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31.juillet.201531.7.2015 // Les Crises

Pourquoi j’ai voté oui ce soir, par Yanis Varoufakis

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Dans la résolution de l’Eurogroupe du 20 février, nous étions arrivés à ce que le Mémorandum (MoU) ne soit mentionné nulle part.

En lieu et place du mémorandum, il y avait, comme préalables à l’évaluation réussie, la référence à une liste comportant nos réformes qui devaient être soumises trois jours plus tard et être immédiatement approuvées par les institutions.

En effet, notre liste, portant ma signature, a été déposée le 23 février. Dans le weekend entre le 20 et le 23 février, nous avons fiévreusement travaillé et nous étions, bien entendu, constamment en contact avec les représentants des institutions afin d’éviter tout blocage le lendemain, le 24 février, lors de la téléconférence au cours de laquelle l’Eurogroupe approuverait notre liste, sur proposition des institutions.

La liste finale que j’ai transmise aux institutions tard dans la nuit du 23 février (voir en anglais ici) contenait nos priorités (par exemple, lutte contre la crise humanitaire, retour des négociations collectives, changement de philosophie quant à l’exploitation des avoirs publics, pas de coupes dans les pensions auxiliaires, etc.) ainsi que certaines de leurs exigences.

Leurs exigences, concernant lesquelles j’avais plaidé en faveur de leur acceptation en échange de celle de nos priorités, incluaient les deux mesures que le Parlement est appelé à adopter ce soir[ndlr : le mercredi 22 juillet] : (a) Amendements du Code de procédure civile (CPC) et (b) Transposition de la directive 2014/59 de l’UE concernant « l’assainissement » des banques et des établissements de crédit (BRRD).

Je savais déjà que les amendements au Code de procédure civile regorgeaient de dangers concernant les droits humains des parties les plus faibles en cas de faillite d’entreprises ou de ménages. Par ailleurs, la meilleure des choses que l’on pourrait dire concernant la directive sur « l’assainissement » des banques était que, au fond, il s’agissait d’un grand coup d’épée dans l’eau (puisqu’elle garantissait au niveau juridique les dépôts garantis sans pour autant garantir le financement du fonds qui devait les… garantir). Toutefois, j’ai estimé que s’il s’agissait, dans le cadre d’un accord honnête, de préserver nos lignes rouges importantes (par exemple, des excédents primaires ne dépassant pas 1% ou, tout au plus, 1,5%, les pensions, les droits sociaux, une TVA faible), le Code de procédure civile et la directive BRRD ne représentaient pas de concessions majeures. C’est pourquoi j’avais inclus ces deux préalables dans notre liste.

Aujourd’hui, bien entendu, les choses sont totalement différentes.

Aujourd’hui, il n’existe plus de liste à nous concernant les réformes dans le cadre d’un accord honnête.

Aujourd’hui, il y a une liste dictée dans sa totalité par la troïka.

Aujourd’hui, nous sommes face aux récents échos d’un coup d’état humiliant au lieu d’un accord honnête.

En février, nous avons accordé le Code de procédure civile et la directive BRRD pour recevoir en retour des choses importantes. À présent, nous accordons le CPC et la BRRD pour « recevoir en retour » des mesures encore plus délétères, dans l’espace de quelques semaines.

En outre, dans le texte que j’avais transmis aux institutions en février, je m’engageais quant à « un nouveau Code de procédure civile » (to a new Civil Code) et non pas, bien entendu, quant au CPC qu’elles nous dicteraient. Cela ne m’aurait jamais traversé l’esprit que notre gouvernement accepterait la procédure d’urgence, refusant (sous les dictats de la troïka) que tous les amendements, abolissant ainsi, dans les faits, le Parlement( * ).

Mercredi dernier, je n’avais d’autre choix qu’un NON tonitruant. C’était mon propre « OXI » qui est venu s’ajouter au 61,5% de nos concitoyens à une capitulation fondée sur la logique de l’inexistence d’alternative (la fameuse « TINA » – there is no alternative), logique que je rejette depuis trente-cinq ans aux quatre continents où j’ai vécu. Aujourd’hui, ce soir, les deux mesures que j’avais moi-même proposées en février, arrivent au Parlement d’une manière que je n’aurais pas pu imaginer alors et qui ne nous fait pas honneur, en tant que gouvernement Syriza.

Mais, comme j’avais expliqué dans mon récent article au « Journal des Rédacteurs », intitulé Pourquoi j’ai voté ‘Non’, mon objectif est, en dépit de mon désaccord fondamental concernant nos manœuvres d’après le Référendum, de préserver l’unité de Syriza, de soutenir Alexis Tsipras et de soutenir Euclide Tsakalotos. Ainsi, aujourd’hui, je vote OUI à deux mesures que j’avais moi-même proposées bien que, dans des conditions et sous des termes radicalement différents.

Je suis malheureusement certain que mon vote n’aidera pas le gouvernement dans notre objectif commun. Et, ce, parce que l’accord de l’Euro Summit, dont font partie les deux mesures de ce soir, est conçu pour échouer. Néanmoins, je donne ce vote à mes camarades dans l’espoir qu’ils gagnent du temps de sorte que, ensemble, unis, nous planifions la nouvelle résistance au totalitarisme, à la misanthropie et à l’accélération et l’approfondissement de la crise fomentés.


* Ce matin, lors de la réunion de la Commission des affaires financières du Parlement à laquelle je participais, j’ai constaté que pas un seul parlementaire n’était d’accord avec le nouveau Code de procédure civile, ministre de la justice inclus. Il s’agissait d’un triste spectacle.

Source : thepressproject.gr

« VAROUFAKIS POURRAIT ÊTRE LE PROCHAIN PREMIER MINISTRE DE LA GRÈCE, IL FAUT DONC L’ANÉANTIR MAINTENANT »

Par Pitsirikos

En examinant la trajectoire du gouvernement de Tsipras après le référendum, je remarque qu’il n’a plus aucun éclat. Que s’est-il passé depuis le référendum ? Le Ministre de l’économie Yanis Varoufakis a démissionné. Et Alexis Tsipras a été obligé de faire un accord pour un Mémorandum. Finalement, tout le gouvernement se résumait à Varoufakis.

Que vous le trouviez sympathique ou pas, il n’était pas possible de ne pas reconnaître son éclat. Et sa connaissance. Son éclat est le produit de sa connaissance.

Que l’on soit d’accord ou pas avec lui, il faut reconnaître que Varoufakis est une étoile.

J’avoue lorsque j’ai appris la démission de Varoufakis, j’ai pensé que c’était un truc décidé entre Tsipras et lui.

Que vouliez-vous que je pense alors que le lendemain du NON qui gagne avec 61,3%, le premier ministre demande la démission de son ministre de l’économie ?

Je me mets à penser alors que Tsipras a fait le référendum en pensant que le OUI gagnerait et qu’il s’est juste fait avoir !

Et là tout est dévoilé. On voit la vérité sans maquillage. Et inexistante.

Ce n’est pas un hasard si Alexis Tsipras a essayé de diminuer la portée des paroles de Varoufakis lors de son interview à la télé (ERT) après l’accord pour le nouveau Mémorandum en disant qu’il est un bon économiste mais pas nécessairement un bon politique.

C’est donc Tsipras qui aurait du déchirer et abolir le Mémorandum et qui a fait un référendum où les citoyens se sont prononcés pour le NON à 61,3% et qui, par la suite, est allé signer l’accord pour le Mémorandum le plus sauvage, qui est un bon politique.

Ce n’est pas un bon politique, c’est un politicien qui s’agenouille.

Bien sûr Yanis Varoufakis a fait un erreur malgré lui :

En cachant, par sa présence, ces incroyables bonshommes aux têtes tristouilles, il a donné aux citoyens l’illusion que ce gouvernement était différent, bien meilleur, que ce qu’il voyait en réalité.

Maintenant, Yanis Varoufakis est l’objet d’attaques violentes de la part des médias des oligarques qui ont pris Tsipras en otage.

Varoufakis est présenté comme un adorateur de la drachme et un traître bien que tout le monde sache que la position de Varoufakis état le maintien dans la zone Euro.

En parallèle, Varoufakis est menacé d’être traîné aux tribunaux pour haute trahison car il a examiné, en tant que ministre de l’économie, un plan alternatif (un plan B).

Evidemment, ces accusations contre Varoufakis ne tiennent pas debout.

Ils essaient de le rendre responsable d’une part pour partager les responsabilités avec les politiciens qui ont conduit le pays à la banqueroute, afin de les blanchir, d’autre part pour faire peur à Tsipras qui sait mieux que quiconque que Varoufakis agissait en complète entente avec lui.

Il existe une troisième raison pour calomnier Varoufakis.

Varoufakis pourrait être le prochain premier ministre de la Grèce. Il en a les qualités. Au quintuple.

De sorte qu’il faut l’anéantir maintenant !

Du fait de l’attaque frontale que reçoit Yanis Varoufakis, nous comprenons qu’il est incontrôlable par les oligarques.

Zoï Kostantopoulou [la présidente du Parlement] reçoit une attaque similaire, de même que tous ceux qui ont voté contre le nouveau Mémorandum et mettent en danger la domination de Alexis Tsipras qui est maintenant dans les mains des oligarques. Il leur faut protéger celui qui est devenu « leur » Tsipras pour qu’ils puissent travailler tranquillement avec lui.

En Grèce il nous est difficile d’accepter que quelqu’un est meilleur ou plus intelligent que nous.

Moi ça ne me pose aucun problème.

Varoufakis est quelques crans au-dessus des autres politiques grecs et de la plupart des grecs.

Pourrons-nous le lui pardonner ?

(Et dire que je suis en désaccord avec la plupart des idées de Yanis Varoufakis).

Source : koutipandoras.gr

 

 

 

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Commentaire recommandé

DUGUESCLIN // 31.07.2015 à 05h59

Il est évident que tous les moyens de coercition ont été utilisés contre le gouvernement grec.
En fait nous sommes en guerre. Les armes sont la finance, la propagande, la menace, les pénalités, les ruptures de contrat, et peut-être aussi les risques de mort subite « accidentelle ».
Il est hors de question pour l’empire atlantiste oligarchique qui prétend gouverner (exploiter) le monde de laisser échapper un pays européen qui rejoindrait le camp de l’Europe indépendante.
Les européistes, dans les faits, roulent pour les atlantistes contre les européens.
Mais le combat n’est pas terminé. La résistance se fait jour dans tout les pays d’Europe. Les victoires apparentes des euro-atlantistes pourraient être l’annonce de leur déchéance.

38 réactions et commentaires

  • Gizon-Dumétier // 31.07.2015 à 01h15

    C’est visible et audible depuis la France que ce Monsieur est remarquable. « Qui veut noyer son chien l’accuse de la rage… »
    Tout ce que ça produit, cette haine et cet acharnement, c’est l’envie de lire ses écrits et approfondir le débat. Et lire et comprendre et réfléchir et lutter et refuser de se résigner.
    Le boomerang revient toujours vers celui qui l’a lancé, même si on l’a oublié !

      +14

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  • K // 31.07.2015 à 01h55

    Le retournement de veste de Tsipras est difficile à expliquer. Varoufakis explique le renoncement de son 1er ministre par la difficulté technique de sortir de l’euro, le manque d’expertise.
    Mais il y a une autre explication possible, qui est sous-estimée à mon avis :
    Tsipras a peut être été menacé. Je ne parle pas de menaces à l’encontre de son pays, mais de menaces personnelles.
    Par exemple, on peut trouver des témoignages de directeurs commerciaux de grandes entreprises qui invitent leurs clients dans des maisons de passes de manière à les prendre en photo discrètement à ce moment là. Cette photo devient ensuite un moyen de pression pour obliger le client à signer des contrats.
    A la grande époque de la guerre froide et des services secrets, on a vu nombre d’agents se faire retourner et devenir agents-doubles en collaborant discrètement avec les services adverses. Bien souvent, ce retournement était la conséquence d’un chantage à leur encontre (par exemple en menaçant de dévoiler une relation extra-conjugale, un compte en Suisse, une sextape, une trahison passée, etc). Les moyens de chantage (réels ou inventés) sont nombreux. Et un service de renseignements à les moyen d’enquêter de fond en comble l’histoire personnelle d’un individu dérangeant. Au besoin, ce service peut tendre des pièges à la cible. Si ça ne marche pas, le service peut enquêter sur l »entourage proche de la cible. Si ça ne marche toujours pas, le service peut inventer de fausses preuves de toutes pièces pour faire chanter la cible.
    Tsipras a peut être été victime d’un de ces mauvais coups glauques et odieux, c’est tout à fait possible, pour ne pas dire probable.

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    • Louis Robert // 31.07.2015 à 02h46

      Tout cela (et bien davantage…) est fort possible, même probable. — Varoufakis fut du reste, de son propre aveu, sérieusement menacé bien avant de devenir ministre des finances; tant et si bien qu’il dut prendre des mesures sévères afin d’assurer la sécurité de sa famille.

      Cela dit ce ne sont pas là des raisons suffisantes pour trahir les siens, moins encore son peuple…

      Je ne laisse pas entendre par là que Tsipras ait trahi! Je crois plutôt, peut-être à tort, qu’il a agi selon ses convictions et en fonction du mandat qu’il a toujours cru (à tort ou à raison) avoir reçu du peuple grec, y compris suite au référendum, à savoir maintenir la Grèce dans la zone euro et dans l’UE.

      Devant toutes ces accusations de traîtrise à l’encontre de Tsipras, de Varoufakis maintenant, etc. (une véritable campagne de diabolisation menée, y compris sur ce site-ci, par ceux-là même qui ont pillé et ruiné la Grèce pendant tant d’années), une seule question me semble se poser: Cui bono?

      Je crois connaître la réponse à cette question… Elle nous sera dévoilée durant les prochains mois.

        +8

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    • aleksandar // 31.07.2015 à 12h48

      Effectivement, penser que la bonne vieille technique du MICE:
      – Money,
      – Ideology,
      – Compromise,
      – Ego
      a été abandonné par les services de manipulation, pardon, d’action psychologique est un leurre.
      A ce niveau là, y a pas de bisounours et la vie d’un homme ou de sa famille compte pour rien.
      La crise gracque n’est de toute façon pas fini.
      Attendons la suite sans jouer au procureur ou à  » l’Armchair Warrior  » comme disent les ricains.

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    • Andrea // 31.07.2015 à 17h08

      C’est peut-être plus simple, il a eu peur de la fermeture / faillite totale des banques en Grèce (plus aide ELA, etc.) Il a capitulé pour éviter un désastre plus conséquent, qui lui serait imputé. Pour gagner du temps, etc. La Grèce comme pays du tiers-monde, en décomposition, plus aucune industrie, commerce, pouvant fonctionner.. sombrant dans la violence…avec de l’aide humanitaire UE et des casques bleus…non pas pour lui…

      If I did what my heart was telling me to do, get up and leave, the very same day the branches of Greek banks abroad would fall,” Tsipras said. “Within 48 hours,” Tsipras added, the ECB would pull the plug of emergency loans from Greek lenders, “which would mean, at first, the collapse of Eurobank, then possibly the National Bank of Greece, and, maybe, along the way — the rest of the banks.

      En 48 h. les banques font faillite…dit-il.

      http://www.ekathimerini.com/200113/article/ekathimerini/news/tsipras-embraces-troika-while-quelling-greek-party-rebellion

      Il se justifie également ici (son automatique quand on clique), entretien radio, texte en anglais:

      http://en.protothema.gr/tsipras-radio-interview-live-an-evaluation-of-syrizas-governance/

      Ceci dit, voir Syriza comme un grand espoir de la Goche est une illusion comfortable ou désastreuse.

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      • Louis Robert // 31.07.2015 à 18h56

        Désolé d’insister, Andrea, mais je m’interroge… Qui sont ceux qui incarnent l’espoir de la Goche en France? Scooter Francis? Avec l’aide du MEDEF, peut-être? — Pas vraiment? D’accord. Voyons plus grand!

        Qui en Europe? — Hmmm! Ce n’est pas grave… Élargissons!

        Qui en Occident? — Ouais, je sais.

        Qui dans l’Empire tout entier? — ….

        D’accord. Dès que je trouve, je vous fais signe!

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    • DCM // 31.07.2015 à 21h18

      Ce que vous décrivez est possible et vraisemblable. J’ai déjà songé à cette éventualité. Mais ce n’est qu’une hypothèse. La soutenir c’est se voir, tout de suite contré comme initiateur d’une « théorie du complot ». Dès qu’une (hypo)thèse reçoit ce label, il n’est plus nécessaire de la critiquer.
      J’aime à citer Schumpeter à ce sujet : « Il existe un traitement applicable aux vérités évidentes mais gênantes. A savoir la méthode qui consiste à railler leur banalité. De telles railleries rendent d’aussi bons services qu’une réfutation car un auditoire moyen est en général incapable de reconnaître qu’elles masquent fréquemment l’impossibilité de contester le fait. »

        +7

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  • Léa // 31.07.2015 à 03h46

    « A la grande époque de la guerre froide et des services secrets »

    Gérard De Villiers, il est mort, fini cette époque, comme les coups d’annuaire sur la tête dans les commissariats, les gav sont filmées.

    Ils n’ont pas besoin de retourner Tsipras, il suffit de le remplacer, comme ils l’ont fait pour un de ses prédécesseurs, ou pour Berlusconi. Syriza risque de voler en éclats bientôt.

    La meilleure explication en dehors de celle de Varoufakis, est celle de Stathis Kouvelakis, dans l’autre article du jour. Il explique comment Tsipras s’est piégé lui même avec son réferendum qu ‘il a mal évalué. Puis Tsipras était l’otage de la droite européiste de Syriza ( à cause d’eux il a failli retirer son référendum ).

    Il aurait fallu lui envoyer Lordon pour lui faire la leçon sur la gauche européiste. Un article vraiment percutant.

    http://www.les-crises.fr/la-gauche-et-leuro-liquider-reconstruire-par-frederic-lordon/

    Je commence à l’apprécier ce Lordon.

    Puis en parcourant le blog je suis tombée sur un lien qui mène vers un cours de Michel Onfray, sur la dérive de la gauche depuis 1968. Tout y est ! ( il suffit de compléter les sous-titres )

    http://mo.michelonfray.fr/wp-content/uploads/2014/11/1DialectiqueDeMai68.pdf

    En fichier audio : http://www.franceculture.fr/player/reecouter?play=5048091

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    • K // 31.07.2015 à 11h57

       » Gérard De Villiers, il est mort, fini cette époque »
      Je vous parle d’affaires de chantages réelles, avérées, documentées, et pour certaines, contemporaines. Et vous, vous me parlez d’un auteur de fiction. Vous avez le droit d’avoir votre conviction en ce qui concerne Tsipras, par contre, vous ne pouvez pas repousser d’un revers de manche des éléments factuels au prétexte que ceux-ci ne rentrent pas dans votre grille de lecture.
      De plus, je précise que ce n’est qu’une hypothèse. Quelles sources (à part votre intuition) vous permettent de la réfuter catégoriquement ?
      Pour reprendre le cas Berlusconi, il ne vous a pas échappé que le président du Conseil italien a été impliqué dans un (plusieurs) scandale sexuel avant d’être évincé. Donc, justement, cette affaire ressemble fort à un chantage qui aurait mal tourné.
      Même à l’Obs ou à libération, ils arrivent à noyer le poisson plus subtilement que vous ne le faites.

        +3

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      • Chris // 31.07.2015 à 12h48

        Les Français ont toujours séparé le sexe de la politique pour autant qu’il n’y ait pas coercition. Les Italiens… aussi mais avec d’autres nuances vu la proximité du Vatican.
        Que n’a-t-on ri lors de l’affaire Lewinsky ! Nous étions ébaudis qu’un pays comme les USA introduise un empeachement pour sauteries de leur président, un pays où sont nés et marchandisés le commerce des escorts et de la corruption institutionnalisée (CIA, ONGs, etc…). Du grand comique !
        Le matraque de la presse euro-atlantiste du cas DSK et Berlusconi peut être considéré comme un tournant dans la bienpensance gauloise qui prévalait jusqu’alors chez nous.
        Voilà qui prouve combien nous sommes infectés par le puritanisme politique anglo-saxon, puritanisme qui recouvre une réelle pourriture mentale d’appropriations, dans la mesure où les règles de jeu (permis/pas permis) sont instituées au gré des enjeux prédateurs.

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        • Alae // 31.07.2015 à 19h47

          « Le matraque de la presse euro-atlantiste du cas DSK et Berlusconi peut être considéré comme un tournant dans la bienpensance gauloise qui prévalait jusqu’alors chez nous. »

          Pardon, mais dans le cas de DSK, il s’agissait d’accusations de viol et de proxénétisme. Dans celui de Berlusconi, de rapports louches avec des proxos fournisseurs de prostituées et d’incitations à la prostitution de mineures.
          Heureusement, la bien-pensance gauloise a ses limites, qui sont celles de la loi, de la justice et du simple bon sens.
          Et pour reparler de l’affaire Clinton, je ne sache pas que le cas parallèle des galipettes adultères de François Hollande ait eu la moindre répercussion, à part quelques gros titres et pas mal de railleries.
          On est très loin de l’impeachment…

            +4

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      • Léa // 31.07.2015 à 13h35

        « Quelles sources (à part votre intuition) vous permettent de la réfuter catégoriquement ? »

        Tsipras a eu des menaces verbales en direct de la part de Schauble, rapportées dans des interviews, genre : « de toutes façons on te croquera ». Je repense au sketch très agressif du belge au parlement, plein de haine, pas besoin d’homme de main après ça ! . C ‘est l ‘ Eurogroupe qui ouvre ou ferme le robinet d’argent liquide pour la population, donc pas besoin d’imaginer des scènes glauques improbables qui peuvent rater, pour le piéger et le faire obéir. La mafia de Bruxelles a hélas assez de pouvoir pour faire le boulot elle même.

        Vous m’auriez parlé de DSK d’accord il est très probablement tombé dans un piège, son projet au FMI dérangeait les USA.. Berlusconi lui ne se cachait même pas, il était en photo partout et s’en vantait, mais ainsi il rendait vaine toute tentative de chantage, d’ailleurs ce n’est pas ce qui l’a fait tomber.

          +9

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        • Gizon-Dumétier // 01.08.2015 à 03h22

          Je suis assez d’accord avec vous, Léa. La théorie du complot a ses limites, la situation n’a rien d’opaque, elle est tout à fait claire !

            +1

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  • Patrick Luder // 31.07.2015 à 05h41

    Yanis Varoufakis viendra à la fête de la rose à Frangy-en-Bresse le 23 août, invité par le PS et Arnaud Montebourg.

      +6

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    • kasper // 31.07.2015 à 06h00

      Comme des vautours autour d’une carcasse…

        +12

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  • DUGUESCLIN // 31.07.2015 à 05h59

    Il est évident que tous les moyens de coercition ont été utilisés contre le gouvernement grec.
    En fait nous sommes en guerre. Les armes sont la finance, la propagande, la menace, les pénalités, les ruptures de contrat, et peut-être aussi les risques de mort subite « accidentelle ».
    Il est hors de question pour l’empire atlantiste oligarchique qui prétend gouverner (exploiter) le monde de laisser échapper un pays européen qui rejoindrait le camp de l’Europe indépendante.
    Les européistes, dans les faits, roulent pour les atlantistes contre les européens.
    Mais le combat n’est pas terminé. La résistance se fait jour dans tout les pays d’Europe. Les victoires apparentes des euro-atlantistes pourraient être l’annonce de leur déchéance.

      +43

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    • Georges Clounaud // 31.07.2015 à 08h52

      La résistance ? Combien de divisions ose-je dire ?
      Bien-sûr nous sommes nombreux ici à vouloir y croire. Mais quels pourcentages de la population représentons-nous ? Restons lucides. Il suffit de lire les posts d’autres sites d’informations ou de déformations (ou de désinformation) pour comprendre que nous sommes encore bien minoritaires. Combien de français connaissent Jacques Sapir et Frédéric Lordon ?
      Les Charlie sont majoritaires et tétanisés depuis les attentats de janvier. La stratégie du choc dénoncée par Naomie Klein est toujours aussi efficace. Et sont-ils disposés à risquer leur petit confort et de perdre leur écran plat ?

      Information biaisée, terreur organisée, individualisme exacerbé, le contexte n’est guère favorable.

      Pour compléter le tableau il ne faut pas oublier l’essence même de cette ploutocratie euro-atlantiste prête à tout pour maintenir sa domination. Nous savons que ce système a reçu un coup fatal avec la crise de 2008 et qu’il a entamé une lente agonie. Varoufakis est un des premiers à l’avoir vu et le décrit très bien dans son « minotaure planétaire ». Malheureusement nous savons aussi qu’il n’hésitera pas à faire porter le chapeau ou plutôt la chapka à quelqu’un d’autre pour s’exonérer de ses fautes et de sa totale responsabilité. Et inaudibles au plus grand nombre resteront ceux qui dénonceront cette ignoble supercherie !

      Cependant je suis certain que cette résistance s’organisera, mais quand ? Quels tristes et graves évènements la déclencheront ? Après un triste accident de la route qui coutera la vie à ce même Varoufakis, renversé au guidon de sa moto par un « putain de camion » ? Il en faudra plus. Cette résistance n’apparaitra malheureusement que dans une Europe en ruines et orwellisée. Il sera alors trop tard…

      J’espère vivement me tromper et peut-être il se trouvera d’honnêtes et courageux hommes et femmes désireux de contrecarrer ce funeste destin. Notre histoire est heureusement là pour nous le rappeler. Ils devront pour cela s’appuyer sur un projet alternatif clair et complet digne du Conseil National de la Résistance mais aussi être d’extraordinaires communicants ! Qu’ils le veuillent ou non, ils ne feront pas l’économie des armes de l’adversaire !

        +26

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      • Philippe // 31.07.2015 à 11h47

        Majoritaire peut-être, mais chaque jour qui passe nous sommes plus nombreux à séparer le bon grain de l’ivraie l’ami;

          +9

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      • Julian // 31.07.2015 à 17h44

        @ Georges Clounaud

        « Cependant je suis certain que cette résistance s’organisera ».

        Elle existe. Elle est très minoritaire. Elle restera très minoritaire. Elle est digne, nécessaire mais sans portée, au plan politique j’entends.

        Les masses ne bougeront pas. Elles sont conditionnées par leurs crédits (les dettes), le chômage ou pire encore, la peur du chômage, le consumérisme, le formatage culturel, l’absence de culture du débat contradictoire, la routine, l’imprégnation par le vide à la faveur de 4 heures quotidiennes de télé ! Le néant spirituel pour beaucoup !

        La violence faite aux grecs (qui courbent l’échine sans se révolter) nous donne une idée de la puissance des manipulations sociétales et mentales qui sont à l’œuvre dans nos pays, pour les soumettre, depuis la fin de la 2ème guerre.

        Si l’affaire se résout un jour ( et rien n’est moins sûr, la dictature molle pouvant durer des générations) ce ne pourra être que fortuitement, à l’occasion d’un accident de l’histoire : crise bancaire d’ampleur supérieure à celle de 2008. Bavure de l’OTAN en Ukraine ou dans les pays Baltes etc…

        La faim fait sortir le loup du bois…Mais nous n’en sommes pas là, de loin, même si certains commencent à en baver ! Car les « Maitres » appliquent toujours l’inoxydable recette : Du pain, et des jeux. Ah braves « Restos du coeur » si (involontairement!) utiles aux maîtres !

        Et puis, ces maîtres, ils le savent pertinemment, depuis toujours : il n’y a pas de vrai combat lorsque la vie reste hors du jeu.

        Et qui, parmi nous, est prêt à mourir pour prendre d’assaut la BCE et pour aller châtier les kleptocrates à Wall Street, à la City et à Hong-Kong ?

          +12

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        • Chris // 01.08.2015 à 11h10

          La guerre conventionnelle en Europe (hormis l’Ukraine éloignée du coeur européen) n’est plus d’actualité.
          Par contre, nous assistons à une guerre médiatique intense, voir hystérique. Il suffit d’y prendre part et d’organiser les contre-feux factuels propres à dégonfler les narratives idiotes et mensongères qu’on nous assène quotidiennement.
          Ça, nous sommes tout à fait capable de le faire, mais ça demande une vigilance constante et de ne rien laisser passer. Un site comme les Crises y participe, mais il est de notre devoir, en tant qu’individu, d’être aussi actif et d’intervenir partout où nous détectons les manipulations informatives, que ce soit sur les fora ou auprès de nos élus.
          Plus difficile avec nos proches, mais l’usage de humour et la dérision aide pas mal.

            +1

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  • Bece // 31.07.2015 à 09h02

    Je respecte Varoufakis pour ses compétences (je ne cesse de recommander la lecture du Minotaure planétaire), son énergie et sans doute son courage; mais n’a-t-il pas voulu jouer un « jeu trop fin » par manque de confiance dans la capacité d’émancipation du peuple grec, ou par attachement à l’Europe? Histoire de ne pas « montrer ses cartes », pour reprendre les allusions constantes à sa spécialité, il a, de fait, maintenu le peuple dans des perspectives angoissantes, non mobilisatrices, par des déclarations qui n’allaient pas au bout de leurs conséquences. De fait pouvons nous dire aujourd’hui si Varoufakis concevait la sortie de la grèce de l’euro, qui aurait sans doute (peut-être) entraîné la fin de la zone euro, comme l’issue la plus conforme aux intérêts du peuple grec, et des autres par la même occasion? Après la démonstration de la dictature imposée aux peuples, de l’inexorable austérité qu’entraîne le maintien dans l’euro, est-il prêt à rejoindre les positions de ceux qui prônent la sortie de l’euro? J’ aimerais enfin comprendre sa stratégie.

      +13

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    • Alae // 31.07.2015 à 10h49

      Je pense plus ou moins la même chose que vous, Bece. En opposant les paroles tonitruantes de Varoufakis, ses déclarations d’intentions et ses actes en demi-teinte, jamais menés à leur terme logique, j’en viens immanquablement à me rappeler qu’il est spécialiste de la théorie des jeux. Autrement dit, c’est un expert en manipulation.
      Je manque peut-être d’indulgence et j’en demande pardon, mais je n’arrive pas à me départir de cette impression.

        +8

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    • Louis Robert // 31.07.2015 à 15h30

      Voici l’essentiel de ce que je comprends, après avoir lu et écouté abondamment Varoufakis, le prof., l’auteur, le conférencier, le politicien, le ministre, etc.

      Au point de départ, V. est et s’avoue publiquement:

      1. indéfectiblement pour l’Euro, pour l’UE et pro-Européen,i
      2. prêt à un maximum de compromis,
      3. convaincu qu’une entente viable Grèce-créanciers peut et doit réussir,
      4. d’avis qu’il en va de l’avenir de l’Europe voire de l’économie mondiale que l’on réussisse,
      5. en mesure de démontrer essentiel de réformer urgemment l’Euro et l’UE,
      6. susceptible de convaincre ses interlocuteurs d’amorcer ces réformes,
      7. sûr que ces gens sont rationnels et ouverts aux arguments économiques incontestables,
      8. sûr davantage encore que tout ce beau monde est au service du bien commun à tous!

      Je crois que l’homo novus Varoufakis n’a fait, durant ce temps très court et aux échéances impossibles…, qu’agir en conséquence, avec une droiture exemplaire, et surtout sans jamais jouer un « jeu »… Je dirais que Tsipras a probablement fait sensiblement la même chose, avec des convictions très semblables à celles de Varoufakis. — C’était faire preuve d’une bonne foi qui ne prit jamais en compte le fanatisme et la perfidie de ses interlocuteurs. D’où les résultats que nous connaissons tous.

      Selon moi, ni V., ni T., ni… etc. n’étaient prêts à une sortie de la Grèce de l’Euro et de l’UE, y étant opposés tout autant que l’était le peuple grec du reste, même après le référendum, croyaient-ils. Je suis d’avis que pareilles sorties ne furent jamais envisagées sérieusement, faute de temps, et surtout de conviction en ce sens.

      Appelons cela de la « naïveté » ou comme on voudra. Quoiqu’il en soit, rien n’est réglé, tout reste encore à faire et nous n’avons encore rien vu. Patience! Les surprises ne manqueront pas, dans les mois et les années qui viennent, c’est promis! Nous saurons tôt ou tard ce que valait le point de vue que je viens d’exprimer.

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  • scipio // 31.07.2015 à 09h46

    Même si Varoufakis n’est pas toujours clair au sens ou il a parfois (eu) une attitude ambigüe je pense qu’il faut comme J Sapir lui manifester notre soutien ainsi qu’aux autres membres de SYRIZA qui ont dit et qui disent encore NON au mémorandum, NON à la troïka et plus généralement NON à l’Oligarchie.

      +16

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  • JacquesJacques // 31.07.2015 à 10h55

    Yanis Varoufakis lève progressivement le voile sur le contenu des tractations faites dans l’ombre avec les représentants des créanciers depuis l’élection favorable à Syriza. Il s’agissait et il s’agit encore et encore d’obtenir un délai et de nouveaux prêts. Il éclaire pas à pas sur le rôle qu’il y a joué avec Alexis Tsipras, ce dernier demeurant plutôt muet. Ont-ils une stratégie commune ? Le vrai problème est qu’une majorité de citoyens ne comprend pas ce qui se joue effectivement dans les salles closes des négociations et n’est pas prête – par peur entretenue – à faire le saut vers le retour à la drachme. Le problème est que ces deux hommes politiques sont réellement coincés s’ils veulent rester au pouvoir….Tant il est certain aussi que les politiques ne peuvent afficher leurs intentions réelles…dans un contexte européen et mondial de conséquences dangereuses sur le plan financier.

      +4

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    • Greco // 01.08.2015 à 08h32

      Varoufakis était obligé de négocier dans le cadre de l’Euro. Il n’était pas P.M. Soyons honnêtes : qui a fait plus pour sortir de l’Euro que lui (bien sur, il affirmait le contraire, mais ces actes étaient exactement tout ce qu’il fallait pour que la Grèce sort de l’Euro)? Qui a été détestai plus que lui au sein d’Eurogroup ? Pourquoi ? C’est pour cette raison qu’il a été viré. C’est simple. Bruxelles voulait sa tète, il l’a eu…
      Si vous savez comment il est traité maintenant….Il est accusé pour haute trahison, cad, prison à vie….Il est lâché par Tsipras , et la droite + le Pasok +Potami demandent sa tète !
      Bien joué Tsipras : maintenant, on a une sorte de PM sympa un peu plus à gauche que Hollande (gauche ??) et le diable (Varoufakis) est parti et il peut être est accusé même pour le tsunami en Asie le 2004 ! Le champ est libre pour les nouveaux socio-démocrates de Syriza (cad la ligne majoritaire.)
      J’espère que demain, je trouverai le temps de vous expliquez ce qui s’est passé les 3 dernières jours dans Syriza, Il est très didactique pour tous les citoyens de pays qui sont « soumis à la dictature d’Euro »(Lafazanis).

        +5

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  • Crapaud Rouge // 31.07.2015 à 12h22

    C’est Tsipras le grand coupable ! Après avoir cherché à « réformer » l’UE de l’intérieur, et faire son chevalier blanc, il recule toute honte bue et ne donne même pas sa dem ! Un traître ! Il n’y a pas d’autre mot.

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    • picton // 31.07.2015 à 13h42

      « C’est Tsipras le grand coupable ! Après avoir cherché à “réformer” l’UE de l’intérieur, et faire son chevalier blanc, il recule toute honte bue et ne donne même pas sa dem ! Un traître ! Il n’y a pas d’autre mot. »……………..

      C’est marrant, il suffit de changer un mot et on rentre en France :

      C’est Hollande le grand coupable ! Après avoir cherché à “réformer” l’UE de l’intérieur, et faire son chevalier blanc, il recule toute honte bue et ne donne même pas sa dem ! Un traître ! Il n’y a pas d’autre mot.

        +8

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    • Louis Robert // 31.07.2015 à 16h23

      Vous me semblez bien sévère, mon bon Crapaud Rouge. Je me demande comment:

      « chercher à réformer l’UE de l’intérieur »,
      par la renégociation d’une dette jugée « illégale, illégitime, odieuse », ruineuse,
      (au surplus, selon l’avis de tous ceux qui s’y connaissent, impossible à rembourser),
      à titre de premier représentant d’un pays membre de l’UE,
      et d’un peuple fidèle à l’UE (et à l’Euro) jusqu’au bout,

      peut faire un « TRAÎTRE »! — Surtout si l’on est un peu au fait du fonctionnement de ladite UE et de ses modi operandi pour le moins discrets derrière toutes ces portes closes , sans oublier les fondements si problématiques de son Euro…

      Comme disent certains, que l’Antiquité même ne rebute pas encore: « On n’a certes plus les traîtres qu’on avait! ».

        +4

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    • Chris // 01.08.2015 à 11h18

      Coupable, oui.
      Cependant, nous lui devons, grâce au travail de Varoufakis, d’avoir démontré qu’on ne changera JAMAIS l’Union Européenne de l’intérieur.
      On s’en accommode ou on la quitte : c’est bien finalement la décision qu’a pris le Gvt britannique sous la pression des Tories et d’UKIP en annonçant la tenue d’un référendum, sous peine de l’éclatement du pays.

        +2

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    • aleksandar // 01.08.2015 à 17h40

      Si facile de condamner assis bien tranquillement devant son écran.
      Les mains vides et la bouche pleine de verdict.
      Tsipras est un traitre, Varoufakis un mystificateur.
      « Moi , a sa place, bla bla bla, bla bla bla ».
      Désolant et politiquement inutile.
      A voir des traitres partout, on continue a courber l’échine.

        +2

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  • Morane Duranton // 31.07.2015 à 16h24

    http://russeurope.hypotheses.org/4160
    merci monsieur Sapir de vos articles éclairés…

      +4

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  • DocteurGrosdois // 31.07.2015 à 18h16

    Je sais pas pour vous, mais si on me tenait suspendu par un pied à la fenêtre d’un immeuble de 50 étages, je serait pas fier. On a mis Tsipras au bord du gouffre, et il n’a pu que reculer.

    Mais ce qui a effrayé Tsipras est ce qui effraie Hollande.
    Là où la Grèce doit ramper, la France doit se courber sous des fourches caudines, mais au final c’est pareil.

    Je ne sais pas ce que c’est, mais on peut imaginer une sorte de bombe H économique. Je sais pas. En tous cas une menace imminente, réelle, et absolue.
    Quelque chose qui vous fasse préférer de laisser couper vos deux jambes, plutôt que je ne sais vraiment quoi.

    Je pense que Tsipras a décidé suivre la partition qu’on lui impose, jusqu’à l’absurde. Ou plutôt jusqu’à la révolte, qui sera inévitable.

    Comme l’a écrit Machiavel, ou Sun Tzu (je crois, j’ai la flemme de vérifier): « Si, réduits au désespoir, ils viennent pour vaincre ou pour périr, évitez leur rencontre. »

      +6

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    • Louis Robert // 31.07.2015 à 19h40

      Cet avertissement à des relents asiatiques… Il était de rigueur de laisser à l’ennemi « une porte de sortie » étroite que l’on contrôlait et qui, permettant à quelques-uns de s’échapper, nourrissait l’espoir au sein des troupes ennemies… On reconnaîtra ici une variante de l’approche qui consiste à vaincre, parfois, sans même devoir combattre (Sun Tse), qui est le sommet de l’art de la guerre. Nombreux de reste sont ceux qui, s’étant échappés, doivent bientôt se rendre, ou le font volontiers.

      On se souviendra que les Novorusses se sont inspirés de cette variante avec un succès remarquable dans leurs grandes manœuvres d’encerclement, en Ukraine: immense « chaudron » au sud et bataille décisive de Debaltsovo, notamment. — Comme quoi l’ennemi qui s’échappe n’est pas nécessairement de ce fait vainqueur, bien au contraire et quoiqu’il en dise…

        +3

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  • Asterox // 31.07.2015 à 21h50

    Je suis tombée sur cet article sur letemps.ch qui a été assez peu repris ailleurs :
    http://www.letemps.ch/Page/Uuid/5127e0b8-3095-11e5-903f-511fc5349148/Alexis_Tsipras_aurait_sollicit%C3%A9_Vladimir_Poutine_pour_aider_la_Gr%C3%A8ce_%C3%A0_imprimer_des_drachmes

    Il est écrit au conditionnel. Il indique que Tsipras aurait demandé l’aide financière de la Russie pour mettre en place une sortie de l’euro (qui doit nécessiter, j’imagine, des moyens que l’État grec n’avait pas à sa disposition dans l’urgence) mais qu’il aurait essuyé un refus de la part de Poutine le soir même du référendum.

    Ça pourrait expliquer plusieurs choses : le soir du référendum, qui est une victoire pour le gouvernement grec, celui-ci se retrouve privé du plan B, d’où la démission de Varoufakis et l’acceptation de cet « accord » inique. Ça expliquerait aussi le dernier paragraphe de Varoufakis :

    « Je suis malheureusement certain que mon vote n’aidera pas le gouvernement dans notre objectif commun. Et, ce, parce que l’accord de l’Euro Summit, dont font partie les deux mesures de ce soir, est conçu pour échouer. Néanmoins, je donne ce vote à mes camarades dans l’espoir qu’ils gagnent du temps de sorte que, ensemble, unis, nous planifions la nouvelle résistance au totalitarisme, à la misanthropie et à l’accélération et l’approfondissement de la crise fomentés. »

    ==> conserver la majorité et gagner du temps pour mettre en place un nouveau plan de sortie.

    Je ne sais pas trop quoi en penser. J’aimerais que ce soit vrai. Si quelqu’un a plus d’informations je suis preneuse.

      +1

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    • Chris // 01.08.2015 à 11h30

      Je doute de cette version qui noircit le rôle russe. La vérité est plus complexe. La Russie n’a jamais fait mystère de son intention « d’aider » la Grèce, mais en le liant à un accord commercial sur le Turkish Stream dont les USA (et subséquemment l’UE) ne veulent pas entendre parler, puisqu’ils entendent couper totalement l’Europe de la Russie pour imposer TAFTA-TISA, le volet économique de l’OTAN.
      La Grèce est dans l’OTAN depuis 1952. Pouvez-vous imaginer un instant que les Etats-Unis laissent échapper la Grèce de leur emprise au profit de la Fédération de Russie, en contradiction totale de l’accord qui fut passer à Yalta entre Staline, Churchill et Roosevelt ?
      Je pense que le noeud du problème grec est là.

        +3

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    • AL60 // 01.08.2015 à 21h46

      Si Poutine souhaite un raprochement avec la Grèce, ce qui serait stratégiquement logique, je ne pense pas qu’il veuille le faire dans le cadre d’une confrontation aves l’UE et les USA. Il en a déjà bien assez avec l’Ukraine pour en rajouter avec la Grèce et il a démontré que ce n’est pas un va t’en guerre contrairement à ce qu’on voudrait nous faire croire.
      Il sait que si l’eurogroupe maintient ses positions celles-ci engendreront encore plus de chaos en Grèce que ne l’avaient faites les plans I et II depuis 2010. Et on voit mal la trïoka plier alors qu’elle s’est engagée dans un rapport de force jusqu’auboutisme.
      Il lui suffit d’attendre que la situation « murisse » et que les populations et les élites politiques (grecques où allemandes et du nord) acceptent enfin la sortie de la Grèce de l’euro.
      Ce sera alors un tel chaos qu’il apparaîtra alors comme le bon saintmaritain qui vient au secours de celui qui est rejeté par tous et non plus comme un briseur de cette belle chose qu’est l’euro. Poltiquement on ne pourra rien lui reprocher.
      Mais cela va être long car les européistes ne sont pas prêt de lacher le « morceau » (la Grèce) et celle-ci va devoir beaucoup souffrir pour que cette opportunité apparaisse si encore elle doit survenir.

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  • georges glise // 01.08.2015 à 20h36

    le seul tort de varoufakis, c’est que même s’il a réfléchi au plan b, il n’a jamais envisagé sérieusement de sortir de l’euro.

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