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1.juillet.20121.7.2012 // Les Crises

[Livre du mois] « Non aux 30 douloureuses », d’Augustin de Romanet

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Aujourd’hui, le livre de la quinzaine nous éclaire magistralement les racines de la Crise.

C’est un des meilleurs que j’ai lus ces 2 dernières années, et je vous le recommande chaleureusement.

Il vient de recevoir le prix de l’Express pour le meilleur livre documentaire.

Au sommaire de l’ouvrage :

UN PRÉSENT ASPHYXIANT
Une horloge économique et politique déréglée
Défiance, dépossessions : une société qui nous échappe

RETROUVER UNE VISION DE LONG TERME
Décisions ponctuelles, conséquences durables
Choix immédiats et cohérence pour le futur quel équilibre ?

DES ÉLITES RESPONSABLES ET DES INSTITUTIONS RÉNOVÉES : PRÉSERVER LA DÉMOCRATIE
De la responsabilité des dirigeants
Du renforcement des institutions de la démocratie

QUATRE PRIORITÉS POUR REPRENDRE EN MAIN NOTRE DESTIN
La vision : pour un État stratège qui ne se perde plus dans la gestion
Les femmes et les hommes : oser la gestion des ressources humaines de l’État et moderniser la gestion publique
L’argent : remettre la finance au service de l’économie et du long terme
Apprivoiser la mondialisation : l’Europe à la reconquête d’elle-même

 

En résumé…
Un grand serviteur de l’État s’indigne. Après les « Trente Glorieuses » qui ont vu la France se reconstruire, de 1945 à 1975, les « Trente Piteuses » qui ont vu la France vivre à crédit de 1975 à 2005, faut-il craindre les « Trente Douloureuses » qui sacrifieraient toute une génération ? Un sursaut est nécessaire. C’est toute la puissance de l’État, sa légitimité au coeur de la démocratie, son ambition, sa crédibilité, sa conduite qui sont en jeu.

Les clefs ? Retrouver un Etat stratège qui ait une vision, revaloriser les femmes et les hommes du service public, reprendre le contrôle de la finance et apprivoiser la mondialisation. Condition essentielle de ce sursaut : la réhabilitation du temps long. Cet ouvrage analyse les symptômes de la crise, à commencer par cette société de défiance qui croit ne plus maîtriser son destin, confrontée à la question des élites, broyée par l’incapacité de la puissance publique à maîtriser les dérives et à se faire respecter.
Doté d’une connaissance intime des rouages de l’État et des grands groupes français, Augustin de Romanet apporte un témoignage sans concession, étayé d’expériences saisissantes et d’exemples du passé. Face à la frénésie du monde, il existe d’autres voies que celles de l’immobilisme et du découragement. L’auteur prévient : si le long terme n’est pas placé au premier rang du débat politique, c’est le déclin qu’il faut craindre.
Conjurer les « Trente Douloureuses », il n’y a pas de projet plus beau.

L’auteur en quelques mots…
Augustin de Romanet, 51 ans, a été directeur général de la Caisse des dépôts et président du Fonds stratégique d’investissement de 2007 à 2012. Il a été successivement directeur de cabinet du ministre du Budget (2002-2004), directeur du cabinet du ministre de la Cohésion sociale (2004), directeur adjoint de cabinet du Premier ministre (2004-2005) et secrétaire général adjoint de la présidence de la République (2005-2006).


Une critique du livre par François Vidal, des Echos

Nous sommes à un tournant. Nous pouvons décider de nous laisser aller ou de faire face et de nous réinventer. En choisissant ce second terme de l’alternative, il nous revient de mettre en place les personnes et les institutions adéquates afin de retrouver une ambition collective à long terme. » A la veille du second tour de la présidentielle, ces quelques lignes prennent un sens particulier. Elles ne proviennent pourtant pas d’un tract électoral. L’ambition de l’auteur de cet avertissement n’est pas partisane. Il s’agit pour Augustin de Romanet, l’ex-directeur général de la Caisse des Dépôts et Consignations, de définir les conditions du sursaut qui permettront à notre pays d’échapper au déclin économique qui le guette. Il nous invite ici à une réflexion sur les conditions nécessaires pour rétablir le lien de confiance entre le pays et ses dirigeants, d’une part, et plus largement entre les Français et leur avenir, d’autre part. Un lien rompu par trois décennies d’erreurs, selon lui. Nous payons aujourd’hui l’aveuglement général qui nous a conduits à privilégier les sirènes du court-terme une fois finies les « Trente Glorieuses ».

Un procès en règle

De la part d’un homme qui a servi l’Etat sans discontinuer depuis plus d’un quart de siècle, ce procès en règle de la gestion des affaires publiques et privées peut surprendre. Il n’en est pas moins convaincant. D’autant qu’Augustin de Romanet ne se contente pas de pointer les erreurs passées, il avance une solution. A la lumière de son expérience à la tête de la CDC, il estime en effet qu’il faut retrouver le sens du long terme, afin de redonner du sens à l’action publique.En clair, il faut que l’Etat se donne des objectifs stratégiques, qu’il les exprime et, à la manière d’un chef d’entreprise, se donne les moyens de les atteindre. Ce n’est qu’à ce prix qu’il pourra se libérer de la dictature des marchés et rendre acceptable la mondialisation. Mais, prévient-il, la route sera longue. « On ne peut amortir en quelques années une dette qui a mis plus de quarante ans à se constituer, sauf à faire le choix, suicidaire, de sacrifier les investissements et la jeunesse. »

Alors bien sûr, on peut regretter que l’auteur limite sa réflexion aux seuls principes qui devront guider l’action publique à l’avenir. Qu’il n’aille pas plus loin dans ce que pourrait être le chemin à suivre. Mais « cet ouvrage n’est pas un programme politique », répond-il par avance. Plutôt un discours de la méthode à l’usage du prochain président. Dans une campagne électorale où les sujets de fond auront été soigneusement évités, la lecture de ce livre a quelque chose de réconfortant.


Critique par l’Echo Artois

Vision à long terme
Budgétaire, de caractère prudent comme il se qualifie lui-même, Augustin de Romanet veut porter un regard objectif et surtout transparent sur la crise financière qui secoue le pays, l’Europe et le Monde : «le moment de vérité est arrivé. Nous ne pouvons plus vivre comme on le fait depuis trente ans, en s’endettant. Je me suis aperçu à de multiples reprises que les responsables manquaient de vision à long terme. Dette publique, déficit en hausse, crise monétaire, transition énergétique nécessaire, réchauffement climatique : cette polycrise doit nous conduire à refonder complètement notre société».

Long terme. L’idée revient, récurrente, dans son ouvrage : pas de solution sans de vision à long terme. Tracer une route et imaginer la France de 2025, sans cela les hommes politiques sont condamnés à agir dans l’urgence sans efficacité. Une priorité selon l’ex-directeur de la CDC qui attend des efforts répartis équitablement, «tout le monde devra en faire, c’est nécessaire. La question des générations sera d’ailleurs au cœur des débats à venir… Toutes les crises sont cycliques et nous sommes actuellement dans un mauvais cycle. Il y a urgence à agir mais pas n’importe comment». Après les Trente Glorieuses, puis les Trente Piteuses (surconsommation, surpuissance de la finance), le Percheron domicilié à Saint-Martin-du-Vieux-Bellême craint les Trente Douloureuses.

Apprivoiser la mondialisation
Dans son ouvrage, il avance quatre priorités : retrouver une vision, mieux gérer les ressources humaines publiques, remettre la finance au service de l’économie, apprivoiser la mondialisation. Sur ce dernier point, Augustin de Romanet est formel : il ne faut pas craindre la mondialisation ni rejeter l’Euro. Un des pièges de toute crise est de se refermer sur soi. «Il faut conserver notre démocratie et éviter de tomber dans la tyrannie et les extrêmes». Dans son ouvrage, l’auteur fait référence au “protectionnisme dont il faut se méfier car représente une impasse dangereuse (…) et rechercher au contraire avec ces nouveaux acteurs la convergence de nos intérêts à long terme”. Et d’ajouter : “le monde bouge à grande échelle et à toute vitesse… Se voiler la face n’est d’aucune utilité. Porter un diagnostic lucide sur cette situation est la première condition pour affronter les années à venir”.
Consensus entre les candidats

La parution de ce livre en pleine campagne électorale pour la Présidence est un hasard, assure l’intéressé qui attendait de ne plus être en fonction pour faire paraître l’ouvrage. Et à propos d’élection, celle-ci sera-t-elle plus importante que les précédentes, compte tenu du contexte économique ? «Toutes les élections présidentielles sont importantes mais effectivement, celle-ci l’est peut-être plus car on ne peut plus différer les choix. Pour la première fois depuis fort longtemps, il existe un consensus entre les candidats au sujet du déficit et du fait de devoir ramener les budgets publics à l’équilibre. Les divergences demeurent sur les solutions mais tous font ce même constat».


Vous pouvez vous procurer ce livre chez votre libraire ou par internet chez Fnac ou Decitre. (existe aussi en livre de poche)


Augustin de Romanet par franceinter


Augustin de Romanet par franceinter


« Il n’existe pas de croissance sans confiance. » par Europe1fr


Romanet : « les politiques doivent se… par Challenges

101 réactions et commentaires

  • Jean-Baptiste B // 01.07.2012 à 04h00

    Un grand serviteur de l’État s’indigne. Après les “Trente Glorieuses” qui ont vu la France se reconstruire, de 1945 à 1975, les “Trente Piteuses” qui ont vu la France vivre à crédit de 1975 à 2005

    Élargissons la perspective : c’est tout l’Occident qui vit à crédit depuis 1973. Avant 1973, il y avait comme monnaie ultime l’or, les États se faisaient crédit dessus. Après 1973, l’or cesse d’être monétisé, et les États font crédits sur le propre crédit, c’est-à-dire plus rien du tout. Mais ça permet de se cacher derrière son petit doigt. L’économie ne peut tout simplement pas fonctionner sans monnaie, si on la déguise en crédit, alors, on voit une explosion de ce crédit. C’est vrai à travers le monde entier, et pas seulement en Occident (c’est le fameux Système monétaire pour les nuls que je vous avais promis, mais pour pas si nuls parce qu’assez condensé 😉 ).
     
    Je tiens à remercier Olivier Berruyer pour son esprit de débat. Lorsque Olivier avait commencé à se fourvoyer dans le conspirationnisme qui est à la mode actuellement chez les médias, et que je lui avais démontré son erreur, il a concédé la chose de manière très sport (sens équipe de France de Platini, pas de 2012). Paul Jorion succombe aux mêmes sirènes, et ce malgré une analyse plus approfondie, je lui concocte une réponse appropriée, essaie de la poster dans le fil des commentaires, et là censure. Par deux fois déjà ! Pourtant j’ai été poli, etc. Tous les espaces de discussions ne se valent pas, et ce n’est que justice si le blog de Berruyer attire plus de monde que celui de Jorion 😛

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    • Patrick Luder // 01.07.2012 à 05h41

      Le moi-moi-moi ou le je-je-je est une traditions Française? Une trop grande suffisance cache le contenu du discours … 

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      • Christophe Vieren // 01.07.2012 à 09h58

        La généralisation est-elle une spécialité Suisse ?

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        • Jean-Baptiste B // 02.07.2012 à 12h37

          Bon, je vais essayer, modestement, de réconcilier tout le monde.
           
          @ Patrick Luder
           
          Relisez attentivement mon commentaire : Si je poste à nouveau cette erreur de Berruyer, ce n’est pas pour me vanter, c’est parce que je n’ai pas pu m’exprimer chez Jorion. En fait, je vante Olivier Berrueyer pour son ouverture d’esprit, lui qui a si bien su réagir face à la contradiction (si, si relisez bien), c’est Jorion qui passe pour un nul, pas Berruyer. Ensuite, merci de croire que j’ai quand même plus d’intelligence que de juger quelqu’un à la seule aune d’une de ses erreurs, ce serait bien, merci. Si j’utilise un de ses graphiques qui pointe en lien vers son site et son article originel, c’est parce que je trouve qu’il peut faire des choses très intelligentes, merci.
           
          Christophe Vieren a certainement assez mal réagit à votre réplique. j’avoue avoir eu envie de répondre quelque chose de la même eau. [Modéré. A tous : merci de ne pas épiloguer sur des échanges entre commentateurs, ce n’est pas un forum]
           
          Sans rancune,
           
          JBB

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    • AlexHanin // 02.07.2012 à 18h38

      « L’économie ne peut tout simplement pas fonctionner sans monnaie, si on la déguise en crédit, alors, on voit une explosion de ce crédit. »
      Le vrai problème, c’est d’après moi que la distribution trop inégale de la richesse rend nécessaire une explosion du crédit. Ce n’est pas l’endettement qu’il faut condamner, mais ses causes.

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    • Vénus-Etoile du Berger // 02.07.2012 à 19h16

      Il faut renforcer les contrôles sur les calculs, en utilisant notamment le système d’information  

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    • Vénus-Etoile du Berger // 02.07.2012 à 19h22

      Bonjour Jean-Baptiste,
      Message reçu 5 sur 5 pour ma part.
      Olivier, a l’esprit sportif et d’équipe, à l’emblème de l’équipe de France de Michel Platini(en groupe A eux !) qui a remporté l’Euro1984.
      Olivier est unique. Son blog est unique.
      Olivier ne changez rien.
      Je lui souhaite de remporter l’Euro2016 (élargissement à 24 équipes pour la phase finale).
      Bonne chance.

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  • jp // 01.07.2012 à 05h50

    on rêve d’une contre analyse ou les « élites » ne seraient qu’un épiphénomène et l’énergie au centre du débat
    L’adaptation ratée depuis la mort de Pompidou à une hausse tendancielle du prix économique, stratégique et écologique des énergies fossiles,
    et aujourd’hui encore une absence de vision du problème énergétique
    les « élites », le système maffieux ne favorisent effectivement pas une analyse lucide

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  • Patrick Luder // 01.07.2012 à 05h59

    Excellent document que le livre d’Augustin de Romanet, des arguments percutants, simples et justes. Mais quel dommage qu’une telle personne ne prenne pas les devants de la scène politique et choisisse de se consacrer finalement (encore) à la finance …

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    • leveau // 01.07.2012 à 07h47

      Une telle personne ne prendra jamais les devants de la scène politique.
      il me semble fait du même moule; de ces hauts fonctionnaires déçus (mais pas résignés) comme François Asselineau, de ceux là qui n’ont aucune envie de pouvoir et leur aspirations se bornent à faire correctement le job. Techniquement.
      Comme une église doit prêcher pour un modèle et ne pas cautionner le modèle du voisin sous peine de disparaître, un homme politique doit, par essence, se distinguer de son voisin s’il veut exister. La porte étant ainsi ouverte à toutes les démagogies, tous les mensonges, toutes les compromissions… Bref, les luttes d’intérêt et du pouvoir. D’aucuns l’appellent démocratie, je préfère le système du faire contre
      Ce système à cependant un inconvénient: il pourrait très bien créer des clans et des guerres civiles de sorte que l’oligarche se retrouve comme le roi du petit prince… à reigner sur rien. Il faut donc qu’il soit consenti et en accordant le vote vous garantissez au pouvoir une immunité absolue: vous avez donné votre accord. Vous pouvez vous rendormir, le puissant va pouvoir maintenant à sa tache fondamentale qui est et restera, par nature (désolé je suis lourd) de conserver le pouvoir en minimisant, ignorant ou détruisant le contre pouvoir.
      En observant le comportement des fourmis ou des colonies d’insectes (qui ont juste 10*plus de temps d’évolution que les mammifères) on est frappé de cette parfaite harmonie, ou la besogne se fait sans vraiment d’efforts, ou il ne semble pas y avoir de chômage et où… il n’y a pas de chef. Ni élu, ni autoproclamé.
      Comment cela ce peut ‘il donc?!!?? dit le cerveau du primate formaté à la sauce romaine.
      Cela semble bien simple aujourd’hui. les « connaissances » et informations se font par code chimique et gestuel (une forme de langage comme une autre), l’action par mimétisme.
      Ainsi le voisin est le chef qui lui même à pour modèle son voisin.
      Difficile il est vrai pour le primate moyen d’aller copier le modèle sociale de l’insecte!
      Cependant le tirage au sort offre une alternative passionnante: Il rend à l’individu la pleine et entière jouissance de son droit, de son libre arbitre, de sa liberté et de sa responsabilité. Il tiens compte de son voisin et fait confiance à la loi métaphysique de toute espèce qui veut qu’on ne s’autodétruit pas. Il est formé , encadré, éclairé par ses pairs qu’on appellera toujours des fonctionnaires mais aussi des professionnels et des spécialistes de tous les horizons,toutes les origines et autant qu’il jugera bon afin de forger son opinion législative.
      Par ailleurs, il anéanti  de facto tout risque de prise de pouvoir et de son principal corollaire, cette sournoise déformation de la loi fondamentale de conservation des espèces voudrait que l’autre dusse disparaitre pour pouvoir exister… alors que seul le vivre ensemble nous comble.
       
       

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      • marie // 01.07.2012 à 09h36

        « Une telle personne ne prendra jamais les devants de la scène politique.
        il me semble fait du même moule; de ces hauts fonctionnaires déçus (mais pas résignés) comme François Asselineau, de ceux là qui n’ont aucune envie de pouvoir et leur aspirations se bornent à faire correctement le job.  » je suis d’accord avec vous, mais s’agissant de François Asselineau il a essayé et essaie la politique, pour tenter de changer les mentalités,  mais c’est dur. Il n’a pas pu réunir les signatures nécessaires pour se présenter comme candidat à la présidentielle, il est ignoré par les médias, je souhaite qu’internet le fasse connaître. J’ai découvert cet inconnu, ses conférences sont très intéressantes. je vous conseille de les écouter …..sur l’histoire de France (à la lumière du passé envisageons le présent et l’avenir …..) et ses conférences sur « ‘l’Europe c’est la paie » ….scandaleux révoltant.  

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  • BA // 01.07.2012 à 07h23

    Je recopie l’article « Augustin de Romanet » sur Wikipedia :
    La victoire de Jacques Chirac à l’élection présidentielle de 1995 lui permet d’intégrer les cabinets ministériels. En effet, il devient conseiller technique auprès d’Alain Madelin lors de son éphémère passage comme ministre de l’économie et des finances, puis passe au service de François d’Aubert, secrétaire d’État au budget, dont il est conseiller technique puis directeur de cabinet

    http://fr.wikipedia.org/wiki/Augustin_de_Romanet 

    En clair :

    Augustin de Romanet est proche de la droite libérale et pro-européenne.

    Et c’est ce genre de personnage qui va nous sortir de l’ornière ?

    [Modéré : Bruno, lis le livre, et on en reparle stp…]

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    • chris06 // 01.07.2012 à 09h13

      « Plus on fait d’Europe, moins il y a de croissance.  »

      Ah la vielle lune des anti-européens!
      La diminution du taux de croissance (par tête de pipe) n’a strictement rien d’européen, elle est générale à tous les pays développés, ça n’a rien de magique ni de très difficile à comprendre que plus un pays est développé moins il aura de possibilités de croissance.

      boudiou ça fait quinze ans que le Japon ne croît plus, mais c’est sûr, pour BA comme tous les anti-européen, c’est de la faute de l’Europe. 

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      • BA // 01.07.2012 à 10h14

        Tu es amnésique ?

        Tu ne te rappelles pas toutes les merveilleuses promesses que la propagande des partisans de l’Europe nous avait répétées depuis 30 ans ?

        Tu veux que je te rafraichisse la mémoire ? 

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        • chris06 // 01.07.2012 à 10h37

          Ceux qui ont cru à la propagande qui promettait plus de croissance avec plus d’Europe sont tout aussi naïfs que ceux qui croient aujourd’hui à la propagande qui promet plus de croissance avec moins d’Europe.  

          L’organisation politique de l’Europe n’est pas une affaire de croissance, il y a bien d’autres sujets qui ont une importance que la seule croissance.

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          • BA // 01.07.2012 à 10h42

            Ben voyons.

            Il faut l’Europe.

            Il faut plus d’Europe.

            Il faut encore plus d’Europe.

            Il faut toujours plus d’Europe.

            Et surtout, surtout, il ne faut pas faire le bilan de la construction européenne.

            Il n’y a pas d’alternative.

            Ben voyons. 

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          • Christophe Vieren // 01.07.2012 à 10h48

            @Chris : D’autres sujets comme … ? (je suis bien évidemment d’accord que la croissance n’est pas le principal sous réserve que la redistribution des richesses – pas forcément matérielles – soit suffisantes. Je pense en particulier aux exclus de notre pays mais aussi aux peuples moins bien lotis (roumains, ….).

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          • chris06 // 01.07.2012 à 11h01

            @christophe,

            comme?

            la démocratie, la solidarité, le modèle social, la crise énergétique, l’Europe dans le monde du XXIeme siècle, etc… 

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            • Christophe Vieren // 01.07.2012 à 19h31

              @Chris : et concrètement qu’est-ce que cette l’Europe a apporté sur ces points là ? Vu du côté français, j’ai pas l’impression qu’elle n’ait apporté grand chose sur ces plans là. Selon moi, la seule chose que cette Europe a apporté à la France, est une politique environnementale fortement incitative pour la France (merci els pays scandinaves et l’Allemagne): la France a été longemps (et l’est peut-être encore) lanterne rouge de l’Europe sur les sujets environnementaux. Il y a encore quelques années elle était condamnée sur une quinzaine de points (Natura 2000, directives déchets, …). Là, OK, c’est du concret et difficilement discutable. Et rien que pour cela à mes yeux cela justifie cette Europe là. Tout au moins jusqu’à un certain septembre 2008. Mais sur les autres sujets, j’espère que tu pourras me fournir du concret.  Pour notre pays et/ou éventuellement pour les pays candidats.
               

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          • chris06 // 01.07.2012 à 11h04

            @BA,

            « Il n’y a pas d’alternative. »

            relis bien mes propos, ce n’est pas du tout ce que je dis. 

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          • BA // 01.07.2012 à 11h06

            D’accord, je relis tes propos, et je les recopie :

            chris06 dit :
            1 juillet 2012 à 10 h 57 min
            Je suis d’accord et il est grand temps de changer cela. Le débat doit donc se porter sur cette question, comment construire une Europe réellement démocratique? 

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          • chris06 // 01.07.2012 à 12h17

            @BA,

            et la phrase qui suit, qu’est ce qu’elle dit? Jusqu’à présent, j’ai plutôt l’impression que c’est toi qui prêche le « il n’y a pas d’alternatives », avec des propos du genre « l’Europe fédérale ne se fera jamais », pour toi il semblerait qu’il n’y ait qu’une seule alternative, un retour à une Europe des nations et aux monnaies nationales. 

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          • BA // 01.07.2012 à 16h35

            Mais tu ne t’es jamais posé la question ?

            Quel est le bilan de 1957-2012 ?

            Quel est le bilan de ces 55 années de construction européenne ?

            Hein ?

            Bilan globalement positif ?

            Et d’ailleurs, pourquoi sommes-nous les seuls qui avons tenté cette expérience ?

            Et d’ailleurs, pourquoi les autres n’ont pas tenté cette expérience ?

            1- Pourquoi les Etats de l’Océanie n’ont pas construit une Océanie fédérale ?

            2- Pourquoi les Etats arabes n’ont-ils pas construit une grande Arabie fédérale ?

            3- Pourquoi les Etats américains n’ont-ils pas construit une Amérique fédérale ?

            4- Pourquoi les Etats africains n’ont-ils pas construit une Afrique fédérale ?

            5- Pourquoi les Etats asiatiques n’ont-ils pas construit une Asie fédérale ?

            C’est bizarre, hein ?

            Ils sont stupides, hein, tous les autres ?

            Il n’y a que nous, en Europe, qui sommes des génies.

             

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      • yoananda // 01.07.2012 à 10h18

        La faute de l’Europe c’est de se transformer en nouvelle union soviétique !

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        • chris06 // 01.07.2012 à 10h57

          Je suis d’accord et il est grand temps de changer cela. Le débat doit donc se porter sur cette question, comment construire une Europe réellement démocratique? Certains pensent que ce n’est possible qu’en revenant en arrière, avec moins d’Europe, d’autres pensent que c’est en construisant une Europe fédérale dotée d’institutions et d’une gouvernance réellement démocratique.

          Mais tant que le débat se limitera a de la diabolisation et des fausses équivallences des deux côtés, « le fédéralisme ou le chaos » ou « fédéralisme = dictature et nivellement par le bas », ceux qui gagneront seront ceux qui veulent à tout prix conserver l’existant, l’Europe des actionnaires et  des lobbys. 

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          • yoananda // 01.07.2012 à 12h59

            A quoi est censé servir le fédéralisme au juste ? que peut-il faire qu’on ne puisse faire sans lui ?

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          • chris06 // 01.07.2012 à 15h12

            @yoananda,

            pour faire court je me permet ici de citer Tocqueville:

            «l’Union [fédérale] est aussi heureuse et aussi libre qu’un petit pays et aussi glorieuse et aussi forte qu’une grande nation» 

            mais bon, tu poses une très bonne question! 

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          • yoananda // 02.07.2012 à 00h22

            @chris06
            je ne vais pas me contenter d’un slogan ! qu’on pourrait aisément remplacer par un autre …
             

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      • Christophe Vieren // 01.07.2012 à 10h21

        Certes la baisse tendancielle du taux de croissance est universelle. Mais l’on peut tout de même se poser les questions suivantes : qu’aurions-nous perdu sans cette Europe (telle qu’elle s’est construite et qu’elle est aujourd’hui) ? Qu’avons nous gagné avec cette Europe ? Que perdrions-nous sans cette europe ? Est-il préférable d’espérer une autre europe à partir de celle existante, étant donné l’état actuel de cette dernière ?
        Mais ce n’est pas le sujet de l’article. Le sujet de l’article me semble être axé sur la nécessaire vision de long terme (gourvener c’est prévoir disait, Clemenceau je crois). Concernant Augustin, comme bien d’autres : il n’est pas facile de s’exprimer librement lorsque l’on ne souhaite pas « se faire virer » (ou être mis dans un placard). C’est pourquoi nombre attendent leur retraite pour s’exprimer et reconnaître leurs erreurs (ou lâcheté non avouée).

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        • yoananda // 02.07.2012 à 00h57

          Cette Europe telle que je la comprends n’a pas apporté grand chose a mon avis.
          Construite pour éviter un nouveau bain de sang et faire contre poids au 2 super puissances de l’époque, c’est un assemblage très disparate. On a la France et son arme nucléaire associés avec son ancien ennemi Allemagne industrielle. L’Europe n’a finalement profité qu’aux multinationales et aux mondialistes apatrides du big business. Les peuples ont eu quelques miettes. 
          Elle a été construite (en grande partie) par et sur le modèle américain, qui n’est pas vraiment transposable, du moins tel quel. Les USA sont une nation d’émigrés, donc le multiculturalisme est consubstantiel. Mais ici c’est tout l’inverse. Les protestants ont été chassé d’ici et pris leur revanche sur les catholiques restés sur place.
          En attendant, maintenant, c’est elle l’Europe qui fait la loi, au mains de lobbys. Pourtant elle n’a rien de démocratique. Si tant est que la démocratie soit la panacée qu’on veut nous vendre (du moins c’est le moins pire qu’on ai trouvé jusque la).
          Si l’Europe voulait vraiment exister et proposer un vrai projet de société il faudrait qu’elle réponde au moins a 3 points :
          * la crise énergétique, doublée de la crise environnementale (trouver comment vivre sans bousiller la planète)
          * proposer un modèle social post démocratique et post capitaliste (autre que le modèle du tout marchand actuel)
          * proposer un cadre pour l’innovation technologique sécurisée (vu toutes les découvertes et les potentiels actuels de la science qui dépassent ce qu’on voyait dans les films de science fiction il y a quelques années il est URGENTISSIME de pouvoir favoriser la recherche, mais aussi l’éthique)
           
          Bref,
          nous sommes dans une crise existentielle, notre civilisation est menacée a tous les niveaux (ça peut paraître grandiloquent pour qui n’est pas trop au courant de tout ce qui se passe mais c’est la réalité). Et même au delà, c’est la vie tout court qui est menacée par cette logique de fuite en avant (géo-enginiring, gaz de schistes, pétrole polaire, sables bitumeux, nano particules, OGM…)
          L’urgence n’est pas de sauver les banques, ni un modèle économique en passe d’être obsolete (avec toutes les technologies disruptives qui traînent a droite et à gauche). L’urgence n’est pas non plus de combler le retard avec les USA.
          L’Europe actuelle ne propose rien de tout cela. Pour moi elle est totalement déconnectée de la réalité : celle des gens communs, celle des scientifiques, celle de la biosphère.
          Cette pseudo élite est un cancer technocratique dopé aux statistiques, mais qui ne sait plus ce que c’est que de « vivre » tout simplement, de fabriquer une maison ou une miche de pain, d’aller cueillir des fruits ou des légumes. Ils tiennent plus du robot que de l’humain et sont nourris de palace, de putes et de champagne.
          Chaque jour qui passe je ne peux que constater leur incompétence et leur impuissance et leur lâcheté. Je le vois a cause des lois qu’ils font passer. Je le vois a cause des gens a qui ils donnent de l’argent. Je le vois a cause de la fausseté sur leur visage, leurs émotions ou leur absence. Je le vois qui se reflète sur les gens qui sont en contact avec eux, qui sont leur conseillés ou leurs portes paroles. Je le vois au monde factice qu’ils essayent de vendre, notamment via les programmes TV.
          Je comprends leur logique et leur fascination pour la rationalité et le pouvoir. Mais … ils font fausse route. Tout, absolument tout le leur montre. Les peuples qui se révoltent, les accidents (industriel, naturels, humains)  qui se multiplient, les banques en déroute, et même leurs précieux statistiques.
          Et pourtant, jamais au grand jamais ils ne dévient de leur dogmes, de leur route stupide et délirante, malsaine et dangereuse, et contre nature.
          Je ne dis pas que c’est facile. Diriger des hordes de buveurs de bières plantés devant les match de foot et de ménagères qui courent de l’esthéticienne a la dernière télé réalité bien sordide, et des scientifiques fous qui jouent aux apprentis sorciers sous l’oeil diabolique des banquiers qui se frottent les mains en fermant les yeux sur le commerce des photos pédophiles …
          Les scientifiques sont sur le point de rendre l’homme immortel, de décupler ses capacités, de créer la vie artificielle et intelligente, si ce n’est de la découvrir ailleurs.
          Va-t-on laisser tout ça aux mains des marchands et du profit comme le fait l’Europe actuelle dont tout, absolument tout, chaque action chaque jour est faite pour leur plaire a eux (les marchands) ? Va-t-on les laisser tout monétiser et privatiser jusqu’à l’air qu’on respire et notre génome ? Car c’est ce qu’il feront. L’argent doit il être l’alpha et l’oméga de toute chose ? le seul moyen de résoudre un problème, quel qu’il soit ?
          Ils ne sont pas a la hauteur. Tout ça n’est que pure folie. Et pourtant qui s’en soucie vraiment ? a part quelques écolos et farfelus qu’on se hâte de mettre en prison dès qu’ils dépassent les bornes.
          Mais d’ici peu, il faudra bien faire des choix. Les non choix nous amènent tout droit vers la catastrophe irréversible.

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          • Christophe Vieren // 02.07.2012 à 13h54

            Bien envoyé Yoananda. Tant sur le fond que sur la forme, j’apprécie.

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          • Patrick Luder // 02.07.2012 à 14h33

            Bravo Ypananda, je suis parfaitement d’accord avec toi. Voici un début de lettre que je m’apprête à envoyer aux parlementaires Suisse, je l’ai envoyée aux structures du gouvernement et j’ai reçu quelques réponses encourageants. http://www.luder-bois.ch/VersUneEuropeFederale-20120628-PatrickLuder.pdf => toutes critiques sont les bienvenues (même les négatives) …

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          • José // 02.07.2012 à 20h23

            Lobotomie et cupidité sont les deux mamelles de la planète. Je ne vois pas en quoi ça se limite à l’Europe.

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          • José // 02.07.2012 à 20h41

            À Patrick,
            J’ai juste fait la révision orthographique. Après, je suis d’accord, mais à mon avis ceux qui se sentent concernés se sentiront concernés, et ceux qui s’en tapent s’en taperont. On ne passe pas du jour au lendemain du Claude à l’aigre et vice-versa.
            Vers une Europe Fédérale ?
            L’Europe de l’Ouest, peut s’enorgueillir d’avoir une forte diversité, tant dans sa géographie que dans ses
            ressources ou dans ses modes de vie et ses traditions. Sa diversité provient autant de ses différences de
            latitude qui passent de régions polaires par des régions tempérées jusqu’à des régions chaudes, que par sa
            géologie qui passe de régions de hautes montagnes, par de grandes plaines fluviales jusqu’aux régions
            côtières. Ainsi dotés de conditions et paysages forts différents, les Européens sont habitués à de grandes
            diversités et le montrent par des modes de vie et des traditions spécifiques à chaque région.
            La recherche d’unité de cette Europe de l’Ouest est assez récente et les derniers événements historiques
            conduisent à une accélération de changements, qui peuvent se traduire vers un retour en arrière, ou vers un
            saut en avant.
            Actuellement l’Europe s’est dotée principalement d’outils financiers destinés à libérer la circulation du
            commerce, des personnes et des capitaux. Compte tenu des crises de ces dernières décennies, nous sommes en droit de nous demander si ces essais de rassemblement sont finalement positifs ou négatifs.
            Les discussions et décisions politiques de ces dernières décennies ont conduit à des déséquilibres de plus en
            plus importants. Chacun a pu en prendre conscience avec les crises de ces dernières années. Alors quels sont les problèmes principaux et comment les surmonter ?
            1. Absence de démocratie. Il est choquant de voir tous ces sommets Européens passer sans que les peuples
            soient consultés autrement qu’au travers des élections. Il est primordial que les peuples puissent se prononcer
            sur les choix à faire, au travers de multiples votations populaires. Une Europe Fédérale ne peut qu’être
            construite avec et par les peuples, il appartient aux gouvernements de leur proposer des solutions capables
            d’obtenir la majorité des voix et pas à 52% mais à plus de 75% …
            2. Absence de projet fédérateur. Aucun projet de grande envergure n’est avancé, le seul pauvre argument mis en avant est financier, avec l’espoir d’un retour vers l’impossible croissance (sujet développé en fin de ce
            billet). Le projet d’une Europe Fédérale devrait être soutenu par un grand projet capable de lever la volonté
            et l’opinion publique et par-delà les innombrables réticences. Ce projet existe mais il à été mis de côté, il
            s’agit bien entendu de relever les futurs défis qui s’ouvrent à l’humanité, transition énergétique, protection de
            l’environnement et développement d’une cohésion sociale entre les peuples.
            3. Monnaies et finances. La monnaie unique devrait être la pierre d’achèvement de cette grande construction
            et non le soubassement. Tout le système financier mérite une longue et complète révision, les profits doivent
            être combattus, les déséquilibres redressés, l’argent-dette doit faire place à une monnaie-valeur. Le monde ne
            manque pas de moyens financiers, le monde doit trouver une juste répartition des richesses, par une fiscalité
            équitablement innovante et par une régulation des grands prédateurs.
            Ainsi dotée des ces trois outils, « démocratie » + « projet commun » + « monnaie et fiscalité équitable », l’Europe
            pourrait trouver une voie vers un avenir capable de surmonter les épreuves à venir, pour le bien de notre Terre
            et des générations futures.
            CH – Patrick Luder, le 28 juin 2012
            P.S. La croissance (du produit intérieur brut) est en déclin depuis 40 ans et devra continuer par un moment
            de décroissance, le temps de s’adapter aux limites des ressources naturelles et des ressources fossiles.
            L’humanité avec sa démographie galopante, devra se tourner vers une autre manière de mesurer sa vivabilité.

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          • Patrick Luder // 04.07.2012 à 14h50

            Ah merci José, je n’avais pas vu ta réponse, cela va m’être utile, car je m’apprêtais à envoyer ce courrier à tous les parlementaires Suisses. Parfois je fais corriger mes textes par une personne adéquate. Je suis un praticien et un libre-penseur, mais l’orthographe m’ennuie. De mon point de vue, le français devrait ressembler à l’Esperanto …

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    • Marcus // 01.07.2012 à 18h29

      Sans rentrer dans le débat plus ou moins d’Europe, l’Europe fédérale ou confédérale, etc … chacun sait que je partage les opinions de BA et quelques autres.
      Non, ce que je veux dire c’est que je me souviens très bien que dans les années 80 et 90 les plus favorables à l’Europe étaient les libéraux. C’était d’ailleurs fort bien pensé et à leur place j’aurais fait la même chose.
      Ils pensaient qu’il fallait en finir avec la singularité du modèle social français et pour cela la construction européenne était leur cheval de Troie.
      Et comme il n’y arrivaient pas assez vite de l’intérieur, même si la gauche comme la droite ont privatisé à tout va, ils se sont servis de l’Europe pour casser le modèle social français et faire de la France un pays libéral comme les autres.
      Je me souviens très bien de discussions sur Radio Courtoisie à l’émission de Claude Reichman où celui-ci expliquait qu’il n’y avait qu’un moyen pour casser l’Etat omnipotent en France et faire rentrer le libéralisme en France, c’était la construction européenne.
      Ces libéraux désespéraient de la France. Leur SEUL espoir c’était l’Europe.
      La théorie libérale ayant du mal avec les français, eh bien l’Europe de la paix éternelle, du bien être éternel, et tout le baratin qu’on nous a servi, ça serait l’Europe (en réalité de Bruxelles) qui imposerait le libéralisme en France.
      C’est de l’extérieur que la théorie libérale allait pouvoir être appliquée en France : par l’Europe de Bruxelles.
      Et c’est en grande partie ce qui s’est passé.
      Entre-temps le libéralisme s’est fourvoyé dans le financiarisme et on connaît la suite mais ça c’est une autre histoire….

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  • chris06 // 01.07.2012 à 10h09

    Le long terme? ben parlons en du long terme.

    Tel que je le vois, et n’hésitez pas à corriger cette métaphore si vous n’êtes pas de cet avis, le long terme c’est un gâteau dont la taille ne va pas aller en augmentant avec des milliards de personnes en Chine, Inde, Brésil etc… qui ne demandent qu’à prendre une part plus grande du gâteau.

    Alors je pose une question qui me brûle les lèvres depuis longtemps, réinventer le rêve français ou européen ou l’american dream (on notera d’ailleurs l’étonnante similarité des propos) sera t’il possible sans entrer en conflit direct avec les pays émergents? 

    Alors on dira, bien sûr, mais non, mais non, il faut changer de notre modèle de développement, il faut faire plus avec moins, il faut arrêter cette course à la croissance qui nous mène droit dans le mur. Mais que répondent les pays émergents (cf copenhague, rio et autres sommets internationaux qui réfléchissent vraiment sur le long terme) : vu que vous avez commencé cette course longtemps avant nous, on arrêtera quand on sera au même point que vous, d’accord?

    Alors tout le monde est d’accord, bien entendu, il faut parler du long terme, il faut que cela soit au centre de nos débats politiques, mais voilà bien un bel exemple de dissonance cognitive, le politicien qui essayera d’en faire autant, eh bien, il emportera 0,01% des suffrages… 

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    • Christophe Vieren // 01.07.2012 à 10h26

      Je crains hélas que tu n’aies raison sur toute la ligne : incapacité des hommes à se projeter dans le long terme. 42% de nos jeunes hommes fument, 37% de nos jeunes femmes. Ce n’est pourtant pas faute d’information (certes encore perfectible). N’est-ce pas une preuve de cette incapacité de nos concitoyens de se projeter dans le long terme ? 
      « L’Homme disparaitra, bon débarras ! », Y. Paccalet.
       

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    • yoananda // 02.07.2012 à 01h10

      Savez vous que les scientifiques sont capables aujourd’hui même de :
      * faire repousser des membres
      * mettre des gens en « hibernation » le temps que les soins arrivent
      * rallonger la vie (pour l’instant sur des petits mammifères mais la techno est prête)
      * détecter des « anomalies » et modifier le génome d’une personne pour la rendre « plus » (… ce que vous voulez)
      * créer des nano robots capable de prouesse digne des meilleurs films de SF, y compris attaquer, espionner, 
      * capables de manipuler les foules comme jamais cela n’a été fait ou rêvé par un dictateur, au niveau physique, émotionnel, et peut-être demain mental (ils commencent a savoir lire et écrire dans un cerveau, effacer des mémoires et en implanter d’autres)
      * capables de manipuler la météo et plus ou moins le climat
      * capables de créer des nouvelles formes de vies, des chimères d’un coté, des cyborg de l’autre …
      * et tout ce que j’oublie
       
      avez vous déjà entendu parler du transhumanisme et des NBIC ?
      ça c’est le moyen terme !!!! Le long terme, je ne sais même pas si on peut encore le concevoir étant donné tous les progrès de la science qui déboule de partout !!!!
      Alors oui, la fin du pétrole pas cher et l’explosion démographique créent un antagonisme qui nous amène tout prêt du point de rupture. Mais c’est loin d’être le seul problème qu’on a sur les bras. Malheureusement.
      On est engagé dans une fuite en avant, un délire hystérique collectif qui doit nous faire passer auprès des ET qui nous observent (s’ils existent) pour une espèce mentalement et profondément malade.
      Mais, je le redis, si on ne veut pas soit disparaître, soit vivre dans un dystopie qui nous fera regretter nos pire film dans le sujet (parvenant a l’exploit de les combiner tous) y compris les films d’horreur, va falloir qu’on se bouge un peu.
      L’un des problèmes, c’est qu’on ne voit pas assez loin : ni dans le temps ni dans l’espace. On ne mesure pas les conséquence de nos actes dans le futur et leur les autres (y compris les animaux et plantes).
      Si ça ne change pas très rapidement, il n’y a pas de raison d’être très optimiste.

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  • yoananda // 01.07.2012 à 10h12

    Donc si je comprends bien la crise ne serait pas mondiale, mais seulement Européenne ?
    De plus, elle n’aurait rien à voir avec la crise énergétique et la fin du pétrole pas cher ?
    Je veux bien, mais il faudrait quand même en dire 2 ou 3 mots pour expliquer pourquoi, et donc pourquoi elle serait seulement politique … Non pas que je ne veuille pas tout leur mettre sur le dos, mais je crois bien que les politiciens sont beaucoup plus impuissants qu’ils ne le pensent, et finalement, j’ai tendance a croire que ce livre n’est qu’un aveu de plus …
    Non seulement ils sont impuissant face aux pressions exogènes (internationales / énergétiques / populaires) mais apparemment, en plus, aux pressions endogènes (face à leur propre organisation politique).
    Ce qui signifie dans le fond que notre société n’est plus réformable en l’état.

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  • Christophe Vieren // 01.07.2012 à 10h38

    A Yoananda : « Donc si je comprends bien la crise ne serait pas mondiale, mais seulement Européenne ?
    De plus, elle n’aurait rien à voir avec la crise énergétique et la fin du pétrole pas cher ? »
    La crise touchent principalement les pays de l’OCDE car, non seulement l’énergie est devenu plus cher (et cela pénalise et pénalisera tous les pays non exportateurs d’hydrocarbures), mais surtout parce que la part des services dans le PIB est devenu prépondérant (80% des emplois en France) et les gains de productivité dans les services n’est pas le même que ceux qui ont prévalu dans l’agriculture (mécanisation, intrants) et l’industrie (robotisation, ….) . Pour en savoir un peu plus sur cette thèses défendue ar J. Gadrey : Pourquoi la croissance, c’est fini !
    C’est évidemment une bonne chose que les services prennent une part de plus en plus prépondérante au fur et à mesure que le pays se développe car les services sont un peu moins prédateurs de ressources naturelles que la fabrication/consommation/élimination de biens, et donc écologiquement préférable.

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    • Un_passant // 01.07.2012 à 13h45

      Un peu moins prédateur? Alors que les services reposent pour la majorité d’entre eux sur l’informatique qui est sans doute l’un des gouffres à matières première le plus problématique qui soit (Eau extra pure, et comme par hasard celle des nappes phréatiques préhistoriques non renouvelables, usage de terres rares, de métaux etc.)?  Moins polluant?
      C’est tout le contraire. Un réfrigérateur conçu convenablement durerait vingt ans, serait réparable et pourrait évoluer pour rester de classe A tout en utilisant des gaz neutres.
      Un pc, un téléphone portable, ce sont des matériaux rares à gogo. Sachant qu’un pc peut devenir limite questions performances au bout de deux ans et que certains consommateurs de mobiles en changent tous les six mois… Enfin bref.

      Un exemple révoltant : un appareil reflex CANON dont le driver n’existe que pour XP. à 600€ l’appareil, il y a de quoi revenir à l’argentique. Et j’en passe.

      Les services sont un gouffre à vacuité pour occuper du monde. 

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      • horst // 01.07.2012 à 16h16

        @ Un passant :Concernant les nappes profondes elle ne sont pas géologiquement non renouvelable, seulement leur cycle de réapprovisionnement du réservoir est de l’ordre de milliers d’années. D’autres part, quel est le lien que vous faites entre eau pure et eau profonde? Car, de ce que j’ai appris, l’eau pure est issue d’une catalyse chimique destinée à la déioniser et la démineraliser, afin de lui rendre toutes ses propriétés de solvant.
        Donc comment une eau s’infiltrant à travers plusieurs couches géologiques peut rester neutre sans se charger d’ions solubles issus des minéraux? Quid de l’érosion…

        A vérifier mais je crois qu’il existe déjà des normes visant à forcer les constructeurs à utiliser dans l’électroménager des matériaux recyclables, et les pouvoirs public ont voulu émettre une taxe payée par les fabriquants pour les inciter à augmenter la durée de vie des biens… résultat, le surcout des taxes a été en partie répercuté sur le consommateur.
        Idem pour les ordinateurs et les portables… car les terres rares dont vous parlez, et bien c’est la Chine qui détient 90 % des gisements connus, et qui donc controle l’exportation et le prix. C’est notament comme cela que l’on a vu apparaître l’imposition des ampoules basses consommation comme seuls ampoules acceptables dans les pays occidentaux.
        Car bien que nocive pour les ouvriers Chinois lors de leur fabrication (elles contiennent du mercure); les terres rares qu’elles contiennent suffisent à créer une autre source d’approvisionnement lors de leur recyclage (tout aussi polluant soit dit en passant), et donc à casser un peu le prix des matières premières pour les pays occidentaux.
        Mais il y a des personnes sur ce blog qui sont mieux renseignés que moi et qui peuvent mieux l’expliquer ou corriger si je me trompe 🙂

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      • leveau // 01.07.2012 à 17h37

        l’eau pure ne peut elle être produite par distillation dont la source d’énergie est un four solaire?
        l’extraction des métaux rares est polluante mais leur recyclage l’est il autant?
        les ordinateurs n’ont ils pas permis la plus grande  transmission du savoir de l’humanité et leur usage ne vaut il pas les milliers d’hectares de foret primaire qu’il aurait fallu détruire pour faire de l’eucalyptus patte à papier?
        je n’ai jamais eu d’appareil photo! mais je vous fait grâce d’une prose détaillé de toutes les images de ma mémoire.
        Trêve, le problème de la consommation revient à la connaissance et au libre arbitre de chacun. Les vues court termistes (peur et instinct de survie), la dévotion au veau d’or (croyance dans un monde ou un avenir meilleur ) sont aussi vieilles que l’humanité. L’une n’allant vraisemblablement pas sans l’autre.
        Il ne sert à rien de jeter l’éponge. Il est suicidaire de proscraniser. Il nous faut remettre sur le métier encore et encore l’ouvrage. C’est, à mon sens le meilleur SERVICE, que nous puissions nous rendre à nous même. Fusse t’il non marchand!

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        • Un_passant // 01.07.2012 à 19h07

          J’entends juste que les services, en réalité, sauf à être à la personne ou hôteliers sont tout aussi polluant que le reste, simplement on le voit moins parce que l’on se trouve en bout de chaîne :
          climatisation, informatique, bureaux (ces si jolies tours de verre basées sur une strcture béton-mailles d’acier qu’il faut raser tout les cent ans dans le meilleur des cas ou rénover tout les cinq ou dix ans).

          http://www.roseidf.org/index.php?option=com_content&view=article&catid=50:tertiaire-energie&id=117:bilan-energetique&Itemid=70  

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        • Un_passant // 01.07.2012 à 19h15
          • Christophe Vieren // 02.07.2012 à 10h16

            Excellente revue. Excellent article qui met bien en évidence que certains services sont beaucoup moins prédateurs que d’autres, surtout si l’on classe le transport routier de marchandise dans les services. Il faut donc bien sûr y aller avec un peu plus de discernement et développer les services et biens les plus vertueux. Un façon simple serait d’intégrer aux prix, les externalités environnementales A LEUR JUSTE PRIX, chacun faisant ensuite ses choix. Pas des écotaxe d’un montant symbolique comme actuellement (genre 1 € pour le recyclage d’une télé. De qui se moque -t-on ?).

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        • Un_passant // 01.07.2012 à 19h20

          Je cite :

          Un salarié du tertiaire rejette 5 tonnes d’équivalent CO2 par an
          Selon Webex, qui a édité un « Guide pour un bureau vert » en 2008, les émissions de CO2 en France pour le secteur tertiaire sont équivalentes à celles des secteurs chimiques et sidérurgiques réunis.

          ( à cela il faut rajouter toutes les sources hors France : fabrication des PC en Asie, exploitations de mines ça et là: Amérique, Océanie, Afrique, transport maritime etc.)

          http://www.smartplanet.fr/smart-business/les-sirenes-des-bureaux-verts-charment-des-fournisseurs-de-tous-horizons-2810/

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          • Christophe Vieren // 02.07.2012 à 09h32

            @UN passant : tu cites « les émissions de CO2 en France pour le secteur tertiaire sont équivalentes à celles des secteurs chimiques et sidérurgiques réunis »
            Sauf que par salarié cela fait beaucoup moins puisqu’il y a beaucoup plus d’emplois dans le tertiaire ! Même en rajoutant les sources hors France, je pense que cela reste à l’avantage des salariés du tertiaire. Et il faut aussi tenir compte de l’impact de la consommation et élimination des biens.
            N’y a-t-il pas un doc qui fournit l’impact écologique des différents secteurs tenant compte de la production mais aussi de la consommation et de l’élimination (une ACV, analyse du cycle de vie). Ou mieux encore service par service, bien par bien.
            Je serais par exemple surpris que l’empreinte écologique de l’éducation soit aussi importante que l’impact écologique de l’automobile (construction, utilisation, infrastructure routières, élimination, …).

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      • Christophe Vieren // 02.07.2012 à 09h21

        @Un passant : certes tout ce que tu dis est vrai. Autrement dit il ne faut pas imaginer que les services sont dématérialisés, loin de là. Cependant, il faut comparer cela aux biens de consommation. Ces dérives (obsolescence programmée, course au toujours plus de gadget) existent aussi pour ces biens.
        Il n’en reste pas moins vrai que, si au lieu de privilégier cette économie des services, on avait, un peu comme aux Usa, privilégié l’économie des biens, c’eut été pire du point de vue de l’empreinte écologique : faute de services publics apportant du bien être social, et donc les prélèvements obligatoire qui vont avec, la consommation se serait tournée probablement vers des biens de consommation bien plus polluants : grosses voitures, gros kilométrages, grandes maisons, gros chauffages, gros voyages en avion, gros frigo, …  (Voir outre atlantique où l’on a pas taxé l’énergie, manque à gagner pour les consommations – alias  dépenses – publiques de service)

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  • François78 // 01.07.2012 à 13h26

    @Jean-Baptiste B

    « Élargissons la perspective : c’est tout l’Occident qui vit à crédit depuis 1973 ».

    C’est sûr que pour ce qui nous concerne et dans notre petit coin, on a pas apporté notre grosse pierre. 

    Et en plus, on n’a pas ouvert en grand notre maison en pleine tornade, non non (et d’ailleurs, ça ne continue pas, maintenant). 

    Comme ici, par exemple et entre autres (ça ne couvre pas tout la période 1973 – 2007)  : http://lexpansion.lexpress.fr/economie/le-ps-a-embrasse-tres-tot-la-doxa-neoliberale_256641.html     

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  • DAN // 01.07.2012 à 17h19

    Mr Barnier sur la chaîne BFM , vient de déclarer que suite à la chute du rideau de fer qu’ils ont cru à la mondialisation ,au libéralisme , aux dérégulations etc…. aujourd’hui il se rencontre de l’étendue du désastre économique et financier . Il redécouvre qu’il faut une politique industrielle , qu’il faut une régulation des banques, l’union bancaire ,qu’il faut avancer vers le fédéralisme européen etc… Quel virage à 180° et regrettable que cette prise de conscience a nécessité quatre années !! quelle efficacité
    dans un monde soi-disant moderne . 

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  • Laetitia // 01.07.2012 à 17h19

     » Le principal exécutant de la politique de #Sarkozy se redécouvre gaulliste social »

    Si j’ai bien compris, le gars il a oeuvre pour la politique de Sarkozy et maintenant il va nous faire la leçon sur la nécessite de mettre en place des politiques qui ne visent pas que les
    interets sur le court terme ?
    C’est marrant ça quand meme… J’adore 🙂

    Comment dire Olivier ? Si je lis ce bouquin, cela sera avec un certain recul 🙂

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  • Laetitia // 01.07.2012 à 17h35

    Mea culpa: j’ai mélange 2 informations que j’ai reçu en meme temps. Désolée ! Ma remarque précédente est hors de propos.

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  • Salva // 01.07.2012 à 19h16

    Ce qui est urgent pour la France, c’est de renouer avec le programme du CNR (1943) pour une bonne base de départ. C’est pourtant simple. Cela fait 70 ans que la voie à suivre a été montrée…

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    • Brice Goe // 02.07.2012 à 11h29

      … mais 43 ans que le général De Gaulle est mort.
      Et avec tous ces clowns véreux de la politique actuelle, c’est pas gagné 😉

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  • ernest // 01.07.2012 à 22h10

    Au secour le goss plan est de retour !!  L’Archétype du haut fonctionnaire parisien qui a tout compris à la vie et qui va faire notre bonheur malgré nous, pauvres citoyens incultes.

    lol@l’Etat qui doit donner le cap !

    Et si l’Etat laissait tout simplement aux individus et entrepreneurs les moyens de décider ce qui est mieux pour eux plutôt que de mettre des bâtons dans les roues on aurait fait un grand pas.

     

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    • Christophe Vieren // 02.07.2012 à 09h51

      @Ernest : « si l’Etat laissait tout simplement aux individus et entrepreneurs les moyens de décider ce qui est mieux pour eux plutôt que de mettre des bâtons dans les roues »
      En préalable, tu as l’air d’oublier que l’état – dans notre pays – ce sont les citoyens qui en choisissent les décideurs (parlementaire, pdt de la république). Donc ce n’est pas l’état qu’il faut mettre en cause mais les choix des concitoyens.
      Cela dit, pourrais-tu préciser quels sont les « bâtons dans les roues » que se mettrait donc les concitoyens via l’état ? Pourquoi, au fur et à mesure que le capitalisme se développait, a-t-il fallut que « l’état s’en mêle ».

      Un exemple pourquoi après 1929, a-il fallut instaurer le Glass Steagall Act ? Selon toi, l’état n’aurait pas dû ?
      Un peu plus tard en France, le programme du CNR a décidé, par un assez large consensus des composante de droite à gauche, de mettre en oeuvre des réformes. Quels points de ce programme « mettrait des bâtons dans les roues » de nos concitoyens électeurs devenus maso ?
      Quelques points du programme : 

      26 août et 30 septembre 1944 organisation de la presse, interdiction des concentrations38
      13 décembre 1944, institution des Houillères du Nord-Pas-de-Calais
      18 décembre 1944, Contrôle de l’État sur la marine marchande.
      30 décembre 1944, relèvement des cotisations de la sécurité sociale29.
      16 janvier 1945, nationalisation des Usines Renault avec confiscation des biens de Louis Renault.
      22 février 1945, institution des comités d’entreprise.
      29 mai 1945, transfert à l’État des actions de la société Gnome et Rhône.
      26 juin 1945, transfert à l’État des actions des compagnies Air France et Air Bleu.
      4 octobre 1945, ordonnance de base de la Sécurité sociale.
      17 octobre 1945, statut du fermage et du métayage
      21 février 1946, rétablissement de la loi des quarante heures.
      28 mars 1946, vote de la loi sur la nationalisation de l’électricité et du gaz.
      24 avril 1946, nationalisation des grandes compagnies d’assurances.
      25 avril, extension du nombre et des attributions des comités d’entreprises.
      26 avril 1946, généralisation de la Sécurité sociale incluant la Retraite des vieux.
      loi sur le statut de la fonction publique.
      (extrait de Programme du Conseil national de la Résistance)

      On pourrait faire une liste analogue pour tout programme de gouvernement plus récent, celui de la gauche en 1981 par exemple.

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  • Eddie Constantine // 02.07.2012 à 00h05

    Quand on a ouvert portes et fenêtres pour aller chercher le soleil et l’air frais mais qu’on se reçoit une tempête en pleine poire, il faut tout refermer. Vous croyez pas ?

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  • Bernardino // 02.07.2012 à 11h28

    « Les clefs ? Retrouver un Etat stratège qui ait une vision, revaloriser les femmes et les hommes du service public, reprendre le contrôle de la finance et apprivoiser la mondialisation »
    .

    .

    Je ne viendrai plus perdre mon temps dans ce blog. Bande de socialistes.

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  • BA // 02.07.2012 à 11h50

    Lundi 2 juillet 2012 :

    Zone euro : le chômage atteint un nouveau record en mai à 11,1%.

    Le taux de chômage dans la zone euro a atteint en mai un nouveau record, à 11,1% de la population active, et il pourrait continuer d’augmenter pour atteindre un pic à 11,5 ou 12% dans les prochains mois, anticipent les analystes.

    Selon les estimations de l’office européen de statistiques Eurostat, 17,561 millions de personnes étaient au chômage dans la zone euro en mai, soit 88 000 de plus que le mois précédent.

    Le taux s’élevait à 11,1% en mai, contre 11,0% en avril.

    C’est la première fois depuis la création de la zone euro qu’il franchit le seuil de 11%, qu’il avait atteint, pour la première fois également, en mars. Les analystes interrogés par DowJones Newswires s’attendaient à ce qu’il reste à 11,0% en mai.

    Il s’agit aussi du 13e mois consécutif au cours duquel le chômage a atteint ou dépassé le seuil de 10% dans la zone euro.

    Par rapport à mai 2011, le nombre de chômeurs s’est accru de 1,82 million de personnes dans l’Union monétaire.

    http://www.romandie.com/news/n/Zone_euro_le_chomage_atteint_un_nouveau_record_en_mai_a_111_dev72020720121300.asp

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  • bourdeaux // 02.07.2012 à 16h29

    J’ai une proposition, après la lecture de ce billet et la dernière rencontre au french flair où Olivier a évoqué vers la fin la difficulté qu’il y a à choisir des représentants politiques crédibles.  Ma proposition consiste à dépersonnaliser les élections : on ne voterait plus pour une personnalité, mais pour un programme, des idées, un plan d’action. Ayant souvent constaté dans mon entourage que le vote est souvent plus proche, soit du réflexe pavlovien (on vote « à gauche » ou « à droite »), soit du vote type « star’ac », il est urgent de remettre le citoyen en position de juge, et plus seulement d’électeur.
    Pour cela, qu’il suffise de remplacer les bulletins de vote par « programme 1 », « programme 2 » etc…, en ayant fait parvenir 3 mois auparavant, lesdits programmes par courrier, sans les noms de ceux qui les portent. Un pays où l’électeur ne se prononce plus que sur un nom, ignorant tout de l’action politique qui découlerait de cette élection, ce pays-là mérite-t-il encore le nom de démocratie ?  La situation politique dans laquelle les pays occidentaux comme la France sont aujourd’hui  est, à mon point de vue le résultat direct de l’anesthésie que l’on pratique sur le jugement des électeurs : on les a infantilisés par la séduction , déresponsabilisés par l’ignorance.

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    • Christophe Vieren // 02.07.2012 à 17h35

      L’idée n’est pas mauvaise et c’est ce que devrait faire chaque citoyen : pouvoir voter sur le programme et non sur les personnes. mais étant donné l’éta de déliquescence de notre démocratie représentative, faudrait pouvoir encore être sûr que e programme sera appliqué par les élus. A moins d’envisager des référendums régulièrement comme cela se fait dans certains pays avec succès selon moi. D’auters formes de consultation plus légères à mettre en oeuvre ourrait être également envisagée (conférences de citoyens comme au Danemark ou certaines région française). Il reste beaucoup à expérimenter et/ou améliorer en terme de démocratie.

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    • Namurois // 02.07.2012 à 20h39

      Si je suis d’accord sur le constat que vous faites de la responsabilité de l’électeur, votez pour des programmes, même anonymes ne résoudrait pas le problème.
      Il y a fort à parier que ces programmes seraient basés sur la même optique de susciter le réflexe pavlovien, le conditionnement « secret story » et le « demain, on rase gratis« .
      Dépersonnaliser les programmes ne les rendra pas plus honnêtes, ni ne rendra l’électeur plus intelligent.
      De plus, voter pour un programme ne veut pas dire qu’il sera appliqué.
      La Belgique francophone ayant voté pour une programme de gauche, a vu la dite gauche élaborer un projet gouvernemental de centre droit. Le président de ce parti de gauche, devenu premier ministre, a simplement précisé que l’urgence de la situation s’imposait au programme électoral. Le tout est passé comme une lettre à la poste.

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  • tchoo // 02.07.2012 à 16h51

    C’est extraordinnaire cette capacité qu’ont les hommes de pouvoir d’expliquer (souvent avec justesse) ce qu’il faut faire.
    Mais que n’ont-ils fait lorsqu’ils étaient en capacité?
    et pour celui-ci vu les hommes politiques qu’il a servi, ont peu rester dubitatif…
     

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    • Christophe Vieren // 02.07.2012 à 17h04

      @tchoo : l’important n’est pas de porter un jugement sur le parcours de l’homme mais sur la crédibiltié de ses idées au regard de ses compétences, de son parcours professionnels, et éventuellement d’en mesurer la sincérité à l’aune d’intérêts non avoués. Pour le coup, je ne vois pas ici l’intérêt qu’aurait Augustin à ne pas être sincère dans les propositions qu’il fait. Cela me fait d’ailleurs penser à ce médecin de l’entreprise Chisso, responsable du scandale de Minamata, qui, sur son lit de mort, rongé par le remors, a avoué que l’entreprise – et lui même – savaient depuis longtemps que le mercure qu’elle rejetait à l’océan était la cause des empoisonnements de la population de Minamata. Certains attendent la mort, d’autres simplement la retraite, d’autres encore l’aboutissement ou un changement de leur carrière.

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  • BA // 02.07.2012 à 20h45

    Lundi 2 juillet 2012 :
     
    La Cour des comptes lance une alerte : la dette publique devrait dépasser 90 % du PIB fin 2012 (pour mémoire, elle était de 64 % fin 2007). La dette publique imputable aux programmes d’aide aux pays en difficulté (prêts bilatéraux ou par l’intermédiaire du FESF) devrait s’élever à 50,2 milliards fin 2012, contre 14,5 milliards fin 2011 – soit une hausse de 1,8 point de PIB. 
     
    http://www.lefigaro.fr/conjoncture/2012/07/02/20002-20120702ARTFIG00615-la-dette-depassera-90-du-pib-fin-2012.php
     
    Cette dernière phrase est très importante : l’aide de la France aux pays de la zone euro en difficulté a coûté 14,5 milliards d’euros fin 2011. L’aide de la France aux pays de la zone euro en difficulté coûtera 50,2 milliards d’euros fin 2012.
     
    Et encore, il ne s’agissait que d’aider la Grèce, l’Irlande et le Portugal.
     
    Quand la France va devoir aider l’Espagne et l’Italie, combien de centaines de milliards d’euros cela nous coûtera-t-il ?
     
    C’est ça qui est génial avec la zone euro : les dominos tombent les uns après les autres. 
     
    Les trois premiers dominos qui sont tombés vont faire tomber tous les autres.

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  • BA // 03.07.2012 à 06h17

    Pour l’année 2012, voici les plus importants budgets de l’Etat :
     
    Budget de l’Enseignement scolaire : 62 milliards d’euros.
     
    Budget de la Défense Nationale : 38 milliards d’euros.
     
    Budget de la Recheche et de l’Enseignement Supérieur : 25 milliards d’euros.
     
    Budget de la Sécurité : 17 milliards d’euros.
     
    Budget de l’Insertion, de la Solidarité et de l’Egalité des Chances : 12 milliards d’euros.
     
    Or, que vient de nous apprendre la Cour des Comptes lundi 2 juillet 2012 ?
     
    La Cour des Comptes vient de nous apprendre cette information ahurissante :
     
    « La Cour des comptes lance une alerte : la dette publique devrait dépasser 90 % du PIB fin 2012 (pour mémoire, elle était de 64 % fin 2007). La dette publique imputable aux programmes d’aide aux pays en difficulté (prêts bilatéraux ou par l’intermédiaire du FESF) devrait s’élever à 50,2 milliards fin 2012, contre 14,5 milliards fin 2011 – soit une hausse de 1,8 point de PIB. » 
     
    http://www.lefigaro.fr/conjoncture/2012/07/02/20002-20120702ARTFIG00615-la-dette-depassera-90-du-pib-fin-2012.php
     
     
    En clair : les Etats européens en faillite entraînent tous les autres Etats européens dans leur chute.
     
    Tous les autres Etats européens, y compris la France.
     
    Le naufrage du Titanic continue.

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    • Brice Goe // 03.07.2012 à 10h16

      Ca va devenir compliqué de tailler dans les dépenses quand on voit que les postes les plus lourds sont aussi les plus importants.
       
      A tel point que Michel Rocard préconise de réduire le budget de la défense en se passant de l’arme de dissuasion nucléaire. C’est quand même moche de vieillir. Pauvre vieux, il est devenu complètement gâteux. Bon ça aurait pu être pire : Il aurait pu suggérer de vendre notre arsenal nucléaire aux Iraniens pour renflouer les caisses de l’Etat. Je suis sûr qu’ils seraient acheteurs.
       
      En tout cas, il ne reste plus qu’à faire trinquer (tout le monde mais surtout) les épargnants et les retraités.

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      • chris06 // 03.07.2012 à 11h31

        Ca serait pas bien difficile de tailler dans les dépenses des administrations centrales (je ne parle pas ici des transferts sociaux, qui sont des choix de société) en mettant les choses en commun: 

        pourquoi a t’on besoin de dix sept ministères de la défense et leurs armées, de dix sept minstéres des affaires étrangères, de dix sept ambassades et consulats à Oulan Bator ou Kuala Lumpur, de dix sept parlements et sénats dotés de plus de dix fois plus de parlementaires et sénateurs par habitant qu’aux USA, en Chine ou en Inde, et tout ce beau monde qui essaye de réinventer la roue dix sept fois à sa manière? Je me le demande bien.

        Je vais le dire le plus clairement possible, le seul moyen qu’on aura de maintenir voir même renforcer en Europe un système de protection sociale digne de ce nom, ça sera de mettre en commun les choses qui peuvent et doivent être mises en commun dans nos administrations centrales. 

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        • BA // 03.07.2012 à 12h12

          [Modéré : Bruno, argumentez svp – et sans attaques trop ad nominem svp – cela vaut pour tout le monde]

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          • BA // 03.07.2012 à 12h27

            Mais est-ce quelqu’un pourrait parler de ce qui existe dans le monde réel ?

            Est-ce que quelqu’un pourrait rappeler ce qui existe dans la réalité ?

            Non ?

            Personne ?

            Bon, alors je vais rappeler quelques petites choses qui existent REELLEMENT :

            – le sentiment national, ça existe ;

            – les égoïsmes nationaux, ça existe ;

            – la raison d’Etat, ça existe.

            D’accord ?

            Alors cessons de toujours imaginer le monde merveilleux des gentils bisounours : c’est justement le fait d’utiliser cette méthode Coué qui nous a ruinés. 
             
             

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          • chris06 // 03.07.2012 à 13h56

            « – le sentiment national, ça existe  »

            oui, et le sentiment national c’est ce qui fait qu’un français habitant à Oulan Bator trouverait inadmissible que ça soit le consulat de l’eurozone qui lui renouvelle son passeport plutôt que le consulat de France?

            « – les égoïsmes nationaux, ça existe ; » 

            les propos clochemerlesque aussi ils existent, c’est pas pour cela qu’il faut les encourager ni baser notre avenir là dessus 

            « – la raison d’Etat, ça existe »

            c’est d’ailleurs ce qui a été de tous temps abondamment utilisé par les gouvernements totalitaires pour justifier des pires horreurs, m’étonne pas que tu le place en exergue! 

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            • Christophe Vieren // 03.07.2012 à 15h25

              Je partage l’idée de faire disparaitre ces barrières entre humain. J’en reviens à l’intérêt d’une langue commune. Mais la réalité étant ce qu’elle est, et l’urgence aussi . . . mettons de côté cette idée sauf à l’imposer de force, ce que je me refuse. Si l’Europe ou l’Humanité « décide » consciemment ou pas, de disparaitre, on ne peut aller contre. One man = one vote !

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          • BA // 03.07.2012 à 14h00

            Nulle part, dans aucun autre continent, nulle part on n’a vu 17 Etats sacrifier leur monnaie nationale pour créer une monnaie unique.
             
            Nulle part.
             
            Nulle part, dans aucun autre continent, nulle part on n’a vu 17 Etats sacrifier leurs frontières nationales pour créer un espace unique.
             
            Nulle part.
             
            C’est bizarre, hein ?
             
            Ou alors ça veut dire que partout ailleurs dans le monde, sur tous les autres continents, ils sont stupides ?
             
            Et ça veut dire que nous, en Europe, nous sommes intelligents ?

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          • chris06 // 03.07.2012 à 14h26

            Je ne vois pas en quoi les choix qu’on doit faire pour notre avenir doivent être basés sur ce qui se fait ou ne se fait pas sur d’autres continents. A moins de dire que l’organisation politique de l’Afrique, de l’Asie ou de l’Amérique Latine sont des modèles du genre et que les conditions de vie de leurs habitants sont nettement meilleures que les nôtres, je vois pas…

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            • Christophe Vieren // 03.07.2012 à 15h28

              J’ai révé ou c’est toi qui demandé des exemples de mise en ouvre de « mes » propositions ailleurs dans le monde. L’exemplarité serait-elle utile ou non selon les idées que tu défends ?
              Cela étant, tu ne nous a toujours pas apporté de réponses concrètes sur ce que l’Europe nous aurait apporté (je t’ai concédé l’apport de la politique environnementale sur celle de la France, lanterne roue).

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            • Christophe Vieren // 03.07.2012 à 15h32

              J’ai rêvé ou c’est toi qui me demandait des exemples de mise en oeuvre de « mes » propositions dans d’autres pays ? L’exemplarité serait-elle à géométrie variable ?
              En tout cas tu ne nous a toujours pas démontré concrètement ce que nous a apporté l’Europe (je t’ai concédé les apports en matière de politique environnemental concernant la France). Pour le reste je ne vois pas. Eclaire moi Chris, stp !
               

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          • BA // 03.07.2012 à 14h40

            Tu ne vois pas ?

            Ah bon, tu ne vois pas ?

            C’est ça, ton problème, Chris06 : tu ne vois pas.

            Le cadre maximal de la démocratie est le cadre national.

            Le cadre maximal de la solidarité est le cadre national.

            Le cadre maximal du consentement a l’impot est le cadre national.

            Le cadre maximal de l’acceptation d’une décision de la majorité est le cadre national.

            Mais tout ça, tu ne le vois pas. 

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            • Christophe Vieren // 03.07.2012 à 15h35

              Certes BA, mais cela n’empêche pas de militer pour faire changer cet état de fait si on pense que le jeu en vaille la chandelle (je n’en suis pas convaincu aujourd’hui étant donné l’état d’urgence). D’autant que sont au manettes en Europe, ceux qui nou sont foutu dans cette m…. passant outre l’avis des peuples (le non au TCE de 2005 par exemple)

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        • Brice Goe // 03.07.2012 à 12h41

          Oui, je suis d’accord avec vous. La mutualisation est encore le meilleur moyen de faire des économies.
           
          Mais bon, on n’arrive déjà pas à se mettre d’accord pour régler la crise financière, alors c’est pas demain la veille qu’on pourra gérer tous ensemble. Dans 50 ou 100 ans, espérons …
           
          Toutefois, j’apporterai un bémol : Pour moi, il est hors de question de mélanger nos cultures et nos identités nationales. Moi j’aime les anglais parce qu’ils sont Anglais, les Italiens parce qu’ils sont Italiens, … Il n’y a rien de pire que le brassage culturel pour tuer la culture. La différence, il faut justement la cultiver. Je pense qu’il faut donc mettre des garde-fous. En France, on a par exemple réussi à faire prospérer notre cinéma en mettant en place une politique dès les années 90, à un moment où il était menacé par son homologue anglo-saxon. On pourrait s’en inspirer.

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          • chris06 // 03.07.2012 à 13h09

            Attention, je suis loin de dire qu’il faut tout mettre en commun, pour prendre deux exemples qui me semblent évidents, l’éducation et la culture doivent être des domaines qui restent exclusivement la prérogative des Etats.

            Mais a t’on besoin de dix sept armées et ministères de la défense? Pour quoi faire?

            Dix sept instituts de la météorologie nationale? Dix sept instituts nationaux des statistiques? Résultat de cet éparpillement c’est qu’on en a aucun qui arrive à la cheville des instituts américains.

            Par contre quand on met les choses en commun, je donne un exemple, le CERN, on fait mieux que tout le monde.  

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          • Patrick Luder // 03.07.2012 à 14h01

             
              
             
            C’est vrai avec les exemples que tu as donné (pour des commissions de techniques générales) mais ce n’est pas vrai pour des commissions techniques de détails (par exemple la gestion de l’eau) et pour l’administratif qui est toujours mieux géré localement … Ceci prouve que l’on ne peut pas tout mettre dans le même paquet, chaque cas est particulier et mériterait d’être traité comme tel, ou comme je le répète, (presque ?) tout ce qui conduit à une action devrait être traité localement, selon une échelle propre à chaque objet.
             
              
             

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        • Patrick Luder // 03.07.2012 à 13h02

            
          Je ne suis pas sûr que de tout centraliser fonctionne mieux et est meilleur marché. De petites structures à échelle humaine (ou l’on peut garder une vision d’ensemble) me paraissent plus approprié pour toutes les gestions administratives. Quand c’est trop grand il faut un tri dantesque, les données se perdent dans la masse et les points particuliers ne peuvent plus être traités. Quelques exemples : Les petits pays sont souvent mieux gérés que les grands pays et à moindre frais, idem pour les communes et les régions. Les commissions Européennes ou mondiales doivent avoir lieu comme centre de réflexion et non comme centre d’application. Il faut aussi relever que le type de structure est particulièrement important, il faut en même temps une structure stable et efficace sur la durée (qui ne change pas complètement tout le temps) et il faut pouvoir garder une certaine marge d’évolution de correction et d’adaptation, en faisant participer tout le monde (démocratie) aux réflexions et aux décisions (par exemple par des tables rondes et des votations populaires). Je vous le remets encore une fois (désolé) => Penser Global + Agir Local …
            

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          • chris06 // 03.07.2012 à 14h15

            Pour un Helvète je m’étonne que tu fasse l’amalgame entre centralisme et fédéralisme. Je te laisse le soin de taper « fédéralisme » dans ton moteur de recherche préféré pour te rendre compte qu’il est basé sur quelques principes de base dont tu t’es fait l’émule il n’y a pas si longtemps…

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      • Christophe Vieren // 03.07.2012 à 15h00

        C’est vrai cela comment peut-on envisager une telle stupidité. A moins d’être Allemand ou Belge, ou Néerlandais, ou l’un des 190 pays de disposant pas de l’arme atomique … Tous dirigés par des gâteux comme Rocard !!!!!!!!
        L’Allemagne – sur laquelle il faudrait prétendument ‘aligner pour les retraites par exemple – dépense 0,8 % du PIB de moins que la France sur le poste défense. Cela correspond à 16 milliards d’euros de plus pour la France.

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        • Christophe Vieren // 03.07.2012 à 15h47

          Ma réponse ci-desus était pour Brice qui écrivait beaucoup plus haut : « Michel Rocard préconise de réduire le budget de la défense en se passant de l’arme de dissuasion nucléaire …. pauvre vieux ! »

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          • Brice Goe // 03.07.2012 à 16h20

            Oui, moi aussi ça me casse les pieds de mettre de l’argent dans de l’armement. Mais enfin, maintenant qu’on l’a, l’arme atomique, on ne va quand même pas s’en priver !? Il faut quand même se rappeler pourquoi le général De Gaulle a voulu qu’on s’en dote : c’est pour que les autres, y nous z’embête plus. Maintenant, on peut toujours penser que ça ne sert plus à rien.
             
            D’autant que si on doit se battre à nouveau contre les allemands à mains nues (avec tout de même un canif et un pétard bison), on va encore se prendre une volée ! Bon, allez je plaisante, on va pas chercher des noises aux allemands, hein. Par contre, pour la volée, je ne plaisante pas 😀
             
            Mais bon, c’est bien d’être antimilitariste, hein, je ne critique pas. Continuez comme ça …
             
            Par contre, je maintiens : le père Rocard, il est atteint. Et puis surtout, QU’IL PRENNE SA RETRAITE ! Il l’a bien mérité, non ? Place aux jeunes !

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            • Christophe Vieren // 04.07.2012 à 09h10

              @Brice : d’accord pour oublier Rocard. Des ong et personnalités moins mainstream n’avait pas attendu que les medias dominants en parle pour faire cette proposition de bon sens. De toute façon, il n’y a pas besoin de 290 têtes actives, dont chacune d’elle est équivalente à 10 à 100 Nagasaki !! J’espère en tout cas que le « pentagone » de Sarkozy-Bouygues (3,5 milliards d’Euros) va être abandonné).
               

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    • bourdeaux // 03.07.2012 à 17h22

      Moscovici a confirmé l’objectif du gouvernement de ramener le budget à l’équilibre d’ici à 2017. C’est beau. Par contre, pour le coup les 30 douloureuses on va les sentir passer, puisque l’équilibre à fin 2017, cela implique, avec pour base le budget 2011, environ 13 mds d’économie (ou de recettes supplémentaires) pour 2012, 26 mds pour 2013, 39 mds pour 2014, 52mds pour 2015, si on bouge encore en 2016 ça nous fera  65 mds à économiser par rapport à 2011, et on achèvera –c’est le mot- la cure avec environ 78 mds d’économie. Mais rassurez-vous braves gens, tout cela se passera bien sûr sans douleur, grâce à la ?…
       
      La croissance !

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      • Christophe Vieren // 04.07.2012 à 09h17

        Dommage que l’on y ait pas pensé avant, dés 74 ! Ca c’est la faute à René Dumont et ses successeurs écolos et leur décroissance. Trop fort ces écolos !
        Bon, le principal c’est qu’on y ait pensé. 😉 
         
        Chaque fois que ce mot est invoqué, cela me fait pensé au fameux « le poumon, le poumon, vous dis-je « .
         

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  • Tikehau // 03.07.2012 à 11h55

    Je m’inscris en faux dans l’affirmation suivante « la société… broyée par l’incapacité de la puissance publique à maîtriser les dérives et à se faire respecter. »
    Notre démocratie est une illusion. Nous vivons dans un système électoral issu du BIPARTISME, les chefs des deux partis dominants s’arrogeant le droit d’accès au trône, et qui confie le pouvoir à une caste de professionnels. La réélection par tacite reconduction avec le blanc-seing d’un peuple satisfait au mieux en est la règle constante.

    Le candidat à l’élection doit donc, par principe :
        mentir pour être élu : c’est mieux car les promesses n’engagent que ceux qui croient…
        mentir pour conserver le pouvoir et ne jamais aborder les problèmes qui fâchent : le nuage radioactif c’est arrêté à la frontière… le dernier sommet du sauvetage de l’Europe est un très grand succès… la crise est terminée (2009) … un débat sur l’emploi n’y pensons pas …
        acheter sa « popularité » comme les 30 piteuses l’illustrent : le RMI c’est même mieux qu’un boulot… la croissance revient… demain on rase gratis… euh là je m’emballe !
        rester « populaire »…

    Il ne s’agit donc pas d’une incapacité de la puissance publique mais d’un renoncement VOLONTAIRE à une action forte, marquée et conforme à l’intérêt général de toute la Nation.
    Quand au respect, tout le monde s’en contrefiche. Je remarquerais juste que les sanctions juridiques relatives au « respect » sont appliquées à un peuple « non élu », – on serait presque dans le religieux avec cette phrase … – avec une sévérité grandissante qui demeure le pendant de la véritable action de nos représentants.

    Dans le même temps, ne seraient-ils pas tentés de prendre des décisions juridiques pour s’absoudre de leurs responsabilités électives afin de se mettre à l’abri de toutes poursuites pour leurs actions ?

    Une toute autre approche, plus psychanalytique, pourrait consister à démontrer l’incapacité de la puissance publique en raison d’un bipartisme pratiqué sur le mode du divorce idéologique. L’absence de respect découlerait alors du comportement indigne de parents peut enclins à apporter un bien être COMMUN à tous ses enfants/citoyens/électeurs. Une seule préoccupation pour nos « parents », conserver coûte que coûte leurs prérogatives statutaires à notre détriment.

    La solution ? elle est toute trouvée : le tirage au sort de nos représentants http://www.le-message.org/

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    • Patrick Luder // 04.07.2012 à 09h48

        
      S’il est plus ou moins prouvé
      que l’hêtre humain à ses faiblesses,
        
      Il est d’autant plus assuré
      qu’un gouvernement de têtes
      conduit à des excès et à des dérives.
        
      Alors comment concilier une bonne gestion …
      en éliminant les faiblesses populaires,
      et en évitant de centraliser trop de pouvoirs ?
        
      La réponse me paraît évidente, elle est déjà pratiquée avec succès un peu partout, à échelle locale (régionale) et à échelle nationale. Une gestion moderne, dans quelque domaine que ce soit, vise une performance raisonnable + une stabilité à longue durée + un système simple, efficace et adaptable + une maîtrise du budget permettant une évolution régulière.
        
      On ne peut concevoir de tels objectifs, ni avec des personnes ayant tous pouvoirs pour une durée limitée (législature) ni avec un système changeant du tout au tout en permanence. Il faut un système fiable et stable, capable de communiquer, capable d’évoluer et de s’adapter mais aussi capable de tenir une ligne de conduite à longue durée et avec un large champ de vision : regardant attentivement le présent, mais avec un œil sur le passé et un œil sur l’avenir.
        
      La solution passe par des groupes de travails (type « conseil » ou « département ») avec une forte cohésion (protection) interne mais  avec une relation publique ouverte et transparente. Idéalement les membres devraient pouvoir être issues de divers milieux et changer régulièrement à tour de rôle, avec un maximum de 7 à 10 ans. L’acceptation et l’évolution de ces groupes de travail doivent passer par un audit public, avec possibilité de faire des tables rondes, des objections constructives et des propositions étayées.
        
      J’espère ainsi vous faire prendre conscience qu’il existe d’autres structures qui ont déjà donné leurs preuves sur la durée, que les systèmes politiques de type « Président et ministres » ou que les systèmes type « fonction publique centralisée » …
        

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      • Christophe Vieren // 04.07.2012 à 10h01

        Tout à fait d’accord mais je pense qu’il faut que ce soit assorti de mesures (fortement incitative plutôt que répressive) pour inciter le citoyen lambda à prendre part activement à une ou plusieurs instances démoctratiques. Il est tellement plus facile de compter sur les voisins qui se dirons un jour ou l’autre : « je peux défendre mon intérêt personnel, pourquoi je me génerais, les absents ayant toujours tort  » . Dans certains pays le droit de vote est obligatoire : je ne suis pas sûr que ce soit très efficace mais c’est légitime. Il faut aller beaucoup plus loin, et comme déjà écrit, par l’incitation. Pourquoi pas rémunération (crédits d’impôts, …) et/ou obligation de participation à des débats/décisions ? Chaque citoyen pouvant choisir son/ses instances.
        Participer à la vie démocratique me parait tout aussi important que de devoir payer des impôts.

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        • Patrick Luder // 04.07.2012 à 12h18

           
            
           
          Inciter (financièrement ou autre) ou obliger ne sert à rien => une participation citoyenne n’est que question d’habitude et de tradition. Et tout changement des habitudes et des traditions se fait par un travail régulier et intensif, et ne put obtenir du succès que sur la durée.
           
            
           
          En résumé on ne peut ni inciter ni obliger, mais on peut petit à petit changer les habitudes.
           
            
           

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          • Christophe Vieren // 04.07.2012 à 12h30

            Non Patrick, pas petit à petit : CA URGE !!!! Ca fait tout de même plusieurs diaines de siècle que la démocratie athénienne a « inventé » la démocratie, 250 ans que la révolution française a mis en place la démocratie représentative. quel progrès depuis la IIIe république ? On a même une régression avec la VIe et ses évolutions (hyper présidencialisation) !!!! Toute incitation est évidemment possible. tout acte politique n’est d’ailleurs que incitation/répression (avec si possible un volet sensibilisation/éducation).

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          • Patrick Luder // 04.07.2012 à 12h45

            Ah Christophe, OUI « tout acte politique n’est d’ailleurs que incitation/répression (avec si possible un volet sensibilisation/éducation). »

            Mais il est surtout urgent d’avancer en assurant ses pas (et ceux des autres).
            Forcer ne sert à rien, c’est comme en amour, on casse tout par la contrainte.

            Oui, l’Europe ne peut exister que dans une historie d’amitié … 

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            • Christophe Vieren // 04.07.2012 à 15h25

              Bien sûr que forcer peut servir à quelque chose : on te demande si tu veux payer tes impôts ? Si tu veux respecter la limite de vitesse. Si tu veux trier tes déchets ? TOUTES les lois sont des obligations à respecter. Mais bien sûr ces lois doivent être l’objet d’une décision démocratique.

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  • Leveau // 04.07.2012 à 16h57

    @ Patrick :
    plus haut vous proposez
    Idéalement les membres devraient pouvoir être issues de divers milieux et changer régulièrement à tour de rôle, avec un maximum de 7 à 10 ans.
    En quoi serait il gênant que ces groupes soient désigné par le sort, plutôt que par des élus, ou constitués d’élus!!!
    vous connaissez bien comme moi même au sein de votre entourage un bon paquet de crétins auquel une simple moelle épinière eu suffit, mais je suis sur que vous pourriez établir une liste plus longue encore de gens à qui, sous réserve de transparence, vous pourriez accorder votre confiance tant ce sont des gens simple et foncièrement soucieux d’autre choses que de paix et de justice.
    La Démocratie telle que nous cautionnons dans notre silence résigné est une oligarchie de pouvoir politique.
    quelqu’un peut’il me dire ici en quoi le vote répond et permet l’application de l’art 2 al5 de notre constitution:
    « gouvernement au peuple, par le peuple et pour le peuple » .
    toutes les absurdités de ce système sont mises à nue tous les jours et plutôt dix fois qu’une, le système peux changer pacifiquement et doucement, pourtant… rien ne bouge, nul média, nul intellectuel, nulle débat et questions de curiosité.( quoique des conférences au sein même du cnrs/sciences po commencent à apparaitre)
    vraiment étrange, tous ces prophètes, analystes, commentateurs qui ont tous un avis sur tout mais incapable de faire bouger d’un iota ce grand détournement de la définition Athénienne de la Démocratie. (Je vous épargne Aristote). 
     
     

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  • SnoiD // 02.08.2012 à 15h15

    J’ai acheté ce livre sur votre recommandation, je ne l’ai pas encore terminé mais je suis tombé sur une partie qui est, je pense, un des grands points de désaccords que vous devez avoir avec l’auteur. Je cite:
     

    L’avenir de l’Europe est incertain. Mais je crois que vouloir coûte que coûte préserver l’euro est la seule ambition à la hauteur du travail accompli par les générations qui, depuis 1950, portent cet enjeu de civilisation qu’est le projet européen.
    […]
    Car que deviendrai l’Union européenne, sa voix dans le monde, la fierté de chacun de ses habitants si l’on devait abdiquer face à l’attaque des marchés contre l’euro?

     
    je pense que là l’auteur est dans le faux. L’euro n’est qu’une monnaie et comme vous le rappelez régulière, il a été fait il peut être défait d’autant plus si c’est pour remplacer ce « symbole » par une vraie construction de l’Europe.

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