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1.juin.20171.6.2017 // Les Crises

Peut-on voir les prémices d’une défaillance de l’État aux États-Unis et en Europe ? Par Anglia Ruskin University

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Source : Anglia Ruskin University, le 24 janvier 2017.

Publié le 24 janvier 2017

Production de pétrole en cours avec la torchère en haut de la plate-forme

Une étude souligne les dénouements catastrophiques possibles dans une nouvelle ère de déclin énergétique.

Les États-Unis et l’Europe font face à un risque grandissant de défaillance étatique dans les années à venir dû à la recrudescence des crises économiques, énergétiques et environnementales interconnectées.

L’avertissement est développé dans le livre Failing States, Collapsing Systems : BioPhysical Triggers of Political Violence (« États défaillants, effondrement des systèmes : les déclencheurs bio-physiques de la violence politique »), rédigé par Nafeez Ahmed, un chercheur invité à l’Institut du développement durable de l’Université Anglia Ruskin, et publié par Springer Briefs in Energy.

L’étude identifie le déclin net d’énergie – un déclin de l’énergie qui provient de l’investissement mondial dans l’exploitation et la production énergétique lorsque les entreprises dans le domaine de l’énergie sont forcées d’exploiter des ressources au coût plus élevé et de moindre qualité – comme un facteur premier de la vulnérabilité du système financier mondial en crise.

La valeur totale de l’énergie produite via l’extraction de combustible fossile a chuté de moitié durant les dernières décennies, et continue de baisser – la « révolution » de la fracturation est un symptôme du problème. Le déclin net de l’énergie conduit à l’amoindrissement des revenus des producteurs de pétrole malgré l’augmentation de la production de combustible fossile, ce qui est directement lié à la multiplication des crises de l’eau et de l’agriculture causées par le climat.

L’étude conclut que les États peuvent commencer à s’effondrer d’ici à 15 années de mise en péril des principaux revenus économiques et sources d’énergie du pays.

Ces facteurs ont conduit des pays du Moyen-Orient et d’Afrique – comme la Syrie, l’Irak, le Yémen, l’Égypte et le Niger – au statut d’États défaillants, éprouvant des troubles internes prolongés, la guerre civile et le terrorisme. Durant les prochaines décennies, des impacts similaires pourraient survenir plus près de chez nous.

D’ici 2030, toutes les principales économies du monde seront soumises à des déclins irréversibles de leur production pétrolière, gazière et de charbon, augmentant davantage encore leur dépendance aux importations. Après 2030, même les plus grands exportateurs de pétrole du Moyen-Orient feront face à l’insuffisance d’énergie pour eux-mêmes, créant une pénurie sur les marchés mondiaux.

Ce choc énergétique coïnciderait avec l’intensification des impacts des changements climatiques à travers le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord, rendant la région de plus en plus inhabitable, et conduisant un grand nombre de réfugiés vers les États-Unis et l’Europe.

Au même moment, les États-Unis, l’Europe, la Chine et le Moyen-Orient feront face à des crises agricoles nationales de grande envergure dues aux impacts climatiques. La pression accrue sur les économies nationales entraînera probablement l’explosion de troubles civils aux États-Unis et en Europe.

Alors que certains de ces événements sont inévitables, leurs pires effets peuvent encore être atténués – bien que cela requière de sérieux changements dans la pratique courante des affaires.

Les principaux constats de l’étude sont :

  • Le déclin mondial de l’énergie nette est la cause sous-jacente du déclin du taux de croissance mondial. À court-terme, une croissance faible ou nulle en Europe et aux États-Unis est liée au mécontentement des électeurs et au succès des politiciens anti-establishment.
  • L’Europe est maintenant une société post-pic pétrolier, sa production domestique de pétrole diminue chaque année depuis 1999 de 6%. Il est peu probable que le pétrole et le gaz de schiste réduisent cette baisse.
  • Les principales sources européennes d’importation de pétrole sont en déclin. Les anciens producteurs de l’Union Soviétique, leur production étant déjà négative, risquent de mettre fin aux exportations d’ici 2030. La production pétrolière russe se stabilise et devrait diminuer après 2030 au plus tard.
  • Aux États-Unis, le pétrole conventionnel a déjà atteint un sommet et est en forte baisse. Le déficit est compensé par des sources non conventionnelles telles que le pétrole en formations étanches et les gaz de schiste, qui devraient atteindre le pic d’ici 2025. La Californie continuera à connaître au cours des prochaines décennies une sécheresse importante, qui endommagera durablement l’agriculture américaine.
  • Entre 2020 et 2035, les États-Unis et le Mexique pourraient connaître des tensions militaires sans précédent, car ce dernier épuise rapidement ses réserves de pétrole classiques, qui ont culminé en 2006. D’ici 2020, ses exportations arriveront à zéro, décimant les revenus de l’État mexicain et provoquant potentiellement une panne de l’État tout de suite après.
  • Après 2025, il est peu probable que l’Irak survive en tant qu’état unique. Le pays connaît une aggravation de la pénurie d’eau, alimentant une crise agricole continue, tandis que sa production pétrolière est à un plateau, en raison de l’augmentation des coûts de production et des facteurs géopolitiques.
  • L’Arabie saoudite fera face à une « tempête parfaite » d’énergie, de nourriture et de chocs économiques, probablement avant 2030, et certainement dans les 20 prochaines années.
  • Après 2021, l’Égypte commencera à connaître d’autres épidémies de troubles civils entraînant une escalade de la défaillance de l’État. Et après 2037, elle deviendra probablement un État en complète déliquescence.
  • Les espoirs de l’Inde de devenir un acteur économique majeur vont faiblir en raison des crises de nourriture, d’eau et d’énergie. La capacité d’énergie renouvelable domestique maximale potentielle de l’Inde est insuffisante pour faire face à la croissance projetée de la demande.
  • La production totale de pétrole de la Chine devrait atteindre son apogée en 2020. Son taux de croissance économique devrait diminuer constamment au cours des prochaines décennies, alors que le changement climatique nuira à son agriculture domestique, ce qui l’obligera à compter de plus en plus sur les importations coûteuses à partir de 2022.

L’auteur Dr Nafeez Ahmed, chercheur invité à l’Institut mondial de la Durabilité de l’Université Anglia Ruskin, a déclaré :
« La Syrie et le Yémen démontrent que les crises climatiques et énergétiques travaillent ensemble à miner le pouvoir de l’État et alimenter le terrorisme.

« Les sécheresses provoquées par le climat ravagent l’agriculture, gonflent les rangs des chômeurs et détruisent les moyens de subsistance. L’appauvrissement du pétrole domestique ronge les recettes de l’État, ce qui affaiblit la capacité de poursuivre les subventions intérieures au carburant et aux aliments. Comme l’État est incapable de faire face aux besoins d’une population de plus en plus appauvrie, cela conduit à des troubles civils et probablement à la radicalisation et au terrorisme.

« Ces processus sous-jacents ne se limitent pas à la Syrie et au Yémen. Sans changement de parcours, le danger est qu’à la fin, ils se produisent aux États-Unis et en Europe. »

Source : Anglia Ruskin University, le 24 janvier 2017.

Traduit par les lecteurs du site www.les-crises.fr. Traduction librement reproductible en intégralité, en citant la source.

Commentaire recommandé

Toff de Aix // 01.06.2017 à 08h12

Votre raisonnement a un biais : admettons que nous ayons le temps d’effectuer cette transition d’ici 2024(ce que les chiffres globaux, aussi bien économiques que sociaux, tendent à réfuter). Mais admettons… Nous n’en aurons pas les ressources : ces véhicules « propres et autonomes », rappelez moi quelle est la matière première absolument indispensable pour les fabriquer ?

Un indice : on fait du plastique, on fond les métaux, ont fait tourner les usines, on transporte le tout avec…

Même problématique avec l’éolien, le solaire ou toute autre énergie qu’on tend invariablement à nous présenter comme « propre et renouvelable » : il FAUT DU PÉTROLE pour la conception, la fabrication, l’acheminement, etc.

Le mythe a la vie dure… Mais il faut ouvrir les yeux : notre toute puissance est condamnée à très court terme.

88 réactions et commentaires

  • Yab Léo // 01.06.2017 à 06h29

    Salut.

    « Au même moment, les États-Unis, l’Europe, la Chine et le Moyen-Orient feront face à des crises agricoles nationales de grande envergure dues aux impacts climatiques. »

    Faux. Les crises agricoles en gestation, sont le résultat de pratiques agricoles d’un autre age (productivisme).
    La fertilité des sols est un héritage forestier depuis longtemps épuisé et les cultures ne tiennent uniquement avec la chimie de synthèse qui elle aussi disparaitra avec le pétrole.
    Le dernier maillon de résilience du vivant a été brisé avec la déforestation (le remembrement en france en fait parti) ou on a fais disparaitre l’arbre, dernier tampon dans ce complexe climatique.

    Que le facteur humain soit responsable ou pas se discute, mais le constat est qu’on ne peux qu’accompagner ce mouvement.

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    • WhereIsMyMind // 01.06.2017 à 09h39

      il y a quand même de l’espoir, 3 à 5 ans suffisent pour restauré suffisamment le sol pour reprendre une culture plus traditionnelle. et la transition d’une alimentation avec trop de viande et produit laitier à une alimentation moins énergivore pourra aussi permettre une belle économie.

      Je ne cherche pas à minimiser les difficultés à venir, mais il faut aussi voir qu’il reste des possibilités. Par contre la transition décrite ci-dessus nécessite une bonne gestion globale, elle nécessite quand même quelques années et des changements d’habitudes… et probablement bcp de main d’oeuvre, mais il parrait qu’on a bcp de chomage. ça pourrait même être un plus sur ce point (un job gratifiant d’agriculteur à la campagne ou chômeur dans la ville ??)

        +10

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      • RGT // 01.06.2017 à 18h52

        3 à 5 ans suffisent pour restaurer suffisamment le sol…

        À condition que le sol n’ait pas été stérilisé par les composés chimiques qui sont injectés en permanence depuis des décennies…

        Ce délai est valable pour des cultures « pas trop intensives », mais dans le cas des grandes plaines céréalières il faudra largement plus longtemps pour restaurer les sols.

        Je parierais pour quelques dizaines d’années au minimum, on ne refait pas un écosystème qui a mis des millions d’années à se mettre en place en claquant des doigts.

        Et pendant ce temps, les meutes de « barbares » affamées déferleront dans les campagnes à la recherche de la moindre racine pour ne simplement pas crever de faim.

        A mon avis, ça va être « chaud » et il ne sera pas évident de pouvoir préserver en l’état un petit lopin de terre à proximité d’une agglomération.

        Les ploutocrates s’en foutent, ils ont acquis en prévision des terres immenses loin de toute activité humaine. Et la main d’œuvre ne manquera pas, même pour un croûton de pain.

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        • 5cents // 02.06.2017 à 01h45

          En 5 ans il y a 430 millions de personnes de plus à nourrir (cad 2x la population mondiale au moyen âge )

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        • Gordon // 03.06.2017 à 16h51

          1cm en 2000 ans.
          « entre 25 et 40 milliards de tonnes de l’épiderme de la planète sont emportés chaque année à cause de l’érosion, du tassement, de la perte de nutriments et de biodiversité, de l’acidification, des pollutions, de l’engorgement ou encore de la salinisation. Epaisse de 30 cm en moyenne, cette couche féconde est un formidable réacteur biologique qui abrite d’intenses échanges biologiques et physico-chimiques, et rend d’immenses services. Elle fournit les éléments indispensables à la croissance végétale, filtre l’eau, contrôle l’alimentation des nappes souterraines, régule le cycle du carbone et de l’azote et constitue l’habitat de près de 80 % de la biomasse ! « C’est le milieu le plus riche de notre environnement », résume le microbiologiste Claude Bourguignon, fondateur du Laboratoire d’analyse des sols. C’est aussi l’un des plus fragiles, constitué au terme d’un processus d’altération et de dégradation extrêmement lent de la roche. Tout d’abord, le lichen s’installe ; puis des insectes viennent le manger et déposent déjections et débris de toutes sortes. Les graminées peuvent alors y prendre racine. Elles attaquent la surface de la roche, fabriquent de la matière organique qui va se décomposer. Au fil des saisons, une plaque de terre se constitue. Deux mille ans plus tard, si elle n’est pas lessivée ou soufflée, elle peut s’épaissir d’un bon centimètre. »

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    • douarn // 01.06.2017 à 10h05

      Bonjour Leo
      La production agricole stagne depuis 15 ans, les gains de productivité s’essoufflent et les importations agricoles et alimentaires progressent plus vite que les exportations dans les pays riches.
      https://observatoire-prixmarges.franceagrimer.fr/Lists/Liste%20des%20etudes%20autres/Attachments/88/BUTAULT_REQUILLART_2012.pdf

      L’usage quasi « minier » des sols par l’agriculture intensive post WWII est probablement une des causes de la diminution des gains de productivité. Mais, il ne faut pas négliger le changement climatique (sécheresses, inondations), la réforme de la PAC, la recherche semencière, le coût des phytosanitaires (un blé à 90qtx/ha subit environ 8 traitements, 5 traitements pour 60qtx/ha), la concurrence des pays de l’Est, le cours de pétrole, …
      http://www.agreste.agriculture.gouv.fr/IMG/pdf/primeur210.pdf

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      • Gordon // 03.06.2017 à 17h04

        En 1940 : 1 Calorie Fossile investie permettait de récolter 2,3 calories de nourriture
        En 2014 : C’est plus de 7 Cal pour recolter 1 seule calories de nourritures.
        L’appauvrissement des sols augmente son érosion.
        Ils sont lessivés et partent dans les rivieres, puis les fleuves, puis la mer.

        Les Bourguinons :
        https://www.youtube.com/watch?v=7ipPmc5RplU

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      • Georges // 03.06.2017 à 22h54

        En tout cas, comme tout agriculteur le sait, l’augmentation de la concentration en gaz carbonique dans l’atmosphère est favorable au rendements agricoles.

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        • delta // 04.06.2017 à 15h30

          @ Georges .

          L’augmentation de la concentration en gaz carbonique dans l’atmosphère est certes favorable aux rendements agricoles , mais comme la croissance d’une plante dépend de nombreux paramètres , pas sûr que l’optimum soit atteint à cause de facteurs limitants : nutriments , ph , eau , température .

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  • Reality // 01.06.2017 à 06h37

    « Alors que certains de ces événements son inévitables, leurs pires effets peuvent encore être atténués – bien que cela requière de sérieux changements dans la pratique courante des affaires. »

    Allez, parions que les états feront … le contraire.
    Le système capitaliste n’est pas réformable de l’intérieur, de plus, l’inertie est trop importante.
    S’adapter aux changements profonds à venir, rester alerte et nourrir un espoir raisonnable et lucide.
    Je suis toujours prêt à vous aider pour une installation durable en campagne, là où il y aura encore de l’eau, parce que des arbres et en altitude (mini 500 m)

    A bon entendeur

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    • Pascalcs // 01.06.2017 à 07h25

      Je n’en suis pas si certain. Vu les moyens gigantesques mis en oeuvre actuellement pour « tuer » l’automobile « classique », le système capitaliste tourne à plein en anticipation de ce qui est annoncé dans cet article et, contrairement à ce que l’on croit, est une opportunité gigantesque.
      Dans l’étude dont le lien est ci-dessous, on parle de l’abandon des véhicules à moteur à combustion interne (comprenez, consommateur de pétrole) à l’horizon 2024. C’est demain. Le parc automobile US serait réduit d’un facteur de 5 en 2030.
      Ce sont actuellement des centaines de milliards de $ investis dans la voiture propre et autonome. Les conséquences sur l’économie « pétrole » vont être monstrueuses. Ne pas le comprendre est ne pas comprendre le fonctionnement du capitalisme.
      https://static1.squarespace.com/static/585c3439be65942f022bbf9b/t/591a2e4be6f2e1c13df930c5/1494888038959/RethinkX+Report_051517.pdf

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      • Toff de Aix // 01.06.2017 à 08h12

        Votre raisonnement a un biais : admettons que nous ayons le temps d’effectuer cette transition d’ici 2024(ce que les chiffres globaux, aussi bien économiques que sociaux, tendent à réfuter). Mais admettons… Nous n’en aurons pas les ressources : ces véhicules « propres et autonomes », rappelez moi quelle est la matière première absolument indispensable pour les fabriquer ?

        Un indice : on fait du plastique, on fond les métaux, ont fait tourner les usines, on transporte le tout avec…

        Même problématique avec l’éolien, le solaire ou toute autre énergie qu’on tend invariablement à nous présenter comme « propre et renouvelable » : il FAUT DU PÉTROLE pour la conception, la fabrication, l’acheminement, etc.

        Le mythe a la vie dure… Mais il faut ouvrir les yeux : notre toute puissance est condamnée à très court terme.

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        • Pascalcs // 01.06.2017 à 10h00

          Je suis moi-même sceptique quant au calendrier annoncé dans cette étude, tant les impacts sont temporellement proches. Cependant, et vu les sommes gigantesques allouées au projet (et d’une certaine manière, partie de mes activités y participent) les projections ne sont pas à écarter trop rapidement.
          En ce qui concerne l’impact, les projections en demande de pétrole annoncent un pic mondial à 100 millions de barils jour en 2020 et qui chuterait à 70 millions en 2030. C’est 40% de moins que les projections sur une base de « business as usual » menant à l’impasse qui fait l’objet de l’article. Tel que le voit cette étude, la mutualisation des moyens de transport va réduire la production automobile d’un facteur proche de 5. C’est un effet énorme sur la demande, en particulier de pétrole.
          Par ailleurs, bien des matériaux mis en oeuvre dans la construction des véhicule sont basée sur la carbochimie, le charbon énergie, le gaz nat. De ceux-ci les ressources sont immenses.

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          • douarn // 01.06.2017 à 10h24

            Bonjour Pascalcs
            Immenses … mais qui devraient rester sous terre au regard des dégats environnementaux générés (climat, pollution eaux, feux de mine, fuite de méthane, …)
            Il faut aussi se pencher sur les réserves économiquement exploitables dans les conditions techniques et économiques du moment. Cela ne représente qu’une fraction des réserves totales. Autour de l’exploitation de ces gisements nécessite il y a plein de moteurs diesels qui tournent. Bref, il y a un risque que le peak oil soit le peak all et mette un terme à la religion du moment le « technologisme ».

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            • Dominique // 01.06.2017 à 13h12

              « Cela ne représente qu’une fraction des réserves totales »
              On peut noter que ça fait soixante ans qu’on nous dit que le peak oil est pour dans 20 ans.
              La vérité serait de dire : si la situation n’évolue pas, alors le peak oil est dans vingt ans. Mais la situation évolue, bien évidemment. La natalité baisse, les rendements énergétiques évoluent, les sources d’énergie alternatives se développent, les bâtiments sont mieux isolés (surtout les nouveaux), l’augmentation des échanges de marchandises sur longues distances n’augmentent pas autant que prévu, etc, etc.

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            • douarn // 01.06.2017 à 14h28

              Bonjour Dominique
              Charbon? pétrole? je crois qu’il faut préciser.
              Il y a un monde entre de l’anthracite à ~99% carbone qui sera utilisé par ex. dans la métallurgie (utilisé dans les fours de la SLN en Nouvelle Calédonie pour réduire les oxydes de nickel en nickel métal) et la lignite allemande dégueulasse (production électrique). Vous souvenez vous des pluies acides qui détruisait les forêts des Vosges ?
              De même, le pétrole conventionnel doté d’un EROEI* de ~ 50 et qui a passé son pic de production en 2006 n’a rien à voir avec les pétroles non conventionnels (EROEI = ~10) qui ont permis de prendre le relais de la croissance de la production pétrolière (~95e6 b/j en 2016).

              Il y aura du pétrole pour 1000 ans mais à quel prix pourra t-on l’acheter… 100$/bl maxi j’en ai peur, c’est ça le peak oil. Parler de charbon ou de pétrole sans plus préciser, c’est oublier que le diable se cache dans le détail.

              *EROEI : Energy Return On Energy Invest = rendement énergétique de la production

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            • calal // 01.06.2017 à 16h05

              bien sur y a plus de petrole. perso,depuis 10 ans le ciel au dessus de chez moi est constelle par les trainees des avions.pauvres,acceptez de vous serrer la ceinture,c’est pour le bien de la planete. pis si vous vous serrz la ceinture de 5 crans, les riches pourront encore gagner deux tours de taille et la palnete sera encore gagnante. c’est pas de notre faute si les pauvres sont les plus nombreux…

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        • Pascalcs // 01.06.2017 à 10h19

          Ayez bien en tete, que la production énergétique base charbon en Chine va augmenter de 20% à l’horizon 2020 et qu’en Indonésie elle va doubler dans le même temps.
          https://wattsupwiththat.com/2016/11/07/china-announces-a-massive-20-increase-in-coal-by-2020/
          Une partie grandissante de charbon est utilisée dans des procédés de gazéification qui ultérieurement conduisent aux intermédiaires de synthèse de base de la chimie organique.
          Les japonnais travaillent sur des bateaux transporteurs d’hydrogène liquide type « méthaniers » qui vont importer d’Australie des quantités considérables de cette nouvelle énergie synthétisée à partir de charbon et lignite australien surabondant. Les norvégiens les concurrence avec l’hydroélectrique et l’éolien.
          http://www.taipeitimes.com/News/biz/archives/2017/04/30/2003669657
          Il y a une énorme revolution énergétique en marche et le déclin du pétrole n’annonce pas la fin du monde,

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        • F C // 02.06.2017 à 00h36

          À mon avis la question est simple ne plus utiliser dans la manière du possible le petrol comme carburant mais comme matière première pour la fabrication des plastiques et autres produits dérivés qui nous sont indispensables

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      • Lhermite // 01.06.2017 à 13h35

        Une voiture propre et autonome???
        Si vous détenez la recette,merci de partager!
        Et n’oubliez pas que l’un des piliers du capitalisme est la croyance aveugle que la technologie peut TOUT…

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        • Pascalcs // 01.06.2017 à 14h28

          Ouvrez les yeux. En 2016, ce sont 500 000 personnes (courses) qui ont été transportées en voiture autonome. Certes pas forcément propre mais à Singapour circulent désormais des Renault Zoé et des Nissan Leaf autonomes.
          http://www.lepoint.fr/automobile/innovations/la-renault-zoe-autonome-existe-deja-a-singapour-30-08-2016-2064616_652.php

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          • Christophe Vieren // 01.06.2017 à 15h09

            Et quel est l’intérêt de la voiture autonome du point de vue écologique ?

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            • Pascalcs // 01.06.2017 à 17h49

              C’est l’économie du partage. Comme l’indique l’article plus haut, on peut envisager un parc automobile 5 fois moins grand qu’il ne l’est actuellement dans les pays développés. En France cela reviendrait à avoir 6 millions de voitures au lieu de 30 millions en circulation. Et ces mêmes voitures utilisées 90% du temps au lieu de 5% en moyenne actuelle. Vous comprenez l’intérêt écologique?

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          • Bilbo // 01.06.2017 à 16h39

            Quelle énergie faut-il consommer pour fabriquer cette voiture propre ? Quelle pollution générée pour sa fabrication ?
            De même, comment fabriquer l’énergie électrique pour faire rouler ces voitures ? Quel est leur rendement énergétique ? Combien de centrales faudra-t-il construire pour alimenter un parc automobile électrique de 35 millions de véhicules environ (autos, motos, camions) ?

            On ne peut raisonner à l’échelle d’une voiture. C’est le problème des transports dans son ensemble qu’il faut regarder. Idem pour d’autres sujets.

            Il a fallu plus d’un siècle pour transformer la société et la rendre à ce point dépendante des énergies fossiles. Il faudra plusieurs décennies pour nous en sevrer et passer à une autre ressource.

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            • Galien // 01.06.2017 à 23h26

              Exact Bilbo, rendement d’un moteur à essence = 30%, voiture électrique =10%. Donc 6 millions de voitures électriques roulant pendant 90% du temps au lieu de 30 millions de véhicules roulant pendant 5% du temps avec un rendement de 10% au lieu de 30% !!! Bonjour l’écologie! En fait plus nous nous débattons et inventons ce genre de concept et plus nous précipitons l’effondrement de notre société.

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        • Amsterdammer // 03.06.2017 à 00h14

          La voiture propre, la seule : le vélo…

          Une voiture utilisée (quasi) en permanence, ça va consommer plus d’énergie que 5 voitures utilisées 5% du temps.

          Pour passer à un mode de vie durable, il faudra se passer de la bagnole.

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      • Philippe // 01.06.2017 à 15h25

        La production mondiale de lithium ne permet que la production de batteries que pour 11 millions de voitures par an.
        On peut rêver mais on s’arrête vite quand on regarde les chiffres.
        Le petit moteur d’une petite voiture c’est une éolienne de 15m de diamètre et un vent de 36km/h minimum.

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        • LS // 01.06.2017 à 17h40

          Le coût du lithium pour la batterie de la Zoé I est d’une centaine d’euros (env 15 kg de mémoire). L’extraction de la même quantité de la mer portera ce coût à 1000 euros au prix actuel du baril.
          Le problème de la disponibilité du lithium est sérieux mais pas rédhibitoire, d’autant qu’il se recycle.
          Il y a d’autres obstacles à la généralisation des véhicules électriques (autres matières rares, long temps de recharge, faible autonomie, faible durée de vie, coût indus même en grande série). Les améliorations faisant l’objet aujourd’hui de publication (donc sortie série dans 15/20 ans) ne font pas espérer une amélioration de plus d’un facteur 4 sur un critère agrégeant ces différents aspects hors coûts. E. Musk construit une méga-usine (500000/an) pour faire baisser les couts indus, on verra le résultat.

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        • Pascalcs // 01.06.2017 à 17h41

          Pensez pile à combustible et hydrogène.

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          • Gordon // 03.06.2017 à 17h28

            L’Hyrdogène n’existe pas à l’état naturelle sur terre.
            Il faut en produire avec de l’énergie, souvent électrique, avec énormément de pertes à la production et à la consommation.
            Pour une production à l’électricité, il faut alors se référer au mode de production de cette électricité..
            Quand il ne vient pas de l’électricité, il provient du Méthane, ce qui est encore pire car sa production dégage alors bien plus de CO2.
            On arrive à un rendement de max 20%, ce qui est complètement minable.

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        • RGT // 01.06.2017 à 20h29

          Le lithium… Un métal alcalin qui est un véritable bienfait pour l’environnement et les êtres vivants comme tout le monde le sait.

          Les seuls métaux alcalins qui ne soient pas toxiques et DANGEREUX son ceux qui sont neutralisés sous forme de sels, souvent avec du chlore, le sel de table par exemple (NaCl).

          Le lithium est présent sous la forme de sel LiCl, mais quand on les sépare, les problèmes commencent.

          Les industriels sont en train de réfléchir à des accumulateurs au sodium qui sont un peu plus lourds que les accus au lithium, mais dont les réserves sont gigantesques.

          Je tiens à vous rappeler que le plus gros problème de Superphénix était bel et bien le sodium qui a causé la majorité des problèmes que cet appareil a rencontré.

          Nous risquons de nous retrouver avec des bombes roulantes « vertes » sur toutes les routes et en cas d’accident, surtout par temps de pluie, ce sera un vrai bonheur.

          C’est beau le « progrès ».

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          • Gordon // 03.06.2017 à 17h34

            OUPS….

            Tesla est formel : à cette échéance, à elle seule, la société « requerra la totalité de la production mondiale actuelle de batteries au lithium-ion »

            http://www.clubic.com/pro/actualite-e-business/actualite-800756-lithium-elon-musk-fera-bondir-production.html

            Ah oui, et comme toutes ressources minières et fossiles, elle possède un peak.
            Sa courbe d’ extraction commence à 0 , atteint un maximum, puis redescent à 0.

            Enfin en théorie car on arrête d’extraire un ressource quand elle devient trop couteuse à extraire. Ainsi toutes les mines ferment alors qu’il reste du minerais, mais seulement pas de façon assez concentrée.

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    • Un_passant // 01.06.2017 à 11h54

      Ce n’est pas le capitalisme, coupable commode, c’est l’humain et rien d’autre. Un système reste et demeure ce que l’on en fait. Vous allez me dire que oui mais non le communisme, alors, c’est mieux. Justement non, c’est bien l’humain qui a fait la réalité du communisme. On a vu concrètement ce que ça donnait. Les mêmes causes produisent les mêmes effets, ça ne marchera pas.

      Il manque de trouver une nouvelle idéologie, mais le travers de toutes celles prônées est de nier encore et toujours la réalité : l’être humain n’est pas bon (il n’est pas mauvais non plus), c’est un animal opportuniste qui agît pour sa survie, dans la limite de son intelligence. Allez trouver des politiciens ou des économistes prêts à admettre ça, quant aux populations…

      Je ne me lasse pas de voir à quel point le film « l’Associé du Diable » visait juste quand il parlait de l’ego, le pire défaut de l’être humain. Malheureusement, il y a fort à parier que les troubles sont, de ce fait, inévitables.

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      • RGT // 01.06.2017 à 20h47

        Renseignez-vous un peu sur les méthodes utilisées par la publicité pour arriver à persuader les gogos que le produit proposé est INDISPENSABLE.

        Michel Desmurget, docteur en neurosciences et chargé de recherche au CNRS, en parle très très bien et ça fait froid dans le dos.
        https://www.youtube.com/watch?v=NvMNf0Po1wY

        C’est du piratage cérébral, et le seul moyen d’y échapper est de ne pas être en contact avec la pub ni avec la télé.

        Ensuite, l’autre problème est que si vous êtes le seul à ne pas être intoxiqué vous vous retrouverez « banni » car vous aurez un « comportement étrange » entraînant la méfiance de vos congénères.

        Quelques bons résumés sont présents sur Horizon Gull :
        https://www.youtube.com/channel/UCGeFgMJfWclTWuPw8Ok5FUQ

        Les humains ne sont pas demandeurs, ils sont simplement manipulés pour croire qu’ils désirent ce qui leur est proposé.

        Je connais des entreprises qui préparent un produit, créent artificiellement le besoin et lancent la commercialisation quand les clients deviennent demandeurs.

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        • Un_passant // 02.06.2017 à 08h11

          Je ne regarde plus la télé depuis maintenant plus de dix ans alors vos présupposés…

          Levi-Strauss qui est un anthropologue, ses études sur la réalité de l’humain me semblent plus fiables que n’importe quelle croyance dans les « idées » de Rousseau (un simple écrivain) sur le « bon sauvage ».

          Enfin, désire? Qui a parlé de désire? Un système est ce que l’on en fait. C’est lié à la nature profonde de l’être humain, communisme ou capitalisme, ils sont notre reflet.

          Les gens ne veulent pas admettre que nous ne sommes rien d’autre que des singes un peu savants. Grand bien leur fasse. Ça n’est pas en refusant de l’admettre qu’ils trouveront des solutions viables.

          La pub a 100 ans, la cupidité et l’ego ont dépassé les 10000. Enfin bref. Je suppose que c’est plus simple de croire en un « coupable », ça permet une « victime ».

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          • NonAligné // 02.06.2017 à 12h32

            Ce que vous dîtes est intéressant sur la nature humaine.
            Nous fuyons nos propres responsabilités, je partage cet avis.

            Que cette fuite soit plus ou moins consciente ou consentie est également un vrai sujet, comme le développe @RGT

            Par contre, le fait de considérer que l’on nie que l’humain est un « animal opportuniste qui agît pour sa survie, dans la limite de son intelligence » m’apparait complètement erroné.

            C’est même la base du raisonnement libéral : « l’homme est un loup pour l’homme » (Hobbes) et j’en passe (Mandeville, Benthams etc….).
            Selon la thèse libérale (utilitariste précisément) quand bien même l’humain agit dans son propre intérêt, son action n’empêche par pour autant la création de « bien commun », qu’il ne pourrait créer (si bien, ou autant) s’il le faisait dans ce but même (car agir pour lui-même le rend plus productif).
            D’où le droit et l’état régalien : assurer la possibilité que la compétition puisse avoir lieu.
            C’est donc bien un prédicat fondamental de notre société.

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            • Un_passant // 02.06.2017 à 17h09

              Prédicat? Ou constat?

              C’est bien là un désaccord sous-jacent fondamental entre la gauche et la droite.

              Pour la gauche, c’est la société qui corrompt l’homme, pour la droite la société et ses dysfonctionnements sont notre reflet. La gauche défend un certain idéalisme, la droite (et la gauche la critique bien souvent sur ces aspects, l’accusant de cynisme) un réalisme froid.

              L’erreur dans les deux cas est souvent que les gens pensent qu’ils sont parfaitement cartésiens alors que nous sommes remplis de contradictions (c’est d’ailleurs assez effrayant les premiers temps lorsque l’on se rend compte des nôtres, jusqu’au moment où l’on s’en amuse).

              Mais puisque finalement nous ne sommes pas parfaitement cartésiens, est-il raisonnable de suivre l’idéalisme quand on a déjà du mal à parfaitement admettre et concevoir les réalités? La gauche dirait « justement », la droit dirait « folie ». Irréconciliable.

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            • NonAligné // 02.06.2017 à 18h05

              @Un_passant

              Alors vous êtes de droite ? (puisque vous opposez le réalisme à l’idéalisme, et rebondissez sur le mot « prédicat » en lui opposant le « constat »).
              Ce que vous visez c’est en fait le fameux conflit entre l’homme ange (de « gauche ») et l’homme démon (que vous dites « de droite »).

              Ce sont pour moi deux idéalismes.

              Si l’on considère que l’homme est bon par nature, pourquoi avoir besoin de « suivre » quoique ce soit ?
              Il suffit de se trouver (connais-toi), et donc d’être .

              Que ce soit la société (condition), ou nous-même (nature) qui porte la responsabilité de notre corruption (voire les deux), est-ce suffisant pour s’y résoudre (à vivre corrompu ou mauvais?).

              Vous me dîtes « laissez-faire »?

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            • Un_passant // 02.06.2017 à 20h51

              Je ne vise rien du tout. Je constate les désaccords, leur ampleur et une réalité : les gens se tiennent sur des positions tellement caricaturales qu’aucun dialogue n’est possible (voir l’article sur les « larbins »).

              Je me suis résigné à ne croire en rien et surtout, en personne. Est-ce que je me considère de droite? Puisqu’il faut une étiquette, oui. Est-ce que je me reconnais dans les politiciens de droite? Non.

              L’idéalisme m’est étranger, il m’apparaît qu’il n’en sort rien de bon. Réaliste bienveillant, c’est déjà assez difficile comme ça à tenir vu les excès des uns et des autres. Et on n’en est même pas là. Alors l’idéalisme…

              Quant à vous dire quoi faire? Les conseilleurs ne sont pas les payeurs.

              « Dieu se rit des hommes qui se plaignent des effets dont ils chérissent les causes ». Ça n’est que trop vrai.

              Je laisse les gens se débrouiller et ils ne doivent pas compter sur moi pour offrir une épaule consolable. Ras-le-bol.

              Conclusion : oui, je vire misanthrope.

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            • Un_passant // 02.06.2017 à 21h17

              J’ai renoncé à avoir des solutions réalistes. Elles ne le sont pas puisque les gens se montrent incapables de s’entendre et de nuancer. N’est pas réaliste qui croît que les gens pourront s’asseoir sur leur propre ego. La science l’a montré, les gens préfèrent se nuire à eux-mêmes plutôt que de laisser l’avantage à un autre.

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    • Didier // 02.06.2017 à 01h30

      On peut avoir un contact?

      Merci!

      Et re-merci, afin que mon message « exprime une idée construite ».

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  • Laurent // 01.06.2017 à 06h53

    « … leur production étant déjà negative … »

    Comment une production peut être négative ?

      +2

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    • steph // 01.06.2017 à 07h41

      La production est négative quand son rapport avec l’environnement, l’apport en matière sociale (emploi)…. devient négatif.

        +5

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      • Tatave // 01.06.2017 à 16h23

        On voit un bel exemple de production négative avec la fabrication de diester à base de colza, puisqu’un litre de diester fournit moins d’énergie que celle qu’il a fallu pour le fabriquer.

        Ces usines ne tiennent que grâce à l’exonération de la TIPP (enfin le nouveau nom) qu’elles ont obtenu.

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  • SPO // 01.06.2017 à 07h07

    A ce sujet, 2 vidéos à ne pas manquer:
    Jancovici :ingénieur, chercheur, écrivain, fondateur de MANICOR

    https://m.youtube.com/watch?v=Cypoy5QqL9c

    Gael : économiste connu, écrivain, fondateur de l’agence française pour le développement AFD

    https://m.youtube.com/watch?v=NzDe80EeUlY

    Jancovici a édité un livre : « decarbonons l’Europe » sur un programme complet, ambitieux, contraignant de decarbonisation.

      +8

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  • Toff de Aix // 01.06.2017 à 08h03

    L’article oublie une chose : oui la production diminue régulièrement (à cause du plafonnement des principales sources, nous sommes en effet sur le plateau du pic de production), mais c’est d’autant plus alarmant que les investissements ont été sans précédent depuis plus de dix ans.

    Les cinq grandes majors qui extraient et raffinent le pétrole (dont le français Total) ont, en 10 ans, plus que doublé leurs investissements en prospection… Et nada. Alors que la demande explose(chine/asie/Inde entrant dans la danse) , il faudrait d’ici demain minimum l’équivalent de cinq Arabie-Saoudite en nouveaux champs pétrolifères, et la production plafonne…

    Tous ces éléments, très peu discutés dans la presse (mais bien sûr connus de certains politiques) nous indiquent que la catastrophe est à nos portes: la volonté de transition énergétique n’existe pas, c’est de la poudre aux yeux car il est largement trop tard… Il aurait fallu commencer bien avant ! Dans une société où tout, absolument tout ce qui se mange, ce qui circule, ce qui nous sert de toit, ce qui alimente l’économie est dépendant du pétrole, on se doute bien que la déstabilisation globale que nous sommes en train d’expérimenter un peu partout (« printemps arabes », migrant et autres broutilles) n’est que l’avant-gout de quelque chose de bien plus vaste,directement liée à cette addiction de masse à l’or noir, et à la raréfaction des sources d’approvisionnement.

    Accrochez vos ceintures (une très bonne source d’information sur ces questions : le blog de Mathieu auzanneau « oil man », ainsi que son ouvrage « or noir »).

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    • Reality // 01.06.2017 à 09h57

       » …/… car il est largement trop tard… »

      Merci de rappeler ces fondamentaux, parfaitement démontrés par Jancovici au travers de ses conférences.
      Il est clair que nos petits états d’âmes d’occidentaux souffreteux ne vaudront tripette devant le tsunani qui s’avance

        +5

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    • Patrick // 01.06.2017 à 10h04

      L’ensemble de nos sociétés dépend d’une énergie abondante et pas chère, ce que nous amenait le pétrole. Nous ne pouvons pas le remplacer par l’électricité, surtout si en plus nous supprimons le nucléaire.
      La seule solution sera de consommer moins d’énergie.

        +7

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      • Amsterdammer // 03.06.2017 à 00h30

        A commencer par supprimer la viande de nos menus et remplacer la bagnole par le vélo.

        Mais quand on dit ça, les esprits chagrins parlent d’écologie ‘punitive’.

        Comme si, lorsqu’un médecin explique à un patient ayant une très mauvaise hygiène de vie qu’il devra cesser de boire et de fumer, et de faire de l’exercice physique s’il ne veut pas mourir prématurément, ce médecin tiendrait un discours ‘punitif’…

          +1

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    • Dahool // 01.06.2017 à 19h11

      Bonjour

      Mon sentiment est que le pétrole conventionnel a atteint son pic depuis un moment et que maintenant, nous débattons de pics de pétrole moins conventionnel donc plus cher, puis viendra le shist etc…

      Je ne suis pas convaincu que l’on manque de pétrole, le tout est de savoir quel prix nous sommes prêts à payer. Actuellement, les stocks sont pleins et les producteurs baissent leurs extractions, la consommation mondiale patine parce que la crise touche le gros des consommateurs, la vache à lait. La confiance des peuples en berne impacte la croissance.

      Un jour, nous manquerons d’énergie, c’est certain.

      Sur quoi se basent les experts pour définir ce qui se passera dans X années ? Les chiffres officiels ? Ils ne sont pas fiables. Nous ne connaissons pas la réalité de ce sujet, il est tabou.

        +2

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    • Thierry // 01.06.2017 à 19h12

      On trouve ces éléments dans la presse. Bezat rappelle le problème de temps en temps dans « Le Monde »; Jancovici publie ses analyses dans « les échos » et ‘la tribune », etc.

      Le problème, c’est qu’on ne veut pas savoir (« on » = les politiques, mais aussi les citoyens). C’est comme pour le réchauffement climatique, on est dans le déni.

        +3

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  • jjp // 01.06.2017 à 08h54

    Je croyais que le monde vivait un gros ralentissement économique, pas étonnant que la production diminue, la demande est moins forte évidemment.
    Quant au pétrole, il y en aura toujours suffisamment.
    Faire peur, voila ce que le système à besoin, et qu’il diffuse en permanence.

      +7

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    • Patrick // 01.06.2017 à 10h05

      Le pétrole il y en a encore beaucoup mais est-il toujours rentable d’aller le chercher ?

        +2

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    • Subotai // 01.06.2017 à 21h00

      «  »Quant au pétrole, il y en aura toujours suffisamment. » »
      ***
      Pas dans dans le modèle actuel de développement.
      Mais la pollution et changement climatique changent la donne; avec comme perspective la réduction drastique de la population mondiale.
      Donc effectivement il y en aura toujours suffisamment, mais pour 500 millions d’habitants sur la planète et for probablement plus du tout les moyens humains et technologiques pour l’exploiter…
      Coooool…!

        +0

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    • Amsterdammer // 03.06.2017 à 00h38

      « Quant au pétrole, il y en aura toujours suffisamment. »

      1. Le pétrole est, à l’échelle de l’histoire humaine, une ressource NON-renouvelable.

      2. L’EROEI ne cesse de diminuer depuis les débuts de l’extraction pétrolières [logique, on commence toujours par les meilleures ressources], et le jours où l’extraction MAIS AUSSI le transport et le raffinage, consommeront plus d’énergie qu’ils n’en produiront, on cessera de l’extraire.

      Mais en fait, non, c’est juste un complot des producteurs…

        +1

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    • Gordon // 03.06.2017 à 18h11

      “”Quant au pétrole, il y en aura toujours suffisamment.””…..

      174 découvertes de gisements de pétrole et de gaz en 2016, 400 en 2013.
      C’est le plus bas historique depuis 60 ans.
      En février dernier, l’industrie pétrolière mondiale avait perdue 441’371 emplois depuis juin 2014.

      La courbe de la demande mondiale est diamétralement opposée à celle de la découverte de gisement. Le EROEI (Energy Return On Energy Invest) des gisements actuels ne fait que diminuer. Et l’on va extraire à des endroits ou le EROEI et de moins en moins favorable, comme offshore, ou pire en non conventionnel (découvert il y a 200 ans et mis de coté à cause de cela)

      54 des 65 pays grand producteurs de Pétrole ont atteint leur peak d’extraction.
      Il faudrait découvrir l’équivalent d’une nouvelle Arabie Saoudite tout les 3 ans pour répondre à l’augmentation de la demande mondiale.

      Le gisement « Gigantesque » découvert il y a 3 mois en Alaska avec ses 1,2 milliards de barils, couvrirait tout juste 12 J de conso mondiale actuelle. Et encore si on pouvait l’exploiter jusqu’à la dernière goutte, ce qui est impossible.

        +0

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  • some // 01.06.2017 à 09h55

    On a déjà eu la chance de lire Mr Dr Nafeez Ahmed par ici. Et il faut bien dire qu’il travail ces sujets et que ce sont souvent d’intéressantes réflexions.

    Cependant, dans le cas présent j’ai un peu l’impression de lire une pub grossière et dévergondée, un peu comme lorsque vous voyez la bande annonce d’un film d’action qui vous balance à la tronche toutes les scènes d’actions. On est dans la surenchère d’annonces (ne parlons pas du reste de ces films restons courtois).

    Bref, je lis le texte, je lis l’auteur, et d’un côté j’ai envie de déprimer si je me contente de lui faire confiance, de l’autre je veux plus, je veux plus d’analyses, de faits concret, tout cela, afin de mettre une logique derrière ce possible enchaînement. Car ce qui est logique peut éventuellement être résolu, je crois, jusqu’à bien sûr je me souvienne qu’il s’agit là de l’intelligence humaine, le truc qui chaque jour affirme aux yeux de l’univers son non sens complet.

    Par ailleurs notez que ce qui me semble le plus déprimant dans cette histoire, et aussi ce qui à le plus de chance de surprendre à l’avenir, mais à quel prix…… Pour un petit effet d’intelligence et un pied de nez à (qui ???à définir), détruire sa planète et son environnement, fallait franchement être un homme pour être aussi con.

      +8

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  • Staeubli // 01.06.2017 à 10h07

    Mais voyons, faites confiance au système, l’être humain regorge de ressources et nous saurons sortir de cette crise par le haut [non je déconne, mais on entend toujours ça]. C’est fou, s’il y a bien un problème insurmontable c’est celui-ci. Alors on ferme les yeux, en espérant que quand on les rouvrira ce sera mieux. Bien sûr que la science peut faire des progrès mais le souci est l’être humain qui n’est pas raisonnable, encore plus dans un système capitaliste. On prendra évidemment conscience du problème quand la machine se sera complètement emballé, et encore, on mettra ça sur le compte d’autre chose. J’avais lu un livre de Jean Marc Jancovici relevant des mêmes thèses. Mais c’est tellement évident et énorme que ça n’en parait que à peine croyable.

      +9

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    • Gordon // 03.06.2017 à 18h21

      Pour illustrer votre propos :

      « Selon les scientifiques, il existe un large consensus sur deux traits communs aux civilisations qui se sont effondrées : elles souffraient toutes d’un orgueil démesuré et d’un excès de confiance en elles. Elles étaient convaincues de leur capacité inébranlable à relever tous les défis qui se présenteraient à elles et estimaient que les signes croissants de leur faiblesse pouvaient être ignorés en raison de leur caractère pessimiste. »

      J EREMY G RANTHAM, 2013. Investisseur, cofondateur de Grantham Mayo van Otterloo (GMO), l’un des plus grands gestionnaires de fonds de la planète.

        +1

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  • bgtijvoi // 01.06.2017 à 10h45

    A une époque je m’inquiétais mais ce n’est plus le cas. Je suis la potentielle fin du pétrole depuis 10 à 15 ans et force est de constater qu’elle n’arrive pas. Le site catastrophiste oildrum, à forte audience a fini par en fermer.

    Pourquoi? Parce que les sables bitumeux et le gaz de schiste ont démontré contre toute attente qu’ils pouvaient remplacer la production conventionnelle. Et leur potentiel est encore énorme.

    Certes ça ne va pas durer éternellement non plus mais ça laisse plus de temps à l’industrie et au transport de trouver des palliatifs (batteries, nouvelles sources d’énergie électrique, etc.).

    Le plus gros problème sera surtout de gérer les tensions géopolitiques liées au réchauffement.

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    • Un_passant // 01.06.2017 à 12h04

      Je n’en suis pas si sûr. Les différentes projections concernant la demande en énergie semblent toujours aboutir au même constat : peu importe les économies faites, la demande est tellement appelée à augmenter que le problème reste et demeure : la demande d’énergie augmente, on n’arrive pas à la stabiliser. Le problème que l’on évite d’évoquer, c’est le vieillissement du parc nucléaire, si on ne prévoit pas, au minimum, de remplacer toutes les centrales en place (à l’échelle du monde), on gagne au mieux vingt à quarante ans en se contentent prolonger leur utilisation. Et ensuite… grave question (pour ne pas dire chuuut).
      Va-t-on réussir à trouver des alternatives viables et les déployer à échelle industrielle, dans le monde entier dans les vingt ans à venir. Les différentes infos concernant les recherches menées sont moyennement optimistes. D’où les espoirs, peut-être dangereux, concernant la filière privée thorium.

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    • Sébastien // 01.06.2017 à 12h52

      La fin du pétrole n’arrive pas? Soyez patient. SI ce que vous attendez est de vous retrouver à sec au milieu de l’autoroute pour en être convaincu, vous serez bientôt exaucé.

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    • Chris // 01.06.2017 à 13h41

      « sables bitumeux et le gaz de schiste » Connaissez-vous en détail les « effets collatéraux » de leur exploitation ?
      Le prochain « pétrole » sera l’EAU, indispensable à la vie sur terre. Empoisonnée de mille façons par l’usage forcené de la chimie, elle éliminera les espèces vivantes, dont l’espèce humaine.
      J’ai 70 ans, originaire du milieu agricole, parents grossistes fruits et légumes, ex-mari producteur bovin-porcin et forestier. Gosse, j’ai passionnément observé la nature.
      En 60 ans, ce que je vois et mange pour me nourrir, m’effarent totalement.
      Je lisais récemment une étude qui disait que pour une même valeur nutritive d’une orange produite en 1960, je devais maintenant en manger 21 !!!
      Autrement dit, nous remplissons certes notre estomac, mais sommes en carence alimentaire, d’où l’explosion des couts de la santé que les pilules pharma n’arrangent pas.

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      • moshedayan // 02.06.2017 à 18h39

        Merci de votre remarque. Il faudrait aussi vérifier quelle la teneur en eau de certaines productions agricoles. J’ai l’impression qu’ils sont gorgés d’eau : pommes, pêches, abricots, jambons… d’où peut-être leur manque de goût et leur durée de date de consommation. (et si c’est le cas, alors le consommateur paye au poids non pas de la valeur nutritive mais de l’eau ? – à vérifier)

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    • Subotai // 01.06.2017 à 21h06

      Tensions géopolitiques largement alimentées non pas directement par le réchauffement mais par l’avidité de nos sociétés pour les hydrocarbures; dont justement la raréfaction et la difficulté d’approvisionnement faciles exigent la prise de plus en plus de risques et de sauvagerie.
      Faut pas mélanger: causes, effets et conséquences…

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    • Amsterdammer // 03.06.2017 à 00h43

      Savez-vous quel est l’EROEI des sables bitumeux?

      A peine supérieur à 1… Avec ça, la messe est dite.

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  • Tartanpion // 01.06.2017 à 10h46

    Il faudrait avoir une mise en avant de l’impossibilité à l’heure actuelle de toute transition energertique au sens de « capitalisme vert ». Sans s’etendre sur le sujet on ne sait pas produire les sources d’energie nouvelle sans l’appui industriel reposant sur une source fossile. On ne sait pas produire plus de 40 % de l’électricité à partir de d’energie renouvelable sans tomber sur des problèmes de réseau auquelle il faut ajouter l’intermittence journaliere hebdomadaire et saisonnière dont on ne connait pas de solution technique à grande echelle actuellement. Ainsi que le surdimensionnement et donc le prix qu’il faut par rapport a une centrale classique : aucune eolienne ne tourne a 100 % meme qd elle tourne…
    Enfin il reste le fait quasiment jamais précisé que l’électricité ne represente qu’environ 20 a 25 de l’energie finale et donc qu’il reste 75 % du probleme qui n’est pas mis sur la table.
    En bonus si on prend en compte le methane et le protoxyde d azote alors l’agriculture moderne fait en gros 30 % du probleme a resoudre et il faut pourtant manger…
    On rajoute a ça une diminution du retour sur investissement des energies en cours et une rarefaction des ressources minerales facilement extractible et on va se coucher car ça plombe le moral.

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    • Gordon // 03.06.2017 à 18h42

      @Tartanpion

      Il faut mettre fin à cette arnaque de terme progressiste « Croissance Verte » ou « Développement Durable ».

      La croissance ne peut être verte pas définition, et le développement non plus.
      La propreté, c’est de laisser les choses comme elles étaient avant qu’on s’en serve.

      Philippe Bihouix :
      https://reporterre.net/La-croissance-verte-est-une-mystification-absolue

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  • Hyac // 01.06.2017 à 12h34

    En attendant, comme aucun politicien en place n’a le courage de demander une consolidation de la dette et son rééchelonnement ni pour l’UE ni pour les USA, le ciel va nous tomber sur la tête très bientôt et les prévisions 2030 seront obsolètes.

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  • Rivoire éric // 01.06.2017 à 13h00

    Cet article comporte une lacune: la diminution du pétrole va être compensée un moment par le charbon liquide (http://www.courrierinternational.com/article/2007/01/11/plus-propre-que-le-petrole-le-charbon-liquide). La liquéfaction du charbon est un procédé qui date des années 1920 et a été utilisé par les nazis pendant la seconde guerre mondiale. Il se trouve que les ressources en charbon sont encore immenses : 800 milliards de tonnes (http://www.planete-energies.com/fr/medias/chiffres/reserves-de-charbon). Chaque année, nous consommons comme énergie mondiale environ 14 milliards de tonnes équivalent pétrole (http://www.connaissancedesenergies.org/fiche-pedagogique/consommation-d-energie-finale-dans-le-monde-0#comment). Or je vois qu’une tonne équivalent pétrole vaut environ 1,5 tonne équivalent charbon (https://fr.wikipedia.org/wiki/Tonne_d%27%C3%A9quivalent_p%C3%A9trole). Donc sans aucune autre source d’énergie, nous aurions besoin de 21 milliards de tonnes de charbon par an en ce moment. Nous avons donc assez de réserve de charbon pour une quarantaine d’année. Comme le pétrole va diminuer peu à peu, et qu’il y a aussi le pétrole non conventionnel (gaz de schiste, bitumes…), il est fort probable que le charbon liquide puisse rallonger notre utilisation du carbone fossile jusqu’à la fin du siècle, sans problème. J’ai plus peur du réchauffement climatique, de la pollution, de l’emprise de la finance spéculative, de la perte de biodiversité, de la troisième guerre mondiale, etc, que de manquer d’énergie fossile…

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    • Rivoire éric // 01.06.2017 à 13h14

      un petit complément utile: les réserves de charbon mondiales sont estimées à 800 milliards de tonnes, tandis que les réserves de pétrole sont estimées à environ 150 milliards de tonnes (https://fr.wikipedia.org/wiki/R%C3%A9serve_p%C3%A9troli%C3%A8re#R.C3.A9serves_strat.C3.A9giques_de_p.C3.A9trole). Cela permet d’apprécier combien le charbon liquide deviendra important pour les décennies à venir.

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    • Thierry // 01.06.2017 à 19h19

      Peu probable, car il faut beaucoup d’énergie pour liquifier le charbon et l’extraire de mines de plus en plus profondes. Donc le retour énergetique n’est pas suffisant pour permettre une diffusion rapide.

      Par ailleurs (et c’est une conséquence), ça coute très cher: environ 100 milliards pour produire 1 million de baril/jour (on en consomme 90).
      On reste bien dans l’analyse de Nafeez Ahmed,

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  • Macarel // 01.06.2017 à 13h31

    Quand dans la savane les pièces d’eau s’assèchent les animaux s’entredéchirent pour accéder aux dernières gouttes d’eau boueuses, les plus puissants empêchant les plus faibles d’accéder à ce qui reste dans la flaque. Mais au final, quand il n’y a plus d’eau du tout, les gros, comme les petits périssent.

    Comme l’idéologie libérale c’est la loi de la jungle (ou de la savane), la conclusion va de soit.

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  • Eric83 // 01.06.2017 à 14h12

    Heureusement, les zélites pro-occidentales veillent… sur leurs intérêts : Bilderberg 2017 à partir d’aujourd’hui.

    Il est à noter la forte représentation cette année de personnalités des Brics et de quelques français très russophiles…

    http://bilderbergmeetings.org/participants.html
    http://bilderbergmeetings.org/press-release.html

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  • cording // 01.06.2017 à 15h23

    La défaillance d’un état peut être de 2 ordres :
    -économique par un défaut sur ses dettes publiques et privées
    -politique lorsqu’il entre en guerre civile, intérieure ou extérieure qui justifie des mesures d’exception mettant fin au cours habituel des choses.
    La pire étant la seconde, la première nécessite une phase d’adaptation douloureuse pour certains d’environ 1 à 2 ans mais pour une fois ce ne sera pas forcément les mêmes à payer le prix de l’ajustement économique et ce serait bien ainsi.

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  • informaticien // 01.06.2017 à 15h28

    je trouve que celui qui en parle le mieux, c’est pablo servigne

    tapez sur youtube servigne effondrement il y plusieurs vidéos.

    par exemple: https://www.youtube.com/watch?v=3l2_Zd3hz6I

    Il explique très bien que l’effondrement est multi facteur, le pétrole, les minéraux, le réchauffement climatique, l’effondrement des insectes, oiseaux etc. etc.

    C’est vraiment affreux et il en parle très bien.

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  • Jbb // 01.06.2017 à 22h57

    Quand le prix de l’énergie augmentera les systèmes pour l’economiser deviendront d’autant plus rentables. On isolera mieux, teletravaillera plus ou fera du vélo. Bref on s’adaptera. Et le meilleur système pour ça c’est le libéralisme. En attendant notre ex gouvernement socialiste taxe l’électricité pour racheter à prix d’or l’électricité produite par des panneaux solaires chinois installés sur les toits des propriétaires de maison individuelles… Il file aussi des primes à des gens capables de se payer des velos à assistance electrique à plus de 1000 euros.

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  • Renaud // 01.06.2017 à 23h01

    Toff de Aix, @ le 1er juin 2017 à 8h12
    Absolument d’accord. C’est la première réflexion qui m’est venu en lisant cet article; et ce n’est pas du tout nouveau (en tout cas pour moi). L’angoissant est bien plutôt la barrière quasi absolue du financement. La barrière trop connue de l’argent. Ce ne sont pas les producteurs, ceux qui savent inventer et produire, qui décident, mais ce sont les milieux financiers. Voilà la situation trop connue et cruelle qui nous emmène à notre perte si nous ne pouvons rien faire devant la barrière financière « absolue » qui, elle, ne produit même pas un grain de blé ou de riz, mais « décide » du sort des êtres humains.
    Ceci dit, il y aurait bien plus à dire mais, ici, mais c’est trop long en espace et en temps.

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  • Renaud // 01.06.2017 à 23h05

    Il ne faut pas oublier que l’industrie se développe de génération en génération. C’est la génération industrielle précédente qui a fait la génération actuelle, laquelle est en train de faire la génération suivante, etc. Et je ne parle même pas de l’intelligence artificielle dont la ‘décantation’ pourrait nous faire enjamber beaucoup d’étapes techniques intermédiaires.
    Ceci étant dit, et bien les développements de la production d’hydrogène, son stockage et sa distribution (ce sont les étapes les plus difficiles à résoudre techniquement et financièrement avec le vecteur énergétique de l’hydrogène, mais une société française a mis au point un stockage de l’hydrogène sous forme solide!). La production d’hydrogène doit être faite d’abord par panneaux solaires, ainsi que tous autres moyens: éoliennes, hydroliennes, biomasse, énergie de la houle en mer, géothermie, différentiels thermiques entre eau de mer de surface et eau profonde, surplus industriels quand il y en a, etc.

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  • Renaud // 01.06.2017 à 23h09

    Pour fixer rapidement les idées, deux calculs faits par des ingénieurs différents indiquent à peu près une même estimation de la surface totale de panneaux solaires qui serait nécessaire pour produire l’équivalent mondial en TEP (Tonnes Équivalent Pétrole) donc de l’énergie produite actuellement: il faudrait dans le monde une surface de quelques 240 000 à 250 000 kilomètres carrés de panneaux solaires (soit un tout petit peu moins que la moitié de la surface de la France métropolitaine) et 4 kilomètres cubes d’eau nécessaires pour produire l’hydrogène correspondant. Voilà une estimation aidant à fixer les idées.
    D’autre part et c’est peut-être le plus important. La — pile à hydrogène — fonctionne parfaitement (son principe a été découvert en 1839!) et n’a pas fini de se développer et de se perfectionner techniquement, baisse des coûts de production, etc. Née dans l’Aérospaciale pour alimenter en énergie les satellites et les capsules spaciales, la pile à hydrogène est au point, elle fait exactement l’inverse de l’électrolyse en recomposant de l’eau, son seul ‘échappement’ sont des gouttelettes d’eau, ce faisant, elle produit de l’électricité.

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  • Renaud // 01.06.2017 à 23h30

    Je ne peux m’étendre ici, mais c’est très probant (outre d’être passionnant).
    Bien sûr, (message de Toff de Aix) pour assurer à grande échelle la production de l’hydrogène et produire toutes les techniques d’utilisation il faut passer obligatoirement passer par des productions industrielles consommant massivement comme actuellement de l’énergie d’origine fossile et nucléaire. Mais la genèse industrielle se fait par de l’électricité produite comme maintenant par des centrales au pétrole, charbon ou nucléaire, mais qui devrait reculer tout en servant dans un premier temps à l’industrie qui produit les panneaux solaires (et équivalents) et aussi les piles à hydrogène (ou piles à combustibles, c’est pareil) destiné à tous les usages: machines agricoles, industries, bâtiments, chauffages, travaux publics, transports ferroviaires, maritimes, routiers et aériens. Toutes activité revue et corrigée par une obligation d’un – vrai progrès – tendant vers un minimum (idéalement 0) de dommages à l’environnement et à l’écosystème.

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  • christian gedeon // 02.06.2017 à 12h37

    Des dizaines de contributions souvent intéressantes,mais rien ou quasiment sur l’explosion démographique,nada,que dalle,nix.Fuat dire que le sujet est devenu bigrement politiquement très incorrect.tabou,voire suspect de racisme,etc… et pourtant,sans explosion démographique,il n’y auarait jamais eu(sic!) de réchauffement climatique comme on l’entend actuellement…si on était deux milliards de moins,les chose seraient drôlement différentes,dis doc. Mais chut,faut pas le dire,c’est verboten.

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    • Amsterdammer // 03.06.2017 à 00h54

      L’explosion démographique, certes. Mais aussi le mode de vie moderne.

      Si un américain moyen consomme 20 fois plus de ressources qu’un indien moyen, ou 100 fois plus qu’un paysan africain, en définitive, ça fait que les USA consomment beaucoup plus que l’Inde ou l’Afrique en ayant 3-4 fois moins d’habitants.

      Si le monde avait la sobriété d’un Papou, même avec 10 milliards d’habitants, la question du réchauffement climatique enthropique ne se poserait même pas.

      Donc, la démographie, ok, faut en parler, mais AUSSI du mode de vie moderne, extrêmement dispendieux en ressources.

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    • Tartanpion // 04.06.2017 à 10h35

      Le problème est inverse. La surpopulation ne doit pas être vu comme la cause ou l’agravation des problèmes mais comme la conséquence d’une disponibilité énergétique d’origine fossile. Sans énergie il n’y aurait pas eu de croissance au sens pib ou population. Jancovici a fait de belles courbes la dessus. Ce qui a pour corollaire que dans dans un monde ou l’energie devient contrainte par defaut de production à bas prix et/ou prise en compte de consequences geoclimatiques qui s’enclenchent pour quelques millenaires et qui ne s’arrêtent pas en 2100 comme sur la plupart des graphiques, alors la population s’effondre aussi.

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  • interlibre // 02.06.2017 à 15h47

    La peur paralyse. Il faudrait bien se garder de faire des conjectures sur la destruction de tel état, l’invasion de tel autre par des migrants ou la désertification de celui ci. Ce que je vois c’est que les choses changent en partant de la base, doucement mais quand même. Il ne faut rien attendre de la politique, il vendront leur âme à l’Arabie Saoudite pour quelques gouttes de plus et ne pas se faire raccourcir par leur population en manque de bouc émissaire. Il faut se prendre en main faire ce qu’on peut à notre niveau, agir, se former… Notre société est un immense mensonge et la responsabilité est commune. Ce n’est pas la faute de tel ou tel « penseur » libéral ou de tel ou tel groupe de gens malintentionné. Personne ne force personne à jouer le jeu du système, passer son temps tout seul dans sa caisse pour aller dans un bureau climatisé tapoter sur un ordinateur des tableaux excel qui ne servent à rien et revenir chez soi regarder Netflix pour « se vider la tête » et surtout oublier cette médiocrité. C’est le bal des inconscients, de « l’élite » au « smicard » mais choc après choc les gens se réveillent.

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  • Antoine // 02.06.2017 à 19h24

    Il n’était pas nécessaire d’aller traduire une étude étrangère en français.

    Jean-Marc Jancovici tient ce discours depuis des années en français avec un micro, une caméra et des chiffres sérieux.

    https://www.youtube.com/watch?v=JrqldPJmgNw

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  • Denis // 04.06.2017 à 13h24

    Cool!
    Tout cela concerne les sociétés dites évoluées, c’est à dire accro à la drogue « Pétrole,charbon ».
    Produits fossiles.
    Les sociétés « primitives » qui s’en passent sauront continuer à survivre de leur agriculture et élevage.
    En fait, ça touche notre confort béat et à crédit!
    C’est à pleurer de rire tellement c’est idiot!
    Car tout cela, nous le savions dés le début,mais…le confort immédiat primant tout.
    Vivement l’effondrement! Mince, c’est déjà « en marche »

    Hahahaha!!!

    Bonjour chez vous.

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