terre (énergie grise pour la production et le transport de l’énergie).

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      • Christophe Vieren // 20.05.2013 à 08h58

        @Yoananda : A la différence près que le cheval, comme l’humain, consomme de l’énergie renouvelable ET avec un bilan CO2 neutre (l’herbe que mange le cheval absorbe le CO2 qu’il a expiré) !

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  • RonRon // 19.05.2013 à 09h57

    Réduire le temps de travail, fallait oser sur LCI !

    Dans l’environnement actuel, c’ est un peu comme si tu disais qu’il faut réouvrir les camps d’ extermination.

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    • Gbalou // 19.05.2013 à 10h12

      Le pb est que seuls certains esprits supérieurs sont capables de travailler moins et gagner plus !…Et n’oublions pas que Malthus fut balayé par les faits, par une croissance positive ! Si aujourd’hui, la situation environnementale est différente, la population mondiale augmente et il faut pouvoir la nourrir ! Soit nous améliorons les procédés pour subvenir à ses besoins, soit il faut utiliser la force physique de travail !…

      En conséquence, les donneurs d’ordre devront travailler moins pendant que les premiers iront faire de la science appliquée tandis que les derniers iront aux champs ou encore des bâtiments moins énergivores !…

      Elle n’est pas belle la vie ?

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      • Christophe Vieren // 19.05.2013 à 10h54

        Améliorer les procédés bien sûr mais à condition de ne mas hypothéquer l’avenir. 3, 4 exemples :
        1) Agriculture conventionnelle : stérilisation des sols, ….
        2) Energie :
        * Nucléaire : risque de condamnation de régions entières, voire plus si affiinité (jeter un oeil sur la VRAIE REALITE de Fukushima,
        * fossile : changements climatiques
        3) OGM : pollution génétique qui à la différence de la pollution chimique ou radioactive se reproduit !

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      • Macarel // 19.05.2013 à 18h46

        Le pb est que seuls certains esprits supérieurs sont capables de travailler moins et gagner plus !…Et n’oublions pas que Malthus fut balayé par les faits, par une croissance positive !

        Il n’est pas question d’esprit supérieur, dans tout cela, si nous bénéficions d’un confort de vie (matériel) inégalé dans l’histoire humaine, c’est à l’or noir que nous le devons, et à son prix ridiculement bas par rapport à la puissance qu’il met à notre disposition.

        Point barre, le problème, c’est que cette manne commence à se raréfier, et que son prix va monter, monter, monter… Comme la bébête.

        Fuck off! La croissance, et nous We are fucked!

        http://www.youtube.com/watch?feature=endscreen&v=TJjOa_nucq0&NR=1

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        • Gbalou // 19.05.2013 à 19h39

          Merci svp de vous soumettre à mon leadership !…

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        • Christophe Vieren // 20.05.2013 à 09h25

          Ce n’est pas le prix du pétrole qui m’inquiète. Au contraire : plus il sera cher et moins on en consommera au profit d’énergie moins polluante (sauf si l’option fission est développée. Mais là pareil, point de vue coût, cela ne fera qu’augmenter au prochain Fukunobyl). Et en particulier plus neutre par rapport aux changements climatiques.

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  • Julian // 19.05.2013 à 10h00

    Merci O. Berruyer de tenir le cap de l’exposition des faits face à la pensée dogmatique.

    Avec l’approfondissement de la récession, on note que deux perspectives sont acquises, ou en voie de l’être, chez de nombreux esprits libres :

    -1) l’Euro nous a conduit dans une impasse dont, d’une manière ou d’une autre, il faudra bien sortir.

    – 2) Sur une moyenne ou longue durée, nous ne connaitrons plus, au mieux, qu’une stagnation de la croissance.

    Traiter en profondeur ces deux thématiques, ici, dans votre blog, me semblerait très utile :

    – Sans l’euro, quelle pourraient être les nouvelles configurations de la coopération intra-européenne

    – Quelles peuvent être les réorientations économiques et sociales en période de croissance stagnante ?

    Bien cordialement.

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    • Gbalou // 19.05.2013 à 11h19

      MAIS COMMENT VOUS DIRE QUE LE PB N’EST PAS L’EURO MAIS LA DEREGULATION DES MARCHES ?

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      • Surya // 19.05.2013 à 11h25

        Amen.

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        • Gbalou // 19.05.2013 à 13h00

          Un début d’universalité ou de mondialisation bienvenu !…

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      • Christophe Vieren // 19.05.2013 à 12h15

        Le problème est la dérégulation des marchés (cela est vrai pour tous les pays, au moins ceux de l’OMC) mais AUSSI le problème de l’EURO pour la France et quelques autres pays de l’Eurozone.
        Lors de sa crise bancaire des années 1990, la Suède s’en est sortie grâce, entre autres mesures, à . . . une DEVALUATION de la couronne.

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      • step // 20.05.2013 à 01h09

        et si le problème n’était pas forcément unique. Mon dieu que de complexité dans ce bas monde….

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  • yt75 // 19.05.2013 à 10h14

    Banalité mais l’économie actuelle, (en tant que « science », pseudo science, science humaine, corpus de « connaissances », ou même simplement corpus d’écrits) se trouve aussi confrontée actuellement à son péché de jeunesse, que l’on pourrait résumer par :« Les richesses naturelles sont inépuisables, car, sans cela, nous ne les obtiendrions pas gratuitement. Ne pouvant être ni multipliées ni épuisées, elles ne sont pas l’objet des sciences économiques ».(Jean-Baptiste Say, Traité d’économie politique, 1803)

    Et cela est en particulier vrai pour une si ce n’est la ressource majeure :
    http://iiscn.files.wordpress.com/2013/03/laherrere_all_liquids_production_1900-2200.jpg

    Mais il est aussi vrai qu’y toucher n’amène pas à grand chose (en terme de « solutions »).

    Il n’en reste pas moins que la facture d’hydrocarbures c’est 80% du déficit de la France, et qu’adresser la question devrait inclure un rééquilibrage entre taxer les carburants fossiles et le travail (aspect « orthogonal » aux questions de redistribution, temps de travail, et équilibre capital travail, ainsi qu’au au fait de ramener le politique dans la désignation « sciences économiques »).

    Et que cela est à mon avis valide dans une optique « simplement égoïste » pour un pays, ou groupe de pays.

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  • Christophe Vieren // 19.05.2013 à 10h14

    Très bien. Super ! Cela fait plaisir de voir des moins de 40 ans (me trompe-je) parler d’économie. Et faire des références à Allais, Galbraith, … Même chez Taddéi, je n’en ai pas encore vu.

    Une question cependant : pourquoi la RTT n’est-elle pas possible sans les « protections » ? Lesquelles et à quels niveaux ? Je ne comprends pas ! La RTT est un fait – et les faits sont têtus 😉 – depuis plusieurs siècles et décennies en particulier. Certes elles l’ont été dans des contextes de gains de productivité tel que l’on pouvait à la fois réduire le travail tout en maintenant le pouvoir d’achat. C’était un peu moins vrai pour le passage aux 35 h : le passage, brutal relativement à la croissance, de 39 h à 35 h en quelques années n’a pas permis dans les faits de conserver le pouvoir d’achat de ceux qui avaient déjà un emploi. Mais ce fût possible quand même.

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    • step // 21.05.2013 à 09h52

      ce fût possible quand même…. a grand coups de déficits extérieurs, je pense que c’est cela dont parle oliver dans le « impossible sans protection ».

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  • amorgos // 19.05.2013 à 11h07

    OLIVIER, la petite bête qui monte, qui monte … bravo ! vous êtes dans vos explications synthétique et juste et surtout possédez une excellente expression orale, un atout majeur aujourd’hui !.

    Petite note : ce journaliste comme les autres ne cessant pas de couper la parole avant que son interlocuteur ait fini son explication est INSUPORTABLE !

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    • Léonard // 19.05.2013 à 11h36

      Je rejoins l’appréciation précédente. Je suis impressionné par la qualité du discours. C’est à la fois synthétique et d’une très grande clarté. La vision d’ensemble est lumineuse.

      Un point sur la mondialisation.
      Je partage votre idée que LA mondialisation se résume à ce que nous vivons actuellement et qu’elle ne pourrait pas exister sous d’autres formes. La découverte de l’Amérique au 16 et 17ème siècle, c’est déjà une mondialisation – qui n’est pas sans rappeler la nôtre. L’achat de porcelaines en Chine, via les Philippines et l’argent américain, le pillage des richesses participent d’une mondialisation.

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  • Dami1 // 19.05.2013 à 11h52

    Je ne sais pu si je l’ai déjà fait mais là c’est l occasion.
    Merci pour votre 2è ouvrage que j ai au moins autant apprécié que le 1er. Ca m arrive souvent de me replonger dedans quand j entends qqch qui m interroge.
    En effet on a fait le choix contraint du chômage comme vous le dîtes et on l a encore montré avec les accords sur la préca…euh flexibilité du travail dernièrement. http://lesmoutonsenrages.fr/2013/05/16/le-senat-vote-la-fin-du-cdi-et-tout-le-monde-sen-fout/
    A ce rythme on va bientôt viser de concurrencer le Bangladesh…

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  • cording // 19.05.2013 à 12h06

    Les faits sont têtus, parait-il, Lénine le disait aussi! Cependant l’entêtement de l’oligarchie européenne à sauver un système moribond (l’euro) risque d’avoir lieu dans le pires conditions ou de façon très désordonnée dans lesquelles chaque pays agira seulement en vue de son intérêt national en effet à trop vouloir bafouer les réalités nationales comme l’exprime Emmanuel Todd elles se vengeront brutalement. Chaque pays sortira de la zone euro qui s’effondrera comme un château de cartes en faisant défaut sur sa dette et en procédant à une dévaluation de combat et alors l’Allemagne sera la grande perdante parce que le DM se réévaluera de 20 à 50% selon les pays et monnaies. De plus s’il est mis fin au dogme de libre échange intégral qui fait de l’UE la zone économique de plus faible croissance mondiale – l’homme malade du monde- et la plus ouverte aux produits venant de l’extérieur il y aura de nouvelles barrières douanières en tous genres qui permettront de nous réindustrialiser donc de créer des emplois et de l’indispensable croissance de rattrapage des 3 décennies perdues en raison du dogme stupide de monnaie forte à tout prix; il y aura alors que l’on le veuille ou non et pour le plus grand bien des peuples de l’UE une démondialisation.

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    • Gbalou // 19.05.2013 à 12h53

      L’Euro a à peine une dizaine d’années et non 3 décennies !…Ce n’est pas grave une erreur de 20 ans!…

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      • cording // 19.05.2013 à 21h17

        Les dogmes qui ont prévalu pour la création de l’euro étaient déjà en place depuis près de 20 ans en effet en France au nom de l’Europe les socialistes ont décrété que la monnaie devait être forte a priori et peu importe les conséquences. C’est un choix idéologique au nom d’une Europe libérale qu’ils n’assument pas en tant que tel c’est pourquoi cela ne les dérange pas de ratifier tous les traités libéraux de l’UE en connivence avec la droite.

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        • Gbalou // 19.05.2013 à 22h48

          Désolé mais l’erreur est monumentale pour ne pas dire grotesque !…Elle est incorrigible !!!

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          • Macarel // 19.05.2013 à 23h56

            @Gbalou

            Non! c’est vous qui avez un « kolossal » trou de mémoire, les politiques déflationnistes et d’arrimage du franc au mark, ont été mises en place dès le tournant de la rigueur en 1983.
            Les politiques de convergence au sein du SME, mises en place en vue de la création de l’euro, ont plus de 10 ans !!! Trois décennies, c’est bien le bon compte.

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          • Gbalou // 20.05.2013 à 00h26

            @Macarel

            Afin d’éviter des postures, mieux vaut utiliser le même langage en économie !…
            Il doit sans nul doute avoir des dictionnaires sur Internet…

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      • step // 20.05.2013 à 01h10

        La gravité d’une erreur ne se mesure pas à l’aune de sa durée mais à la somme de ses conséquences funestes !

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  • Mat // 19.05.2013 à 12h07

    Très très bonne intervention Olivier!

    Il faut que tout le monde harcèle les journalistes et les politiques pour qu’ils acceptent enfin l’idée qu’avoir une croissance 0 est acceptable, et qu’il faut faire avec car on n’a pas d’autre choix.

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    • Gbalou // 19.05.2013 à 13h06

      Oui enfin mais bon, un business « angel » n’investirait pas un kopeck dans une croissance nulle ! Et le moteur du changement d’une économie (Ricardo) est l’investissement qui manque cruellement en France !…

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      • jacqueline // 19.05.2013 à 14h00

        Comme un pétrolier n’investira plus un seul kopeck dans les puits de pétrole, lorsqu ‘il n ‘en restera plus que quelques barils.

        D’ailleurs dès que l’extraction nécessitera autant d’énergie qu’un baril peut en produire, qq soit le prix du marché, sinon c’est absurde.

        Donc ça s’arrêtera tout seul. Sans énergie abondante ( et pas chère, ni trop polluante ) pas de croissance, qu’on le veuille ou non.

        J ‘ai assez pesté contre les écolos promoteurs de la décroissance plus par une philosophie de babacool rêveurs que par un raisonnement scientifique et économique, mais je l’ai réalisé récemment.

        Pour passer tout le parc automobile en véhicules électriques, même l’ ADEME a reconnu qu’il fallait construire d’urgence 18 EPR, avec quel argent ?

        Assurer cette transition pour garder le même niveau de vie et de confort, en pleine crise économique, relève de la mission impossible.

        On est tout de même arrivés à cette absurdité où les gens travaillent pour s’acheter une voiture ( deuxième poste budgétaire des ménages ) pour pouvoir aller travailler.

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        • Gbalou // 19.05.2013 à 15h12

          The Cost of Sustainability Capital and the Creation of Sustainable Value by Companies Frank Figge and Tobias Hahn

          http://mitpress.mit.edu/jie Journal of Industrial Ecology

          http://www.sustainablevalue.com

          Introduction:
          We develop and apply a valuation methodology to calculate
          the cost of sustainability capital, and, eventually, sustainable value creation of companies. Sustainable development posits that decisions must take into account all forms of capital rather than just economic capital. We develop a methodology that allows calculation of the costs that are associated with the use of different forms of capital. Our methodology borrows the idea from financial economics that the return on capital has to cover the cost of capital. Capital costs are determined as opportunity costs, that is, the forgone returns that would have been created by alternative investments. We apply and extend the logic of opportunity costs to the valuation not only of economic capital but also of other forms of capital. This allows (a) integrated analysis of use of different forms of capital based on a value-based aggregation of different forms of capital, (b) determination of the opportunity cost of a bundle of different forms of capital used in a company, called cost of sustainability capital, (c) calculation of sustainability efficiency of companies, and (d) calculation of sustainable value creation, that is, the value above the cost of sustainability capital. By expanding the well-established logic of the valuation of economic capital in financial markets to cover other forms of capital, we provide a methodology that allows determination of the most efficient allocation of sustainability capital for sustainable value creation in companies. We demonstrate the practicability of the methodology by the valuation of the sustainability performance of British Petroleum (BP).

          |…]

          Ce n’est pas le meilleur exemple mais cet article illustre une méthodologie d’adaptation d’une économie vers plus d’écologie…La complexité du sujet est, je le crois traitée, aux adresses Internet indiquées. Je possède d’autres articles… qui montrent à quel point la question est sensible pour tous les managers et les entreprises !…

          Conclusion : Je pense que l’offre peut répondre aux besoins environnementaux et sociaux. Nous sommes tous ou pouvons être tous des entrepreneurs !

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          • Christophe Vieren // 20.05.2013 à 09h02

            @gbalou ; je n’ai lu que ta conclusion (lire en anglais cela me fatigue et là je suis en loisir) que je partage. Mais la question de départ était me semble-t-il : une CROISSANCE verte est elle possible ? Si il s’agit de la mesurer à l’aube du PIB come aujourd’hui alors la réponse est NON. Si il s’agit de ne prendre en compte que les activités qui réduisent l’empreinte écologique, la réponse est évidemment OUI.

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          • Mat // 20.05.2013 à 23h49

            Tout à fait Christophe Vieren, pour qu’il y ait de la croissance verte, il faudra en parallèle avoir de la décroissance sur les activités qui sont trop consommatrices en ressources naturelles. Mais cela se passera qu’on le veuille ou non, d’ailleurs ça se passe déjà comme ça en ce moment (automobile, hauts-fourneaux, …).

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      • Mat // 19.05.2013 à 14h00

        Les limites de la planète (quantités de pétrole, gaz, métaux rares, terres arables, forêts, eau douce, poisson, …) , et le fait qu’on ait déjà atteint un niveau de vie important (une voiture, un téléphone mobile, un réfrigérateur, une télévision par personne…) font que la croissance est désormais terminée. Il faut enfin ouvrir les yeux Gbalou 🙂

        L’investissement ne suffit pas! Vous pouvez donner tout l’argent du monde aux pêcheurs pour qu’ils investissent dans de nouveaux bateaux de pêche plus performants. S’il n’y a plus de poisson, il n’y plus de poisson…

        Le Japon malgré des niveaux d’investissements très élevés (par la dette) et un niveau d’innovation supérieur à la France est en stagnation depuis 20 ans. C’est bien la preuve que l’investissement ne suffit plus, et que la cause de l’arrêt de la croissance est d’autre nature.

        Une partie de l’économie va être amenée à décroitre (automobile, agriculture intensive…), une autre partie peut/doit encore croitre, ce que l’on peut appeler l’économie « verte », « responsable », « solidaire », « dématérialisée »… C’est là où les business angels ont encore des possibilités!

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        • jacqueline // 19.05.2013 à 14h34

          Ce que je redoute des « business angels », c’est qu ‘ils veuillent nourrir la planète avec des saloperies : deux cachetons matin , midi et soir.

          Et qu’ils prennent le contrôle de l’eau potable !

          ah bon c’est déjà fait ????

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      • Christophe Vieren // 19.05.2013 à 14h43

        N’importe quoi. Un « business angel » investira là où il y a de l’argent à se faire. Peut importe que la croissnce du pays soit positive, nulle ou négative. Si demain on fait moins de pétrole, plus de renouvelable, mais que le PIB baisse, cela n’empèchera pas les business angel d’investir dans les énergies renouvelables. Idem pour tous les secteurs qui DOIVENT relativement croître (bien et services « bio »).

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      • TZYACK // 19.05.2013 à 18h29

        Comme aujourd’hui spéculer rapporte beaucoup plus facilement et rapidement qu’investir, il n’y a pratiquement plus personne pour investir !

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        • Gbalou // 19.05.2013 à 21h08

          Bonne remarque…

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          • Gibbus // 20.05.2013 à 10h44

            Donc on recommencera à investir et à penser à construire un futur viable quand le casino sera fermer??
            Quand le litre de pétrole sera à 10 euros (imaginez le coût en terme de balance commerciale)???
            Ou avant???

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        • Macarel // 20.05.2013 à 00h09

          On l’avait remarqué que les spéculateurs, traders, financiers de tout poil, préfèrent « faire la fête » avec tous leurs profits et leurs exonérations fiscales, plutôt que d’ investir pour le futur de leurs contemporains et de la planète.
          Puisqu’ils n’ont plus aucune utilité pour la société, qu’ils sont même devenus nuisibles, comme la noblesse avant la révolution de 1789, alors, à leur place je me ferais du mouron. Dommage pour le roi Louis XVI qu’il n’ait pas réussi à les mettre au pas, avant que les révolutionnaires ne s’en chargent, il aurait peut-être pu sauver sa tête, et la royauté.
          Faudrait que notre Président actuel, médite sur cet épisode dramatique de notre histoire…

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  • Pierre // 19.05.2013 à 13h21

    Bonjour Olivier,

    Ce message pour vous remercier pour votre excellent blog que je lis quotidiennement et que je conseille à mes amis, ainsi que pour votre livre très pédagogique et extrêmement clair.

    Cela fait plaisir de vous voir sur des plateaux télé, ça change un peu des « experts » que l’on voit sans cesse dans les émissions qui nous rabâchent le mot « croissance » sans jamais envisager d’alternative au système économique actuel… Au sujet de ces « experts » que l’on voit sans cesse sur les médias de masse, je conseille à tous le film « les nouveaux chiens de garde »… édifiant !!!

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  • Fabrice // 19.05.2013 à 13h27

    Bien joué le piège grossier tendu par le commentateur (je préfère pas utiliser journaliste) sur la décroissance a été bien évité et retourné contre son auteur qui cherchait la faille.

    le problème c’est qu’il tire des ficèles qui fonctionnent avec ceux qui maîtrisent pas leur sujet ou peu habitué à ce type de rencontre mais manque de chance pour lui on voit la maîtrise des sujets, ainsi que les passages à BFM qui portent leurs fruits 😉 .

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    • Fabrice // 19.05.2013 à 13h34

      j’oubliais félicitations pour le livre vous avez réussi à en vendre combien ?

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  • hema // 19.05.2013 à 14h48

    Pour ceux qui en ont lle temps et sans forcement revenir aux grands precurseurs (Ellul, Illitch, Latouche, Daly, Georgescu Roegen,…) je vous recommande 3 livres comtemporains qui, d’une part, démontrent de manière implacable que la croissance (du PIB dans les pays developpés) ne reviendra pas, et d’autre part, proposent des pistes serieuses pour reorienter notre economie.

    Tim JACKSON : prosperite sans croissance.
    http://livre.fnac.com/a2805392/Tim-Jackson-Prosperite-sans-croissance

    Jean GADREY : Adieu à la croissance.
    http://www.alternatives-economiques.fr/adieu-a-la-croissance–de-jean-gadrey—les-bonnes-feuilles_fr_art_633_50467.html

    Richard HEINBERG : La fin de la croissance
    http://livre.fnac.com/a4035825/Richard-Heinberg-La-fin-de-la-croissance

    Il est interessant de comparer les 3 livres qui viennent de 3 pays différents (UK, France et USA) le constat de depart est quasi-identique et aucun des 3 ne pense que la croissance « verte » peut être une solution, c’est en cela qu’ils se distinguent de Jeremy RIFKIN qui avec sa 3° révolution industrielle , que j’ai aussi lu, http://livre.fnac.com/a3764929/Jeremy-Rifkin-La-troisieme-revolution-industrielle
    est considéré, au mieux, comme un peu trop techno-confiant.

    Si vous êtes pressés, vous pouvez ne lire que Jean GADREY, qui m’a semblé être le plus fouillé en terme de solutions concrètes et applicables.

    Bonne Lecture.

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  • medomai // 19.05.2013 à 15h20

    Traduction d’un autre passage de “Heiner Flassbeck, Costas Lapavitsas,The systemic crisis of the euro – true causes and effective therapies”. Chapitre II §4 p.16 :

    « Il ne fait aucun doute, cependant, que l’extraordinaire succès sur le front externe de l’Allemagne est dû à l’engourdissement (the numbness of Germany’s neighbours) de ses voisins et à la cécité (blindness) des institutions créées afin de guider et de superviser le bon fonctionnement de la zone euro, en particulier la BCE et la Commission européenne. Une banque centrale plus vigilante ou une Commission plus attentive seraient intervenues dès le début, avertissant l’Allemagne des risques de sa stratégie et alertant ses voisins. L’échec à le faire est donc la conséquence directe des piliers idéologiques sur lesquels l’Union européenne a été construite. Au début des années 1980, la Commission a adopté comme religion le néolibéralisme, qui depuis a guidé la plupart de ses décisions et actions. Améliorer la compétitivité a étél’objectif déclaré de l’UE dans son ensemble. Comment la Commission pouvait-elle, dans ces circonstances, empêcher l’Allemagne de faire ce que tout le monde était censé faire ?

    L’échec institutionnel est encore plus sévère dans le cas de la BCE. Avec les yeux ouverts et sans a-prioris idéologiques (ideological barriers) la BCE aurait saisi dès le début que les coûts du travail (unit labour costs), non la masse monétaire, sont le principal déterminant de l’inflation pour l’Union dans son ensemble, ainsi que pour ses entités nationales. La BCE à échoué à anticiper (failed to address) les évolutions macroéconomiques globales et l’émergence de grands déséquilibres. Elle a également échoué à anticiper le résultat – en termes de pression déflationniste – d’une crise possible. La BCE, en tant qu’institution indépendante, aurait pu éviter l’essentiel de la catastrophe en utilisant son influence politique ou par l’émission d’avertissements publics indiquant que l’union était sur ​​une voie dangereuse. »

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  • medomai // 19.05.2013 à 15h42

    Idem §5 p.16 :  » L’ajustement asymétrique est un must  »

    « Même les observateurs qui sympathisent avec les opinions exprimées ici diraient que pour l’Allemagne, la stratégie visant à contenir la croissance des salaires domestiques n’était pas d’abord (primarily) motivée par la concurrence à l’intérieur de l’Union mais principalement (mainly) par l’augmentation de la concurrence industrielle des économies émergentes, notamment la Chine. Ils ajouteraient que, comme déjà mentionné, cette stratégie a été pleinement en accord avec l’orientation générale que l’Union européenne avait pris quelques années auparavant, quand elle a exhorté ses membres à améliorer leur compétitivité. Bien que ces arguments soient intuitivement séduisants pour beaucoup de gens, ils sont complètement faux, parce qu’une fois de plus ils négligent l’importance cruciale de la relation forte et stable entre le taux de croissance des coûts unitaires du travail et le taux d’inflation. Une union monétaire essayant d’atteindre un taux d’inflation de 2% ne doit pas autoriser un de ses pays membres (le plus grand en particulier) à suivre sa propre voie en matière de développement des coûts unitaires du travail et d’inflation. Si l’Europe avait été convaincue qu’il y avait un défi des marchés émergents qui devait être relevé au niveau macroéconomique, elle aurait pu choisir un taux d’inflation inférieur (voire la déflation) pour objectif de la politique monétaire commune. En ce cas, cependant, tôt ou tard, le taux de change de l’euro par rapport au yuan chinois ou au dollar américain aurait reflété la baisse de l’inflation en Europe et détruit l’avantage que l’Europe aurait tenté d’obtenir par la poursuite d’une cible d’inflation inférieure. Le message est simple: dans un monde de taux de change variable ou révisable aucun pays ne peut gagner un avantage permanent contre un autre pays qui a la possibilité d’ajuster son taux de change, conformément aux écarts d’inflation. Cela signifie que toutes les tentatives pour améliorer la compétitivité en coupant ou en modérant les salaires dans l’Union dans son ensemble est inutile. Mais c’est exactement cette approche qui a été choisie comme objectif (way forward) depuis la crise. Cette approche est erronée aussi parce que dans la plupart des pays débiteurs européens, les réductions de salaire vont échouer (will backfire) parce que leur demande domestique est plus importante que la demande extérieure. Dans des économies avec une part des exportations rapportées au PIB de loin inférieure à 50%, les stratégies de modération salariale sont contre-productives, si il n’y a aucune perspective de parvenir à un énorme surplus de compte courant sur une période prolongée de temps,et s’il n’est pas possible d’augmenter la part des exportations au-delà de la barre des 50% sans représailles des partenaires commerciaux. Dans des circonstances normales, il serait donc impossible d’imiter avec succès la stratégie suivie par l’Allemagne pendant les dix premières années de l’UEM. »

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    • Julian // 19.05.2013 à 16h11

      à Medomai.
      Passionnant. Merci.

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  • medomai // 19.05.2013 à 16h00

    Chapitre IV, §6 p.31 : Politiques économiques erronnées (Misguided economic policies).

    « Nous avons donc tendance à croire qu’une solution coopérative sera très difficile à atteindre. La position allemande changera, que ce soit par une pression politique commune des pays d’Europe méridionale, y compris la France, ou bien par l’écroulement des murs dans un pays après l’autre
    et / ou une panique qui se profile dans de nombreux pays en même temps. À condition qu’ils reconnaissent leur faiblesse individuelle et leur puissance collective, une coalition de pays débiteurs qui menacent de mettre fin à l’Union peuvent être le meilleur moyen de forcer l’Allemagne à modifier son modèle économique. Si l’Union monétaire prend fin, les nouvelles monnaies (anciennes) de ces pays se dévalueraient considérablement par rapport aux vieux euros ou toute nouvelle monnaie allemande quelle qu’elle soit, détruisant subitement la majeure partie des marchés d’exportation allemands. »

    Ouh là ils n’y vont pas avec le dos de la cuiller…

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    • Julian // 19.05.2013 à 16h14

      Nous sommes nombreux à penser que l’Allemagne joue un jeu dangereux. Pour ses partenaires. Comme pour elle.
      Et ce n’est pas être germanophobe que de le dire.

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      • Gbalou // 19.05.2013 à 17h04

        Juste francophobe car vous évitez de regarder le pb structurel du chômage et de la croissance en accusant l’Allemagne !…

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  • medomai // 19.05.2013 à 16h25

    Idem Chapitre V Conclusion p.32 : Le problème du transfert et le besoin de balances extérieures durables (sustainable external accounts). »

    Un ajustement efficace et rapide de la valeur des devises en ligne avec les fondamentaux en termes de prix ou de coûts unitaires du travail est cruciale pour un flux maîtrisé (smooth flow) d’échanges et de capitaux et la prévention des déséquilibres insoutenables entre les pays. Telle est la conclusion qui peut être tirée de 40 ans d’expérience avec les différents régimes de taux de change qui ont émergé depuis la fin du système de Bretton Woods. Que ce soit un régime de changes flottant librement (free floating), de façon régulée (managed floating), salement flottant (!!! ? dirty floating), ou fixé pour toujours : dans toutes ces systèmes les énormes et grandissants déficits de comptes courants associés à une perte de compétitivité des économies dans leur ensemble ne sont pas viables. Cela est également vrai pour les unions monétaires entre États indépendants. Cependant, la sur- ou sous-évaluation (appréciation ou la dépréciation du taux de change réel) se produisant dans une union monétaire en raison de dumping salarial dans un seul pays (wage dumping in one country) ou d’autres formes de concurrence entre les nations telle que la concurrence fiscale est beaucoup plus difficile à traiter, car la possibilité d’un ajustement du taux de change (exchange rate) n’existe pas.

    Il y a un problème similaire au niveau mondial. Dans les années précédant la crise financière ont surgi d’énormes déséquilibres dans l’économie mondiale, et il est devenu clair que «les marchés» ne seraient pas en mesure de régler ce problème. Le déclenchement de la crise financière en 2008 – et ses ramifications mondiales depuis – ont propulsé le groupe des 20 pays développés et en développement sur la scène. Le G20 a été conçu pour conduire une réponse politique internationale coordonnée à la fois à la crise financière et aux déséquilibres mondiaux. Les ministres des Finances du G-20 ont souligné la nécessité de déterminer les causes de la persistance d’importants déséquilibres mondiaux et les conditions préalables du rééquilibrage. Au fil du temps, l’inquiétude s’est concentré de plus en plus sur les soldes structurels internes,
    les politiques fiscales et l’alignement de la monnaie, comme des éléments d’un ensemble de politiques communes pour affronter la prochaine étape de la crise. Le débat du G-20 a ouvert de nouvelles voies pour résoudre le problème de la gouvernance économique mondiale.
    Il a été reconnu que le mantra de  » laisser les devises au marché « a perdu son pouvoir de persuasion.
    La contradiction entre attendre que les forces du marché fassent leur travail et l’espoir d’un réalignement des monnaies sur les déterminants fondamentaux de la compétitivité est devenue flagrante. Cette contradiction s’est révélée à nouveau au cours des dernières années où une grande économie émergente, le Brésil, a dû repousser d’énormes flux de capitaux qui causaient une appréciation insoutenable de sa monnaie. Mais cette contradiction ne devrait pas apparaître comme une surprise, l’économie mondiale ayant été dans de semblables situations auparavant. En 1985, par exemple, « les marchés » ont été incapables de résoudre les déséquilibres commerciaux de longue date entre le Japon et les États-Unis, et cela s’est finalement terminé
    par les accord historiques du Plaza. Après que toutes les autres approches aient échoué, une intervention coordonnée entre les membres du G-5 a finalement obtenu une dévaluation de 50% du dollar américain. »

    A quand les accords du Ritz ? 😉

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  • amorgos // 19.05.2013 à 16h27

    Meme une croissance 0 est destructrice même à l’équilibre du système, puisque la population continue de croitre et donc, les courbes ne s’annulent en rien.

    LE PROBLEME NUMBER ONE : LA S U R P O P U L A T I O N à l ‘echelle mondiale est insoutenable.

    Source de tous nos maux : écologie, chômage, immigration …

    Et on n sait comment ça va se terminer malheureusement, mais quand ??

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    • Gbalou // 19.05.2013 à 22h53

      Et pourtant la misère diminue !…

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      • Macarel // 20.05.2013 à 00h23

        Oui, elle diminue, mais de quelle façon! Allez sortir cet argument, aux familles des plus de 1100 victimes de la catastrophe récente dans des ateliers de fabrication de textiles du Bangladesh.

        http://www.bastamag.net/article3076.html

        Quant vous aurez l’honnêteté de reconnaître que l’objectif des investisseurs des différentes marques est de faire le maximum de profits sur le dos de ces misérables, alors on pourra peut-être parler.

        Le capitalisme n’a jamais eu comme soucis principal, des préoccupations humanistes, ce sont les travailleurs qui par leurs luttes ont arraché des concessions à leurs exploiteurs, pour que leurs conditions de vie deviennent plus décentes.

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      • Christophe Vieren // 20.05.2013 à 10h55

        Certes, la tendance est à la diminution au niveau mondial. Mais cela ne permet pas de conclure qu’il en sera toujours ainsi. A l’instar de la population de bactéries dans un milieu nutritif non renouvelé : https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/9/9c/Nombre_de_bacterie.JPG/300px-Nombre_de_bacterie.JPG

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    • Christophe Vieren // 20.05.2013 à 11h13

      Amorgos a écrit : « Source de tous nos maux : écologie, chômage, immigration … »

      Ecologie pris au sens de destruction de notre environnement, je suis d’accord
      Chômage pris au sens non pas de la source de nos maux mais en tant qu’un de nos maux, je suis d’accord.
      Immigration en tant que source de nos maux, là je ne vois pas. le « nos » s’attribue à « nous français » j’imagine. Or le solde de l’immigration française est une des plus faibles d’Europe. Alors si c’est une source de nos maux, l’Allemagne devrait être bien plus concernée que nous puisque sa croissance démographique est dûe uniquement à l’immigration (le solde naturel est négatif) et qu’en oture son taux d’accroissement migratoire est 3 fois supérieur à celui de la France (3 °/oo vs 1 °/oo contre. Source : Préjugés sur l’immigrationhttp://christophevieren.over-blog.com/article-prejuges-sur-105393014.html

      Quand à la surpopulation mondiale, elle est essentiellement dûe au sous développement : la croissance démographique des pays sous-développés est la plus forte, les religions monothéistes puisant leurs mortifères dogmes* dans l’ignorance de ces populations.

      _______________
      * accouplement réservé à la procréation proscrivant par conséquent la contraception, l’avortement, l’émancipation des femmes

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    • magyare // 04.06.2013 à 23h36

      Quand on est 20% à profiter de la richesse mondiale, je vois pas trop comment la surpopulation dont la majorité crève de faim, serait Le problème….

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    • Christophe Vieren // 05.06.2013 à 07h48

      Ben si . Quand même un peu : il faut PAR-TA-GER la Terre !!!!
      Cela étant, quelle que soit le nombre on aurait toujours fini, un jour, par être en surpopulation, les « besoins » (matériels) des hommes étant infinis, comme sa bêtise : infini x constante = infini.

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  • Bactérie // 19.05.2013 à 16h43

    On ne trouve nulle part l’émission complète du 10 mai « Ce soir ou jamais », ni même sur le site de France 2. Je trouve cela très bizarre, voire symptômatique d’une ambiance délétère?

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    • medomai // 19.05.2013 à 17h12

      Bonjour Olivier,

      Je sors 1 heure ou 2 avec mes enfants mais si vous êtes intéressé par plus de traduction de “Heiner Flassbeck, Costas Lapavitsas,The systemic crisis of the euro – true causes and effective therapies”, dites le moi !

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      • Gbalou // 19.05.2013 à 18h01

        Je suis preneur !…

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    • yannthi // 19.05.2013 à 17h52
  • Macarel // 19.05.2013 à 19h37

    Ce journaliste un tantinet sarcastique et condescendant , n’a pas encore réalisé que ce ne sont ni des bolchéviks, ni des « babas-cool » décroissants qui mettrons fin à la mondialisation de l’économie, mais tout simplement le fait que l’énergie va devenir de plus en plus rare et chère.
    Le peak oil, en a-t-il seulement entendu parler ? Ainsi que du différentiel qui va aller croissant entre la consommation et la production de ce liquide miraculeux.

    http://www.youtube.com/watch?v=pfIKC_sH-YM

    http://www.youtube.com/watch?v=VYC-4CP43L0

    Notre problème concernant les réserves restantes en pétrole, s’apparente à ce qui ce passe avec un tube de dentifrice: au début vous appuyez un peu, il sort beaucoup de dentifrice- parfois trop, à la fin il vous faut appuyer beaucoup pour avoir de moins en moins de dentifrice sur votre brosse à dents.

    Tout ceci, alors que trois fois plus de gens, qu’il y a tout juste un demi siècle, veulent du « dentifrice ».

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    • Gbalou // 19.05.2013 à 20h31

      Personne ne croit en MALTHUS !…

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      • Macarel // 19.05.2013 à 21h10

        Je m’en fou de Malthus! je m’intéresse au monde tel qu’il a évolué depuis le début de l’ère pétrolière soit vers 1860, Malthus est mort en 1834. Il ne pouvait pas inclure dans son raisonnement que l’humanité bénéficierait de cette manne quasi-miraculeuse. Manne bradée à vil prix, qui a permis la croissance extraordinaire de l’Europe et de ses colonies pendant un bon siècle. Les USA n’étant qu’une colonie européenne émancipée. Mais qui nous a aussi valu, deux guerres mondiales particulièrement catastrophiques.

        Or aujourd’hui cette manne diminuant, le gâteau à se partager va diminuer aussi, et il y a à la table 5 fois plus convives qu’il y a un siècle et demi.

        Je sais que l’or noir est une drogue puissante, et qu’il fait perdre le contact avec la réalité des choses, mais qu’il mette le sujet dans un tel état d’hallucination, c’est inquiétant pour la suite.

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    • Christophe Vieren // 20.05.2013 à 09h28

      Espérons tout de même que nous ne serons pas tenté par la folie des gaz de schistes ou à un retour au charbon, tout deux particulièrement dangereux pour le climat.

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  • G L // 19.05.2013 à 21h36

     » Ne peut-on imaginer une société de plein emploi sans croissance ? Que s’est-il passé pendant des millénaires ? Il n’y avait pas de croissance, y avait-il pour autant du chômage.  » (Christophe Vieren)

    Les pauvres ont précédé les chômeurs quand les emplois salariés étaient peu nombreux ou inexistants. Les catastrophes naturelles, famines, épidémies et guerres provoquaient l’alternance de périodes de croissance et de décroissance.

    Dans la Rome antique, lorsqu’ils n’ont pas de travail, les pauvres qui sont font partie de la plèbe mais ne sont pas des esclaves échappent à l’indigence par le biais de distributions publiques et de largesses privées. On estime leur nombre à 320 000 à la fin de la République.

    En Angleterre, entre la fin du Moyen Age et le début du 19ème, les autorités (en fait les paroisses) se sont efforcées de trouver des solutions pour remédier à ce qu’on peut déjà considérer comme un chômage de masse même si on continuait à parler de pauvres. Ces poor laws ont été supprimées quand l’industrie et l’émigration aux États-Unis ont été considérés comme des remèdes acceptables à cette situation…

    Certaines activités comme l’éducation des enfants, les soins aux malades et aux personnes âgées, la recherche scientifiques, etc, sont susceptibles d’offrir un nombre d’emplois pratiquement sans limite. Dans notre système économique actuel (ou faut-il dire notre civilisation?) c’est considéré comme impossible: l’argent nécessaire n’est pas disponible.

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  • JT // 19.05.2013 à 21h43

    Excellente analyse, notamment à propos du nécessaire partage du travail et des gains de productivité. Avez-vous cependant des chiffres sur ces gains pour la période 2007-2012 ? Il y a beaucoup d’analyses qui donnent les chiffres pour la période 1950-2007, mais rien pour les dernières années.

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    • Macarel // 19.05.2013 à 22h52

      En attendant, le gouvernement libéral n’a que le mot compétitivité du travail à la bouche.
      Par compétitivité, il faut plutôt entendre rentabilité des ses investissements pour l’actionnaire, au détriment du travail, en faisant baisser son coût: salaire+charges (cotisations) au détriment du salarié.
      Partage du travail certes, mais il faudrait ne pas oublier la question d’un partage plus juste des gains de productivité entre travail et capital. Le partage actuel, ne faisant qu’accroître les inégalités et le chômage. On peut aussi améliorer la compétitivité par l’amélioration de la qualité des produits, et pas seulement par des mesures d’austérité pour les salariés. Mais il faut aussi investir dans la formation des salariés, et ça c’est une autre histoire dans un système dominé par la finance et qui exige des retours rapides sur investissement.

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  • BOURDEAUX // 19.05.2013 à 22h07

    Olivier, vos interventions médias étant appelées à se multiplier, tâchez de corriger cette petite faute qui revient régulièrement dans votre bouche : le chiffre 100 s’écrit cenT, et non pas cens, ou cenz, prononcez donc « cen Teuros » , bon sang !

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  • MJL // 20.05.2013 à 00h41

    Bel exercice de pédagogie, de patience et de concentration Olivier, en particulier au vu du caractère insupportable du journaliste, avec son ton péremptoire, ses formules simplificatrices, ses questions orientées, ses sourires en coin et ses fausses naïvetés.
    Pour pouvoir passer à la moulinette des médias un discours un tant soit peu raisonnable, il faut quand même réunir un sacré nombre de qualités : non seulement faire un sans-faute sur le fond, mais être irréprochable sur la forme. C’est quand même assez écoeurant de voir ce climat de malhonnêteté intellectuelle chez les auto-proclamés « faiseurs d’opinion ».

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  • step // 20.05.2013 à 01h25

    Très bonne prestation olivier, très clair.

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  • raloul // 20.05.2013 à 11h14

    Bonjour!

    Olivier, vous êtes une fois de plus excellent dans cet exercice difficile des interviews courtes dans un environnement peu propice à des thèses hétérodoxes.

    C’est absolument remarquable et malheureusement trop rare dans le paysage médiatique. J’ai lu « les faits sont têtus » avec plaisir, et je ne peux que le recommander aux lecteurs du blog qui n’y auraient pas encore jeté un oeil. De mon point de vue de non-spécialiste, je trouve qu’avoir lu les deux ouvrages d’Olivier permet de mieux comprendre les articles du blog, et de bien saisir la continuité et la communauté de pensée entre tous les articles. D’ailleurs, je me dis que la somme de connaissances et d’infos contenues dans ce blog mériterait d’être connue, diffusée et utilisée; mais je ne sais comment.

    Je trouve également très bien de s’associer avec d’autres personnalités, par exemple au sein du collectif roosevelt, pour amener de l’air frais aux débats et faire bouger les choses autant que possible. Je me demandais également si l’association pouvait jouer un rôle, et si oui, lequel?

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  • Lisztfr // 20.05.2013 à 23h19

    Je suis d’accord avec votre vidéo…

    Pour rééquilibrer, il faudrait une volonté politique. Cette volonté devrait se fonder sur des valeurs d’honnêteté, de respect, de morale, ou sur une sorte de foi qui corresponde à cela, or on ne l’a pas. Parce que tout à été trop abîmé.

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  • Arnold // 22.05.2013 à 16h00

    Bonjour Olivier.
    Merci d’abords pour votre blog d’excellente qualité.
    Petite précision, la citation « les faits sont têtu » semble attribué à Lénine.
    D’ailleurs cette citation me fait pensé au titre d’un livre Arnaud Spire concernant ce personnage, l’éternel retour du concret, très à propos actuellement.

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