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3.août.20133.8.2013 // Les Crises

[Invité] Moi, ex-ingénieur, libraire entrepreneur

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Un nouveau témoignage du mois d’août… 🙂

« Vous êtes la génération bénie des dieux. L’économie est florissante. La mondialisation s’accélère, nous manquons de jeunes cadres qualifiés, des wagons de seniors vont partir à la retraite, laissant pour vous des opportunités de carrières fulgurantes ».

Nous sommes en 2004, et c’est en ces termes que le directeur de la grande école d’ingénieurs que je viens d’intégrer nous accueille.

Un brin dubitatif mais confiant, je m’émerveille alors de la capitale. J’arrive de la Province, je suis dans un autre monde, et ce monde m’appartient. Enfin c’est ce qu’on me raconte.

A cette époque l’iPhone n’est pas inventé, et mon lecteur mp3 est une grosse clé USB de 256 Mo. Les billets de TGV sont à peu près abordables et je peux rentrer de temps en temps voir ma famille…

Peu de temps après, nous sommes en 2008 et je suis diplômé.

Par gout des voyages lointains et de la haute technologie, je me spécialise dans l’ingénierie pétrolière, et je signe un contrat avec une compagnie française quelques jours après le record historique du baril, le 3 juillet. Direction l’Afrique. Je suis un privilégié. Je gagne à peu près deux fois ce que gagnent mes camarades restés en métropole, je voyage beaucoup, découvre d’autres cultures, et je vois la mondialisation, la vraie. Les inégalités, les rapports de force. Je visite les pays émergents et je vois ce que c’est qu’un pays qui grouille de vie. Je travaille avec des collègues qui ont grandi dans le tiers monde. Je vois comment le monde fonctionne. Eviter d’être cynique ou angélique, observer et réfléchir.

La crise de 2008, je l’ai vécue sur une plateforme pétrolière, au large de l’Afrique. Je l’ai vécue sur Boursorama. La plupart de mes collègues expatriés ont investi en bourse. Ils ne paient pas d’impôts, ils ne paient pas leur logement, la totalité de leur salaire est placé en investissements, plus ou moins hasardeux. Certains observent, médusés, leur portefeuille fondre en quelques jours. Ils s’en remettront. Le pétrole continue de couler.

Coup de fil de ma fiancée, qui est restée en France. Elle est en stage de fin d’études au siège d’une grande banque : les embauches sont gelées, le poste qui lui était promis lui échappe.

Elle me décrit comment ce monde feutré se crispe. Pas de vague de panique, juste une tension, des bruissements. Des wagons de jeunes stagiaires qui valsent. Des managers gênés, qui s’excusent presque.

Nous sommes en 2009. Je décide de rentrer en France pour me marier. Je trouve assez rapidement du boulot correspondant à mes qualifications, en Ile de France.

Pour ma femme c’est plus dur. Malgré un bon diplôme Bac+5, elle décide de travailler dans l’univers qui la passionne : le livre. Direction une grande enseigne spécialisée, pour découvrir un autre son de cloche. Là, c’est déjà la crise. Les chiffres sont mauvais, le secteur est en berne. Les CDD s’enchainent pour elle. Elle travaille bien, elle est appréciée, mais la logique est implacable : la précarisation est bien là.

Au bout du sixième renouvellement de CDD, un peu par exaspération on décide de se lancer : nous allons ouvrir notre propre librairie. Et c’est là que le vrai voyage commence. Rien de tel que de monter une entreprise pour prendre la température de son pays. Etre cadre dans un grand groupe du CAC 40 peut être d’un grand confort si on ne connait pas l’envers du décor.

Nous sommes en 2011. J’ai un iPhone, je ne porte plus ma grosse clé mp3 autour du cou. Les billets de TGV sont complètement hors de prix. Je ne rentre voir ma famille que l’été. Mais ce qu’il y’a de plus cher, c’est les logements. Le logement en Ile-de-France est devenu un cauchemar. Tout est cher, très cher, trop cher. La demande est bien supérieure à l’offre. C’est délirant. Je pense à ma province ou pour le prix d’un deux pièces, je peux avoir une maison avec piscine. Je me dépêche d’oublier.

 Ouvrir un commerce, c’est se mettre directement dans les griffes de deux Léviathans. L’état, et la banque. Ces Léviathans ne sont pas méchants de prime abord. On y est toujours accueillis dans des espaces feutrés par des personnes policées, plutôt affables, animées par un esprit de bien faire. Le tableau se ternit.

Le Léviathan Banquier est sorti de la crise très échaudé. Il refuse toute idée de risque. Il examine attentivement votre dossier, vérifie si vous allez pouvoir le rembourser en cas de pépin. Si la réponse est positive, il fonctionnera avec vous. Il sera même capable de faire des montages assez complexes avec des organismes d’aide.

Les organismes d’aide fleurissent. Il y en a de partout. Des bons, des mauvais. Des gentils qui n’ont pas d’argent, des rapides et efficaces ou bien des incapables qui vous font perdre des mois et qui peuvent planter votre projet. Il faut tomber sur le bon. Je ne peux m’empêcher de penser que si le banquier acceptait son vrai métier, à savoir financer des PME en assumant le risque qui va avec, il n’y aurait pas besoin de tous ces organismes.

Pour les administrations, c’est plus complexe. L’ennui, c’est qu’elles sont trop. Elles se contredisent. Se chevauchent. Se gênent. Et elles font perdre un temps mortel pour le jeune entrepreneur qui n’en a pas.

Le magasin démarre bien. On songe à embaucher, mais la réalité nous rattrape : le cout du travail et des charges pour un petit commerce est à peu près aussi délirant que les loyers.

On se résigne et on continue tous seuls.

 

Voici donc la crise de 2008 selon mes yeux :

  • les iPhones sont de plus en plus performants
  • les loyers et le cout de la vie sont de plus en plus chers
  • le pétrole coule toujours et les banquiers refusent le moindre risque, un peu comme si les cuisiniers refusaient de faire cuire les aliments par peur de se bruler.

Mais on vit quand même une époque géniale, on peut utiliser facebook pour faire une étude sociologique de ses amis.

Certains commencent à faire des bébés. Pas évident : la nounou engloutit presque un salaire en entier, et puis un T3 en région parisienne, c’est un effort surhumain.

J’ai des amis entrepreneurs, débrouillards, inventifs. Surtout dans la netéconomie. La première question qu’ils se posent, c’est s’ils ne doivent pas installer leur boite à Hong Kong.

Et vu qu’ils sont intelligents, ils trouvent vite la bonne réponse.

J’ai des amis, des copains d’enfance, des bons gars, qui sont en galère complète. Pas de travail. Du tout. Ils restent chez leurs parents.

Pas mal de mes amis diplômés sont en fait à l’étranger, en expatriation. Si je commence à les compter, ça fait un peu peur. Je ne préfère pas révéler les statistiques ici.

Que l’on ne se méprenne pas. En France, les services étatiques et la législation ne sont pas mal faits. Ils ont juste 20 ans de retard.

Les époux Toeffler l’avaient bien dit dans « La richesse révolutionnaire ».

Je regarde où j’en suis et j’estime que je ne suis pas le plus à plaindre. Mon épouse et moi travaillons très dur mais c’est le jeu.

« 35 heures ? Haha ! Ça existe encore ce truc ? Ah ben oui, ça date d’avant MSN, c’est dire…. »

Je songe qu’à mon âge, mes parents connaissaient le plein emploi. Ils étaient propriétaires de leur logement. Ils commençaient peut être déjà à rêver d’un petit pied à terre….à la montagne ou au bord de la mer.

Dans le groupe du CAC 40 où je bossais, des wagons de seniors partent à la retraite….et ils ne sont pas forcément remplacés. Loin de là. Cela veut-il dire qu’il y a moins de travail ? Ou qu’ils n’étaient pas (plus) très efficaces ?…… à votre avis ?

Signé : un lecteur du blog…


synthèse pays banques banks Angleterre uk

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72 réactions et commentaires

  • bertrand // 03.08.2013 à 07h54

    http://www.ouest-france.fr/ofdernmin_-Guiclan-29-.-Les-manifestants-abattent-le-portique-eco-taxe_40771-2217242-pere-bre_filDMA.Htm

    Jacquerie-barricades-révolution etc……….reportage enlevé du journal.
    Les peuples prennent leur destin en mains.

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  • Abstein // 03.08.2013 à 08h15

    Bonjour et Merci à toi pour ce billet,

    Je reconnais tout à fait la situation que je vois autour de moi. Pour ma part j’ai 26ans je m’en tire pas mal en étant salarié en Province mais j’ai un bon nombre d’amis dans la précarité moderne, avec au mieux un enchainement de CDD de quelque mois au pire le chômage voire même certains en fin de droit et bien-sure vivant chez leurs parents car les loyers sont fous.

    Le pire ils m’expliquent qu’ils veulent se faire plaisir avec le peu de sousous qu’ils ont et s’achète Iphone, console de jeux et belle voiture à crédit… mais la marche pour avoir un loyer est trop grande.

    Voyant ces situations j’ai aussi beaucoup d’amis qui vont voir ailleurs (Écosse, Australie, Tour du monde même…)

    C’est incroyable comme le faite d’avoir un emploi (ou non) fait basculer nos vies du bon coté (ou pas) de la barrière. Je me retrouve seul à être marié, papa et propriétaire. Tous mes amis sont célibataire (ou en couple mais pas facile en étant chez les parents), chez leurs parents, sans emploi… Cette situation forcement me gène un peu..

    Merci en tout cas pour votre billet !
    Ciao !

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  • Titi91 // 03.08.2013 à 08h57

    Merci pour ce billet, très bien écrit.
    Une pensée pour les auto-entrepreneurs, que le gouvernement veut faire disparaitre !!!

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  • jaicruvoir // 03.08.2013 à 08h59

    La France est « OUT » de la mondialisation.
    Cette été en Californie j’ai vu tous les grands fabricants de voiture du monde présent les Allemandes, les Coréennes, les Japonaises et même Italiennes.
    Les Françaises sont invisibles.
    Renault serait présent à travers Nissan, Foutaise!
    Renault a aidé Nissan à s’en sortir mais si Nissan reste avec Renault c’est qu’une histoire d’honneur à la japonaise ils ne peuvent pas nous virer Renault sans perdre la face.
    Nous allons vivre dans un pays qui est un musée à ciel ouvert.

    Moi aussi j’attendais les départs à la retraite massif.
    J’ai commencé à travailler en 1995 dans l’informatique, je me disais baby boom puis papy boom super le plein emploi.
    Aujourd’hui j’ai un poste qui en 1995 me paraissait la cible à atteindre à l’époque.
    Mais quand je regarde au tours de moi il n’y a plus personnes en dessous je suis toujours à la base de la pyramide de l’entreprise et pourtant le sommet s’est rapproché.
    Dans l’informatique les jobs qui ont disparu sont en Nearshore ou Offshore.

    Baby Boom, Papy Boom, Cimetière Boom

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    • chris06 // 03.08.2013 à 12h02

      J’en déduit de votre commentaire qu’il n’existe selon vous que deux secteurs d’avenir dignes de ce nom, l’automobile et le tourisme. La France étant OUT de la mondialisation dans le premier (soit dit en passant, les constructeurs français sont quasiment absents des USA depuis des décennies) il ne nous reste plus que le deuxième « la France va devenir un musée à ciel ouvert ».

      Avant d’arriver à de telles conclusions, une analyse sectorielle un peu plus exhaustive serait peut être méritée, ne pensez vous pas?

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    • chris06 // 03.08.2013 à 12h40

      Pour info, la population active française est d’environ 30 million de personnes

      5,3 millions de demandeurs d’emplois (catégories A à E) dont 3,1 millions de chômeurs
      1,1 millions d’emplois directs et indirects dans l’automobile et les équipementiers
      2 millions d’emplois directs et indirects dans le secteur du tourisme

      reste 21,6 millions de travailleurs, on se demande bien à quoi ils doivent être occupés puisque selon vous seuls l’automobile et le tourisme sont les secteurs qui comptent?

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      • yoananda // 04.08.2013 à 01h11

        tu peux retirer les fonctionnaires, et la, tu t’aperçois qu’il y a seulement 1/4 de la population qui produit de la vraie richesse (et non pas de la complexité administrative inutile)

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        • Amsterdammer // 04.08.2013 à 18h40

          Hé ho !

          Les enseignants, les personnels médicaux, l’Etat-civil, la voirie, la police, la gendarmerie, etc etc etc etc etc, ils ne servent à rien, ne produisent rien?

          Essayez de faire fonctionner une économie sans personnel formé ni infrastructures ni administration publique, pour voir…

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          • Amsterdammer // 04.08.2013 à 18h50

            Si vous supprimez les tâches effectuées par la puissance publique, vous n’économiserez rien du tout.

            Les tâches devront êtres accomplies par des acteurs privés, et l’expérience à l’étranger, ici aux Pays-Bas, aux USA ou ailleurs dans les secteurs aussi divers que la santé, les transports publics, l’énergie, les infrastructures etc etc montre que ça coûte beaucoup plus pour un résultat bien moindre, logique du profit oblige.

            C’est d’ailleurs ce qui est tellement faussé dans les comparaisons internationales des prélèvements publics : ce qui est dans la rubrique ‘secteur public’ en France et dans les pays n’ayant pas encore sacrifié tout service public aux intérêts privés, se retrouve dans la rubrique ‘secteur privé’ ailleurs, mais avec un coût supérieur et – hormis pour les happy few naturellement – une qualité moindres.

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  • Lisztfr // 03.08.2013 à 09h17

    Le secteur culturel est très fluctuant en temps de crise… pas mal de librairies ont fermé à Paris, notamment remplacée par GAP (Sorbonne) Pl des Abesses aussi etc. Les cafés et les librairies /journaux ferment.

    Quand on a assez de surface, on élargie l’offre aussi vers la restauration, les cadeaux, etc : Librairie + café, … on en trouve à Bruxelles ou Hambourg

    A propos, le titre d’une revue de patrimoine : Nos conseils pour gommer vos impôts !

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  • le p’tit vendéen // 03.08.2013 à 09h27

    Bonjour a tous,

    très bon témoignage je ressent une certaine frustration, de la déception même..

    Vous dites: Que l’on ne se méprenne pas. En France, les services étatiques et la législation ne sont pas mal faits. Ils ont juste 20 ans de retard.

    Du retard par rapport a qui? la France est déjà un paradis fiscal pour certaine personne,un sacré paquet de travailleurs sont dans le rouge en début de mois.

    l’ennui aujourd’hui avec les gens bardés de diplôme comme vous c’est que vous restée bien une classe intermédiaire prête a tournées le dos à l’intérêt général a la moindre courbettes des donneurs d’ordres: C’est normal vous avez été formez comme ça.

    La Révolution ou la reévolution attendra…

    Salut 🙂

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    • chris06 // 03.08.2013 à 13h27

      la France est déjà un paradis fiscal pour certaine personne

      ou plutôt, « la France est un enfer fiscal auquel certaines personnes arrivent à échapper par toutes sortes de stratagèmes plus ou moins légaux ».

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    • chris06 // 03.08.2013 à 14h05

      Du retard par rapport a qui?

      Petite comparaison,

      temps moyen nécessaire pour accomplir certaines procédures administratives lors de la création d’une entreprise:

      FRANCE
      Démarrer une entreprise : 7 jours
      Obtenir un permis de construire pour rénover un local : 184 jours
      Se brancher sur le réseau électrique : 79 jours
      Enregistrement de la propriété : 59 jours
      Temps nécessaire pour le paiement des impôts et taxes diverses : 132 heures/an

      SINGAPOUR
      Démarrer une entreprise : 3 jours
      Obtenir un permis de construire pour rénover un local : 26 jours
      Se brancher sur le réseau électrique : 36 jours
      Enregistrement de la propriété : 21 jours
      Temps nécessaire pour le paiement des impôts et taxes diverses : 82 heures/an

      Singapour est classé premier dans l’étude de la banque mondiale sur la facilité des démarches administratives pour le démarrage d’une entreprise, la France 34 eme

      source: http://www.doingbusiness.org/~/media/GIAWB/Doing%20Business/Documents/Annual-Reports/English/DB13-full-report.pdf

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      • le p’tit vendéen // 03.08.2013 à 14h39

        Il ne me semble pas que le burger administratif francais soit un frein pour entreprendre nous ne serions plus une puissance éco majeure alors!

        Et ce comparatif avec Singapour pardonnez moi mais je le trouve light,nous ne sommes pas des britanniques Monsieur.

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        • chris06 // 03.08.2013 à 14h59

          nous ne sommes pas des britanniques Monsieur.

          qu’est ce que ça veut dire?

          Et merci au passage, je fais l’effort d’essayer de répondre à votre question de manière documentée et voilà tout ce que vous avez à répondre?

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          • le p’tit vendéen // 03.08.2013 à 15h26

            Je suis sensible a vos efforts ne croyez a aucune mauvaise foi de ma part,mais vous comparer le jour et la nuit c’est ce que je voulais dire prendre un pays de tradition anglo saxon pour faire court c’est a dire libéral avec une république comme la notre et j’insiste sur la res publica je pense quil y a des comparaison a ne pas faire c’est mon point de vue après pour les détails je laisse cela a ceux qui en savent bien plus que moi…

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          • chris06 // 03.08.2013 à 15h43

            un pays de tradition anglo saxon

            y’a pas que des pays de tradition anglo-saxonne dans l’étude de la banque mondiale, y’a tous les pays.
            Et qu’est ce que cela a à voir avec l’efficacité des administrations publiques? Si on est pas de « tradition anglo-saxonne » on peut pas avoir des administrations publiques plus efficaces?

            j’insiste sur la res publica

            C’est parce qu’on est en république qu’il faut 184 jours pour obtenir un permis de construire quand il en faut 6 fois moins à Singapour (qui est aussi une république, soit dit en passant)?

            je pense quil y a des comparaison a ne pas faire

            pourquoi? Il faut surtout pas comparer la facilité des démarches administratives entre la France et les autres pays, on sait jamais ça pourrait donner des arguments à ceux qui, comme l’auteur de l’article (perso, c’est aussi ma propre expérience personnelle) pensent que l’administration française a un sérieux retard par rapport à la plupart des autres pays modernes.

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          • Frédéric // 06.08.2013 à 20h13

            Bonsoir,

            Dommage que les contradicteurs se plantent en mélangeant tout. Voilà du concret. Je travaille à délivrer des permis de construire : 184 jours est le délai maximum légal mais pas le délai effectif, en gros de 2 à 3 mois (il faut consulter le service incendie, la commission « handicapées », le service assainissement…). Il est donc permis de douter du sérieux du reste de l’étude. Néanmoins, s’il on veut réduire les délais il faut renoncer à de nombreuses normes ou faire des contrôles a posteriori et aléatoires. Singapour a peut etre de nombreux fonctionnaires (ou privés) pour se mettre au service des administrés. Je suis fonctionnaire mais toujours prêt à mieux travailler !

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        • chris06 // 03.08.2013 à 15h17

          En fait je comprends mieux maintenant, votre question « du retard par rapport à qui » n’en était pas une, c’était plutôt une affirmation, l’administration française n’a de retard par rapport à personne.

          Ah cet esprit franchouillard mal placé qui ne supporte aucune critique constructive de notre fabuleux Etat et mille-feuilles administratif. On est décidément bien mal barrés avec ça.

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          • le p’tit vendéen // 03.08.2013 à 15h31

            vous voudriez quoi?

            vous n’aimez pas votre pays ? Payez l’impot vous donne de l’urticaire …

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          • chris06 // 03.08.2013 à 15h52

            vous n’aimez pas votre pays ?

            ah, parce que si on critique nos administrations publiques, c’est qu’on aime pas son pays?

            Payez l’impot vous donne de l’urticaire

            pas du tout mais comme n’importe quel autre citoyen de ce pays je suis en droit de demander à ce que cet impôt serve à la communauté d’une manière plus efficace.

            Vous pensez peut être que non, il n’y a pas d’améliorations à faire de ce point de vue?

            Vous êtes comme Jules plus bas non? Tout va bien en France, on a un secteur administratif hyper efficace et où il n’y a aucun progrès et simplifications à attendre. Ca vous va?

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          • le p’tit vendéen // 03.08.2013 à 15h52

            heu t’es achement calé

            Donc pour toi ,les couvertures sociales, l’assurance vieillesse,l’assurance chômage, la CMU,le droit des malades de l’enfance bref ce qui constitue un état sociale avancé ne serait pas MODERNE pour toi, la modernité, c’est l’action sans le contrôle, ta liberté au dessus de celle de ton voisin et en lui marchand dessus tu en éprouverai une forme de jouissance

            un conseil l’ami prend des cours de droit notamment constitutionnelle et administratif tu comprendra ce qu’est un état social tu verra la différence entre un britannique et un francais

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          • chris06 // 03.08.2013 à 16h13

            quel rapport entre la couverture sociale et la facilité des démarches administratives lors de la création d’une entreprise?

            C’est parce qu’on a la CMU qu’il nous faut 184 jours pour obtenir un permis de construire?

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          • chris06 // 03.08.2013 à 16h24

            Le Danemark par exemple, n’a rien à nous envier en matière de couverture sociale, pourtant ils sont classés 5eme, la France 34eme dans la facilité des démarches administratives pour entreprendre.

            Il faut 68 jours en moyenne pour obtenir un permis de construire au Danemark, trois fois moins qu’en France. La même chose pour se connecter au réseau électrique.

            Ah, mais le Danemark doit être une non-république-non sociale à la britannique, n’est ce pas?

            ça va t’es à court d’arguments ou tu vas me sortir un traité de droit constitutionnel?

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      • jules // 03.08.2013 à 14h41

        Corée du Nord : temps moyen pour être jugé et exécuté d’une balle dans la tête après délit : trois minutes, vingt-six secondes et quarante-quatre centièmes.

        USA : temps moyen pour ramasser la brigade antiterrorisme chez soi après avoir commandé par internet une cocotte-minute et un sac à dos : huit secondes et cent trente-six millièmes.

        Meilleur des mondes : temps moyen pour Chris06 de dégainer et balancer à un interlocuteur une statistique qui l’arrange en excentrant le débat de son objet : incalculable (THF battu à plate couture).

        Et même, pourquoi ? La France a tant que ça envie de singer Singapour ?

        Et si nous examinions, par comparaison directe toutes les statistiques envisageables entre la France et Singapour, nous ne pourrions pas en trouver quelques-unes qui seraient favorables à la France ? Alors, pourquoi telle statistique plutôt que telle autre ? Dans quel but ? Avec quelle arrière-pensée ?

        —–

        (Singapour : 133e sur 175 en matière de liberté de la presse. Et que je sois pendu si je me trompe… Ah oui ! quel est le taux d’exécutions capitales par habitant à Singapour ?)

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        • chris06 // 03.08.2013 à 14h57

          La question posée, et le sujet de l’article, c’était, par rapport à qui avons nous du retard au niveau des démarches administratives pour entreprendre.

          Mais c’est sûr qu’on peut tout mélanger, liberté de la presse, brigades anti terroristes, c’est pratique comme ça on peut excuser tous les malfonctionnements et faire la politique de l’autruche.

          Tout va bien en France, on a un secteur administratif hyper efficace et où il n’y a aucun progrès et simplifications à attendre. Vous êtes content?

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          • le p’tit vendéen // 03.08.2013 à 16h27

            tu y tiens a ton permis de construire tu n’est pas promoteur j’espère:-)

            ne t’inquiète pas tu l’aura ton pays libéral et dérèglementé, je suis ouvrier je bosse 7h 50 par jour (pas assez pour certain) pour un salaire qui me mets dans le rouge tout les mois, bref pour te dire que, vu l’apathie du monde ouvrier, des techniciens et des cadres,la passivité de l’ensemble fait que tu l’aura ton état libéral parce que personne ne dira non a cette nouvelle société que les puissants nous vendent
            Aujourd’hui en France le discours c’est:On ne sait rien faire On n’est tous nuls mais dans les autres pays genre Singapour eux ils savent parce ce nous, nous sommes des cons…

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          • chris06 // 03.08.2013 à 16h56

            Non, on n’est pas des nuls, j’ai vécu 26 ans à l’étranger, en Asie, aux Etats Unis et dans différents pays européens, la France a de sérieux atouts et c’est un des plus beaux pays du monde avec une culture extraordinaire. Mais il ne faut pas tout confondre, tout amalgamer et refuser de comprendre qu’il y a toujours des choses sur lesquelles nous pouvons nous améliorer, notamment, et c’est sans doute l’endroit où il y a plus à faire, au niveau de l’efficacité de nos administrations publiques.

            Et il ne faut pas succomber au discours qui veut faire croire que demander des administrations publiques plus efficaces signifierait la fin de notre modèle social, cela n’a rien à voir.

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          • samos // 04.08.2013 à 13h23

            C’est pas la vitesse de l’administration qui va augmenter la croissance et y a un moment où il faut revenir à cette théorie de base développé par Olivier Berruyer qui dit que si il y a croissance c’est qu’à un moment donné l’économie arrive à maturité et qu’il vaut mieux s’en contenter plutôt que de chercher la croissance à tout prix pour payer les intérets de la dette. Et alors pour des gens comme Chris si c’est pas le cout du travail c’est l’administration et quand c’est pas l’administration c’est les normes, bref la compétitivité, tout ça pour quoi pour être devant les autres pays et montrer notre courage en matière de baisse du cout du travail mais ca a déjà été dit si tous les pays agissent de cette manière, le 1er à légaliser l’esclavage va être le plus compétitif et il faudra le prendre comme exemple. Je caricature un peu mais le développement du temps partiel comme contrat prinicipal nous amène sur un chemin parralèle.
            Revenons à l’essentiel: l’énergie et la monnaie et on aura peut être un peu plus de marge de manoeuvre!

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          • diekrupps // 05.08.2013 à 14h37

            Je ne sais pas d’ou viens les données de votre « étude » mais la loi en France pour les permis de construire dit ceci :
            – délai de 2 mois pour les maisons individuelles, 3 mois dans les autres cas. Sans réponse de l’administration passé ce délai vaut accord.
            On est loin des 184 jours…

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  • cording // 03.08.2013 à 10h05

    Moi qui suis un rat de bibliothèque et de librairie et donc amoureux fou des livres je n’aurais jamais eu l’idée d’ouvrir une librairie parce que j’ai vu l’évolution des librairies qui mettent l’accent que sur des livres ne nécessitant que peu d’effort et qu’en période de crise c’est un des secteurs qui « trinque » le plus et le plus vite. A moins d’avoir un créneau bien pointu, spécialisé et encore!
    De plus la crise notamment celle de l’euro est loin d’être finie, n’en déplaise à Pépère!

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    • Totor // 03.08.2013 à 10h29

      Cest un choix très courageux effectivement. Mais d’une part, il tente de vivre un projet commun qui lui tient à cœur avec sa femme, c’est plutôt chouette de privilégier le sens de la vie sur la quantité et d’autre part, s’il se plante, l’expérience acquise sera loin d’être inutile. Moi je dis: « chapeau! » Et je lui souhaite de s’en sortir malgré les temps difficiles.

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      • amemar // 03.08.2013 à 14h55

        Bonjour,
        En 1981 j’ai ouvert avec mon ex-mari une hôtel-restaurant en pleine campagne berrichonne avec pas un rond en poche et le Crédit Agricole de l’époque nous a suivi car j’avais un BTH (Brevet de Technicien Hôtelier). Il n’a été exigé de nous que d’avoir en propre une somme qui correspondait grosso-modo aux « frais de notaire » et aux parutions obligatoires dans les journaux . J’avais 22 ans et mon mari 23, ce dernier n’ayant d’ailleurs aucune expérience et pire que cela, aucun diplôme ni formation. Il nous a suffit de présenter un projet qui tienne un peu la route et c’était parti. Bien évidemment nous avons beaucoup travaillé pour rembourser tous nos prêts, mais bon on s’est bien marré et au final quand nous avons vendu 6 ans plus tard, il nous ait resté un petit pécule après avoir TOUT remboursé. Cette expérience de « chef d’entreprise » a permis à mon mari de reprendre des études en profitant d’un C.I.F.
        Tout ça pour dire qu’à l’époque les banques, elles faisaient leur métier, que la plupart du temps les prêts étaient remboursés et que cela permettait à des jeunes sans formation de se faire une expérience. Aujourd’hui, et le témoignage le montre bien, on n’attend plus des gens qu’ils innovent ou créent ou entreprennent, ce que l’on veut c’est des esclaves qui travaillent sans relâche pour enrichir des actionnaires ou des rentiers. Que l’État ne facilite pas la tâche des nouveaux entrepreneurs n’est que dans la logique du rôle qu’ont endossés les États depuis quelques décennies : permettre à ceux qui ont tout de s’en mettre encore plus plein les poches et protéger ceux qui sont en place , du « socialisme pour les riches » quoi !!

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        • toutouadi // 03.08.2013 à 18h28

          Entreprendre face à une insolvabilité de la demande et une compétition mondialisée qui accélère inexorablement le dumping salarial !! Moi aussi, si j’étais banquier, je ne prêterais pas.

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        • dadone // 03.08.2013 à 22h16

          @Fabrice
          L’argent est le nerf de la guerre économique ou non.
          L’Espagne a perdu la guerre économique, elle ne peut donc plus emprunter pour la continuer, c’est dans l’ordre des choses
          Le déplorer ne sert a rien.
          Une guerre perdue, il y a forcément des conséquences !
          Et ce n’est que le début.
          Fallait pas faire la guerre !

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  • Patrick Luder // 03.08.2013 à 10h39

    @ l’auteur.
    Merci pour votre témoignage
    qui répond à quelques questions
    et en soulève bien d’autres …

    Vos questions pour les entreprises du CAC40, la plus part embauchent toujours mais délocalisent de plus en plus, question d’augmenter les profits, ou plutôt d’essayer de les maintenir dans un monde toujours plus en crise, donc avec des consommateurs toujours plus frileux à la dépense.
    Mais comme vous étiez ingénieur (technique?) en Afrique (sur plate-forme en mer) dans un groupe pétrolier, il faut encore savoir si vous étiez dans la construction des infrastructures & acheminement, dans la recherche de nouveaux gisements ou dans le développement de techniques permettant de gagner quelques pourcents de plus à l’extraction … seule domaine, à mon avis, qui embauche encore ;o)

    A moi de vous poser quelques questions (si vous voulez bien) qui me brûler les lèvres (ou le clavier). J’en ai surtout deux qui m’intéressent beaucoup :
    – A votre avis, le métier de libraire as-t’il plus d’avenir que de travailler dans de grand groupe pétrolier ?
    – Enfin j’aimerais connaître votre avis sur le pic du pétrole conventionnel et sur l’avenir des différentes énergies fossiles, étant entendu que se sont la majorité des différentes énergies fossiles qui font et qui feront tourner la globalisation de l’économie …

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  • Merome // 03.08.2013 à 12h08

    Sentiment mitigé à la lecture de ce témoignage. Je suis sorti de l’école en 1997 et j’ai commencé à travailler en 1999 après 18 mois de service civil, je ne pense pas que les choses étaient fondamentalement différentes en 2004. En 2005, j’avais déjà trois enfants, fait construire une maison, ma femme travaillait à temps partiel (choisi)… Seulement, on était à la campagne et sans doute bien moins exigeant que l’auteur de ce témoignage. J’ai jamais eu d’Iphone (je suis informaticien pourtant !), j’écris ce commentaire depuis un portable qui date de 2005, c’est le dernier ordinateur que j’ai acheté…
    Mon niveau de confort est incomparable avec celui de mes parents qui était misérable, mais je n’ai jamais pris l’avion (et ne le prendrai jamais), ne change pas de voiture tous les 5 minutes, n’ai toujours pas de télé à écran plat…
    Bref, on a l’impression à la lecture de l’article que les jeunes diplomés de 2004 étaient condamnés à la misère et que c’était la faute des 35h… J’ai envie de leur dire : sortez un peu de la capitale et laissez tomber vos Iphone. Avec un ton volontairement provocateur.

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    • plouf // 03.08.2013 à 15h28

      Merome,

      Je suis moi aussi informaticien, sorti de l’école en 98, soit un an après toi. Donc, je sais, tout comme toi qui ne peut pas l’ignorer, qu’il s’agissait d’un âge d’or pour les jeunes informaticiens, les entreprises recrutaient à tour de bras et le tableau des offres de stages de fin d’études débordait. Perso j’ai fait mon stage dans une boite qui me payait 7500FF nets, et j’étais loin d’être le major de promo, et tout ca dans une école de second rang. J’ai envoyer ballader les recruteurs qui me courraient après et je suis parti deux ans faire une coopé en Afrique, pendant que la majorité de mes camarades profitaient de la nouvelle loi permettant de repousser le service militaire en cas de CDI pour se caser.
      Ca s’est brusquement retourné en 2001, la bulle des valeurs technologique ayant éclaté. La pléthore d’offres de stages a disparu, tout autant que les offres d’emplois. Les informaticiens sorti d’école à partir de 2002 ont vraiment plus galéré que toi. Je ne comprend pas que tu n’en soit pas conscient.
      Tant mieux si tu en as profité pour te faire une place au soleil, mais ne fait pas de ton cas une généralité : maintenant, l’essentiel du recrutement en informatique se fait à Paris, et dans des SSII.
      C’est bien gentil de proner la simplicité de la douce vie en province, mais c’est dur dur d’y aller pour les jeunes générations…
      On lit réguliérement des études statistiques sur l’importance d’être « bien né », c’est à dire avoir son diplome en période favorable. Les effets sur la carrière se font sentir à long terme, c’est difficile de remonter la pente.

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      • Merome // 05.08.2013 à 20h47

        @plouf : C’est vrai que les choses ont changé dans le mauvais sens, mais l’article le dit mal, ce que je voulais signaler. Il laisse entendre que si l’on ne peut pas changer d’Iphone tous les 6 mois, on a raté sa vie, en exagérant à peine. Je mesure la chance que j’ai eue d’être là au bon moment, mais je vois aussi autour de moi des gens qui ont fait le mêmes études que moi au même moment faire des choix contestables et attendre de la vie des cadeaux insensés. Ma « place au soleil », l’auteur de l’article et un certain nombre de mes contemporains n’en auraient peut-être pas voulu, à une certaine époque.

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    • WhereIsMyMind // 05.08.2013 à 09h13

      vous avez certainement raison pour certains points. Mais pas sur la conjoncture. Même durant la crise des années 70, on a eu un marché de l’emploi aussi mort. Si on combine ça avec le prix élevé des maisons, et des perspective de prix énergétiques pas trop alléchante…. ça fait un situation très différente !
      Après, notre situation (je suis aussi un diplômé de 2010) est meilleur que celle de nos grand-père. quoi que…. A lui seul, et sans diplôme de base, il a su achetter une belle maison (que je ne serais pas payer avec ma femme ingénieur civil), il a eu une femme à la maison, 4 gosses et sa mère à charge…. Et le tout dans un environnement moins pollué.
      ha non, la situation se dégrade pour tout une série de point. On a fait bcp de progres techniques, mais globalement, ça s’est dégradé.

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      • amemar // 05.08.2013 à 12h11

        Ben c’est aussi un peu ça le problème, « votre » grand-père » qui a pu s’acheter une maison avec un seul salaire, « vous » la revend aujourd’hui X fois le prix !! Si on y ajoute le fait « qu’il » touche une retraite qui grosso-modo correspond au salaire moyen d’un jeune qui débute, on comprend bien que les jeunes générations n’ont que des rentes et des dettes … à payer à une génération (celle de mes parents et un peu la mienne !) qui ont profité de tout et ne veulent rien « mettre au pot » ! Et en plus on les entend dire à longueur de temps (horreur !!) : « Ces jeunes quand même, aujourd’hui ils veulent rien faire, y a que leur téléphone et leur internet qui les intéressent !! » Y a des baffes qui se perdent et pas pour les gamins !!!

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        • jducac // 06.08.2013 à 13h32

          @ amemar Le 05 août 2013 à 12h11

          Y a des baffes qui se perdent et pas pour les gamins !!!

          Parler de baffes n’est acceptable qu’à deux conditions :
          -Il convient que celui qui se propose de les distribuer soit certain de ne pas être dans l’erreur.
          -il faut aussi que ceux qui les reçoivent aient conscience de les mériter compte tenu des mises en gardes reçues précédemment.

          Or, on a tout lieu de penser que les uns et les autres sont inconscients du problème de fond auquel nous sommes maintenant confrontés.

          Il faut d’abord qu’ils s’astreignent à réfléchir de manière rationnelle, et non passionnelle, jusqu’à arriver à comprendre à quel processus physique est soumise la perpétuation de la vie. Très peu s’obligent à le faire. Ils se trouvent alors dans l’impossibilité de comprendre la situation à laquelle toutes les communautés sont confrontées, de la plus petite à l’échelle locale, jusqu’à la plus grande recouvrant l’humanité entière.

          Le processus physique en cause est, selon moi, de type capitaliste puisqu’il vise à faire se perpétuer un capital (un patrimoine génétique) dans un enchaînement qui le régénère à chaque génération pour peu qu’il soit alimenté avec suffisamment d’énergie pour entretenir le moteur de l’évolution.

          C’est l’énergie qui alimente la vie dans l’environnement qu’elle requiert. Cet environnement peut être obtenu lui-même par un travail de transformation que l’on peut produire à condition d’y consacrer de l’énergie.

          Avant d’accuser les uns où les autres avez-vous réfléchi à ce qu’implique une population en croissance dans un monde où une très grande proportion de l’énergie utilisée pour vivre est non renouvelable ?

          Voyez-vous où cela conduit et quelles-sont les économies les plus concernées par ce problème ?

          http://www.countercurrents.org/chefurka201109.htm

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          • amemar // 06.08.2013 à 17h46

            Bonjour,
            D’abord je n’accuse personne hormis, peut être, un système qui pousse à ne penser qu’à soit ! Nous pouvons toujours (baby boomers et génération suivante) parler d’énergie, de surpopulation etc… n’empêche qu’au final c’est quand même nous qui avons bien consommé, bien pollué et laisser polluer et qui nous cramponnons comme des malades à un système qui exclu non seulement les plus faibles (ou plus inadaptés si vous préférez) mais surtout les jeunes, c’est-à-dire notre avenir. Vous dites qu’il faut parler avec raison et non avec passion, et peut être avez vous raison, en tout cas vos raisons, mais moi, ce que je vois c’est des jeunes dégoûtés, désemparés et en colère et je pense qu’ils ont raison d’y être, en colère , parce que les adultes, dont le rôle est quand même de prendre soin de ses jeunes, ne pensent qu’à eux ! Je sais que les faits sont têtus, que les chiffres sont impitoyables, mais moi les chiffres je n’y comprends rien, je n’aime pas ça, alors qu’une vie riche et douce pour tous ça me parle ! Eh oui, il y a encore de doux rêveurs !

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  • Crapaud Rouge // 03.08.2013 à 12h32

    Bof… Je trouve ce témoignage plutôt détestable parce qu’il donne l’impression que seul compte dans la vie le fait de bien gagner sa vie, c’est-à-dire de faire du fric. Pour le logement il a raison, mais il le met sur le même pied que l’Iphone et le TGV ! Faut pas pousser mémé dans les orties. Le logement, c’est une fonction vitale, pas l’Iphone ni le TGV.

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    • chris06 // 03.08.2013 à 12h49

      Je pense que si l’auteur n’était intéressé que par le fric, il serait resté expatrié dans l’ingénierie pétrolière plutôt que de démarrer une PME avec sa femme dans un secteur qui la passionne mais où le fric est beaucoup moins certain.

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      • Gibbus // 03.08.2013 à 14h12

        @Chris
        Petite vidéo en réponse au message que vous m’aviez poster il y a un ou deux jours:
        http://www.youtube.com/watch?v=UkLbnLpHl-8
        L’anarchie peut fonctionner mais la condition à la condition que chacun possède son outil de production!!
        C’est Hors sujet mais je n’ai pas pu vous répondre avant!!

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        • chris06 // 03.08.2013 à 14h25

          Le problème c’est que comme tous les anarchistes libertaires tu confond la problématique d’une économie domestique (comme le village de Marinaleda de ta video) c’est à dire qui est géré comme un domus une famille, où les taches accomplir sont distribuées d’un commun accord entre les membres du domus, et une économie politique (comme n’importe quel pays moderne), où il y a spécialisation du travail à l’extrême et donc multiplication des échanges quasiment à l’infini où il faut bien un mécanisme (l’argent, les prix et les marchés) pour gérer cette complexité.

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          • Gibbus // 03.08.2013 à 14h41

            Il n’y a aucune incompatibilité entre ce mode de production et le « marché, l’argent et les prix »… les Kibboutz fonctionnent de façon similaire, et tu bois certainement du jus d’orange produites dans les kibboutz…
            Et puis on en a déjà parlé, je considère que l’économie telle qu’elle est construite risque d’imploser, et nous assisterons alors probablement au retour à une économie plus locale et durable…

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          • chris06 // 03.08.2013 à 14h48

            @Gibbus,

            tu trotte encore tes visions communautaristes, les Kibboutz fonctionnent typiquement comme des économies domestiques.

            je considère que l’économie telle qu’elle est construite risque d’imploser, et nous assisterons alors probablement au retour à une économie plus locale et durable…

            ça sera après le scénario Mad Max. Mais va t’en proposer un programme politique avec cela, bonne chance!

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          • Gibbus // 03.08.2013 à 15h22

            Et bien oui, même au niveau macro chacun devrait tendre à une grande autonomie productive, donc à une économie domestique comme tu le dis, c’est un principe d’indépendance…

            J’adore l’argument Mad Max!!! Mais comment vivaient les gens il y a 40 ou 60 ans avant la mondialisation et la financiarisation de l’économie, ils taillaient des silex et chassaient l’auroch???

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          • chris06 // 03.08.2013 à 16h09

            @Gibbus,

            ouais, dans chaque village y’aura quelqu’un qui fabriquera des panneaux solaires dans son garage, et un autre qui extraira le cuivre des rochers de son jardin, et un autre qui produira des antibiotiques dans sa cuisine

            Pour info, la spécialisation du travail et l’économie politique qui en résulte est née avec la révolution industrielle (pas il y a 40 ou 60 ans : l’extraction pétrolière, le charbon ou le fer datent de bien avant cela), mais c’est sûr qu’on pourra sans doute revenir au début du XIXeme, je te dis, après le scénario Mad Max que tu appelles de tes voeux!

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          • Gibbus // 03.08.2013 à 16h26

            @chris
            Tu exagères, j’ai parler de mode de production plus local et de circuit plus court pas de vivre en autarcie à l’échelle du village!!!
            Tu sais à une époque on produisez des trucs en France!!

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          • chris06 // 03.08.2013 à 17h05

            bon ben alors ne me sort pas Marinaleda comme modèle d’anarchie libertaire pour la France, parce qu’à l’époque où on produisait encore des trucs en France (on en produit toujours d’ailleurs, mais moins) on était loin d’être géré comme une économie domestique genre Kibboutz ou Marinaleda.

            Ok?

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          • Gibbus // 03.08.2013 à 19h32

            @Chris

            Il y a des Kibboutz industriels et des SCOP industrielles, le mode de production coopératif-autogéré n’est pas incompatible avec une production industrielle, non???
            Les productions de Marinaleda ou des kibboutz sont vendues en dehors du cercle domestique, ce n’est pas une économie d’autosuffisance, ils vendent leur production comme toute autre société, non??
            Je veux bien être un anarcho-borné mais je pense que tu es un peu capitalo-borné!!

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    • le p’tit vendéen // 03.08.2013 à 13h49

      Ce sont les croyances de notre temps, nous avons banni le spirituel pour le matériel,c’est honnête comme marché non!! 🙂

      Je connais un type lecteur du « Figaro » au p’tit déj, ce type possède une boite de nettoyage,il est en concurrence avec un autre type qui lui aussi possède une même boite de nettoyage mais lui emploie des polonais;
      Alors du coup,mon lecteur du « Figaro » est quelque peu échaudé par tout ça,et l’exploitation humaine et les charges et la concurrence déloyale, etc…
      sauf que lui, sa boite est immatriculée en Polynésie donc pas du tout la même taxation,tout ça pour dire que l’on a pas fini de rire avec ces gars là ….

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  • Lisztfr // 03.08.2013 à 13h16

    Petite piqûre de rappel :

    http://www.hostingpics.net/viewer.php?id=332568Say.jpg

    Ce schéma est tellement beau, en bas à droite : Dés qu’il y a épargne il n’y a plus moyen d’acquérir la production, si l’épargne est comme le dit Keynes une préférence pour la liquidité, et donc dépensée plus tard ou pas du tout. Et chaque entreprise doit pouvoir acheter sa propre production, si ce n’est pas le cas, une autre entreprise doit pouvoir acheter sa production et celle de l’autre entreprise ce qui nécessite un revenu supérieur à sa production… Donc qu’on m’explique comment ce système peut fonctionner.

    Il faudrait au moins créer de l’argent (en imprimer) et l’injecter dans l’économie par l’intermédiaire de services public puissants, ce qui suppose une inflation conséquente. Sinon ça va être la Bérézina Dieu sait ce qui arrivera ensuite.

    C’est pourquoi peu importe les chiffres, il ne peut pas y avoir de sortie de crise.

    « Les revenus que l’opération de production conduit à distribuer correspondent en effet à la valeur de cette production » . On ne peut donc au maximum qu’acquérir cette même production, en dépensant tout ! y compris l’épargne !

    Ca c’est au plan comptable, il n’y a pas d’échappatoire ! Et au plan général de toute façon l’outil de production est devenu trop puissant pour que l’on puisse tout consommer, mais ça n’est pas démontré tandis que Say le démontre.

    Si les dépôts font les crédits, ça atteint des plafonds non remboursables. Si la FED crée de la monnaie, il faudrait qu’elle éteigne une large part de la dette US…

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    • dadone // 03.08.2013 à 13h45

      Cette loi explique que l’on paye des produits avec d’autres produits ce qui est une évidence.
      En qui cette loi explique la concentration patrimoniale ?
      En quoi cette loi explique les crises économiques à répétitions ?
      Que devient cette loi lors de surproductions ?
      Comment cette loi peut expliquer l’appauvrissement continue des pays ?
      En résumé cette loi est très insuffisante pour expliquer les dysfonctionnement de l’économioe.
      En revanche par un simple bon sens, si lorsque je travaille je n’ai pas la contreparie attendue mon travail la il y a un problème.
      Et si j’ajoute que passé un seul de richesse tout travail supplémentaire ne concoure pas à mon enrichissement si je ne détourne pas à mon profit la contrepartie du travail d’autrui alors là cela explique beaucoup plus de de choses.

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      • Lisztfr // 04.08.2013 à 09h07

        « Que devient cette loi lors de surproductions ? »

        Elle explique qu’il ne peut y avoir que surproduction, c’est tout….

        Surproduction par rapport à la demande solvable.

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  • jducac // 03.08.2013 à 14h47

    Chacun est libre de ses choix, mais à première vue que de gâchis et de prise de risque, tant au plan individuel que collectif. De longues études d’ingénieur pour, en final, devenir petit distributeur de biens de consommation qui s’acquièrent de plus en plus par internet, cela interroge.
    Bien sûr, une vie cela se construit à deux, mais hélas on ne vit pas que d’amour et d’eau fraîche. Il faut aussi faire bouillir la marmite et pour cela mettre de l’énergie dessous et dedans.

    L’investissement initial dans le domaine technique semble avoir été judicieux et bien rentabilisé tant au plan individuel qu’au plan national. La France ne pouvant plus vivre à partir des seules ressources contenues sur son territoire, on ne peut pas reprocher à nos grandes entreprises, notamment du CAC 40 d’aller exploiter à l’étranger des ressources, parmi elles le pétrole en Afrique, qui font vivre des ressortissants français placés sous régime social français. Cela nourri hors de nos frontières un certain nombre de nos ressortissants, et cela contribue aussi à alimenter les diverses caisses de redistribution nationale.

    Avant de devenir libraire, notre ingénieur reconverti aidait par son travail, notre pays à mieux équilibrer sa balance commerciale, ce n’est plus le cas, à moins que sa librairie exporte des ouvrages produits en France. Si elle diffuse en France des ouvrages produits ailleurs, alors c’est pire et cela n’aide pas à équilibrer nos comptes.

    Quitte à voir ses enfants se reconvertir, il vaudrait certainement mieux pour la France, qu’elle voie s’opérer des reconversions de libraires allant travailler dans des postes français permettant de capter à l’étranger l’énergie qui nous manque pour faire bouillir notre marmite nationale.

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  • dany // 04.08.2013 à 00h51

    Chris … » dans chaque village y’aura quelqu’un qui fabriquera des panneaux solaires dans son garage, et un autre qui extraira le cuivre des rochers de son jardin, et un autre qui produira des antibiotiques dans sa cuisine  »

    http://www.wedemain.fr/L-agriculteur-qui-prepare-la-revolution-open-source_a223.html

    D’ici fin 2013, Jakubowski espère compter 24 personnes dans la communauté qu’il a baptisée Factor e Farm. Déjà, un responsable agricole assure l’autosuffisance alimentaire et un bâtiment, le HabLab, a été érigé en 2012 grâce aux briques produites sur place. Le LifeTrac, quant à lui, a effectué 200 heures de test en plein champ. « Notre objectif n’est rien de moins que la prochaine révolution industrielle », n’hésite plus à clamer l’inventeur, qui entend montrer « qu’avec 12 hectares et 30 personnes, on peut créer ou recréer un standard de vie moderne saine, jusqu’à avoir des semi-conducteurs et du métal, le tout à partir des ressources du site. »

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  • yoananda // 04.08.2013 à 01h12

    Pourquoi libraire à l’heure de du Kindle ?

    Autant être maréchal ferrant, ou conducteur de diligence et se plaindre du manque d’opportunités !

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    • le p’tit vendéen // 04.08.2013 à 10h06

      Enorme logique que la vôtre..

      vous avez raison, par manque d’opportunités nous devrions laisser tomber tout les métiers qui n’enrichissent pas…

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      • yoananda // 04.08.2013 à 11h33

        Tu t’es senti visé ? tu es syndicaliste ou quoi ? lol

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        • le p’tit vendéen // 05.08.2013 à 18h34

          non juste ouvrier …:-)

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  • l’auteur du billet // 04.08.2013 à 11h27

    @Patrick luder

    Merci pour vos remerciements

    Le métier de libraire a t il plus d’avenir que de travailler dans de grands groupes pétroliers ?

    A mon sens, le métier de libraire ne disparaitra jamais. Meme si on prend pour hypothèse que tous les livres se vendent par internet ( ce qui à mon sens n’arrivera jamais non plus), il faudra toujours des spécialistes pour sélectionner.
    J’ai meme envie de dire que plus le nombre de textes, livres, articles produits augmente, plus il faudra des libraires ou des e-libraires. Le mot disparaitra peut être, mais certainement pas la fonction.

    Quant au travail dans de grands groupes pétrolier, il s’arrêtera le jour où il n’y aura plus de pétrole. Par ailleurs, j’ai observé une tendance chez les majors à embaucher quand cela est possible des ingénieurs locaux, ce qui est plus logique et moins cher :).

    mon avis sur le pic de pétrole conventionnel et des énergies fossiles….il serait beaucoup trop long de vous dire toute ma philosophie sur le sujet….je ne fais pas partie des inquiets. Certes le baril est cher, mais le prix du gaz naturel est par exemple plutôt bas en ce moment…. et les réserves sont confortables. Il est tout à fait possible de faire fonctionner des véhicules ou des centrales au gaz….et bonne nouvelle : il parait meme que le gaz pourrait devenir renouvelable (au moins en partie grâce au biométhane). La pénurie d’énergie fossile n’est donc pas dans le top 3 des sujets qui m’empêchent de dormir 🙂

    @jducac

    je ne suis pas d’accord avec vous sur plusieurs points :

    1 Les français en expatriation pour des pétroliers sont exemptés d’impots sur le revenu, placent et investissent très souvent leur argent ailleurs qu’en France, et n’y reviennent que pour se faire soigner. Dès que l’occasion se présentent ils n’hésitent jamais à bosser pour des groupes étrangers qui paient mieux….et je ne parle meme pas de l’optimisation fiscale des groupes en question. Pour le développement de la France, on repassera…..

    2 Pour ce qui est des livres en France, la quasi totalité sont édités par des entreprises françaises ( y compris les auteurs étrangers) et une bonne part sont imprimés en France….donc je ne comprends pas votre argument macroéconomique sur la diffusion de produits étrangers

    3 Et pour ce qui est du gâchis, chacun le définit là où il veut, pour ma part, je trouve que passer ma vie sur un tas de ferraille c’est la gacher 🙂

    4J e ne suis pas d’accord non plus pour considérer le livre uniquement comme un bien de consommation. C’est un produit culturel de haute valeur, et si j’augmente la « consommation de bon livres » dans mon pays, j’augmente aussi le potentiel intellectuel de ses habitants.
    100 000 personnes qui achètent une daube américaine en DVD vs 100 000 personnes qui lisent le livre d’Olivier Berruyer = le PIB ne change pas, mais pourtant, la différence est énorme 😀

    @merome

    Vous avez raison, la vie en Province est nettement plus douce. C’est d’ailleurs une tendance que j’observe de plus en plus dans mon entourage : la fuite de la capitale, devenue invivable.

    et Pour l’iphone et le TGV : c’était juste un exemple d’étalon de produits de consommation, je conviens bien qu’ils sont loin d’être indispensables. Mais il est tout de même intéressant, au point de vue économique, d’observer l’évolution de leur prix.

    @yoananda

    je ne me plains absolument pas du manque d’opportunités. mon CA augmente de 15 % par an depuis deux ans, et j’ai de plus en plus de clients fans qui n’achèteraient un Kindle pour rien au monde. Le Kindle n’enterrera jamais le livre papier.

    Je lis votre blog tous les jours et je l’apprécie beaucoup. Je vous invite à réfléchir sur le fait que plus une information ou un texte est facile à obtenir ou à diffuser (youpi Google et les kindle) , plus il est facile à effacer, falsifier ou manipuler.

    Avoir une bibliothèque papier bien fournie, c’est déjà un acte de survivalisme intellectuel de bon alloi.

    POUR RESUMER

    j’ai essayé de donner un témoignage de la crise ( on est là pour ça) depuis mon point de vue, qui est celui d’un petit distributeur de biens de consommation ( sic jducac). Je ne me plains pas outre mesure, et certainement pas du Kindle et de la concurrence d’amazon. Si je devais retenir trois choses qui à mon sens sont dangereuses, je dirais

    1°) l’immobilier trop cher ( au secours ! si ça continue à ce rythme aucun commerce de détail ne pourra tenir)

    2°) les charges qui pèsent sur le travail : je pourrais très facilement embaucher, j’ai plein de travail, mais le cout est trop cher, je perdrais de l’argent sur mon employé

    3°) les comportements prédateurs de certains grands groupes d’édition hégémoniques. ( qui n’hésitent pas à recruter leurs représentants dans la grande distribution).

    Merci de m’avoir lu

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    • yoananda // 04.08.2013 à 12h58

      En l’occurrence, il y a un « retour » des maréchal ferrant dans les campagne, la ou les gens retourne chercher une vie plus saine !
      lol
      J’en ai conscience, en plus, je me détourne aussi (en partie) du net pour retourner aux « valeurs sûres ». Au moins vous êtes cohérent dans votre démarche.

      Réponses intéressantes, en dehors de la question pétrolière ou je suis plus inquiet que vous (et si vous lisez mon blog vous avez probablement lu tout l’argumentaire qu’il y a derrière) … l’énergie facile est en déclin rapide, et même s’il reste beaucoup d’énergie potentielle, elle sera de plus en plus coûteuse avec le temps, jusqu’à un certain seuil de rupture.
      Enfin on devrait plutôt parler de paliers, certains pays sont déjà touchés (Egypte notamment qui fait la une en ce moment).

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  • Patrick Luder // 05.08.2013 à 02h36

    Merci au loup de sortir du bois.

    Votre avis autorisé sur votre premier métier me surprend quand même un peu et même deux fois, j’aimerais bien développer le sujet avec vous, le pétrole et ses dérivés m’intéresse beaucoup … quel chemin parcouru depuis l’Odyssée d’Astérix …
    L’embauche des ingénieurs locaux me fait penser à de la pure technique&maintenance, vous ne deviez probablement pas être dans la recherche&développement, enfin ce n’est pas important.
    Oui les réserves sont encore vraiment énormes, mais on se demande quand-même si la technique pourra toujours poursuivre une telle évolution (taux de récupération, exploitation toujours plus compliquée) et la question principale est d’arriver à continuer de toujours contenter la demande, car la grande crise énergétique interviendra quand l’offre ne pourra plus suivre la demande, ce qui ne veut pas dire du tout que les énergies fossiles seront alors épuisées.

    Enfin pour votre nouveau métier, je suis aussi convaincu que le choix de libraire aura encore bien de l’avenir, mais vous devrez passer au préalable par des moments difficiles => préparez-vous à traverser une période de vaches maigres.

    Et il faut le dire haut et fort, LES OBLIGATIONS SOCIALES POUR CREER DE L’EMPLOI EN FRANCE SONT DECOURAGEANTES, QUASIMENT INSURMONTABLES DANS UN MONDE EN CRISE !!!

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  • william // 05.08.2013 à 10h12

    Bonjour,

    Sur l’aspect lourd administrativement et financièrement de l’emploi et de la situation de l’entrepreneur face à ses partenaires (banque et état), c’est recurrent.

    J’ai exercé la profession de Conseils pendant 20 ans, Commencé il y a 30 ans. Même(s) message(s). Même(s) ressenti(s).

    Etre entrepreneur en TPE, c’est 50% son projet à gérer pour facturer à un niveau suffisant pour assurer, au mieux, une pérennité.

    50% à gérer l’environnement extérieur en n’ayant pas de vision à moyen terme certaine.

    Vivre et prendre des décisions avec une ou plusieurs inconnues risquées qui peuvent, quand elles arrivent, vous faire définitivement tomber.

    C’est ainsi. C’est un exercice difficile qui met à l’épreuve des individus et des couples. Certains passeront. D’autres non.

    Pour l’auteur de ce témoignage ; cela a l’air d’être correctement parti.

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  • toll // 05.08.2013 à 15h44

    C’est pas tant le manque de pétrole ou de gaz qui pose problème, mais plutôt l’excès au regard des conséquences climatiques irréversibles sur le court moyen terme avec une accélération des ennuis bien plus forte que prévue.

    Les climato-sceptiques risquent de déchanter plus vite que prévu :

    Economic time bomb

    As the amount of Arctic sea ice declines at an unprecedented rate4, 5, the thawing of offshore permafrost releases methane. A 50-gigatonne (Gt) reservoir of methane, stored in the form of hydrates, exists on the East Siberian Arctic Shelf. It is likely to be emitted as the seabed warms, either steadily over 50 years or suddenly6.

    http://www.nature.com/nature/journal/v499/n7459/full/499401a.html

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  • Bordj // 10.08.2013 à 02h42

    L’adresse de votre librairie ?

    J’y acheterais bien le prochain livre d’Olivier !

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  • yongtai // 05.10.2013 à 11h35

    merci pour ce beau témoignage.

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