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2.septembre.20122.9.2012 // Les Crises

Point Météo – Juillet 2012

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Poursuite de la série, pour changer un peu de la crise économique : le désormais classique point météo mensuel…

Bilan mensuel pour juillet 2012, que je commenterai peu, les images parlant d’elles-mêmes…

En France

Analyse Météo-France pour Juillet 2012
Source : Météo France

Températures

Climat Températures France

Climat Températures France

« Moyennée sur la France, la température est inférieure de -0,9 °C à la normale* mais ce mois de juillet est moins frais que le mois de juillet 2011 qui présentait une anomalie de -1.9 °C. L’ensemble des régions a connu un pic de chaleur avec des maximales supérieures à 30 °C les 25 et 26, ainsi que le 27 sur la moitié est du pays. »

Vent

Climat France

Climat France

« Avec un nombre de jours de vent fort généralement proche de la normale* voire inférieur sur les régions méditerranéennes, le sud de la Corse et les côtes bretonnes, le vent s’est montré très discret. »

Ensoleillement

Climat France

Climat France

(les données sont en pour-cents, donc rose = « au dessus de la moyenne »)

 

« L’ensoleillement est également resté conforme à la moyenne mensuelle, plutôt déficitaire au nord et légèrement excédentaire au sud. »

Précipitations

Climat Précipitations France

Climat Précipitations France

(les données sont en pour-cents, donc rose = « en dessous de la moyenne »)

Climat Précipitations France

Climat Précipitations France

MF : « • La pluviométrie se caractérise par de fortes disparités régionales. Excédentaire de plus de 30 % dans la moitié nord du pays et sur le flanc est du Massif central jusqu’au Languedoc bien arrosé par quelques épisodes orageux, elle est très déficitaire dans le Sud-Est avec seulement 50 % des précipitations attendues. L’Aquitaine, les Pyrénées-Orientales et le nord de Midi-Pyrénées présentent également un déficit marqué. »

En conséquence, on a au niveau des précipitations efficaces (= eau disponible pour l’écoulement et la recharge des nappes) :

Précipitations efficaces France

Précipitations efficaces France

« • Le cumul des précipitations efficaces est compris entre 500 et 750 mm sur l’est du Finistère, l’ouest des Pyrénées, les contreforts est et sud du Massif central, les Vosges, le Morvan, du Jura aux Alpes, et localement en Corrèze, sur l’ouest de l’Auvergne et le relief corse. Il atteint 750 à 1000 mm sur les sommets, voire 1000 à 1250 mm sur le relief des Alpes du Nord et le Jura. Il est souvent compris entre 100 et 400 mm sur le reste du pays. En plaine d’Alsace, sur le Bassin parisien, de l’est de la Bretagne à l’Anjou et à la Mayenne, sur l’ouest de la région Provence-Alpes-Côte-d’Azur et le centre de la Drôme, ainsi que sur le centre de la région Midi-Pyrénées et le Lot-et-Garonne, le cumul des précipitations efficaces est inférieur à 100 mm, voire 50 mm sur le Bas-Rhin, de l’Ille-et-Vilaine au Maine, de l’est de l’Eure aux Yvelines, ainsi que dans les plaines de Midi-Pyrénées. »

Eau dans le sol

Eau dans le sol France

Eau dans le sol France

« • A part dans les Ardennes, sur le relief des Vosges, et localement sur le nord de la région parisienne et le relief des Alpes du Nord où les sols superficiels sont proches de la saturation, les sols sont relativement secs ce qui est normal pour la saison. Ils sont par contre particulièrement secs du littoral de la Loire-Atlantique à la côte aquitaine, sur les Charentes, de la Vienne à l’Allier, en plaine d’Alsace, et principalement sur le Roussillon, le centre de la Midi-Pyrénées, la Corse et le delta du Rhône. »

État des nappes souterraines

Nappes d'Eau France

« Situation du niveau des nappes

Le niveau des nappes au 1er août 2012 est hétérogène d’une région à l’autre. La moitié des réservoirs (55%) affichent un niveau normal à supérieur à la normale. C’est le cas, notamment, pour une grande partie du quart sud-est et de l’est de la France. Cette situation, assez favorable en cette période estivale, n’était pas garantie en fin d’une période hivernale 2011/2012 très déficitaire en terme de recharge de nappe. Elle est le résultat des précipitations importantes qui ont marqué le printemps et le début de l’été 2012. Ces précipitations tardives ont participé fortement à la recharge

Tendance d’évolution du niveau des nappes

En ce milieu de période estivale 2012, sur l’ensemble du territoire, la tendance d’évolution des nappes est désormais à la baisse pour la grande majorité des nappes (64%). Seule une faible proportion des niveaux reste stable (21%) et une très faible partie est encore tournée à la hausse (15%) à la faveur de précipitations récentes.

La tendance généralisée à la baisse des niveaux marque l’ensemble du territoire, ce qui est assez normal pour cette période de l’année. La période de recharge des nappes, très tardive cette année, puisqu’elle s’est manifestée jusqu’en début d’été, semble désormais révolue. »

En Europe

Températures

Températures moyennes du mois :

Climat Températures Europe

Anomalies de température du mois = différences par rapport à la moyenne historique :

Climat Températures Europe

Températures moyennes des 3 derniers mois :

Climat Températures Europe

Anomalies de température des 3 derniers mois :

Climat Températures Europe

Précipitations

Précipitations moyennes du mois :

Climat Précipitations Europe

Anomalies de précipitations du mois :

Climat Précipitations Europe

Précipitations moyennes des 3 derniers mois :

Climat Précipitations Europe

Anomalies de précipitations des 3 derniers mois :

Climat Précipitations Europe

Aux États-Unis

Anomalies de température du mois :

Climat Températures États-Unis

NB. : 8°F = 4,4 °C

Les évènements marquants ont été les suivants :

Climat Bilan États-Unis

Au niveau géographique national :

Climat USA états-unis précipitations

Climat USA états-unis températures

Juillet 2012 a été le 118e mois de juillet le plus chaud depuis 118 ans, record historique battu…

Climat Bilan USA états-unis

Et si on regarde sur les 12 derniers mois :

Climat Bilan USA états-unis

Cette fois, le record historique est battu, les États-unis vivent l’année la plus chaude des 117 dernières, et donc de leur histoire… C’est donc aussi le cas de beaucoup d’États :

Climat Bilan USA états-unis

Climat Bilan USA états-unis

Chose incroyable, le centre du pays vit son année la plus chaude de son histoire, alors que la rive du Pacifique Nord vit son année la plus froide…

À lire sur le bulletin américain de la NOAA

Dans le Monde

Tout d’abord, voici une synthèse des évènements du mois, par la NOAA (National Oceanic and Atmospheric Administration, agence gouvernementale américaine) :

Elle est malheureusement en anglais, mais bon, chez Météo-France, on ne trouve presque aucune donnée pertinente accès libre, alors avant qu’ils s’occupent du Monde… A contrario, mention très spéciale à la NOAA et à son National Climatic Data Center, pour l’immense qualité des informations.

Climat Bilan Monde Planète

Le bilan du mois est le suivant :

Climat Bilan Monde Planète

Climat Bilan Monde Planète

Climat Bilan Monde Planète

À lire sur le bulletin global de la NOAA

Températures

Anomalies de température du mois :

Climat Températures Monde Planète

Climat Températures Monde Planète

Climat Températures Monde Planète

Juillet 2012 a été le mois de juillet le plus chaud sur les terres de l’Hémisphère Nord (+ 2,14 °C par rapport à la moyenne) depuis 1880…

On assiste ainsi à un bouleversement des températures sur la planète. Il a fait un peu moins chaud en France (out en étant largement supérieurs aux moyennes), mais beaucoup plus chaud aux États-Unis qui battent des records.

Le réchauffement climatique doit s’analyser globalement, pas localement. En effet, il se peu que les modifications induisent refroidissent certaines zones. Par exemple, petit rappel géographique : la France est à la même latitude que le Canada, et Paris est bien plus au Nord que les grandes villes canadiennes :

latitude france paris canada quebec

S’il fait bien plus chaud chez nous, c’est grâce au flux de chaleur apporté par le courant maritime du Gulf Stream ; s’il était perturbé, il pourrait ainsi y avoir des conséquences pénibles durant certaines saisons ici.

Précipitations

Anomalies de précipitations du mois (en mm de précipitations) :

Climat Précipitations Monde Planète

Anomalies de précipitations du mois (en % par rapport à la moyenne):

Climat Précipitations Monde Planète

Météo Solaire

Je rappelle que les billets de l’étude approfondie du Soleil et de ses cycles réalisée dans le cadre du dossier sur le Réchauffement Climatique sont disponibles ici :

Voici la carte des prévisions du cycle solaire pour les mois à venir :

cycle solaire actuel estimé par la Nasa

Le pic du cycle 24 est actuellement estimé par la NASA à 60 taches solaires par jour, au printemps 2013. (rappel : prévision 12/2011 : 96 taches/j en février 2013 ; prévision 02/2012 : 59 taches/j début 2013)


À suivre le mois prochain ! 🙂

P.S. : Les archives de ce point Météo sont ici : point météo mensuel

22 réactions et commentaires

  • erde // 02.09.2012 à 08h36

    Merci Olivier pour cette synthèse du climat.
    Toujours aussi intéressant de pouvoir consulter la météo par cette approche globale.

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  • Tycer // 02.09.2012 à 09h33

    Merci Olivier!
    Très intéressant.

    Je ne sais pas si beaucoup de personne réalisent l’impact qu’aura aussi l’epuisement des matières 1eres : zinc, nickel, neodyme, terre rare…

    Peut etre un article serait interessant sur ce point

    Ou sinon, je peux en proposer un si besoin. 

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  • cécankonvaoù // 02.09.2012 à 16h47

    Un truc qui est sur, c’est qu’on va tous crever. 
    Les seuls qui sont heureux en voyant ces articles mensuel de point météo, ce sont les fabricants de crème solaire. 
    Y t-il un graphique qui permettrai de visualiser  l’augmentation des cas de cancer de la peau (ou autre maladie tout aussi plaisante) par zone géographique. Ce serai alors intéressant de le confronter aux graphiques sur l’augmentation de la température.
    Désolé de casser l’ambiance feutrée qui règne sur ce blog ce dimanche… 

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    • Delphin // 02.09.2012 à 17h41

      A mon avis, l’évolution possible des cancers de la peau doit être difficile à interpréter compte tenu de la multiplicité des facteurs :
      – ensoleillement
      – temps de latence
      – travaux moins agricoles
      – meilleure information, meilleure protection
      – urbanisation galopante
      – vieillissement de la population mondiale
       
      Delphin
       

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  • Grégory // 02.09.2012 à 19h11

    Je guettais ce billet pour juillet, ayant bien pris note du mois de juillet apocalyptique, qui n’a pas manqué d’être salué comme tel dans la presse régionale. Un mois de juillet chartrain
    – zero (0) repas dehors
    – avec pull
    – 2 couettes
    – chauffage d’appoint
    Conclusion méteo France : 1 degré sous les normales saisonnières. 
    Apparemment mes 37 années d’expérience physique d’un mois de juillet dans ce coins là correspondent à des dizaines d’été incroyablement chaud. Ou alors il y a un problème avec ces données. Mais c’est sur, « -1 », c’est très, très loin de l’écart qu’il y a avec un été dans ma moyenne vécue et ce mois de juillet. Je ne suis pas une station météofrance mais en juillet, je m’attends à vivre à manche courte. Ce fut impossible cette année. 

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    • Patrick Luder // 02.09.2012 à 22h32

        
      Jardin … peau de chagrin
        
      Terrasse … on s’en passe
        
       Grillades … c’est grillé
        
       Chaise longue … à bascule
        
       Canicule … j’te montre mon c..
        

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  • Extra Ball // 02.09.2012 à 23h32

    @Gregory
     
    « l’échauffement » que je perçois dans votre réponse suite à la lecture de ce billet est bien la preuve de l’existence d’un phénomène hors normes, ne pensez-vous pas ? 🙂
    Qui plus est, j’ai bien peur que votre échelle de mesure (37 ans) ainsi que vos propres instruments (couette, pull ou autre) aient été déclassés ou mis au rencart depuis l’apparition des satellites et de l’ordinateur.
     
    « Les images parlent d’elles-mêmes ». Et que racontent-elles ?
    */ Elles nous parlent d’écarts à la normale -qui est une valeur moyenne sur une période considérée- en ce qui concerne les températures, les précipitations, le vent, l’insolation … Sans remettre en question le bien-fondé ou la validité scientifique de ces intervalles choisis, il est amusant de constater que ces périodes de référence n’ont rien à voir les unes avec les autres en fonction du type de donnée (1981-2010, 1991-2010, 1951-1980, 1961-1990 pour en citer quelques unes présentées dans les graphiques ci-dessus). Cette période de référence n’est même pas signalée sur les données CPC/NOAA (rappelée comme étant une « moyenne historique »). Tenter d’établir une corrélation entre des données de natures si différentes est déjà une gageure, le faire sur des intervalles de temps disparates tend vers l’exploit
     
    */ Elles se contredisent (Météo France Ecart à la normale de la température moyenne Juillet 2012 VS CPC/NOAA EUROPE Temperature Anomaly July 2012), une fois ramenées à la même échelle pour les deltas de températures utilisés. Ce qui pourrait fort bien s’expliquer par une période de référence différente dans le cas CPC/NOAA (non exactement connue/décrite ici). Conclusion : prenez une 3ème période pour base (au hasard 37 ans, j’aime bien celle-là) si vous souhaitez présenter d’autres résultats au final
     
    */ Elles en disent parfois trop : les images ‘Computer generated contours » du CPC/NOAA sont si dégueulasses après un zoom qu’elles en deviennent risibles. Débordements grossiers et non réguliers, contours non finis (donc remplissage automatique par un algorithme non possible) -> intervention manuelle. Le « Computer » ne doit pas être fier ….
     
    */ Elle « parlent » aussi ! Un écart à la normale (qui rappelons-le est une valeur différente de la moyenne observée donc, grosso modo toutes les valeurs récoltées correspondent à cette définition) étant qualifié d’anomalie, nous sommes désormais dans un monde d’anomalie généralisée 🙂
     
    Bon, au final, je pense que pour le moment je vais moi aussi en rester aux bons vieux outils (thermomètre, hygromètre et … chauffage d’appoint quand nécessaire) pour me convaincre qu’un peu de bon sens ne fait pas de mal quand on se caille les miches
     

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  • Quintus // 03.09.2012 à 12h24

    Dire que le Gulf Stream réchauffe l’Europe est très inexact.
    Des chercheurs canadiens ont démontré que la chaleur apportée par la dérive nord-atlantique est très insuffisante pour expliquer la différence de température entre l’Europe et l’Amérique du Nord en hiver. Il n’y a qu’à la latitude de la Scandinavie et de l’Islande que la dérive nord-atlantique agit pour un quart sur l’adoucissement du climat, en limitant la formation de glace de mer.
    En réalité, la différence de température à latitudes égales s’explique principalement par les vents dominants en hiver engendrés par la « dépression d’Islande », d’ouest à sud-ouest en Europe occidentale, de nord-ouest au Québec.
    L’advection d’air doux par ce flux variable d’ouest à sud-ouest empêche le gel de la mer au large de la Norvège et de l’Islande, tandis qu’un air polaire envahit le Québec jusqu’à Terre-Neuve. Cette advection de nord-ouest est généralisé à toute l’Amérique du Nord à l’est des Rocheuses, et elle serait due à la déviation vers le sud des vents d’ouest dominants par-dessus la chaîne de montagnes très large et orienté nord-sud que constituent les Rocheuses. Sur la côte Pacifique, les températures moyennes sont identiques à l’Europe de l’Ouest à latitudes égales au sud du 50ème parallèle.
    De plus, le Gulf Stream est le nom du courant tel qu’il se manifeste au large de la Floride et de la côte sud-est des États-Unis. C’est en l’occurrence ce courant d’eaux tropicales qui explique que le climat de Miami (26° N) soit tropical.

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  • Tikehau // 03.09.2012 à 20h05

    Au 27/08/2012 recul historique de la banquise arctique http://www.univers-nature.com/inf/inf_actualite1.cgi?id=5311
    Encore des doutes sur le réchauffement climatique ?
     

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  • araok // 04.09.2012 à 09h03

    @extraball
    Vous semblez avoir potassé la question. Alors sans doute pouvez-vous me fournir la réponse à la question que je posais le mois dernier.
    Merci d’avance

    Merci Olivier pour ce travail.
    Cependant, au vu de certaines cartes, notamment l’écart à la normale des températures (en France), je me demande ce que peut bien signifier une moyenne “Moyennée sur la France et sur l’ensemble du mois, la température a été supérieure de 0.6 °C à la normale, mais le pays est coupé en deux avec des températures en moyenne fraîches pour la saison sur la moitié nord, et relativement chaudes plus au sud. Un large quart sud-est de la France a bénéficié de températures moyennes supérieures de plus de 1 °C.”
    Olivier pouvez-vous m’indiquer où trouver la procédure du calcul de la moyenne des températures, d’autant qu’il s’agit de grandeur non additive..Il faut sans doute transiter par l’énergie contenue dans un m3 d’air, mais alors la composition de l’air joue un rôle.
    Bon, je me retire sur la pointe des pieds.
    Nonobstant cette remarque, je vous redis cher Olivier ma gratitude pour votre boulot

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    • Quintus // 04.09.2012 à 12h04

      La température moyenne pendant un intervalle de temps donné (jour, mois, année…) est la division de l’intégrale sur l’intervalle de la température instantanée par la longueur de cet intervalle.
      Quand vous voulez dire que la température est une grandeur non-additive, vous voulez dire que la température n’est pas une grandeur extensive, comme le volume ou la masse. 1 L d’eau à 10 °C + 1 L d’eau à 30 °C -> 2 L d’eau à 20 °C une fois le mélange des deux litres terminé et un nouvel état d’équilibre atteint.
      Mais rien n’interdit d’intégrer la température par rapport au temps et de prendre la moyenne. Le fait qu’elle soit exprimée en Celsius plutôt qu’en Kelvin n’a pas de conséquence sur la définition de la moyenne.

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      • araok // 05.09.2012 à 13h54

        merci Quintus mais ma question ne concerne pas la définition de la moyenne mais la signification de celle-ci dans l’expression  » Moyennée sur la France et sur l’ensemble du mois » et donc la procédure utilisée pour la calculer. En effet le calcul de la température moyenne en France, selon que l’on prend x points en Bretagne, y points en région parisienne et z points en PACA, etc… dépendra de x, y et z.

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        • Extra Ball // 06.09.2012 à 09h01

          Les données, leur explication, leur définition et les analyses extrapolées à partir de celles-ci devraient être disponibles à tous.
          Si ce n’est pas le cas, l’ensemble ne pouvant être débattu et discuté ouvertement, ce qui nous est présenté ne peut être que sujet à discussion, dans un sens ou l’autre.
          La controverse sur énormément de sujets de société qui concernent l’ensemble des citoyens provient de cet état de fait :
          – non divulgation des données brutes
          – secret savamment entretenu sur les méthodes de calcul ou analyses présentées
          – en définitive, l’impression retirée est que le pékin lambda doit gober ce qu’on lui donne à manger. Qui plus est, s’il trouve que le plat n’est pas très savoureux, on ne lui offre ni la possibilité de savoir ce que ce qu’on lui propose, ni le choix d’intervenir pour présenter un menu plus alléchant
          Olivier, par son appel récent, a montré de façon efficace qu’une mobilisation citoyenne pouvait avoir un petit effet bénéfique. A nous de ne rien lâcher 🙂
           

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  • BA // 05.09.2012 à 08h39

    Mercredi 5 septembre 2012 :
     
    Le changement climatique va faire flamber les prix alimentaires.
     
    Comparé à 2010, le prix des aliments de base pourrait doubler dans les 20 prochaines années, prévient l’organisation Oxfam dans un rapport. En cause, le changement climatique et la multiplication des événements extrêmes qui l’accompagnent.
     
    En 2030, estime l’ONG, le risque accru de sécheresse, semblable à celle qui sévit depuis juin notamment aux Etats-Unis – la plus grave depuis un demi-siècle – pourrait ainsi faire grimper le prix du maïs de « 140% par rapport au prix moyen des denrées alimentaires » à cette date.
     
    « Cette hausse s’ajoutera à la hausse déjà inévitable des prix des denrées alimentaires envisagée avec le changement climatique », a insisté Clara Jamart, responsable des questions d’agriculture et d’alimentation d’Oxfam.
     
    Oxfam juge que les effets du réchauffement sont « sous-estimés » car « les changements à évolution lente des températures moyennes et des schémas de précipitations », globalement défavorables à l’agriculture, se doubleront de « pertes de cultures causées par des événements météorologiques extrêmes, plus fréquents et plus intenses ».
     
    En Afrique australe, « sécheresses et inondations pourraient augmenter de 120% le prix à la consommation du maïs et d’autres céréales secondaires », montre encore l’étude.
     
    Prix fort payé par les plus pauvres.
     
    Les chercheurs ont modélisé les scénarios d’événements extrêmes sur l’Afrique sub-saharienne et chacune des principales régions exportatrices du monde pour le riz, le maïs et le blé. Ils en concluent qu’en 2030, les prix du maïs augmenteront de 177% à l’exportation; ceux du blé de 120%; ceux du riz raffiné de 107%.
     
    Ce sont « les populations les plus pauvres qui paieront cette flambée au prix fort: quand un ménage français consacre en moyenne 15% de son budget à se nourrir, au Sahel cette part peut aller jusqu’à 50 ou 75% », relève Clara Jamart.
     
    Le Groupe intergouvernemental d’experts sur l’évolution du climat (GIEC, mandaté par l’ONU) prévoit une augmentation des températures de 2,5 à 5 degrés d’ici la fin du siècle accompagnée « d’événements climatiques extrêmes sans précédent ».
     
    http://www.romandie.com/news/n/Le_changement_climatique_va_faire_flamber_les_prix_alimentaires54050920121022.asp

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    • Patrick Luder // 05.09.2012 à 14h22

      Alors BA, passé de bonnes vacances ?

      On ne voulait pas dépasser les deux degrés mais c’est déjà foutu … s’ils osent parler de 5° seulement trois ans après (chiffre encore en augmentation ?) c’est qu’on va finir par avoir un niverau des mers supérieur de plusieurs dizaines de m … pour rappel, avec une fonte complète des calottes glaciaires aux pôles, le niveau des mers peut augmenter de 130 m !!!

      Tiens, ça me coupe la chique … plus envie de bosser, moi ! 

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    • Extra Ball // 06.09.2012 à 09h29

      « Le changement climatique va faire flamber les prix alimentaires »
       
      Le prix des denrées alimentaires (et des matières premières de façon générale) n’a que peu de rapport avec la production mondiale totale de ces produits.
      Tout, de nos jours, est négocié et tradé (pardon pour l’anglicisme) à l’avance sur les marchés locaux, régionaux et internationaux. Des mois à l’avance la plupart du temps.
      Les bénéficiaires :
      – consommateurs : jamais. Ils paient le cours du jour, donc le prix fort
      – producteurs : ils empochent un prix établi d’avance pour une production à venir. Sécurité certes mais gain au final moindre (je ne vois pas trop les prix descendre)
      – intermédiaires (sur les places de marché principalement) : ils achètent aujourd’hui à un cours manipulé qu’ils décident, ce qui sera vendu demain plus cher. Fastoche
       
      Je pense que le système actuel, qui n’est plus basé sur l’offre ou la demande depuis longtemps déjà, n’a pas attendu l’émergence du mouvement climatique pour prospérer.
      En revanche, ça apporte de l’eau au moulin donc tout bénéf -> on récupère l’idée

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  • BA // 05.09.2012 à 19h03

    Salut, Patrick, ça va ?

    J’ai passé de bonnes vacances, notamment avec des bons livres : un livre génial, que je recommande aux lecteurs du blog et aussi au taulier :

    « Préludes à la transition », de Christian Araud, édition Sang de la Terre, 14,72 euros, publié le 13 juillet 2012.
     
    « Pour tous ceux qui s’interrogent sur l’avenir à moyen et long terme de notre planète, la situation est assez paradoxale. En effet, la seule réponse sensée est la mise en oeuvre d’une politique générale pratiquement inverse de celle qui prédomine actuellement : la solution est dans la décroissance. » 
     
    La décroissance n’est pas une récession subie, comme on veut nous le faire croire, mais une action volontariste. Il est grand temps d’envisager le « mouvement de la transition » alors même que nous sommes actuellement à un tournant de l’histoire de l’humanité, tournant dont la crise qui sévit depuis 2008 est une des manifestations les plus visibles. 
     
    Le diagnostic de la situation actuelle et l’analyse de diverses expériences, déjà mises en pratique, permettent de développer des pistes générant des attitudes différentes, de nouveaux modes de vie et de pensée. Appliquer des actions simples pour construire une « parcelle de société en transition » : tel est notre seul espoir de survie. Cet ouvrage fait appel à notre sentiment de solidarité pour bâtir un monde qui redonne sa place à l’humain.
     
    Christian Araud, polytechnicien, ancien consultant international, a notamment été développeur dans le Tiers-Monde, mettant en place des techniques de modélisation. Cela lui a permis de constater comment sont réalisées puis utilisées (ou inutilisées) les études au profit des firmes internationales. Il s’interroge aujourd’hui sur le thème de la décroissance et sur les initiatives de transition. Il écrit de nombreux articles pour la revue d’étude théorique et politique de la décroissance Entropia et tient une chronique dans la revue Silence. Il milite dans de multiples associations.
     
    http://www.amazon.fr/Pr%C3%A9ludes-transition-Pourquoi-changer-monde/dp/2847300198/ref=sr_1_1?ie=UTF8&qid=1346871521&sr=8-1

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    • Patrick Luder // 05.09.2012 à 20h01

      Couci-cousa … je rêve d’une terre comme une cellule qui se divise => POP
      – les Terra-platistes et le profiteurss de tous poils d’un côté,
      – les adeptes du développement durable de l’autre,
      Que l’on puisse unen fois choisir son camp et avancer !

      Mais bon, tout le monde est obligé de tenir compte des autres,
      Alors faisons bon coeur contre mauvaise fortune !!!
      (de toute manière il n’y a pas le choix)

      La décroissance, je songe à m’y mettre depuis un bout de temps …
      (peut-être y a t’il quand même un choix ?)

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  • BA // 06.09.2012 à 04h35

    Malheureusement, la décroissance, nous allons la subir.

    Je dis bien : malheureusement. 

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  • Olivier D. alias ze kat // 06.09.2012 à 18h39

    Heu, Meteo France a vraiment autorisé la publication de ces graphiques qui sont censées être réservés aux professionnels moyennant des piécettes sonnantes et trébuchantes ? (oui je sais, on parle bien d’un organisme publique)
    Perso, je cherche toujours une étude plus fouillée sur les variations de température sur de courtes périodes (puis comparé à d’autres décennies).
    Par exemple, je me souviens étant gosse dans les années 80’s d’avoir eu des hivers froids et neigeux de plusieurs semaines, tandis que ces dernières années on a eu quelques jours (seulement) vraiment très froids puis la semaine suivante on se saurait cru au printemps.
    Idem cet été, j’ai pas souvenir par le passé que l’on passait d’une semaine à l’autre d’un temps pluvieux (la grosse drache, hein!) et froid au point de rallumer le chauffage, à une canicule forçant à bosser en short, 3 jours plus tard.
    Nb: j’habite Valenciennes
     
    Bref, je suis toujours client pour un graphique (comme ceux de la Bourse avec les min/max) qui montre sur une semaine les écarts de température. Puis comparer ce graphique a ceux d’autres années et décennies…
     

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  • BA // 19.09.2012 à 21h32

    Mercredi 19 septembre 2012 :

    Fonte record de la banquise arctique cet été sous l’effet du réchauffement.

    L’étendue de la banquise arctique a été la plus faible jamais mesurée cet été, tombant très au-dessous du précédent record de 2007 alors que la fonte des glaces s’est accélérée sous l’effet du réchauffement, a indiqué mercredi le Centre national américain de la neige et de la glace.

    Les images prises par satellite montrent que la banquise s’est réduite jusqu’à 3,4 millions de kilomètres carré au 16 septembre, ce qui paraît être la plus petite superficie de l’année, précise le NSIDC (National Snow and Ice Data Centre) sur son site internet.

    C’est également la moitié de la surface minimale que les glaces arctiques occupaient normalement durant l’été il y a plus de trois décennies, selon le NSIDC.

    Nous sommes désormais en territoire inconnu, estime le directeur du Centre Mark Serreze.

    Alors que nous savons depuis longtemps que la planète se réchauffe et que les changements les plus prononcés sont tout d’abord observés dans l’Arctique, peu parmi nous s’attendaient à ce qu’ils soient aussi rapides, ajoute-t-il dans un communiqué.

    Le record de fonte de 2007 avait été franchi le 18 août dernier quand la superficie minimum des glaces arctiques était tombée à 4,10 millions de km2, contre 4,17 millions de km2 en 2007.

    Le 4 septembre, l’étendue de glace était passée sous les quatre millions de km2, brisant un nouveau record depuis que les mesures par satellites ont commencé il y a 33 ans, précise le NSIDC.

    L’accélération de la fonte à la fin de l’été indique combien la couverture de glace est fine, relève Walt Meier, un scientifique du NSIDC dans le Colorado (ouest).

    La glace doit être mince pour continuer à fondre ainsi alors que le soleil descend à l’horizon à l’approche de l’automne, ajoute-t-il.

    Le NSIDC a observé des changements profonds dans la banquise arctique qui dans le passé était formée de multiples couches de glace accumulées au cours des ans, dont une grande partie persistait plusieurs années.

    Mais dernièrement, la banquise est de plus en plus formée de glace saisonnière, moins épaisse et qui fond rapidement durant l’été.

    L’ampleur de la contraction des glaces nous a surpris car nous nous attendions à ce que la fonte dans la mer de Chukchi et à l’est de la Sibérie refroidisse les eaux de surface, qui auraient dû rapidement geler avec la baisse des températures de l’atmosphère, explique Walt Meier.

    La diminution des glaces et les moindres chutes de neige au début de l’automne accélèrent le réchauffement de l’Arctique, précise Ted Scambos, un des principaux scientifiques du NSIDC.

    Mais ce phénomène dans l’Arctique pourrait avoir un impact plus étendu sur la planète en accroissant la chaleur et l’humidité dans le système climatique du globe, affectant graduellement le climat dans les zones habitées avec plus de variations et d’extrêmes, prévient-il.

    Julienne Stroeve, chercheuse au NSIDC, relève que les derniers modèles climatiques laissent penser que le pôle nord pourrait être libéré des glaces en été avant 2050. Mais la fonte observée est plus rapide qu’un grand nombre de ces modèles peuvent saisir, indique-t-elle.

    Pour Mark Serreze, le patron du NSIDC, à ce rythme on pourrait bien traverser l’océan Arctique en bateau en août d’ici 20 ans.

    Réagissant à l’annonce du centre américain, un responsable de l’organisation Greenpeace, Kumi Naidoo, a estimé qu’il s’agissait d’un tournant dans l’histoire de l’humanité.

    Cette annonce représente un tournant dans l’histoire humaine : en un peu plus de 30 ans nous avons altéré l’aspect de notre planète vue de l’espace et bientôt le Pôle Nord pourrait être complètement libéré des glaces en été, déclare-t-il dans un communiqué.

    Mais au lieu de s’attaquer aux causes profondes du changement climatique, la réponse actuelle de nos dirigeants est de regarder fondre la glace…, ironise-t-il.

    (©AFP / 19 septembre 2012 20h58)

    http://www.romandie.com/news/n/_Fonte_record_de_la_banquise_arctique_cet_ete_sous_l_effet_du_rechauffement43190920122101.asp

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