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15.février.201515.2.2015 // Les Crises

Nous sommes tous des hypocrites, par Pacôme Thiellement

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Par Pacôme Thiellement, essayiste et réalisateur français

Bienvenue dans un monde de plomb

Nous sommes tous des hypocrites. C’est peut-être ça, ce que veut dire « Je suis Charlie ». Ça veut dire : nous sommes tous des hypocrites. Nous avons trouvé un événement qui nous permet d’expier plus de quarante ans d’écrasement politique, social, affectif, intellectuel des minorités pauvres d’origine étrangère, habitant en banlieue.

Marche citoyenne et républicaine

Nous sommes des hypocrites parce que nous prétendons que les terroristes se sont attaqués à la liberté d’expression, en tirant à la kalachnikov sur l’équipe de Charlie Hebdo, alors qu’en réalité, ils se sont attaqués à des bourgeois donneurs de leçon pleins de bonne conscience, c’est-à-dire des hypocrites, c’est-à-dire nous. Et à chaque fois qu’une explosion terroriste aura lieu, quand bien même la victime serait votre mari, votre épouse, votre fils, votre mère, et quelque soit le degré de votre chagrin et de votre révolte, pensez que ces attentats ne sont pas aveugles. La personne qui est visée, pas de doute, c’est bien nous. C’est-à-dire le type qui a cautionné la merde dans laquelle on tient une immense partie du globe depuis quarante ans. Et qui continue à la cautionner. Le diable rit de nous voir déplorer les phénomènes dont nous avons produits les causes.

À partir du moment où nous avons cru héroïque de cautionner les caricatures de Mahomet, nous avons signé notre arrêt de mort. Nous avons refusé d’admettre qu’en se foutant de la gueule du prophète, on humiliait les mecs d’ici qui y croyaient – c’est-à-dire essentiellement des pauvres, issus de l’immigration, sans débouchés, habitant dans des taudis de misère. Ce n’était pas leur croyance qu’il fallait attaquer, mais leurs conditions de vie. À partir de ce moment-là, seulement, nous aurions pu être, sinon crédibles, du moins audibles.

Pendant des années, nous avons, d’un côté, tenus la population maghrébine issue de l’immigration dans la misère crasse, pendant que, de l’autre, avec l’excuse d’exporter la démocratie, nous avons attaqué l’Irak, la Libye, la Syrie dans l’espoir de récupérer leurs richesses, permettant à des bandes organisées d’y prospérer, de créer ces groupes armés dans le style de Al Quaïda ou de Daesch, et, in fine, de financer les exécutions terroristes que nous déplorons aujourd’hui. Et au milieu de ça, pour se détendre, qu’est-ce qu’on faisait ? On se foutait de la gueule de Mahomet.

Il n’y avait pas besoin d’être bien malin pour se douter que, plus on allait continuer dans cette voie, plus on risquait de se faire tuer par un ou deux mecs qui s’organiseraient. Sur les millions qui, à tort ou à raison, se sentaient visés, il y en aurait forcément un ou deux qui craqueraient. Ils ont craqué. Ils sont allés « venger le prophète ». Mais en réalité, en « vengeant le prophète », ils nous ont surtout fait savoir que le monde qu’on leur proposait leur semblait bien pourri.

Nous ne sommes pas tués par des vieux, des chefs, des gouvernements ou des états. Nous sommes tués par nos enfants. Nous sommes tués par la dernière génération d’enfants que produit le capitalisme occidental. Et certains de ces enfants ne se contentent pas, comme ceux des générations précédentes, de choisir entre nettoyer nos chiottes ou dealer notre coke. Certains de ces enfants ont décidé de nous rayer de la carte, nous : les connards qui chient à la gueule de leur pauvreté et de leurs croyances.

Nous sommes morts, mais ce n’est rien par rapport à ceux qui viennent. C’est pour ceux qui viennent qu’il faut être tristes, surtout. Eux, nous les avons mis dans la prison du Temps : une époque qui sera de plus en plus étroitement surveillée et attaquée, un monde qui se partagera, comme l’Amérique de Bush, et pire que l’Amérique de Bush, entre terrorisme et opérations de police, entre des gosses qui se font tuer, et des flics qui déboulent après pour regarder le résultat.

Alors oui, nous sommes tous Charlie, c’est-à-dire les victimes d’un storytelling dégueulasse, destiné à diviser les pauvres entre eux sous l’œil des ordures qui nous gouvernent. Nous sommes tous des somnambules dans le cauchemar néo-conservateur destiné à préserver les privilèges des plus riches et accroître la misère et la domesticité des pauvres. Nous sommes tous Charlie, c’est-à-dire les auteurs de cette parade sordide. Bienvenue dans un monde de plomb.

Source : Les Mots Sont Importants, 13/01/2015

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Commentaire recommandé

Kiwixar // 15.02.2015 à 03h09

Un texte vraiment remarquable.
J’apprécie particulièrement la fin qui pointe la division (organisée) des gueux que l’on voit tous les jours (locaux contre immigrés, jeunes contre vieux, actifs contre retraités, privés contre fonctionnaires, ouvriers locaux contre lumpenproletariat importé, etc.) :

« victimes d’un storytelling dégueulasse, destiné à diviser les pauvres entre eux sous l’œil des ordures qui nous gouvernent. »

Le vrai sujet est la lutte des classes (99.9% contre 0.1%) avec la classe de Warren Buffet qui est en train de gagner. Quoi? Difficile à dire… quel est l’avantage d’avoir 15 milliards au lieu de 5 milliards ? L’accès à l’immortalité, toute proche (télomères) et pas pour tout le monde ?

114 réactions et commentaires

  • Achille Tendon // 15.02.2015 à 02h33

    Une vie n’a pas et n’aura jamais de prix: il n’y a que de sinistres individus pour penser le contraire.

    Et l’histoire et ses géniteurs sont là pour le prouver, malheureusement !!!

    « Asseyez-vous sur la colline et vous verrez plus loin que le bout de votre nez ! « 

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    • luc // 15.02.2015 à 13h57

      « une vie n’a pas de prix » : ça me fait penser qu’on estime à 10 000 je crois, le nombre d’enfants qui meurent de faim chaque jour

        +6

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  • Kiwixar // 15.02.2015 à 03h09

    Un texte vraiment remarquable.
    J’apprécie particulièrement la fin qui pointe la division (organisée) des gueux que l’on voit tous les jours (locaux contre immigrés, jeunes contre vieux, actifs contre retraités, privés contre fonctionnaires, ouvriers locaux contre lumpenproletariat importé, etc.) :

    « victimes d’un storytelling dégueulasse, destiné à diviser les pauvres entre eux sous l’œil des ordures qui nous gouvernent. »

    Le vrai sujet est la lutte des classes (99.9% contre 0.1%) avec la classe de Warren Buffet qui est en train de gagner. Quoi? Difficile à dire… quel est l’avantage d’avoir 15 milliards au lieu de 5 milliards ? L’accès à l’immortalité, toute proche (télomères) et pas pour tout le monde ?

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    • Vasco // 15.02.2015 à 10h48

      D’où l’importance d’affaiblir les communistes. (les seuls qui ont dans leurs gènes la lutte des classes)

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      • anne jordan // 15.02.2015 à 18h56

        il faudrait préciser de quels communistes vous parlez .
        ( je sais , je suis de mauvaise foi )

          +2

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        • georges dubuis // 15.02.2015 à 22h56

          Enfin il voulait dire la lutte des places, Anne, c’est pas grave, on y est….. enfin. La classe c’est de l’organiser !

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  • NonCroyant // 15.02.2015 à 03h52

    Qui est ce « nous » ? Nous tous les habitants du mode « occidental » ? Nous tous les français ??? mais les tueurs sont français , ils sont hypocrites aussi alors ? C’est assez émotionnel mais je ne comprend pas de qui ça parle ni à qui ça s’adresse.

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    • raloul // 15.02.2015 à 07h23

      Bonjour !

      J’ose espérer que vous n’êtes pas dans le simple déni. Pensez-vous être un « type qui a cautionné la merde dans laquelle on tient une immense partie du globe »?

      J’aime le côté direct et cru de ce texte. Il est dérangeant quelque part, et il a le mérite rare de ne pas évacuer la problématique du rapport entre les générations.

        +19

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      • fracture // 15.02.2015 à 17h35

        Moi aussi j’estime que j’ai une vie de merde, j’ai le droit de tirer ? Vous ne donnez l’absolution ?

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        • raloul // 15.02.2015 à 19h45

          Bonjour

          Non vous n’avez pas le droit de tirer. Par ailleurs, vous vivez avec moins de un dollar par jour? Déjà à constater que vous répondez sur ce blog, je devine que non. Cautionnez-vous le systeme qui depuis des decennies organise l’exploitation de la majorite par la minorite? Etes-vous vraiment surpris du retour de manivelle ?

          Enfin, je n’ai aucune « absolution » en stock, navré. J’essaie juste de comprendre et d’interpréter le monde dans lequel je suis plongé, et souvent les textes publiés sur ce blog m’aident, c’est tout.

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          • K // 15.02.2015 à 21h17

            Personne en France ne vit avec moins d’un dollars par jour.
            L’auteur estime (en le regrettant) que les générations passées d’immigrés « nettoient nos chiottes ou dealent notre coke ». Quelques observations s’imposent :
            – Personne dans mon entourage ne consomme de coke, donc je ne vois pas qui est censé se sentir englobé par le « nous ».
            – Tous les immigrés ne nettoient pas des chiottes. En tant qu’étudiant ingénieur, je remarque que beaucoup de mes camarades et professeurs descendent de Maghrébins, ce qui est une très bonne chose.
            – Beaucoup de Français « de souche » nettoient des chiottes. Et non, le monopole de la domination n’appartient pas aux « Blancs », et le monopole de la soumissions n’appartient pas aux « minorités visibles ».

            On remarque qu’il y’a le même niveau de pauvreté dans les campagnes enclavées que dans les cités et pourtant on ne voit pas de campagnards prendre les armes contre leur condition de vie.

            On remarque qu’il y’a le même urbanisme vertical dans le quartier chinois de Paris (13e arrondissement) que dans les cités et pourtant on ne voit pas de de descendant d’immigré Chinois prendre les armes contre leur condition de logement.

            Comment expliquer ces différences ? Peut être parce que les 2 groupes que je viens de citer ne peuvent pas s’appuyer sur un discours victimaire comme celui-ci.

            Ce genre de texte favorise la montée du racisme et du FN.

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            • raloul // 16.02.2015 à 09h51

              Bonjour !

              Merci d’évoquer les inégalités au sein de la France. Je vous signale juste en passant qu’il ne s’agit pas d’une « immense partie du globe », mais d’un pays qui appartient à la minorité des pays riches.

              Je ne vais pas epiloguer sur les nationalités les plus représentées parmi les dealers et nettoyeurs en suisse où je vis, ça « favorise la montée du racisme et de l’UDC et l’asin », comme vous dites.

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          • Mike // 20.02.2015 à 08h05

            Mais vous ne répondez à rien ! Vous formulez seulement une pensée avec des propos à l’emporte pièce dont le simplisme est consternant. Vous voulez à tout prix que le problème de 2 ou 3 activistes qui sporadiquement passent à l’acte tous les dix ans s’explique par une situation politique et une condition sociale (ce que je qualifie de simplisme, soitplus clairement la bien-pensance de Gauche. Comment expliquez vous alors que la misère qui frappe en France des millions d’individus ne débouche pas sur une tuerie généralisée ? D’autres ont pourtant une vie de m.. vous savez ce qu’ils font ? Ils s’organisent politiquement, syndicalement pour changer les choses, c’est long, la vie passe et rien ne change jamais, pourtant ils s’accrochent. C’est ces personnes que J. Lenon qualifiait de « working class hero ». Eux ne tuent pas des dessinateurs, un brave flic à terre et des femmes et de jeunes hommes qui faisaient leurs commissions au super marché du coin. Ces tueurs sont « juste » des psychopathes qui se sont trouvés une cause pour passer à l’acte. On en aura d’autres malheureusement parce que que nous vivons virtuellement aujourd’hui dans un monde global et connecté où les esprits fragiles sont facilement manipulables… Expliquez-moi en quoi un mec né à Grigny peut être concerné par l’instauration d’un état islamique en Afrique subsaharienne ?

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            • Lysbethe Levy // 20.02.2015 à 10h51

              C’est une hypothèse, mais si ces « terroristes » ponctuels » étaient tout simplement drogués ? Mis a part de la société longtemps, dans une institution, plus ou moins contrôlés par les services secrets, qui « les connaissait » , ils auraient été drogués afin de faire ce sale boulot ?

              Bon je spécule là mais quand on lit ça il est permis de se demander à quoi joue les « services secrets » :
              http://www.slate.fr/lien/52301/cia-lsd-drogues-san-francisco-orgasme-de-minuit; et ce programme de contrôle mental là :www.nytimes.com/packages/pdf/national/13inmate_ProjectMKULTRA.pdf
              la CIA étant la meilleur pour ce genre de manipulation guerre froide ou guerre chaude : http://www.wired.com/2010/05/chemical-concussions-and-secret-lsd-military-releases-cold-war-mind-control-report/ et ainsi de suite : http://www.dod.mil/pubs/foi/operation_and_plans/NuclearChemicalBiologicalMatters/02-A-0846RELEASE.pdf

              Les terroristes jusque là ont tous le même profil : issu de famille à problème, peu cultivés, éduqués hors du circuit normal, voir placés en institution, délinquant, enchainement de petits délits, et puis les fameux liens avec les services spéciaux indiquant « une radicalisation islamiste radicale » et des voyages en pays étrangers, ou ils acquièrent le maniement des armes.

              Et a chaque fois comme par hasard, « ils » échappent au contrôle des services spéciaux, juste avant de commettre leur forfaits ! Et souvent jugés mentalement faible ou déficient, malléable, presque « incompréhensibles » pour leurs anciens amis..

              .Etrange car c’est la même chose avec les fameux terroristes maison aux Usa et c’est le même modus opérandi….Mais là je spécule bien sur .

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            • georges dubuis // 20.02.2015 à 12h17

              Mike, j’ai rencontré la même radicalisation dans les années de plomb, post 68, au hasard des rencontres autonomes avec des gens d’actions directes, des fds devenus gauchistes durs, Rouillan & co, 26 ans de tôles n’ont servi à rien, bcp sont morts aussi grâce aux drogues, tout se tient.
              http://www.npa2009.org/category/tags/rouillan
              Il s’est réinséré !

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      • NonCroyant // 15.02.2015 à 18h05

        En fait, je ne sais pas. Quelles sont les conditions a remplir pour être admis dans le groupe « qui a cautionné la merde dans laquelle on tient une immense partie du globe » ? Je veux dire pour quelqu’un qui n’a pas de rôle direct dans la politique internationale de la France ? Je ne suis pas ministre de la défense et je ne possède pas et ne gère pas de mines dans les pays du tiers monde ni rien de la sorte.

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        • Feuille de Mars // 16.02.2015 à 00h38

          Pas besoin d’être ministre pour se comporter de façon stupide : il suffit juste d’avoir voté pour ceux qui vont exercer le pouvoir de façon incompétente et dommageable.

          Il serait temps d’arrêter avec l’individualisme forcené, le dédouanement systématique, le « c’est pas moi-je, c’est la faute de l’Autre ! »

          Vous et moi portons des habits fabriqués dans le tiers-monde par des esclaves.
          Vous et moi avons voté ou votons pour des gens dangereux
          Vous et moi ne nous révoltons, ne nous mobilisons pas pour chasser les salauds qui sont au pouvoir
          Donc, vous et moi (NOUS) sommes punissables au regard de l’histoire.

          Vous êtes français, consommateur, petit-bourgeois, blanc, salarié, de droite ou de gauche, homme ou femme, homo ou hétéro…vous faites partie d’une catégorie, tout comme moi ! Alors arrêtez de vous croire à part par rapport au reste du groupe.

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    • Alain // 15.02.2015 à 09h15

      C’est pourtant clair, il s’adresse à tout ceux qui vivent en dehors des cités et autres zones de misère en fermant les yeux sur tout ce qui agresse ceux qui y vivent comme les caricatures de Charlie, applaudit aux interventions extérieures (sans égard aux « pertes collatérales ») dans leurs pays d’origine où ils ont encore de la famille (on peut être Français et refuser que son pays attaque ainsi sa famille), le politiquement correct qui leur demande de se désolidariser (ce qui sous-entend qu’ils sont par défaut solidaires et complices) et même de respecter une minute de silence à la mémoire de ceux qui leur ont craché au visage ! C’est-à-dire le Français moyen protégé par sa bonne conscience occidentale.

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      • NonCroyant // 15.02.2015 à 09h25

        Donc l’auteur qui fait partie de ce « nous », vit en dehors des zones de misère, ferme les yeux sur tous ce qui les agresse, applaudi aux intervention extérieures et exige le politiquement correct pendant la minute de silence. J’ai remarqué que vous n’employez pas le « nous » mais « ceux qui ». Vous ne faites donc pas parti du « nous » de ce post. Nous sommes pratiquement d’accord.

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        • ty89 // 15.02.2015 à 12h16

          Voila l’exemple parfait d’un hypocrite tel que décrit dans ce texte.
          Non, en tant qu’occidentaux nous sommes responsables de ce qui se passe. On se cache derrière le manque de démocratie pour nous donner bonne conscience mais nous sommes les vrai coupable de la situation.

          « La seule chose qui permette au mal de triompher est l’inaction des hommes de bien. »

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          • NonCroyant // 15.02.2015 à 13h21

             » en tant qu’occidentaux nous sommes responsables de ce qui se passe. « … et les autres ? ils comptent pour du beurre ? quelle condescendance. Parce que ça sous entend que notre confort est tout puissant et opprime le monde. Sans l’éveil de nos consciences occidentales, point de salut pour le reste du monde ?
            C’est autrement insultant qu’un dessin je trouve. J’imagine un chinois se flagellant en se disant que s’il ne peut réveiller la conscience de ses concitoyens la France est foutue. On aurait l’air fin.

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            Alerter
            • luc // 15.02.2015 à 14h16

              ouvre les yeux, quelque chose t’échappe

              relis bien : ça s’adresse à ceux qui disent « je suis charlie »

              pour la géopolitique internationale, en gros, prends par exemple les libyens : leur pays est à terre, la france y est pour beaucoup, les dirigeants français responsables de ça ayant été choisis démocratiquement, les libyens pensent donc que la population française les déteste

              la chine, c’est pas pareil

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            • Christophe Vieren // 15.02.2015 à 16h15

              @NonCroyant : la réponse est juste là sous tes yeux, colonne de droite sous la photo du tenancier. je te la reproduis :
              « Je suis citoyen des États-Unis et j’ai une part de responsabilité dans ce que fait mon pays. J’aimerais le voir agir selon des critères moraux respectables. Cela n’a pas grande valeur morale de critiquer les crimes de quelqu’un d’autre – même s’il est nécessaire de le faire, et de dire la vérité. Je n’ai aucune influence sur la politique du Soudan, mais j’en ai, jusqu’à un certain point, sur la politique des États-Unis », [Noam Chomsky, The Guardian, 20 janvier 2001].

              Donc s’agissant d’un français, le « nous » s’adressent a minima aux français, que l’on peut étendre à occidentaux (je ne crois pas que les immigrés danois – c’est d’actualité ce jour – se considérant musulmans en particulier (puisqu’il semble que l’attentat danois de ce jour visait l’auteur des caricatures de Mahomet) aient un sort beaucoup plus enviables que les « nôtres », français ou pas n’est pas le bon critère.

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              Alerter
        • jacques beaudry // 15.02.2015 à 14h34

          « ceux qui » c’est le « nous ». Faut ménager le gros sel, ça ne développe pas le cerveau.

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        • Feuille de Mars // 16.02.2015 à 00h40

          Contrairement à vous noncroyant, l’auteur ne nie pas faire partie du nous mais il revendique le droit de parler des choses de façon franche en accusant le groupe dans nous faisons partie (y compris lui) d’avoir agit de façon stupide, irrationnelle et dangereuse pendant trop longtemps. Ce qui lui confère bien plus de légitimité que vous qui préférez continuer à rester dans l’erreur en vous voilant la face.

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      • boduos // 15.02.2015 à 14h40

        MODERATION: on vous a déjà prévenu d’arrêter de polluer le site avec des liens discutables. La prochaine fois, c’est bannissement. Bien compris?

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    • Charles // 15.02.2015 à 09h20

      Nous, les bourgeois du monde occidental, ceux qui profitent plus ou moins bien du système actuel.

      Ceux qui se foutent absolument que des esclaves produisent pour eux des fringues ou des téléphones pas chers à des milliers de kilomètres de là.

      Ceux qui ont profité à fond de l’immigration mais qui refusent d’assumer ses conséquences, c’est-à-dire de donner les mêmes droits aux immigrés et à leurs enfants.

      Ceux qui s’en fichent royalement qu’on mène des guerres (économiques, militaires…) à l’étranger pour payer les ressources naturelles moins cher.

      Bref, à peu près nous tous, quoi.

      Ceux qui sont pour l’ordre établi et qui refuseraient avec horreur la perspective de devoir rembourser en monnaie sonnante et trébuchante à tous les peuples qu’on a pillés, esclavagisés, colonisés le traitement qu’on leur a fait.

      Bref, ceux qui trouvent normal d’avoir notre train de vie actuel, même s’il s’est fait et se fait en profitant des autres.

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      • NonCroyant // 15.02.2015 à 13h24

        Nous, les bourgeois du monde occidental, ceux qui profitent plus ou moins bien du système actuel. et les bourgeois du monde pas occidental ? ils sont écolo et tout ?

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        • Christophe Vieren // 15.02.2015 à 16h22

          Voir ma réponse de ce 15 février 2015 à 16h15.
          Même question, même réponse.

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      • Caramba! // 15.02.2015 à 22h59

        Ben disons quand même que l’ignorance dans laquelle est tenue la population contribue à lui accorder des circonstances atténuantes.
        Comment peut-elle deviner se qui se passe puisque les merdias lui racontent des histoires?et décident de ce qu’elle doit savoir?
        Il y a aussi le syndrome de la grenouille et puis des gars qui te sortent des trucs du style »on essaie, si on échoue, on recommence, et on continue jusqu’à ce que ça passe »

        Pour ma part, j’ai toujours pensé que nous étions de pires égoistes, ça a débuté quand on a eu la tv, en 1970 avec la famine du Sahel, depuis, je vois, impuissant, la faim continuer son hécatombe sans couverture médiatique, le sujet à vrai dire n’est pas vendeur.
        Quelle cruelle omerta..

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      • ulule // 16.02.2015 à 03h48

        pillage, écocide, guerre, génocide, esclavage…
        pour notre « confort » : consommer pour consommer, polluer à outrance, etc.

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    • Chris // 15.02.2015 à 13h27

      et bien moi, c’est le premier billet (et le seul !) sur l’événement Charlie & Cie, qui me parle et que je trouve en phase avec les réalités sociétales, socio-économiques et géopolitiques de notre époque.
      Un grand moment de lucidité : oui, nous sommes tous hypocrites.
      Et je m’inclue ! Je le sais depuis longtemps et tente quotidiennement de corriger ma vision biaisée d’un alter différent mais pourtant égo. Il est primordial de s’interroger régulièrement sur la portée sociétale de nos actes et de démontrer un minimum d’empathie et de respect envers les autres, peu importe l’âge, le rang social, l’ethnie et la confession : bref, une communauté humaine qui fonctionne, irriguée par son humanisme (dans le plein sens du message christique, bouddhique et islamique, dépouillé des fatras politico-culturels qui en altère l’essence).

      Et qu’on ne me parle pas de repentance ! Se mettre des cendres sur la tête est un geste, pas un travail en profondeur sur soi. Repentance ne porte aucune valeur, aucune dynamique : juste un dédouanement commode, une hypocrisie supplémentaire, à l’instar du voleur/menteur/assassin qui vient confesser ses péchés et retourne faire les mêmes saloperies !

      Merci Pacôme, votre pensée est en accord avec votre prénom : PACIFIER = rétablir la paix.

      Processus dans lequel nous avons tous notre part d’action et de responsabilité, du plus petit au plus grand.
      Je vais donc garder précieusement ce billet sur mon bureau et le relire de temps en temps, telle une piqûre de rappel, pour me remémorer mes devoirs humains et citoyens.

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    • reneegate // 15.02.2015 à 15h56

      De voir qu’à l’heure actuelle vous êtes 12 lecteurs a pousser l’hypocrisie jusqu’à ne pas comprendre à qui s’adresse ce texte (comme @raloul le rappelle « qui a cautionné la merde dans laquelle on tient une immense partie du globe ») laisse plus attristé que perplexe.
      Mais après le choc, je me dis que pas mal d’atlantistes béats doivent aussi venir ici, c’est leur habitude à jouer les imbéciles qui a repris le dessus .

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      • NonCroyant // 15.02.2015 à 17h20

        Me voila bien, je me retrouve atlantiste maintenant.

        Ce « nous » me dérange parce que je ne m’y retrouve pas, et je n’aime pas être embrigadé.
        Si l’auteur se sent hypocrite parce qu’il est allé à république avec un panneau « je suis charlie » , ça le regarde, c’est pas la peine de nous mettre tous dans le même sac.

        J’y suis allé sans avoir le sentiment d’expier 40 d’écrasement des minorités pauvres vivant en banlieue. Mais alors pas du tout.

        Je refuse de faire parti de cette vision globalisante et culpabilisante. Je la trouve inexacte et surtout inopérante. tout ça pour conclure, le monde est moche est c’est de notre faute ? « Bienvenue dans un monde de plomb. » ? non merci, c’est pas mon projet.

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        • Albéric // 15.02.2015 à 23h57

          Entièrement d’accord avec vous. La faiblesse de l’argumentaire de ce texte est, à mon sens,de considérer que les citoyens cautionnent les actions, ou plutôt en l’occurrence les exactions de leurs gouvernants. Je suis le premier à protester contre cet état de fait mais la réalité, c’est que mon seul moyen d’action pour y remédier, le bulletin de vote, est parfaitement inutile : parmi tous les fameux « présidentiables » je ne crois pas qu’il y en ait un seul qui envisage de changer les choses de manière sérieuse.

          Il y a bien de l’hypocrisie quelque part, mais je pense que c’est une erreur de confondre l’impuissance des français (ou des autres d’ailleurs, européens ou nord américains) avec de la complaisance ou de l’apathie.

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          • ulule // 16.02.2015 à 03h55

            On peut consommer autrement, partager

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        • Feuille de Mars // 16.02.2015 à 00h49

          Noncroyant

          Et pourtant il faudra bien que vous acceptiez de sortir de votre vision de monde pour faire partie de ce monde un jour. Vous êtes un consommateur, vous vivez de la misère des gens du tiers-monde qui fabriquent les objets avec lesquels vous vivez. Vous considérez que c’est injuste et que l’on ne vous a pas laissé le choix ? Je vous rassure, ça l’est tout à fait…mais alors pour quelle raison les millions de consommateurs comme vous et moi ne se révoltent pas si pourtant ils considèrent cela comme injuste ? C’est parce que nous sommes et nous restons hypocrites ! C’est ce que veut dire l’auteur quand il parle de ce nous collectif.
          Et bientôt ce nous collectif voyez-vous, sera châtié très durement (Tafta, nouvel épisode de crise économique qui avance de plus en plus, politique d’austérité, 3ème guerre mondiale entre les forces du « bien » occdentalo-capitaliste et les forces du mal tiermondiste). Que vous soyez juste ou injuste, quand un bombardier largue ses bombes, elles ne s’occupent pas de savoir si elles tuent des gens bien ou des gens mauvais, pareil pour la maladie, pareil pour la misère. Ce n’est pas parce que vous n’avez rien fait de mal, personnellement, que vous ne fait pas partie d’un groupe responsable et coupable de crimes très graves aux yeux de l’histoire de l’humanité.

          Au bout d’un moment, la sagesse n’est plus de savoir comment échapper à la punition, mais de savoir plutôt comment l’accepter, l’endurer et peut-être y survivre.

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          • ulule // 16.02.2015 à 04h39

            Notre futur : CETA, TAFTA (ou TTIP ou GMT), TISA, transhumanisme, NBIC (Nanotechnologies, biotechnologies, informatique, sciences cognitives), techniques de manipulations neurologiques via des implants électroniques, RFID, épidémie de maladies neurologiques (perturbateurs endocriniens : pesticides, mercure, métaux lourds, etc), guerre civile, …
            ——————————-
            Déclarations du Professeur Benabid (Clinatec, clinique expérimentale destinée à « nous mettre des nanos dans le cerveau », inauguré à Grenoble le 31 janvier 2012) lors d’un colloque le 17 janvier 2012 : « Avec les électrodes et les implants cérébraux, on peut changer la personnalité de quelqu’un qui était anormal, pour le remettre dans la normalité. On peut faire passer les gens d’un état suicidaire à un état jovial. Faut-il en conclure qu’on peut manipuler les gens et les faire marcher au pas cadencé ? Certes, mais on les fait tellement marcher au pas cadencé par d’autres moyens ». (Rires dans la salle)

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        • Joseph // 16.02.2015 à 02h45

          Un peu de bon sens, enfin… Ce « nous » me derange terriblement. Merci NonCroyant, c’est rafraichissant!

          Moralite et responsabilite ne sont pas collectives mais individuelles. Les « nous » et les « ils » ne sont que des instruments de propagande et d’endoctrinement (ainsi que de simplification des realites d’un monde complexe).

          Triste de voir tant d’adhesion a ce poste sur ce blog!

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          • ulule // 16.02.2015 à 04h41

            Pourquoi donc ?

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            • Joseph // 16.02.2015 à 07h29

              Peut etre pour les raisons que je viens d’enoncer precedemment? Propagande et endoctrinement vous trouvez ca positif?

              Ce texte ne fait pas dans la nuance malheureusement. Ce genre de reflexion completement polarisee et manicheene n’aide pas a la comprehension de la situation vois-tu?

              La societe humaine c’est un peu plus complexe qu’un episode de oui-oui avec des gentils gentils et des gros mechants.

              Il semble cependant que cela en fasse vibrer certains qui ont l’impression d’etre subversifs / d’etre des sauveurs de la veuves et de l’orphelin / qui ont une grosse depression et se complaisent a broyer du noir / ou que sais-je encore… c’est pas vraiment mes onions

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          • georges dubuis // 16.02.2015 à 13h18

            Le monde n’est pas complexe mais il est plein de complexes !

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          • Feuille de Mars // 16.02.2015 à 13h31

            Pourtant, vous faites (nous faisons) bien partie d’un « nous ». L’individu libre et maître de son destin, c’est un slogan publicitaire, ça n’existe pas. Vous n’êtes pas au-dessus de vos déterminismes sociaux, même si vous êtes différents du reste de la population occidentale, qui a ses qualités et ses défauts, vous demeurez un membre de cette communauté qui se repaît de la souffrance des gens dans le tiers-monde, qui pollue, qui ne construit rien depuis presque un siècle. C’est peut-être injuste et dégueulasse de devoir assumer les fautes de tous les autres qui composent la communauté dont vous faites partie, mais c’est comme ça !

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            • georges dubuis // 16.02.2015 à 23h19

              Feuille de mars, c’est le printemps je suppose.
              Vous n’êtes pas au-dessus de vos déterminismes sociaux
              L’individu libre et maître de son destin, çà n’existe pas.
              Mais si, c’est même la définition de la classe,la seule, celle qui organise ceux qui n’en ont pas….de destin, les sans dents comme le dit très justement le VRP Hollande.
              Moi qui vient du bas, je me suis battu pour avoir un destin, j’ai déserté des carrières et des devoirs, je suis un cancre qui a réussi à s’échapper de sa destiné d’esclave salarié, le temps cyclique, celui qui vous mine entre la vie publique et privée. Ma seule amie, c’est la connaissance et les connaissances pratiques et quelques rares livres qui réfléchissent cette observation.

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            • NonCroyant // 16.02.2015 à 23h30

              « L’individu libre et maître de son destin, c’est un slogan publicitaire, ça n’existe pas. »
              Si c’était vrai, nous serions tous innocents par principe 🙂
              Si je suis soumis au destin et prédestiné par mes origines, mes conditions sociales et ma culture, c’est vraiment vache de me traiter d’hypocrite par dessus le marché ! N’en jetez plus la coupe est pleine !

              Par contre, si j’ai un peu de liberté, alors, j’ai la possibilité de ne pas forcément faire parti du « nous »

              CQFD

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      • ulule // 16.02.2015 à 03h52

        Il faut choisir entre être et l’avoir

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    • Feuille de Mars // 16.02.2015 à 00h32

      Si vous votez ou avez voté pour les dangereux incompétents, corrompus ou traîtres qui ont contribué à plonger notre pays dans la misère et l’anarchie ; alors, oui, vous pouvez vous inclure dans ce « nous » (moi y compris).

      C’est le principe de la démocratie (Demos – Kratos) : le pouvoir du peuple.
      Comme dit l’adage, on a les dirigeants que l’on mérite, si les gens s’étaient renseignés, cultivés un peu avant de voter, plutôt que de mettre au pouvoir ceux qui provoquent de l’hostilité entre la France et nombre d’autres pays du monde (de la Russie à la Bolivie en passant par nombre de pays moyen-orientaux et africains) et qui nous exposent à de sérieux danger…on ne serait pas dans la situation dans laquelle on est.

      C’est ce que disaient les grecs anciens : le principe de République nécessite un peuple éduqué…si les gens (comme vous et moi…comme « nous ») votent stupidement…il serait idiot de nier le résultat et de se dédouaner.

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  • Subotai // 15.02.2015 à 04h08

    Il y a quelques années, mon dernier 16 ans, suite à un reportage télé de plus sur la merde mondiale :  » Vous les parents là, dites vous bien qu’un jour, vous allez payer! »*
    Ben ça y est, on commence à payer… et c’est pas fini.

    * Il avait ajouté que nous personnellement n’étions pas visés puisque c’est notre éducation qui justement lui permettait cette clairvoyance 🙂

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    • Charles // 15.02.2015 à 09h30

      Ouais. Sauf que votre gosse, il profite aussi des exactions de ses parents, non ? Tout comme nous avons profité des exactions de nos ancêtres, de l’esclavage, de la colonisation, etc. C’est ce pillage de richesses humaines et matérielles qui nous rendus riches aujourd’hui, qui nous a rendus puissants. On ne peut séparer la France d’aujourd’hui de cette histoire. Donc votre gosse, en tant qu’héritier, par le confort que ces exactions lui offrent aujourd’hui, il en est partie prenante. Sauf s’il accepte de rembourser d’une façon ou d’une autre. Sauf s’il comprend qu’il bénéficie aujourd’hui de quelque chose dont il n’aurait jamais bénéficié si ses ancêtres ne s’étaient pas conduits comme de vulgaires pillards, et dont les conséquences se font sentir.

      Votre gosse, il doit être majeur. Il refuse de payer ses impôts pour protester contre les guerres françaises d’aujourd’hui (au Mali, en Libye) ? Pour protester contre la protection et l’aide dont jouit Total pour s’assurer de ressources naturelles étrangères au moindre coût ? S’il ne fait pas quelque chose dans ce genre, il ne peut penser s’extraire de la situation actuelle et attribuer la faute à ses seuls parents et ancêtres.

      La situation d’aujourd’hui, elle vient de cela : de croire que nous pouvons hériter en toute liberté et innocence des exactions de nos ancêtres et profiter de la situation acquise sans rien devoir.

      La lucidité, c’est aussi cela.

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      • Barberousse // 15.02.2015 à 10h26

        Si c’était le pillage des ressources humaines et matérielles qui expliquerait notre richesse, comment expliquer que les arabes et les turques ne soient pas aussi riches ? L’occupation de l’Espagne, de la Sicile, de la Grèce, de la Bulgarie, de la Roumanie, de la Hongrie, de la Serbie, de la croatie, pendant des siècles ainsi que la traite négrière, la piraterie, les razzias qui furent des pratiques courantes auraient du en faire des pays de cocagne. La vérité, c’est que les colonies nous ont couté plus qu’elles ont rapporté. Elles ont été sources de plantureux bénéfices pour des groupes privés mais tous les investissement et couts de fonctionnement ont été une lourde charge pour le budget de l’état. Ce qui a permis notre décollage économique, c’est la révolution industrielle, dont la matière première essentielle, le charbon, ne venait même pas des colonies.

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        • Vasco // 15.02.2015 à 10h54

          Oui ce « progrès » technologique qui causera notre perte.

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        • Homère d’Allore // 15.02.2015 à 12h31

          Barberousse, votre argumentation, reprenant celle de Jacques Marseille, fait le distingo entre profits privés et dépenses publiques.
          Vous avez formellement raison, mais c’est volontairement oublier que l’Etat existe prioritairement pour protéger les intérêts de la classe dominante et seulement accessoirement pour défendre « l’intérêt général ».

          La révolution industrielle, dont vous rappelez avec raison que le charbon européen fut l’énergie de base, s’est aussi bâtie premièrement sur le textile. Et le coton a très vite supplanté la laine.
          Vous conviendrez que le coton n’a pu être rentable que par l’exploitation du travail des esclaves.

          Vous retorquez que l’esclavage existait dans les pays musulmans.

          Mais, comme le fait remarquer Olivier Pétré-Grenouilleau, l’esclavage maure était avant tout un esclavage domestique, donc ne produisant pas de surplus ( de plus-value, dirait un marxiste) susceptible de pouvoir être ré-investi. C’est la raison pour laquelle l’esclavage musulman ne fut pas « rentable » contrairement à celui instauré dans le Nouveau Monde.

          Ensuite, votre évocation du charbon permet de faire oublier l’importance primordiale du pillage de certaines ressources naturelles des pays colonisés. La mise en coupe réglée de l’Indochine fut une conséquence de la volonté de contrôler une autre source d’approvisionnement en caoutchouc que celle des Anglais et des Hollandais.

          Plus encore, ce sont les marchés des pays colonisés qui étaient des débouchés pour les produits manufacturés ou transformés occidentaux.

          L’appel au boycott du coton anglais par Gandhi comme les abominables guerres de l’Opium menées pour ouvrir le marché chinois sont des preuves suffisantes.

          Alors, en avons « nous » profité ?
          La meilleure réponse est celle donné par Sven Lindqvist dans « Terra Nullius ».

          Comme son nom l’indique, Lindqvist est suédois et, dans sa jeunesse, il visita la Norvège ( alors très pauvre, il n’y avait pas encore le pétrole) et fut frappé par le sentiment anti-suedois de la population. Pour faire court, les Norvégiens reprochaient aux Suédois la neutralité bienveillante de leur pays vis à vis de L’Allemagne nazie. Lindqvist rétorqua qu’il avait cinq ans en 1944 et qu’il n’y était pour rien.

          Une Norvégienne lui dit alors qu’il en « avait croqué » et que le commerce suédois « acier contre or » avait permis a la Suède de se faire un beau matelas lui permettant un modèle social généreux.

          Lindqvist dut admettre que c’était alors le cas.

          Ayons la même honnêteté avec notre histoire.

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          • boduos // 15.02.2015 à 15h00

            n’oublions pas que la révolution industrielle faisant suite a l’empire de Napoléon et donc à notre Révolution au profit des bourgeois avait largement esclavagisé les ouvriers (revoir Germinal si besoin) et avait consister à mettre au travail des enfants de 8 ans pour pousser des wagonnets dans les mines . mortalité « moyenne » de ces enfants : 19ans.
            l’esclavage était blanc et post Révolution .le droit de vote était censitaire,les femmes évidemment exclues….

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            • Homère d’Allore // 16.02.2015 à 10h58

              Bien d’accord, Boduos.
              Les premières victimes de l’accumulation primitive furent les paysans anglais puis irlandais. Et la prolétarisation des Européens fut atroce. Mais c’est dans la conquête et l’exploitation du Nouveau Monde où le Talon de Fer fut le pire (de Potosi jusqu’au champs de coton).
              Et, au dix-neuvième siècle, l’impérialisme se répandit dans le monde entier.

              Je sais qu’il existe sur ce blog des fans de Guillemin. J’en fais partie.
              Donc, écoutons le sur la colonisation !

              http://www.rts.ch/archives/tv/culture/dossiers-de-l-histoire/3436395-la-ruee-de-l-occident.html

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        • Chris // 15.02.2015 à 13h57

          Le charbon a permis la première révolution industrielle, soit fin du XIXe et début du XXe.
          La classe ouvrière occidentale pauvre et pas éduquée et nos « coolies » à l’étranger qui produisaient les matières premières en ont fait les frais.
          C’est à la deuxième révolution industrielle basée sur les huiles que la classe ouvrière occidentale a vu son sort s’améliorer (éducation, développement technologique, protection sociale) jusqu’à ce que les outils de production se délocalisent dans les pays « néo-colonisés » ***de concert avec l’introduction du pétrodollar et la financiarisation des dettes souveraines dans les années 80 : un beau racket internationalisé.
          *** afin de profiter du différentiel économique.
          Bref, la fête arrive à sa fin : nous ne pouvons pas rester éternellement un supermarché des pays émergents. Si nous ne produisons plus grand chose, avec quoi allons-nous payer nos importations, protection sociale de luxe et population vieillissante ? Voici 35 ans que nous finançons avec l’endettement un gap qui se creuse davantage. Nous sommes coincés et les plus fragiles sont les premières victimes de ce système pyramidal.
          Relisez le rapport Meadows et étudiez ses modélisations. Notre avenir est d’autant plus sombre que nous faisons l’autruche et continuons de projeter une politique guerrière et prédatrice pour perdurer le système.

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          • reneegate // 15.02.2015 à 16h06

            Je vous suis à 100% sur vos commentaires : 2 lignes la blueprint ou la scramble qui de toute façon se rejoignent en 2075 (nos petits enfants aux premières loges) : http://www.shell.com/global/future-energy/scenarios/2050/acc-version-flash.html

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          • ulule // 16.02.2015 à 05h23

            Jean-Paul Baquiast – 1972-2012 : le Club de Rome confirme la date de la catastrophe
            (…) « Ce désastre, comme le résume le physicien australien Graham Turner, qui a succédé à Dennis Meadows comme rédacteur coordonnateur, découlera du fait que, si l’humanité continue à consommer plus que la nature ne peut produire, un effondrement économique se traduisant pas une baisse massive de la population se produira aux alentours de 2030.
            Le désastre n’est donc plus loin de nous, mais tout proche. 2020 est d’ailleurs considéré par certains experts comme une date plus probable. L’effondrement pourrait se produire bien avant 2030.
            (…) Le système économico-politique, selon nous, ne peut se réformer. Ce sont en effet les décisions des gouvernements, des entreprises et des médias qui convergent pour que tout continue comme avant, business as usual, ceci jusqu’au désastre. Une petite preuve peut en être fournie par le fait que pratiquement aucune publicité n’a été donnée par aucun des acteurs que nous venons d’énumérer à la publication de cette seconde version du Rapport.
            (…) Nous pensons pour notre part que certains décideurs, discrets mais influents, prennent au contraire ces prévisions très au sérieux et se préparent, évidemment par la force, à protéger leurs avantages face à la révolte des milliards d’humains qui seront touchés par le futur effondrement.
            http://blogs.mediapart.fr/blog/jean-paul-baquiast/080412/1972-2012-le-club-de-rome-confirme-la-date-de-la-catastrophe

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      • Papagateau // 15.02.2015 à 13h01

        Ce que je n’aime pas dans ce genre de texte, c’est la confusion entre des quasi-génocides et notre petit confort quotidien.
        Alors , tant que nous auront de l’eau chaude pour prendre une douche en hivers, nous seront tous coupables ? De génocide ?
        Heureux de l’apprendre.

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        • Eric // 15.02.2015 à 17h41

          Il me semble que l’auteur pointe du doigt des problèmes qui excédent de très loin le  » problème de l’eau chaude « . Vous devriez peut-être suivre le conseil que vous donnez plus bas de ne pas simplifier les choses.

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  • Ataraxi // 15.02.2015 à 06h00

    L’intégration sur fond de mépris n’a pas été une erreur mais une faute, il va bien falloir l’admettre un jour.

    Un témoignage moins cru mais tout aussi franc:
    http://la-bas.org/cache-toi-momo-les-v-la

      +7

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    • Ataraxi // 16.02.2015 à 00h54

      Entendons nous bien, les responsabilités sont politiques.
      Lorsqu’on construit avec des règles de mixité culturelle et sociale, les enfants qui ont partagé les odeurs de cuisine se fabriquent une identité harmonieuse et prennent l’accent du pays pendant que le rejet (naturel) des autochtones s’estompe petit à petit. Il y a des exemples dans d’autres pays, si-si je vous assure.
      Par contre quand on met les immigrés en quarantaine avec les plus pauvres des locaux, il ne faut pas être pressé pour en voir sortir des citoyens.

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  • lucie/29 // 15.02.2015 à 06h49

    je répète : « ici génération y-exo, =
    les bobos parlent aux bobos »

    NB = c’était le bon (???) temps de « ici Londres »…Nostalgie…quand tu nous tiens….!!!

      +1

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  • Grossomodo // 15.02.2015 à 07h06

    J’ai du mal à suivre :
    Les tueurs de Charlie prétendent défendre une version fondamentaliste de l’islam , une image du prophète .
    Répondent à des fatwas.
    Autrement dit des contrats .
    Inutile d’écrire toute cette littérature pour masquer ces faits .
    Et j’en refuse la responsabilité .
    Trouver des pseudos explications c’est simplement encourager cette barbarie .

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    • valles // 15.02.2015 à 09h18

      Le message est pourtant simple, il définit de manière très simple la mécanique effroyable de notre nation.
      Réunies dans l’hypocrisie, il y a les possédants qui veulent protéger leurs patrimoines, et les les pauvres ambitieux qui croient que le capital est en vente libre, alors que celui-ci est mathématiquement voué au monopoles industriels. ( dixit le gouverneur de New-york a Kroutchef pendant son voyage aux US en 59)
      « je suis charlie » est belle démonstration de la capacité des nantis à jouer de la credulité de ceux qui ne veulent pas s’avouer qu’ils sont déjà dans la caste des esclaves manipulables a volonté.
      Certe ceux qui ont le pouvoir des capitaux sont dangeureux mais ceux qui le veulent le sont bien plus encore car ils sont petris d’un aveuglement complaisant qui ne leur laisse que l’hypocrisie pour survivrent, dommage pour les boucs émissaires.

        +24

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    • Alain // 15.02.2015 à 09h21

      Et se refuser à accepter que l’autre peut ne pas penser comme nous et que sa vision peut être aussi légitime que la nôtre est d’un autisme qui peut que faire se répéter ces actes et accroître la violence. L’abandon du respect de l’autre sous prétexte que nos valeurs sont universelles et doivent naturellement s’appliquer à tous nous ramène aux temps « joyeux » des colonies: nous les civilisés, eux les barbares !

      Les résolutions et sanctions internationales ne sont-elles pas aussi des fatwas contre ceux qui refusent d’agir comme on veut leur imposer et donc des contrats ! La différence est qu’elles font bien plus de victimes

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    • Homère d’Allore // 15.02.2015 à 12h53

      @Grossomodo

      Non, trouver des explications, c’est justement agir sur les racines du mal et non sur ses manifestations.

      Un livre à lire absolument « Radicalisation »

      http://www.editions-msh.fr/livre/?GCOI=27351100399910&fa=author&person_id=6600

      Où il est démontré que la « haine » précède l’Islam et sa lecture particulière des salafistes.

        +6

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      • Chris // 16.02.2015 à 00h02

        Salafiste, wahhabiste, nazi = même peste.

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        • Homère d’Allore // 16.02.2015 à 09h42

          Je ne pense pas que ce soit « la même peste » même si ces idéologies sont à combattre, y compris par les armes.

          Mais tout amalgamer ( à la manière de BHL ou de Valls) et parler d’islamo-fascistes, c’est s’interdire de comprendre le salafisme et le fascisme, mouvements de pensée fort différents.

          Cet amalgame n’a qu’un but: désigner le Mal au sens quasi théologique du terme. Et, par effet de miroir, désigner la société occidentale comme le Bien, du moins comme un ensemble de valeurs (non inventoriées, en bloc) que nous nous devons de défendre sans discuter.

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    • gracques // 15.02.2015 à 13h03

      L’un n’empêche pas l’autre
      Le terreau fertile (la merd e quoi ) est ici
      La graine du fanatisme le plus régrograde est née ailleurs

      Belle plante n’est il pas ?

        +1

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    • Chris // 15.02.2015 à 14h01

      Vous parlez de l’écume. En réalité le problème n’est pas là.

        +1

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  • Judabrutus // 15.02.2015 à 07h10

    Un réquisitoire qui a le mérite de la concision, de la clarté. ….et de la raideur : il faudrait que certaines vérités soient plus souvent martelées de cette façon- là . La mauvaise foi, individuelle ou collective, est d’abord un mensonge que l’ on se fait à soi-même avec la complicité de notre  » bonne conscience », et celle de nos voisins, de notre entourage, de nos pouvoirs publics. Dans cette affaire de Charlie, il y a d’abord un énorme problème d’hypocrisie, qui met en jeu la capacité d’une société à se regarder dans le miroir de son histoire et de son actualité.

      +26

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  • FifiBrind_acier // 15.02.2015 à 07h39

    Bien des chômeurs, des femmes seules avec enfants, des retraités, des jeunes, ne vivent pas mieux dans tout le reste de la France que dans les banlieues, ils ne font pas d’attentats pour autant. S’il y a bien une population qui n’est responsable de rien du tout, ce sont bien les Français, majoritairement ni racistes, ni xénophobes.

    C’est encore un article pour éviter de poser la question des commanditaires des attentats.
    Et de la responsabilité des divers gouvernements dans leurs amitiés sélectives avec deux pays, riches comme Crésus, qui répandent leurs capitaux, ainsi que le wahhabisme en France depuis des dizaines d’années, financent mosquées, imams et rabatteurs. Silence radio.

    Comment des terroristes qui, soit disant veulent revenir à l’Islam archaïque du Moyen âge, utilisent les médias, la com’ et Internet aussi bien que n’importe quel gouvernement?
    Internet existait dans le désert il y a 1000 ans? La critique de la modernité est à géométrie variable.

    Pourquoi Daesh a multiplié son territoire par 3 ou 4 depuis que la Coalition les bombarde? La Coalition bombarde quoi exactement?

    Pourquoi la zone d’influence de Daesh, au lieu d’être dans un seul pays, se retrouve à cheval sur plusieurs frontières d’ Etats souverains? Pour mieux les faire disparaître?

    Si l’auteur veut bien se donner l

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    • Charles // 15.02.2015 à 09h52

      Des terroristes, il y en eu tout le temps.

      Là, ils s’enrôlent sous la bannière de l’islam, mais si les communistes ou les nationalistes étaient de puissants contestataires, qui avaient encore une vision du monde à offrir, ils s’enrôleraient tout aussi bien sous ces bannières-là.

      Ce que dit l’auteur de ce texte, c’est que la guerre sociale prend les formes du moment. Il est évident que des organisations essaient d’en profiter – c’est leur existence qui se joue. Mais dans les années 1970, ces trois jeunes gens auraient plutôt commis leur attentat au nom d’un idéal d’extrême-gauche, certainement pas au nom de l’islam.

      Après, la montée de l’islamisme comme force politique majeure, c’est un autre sujet. Et il est largement questionné, ne vous en déplaise : les liens des Occidentaux et de leurs alliés avec lui sont bien documentés. À tout le moins, les Occidentaux ont largement armés et financés les groupes islamistes armés, pour des raisons géopolitiques non avouables.

        +18

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  • persanfoi // 15.02.2015 à 09h18

    L’auteur n’aime pas les inégalités et l’exploitation de l’homme par l’homme: moi non plus. Si le débat se situe au premier degré, je veux juste ne pas m’associer à trois idées exprimées par ce texte.
    On n’a pas assisté à la lutte des opprimés contre les bourgeois. Ces crimes étaient « probablement » commandités par des riches contre d’autres riches, manipulant des opprimés contre des bourgeois. Je n’oublie pas que le souhait des opprimés est précisément de devenir bourgeois.
    Charlie hebdo n’était pas islamophobe, mais contre « les symboles ». C’est eux qui le disent: pourquoi chercher autre chose? Cette guerre idéologique les menait prêt du dépôt de bilan: ils ne représentaient donc pas une menace objective, pour ou contre quiconque.
    Par nature, dans le texte, une religion ne peut pas être un vecteur de violence. Dès qu’un humain sent le contraire, c’est qu’il est manipulé, c’est que quelqu’un d’autre utilise la religion pour faire de la politique.

      +14

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    • FifiBrind_acier // 15.02.2015 à 20h00

      persanfoi,
      Cela s’appelle une secte, un endoctrinement qui ne s’approche que de cibles « border line », fragiles, paumés, délinquants et autres marginaux. Normalement, cela devrait relever de la Miviludes.

      http://www.jeuneafrique.com/Article/ARTJAWEB20140401164602/

      Mais comment ce gouvernement qui livre des armes aux rebelles syriens peut combattre en même temps le recrutement des djihadistes, tout en fréquentant le Qatar et l’Arabie Saoudite?

        +5

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      • persanfoi // 16.02.2015 à 00h58

        @fifi brindacier (c’est sympa comme pseudo) Je me souviens des années 70 à Levallois-Perret ou la police n’entrait pas dans certaines citées. Ca me parait un peu court de dire/penser qu’on est confronté à un problème nouveau. Certains de ces jeunes fanatisés ont de nombreux traits sectaires, je suis d’accord.
        Pour la seconde partie de votre intervention, je n’ai pas une réponse car je ne connais pas les détails et les dessous des dossiers. Pourquoi ne pas faire l’hypothèse que les choses ne se passent pas comme prévu par ceux qui ont allumé des mèches? Faire de la politique c’est anticiper le coup d’après, mais ça ne veut pas dire qu’on a toujours le nez fin?! Autre possibilité, l’appat du gain, et le pragmatisme le plus terre à terre. Machiavel a eu le temps de faire école, n’est ce pas?!

          +0

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  • Macarel // 15.02.2015 à 09h50

    Le monde est brutal, dans son essence. Le propre de la civilisation devrait être d’en adoucir les moeurs. Malheureusement, il ne semble pas que ce soit le chemin que l’on prenne.
    Nous les « américains », les « charlies », nous laisserons à nos descendants un monde sans poissons, sans quantité d’autres espèces que nous auront fait disparaître par simple cupidité, au climat bouleversé pour des siècles, ravagé par des guerres motivées par l’accaparement des dernières gouttes de pétrole, de gaz, ou de quelque autre ressource qui se raréfiera de façon extrême.
    Ceci est la Grande Violence des générations de cette période de l’humanité que certains nomment l’Anthropocène, générations qui auront peut-être porté un coup fatal à l’espèce, mais peut-être est-ce notre destin de disparaître, comme les dinosaures ont disparu, mais cette fois par notre propre faute, pas par celle d’une météorite.
    Par manque d’intelligence collective, car notre intelligence pèse peu face à la cupidité.
    Exemple : les éléphants d’Afrique sont en train de disparaître, à cause du trafic d’ivoire, trafic particulièrement actif avec la Chine.

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    • Macarel // 15.02.2015 à 10h01

      J’oubliais, les abeilles, dont la disparition, est emblématique du formidable pouvoir de destruction de notre mode de vie et de développement, basé sur la rapacité, et la cupidité la plus extrême.
      Ni notre mode de vie, ni notre mode de développement ne sont durables, le « développement durable » est une ânerie, tout comme la « voiture électrique », et bien d’autres fadaises que le « capitalisme vert » prétend nous vendre.

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  • bourdeaux // 15.02.2015 à 10h25

    Je trouve ce texte assez détestable. Vieille purée marxiste. Voilà le terrorisme anti-israëlien maquillé aux couleurs de la bonne vieille lutte des classes, immaculée conception des malheureux et des perdants. Je nomme ce terrorisme anti-israëlien, et non pas islamiste, car je suis convaincu que la question israëlienne est un terreau bien plus fertile au djihadisme que le coran. Certes, les frères Kouachi et Coulibaly sont des symptômes d’un échec social français, mais l’agrégat principal de leur passage à l’acte est produit à Jerusalem. L’hypocrisie, la vraie, l’insupportable hypocrisie, s’affiche sur la photo, à gauche. Cela fait bientôt 70 ans que l’occident cautionne un passage en force entre l’Egypte et le liban, qui a fini par en générer un autre, insaisissable, mouvant et sourd. Détestable ce texte, parce qu’il est si facile de se replier sur le terrain de la lutte des classes ! Alors que prendre position sur la question Israëlienne est inconfortable, encombré d’injustices et de remords, où l’on ne peut pas choisir entre le bien et le mal, mais seulement entre le préférable et le détestable, et enfin que l’on ne peut en parler que par circonlocutions tortueuses, sauf à tomber sous le coup de la loi.

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  • RB83 // 15.02.2015 à 10h27

    Si je comprends bien l’auteur de ces lignes dont la crudité des termes cherche à masquer une certaine pauvreté intellectuelle, la responsabilité de l’assassinat incombe à l’assassiné et non pas à l’assassin, innocente victime d’une société injuste.

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    • raloul // 15.02.2015 à 20h02

      Bonjour

      Non, j’ai comme l’impression que vous avez simplifié… Mais ce n’est sûrement pas par « pauvreté intellectuelle »…
      Et la responsabilité des civils morts durant les opérations militaires françaises, elle incombe à qui, un avis sur la question ? Sûrement pas aux braves citoyens de la glorieuse nation, n’est-ce pas ? Cachez cette barbarie que je ne saurais voir…

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  • PYTHEAS // 15.02.2015 à 10h39

    Les Coulibaly and C°, ceux du 11 septembre, celui de Toulouse etc… n’étaient pas des enfants perdus, et les enfants des quartiers qui souffrent ne sont pas tous des Coulabaly(s) en puissance, tous les enfants de deuxième et troisième génération non musulmans d’origine diverse ne sombrent pas dans ce fascisme vert. La victimisation, la culpabilité de l’occident sont simpliste et n’apporte pas de perspective réelle, le monde arabo-musulman possède lui-même ses propres régressions mortifères et totalitaire, ce sont les musulmans eux-mêmes qui en pâtissent.

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  • remi // 15.02.2015 à 10h44

    Juste pour aider à situer : l’auteur de ce texte, a publié en 2012 livre consacré à l’ancien Charlie Hebdo (ie : Hara Kiri) qui se terminait prophétiquement par ces mots :

    « Certes ce n’est pas gai. Mais nous devons être plus forts que la drôlerie et plus drôles que la violence. Nous devons tout refuser, mais par amour pour ce qui est, et rejeter tout pouvoir, mais par fidélité à des principes qui nous dépassent. Ainsi en 2007, Toyama Koichi, un homme de 36 ans, habillé tout en noir et les chevaux rasés. Il regardait la camera avec un air dédaigneux et agressivement drôle alors qu’il se présentait pour les élections de gouverneur de Tokyo. Ce n’était pas un humoriste et ce n’était pas un guerrier. Ce n’était pas un politicien et ce n’était pas un acteur. Il était pire. Il était le monde qui vient. Il nous regardait et il disait :

    https://www.youtube.com/watch?v=pOuumGX-6uc

    Sans doute, le dernier avatar aura ces yeux. »

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    • Chris // 15.02.2015 à 14h11

      A la différence de nos politiciens, il annonce clairement la couleur, sans fard, ni pudeur !
      Il est DEJA notre avatar.

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  • Barberousse // 15.02.2015 à 10h53

    C’est curieux mais quand on regarde le classement des départements de l’insee selon le PIB/habitant, on constate que la Seine-Saint-Denis est 19eme avec 27420 euros en 2005, en progression de 4115 euros par rapport à 2000. La Creuse est 96eme avec 18475 euros, en régression de 2944 euros. Et encore, c’est sans compter l’économie souterraine.

      +13

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    • Fox 23 // 15.02.2015 à 22h59

      Et ça vous dit quoi ce revenu en baisse de la Creuse, parce que ce n’est pas tout d’aligner des chiffres dont la France entière se moque, encore faut-il trouver une raison à leur exhibition !

        +0

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  • Nerouiev // 15.02.2015 à 11h10

    Mais non, nous ne sommes pas des hypocrites, nous sommes avant tout des esclaves sans pensée individuelle. Comment pourrions être hypocrite dans ces conditions ?

      +6

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    • Chris // 15.02.2015 à 14h13

      Alors des imbéciles ? Mon axiome préféré est : quand on est con, on paye ! Amen.

        +2

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      • Papagateau // 15.02.2015 à 15h14

        Quand on voit ceux qui paient, il n’y a pas mal de connards en Syrie, au Dombass et à l’ANPE.

        Ne simplifie pas trop les choses.

          +1

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  • adrien // 15.02.2015 à 11h43

    Le bilan de l’après manif du 11/01, c’est comme se réveiller après une gueule de bois, c’est constater l’immense récupération d’un élan populaire sincère .
    Le message de fond : « liberté d’expression », a commencé lui même à fondre, comprenant la confusion qui permet aux gouvernants d’établir leur domination-exploitation de certains pays (voir l’après 11/9 ) et donc de certaines communautés exclues socialement pour raisons économiques.
    Ci- joint une réponse au storytelling  » Ils haïssent nos libertés  »
    Nota : la fin du 1er paragraphe de l’article  » Le diable rit de nous voir déplorer … » est une autre version de la phrase de Bossuet :  » Dieu se rit des hommes qui se plaignent des conséquences, alors qu’ils en chérissent les causes  » .

    http://orientxxi.info/magazine/ils-haissent-nos-libertes,0795

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  • Michel LONCIN // 15.02.2015 à 11h44

    Les mots (et les dessins) TUENT PLUS SÛREMENT que les balles !!! POINT FINAL !!! Que l’on ne s’étonne dès lors pas que des croyant (que l’on appelle « fanatiques ») entendent tirer VENGEANCE de l’INSULTE délibérée adressée au coeur même de leur FOI !!!

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    • Papagateau // 15.02.2015 à 15h26

      Et puis quoi encore ?
      Qu’ils ouvrent un journal , et publient des pages où ils se moquent des athées, des anti-cléricaux, des hypocrites ou des racistes et des islamophobes, mais pourquoi tuer ?

      Je précise que je n’ai jamais été CH.
      Ni avant, car ce n’était pas mon bord,
      Ni après, car on voyait de la grosse récup à qui mieux-mieux et sans honte.

      Mais pourquoi tuer ?

        +3

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    • FabriceM // 16.02.2015 à 09h05

      Les mots et les dessins peuvent être tout aussi douloureux, personnellement, que des agressions physique.

      Mais donner une reconnaissance juridique à cette douleur, c’est objectivement créer les conditions d’une société où il y a une compétition victimaire, où celui sait bien chouiner obtient tout ce qu’il veut. Et ça n’est pas acceptable.

      L’ostracisme est la seule réponse valable (dans une vie communautaire durable) à la discrimination, l’insulte, l’affabulation ou la xénophobie.

      Encourager la vengeance violente, comme vous le faite, est parfaitement irresponsable, tout autant que les âneries de charlie hebdo.

        +2

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      • georges dubuis // 16.02.2015 à 11h04

        Tout à fait Fabrice, l’homme orchestre Sarkosy avait déclaré queee  » les droits de l’homme, c’est le droit des victimes » et ajouté aussi une bonne couche « ceux qui ne s’endettent pas, n’ont pas confiance dans l’avenir « , ah la dette, est ce qu’elle ne tue pas lentement mais surement ? Mort de crédit, on s’exprimera…….plus tard.
        La vie, les idées restent pratiques, tout le reste c’est du cinéma …..

          +0

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        • FabriceM // 16.02.2015 à 13h51

          Plus précisément :

          « Les ménages français sont aujourd’hui les moins endettés d’Europe. Or une économie qui ne s’endette pas suffisamment est une économie qui ne croit pas en l’avenir, qui doute de ses atouts, qui a peur du lendemain. C’est pour cette raison que je souhaite développer le crédit hypothécaire pour les ménages. […] Je propose que ceux qui ont des rémunérations modestes puissent garantir leurs emprunts par la valeur de leur logement. »

          Abécédaire des propositions de Nicolas Sarkozy, site internet de l’UMP, janvier 2007

          Bientôt Sarkozy va nous expliquer que celui qui n’achète pas de ticket de jeu à gratter, il ne croit pas en avenir, il préfère accumuler petit plutôt que risquer de gagner gros.

            +0

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          • georges dubuis // 16.02.2015 à 14h55

            Merci de la précision, Fabrice, en fait, c’est cette France catholique dont il parle, celle qui épargne, prudente, qui est toujours prête a faire des provisions, en cas d’invasions, qui ont été nombreuses . L’opposé des anglo saxons endettés et fantaisistes. Le type de colonisation est aussi très différent.
            D’ailleurs il est Kapital de juger la relation qu’ont les religions dans leurs rapport à l’argent et ses intérêts, qu’assument elles en pratique et qu’évitent elles?
            Bien à vous.

              +0

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            • FabriceM // 16.02.2015 à 16h59

              Bof. Je suis pour un retour de la raison, du bon sens, du travail, des valeurs familiales dans l’économie que dans le retour de la religion.

              Même l’individualisme anglo-saxon tant décrié n’est pas forcément un mal en soi, pourvu que les gens soient rationnels dans leur égoïsme, et prennent en compte l’ensemble des conséquences de leurs actions dans leurs prises de décision.

              Les maux du siècle, sont le court termisme, les paris insensés sur l’avenir, et la propagande. Rien qui ne nécessite de faire appel à Dieu pour être combattu.

              N.B : J’espère ne pas être trop H.S. Le cas échéant, mes excuses.

                +0

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  • Ali Baba // 15.02.2015 à 11h52

    Nous sommes tous des hypocrites. C’est peut-être ça, ce que veut dire « Je suis Charlie ».
    En disant ce qui précède l’auteur semble savoir de quoi il parle. Peut-être l’image du fumeux coude-à-coude du 11 janvier le conforte dans son hypothèse. Rien d’anormal à la suite du formidable amalgame « je suis Charlie » que de créer, à son tour, un non moins formidable amalgame « nous sommes tous des hypocrites ». Cette manière de faire est d’une banalité affligeante. Merci quand même à Thiellement de permettre le débat car le pire serait qu’il ne puisse s’exprimer comme il l’entend et le fait « hypocritement » (ou pas) ?

      +2

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  • NiKO // 15.02.2015 à 12h00

    L’introduction du texte me déçoit car le reste est lucide.

    « Nous avons trouvé un événement qui nous permet d’expier plus de quarante ans d’écrasement politique, social, affectif, intellectuel des minorités pauvres d’origine étrangère, habitant en banlieue. »

    > Cette phrase donne l’impression que les attentats ne s’expliquent que par le prisme de l’écrasement des « minorités pauvres d’origine étrangère ». En plus d’être contestable car complexe, ce constat n’est qu’une pièce du puzzle (mondial) et aurait surtout du amener à la question : pourquoi 40 ans d’écrasement politique, social, etc. ?

    La grande vérité de cet article, celle que les Charlots n’ont pas réussi à entrevoir malgré les encouragements à réfléchir, se trouve dans le dernier paragraphe. Et la question précédente est celle qu’ils auraient du se poser.

      +1

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  • JD // 15.02.2015 à 12h13

    Cette expression : « je suis Charlie » n’est rien d’autre qu’un slogan marketing repris du célèbre : « ich bin ein Berliner » de Kennedy, dans lequel nous sommes nombreux à ne pas nous reconnaître. Si nombre d’entre nous se sont réunis ce dimanche-là, c’est en réaction contre des crimes barbares commis contre des gens pour qui nous avions de la sympathie.

    Que nous soyons hypocrites n’est franchement pas un scoop. Ce qui pose problème, c’est plutôt notre résignation ici et ailleurs, regardez les Grecs ! et l’absence de vision et de courage des dirigeants européens.

      +3

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  • nono // 15.02.2015 à 12h13

    C’est dimanche? Un bout de sermon…
    https://www.youtube.com/watch?v=18E-8VTyOa4
     » The Penultimate truth » Philip K. Dick

      +3

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  • Antoine // 15.02.2015 à 13h20

    Ce texte est du grand n’importe quoi… Parler de misère crasse pour les cités et les banlieues c’est vraiment ne jamais y avoir mis les pied, ou même simplement utilisé Google Maps et Street View. De la misère dans un pays ou tout le monde a :
    – l’électricité
    – les soins quasiment gratuits, du rhume au cancer en passant par le sida et ebola
    – l’école gratuite de la petite enfance à la majorité
    – des logements sociaux, de la voirie, de l’eau en quasi illimité
    – des supports en tous genres pour les divers aspects de la vie : emploi, famille, social, sport, culture, etc.

    Il y a évidemment une absence totale d’uniformité sur le territoire français. Il y a évidemment des injustices, parfois terribles. Mais dans l’ensemble, qu’on arrête de me faire croire que la France est un pays pourri pour les immigrés, les enfants d’immigrés, les musulmans, etc.
    La France n’est pas parfaite, mais c’est une très bonne mère. Alors commencez par la respecter, parce que ceux qui la respectent déjà vont sérieusement vouloir vous botter le cul pour vous apprendre à parler poliment à maman…

      +9

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  • Parousnik // 15.02.2015 à 14h46

    Le problème ce n’est pas être ou ne pas être « hypocrite » le problème c’est que nous n’avons guère de capacités et de moyens pour agir… contre les options des décideurs qui ne sont en plus eux, pas élus… et qui ont les capacités et les moyens d’agir. Que pouvaient faire les minorités qui étaient contre les colonisations naguère ? Que pouvons nous faire contre la ghettoïsation des anciennes cités ouvrières ? Je me souviens de manifs en 2003 contre la guerre des anglo-saxons en Irak, nous étions pourtant, tant, aux EU qu’en Europe et ailleurs des dizaines voir des centaines de millions et pourtant… malgré même l’ONU, les EU et le RU ont bombardé, envahi puis détruit et pillé ce pays…
    et c’est bien parce que nous n’avons ni capacités ni moyens que certains optent un jour pour la vengeance… inutile cette sauf pour ceux qui ont les moyens et les capacités pour récupérer cette vengeance….

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  • Andrea // 15.02.2015 à 16h13

    Mon post précédent, pardon, ce n’est pas mon habitude, mais ce n’est pas spécial:

    La laicité – et sous entendu la liberté d’expression – “sert de camouflage pour le ciblage d’une certaine population, qui ne devrait pas être décrite en tant que communauté religieuse, mais en termes ethniques (“Arabe”, bon je n’aime pas cela, mais c’est la catégorie utilisée dans l’esprit de la rue), et socio-démographiques — immigrés, guerre d’Algérie, banlieues, discrimination, niveau économique bas en comparaison avec les autochtones, etc.”

    Si on n’est pas borné, cela peut au moins être considéré comme point de discussion. Du moins sur ce site. Mais mon propos ne concernait pas l’attaque de C. Hebdo (c’était sur T. Ramadan.)

    L’article ci-dessus ajoute d’autres points pour justifier, expliquer, comprendre un acte de violence extrème (ou plusieurs, voir l’hypermarché Kasher) :

    – L’importance vitale de l’acceptation ou défense des caricatures de Mahomet

    – Les attaques contre l’Irak, la Lybie, la Syrie, etc. Encouragement de Al Quaida.

    C’est l’argument standard, et à mes yeux, importé, de blow-back. Style, nous maltraitons ces gens, on leur a fait du mal, une riposte est naturelle, compréhensible. Elle est explicable, et c’est qqpart de notre faute, nous devons ‘faire mieux’, ‘intégrer les communautés’, ‘mieux éduquer’ – cela n’est pas dit dans le texte, ca plane.

    Donc, on renforce un schéma d’opposition et de violence, on apporte des arguments pour juger l’attaque C. Hebdo comme décrite par les médias, justifiant des meurtres de tous les cotés. C’est…naturel, passer votre chemin, rien à voir.

    Quels jeunes issus de la colonisation en France s’offusquent pour des dessins? Vous en connaissez, vous, lecteurs, personellement? Moi pas vu.

    Les musulmans de France ont été plutot muet sur l’invasion de l’Iraq, est-ce même un pays musulman? Qui sait? Et même si OUI (Saddam pan-arabe, socialiste, longtemps laic avant d’essayer d’exploiter un sentiment religieux) qui parmi les 12-30 ans en 2003 en France se sont offusqués ou révoltés par rapport à l’invasion (en premier lieu, et dans l’opinion publique, effectuée par les USA) pour de raisons de religion, de tribu, de confrèrerie? Ou en parlent aujourd’hui? Zero ou proche.

    On rève.

    Des articles de ce type sont très habiles, il est difficile de séparer le vrai de la propagande. La fin du texte est bon mais pas coordonné avec le reste. L’auteur joue également sur un sentiment de culpabilité.

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  • HilarionL // 15.02.2015 à 18h09

    Le texte est percutant et pose de réelles questions. Il est aussi d’une hypocrisie qui mérite d’être soulignée. Dire que la société française a laissé l’immigration maghrébine s’enfoncer dans la misère, c’est insultant pour ladite population, et oublier les dizaines de milliards d’euros que la France a versé pour la politique de la ville, c’est à dire les « quartiers ». C’est oublier, par exemple, que le prix du m2 à La Castellane est largement supérieur à celui de Nogent-le-Rotrou ou Givet, parmi d’autres lieux. C’est nier que les plus grandes détresses, on les trouve dans les zones rurales, dans l’indifférence car la France profonde n’a pas la chance d’intéresser nos « élites « , sauf pour partir en Week-end. Lire les journaux parisiens à une terrasse, finir son café, jeter un bref et lointain regard au delà du périphérique et décréter qu’il serait temps de faire quelque chose, avant de regagner son confort douillet et son autosatisfaction pleine de repentance tardive et sélective, c’est effectivement une belle hypocrisie.

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    • Chris // 16.02.2015 à 00h08

      Si vous mesurez le bonheur et l’intégration des étrangers aux investissements de ravalement de l’état pour que la misère soit moins évidente, alors cela explique pourquoi nous sommes si mal barrés.

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  • 1Direct // 15.02.2015 à 18h28

    Un texte certes plein de sincérité mais, voulu ou non, qui pêche par son mélange des sujets, voire des genres.
    Il y a plusieurs sujets et donc plusieurs causes et analyses.
    Que l’on d’accord ou non l’un ou l’autre de ces constats et de leurs causes ne change en rien le fait que leurs amalgames peut prêter à confusion pour ne pas dire a une méprise et prendre la cause de l’un pour la conséquence de l’autre.

    Mais qu’est ce qu’il dit?
    Sans être exhaustif, car tout sauf expert, voilà ce qu’à mon humble avis, il en est.

    Le premier sujet soulevé par l’auteur, dans le slogan « je suis Charlie », comme son contraire, chacun y entend ce qu’il veut. Il apparaît que le cantonné à la simple « liberté d’expression » (liberté toute relative même -et surtout- en France avec ces quelques 400 textes et lois) et à la limite du simplisme voire de la tromperie et de la manipulation intellectuelle des foules. C’est fait pour. Qui peut ouvertement être contre, surtout après des meurtres?
    La motivation réelle est plus à rechercher du coté des initiateurs en haut lieu que de la gente des suiveurs qui l’on pris au sens premier de l’explication qu’on leur a servi, bouilli et prémâché, sur un plateau.

    L’objectif est politique:
    – Montrer via les médias un beau rassemblement « unanime » populaire.
    Faute de les oublier, faire taire pour un temps, les histoires politicardes et/ou sordides ainsi que la déprime ambiante provoquée par les situations économiques de chacun comme celle du pays en général.
    Déprime alimentée au quotidien par nos médias nationaux.
    – Focaliser, là encore pour un temps, le mécontentement et l’opposition grimpante, voire galopante, de la population contre la classe politique, ses cours, et autres grands décideurs et experts de France et de « Navarre ».
    – Donner l’impression médiatique que la population reprend « la main » et que la gente dominante est soutenue et qu’elle est avec les français. En un mot « tous ensemble ». Le suiveur-suivi, tous à la queue leu leu. Cela à permis à tout ces « Belles » Gens de dire et prétendre ce qu’ils veulent.
    J’en passe et j’en oublie. Il y en a d’autre.

    Les caricatures ou les cache-sexes des non dits.
    Non je ne suis pas obsédé. Mon obsession, si elle existe, n’est pas au niveau auquel vous pensez.
    Sérieusement.
    Si les uns, les musulmans (croyants/pratiquants), sans être des « extrémistes barbus », peuvent être choqués il y a un autre pendant à l’affaire. Le sentiment (vrai ou faux ce n’est pas là le débat) des autres d’une dépossession, voire un envahissement, tant de leur mode vie, leur « espace », de leur mode de pensée que leur culture (au sens large) pour ne pas de dire de leur(s) racine(s) identitaire(s) (Aie! Je l’ai dit LE mot qui fâche)
    Les caricatures ne sont donc que le drapeau, la flamme (double sens 😉 ) des éléments cités.
    Une braise qui couvait depuis longtemps pour devenir flamme et qui risque fort de devenir un incendie, attisé non par l’impossibilité d’une coexistante de chacun deux « mondes » mais par le refus de celle-ci.
    A moins que non pas par hypocrisie mais par lâcheté … Quoi que les deux se croisent souvent, le premier couvrant souvent le second.
    Sauf retournement, oui par lâcheté. Elle se confirme au vue des actions et réactions dans les autres pays occidentaux (principalement anglophone. Rappelez vous par exemple les interviews) mais aussi plus sournoisement en France. Une couardise motivée par l’égoïsme forcené de la conservation de leurs acquis, pré-carrés et autres strapontins. Tous prêt à tout pour cela. Bien sûr, prêt à lâcher les autres car gare aux protagonistes (tant qu’à être courageux le plus faible d’abord) si jamais le danger se rapproche.
    Bien qu’il y ait matière, j’emploie le terme de « sentiment » sciemment car je ne veux pas entrer ici dans un développement de la véracité et/ou du bien fondé de ces derniers. Par contre ils sont là. C’est un fait.

    C’est ce que dit l’auteur
    Vous avez peut-être crié, ragé en lisant ma métaphore incendiaire.
    Pourtant, en lisant l’auteur, elle ne nous dit pas plus ni moins que cela: La guerre est déjà là. Pas à nos portes, non, chez nous.
    Elle nous dit que les soldats, les guerriers, peu importe comment vous les nommez, sont là; vous les croisez; ce peut être vos voisins, un ami, même un membre de votre famille. Ils peuvent être n’importe qui, de n’importe quel milieu social, de toutes les races, de tout niveau d’éducation. Rien ne distingue ces « fous ».
    Désolé mais, en clair, c’est qu’elle écrit. Extrait:
    Nous sommes tués par nos enfants. Nous sommes tués par la dernière génération d’enfants que produit le capitalisme occidental …/… Certains de ces enfants ont décidé de nous rayer de la carte, nous : les connards qui chient à la gueule de leur pauvreté et de leurs croyances. Nous sommes morts …
    Mieux que cela elle annonce que nous sommes déjà vaincus, vivant mais morts.
    Seulement c’est, hélas, aussi ce que nous disent les événements.

    A votre avis cela rejoindrait il la lâcheté de l’occident au nom de ses « principes » … Le profit à tout prix. Surtout au prix des autres bien sûr. Pas fous quand même, même si les bénéficiaires de cette lâcheté organisée ne se rendent pas compte qu’après ce sera … leur tour. Enfin, sauf accélération du temps et des évènements, celui de leurs héritiers.

    L’autre, le (presque) dernier, volet
    La division au nom de la règle « Diviser pour régner »
    La lutte entre les classes est un excellent moyen de dominer.Sauf que nous ne sommes plus dans la notion de classe au sens classique.
    A mon sens, le concept est étendu par le concept plus large de division et plus « subtil ».
    De nos jours la notion de division est de trouver un adversaire, réel ou fictif, à tous pour tous..
    Pour cela il faut opposer, certains n’ont pas besoin qu’on les aides pour cela mais on ne sait jamais.
    Donc à chacun son ou ses ennemis en opposant:
    – Les religions inclus les athés entre elle.Classique.
    – Les races. Classique aussi.
    – Les nantis, les patrons contre les employés, les ouvriers. Toujours très classique.
    – Les salariés contre les fonctionnaires. Plus nouveau. Quoi que.
    – Les « avec-emplois » versus les sans emplois, aussi nommés les « assistés ». Ça c’est nouveau.
    – Les catégories de salariés entre elles. Ça c’est aussi nouveau.

    Dans cette liste non exhaustive chacun/chacune pourra y trouver son ou ses ennemis. C’est le but.
    Le but de ceux qui dirigent. Tant que « les autres », le peuple, la population, se focalisent sur ces « ennemis », ceux qui leurs mangent lez pain de la bouche » comme nos « ancêtres » disaient, eux sont tranquilles et continuent à conserver leurs acquis, leurs suprématies tant dans le(s) pouvoir(s) que dans l’accumulation de richesse(s).
    Une remarque. Avez-vous remarqué que cela s’applique d’abord dans les pays « occidentaux » et/ou avec un niveau de vie relativement élevé?
    Bien sûr cela ne peut être que si la gente populi, à quelque chose à perdre.

    Comme nous pouvons le voir ce sont des points qui n’ont pas tous de liens direct avec « Tous Charlie ».
    Même si il y a parfois interaction et aussi instrumentalisation, il me semble que l’auteur a tendance à faire un amalgame car les auteurs des attentats ne sont motiver que part un fanatisme religieux même si, pour certain (excuse d’expert ou réalité?), ils viennent de quartier et/ou de classes défavorisés.
    Si cela était aussi basique, binaire, comment expliquer que d’autres, partis se battre, sont de familles catholiques, voire athées, de la classe moyenne (même si moyenne basse) avec un niveau d’étude supérieur?

    Alors que faire?
    Concernant la cohabitation avec les convictions musulmanes et certains modes de vie tout dépendra du courage de nos dirigeants (hum) mais aussi du notre.
    Une chose devrait être sûr. Il ne faudrait pas confondre accepter la vie en commun dans le respect de chacun avec des gens de différentes cultures et l’abandon des siennes pour motifs plus ou moins disons … de confort.
    Car sinon, pour reprendre les termes de l’auteur, notre société sera pour nos descendants voire peut être pour nous:
    entre terrorisme et opérations de police, entre des gosses qui se font tuer, et des flics qui déboulent

    Et là adieu le confort !

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  • mianne // 15.02.2015 à 18h42

    Hypocrisie ? La manifestation du 11 janvier pour défendre la libre expression ? Il reste à démontrer qu’il ne s’agit pas d’une vaste hypocrisie.
    Condamnant toutes les censures et a fortiori les assassinats pour délit d’opinion, s’il s’agissait bien de cela, je garde la désagréable sensation que cette manifestation du 11 janvier était récupérée pour tout autre chose que la défense de la liberté d’expression en France .

    Avant comme après la grande manifestation du 11 janvier pour « la libre expression », je m’étonne qu’une proportion croissante de la population française, celle qui aurait le plus grand besoin que changent ses conditions de vie, soit interdite d’expression, interdite du simple droit de vote, et que jamais personne ne manifeste en sa faveur.
    Je ne parle pas d’étrangers avec ou sans papiers, c’est un autre débat, mais de Français et de Françaises de souche qui ont été expulsés de leur logement et qui sont devenus SDF. Le nombre des expulsés jamais relogés, SDF définitifs, ne cesse de croître.
    Ces Français de souche n’ont pas démérité, victimes en général d’accidents de la vie et de la perte d’un emploi, ou jeunes orphelins lâchés par la DDASS à leur majorité qui, SDF, sans habitation ni adresse à fournir, ne peuvent plus soigner leur présentation pour prétendre retrouver un jour un emploi devenu rare et encore moins un nouveau logement.

    Sans justificatif de domicile, il est impossible de mettre à jour ou de renouveler ses papiers d’identité, impossible de prétendre aux aides sociales, au RSA. Il est impossible de s’inscrire sur les listes électorales . C’est donc une exclusion du droit de vote, un déni de la liberté d’expression.

    Sans domicile autre qu’un abri de fortune, un squatt aux fenêtres murées, une grotte , une hutte ou une tente dans les bois, des familles de Français de souche, non réfugiés politiques donc non prioritaires pour le droit au logement social, n’apparaissent plus dans les recensements de la population française .

    La personne qui vient de perdre son logement et qui croit pouvoir vivre dans sa vieille voiture sur un parking public risque de la perdre dès qu’on lui demandera de montrer des documents dont l’attribution dépend d’un justificatif de domicile, comme une carte grise ou une attestation d’assurance.

    Ainsi, dans un pays qui se prétend démocratique, une part croissante de la population française de souche est interdite du droit de vote et exclue des recensements de la population .
    Chassés impitoyablement des rues du centre-ville par les polices municipales, les SDF sont un peuple muet de fantômes, peuple croissant sans cesse et qui n’apparait presque plus de son vivant aux yeux de ses compatriotes indifférents. Tel ce jeune homme de vingt-neuf ans, Français de souche, retrouvé mort de froid dans la rue cet hiver et dont personne n’avait jamais soupçonné l’existence.

    Assez d’hypocrisie ! La libre expression par le droit de vote de tous les Français , le droit à une habitation et à une existence reconnue ne doivent pas rester le privilège de seulement certains Français.

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  • soleil // 16.02.2015 à 10h32

    C’est la guerre en Irak, en Syrie et ailleurs qui nourrit le terrorisme. C’est l’anarchie. Lorsque ces avions avec leur modernisme pillonent les territoires occupés, la fuite vers d’autres pays est massive. Il faut que la coalition arrête de détruire les biens de ces populations. La religion est l’intime de l’être humain. Trop de confusion avec la religion et la nationalité.

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    • georges dubuis // 16.02.2015 à 13h07

      La religion est l’intime de l’être humain dit Soleil.
      Oui, MAIS,un gros mhééé, par défaut d’estime de l’essence de notre nature, la communication. Les religions sont de l’esprit titrisé et cela nous ramène bien sûr à la finance, fidus, confiance, tout est lié dans ce beau monde. Certains voudraient nous en dégoûter…..en le marchandisant complètement, sous traitance généralisée par l’innovation , très cher Attali…..le meilleur des monde du soi disant, un monde de ventri loques déjà très présent et qui est déjà qualifié de merdia. La question essentielle reste celle du silence dans la rue, pas de pouvoir d’expression . / qui engendre un tas de blablabla des experts en com.
      La réelle pôvreté……. c’est de ne rien décider et de s’exécuter,toute une vie,c’est la définition pratique du prolétariat, toujours élusif… jamais défini et très très exploitable par ses proprios idéologiques du vraisemblable, tous rouges de hargnes frustrées .

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  • téléphobe // 16.02.2015 à 16h08

    Que ce Pacôme Thiellement soit hypocrite, aucun doute par contre Enoch Powel avait dit la vérité dès 1968 et lui n’était pas un hypocrite !

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  • soleil // 17.02.2015 à 13h38

    Je ne suis pas Charlie et trouve que le discours de François Hollande est vide. Ces mineurs qui ont profané ces tombes doivent participer à leur reconstruction. Trop facile de dire qu’ils seront condamnés.
    Pour moi remettre en ordre par les coupables est singulier.

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  • Lysbethe Levy // 19.02.2015 à 21h04

    Sur la colonisation de l’Afrique par la France et ses conséquences : http://www.mondialisation.ca/le-dossier-noir-de-larmee-francaise-en-afrique/5417970/ Mais depuis que les américains ont pris les choses en main la France perds ces marchés a leur profit et leur seul rôle à l’avenir sera de faire le sale boulot à la demande d’AFRICOM.

    Les grandes puissances, multinationales, se battent pour des parts de marchés mais aussi pour « recoloniser » au nom de l’humanitaire a cause des richesses de ces pays, quelques cartes et infos sur les enjeux : http://www.monde-diplomatique.fr/cartes/centrafrique

    . Histoire de la décolonisation sur 50 ans : http://www.africultures.com/php/?nav=article&no=9139 « Nous voici donc en 2010, cinquante ans après la décolonisation. Y a-t-il vraiment quoi que ce soit à commémorer ou faut-il au contraire tout reprendre ? – See more at: http://www.africultures.com/php/?nav=article&no=9139#sthash.EPdyHEFu.dpuf

    Je crains que le futur de ces pays « sous influence » soit plus que précaire..

    ..Et la vengeance des habitants, exploités, rabaissés, niés n’est elle pas un vivier pour de ponctuelles attaques dites « terroristes » ?

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