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2.août.20152.8.2015 // Les Crises

Pierre Laurent, la Grèce et les mensonges

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PAR · 25 JUILLET 2015

Pierre Laurent, secrétaire national du PCF, vient de donner le samedi 25 juillet une interview à Marianne[1]. Il justifie sa position au sujet de la Grèce et son soutien à la capitulation consentie par Alexis Tsipras. C’est son droit. Mais, pour se faire, il prend un certain nombre de libertés avec les faits. Et cela est beaucoup plus condamnable. Cette interview est une excellente illustration des illusions d’une partie de la « Gauche Radicale », illusions sur l’Euro et sur l’Europe, dont il semble désormais que le Parti de Gauche commence à se dégager[2].

Un petit florilège des citations de Pierre Laurent permet de voir qu’il entretient de sérieuses illusions, et même qu’il adopte un point de vue « européiste » qui n’est pas éloigné de celui du Parti dit « socialiste ». Mais, il faut aussi savoir que les prises de position de Pierre Laurent sont aujourd’hui fortement critiquées dans de larges fractions de la base comme de l’appareil du PCF. Ces prises de position reflètent bien plus les errances d’un homme et d’un groupe de direction du PCF qu’une position largement défendue au sein du Parti.

Une analyse tendancieuse du 13 juillet

Tout d’abord, quand il entend justifier la capitulation de Tsipras, Pierre Laurent dit au journaliste la chose suivante :

« Ils ont enfermé la Grèce et ses dirigeants dans une alternative qui était soit le Grexit — souhaité par les Allemands de manière ouverte, Wolfgang Schaüble, le ministre des Finances allemand, a plaidé jusqu’au dernier moment auprès des Grecs pour une sortie ordonnée —, soit le plan d’austérité qui a finalement été imposé. Le choix qu’a fait Tsipras est un choix qui évite la banqueroute bancaire de son pays, une situation qui aurait été terrible pour les Grecs. Je crois qu’il n’avait pas d’autres alternatives »[3].

Si je suis d’accord qu’un effondrement des banques est une catastrophe, je signale à Pierre Laurent que ce que Tsipras a refusé c’est la proposition de Varoufakis de (1) réquisitionner les banques et (2) de réquisitionner la Banque de Grèce. Ce faisant, le gouvernement aurait eu accès aux réserves (sous contrôle de la BCE avant la réquisition) déposées à la Banque de Grèce mais aussi dans les banques commerciales. La réquisition est un mécanisme qui permet à tout gouvernement de la zone Euro de s’affranchir de la tutelle de la BCE. Dire, dans ces conditions, que le choix de Tsipras était entre la banqueroute et la capitulation est faux. La décision de Tsipras a été politique, et non économique. C’était un choix entre s’engager sur une voie, celle que proposait son Ministre des finances Yanis Varoufakis, voie pouvant le conduire à sortir de l’Euro, ou bien d’accepter l’austérité. Présenter cela comme une décision économique est un mensonge éhonté[4]. Les choses sont désormais publiques, et il est triste de voir Pierre Laurent s’enferrer dans le mensonge.

Pierre Laurent révolutionne la science économique

Commentant un possible Grexit, Pierre Laurent ajoute alors :

« Et une sortie de la zone euro laisserait n’importe quel pays qui la pratiquerait devant la même pression des marchés financiers, voire une pression décuplée et une dévaluation nationale plus grave encore ».

Il semble ici que Pierre Laurent, qui a pourtant fait des études d’économie à Paris 1, ignore qu’il existe des moyens réglementaires permettant à un pays de faire fortement baisser la pression exercée par les marchés financiers. Cela s’appelle le contrôle des capitaux. Non pas le « contrôle des capitaux » imposé par la BCE à la Grèce, et qui aboutit à empêcher les entreprises grecques de faire des opérations sur l’étranger via les comptes Target2 (et qui s’apparente en réalité à un contrôle des changes), mais les contrôles sur les mouvements de capitaux à court terme non liés à des opérations matérielles. Ces mouvements représentent entre 90% et 95% des flux de capitaux, et sont essentiellement des mouvements spéculatifs. Bien entendu, pour les mettre en œuvre, il faut recouvrer le contrôle sur la Banque Centrale. Ici, soit Pierre Laurent fait la preuve de sa méconnaissance des mécanismes économiques de base, soit il les connaît, et en ce cas il ment en toute connaissance de cause. Je laisse le lecteur libre de son choix.

Pierre Laurent est un grand logicien

Pierre Laurent assène alors un argument qui lui apparaît imparable pour écarter une sortie de l’Euro. Cet argument, le voici :

« Il y a d’ailleurs des pays aujourd’hui qui, en dehors de la zone euro, sont également frappés par des politiques d’austérité. Car la pression des marchés s’exerce partout et sur tous les pays ».

On reste sidéré par ce que ce paragraphe implique comme méconnaissance des liens logiques qui relient plusieurs éléments. Bien sûr, il existe des pays qui ont des politiques d’austérité sans appartenir à l’Euro. Nul ne l’a nié. Mais, connaît-on un pays de la zone Euro qui n’applique pas une politique d’austérité ? En fait, on peut montrer que la zone Euro induit un cadre dépressif pour les économies qui y participent[5]. Donc, cet argument ignore ce qu’en logique on appelle des conditions nécessaires et des conditions suffisantes. La sortie de l’Euro est une condition nécessaire à une rupture avec une politique d’austérité, mais ne constitue nullement une condition suffisante. Par contre, par sa méconnaissance de la logique la plus élémentaire, Pierre Laurent nous montre qu’il est suffisant mais pas nécessaire.

Pierre Laurent révolutionne la science économique (bis)

On revient à un argument en apparence plus économique avec la citation suivante, qui se révèle, à nouveau, tout à fait catastrophique :

« Oui, mais aujourd’hui, la différence est que tous les avoirs détenus par les Grecs sont en euros. Et le transfert de ces avoirs dans une monnaie nationale qui serait dévaluée par les marchés financiers conduirait, dans un premier temps, à un affaiblissement considérable du potentiel de ressources des Grecs. Alors que pour reconstruire leur pays, ils ont besoin d’un niveau d’investissement important ».

Notons tout d’abord que ce ne sont pas les « marchés financiers » qui transfèrent les avoirs qui sont détenus par les grecs. C’est en réalité le système bancaire, s’il s’agit d’avoirs détenus en Grèce. Pierre Laurent, à l’évidence soit ne connaît pas les règles de fonctionnement de l’économie, soit cherche à nous mener en bateau. Ces avoirs en Euros seront automatiquement re-dénominés en Drachmes. Mais cette redénomination touchera toutes les valeurs de l’économie grecque. Donc, le potentiel d’investissement sur la base de l’épargne (oui, cette chose que l’on apprend en fin de première année d’économie, l’égalité entre l’épargne et l’investissement) sera inchangé par rapport aux valeurs de l’économie grecque. Mais, une partie de ces avoirs ne sont pas détenus en Grèce. Donc, ils resteront en Euros (ou dans une autre monnaie, que ce soit le Dollar ou, peut être, le Mark allemand…). Si la Drachme est dévalué, disons de 25%, cela signifie que ces avoirs seront réévalués de 33%. Donc, le potentiel d’investissement, sur la base des avoirs grecs détenus à l’étranger, sera largement augmenté. Ce qui veut dire que les grecs ayant mis leurs avoirs à l’étranger pourraient les rapatrier avec un effet bien plus positif sur les investissements que si la Drachme n’avait pas été dévaluée. Notons encore que ceci s’applique aussi à l’ensemble des investisseurs étrangers. En fait, une sortie de l’Euro et une dévaluation de 25% de la Drachme constituent la condition pour qu’un flux d’investissement important en drachmes se reconstitue en Grèce.

Mais, il est peu probable que Pierre Laurent ignore à ce point les mécanismes de base de l’économie, ou alors il faut s’interroger sur les conséquences délétères sur le cerveau humain d’années de travail au journal l’Humanité. Il est bien plus probable que Pierre Laurent, ici encore, mente, et qu’il mente avec l’aplomb d’un arracheur de dents.

Quand Pierre Laurent joue au prestidigitateur

Reprenons le cours du raisonnement. Pierre Laurent nous offre une magnifique perle avec la citation suivante :

« Puisque les solutions apportées par Tsipras étaient totalement viables et elles restent praticables dans la zone euro. Ce n’est pas la zone euro qui les empêche mais la décision politique prise par les dirigeants allemands et un certain nombre d’autres dirigeants européens de rendre impossible l’expérience politique de Syriza ».

Ici, Pierre Laurent fait mine de croire que les dirigeants allemands et européens ont été conduits uniquement par leur haine politique de Syriza. Que ces dirigeants n’aient pas apprécié Syriza est certain. Mais, quand bien même l’auraient-ils apprécié, accepter les solutions proposées par Tsipras impliquait, à relativement court terme, faire basculer la zone Euro vers ce que l’on appelle une « union de transfert ». Or, les montants nécessaires pour faire fonctionner la zone Euro sans les politiques d’austérité ont été évalués, et on trouvera l’une de ces évaluations d’ailleurs dans ce carnet. Pour faire court, il faudrait que l’Allemagne consacre entre 8% et 10% de son PIB tous les ans pendant environ dix ans à ces transferts. Il est clair que cela n’est pas possible, sauf à vouloir détruire l’économie allemande. La véritable cause du rejet des options de Syriza se trouve là. Affirmer que « les solutions apportées par Tsipras étaient totalement viables et elles restent praticables dans la zone euro » est un nouveau mensonge. Les solutions proposées par Tsipras impliquaient une refonte totale de la zone Euro, et cette refonte aboutissait à faire peser un poids excessif sur l’Allemagne. Telle est la vérité. Mais, cette vérité gêne Pierre Laurent, qui préfère la faire passer sous le tapis pour sauver l’illusion de la possibilité d’une zone Euro qui ne soit pas austéritaire. Pierre Laurent doit donc mentir quant aux conditions de viabilité de la zone Euro, mais, nous l’avons vu, il n’est pas à un mensonge près.

Le dernier mensonge

Il ne reste donc à Pierre Laurent qu’un argument : le point Godwin ou la réduction du dilemme grec à un affrontement avec le Front National. Il suffit de regarder le paragraphe suivant pour s’en convaincre :

« Il y a aujourd’hui trois options en débat. L’option d’une Europe de l’ordre libérale, celle qui existe aujourd’hui. Il y a l’option d’une destruction de l’Europe et d’un retour à la compétition, voire au choc des nations dans la crise que traverse l’Europe, c’est l’option du Front national et des forces qui l’appuient. Et il y a l’option qui est la nôtre, celle de Tsipras, la mienne, celle que nous défendons, qui est l’option de la reconstruction d’une Europe de coopération, de solidarité, d’une Europe de souveraineté qui doit laisser plus de place aux pouvoirs de chaque nation de négocier démocratiquement son insertion dans cette Europe de solidarité. Nous parlons d’une Europe à géométrie choisie… ».

Passons sur le fait que proclamer que l’on vivrait mieux dans le monde des bisounours, la troisième option, na jamais fait avancer le débat. Mais, une sortie de la Grèce de l’Euro, et à terme, une dissolution de l’Euro, entraineraient-ils ce cataclysme que prévoit Pierre Laurent ? En fait, de nombreux économistes soutiennent aujourd’hui qu’une sortie de l’Euro était préférable, certains conservateurs comme Henkel[6], d’autres progressistes comme Kevin O’Rourke[7] ou Stefano Fassina[8], ancien ministre du PD en Italie, et parmi eux des assistants de Varoufakis[9]. C’est donc un nouveau mensonge de Pierre Laurent que de prétendre que l’option d’une sortie de l’Euro serait le fait du seul Front National. Un mensonge de plus dira-t-on. Espérons, en tous les cas, qu’il soit le dernier.

[1] Pierre Laurent : “Une sortie de la zone euro n’empêche pas la pression des marchés”, entretien avec Bruno Rieth, Marianne, 25 juillet 2015, http://www.marianne.net/pierre-laurent-sortie-zone-euro-n-empeche-pas-pression-marches-100235637.html

[2] Voir le blog de Guillaume Etievant, responsable économique du PG, le 24 juillet 2015, http://guillaumeetievant.com/2015/07/24/soyons-prets-a-sortir-de-leuro/

[3] Pierre Laurent : “Une sortie de la zone euro n’empêche pas la pression des marchés”, op.cit..

[4] Je renvoie à l’article de Jamie Galbraith, qui a travaillé avec Varoufakis publié dans Harper’s, http://harpers.org/blog/2015/07/greece-europe-and-the-united-states/ ainsi qu’aux explications données par Yannis Varoufakis lui-même sur son blog : http://yanisvaroufakis.eu/2015/07/14/on-the-euro-summits-statement-on-greece-first-thoughts/

[5] Voir Bibow, J., et A. Terzi (eds.), Euroland and the World Economy—Global Player or Global Drag? Londres, Palgrave, 2007.

[6] http://www.conservativehome.com/platform/2015/07/hans-olaf-henkel-mep-greece-must-leave-the-eurozone-for-the-good-of-us-all.html

[7] http://www.socialeurope.eu/2015/07/moving-on-from-the-euro/

[8] http://www.stefanofassina.it/lavoroeliberta/2015/07/19/sono-daccordo-con-schouble-una-grexit-assistita-unica-soluzione/

[9] Munevar D., « Why I’ve Changed My Mind About Grexit », in SocialEurope, 23 juillet 2015, http://www.socialeurope.eu/2015/07/why-ive-changed-my-mind-about-grexit/

Source : http://russeurope.hypotheses.org

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Commentaire recommandé

DUGUESCLIN // 02.08.2015 à 01h56

C’est dur pour un communiste qui veut rester dans le camp des européistes de ne pas pouvoir dénoncer clairement les spéculateurs et les usuriers.
Le grand écart, malgré l’entrainement, risque de lui laisser quelques douleurs.

46 réactions et commentaires

  • DUGUESCLIN // 02.08.2015 à 01h56

    C’est dur pour un communiste qui veut rester dans le camp des européistes de ne pas pouvoir dénoncer clairement les spéculateurs et les usuriers.
    Le grand écart, malgré l’entrainement, risque de lui laisser quelques douleurs.

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    • Alae // 02.08.2015 à 11h26

      Duguesclin, Pierre Laurent n’est pas plus communiste que moi pape. La retape anticommuniste (communisme = Staline = purges = goulags) véhiculée en Europe dès le début des années 50, en particulier par la CIA, a tellement colonisé l’extrême gauche avec des idées libérales-libertaires qu’aujourd’hui, les communistes français n’osent plus être réellement communistes. La chute de l’URSS a fini de précipiter leur crise identitaire et de vider leurs rangs.
      « Quand la CIA infiltrait la culture », doc d’Arte.
      https://www.youtube.com/watch?v=58QTcf_mFag
      Aujourd’hui, je ne pense pas qu’il reste un seul vrai communiste en Europe de l’ouest.
      Les vrais communistes d’Europe se trouvent à l’est, tout particulièrement en Russie où ils constituent la seule opposition crédible à Poutine, qu’ils trouvent trop libéral. Ils n’offrent aucune ressemblance, même lointaine, avec ceux qui, ici, se réclament du communisme et ne sont que des faucialistes un peu plus braillards que la moyenne.

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      • Andrea // 02.08.2015 à 16h48

        Des partis politiques mineurs ont souvent tendance à être d’accord avec le mainstream en ce qui concerne les fondamentaux essentiels.

        Ils cherchent à grapiller sur les marges, et conserver la petite base qu’ils ont, qui souvent, decus, vont voir ailleurs. Pour leur carrière, statut, argent. Il s’agit de ne pas représenter un danger, macher et re-macher bcp de discours, faire bcp de meetings, et aller en vacances au Portugal. Ou entrentenir la maison dans les Landes.

        Ou alors ils tappent sur un point, souvent légitime (p. ex. agri saine, émissions CO2), style verts, mais ne mettent rien en question, et ne proposent que des mesures mineures à l’intérieur du système, comme booster les véhicules éléctriques et les panneaux solaires…

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      • DUGUESCLIN // 02.08.2015 à 17h50

        Alae.
        Loin de moi de faire le procès du communisme, avec lequel je suis d’accord concernant la lutte contre la domination du monde par la finance qui avec l’argent produit honteusement de l’argent sans aucun service rendu à l’humanité. (combat qui semble abandonné par les communistes)
        Mais en retour je défend le libre arbitre de l’homme de même que la libre entreprise qui met en oeuvre la créativité et rend service à l’humanité.
        D’un côté on veut idéaliser la société et obliger l’homme à se conformer à cette idéologie, faisant de l’homme un objet dont la société est propriétaire. De l’autre côté on veut faire de l’homme un utilitaire qui devient objet de la domination de la haute finance.

        Les communistes en France n’ont pas plus de poids politique que les nostalgiques du soviétisme en Russie. Ni l’un ni l’autre ne constituent une force d’opposition sérieuse.
        Le système russe n’est ni aliéné à la haute finance internationale ni à une idéologie qui veut imposer à l’homme son modèle de société.

        Dans les deux cas l’homme est soumis, soit comme objet qui appartient à la société qui décide à sa place, soit comme objet utilitaire esclave des financiers qui décident aussi à sa place.
        Les russes libérés du soviétisme se libèrent aussi du « capitalisme » apatride qui veut gouverner le monde.
        De sorte que ni les financiers (capitalistes) ni les communistes ne se reconnaissent dans le système russe qui n’est ni l’un ni l’autre.
        En Russie les mots « libéralisme » et « communiste » n’ont plus aucune consistance.
        Je pars à Moscou cette semaine et je me ferai à nouveau une joie de découvrir des compréhensions sans clivages artificiellement entretenus, comme c’est le cas chez nous.
        Ce qui explique que Pierre Laurent est obligé de faire le grand écart.

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        • Alae // 02.08.2015 à 18h33

          « De sorte que ni les financiers (capitalistes) ni les communistes ne se reconnaissent dans le système russe qui n’est ni l’un ni l’autre. »
          Très juste, Duguesclin. Les Russes, de par leur héritage tsariste puis communiste, sont plutôt anticapitalistes et anti-libéraux. Quand ils ont cédé aux paillettes du consumérisme ultra-libéral à l’occidentale, au cours des années post-URSS, l’expérience s’est soldée par une catastrophe.
          Aujourd’hui, comme vous le soulignez, ils ont trouvé un juste milieu – ni l’aridité du communisme, ni l’esprit de prédation, les divisions et le culte de l’ego capitalistes – qui leur ouvre l’avenir, alors que nous sommes sur le déclin.
          D’après moi, leur secret tient précisément au fait que contrairement aux occidentaux , ce ne sont pas des libéraux au sens philosophique du terme.

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    • luc // 02.08.2015 à 11h51

      …sauf si on est un « européiste » qui souhaite faire basculer la zone Euro vers ce que l’on appelle une « union de transfert » …

       » (pour fournir) les montants nécessaires pour faire fonctionner la zone Euro sans les politiques d’austérité, il faudrait (notamment) que l’Allemagne consacre entre 8% et 10% de son PIB tous les ans pendant environ dix ans à ces transferts.  »

      un européisme de bisounours, c’est vrai, et c’est peut-être un peu cette naïveté que montre pierre laurent, quand il parle d’un rêve d’une europe plus solidaire et coopérative…?

      il y a un juste milieu, il faudrait que l’allemagne donne seulement 5% de son PIB pendant 10 ans… l’accepterait-elle?

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  • Charles // 02.08.2015 à 04h09

    Le sénateur élu par et vendu au PS a fait encore pire en matière de capitulation. Lisez cela, pour passer un bon moment:
    « Hier, j’étais à Athènes avec Alexis Tsipras », par Pierre Laurent
    http://wp.me/p5oNrG-c3Q

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    • BEYER Michel // 02.08.2015 à 06h09

      L’observatoire « Troïka watch »….voila qui va faire peur à la « troïka »

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    • weber // 02.08.2015 à 09h29

      Pierre LAURENT n’a jamais été, sauf erreur de ma part, élu sous son propre nom, il est sénateur suite à une démission, celle de Nicole Borvo,
      en dehors de cela votre commentaire est très juste

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    • Andrea // 04.08.2015 à 18h45

      Dégoutant.

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  • Serge // 02.08.2015 à 05h26

    Mais voyons petit Pierre,ne tremble pas comme ça …La « destruction » de l’UE n’est pas la destruction de l’Europe .Et l’Europe des nations n’est pas le « choc » des nations .

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  • RosettaPhilae // 02.08.2015 à 06h24

    Jacques Sapir qui est un économiste proche du Front de Gauche préconise dans cet article tout à fait clairement :
    1) réquisitionner les banques et réquisitionner la Banque de Grèce, comme le proposait Varoufakis.
    2) une sortie de l’Euro «C’est donc un nouveau mensonge de Pierre Laurent que de prétendre que l’option d’une sortie de l’Euro serait le fait du seul Front National »
    Il est intéressant de noter que pour Jacques Sapir, Tsipras est un idéaliste qui proposait une union de transfert, solution qui aurait coûté à l’Allemagne 8 à 10 points de PIB pendant 10 ans. Nous imaginons la réaction du docteur Schauble après une telle suggestion. Même si Schauble avait été un idéaliste comme Tsipras, jamais le Bundestag n’aurait accepté.
    Jacques Sapir est même très optimiste. Même si le docteur Schauble avait par un miracle incroyable accepté une union de transfert, l’Euro est une monnaie 25% trop forte pour l’économie de la Grèce. Cela aurait été une union de transfert de 10 points de PIB non pendant 10 ans comme le dit Jacques Sapir, mais plutôt éternelle avec n points de PIB après 10 ans.
    Il est clair que le Bundestag a été extrêmement généreux avec les Allemands de l’Est du temps de la réunification car l’effort s’est élevé à 1000 Mds. Les Allemands l’ont payé d’une cure d’austérité très sévère et l’intégration des Allemands de l’Est qui parlent pourtant la même langue n’a pas été facile. Il y avait entre les Allemands de l’Est et l’Ouest 50 ans de communisme à digérer. Il y a entre les Allemands et les Grecs 4 siècles d’occupation Ottomane et 30 ans de résistances diverses et variées à avaler. Les Allemands de l’Ouest aiment moins les Grecs que les Allemands de l’Est. Les Grecs leur restent au travers de la gorge. On n’y peut rien. C’est ainsi.
    Le Grexit est donc la seule solution possible et ceux qui disent le contraire comme Pierre Laurent sont des menteurs qui vont à la soupe. Etre Européiste, ce n’est donc plus de l’idéologie : nous assistons à la naissance d’une nomenklatura qui n’est pas dupe mais qui n’a pour ambition que de profiter des postes le plus longtemps possible. Effrayant.

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  • Dany // 02.08.2015 à 08h12

    C’est bien triste cette attitude de la part d’un communiste!

    Si même ceux qui sont sensés défendre le peuple ne voient pas dans quel désastre l’UE et l’euro entraînent nos sociétés, comment pourra-t-on jamais sortir de ce pétrin?

    En fait de communiste, Pierre Laurent n’en a probablement plus que le nom de la même façon que le PS pour qui le terme socialisme n’est plus qu’un slogan électoral.

    Et pourtant, nous avons cruellement besoin d’une vrai gauche pour faire face aux politiques néolibérales menées dans toute l’Union Européenne.

    Il serait temps que ces partis de gauche s’inspirent des travaux de Frédéric Lordon, Jacques Sapir et autres pour enfin sortir de leur européisme béa sans quoi, ce sont effectivement des partis fascistes qui viendront au pouvoir amenés par le ras-le-bol et le désarroi des populations.

    On finirait par se demander si ce n’est pas le but recherché afin de maintenir les populations dans la terreur et la soumission!

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    • Charlie Bermude // 02.08.2015 à 10h38

      Je donne raison à Sapir , Pierre Laurent c’est bien visé . Le procés du fdg est clos . çà va se diffuser . Celui des PC et communistes est encore en instance , plus complexe ,faut déjà distinguer résistant communistes et communistes , mais au delà entre révolutionnaires ou méme simplement bolchévik .
      On ignore par exemple que les révolutionnaires Russes , y compris bolchévik ont été les premiers à disparaitre dans le goulag . Pour ceux qui on eu encore la chance d’y arriver . Autrement que Staline c’est une contre révolution . Il n’en faisait d’ailleurs pas mystére , avant d’étre au pouvoir tout seul .
      On aurait ainsi l’éclaircissement sur un siécle de domination faschisante ( de droite et de gauche , y différence quand méme) dont on a du mal à sortir , fallait déjà que le coté démocratique du dit libéralisme souléve quelque doute . Encore un petit bout à faire et peut étre pourra t on parler d’avenir .

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  • aleksandar // 02.08.2015 à 08h12

    Il parait meme qu’il a été communiste……

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  • Jmk011 // 02.08.2015 à 09h14

    P. Laurent « suffisant mais pas nécessaire » : excellent.
    Plus sérieusement cet article démontre bien la nocivité de la pensée des dirigeants du PC, au moins aussi europeistes que la majorité du PS, essentiellement pour des raisons électoralistes, et laisse très mal augurer des prochaines alliances électorales entre PC et les autres composantes du FDG, même et surtout si ces alliances vont bien au-delà du FDG.

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  • Georges Clounaud // 02.08.2015 à 09h42

    Comme l’a narré un jour l’inénarrable et incomparable troubadour français Michel Sardou dans une de ses plus célèbres comptines : « Georges Marchais réveille-toi ! Ils sont devenus fous ! »…

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  • Balthazar // 02.08.2015 à 10h35

    Ce n’est pas pour rien qu’une partie des électeurs qui subissent la bonne politique économique de l’UE (plus de frontières, de taxes douanières, de quotas, de contrôle des capitaux) votent FN.
    L’emprise américaine sur l’Europe « a liquidé » les différents partis communistes.
    En France, les merdias font peur aux gens en disant « le FN c’est le mal, c’est la guerre, c’est les néo nazis » et le système tient. 15-20%, mais pas plus.
    Bon l’abstention grimpe en flèche. Tout le monde s’en désole. Il y a dans ce pays une fracture entre les hommes politiques et leurs électeurs…Bla-bla-bla.
    Jusqu’à quand ?

      +7

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  • Rimbelautre // 02.08.2015 à 11h21

    Sapir est quand même drôle à lire quand il parle « d’illusions », lui qui s »emflamme de façon très lyrique quand il parle de Démocratie, Liberté et autres fétiches à majuscules.
    En fait nous avons un hussard Troisième République qui reproche à un autre social-démocrate d’avoir des illusions….
    Des illusions, Sapir en a autant que Pierre Laurent : laissons les réformistes polémiquer entre eux, ce serait amusant si ce n’était pas si grave. Varoufakis peut bien se prétendre marxiste, il n’en reste pas moins vrai que l’échec de Syriza vient de son respect de la légalité bougeoise. L’avenir des peuples européens est ailleurs.
    Et ailleurs, c’est une approche révolutionnaire de la réalité : nos intellectuels « avancés » en auront-ils le courage ?

      +7

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    • Charles Michael // 02.08.2015 à 12h42

      @Rimbelautre

      Chic, on va donc attendre que la révolution soit prescrite par des intellectuels et pis c’est sur le peuple d’Europe ? de France ? va faire la révolution. Rien de moins.
      J’ai comme un doute.

      Mais au moins cette distraction futuro-révolutionnaire permet de critiquer un des très rares à mettre et remettre sur la table une proposition faisable.

      et déjà ça c’est déjà pas facile et manifestement trop pour beaucoup.

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  • naz // 02.08.2015 à 12h20

    Pierre Laurent n’est pas un cadeau pour le PC ni pour le Front de Gauche; on l’a bien vu!! Heureusement, il manque tellement de charisme qu’on le voit et l’entend peu!!

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    • georges glise // 02.08.2015 à 19h04

      le froont de gauche est décédé aux municipales de 2014, quand laurent et ses affidés ont choisi la géométrie variable, choisissant tantôt l’union avec le ps, tantôt les listes de gauche. la lutte des places a remplacé la lutte des classes.

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  • Jacko // 02.08.2015 à 13h12

    Pierre, fils de Paul, ancien bras droit de l’inénarrable Georges Marchais, une saga familiale à la française qui fait rêver non ?
    Pierrot, « un journaliste, un politique, il est sénateur, ancien rédacteur en chef à l’humanité », secrétaire national du Parti Communiste Français en l’an de grâce 2015 (les mots, les idées, les concepts n’ont vraiment plus de sens décidément, mais ça ne date pas d’hier…), « une force tranquille au PCF », dixit Le Monde du 08/11/2014…
    N’en jetez plus, le parcours parfait. Et en plus un économiste hors pair comme le démontre J. Sapir.
    C’est trop pour un seul homme !

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  • Patrice // 02.08.2015 à 13h50

    Traders et banques ont gagné beaucoup d’argent en spéculant sur la sortie de la Grèce de l’euro.
    http://www.bloombergview.com/articles/2015-07-31/greece-is-a-godsend-for-volatility-starved-traders
    « As Greek Prime Minister Alexis Tsipras struggles to keep his government together amid domestic opposition to Europe’s bailout agreement, traders may be praying that he fails.  »
    Jacques Sapir et marché financiers, meme combat? Etonnant non?

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    • thmos // 02.08.2015 à 21h38

      bien sûr -30% d’un côté du mur de l’euro et + 30 (ou plus) de l’autre ( des grecs qui ont sorti l’équivalent du PIB en qq années) feront que des compratriotes -et pas que- feront des affaires en Grèce « libre ». Est-ce une raison pour refuser l’évidence et cette sortie comme la meilleure nouvelle pour les grecs- de ttes façons « nous » avons déjà « perdu » cette dette depuis 2009. Prendre ses pertes et reset pour tous. ICI chez « les crises » j’espère trouver de l’info, pas relire les psaumes de la gauche frustrée incapable de lire cette actualité à cause de ses tabous faux-cul ( argent=satan donc je suis « fier de n »y rien connaitre » etc ) et des idées nouvelles, réalistes, ou barrées mais sans prétention. Pas facile avec les 68 très tards et autres anciens combattants de combats virtuels…de toutes façons le marché peut inventer n’importe quel pari loin de l’éco réelle , donc pourquoi perdre son temps à évoquer le casino quand il s’agit d’un premier pays qui peut dire non.

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  • Coquelicot // 02.08.2015 à 15h20

    Que Pierre Laurent ne trouve pas grâce aux yeux de certains, rien de plus normal, « on ne lit pas tous le même journal » comme aurait dit Souchon !
    en revanche est-il bien nécessaire de tirer comme cela à boulets rouges sur le PCF et son secrétaire général ?
    A qui profite le crime ?
    Perso, même si certaines prises de positions me laissent parfois perplexe, je ne me suis jamais trompée d’adversaire… et je n’ai jamais confondu les genres.
    Certes, nos analyses sont parfois divergentes il n’empêche qu’on va pourtant dans la même direction par des chemins qui convergent souvent, qui divergent d’autres fois, et ça nul ne peut le nier.
    Alors de grâce arrêtons-là ces vindictes inutiles, il y a tant d’autres combats à mener.
    Car démonstration est faite depuis longtemps il me semble que la radicalité des uns, voire un anti-PCFisme forcené des autres, n’a jamais rien apporté, que des voix au F-Haine.
    Est-ce là le but de ces querelles de famille ???

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    • BEYER Michel // 02.08.2015 à 18h27

      Au risque de te contredire….Non, les 2 positions sont contradictoires. Nous n’allons pas dans le même sens, l’une avec l »Europe sociale » nous envoie dans les marécages, l’autre en sortant de l’euro et il faut le dire, en sortant de l’UE, cherche en recouvrant la Souveraineté Nationale, cherche à sortir le Peuple Français de ces marécages. Recouvrer la Souveraineté Nationale n’est pas une fin en soi. Après tout la Grande-Bretagne est maître de ses choix, et ce n’est pas une garantie. Mais recouvrer notre Souveraineté Nationale n’est qu’un premier pas, un premier pas indispensable.
      Pour le moment le PCF , du moins au niveau de sa direction, n’est pas sur cette base. Je pense qu’elle est sur une base de Souveraineté européenne.
      Je ne perd pas l’espoir d’une évolution. Pour le moment nous n’y sommes pas encore.
      Le Peuple Grec n’a pas pu ou n’a pas su vaincre cette contradiction: Lutter contre l’austérité sans sortir de l’Euro. Le résultat est là.
      Une dernière réflexion: qu’est-ce qui apporte des voix au FN? Il me semble que l’abandon de la notion de Souveraineté Nationale par le PCF, principalement à partir de la Gauche plurielle, pour quelques postes de ministres, a ouvert la route au FN. Il ne faut pas inverser les rôles. Qu’avons-nous voté en 1992 au moment de Maastricht? Faut-il te rappeler les interventions de Krasucki, G.Marchais, etc…
      Reste que je suis un passéiste et fier d’être resté sur ces notions.

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    • Jacko // 02.08.2015 à 20h34

      Pauvre petit Pierrot, on lui tire dessus à boulets rouges, fichtre !
      Le Parti dit « Communiste », dans la grande lignée du Parti dit « Socialiste »
      De « belles » et grandes impostures tellement bien représentées par les différents Secrétaires nationaux successifs.

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  • thmos // 02.08.2015 à 16h55

    La religion, l’irrationnel, les croyances n’ont rien à faire dans le débat économique d’une « nation » laïque. Or l’Européisme orthodoxe prévaut sur toute réflexion, camoufle les bilans et interdit le moindre débat…. Que le PC soit converti et balance à l’ Inquisition les mal-pensants n’est pas une nouvelle. Au moins les communistes sont dans leur élément et Bruxelles ne renoncera pas à leur savoir faire en la matière. Avec des démocrates comme çà, la liberté devrait bien se tenir.

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  • Sébastien // 02.08.2015 à 16h59

    La Gauche, c’est l’ouverture a l’autre.
    Mais la Gauche ne discute qu’avec elle-même. Elle est le problème et prétend détenir seule la solution.
    Rien d’autre n’existe que la Gauche, tellement monolithique qu’elle est obligée d’inventer de pseudo-courants dits « Gauche plurielle ».
    A force de tourner sur elle-même, j’ai bien peu que la Gauche finisse par s’auto-éjecter en orbite autour de Saturne.
    Le but consiste-t-il à sauver la Gauche ou sauver la Grèce? Il va falloir choisir.

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  • Macarel // 02.08.2015 à 19h56

    Analyses d’un libéral non-interventionniste sur la monnaie unique, elles datent de 2011, et sont plus que jamais pertinentes.

    Ce sont surtout les libéraux non-interventionnistes et anti-keynésiens (courant qui a évidemment notre sympathie -dans la lignée des Mises, Hayek, Rueff et même des Friedman ou Allais, qui n’est hélas plus actif qu’aux USA, en Grande-Bretagne, en Suisse et à un moindre degré en Allemagne -Hans Werner Sinn de l’Institut IFO-), opposants depuis le début à la monnaie unique et à la BCE monopolistique, qui en sortent politiquement renforcés.

    Autant dire que l’on a affaire à un point de vue d’un auteur anti-marxiste :

    Le seul point positif c’est que l’extrême gauche européenne (du Front de gauche de Mélenchon, aux Verts et à Podemos), supposée offrir une alternative à l’austérité mais sans sortir de l’UE et/ou de l’euro (ce qui est irréaliste), est, en même temps que Syriza, disqualifiée.

    Mais un certain nombre de points de l’analyse se recoupent avec des critiques venants des économistes « non-orthodoxes » de gauche, comme Lordon ou Sapir. Sans doute un effet du souverainisme ?

    Causes et conséquences de l’échec de l’euro par Pierre Leconte

    http://leblogalupus.com/2011/10/22/causes-et-consequences-de-l%E2%80%99echec-de-l%E2%80%99euro-par-pierre-leconte/

    La réalité que l’on cache: la zone euro sera allemande ou ne sera pas! par Pierre Leconte

    http://leblogalupus.com/2015/07/25/lunion-europeenne-et-la-zone-euro-etant-en-train-de-perdre-leur-credibilite-par-pierre-leconte/

    Et un article plus récent de 2015:

    L’Union européenne et la zone euro étant en train de perdre leur crédibilité Par Pierre Leconte

    http://leblogalupus.com/2015/07/25/lunion-europeenne-et-la-zone-euro-etant-en-train-de-perdre-leur-credibilite-par-pierre-leconte/

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    • Macarel // 02.08.2015 à 20h08

      Sans doute un effet du souverainisme ?

      Ou de l’honnêteté intellectuelle tout simplement…

      L’on peut être de droite ou de gauche mais avoir l’honnêteté intellectuelle de reconnaître les faits tels qu’ils sont. Tout du moins lorsque l’on ne fait pas parti de la secte européiste, auquel cas l’on se montre de la plus extrême mauvaise foi.

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      • Beldchamps // 03.08.2015 à 23h02

        Un des pères fondateurs du libéralisme : Hayek, avait déjà théorisé tout ça dès les années 40 dans son livre La route de la servitude. Il explique pourquoi Hitler est arrivé au pouvoir (âmes de gauche s’abstenir) et conclut par ce qu’il ne faut surtout pas faire : laisser une poignée d’apparatchiks sans légitimité démocratique décider de tout=> décisions arbitraires => planisme non accepté par les peuples => Les classes moyennes se sentent opprimées => essor des partis populistes => mise en place d’une dictature par les apparatchiks pour conserver le pouvoir contre les intérêts du peuple => entrave à la liberté et à la concurrence=> ennemi du libéralisme.
        Hayek, publié en 1944, plébiscité aux USA, vilipendé en France.

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    • Beldchamps // 04.08.2015 à 10h59

      Ce n’est pas par souverainisme mais par décentralisation du pouvoir.
      Rappelez-vous Thatcher, elle pointait non sans ironie (extrait de son discours de Bruges en 1988) :
      « Au moment précis où des pays comme l’Union soviétique, qui ont essayé de tout diriger de manière centralisatrice, prennent conscience que le succès provient de la dispersion du pouvoir et de la décentralisation des décisions, il est paradoxal que certains pays de la Communauté semblent vouloir aller dans le sens opposé. »
      Du pur libéralisme au sens économique, comme Charles Gave aujourd’hui. L’UE a légalisé la corruption par les lobbyistes, et donc entravé la concurrence. Ses décisions ne sont pas clairement motivées, il n’y a aucune transparence. Elle se moque des classes moyennes par des méthodes de dictature communiste, c’est libéral avec les forts mais dirigiste avec les faibles, ce n’est pas du libéralisme.

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  • Macarel // 02.08.2015 à 20h03

    Quand un mécanisme monétaire ou économique a échoué, il faut purement et simplement l’abandonner au lieu de s’accrocher par tous les moyens possibles à le perpétuer. Cet « acharnement thérapeutique » à vouloir sauver l’euro entrainera dans cette zone un chômage encore plus massif qu’actuellement, un endettement public encore accru puis, inévitablement, le double éclatement du « Grand marché » et de la construction politique européenne, les peuples refusant de subir la chute irrémédiable de leur niveau de vie (comme de celui de leurs descendants) au nom de la préservation de la monnaie unique européenne, un dogme sacro-saint sans autre justification que d’éviter à presque toute la classe politique européenne de reconnaitre qu’elle s’est trompée.

    Quant au traitement de la crise des dettes souveraines européennes, ouverte il y a près de deux ans avec le défaut virtuel de la Grèce, il a été calamiteux en raison de l’activisme brouillon du président français et de la mollesse de la chancelière allemande qui n’ont rien compris à l’importance de l’enjeu lequel n’est autre que le sursaut ou la décadence irrémédiable de la civilisation européenne !Quand les historiens dans l’avenir étudieront l’histoire de l’Europe, ils resteront confondus que l’on ait pu tenter d’y créer une monnaie unique de papier dont on n’avait aucun besoin et que l’on ait persisté si longtemps à tenter de la conserver pour des motifs purement idéologiques au prix de la ruine du continent tout entier !

    Pierre Leconte 2011

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  • Gilles // 02.08.2015 à 23h02

    ça ne vous fait pas plaisir ? alors, pourquoi la poser?

    Quant à Jacques Sapir il démontre point par point, l’inanité, le coté mensonger et le manque de rigueur des positions de Laurent, et non du PCF.
    IL précise même avoir beaucoup de soutiens appartenant à ce parti.
    Vous avez une forte tendance à faire des amalgames imaginaires..

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  • Macarel // 02.08.2015 à 23h26

    Les apparatchicks font passer la vérité après leurs ambitions de carrière. C’est à peu près le cas de tous les politiciens.
    Le mensonge, la mauvaise foi éhontée, sont des « qualités de base » de tout politicien qui se respecte.
    Vous noterez que les hommes politiques honnêtes, n’ont jamais fait de grande carrière.
    La politique politicienne ce n’est pas pour les gens honnêtes.

      +4

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  • Homère d’Allore // 02.08.2015 à 23h31

    Jacques Sapir ne s’en prend pas particulièrement au PCF.
    Ses traits les plus empoisonnés furent, ces derniers mois, pour Colombani, Valls, et Moscovici.

    On devrait plutôt se demander « pour qui roule le PCF ? »

    Mais nous avons déjà malheureusement la réponse. Pour des intérêts strictement électoralistes, en l’occurrence la gestion de collectivités locales qui lui sont concédées par l’alliance in fine avec les fauxcialistes.

    Les deux maisons ( la vieille et la neuve, selon le discours de Blum à Tours en 1920) sont toutes deux bouffées aux termites euro-libérales même si la façade de la maison neuve tente de faire bonne figure.

    Que ces deux partis disparaissent dans les poubelles de l’histoire et que la gauche se reconstruise sans eux…

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    • Charles Michael // 03.08.2015 à 06h02

      Homère….

      Que la gauche se reconstruise… ben, c’est pas gagné

      Sapir qui a tout bon reste optimiste et met en lien une déclaration de Guillaume Etiévant, Secrétaire National du Parti de Gauche à l’économie et au travail, en voici un extrait:

      « La position du Parti de Gauche est donc claire : nous ne ferons aucun sacrifice pour l’euro et nous en sortirons plutôt que de renoncer à notre politique. Mais nous considérons que le préalable au changement n’est pas la sortie, mais bien au contraire la bataille politique pour créer une crise diplomatique et politique au sein de l’Union européenne. C’est cette bataille qui, soutenue par les mouvements sociaux, permettra de conscientiser et de fédérer les peuples européens. Notre but stratégique est l’application de notre programme et donc la sortie de l’austérité. Faire de la sortie de l’euro ou de l’Union européenne un but en soi, c’est détourner notre combat de son horizon : sortir de la domination du capital sur la vie. »

      lien sur le texte complet:
      http://guillaumeetievant.com/2015/07/24/soyons-prets-a-sortir-de-leuro/

      Il y a comme un coté « fantasy world », ou une langue de bois ?

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      • FifiBrind_acier // 03.08.2015 à 08h05

        Que ce soit le PCF ou le Parti de gauche, ils ne comprennent pas que l’euro n’est pas une monnaie comme les autres, mais une monnaie commune à 19 pays.

        Et de ce fait, elle ne peut pas être dévaluée pour ajuster sa valeur à la compétitivité des diverses économies. Faute de dévaluation « externe », la seule possibilité qui reste aux Gouvernements, c’est de procéder « à une dévaluation interne », c’est à dire faire baisser le prix du travail, par l’austérité et la fin des acquis sociaux.

        C’était exactement les buts réels de l’euro, dont Sapir disait « qu’il était une lutte de classes qui ne dit pas son nom ».

        Ou dit autrement  » envoyer les Etats providence aux égouts », comme le dit Mundell.

        http://www.lalettrevolee.net/article-les-ravages-sociaux-de-l-euro-une-strategie-deliberee-109713727.html

        Ne pas faire le lien entre l’euro et l’austérité, c’est faire preuve soit d’incompétence, soit de mauvaise foi, ou les deux.

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        • Charles Michael // 03.08.2015 à 08h47

          Bonjour Fifi etc…

          Surtout que la bête des cabinets bruxellois ne fait que monter en arrogance et domination monopolistique au profit de la classe internationale impérialiste.

          Toutes ces stratégies du type ‘longue marche », « Grand Soir », « sens de l’histoire », oublient l’urgence et la dernière chance d’en sortir a une date: l’élection présidentielle de 2017 et à cause des particularités du régime présidentielle français (posibilité de gouverner par l’article 16) cette dernière chance a un pays et un seul.

          Une union sans exclusive de ceux qui sont contre l’euro est la seule solution, il est souhaitable que la gauche résistante le comprenne vite et s’y implique.

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  • vudesirius // 03.08.2015 à 11h14

    Déjà le type est inécoutable avec son accent parigot à couper au couteau on le croirait tout droit sorti du film les tontons flingueurs, çà ne fait pas sérieux.

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    • goldoni // 03.08.2015 à 11h54

      Une analyse de haute voltige, cher vudesirius… Redescends du ciel!
      N’empêche que c’est le seul parti qui débat encore de ces questions. La publication des réflexions d’un groupe de travail avant le document final (Sapir)…La positions d’économistes communistes … Tout cela fait un vrai débat et de la démocratie.
      Qui ailleurs !

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  • Pierre // 05.08.2015 à 20h18

    Vu de l’Est,
    Pour quelqu’un qui s’intéresse à l’histoire de France, je crois que la pensée de Pierre Laurent n’est qu’une fin – à savoir le « congrès de Tours » où les Communistes français se rangeaient derrière le Lénine n’a plus de sens. Aussi, ce serait logique qu’il l’annonce et plus honnête. Je comprends votre économiste jacques Sapir quand il dénonce le mensonge ou le mentir par oubli volontaire. Maintenant, je prends un peu de hauteur : la Tchécoslovaquie a subi les dérives du système communiste, mais son régime communiste était moins rigide quand même qu’en URSS. Libérée , fini le communisme, et donc l’espoir… les crédits « européens » certes mais le chômage, la désindustrialisation dans nombre de régions, la désunion tchéco – slovaque (avec notamment une aviation militaire qui avait une certaine renommée et qui ne l’a plus maintenant – ça compte un peu non ?)… Pour certaines générations : un goût de « désabusé » sans vouloir revenir en arrière –surtout pas ! ! Mais quand même on nous a « enflé » un peu non ?? avec cette histoire d’Ukraine « à nos frontières » ça paraît clair :donc on n’a pas voulu l’URSS mais on ne veut pas plus de l’UE R machin (et pire j’ai gardé des amis russes –et maintenant ils oublient plus facilement même les critiques fondées sur Staline, tant l’Euro-Maidan a mis la bazar à Kiev et les inquiète sur « un projet occidental » de… A vous de deviner. Aussi je n’ai qu’une chose à dire à ce stade : arrêtez de déconner sur l’Ukraine, la Crimée (qui est russe !) (je parle aux Français « Maïdanisés »), ouvrez les yeux bon sang et… mettez à la porte tous vos dirigeants « eurocrates » à Paris ou à Bruxelles qui vous mettent dans ce « merdier » … C’est pourquoi d’ailleurs, je crois qu’au fond ni les Anglo-Américains ni les Russes n’admettront de « nouvelles bêtises européennes » (l’allemande en premier)
    Ps. – si les Américains ont les preuves de l’implication de Kiev dans la chute du MH 17 et les révèlent, ce sera déjà un signe ( affaire à suivre dits-vous)
    Si les Banques anglo-américaines aident la Grèce pour imprimer la Drachme (secrètement ou dans un délai très court) ça en sera aussi un.
    Avec le fait que l’euro est déjà mort.

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