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3.avril.20153.4.2015 // Les Crises

Pourquoi Jobs n’est pas Edison, par Vaclav Smil

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Allez, pour nous changer un peu, ce petit billet qui vous fera certainement réagir… 🙂

Cela n’enlève rien à Steve Jobs de dire qu’il n’est pas Thomas Edison. Il suffit seulement de comprendre ce que Edison a accompli.

Les superlatifs à propos de l’exercice de Steven Jobs en tant que responsable d’Apple ont atteint de nouveaux sommets lorsqu’il a annoncé sa retraite en août 2011. Ceux qui ont été frappés par les chics produits d’Apple que Jobs a aimé présenter dans des mises en scène très attendues les estimaient pour le moins révolutionnaires et ont maintes fois déclaré qu’ils changeaient non seulement ce qu’on pouvait attendre de l’électronique moderne, mais nos vies mêmes.

Les panégyriques ont atteint leur apogée avec l’hommage d’Auletta Ken dans Le New Yorker :

Le Thomas Edison du vingtième siècle a franchi une étape… Le champ d’application des technologies qui sont sorties ou ont été transformées par les laboratoires d’Apple de Jobs – le Mac, la souris, l’ordinateur portable, Pixar, iTunes, l’iPod, l’iPhone, l’iPad – est stupéfiant, comme cela fut le cas du Menlo Park d’Edison. Et Jobs, comme Edison, a accompli ses exploits imaginatifs sans la béquille d’enquêtes et de sondages interminables pour lui dire ce que les gens voulaient.

Je n’ai aucun désir de dénigrer ou rejeter quoi que ce soit de ce que Jobs a fait pour son entreprise, pour ses actionnaires ou pour les millions de gens rendus incurablement accros au point de constamment devoir vérifier leurs minuscules téléphones Apple ou subir un lavage de cerveau avec d’incessants flots de musique – je veux juste expliquer pourquoi Jobs n’est pas Edison.

N’importe quel étudiant en histoire des progrès techniques doit être frappé par la différence entre les innovations historiques, de premier ordre, qui n’ont eu lieu qu’à de rares et imprévisibles périodes et la myriade d’inventions de deuxième ordre ultérieure, d’améliorations et de perfectionnements qui n’auraient pu avoir lieu sans une telle percée et qui accompagnent et suivent à la fois (parfois très rapidement, souvent assez tardivement) la maturation commerciale des possibilités ouvertes par le progrès technique fondamental. L’exemple le plus ancien d’un tel saut technique a eu lieu quand nos ancêtres de la préhistoire ont commencé à utiliser des pierres pour en modeler d’autres et en faire des outils aiguisés (des haches, des couteaux et des flèches). Et il n’y a pas eu d’innovation moderne plus fondamentale, plus importante que la production commerciale à grande échelle, la transmission, la distribution et la conversion de l’électricité.

Je me suis dit que le meilleur moyen, peut-être, pour illustrer l’importance de l’électricité dans la civilisation moderne serait de se demander ce que nous n’aurions pas sans elle : (1)

La réponse est : à peu près tout dans le monde moderne. Nous utilisons l’électricité pour nous éclairer, un univers d’appareils électroniques (des téléphones portables aux superordinateurs), une multitude d’appareils électroniques allant des sèche-cheveux portables aux trains les plus rapides du monde, et presque tous les produits qui sauvent des vies (la synthèse moderne et la production de médicaments est impensable sans électricité : les vaccins doivent être réfrigérés, les cœurs sont supervisés par électrocardiogrammes et, pendant les opérations, sont irrigués par des pompes électriques) et la plus grande part de notre alimentation est produite, transformée, distribuée, cuite à l’aide d’appareillages et de machines électriques.

Ces innovations fondamentales eurent lieu pendant une période remarquablement brève – la plupart entre 1870 et le début du XXe siècle – étonnamment par un petit nombre d’inventeurs, d’ingénieurs, et de scientifiques. Dans le but d’éviter les plus évidentes injustices, même une brève liste de créateurs pionniers des systèmes électriques doit inclure les noms de Charles Clarke, Sebastian Ferranti, Lucien Gaulard, John Gibbs, Zénobe-Théophile Gramme, Edward Johnson, Irving Langmuir, Charles Parsons, Emil Rathenau, Werner Siemens, William Stanley, Charles Steinmetz, Joseph Swan, Nikola Tesla, Elihu Thomson, Francis Upton, et George Westinghouse. Mais, à juste titre, un nom les surpasse tous : celui de Thomas Alva Edison.

Contrairement aux idées reçues, sa plus grande contribution n’était pas l’invention de la lampe à incandescence : une pléthore d’autres inventeurs l’ont surpassé, et il doit partager la gloire de ses premiers divers succès commerciaux relativement durables avec Joseph Swan. La contribution d’Edison fut fondamentalement plus importante car il a mis en place, en une remarquablement brève période entre 1880 et 1882, le premier système commercial au monde de génération, de transmission et de conversion de l’électricité. T.P. Hughes l’exprime le mieux quand il conclut que « Edison était un conceptualiseur holistique et un chercheur déterminé à résoudre les problèmes associés avec le développement des systèmes ». (2) L’allure ainsi que l’ampleur de son inventivité est peut-être la mieux illustrée par le fait que, pendant ces trois années décisives, il s’est vu attribuer non seulement 90 brevets pour le filament et l’ampoule à incandescence, mais aussi 60 brevets pour des machines électriques type magnéto ou dynamo et leurs régulations, 14 brevets pour le système d’éclairage électrique, 12 brevets pour la distribution d’électricité et 10 brevets pour les compteurs et moteurs électriques.

Peut-être qu’aucun témoignage contemporain de ses réussites n’est aussi révélateur et élogieux que les impressions d’Emil Rathenau, le pionnier de l’industrie électrique allemande, lorsqu’il découvrit la démonstration du système d’Edison à l’Exposition Universelle de Paris en 1881 :

Edison a aussi magnifiquement conçu jusqu’au moindre détail le système d’éclairage, et l’a tout aussi soigneusement élaboré que s’il avait été testé pendant des décennies dans différentes villes. Aussi bien les prises, les interrupteurs, les fusibles, les porte-lampes, ou encore les autres accessoires nécessaires pour compléter l’installation ont été mûrement réfléchis ; de plus la génération du courant, la réglementation, le câblage avec des boîtes de distribution, les raccordements domestiques, les compteurs, etc., tous ont montré des signes d’ingéniosité étonnante et d’incomparable génie. (3)

Après tout, Edison a apporté de nombreuses contributions fondamentales à des secteurs d’activité évoluant très rapidement, en utilisant l’électricité dans la reproduction de sons et d’images (son phonographe, des caméras et projecteurs), ainsi que dans des catégories techniques aussi diverses que des batteries améliorées, le traitement du minerai de fer et la construction de maisons préfabriquées en béton. Il a accumulé près de 1100 brevets américains et plus de mille brevets étrangers.

Mais le système électrique d’Edison est sans conteste sa réussite la plus probante : un approvisionnement abordable et fiable de l’électricité qui a ouvert les portes au tout-électrique, à toutes les grandes innovations de second ordre allant de l’éclairage progressivement plus efficace aux trains rapides, des dispositifs médicaux de diagnostic aux réfrigérateurs, des industries électrochimiques géantes à des ordinateurs minuscules équipés de micropuces.

Jusqu’en 2010, aucun des microprocesseurs dans la gamme des produits Apple n’était désigné ou fabriqué par Apple. Par exemple, Samsung a fourni le principal processeur de l’iPhone ; les puces Wolfson ont été utilisées pour son système audio ; l’interface d’écran a été pris en charge par des puces National Semiconductor, et la gestion énergétique a été assurée par des puces Infineon. C’était également le cas des tout premiers produits Apple : la gamme Apple II aurait été impossible sans les innovations réalisées par Xerox PARC – surtout son Star computer – et Douglas Engelbart de Stanford Research Institute a breveté la première souris en 1967, une décennie avant la gamme Apple II.

En conséquence, les produits Apple sont des innovations de troisième ordre qui utilisent une variété de fondamentaux d’innovations de second ordre dans l’actuel vaste royaume des composants électroniques pour assembler et programmer des systèmes dont le plus grand attrait a été dû à leur caractère : (choisissez votre propre adjectif où utilisez les tous) lisse, non-conformiste, élégant, rationnel, propre, design d’interface fonctionnel.

Non que ces caractéristiques soient sans importance lorsqu’on essaye de vendre a l’échelle de masse – Edsel, peut-être le parangon du produit défaillant américain, avait le même type de moteur (V8 Ford-Edsel) qui fit le succès de la Ford Mustang! – mais l’apparence et l’attrait du produit représentent beaucoup trop peu pour prétendre à l’exposition universelle.

Et il ne fait aussi aucun doute que les appareils Apple ont bénéficié de l’engouement pour la marque, un phénomène qui a souvent favorisé un produit ou une catégorie de modèles fondés sur une allégeance que les fidèles eux-mêmes ont du mal à définir en termes cohérents (en revanche, au faîte de sa gloire Microsoft a souffert à l’inverse d’une critique excessive). Dans ces positions extrêmes, cette loyauté s’est manifestée par des gens prêts à payer des surcoûts élevés pour l’ingénierie allemande, même après des décennies d’évaluations des associations de consommateurs qui n’ont pas réussi à démontrer une supériorité indéniable des voitures allemandes sur Honda et Toyota.

Quant aux « technologies extraordinaires » qui ont surgi à partir des laboratoires de recherche d’Apple, un observateur impartial ne pourrait pas décrire l’iPad autrement que comme un petit ordinateur portable sans clavier avec un étui (une aubaine pour les fabricants d’étuis que les gens achètent pour protéger l’appareil) plutôt qu’une invention qui a fait date comme ont pu le faire l’électricité, la vaccination, les cultures hybrides ou des engrais azotés synthétiques…

Auletta conclut que Steve Jobs, tout comme Edison, est « un inventeur et un homme qui a changé nos vies. » Analyser l’histoire en train de s’écrire comporte un risque. Quelque 130 ans après la création du remarquable système de l’électricité d’Edison, il ne subsiste aucun doute sur la nature fondamentale et réellement contemporaine de ce que nous lui devons : le monde sans électricité est devenu inimaginable. Je suis prêt à parier que dans 130 ans, nos successeurs ne seront pas en mesure de dire la même chose de dispositifs électroniques élégants d’Apple assemblés à partir de composants de fournisseurs et offrant des services qui ne sont pas fondamentalement différents de ceux produits par les concurrents. Je n’ai aucun doute sur le fait qu’un monde sans iPhone ou iPad serait tout à fait acceptable.

Vaclav Smil fait de la recherche interdisciplinaire dans les domaines de l’énergie, le changement de l’environnement et de la population, la production alimentaire et la nutrition, l’innovation technique, l’évaluation des risques et la politique publique à l’Université du Manitoba.

EN SAVOIR PLUS : Smil a aussi écrit « Crise du Japon : Contexte et Perspectives. » Nick Schulz parle de « Steve Jobs : Le plus grand échec de l’Amérique. » « Biotechnologie et le système des brevets » une enquête de Claude Barfield et John E. Calfee.

Notes de bas de page

1. Smil, V. 2005. Creating the Twentieth Century. New York: Oxford University Press.

2. Hughes, T.P. 1983. Networks of Power. Baltimore, MD: Johns Hopkins University Press.

3. Rathenau, E. 1908. Quoted in: Dyer, Frank L. and Thomas C. Martin. 1929. Edison: His Life and Inventions. New York: Harper & Brothers, pp. 318-319.

Source : American Enterprise Institute, le 30/09/2011

Traduit par les lecteurs du site www.les-crises.fr. Traduction librement reproductible en intégralité, en citant la source.

Commentaire recommandé

atomix // 03.04.2015 à 01h25

Il y a erreur.

Le génie inventeur, c’est Nikolas Tesla.

Tesla avait tout de suite compris que l’électricité devait être distribuée en courant altenatif. Ce que Edison a combattu pendant longtemps menant Tesla à la faillite (de mémoire, grâce à son financier, John Pierpont Morgan). Pour convaincre le population et les décideurs d’alors que le courant continu était bien meilleur et sécuritaire que le courant continue, il à même organiser une électrocution public en courant alternatif d’un éléphant.

Tesla finit ruiné et dans la pauvreté. Mais l’électricité fut distribuée via des réseaux à courant alternatif.

119 réactions et commentaires

  • atomix // 03.04.2015 à 01h25

    Il y a erreur.

    Le génie inventeur, c’est Nikolas Tesla.

    Tesla avait tout de suite compris que l’électricité devait être distribuée en courant altenatif. Ce que Edison a combattu pendant longtemps menant Tesla à la faillite (de mémoire, grâce à son financier, John Pierpont Morgan). Pour convaincre le population et les décideurs d’alors que le courant continu était bien meilleur et sécuritaire que le courant continue, il à même organiser une électrocution public en courant alternatif d’un éléphant.

    Tesla finit ruiné et dans la pauvreté. Mais l’électricité fut distribuée via des réseaux à courant alternatif.

      +78

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    • dupontg // 03.04.2015 à 01h37

      et oui….sans courant alternatif pas de transformateur…
      par contre les projets actuels de tres fort courant sur grande distance se feront en continu pour limiter les pertes…
      La revanche d’Edison…?

        +5

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      • Léa // 03.04.2015 à 08h38

        Mais si le réseau est bien en continu, il y a un hacheur et un transfo pour abaisser ou élever la tension, suivi d’un redresseur. Hacheur à semi conducteurs, capables aujourd’hui de fonctionner en THT et avec de forts courants.

        Donc Tesla est resté indispensable.

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    • rototo // 03.04.2015 à 01h40

      la revanche posthume de Tesla est à portée de main ^^
      https://www.kickstarter.com/projects/artana/tesla-vs-edison

        +2

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    • Zino // 03.04.2015 à 01h47

      Tout à fait exact. Et Tesla, qui était l’employé d’Edison jusqu’en 1884, a été le concepteur d’une partie des brevets revendiqués par Edison. Mais cela n’enlève rien au génie d’Edison (même si je pense que Tesla lui était largement supérieur).
      http://fr.wikipedia.org/wiki/Guerre_des_courants

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    • La Pause // 03.04.2015 à 08h14

      Et la démonstration absolue de cela, en BD avec humour http://theoatmeal.com/comics/tesla

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      • sg // 03.04.2015 à 14h12

        Merci beaucoup pour ce lien, effectivement très impressionnant!

        Et de plus, ils ont réussi à lever des fonds via crowdfunding pour racheter l’ancien laboratoire historique de Tesla dans le Shoreham pour en faire un musée et un centre de recherche, super initiative!

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    • luc // 03.04.2015 à 11h45

      ce que les gens savent moins, c’est que tesla pointait du doigt la nocivité du courant électrique pour le corps humain quand ce courant est réglé tel qu’il l’est pourtant depuis sa création

      et ça risque pas de se savoir de si tôt, quelques-uns admettent à peine une possibilité de nuisance du gsm et du wifi mais sont de toutes manières minoritaires

      alors l’électricité, ça, c’est loin d’être envisagé sous cet angle

        +3

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    • Chris // 03.04.2015 à 13h40

      Merci de rectifier.
      Edison n’était qu’un vulgaire opportuniste, digne représentant de l’oligarchie US, qui s’appropria une partie des travaux de Tesla.
      http://www.tesla.ch/francais/4-Free_energy.html

        +9

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      • Ysabeau // 05.04.2015 à 14h27

        Steve Jobs pas mieux dans ce cas-là 🙂 C’était un grand piqueur d’idées et un roi du marketing surtout mais pas vraiment un inventeur de génie, pas du tout même. À la rigueur un assembleur de génie.

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    • tdbile // 03.04.2015 à 14h13

      pathétique, tesla c’est une escroquerie, croire à ca, c’est comme dit delamarche, tu mets 8 sur la table pour degager 2 sur le papier.

      aucune invention prétendue de tesla ne fonctionne et a été démontré scientifiquement.

        +1

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      • tdbile // 03.04.2015 à 14h16

        ( je parle de l’énergie libre )

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        • Inox // 03.04.2015 à 18h21

          Bah en même temps ce n’est qu’un projet parmi ses très nombreuses inventions majeures qui fonctionnent très bien, et encore aujourd’hui. 300 brevets, ce n’est pas rien.

          Et quand tu demandes des fonds pour développer une énergie libre devant une foule de capitalistes assoiffés, on peut facilement deviner un bide épique 😀

          Quoi qu’il en soit, Edison n’arrivait clairement pas à la cheville de Tesla.

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          • Serge // 03.04.2015 à 21h11

            Et Tesla était serbe …Vous savez ces sous-hommes orthodoxes …
            En même temps,c’est nous qui avons loupé Tesla,il est allé là où il a eu l’opportunité d’exercer son génie inventeur .

              +4

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  • dupontg // 03.04.2015 à 01h35

    chez apple pour la technique vaudrait mieux regarder du coté de Steve Wosniack…
    Jobs n’etait qu »un styliste commercial…

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    • Zino // 03.04.2015 à 01h52

      Jobs fut un homme de marketing génial même s’il n’a rien inventé lui-même.
      Le concept souris-fenêtre a été inventé au Xerox Center de Palo Alto en 1962… Mais c’est Jobs qui en le visitant a décidé de l’adapter dans son mythique Macintosh sorti en 1984.
      Quant au bon styliste, c’est Jonathan Yve. Avant lui, le design restait moyen. C’est Yve qui a contribué à relancer Apple avec le premier iMac « Bondie Blue », puis l’iPad, etc…

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      • dupontg // 03.04.2015 à 01h58

        oui on attribue facilement des competences techniques exceptionnelles à des commerciaux geniaux…voire tres malins en affaire comme bill gates…qui n’a jamais vraiment fait autre chose que d’arnaquer IBM et utiliser le travail des autres .

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        • john // 03.04.2015 à 07h06

          On met toujours en avant Jobs ou Gates en oubliant par exemple R. Stallman (GNU) ou L. Torvalds (Linux) qui auront beaucoup plus contribué à la connaissance.

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          • OpenSourceGuy // 03.04.2015 à 13h08

            Tout à fait.
            De plus l’open source est partout, et permet de réelle avancée dans le monde des nouvelles technologie.

            Il suffit de voir la technologie du Bitcoin et de sa Blockchain pour le comprendre.
            Sans open source point de changement et évolution.

              +2

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          • Falkeurk // 03.04.2015 à 21h48

            Ah? Parler de Stallman ou Torvalds… C’est oublier Denis Ritchie et Brian Kernighan.

            Pour le coups Denis Ritchie est décédé peu de temps après Steve Jobs, mais personne ne parla de ce grand homme qui inventa (tout de même), le langage C et Unix.

            N’oublions pas non plus tout ces inconnus qui nous ont permis d’avancer. Chaque recherche est importante et permet d’avancer. Un commercial, n’apporte rien dans le monde de la science, il s’occupe simplement de revendre la connaissance des autres.

              +8

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      • pat_mail // 03.04.2015 à 14h40

        « Douglas Carl Engelbart (né le 30 janvier 1925, mort le 2 juillet 20131,2) est un ingénieur américain, un inventeur et un pionnier de l’informatique. Il est célèbre pour avoir inventé la souris, pour ses travaux sur le développement de l’interface homme-machine et pour avoir développé le système hypertexte, les réseaux informatiques et les premières interfaces graphiques (GUI). »

        http://fr.wikipedia.org/wiki/Douglas_Engelbart

        ——————–

        Le vrai inventeur du DOS est Gary Kildall. Il inventa un système d’exploitation complet et fonctionnel (sans bogue, vraiment pro et sérieux !!!!) pour le 8 bits « intel 8080 ». Un cadre d’IBM vint voir Gary. Mais c’est sa femme qui le reçu. Et comme il allaient divorcer, …
        Ensuite Bilou acheta une version copié du CPM adapté au 16 bits d’Intel (bricolé dans un garage , bogué jusqu’à l’os). Il la vendi à IBM. On connait la suite !

        http://en.wikipedia.org/wiki/Gary_Kildall

        —————————

        Sinon, comme on parle d’imposture, signalons deux très grosses !
        NON, Edison n’a pas inventé le cinéma comme les ricains aiment le dire dans tous leurs films !

        —————————

        Grahm Bell aurait volé l’invention du téléphone à l’Italien Antonio Meucci !

        http://fr.wikipedia.org/wiki/Antonio_Meucci

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    • Patrick Schlüter // 05.04.2015 à 23h00

      Oui tu as raison de signaler cela.
      L’article commet une autre erreur factuelle. Les machines de Xerox ont inspirés la machine Apple Lisa, absolument pas l’Apple II. Quand l’Apple II fut équipé d’une souris (c.à.d. à peu près à l’époque du modèle IIe), la Lisa avait déjà été lancé et fait un flop retenticent. Ce n’est que grâce au projet de Jef Raskin, le Macintosh, que Jobs (s’en accaparant le mérite) put lancer un appareil à souris et interface graphique.

        +0

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  • Olivier // 03.04.2015 à 01h43

    Mouais, sauf que celui qui inventa les systèmes de génération électrique modernes (courant alternatif), les moteurs électriques à courant alternatif , les systèmes de distribution, les micro-ondes, la radio commande, la radio et bien d’autres, c’est Tesla ! Mais bon, même s’il vivait aux États Unis, il était quand même d’origine serbe, donc pas aussi américain qu’Edison.

      +15

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  • Micmac // 03.04.2015 à 01h55

    D’accord avec le fond de l’article qui distingue les inventions mineurs des inventions majeurs.

    La remarque du commentaire au-dessus est fondamentalement juste : Edison n’a pas perçu les avantages du courant alternatif sur le courant continu pour le transport de l’électricité.

    Mais ce qu’on sait moins, c’est qu’Edison est avant tout un homme d’affaire qui dirige une équipe d’ingénieurs. L’entreprise Edison dépose les brevets des inventions de ses ingénieurs au nom d’Edison…

    Même si les talents d’inventeur d’Edison sont incontestables, et que le capital nécessaire à la fondation de cette véritable entreprise de recherche a été apporté par les premières inventions d’Edison dans le domaine du télégraphe, ça relativise un peu…

      +8

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    • V_Parlier // 03.04.2015 à 10h28

      C’est la remarque que j’allais faire!
      Et toujours dans la lignée du sujet du billet (abordé trop rarement), Apple n’est ici qu’un exemple
      parmi d’autres. Il est le plus connu du grand public car assimilé à présent à l’accessoire de mode universel, tout comme les bijoux, les fringues, la voiture de prestige, etc… C’est d’ailleurs là que se joue le phénomène après les années 2000: La technologie grand public a fait son irruption dans le monde de la « tendance », il ne s’agit plus seulement d’appareils utilitaires (électroménager, bureautique) ou de communication (TV, radio, téléphone juste pour téléphoner), mais de produits « de marque » pour lesquels on est prêt à dépenser régulièrement des sommes colossales (2/3 de smic mensuel pour un téléphone neuf!). Ceci a changé complètement la manière dont on appâte le consommateur, paradoxalement de plus en plus ignorant quant à la technique de base et à l’histoire de la technologie. Pour épater aujourd’hui, il faut du ludique, il faut que çà « en jette ». Et pour que çà prétende changer la vie, c’est là que demeure l’inventivité, si on peut la nommer ainsi: convaincre l’utilisateur qu’une nouvelle fonction logicielle du produit va changer sa vie. Certes, je ne prétend pas que tout est inutile dans un smartphone mais le phénomène ne s’arrête pas au smartphone. C’est bien çà qui est étonnant! Le multimédia domestique, et bientôt l’équipement multimédia automobile (où je travaille encore, avant la disparition prochaine de mon travail en France) suivent cette même tendance où l’aspect esthétique et ludique peut représenter 30 à 50% du prix d’un produit complet à vocation principale utilitaire. Il n’y a plus que çà qui fait vendre du « consummer electronics » sinon les gens se rendraient compte qu’ils ont déjà ce qu’il faut tant que çà marche. Cette tendance est parfaitement compatible avec la politique industrielle contemporaine où la surconsommation reste la seule source de revenus à court terme, alors que la vraie recherche coûte trop d’argent à court terme et que même plus simplement le vrai développement (conception de produits dans l’état actuel de la technologie) est de plus en plus réservé à des entreprises très spécialisées s’il est complexe, ou alors standardisé, taylorisé, tout comme la production, pour être délocalisé. Seules exceptions (et encore): les composants stratégiques comme en font les gros fabricants (souvent aussi soutenus plus ou moins indirectement par leur gouvernement). C’est pour cela que certains disent que les guerres font avancer la technologie… ouaip…

        +7

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    • Nicolas // 13.04.2015 à 22h10

      Oula, je suis passé à côté de cet article, il y a tant à dire.
      Je commenterai seulement ceci :
       » Edison n’a pas perçu les avantages du courant alternatif sur le courant continu pour le transport de l’électricité. »
      Euh bah si, c’est même pour ça qu’il voulait du continu, pour vendre des générateurs. Avec du courant continu il faut des générateurs partout, ça fait plus de brouzoufs.
      Pour la suite l’idée du génie Edison était une « narrative » marketing, évidemment c’est toute une équipe d’ingénieurs qui pondait les inventions.

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  • madake // 03.04.2015 à 02h31

    Le succès d’Apple tient à l’habileté très aboutie avec laquelle la marque a su humer l’air du temps :

    1) combiner les différents médias, pour vendre ses produits, en les associant une image valorisante.

    2) le talent conceptuel à produire des produits très homogènes, combinant ergonomie, design et performances.

    3) la capacité à en minimiser ou à en ignorer les défauts.

      +5

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  • tepavac // 03.04.2015 à 02h52
    • dupontg // 03.04.2015 à 17h18

      propagande un peu farfelue…
      Tesla n’a fait que surfer sur les proprietes de la resonnance electromagnetique et les effets du reactif.
      Le tout mis en spectacle pour impressionner..digne eleve d’edison pour la recherche de financement

      Un peu le jeu de la finance actuelle qui invente la monnaie reactive qui n’existe pas mais dont les effets sont potentiellement destructeurs

        +0

      Alerter
      • tepavac // 03.04.2015 à 20h13

        farfelu je ne sais pas. mais je sais que le tesla est l unite de mesure de l induction electromagnetique.
        par contre, je ne connais aucune mesure edisson. comme quoi ce n’est pas en physique qu’il a été reconnu…

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        • dupontg // 03.04.2015 à 20h33

          l’autre unité d’induction magnetique est le Gauss….qui etait mathematicien..

            +0

          Alerter
          • Serge // 03.04.2015 à 21h37

            Et ? ….
            Pourquoi opposer le génie de Tesla à celui de Gauss ? Comprends pas …
            Et puis ce n’est pas le sujet …

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            • dupontg // 03.04.2015 à 23h13

              Tesla n’a pas plus de genie que la plupart des physiciens..
              il s’est juste mediatisé à la meme mode qu’edison..pour du financement.
              ses « decouvertes » decoulent toutes de la propriete des courants alternatifs ,somme toute assez banales

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  • JEAN DOREMIEUX // 03.04.2015 à 03h44

    Hors sujet pour le fun

    Qu’est-ce que la recherche fondamentale ? Qu’est-ce que la recherche appliquée ?

    La recherche appliquée, par exemple dans les hôpitaux, consiste à essayer un nouveau médicament certes peu connu mais issu de ce qui est connu dans le consensus universel. Ce n’est qu’une nouvelle application d’un paradigme accepté par tous.

    Là, le chercheur ne cherche pas vraiment. Il re-cherche sur terrain connu. Il applique du connu dans des pistes nouvelles de médicaments contraintes.

    La recherche fondamentale (Pr. Philippe EVEN : La recherche biomédicale en danger (Edit. Cherche midi), consiste à poser des questions lorsque le paradigme en cours ne donne pas 100 % de résultats.

    Quand les échecs se multiplient, quand ils sont explicables, la recherche fondamentale consiste à rassembler des idées différentes de celles du paradigme pour essayer de nouvelles explications.

    Il revient aux chercheurs du fondamental de découvrir des hypothèses puis de créer un autre paradigme.

    Enfin, si une des hypothèses explicatives est validée par de nombreux arguments puis est étayée expérimentalement, il apparaît ainsi un nouveau paradigme qui se substitue au précédent.

    En résumé, la recherche appliquée ne conteste pas le connu, mais à essayer une nouvelle application.

    La recherche fondamentale conteste le connu pour découvrir une autre façon de penser le mal connu.

    Pour distraire. Quelque part autour de 1765.

    Sire dois-je donner quelques sommes aux fabricants de chandelle qui se font fort d’améliorer leur production de torches afin de mieux éclairer votre palais de VERSAILLES ?

    Ou bien dois-je prêter quelque attention à ces montreurs de foire qui disent pouvoir maîtriser les étincelles et éclairs provoqués par le choc de deux boules métalliques ou le frottement de deux métaux ?

    Mon brave intendant, donnez donc, sur notre trésor, aux industriels de la bougie et organisez dans mon château un spectacle avec ces hurluberlus qui parlent d’électricité. Dois-je à votre bonté de me donner quels sont leurs noms de ces personnages ?

    Du Fay dit avoir découvert que les charges positives et négatives donnent des étincelles et des éclairs et dit pouvoir observer et canaliser leurs interactions. Benjamin Franklin prétend avoir identifié l’électricité naturelle, qu’il veut canaliser lui par le paratonnerre.

    Dommage pour le royaume de France quand VOLTA dira avoir canalisé cette force dans des piles dites électriques et quand plus tard viendront EDISON et son filament des lampes électriques.

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    • Homère d’Allore // 03.04.2015 à 12h11

      Pauvre Louis XV qui passe pour ridicule dans cette histoire.

      Du Fay, mort en 1739 ne pouvait être considéré comme un hurluberlu en 1765.
      Il fut d’ailleurs bien vu à la Cour puisque nommé intendant du Jardin du Roi à Paris ( devenu Jardin des Plantes).

      Et, en effet, la figure de « l’entrepreneur » Schumpéterien fait cruellement défaut au XVIII ème siècle français. Le premier sera, sans doute Oberkampf.
      Une biographie de ce dernier vient d’ailleurs d’être publiée mais je ne l’ai pas encore lue.

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  • François Gauthier // 03.04.2015 à 03h51

    J’ai pris connaissance de cet article de Vaclav Smil dont vous donnez la source : American Enterprise Institute, le 30/09/2011.
    Quoique l’article de Smil mentionne l’excès de superlatifs et les panégériques en rapport de Steve Jobs, il ne parle pas de la chose la plus importante : le plagiat.
    Le système de fenêtres présenté par Apple et qui a été copié par Microsoft sous le nom de Windows était un plagiat.
    Bill Gates a plagié Apple qui avait plagié les logiciels d’ingénierie de Xerox.
    Déjà en 1974, dans les salons informatiques, je voyais les logiciels d’ingénierie de Xérox en opération.
    Xérox avait développé ces logiciels pour leur propre usage en vue de faciliter les travaux de conception des nombreux modèles de photocopieurs qu’ils développaient.
    Après quelques années de travaux de raffinement de leurs logiciels ils ont décidé de vendre des ordinateurs spécialisés pour les bureaux d’ingénierie et les bureaux d’architectes. Ces ordinateurs de marque Xerox ont fait fureur à l’époque. C’était bien avant que Jobs crée la compagnie Apple et encore bien plus longtemps avant que Microsoft publie son logiciel «Windows». Microsoft a plagié Apple qui avait plagié Xérox.
    Xérox.
    Lorsque Apple a entrepris de poursuivre Microsoft pour plagiat, Xérox a décidé de les poursuivre tous les deux. Chacun des deux plagiaires a dû payer des centaines de millions de dollars en dommage à Xérox.
    Personne ne parle de cela parce que tous ne font que répéter ce que des ignorants ont dit.
    Il serait plus que temps que la vérité soit diffusée.

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    • Carabistouille // 03.04.2015 à 08h54

      Un peu excessif,

      Bill Gates a toujours reconnu avoir utilisé les brevets Xerox. Il l’a même écrit dans son livre « en route vers le futur » écrit en 94.
      Il parle de sa visite des labos Xerox qui étaient les plus extraordinaires du monde selon lui et où les plus grosses pointures travaillaient à ce qu’ils voulaient et c’est là qu’il a aperçu la première fois le principe de l’interface graphique avec pointeur. Quand il a demandé à quelles conditions Xerox accepterait une utilisation, le patron de labo a dit que c’était open.
      Gates ne s’en est jamais caché, contrairemen à Job qui a osé revendiqué la paternité du truc.
      Mais je ne crois pas que Xerox ai attaqu » qui que ce soit. Si viol de brevet il y avait eu, ce n’est pas par centaines de millions de dollars que ça se serait joué mais par dizaines de milliards. Néanmoins si vous avez une source fiable pour ces pénalités, ce serait avec plaisir.

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      • dupontg // 03.04.2015 à 18h30

        Billou avait meme fait encore plus fort puisqu’il utilisait les credits de recherche sur OS2 payés par IBM pour developper en meme temps son Zindoz….
        Finalement IBM a du terminer OS2 Warp tout seul,mais le marché des logiciels pour PC etaient dejà orienté vers le boiteux Windows à billou…

        donc echec d’IBM bien arnaqué

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        • learch // 03.04.2015 à 21h26

          Je crois aussi que le Bilou avait refilé son MS-DOS à IBM car son beau-père de l’époque était un haut-placé chez Big Blue… Bill est né avec une cuillère d’argent (d’o ?) dans la bouche et à été pistonné pour devenir l’unique sous-traitant d’OS pour IBM (ils n’y croyaient pas aux micro-ordi personnels).. On ne bâtit pas une fortune comme la sienne à partir de rien même si on est un génie (de l’informatique, du commerce ou du marketing).

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          • eBry // 03.04.2015 à 22h11

            C’est la mère de Bill Gates, Mary décédée en 1994, qui a pistonné son fiston dans le deal exceptionnel avec IBM au sujet de MS-DOS.

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    • dgrfv // 03.04.2015 à 09h27

      Je suis incapable de dire qui a plagié qui, mais lorsque à 16 ans j’ai fait mes premiers pas avec la micro-informatique, j’ai utilisé un Atari qui avait un système d’exploitation correspondant à l’ergonomie actuelle (souris, bureau avec icônes, fenêtres …). A cette époque, les autre micros tournaient sous DOS en ligne de commande y compris les Apple.

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      • kride // 03.04.2015 à 16h30

        Meunon, meunon,
        dgrfv, alors, enfin quoi, les Apples n’ont jamais présenté de lignes de commandes, c’est ce qui a fait leur succès relativement au ms-dos des pcs de l’époque. En ce temps là, il était de bon ton d’utiliser un pc ‘sérieux’, c’est à dire sans interface graphique, et surtout sans souris et équipement multimédias tels que des hauts parleurs (Beurk) !
        Atari faisait fonctionner ses ST (520, 1040, etc) avec le système d’exploitation TOS, et GEM qui était l’interface graphique affichée à l’écran. Sur les pcs, Amstrad sortait le pc1512 avec ms dos évidemment, pour garder le coté sérieux, mais aussi -quels rusés ces gens de chez Amstrad- avec le fameux GEM, le même que sur Atari, qui permettait de donner une allure plus djeun’s. Mais bon, il valait mieux équiper son entreprise avec du compaq par exemple, au moins ça avait de la gueule. Le faire avec de l’amstrad pc1512, c’était très commun, comme de rouler aujourd’hui avec une dacia ; et c’était s’exposer à voir ses employés utiliser GEM, ce était bien entendu du dernier des ridicules en plus d’être contre-productif ….

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        • dupontg // 03.04.2015 à 17h52

          le bios 6502 de l’apple original et de l’Apple II ecrit par wosniack en 76 etait en lignes de commande…
          Le graphisme à la mode xerox n’apparaitra qu’en 1983 et en 84 avec le macintosh…

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          • learch // 03.04.2015 à 21h16

            Petite correction : en 1983 avec le Lisa et le MacOS 0.0 si l’on parle d’un OS orienté graphique à 100%… Mais certains logiciels tournant sous Pro-DOS (l’équivalent Apple du MS-DOS qui était la norme pour les micro avant que le MS-DOS n’existe) présentaient des menus et reconnaissaient les souris, par exemple sur un Apple IIc : http://www.vectronicsappleworld.com/archives/vintage/images/0015/snap5.jpg qui est sorti avant Lisa…

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  • Vassili Arkhipov // 03.04.2015 à 05h06

    Edison, jobs même combat ce sont deux imposteurs. Edison n’a pratiquement rien inventé, il avait simplement le génie d’acheter les brevets alors que personne n’y voyait un potentiel. Ayant acheté le brevet, il pouvait légalement se prétendre inventeur. Il était aussi très doué pour en tirer une application commerciale. Quand à jobs son génie consiste à nous faire croire que ses gadjets sont réellement révolutionnaires, ce qui est en soit une performance. Un petit avantage pour moi pour jobs étant donné qu’il a réellement inventé sa première machine.

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    • Patrick Schlüter // 05.04.2015 à 23h23

      Sa première machine ne doit rien à Jobs (d’un point de vue technologique, s’entend, il a vendu son mini-bus pour pouvoir financer la fabrication des premiers Apple I). C’est Steve Wozniak qui a conçu l’Apple 1 et ensuite l’Apple II.

      Jobs avait surtout la faculté de faire croire des choses qui n’était pas tout-à-fait véridiques, son fameux « reality distortion field » (vérifiez avec google la première page ne parle que de Jobs.

      Un exemple: sur le blog de Ken Shirrif (spécialiste en électronique) il y a un article (http://www.righto.com/2012/02/apple-didnt-revolutionize-power.html) qui décrit comment Jobs a embellie certains aspects dans sa biographie. Jobs déclare qu’une des plus grandes innovations introduites avec l’Apple II était son bloc alimentation à découpage. Il essaye de nous faire croire que c’est une invention Apple et que c’est grâce à Apple que les alimentations à découpage sont devenu si répendu. C’est complètement faux et Ken Shirrif le démontre (les alim à découpage remontent aux années 30 et étaient utilisés dans beaucoup de projets et de systèmes). Il rétabli aussi la patérnité de ces systèmes et permet « d’exhumer » le vrai génie derrière les alim à découpage: Robert Boschert. Bien sûr, ce nom n’évoque rien à personne, mais c’est probablement un des ingénieurs électronique les plus important du 20ème siècle.

        +0

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  • jules // 03.04.2015 à 05h35

    Le plus grand de tous les inventeurs, c’est le Poète.

    Je ne comprends pas cette manie que nous avons aujourd’hui de toujours admirer des techniciens, des commerciaux ou des gourous du marketing. Aveu de faiblesse, d’impuissance, de lâcheté ?

    La technique nous caresse dans le sens du poil. Ce qu’elle nous vend, c’est de la médiocrité confortable. Du gras dans la cervelle. Une forme d’obésité de tempérament.

    Le Poète, lui, nous oblige à sortir de notre confort et à chercher plus loin que le bout de notre nez. D’une certaine façon, il rend la médiocrité honteuse.

      +8

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    • Merle // 03.04.2015 à 07h13

      Le poète élève peut être l’âme, mais il n’élève pas notre niveau de vie et nos chances de survie. Et comme l’âme n’existe pas …

        +2

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      • Perret // 03.04.2015 à 07h55

        L’athée a toujours raison de nier l’idée qu’il se fait de Dieu…

          +9

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        • vallois // 03.04.2015 à 08h29

          La différence entre la carte et le territoire.

            +3

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      • trombinacoulos // 03.04.2015 à 08h01

        La fuite en avant éperdue de notre civilisation, qui cherche un certain bonheur dans ce qui est matériel, nous amène dans la situation de crise actuelle.
        Une bonne dose de poésie, et plus généralement d’art, nous aiderait à mieux vivre « ensemble ».
        La technique est indispensable, mais c’est un moyen, pas un but.

          +7

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    • jpt // 03.04.2015 à 14h27

      Le but premier de la technique est de libérer l’homme des tâches pénibles.
      Lui laissant ainsi le temps d’être poète.

      Article intéressent à propos de la technocritique :http://www.internetactu.net/2015/03/30/technologie-avons-nous-raison-detre-critiques/

        +1

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  • Patrick Luder // 03.04.2015 à 05h45

    Tout ce qu’a apporté Edisson contribue au développement de l’humain.

    Tout ce qu’a apporté Jobs contribue à sa mise en boîte intellectuelle …

      +15

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    • Grégory // 03.04.2015 à 13h50

      La chaise électrique = développement humain

      consulter wikipedia en live dans une discussion = mise en boîte intellectuelle.

      Hum.

        +0

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  • Franco // 03.04.2015 à 06h00

    Steve Jobs avait définitivement un coté technique au début de sa carrière, mais je suis d’accord pour ne pas le comparer avec Edison. Sa force était plutôt du coté design d’interface, comme son brevet du premier ipod. Toutefois, contrairement à Édison il ne mettait pas son nom sur tout les brevets emit par sa compagnie. De plus, selon
    http://www.ambercite.com/index.php/amberblog/entry/top-ten-patents-of-steve-jobs
    Apple et surtout Steve Jobs n’était pas intéressé par les brevets, ce n’est qu’a son retour à la tête de la pomme qu’il s’est mis a inciter Apple a prendre plus de brevet.

    (Jobs was a relatively late convert to the value of patents. Jobs along with Steve Wozinak had started Apple in 1976, and 4 years later filed his first design patent. Jobs left Apple in 1985, started the Next Computer company, and then brought Pixar, but only filed a handful of patents over this time. However it was only upon his return to Apple in 1998 that he started to regularly file patents. )

    La valeur d’Édison et remis en question, celle de Steve Jobs, beaucoup moins . On a qu’à regarder les années 1985 à 1998, pour le comprendre.

      +0

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  • Ovuef2R // 03.04.2015 à 07h24

    Là où le génie de Jobs, s’il existe, peut se voir c’est dans son environnement de programmation, dérivé de celui qu’il avait créé pour Next. Il n’a rien inventé mais a su mettre au point un écosystème dont la base s’appelle Darwin (lui même dérivé de BSD, un Unix académique) et dont le fruit le plus prometteur a été nommé par lui Cocoa.
    Pour le reste c’était aussi, surtout, un homme qui a compris l’importance du marketing : depuis le début ses produits ont été faits pour être vendus à des utilisateurs sans intermédiaire autre que les publicitaires (d’où les Apple Store pour éliminer jusqu’au vendeur) quand ceux de la concurrence étaient faits pour être vendus à des informaticiens qui avaient pour charge de former et guider les utilisateurs.
    C’était plus un agrégateur, au bon endroit, au bon moment qui a su rendre simple à l’usage des produits compliqués et a surtout comment les vendre.
    Lui, comme Edison, comme tous les autres, n’aurait pu faire d’Apple ce qu’il est seul, il s’est toujours entouré autant d’ingénieurs que de designers qu’il a su faire travailler ensemble.
    Pour ma part je lui reprocherais toujours d’ avoir passé à la trappe l’équipe du Newton qui avait fait un travail remarquable sur la reconnaissance d’écriture et nous oblige, encore aujourd’hui, à utiliser un clavier.

      +2

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  • social21ème // 03.04.2015 à 07h41

    Jobs une divinité « commerciale »…

    A quand la sacralisation en saint Jobs par le pape ???

      +3

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  • FL // 03.04.2015 à 07h47

    Sur le fond il est exacte que Jobs ou Edison sont avant tout des icônes. Leur réalité étudiée par un historien et très différente de celle qui est « enseigné » par la doxa étatique.
    Doxa est le mot qui convient et qui désigne justement invention d’une réalité explicative sans fondement dans le réel.
    Larousse:  » Doxa:
    Ensemble des opinions communes aux membres d’une société et qui sont relatives à un comportement social.
    Chez Husserl, ensemble des croyances et des idées non objectives. »

      +4

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  • LBSSO // 03.04.2015 à 07h54

    Bonjour,

    quelques commentaires ci-dessus sont complètement hors sujet.Il me semble que le sens du billet mis en ligne par Olivier est de savoir si la révolution internet sera susceptible de créer un progrès identique à celui permis par l’avènement de l’électricité.

    Il ne s’agit pas ,selon moi, d’un débat Edison/Tesla; ou Jobs / Wosniack.

    Comme quoi pour orienter un commentaire en début de forum ou une intervention en début de réunion peut orienter un débat.A bon entendeur…

    J’aurais aimé avoir l’avis ou des références d’études à ce sujet.Dans mon métier (commerce) l’internet a me semble t il plutôt tendance à supprimer des emplois en permettent une forte progression de la productivité et/ou des délocalisations.

    Mais ce n’est que le petit bout de la lorgnette.
    En espérant que ce billet suscitera autant de commentaires que celui sur la Grèce ou beaucoup se demande comment sauver leurs économies…

      +5

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    • Homère d’Allore // 03.04.2015 à 09h08

      On ne peut comparer l’électrification avec la diffusion de micro ordinateurs, aussi pratiques à utiliser soient-ils.
      L’électricité fut une révolution technologique, sociale et culturelle bien plus considérable.

      Sans l’électrification, par exemple, pas d’électroménager donc obligation de garder à la maison une personne pour s’occuper des travaux ménagers prenant un temps bien plus long qu’ aujourd’hui. Donc, pas de présence massive des femmes sur le marché du travail… Et donc pas de conquête d’égalité des droits.

      A terme, Internet aura peut-être une importance comparable. Mais pas Apple.

        +7

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      • V_Parlier // 03.04.2015 à 10h37

        Vous sous entendez donc que les hommes n’auraient jamais accepté de laisser leur femme partir travailler à l’extérieur, ni de participer en contrepartie aux tâches domestiques, s’il n’y avait pas eu d’appareils électroménagers? Voilà une vision de la « conquête des droits » qui ne me semble pas tellement mettre en valeur les capacités naturelles de développement de notre société, dites donc! (Ceci dit, les appareils électroménagers c’est très bien, là n’est pas le problème là-dessus).

          +3

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        • Homère d’Allore // 03.04.2015 à 14h05

          Bien sûr ! Il y a eu aussi la guerre de 14-18 où, par nécessité, les femmes furent massivement enrôlées dans l’industrie.

          Je ne crois pas en la « capacité naturelle du développement de la société » mais au matérialisme dialectique !

          Les socialistes, au début, combattaient le travail féminin car ils avaient conscience de la double journée de travail qu’il impliquerait pour elles.

          Et il était culturellement difficile de penser à un partage des tâches ménageres, celles-ci demandant beaucoup plus de qualifications que d’appuyer sur un programme « lavage délicat. »

          Les hommes ont commencé à s’en occuper ( un peu) lorsque ce fut facilité par les machines.

            +4

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          • Koui // 03.04.2015 à 20h36

            J’ai travaillé sur un Apple 2 dans les années 90. C’était des lignes de commandes vertes. Très suffisant pour piloter une HPLC mais déjà anachronique

              +2

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      • LBSSO // 03.04.2015 à 23h33

        Merci pour vos avis.Je vous propose la lecture de:

        -12 technologies qui vont changer le monde (et tuer des emplois):http://rue89.nouvelobs.com/rue89-eco/2013/06/20/12-technologies-changeront-monde-mettront-beaucoup-gens-chomage-243522

        – ou le rapport en version originale de McKinsey:http://www.mckinsey.com/insights/business_technology/disruptive_technologies

          +0

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  • Perret // 03.04.2015 à 08h08

    Si Edison, Tesla et autres avaient échoué, nous vivrions dans un autre monde dont il est impossible de savoir s’il aurait été meilleur ou pire. Donc, il est sans objet d’en faire l’éloge sur le thème « sans l’électricité, nous ne pourrions pas faire tout ce que nous faisons » puisque nous ferions autrement. J’aurais cependant tendance à voir, non pas dans ces inventions indéniablement admirables, mais dans la façon dont nous nous sommes laissés mener par leur développement, ces prémices du « déchaînement de la matière » dont parle si bien Philippe Grasset sur dedefensa.org

      +7

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    • V_Parlier // 03.04.2015 à 10h46

      L’électricité aurait obligatoirement été découverte par quelqu’un. D’autres choses auraient pu être découvertes autrement, la chronologie des découvertes aurait pu être toute autre, mais l’électricité est un phénomène à côté duquel l’outillage même basique des chercheurs du siècle dernier ne pouvait pas les laisser passer. D’ailleurs on constate aussi que de nombreuses inventions de deuxième ordre ont été disputées ensuite par différents pays, et sûrement de bonne foi, parce-que plusieurs personnes ont découvert/inventé la même chose sans le savoir, à quelques années d’écart ou même moins.

        +2

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    • luc // 03.04.2015 à 11h55

      perret : bravo pour ce bon sens!

      personnellement, et contrairement à ce qu’on tente à tout prix de nous faire croire, je ne pense pas que la vie dans les temps anciens était tellement plus difficile que ceux d’aujourd’hui

      bien au contraire même, car en vérité, les gens avaient beaucoup plus d’esprit

      par ailleurs, on peut vite faire le lien entre l’électricité et la dépendance à EDF… certains chercheurs indépendants fabriquent seuls leur électricité, mais constatent qu’ils n’ont pas le droit de se « désabonner » de EDF

        +2

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      • Pierre // 03.04.2015 à 14h55

        Ah bon, les gens avaient « plus d’esprit » ? Ca me semble assené parce que vous avez envie d’y croire, cette manie de penser de que dans le passé les choses étaient mille fois pires ou mille fois meilleures me laissent perplexe. Par le passé les gens faisaient leur vie comme aujourd’hui, ils mouraient par contre un peu plus facilement. Certaines personnes encore en vie vous diront meme qu’il n’y a pas si longtemps il fallait aller chercher l’eau au puit (pas d’eau courante), s’éclairer à la bougie et ne pas etre trop frileux l’hiver. Et vu le temps que prenaient certaines taches ménagères et le style de vie, pour les femmes les choix de vie à disposition étaient limités. Ca n’en fait pas l’enfer, ca n’en fait pas le paradis des gens d’esprit non plus.

        Quant à l’électricité qui a apporté EDF, voire la chaise électrique comme dit dans un autre com, il va falloir s’habituer à l’idée qu’un outil est un outil et peut systématiquement etre utilisé à des fins louables ou répréhensibles… En empecher la découverte et la mise au point ne résoudra probablement pas grand chose, en plus d’etre infaisable: comme il est dit juste au-dessus, les inventions et les nouvelles idées se produisent parce qu’elles sont dans l’air du temps, si Einstein n’avait pas existé nous aurions quand meme la relativité et la bombe atomique à l’heure actuelle.

          +1

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        • luc // 04.04.2015 à 18h46

          je dis que les gens d’avant avait plus d’esprit parce que notre civilisation actuelle montre un degré jamais vu de matérialisme et d’athéïsme

          tu as le droit d’être matérialiste et athée, je te l’accorde, c’est subjectif de dire qu’il est bon d’être spirituel

          aujourd’hui, ce blog le montre bien, le capitalisme est un fondement de la société, et le partage, la charité, qui sont des valeurs spirituelles… s’en trouvent grandement bloquées

          enfin j’espere que tu vois ce que je veux dire, je parle de morale

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  • nicolas // 03.04.2015 à 08h09

    Cet article est rigoureusement exact.

    Jobs n’a pas été un inventeur mais un agrégateur d’inventions qui étaient sous exploitées.
    Le Xerox Park en est l’exemple ultime puisque cet ordinateur révolutionnaire était tout simplement une curiosité de laboratoire de recherche et Jobs lui y a cru et l’a repris pour créer le Mac.

    Donc en effet Jobs n’est pas Edison.
    Sa force aura été surtout de comprendre les innovations et leurs potentiels et de les assembler comme il faut pour concevoir des produits qui ont bouleversés les secteurs ou il a sévi.

    Le Mac a renvoyé les gros ordinateurs à lignes de commandes au placard par exemple.

    Un autre exemple est l’Iphone.
    Le premier smartphone à écran tactile a été developpé par IBM puis Nokia a aussi développé un téléphone plus tard qui ressemble beaucoup à l’Iphone mais Nokia n’y a pas cru et ne l’a pas sorti.
    Jobs a repris le concept et ca a marché.

    En résumé Jobs n’ a rien inventé mais il a compris mieux que tout le monde quoi faire avec les inventions qui ont croisé son chemin.

    Et c’était aussi un pro du marketing.
    Il faisait passer le design en premier avant le contenu.
    Appliqué comme ca le design est du marketing.
    Ca aussi ca a , il faut le reconnaitre , boulversé les codes des produits électroniques qui avant été quand meme tres laids.

    Bref Jobs a été un bon chef d’orchestre mais certainement pas un inventeur.

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    • Chris // 03.04.2015 à 13h51

      En fait, vous démontrez que Jobs et Edison était de la même trempe ! D’excellents commerciaux suffisamment bons techniciens pour flairer les bonnes affaires.

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  • philbrasov // 03.04.2015 à 08h31

    comparaison un peu idiote, entre deux génies.. car edisson par exemple n;aurait rien pu faire si le verre n’avait pas été invente avant, le fil d’acier aussi pour ne parler que des ampoules, etc etc…..ce sont des réunions de techniques, ou de composants et fédérées par des hommes d’exception, qui fait que Edisson ( ou tesla) et ou Jobs restent de grands pionniers.
    si l’on peut contester la tablette, on ne peut pas contester le macintoch. toujours copie, jamais égalé. idem pour le smartphone.
    Sans Tesla, Edisson n;existe pas.
    Sauf a imaginer un monde sans communication… je ne vois pas comment aujourd’hui , on pourrait se passer ET d’electricite, et d’ordinateurs.

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  • Dany // 03.04.2015 à 08h35

    Cet article exagére les qualités de Thomas Edison, le véritable génie de cette époque était Nicolas Tesla.
    Tesla a travaillé pour Edison et voulait promouvoir le courant alternatif à la place du courant continu qui générait beaucoup de problèmes.
    Mais Thomas Edison n’a jamais voulu convertir son système ce qui lui aurait fait perdre beaucoup d’argent!
    Edison était plus un homme d’affaire qu’un scientifique, c’était aussi un inventeur de génie, mais il ne pouvait égaler Nicolas Tesla qui lui en plus de son génie extraordinaire, avait une solide formation scientifique.
    Il y a eu une grande rivalité entre les deux hommes et c’est Thomas Edison qui l’emporta à cette époque au détriment de Nicolas Tesla qui mourut oublié de tous avant d’être redécouvert assez récemment.

    http://www.lesechos.fr/23/07/2014/LesEchos/21734-046-ECH_nikola-tesla-contre-thomas-edison–la-guerre-des-courants.htm

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  • Homère d’Allore // 03.04.2015 à 08h46

    L’opposition entre Edison et Tesla est fondamentale pour comprendre « la dynamique du Capitalisme ».

    Schumpeter comprit que l’important n’était pas d’inventer mais d’avoir les capacités d’entrepreneur pour pouvoir promouvoir une invention.

    http://www.lois-economiques.fr/Wiki-lois-economiques/mediawiki-1.20.5/index.php?title=Joseph_Schumpeter

    La fameuse « destruction créatrice » est le résultat du rôle de l’entrepreneur et non de l’inventeur.

    De même, Jobs eût peu d’idées nouvelles de son cru. En revanche, il eut le « génie capitaliste » de les faire fructifier et se développer.

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    • Crapaud Rouge // 03.04.2015 à 10h13

      Bien vu ! Avec leur manie de nous imposer des trucs « pratiques », les entrepreneurs nous pourrissent la vie. Mais avec ce tire-bouchon, par exemple, la vie est belle comme dans les contes de fées : http://lesmoutonsenrages.fr/2014/08/11/enfin-un-tire-bouchon-simple-et-facile-a-utiliser/

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      • learch // 03.04.2015 à 22h02

        Il y a d’ailleurs une mouvance (comme on dit dans les milieux autorisés – cf Coluche) qui prône le retour à la simplicité, certains sont dans ce filon, comme les français de chez Lekki qui repeignent des 3310 et autres GameBoy (http://lekki.fr/fr/). Une volonté de retour en arrière, mais pas trop loin non plus… (à quand un autre Lekki qui proposerait une voiture moderne sans son manuel d’utilisation de 600 pages)… Ce qui amène à se poser la question : à partir de quel moment la technologie nous a empêché de vivre comme avant ? Question à poser, par exemple, à Snowden, aux anciens de la Silicon Valley et aux dirigeants de Google et de tous les services de renseignements de la planète 🙂

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  • reneegate // 03.04.2015 à 08h47

    Jobs une divinité marketing protéiné avec un message culturel et artistique (art « contemporain ». L’art dit contemporain, celui qui se vend et rapporte a été acheté par le business avec les outils généreusement mis à disposition par les politiques (réductions d’impôts encore). Apple n’a fait qu’habiller ses produits avec de l' »art contemporain » et les consommateurs lambda 2.0 incultes ont sauté sur l’oukase d’afficher une singularité fantasmée dans une toujours plus profonde ambiguïté.

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  • old.john // 03.04.2015 à 08h54

    « on ne peut pas contester le macintoch. toujours copie, jamais égalé. idem pour le smartphone »

    Mais si je conteste : OS X est à la traîne depuis longtemps et les derniers Android ou Windows phone n’ont rien à envier à l’iphone. Mais quand on est un fan boy d’Apple, rien ne saurai effectivement l’égaler…

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  • K // 03.04.2015 à 08h56

    Jobs et apple n’ont jamais rien inventé (si ce n’est la souris, et encore, ils ont piqué le projet d un etudiant) :
    – le premier ordi est le programa italien (pq les européens qui ont souvent les meilleurs idées en informatique, ne percent-ils pas à l’echelle mondiale?).
    – Le premier smartphone vient de BlackBerry
    – Le 1er baladeur vient de sony

    On pourrait dire la même chose de Bill gates, qui n’a jamais rien codé de ses propres mains…

    Tout ça pour dire que la réussite financière est surtout question d’opportunité et de chance, plus que de talent ou de travail… Même si beaucoup préfèrent se convaincre du contraire.
    Je me rappelle avoir lu un article très intéressant sur Slate (une fois n’est pas coutume) où l’auteur faisait remarqué que la societe et la jeunesse actuelle avait les morts qu’elle méritait :
    Autrefois on admirait les hommes d’etats, les scientifique, les grands artistes ou encore les grandes figures révolutionnaires et aujourd’hui, le culte s’est reporté sur un homme dont le seul mérite aura été de fabriquer des ordinateurs un peu plus jolis que la moyenne…

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    • Zasttava // 03.04.2015 à 14h01

      « pq les européens qui ont souvent les meilleurs idées en informatique, ne percent-ils pas à l’echelle mondiale? »

      Beaucoup n’ont pas eu d’autres choix que d’aller travailler aux USA, où les technologies de l’information (IT) ont été prises au sérieux plus tôt qu’en Europe, que ce soit dans les universités puis dans les entreprises. A cela, j’ajouterais aussi – mais c’est une hypothèse – l’effet du programme militaire de Reagan « Guerre des Etoiles », qui a lancé des programmes de recherches très ambitieux en IT.

      Pendant ce temps en France, tout était fait pour garder le Minitel le plus longtemps possible au détriment du développement d’Internet…

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  • Luline // 03.04.2015 à 09h38

    Merci pour Olivier de nous avoir transmis cet article, mais dans l’ensemble je désespère des commentaires qu’il succite. Avant de poster notre réflexion, lisons bien le sujet, ne paraphrasons pas et cherchons vraiment à apporter des élements nouveaux dans le débats, sans redire ce que le précédent commentaire à déjà formuler.
    Le blog d’Olivier est d’excellente qualité, respectons-le et respectons-nous.
    La crise que traverse la civilisation dite occidentale, mais maintenant mondiale, a-t-elle besoin d’une nouvelle révolution technicienne ou bien d’une révolution philosophique, ou les deux ?

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    • V_Parlier // 03.04.2015 à 11h20

      Personnellement, je pense que la révolution technicienne est fictive pour les raisons suivantes:

      Premièrement, la raison bassement matérielle: La dite « supériorité technologique » et sa maîtrise associée (qui nous rendraient maîtres de la technologie et non ses passifs utilisateurs), nous les avons déjà perdues, et ceci à cause de notre avidité, friands que nous avons été de surconsommation de produits à bas prix délocalisés, et maintenant tous pris au piège (il n’y a plus que çà). Beaucoup de gens s’obstinent à croire que seule la fabrication est délocalisée. Il n’en est rien. Non seulement le développement de simples produits est aussi délocalisé, mais aussi le savoir faire est vendu lorsqu’on souhaite exporter en contre partie, avec fierté… Je ne dis d’ailleurs pas çà pour incriminer les pays tiers avec qui nous « commerçons ». Eux au moins défendent leurs intérêts! Les effets, je les vois tous les jours au travail: Une armée mexicaine de d’incompétents que nous devenons tous, de gré ou de force, paperassiers et transmetteurs d’ordres, agités perpétuellement mais finalement inefficaces, prétentieux et ignorants, et pour certains encore: fiers d’occuper un poste officiellement important dans une multinationale qui va acheter ses quelques « innovations » clés en main chez des petites start-up (créées pour être très vite revendues) pour ensuite les « intégrer », comme on dit, directement en Inde et en Chine. Pas de quoi faire des révolutions, et encore moins avec les « crédits impôts recherche » versés avec vos impôts pour financer des projets de pseudo-recherche complètement bidons. Il ne s’agit là que d’astuces de réductions d’impôts par tous les moyens. Les multinationales sont expertes là dedans! Donc, faire la révolution avec çà, bof…

      Sur le côté plus fondamental et social de la dite « révolution technicienne »: Il est aujourd’hui de bon ton, pour ne pas dire « politiquement correct », de justifier PAR EXEMPLE (parmi d’autres) le maintien de notre cap vers une catastrophe écologique globale (et beaucoup plus proche qu’on ne le prétend) sous prétexte que cette révolution technicienne nous donnera à la fois la sagesse innée (chose qu’il ne devrait être pourtant plus nécessaire d’infirmer au vu de l’histoire récente) et aussi les moyens de réparer nos erreurs « temporaires ». Plus de technologie c’est plus de pouvoir, qu’il soit bon ou mauvais. La technologie n’apporte que le pouvoir et non la sagesse. L’expérience des derniers siècle en est déjà une preuve flagrante. En ce sens la technologie ne révolutionnera pas par elle-même nos esprits, même si le pouvoir qu’elle confère sera utilisé à de multiples fins pour influer sur les peuples et sur le monde. Plus de pouvoir pour tous, « bons » et « méchants », dans la lutte informationnelle, idéologique, guerrière, défensive, etc… La foi en la technologie comme solution, plus que la technologie elle-même, est le grand danger de notre époque. Nous vivons l’extrême inverse de la période lointaine de l’obscurantisme: aujourd’hui tout ce qui est nouveau est forcément bon ou au moins ne doit pas être freiné. C’est devenu un dogme.

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  • Tassin // 03.04.2015 à 09h46

    C’est surtout que si Edison a été utile à l’humanité en apportant la lumière, Jobs a créé une énorme nuisance qui se répand à une vitesse jamais connue dont il faudra bien se débarrasser tôt ou tard à la fois à cause des impacts écologiques et pour retrouver un semblant de convivialité dans cette société qui s’atomise et devient dépendant des réseaux numériques à vitesse grand V.

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    • atomix // 03.04.2015 à 14h42

      Voir ‘Le côté sombre de la lumière’

      « Notre planète est éclairée 24 heures sur 24, 7 jours sur 7. Nous sommes accros à la lumière, et nous sommes éternellement en manque. Mais comme tout ce qui crée de la dépendance, l’excès de lumière ne serait-il pas néfaste?

      Le côté sombre de la lumière se joint à de grands scientifiques en laboratoire et sur le terrain pour découvrir à quel point la lumière artificielle peut être dommageable et en apprendre plus sur les mesures novatrices qui sont prises pour nous protéger.

      Le film suit des travailleurs de nuit, des camionneurs qui traversent le continent et un scientifique qui combat le cancer le jour et joue de la trompette au sein du groupe de jazz du Preservation Hall le soir. Il révèle que les dangers « lumineux » sont partout – de l’unité des soins intensifs d’un hôpital, illuminée jour et nuit, aux petits écrans de nos appareils mobiles.

      Que pouvons-nous faire à propos de ce danger environnemental qui est si nécessaire à notre quotidien? »

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  • emmanuel L // 03.04.2015 à 09h54

    Jobs, et autres Gates, n’ont en effet rien inventé : ils ont remplacé des systèmes existants par d’autres (certes parfois plus efficaces), accessoirement en achetant, piquant les idées ou en faisant bosser les autres pour eux.

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    • Olposoch // 03.04.2015 à 12h16

      La tour « Eiffel » a été imaginée par Maurice Koechlin et Emile Nouguier.

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  • Crapaud Rouge // 03.04.2015 à 09h56

    Je salue les commentaires qui relèvent que c’est plutôt Tesla le grand inventeur, ce qui fait d’Edison le Jobs de son temps… Distribuer la puissance électrique en courant continu, c’est complètement nase, car trop d’énergie est perdue par effet Joule. Quant à la méga invention qui a bouleversé nos vies, c’est le transistor, premier composant miniature qui permit de faire de la logique à grande échelle. (https://fr.wikipedia.org/wiki/Transistor)

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  • Morne Butor // 03.04.2015 à 10h00

    @K : il faut beaucoup de talent et de travail pour réussir à saisir l’opportunité et en faire une chance.

    Plus globalement, la civilisation humaine s’est construite par accumulation d’inventions de gens plus ou moins connus. Eux-mêmes n’ont pu créer que parce que leur environnement était favorable à la création. Je ne sais plus quel prix Nobel a publiquement remercié son boulanger lors de la remise de son prix, car s’il avait dû fabriquer lui-même son pain, il n’aurait jamais eu le temps d’inventer. Les Grecs anciens, pères de la civilisation occidentale, auraient pu remercier leurs esclaves qui leur laissaient le temps de philosopher, mais ce n’était pas l’habitude de l’époque. En attendant l’Intelligence Artificielle qui nous absoudra de tout notre passé, continuons de prendre plaisir à toutes ces nouveautés, créations, innovations, inventions, et autre théories plus ou moins magiques et utopiques et émerveillons nous.

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  • Tassin // 03.04.2015 à 10h17

    Je ne parlerai même pas des impacts sur le psychisme (concentration, sommeil etc) des technologies numériques. Michel Desmurget et Cédric Biagini le font à merveille.
    Je crois que de mémoire on a perdu près de 2h de sommeil par jour en 60 ans, principalement à cause des écrans et ça continue de diminuer avec l’apparition d’internet et des smartphones/tablettes…

    Un des gros enjeux de notre époque est de parvenir à faire subsister des activités et des réseaux indépendants du numérique.

    Bref, merci Edison, merde à Steve Jobs.

    Je vous conseille la lecture entre autre de Michel Desmurget « TV Lobotomie » dont Olivier a déjà parlé sur ce blog, et plus récemment Cédric Biagini « L’emprise du numérique ».
    http://www.franceculture.fr/emission-repliques-la-revolution-numerique-2014-03-01

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  • Alain // 03.04.2015 à 10h37

    Je ne suis pas si sûr qu’il faille prendre Edison pour le père des réseaux électriques. C’est Nikola Tesla qui a inventé l’alternateur et le courant alternatif (en tant que salarié chez Edison) mais Edison s’est opposé à cette technique préférant le courant continu qu’il exploitait. C’est avec l’aide de George Westinghouse que le courant alternatif a pu venir sur le marché et le conquérir. Donc la paire Westinghouse – Tesla est la vraie origine des réseaux d’aujourd’hui

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  • Alae // 03.04.2015 à 11h56

    Steve Jobs, marketeur rusé, mis sur un pied d’égalité avec Edison (ou Tesla, peu importe dans ce cas), rien d’étonnant.
    « La bourgeoisie a joué dans l’histoire un rôle éminemment révolutionnaire. (…) La bourgeoisie ne peut exister sans révolutionner constamment les instruments de production, ce qui veut dire les rapports de production, c’est-à-dire l’ensemble des rapports sociaux. Le maintien sans changement de l’ancien mode de production était, au contraire, pour toutes les classes industrielles antérieures, la condition première de leur existence. Ce bouleversement continuel de la production, ce constant ébranlement de tout le système social, cette agitation et cette insécurité perpétuelles distinguent l’époque bourgeoise de toutes les précédentes. » (Marx et Engels)

    Très logiquement, le monde moderne/libéral, dont l’idéologie se nourrit de « révolutions », en arrive à les voir même où il n’y en a pas. Dans un environnement progressiste quasi-mystique où même un déodorant peut être qualifié de « révolutionnaire », forcément, un Steve Jobs se retrouve au niveau des découvreurs de l’électricité, alors qu’il n’était qu’un bon vendeur.
    L’entourloupe permet juste de placer les mots-fétiches « progrès » et « révolutionnaire » à toutes les sauces. A ce niveau, ça relève de la foi.

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    • Homère d’Allore // 03.04.2015 à 13h01

      Je me souviens d’ailleurs que l’une des premières publicités d’Apple en France, pour son Macintosh, usurpait le terme de Révolution.
      Sur une étagère, un micro-ordinateur tenait lieu de presse-livres final à des ouvrages de Marx, Bakounine et Lénine.

      La légende de l’affiche avait le slogan « il était temps qu’un capitaliste fasse une révolution ».
      Le Macintosh en « fin de l’Histoire » six ans avant Fukuyama…

      Aux USA, la publicité d’Apple usurpait, elle, 1984 d’Orwell. Bien sûr, pour dire que son produit libérait de la surveillance de Big Brother !

      http://www.lefigaro.fr/secteur/high-tech/2014/01/24/01007-20140124ARTFIG00251-1984-la-premiere-publicite-emblematique-du-macintosh.php

      On connaît la suite…

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  • Olposoch // 03.04.2015 à 12h00

    Exactement comme les « entrepreneurs de l’internet », les « nouveaux créateurs », le « jeunes pousses » … tous les « pirates » comme ils se nomment…
    Leurs ancêtres ont fait fortune en vendant des concepts bidon aux « investisseurs », les Vivendi et tous les autres, les Arnault, les Lagardère qui ont soudain été terrifiés de louper le virage internet… Les malins sont sortis à temps avant l’éclatement de « la bulle internet »
    http://tempsreel.nouvelobs.com/economie/20141219.OBS8339/start-up-ces-barbares-qui-veulent-debloquer-la-france.html
    Des diplomés d’école de commerce et autres, des trentenaires qui veulent leur start-up, le truc qui va les rendre millionnaires avant 40ans…
    Ils ont bien intégré que c’est maintenant que ça se passe, après…
    Problème, (problème pour ceux qui ont une notion de société, d’interdépendance,de solidarité, de jetage de base d’un monde meilleur) dans le lot combien sont des créateurs? Uber ou Blablacar ont créé quoi? ils n’ont pas inventé les taxis, seulement un moyen de capter les profits en délocalisant dans les applis une activité de l’économie « analogique », sans investir dans aucun véhicule ni salarier aucun chauffeur…
    Ils ne produisent rien, ne fabriquent rien, ont simplement, et très provisoirement, les moyens de détourner une activité à leur profit…
    Sur BFM, un de ces géniaux porteurs de futur nous explique que son application va aider les chômeurs à capter l’attention des éventuels employeurs, « en 5 minutes »… exploiter les demandeurs d’emploi… une valeur sûre, comme le coaching…
    Dans le grand raoût récent des « pirates » du groupe facebook relatif, quelques-uns ont des idées, peu, et des idées, généreuses, mais souvent « humanitaires », et donc en attente de fonds publics…
    Un autre, très fier de présenter son appli… tu lui textes ton menu et le gars, il te livre le vin qui va avec… on ne peut qu’être abasourdi par tant de création, et aussi supposer que si ça marche, d’autres bouteilles de vin ne se vendront pas ailleurs…
    D’ailleurs les « pirates » qui organisent l’évènement ont l’air de bien apprécier de se rencontrer, dans ce qu’ils nomment la « real life »…
    J’en ai autour de moi, de ces entrepreneurs, ils font un site avec leur compétence en informatique et en marketing, mais pour la fab, direction le Maghreb, parce qu’il ne s’agit plus non plus de mettre les mains dedans…
    Bon, allez, il est midi, je vais aller chez le boulanger en face qui travaille depuis 3h du matin pour faire la baguette de mon sandwich.

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    • V_Parlier // 03.04.2015 à 13h42

      C’est un excellent résumé, en ligne avec ce que je constate même dans le domaine de la production industrielle physique en général (mon commentaire de 11h20) et ce qu’on entend quand elle est racontée sur « Télé Matin ». On est toujours plus fier de présenter comme réussite « anti-crise » (sic) un moyen de se débarrasser de cette encombrante main d’oeuvre (utile que lorsqu’elle consomme avec… un salaire?) au profit d’une boîte de 3 personnes qui vous vend le monde entier depuis votre écran, sans se préoccuper de ceux que çà mettra encore sur le carreau, tant que le téléspectateur n’est pas encore personnellement touché.

      Quant à l’aspect « procès de la technologie » ou pas: Les médias confondent depuis longtemps l’utilisateur avancé et l’inventeur proprement dit, donc pas étonnant que ce débat parte dans toutes les directions. C’est normal.

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  • Anas // 03.04.2015 à 12h21

    Les révolutions technologiques c’est comme les fractales de Mandelbrot, ça se ressemble mais les échelles ne sont pas les même: La révolution d’Edison est à l’échelle du millénaire, celle de Jobs est à l’échelle de la décennie.
    😉

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  • Oliv // 03.04.2015 à 13h15

    Je tient à nuancer davantage encore le propos (désolé je n’ai pas lu tous les commentaires donc peut-être que ça a déjà été dit) :

    1. Le courant qu’on utilise aujourd’hui est celui de Nikola Tesla, le courant alternatif. Il y a eu une guerre médiatique bien connue entre Tesla et Edison, ce dernier allant même jusqu’à tuer des animaux en les électrocutant pour montrer la dangerosité du courant de Tesla. Et hop! Edison, inventeur de la chaise électrique… Edison était avant tout un chef d’entreprise peu scrupuleux (lisez sa biographie) et ce qu’on pourrait appeler aujourd’hui un patent-troll. Le vrai « génie » (je n’aime pas ce mot) serait davantage Mr. Tesla, avec ses milliers de brevets et sa recherche « pour la science » et non « pour l’argent ». Lisez le papier de Oatmeal, il résume bien cette rivalité : http://theoatmeal.com/comics/tesla

    2. Steve Jobs n’a rien inventé. Ce n’est ni un inventeur, ni un chercheur, ni un programmeur informatique, ni un ingénieur, ni un électronicien, ni un designer. C’est un chef d’entreprise qui avait du flair pour s’entourer des meilleurs et booster la motivation des équipes. C’est une énorme nuance. Mais cela n’est pas faux de dire que beaucoup de produits dans lesquels il a été impliqué (de près ou de loin) ont été des succès.

    3. L’iPhone a été mis au point dans les labos d’Apple par des centaines d’ingénieurs et de chercheurs, ce n’est pas Steve Jobs qui s’est réveillé un matin avec les plans en tête (j’exagère pour l’image). De même pour tout le reste. Je n’arrive toujours pas à comprendre comment on peut penser que cela vient de lui. Là où il a fait fort, c’est qu’il a surement instauré un mode de fonctionnement qui privilégie l’innovation dans son entreprise, et que par-dessus ça, l’équipe en charge du marketing déploie tout son savoir faire pour présenter l’objet comme une révolution.

    4. Le génie d’Apple réside principalement dans le marketing. La qualité des produits est certes présente, mais le matraquage et les techniques employées sont dignes d’une propagande. J’avais lu un dossier fait par un ancien d’Apple qui détaillait son fonctionnement. C’est une vraie machine de guerre médiatique qui n’hésite pas à corrompre les journalistes. Le résultat est que les machines d’Apple sont devenues les « standard » ou « étalon référence », et tout se compare à elles.

    5. Là où le génie marketing a réalisé son plus beau coup, c’est qu’il a su saisir toute la tendance « bling-bling » et consumériste du moment pour l’élever au rang d’oeuvre d’art glamour. Posséder un iPhone est la marque des gens riches et « in », au même titre qu’une Rolex. Cependant, à cause de l’obsolescence programmée (là aussi Apple a du savoir-faire avec sa politique de mise à jour des OS), un smartphone ne se conserve pas aussi longtemps qu’une montre, et il faut le changer tous les 3 ans environ (à 1000€ l’appareil).

    6. C’est bien symptomatique de la société capitaliste que de glorifier la publicité et le chef d’entreprise plutôt que les inventeurs. Je ne sais plus où j’ai lu ça, mais une comparaison peut être faite entre la réussite sociale (et financière) d’aujourd’hui et la canonisation au moyen-âge. En gros, Steve Jobs a été canonisé par la société et son nom restera à jamais intouchable pour les siècles et les siècles à venir. Amen.

    Conclusion :

    Oatmeal l’a très bien expliqué dans sa note. Edison n’a pas inventé l’ampoule. Cependant, il a su la vendre. C’est un excellent CEO (avec tout ce que cela implique de corruption et coups fourrés pour arriver au top), pas un chercheur.

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  • Cruz Castillo // 03.04.2015 à 13h18

    Oui, Jobs est un entrepreneur, pas un inventeur. Je pense qu’il était surtout un mégalomane qui savait exploiter les marges de manipulation de populations (et son entourage professionnel) qui ne demandent qu’à être manipulées. Par ailleurs, pensant essentiellement par concepts en s’arrogeant le droit de désubstantialiser le monde dans une sorte d’hyper-cynisme, il ne s’embarrassait pas de scrupules et comme beaucoup de mégalomanes, il suivait quelques idées fixes et ne se laissait pas emmerdé par des marketeux d’entreprises plus médiocres que lui pour tracer sa route. Il aurait tout aussi bien pu faire de la politique politicienne mais son parcours social et économique ne le plaçait pas en très bonne position sur ce terrain. Seul le résultat compte pour des Jobs (ce qui est leur fonction bien comprise dans l’entreprise financiarisée), on est dans la technique pour la technique, le « progrès » pour le « progrès », l’entreprise efficace, apolitique et immorale produisant des effets politiques, sociaux et psychologiques catastrophiques. On est aux antipodes du Bata première époque.

    Ils aiment à s’imaginent en visionnaires mais ce sont fondamentalement des outils au service d’une corporation et, toutes puissantes que puissent être leurs capacités mentales et intellectuelles, ils sont psychiquement prisonniers d’un système qui les domine. L’ambition au service d’une super structure idéologique, ça me fait plutôt penser au larbinat, au suivisme. Obsolescence programmée, du double point de vue de la technique (batterie soudée sur carte mère par ex.) et de la hype basée sur l’ingénierie sociale (iphone 1 qu’on « doit » changer par l’iphone 2 pour être « up to date ») ; mode de production sciemment déconnecté pour tenter d’échapper à toute responsabilité civile ou pénale (délégation de sous-traitance à une autre société donneuse d’ordres qui conclut lesdits contrats de sous-traitance en son nom propre) tout en imposant un cahier des charges qui est, lui, extrêmement contraignant ; déchets toxiques externalisés à bas coûts dans les pays pauvres aux réglementations arrangeantes ou notoirement violées (vos enfants aiment-ils le mercure ? Cliquez ici pour en savoir plus !) ; intégration verticale et pratiques salariales afférentes dans le réseau de distribution Apple. Ces process économiques sont massifiés depuis des décennies, Jobs n’a fait que prendre le train en marche pour faire plus de profits que les autres avec des produits qui paraissaient nouveaux sans l’être. Même sur le plan de la gouvernance entrepreneuriale, Jobs n’a rien inventé ; il était simplement un potentat autoritaire (cf. ses crises de colère) qui s’est imposé au milieu des technocrates de l’entreprise, pour le meilleur et le pire.

    Jobs a eu du bol parce qu’il aurait tout aussi bien pu se planter mais son intuition couplé à un certain jusqu’au boutisme lui donnait de bonnes chances de réussite. Je ne cautionne pas, je constate simplement en fonction de ce que j’ai observé et observe de la politique et des pratiques marketing et commercial de la compagnie Apple, ainsi que des effets sur la population cible. Mais effectivement, « ses » « productions » n’ont rien à voir avec de vraies percées. Elles sont le reflet de la médiocrité intellectuelle et morale occidentale (bien qu’elles se diffusent partout sur la planète) dans ce que justement la forme prime sur le fond, pas seulement concernant les appareils de ce type de compagnie (design) mais surtout de la représentation et présentation de l’image de ces compagnies et de leurs dirigeants tant par ses « fans » que par ceux qui ont tout intérêt à l’exploiter, comme l’a fait Ken Auletta.

    C’est très rigolo (en fait dramatique) parce qu’Apple est le symbole de la dictature moderne, de la société hygiéniste Orwellienne : celle qui vous pousse à vous convaincre vous-mêmes de vous soumettre à son autorité en vous façonnant une partie d’un écosystème tout en vous donnant, via la pub et le marketing viral des mougeons transformés en agents actifs de publicité permanente, les éléments de langage ad hoc. C’est très rigolo parce qu’en 1984, la pub pour Apple était « inspiré » du film/livre « 1984 ».

      +2

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  • Dieussè Ki // 03.04.2015 à 13h21

    Ça me paraît bien ridicule d’idolâtrer tel ou tel inventeur, dans la mesure où s’il avait pas inventé le jour J, un autre l’aurait fait à J+1. Et puis, je ne sais pas si vous avez remarqué, mais les inventeurs d’une même chose sont souvent différents selon les pays (cinéma, machine à vapeur…). Enfin, tout est relatif ! Tiens, d’ailleurs qui d’Einstein ou de Poincaré…

      +1

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  • germain // 03.04.2015 à 13h24

    en fait la supériorité importante d’Apple est dans le domaine des logiciels , face au monopole de Microsoft qui n’offre que des systèmes d’exploitation nettement inférieurs. ainsi pour décrire une « usine à gaz informatique » , on dit qu’il « faut commencer par Charger Windows »…

      +1

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  • René Fabri // 03.04.2015 à 13h51

    La maîtrise de l’électricité et du magnétisme fut un progrès considérable.

    Puis vint la maîtrise de l’énergie nucléaire.
    J’attends le Steve Jobs qui vendra des petits appareils nucléaires à toute la planète.

    C’est mon opinion sincère car le nucléaire est une énergie beaucoup moins chère que toutes les autres, mais cette énergie est diabolisée. Si un commercial arrivait à la mettre en valeur, ce serait un progrès.

      +1

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  • pat_mail // 03.04.2015 à 14h57

    Je ne peux m’empêcher de signaler la contribution ENORME qu’Apple a fait à l’Humanité :
    le rectangle aux coins arrondis . ( brevet : http://www.google.com/patents/USD670286 ).
    Comment a-t-on pu vivre jusqu’ici sans çà ?!?!
    Louons Apple pour cette invention inédite et géniale ! Prosternons nous !

      +5

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  • gene.ghys // 03.04.2015 à 15h38

    Une chose à ne pas oublier:

    Apple est Macintosh. Et Macintosh avait un code source fermé qui a failli le perdre devant la concurrence. Car les systèmes ouverts comme Unix et MSDos étaient installés sur toutes les autres machines. Bill Gates a fait son Windows avec un système ouvert et a fait le pari de démocratiser l’informatique qui n’était alors réservée qu’à celles et ceux qui en avaient les moyens. Pari gagné et Windows dépasse Mac qui va au plus mal et porte plainte contre le monopole de Bill Gates.

    Bill Gates et Steve Jobs étaient de grands copains et Bill a remonté financièrement Mac qui est devenu Apple et où Steve prend le pari d’innover le design des ordinateurs. Pari gagné puisqu’il arrive même, avec l’aide de l’Etat, de s’introduire dans les diverses écoles. Mais celles et ceux qui sont sur Apple sont incapables de faire de l’informatique et ne peuvent qu’être de bonNEs utilisateurs-trices. Et ces dernierEs se comportent parfois comme si ils ou elles font partie d’une secte.

    Il est à souligner aussi qu’Apple, à part sa propre fondation du même nom, n’a fait aucune donation philanthropique!

    Gene

      +0

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  • Joanna // 03.04.2015 à 15h39

    Je connais Edison depuis l’école (une époque où on y apprenait beaucoup).

    Jobs ? Connais pas et je m’en porte très bien.

      +1

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    • jave // 03.04.2015 à 17h13

      Oh, Saint Jobs, priez pour ce pauvre pécheur dont l’âme numérique sera tourmentée dans la matrice de l’enfer des morts.

      Le monde selon Siri, v3.2, 7-8

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  • Feuille de Mars // 03.04.2015 à 16h09

    Évitons de faire un récit hagiographique de Thomas Edison, comme le fait l’auteur. Edison a contribué à ruiner Méliès en important illégalement le cinématographe des frères Lumières sur le territoire américain, sans avoir demandé d’autorisation ou payé quelque droit que ce soit. Et avec un mépris totale de nous-autres « sales froggies papistes ».

    Tous les connaisseurs vous le diront, le cinématographe était une invention légère et facile à manier là où la caméra d’Edison était très lourde et compliquée à utiliser.

      +2

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  • julia marie // 03.04.2015 à 16h56

    Edison a découvert l’électricité ?? Voilà qui va faire hurler mon mari ancien ingénieur électricien. Quelle injure faite au Français AMPER, l’Italien WOLTA, et autres, alors qu’ils sont des personnages majeurs, ainsi que GRAMM, la machine de GRAMM et c’est lui, bien qu’il était menuisier, qui est l’inventeur de la dynamo. Il était Belge, mais a vécut en France et il n’y a qu’une petite rue à Bois Colombes qui porte son nom. Le téléphone est français, mais comme en France nous sommes des imbéciles, on n’y a pas cru et on nous a soufflé la découverte. Charles CRO qui fut un génie et poète été tout prêt du microsillon, EDISON nous en a éloigné. La télévision est une découverte française. Il serait utile pour beaucoup, d’aller visiter quelques musées des techniques et technologies. Les arts et métiers à Paris. Il y en a un excellent à Munich où l’on peut voir le buste de M. GRAMM ainsi que sa machine.

      +3

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  • jave // 03.04.2015 à 17h05

    A la question

    « pourquoi Jobs n’est pas Edinson ? »

    , l’auteur répond

    « car la révolution électrique est plus fondamentale que la révolution numérique ».

    Je trouve l’argument un peu simpliste et je me pose donc la question

    « pourquoi Jobs est Edinson ? »

    L’argument assez trivial à la faveur de cette égalité entre Edison et Jobs, est à chercher dans une certaine continuité causale, temporelle et spatiale du progrès technique. Le progrès technique n’est jamais l’invention d’un homme, c’est toujours le fruit d’une époque, d’une communauté, la conséquence d’un progrès antérieur.

    Sous ce prisme, les trajectoires de Jobs et Edinson apparaissent très similaires.
    Elles semblent être impulsées par une grande qualité technico commercial et guidées par une capacité à être visionnaires. Ces trajectoires relativement symétriques sous des transformations causalo-spatio-temporelles [sic] les ont menés tous les deux à créer deux des plus grandes entreprises modernes, Apple et General Electric.

    Bien sûr, General Electric a précédé Apple et l’on pourrait donc dire que Thomas Edinson est le père de Steve Jobs. Un lien de parenté définitivement noué par la réalisation du mythe Eudipien lorsque Apple tua Bull, la filière informatique de General Electric.

    De même que nos gènes survivent à travers notre descendance, les mèmes légués par Edison survivent à travers Jobs. Jobs est le fils mèmique de Edison, il est ce qui survit d’Edison, il est donc Edison.

    Alors, si Jobs est Edison, Edison est le tailleur de silex. Et le silex est poussière d’étoile.

    Dès lors, qu’elle place pour l’inventeur ? Ne faudrait-il pas la chercher en dehors d’un progrès technique permettant seulement l’évolution des forces productives matérielles, mais plutôt dans le renversement du rapport de production et de la superstructure capitaliste et dans son remplacement par des rapports de production collectifs.

    Le véritable inventeur n’est alors pas celui qui participe au progrès technique, mais celui qui parvient à bouleverser les rapports de production.

    Dans ce domaine, des progrès ont été faits depuis l’épuçage, chez les grands singes, du mâle alpha par ses petits camarades, mais la suite du chemin de l’émancipation reste obscure. Il n’est probablement pas très large et il sera potentiellement long.

    Bref, on aurait besoin d’un Jobs ou d’un Edinson du rapport de production.

      +0

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  • eBry // 03.04.2015 à 17h29

    L’auteur compare des torchons et des serviettes, en mélangeant constamment des concepts différents.

    Tesla fût à Edison (et Westinghouse) ce que Steve Wozniak fût à Steve Jobs. Tesla et Wozniack étaient des ingénieurs de génie qui travaillaient pour de grand concepteurs de produits qui ambitionnaient une distribution à grande échelle.

    L’invention du moyen de générer de l’électricité, c’est du niveau de la création de l’intelligence artificielle. Au lieu de Jobs, on devrait alors parler de Allan Turing qui inventa l’ordinateur électronique dans les années 1940.

    Steve Jobs était avant tout un product manager. Un gestionnaire de produits qui rendait des inventions admirablement appréhendables pour les consommateurs. Il avait une approche globale et intégrée du produit qui le faisait définir un produit de ses fonctionnalités clés à sa distribution tout en passant par son esthétique et sa maniabilité.

      +4

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  • VincentL // 03.04.2015 à 23h41

    La manière de voir les choses, telle qu’elle m’a été verbalisée, et vraisemblablement répandue par ceux qui en profitent, est la suivante :

    « une idée n’appartient pas à celui qui l’invente, elle appartient à celui qui l’exploite »

    Je ne partage pas ce point de vue.

    J’avais aussi trouvé cela qui confirme ce que j’ai entendu :
    http://www.enquete-debat.fr/archives/avis-de-deces-de-loccident-la-fin-du-brevet-dinvention-15130

    Le site prône ouverture d’esprit (mais alors c’est très ouvert) & Liberté d’expression
    Mais le point de vue, quoi que décapant, à l’air sincère et plutôt bien vu.

    Bien sur l’esprit du « Leahy-Smith America Invents Act » serait « premier à déposer » plutôt que « premier à inventer », et non pas « premier à produire » plutôt que « premier à inventer »

    Mais finalement exploiter ne veux pas dire produire.

    J’ai du mal à y voir clair, mais ce qui est sur, c’est que cela m’a été verbalisé ainsi :
    « une idée n’appartient pas à celui qui l’invente, elle appartient à celui qui l’exploite »

    Ceci dit, « premier à déposer » est soumis à la discrétion d’un organisme.

    Ce sera plutôt « premier à avoir l’aval d’un organisme pour exploiter »
    Organisme type … FMI ? Troïka ? Je ne sais quoi ?
    RIP inventeurs quoi qu’il en soit.

    C’est l’impression que cela me laisse.

    Et sur Edison, rien à ajouter.

      +0

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    • Serge // 04.04.2015 à 00h15

      @VincentL
      Non ce n’est pas ça …C’est plutôt que le champ de l’invention et celui de son « application »,économique ,plutôt celle de son développement d’usage et ensuite,de ses successifs perfectionnements sont liés .C’est tout .
      D’ailleurs au même moment,il n’y a jamais qu’un seul individu « inventeur » ,mais plusieurs ,parce qu’on tourne autour du sujet , plus ou moins au même moment et dans la même zone de développement .
      On retient que c’est untel le premier,mais à quelques mois ou plus ,cela aurait été celui d’un autre .
      Je ne relativise pas pour autant le talent ou le génie des individus ,qu’on me comprenne bien .Je dis qu’ils sont plusieurs a être dans le coup à la même période .Et quelques fois,il y en a un plus hardi que les autres à franchir un cap .
      On n’est jamais tout seul ,c’est toujours un travail collectif et d’échange ,ainsi que de stimulation concurrentielle .
      Le cas de Vinci ne fait pas exception ,il se situe dans la continuité des Brunelleschi et autres Giorgo Martini de l’époque des ingénieurs-architectes ,avec une formidable capacité à pouvoir représenter les objets en 3 D et une remarquable précision .
      En outre même si il a eu des intuitions originales,ses « inventions » n’ont pas eu d’applications pratiques ,parce que ne correspondant aux besoins de l’époque .

        +1

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      • VincentL // 04.04.2015 à 13h46

        Ah merci pour ces éclaircissements.
        Cela me paraissait gros, même si les inventions sont un domaine ou la pression prédatrice est forte et ou les anglo-saxons aiment bien se persuader d’avoir tout inventé effectivement.

        Pour ce qui est de la prééminence de l’innovation sur des découvertes fondamentales, l’impression c’est que les recherches se font de plus en plus sur fonds privés.
        Et les fonds privés veulent un retour sur investissement rapide, voir très rapide.
        J’ai quand même déjà discuter avec des gens considérant la recherche fondamentale comme inutile à cause de son absence de débouchés. Des débouchés il y en a, mais ils ne sont pas immédiats.
        Les scientifiques qui ont découverts les lois fondamentales de l’électricité ne le faisaient pas dans le but de fabriquer un truc à vendre.

        Travailler pour la science ou pour le marché n’est pas du tout le même chose.

        Les phénomènes de lobbying n’aident pas non plus.

          +0

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      • eBry // 05.04.2015 à 16h21

        Toute invention, aussi géniale fût-elle, a besoin de plusieurs personnes-clés dont au minimum les suivantes:
        1) Un inventeur/ingénieur
        2) Un marché potentiel de consommateurs/utilisateurs
        3) Un gestionnaire de produit (product manager) pour faire de l’invention une réalité bien reçue par le marché potentiel
        4) Un chef d’entreprise qui:
        – convaincra d’investir ou investira lui-même dans l’implémentation de l’invention
        – assemblera la meilleure équipe pour faire de l’invention une réalité, à commencer par le gestionnaire de produit et le responsable d’implémentation

        Sans cela, l’invention la plus géniale peu échouer pendant des siècles…

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  • Serge // 03.04.2015 à 23h42

    d’avoir tout inventé (of course ;que jé soui zétourdi !)

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  • cognominal // 04.04.2015 à 01h35

    L’exploitation de l’électricité est un pré-requis pour ce qui suit.
    Il faudrait mentionner Bell Labs, le laboratoire du telco ATT qui a conjugué
    recherche pure et applicative. Ils nous a donné, entre autres, le transistor, pré-requis pour les
    circuits intégrés. Bell labs ont aussi donné le laser, la cellule photoélectrique, et comme l’a mentionné un commentaire, Unix et le le langage C

    Encore une fois l’article réduit Doug Engelbart à la souris.
    Quand on voit sa fameuse « mother of all demos », on comprend que toute l’informatique moderne
    est là. Depuis, vu de l’utilisateur, les ajouts sont qualitativement mineurs : les polices vectorielles, le drag and drop, la couleur et du quantitatif : processeurs plus rapides, plus de mémoires (RAM, disques, SSDs), plus grande résolution… et tout ça dans des boites plus petites jusqu’à l’IWatch.
    Le Web est une version bâtarde de l’hypertexte de Ted Nelson
    la démo de Doug n’était qu’une ébauche en vu du projet plus grandiose d’human augmentation
    pour augmenter l’intelligence collective. Au lieu de ça les media établis dictent leur loi sur
    internet qui devient avec FaceBook et consorts, une vaste opération d’espionnage et de
    crétinisation. Et du capitaliste financier à la Uber où le travailleur apporte son capital sans
    droit de vote.

    Steve Jobs, a qui Adele Goldberg a présenté le GUI au Xerox Parc, a immédiatement reconnu le potentiel. Mais Xerox le tient de SRI qui le doit à l’équipe autour de Doug Engelbart.

    Quelque part avec Next, l’ordinateur prévu pour l’éducation, Steve reprenait l’idée de « Human Augmentation » cher à Doug Englebart mais le résultat a été décevant. Mathematica de Wolfram auquel s’intéressait jobs est resté un projet trop cher pour avoir un impact.

    Après Next, Steve Jobs a poursuivi à Apple avec succès le grand public haut de gamme, nous a sauvé du tsunami de boites beiges winintel assemblés par Dell ou Gateway, et a permis à son Unix dérivé de BSD de toucher le grand public.

    En attendant, les idées incomplètes des prophètes comme Doug Englebart et Ted Nelson sont soigneusement ignorées depuis près de 50 ans.

    Tout ça pour dire que si les inventions relatives au magnétisme et à l’électricité sont fondatrices
    et nécessaires pour ce qui suit,
    autant celles de Bell Labs et SRI étaient nécessaires pour ouvrir l’ère du numérique.
    Ere nécessaire pour manipuler les données gigantesques de la génétique, de la proteomics, des
    micro et macro biomes. C’est là qu’est le big data intéressant.
    On est déçu du peu de résultats concrets suite au séquençage du génome humain, surtout comparés aux promesses irréalistes nécessaires pour lever des fonds. Mais c’est le début. Après
    tout, il a fallu soixante ans entre l’invention du transistor et celle de la commercialisation de l’iPhone.
    Et le matériel dont est fait la vie est d’un autre ordre de complexité qu’un ordinateur.

    Ce n’est pas parce que dans le domaine des transports, les rendements de la recherche sont décroissants que les résultats de la recherches sont et seront insignifiants dans d’autres domaines naissants et pas encore imaginés.

    Certes, Jobs n’est pas Edison, mais le propos est banal et sans intérêt. Certes, comme des commentateurs, on peut discuter des mérites relatifs de Tesla et d’Edison.

    Ce qui est sûr, c’est que la recherche continue depuis les temps héroiques de l’électricité.
    Qu’elle passe souvent par le Departement of Defense américain, comme internet, pour finalement aboutir à des produits de grande consommation. Après l’électromagnétisme de MaxWell,
    et il y a eu la relativité et les quanta, nécessaires au GPS et au transistor. Et déjà aujourd’hui, l’ADN.
    Heureusement les OGMs, ça n’est pas que Monsanto.

    Quelques liens :
    http://www.dougengelbart.org/pubs/augment-3906.html
    http://www.amazon.fr/The-Idea-Factory-American-Innovation/dp/0143122797

      +1

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    • eBry // 05.04.2015 à 16h09

      Merci! Instructif…

        +0

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  • Charles Xavier Durand // 04.04.2015 à 15h38

    Je suis très impressionné par le niveau des commentaires rédigés visiblement par des ingénieurs et des scientifiques de haut niveau pour la plupart, sans doute. Cependant, personne ici ne semble avoir cité François Gernelle, l’inventeur du premier micro, le Micral, présenté comme tel au musée de l’informatique de Boston, alors que cela n’est pratiquement pas connu en France, comme les contributions de Louis Pouzin au protocole TCP/IP, d’ailleurs…

    Louis Pouzin publiait bien sûr en anglais et recherchait la reconnaissance de son travail en allant aux Etats-Unis présenter son travail dans des conférences, la meilleure manière de se faire piquer ses bonnes idées par des gens peu scrupuleux qui, par la suite, grâce aux médias inféodés à l’empire, feront paraître l’essor de l’informatique comme un développement strictement anglo-américain…!

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