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19.mai.201219.5.2012 // Les Crises

[Interview exclusive] Pascal Canfin : « Pourquoi l’Allemagne n’est-elle pas soumise à des plans contraignants de relance ? »

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Dans la série « il y a des blogueurs qui ont du nez » :-), je vous remonte l’interview de Pascal Canfin que j’ai réalisée en début d’année, celui-ci étant passé du statut d’Eurodéputé Europe Écologie à celui de Ministre du Développement.

C’est un des rares qui combat efficacement le financiarisme actuel. Il a largement milité pour la création de Finance Watch. Et il a été à l’origine, après de longs combats, de l’interdiction des ventes à nu de CDS souverains – ce pour quoi j’ai eu envie de l’interviewer. Je le remercie d’avoir répondu à toutes mes questions, en particulier les plus impertinentes…

Pascal CanfinOlivier Berruyer – Pouvez-vous nous expliquer votre long combat contre « les ventes nues de CDS » ?

Pascal Canfin – J’étais le négociateur principal pour le Parlement européen de la loi qui a abouti à leur interdiction.

Quand cette forme de spéculation est apparue au grand jour contre la Grèce au printemps 2010, elle a suscité un certain émoi qui a conduit la Commission européenne à proposer en septembre 2010 une loi pour qu’elle puisse être interdite, mais uniquement en cas de grave crise.

Bref, lorsqu’il serait trop tard…

OB – Qu’est-ce que cela veut dire ? Quel est l’intérêt ?

PC – Les CDS étaient au départ des produits d’assurance. Celui qui avait prêté à un État et voulait s’assurer contre la faillite de cet État pouvait acheter un CDS pour s’assurer contre ce risque. Le problème, c’est que les CDS sont rapidement devenus des outils spéculatifs. En effet, il est possible d’acheter un CDS sans détenir d’obligations de l’État concerné. Comme si je pouvais toucher une prime d’assurance en cas d’incendie d’une maison que je ne possède pas. De quoi donner des idées à certains pyromanes… Dans la vraie vie, cela est bien entendu interdit. En finance c’est autorisé…

OB – Qu’avez-vous obtenu au final ?

PC – J’ai obtenu le soutien d’une majorité du Parlement pour aller beaucoup plus loin que la proposition de la Commission et interdire purement et simplement les CDS à nu sur les dettes des États européens sur la base d’un principe simple : on ne peut pas s’assurer contre un risque que l’on ne détient pas.

OB – Le succès est là, mais quelles concessions avez-vous dû réaliser dans la négociation avec les États ?

PC – L’Italie a exigé une clause lui permettant, en cas de tension sur sa dette matérialisée par exemple par une augmentation importante de ses taux d’intérêt, de lever l’interdiction sur les CDS à nu. Cela peut paraître paradoxal puisque l’interdiction est justement là pour protéger les États de la spéculation. Pour autant, cette inquiétude avait sa légitimité. Si jamais cette décision se révélait contreproductive pour le financement des États déjà en situation de tension, il était acceptable de pouvoir permettre une suspension de l’interdiction sans attendre que l’Union passe une nouvelle loi. L’État qui souhaite utiliser cette possibilité devra en justifier les raisons à l’Autorité européenne des marchés financiers. Sans cet aménagement, ni l’Italie ni l’Espagne ne soutenaient le texte et il n’y aurait donc eu aucune interdiction des CDS à nu…

OB – Comment se sont déroulées les négociations ?

PC – En tant que rapporteur, j’ai mené les négociations en premier lieu au sein du Parlement puis avec les États. Il a déjà fallu batailler au Parlement pour constituer une majorité pour interdire les CDS à nu. Grâce au soutien de mes collègues socialistes et conservateurs, j’ai pu réunir une large majorité, ce qui a permis au Parlement d’être en position de force dans la négociation avec les États.

OB – Quels États vous ont le plus soutenu pour remettre ce type de régulation dans le laissez-fairisme à l’œuvre depuis 25 ans ?

PC – Quand les négociations ont commencé avec les États, seules l’Allemagne et l’Autriche, soutenaient cette interdiction. La France était (courageusement !) neutre, le Royaume-Uni farouchement opposé.

Au début de l’été 2011 la situation était donc proche du blocage. Mais la crise a eu raison des réticences des États, notamment de l’Italie violemment attaquée par les spéculateurs durant l’été. Comme je le raconte dans mon livre, cela a alors fait basculer les États réticents de notre côté. J’ai arraché l’accord du Conseil fin octobre et le Parlement a officiellement voté cette interdiction en novembre 2011.

OB – La peur « des marchés » n’a-t-elle pas joué dans les positions de certains États ? Et la Démocratie là-dedans alors ?

PC – La peur des marchés a clairement joué. Pourtant, cette peur s’est révélée bien excessive. Le vote de cette loi n’a pas détourné les investisseurs des dettes européennes. Les investisseurs de long terme ne sont pas pénalisés. Ce sont les spéculateurs qui sont visés et uniquement eux.

Quand un État finance sa dette sur les marchés, il se place nécessairement dans une position de dépendance vis-à-vis de ces derniers. C’est pourquoi, il est essentiel à court terme de diversifier les sources de financement des États, notamment en développant l’appel public à l’épargne, et à long terme de réduire notre endettement.

OB – Pourquoi la réglementation ne soumet-elle pas les CDS aux directives Assurance, afin que ce soit des assureurs qui portent ce risque (pour peu que des assureurs estiment ce risque assurable…) et le provisionnent, et non pas des structures coquilles de noix qui le gèrent en hors-bilan ?

PC – J’ai porté cette proposition dans les débats, notamment en interpelant le Commissaire européen aux services financiers Michel Barnier sur la question. La Commission s’est pour l’instant focalisée sur les acheteurs de CDS sans s’intéresser aux vendeurs. Pourtant, quand on apprend que BNP Paribas vend des protections sur le défaut de la France, son pays d’origine, on comprend bien que le système marche sur la tête.

Les CDS, en tant qu’assurance, prétendent réduire les risques du système financier, alors que c’est précisément l’inverse puisque rien ne garantit que ceux qui vendent des CDS soient capables de répondre à leurs engagements en cas de faillite d’un État.

OB – 3 ans de Crise pour finalement arriver à interdire les « ventes nues de CDS ». Pensez-vous que nos arrière-petits-enfants reverront par exemple une séparation des activités de banques de dépôt et d’investissement ou l’interdiction des paris sur les prix, ou est-ce encore trop proche ?

PC – On ne peut pas réduire la reréglementation des marchés au seul dossier des CDS : des agences européennes de supervision ont été créées, les bonus sont mieux encadrés, les produits dérivés vont fonctionner de manière moins opaque. Ce sont des changements réels mais clairement insuffisants. Le poids des lobbys, l’idéologie libérale d’une partie de la Commission européenne, le souverainisme des États sont autant de facteurs qui expliquent le caractère bien timoré de la réponse de l’Europe à la crise. Rappelons-nous cependant l’avant 2008, quand le principal objectif du Commissaire européen aux marchés financiers était de libéraliser encore plus le secteur financier. Aujourd’hui, l’Europe va dans le bon sens.

OB – Les tensions sont de plus en plus fortes entre pays et peuples européens, au moment où on semble vouloir introduire plus de fédéralisme. En deux mois, le désir des Français d’aller vers davantage d’intégration européenne est passé de 51 % à 43 % (Sondage Atlantico/Ifop). En quoi la fédération de 17 États insolvables peut-elle conduire à autre chose qu’un énorme État insolvable (comme on le voit avec les difficultés de financement du FESF)? L’Allemagne et la France pourront-ils et voudront-ils supporter la hausse de leurs propres taux pour apporter un éphémère soulagement aux pays en difficulté ?

PC – Ni le chacun pour soi, ni l’austérité pour tous ne permettront de sortir la zone euro de la crise. Laisser tomber un état membre de l’euro, c’est accepter le délitement de la zone euro. Or, l’Union n’est pas insolvable. L’endettement public dans la zone euro n’atteint que 85% du PIB ce qui est largement soutenable. On oublie aussi trop souvent que l’Union Européenne est la première puissance économique mondiale. Les problèmes de la zone euro sont avant tout internes.

Il s’agit de trouver le bon équilibre entre la réduction des dettes – publiques comme privées – et la reprise intelligente de l’économie européenne. Cet équilibre suppose que l’Allemagne cesse sa politique de déflation salariale ce qui stimulerait la demande interne. Il suppose également que la BCE ou le mécanisme européen de stabilité (MES) financent les États les plus endettés pour leur permettre d’ajuster en douceur leurs comptes publics. Enfin, le troisième pilier est l’investissement dans la transition écologique – notamment dans les pays aujourd’hui en récession. Ce chemin de sortie de crise, les Verts le portent collectivement au Parlement européen.

OB – Transformer la BCE en bad bank (180 Md€ d’obligations douteuses d’États insolvables rachetées en 2 ans, pour 80 Md€ de capital et réserve…) ou en une photocopieuse-couleur (avec les demandes répétées de monétisation) : bonnes solutions pour « sauver l’euro » ?

PC – La BCE peut financer les États à court de liquidités sans pour autant tomber dans une inflation monétaire que les Allemands refuseront de toute façon. Dans un contexte déflationniste, un financement à taux très bas des Etats par la BCE, comme la FED ou la Banque d’Angleterre le font déjà, n’est pas susceptible de faire déraper les prix. Cela permettrait de donner du temps aux États pour revenir à l’équilibre budgétaire sans être sous la pression des marchés.

OB – Roberto Lavagna, ancien ministre argentin de l’Économie, appelle à une restructuration des dettes européennes. Il a déclaré sur ce blog : « Je ne pense pas que les programmes établis avec le FMI soient utiles pour les pays européens. Les premiers programmes ont déjà échoué, les deuxièmes ne sont même pas respectés et la contagion (à la date de cette interview, mi-juillet) se répand. Le fait que les pays fassent des sacrifices pendant des années uniquement pour payer les créanciers n’a pas de sens, d’autant qu’en outre, cela freine la croissance du pays et dans l’espèce, de toute la région. » Qu’en pensez-vous ?

PC – Les traitements de choc, tel que celui imposé à la Grèce, ont montré leurs limites. L’efficacité économique de tels plans se révèle désastreuse. La dette grecque a continué d’exploser malgré les plans d’austérité à répétition et l’économie grecque ne cesse de se contracter. Le remède prescrit par le FMI et l’Union européenne est en train de tuer le malade et sape les fondements de la démocratie grecque en délégitimant son gouvernement et ses partis politiques.

Le problème est qu’aujourd’hui, les efforts reposent entièrement sur les pays en difficulté. Or, ces difficultés sont liées à des déséquilibres internes à la zone euro. L’endettement de la Grèce, du Portugal ou de l’Espagne n’a été possible que parce que l’Allemagne, à force de contracter ses salaires, a dégagé de larges excédents commerciaux avec ses partenaires européens. Pourquoi l’Allemagne n’est-elle pas de la même manière soumise à des plans contraignants de relance alors que tout le monde sait que la déflation salariale généralisée est mortifère pour la zone euro ?

OB – En conclusion, pensez-vous que nous allons pouvoir sortir du discours ambiant, du « Il n’y a pas d’alternatives », façon « El financiarismo o la muerte » ?

PC – Si j’agis au Parlement aujourd’hui, c’est bien parce que je pense que des alternatives sont possibles. Certes, il n’y a pas de chemin facile. Ceux qui veulent faire croire qu’une sortie de l’euro dans la joie est possible mentent. Ceux qui prônent l’austérité comme seule solution enfoncent toujours plus l’Europe dans la crise. Construire une zone euro cohérente et sortir de la crise de la dette va prendre du temps. C’est une question de volonté politique pour continuer à construire l’Europe ensemble.


Pascal CanfinPascal Canfin vient de publier « Ce que les banques vous disent et pourquoi il ne faut presque jamais les croire », édition Les Petits Matins, 5 euros.

Et quelques vidéos :

82 réactions et commentaires

  • Incognitototo // 07.03.2012 à 02h44

    Il y a quelque chose qui m’échappe ou j’ai lu trop vite… Comment certains États peuvent-ils penser que les CDS à nu pourraient être nécessaires, quand même ? Vous avez une explication Olivier ?

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    • chris06 // 07.03.2012 à 14h16

      Parce que si on interdit les spéculateurs sur un marché autant interdire ce marché.
      Interdire les CDS nus rendra les marchés des CDS inopérants puisque devenus totalement illiquides.
      Et ça ne limitera absolument pas la spéculation sur les obligations nit les effets de levier gigantesques puisque cela ne fera que la reporter sur d’autres instruments (options et futures).  

      Parce que peut être qu’il y a des politiciens dans certains pays qui lisent les rapports qu’ils commanditent et essayent de les comprendre plutôt que de se contenter de faire du vent avec leur bouche et voter des lois « bien intentionnées » mais qui auront des conséquences non intentionnées encore plus malheureuses.

      Lire page 20: 
      http://www.europarl.europa.eu/committees/en/studiesdownload.html?languageDocument=EN&file=42971  

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      • Incognitototo // 07.03.2012 à 14h55

        @Chris06,

        Merci pour l’explication qui me semble plus crédible et cohérente que celle d’Olivier (que je ne voulais pas vexer)… effectivement, ça se tient et se comprend mieux…

        Dommage, je ne lis pas l’anglais…

        Vous avez des idées pour que ces masses de liquidités se reportent sur « l’économie réelle », plutôt que sur d’autres marchés spéculatifs ?

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        • chris06 // 07.03.2012 à 15h19

          Par exemple en augmentant les exigences de couvertures minimales.

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  • Helios // 07.03.2012 à 08h51

    En ce qui concerne l’Argentine, un reportage lumineux est passé sur France 5 (« Le monde en marche »). Je ne pense pas qu’il soit encore en ligne. Et quand on a vu ce reportage, et qu’est évoqué Roberto Lavagna, on pense à un mot tabou, tabou en tous cas pour nos candidats de l’extrème-centre (Sarkozy-Hollande-Bayrou-Joly). On y pense aussi quand on voit les réactions au projet de taxations à 75% des hauts revenus, aux réactions supposées des contribuables concernés. Ce mot tabou, que j’ose à peine écrire, c’est « frontières ».

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  • Benjamin Franklin // 07.03.2012 à 10h23

    J’ai l’impression qu’il y a un gros souci de clarté concernant les CDS à nu.

    Si on reprend l’image de la police d’assurance sur la maison du voisin :
    Supposons qu’il soit légal d’acheter une telle assurance incendie sur un bien qui ne vous appartient pas.
    Votre voisin achète une assurance incendie sur votre maison. Qu’est-ce que ça signifie ?
    – votre voisin a trouvé quelqu’un prêt à lui vendre une telle assurance
    – votre maison présente donc REELLEMENT un gros risque d’incendie
    – ou alors votre voisin a l’intention d’y mettre le feu

    Rappelons que l’incendie volontaire du bien d’autrui est un délit. Vous pouvez alors légitimement prévenir la police, qui mettra votre voisin sous surveillance, et le coffrera s’il passe aux actes.

    Si votre voisin n’est pas un pyromane… et bien ça tombe plutôt bien, parce qu’il vient de payer pour vous fournir un service, à savoir faire évaluer par une institution spécialisée votre risque d’incendie (proportionnel au prix de son assurance) !

    Si maintenant on se remet dans le cadre des CDS : un « pyromane » serait un spéculateur capable de « mettre le feu à la maison », c’est-à-dire de mettre un Etat en faillite.
    Pour cela, il doit faire grimper les taux d’intérêts de la dette souveraine, c’est-à-dire au-delà de la valeur que les investisseurs « sains » (non spéculatifs) lui accordent. Le seul moyen consiste à vendre massivement des obligations déjà possédées sous les prix du marché. Ce qui représente un coût considérable pour le spéculateur, supprimant tout l’intérêt de l’opération.

    Autrement dit, si les taux d’intérêts de la dette souveraine grimpent, c’est simplement parce que les détenteurs d’épargne ne veulent pas acheter du papier toilette risqué et sous-rémunéré. Il suffit de regarder les taux des différents pays AVANT la création de l’euro pour le vérifier.

    Les CDS à nu ont donc un gros intérêt : mettre en évidence la gestion calamiteuse des pays (le « risque d’incendie »). Et des « spéculateurs » paient pour faire cete évaluation !

    La vraie solution à la méchante spéculation, ça consiste à avoir un budget sain et zéro dette publique. Ce n’est pas en cassant le thermomètre qu’on guérit de la fièvre.

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    • chris06 // 07.03.2012 à 13h31

      @Benjamin Franklin,

      « Si on reprend l’image de la police d’assurance sur la maison du voisin »

      c’est une image fausse puisqu’elle ne correspond pas à ce qu’est un CDS nu, voir mon commentaire plus bas.

      Ceci étant dit, votre raisonnement suivant est d’autant plus exact quand on prend la bonne image et on ne peut qu’être d’accord avec sa conclusion.

      Mais que voulez vous, nos politiciens se sont aperçus que faire du vent avec leur bouche  et voter des lois qui ne serviront à rien, du moment qu’elles donnent l’impression qu’ils s’attaquent à la finance et aux méchants spéculateurs, les rendront populaires.

       

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    • step // 07.03.2012 à 20h14

      Il y a pour moi 2 gros biais dans ton raisonnement :

      Rappelons que l’incendie volontaire du bien d’autrui est un délit. Vous pouvez alors légitimement prévenir la police, qui mettra votre voisin sous surveillance, et le coffrera s’il passe aux actes.

      La police financière a fait la preuve de son incurie voir de sa soumission lors de la foule d’affaires en cours. Croire à leur efficacité, c’est croire au yéti : Rien ne prouve qu’il n’existe pas, mais on a quand même quelques indices en ce sens….

      Pour cela, il doit faire grimper les taux d’intérêts de la dette souveraine, c’est-à-dire au-delà de la valeur que les investisseurs “sains” (non spéculatifs) lui accordent.

      Le « marché » actuel est n’est pas au main des investisseurs « gentils », on a (source jorion) quelque 75% des transactions qui sont des tentative de spéculation sur les titres (transactions validées quelques microsecondes). La bourse n’est (malheureusement) pas un lieu ou on investi mais un gigantesque casino. Ce sont des ordinateurs avec des algos spéculatifs qui s’y affrontent actuellement. Il y a d’ailleurs un projet de fibre optique trans-manche dédié à plusieurs milliards d’euro pour permettre de gagner qq microsecondes sur les transactions.
      Tout cela est peut être navrant mais pour peser sur le monde réel et chercher à l’améliorer, il faudrait déjà constater le monde réel tel qu’il est.

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      • Benjamin Franklin // 08.03.2012 à 13h00

        Concernant la police financière : faire respecter les contrats et la propriété privée est précisément le seul rôle qui devrait revenir à l’Etat, dans une logique libérale. L’Etat américain a déversé des milliards de subventions dans les subprimes via les GSE, surréglementé la construction sur la moitié du territoire, mais il n’est pas foutu de faire respecter la loi, c’est passablement navrant…
        Les libéraux sont parmi les premiers à dénoncer ces dérives, cf le livre de Vincent Bénard « Foreclosure Gate ».
        Le degré de corruption d’un Etat est sensiblement proportionnel à son pouvoir. Dans les pays ultralibéraux comme la Suède ou la Nouvelle-Zélande, on n’observe pas ce genre de corruption.

        Concernant les spéculateurs, que le marché soit au main des « gentils » ou des « méchants » ne change rien au raisonnement. Comme le fait remarquer chris06, pour chaque spéculateur à la faillite qui achète un CDS, il y a un spéculateur à la non-faillite qui en a vendu un.
        Dans l’hypothèse tordue où les « méchants » investisseurs pro-faillite sont majoritaires, et décident de faire grimper le taux de la dette souveraine pour déclencher la faillite, en se liguant pour exiger des taux élevés… et bien le marché fera simplement son boulot. A savoir : puisque le client est trop gourmand, on va en trouver d’autres, par exemple via l’emprunt national auprès des particuliers. Ou juste des financiers âpres au gain, qui auront l’intelligence de demander juste un peu moins que leurs collègues, pour rafler la totalité de la mise. Ou tout bêtement les spéculateurs à la non-faillite !

        Accessoirement, la spéculation (quand on comprend de quoi il s’agit) a tendance à faire baisser la volatilité des marchés : http://en.wikipedia.org/wiki/Great_Moderation

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        • step // 09.03.2012 à 23h19

          j’ai lu toute la suite entre olivier et toi, je suis assez de l’avis d’olivier sur la chimère de l’autorégulation heureuse du marché et en général sur la capacité humaine d’autorégulation. Comme souvent toute une partie de ton raisonnement, rôle du syndicat,puissance dans l’entreprise, mode de fonctionnement en particulier me parait brillant pour le création (enfin) d’un dialogue social en france.
          Nb :A savoir : puisque le client est trop gourmand, on va en trouver d’autres, par exemple via l’emprunt national auprès des particuliers… quand on sait le niveau de dette, il n’est tout simplement pas possible de le faire financer par les particuliers nationaux. Ok on est au bout d’un dérapage, mais là encore il vaux mieux prendre la situation telle qu’elle est plutôt que telle qu’on aimerait quelle soit.
          Je suis moi aussi toujours inquiet devant l’anti étatisme souvent primaire des libéraux, car ces derniers confondent un état aux principes simples et un « petit » état. Je pense que ce qui fait la force des pays souvent cités dans cette discution est la clarté, la simplicité  et la force (les peines) de leurs règles. Une bonne constitution économique c’est quelque page, il n’est pas forcé de disserter. Que cette simplification ait comme collatéral que la volume de l’état diminue ne me parait pas illogique, mais quand on confond causes et conséquences, c’est qu’on est sur la mauvaise pente. C’est malheureusement ce que je constate chez de nombreux « libéraux » qui en fait ne sont que des « anti-étatistes » dès que l’on gratte un peu. Jungle is not good (en tout cas pour la classe moyenne) et il est dommage que les libéraux ne soit (peut être à leur corps défendant) que le faux nez des néo-conservateurs qui détruisent la planète depuis 30 ans.

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  • Patrick Luder // 07.03.2012 à 10h25

    Journal Suisse « Le Temps » mardi 6 mars 2012
    Les riches français tentés par l’exil
    Par Catherine Dubouloz Paris
    Depuis que François Hollande a annoncé une imposition à 75% sur les hauts revenus, les fiscalistes sont assaillis d’appels
    En temps normal, Corinne Dadi, associée du cabinet Stehlin & Associés, reçoit en l’espace de deux mois un à deux clients tentés par l’exil vers des pays fiscalement plus accueillants que la France avec les hauts revenus. «Or, le mois dernier, dix personnes ont pris rendez-vous pour discuter d’un éventuel départ à l’étranger», raconte-t-elle. Les témoignages se recoupent. Depuis que la perspective d’une élection de François Hollande à la tête du pays le 6 mai prochain prend corps, depuis surtout que le socialiste a annoncé son intention de taxer à hauteur de 75% la tranche de revenu supérieure à 1 million d’euros, les contribuables aisés songent plus que jamais à s’établir en Suisse, en Belgique, en Grande-Bretagne ou au Luxembourg. «Nous avons passé le cap du départ des rentiers, poursuit l’avocate fiscaliste. Maintenant, ce sont les actifs qui quittent la France ou envisagent de le faire.»
    «Les patrons du CAC 40 ne sont pas forcément les plus concernés, car ils ne peuvent pas facilement bouger», souligne l’avocate Dorothée Traverse, associée du cabinet Moisand, Boutin et Associés. «En revanche, les dirigeants de PME qui marchent bien, dans les services informatiques, la finance ou le conseil, se demandent s’ils n’ont pas intérêt à quitter le pays lorsqu’ils veulent développer leur société ou lorsqu’ils envisagent de la vendre.»
    «Risque de paralysie»
    «Un couple composé de deux grands médecins ou de deux avocats d’affaires, le patron d’une entreprise de taille intermédiaire, le responsable d’une pharmacie qui la vend au moment de sa retraite, atteignent des niveaux de revenu de l’ordre du million d’euros. Si l’on chasse ceux qui créent de la richesse, si l’on punit ceux qui gagnent de l’argent en considérant qu’ils sont des ennemis, on fait une erreur de diagnostic», analyse Pierre Lellouche, secrétaire d’Etat au Commerce extérieur. Pour lui, une taxation à 75% des hauts revenus «risque de paralyser l’économie». Surtout, l’exil représente «aussi un transfert d’emplois vers l’étranger. Lorsqu’un riche rentier s’installe en Suisse, des postes de cuisinier, de jardinier, de chauffeur, de personnel de maison sont perdus en France. La perte est encore plus importante lorsqu’un chef d’entreprise s’en va.»
    Le départ des ménages fortunés ne date pas de 2012. Sous la présidence de Nicolas Sarkozy, les expatriations n’ont jamais cessé, en raison de «l’instabilité fiscale qui règne en France», explique Corinne Dadi. Selon l’un des rares chiffres disponibles sur le sujet, 821 contribuables se seraient délocalisés en 2008.
    Outre la Suisse, l’une des destinations favorites est la Belgique. «Les plus-values n’y sont pas taxées. Ainsi, un entrepreneur qui n’a pas forcément un haut revenu mais crée de la valeur sur sa société ou un dirigeant qui envisage de vendre son entreprise et sait qu’il va réaliser un bénéfice va réfléchir à sa domiciliation fiscale», commente Dorothée Traverse. Selon elle, le projet d’imposition à 75% va renforcer ce mouvement.
    D’autant que les conseillers en expatriation agitent le spectre d’une situation fiscale pire que celle décrite par François Hollande (aujourd’hui, le taux le plus élevé se monte à 45%). «Aux 75% s’ajouteraient la surtaxe qui vient d’être introduite de 3 ou 4% sur les revenus supérieurs à 1 million d’euros plus la contribution sociale généralisée de 8 à 13,5%, ce qui nous mène à 87% au minimum et à 94,5% dans l’hypothèse de taxation la plus élevée qui intègre l’imposition des plus-values», avance Corinne Dadi. Certes, nuance-t-elle, «des mesures de compensation seraient sûrement prises par la gauche. Mais, en attendant, l’image donnée à l’étranger est désastreuse.»
    Dans l’Hexagone, en revanche, la nouvelle tranche d’impôt à 75% séduit. Selon les sondages, environ 60% des Français sont favorables à la proposition de François Hollande.

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    • Patrick Luder // 07.03.2012 à 10h33

      Oups, désolé, ce poste était mis sous Miscellanées VIII, je ne sais pas comment il s’est retrouvé ici 🙂

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  • chris06 // 07.03.2012 à 13h16

    « En effet, il est possible d’acheter un CDS sans détenir d’obligations de l’État concerné. Comme si je pouvais toucher une prime d’assurance en cas d’incendie d’une maison que je ne possède pas. De quoi donner des idées à certains pyromanes… Dans la vraie vie, cela est bien entendu interdit. En finance c’est autorisé… »

    Aïe aïe aïe, encore un politicien qui n’a STRICTEMENT RIEN COMPRIS! 

    Tant que cette analogie « l’assurance sur le risque d’incendie de la maison du voisin » continuera à circuler un peu partout on continuera à voir des gens qui racontent des âneries et des politiciens qui prennent de mauvaises décisions.

    Un CDS n’est pas du tout équivallent à une assurance contre le risque d’incendie d’une maison. 

    Vous êtes propriétaire d’une obligation souveraine (la maison) : vous voulez vous protéger contre le risque, non pas que votre obligation fasse défaut, que votre petite maison adorée prenne feu, mais que toutes les obligations du pays en question fassent défaut, c’est à dire vous protéger du risque que toutes les maisons du pays prennent feu.

    Si vous avez acheté cette assurance et que toutes les maisons du pays prennent feu vous toucherez une prime.

    Un CDS est équivallent à une assurance contre le risque d’incendie d’une maison QUAND TOUTES LES MAISONS DU PAYS PRENNENT FEU.

    Celui qui achète l’assurance sans être propriétaire d’une maison n’achète pas « une assurance contre le risque d’incendie de la maison du voisin » mais « une assurance contre le risque d’incendie de toutes les maisons du pays ».

    Si toutes les maisons du pays prennent feu, il touchera une prime, bien qu’il ne soit pas lui même propriétaire d’une maison : voilà ce q’est un CDS nu, ce n’est pas, je dis bien ce n’est pas, « l’assurance contre le risque d’incendie de la maison du voisin ».

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    • Deres // 24.05.2012 à 14h58

      Dans mon esprit, un CDS n’est jamais vraiment nue, car quelqu’un a bien accepté de vous le vendre. La spéculation ne se fait donc pas vraiment au détriment du pays mais au détriment des idiots qui vous l’on vendu. Si vous achetez une assurance incendie sur la maison d’un autre, c’est à la compagnie d’assurance de vous le refusez ou de ne pas vous donnez le même contrat que le propriétaire et de faire plus de vérification avant de payer en cas d’incendie.

      Donc interdire les CDS « à nue » est peut être trop violent. Il faut surtout que des CDS à nue et celles couvrant un véritable risque ne valent pas  le même prix … En effet, si vous pensez que cela va mal se passer, au lieu de vous couvrir, vous chercher surtout à revendre vos actifs pourris …

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  • BFO // 07.03.2012 à 15h38

    Ce qui me gène profondément chez ce monsieur, c’est qu’il semble cautionner le MES, or nous savons que le MES constitue le pire vol de souveraineté des Etats (sur leur budget), et que l’articulation juridique et légale de cette société MES, fait que ses dirigeants et employés sont intouchables, inattaquables, tout comme leurs décisions. Ils n’auront de compte à rendre à personne.
    C’est tout simplement inacceptable, mais de cela personne ne parle

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    • leveau // 19.05.2012 à 07h46

      personne n’en parle parce que nous avons foi en eux!
      l’oligarchie est notre démocratie,
      Nous (les peuples) avons toujours pensé que plus riche et plus puissant (=influent et /ou corrompu) était garant de nos intérêts.
      je ne sais toujours par quel subterfuge ? quelque chose comme la brillance de l’or ou le pouvoir de faire défaut sans sourciller, de mentir avec le sourir etc etc… enfin tout ce qui fait qu’un homme est respectable pour nos sociétés.
      Cet excellent débat m’amène à la conclusion suivante: ceux qui ont à perdre ne veulent pas comprendre (= faire bouger quoique que ce soit) ce qui n’ont rien à perdre n’ont aucun moyen de faire bouger les lignes… sauf la révolution…qui ne se décrète pas et, en cela, reste une bombe pour tous.
      Alea jacta est
      cheers

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    • chris06 // 19.05.2012 à 08h23

      Tant que nos politiciens ne voudront pas regarder la réalité en face, à savoir la zone euro ne peut partager la même monnaie que si elle se dote d’institutions politiques et économiques démocratiques   (au lieu d’une commission et un conseil de bureaucrates nommés sans l’avis des peuples) et est gouvernée comme une fédération d’Etats qui dispose d’un budget fédéral capable d’effectuer des transferts entre Etats excédentaires et déficitaires, ils continueront d’essayer de rafistoler un machin anti-démocratique en rajoutant des MES et d’autres bouts de sparadrap qui ne tiendront pas bien longtemps.

      Il faudra bientôt demander aux peuples de choisir, soit on prend la direction d’une union fédérale de transferts entre Etats de la zone euro, soit on abandonne l’euro. Le reste c’est du blabla de politiciens qui essayent de garder leur privilèges. 

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  • chris06 // 19.05.2012 à 08h05

    « Pourquoi l’Allemagne n’est-elle pas de la même manière soumise à des plans contraignants de relance »

    Qu’est ce que ça veut dire, concrètement? 

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  • Helios // 19.05.2012 à 10h38

    La seule mesure significative serait la fin de la libre circulation des capitaux.
    Le reste a un intérèt proche de zéro.
     
     

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  • Helios // 19.05.2012 à 10h52

    L’allusion à Roberto Lavagna est cocasse, quand on compare les actions effectuées par l’Argentine dans le domaine économique et celles proposées par Canfin : à la hache d’un coté, au pinceau de l’autre.
     
     

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  • JJ // 19.05.2012 à 14h25

    Les CDS à nu n’ont aucun intérêt pour l’économie « réelle » (tout comme le loto ou le PMU). Rien que ça justifie à mon avis leur interdiction et devrait clore le débat.

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  • Fabrice // 19.05.2012 à 14h43

    Je trouve que Pascal Canfin est à priori un ministre qui sera engagé et compétent mais je me demande si il n’était pas plus utile au parlement européen ?
     
     
     

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    • yannthi // 20.05.2012 à 11h55

      Entièrement d’accord, surtout qu’au poste auquel il est nommé, il aura peu de marges de manœuvre (développement=coopération=>françafrique)

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  • Salva // 19.05.2012 à 17h00

    Un Etat digne de ce nom a une banque centrale qui lui avance de l’argent à taux zéro, point.
    Par la (véritable) démocratie, les élus gèrent le pays de façon prudente en observant la Constitution: souveraineté, indépendance, indivisibilité.

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    • Fabrice // 19.05.2012 à 17h46

      Salva, Je dirais qu’un état digne de ce nom n’a pas besoin d’emprunter à qui que ce soit.
       
      Que par la démocratie les élus gère mais sous le contrôle des citoyens en ne dissimulant aucune donnée économique et en informant de manière claire sur la situation du pays ses électeurs et en prévoyant sur le long terme.
       

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      • Salva // 19.05.2012 à 19h11

        Et en observant la seule règle valable en économie: que la richesse soit constatée par l’émission monétaire équivalente.

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        • Patrick Luder // 20.05.2012 à 00h05

          Salva ou le summum de la gauche salvatrice nous livre ses solutions : Faire des dettes étatiques, illimitées et à taux zéro … c’est vraiment le rêve … plus de soucis et plus de limites ! Il faut dire que l’idée n’est pas nouvelles, certains pays sont passés maîtres dans cette solution : Japon ; Grèce ; Islande ; Espagne ; Italie ; Belgique ; France ; Etats-Unis …

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  • Patrick Luder // 19.05.2012 à 23h36

      
    Je vais citer deux passages de Pascal Canfin.
      
    « des déséquilibres internes à la zone euro » (salaires & conditions de travail) => C’est le point crucial, les déséquilibres sont autant de concurrence déloyale qui ne permettent plus à la zone importatrice de faire tourner sa propre économie. La zone importatrice peut acheter des produits meilleurs marchés, MAIS, au détriment de ses propres emplois. Une fois que l’on à compris ce mécanisme, il ne faut pas seulement chercher à réguler les petits déséquilibres au sein de l’Europe, mais les gros déséquilibres 100 x plus importants en valeur et en quantité avec d’autres parties du monde …
      
    « C’est une question de volonté politique » Comme il est impossible de faire surveiller le poulailler par des renards, il est impossible de réguler ces déséquilibres par le libre marché et la libre concurrence. Il faut une volonté politique, ou une votation populaire ou ce que vous voudrez => mais il faut être bien conscient qu’une régulation efficace ne tomberas pas du ciel !
      

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    • Soulages // 21.05.2012 à 19h27

      Si je vous ai compris, je ne suis pas d’accord.
      Le seul intérêt d’une zone monétaire est microéconomique. Baisser les coûts de transaction (change) et permettre une amélioration de la productivité en favorisant la spécialisation productive des territoires européens.
      Ces 2 arguments sont les seuls arguments économiques qui ont été avancés à l’époque par les pro-euro.
      Les « déséquilibres économiques » sont donc consubstantiels d’une zone monétaire unifiée. Le relâchement des tensions doit se faire par d’autres moyens qu’économique : favoriser les déplacement de population active (+/- 10% entre états aux US, et pas seulement les cadres), limiter les diversités réglementaire et légales, organiser une redistribution financière majeure.
      Pour avoir cela, la volonté politique ne suffit pas. Il faut une structure européenne forte (comme, par ex. l’état fédéral US) et affaiblir considérablement le multiculturalisme européen (la diversité des langues notamment).

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      • Patrick Luder // 21.05.2012 à 22h33

        Eh bien faisons comme les US alors !

        La France à perdu ses industries vestimentaires, poteries et céramiques, fonderies et aciéries, outillage et mécanique => pour cause de concurrence déloyale ! Si vous n’êtes pas d’accord, merci de me donner un autre argumentaire, j’en serais soulagé …

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  • postille // 20.05.2012 à 12h59

     » faisait du très bon travail au parlement européen  » …. il était donc urgent de le changer de place ???

     

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  • tchoo // 22.05.2012 à 21h20

    voyez la position de JL Mélenchon sur le sujet:
    http://europe.jean-luc-melenchon.fr/analyses-des-textes-votes-en-session/4-7-juillet-2011/#d4
     
    et ce que vous semblez oublier concernant les budgets soi-disant déséquilibré et le recours aux emprunts (dettes) sont volontaire et le résultat d’un gouvernance idéologique à but d’enrichissement de certaines oligarchie.
    Que certains petit malin (et encore que, sachant qu’une bonne partie des activités financières sont dévolues à des machines qui travaillent à la seconde près et dont la maitrise échappe de plus en plus) profite du système pour s’empiffrer est indéniable mais vous ne ferez croire à personne que ces gens là sont des philanthrope qui veulent remmettre dans le droit chemin des Etats s’égareraient.

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  • may lang chong // 27.05.2012 à 09h54

    merci a olivier de remettre sans cesse au coeur du débat les notions disparues de moralité,de responsabilité,de risque véritable.les dérives de la finance sont indéfendables.les esprits humains sont trop contaminés par l’avidité et la cupidité.on sait presque tous que ceci va se terminer extremement mal.fukushima est probablement le déflagrateur a venir

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