Les Crises Les Crises
19.juillet.201319.7.2013 // Les Crises

[Invité] Moi, gestionnaire d’actifs immobiliers

Merci 10
J'envoie

Un nouveau témoignage du mois d’août… 🙂

 Moi, gestionnaire d’actifs immobiliers dans les années 2000, je peux témoigner de mon expérience du fonctionnement de la branche investissement en immobilier d’entreprise.

C’étaient de riches années pour ce secteur d’activité. Les pionniers de cette forme d’investissement régnaient en maître sur la place parisienne. L’idée générale était la suivante : procéder / faire procéder à l’acquisition de bâtiment de stockage (entrepôts) et d’immeubles de bureaux en ayant recours au levier bancaire via des sociétés basées au Luxembourg.

L’intérêt était triple :

  • Les taux d’emprunts étaient encore assez hauts, mais sur une pente descendante ;
  • C’était un marché de pionniers ou la règle de la rentabilité : loyer / valeur d’achat fonction de la notoriété et de la solidité du bail était la seule règle. La règle de l’emplacement et de la qualité du bâtiment n’était que secondaire ;
  • La domiciliation au Luxembourg permet toujours de se soustraire au régime des plus-values moyennant le paiement d’une taxe minime.

C’est ainsi que j’ai été témoins du grand jeu de ponzi qu’était l’immobilier d’entreprise de l’époque. Pour les professionnels les variables de ce type d’opérations étaient plus que favorable. La durée des baux liant les locataires est par défaut longue en France (3 ans / 6 ans / 9 ans). L’indexation des loyers payés se faisait sur l’indice INSEE du coût de la construction ; indice largement porté par la hausse du prix des matières premières. De nombreuses charges étaient mises par défaut au compte du locataire, dédouanant le propriétaire du bon entretien normal de son bien : comme le chauffage, la toiture, etc…

Les grands maîtres des fonds de pension crurent à un nouvel Eldorado. Il suffisait d’acquérir un bien, d’attendre que les taux d’emprunt baissent et de revendre à un nouvel acquéreur pour dégager une confortable plus-value presque nette d’impôt ; sans oublier les loyers perçus entre l’achat et la vente. Toujours plus heureux d’emprunter à des taux de moins en moins élevés, le marché s’est emballé. Les rentabilités sont passées de 12/14% à 5/6% en 5 ans.

Bien entendu une armée d’experts et de conseillers juraient de la pertinence de ces investissements : avocats spécialisés, notaires, agent immobilier, gestionnaires aguerris…

Le saint Graal : la vente de portefeuille comprenant parfois 10-15 immeubles permettait aux investisseurs de contenter l’appétit des fonds de pension à coût de plusieurs dizaines de millions d’euros. Plus besoin d’effectuer le travail de fourmi nécessaire à la bonne marche d’un patrimoine immobilier ; les commissions, le lissage des rentabilités rendaient les acquéreurs fous. Les due-diligence donnaient lieu à d’âpres joutes entre investisseurs, les commissions des interlocuteurs devenaient monstrueuses. Avec du recul, le coté trader prenait le dessus. Les discussions d’épiciers n’étaient plus utiles, le business se faisait avec un bon cigare devant un whisky étoilé.

La profession s’installait dans une délicate alchimie de petits fours, de champagne, allant d’un salon prestigieux à l’autre : Cannes / Paris. L’argent coulait à flot, les fonds de pension collectaient, les banques prêtaient, et les risques étaient largement sous-évalués. Même les particuliers ayant une bonne surface financière se laissaient convaincre par cette apparente facilité. Le climat était tellement rassurant que des engagements du plusieurs millions d’euros se prenaient en quelques heures.

En 2007/2008, le marché, poussé par mille et un mirages, s’est essoufflé avant de se désagréger brutalement avec la fin de Lehmann. Les locataires – les vaches à lait – ont mis fin à de nombreux baux, les fonds propriétaires ont vu la liquidité de leur portefeuille fondre, c’était le grand retour du risque. J’ai compris ce rapport incestueux entre Banques et Immobilier lorsque j’ai vu les queues de clients se former devant certaines banques britanniques. Je savais que ces banques avaient largement joué au jeu de l’immobilier en France. J’ai participé au pillage de ces banques de détail via leur entité d’affaire.

N’oublions pas que les banques sont les collecteurs de l’argent des masses. Lorsqu’elles décident d’engager leur fonds propres dans des opérations, elles ne doivent pas contaminer leurs clients épargnants, elles doivent accepter de prendre leur responsabilité et leur perte. La libre entreprise n’est pas une fin en soi. Le législateur doit veiller à ne jamais se laisser dépasser par la création d’une bulle qu’elle soit immobilière, financière, ou encore sur les matières premières… Le risque doit redevenir la règle, il doit être supporté par l’investisseur. La collusion, les abus fussent-ils légaux, doivent être sanctionnés et punis lorsqu’ils menacent nos équilibres collectifs.

Signé : un lecteur du blog…

P.S. : vous aussi, n’hésitez pas à me contacter si vous avez envie de témoigner avec un regard « d’insider ».

45 réactions et commentaires

  • Incognitototo // 19.07.2013 à 03h28

    Pour voir comment ça délire bien dans l’immobilier, un comparatif (interactif) des évolutions entre pays : http://www.journaldunet.com/economie/immobilier/prix-immobiliers-dans-le-monde.shtml

      +0

    Alerter
  • Mahoudeaux // 19.07.2013 à 06h45

    Appeler une bulle qui se forme schéma de Ponzi me choque : Ponzi désigne un type d’escroquerie quand une bulle ne suppose que de l’aveuglement collectif. Bref, les 2 causalités séparées par le rasoir de Hanlon.

      +0

    Alerter
  • bertrand // 19.07.2013 à 07h18

    après une spéculation vient la désolation…………..pertes de fonds liquides est une chose…mais engagements dramatiques sur immo long terme est un désastre pour des décennies pour préteur et emprunteur
    1spéculé du double=2 …..à crédit = 4……..dévalué de moitié=0,5………l’écart est de 8 fois……..crédit 30ans*8=240 ans pour solder la dette.
    Voilà ce qui attends préteurs et emprunteurs si défaut non constaté , si montant des revenus n’est pas doublée …………il faudrait légiférer sur la déspéculation en répartissant la spéculation sur les porteurs précédents ……..seul moyen d’éviter l’écroulement de la société.

      +0

    Alerter
  • fabien775 // 19.07.2013 à 07h19

    Encore une fois, c’est la course au fric sans états d’âme. De quelque côté que l’on se tourne, c’est toujours la même histoire, la cupidité est au bout du chemin.

      +0

    Alerter
  • bertrand // 19.07.2013 à 07h31

    Fukushima………la vapeur à disparue…………..mais pas les mensonges ni la bétise……ils ont créé un volcan qui s’autoalimente et avance sous terre….lorsqu’il rencontre l’eau …..la vaporise…………prochaine explosion??????????quel volume de matière en fusion?????????quelle vitesse d’augmentation??????????quelle direction??????????TEPCO ne réponds plus………..TEPCO à peur………….

      +0

    Alerter
  • Patrick Luder // 19.07.2013 à 08h24

    Fonds de pension par ci. fonds de pension par là …
    Les marchés financiers sont bel et bien alimentés par nous tous, via nos prévoyances vieillesse et nos assurances => Nous sommes tous co-responsables des dérives du monde de la finance !!!

      +0

    Alerter
    • chris06 // 19.07.2013 à 10h40

      @Patrick,

      en France, la majorité de la population n’est pas ayant-droit d’un fond de pension (par capitalisation) ou d’une assurance-vie.

      Par contre en Allemagne c’est le cas.

      Or si on regarde le marché de l’immobilier (sujet de ce billet) il n’a pas « bullé » du tout en Allemagne, alors qu’en France, le ratio prix du logement / revenu disponible a pratiquement doublé en quinze ans et c’est dans ce pays que les prix de l’immobilier par rapport aux revenus bâtent le record du monde..

      L’idée que les bulles de l’immobilier sont principalement dues aux « dérives du monde la finance » est tout à fait contestable. Que cela soit aux Etats Unis, en Espagne ou en France, la volonté politique de faire de tous des propriétaires et de faciliter l’endettement hypothécaire des ménages ainsi que la politique des banques centrales visant à toujours baisser les taux d’intérêts, qui permettaient de fabriquer de la fausse croissance par l’endettement accéléré, y ont beaucoup plus contribué.

        +0

      Alerter
      • bertrand // 19.07.2013 à 11h58

        contribué à la spéculation immo ?? augmentation de la durée des prêts passés de 15/20 ans à 30 ans qui auraient du diminuer la charge et faciliter l’accession , c’est le contraire qui s’est passé , les vendeurs sont partis à la hausse avec l’accord des professionnels notaires et banquiers qui auraient du ne pas accepter des ventes à prix catastrophiques pour la suite…..
        La suite pourrait être la faillite de tous les emprunteurs , l’écroulement des prix …….
        Plus grand fautif est celui qui a autorisé l’augmentation de la durée des prêts sans controle…..c’est qui ??????

          +0

        Alerter
        • chris06 // 19.07.2013 à 12h56

          En France la durée moyenne des prêts immobiliers est passée de 15/20 ans à 30 ans? Où avez vous trouvé ça?

          Ensuite, oui, l’ensemble des professionnels (banques, agences immo, notaires, experts, promoteurs) ont participé à la bulle, mais en France, aux USA ou en Espagne c’était avant tout une décision politique de stimuler l’accession à la propriété qu’on a pas vu en Allemagne.

          Mais bien sûr, nos politiciens-experts-en-lavage-de-cerveaux préfèrent tout mettre sur le dos du « monde de la finance » alors qu’ils ont été les principaux responsables puisque ça maintenait toute la population dans l’illusion de la (fausse) croissance tout en rapportant beaucoup d’argent aux caisses des administrations publiques et leur évitait des restructurations difficiles.

            +0

          Alerter
          • bertrand // 19.07.2013 à 13h05

            Jamais écrit durée moyenne , au contraire la durée était plafonnée à 20 ans et a été déplafonnée à 30 ans.

              +0

            Alerter
          • Incognitototo // 19.07.2013 à 13h22

            @ Chris06,

            Il n’y a pas que ces opérateurs-là qui sont responsables, il y a aussi la façon dont est organisé le marché et sa gestion… c’est-à-dire la possibilité ou non, pour les intermédiaires commerciaux et les administrateurs de biens de gagner toujours plus d’argent : http://solutions-politiques.over-blog.com/article-nul-ne-peut-s-enrichir-sans-cause-une-jurisprudence-malheureusement-oubliee-114133629-comments.html

            Liquidités à foison ou pas, tant que nous ne remettrons pas en vigueur – dans toute sa rigueur et avec tout ce que cela implique – le vieux principe « nul ne peut s’enrichir sans cause », je crains que nous n’en terminerons jamais avec les bulles…

              +0

            Alerter
          • chris06 // 19.07.2013 à 13h59

            @Incognitoto,

            oui, il y a énormément de gens qui se sont gavés pendant la montée de la bulle immo, mais tout ça n’aurait jamais été possible sans la complicité des politiciens nationaux et locaux ainsi que des banquiers centraux qui ont tout fait pour que cela ait lieu.

            Si à l’époque un politicien avait prévenu que ça allait finir mal, tout le monde l’aurait traité de fou et personne n’aurait voté pour lui. Pourtant, s’ils avaient lu L. von Mises, qui expliquait que la croissance à crédit se termine toujours mal, il auraient su.

              +0

            Alerter
          • Incognitototo // 19.07.2013 à 15h02

            @ Chris06,

            Hum… Oui, mais, selon moi, c’est la façon dont le marché est organisé qui prime. Pas de flambée en Allemagne (sauf localement dans des contextes particuliers) qui aurait pu bénéficier des mêmes mannes de liquidités, pourquoi ?…

            Rien qu’un exemple parmi des dizaines que je pourrais te fournir :
            – 2 164 agences immobilières à Berlin
            – 10 116 pour l’IDF
            Si on rapporte ces chiffres à la population, l’IDF continue à avoir 2,5 fois plus d’agences que Berlin !
            Ou encore : 3 351 agences pour le seul Paris (presque 4 fois plus que les 898 boulangeries) qui contient 2 fois moins d’habitants que Berlin…
            Cela nécessite donc, en conséquence pour les intermédiaires, de capter beaucoup plus d’argent pour pouvoir survivre et donc, de faire augmenter les prix (puisque tous leurs revenus dépendent de commissions proportionnelles aux montants échangés et/ou gérés)…

            La spéculation, ça se gère aussi en neutralisant, tout simplement, les spéculateurs… ce que l’Allemagne fait depuis… Bismarck !!! En empêchant la pénurie de biens sur les marchés et en réglementant les loyers…

              +0

            Alerter
          • baric // 19.07.2013 à 16h40

            Ne pas oublier que la population allemande a diminué de 1 million en 10 ans.

              +0

            Alerter
          • Ankou78 // 20.07.2013 à 06h57

            @incognitototo

            « ……le vieux principe “nul ne peut s’enrichir sans cause” …..

            ……La spéculation, ça se gère aussi en neutralisant, tout simplement, les spéculateurs… »

            Il est vrai que cet exemple est une image passée des années 80/90, où l’immobilier était un support de spéculation comme d’autres.

            Aujourd’hui, ça n’existe plus.

            Pour gagner de l’argent avec l’immobilier, il faut travailler en réel, dépenser de l’huile de coude, quoi!

            D’accord avec vous, la base de notre crise est la spéculation, quelle qu’elle soit, qu’il faut éradiquer.

            Mais nos responsables politiques, passés et actuels, ont-ils vraiment intérêt ?

            Regardez la collusion entre les milieux économiques, financiers et politiques. Un exemple risible, les réunions amicales des fumeurs de cigares ……….

            Il faut changer le système.

            Il n’est pas améliorable.

              +0

            Alerter
          • Incognitototo // 20.07.2013 à 13h30

            @ Ankou78,

            Je ne suis pas sûr de comprendre vos positions… Ce que je sais, c’est qu’il y a des moyens très simples pour neutraliser les spéculateurs…

            Par exemple, pour l’immobilier en France, il suffirait (entre autres) d’interdire les rémunérations à la commission et de repasser à des barèmes en fonction des services fournis.
            Conséquences :
            – on réintroduit de la concurrence entre les opérateurs (totalement inexistante actuellement, puisque sur un même secteur, ils sont tous alignés aux mêmes taux),
            – les moins concurrentiels meurent et on diminue ainsi la pression à la hausse sur les prix…
            Ou comment une simple mesure, issue du principe évoqué, pourrait « faire le ménage »…

            Mais là, où je vous suis, c’est effectivement sur la collusion et le blocage des politiques, qui sont incapables d’agir pour l’intérêt général… incapables de remettre en cause des intérêts particuliers…

              +0

            Alerter
          • Ankou78 // 21.07.2013 à 07h07

            @incognitototo

            « Je ne suis pas sûr de comprendre vos positions »

            Dans mon message, je voulais simplement dire que
            – la spéculation immobilière était devenue marginale ces dernières années, après effectivement un pic dans les années 80/90. Pourquoi? plusieurs raisons certainement, la première: les spéculateurs n’y trouvaient plus leur compte
            – pour gagner de l’argent dans l’immobilier aujourd’hui, c’était encore possible, sans spéculer, de façon très saine, dans l’économie réelle, en dépensant de l’huile de coude
            – de façon générale, la spéculation est le cancer qui gangrène les Peuples, je parlais effectivement de la financière, et que celle-ci n’était pas près d’être éradiquée en donnant l’exemple de la collusion entre les pouvoirs politiques en charge des affaires, quels qu’ils soient, et le monde de l’argent.
            Et du décalage permanent entre le discours et l’action (le Bourget ……..)

            J’espère avoir été ici plus clair 😉

              +0

            Alerter
        • amemar // 19.07.2013 à 21h02

          Les grands responsables sont … nous tous qui acceptons que certains détiennent grâce à leur argent (gagné comment ? bizarrement cela n’entre jamais en cause ) les moyens de D’OCTROYER ou de REFUSER un besoin essentiel : le logement. C’est aussi dégueulasse que spéculer sur la nourriture ( ce dont certains ne se privent pas d’ailleurs) ou la santé. C’est quoi ce monde où on admire ceux qui ont les moyens de rendre la vie des autres insupportable ? De quel droit le font-ils ? Avec quelles complicités ? Eh bien avec la nôtre car nous acceptons cela et même dans certains cas le favorisons. Notre système est pourri jusqu’à la moelle qui tolère que des humains meurent de faim et de manque de soins alors que certains raflent tout pour … ne rien en faire . Je sais que c’est naïf de tenir ce genre de propos, mais bon sang de bonsoir, c’est l’évidence même qu’il y a des choses qui se font et d’autre qui sont inacceptables . Pourquoi les accepte-t-on ??????

            +0

          Alerter
      • Patrick Luder // 19.07.2013 à 13h56

        @chris on ne peut pas mettre l’immobilier de Paris et des zones à forte attrait, dans le même sac que les zones défavorisées.

        + + +

        Le marché réel de l’immobilier évolue en fonction de deux critères :
        1° Variations des offres et des demandes (pas besoin d’expliquer plus).
        2° Disponibilité de fonds propres et de facilités de financement.

        Dans certains cas (bulles) le marché de l’immobilier est influencé par une évolution trop rapide des prix, et c’est là que ça bulle => lorsque les marchés financiers entrent en jeu, pour (juste) faire des bonnes affaires … et les marchés financiers sont principalement alimentés par les caisses de pensions et assurances …

          +0

        Alerter
        • chris06 // 19.07.2013 à 14h12

          c’est là que ça bulle => lorsque les marchés financiers entrent en jeu

          ça n’explique rien, qu’est ce qui fait que  » les marchés financiers entrent en jeu » ou « n’entrent pas en jeu »?

          Qui détermine les taux d’intérêts longs? Les marchés financiers? Non, toutes les études montrent que dans le système qui prévaut depuis 1971 ce sont les banquiers centraux.

            +0

          Alerter
          • Patrick Luder // 19.07.2013 à 18h41

            Ce témoignage le montre très bien. Les marchés financiers entrent en jeu dès lors que l’évolution des prix devient forte => le marché immobilier devient irréel, tenu par des personnes déconnectées de la réalité.

            On ne devrait pas pouvoir acheter de l’immobilier dans un but spéculatif, il faudrait bloquer les reventes à 5 ans !!!

              +0

            Alerter
        • chris06 // 19.07.2013 à 14h22

          on ne peut pas mettre l’immobilier de Paris et des zones à forte attrait, dans le même sac que les zones défavorisées

          oui, et alors? Tu vas soutenir qu’il n’y a pas de bulle immo à Paris, là où le prix du m2 par rapport aux revenus des ménages y résidant est le plus élevé au monde?

            +0

          Alerter
          • Patrick Luder // 19.07.2013 à 18h43

            Si paris à des prix immobiliers surfaits, ce n’est pas le cas partout, par exemple en Bresse, on peut encore acheter des maisons correctes avec un peu de terrain pour bien moins de 100’000 parfois moins de 50’000 €

              +0

            Alerter
    • Hervé // 19.07.2013 à 11h12

      Bon jour
      Pas de responsabilité sans contrepouvoirs réels.
      Ils nous faut les reconquérir car ceux qui savent ont bien pris soins de nous les enlever.
      Je ne me sent pas co-coupable mais en suis victime par les conséquences sociales subies depuis des années. Qui est contre le paiement de l’intérêt; la guerre économique, la financiarisation absolue? En un mot qui est contre le Capitalisme? Très peu! Hervé.

        +0

      Alerter
  • Godefroy // 19.07.2013 à 10h21

    Bonjour Olivier,

    Au passage, une petite diversion alors que l’on parle de ville de Detroit au 7-9 de France Inter (mais quie reste dans les thèmes imobilier, dette, faillite etc…) voici un trés bon docu qui explique bien le déclin de la ville (docu en Anglais):

    http://documentaryheaven.com/requiem-for-detroit/

    Merci

    Godefroy

      +0

    Alerter
    • Lisztfr // 19.07.2013 à 15h47

      Super documentaire, un des meilleurs que j’ai vu !

      La musique aussi, la chanteuse c’est qui ? bref..

        +0

      Alerter
  • step // 19.07.2013 à 10h22

    pendant ce temps, aux US :

    Une ville est en train de disparaitre

    http://www.lemonde.fr/ameriques/article/2013/07/18/la-ville-americaine-de-detroit-se-declare-en-faillite_3449873_3222.html

    C’est la reprise aux US qu’on vous dit !, et accéssoirement, l’immobilier, cette valeur sûre!

    Pendant ce temps, en france :

    Le sénat édulcore (encore) le projet de loi contre la fraude fiscale

    http://www.lepoint.fr/politique/fraude-fiscale-le-senat-edulcore-le-projet-du-gouvernement-19-07-2013-1706307_20.php

    sans lien avec les problèmes d’assiette fiscale de la ville précédente, bien évidemment.

      +0

    Alerter
    • chris06 // 19.07.2013 à 10h54

      oui enfin Detroit est un cas assez unique aux Etats Unis puisque toute la croissance de la ville au siècle passé a été basé sur l’industrie automobile. Or la croissance de l’industrie automobile dans tous les pays développés est bel et bien terminée, la diminution des capacités de production, l’automatisation et les restructurations profondes de ce secteur expliquent pourquoi Detroit, qui s’est longtemps assise sur ses lauriers et n’a jamais su se reconvertir dans d’autres secteurs, est en faillite.

        +0

      Alerter
    • chris06 // 19.07.2013 à 11h11

      Et, pour info, si on regarde l’indice Case-Shiller des prix de l’immobilier dans les 50 plus grandes agglomérations américaines, on constate que dans la plupart d’entre elles, il y a une légère reprise des prix de l’immobilier depuis environ deux ans.

      Maintenant évidemment, si Detroit est ton seul échantillon américain pour mesurer s’il y a reprise ou non, il n’est pas étonnant que tes conclusions soient biaisées.

        +0

      Alerter
      • G. // 19.07.2013 à 11h35

        Une reprise immobilier aux USA? Vous oubliez de mentionner l’action de la FED qui a très largement agi (avec dizaine de milliards de dollars à l’appui) pour éviter que l’immobilier ne coule d’avantage. la croissance américaine actuelle est dans sa globalité très largement achetée à crédit, d’ailleurs.

        Au final, tous ces gens parlant de la « reprise de l’immobilier aux USA » me font bien rire: la plupart cherchent a se dire que la France n’échappera pas à l’éclatement de sa propre bulle immobilière. On a toujours un train de retard sur les autres, mais certains préfèrent croire à l’ « exception française »…

        La situation immobilière en France n’est pas rose du tout. On a pigeonné les primo-accédant pendant plus de dix ans, et on continue encore. Trimez, trimez jeunes couples, pour devenir propriétaires d’un bien surévalué de 30%! C’est l’achat d’une vie, l’occasion de faire perdre aux jeunes 1/3 de leurs économies d’une vie au profit des vieux, des banquiers, des notaires, des A.I et du gouvernement…

        La France, pays d’avenir?

          +0

        Alerter
        • chris06 // 19.07.2013 à 12h35

          primo, j’ai parlé d’une légère reprise, 1 ou 2% au dessus de l’inflation tout au plus.

          Ensuite, c’est un fait incontestable que les QE de la FED n’ont pas empêché les prix de l’immobilier américain de dégringoler de près de 40% depuis 2007 puisque toutes les études montrent que ces QE se sont quasiment intégralement reporté sur les marchés actions et obligations et pas sur l’immobilier.

          Ensuite, vous dites que la croissance américaine des deux dernières années a été achetée à crédit or le marché du crédit (public plus privé) ne croît plus aux USA depuis 2009.

          S’il y a légère reprise des prix de l’immobilier aux USA depuis mi 2011 c’est surtout parce que les prix ont beaucoup baissé pendant 4 ans avant cela (40%) et qu’ils sont revenus à la « normale » (c’est à dire que le ratio prix des logements/ revenu disponible est revenu à sa tendance longue), les logements ne sont plus surévalués aux USA, contrairement à ce qui passe en France.

          la plupart cherchent a se dire que la France n’échappera pas à l’éclatement de sa propre bulle immobilière

          c’est pas mon cas. Ceux qui avancent cet argument oublient de regarder le ratio prix des logements / revenu disponible. Aux USA, après une baisse de 40% il est de nouveau « normal » par rapport à la tendance longue alors qu’en France on est à un ratio 1,8 (voir par exemple les études de M. Friggit) donc les prix doivent encore baisser eux aussi de 40% pour rejoindre une situation similaire

            +0

          Alerter
          • Surya // 19.07.2013 à 16h14

            La remontée des prix immos US c’est pas plutôt la rétention des stocks de maisons saisies par les banques ?

              +0

            Alerter
          • step // 19.07.2013 à 17h20

            Une remarque sur le raisonnement. Je ne pense pas que l’on puisse indiquer un ratio revenu/cout logement identique dans les différents pays. Un choix sociologique de priorité peut largement influencer ce taux. La question du « et combien pour ton logement » varie d’un pays à l’autre et probablement entre génération. Loin de moi l’idée de m’aventurer à dire que la bulle se dégonflera pas ou pire qu’elle n’existe pas. Elle existe, elle se dégonflera, mais bien malin est celui qui sait précisement de combien. 40% est un max, qui a mon avis ne sera pas atteint pour une bonne raison:
            L’isolation des nouvelles (2006+) maisons est hors de propos avec les anciennes, et donc l’économie de cout énergétique, se reporte sur la facture de construction (meilleurs isolants, conception) sur tout ou partie de la durée de détention. Si les couts de matériaux de construction augmente, la facture ne peut pas redescendre au niveau de la continuité de maisons sans isolations. Pendant la durée de la bulle (30 ans déjà), certains paramètres de l’équation ont changé. Baisse de prix il y aura, certainement moins forts que prévus pour les biens récents et bien isolés (surtout vu le +15% en 3 ans promis par EDF). Il est par contre possible que ce plafond de 40% soit atteint par de nombreux biens des années 50/90, non rénovés, de qualité médiocre et sans réflexion d’efficacité énergétique.

              +0

            Alerter
      • step // 19.07.2013 à 16h34

        non je ne parlais pas de ça chris. Mais il est évident que politiquement si les US avaient pu éviter ça, ils l’auraient fait, question de « standing ». Donc l’argent afflue pas dans les caisses du trésor, c’est un symptome, pas une preuve.

        Pour info, j’avais lu une explication de cette reprise « technique » de l’indice. En fait c’est un stock de maisons gelées par les banques, qui font remonter les prix en ne « mettant pas en vente » des maisons pourant saisies. D’une certaine manière, ils prennent leurs pertes aussi via ce biais car comme aux US les maisons sont en bois, elles tournent vite de l’oeil.

          +0

        Alerter
  • yoananda // 19.07.2013 à 12h07

    J’avoue que j’ai plus de mal avec certains témoignages que d’autres.
    Le « on s’est bien gavé c’était la belle époque, caviar, champagne et call girl » sur le dos des gens qui triment … c’est pas vraiment l’idée que je me fais ni du libéralisme, ni du mérite, ni de la justice.

    Merci d’avoir le courage de témoigner des saloperies faites. On peut pas défaire le passé.
    Mais j’ai comme dans l’idée que ce témoin remettrait le couvert a la première occasion s’il pouvait.

    Ce témoignage laisse un arrière goût amer, même s’il est salutaire quelque part : nous voila prévenu.

      +0

    Alerter
    • Amsterdammer // 19.07.2013 à 16h56

      Z’avez raison.

      Bon, ça relèvera peut-être du préjugé bête et méchant de ma part, mais : pense-t-on que quelqu’un qui travaille dans la gestion immobilière ne le fait pas forcément pour le gavage, champagne, caviar et call girls? Ce n’est pas dans ce secteur qu’ils faut chercher les grandes âmes, celles qui se soucient d’éthique et du bien commun.

      C’est comme un vendeur de bagnoles qui se soucierait d’environnement.

      Ou un banquier honnête.

        +0

      Alerter
  • fabien775 // 19.07.2013 à 13h22

    Ce qui est rarement expliqué en France est que les loyers en Allemagne sont 2 fois moins cher qu’en France. La ou vous payez 800 Euros pour un F3 dans notre pays, c’est 400 Euros là-bas. Même si les salaires ont stagné en Allemagne, la différence du niveau de vie se trouve dans cet écart flagrant.

      +0

    Alerter
    • bertrand // 19.07.2013 à 13h51

      eh oui les français sont des petits spéculateurs qui vont prendre une raclée en retour , ce sera bien mérité.

        +0

      Alerter
    • yoananda // 19.07.2013 à 14h25

      Tout a fait, c’est pour ça que les bas salaires ne sont pas vraiment un si gros soucis qu’ils ne le seraient chez nous.
      C’est une question de niveau de vie : combien de temps on doit bosser pour se payer un logement, de la bouffe, de quoi se chauffer qui compte, et non pas la valeur faciale du salaire.

      Mais bon, nous on a opté pour que l’état se mêle de tout, on a donc eu un socialisme rampant qui s’est transformé en politburo atteint du syndrome reine rouge : chaque verrue étatique entraîne des conséquences tellement désastreuses que l’état est obligé de revenir intervenir, encore et sans cesse, toujours plus. Au plus grand plaisirs de fonctionnaires et autres tamponne papiers improductifs qui sont persuadés d’être de mériter tous leurs avantages durement acquis par leurs ancêtres !

      C’est pas beau le social-clientelisme ? on règle tous les soucis a coup de normes et d’argent gratuit.

      Bon en fait tout ça pouvait marcher plus ou moins, mais maintenant qu’on ne peut plus dévaluer, c’est a dire, depuis qu’on est entré dans le IV Reich, sous contrôle économique Allemand pour qui la rigueur est un réflexe naturel (si j’en juge par leur politiques interne et externe) c’est plus aussi drôle.

      En France j’ai parfois un peu l’impression qu’on arrive a combiner le pire du communisme, de l’ultra-libéralisme, et du fascisme en un seul pays.

        +0

      Alerter
      • step // 19.07.2013 à 16h44

        si tu crois que les fonctionnaires aiment tamponner… Les decrets d’application imbuvables pour les réformes baclées c’est bien des cabinets ministériels qu’ils sortent.
        Les fonctionnaires sont comme les autres salariés, être efficace avec le minimum d’effort. Si on leur fait faire 3 fois la paperasse minimum nécessaire, c’est le premier à le regrétter. Tu oublies un peu vite que le fonctionnaire n’as pas le droit de dire que c’est un decret ou un ordre à la con, mais parfois le pense très fort !

          +0

        Alerter
      • Amsterdammer // 19.07.2013 à 16h59

        Vous avez l’air de penser qu’un fonctionnaire est improductif par définition.

        Mais la ‘production’ ne se limite pas à la sphère marchande. Et celle-ci ne saurait fonctionner sans l’infrastructure sociale assurée par l’Etat. C’est bien pour cela que l’anarcho-capitalisme est une utopie, une dangereuse dystopie, en fait.

          +0

        Alerter
      • jducac // 19.07.2013 à 17h41

        @ yoananda Le 19 juillet 2013 à 14h25

        C’est une question de niveau de vie : combien de temps on doit bosser pour se payer un logement, de la bouffe, de quoi se chauffer qui compte, et non pas la valeur faciale du salaire.

        Ce qu’il faut bien comprendre, c’est que tout dans ce bas monde est soumis aux dures lois de la physique, y compris celles qui gouvernent la vie. Or la vie n’existe que parce qu’il y a de l’énergie à consommer pour l’entretenir et la perpétuer. Chaque être vivant est donc contraint, c’est ce qui constitue son travail, de capter directement ou le plus souvent indirectement dans son environnement, l’énergie qui lui est nécessaire.

        Les pays occidentaux dont la France, ne peuvent plus maintenir leur niveau de vie en se satisfaisant des ressources disponibles sur leur territoire. Ils sont amenés à importer cette énergie, ou ce travail ce qui revient au même, (énergie et travail s’expriment dans les mêmes unités) à condition d’exporter du savoir faire et des connaissances en échange.

        En France, le rendement de conversion de l’énergie en vie ne permet pas d’assurer la survie des structures de l’Etat. L’Etat est devenu trop inefficace pour vivre et se perpétuer en l’état. Il devra se remettre en cause très profondément. Le fait que la plupart des élites formées à Sciences Po et à l’ENA, soient davantage sensibles aux sciences moles (sciences humaines, sociales, ou autres) qu’aux sciences dures, rend très difficile cette reconversion mentale. Il faut l’aborder de manière rationnelle et purement physique au lieu de verser dans les démagogies de toutes sortes.

        Il y a une relation directe entre niveau de vie et rendement de conversion d’énergie en vie. C’est pour cette raison que les questions de politique d’aide à la natalité et d’immigration doivent être traitées au regard des possibilités de captation d’énergie dans le territoire considéré.

          +0

        Alerter
  • Marcus // 19.07.2013 à 14h39

    Bon WE à tous, n’oubliez pas de surveiller les personnes fragiles (âgées ou bébés) pour qu’elles se désaltèrent au maximum ! Ils annoncent une canicule pour le début de la semaine prochaine. Faire gaffe.

    Marc

      +0

    Alerter
    • amemar // 19.07.2013 à 21h16

      Voilà ! merci Marcus de nous rappeler ce que c’est être humain; faire gaffe aux plus fragiles !

        +0

      Alerter
  • Alf // 20.07.2013 à 10h49

    « N’oublions pas que les banques sont les collecteurs de l’argent des masses. Lorsqu’elles décident d’engager leur fonds propres dans des opérations, elles ne doivent pas contaminer leurs clients épargnants, elles doivent accepter de prendre leur responsabilité et leur perte. »

    Dommage qu’il s’arrête là sans proposer la suppression pour du risque limité des société, SCA contre SA…

      +0

    Alerter
  • Afficher tous les commentaires

Les commentaires sont fermés.

Et recevez nos publications