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13.février.201613.2.2016 // Les Crises

On a détecté des ondes gravitationnelles ! par Yaroslav Pigenet

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Source : CNRS, Yaroslav Pigenet, 11-02-2016

Vue d’artiste de deux trous noirs qui, en fusionnant, émettent des ondes gravitationnelles.

Aujourd’hui, à 16h30, les collaborations Ligo et Virgo ont annoncé avoir détecté des ondes gravitationnelles, un siècle après leur description par Einstein. C’est un double coup de maître : en détectant pour la première fois ces ondes, les chercheurs ont également observé la première collision entre deux trous noirs. Une nouvelle fenêtre s’ouvre sur l’Univers.

Dévoilées par Einstein en 1915, les équations de la relativité générale induisaient l’existence théorique de deux phénomènes inconnus et inobservables à l’époque : les ondes gravitationnelles et les trous noirs. Après une quête de près d’un demi-siècle, les physiciens, et plus particulièrement, depuis 2007, ceux de la collaboration associant les observatoires Ligo (États-Unis) et Virgo (Europe), tiennent enfin leur Graal : la première observation directe d’une onde gravitationnelle causée par la collision de deux trous noirs. Cette découverte annoncée le 11 février ne constitue pas seulement une validation supplémentaire de la théorie d’Einstein, elle fait aussi entrer l’astronomie dans une nouvelle ère en lui procurant un messager de plus pour observer les phénomènes les plus violents de l’Univers.

Il y a très longtemps, dans une galaxie très très lointaine, deux trous noirs qui tournaient l’un autour de l’autre et pesaient chacun environ 30 soleils ont fini par se rencontrer à 200 000 kilomètres/seconde (les deux tiers de la vitesse de la lumière !) et fusionner. Un phénomène appelé coalescence. Cet événement cataclysmique, baptisé GW150914, a, en une fraction de seconde, converti en ondes gravi­tationnelles une énergie équivalant à trois fois la masse du Soleil.

Deux observations simultanées

Ce sont ces ondes, générées à plus d’un milliard d’années-lumière de la Terre, que les deux interféromètres laser géants de Ligo – l’un situé en Louisiane, l’autre à 3 000 kilomètres, dans l’État de Washington – ont observé simultanément le 14 septembre 2015 à 11 h 51. « Cette double détection et la force du signal enregistré assurent qu’il ne s’agit pas d’une fausse alarme, précise Benoît Mours, chercheur au Laboratoire d’Annecy-le-Vieux de physique des particules (Lapp)1 et responsable scientifique du projet Virgo en France. Selon nos vérifications, un bruit aléatoire mimant GW150914 est si peu probable qu’il ne pourrait se produire qu’au plus une fois tous les 200 000 ans ! »

Cette double
détection et
la force du signal
enregistré assurent
qu’il ne s’agit
pas d’une fausse
alarme.

Cette observation directe est d’abord une confirmation éclatante de la validité de la théorie de la relativité générale et de l’une de ses prédictions les plus révolutionnaires. C’est aussi une prouesse technique sachant qu’Einstein lui-même pensait que les déformations de l’espace-temps dues aux ondes gravitationnelles étaient si ténues qu’elles ne pourraient jamais être détectées directement.

« Pour l’astrophysique, cette découverte est un peu ce qu’a été celle du boson de Higgs pour la physique des particules, explique Tania Regimbau, astrophysicienne dans le groupe Virgo-Artemis2. Et ce tant par la manière – une colla­boration internationale de plusieurs années rassemblant des centaines de chercheurs –, que par le résultat – la validation expérimentale d’une théorie centenaire ouvrant la voie à une nouvelle astronomie. »

Bras ouest de 3 km dans lequel circule l’un des deux faisceaux laser de l’interféromètre Virgo. Ce détecteur mesure les déformations de l’espace générées par le passage des ondes gravitationnelles. C. FRESILLON/VIRGO/CNRS PHOTOTHEQUE

Remonter l’histoire de l’Univers

En effet, après les ondes électromagnétiques (lumière, ondes radio, rayons X…), qui ont permis aux astronomes d’observer des phénomènes et des objets cosmiques de plus en plus éloignés, les ondes gravitationnelles vont désormais permettre d’étudier des événements extrêmes et de remonter encore plus loin dans l’histoire de l’Univers. Le ­redémarrage en 2016 du détecteur Advanced Virgo en Italie, dont les données seront combinées avec celles de Ligo, fournira aux chercheurs un observatoire gravitationnel capable d’identifier et de localiser encore plus précisément les sources de ces précieuses ondes. Kagra au Japon devrait com­pléter ce réseau vers 2018. Ces instruments seront ensuite rejoints, vers 2030, par eLISA, un ensemble de trois satellites qui constitueront un interféromètre avec l’ambition de détecter directement les ondes gravitationnelles issues du Big Bang. L’ère de l’astronomie gravitationnelle est née.

Source : CNRS, Yaroslav Pigenet, 11-02-2016

 

Ondes gravitationnelles : la plus vibrante des prédictions d’Einstein confirmée

Source : Le Point, Olivia Recasens, 09-02-2016

Pour la première fois, les « vibrations de l’espace-temps » prédites par Einstein ont été détectées. Une découverte plus importante que celle du boson de Higgs.

Au départ, ce n’était qu’une folle rumeur. Un message posté le 11 janvier sur Twitterpar le cosmologiste Lawrence Krauss, de l’université d’Arizona State : « Mes dernières informations au sujet du Ligo ont été confirmées par des sources indépendantes. Restez branchés ! On a peut-être découvert des ondes gravitationnelles !! Excitant. » Retweeté plus de 1 900 fois, le tweet du cosmologiste a fait le tour de la planète science, s’attirant une volée de réactions sceptiques tant la nouvelle était à peine croyable.

Mais, désormais, la découverte est officielle : des physiciens sont parvenus à détecter des ondes gravitationnelles, selon une étude publiée dans Physical Review Letters. « C’est l’une des plus importantes découvertes scientifiques de notre temps. À mon avis, plus importante encore que celle du boson de Higgs ! explique au Point Catherine Bréchignac, secrétaire perpétuelle de l’Académie des sciences (1). La preuve que nous disposons maintenant d’un appareil capable de mieux comprendre l’infiniment grand. Nous n’allons plus nous contenter de regarder les étoiles, mais voir à l’intérieur d’elles, car ces ondes pénètrent la matière au seuil de laquelle la lumière s’arrête. »

L’histoire des ondes gravitationnelles commence il y a cent ans avec Albert Einsteinqui se met en tête de comprendre comment se propage le champ gravitationnel dans la toute nouvelle théorie de la gravitation qu’il vient de construire, la théorie de la relativité générale. Mais l’article que le physicien écrit en 1916 contient une importante erreur, et ce n’est qu’en 1918, dans un deuxième papier, qu’il en donne la bonne description. Les ondes gravitationnelles, « OG » de leur petit nom, forment l’un des éléments-clés de la théorie de la relativité générale : la propagation par ondes, à la vitesse de la lumière de la gravitation. La relativité générale prédit en effet que tout corps qui se déplace génère une déformation de la structure de l’espace-temps, autrement dit, modifie les distances et le temps, et cette déformation se propage par ondes successives dans le cosmos à la manière d’une vague à la surface de l’eau. Seuls des événements extrêmement violents génèrent des OG, des cataclysmes cosmiques, tels que la formation d’une étoile dans un trou noir, l’explosion d’une supernova ou encore la collision de deux étoiles à neutrons. Mais, pour autant, personne n’avait encore réussi à détecter ces déformations de l’espace-temps, qui se propagent dans l’Univers à 300 000 km/s, la vitesse de la lumière.

« Courage »

Cela fait trente ans pourtant que les scientifiques les traquent activement. D’un côté, Virgo, une antenne de détection construite à Pise sous l’égide du CNRS et de l’Institut national de physique nucléaire italien (INFN), qui mobilise six équipes françaises (APC, LAL, LAPP, LMA, LKB, OCA). De l’autre, Ligo de la National Science Foundation avec ses deux interféromètres situés aux États-Unis. En 2014, vu l’ampleur du défi, Virgo et Ligo ont signé un accord pour mettre en commun leurs données. En septembre 2015, ce sont les deux interféromètres américains qui ont enfin capté des signaux, éphémères – ils n’ont duré qu’une petite fraction de seconde –, provenant du mouvement orbital, puis de la fusion de deux trous noirs géants, chacun d’une masse équivalant à 30 soleils, situés à environ un milliard d’années-lumière de la Terre. C’est cette observation qui vient donc d’être confirmée après vérification des données.

Pendant longtemps, on a douté de l’existence de ces ondes. « La première preuve mathématique n’a été apportée qu’en 1952 par Yvonne Choquet-Bruhat, spécialiste de la relativité. Puis, à la fin des années 50, un autre pionnier, Joseph Weber, a eu le courage de penser qu’il fallait construire des détecteurs assez sensibles pour détecter les OG », raconte Thibault Damour (1), professeur à l’Institut des hautes études scientifiques, qui a notamment fourni au réseau Ligo/Virgo une méthode inédite pour décrire le signal émis par la fusion de deux trous noirs et faciliter ainsi sa détection.

« Courage », le mot n’est pas trop fort si l’on interroge les chercheurs qui ont consacré tout ou partie de leur carrière à la quête des ondes gravitationnelles. « Dès le début de construction de Virgo, il y a eu plusieurs voix conservatrices qui se sont levées : c’est trop risqué, trop cher, mieux vaudrait investir sur d’autres domaines. Heureusement, le CNRS a tenu bon ; c’est cela, l’avantage principal des organismes nationaux de recherche, leur persévérance sur des cibles scientifiques de longue durée », se souvient Stavros Katsanevas, directeur adjoint scientifique de l’Institut de physique nucléaire et physique des particules (IN2P3) du CNRS et président de l’Observatoire européen des ondes gravitationnelles (EGO/ VIRGO) de 2002 à 2012. « Cela dit, la construction de Virgo a commencé trois ans plus tard que celle de Ligo. Les collègues de Virgo ont fait des efforts remarquables, et le retard s’est réduit à quelques mois seulement. Les deux collaborations travaillent main dans la main et des contributions cruciales dans l’analyse de ces événements ont été apportées par les équipes européennes, telles que le laboratoire Astroparticule et Cosmologie de l’IN2P3/Paris-Diderot/CeA/Obs de Paris. »

Vertigineux

Depuis l’annonce de la détection, c’est comme si le monde de la physique avait subi une onde gravitationnelle, et ceux qui n’avaient pas brillé par leur enthousiasme jouent désormais des coudes pour être sur la photo. Il est vrai que l’exploit de Virgo/Ligo donne ni plus ni moins naissance à une nouvelle astronomie. Quatre cents ans après l’astronomie optique lancée par Galilée lorsqu’il a braqué sa lunette vers le ciel. « Les premiers radiotélescopes ont ensuite ouvert la voie à l’astronomie radio, les satellites ont lancé l’astronomie des rayons X, puis celle des rayons gamma, etc. Des astronomies toutes basées sur les ondes électromagnétiques jusqu’à ce que les premiers détecteurs de neutrinos cosmiques inaugurent l’astronomie neutronique. La détection des ondes gravitationnelles, d’un autre type de signal donc, nous donne de nouvelles lunettes pour voir des choses nouvelles dans l’Univers », précise Thibault Damour.

De fait, les perspectives sont vertigineuses : pouvoir sonder l’énergie noire, cette force étrange qui expliquerait l’expansion de notre Univers, mieux explorer le cosmos et, pourquoi pas, remonter dans le temps jusqu’à 14 milliards d’années. En effet, non seulement les physiciens ont capturé le signal émis par des ondes gravitationnelles, mais ils ont aussi observé, pour la première fois, la fusion de deux trous noirs. La preuve de l’existence de ces ogres dévoreurs de lumière, qui détiennent peut-être le secret de la naissance de notre Univers. Au début des années 2000, Jean-Pierre Luminet, astrophysicien à l’Observatoire de Paris-Meudon et directeur de recherche au CNRS, écrivait : « Les frontières de la science sont toujours un mélange bizarre de vérité nouvelle, d’hypothèse raisonnable et de conjecture extravagante. » La prouesse que viennent d’accomplir les physiciens américains, français et italiens ouvre une fenêtre sur l’Univers en apparence extravagant inventé par Einstein il y a un siècle.

(1) Retrouvez l’avis de l’Académie ainsi qu’un dossier complet sur la lumière.

(2) Le prochain cours de Thibault Damour à l’IHES, les 18 et 25 février, porte sur « Ondes gravitationnelles et systèmes binaires ». Sur le site, figurent aussi les contribution de l’IHES aux ondes gravitationnelles.

Source : Le Point, Olivia Recasens, 09-02-2016

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Commentaire recommandé

Kiwixar // 13.02.2016 à 07h21

« Bon, on vient de mettre au point le silex à double face taillée en biseau, que peut-on encore attendre de beau de l’avenir? » (Groââr Hmmf IV, de la 3ème grotte du fond à droite, 2ème plateau) 😀

61 réactions et commentaires

  • Crapaud Rouge // 13.02.2016 à 06h29

    Pour détecter un tel évènement, (gigantesque pour l’énergie en jeu), il faut pouvoir détecter un changement de « fraction de millionième de milliardième de millimètres« . (http://www.sciencesetavenir.fr/espace/astrophysique/20160208.OBS4165/alerte-l-onde-gravitationnelle-predite-par-einstein-detectee-pour-la-1ere-fois.html) Les deux interféromètres mesurent donc « l’infiniment petit » à leur manière pour connaître « l’infiniment grand ». Mais je trouve cet exploit regrettable sur le plan philosophique : maintenant que l’existence de ces ondes est prouvée directement, (après l’avoir été par le calcul), c’est un rêve de plus qui s’évanouit pour l’humanité. Que peut-on encore attendre de beau de l’avenir ?

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    • Martina // 13.02.2016 à 06h47

      Pouvez vous en dire un peu plus? Que voulez vous dire par  » un rêve de plus qui s’ évanouit »?quest ce que cette découverte change dans nos rêves?

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      • Crapaud Rouge // 13.02.2016 à 07h04

        Ce qui est avéré ne peut pas faire rêver. Les peuples primitifs pouvaient rêver aux limites de la Terre, ils étaient libres d’en imaginer les confins puisqu’ils étaient incapables de les observer directement. Chacun pouvait se faire sa « vue d’artiste » d’une notion familière. Maintenant, la « vue d’artiste » sur la Terre ce sont des « photos satellites » qui en montrent toute la rondeur. Ça peut faire rêver quelques individus, (ceux qui voudraient voir de leurs propres yeux), mais pas l’humanité.

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        • Pepin Lecourt // 13.02.2016 à 09h49

          Sachant que l’on ne pourra jamais atteindre les limites de la connaissance, la source de rêves et de « nouvelle frontière » est intarissable.

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        • Alae // 13.02.2016 à 11h17

          « Ce qui est avéré ne peut pas faire rêver. »
          Pardon, mais c’est une blague ? On parle de l’incroyable possibilité de remonter le temps et vous, ça ne vous fait pas rêver ?
          Moi, j’en suis scotchée sur ma chaise. Totalement partie dans l’extase ! 🙂

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          • Fund_touch // 13.02.2016 à 11h27

            Euh, quand il est expliqué que l’on pourrait peut-être remonter le temps, c’est une façon de parler 😀

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          • Crapaud Rouge // 13.02.2016 à 13h07

            Ce qui est avéré ne peut pas faire rêver.” : ce n’est pas une blague. La série Kaamelott nous a appris que le Graal, si ses héros pouvaient le trouver, se présenterait d’une façon très décevante : un banal vase, une vasque, un « contenant » quelconque… 🙂

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        • padawan // 13.02.2016 à 12h19

          Le succès d’un film comme interstellar devrait répondre à votre question : on rêve plus, plus fort, plus longtemps et plus connecté.

          Mais comme dans le film, le vertige en devient d’autant plus grand : observer une variation de l ‘ordre de 10 ^-18m pour un événement qui s ‘est déroulé à un milliard d ‘année lumière soit 10^25 m (si je ne me trompe pas) montre qu’à coté la roche tarpéienne est un tobogan ou une piste verte 🙂

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        • Suzanne // 13.02.2016 à 13h09

          Moi mon rêve, par rapport à cette histoire, c’est cette idée que tout se passe avec des ondes. Que chaque fois que quelque chose bouge, le quelque chose imprime son mouvement sur le cosmos, que ce mouvement est en quelque sorte fossilisé dans le grand ensemble, et que autre chose, très loin, peut capter l’impression réalisée par le mouvement.
          Cela donne, je trouve, une incroyable impression d’unité et d’interconnexion à l’univers. De quoi faire fantasmer les pires farfelus spiritualistes.

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    • Crapaud Rouge // 13.02.2016 à 06h49

      Ah si, j’oubliais : il reste l’énigmatique matière noire, ainsi que l’énergie noire. Leur existence est actuellement considérée comme nécessaire pour expliquer certaines observations, mais l’on ne sait rien de leur nature. Les chercheurs ont donc du pain sur la planche, et les rêveurs de quoi rêver.

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      • bluetonga // 13.02.2016 à 07h45

        Il reste surtout l’énigmatique existence des choses, et notre tout aussi énigmatique capacité à en développer une conscience, même très parcellaire. Je doute que le cerveau humain soit taillé pour saisir la quintessence de la réalité, il devra toujours se reposer sur des théories, c’est à dire des constructions de l’esprit. Nous sommes confinés au rêve, en quelque sorte.

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        • celestar // 15.02.2016 à 14h12

          Ce n’est pas tout a fait vrai il y a un tres bon scientifique pas assez reconnu pour ces ecrits philosophique que je conseille d’aller voir qui explique comment tout est relie et comment ces liens impacte sur nous dans les capacites des connaissancesdehenrilaborit.https://www.youtube.com/watch?v=lRKsdXeHPbM

          Finalement ces recherches ne sont qu’une gigantesque brique dans la construction de notre univers, finalement nous sommes tous imbriques par de cause et de consequences dint nous avions peu conscience viendra-t-il le jour ou on comprendra la providence?
          ou lon decouvrira tout un tas d architecte mysthique de l’univers ….

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      • Kiwixar // 13.02.2016 à 08h35

        Théoriser de la matière/énergie manquante (« noire »)(85% de notre univers) pourrait être une manière de patauger quand la théorie est fausse. Exemple en 1860 avec la planète hypothétique Vulcain pour tenter d’expliquer les avances de phase de Mercure (expliquées plus tard par la théorie de la Relativité générale).

        = http://fr.wikipedia.org/wiki/Vulcain_%28plan%C3%A8te%29 =

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        • J // 13.02.2016 à 11h09

          Bof, quand on considère l’histoire des sciences tout peut être remis à plat par une « révolution » (un changement de paradigme selon Thomas Kuhn). Pendant plus de quinze siècles on a expliqué l’aspects et les mouvements des astres par les sphères solides transparentes d’Eudoxe de Cnide, mises au point par Claude Ptolémée. Ca marchait très bien, on pouvait expliquer, et même prédire avec la plus grande précision, les mouvements des astres. Ca se retrouve dans le Coran comme dans la Divine Comédie. Et puis, la connaissance avançant, ça n’a plus marché… accessoirement il a fallu définir autrement la scientificité d’une théorie, et on n’a toujours pas la formule miracle (le rasoir d’Occam ou la falsifiabilité de Popper sont de très bons outils mais qui ont aussi trouvé leurs limites).

          A propos d’Albert Einstein, il y a comme un mythe, celui du génie absolu qui trouve tout à lui tout seul. Bien sûr il a existé, bien sûr il a contribué aux découvertes mises sous son nom. Mais c’était un travail collectif et sa part réelle n’est pas forcément la plus importante (c’est une question très complexe). Poincaré avait posé m=E/c² quatre ans avant son E=mc².

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      • Arnould // 13.02.2016 à 11h10

        Alors un premier sujet de rêve/travail.

        Il y a 25 ans environ Jean-Pierre Petit (pas l’économiste) a simulé sur ordinateur de belles galaxies spirales et autres objets célestes en prenant l’hypothèse qu’il y a deux sortes de masses. Les masses de même signe qui s’attirent, des masses de signes différents qui se repoussent. Comme en électricité. Pas besoin de masse ou énergie « noires » pour que « ça marche ». Mais il est considéré comme un hurluberlu pour une autre raison et est blacklisté auprès des revues scientifiques. Peut-être aura-t-il un jour le prix Nobel?

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        • William B // 15.02.2016 à 18h27

          Cet extrait de Wikipedia sur le personnage explique peut être pourquoi il passe pour un hurluberlu….
          « Il suggère, que des gouvernements « terrestres » ont des contacts secrets avec des ethnies extraterrestres qui nous visitent, et spécialement une frange secrète du gouvernement américain. Ce qui aurait amené à un transfert de technologie amenant à la possession massive d’antimatière ; dont le crash de la comète SL9 sur Jupiter en juillet 1994 serait un essai camouflé d’une arme « de fin du monde » de millions de mégatonnes. Ainsi que de la possession de petites boules avec détonateur à antimatière, pouvant faire office de « foreuses à antimatière » pouvant perforer des trous étroits, longs de centaines à des milliers (?) de mètres, dans les roches. Il prétend, en outre, que ces contacts auraient mené à l’exploration humaine secrète du système solaire, qui serait en fait déjà achevée. »

          Peut être a-t-il raison, mais on n’avance pas en science en restant seulement dans le brouillard…

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      • Arnould // 13.02.2016 à 11h15

        2ème sujet de rêve. Je me rappelle qu’un jour un prof de maths nous a dit qu’à son avis les lois de l’électrostatiques et de la gravitations en 1/d^2 permettent des calculs si simples que c’est un « cadeau de Dieu ». Une autre approche est celles des univers parallèles. Seuls les univers dans lesquels ces lois sont en 1/d^2 permettent la vie carbonée. Voilà de quoi faire rêver nos descendants, même si ce sont des intelligences artificielles!

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    • Kiwixar // 13.02.2016 à 07h21

      « Bon, on vient de mettre au point le silex à double face taillée en biseau, que peut-on encore attendre de beau de l’avenir? » (Groââr Hmmf IV, de la 3ème grotte du fond à droite, 2ème plateau) 😀

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      • Crapaud Rouge // 13.02.2016 à 08h44

        J’ai beaucoup apprécié votre humour, mais il n’efface pas la question, laquelle retourne certainement plus de la psychologie que de la philosophie, je vous l’accorde. J’ai été marqué dans ma jeunesse par le premier détecteur d’ondes gravitationnelles : c’était une énorme masse cylindrique suspendue à des fils, un bricolage qui n’avait aucune chance de détecter quoique ce soit. Mais c’était « sympa », quelque chose comme les premières machines volantes, alors que leurs interféromètres-laser sont froidement rationnels. Pour moi, ce ne sont que des machines au même titre que les ordinateurs, et j’y vois plus l’empreinte du « système » que de l’humain.

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        • Kiwixar // 13.02.2016 à 09h30

          De la psychologie, l’optimisme/pessimisme qu’on peut avoir face à la science, qui a une fâcheuse tendance à livrer des pièces à double face (bénéfique/néfaste). Aux humains ensuite à voir l’utilisation qu’ils en font.

          Je pars du principe (optimiste) qu’à partir du moment où on a déjà de quoi créer un hiver nucléaire avec un « simple » conflit nucléaire Inde/Pakistan et qu’on est toujours là pour en parler (même si on n’est pas passés loin en 1962 et 1983), les découvertes scientifiques à venir auront un meilleur ratio potentiel bénéfique/potentiel néfaste que les découvertes précédentes.

          Par contre, cette détection d’ondes gravitationnelles n’est pas une « découverte » en soi, c’est uniquement une nouvelle confirmation d’une théorie qui a 100 ans d’âge. Je trouve que la science patauge sacrément depuis une bonne cinquantaine d’années. 66 ans entre le premier vol motorisé (1903) et le premier alunissage, et depuis, rien de rien au niveau des vols spatiaux habités hors orbite terrestre.

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          • Crapaud Rouge // 13.02.2016 à 11h37

            Je ne crois pas trop à l’amélioration du ratio, sauf pour les riches qui peuvent se tenir éloignés des retombées néfastes du progrès. Reste que le besoin de rêve semble bel et bien exister si j’en juge aux énormes investissements effectués dans la fusion, (15 milliards pour Iter), alors que la probabilité d’y parvenir frise le zéro absolu, et qu’il reste à inventer les matériaux capables de résister plus de quelques minutes à 100 millions de °C (20 mégawatts/m2). Le dernier n° de La Recherche, qui en parle longuement, est très significatif : il se permet de dire toute la vérité sur les gigantesques difficultés, mais sans émettre la moindre critique quant à la faisabilité finale. Des start-up de milliardaires américains s’étant mises sur le coup, (on ne risque pas de les voir investir en anthropologie…), l’une d’elle étudierait un réacteur proton-bore qui exige un plasma à… 3 milliards de degrés ! C’est pas du rêve, ça ?

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            • David Mollard // 14.02.2016 à 03h35

              Il semblerait que les 3 milliards de degrés ont deja été atteint. Ecoutez donc Jean-petit (attention un minimum de connaissances en physique est recommandé…)

              https://m.youtube.com/watch?v=IyXvFgeQ7DA

              Jean-Pierre Petit est sans aucun doute un des scientifiques les plus interressant de notre époque. C’est une honte que les Francais ne connaissent pas son nom.

              M’enfin les Français ne connaissent plus Ambroise Croizat non plus Demandez autour de vous…

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            • Crapaud Rouge // 15.02.2016 à 20h45

              @David Mollard : très intéressante la vidéo. Alors OK pour les 3,5 milliards de degrés, mais ça pose quand même problème, et il y a une contradiction à la fin. En effet, « J2P » explique que l’énergie peut être récupérée par induction, donc directement sous forme d’un courant électrique. Mais que fait-il alors de la fusion qui est censée être le but de la machine ? Ou est-ce l’énergie de la fusion qui peut être récupérée sous forme d’un courant ? Pas clair. En tout cas, merci beaucoup, c’est vraiment intéressant. Et puis, cerise sur le gâteau, ça nous rappelle que les Russes sont vraiment créatifs.

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          • Subotai // 13.02.2016 à 19h46

            Une petite approche filozofike (je donne dans la nouvelle orthographe 🙂 )
            Les 200 dernières années de l’évolution des progrès humains ne sont pas caractéristiques du mode de fonctionnement de l’humain.
            Il faut souhaiter que cette exception, qui a conduit à la situation actuelle d’épuisement des ressources, s’arrêtera, pour se transformer en un approfondissement des capacités actuelles, pour le bien de tous.
            Ayant bossé dans l’informatique pendant deux décennies, j’ai vu le gaspillage de ressource provoqué par la surpuissance des processeurs (et autres composants). Le codage à la va comme je te pousse qui par manque d’optimisation et de rigueur pousse toujours plus les procs à leurs limites.
            Un ralentissement de la course pour exploitation et rationalisation de l’existant serait le bienvenu.

              +9

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          • Rémi // 13.02.2016 à 20h05

            Vous avez raison, mais les ruptures prennent du temps et plus nousavancons lus l’obstacle à franchir est important car les théories précédante ont déjà atteint un niveau opératoire élevé.
            Je penses que malgré laugmentation du nombre de scientifiques, le cout pour franchir chaque nouvelle étape sera exponnentionnelement plus important.
            A cela s’ajoute le probléme social ou nos gouvernant ne veulent pas de chercheurs de fonds, mais des développeur moins propres à agiter de nouvelles idées.

              +1

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        • Suzanne // 13.02.2016 à 13h06

          A Crapaud Rouge sur les interféromètres. Je ne les trouve pas du tout froids et rationnels, mais fascinants, même si (peut-être parce que?) je n’y comprends pas grand-chose. Cet outil qui joue sur la différence de phase des ondes, c’est extraordinaire je trouve. L’imagination des scientifiques n’a pas de borne.

            +2

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          • Merle // 13.02.2016 à 23h21

            Personnellement, même si je sais exactement mettre en équation leur fonctionnement, je les trouve fascinant tout de même. Ils font apparaitre la nature ondulatoire des choses de manière éclatante.

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            • Suzanne // 14.02.2016 à 11h35

              Merci, vous me donnez envie de revoir comment ça fonctionne. Pas évident pour moi, mais j’y arriverai, saperlipopette.

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    • luc // 13.02.2016 à 11h56

      l’existence des ondes gravitationnelles est confirmée… tant mieux pour les astrophysiciens

      pour toi et sûrement d’autres, ça serait donc un « rêve de l’humanité qui vient de se réaliser »???

      selon moi, croire cela sincèrement révèle un endoctrinement (ou un usage de stupéfiants…)

      on va pouvoir peaufiner la théorie du big bang, oui, j’ai compris…

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    • STAN // 13.02.2016 à 19h29

      Il est très interagissant dans la science de se référer à une théorie, un nom célèbre comme Einstein. Mais la science est bien ça. Sans attribuer ce phénomène a cette personne on ne saura même pas que quelque chose se produit. On invente des nouveaux outils d’observations comme laser maintenant faut comprendre ce que l’outil montre. Dire les ondes Gravitationnelle, si on veut. Gravitation est un effet de la masse comme magnétisme permanent. Tant, que on engendre pas un mouvements avec ce aiment, rien se passe. Même chose pour la gravitation Disons, que on a observé un fait d’une masse composé de plusieurs masses Analogue a la Terre composé de la graine et la croûte séparés par une couche liquide. Les mouvements d’ensemble sont générés entre ces masses en mouvements relatifs. (secousses sismiques, une explosion de cette masse.)

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    • Emmanuel // 14.02.2016 à 01h42

      La force gravitationnelle est extrêmement faible par rapport aux trois autres forces de l’univers (la force dite forte et la force dite faible, plus la force électromagnétique). Entre la force nucléaire dite forte (qui lie les quarks composants les protons et neutrons) et la gravitation le rapport de leur intensité respective est d’un sur 10 puissance 40, soit 1/10000000000000000000000000000000000000000. C’est pour cela qu’il a fallu utiliser les données sur un évènement cosmique gigantesque pour détecter les ondes gravitationnelles, sinon c’est impossible à observer. Quant à la philosophie, je ne vois aucun lien.

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  • LBSSO // 13.02.2016 à 06h36

    C’est fantastique !
    La fusion de deux trous noirs.s’est produite il y a un milliard d’années à une distance de un milliard d’années-lumière.Et pour capter ces ondes gravitationnelles il faut refroidir (cryogénie) certains appareils de mesure pour arrêter le bruit du frottement (agitation brownienne) des atomes entre eux !

    Par le biais de différents accords et à des degrés divers ,beaucoup de pays sont concernés: France,Italie,Pays-Bas,, Pologne, Hongrie,Allemagne,USA, Japon.
    C’est un magnifique exemple de coopération/émulation qui cloue le bec aux partisans de la concurrence globalisée.
    Le Prix Nobel de Physique est en route.Espérons que son attribution saura en témoigner.

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    • dupontg // 13.02.2016 à 09h47

      on ne peut pas dire qu’un evenement s’est produit il y a un milliard d’années puisque le temps universel n’existe pas…
      chaque endroit de l’univers a son temps propre et aucune comparaison n’est possible

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    • RMM // 13.02.2016 à 11h21

      Vous oubliez les Russes, qui sont pourtant à l’origine de ces avancées:
      Je resume ce compte rendu de RT en anglais: https://www.rt.com/news/332231-gravitational-waves-russian-scientists/
      Depuis Einstein, on a beau se grater la tete, on ne sait meme pas ou chercher ces OG:
      1962: un papier des soviétiques Mikhail Gertsenshtein and Vladislav Pustovoit propose une méthodologie, sur lequelle vont travailler Yakov Zeldovich et son ecole. Résultat: la clé de l’énigme est a chercher du coté des trous noirs, seuls capables de produire des OG suffisamment puissantes pour se laisser détecter.
      C’est sur les travaux de Zeldovich que sont basent ceux ceux de l’astrophysicien Kip Thorne, no. 1 du LIGO. (A suivre en bas)

        +10

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      • RMM // 13.02.2016 à 11h22

        (Suite:)
        A cette percée théorique ses scientifiques russes, s’ajoutent deux autres, techniques cette fois:
        Les astrophysiciens, ayant cherché dans la direction indiquée par Zeldovich (lui-meme bien orienté par Gertsenshtein et Pustovoit), croient détecter des ondes gravitationnelles (OG). Mais comment vérifier?
        1er probleme: on ne sait pas encore comment mesurer les minuscules variations de distance entre les ces ondes candidates.
        2e probleme: on ne parvient pas, dans le brouhaha des détecteurs d’ondes, a isoler le son des OG, et pouvoir les “entendre”?
        Solution: dès les années 1990s les scientifiques russes cherchent comment réduire l’amplitude des oscillations. Ils decouvrent que pour minimiser les bruits d’origine thermique, le quartz liquide est plus efficace que le sapphire utilise jusqu’alors dans les pendules. Avec ce nouveau pendule de Foucault, on peut désormais entendre les OG.
        A noter que l’équipe de ‘Université d’état de Moscou fait partie intégrante de cette grande équipe de chercheurs.

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        • francois marquet // 13.02.2016 à 12h29

          Oui, et Klimenko, Rudenko et Braginsky ont apporté beaucoup, notamment dans la réalisation du détecteur.
          Qu’est ce que la confirmation expérimentale de l’existence des ondes gravitationnelles apporte: elle valide la théorie d’Einstein, certes, mais surtout c’est un nouveau moyen d’observer l’univers, avec des ondes traversant la matière. On verra donc plus de choses, d’autres choses, et c’est plutôt excitant.
          Et c’est une avancée dans la connaissance de la gravitation, une des quatre forces fondamentales de l’univers. Les étapes sont rares : 1687 Newton la gravitation universelle, 1915 Einstein la relativité générale avec les ondes gravitationnelles. Il aura fallu un siècle pour valider la dernière théorie.

            +7

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  • dupontg // 13.02.2016 à 06h58

    encore combien de temps à attendre pour une application militaire de ce truc?

      +10

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  • toff de aix // 13.02.2016 à 07h46

    C’est le propre de la science de découper le Grand Tout en une multitude de fragments analysables, décorticables, et au final, de le réduire. Mais le scientisme est la vraie nouvelle religion : avoir une confiance aveugle dans la science, au point de croire qu’elle résoudra tous nos problèmes, en nous absolvant de notre manque de Conscience. Un bon exemple : la destruction de notre planète, qui est bien avancée, et cet article qui se projette en 2030…alors que toutes les projections, tous les faits, toutes les analyses tendent vers le même constat: la société, sous sa forme actuelle, n’ira pas jusqu’en 2030…je vous conseille l’excellent livre de Pablo Servigne sur le sujet.

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  • Lievin // 13.02.2016 à 08h48

    N’étant nullement scientifique mais curieux de toutes choses dans cette vie, je peux témoigner utilement comme un inculte sur le plan scientifique et philosophique …
    L’homme aura, et ce quelque soient ses découvertes des « énigmes à solutionner », des limites à dépasser aux confins de l’inconnu, car il serait « prétentieux, orgueilleux, vaniteux de penser une fraction de seconde qu’il puisse dire un jour même lointain « c’est fait j’ai tout compris de ce monde des hypothèses par la vérification des calculs et de l’observation » (je vais donc m’emmerder et ne plus avoir de rêves). Paradoxe, Seul un homme mort spirituellement et intellectuellement mort peut résonner de la sorte…Le puits de la connaissance est illimité et propre à notre mode de pensée restrictif qui nous rend aveugle d’une certaine façon… voir l’invisible propre à notre mode de pensée et changer nos process de recherche n’est pas pour demain ni même possible dans notre civilisation telle que régie par un mode de pensée trop spécifique pour partie basé sur l’illusion et déformation éducative… le Monde si ce terme est ne serait-ce que juste pour le nommer ce dont je doute par ses limites intellectuelles et physiques restera pour « l’éternité » une « énigme » dont les frontières ne cesseront de reculer au fur et à mesure que nous pensons avancer…il nous reste qu’à rester humbles et ouvert aux hypothèses les plus inattendues et surtout folles voir impossible scientifiquement à notre mode de pensée et non encore découvertes…

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  • Macarel // 13.02.2016 à 09h05

    C’est bien beau, mais les trous noirs existent-ils vraiment ?

    http://fr.sputniknews.com/french.ruvr.ru/2014_06_30/Les-trous-noirs-n-existent-pas-Partie-1-8534/

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    • Macarel // 13.02.2016 à 09h19

      extrait de : « Les trous noirs n’existent pas (Partie 1) »

      LVdlR : Cet article ressemble à un mouvement de défense vis à vis des doutes récemment exprimés par Stephen Hawking.

      JPP : Il y en aura d’autres. Je me souviens de ce que m’avait dit un jour le rédacteur en chef d’une revue de vulgarisation scientifique : « quand les ventes baissent, on fait du trou noir ». S’il s’avère que les trous noirs n’existent pas, 95 % des spécialistes de cosmologie du monde entier vont se retrouver au chômage. Des centaines de thèses de doctorat et des milliers d’articles parus dans des revues scientifiques seront bons pour la décharge, les ventes des revues de vulgarisation vont fléchir.

      La science fondamentale contemporaine, elle même, serait-elle la proie de phénomènes de bulles spéculatives ?

      Les investissements humain et financiers deviennent tellement colossaux pour mettre en évidence des choses quasiment indétectables, qu’il faut à un moment « sortir des résultats », au forceps s’il le faut pour que les crédits ne soient pas coupés : boson de Higgs, ondes gravitationnelles, etc…

        +10

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  • GaM // 13.02.2016 à 09h19

    Une nouvelle qui fait du bien, effondrés que nous sommes souvent dans nos amertumes merdiatiques, nos mornes apathies politiques, notre insignifiance générationnelle.

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  • Macarel // 13.02.2016 à 09h39

    Finalement, avec les trous noirs l’on reste dans l’actualité…
    Puisque un trou noir, du moins dans le concept, c’est quelque chose qui a à voir avec l’effondrement de quelque chose sur lui-même.
    Nous ici bas, ce sont nos banques qui s’effondrent sur elles mêmes, car elles sont devenues de véritables trous noirs financiers. Et l’existence de ces trous noirs là, ne fait plus aucun doute : voir l’article sur la Deutsche Bank.

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  • Macarel // 13.02.2016 à 09h52

    Franchement, nous ne savons pas grand chose de l’Univers dans lequel nous sommes immergés.

    Au delà de l’horizon cosmologique, vers 12-13 milliards d’années lumière nous n’avons accès à rien.

    Quant à la partie visible, en deçà de cet horizon cosmologique, l’on est loin de bien comprendre pas mal de choses, et l’introduction des concepts comme la matière noire, l’énergie noire, voire la quintessence ressemble furieusement aux épicycles de Ptolémée que la science antique avait introduits pour expliquer le mouvement des planètes. C’était très compliqué, et cela n’expliquait pas tout. Il fallut attendre la révolution copernicienne pour que tout se simplifie, et s’éclaire.

    Et puis, vu que la vitesse de la lumière dans le vide est une vitesse limite (~300.000kms/s), tous les rayonnements qui nous parviennent, ici et maintenant, sont des images d’objets fantômes.
    Plus le rayonnement est ancien, et plus l’objet n’existe plus depuis longtemps, en tout cas sous la forme sous laquelle nous le voyons aujourd’hui. Les autres « ici et maintenant » de l’Univers nous sont inaccessibles ou presque, et plus ils sont loin et moins ils nous sont accessibles.
    Conclusion restons humbles, il y a tellement de choses qui nous échappent…

      +8

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    • Macarel // 13.02.2016 à 11h13

      Il est à craindre que la science fondamentale, ne soit depuis le début de la deuxième moitié du XXième siècle tombée dans un « trou noir cognitif ».
      Du fait que les chercheurs s’appuient de plus en plus sur des prothèses technologiques pour mener leurs travaux, et de ce fait dépendent de plus en plus d’apporteurs de fonds (bien souvent des militaires ou des industries de l’armement) qui exigent des résultats, un retour sur investissement.
      Ce qui ne favorise pas la créativité, et l’originalité propice à l’émergence de révolutions conceptuelles, comme il y en a eu à la fin du XIXième et au début du XXième siècle.
      Einstein au fond de son bureau des brevets à Berne, s’évadait de son train train ( il avait à réfléchir sur la synchronisation des horloges, pour les trains en particulier…) quotidien en s’imaginant chevaucher des rayons de lumière, et bien d’autres choses. C’est cette créativité hors des sentiers battus, qui a grandement contribué à la révolution conceptuelle qui a mené à la relativité restreinte ( bien qu’il ne faille pas oublier Poincaré, pour la restreinte), et ensuite à la relativité générale.
      Sans doute, aurait-il « fait tourner » des modèles sur ordinateur et été obligé de publier dans des revues à comité de lecture, qu’il n’aurait pas accouché de ces révolutions conceptuelles, sur l’espace et sur le temps.

        +7

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    • Macarel // 13.02.2016 à 11h24

      Comme quoi dans le monde de la science, comme ailleurs, la logique purement utilitariste et financière finit par tout stériliser.

        +2

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    • Macarel // 13.02.2016 à 15h36

      Quand je dis qu’il y a tellement de choses qui nous échappent. C’est aussi vrai dans l’infiniment petit.
      D’ailleurs les grands savants sont humbles, car ils savent les limites de nos capacités cognitives.

      Richard Feynman, l’un des plus grands théoriciens spécialistes de la physique quantique de la seconde moitié du XXe siècle, disait :

      « Je crois pouvoir affirmer que personne ne comprend vraiment la physique quantique. »

      En effet :

      La physique quantique est connue pour être contre-intuitive, choquer le « sens commun » et nécessiter un formalisme mathématique ardu.

      Cela n’a pas empêché que cette théorie, ait des tas d’applications qui ont changé notre vie. Sans elle, nous n’aurions pas tous nos joujous électroniques, certains utiles, d’autres moins.

        +1

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      • Macarel // 13.02.2016 à 16h40

        A propos de joujous, les spéculateurs n’auraient pas le Trading Haute Fréquence, qui menace l’équilibre financier de la planète, donc son économie. Et les militaires n’auraient pas tous ces beaux armements aux pouvoirs létaux si redoutables. Et les robots ne menaceraient pas de remplacer les hommes dans la plupart des tâches quotidiennes.
        La science est une chose, les applications techniques qui en sont faite, en sont une autre.

        « Science sans conscience n’est que ruine de l’âme. » comme l’avait écrit Rabelais.

        Aujourd’hui l’idéologie du tout marché et tout marchandise, fait que ni l’éthique, ni la morale n’ont leur mot à dire dans les applications techniques des découvertes scientifiques.

        Il ne faut donc pas s’étonner, que dans nos sociétés productivistes et consuméristes, l’Âme soit en ruine, et l’humanité à la dérive. La science n’est ni bonne, ni mauvaise, tout dépend du type de projet de société au service duquel l’on met la science et ses applications techniques. Dans notre société libérale dégénérée, la science n’est pas, vraiment, au service de l’amélioration de la condition humaine. J’entends par là au service de tous les êtres humains, qui peuplent cette planète. Et je n’évoque même pas le sort du reste du règne vivant qui peuple notre Terre.

          +3

        Alerter
  • Téji // 13.02.2016 à 11h00

    Il est rare de voir ici un article sur l’astrophysique, et je m’en réjouis 🙂
    L’astronomie est un domaine scientifique dont le niveau reste accessible à l’amateur. N’importe quel club ou amateur éclairé peut fabriquer un astrographe qui certes n’égalera pas les appareils professionnels, mais sera bien au-delà des normes grand-public, et permettra de réaliser des photographies qui pourront passer pour « professionnelles ».
    Et puis, comparez les budgets alloués à l’astro et à l’armement…
    C’est le seul passe-temps que je connaisse qui permette de dépasser les limites de notre « espace-temps », et d’avoir un tant soit peu une idée de « l’infini » : en cela, il peut être considéré comme une approche spirituelle. Je vois là la source de l’intérêt de l’Homme pour « le ciel », de tous temps, en tous lieux, dans toutes les cultures. Les premières traces avérées remontent à près de 7000 ans (cercle de Goseck), sans parler les grandes pyramides, dont l’alignement et les proportions sont troublantes.
    Comme l’écrit si bien André Comte-Sponville, « que sont nos soucis face à l’immensité de la Voie Lactée ? ».

      +7

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    • dupontg // 13.02.2016 à 12h15

      l’homme s’est surtout interessé au ciel car pendant longtemps c’etait la seule chose qui etait visible la nuit..
      maintenant avec nos eclairages permanents,le ciel n’existe plus que pour la lune et les passionnés

        +2

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      • Macarel // 13.02.2016 à 16h17

        Maintenant la nuit n’est plus noire pour cause de pollution lumineuse urbaine. Pourtant longtemps les hommes se sont posés la question de savoir : « Pourquoi le ciel est noir la nuit ? »

        Ce qui renvoie au « Paradoxe d’Olbers »

        https://fr.wikipedia.org/wiki/Paradoxe_d'Olbers

        Explication de l’astrophysicien Christian Magnan, explication qui renvoie à la notion d’horizon cosmologique :

        Le ciel est noir la nuit car nous ne sondons l’Univers que sur une profondeur réduite à environ 12 milliards d’années de lumière, valeur égale en ordre de grandeur à l’âge de l’Univers. En effet les particules de lumière n’ont pas pu disposer d’une durée de trajet supérieure à cet âge et n’ont donc pas pu parcourir des distances plus grandes.

        http://www.lacosmo.com/noir.html

        Une question de prime abord, « enfantine », renvoie à la structure profonde de notre Univers et à son histoire. D’ailleurs, les grands savants sont ceux qui savent garder la capacité d’émerveillement, et de questionnement des enfants.

        C’est pour cela aussi que l’Univers en première approximation nous paraît « plat », tout comme pour nous, en première approximation, et encore plus pour une fourmi la Terre semble plate. Les premiers hommes ,d’ailleurs, étaient persuadés que la Terre était plate.

        Christian Magnan a écrit un livre qui dans son livre fait référence à cela : « Le théorème du jardin »

          +0

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  • Amelie // 13.02.2016 à 13h27

    Un youtubeur qui fait de la vulgarisation scientifique de très bonne qualité :
    https://sciencetonnante.wordpress.com/2016/02/12/les-ondes-gravitationnelles/

      +5

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  • Sami // 13.02.2016 à 14h41

    L’enthousiasme des foules quant à cette grande découverte est inversement proportionnelle à l’incompréhension quasi totale par ces mêmes foules, des découvertes en question.
    Quelle est la proportion véritable des personnes en ce bas monde, qui réellement « pige » quelque chose à toutes ces choses quantiques, astro-physiques ?… Proche de zéro à mon avis ! lol….. (pour une très simple raison : pour comprendre, il faut parler deux langues rares et très très difficiles : les Maths et la physique. Essayer d’expliquer la relativité avec des mots simples tient de l’aimable plaisanterie, au mieux…).
    Mais bon, ça ne coûte rien de s’enthousiasmer et c’est sympa. Si si ! Il y a si peu de raisons de le faire, par les temps qui courent (au fait, le temps courre-t-il ? Dans quel sens ? Il peut s’arrêter ? et c’est quoi, le temps ?…)

      +5

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    • Jonas061 // 13.02.2016 à 15h41

      J’ajouterais qu’il est heureux qu’un interféromètre à 76 millions d’euros, payé par le contribuable, ait pu enfin servir à quelque chose. Nul doute également que les futurs observatoires qu’on parle déjà de construire dans les prochaines décennies représenteront un sacrifice financier on ne peut plus justifié…
      Cela ne m’empêchera pas, cependant, de m’étonner du sens des priorités de nos gouvernements. Dans un monde où plus de 5 millions d’enfants meurent de faim chaque année, tout cet argent investi dans la recherche astrophysique n’est-il pas exagéré au regard de ce que cela apporte concrètement à l’humanité du 21ème siècle?

        +4

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      • groucho // 13.02.2016 à 16h45

        Les états d’âme des investisseurs coûtent infiniment plus cher, et c’est aussi aux frais du contribuable… Quant à leur utilité, elle est plus que discutable…

          +3

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    • Macarel // 13.02.2016 à 16h00

      Ben oui, les espaces de Hilbert pour la mécanique quantique, ou l’algèbre tensorielle pour la relativité générale, ce n’est pas entre la poire et le fromage que l’on peut les assimiler.
      Même le grand Albert s’était fait aider !

      https://fr.wikipedia.org/wiki/Alg%C3%A8bre_tensorielle

      https://fr.wikipedia.org/wiki/Espace_de_Hilbert

      La relativité restreinte, est « relativement » plus abordable avec un outillage mathématique élémentaire.

        +0

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  • Astatruc // 13.02.2016 à 16h02

    Je l’avoue je suis inculte et ma question est:quelle est l’application concrète, utile que nous pouvons obtenir de cette découverte?
    Quelle sera son utilité pour nous?
    Aujourd’hui, des gens meurent de faim sur la planète et nous avons des satellites.
    Excusez-moi d’être si terre à terre mais n’avons-nous déjà pas assez de problèmes irrésolus qui demandent solution?

      +4

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  • Tanguy // 13.02.2016 à 22h41

    Henri Poincaré souligne dès juin 1905, une décennie avant la relativité générale, que l’interaction gravitationnelle doit être portée par des ondes se déplaçant à la vitesse de la lumière de la même façon que les ondes électromagnétiques.

    A. Einstein est certainement un grand esprit, mais toutes les intuitions et développements de la physique ne lui sont pas dus! Pourquoi toujours oublier Poincarré, un des plus grand savants de l’histoire (et qui, en plus, est français – serait ce pour cela?)

      +4

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    • TZYACK // 14.02.2016 à 21h27

      De quelles confessions religieuses était Poincaré ?

        +1

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