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3.septembre.20173.9.2017 // Les Crises

Pays-Bas. Au bout de 20 ans de réformes du marché du travail : l’emploi trop flexible ?

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Source : IRES, Marie Wierink, février 2017

Depuis les années 1990, les réformes du marché du travail n’ont pas cessé aux Pays-Bas, accentuant la flexibilité du marché du travail. Après une première période de recherche de flexicurité par un compromis entre les partenaires sociaux en 1996, à partir des années 2000 les forces de libéralisation ont conduit à une hyper-flexibilité de l’emploi aux marges de la réglementation et au développement de l’emploi indépendant en lien avec de nouvelles facilités fiscales. La crise de 2008 a amplifié ces évolutions au point que la flexibilité, qui touche 35 % des actifs en emploi en 2015, ne tarde pas à être critiquée par certains observateurs et experts comme excessive, et combattue par les organisations syndicales. À la faveur du retour des travaillistes à la coalition gouvernementale, un accord social sera trouvé en avril 2013 entre les partenaires sociaux, aménageant quelques correctifs. Obtenus non sans nouvelles concessions sur le terrain du licenciement et du chômage, il n’est pas sûr qu’ils soient à la mesure de la dérive constatée.

Lire la suite de l’étude ici

Source : IRES, Marie Wierink, février 2017

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Commentaire recommandé

Fabrice // 03.09.2017 à 08h38

Ce qui serait intéressant ce serait d’apporter l’hyperflexibilisation aussi au politiciens par une possibilité de révocation en cours de mandat et avec établissement des conditions de mandats (indemnités, frais de fonctionnement, …) par les citoyens par internet vu que les moyens existent mais aussi aux grand patrons qui ne sont pas propriétaires mais sont des supers salariés, après tout puisqu’ils l’appellent de leur voeux autant qu’ils en bénéficient aussi non ?

52 réactions et commentaires

  • Fritz // 03.09.2017 à 05h49

    Dans la suite de l’article, on apprend que la « flexisécurité » tant vantée des années 1990 n’était qu’une étape vers « l’hyperflexibilité » actuelle. J’ai relevé cette remarque dans le paragraphe intitulé « Les effets pervers de la flexibilisation » (le jargon du capitalisme, quelle poésie… avec le « payrolling » et les « contrats zéro heure »…) :

    « Le gouvernement Rutte II avait repris dans son programme de gouvernement de l’automne 2012 les projets de réformes du licenciement ainsi que de réduction de l’indemnisation du chômage, sur lesquels la Commission européenne, dans ses recommandations, n’a cessé d’insister, faisant pression pour une plus grande flexibilisation du marché du travail. »

    Chez nous, on appelle ça : « construire l’Europe sociale ».
    Sainte Europe au manteau bleu immaculé, protégez-nous.

      +82

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    • d’Aubrac // 03.09.2017 à 05h58

      Le plus surprenant, ce sont les zozos qui continuent d’y croire, politiciens, syndicalistes, pisseurs de copie.

      Peut-être font-ils semblant, tout simplement.

      Car le mythe est encore puissant dans une partie de l’opinion .

      Et tant qu’il y a un fond de commerce, c’est logique, il y a des revendeurs.

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    • Daniel // 04.09.2017 à 14h02

      Une autre manière d’assurer la « flexibilité ». Pour la « sécurité », il y a des forces pour cela. J’espère que vous comprendrez de quelles forces je parle et quel va être leur rôle.

      https://www.youtube.com/watch?v=fdRZMA2aR5Q

      Ou quand les Allemands nous expliquent l’escroquerie mondiale, pardon l’économie mondiale.

        +1

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  • Bernard GRAPPERON // 03.09.2017 à 07h21

    Dans leur gestion sociale les Pays-Bas ont instauré une loi « Flexibilité et Sécurité » pour savegarder sans la mesure du possible les droits des travailleurs. On devrait écrire loi « FLEXIBILITÉ et sécurité ». Fut-il faire remarquer, qu’en France, la loi Travail ignore le second terme. Bonne chance pour les travailleurs !

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    • Nico 13 // 03.09.2017 à 18h38

      C’est exactement ça. On va se taper la flexibilité mais sans la sécurité.
      Au final, on va se retrouver dans la même situation que l’Italie (Renzi a mis en place les mêmes réformes que Macron veut faire passer).Le chômage continuera d’augmenter, les grosses boîtes en profiteront pour dégraisser leurs effectifs et le peu d’emploi restant, ça sera des contrats précaires.

      De cette situation découlera les conséquences suivantes : des milliers de jeunes qui, chaque année, essaieront de se barrer de la France (car le pays n’a rien à leur offrir d’autre que des emplois précaires) mais également une baisse de la natalité (sur ce point, ça a déjà commencé sous le quinquennat Hollande).

      Pour avoir de la sécurité, il faut réformer la formation. On va nous répondre que c’est prévu et que ça va venir après la réforme du code du travail, mais je n’y crois pas. Tout simplement parce que la formation, ça représente 32 milliards / an et qu’il y a beaucoup trop de personnes qui se gavent grâce au pognon qui est déversé justement. Et dedans, il n’y a pas que les syndicats ouvriers/salariés. Même les syndicats patronaux en profitent (cf scandale UIMM).

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  • calal // 03.09.2017 à 08h06

    amha l’economie va vers de profonds changements: gains de productivite enormes et production toujours en croissance,financiarisation qui semble permettre un gain de pouvoir d’achat a tous meme par de « l’helicoptere money » . plus une mondialisation qui separe les lieux de productions,les lieux de consommation,les lieux de creation monetaire et qui encourage une circulation des travailleurs et des consommateurs.
    l’avenir ce n’est plus du pouvoir d’achat obtenu par un travail salarie ni par des allocations de l’etat mais par des dividendes issus d’un systeme financier ou les banques centrales auront remplace l’etat providence pour fournir le rsa ( revenu social actionnarial) ?
    apres tout, des robots pourront travailler dans des usines tournant au photovoltaique dans le sahara tandis que les etres humains se divertiront dans les zones hospitalieres de notre planete.
    bref, depuis la chute du mur de berlin,la societe change: retour a zola ou progres social?

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    • JNX75 // 04.09.2017 à 10h19

      Calal : hum, impossible ce rêve du non travail. Si il y a bien quelquechose que Marx à compris, c’est que la seule production de valeur au sens capitaliste du terme est faîte par le travail humain productif. Le travail des robots produit 0 en valeur au global (même s’il produit de la richesse matérielle). Donc moins il y a d’humains qui bossent de manière productive, plus le système se grippe.

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  • Bruno // 03.09.2017 à 08h15

    « la Commission européenne et le Fonds monétaire international (FMI) s’alarment de la montée du travail indépendant aux Pays-Bas, absorbant la quasi-totalité des nouveaux emplois créés, minant l’équilibre économique des institutions de protection sociale, et ralentissant les progrès de la productivité, du fait de la faiblesse des investissements en formation dans ces personnels. »

    Ça fait envie…

    Et la commission et le FMI : l’hypocrisie portée à son paroxisme !

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  • Fabrice // 03.09.2017 à 08h38

    Ce qui serait intéressant ce serait d’apporter l’hyperflexibilisation aussi au politiciens par une possibilité de révocation en cours de mandat et avec établissement des conditions de mandats (indemnités, frais de fonctionnement, …) par les citoyens par internet vu que les moyens existent mais aussi aux grand patrons qui ne sont pas propriétaires mais sont des supers salariés, après tout puisqu’ils l’appellent de leur voeux autant qu’ils en bénéficient aussi non ?

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    • Fritz // 03.09.2017 à 09h43

      Bien vu : ils ne veulent plus être des patrons (terme trop français et qui impliquait une forme de responsabilité), mais des chefs d’entreprise, depuis la transformation du CNPF en Medef.

      Exigeons la flexibilité pour les chefs d’entreprise !
      Tous flexibles, tous ensemble tous ensemble ouais !

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      • Dominique // 03.09.2017 à 10h42

        « Exigeons la flexibilité pour les chefs d’entreprise ! »

        Pour ce qui concerne les chefs de (toutes) petites entreprises, elle existe déjà depuis longtemps. J’en sais personnellement quelque chose. Ne pas tout mettre dans le même sac.

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        • Fritz // 03.09.2017 à 10h47

          Certainement. Et je respecte les petits patrons, qui travaillent dur et connaissent les risques d’une entreprise, eux. Pas comme certains dirigeants de firmes ou trusts abusivement qualifiés d’entreprises.

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          • RGT // 03.09.2017 à 12h10

            « Dirigeants » affiliés au MEDEF qui, en cas de faute très lourde entraînant la faillite de l’entreprise, partent quand-même avec une « prime de licenciement » insolente qui leur permettra de couler des jours heureux jusqu’à la fin de leur existence sans avoir à se soucier de leur avenir.

            Pendant ce temps, le petit plombier du coin ira crever avec ses employés parce qu’il se sera fait planter par un gros client contre lequel il n’a aucun recours.

            Ou simplement parce qu’il sera en concurrence avec des polonais (bientôt des ukrainiens) payés 5 € par jour mais refacturés à un coût à peine moins « indécent » qu’un salarié « autochtone ».

            Le petit plombier verra ses maigres biens entièrement saisis et se retrouvera à la rue pendant que le « grand dirigeant avisé » continuera à prendre ses bains dans une baignoire en or massif.

            Il faudrait changer la devise de notre ripouxblique pour « Liberté, Équité, Fraternité » et surtout l’appliquer.

            Même au pires moments de l’ancien régime la noblesse n’aurait jamais osé se comporter de la sorte, simplement pour ne pas se retrouver confrontée à la colère populaire.

            Désormais, avec le lavage de cerveaux médiatique les ploutocrates sont totalement décomplexés et n’avancent même plus masqués.

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      • Ellilou // 07.09.2017 à 14h23

        Et même « Chef d’entreprise » tend à être remplacé par le so sexy « Entrepreneur »….!

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    • RGT // 03.09.2017 à 11h53

      Concernant la « flexisécurité » des « élus » c’est bien un fait que je défends depuis fort longtemps (en fait avant même que j’ai décidé d’arrêter de voter).

      Comme les électeurs sont leurs employeurs, il serait judicieux que les élus puissent être « licenciés » pour faute lourde quand ils ne respectent pas les demandes de leurs « employeurs ».

      Licenciement pour faute lourde (en fait pour haute trahison) qui serait à application immédiate, et sans indemnités ni droit au chômage, ils devraient se retourner vers leurs corrupteurs mais comme ils ne seraient plus d’aucune utilité ils ne pourraient plus espérer la moindre obole.

      Dans le cas d’une surveillance des « élus » par les citoyens avec « répudiation » à la clé, il ne serait même pas nécessaire d’organiser de nouvelles élections, il suffirait de nommer le second, puis le troisième etc. jusqu’à ce qu’ils comprennent qui commande…

      Pour l’instant nous vivons en « démocratie » et c’est strictement interdit.

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      • scorpionbleu // 03.09.2017 à 21h16

        Je vous conseille de lire « La piraterie dans l’âme » de Jean Paul Curnier

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      • Kaki // 04.09.2017 à 01h11

        Le crime de haute trahison et de complot contre les interets de la france ont été supprimes de la constitution en 93 soit 1 ann apres Mastricht, quelle coincidence.

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  • Garibaldi2 // 03.09.2017 à 09h04

    Dans le journal Le Monde, un article de Marie Charrel indique que :  »Fin juin, la dette des ménages américains a culminé à 12 840 milliards de dollars (10 820 milliards d’euros) ».

    Remplacer le salaire par l’emprunt, tel est le but !

    Source : https://lc.cx/cLJd

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    • RGT // 03.09.2017 à 12h17

      « Remplacer le salaire par l’emprunt, tel est le but ! »

      Et le but final de l’emprunt, c’est simplement de pouvoir créer un esclavage par la dette, particulièrement dans le cas de « crédit à la con-sommation » qui permettra d’avoir un levier de chantage ignoble en menaçant le quidam de lui saisir son bel écran plasma (qu’il devra quand-même payer) afin de lui faire accepter des conditions de vie totalement inacceptables.

      La seule vraie liberté, c’est bien de ne rien devoir à personne et de pouvoir claquer la porte quand votre interlocuteur veut vous imposer des conditions inacceptables.

      N’oubliez jamais que ce ne sont pas les « marchés » qui font vivre la population, c’est bien la population qui nourrit les « marchés ».

      Si les « investisseurs » ne trouvent pas de « sans dents » pour faire le travail à leur place ils crèveront car ils n’auront plus que leurs billets et leurs « titres de propriété » pour se nourrir, ce qui n’est pas franchement digeste.

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      • Alfred // 03.09.2017 à 12h57

        Quand les investisseurs ne trouvent plus de sans dents (trop moux, qui n’ont pas assez faim, qui trainent les pieds,.. etc) ils les importent en collaboration avec les traficants d’être humains. Le stock de lumpenproletariat est bien géré rassurez vous.

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  • LS // 03.09.2017 à 09h04

    Le « partout, tout le temps » (puis ajouter une affirmation quelconque) est une aberration en économie, voire une escroquerie. Alors poursuivre sans modulation la même politique pendant 20 ans … itou.

    « Trop » de flexibilité tue la flexibilité.
    « Trop » de protection sociale tue la protection sociale.

    Quand on parle de flexibilité, on parle en réalité de flexibilité des salaires des insiders, qui est d’ailleurs la volonté réelle de la loi « Elconnerie ». La flexibilité du temps de travail, de la durée des contrats ou la facilité de licenciement n’a qu’un effet de second ordre (procyclique) sur l’emploi.

    A mon avis, quand il y a corrélation des salaires et de la productivité (Japon, GB) ou, encore pire, quand la productivité croit plus vite que les salaires (USA, Allemagne), la flexibilité n’est plus un sujet de discussion pertinent.
    Malheureusement, la flexibilité est un sujet pertinent en France en 2017.

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  • Darcajne // 03.09.2017 à 09h49

    Ce bouquin aborde l’organisation des modalités d’employabilité dans un pays imaginaire, ou les solutions trouvées (plutôt alambiquées…) essayent d’assurer un équilibre des droits et devoirs entre employeurs et employés…pas inintéressant … mais à deux mille lieux de ce que nous sommes capables d’enclencher aujourd’hui
    / Voyage en Misarchie: Essai pour tout reconstruire
    Livre d’Emmanuel Dockès https://g.co/kgs/htrQz7

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  • tchoo // 03.09.2017 à 10h42

    Est ce le code du travail est un obstacle à l’ emploi? Répondre à cette question conditionne tous le reste sur le sujet oû la flexibilusation est un hochet pour gogo.
    Il me semble que le premier critère pour entreo8pour embaucher est l’ épaisseur du carnet de commande. L’adaptation des forces de production au besoin

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    • calal // 03.09.2017 à 11h19

      trois facteurs conduisent a un licenciement amha: l' »inadequation » du salarie au poste de travail, plus assez de commandes (licenciement « economique ») ou remplacement d’un salarie competent par un salarie tout aussi competent mais moins cher. »inadequation » entre guillemets pour englober les cas du comptable qui veut pas truquer les comptes,de celui ou celle qui veut pas coucher avec le chef et du lanceur d’alerte qui veut pas la fermer.

      la difficulte c’est de distinguer les trois cas dans les reglements tout en les gardant a l’esprit lorsqu’on evoque la question du licenciement ou de l’embauche. parce que amha certains « cachent » ces differents aspects pour embrouiller le debat. ainsi le licenciement pour cause economique existe deja il me semble. « simplifier » le code du travail me semble un excuse afin de favoriser le cas numero 3 soit le « remplacement d’un salarie competent par un salarie tout aussi competent mais moins cher. »

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    • Alfred // 03.09.2017 à 11h27

      … ou la ressource pour créer une entreprise ou pour investir…
      Les banquiers prêtent plus facilement pour la N+1ieme pizzeria du quartier (ils « connaissent » le modèle et gratouiller le petit fric de la consommation les rassure) que pour une petite entreprise industrielle (inquiétante comme l’inconnu et l’incertitude).
      Cela sans compter la différence de niveau d’investissement souvent nécessaire.
      (Ce n’est que mon expérience, vous avez peut être l’expérience contraire).
      « On prête à drahi pas à bibi » dit le proverbe.

        +8

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      • Narm // 04.09.2017 à 23h42

        L’arnaque est partout :

        http://www.lepoint.fr/economie/patrick-drahi-l-empereur-a-credit-12-08-2017-2149592_28.php
        Drahi vit sur la dette qu’il créé et tout retombera sur ceux qui ont misé dessus. Ou, dommages collatéraux, les licenciés d’ ,SFR ainsi que la somme des clients mécontents ….

        «  » »Auditionné en mai 2015 en tant que président-directeur général du groupe Altice par la commission des Affaires économiques de l’Assemblée Nationale, il défend implicitement pour la France une réduction du nombre de semaines de congés payés et une augmentation du temps de travail au nom de la compétitivité. « Les Chinois travaillent 24 heures sur 24 et les Américains ne prennent que deux semaines de vacances… », « C’est là, le problème pour nous… », affirme-t-il «  »

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    • Un_passant // 03.09.2017 à 11h51

      L’existence d’un code du travail, n’est pas le problème. Les Suisses ne considèrent pas être dans une dictature et pourtant, leur code du travail est infiniment plus simple que le notre.

      Le problème, en tout cas en France, c’est cette manie de pinailler et vouloir modifier les règles du jeu sans arrêt.

      Et le truc absurde de l’UE, c’est de globalement chercher à prendre modèle sur les USA plutôt que sur la Suisse qui a pourtant pas mal de principes de fonctionnement dont on pourrait s’inspirer.

      En France, spécifiquement, il manque deux choses : la stabilité (fiscale et législative) et le maillage de banques moyennes qui existe encore en Allemagne.

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    • JBB // 03.09.2017 à 12h20

      Et dans une économie mondialisée le critère numéro 1 pour remplir le carnet de commande est la compétitivité. Et de ce côté là notre code du travail n’est pas très avantageux.

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      • Alfred // 03.09.2017 à 13h09

        Selon vous. Pour ce qui me concerne j’achète français dès que je le peux (en payant plus cher parfois quand c’est pas nécessaire dès trucs à peine assemblés ici). C’est peut être con mais c’est mon droit. Et de toutes façons j’achète moins. Consommer local c’est possible en faisant durer les choses.
        Pris de l’autre côté le problème est plutôt de trouver: une banque familliale indépendante en France (comme ça existe encore ailleurs), un fabricant de « trucs » (même trop cher) près de chez moi ou même simplement un fabricant de « machins » dans mon pays.
        Et je boycotte allègrement dans mon coin aussi des que j’ai le choix (Allemand, americain, et le truc qu’on doit pas dire, ainsi que quelques grand groupes). Voyez, la « compétitivité » elle peut se rouler en cone aussi.

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        • JBB // 03.09.2017 à 14h19

          Moi aussi j’essaye de privilégier les produits Français. Mais 1 c’est parceque j’en ai les moyens. 2 il y a plein de domaines où il n’y a plus le choix. 3 Forcément dans les pays étrangers aucune raison de privilégier la France ( et on reste un pays fortement exportateur). 4 je ne suis pas une entreprise où les choix doivent être beaucoup plus rationnels.
          Autrement dit, celui qui veut une voiture neuve à moindre coût va acheter une Dacia, celui qui veut un Pc une TV ou un smartphone aura un produit made in China, les Suisses n’ont aucune raison de privilégier Peugeot par rapport à Wolkswagen et un agriculteur Français ne vas pas acheter un tracteur Francais si il lui coûte 10% de plus qu’un tracteur Polonais .

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          • Alfred // 03.09.2017 à 15h52

            1- Les moyens facilitent énormément le choix mais « Pas le choix » ça veut dire « je suis pas prêt à payer ce prix dans ma vie (ici temps, énergie). »
            2- c’est une conséquence des lâchetés passées mais de plus en plus de courageux se jettent à l’eau pour changer les choses. Autant les soutenir (retour au1) et que chacun prenne sa part.
            3- un bobo italien ne va pas préférer acheter un jouet en bois du Jura à un jouet chinois en plastique ?
            4- mon choix est « rationnel » puisqu’il est politique (le fruit d’une réflexion et motivé
            par la participation à un objectif). Pour le decrier on dirait qu’il est « idéologique » ? comme est « ideologique » le monde économique dans lequel nous vivons (en fait pragmatiquement organisé au bénéfice d’une minorité et opportunément déguisée en autre chose).
            La rationalité des acteurs économiques est toute relative. L’exemple des agriculteurs tombe à point nommé qui achètent des tracteurs 4 fois plus puissants qu’il y a 30 ans pour avoir la plus grosse b.. et parceque « on » aime bien leur faire des crédits pour les f. dans la m (mais chut). Parole d’ancien vendeur de machines agricoles (il existe de très bonnes boîtes françaises d’ailleurs).
            Acheter politiquement (français /local/ecolo /cekevouvoulez) c’est pas plus compliqué que trier ses déchets. Et c’est plus efficace que de voter. Pour le reste on fait durer les chinoiseries jusqu’à la mort.

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            • PierreH // 03.09.2017 à 17h12

              En effet, il n’est pas forcément plus rationnel d’acheter le produit le moins si c’est pour que les capitaux se foutent le camp, ne tournent pas dans sa propre économie nationale et pour qu’en définitive on se reprenne le phénomène dans la tronche plus tard au niveau global avec des déficits commerciaux mastocks, un Etat et des entreprises en surendettement etc…
              De plus, acheter des chaussures cousues en France certes ça coutera 350 euros la paire mais elle durera facile 10 ans voire meme 15 si on la traite bien, au final ça n’est pas plus cher que d’acheter 5 paires de pompes à 80 euros qui vont finir explosée en 2 ans d’usage (je parle d’expérience). Et si on achète parfois en soldes c’est encore mieux 🙂

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              Alerter
  • Un_passant // 03.09.2017 à 11h40

    Le problème du monde moderne et c’est de pire en pire, c’est l’origine de la loi de Parkinson : plus le système se structure et se modernise, plus il veut être universel, généralisable, quantifiable et veut que tout rentre dans des petites cases.

    C’est valable autant pour les syndicats que les multinationales ou les politiciens. Tout ce qui ne rentre pas dans des cases fait buguer le système (il suffit pour en juger de voir tous les problèmes que l’on peut rencontrer avec l’administration pour peu que la case à laquelle on correspondrait n’existe pas ou la complexification sans fin de SAP).

    La flexibilité ou son opposé, les « droits sociaux » posent ce problème de petite case.

    Parce que la question est mal posée, on propose de mauvais réponses. On passe son temps à dire comment faire les choses (remplir des petites cases façon check-list) plutôt que de fixer un cadre… flexible, exposer l’objectif à atteindre sans préjuger des moyens.

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    • Madudu // 03.09.2017 à 12h18

      Il faudrait alors à nos « réformistes » obsessionnels exposer les objectifs à atteindre, qui sont inavouables.

      Car il ne s’agit pas de maximiser la production de richesse, ni de garantir quelque récompense au mérite, ni de défendre les intérêts économiques de la population.

      Il s’agit de fragiliser socialement la quasi-totalité de la population pour qu’elle obéisse à tout et n’importe quoi, dans un premier temps, pour ensuite l’élever depuis le plus jeune âge dans l’ignorance absolue de sa condition et de son histoire.

      En définitive il s’agit d’un projet esclavagiste qui a besoin du consentement des populations, et qui sera obtenu après une longue et patiente usure de l’estime de soi et du sentiment de responsabilité.

      Pensez aux esclaves des plantations états-uniennes : la plupart croyaient vraiment que leurs maîtres étaient essentiellement supérieurs, presque divins, et que leur soumission était raisonnable, naturelle, allait de soi.

      C’est ce qui nous attends si nous ne réagissons pas.

        +14

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      • Un_passant // 03.09.2017 à 12h37

        C’est une hypothèse à laquelle je n’adhère pas. Il existe, en particulier dans les pays germanophones et scandinaves, de nombreuses expérimentations locales qui tentent d’allier respect de l’environnement et rationalité économique. Et ça marche, réellement. Tout n’est pas généralisable, ça n’est pas parfait, mais lorsque l’on compare, on ne peut faire que le constat navrant que l’individualisme et l’esprit contestataire priment, en France.
        Mais rien de neuf sous le soleil, César le disait déjà XD

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        • Madudu // 03.09.2017 à 12h43

          Je vous crois, mais je ne crois pas que ce soit le projet porté par l’UE, les US et le modèle socio-économique qu’ils proposent gentiment par la force.

          Si effectivement le camp du Bien avait pour projet de mettre en oeuvre une économie à la fois durable et égalitaire nous n’en serions pas là.

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          • Un_passant // 03.09.2017 à 13h31

            Que les politiciens ne cherchent pas l’égalité, je ne peux que vous donner raison : ça ne rentre pas dans leurs considérations (que ce soit en pour ou en contre).

            Et en tant qu’adepte du rasoir d’Ockham, je n’adhère pas à une impression de complot qui n’est jamais, sous bien des aspects, qu’une mise à jour du protocole des Sages de Sion, l’antisémitisme expurgé. Pourquoi? Le complot n’est ni utile ni nécessaire pour expliquer la réalité. La technocratie à l’oeuvre n’a rien d’un stratège à long terme, elle n’est qu’une structure administrative qui agit et réagit en fonction des réalités et de ce qu’elle croit être une réponse fonctionnellement appropriée face des injonctions multiples et contradictoires.

            Si les multinationales en font des tonnes en lobbying, c’est bien parce qu’en réalité, elles ne contrôlent rien (elles sont même sensiblement passives par rapport à la loi de Parkinson), d’où la multiplications des indicateurs, ce qui n’empêche pas, à l’occasion, des plantages monumentaux.

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            • Madudu // 03.09.2017 à 18h54

              On ne peut pas expliquer le projet de « construction » européenne, ni sa politique économique, ni la diplomatie de ses États membres, ni les traités trans-trucs (TAFTA, CETA) négociés dans le secret, sans faire intervenir un tiers.

              Car tout ça ne correspond pas à une dynamique endogène qui viendrait des administrations, ou des peuples, ou de quelques décideurs isolés.

              Il y a clairement eu concertation, préméditation et manipulations volontaires pour faire passer des choses tout-à-fait étrangères aux aspirations des peuples et des hauts fonctionnaires (en tous cas en France).

              Moi aussi je m’emploie à utiliser le moins grand nombre possible d’hypothèses explicatives (rasoir d’Ockham, ou principe de parcimonie).

              Mais ça ne suffit pas de supposer peu de choses, il faut encore que ça colle à l’observation.

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            • Un_passant // 03.09.2017 à 19h48

              J’entends bien, mais là, on touche du doigt quelque chose qui me titille depuis plusieurs années : les entreprises sont accusées de tous les maux quand bon nombre d’éléments s’expliqueraient bien mieux si on s’interroge sur les réseaux des services secrets hérités de la guerre froide. Il y a aussi l’enjeu -terrifiant pour les politiciens américains- des retraites américaines qui reposent sur des fonds de pensions.

              Ils ont une peur bleue de la Chine de l’Inde et de la Russie à cause de leur influence économique potentielle. On l’oublie, mais la Russie est le seul pays au monde, avec l’Amérique du Nord -seulement si on associe USA et Canada- qui dispose de pratiquement toutes les ressources permettant, à l’extrême, une totale autarcie.

              C’est là où j’en viens à penser que l’UE est débile de suivre les USA et jeter la Russie dans les bras de la Chine. Il n’y a pas de tiers mais une peur. Celle de l’UE est plutôt le vieillissement de sa population.

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            • Alfred // 03.09.2017 à 22h33

              La par contre je vous trouve complément à côté de la plaque et ce pour plusieurs raisons. Premièrement vos arguments peuvent classiquement vous être retournés : le rasoir d’Ockham et la construction européenne ? « Les hypothèses suffisantes les plus simples sont les plus vraisemblables « . Le plus vraisemblable est il un complot de l’establishment americain pour assurer la pérennité des bénéfices de la victoire ou bien la patiente construction consensuelle de peuples traumatisés par la guerre à tel point qu’ils voudraient se fondre et s’aimer d’amour de Lisbonne à Bucarest (et pourquoi pas Kiev)? Sérieusement ? Le dit rasoir plaide pour le complot. Deuxièmement et plus sérieusement vous mélangez des niveaux de pouvoir et de décision qui ne sont pas sur le même plan. Par exemple vous confondez dans « les multinationales » un ensemble très hétérogène. Les petits actionnaires de SFR c’est de la m. Les cadres de SFR c’est rien. Drahi c’est déjà plus lourd. Et derrière lui qui ouvre les vannes du crédit pour racheter à droite et à gauche ? C’est là qu’est le pouvoir.

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            • Un_passant // 04.09.2017 à 09h19

              @Alfred

              Les fonds de pension, ils on bien une direction et avez vous idée de leur capitalisation? Ils sont bien plus surement les décideurs derrière les entreprises que les quelques milliardaires pris individuellement.
              On parle de quoi? Apple c’est 1000 milliards de capitalisation, les milliardaires, le plus souvent possèdent 10/15% des parts (parfois c’est même moins et 2-3% suffisent à en faire des milliardaires).
              Qui possède le reste des parts? Majoritairement les fonds de pensions et les banques.
              Les journaux achetés par les milliardaires? Un caprice, un jeu, pour les milliardaires, il faut avoir un journal, ça n’est même pas pour l’influence, c’est juste une pièce de plus dans leur collection.
              Et pour les services secrets, ils ont toujours été mis à contribution dans le contexte d’espionnage et contre-espionnage industriel.
              Les premiers à avoir besoin de TAFTA sont les fonds de pension.
              L’UE? Un dogme plus qu’un complot.

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            • Un_passant // 04.09.2017 à 09h27

              Et… question idiote mais… depuis quand les politiciens agissent pour et selon la volonté du peuple? Je veux dire, véritablement. Je m’intéresse suffisamment à l’Histoire pour savoir que la réponse est : JAMAIS. Parfois ils manifestent un certain patriotisme, une certaine altérité, mais ça n’est jamais « pour le peuple » et certainement pas à la demande des populations.

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    • Alfred // 03.09.2017 à 12h18

      Pour une fois je suis totalement d’accord avec vous.
      Cela n’est pas seulement le fait de l’état où d’une « fonctionnorication » des esprits. C’est aussi le fruit de la financiarisation (« reporting » à gogo et indicateurs de temps de pipi pour les « managers ») et de la numérisation (taylorisation de toutes les tâches et découpage à la hache pour faire rentrer dans les modules disponibles du progiciel).
      Enfin tous ce progrès augmentent le vain pouvoir de pleins de petites hiérarchies qui justifient ainsi leur existence..
      Je pense comme vous qu’une structure qui délègue « aussi bas que possible » en fixant un cadre précis mais adaptable dans un environnement assez stable pour être rassurant et un peu prévisible est beaucoup plus efficace.
      Mais il me semble que c’est en fait un plus vieux débat (voir l’aufstagstaktik des allemands vesus la conduite des operations à la française en 40) qui n’est revivifié que par le développement des moyens modernes qui rendent tout excessif (la vitesse, la masse, le caractère universel).
      Les ‘ »frottements » (salariés qui trainent.les pieds, nations récalcitrantes envers.le nouvel ordre mondial) me sont finalement bien sympathiques dans leur intelligence de.la.situation.

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      • Alfred // 04.09.2017 à 10h52

        @un passant plus haut. Si vous lisez bien je ne dis pas que c’est drahi qui a le pouvoir mais ceux qui décident de prêter à drahi…

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  • Fritz // 03.09.2017 à 12h37

    C’est secondaire, mais j’apprécie le nombre de références en néerlandais dans la bibliographie de Mme Wierink. Et je le dis sans ironie, même si je déchiffre péniblement cette langue : car j’en ai assez de l’anglomanie, qui sévit aux Pays-Bas comme ailleurs.

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  • Emmanuel // 03.09.2017 à 19h25

    Pour ceux que ça intéresse, lisez l’article du Monde Diplomatique  » l »enfer du miracle allemand »; un bon « retour d’expérience » comme on dit, de ce que présage les réformes du travail à venir….(citation d’un collaborateur d’un jobcenter berlinois : »nous fournissons aux employeurs un matériel humain bon marché ».)

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  • Nico 13 // 03.09.2017 à 19h28

    Sinon, je me pose une question. Je trouve que Jean-Claude Mailly est bien conciliant avec ce gouvernement. Pourtant, il était plutôt contre la loi El Khomri.
    Même Laurent Berger a émis des réserves sur le projet de loi à venir.
    Je suis persuadé que ce gouvernement lui a promis un poste dans une commission pour la suite.

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    • scorpionbleu // 03.09.2017 à 21h19

      Les syndicats reçoivent de l’argent de l’Etat.. de nos impôts…la menace a été réelle et hop ils fuient…

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    • Narm // 04.09.2017 à 23h59

      « Ce n’est pas quand tout est fini qu’il faut mener la bagarre », « il fallait la mener avant », a déclaré M. Mailly,

      La déclaration la plus ridicule qu’il puisse faire

      pas que des promesses, il a peut être, surement des cadavres dans son placard

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  • Bernard GRAPPERON // 03.09.2017 à 20h06

    Comme plusieurs l’ont écrit plus haut :

    « Exigeons la flexibilité pour les chefs d’entreprise ! »

    mais SANS PARACHUTE !

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  • Jean-Luc // 05.09.2017 à 07h08

    Quand nous apercevrons-nous que l’U.E. est un mécanisme de pillage des ressources communes au profit de ce qui apparait de plus en plus comme un groupe de gens ambitieux et sans scrupules…
    La première étape indispensable : sortir de ce machin appauvrissant et abrutissant les populations, qui nous entraine de guerre en guerre.
    Leurs outils médiatiques tiennent plein de gens dans une naïve illusion,
    remplaçant les cultures par des « valeurs » douteuses et superficielles en noyant tout débat de fond.

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  • Imbert // 05.09.2017 à 08h47

    Il a déjà été maintes fois démontré que détricoter le code du travail ne créé pas de débouchés commerciaux et donc détruit des emplois.

    Ensuite la courbe de Philips datant de 1958 démontre qu’il faut qu’une banque centrale ait une politique monétaire inflationniste pour que le chômage diminue jusqu’à son taux résiduel. Donc le problème n’est pas le code du travail mais la politique de la BCE :
    https://fr.wikipedia.org/wiki/Courbe_de_Phillips

    On a l’impression que l’économie est une puissance supérieure à laquelle on doit se plier, un deus ex machina alors qu’il ne s’agit que de décisions politiques. S’il y a du chômage c’est qu’il est politiquement voulu …

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