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6.février.20126.2.2012 // par Olivier Berruyer

Point sur la Grèce

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La Grèce échappe à la tutelle budgétaire, pas au défaut de paiement

Ce qui compte, ce n’est pas la chute… Publié le 1 février 2012 sur Atlantico

Entre le pays et ses créanciers, l’heure est encore aux discussions. Pour quelle issue ?

« L’Union est fondée sur les valeurs de respect de la dignité humaine, de liberté, de démocratie, d’égalité, de l’État de droit, […] L’Union a pour but de promouvoir la paix, ses valeurs et le bien-être de ses peuples. […] L’Union respecte l’égalité des États membres devant les traités ainsi que leur identité nationale, inhérente à leurs structures fondamentales politiques et constitutionnelles […] Elle respecte les fonctions essentielles de l’État […] » [Extraits des articles 2 à 4 du Traité sur l’Union européenne] ».

La semaine dernière, dans un document de travail émanant du ministère des Finances allemand, qui a été remis aux hauts fonctionnaires des pays membres de la zone euro, l’Allemagne a souhaité que soit mis en place un super Commissaire européen, doté d’un droit de veto sur les dépenses de la Grèce. Elle propose que le deuxième plan d’aide à ce pays ne soit pas versé tant qu’elle n’aurait pas accepté deux engagements très stricts.

Premier engagement : honorer le service de sa dette avant toute dépense, ce qui éloignerait considérablement le risque de défaut. « Cet engagement doit être inscrit dans la loi par le parlement grec », propose la note allemande. Deuxième engagement : « au vu de l’application décevante du plan jusqu’à présent, la Grèce doit accepter d’abandonner une partie de sa souveraineté budgétaire pour un certain temps ».

Comment ne pas être stupéfait devant de telles demandes ? Comment ne pas comprendre que cela heurte terriblement les peuples dans ce qu’ils ont de plus cher – leur souveraineté. En particulier dans un pays qui a connu l’occupation ottomane durant des siècles, et le joug de la dictature il y a moins de 40 ans… Comment ne pas voir que cette demande, que ces demandes depuis 2 ans, entrainent une montée de la haine entre européens, compromettant tout projet européen ?

Le ministre des finances grec, Evangélos Vénizélos a d’ailleurs clairement répondu : « Quiconque pose à un peuple un dilemme entre l’aide financière et la dignité nationale ignore des enseignements historiques fondamentaux.« 

Et tout ça pour quoi ? Pour obtenir le remboursement de dettes démesurées, totalement non remboursables. Certes, le sommet européen de lundi a pour l’instant repoussé l’option d’une Grèce mise sous tutelle, mais pour combien de temps, les difficultés empirant ?

Bien sûr qu’il y a des problèmes en Grèce, que la fraude a sévi longtemps, surtout dans les couches les plus aisées de la population. Mais cela n’était un secret pour personne, et cela n’a nullement empêché des prêteurs internationaux de déverser des dizaines de milliards sur le pays. On accable bien facilement l’emprunteur, mais rarement le prêteur – l’endettement public étant pourtant une danse qui se pratique à deux…

Au demeurant, il est inutile de détailler les incroyables coupes budgétaires et hausses massives d’impôts qui ont eu lieu depuis 2 ans. Pourtant, cette austérité, menée à la tronçonneuse, n’a produit aucun résultat car elle a conduit ce pays dans la Dépression économique : le déficit 2011 est ainsi bien supérieur à celui de 2010.

Ce peuple, après avoir vivement protesté, avoir réclamé et failli obtenir un référendum, a semble-t-il baissé les bras fin 2011. Ainsi, la Dépression va s’approfondir. Depuis quelques semaines, on redécouvre ainsi une loi multiséculaire : passé un certain niveau de dette, les cartes sont dans la main de l’État endetté et non plus dans celle des créanciers. La Grèce, en éclaireur, montre ainsi le probable chemin de la sortie de la Crise des Dettes Publiques : la restructuration généralisée des dettes, comme cela est arrivé plus de 70 fois dans le monde depuis 35 ans.

Après un an de déclarations sur le thème de « La Grèce remboursera tout », on est passé en juillet à « les prêteurs privés vont perdre 21 % », puis en octobre à « – 50 % » et nous en sommes à « – 70 % ». Bien évidemment la Grèce fait défaut, reste à savoir, de façon cosmétique, s’il s’agit d’un défaut négocié ou non négocié. Dans tous les cas, les investisseurs privés vont perdre 70 % de leurs fonds – ce qui n’est que la sanction de leur irresponsabilité, mais c’est également la survenance d’un risque pour lequel ils ont été grassement rémunérés via le taux d’intérêt.

La question ultime concerne les prêteurs publics (BCE, FMI, Banques centrales…). Il semble probable qu’un accord finisse par être trouvé, leur épargnant des pertes dans un premier temps, mais la restructuration de leur part est également inéluctable. Or, en mai 2010, pratiquement 100 % de la dette grecque était privée, alors qu’elle est désormais publique à 50 % ; ainsi, la moitié des investisseurs privés ont été remboursés sur fonds publics dans l’intervalle !

On posera alors bientôt cette question aux investisseurs publics, et donc à nos dirigeants : « Mais que diable sont-ils allés faire dans cette galère » ?

Sauver la Grèce, l’impossible défi de l’Europe

Le malheur est dans le prêt… Publié le 18 janvier 2012 sur Atlantico

Les discussions entre la Grèce et ses créanciers sur un plan d’échange de dette reprennent ce mercredi. Les banques avaient suspendu vendredi leurs discussions avec Athènes sur la restructuration de la dette du pays, menaçant le pays d’un défaut de paiement. Mais derrière l’effondrement grec, c’est celui d’une partie du système financier mondial qui menace.

Le vendredi 13 janvier 2012 restera probablement dans les mémoires comme un jour d’accélération de la Crise. Mais peut-être pas tant en raison des dégradations des notations des États membres de la zone euro, qu’en raison de la suspension des négociations entre la Grèce et ses banques créancières.

Rappelons la situation : au 1er juillet 2011, la dette grecque se montait à 160 % de son PIB, soit 360 milliards d’euros, dont 110 milliards possédés par des structures internationales (BCE, FMI, …) qui sont intervenues depuis le début de la crise, environ 100 milliards au titre d’institutions publiques, et 150 milliards au titre d’investisseurs institutionnels privés.

Le sommet européen du 21 juillet 2011 a décidé de mettre à contribution le secteur privé, de façon volontaire, afin de soulager la dette grecque. Il a été proposé que les banques acceptent volontairement une décote de 21 % du montant de leur créance. « Enfin », pourrait-on dire, car les montants dus par la Grèce sont évidemment non remboursables. Comme pour tout surendettement, il faut bien en passer par une restructuration, sous peine de gonfler le montant des pertes futures si on continue d’injecter de l’argent pour « gagner du temps ».

Devant la poursuite des difficultés de la Grèce, le sommet du 27 octobre 2011 a augmenté le montant des « pertes volontaires » à 50 %. Précisons bien que ce montant est issu d’un accord entre les gouvernements et l’Institute of International Finance(Association des grandes banques et institutions financières mondiales), qui représente les banques. Mais ce dernier n’est qu’une sorte de syndicat, qui n’a pas réellement pouvoir d’imposer des décisions à tous ses mandants.

On arrive ainsi à une décote maximale de 50 % des 150 milliards d’euros, soit 75 milliards, soit environ 20 % de la dette grecque. En fait, tous les investisseurs privés ne sont pas concernés par la décote volontaire, et tous ne l’accepteront évidemment pas. Si 75 % acceptaient, la décote totale serait de 55 milliards soit 15 % du total de la dette grecque. Toutefois, ces pertes ne pourraient qu’occasionner d’énormes besoins de recapitalisation des banques et assureurs grecs – raison pour laquelle l’accord indique que “le secteur public est disposé (sic) à fournir […] jusqu’à 100 milliards” de prêts nouveaux pour aider la Grèce.

En synthèse, l’accord ne règle presque rien, et, au final, il risque même d’endetter encore plus la Grèce – on creuse un trou pour en boucher un autre…

La Grèce et l’IIF ont alors entamé des négociations pour mettre en œuvre l’accord. Cependant, l’économie grecque est en train de s’effondrer, ployant sous d’insupportables mesures de rigueur qui se révèlent totalement contre-productives : le déficit 2011 est au final largement supérieur à celui de 2010. La Grèce a alors demandé aux banques d’accroître la restructuration jusqu’à 75 %, les grandes banques refusant d’aller au-delà de 60 %. Les négociations ont été suspendues à ce stade.

Le problème est qu’en cas de perte volontaire, les CDS (Credit Default Swap ou assurance contre le défaut de paiement) ne sont pas activés, ils ne servent donc à rien en l’espèce. Or, plusieurs Hedge Funds (fonds d’investissement) possédant des CDS grecs ont senti l’aubaine, et ils ont racheté ces derniers mois d’importantes quantités de dette publique grecque à un prix faible ; et ils sont bien décidés à ne pas accepter de décote volontaire. Et là, 2 possibilités : soit la Grèce s’en sort, aidée par les créanciers privés qui acceptent la décote, ainsi que par de nouvelles aides publiques européennes, et les Hedge Funds seront alors remboursés en totalité. Ou bien la Grèce fait réellement défaut, et dans ce cas, les Hedge Funds seront remboursés par les émetteurs de CDS.

Ainsi, le nombre de créanciers ayant intérêt au défaut grec augmente, menaçant l’ensemble. Il est bien entendu possible que sous la pression, un accord de dernière minute soit trouvé, mais il ne fera que reculer la date du défaut, celui-ci étant inéluctable, la Grèce ne pouvant rembourser de telles sommes.

Or le défaut grec, à court ou à moyen terme, porte en lui de nombreux dangers : impact majeur sur la BCE, le FMI et les structures publiques prêteuses, déstabilisation des bilans bancaires, faillite d’émetteurs de CDS (ces assurances échappant de façon scandaleuse à toute régulation prudentielle), tensions majeures sur le marché obligataire et donc sur les capacités de financement des États et des banques…

Le tout à cause de 360 milliards d’euros de dette publique.

Rappelons certains chiffres :

  • dette espagnole + italienne : 2 300 milliards d’euros ;
  • dette française + allemande : 3 700 milliards d’euros ;
  • dette américaine : 12 000 milliards d’euros.

Nous allons bientôt nous rendre compte que, vieille leçon de l’histoire, le malheur est dans le prêt…

19 réactions et commentaires

  • Jean-Luc Mercier // 06.02.2012 à 00h54

    1. Craquements (nous y sommes).
    2. Effondrement (quand ?).
    3. Chaos (long et pénible).
    4. Lumière (enfin !).

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  • odeur_de_sapin // 06.02.2012 à 06h57

    Puisque Mr Baroin nous dit qu’un accord est imminent … il parait qu’un ministre nous coûte 17 millions d’euros par an  .. à ce prix stratosphérisant là, il doit surement être renseigné par Zeus en personne.

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    • René // 06.02.2012 à 08h43

      excellent 🙂 merci de m’avoir fait sourire 

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  • DAN // 06.02.2012 à 08h49

    Malheureusement « on ne tond pas un oeuf , je pense que la Grèce fera défaut sur sa dette
    avec bien sûr la bombe à retardement des CDS ……la restructuration de leur dette est impossible et pour cause . Il faut préparer les parachutes !

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  • Patrick-Louis Vincent // 06.02.2012 à 09h38

    « La Grèce, en éclaireur, montre ainsi le probable chemin de la sortie de la Crise des Dettes Publiques : la restructuration généralisée des dettes, comme cela est arrive plus de 70 fois dans le monde depuis 35 ans. »

    Donc la banqueroute ! Comme l’a si bien dit Jean Tulard, au cours d’une émission chez Taddéi, l’histoire montre que, de tous temps, le problème des dettes, cumulées par les états dispendieux, a trouvé sa solution dans la banqueroute.

    La différence avec le passé, c’est qu’il ne s’agit pas de la banqueroute d’un seul état, mais de tous les états de la zone euro, et peut être même bien au delà de l’Europe, du fait de la mondialisation ou globalisation de la finance internationale. Non seulement tous les états sont surendettés, mais chacun, au travers de ses banques nationales, détient de la dette de tout le monde.

    Il n’y a donc aucune raison pour la Grèce fasse banqueroute sans que le Portugal, l’Irlande, l’Espagne, etc… ne le fassent pas. C’est ce que l’on nomme effet domino. Ce sont donc toutes les banques, y compris américaines, qui détiennent de la dette des pays européens, qui vont s’écrouler, puisque leurs fonds propres sont ridicules eu égard aux monceaux de dettes qu’elles détiennent.

    D’aucun, sur ce blog, pourra se réjouir de cette perspective, plutôt morale. Toutefois les conséquences de banqueroutes en chaïne, et de la disparition de 80% des banques privées, dont les plus grosses banques françaises, sont incommensurables. De telles conséquences ne peuvent qu’entraîner famines et guerres civiles, désordres dans l’organisation politique des pays, chienlit générale, anarchie puis dictatures pour remettre de l’ordre.

    Les chefs d’états européens, même si leur culture historique n’est pas très développée, ont senti le danger. C’est pourquoi, ils sont prêts à tout pour « sauver le soldat Ryan » qu’est la Grèce. 

    La voie choisie, Olivier en a souvent parlé, est celle de la monétisation. La Banque Centrale Européenne achète aux banques privées les dettes souveraines des pays en difficultés pour rembourser, fournit, de manière illimitée, des liquidités aux banques pour que celles-ci continuent de financer les états. 

    Comme Olivier le montre régulièrement, les dirigeants européens ont choisi de pourrir le bilan de la BCE pour sauver les banques privées. Dans le même temps, des mécanismes de secours (FMI, FESF, MES) se mettent en place pour assurer, par la respiration articicielle des pays en manque d’oxygène.

    Cette politique européenne, finalement proche de celle des EU et de la FED, s’apparente à un acharnement thérapeutique. Cela ne soigne ni ne guérit quoique ce soit. Pas plus qu’un Doliprane pour abaisser la fièvre. Mais les politiques ont-ils le choix ? Peuvent-ils prendre le risque d’un effondrement systémique ?

    La question est à présent de savoir combien de temps cela peut-il durer ? Pour l’instant, ces politiques de monétisation, pratiquées, tant par la FED que par la BCE, n’ont pas engendrées d’inflation. Probablement parce que la monnaie ne va pas dans l’économie réelle, mais circule en circuits fermés constitués des banques privées et des banques centrales. En revanche, cela ne peut qu’affaiblir les monnaies, le dollar et l’euro. Comme l’euro et le dollar sont les deux seules vraies monnaies d’échange, cela ne se voit pas. Quand tout le monde à 39 de fièvre, la norme devient la fièvre. Pour avoir une idée des dévaluations des monnaies, il faut regarder leur cours par rapport à l’or. Combien valait l’once d’or en 1945 et combien vaut-il aujourd’hui. Il valait 35$ en 1945 et 1 720$ aujourd’hui, presque 50 fois plus. Cela donne une idée de la dévaluation de la monnaie.

    En principe, puisque l’augmentation de la masse monétaire ne va pas dans l’économie réelle, et qu’il n’y a pas d’inflation, les banques centrales peuvent continuer leur politique de QE. Cela fait une ligne de dettes, à leurs bilans, de plus en plus faramineuse, une bulle gigantesque qui, tant qu’elle ne crève pas, est sans danger. La question est : peut-elle ne jamais crever ? Et qu’est-ce qui peut la faire crever ?  

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    • TZYACK // 07.02.2012 à 09h16

      De nos jours, seules la remise de dettes, la politique des taux bas et l’injection de liquidités par les Banques Centrales permettent de relancer les Economies qui peuvent ainsi rembourser en partie, par l’inflation contrôlable que ces techniques génèrent, leurs dettes en « monnaies de singes ».
      « L’inflation n est pas le problème, c est la solution » (Car indolore) dixit Paul Krugman, prix Nobel d Economie.
      « L inflation n est pas un risque. Les pertes potentielles des Banques Centrales ne sont pas un problème, car un CAPITAL NEGATIF est possible » (N’étant pas des Banques commerciales)

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  • Benjamin Franklin // 06.02.2012 à 09h59

    « Pourtant, cette austérité, menée à la tronçonneuse, n’a produit aucun résultat car elle a conduit ce pays dans la Dépression économique : le déficit 2011 est ainsi bien supérieur à celui de 2010. »

    Excusez-moi, mais on rêve un peu là…
    D’après vos propres données, le niveau des dépenses publiques en Grèce est juste « retombé » au niveau du milieu des années 2000, soit 50% du PIB… En 2009, le montant des dépenses publiques, corrigé de l’inflation, était supérieur à celui de 2008. En 2010, il était encore supérieur à celui de 2009. Il faut attendre 2011 pour que les dépenses publiques réelles commencent à reculer…un peu. Entre les annonces d’austérité spectaculaires des technocrates d’Athènes et les faits, il y a un gouffre… si l’économie grecque s’effondre, c’est parce qu’elle était gangrenée dans son ensemble.
    En fait de tronçonneuse, on devrait plutôt parler de canif…

    Mais que les Grecs fassent donc défaut ! C’est ce que les
    Allemand peuvent espérer de mieux ! La réaction des Allemands est parfaitement compréhensible : tant qu’on veut maintenir artificiellement la Grèce à flots, c’est surtout le contribuable allemand qui en paient les frais. Au lieu de stigmatiser les vilains néo-bismarckiens d’outre-rhin, qu’on rende aux citoyens leur pouvoir de décision, et on aurait vite un résultat bien plus satisfaisant que la situation actuelle, qui n’arrange que l’élite technocratique ou monétariste.

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  • Jacques Coeur // 06.02.2012 à 12h06

    Juste un détail Olivier. Là, tu parles de 12 000 Md$ de dette. Ici nous avons 15 300 Md$ : http://www.usdebtclock.org/
    Pourquoi une telle différence ?

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  • TZYACK // 07.02.2012 à 09h03

    Quand l’endettement d’un Etat devient équivalent à son PIB, il faut que le taux de croissance de son PIB « inflaté » soit alors supérieur au taux moyen des intérêts de sa dette, s’il veut assurer, au moins, le service de sa dette et ne pas finir ruiné !
    Le défaut est à un Pays endetté ce que le dépôt de bilan est à une entreprise : un acte de bonne gestion s’il est préparé à temps.
    Si la Grèce fait défaut c’est qu’il y eu aussi défaut de conseil de Goldman achs et consorts qui en sont co-responsables et doivent en supporter toutes les conséquences d’autant qu’ils en ont perçu l primes de ce risque
    Notez que :
    – Goldmansachs est en train d’organiser sa faillite aux USA pour échapper à ses responsabilités pénales.
    – La monétarisation des dettes publiques par les Banques Centrales permet de les rembourser en
    « monnaies de singes » et que leurs pertes financières peuvent s’inscrire sans limite à leur passif, ne pouvant pas être mise en faillite de par leur statut
    -« L’argent ne coûte rien à sa création ! Les intérêts sur les prêts bancaires ne sont pas justifiés ! » dixit Maurice Allais, prix Nobel d’Economie.
    .

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  • Tracker // 07.02.2012 à 13h17

    Olivier,

    Ne gachez pas inutilement la pertinence de vos analyses par des relents gauchistes comme :  « Dans tous les cas, les investisseurs privés vont perdre 70 % de leurs fonds – ce qui n’est que la sanction de leur irresponsabilité, mais c’est également la survenance d’un risque pour lequel ils ont été grassement rémunérés via le taux d’intérêt. »

    La situation actuelle démontre que le taux servi rémunérait un vrai risque. Je vois pas en quoi il est gras !!! Ca à l’air de vous déranger que les états payent pour s’endetter. 

    Cordialement. 

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  • JPS1827 // 08.02.2012 à 00h08

    C’est toujours étonnant de voir comme la notion de risque (probabiliste a priori, et statistique a posteriori) est mal comprise. Par exemple, quand on court un risque évalué à 5% à cinq ans, on peut penser qu’on a 95% de passer au travers sans encombre, et oublier que dans un cas sur 20 les ennuis arrivent, ou on contraire on peut être exagérément pessimiste, mais il est rare que la notion de risque soit abordée de façon rationnelle par ceux qui courent ou prennent les risques, je le constate régulièrement en médecine.

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  • TZYACK // 08.02.2012 à 07h01

    La difficulté d’estimer un risque financier justifie l’existence des agences de notation dont on connait la valeur des pronostics.
    Elles reconnaissent le faire, en partie, de manière empirique et subjectif au travers l’avis de leur groupe de travail.
    Bien entendu, quand le diagnostic est erroné le pronostic ne peut être que faux.

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  • TZYACK // 08.02.2012 à 07h13

    Les mamelles qui nourrissent les Banquiers s’appellent sécurité, rentabilité, solvabilité et liquidité. A trop tirer dessus, ils risquent d’éclater le pis.
    Le taux d’intérêt d’un prêt comprend les coûts de sa ressource, de sa distribution, marge comprise, de l’inflation et de la prime de risque.
    Comme cette prime de risque, qui sert à garantir le prêteur d’un défaut de remboursement par une assurance qu’il souscrit ou non (CDS ou autre), a été déboursée par l’emprunteur, il est juste et équitable que ce soit le préteur et son assureur qui supportent les conséquences d’un éventuel défaut, et non l’inverse.

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  • ernest // 09.02.2012 à 11h03

    Evidemment d’accord avec vous sur le fond mais je me permet de pondérer un peu votre propos sur 2 points : 

     Dans tous les cas, les investisseurs privés vont perdre 70 % de leurs fonds – ce qui n’est que la sanction de leur irresponsabilité, mais c’est également la survenance d’un risque pour lequel ils ont été grassement rémunérés via le taux d’intérêt.

    Les intérêts reçus (de l’ordre de 4% à 5% par an) ne suffisent de loin pas à éponger une perte de 70% du nominal pour les investisseurs privés.

    Or, en mai 2010, pratiquement 100 % de la dette grecque était privée, alors qu’elle est désormais publique à 50 % ; ainsi, la moitié des investisseurs privés ont été remboursés sur fonds publics dans l’intervalle !  

    La BCE a acheté les titres à un prix moyen estimé à 60% du nominal , les investisseurs « avisés » ayant revendus à la BCE essuient donc tout de même une perte de 40%

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  • hedge funds // 07.08.2012 à 10h40

    Intéressant et bien écrit. Merci.
    Julien

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