Les Crises Les Crises
12.juillet.201512.7.2015 // Les Crises

Emmanuel Todd

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(article retiré à la demande de Copiepresse)

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Commentaire recommandé

DUGUESCLIN // 12.07.2015 à 06h52

L’Allemagne n’est que la deuxième puissance européenne après la Russie.
La Grèce est une des bases majeures et historique de l’Europe.
L’Union Européenne n’est qu’une imposture. Elle divise et détruit l’Europe. Elle ne sert pas l’intérêt des européens. Elle est au service d’un gouvernement parallèle, celui de la haute finance apatride qui n’a que faire de nos peuples et de notre histoire.

200 réactions et commentaires - Page 2

  • Macarel // 12.07.2015 à 18h15

    Dernier billet de J.Sapir

    L’Europe aux périls de l’Euro

    Il faut aujourd’hui admettre que l’Euro n’est pas viable dans le cadre actuel, et que changer de cadre, passer au « fédéralisme » comme l’invoquent certains, est impossible. Dès lors, il faut en tirer les conséquences et procéder à un démontage coordonné de la zone Euro. Réfléchissons-y bien ; ce démontage, s’il est réalisé de manière coordonnée, sera un acte d’union. Il n’y a aucune honte à reconnaître que les conditions nécessaires n’ayant pas été remplies, la monnaie unique ne peut être viable. Il n’y a aucune honte à cela, sauf à faire de l’euro un fétiche, une nouvelle idole, une religion. Et c’est bien ce qui est inquiétant. Pour de nombreux dirigeants dans les pays de l’union européenne l’Euro n’est pas un instrument, c’est une religion, avec ses grands prêtres et ses excommunications.

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    Alerter
  • samuel // 12.07.2015 à 18h23

    « L’Union Européenne n’est qu’une imposture. Elle divise et détruit l’Europe. Elle ne sert pas l’intérêt des européens. Elle est au service d’un gouvernement parallèle, celui de la haute finance apatride qui n’a que faire de nos peuples et de notre histoire. »

    Mauvaise option économique, de s’apercevoir qu’ils n’ont que faire de l’histoire ou de la prise de conscience des peuples. Il semblerait en réalité que cela ne soit pas les Grecs qui aient perdus le sens du dialogue.

     » Barrez-vous les Grecs, vite, tant qu’il est encore temps  »

    Comment l’Europe pourrait-elle permettre une telle chose, si encore elle était devenue moins possessive, mais non les élites Occidentales ne retirent jamais les leçons de la crise.

      +2

    Alerter
  • Serge // 12.07.2015 à 18h24

    « Un partenariat franco-britannique » ?
    Non merci ,ce sera sans moi .

    Churchill à de Gaulle :
    « Sachez-le ! Chaque fois qu’il nous faudra choisir entre l’Europe et le grand large, nous serons toujours pour le grand large. Chaque fois qu’il me faudra choisir entre vous et Roosevelt, je choisirai Roosevelt »

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  • maria // 12.07.2015 à 19h36

    C’est quasiment une liquidation judiciaire du pays .
    Ils ne pourront jamais plus se relever si ils acceptent ça .

      +6

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  • aleksandar // 12.07.2015 à 19h46

    Dans Russia Today aujourd’hui

    La Russie a l’intention de soutenir le rétablissement économique de la Grèce en élargissant la coopération entre les deux pays dans le domaine économique, a annoncé le ministre russe de l’Energie Alexandre Novak aux journalistes.

    «A cet égard, nous étudions les possibilités de livraison directe de matières premières énergétiques au gouvernement grec, et ce dans un avenir proche», a indiqué le ministre.

    De plus, Alexandre Novak a expliqué que le dossier est déjà en cours et que le ministère russe de l’Energie compte «parvenir à un accord d’ici à quelques semaines».

    Des informations supplémentaires sur les détails de l’accord, en particulier sur les volumes, les types de matières premières livrées, ainsi que sur la source du financement n’a pas été rapportée.

      +5

    Alerter
  • jmi // 12.07.2015 à 20h14

    Merci à tous pour vos interventions passionnantes.

    Que les Grecs quittent cette Europe qui les insulte et les méprise ; le drame européen serait que dans 5 ans, ils résolvent leurs problèmes et horreur, par une gauche dite extrême qui réussirait…

    Quand on voit Mme Merkel, M. Schauble , je pense à Pauwells qui écrivait : « il n’y a plus de géants mais que des nains qu’on a étiré »

    Ecoutons Apollinaire
    « Sous le pont Mirabeau coule la Seine
    Et nos amours
    Faut-il qu’il m’en souvienne

    La joie venait toujours après la peine.

    Pour l’avoir vécu, de toutes les situations désespérées, il en sort un bonheur…

    Bravo pour cette dignité, ne vous laissez pas insulter par les vaincus de la dernière guerre.

      +3

    Alerter
  • samuel // 12.07.2015 à 20h32

    Churchill à de Gaulle :
    “Sachez-le ! Chaque fois qu’il nous faudra choisir entre l’Europe et le grand large, nous serons toujours pour le grand large. Chaque fois qu’il me faudra choisir entre vous et Roosevelt, je choisirai Roosevelt”

    Churchil aurait également dit au Général:  » Si vous m’êtes un obstacle, je vous liquiderai! « , à quoi le Général aurait rétorqué  » Libre à vous de vous déshonorer « . Roosevelt avait du mal aussi à influencer le Général, il aurait même préféré recevoir Pétain à la place c’est pour dire.

    De plus lorsque Churchil voulait prendre le grand large, ce n’était pas sans danger, tellement
    la mer peut être capable de faire disparaître qui elle veut. Mais qui se souvient de l’histoire du Titanic, même les grands navires en partance de l’Amérique peuvent sombrer.

     » L’ultimatum rédigé par l’Eurogroupe, appelle qu’une réponse; que le peuple grec descende dans la rue, qu’il se rassemble devant le Parlement pour exiger la rupture avec l’union européenne, l’annulation de la Dette, le retrait de tous les plans d’austérité  »

    Une autre réponse serait possible, celle de faire un autre référendum ailleurs pour soutenir
    le peuple Grec, vu que l’Eurogroupe ne sait plus faire que des ultimatums, faut dire que l’austérité devient partout intenable cela ne touche pas que le peuple Grec en réalité.

     » La France est trop inféodée à l’Europe, mais surtout trop décadente pour faire autre chose que….laisser faire et surtout sans rien faire  »

    A mon avis l’opinion devrait davantage se mobiliser au sujet des Mistrals, ainsi nous pourrions retrouver notre souveraineté, et pourquoi pas notre partenariat perdu vis-à-vis de la Russie.
    Que pourrions-nous faire de plus en matière de civisme, pourtant ce n’est pas les raisons qui manquent de nos jours de s’affranchir de la tutelle US. A croire que notre voix ne compte plus en démocratie ou avec l’Europe des marchands. Mais peut-être qu’à travers les plus grandes écoles comme l’Ena, l’ensemble de nos élus ne savent plus fonctionner autrement à l’égard de leur pays.

      +2

    Alerter
  • Julie // 12.07.2015 à 20h38

    Est-ce qu’un spécialiste peut expliquer cet ovni, le « disclaimer » du site internet du fond européen de stabilité?
    http://www.esm.europa.eu/investors/disclaimer.htm

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    Alerter
  • dissy // 12.07.2015 à 21h20

    Si certains avaient encore le MOINDRE doute sur le fait qu’on vit de facto en dictature et sous occupation d’une part de la Junte non élue UE/US et d’autre part de l’Allemagne qui nous joue la ‘3ème guerre »(économique uniquement pour le moment)?

    L’Allemagne a « porté un coup sévère » à l’Europe, selon le prix Nobel d’économie.

    http://www.lalibre.be/economie/actualite/l-allemagne-a-porte-un-coup-severe-a-l-europe-selon-le-prix-nobel-d-economie-55a2a34c3570c685854e8bce

    Merkel vient de décider de facto que la démocratie n’existe plus,plus la peine de voter c’est le parti unique européiste de droite ultra et de fausse gauche caviar partout.

    Peu importe si cela nous conduit à la ruine et ou la guerre(civile ou tout court).

    Il est plus que temps d’arrêter ces cinglés.

      +3

    Alerter
  • Charles Michael // 12.07.2015 à 21h21

    Pendant ce temps à Bruxelles des témoins racontent le waterboarding de Tsipras

    zerohedge, theGuardian, etc… Live.

    Elle est bien cette europe

      +2

    Alerter
  • dissy // 12.07.2015 à 21h23

    Selon le projet d’accord de capitulation totale il y a tenez vous bien une clause qui interdit à la Grèce(anciennement souveraine)tout contact ou financement avec les BRICS ou toute autre entité de ces Etats membres.

    Creditors are not only making sure to enforce “harsh” austerity, which will make the previous debt deals look like kid’s play, but embedded within the terms of the new loan agreement, creditors will prohibit Greece from seeking any financial assistance from third parties…i.e. Russia and the BRICS.

    Keep in mind that the 70 billion euro package [now closer to 100 billion euros] which Europe is putting together is not real economic help for Greece…as nearly all of the money loaned will immediately be used to pay off debt, with not one cent being used to help the Greek economy grow.

    This leaves the natural gas pipeline [Turk Stream to Greek Stream] as the only visible source of investment into the Greek economy…and that too is under the condition that the EU approves the plan (it won’t).

    http://redpilltimes.com/quarantine-greece-eu-is-placing-terms-into-new-loan-proposal-that-will-cut-greece-off-from-brics-financing/

      +4

    Alerter
  • araok // 12.07.2015 à 21h29

    Entre une fin épouvantable et une épouvante sans fin, le choix de Tsipras est horrible.

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  • bm607 // 12.07.2015 à 21h31

    « L’Allemagne est-elle trop exigeante avec la Grèce ? »
    Sondage en ligne Le Figaro de ce jour :
    http://www.lefigaro.fr/actualites/2015/07/12/01001-20150712QCMWWW00063-l-allemagne-est-elle-trop-exigeante-avec-la-grece.php

    A 21h25, 24673 votants – 22% oui et 78% non !!
    Ca vaut ce que ça vaut mais quand même… On est très attaché à ses petits privilèges, et on ne comprend pas grand chose à ce qui se passe on dirait.

    Quand à notre grand ancien Président de la République (pas grand par la taille, grand par… non rien), il se fend de petites déclarations qui n’ont rien à voir avec de l’électoralisme :
    «Il faut que Monsieur Hollande se ressaisisse et reconstitue une unité avec la chancelière Merkel», tonne l’ancien chef de l’État qui s’inquiète du «spectacle désolant des divisions franco-allemandes», «une véritable préoccupation». «Elles ajoutent à l’incertitude et à l’instabilité», lance-t-il.
    «Les divisions (franco-allemandes) n’ont pas de sens compte tenu de la gravité de la situation», poursuit l’ex-chef de l’Etat. «Jamais l’Europe n’a eu autant besoin d’unité, jamais elle n’a eu autant besoin de leadership, d’un leadership franco-allemand», note encore Nicolas Sarkozy. »
    http://www.lefigaro.fr/politique/le-scan/citations/2015/07/12/25002-20150712ARTFIG00130-grece-sarkozy-demande-a-hollande-de-se-ressaisir.php

    C’est vrai que de la part de celui qui a ramené la France dans le commandement de l’oTAN, ne pas être aux ordres des puissants ça doit le laisser tout désemparé (même s’il appelle ça « un leadership franco-allemand », belle novlangue de bois pour dire « France inféodée à l’Allemagne »).

      +2

    Alerter
    • chios // 12.07.2015 à 22h05

      un autre sondage, plus vraisemblable.
      https://twitter.com/ianbremmer/status/619895474628259840
      question: à qui la faute, les gouvernements grecs ou la troika?
      la France répond moitiè moitié.

      J’ai remarqué que du moins dans le guardian, il y un nombre
      énorme de commentateurs qui sont pour l’UE et contre la Grèce.
      Ce qui ne correspond pas à ce que l’on attendrait du lectorat de ce journal,
      qui d’habitude ne se laisse pas mener par le bout du nez.
      Lectorat allemand, eurotrolls???

      Un sondage, c’est encore plus facile à truquer.

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      Alerter
      • Chevrier Michèle // 12.07.2015 à 22h20

        L’Allemagne est connue pour son austérité,
        j’ai travaillé en Suisse Alémanique, ils ont aussi cette tendance.

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        Alerter
    • dissy // 13.07.2015 à 00h04

      Il avait pas  »sauvé » l’euro au moins 5 fois celui-la?Quel culot…

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      Alerter
  • De Vos Alain // 12.07.2015 à 22h13

    L’hégémonie allemande a pris corps durant la guerre de 1870 et le traité de Versailles. Déjà au 19e siècle. 3 conflits successifs 1870-71, 1914-18, 1940-45. A chaque fois, ils sont à l’origine de chacun de ces conflits. Comment leur faire confiance?

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    Alerter
  • samuel // 12.07.2015 à 22h58

     » Il faut aujourd’hui admettre que l’Euro n’est pas viable dans le cadre actuel, et que changer de cadre, passer au « fédéralisme » comme l’invoquent certains, est impossible. Dès lors, il faut en tirer les conséquences et procéder à un démontage coordonné de la zone Euro. Il n’y a aucune honte à reconnaître que les conditions nécessaires n’ayant pas été remplies, la monnaie unique ne peut être viable.  » J.Sapir

    Beaucoup de gens ont construits toute leur vie, leur carrière sur l’Euro, Bruxelles, la construction Européenne, il est normal qu’ils se rebiffent devant l’intransigeance Allemande. De plus à partir de ce premier constat des choses comment procéder à un démontage coordonné de la zone euro, alors que c’est déjà la chienlit complète, c’est apparemment l’histoire qui se répète devant la capitulation de nos élites face aux premiers intérêts de domination de l’Allemagne en Europe.

    En réalité avec l’Eurogroupe, les peuples ne savent pas plus apprendre à vivre ensemble, vu que c’est principalement la grande Allemagne qui dicte le bien du mal en matière d’économie. Comme si toute la société Allemande était devenue comparable aux premiers intérêts privés, c’est cela aussi la perte de confiance. En réalité les élites Allemandes sont en
    train de reproduirent les mêmes erreurs de l’histoire, ça vient peut-être de leur passé qu’elles veulent toujours oublier.

      +1

    Alerter
  • Dizalch // 12.07.2015 à 23h00

    Et pour conclure en beauté l’article d’Emmanuel Todd, c’est bel et bien l’Allemagne qui pète un câble dans les « pseudos négociations » (car à sens unique) et met « réellement/officiellement » dans la balance la sortie temporaire de la Grèce… (les cartes sont tombées, les peuples, si bien informés, suivez mon regard sur nos médias…, pourront enfin voir le véritable visage de leurs dirigeants…)
    Tsipras adresse un 100% non (oxi) aux Allemands, l’Europe se venge sur Tsipras d’après le Guardian de demain… Et libé s’interroge enfin sur ce à quoi joue l’Allemagne… (pfff, avec quel retard… merci les bobos Européistes qui ne réfléchissent pas/trop tardivement…); Hollande jouant le jeu de l’Allemagne en meeting privé,
    Le gouvernement grec se sent humilié par le brouillon/version préliminaire de projet de l’Eurogroupe, et il le trouve désastreux… (tout est dit)
    http://www.theguardian.com/business/live/2015/jul/12/greek-debt-crisis-eu-leaders-meeting-cancelled-no-deal-live

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  • yvan // 12.07.2015 à 23h02

    BREAKING !!!
    FUITES SUR LES NOUVELLES RÉSOLUTIONS PROPOSÉES A LA GRECE !!!!!
    Les voici:

    Les autorités grecques prendront immédiatement toutes les mesures législatives nécessaires pour:

    1. Arrêter le réchauffement climatique ( de préférence pour mardi au plus tard )
    2. Trouver un remède contre le cancer, le SIDA et les arrêts cardiaques
    3. De voter pour l’Allemagne aux prochaines compétitions de l’Eurovision de la Chanson pendant les 60 prochaines années
    4. De capturer vivant Abu Bakr Al Baghdadi
    5. De maintenir une paix durable au proche orient
    6. De réserver aux Allemands les priorités pour les réservations dans les hôtels sur les plus belles plages grecques
    7. De reconnaître que les Allemands sont les meilleurs au football
    8. … quelques bricoles à propos du travail, des pensions et autres futilités qui ne font pas vraiment avancer la négociation….

    https://twitter.com/IyerC/status/620300167275749376/photo/1

      +9

    Alerter
  • Chris // 12.07.2015 à 23h12

    http://www.romandie.com/news/LEurogroupe-exige-dAthenes-des-abandons-de-souverainete-envisage-un-Grexit_RP/611613.rom
    Les ministres des Finances de la zone euro ont transmis dimanche aux chefs d’Etat un document qui évoque noir sur blanc l’option d’une sortie temporaire de la zone euro de la Grèce, et veulent lui imposer des abandons de souveraineté en échange d’une éventuelle aide.
    En cas d’échec à trouver un accord, la Grèce se verrait proposer de négocier rapidement une sortie temporaire de la zone euro, avec la possibilité de restructurer sa dette, selon ce document obtenu par l’AFP.
    il n’y a pas eu de consensus sur l’épineuse question de la soutenabilité et d’une éventuelle restructuration de la dette grecque, le passage étant lui aussi entre crochets:
    Dans le contexte d’un éventuel programme (…), l’Eurogroupe se tient prêt à envisager de possibles mesures additionnelles pour adoucir le service de la dette grecque, si nécessaire par un rééchelonnement. En revanche un réduction pure et simple de la dette est exclue.
    Le document fait la liste les exigences imposées par l’Europe à la Grèce, et là encore, il n’y a pas eu de consensus sur tout.
    L’Eurogroupe demande à Athènes de légiférer d’urgence sur certains dossiers chauds, d’ici mercredi, pour reconstruire la confiance, entre les créanciers et Athènes.

    C’est ni plus ni moins qu’une mise sous tutelle et un dépeçage de la Grèce !!!
    Quelle honte ! Comment un pays peut-il accepter ça. Perso, je partirais en claquant la porte si fort que les murs enseveliraient les occupants.

      +2

    Alerter
  • dissy // 12.07.2015 à 23h19

    Suivez ce hashtag d’urgence,l’opinion mondiale se retourne contre l’UE et l’Allemagne

    #ThisIsACoup

    Ca va très vite

    https://twitter.com/hashtag/ThisIsACoup?src=hash

      +3

    Alerter
    • El Furioso // 12.07.2015 à 23h47

      Ça semble prendre vite effectivement.
      A noter le soutien de Krugman qui vient d’écrire sur son blog du NYT « The trending hashtag ThisIsACoup is exactly right. » – le tag en vogue ThisIsACoup est complètement exact.-

      On pourrait se retrouver dans une situation amusante où Tsirpas sort du dîner des Chefs d’État pour annoncer aux médias qu’il propose un « gouvernement d’unité nationale pour faire les réformes douloureuses mais nécessaires » pendant que le reste du monde hurle à sa face et surtout à celle de l’UE « on vous a grillés, c’est un coup d’État! »

        +2

      Alerter
  • P. Peterovich // 12.07.2015 à 23h33

    Oubliez le Grexit : le vrai problème de la Grèce aujourd’hui est la restauration d’un système de paiements fonctionnels. Et ce qui est catastrophique, c’est que ni les Grecs, ni les créanciers ne savent comment ils vont y arriver…

    Tsipras est un naïf qui n’a rien vu venir et se retrouve aujourd’hui obligé de tout accepter dans l’espoir que la BCE relance pour lui les flux bancaires.

    Voyez par exemple : http://www.nakedcapitalism.com/2015/07/greece-has-made-no-preparation-for-a-grexit.html Yves Smith n’est pas tendre pour l’amateurisme du gouvernement grec. Et les conséquences qu’elle énonce font froid dans le dos. Je cite :

    « With pharmaceutical supplies, particularly critical ones like insulin running short, lives are already at risk. Greece is not self sufficient in food. Calorie consumption in Greece has already fallen by 30% since austerity started, and only some of that can be attributed to population decline. Food suppliers are already finding it impossible to import. What happens when Athens, one of the densest cities in the world, begins to run short?

    A Grexit will be a disastrous, inexcusable failure of leadership. Many people, virtually all of them the wrong ones, will pay for it ».

    Le problème, c’est que même si les Grecs plient, c’est trop tard. Lisez à ce sujet Wolfgang Munchau dans le FT : http://www.ft.com/intl/cms/s/0/a60ca1fc-26e2-11e5-bd83-71cb60e8f08c.html

    « On top of this, there is now the acute problem of an insolvent banking system — one that is totally reliant on a special lifeline from the European Central Bank called emergency liquidity assistance. The ECB will find it hard to increase ELA. So apart from agreeing on a macroeconomic stabilisation programme, European leaders will this weekend need to answer the more immediate question of what to do with the Greek banks. This is possibly the single most complicated question because there are no easy and fast answers. What may have to happen is that the number of banks will need to shrink to three or two, and that depositors may have to be “bailed in”. I cannot see that the creditors would agree to a further bank restructuring programme, in addition to the €53.5bn in new loans currently under discussion ».

      +1

    Alerter
    • Tatsuya // 12.07.2015 à 23h54

      Merci à l’eurogroupe d’avoir coupé toutes les aides arbitrairement face au référendum.

      Ils improvisent les règles encore en ce moment pour faire tourner leur machin néo-libéral.

        +4

      Alerter
  • dissy // 12.07.2015 à 23h57

    Le FMI  »veut » un gouvernement de technocrates(tiens tiens)jusqu’aux élections en octobre ou novembre.Tsipras va se rendre demain chez le président de la république pour formation d’un gouvernement d’union nationale.To Potami refuse d’y participer(ben tu m’étonnes).

    Tsipras a vachement intérêt à mettre le grexit dans son programme électoral cette fois,les gens ont peut être enfin compris qu’il n’y aura aucune issue dans l’euro?

    Mais je doute qu’il le fasse c’est un européiste.Si Syriza se coupe en deux par contre la partie anti euro pourrait elle s’en charger,il ne restera plus grand monde pour soutenir l’euro…cela sera l’habituelle campagne de la peur du grexit en plus ils ont un exemple de fiasco maintenant…

    Deja Rajoy et Sarkozy/Fillon/Juppé/Bayrou se réjouissent de la ‘catastrophe’ Syriza,il faut obéir à nos  »amis » allemands et faire des réformes(le mot magique)histoire d’avoir aussi 25 pct de chômage,réduire le niveau de vie de 25 pct etc…

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    Alerter
  • samuel // 13.07.2015 à 08h59

     » L’hégémonie allemande a pris corps durant la guerre de 1870 et le traité de Versailles. Déjà au 19e siècle. 3 conflits successifs 1870-71, 1914-18, 1940-45. A chaque fois, ils sont à l’origine de chacun de ces conflits. Comment leur faire confiance?  »

    Cela vient sans doute de leur enseignement, il parait que l’enseignement de l’Angleterre au siècle dernier, ce faisait à la ceinture et au coup de trique. Possible que la Merkel a été élevée à la dure comme beaucoup au sein de la CDU, son père était pasteur, elle aurait pu alors manquer d’amour et de douceur. Elle a eu pourtant une soeur et un frère, et puis un jour elle est devenue la femme la plus puissante d’Europe selon le magazine Forbes. Mais comment la confiance pourrait-elle revenir lorsque la première cupidité et avarice des hommes sont à l’origine des premiers maux et actifs pourris de l’histoire, peut-être qu’il n’y a pas assez d’austérité générale.

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    Alerter
  • Ozi // 13.07.2015 à 10h18

    Bizarre tous ces commentaires rageux sur l Allemagne.
    La volonté de puissance est naturelle.
    C est elle qui grandit les hommes .
    Notion un peu dure à comprendre dans une nation bouffie de socialisme

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    Alerter
    • Serge // 13.07.2015 à 12h35

      Même si l’UE et l’euro profite essentiellement à l’économie allemande ,comme vous je n’apprécie guère ce simplisme anti-allemand .
      Celui-ci masque la responsabilité de nos dirigeants depuis le départ de de Gaulle,et notre déclin collectif .
      Je déteste la chouinerie victimaire ,marque des impuissants .
      ça c’est la gôche ,l’anarcho-syndicalisme du 19° ,lui au moins était fait de ne pas se coucher pour gagner sa dignité,pas de pleurnicher .

        +0

      Alerter
    • Chevrier Michèle // 13.07.2015 à 16h25

      Ce gouvernement Français n’a plus rien de socialiste, ce sont des incompétents, par conséquent, ils sont devenus des dictateurs.
      Les Français commence à se réveiller, demain c’est le 14 Juillet, les pseudos socialistes ont peur.

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      Alerter
  • John V. Doe // 13.07.2015 à 10h56

    /mode troll on

    En prenant position en faveur de l’aide (même conditionnelle) à la Grèce, les américains sont une 3e fois en train de sauver l’Europe de la folie allemande. Vive les USA !

    /mode troll off

    C’est presque drôle, non ?

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    Alerter
  • philippe olivier // 13.07.2015 à 12h09

    Le changement de paradigme dans la guidance …
    Je suis sidéré par l’approche historico-politique de l’ensemble des commentaires.
    Je suis entièrement d’accord avec l’analyse Todd et s’il faut y trouver les raisons profondes du « grand jeu » actuel, il ne faut cependant pas oublier les peuples opprimés financièrement dans un système foireux qui va droit dans le mur … celui de la croissance, cet « idiotisme » venant d’une altération génétique des neurones de la plupart des économistes moulés dans nos « hautes écoles » pour faire tourner la machine néo-libérale de la finance et l’hégémonie financière esclavagiste.
    Certains des plus éminents économistes ayant encore des neurones comme Varoufakis ont vu clair … même eux !!!
    Je suis intimement persuadé que sortir de l’euro pour la Grèce serait un bien et je suis même certain (j’ai des amis grecs qui peuvent en attester) que cela ne peut qu’aller mieux car ils pourront reconstruire sur de nouvelles bases … il ne reste qu’à souhaiter qu’ils en profiteront pour changer le paradigme de guidance en choisissant d’autres buts de société, ils ont un territoire qui le permettrait largement …
    Bonne lecture

      +1

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  • Poisson Pilote // 13.07.2015 à 12h36

    Bernard Lietaer un des créateurs de l’euro s’exprime.

    https://www.youtube.com/watch?v=2IcGgNTwo58

    « Nous n’avons pas fait que changer les monnaies.

    Nous avons aussi changé la nature des relations entre banques centrales et gouvernement.

    Et ceci NE FAISAIT PAS PARTIE DU CAHIER DES CHARGES AU DÉPART.

    Çà a été ajouté au moment du lancement de l’euro et incorporé dans des lois et des traités.

    Mais ne ce qui concerne les fondations de cette nouvelle monnaie, le système de convertibilité,

    c’est à dire ce à quoi j’ai participé quand je travaillais à la banque central en Belgique,

    qui était responsable de cette phase bien précise.

    Et nous ne nous attendions pas, ça a été AJOUTÉ APRÈS COUP.

    – Avez vous pensé à l’époque à cette possibilité, c’est à dire UN ÉTAT MEMBRE QUI QUITTE L’EURO?

    Et bien en fait il avait été décidé que cette option n’existerait pas.

    Ça faisait partie des conditions politiques qu’on nous avait donné pendant qu’on organisait les système.

    C’était censé être UN CHEMIN A SENS UNIQUE, c’était clairement l’objectif.

    L’objectif ultime bien sûr était une convergence aux niveaux politique et économique.

    Mes avec LES CHANGEMENT DE DERNIÈRES MINUTES, là encore, politiquement, ça ne s’est pas produit. Ok?

    La situation dans laquelle nous sommes aujourd’hui (juillet 2015), je ne l’avais franchement jamais imaginée.

    – Pensez-vous que l’euro lui même en tant que monnaie, est en péril?

    Beaucoup de choses sont en péril, parce que NOUS SOMMES DES POULES MOUILLÉES,

    toue autant que nous sommes.

    Pas seulement les gecs, les européens aussi et même le FMI qui présente maintenant

    un point de vue différent de celui des européens eux-mêmes.

    Bref tout le monde est incertain, et l’incertitude ce n’est pas bon à rien. Certainement pas pour l’économie et l’investissement.

    – Si la Grèce en sort, pensez-vous que « le danger » existe que d’autres pays suivent?

    Humm. Et bien ça créerait un précédent qui ne fait partie d’aucun traité, ok?
    Alors nous sortons du règlement.

    Mais soit dit en passant, je ne crois pas que le choix qui est donné est bien correct.

    Je pense que le problème ne devrait pas se poser en termes de 100% dedans ou 100% dehors.

    Il y a d’autres solutions disponibles, et C’EST ÉTRANGE MAIS ON N’ENTENT PRATIQUEMENT JAMAIS PARER.

    Je ne vois pas pourquoi la Grèce n’aurait pas 2 monnaies, ok?

    Elle pourrait participer à l’euro pour le tourisme et les exportations, qui sont ses deux principaux secteurs économiques.

    Et en même temps elle pourrait avoir une espèce de « neo-drachma » qui fonctionnerait différemment.

    Ça pourrait donner aux grecs la capacité de ressusciter leur économie de façon naturelle.
    Et ce serait beaucoup plus facile qu’avec l’euro actuel.

    Alors je pense qu’il y a une troisième solution.
    Il faut innover !

    Et ca s’est déjà vu ailleurs, je sais que les théories économiques n’ont jamais envisagé

    la possibilité d’avoir plusieurs monnaies en parallèle.
    Mais en pratique ça existe.
    La Suisse par exemple, depuis 80 ans, fonctionne avec deux systèmes de devises.

    Et le franc suisses et une devise inter-sociétés qui marche en parallèle et qui stabilise l’économie.

    ILS N’EN PARLENT JAMAIS MAIS CA FONCTIONNE.

    En Angleterre, si vous êtes une société anglaise, vous pouvez choisir d’établir vos comptes et de payer vos taxes en euros.

    Alors vous pouvez, pour une raison ou pour une autre choisir de faire partie de la zone euro et en même temps de

    l’économie de la livre britannique.

    – Vous mentionner des alternatives.

    Si elles existent POURQUOI NE SONT-ELLES PAS PROPOSÉES à la Grèce?

    Est-ce que c’est pour continuer à dominer la Grèce ou est ce que c’est juste une peur de changer le status quo?

    Ca créerait un précédent pour ce qui est de régler les règles économiques à venir très différemment.

    En gros SOIT ON CONTINUE AVEC UN SYSTÈME ORTHODOXE CLASSIQUE VIEILLOT,

    ou alors en se met à vivre à l’époque de l’information, et je pense que c’est ça qui est nécessaire.

    Pour l’instant on ne fait repousse l’échéance.

    NOUS UTILISONS TOUJOURS UN SYSTÈME MONÉTAIRE TAILLÉ POUR L’ÈRE INDUSTRIELLE.

    Tous les citoyens grecs ont leur téléphone mobile ou au moins toutes les familles.

    Il serait facile de créer un système de paiement avec plusieurs monnaies en parallèle.

    Ceci est possible, et même si ça ne s’est pas fait jusqu’à présent, il n’y aucune raisons de ne pas penser

    à ça aujourd’hui et en tout cas c’est une meilleure idée que ce qui est débattu.

    – Pensez vous que les puissants puisses être inquiets de ce que la Grèce survie et s’en sorte mieux toute seule?

    Humm. Laissez moi vous donner UN AUTRE EXEMPLE DONT PERSONNE NE PARLE ces derniers temps, L’ISLANDE

    L’Islande faisait partie des pays les plus vilainement infectés en 2007-2008.

    Et on n’en parle plus dans les journaux. Et la raison à cela est QU’ILS ONT REFUSÉ D’OBÉIR AUX ORDRES L’ORTHODOXIE OFFICIELLE.

    Ils ont LAISSÉ LES BANQUES FAIRE FAILLITE.

    Ils ont MIS LES BANQUIERS EN TAULE.
    et maintenant

    ils en sont A CHOISIR ENTRE UN GOUVERNEMENT QUI BAT SA PROPRE MONNAIE

    ou alors une monnaie basée sur la dette.

    C’est un environnement trés différent!
    Mais COMPLÉMENT TABOU DANS LES MÉDIAS mainstream.
    MAIS CA MARCHE !

    – Commet vous dites, il semblerait que ça fonctionne.
    Tentons de nous projeter brièvement dans le futur si c’est possible.

    Que pensez vous qu’il va se produire si la Grèce ne fait pas son prochain paiement le 20 juillet 2015?

    Est-ce-que la BCE va fermer ses tuyaux vers las banques grecques? At si oui que va t’il se passer?

    Humm. Et bien les banques seront fermés. Pas mal ont déjà fermé, pour raison techniques et ce processus va s’étendre.

    Nous avons déjà eu un précédent de cette nature en fait, avec l’Argentine.

    Mais j’insiste, je prétends que ce n’est pas nécessaire, il est possible de régler le problème différemment de ce qui est discuté.

    C’est ça qui est important.

    – Bernard ce fut un plaisir de discuter avec vous , merci beaucoup d’être venu sur RT.

    Nous avons interrogé un des hommes derrière l’implémentation de l’euro : BERNARD LIETAER

      +0

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  • Jaga // 13.07.2015 à 16h26

    Aujourd’hui j’apprends que la Bavière, berceau du nazisme, est peuplée de « catholiques rigolards ». Je découvre aussi qu’il existe encore des ahuris qui, malgré 100 ans d’études historiques poussées sur le sujet tendant à nuancer la question des responsabilités, restent campés sur la thèse de la responsabilité unique de l’Allemagne dans le déclenchement de la 1ère guerre mondiale.

    Qu’on s’oppose à l’Allemagne sur la conception des finances publiques ou de la (dé)construction européenne, soit. C’est nécessaire. De là à ressortir tous les vieux poncifs de l’anti-germanisme et de l’esprit revanchard à la grand papa (y compris l’opposition entre germains et latins dans ce qu’elle a de plus cocardière) il y a un gouffre. Dans son prochain article, Todd nous expliquera sans doute en quoi Merkel est responsable du sac de Rome et pourquoi il est nécessaire d’occuper la Ruhr.

    Approximations, jugements à l’emporte pièce et variations sur le thème du « faut qu’on y a qu’a » … Ca me rappelle un certain éditorialiste du Point.

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  • Tilgrith // 14.07.2015 à 10h12

    De prime abord, ça a l’air vrai, sauf que c’est oublier que la plupard des dirigeants des institutions allemandes sont pour la sortie de l’euro et donc mécaniquement de l’UE, et ceux depuis au moins 2011 car ils savent très bien que ce n’est pas profitable pour leur économie; c’est oublier que derrière, ceux sont les États-Unis qui pilotent la construction européenne et qui craignent le plus une sortie de la Grèce de l’euro, car ça serait le début du démantèlement du glacis géopolitique qu’ils se sont efforcés de construire depuis la fin de la seconde guerre mondiale et qui trouve son apogée dans l’établissement du TTIP TAFTA. c’est oublier que tout simplement 19 économie différentes et divergentes reflets de 19 peuples différents qui pour la plupard n’ont aucuns liens historiques de coopération dans une seule monnaie (qui en fait sont plusieurs mais avec un taux de change fixe… mais il y a bien un euro grec émis par la banque de Grèce et un euro allemand émis par la banque d’Allemagne qui n’ont d’ailleurs pas la même valeur sur le marché…) n’est pas viable, impose l’austérité donc la récession et/ou explosera à terme avec perte et fracas comme toute monnaie supra nationale avant celle-ci; c’est donc oublier que comme l’économie grecque est de toute façon en faillite et non viable dans l’euro, quelque soit les sommes engagées, elles seront mécaniquement sortie hors de Grèce et ne feront qu’alourdir encore la situation de la Grèce et des pays (peuples) dits créanciers – et ça sera encore un cadeau de la société publique aux banques privés; c’est oublier que dans ce cas, c’est avant tout l’Allemagne qui a le plus à perdre surtout qu’il n’y a pas que la Grèce, et qu’à terme, si elle doit soutenir à bout de bras l’économie de l’Italie, de l’Espagne du Portugal et de la Grèce, c’est environ 10% de son PIB par an qui y passeront; c’est oublier qu’il n’y a pas de peuple européen donc pas d’identité et de confiance réciproque, pourquoi l’Allemagne se sacrifierait pour d’autres?; c’est oublier que c’est de toute façon illégal au vue des traités européens de faire porter la dette d’un peuple sur les épaules des autres peuples – même si c’est totalement illogique lorsqu’on a la « même » monnaie.

    Donc, je ne dis pas que l’Allemagne n’a pas de responsabilité, mais à trop vouloir la pointer du doigt, c’est là qu’on risque cette fameuse autodestruction. Comme quoi l’UE creuset d’émulation de paix entre les pays européens est une fumisterie sans nom.

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  • Jean Vandenbrande // 15.07.2015 à 10h07

    Cela fait longtemps que je lis Todd et il commence à me les casser !

    1° L’Europe du Nord et l’Europe du Sud existent depuis au moins la Réforme protestante, cela fera bientôt 500 ans. Certaines régions sont restées catholiques, tout en ayant les habitudes du Nord. C’est le cas de la Belgique et du Luxembourg.
    2° Pour Todd il existe des Catholiques zombies, mais pas des Protestants zombies, ni des Socialistes zombies, ni des Communistes zombies. On se demande pourquoi.
    3°La Grèce un pays très arriéré sur le plan de son organisation et ce depuis son indépendance en 1830. Qui a eu l’idée de la faire entrer telle quelle en Europe Unie ? La Grèce a raconté des histoires et les politiciens le savaient.
    4° L’idée d’une Europe « unie » vient de l’Amérique qui en 1945 a pris soin que les autres européens ne recommencent pas les extravagances du Traité de Versailles de 1919. Voilà pourquoi l’Allemagne a si bien réussi : elle a obéi à son maître ! Et de plus, son bagout n’est pas celui des Français, mais son cerveau et ses mains sont bien plus efficaces.
    5° L’euro est manifestement une erreur, puisqu’il manque à l’Europe un budget et une politique commune. Cela peut se réaliser entre les pays du Nord et que le Sud se débrouille et favorise le tourisme. Sur le plan industriel, le Nord de l’Italie est capable de suivre le Nord de l’Europe.
    6° En France, il y a au moins 8 % de la population qui est musulmane et dans certaines régions, il y en a bien plus encore. C’est beaucoup trop. Il ne s’intégreront jamais. Todd n’a aucune idée de ce que c’est qu’un Musulman zombie et ce à quoi il adhère.
    7° Il vaudrait mieux couper la France en grandes Régions de 8 ou 12 millions d’habitants tout à fait autonomes. Si Talleyrand y avait consenti au Congrès de Vienne, on aurait pu éviter les guerres du 19e siècle (après 1815) et du 20e siècle. La France n’existe que parce que les Capétiens l’ont forgée pendant près d’un millénaire à leur seul profit (Mais avec un fiscalité aberrante) et que les Français étaient assez fous pour continuer cette aventure.
    En 1797-99 c’est « la banqueroute des deux-tiers »,une aubaine ! Leur problème d’endettement pour lequel Louis XVI avait convoqué les Etats Généraux était enfin réglé ! Mais les Français consentent avec enthousiasme à dépenser leur argent dans les guerres napoléoniennes, tout en continuant à piller les pays conquis !

    Emmanuel Todd est un historien qui a des lubies. Il aura quelques difficultés à s’en défaire.

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  • Jean Vandenbrande // 16.07.2015 à 07h52

    Pafffff !

    Le Parlement grec vote pour les nouvelles taxes !

    Tout votre blabla est fichu !

    Il n’y aura pas de Gréxit !

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  • Thomas // 17.07.2015 à 18h55

    Je trouve le texte d’Emmanuel Todd inquiétant, par sa virulence, il traduit un débat passionné, et les passions me semblent dangereuses lorsqu’elles concernent des questions de société. Rejeter une faute vers un acteur unique (la Grèce ou l’Allemagne) ne me semble pas une bonne solution pour décrypter/décrisper une situation.
    En fait, j’ai l’impression qu’il y a plusieurs crises dans cette crise et que le premier sujet qui nous concerne est l’Europe.

    Depuis l’euro, l’Europe s’agrandit sans projet politique. Il y a quelques années, elle donnait l’impression de se développer vers une union politique économique et sociale. Nous comprenions que si d’importantes disparités économiques, sociales, administratives, structurelles, existaient entre les différents acteurs, à terme l’idée était d’arriver à développer les régions les plus fragiles pour permettre la mise en place d’une union relativement égalitaire. Cette idée imposait des investissements lourds en direction des zones les moins développées pour leur permettre de se structurer et d’homogénéiser les niveaux de vie vers une moyenne haute. Les investissements n’étaient ni des emprunts ni des sacrifices, ils devaient permettre à certains de se développer structurellement et offraient à d’autres les débouchés économiques indispensables à leurs entreprises.
    Aujourd’hui, un marché « commun » a bien été mis en place ; les autres sujets ont été mis de côté. Le « commun » du marché peut être mis en doute. Emmanuel Todd met en avant le rôle de l’Allemagne dans ce dispositif. L’Allemagne est arrivé à se placer au centre d’un marché dont géographiquement elle est le principal bénéficiaire (comme le soulignait Mr Schröder il y a déjà plusieurs années). Contrairement à lui, je n’établirais pas une scission entre une Europe du Nord et une Europe du Sud, mais entre un centre et des périphéries. Si l’on regarde une carte du continent, les pays les plus touchés par la crise sont les périphéries, Grèce, Italie, Espagne, Portugal, Irlande (Ecosse ?). Ce sont tous des pays dont les marchés traditionnels (Atlantique, Méditerranée, Mer noire, Russie, Moyen Orient, Afrique du Nord) ont disparu avec le développement du marché « commun », et qui se trouvent aujourd’hui trop loin du centre pour pouvoir en bénéficier. Je me permets de rappeler que si ces zones sont en crise, ce n’est rien en comparaison des autres acteurs de ces marchés amputés qui sont en guerre depuis leur disparition (Afrique, Moyen Orient).
    Le centre est dans une position contraire (et enviable). L’Allemagne a réussit à recréer son marché historique (suspendu durant la guerre froide), et ses alliances économiques historiques (Anse) se sont retrouvées renforcées par les traités européens. Elle bénéficie d’un marché très stable, maîtrisé, mettant à disposition de son économie une main d’œuvre bon marché et des débouchés marchands. Il est intéressant de noter que ces partenariats sont antérieurs à l’UE ou à la SECA. Au centre de l’Europe, tous les échanges Est-Ouest transitent forcément par son biais. Ils pourraient transiter par la Suisse mais ce pays ne fait pas partie de l’Union.

    Cette scission reflète à mon sens des visions du monde ou tout du moins des organisations humaines très différentes entre deux modèles (je pense qu’il est trop facile d’opposer une vision protestante rigoriste à une vision catholique rigolarde) qui se sont longtemps affrontées et qui ne sont peut-être jamais arrivées à s’expliquer. Il y a d’une part une Europe qui depuis le XVIIIe siècle cherche à développer un projet politique, conduit dans un premier temps par les lumières, et qui pense que ce projet politique conduira à une organisation humaine et sociale de la paix. D’autre part il y a depuis le XIXe siècle une Europe mercantile qui pense que ce sont les rapports marchands et économiques entre les acteurs qui généreront cette paix. Depuis la fin du XVIIIe, ces deux conceptions se sont affrontées violement de nombreuses fois pour tenter d’imposer leur modèle au continent, sans qu’aucun traité de paix ne permette de trouver un accord pour un projet commun (j’ai été surpris de tomber sur des articles français et allemands de l’époque de la commune de 1870 ; les journaux français déplorent le coup d’état politique et la suspension de la république ; les journaux allemands regrettent des temps de guerre peu propice aux affaires. Deux visions des évènements très différentes qui m’ont rappelées le projet d’une histoire européenne commune de Xavier Rubert de Ventos (et qui m’ont fait déplorer mon absence totale de connaissance de l’histoire allemande)). L’Union européennes semblait se projet. La crise grecque révèle des projets différents, et nous découvrons un peu tard que chacun avait projeté dans cette union son modèle, sans concerter l’autre.

    Je suis gêné depuis un moment par le fait que l’état grec ne soit pas structuré comme un état moderne (ce qui le rend par ailleurs sympathique). Il n’a pas hérités des outils structurels, administratifs et juridiques qui nous sont familiers.
    Issu de l’implosion de l’empire ottoman, sa construction étatique est très différente de celle des pays d’Europe occidentale (pas d’héritage monarchique ni de structure féodale, pas de cadastre, pas de trésor publique, organisation religieuse non hièrarchique, collecte de l’impôt assurée par l’Eglise orthodoxe…). Il se construit comme état indépendant depuis le début du XIXe siècle sans en avoir les moyens (pas de réserve financière), et en subissant régulièrement les choix qui lui sont imposés par des pays extérieurs (administration prussienne au XIXe s. ; WW1 ; guerre gréco turque soutenu par la France et la GB; dictature militaire de type fasciste ; WW2 ; dictature militaire imposée par la GB et les USA ; démocratie ; intégration à l’UE ; FMI). Depuis le milieu du XXe siècle, la Grèce ne peut profiter de son premier atout qu’est sa position géographique ; les deux mers qui l’entourent sont des espaces fermés, et les rives proches sont closes : rideau de fer autour de la mer noire sous gestion de l’URSS ; aucun traité de paix signé avec la Turquie ; ports du levant fermés jusqu’à Suez.
    L’annonce de la crise de la dette par le premier ministre George Papandreou en 2010 n’avait aucune raison de surprendre qui que ce soit. L’état grec était visiblement en état qui vivait au-dessus de ses moyens. Cette situation n’était pas forcément aberrante, car un état a besoin d’investissement pour pouvoir se développer (mise en place d’outils administratifs, législatifs, juridiques, prospectifs, création de réseaux, d’infrastructure, réserve monétaire…) ; et pour mémoire, les états les plus développés (USA, Grande Bretagne) ne sont jamais arrivés à rembourser les investissements qu’ils avaient réalisés au XIXe siècle tant que la valeur de leurs monnaies était indexée sur la valeur or.
    A partir de là, il a été demandé à la Grèce de faire des économies rapidement, avec un retour des emprunts à très court terme et des taux d’intérêt exorbitants. Le pays a d’abord accepté, sous pression européenne, des mesures dites d’austérités qui ne lui permettaient absolument pas de s’organiser pour se redresser et palier ses lacunes à long terme. Il n’y a eu aucune recherche pour remédier aux maux du pays et aucune volonté de lui permettre de s’organiser. La logique appliquée a été celle de la bourse, une rentabilité à cinq ans en dégraissant tout ce qui pouvait l’être, sans souci de planifier la suite, sans aucune empathie, et sans chercher à comprendre la situation. Certaines mesures mises en place comme la taxation des petites embarcations ou des oliviers l’ont été sans aucune compréhension du pays, et n’ont aboutit qu’au déshonneur d’une population qui a dû couler ses bateaux et bruler les oliviers dont elle héritait pour ne pas payer un impôt qu’elle ne pouvait pas payer dans une économie sans argent. Ces sacrifices ont permis de rééquilibrer les dépenses de l’état (est-ce vrais ?) sans pour autant lui permettre de rembourser ses emprunts. Arrivé à une telle échéance, il me semble légitime que le peuple refuse de continuer sur cette voie dise non, et de relève la tête avec honneur, même si la suite est sans solution/insolvable.
    Si l’Europe était honnête, elle avouerait qu’elle a humiliée et asphyxiée ce pays pendant 5 ans (taux d’intérêt aux particuliers > à 10% en 2014) et que le remède imposé a empirée la situation pendant cette période (augmentation de la dette, baisse du PIB, baisse du niveau de vie, baisse de l’activité économique, augmentation du nombre de chômeur, augmentation de l’émigration…).

    Paradoxalement, pendant cette même période, le monde a bougé et aujourd’hui, la Grèce est un élément que les pays occidentaux (USA compris), ne peuvent feindre de laisser à la dérive. C’est le poste avancé du continent vers l’orient. Un poste de contrôle qui assure le lien avec la Turquie (seule entité stable de la région) et avec le sud de la Russie. La petite Grèce est l’une des plus importantes armées européennes et il est toujours risqué de laisser une armée à la dérive. Elle est l’un des rares états de l’ancien empire ottoman qui n’ai pas été en guerre dans les 20 dernières années et elle ai entourée de zones fragiles qui se désagègent (Bosnie, Croatie, Serbie, Macédoine, Albanie, Kosovo, Ukraine, Crimée, Caucase, Géorgie, Iran, Irak, Syrie, Liban, Jordanie, Israël, Egypte…). Le nouveau premier ministre Alexis Tsipras l’a rappelé et a aussi rappelé que les alliances et les liens historiques de la Grèce n’étaient pas avec l’Europe occidentale, mais avec les empires turques et orthodoxes. Des liens qui sont interrompus ou affaiblis depuis un siècle mais qui semblent aujourd’hui indispensables pour permettre à cette région de retrouver un dynamisme. Une manière de rappeler que nous sommes trop souvent persuadés de vivre dans un monde stable unidirectionnel alors que les règles ne cessent d’évoluer dans des sens multiples.
    L’Europe est autant une définition de géographique physique, de géographie politique et de géographie humaine. Chaque définition évolue dans un sens qui lui est propre. Nous visualisons cette entité à travers ses limites, quand les limites ne bougent plus ensemble, nous perdons nos repères et c’est l’homogénéité du tout qui est remis en question. L’Europe n’est pas une bulle imperméable coupée de l’extérieur. Et si sa partie centrale pense pouvoir se passer du dehors, les périphéries vivent nécessairement en lien avec l’autre côté. Nous sommes persuadés de vivre dans un monde ouvert qui est en fait très fermé, et je ne suis pas sûr que l’on puisse résoudre le moindre problème actuel tant que chaque flux ne sera pas rétablit dans tous les sens.

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  • bhhell // 17.07.2015 à 20h04

    Pourquoi remplacer un bouc émissaire (la Grèce) par un autre bouc émissaire (l’Allemagne), quand c’est le système capitaliste du crédit qui est la cause fondamentale de l’érosion de nos sociétés? Ce n’est pas le cynisme allemand, que je sache, qui est à l’origine de l’explosion de la dette américaine ou japonaise ou encore de la politique d’austérité forcenée et suicidaire suivie depuis plus de 40 ans par nos élites! Todd devrait cesser d’être myope et décoller ses yeux de l’Allemagne pour regarder les causes structurels de nos problèmes économiques et sociaux.

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