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29.mars.201529.3.2015 // Les Crises

[Propagande] Annexion de la Crimée : Poutine était prêt à une confrontation nucléaire

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Énorme, non ?

Tout ça parce que les Russes ont dit en gros que si on les attaquait, ils répondraient !

Absent depuis le 5 mars de la sphère publique, le président russe est apparu dimanche dans un documentaire. En docteur Folamour.

Alors que le président russe, Vladimir Poutine, n’est pas apparu en public depuis plus de dix jours, alimentant les rumeurs les plus folles, il a surgi dans un documentaire télévisé diffusé dimanche 15 mars et un confié un secret explosif : ses forces militaires étaient prêtes à une confrontation nucléaire lors de la crise en Crimée.

« Nous étions prêts à le faire », à mettre en état d’alerte le dispositif nucléaire face « à la tournure la plus défavorable qu’auraient pu prendre les événements », a déclaré le président russe dans ce documentaire diffusé sur la chaîne publique Rossia 1 à la veille des commémorations pour le première anniversaire du « retour » de la Crimée dans le giron russe.

L’armée russe aurait positionné en Crimée des batteries de missiles de défense côtière « Bastion », des armes susceptibles de dissuader un navire de guerre américain qui était alors en mer Noire de s’immiscer, raconte Vladimir Poutine.

« On ignorait alors » si l’Occident allait intervenir militairement, poursuit-t-il. « C’est pourquoi j’ai été obligé de donner les instructions qu’il fallait à nos forces armées (…), de donner des ordres sur l’attitude de la Russie et de nos forces armées en toutes circonstances », dit aussi Vladimir Poutine.

« Nous ne pouvions pas les abandonner »

« J’ai parlé avec mes collègues [occidentaux, NDLR] et je leur ai dit que c’était notre territoire historique, que des Russes habitaient là-bas, qu’ils étaient en danger et que nous ne pouvions pas les abandonner », a poursuivi le président russe qui assure avoir sauvé la Crimée en déployant ses troupes pour empêcher un « effusion de sang ».

Martelant que la Russie n’avait pas eu l’intention d’annexer la Crimée avant la chute, en février 2014, du président ukrainien pro-russe Viktor Ianoukovitch, il a insisté :

C’était une position franche et ouverte. Et c’est pourquoi, je ne pense pas que quelqu’un ait eu envie de déclencher un conflit mondial. »

« Nous devions renforcer notre présence militaire en Crimée pour que le nombre de nos soldats permette de créer les conditions propices à l’organisation d’un référendum, un référendum sans effusion de sang », a jugé Vladimir Poutine à propos du déploiement du GROu, la Direction du renseignement militaire de l’armée russe.

Il a toutefois assuré que le nombre des militaires russes envoyés sur cette péninsule n’avait pas dépassé celui de « 20.000 personnes autorisées » par un traité avec l’Ukraine sur la base navale russe de Sébastopol, le port d’attache de la Flotte russe de la mer Noire en Crimée.

L’objectif final n’était pas la prise de la Crimée ou son annexion. L’objectif final, c’était de donner aux gens une possibilité d’exprimer leur opinion sur comment ils veulent vivre dans l’avenir. »

Un coup d’Etat en cours pour certains

Le tournage de ce documentaire de près de trois heures a pris huit mois, selon la chaîne, qui ne précise pas la date d’enregistrement de l’entretien avec le président russe. Le Kremlin, qui refuse de commenter la longue absence de Vladimir Poutine et multiplie les communiqués et la diffusion de photos du président russe sans que l’on puisse dater les événements présentés. De multiples informations contradictoires ont été relayées ces derniers jours : Vladimir Poutine a été papa, malade ou carrément mort.

Dimanche, le très sérieux quotidien israélien, Haaretz, rapporte qu’il aurait été victime d’un coup d’Etat. Citant un ancien ambassadeur israélien en Russie, Zvi Magen, le journal explique que de nombreux responsables pensent qu’il y a beaucoup de signes d’un changement de gouvernement ou du moins une tentative de changement de gouvernement.

Zvu Magen estime qu’une partie de l’armée ou encore de riches hommes d’affaires, qui peuvent emprunter les couloirs du Kremlin librement, seraient à l’origine d’une telle action d’envergure en raison des sanctions économiques qui les touchent au premier chef. « Je ne pense pas qu’il y ait de désaccords politiques autour de Vladimir Poutine. Seulement, ils veulent protéger leurs intérêts », souligne l’ancien diplomate.

Vladimir Poutine doit rencontrer le président du Kirghizistan Almazbek Atambaïev, ce lundi 16 mars à Saint-Pétersbourg.

Source : L’Obs, le 16 mars 2015.

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Commentaire recommandé

Arnold99 // 29.03.2015 à 07h42

L’Obs est fidèle à ses obsessions.

Puisque l’on a affaire à des fins analystes, Il serait peut-être bon qu’ils continuent leur raisonnement.

L’important n’est pas le décollage d’un missile nucléaire mais le lieu de son atterrissage.

Durant la guerre froide, l’Allemagne avait bien compris qu’elle serait le terrain de jeu de l’affrontement OTAN Pacte de Varsovie. Madame Merkel devrait y songer plutôt que de servir de plumeau pour chatouiller l’ours.

De même Monsieur Fabius devrait sentir que les Usa poussent la France dans la grotte de l’ours et fermeront la porte quand cela commencera à chauffer, comme d’habitude.

Coincée entre deux super puissances, la survie de l’Europe passe uniquement par une diplomatie neutre et indépendante. Si les Etats d’Europe de l’Est veulent une revanche qu’ils y aillent tout seuls.

Tous les traités ou pactes d’engagements militaires n’ont servis qu’à déclencher des guerres, le belliciste profiteur n’ayant qu’a chercher le détonateur. D’où la nécessité de sortir de l’OTAN.

Restons réalistes, Monsieur Poutine ne veut pas de territoires supplémentaires, il marque simplement le sien. Encore faut-il éviter de l’exaspérer sinon, il se pourrait bien qu’il ait envie d’aller tirer les oreilles aux insolents.

32 réactions et commentaires

  • Julien // 29.03.2015 à 00h22

    Voici le fameux reportage ( sous titré en anglais )
    https://vimeo.com/123194285

      +8

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  • Joanna // 29.03.2015 à 05h41

    « Tout ça parce que les Russes ont dit en gros que si on les attaquait, ils répondraient ! »

    J’avais pensé de même en lisant ça.
    La référence au docteur Folamour est inepte, sur le fond déjà, et puis je n’ai pas vu Poutine avoir du mal à contrôler une de ses mains.

      +32

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    • Crapaud Rouge // 29.03.2015 à 11h25

      « La référence au docteur Folamour est inepte » : oui, c’est bien évidemment « inepte » par rapport à la réalité, mais c’est surtout bougrement efficace et très utile pour le propagandiste, donc très intelligent eu égard à ses buts. Donc pas du tout inepte !

      Face au déferlement de cette propagande, (ce n’est pas le premier ni le dernier article qui veut nous faire croire que Poutine est cinglé), il serait temps, (parce que ça fait gerber à la longue), de l’appréhender sous un autre angle que celui du simple mensonge, et de ne réagir que par les cris de la vérité outragée.

      Marteler la vérité en gros sabots restera à jamais sans effet, parce que le problème n’est pas la vérité. C’est la communication sans laquelle on ne peut rien faire, et surtout pas exercer le moindre pouvoir. Le propagandiste communique pour convaincre, et son adversaire communique pour… « rétablir la vérité ». C’est le pot de fer contre le pot de terre, car le second, croyant encore que la vérité peut convaincre, s’y prend vraiment mal. Convaincre est un acte qui exige du savoir faire, la vérité n’est qu’un concept.

        +17

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      • Alae // 29.03.2015 à 15h48

        « Marteler la vérité en gros sabots restera à jamais sans effet, parce que le problème n’est pas la vérité. »

        Marteler la vérité n’est pas sans effet, bien au contraire. D’où la panique des Américains, qui réclament à grands cris plus de $millions pour « contrer » RT, qui engrange toujours plus de public juste en rétablissant des faits et en ne prenant pas les gens pour des imbéciles.
        http://rt.com/usa/235579-kerry-budget-rt-hearing/

        La vérité n’est pas qu’un concept fumeux, non plus que le mensonge. Après, que les gens préfèrent souvent un mensonge confortable à une vérité dérangeante, c’est tout autre chose. Mais cela ne transforme pas le mensonge, si rassurant soit-il, en vérité.
        Quelqu’un pour qui 2+2 ferait 5 parce que ça lui plairait plus, à lui, serait soit menteur, soit fou parce qu’aucune gymnastique intellectuelle ne peut changer le fait que 2+2=4.
        Pour paraphraser le taulier de ce blog, les faits sont têtus.

          +8

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        • Crapaud Rouge // 29.03.2015 à 20h12

          « Marteler la vérité n’est pas sans effet, bien au contraire. D’où la panique des Américains, qui réclament à grands cris plus de $millions pour “contrer” RT » : ce n’est pas parce que RT dit la vérité que les Américains se mobilisent contre elle, c’est simplement parce que RT contredit ce que disent les Américains. Leur « panique » serait la même si RT propageait de gros mensonges.

          C’est son audience qui les panique, la question est donc de savoir comment elle s’y prend. Selon vous, c’est parce qu’elle dit « la vérité » : mais ce que l’on appelle « la vérité » n’est que le jugement (statut) porté sur des propositions. Parlant des évangiles, un vieil homme a pu me dire : c’est la vérité ! Il n’avait pas tort car, dès lors que l’on a accepté de voir le monde à travers les évangiles, alors ils ne peuvent dire autre chose que « la vérité ». Finalement, la vérité selon chacun dépend des binocles qu’on a choisi de porter.

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      • Louis Robert // 29.03.2015 à 20h05

        Je vous suis reconnaissant de l’opportunité que vous m’offrez de réfléchir, Crapaud Rouge.

        Comme vous, je les crois trop nombreux, « ces cris de la vérité offensée ». Ils me semblent, du reste, d’une efficacité fort limitée, voire un peu ridicules, parfois. Mais il nous faut bien voir pourquoi les choses sont ainsi.

        Pour convaincre de ce qui est vrai, je suis d’avis que le plus grand savoir-faire ne saurait suffire. On ne peut en effet convaincre que la personne qui veut savoir, qui veut connaître la réalité, mais non pas celle qui s’accommode de seulement croire ce qui lui plaît, fait son affaire ou l’avantage. Cette dernière en effet, tournant le dos à l’homme de vérité le plus habile, suivra plutôt le propagandiste le plus médiocre entre tous, pourvu seulement que celui-ci lui dise ce qu’elle veut entendre et croire.

        Quant au propagandiste lui-même, ou bien il sera de mauvaise foi, ne croyant même pas ce qu’il raconte et s’efforce tant de faire croire, et alors la question de le convaincre ne se posera même pas … ou bien il ne sera soucieux, lui aussi, que de croire ce qui lui plaît, fait son affaire ou l’avantage (et non pas de connaître la réalité des choses), donc imperméable à ce qui s’avère vrai. Au mieux, ce dernier se dira du coup d’accord, mais de mauvaise grâce; il répétera « oui, bien sûr » par de brefs mouvements de la tête, mais ce sera pure convenance, pressé qu’il sera de mettre un terme à l’entretien et de quitter les lieux, pas davantage convaincu de ce qui est vrai qu’il ne l’était au début de la conversation.

        Bref, on ne saurait convaincre par la contrainte ou par pur savoir-faire, hélas. Comme il est si bien montré, notamment dans le premier livre de « La République » de Platon, convaincre de ce qui est vrai dépend de l’attitude de l’interlocuteur, et d’abord de sa volonté de savoir, plutôt que de se contenter de croire un peu n’importe quoi. Pas du tout convaincu, le grand Thrasymaque préfèrera toujours filer précipitamment, bien avant de devoir rougir d’avoir dû convenir que l’homme de vérité avait raison, non sans s’être fait, habilement et vigoureusement, tirer l’oreille…

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        • Crapaud Rouge // 29.03.2015 à 21h08

          Merci pour votre longue réponse Louis Robert, mais je n’y souscris que de loin. 🙂 Prenons par exemple cette phrase : « Cette dernière en effet, tournant le dos à l’homme de vérité le plus habile, suivra plutôt le propagandiste le plus médiocre entre tous (…) » : le commun des mortels ne choisit pas entre « l’homme de vérité » ou « le propagandiste le plus médiocre » ! Il écoute celui qui parle bien, de façon agréable et fluide, qui donne envie de poursuivre, et rejette l’auteur au style imbuvable, ou excessif, ou tortueux, ou pontifiant, etc. « l’homme de vérité le plus habile » est parfois le plus malhabile qui soit pour ce qui est du style. Quant au « propagandiste le plus médiocre« , je ne crois pas à son existence : le propagandiste est avant tout un homme habile à faire admettre ce qu’il veut faire admettre.

          Vous finissez votre phrase en disant : « pourvu seulement que celui-ci lui dise ce qu’elle veut entendre et croire » : oui, c’est le biais cognitif bien connu selon lequel on écoute de préférence ceux qui confirment les opinions acquises. Mais la vérité est aussi, quoique rarement, ce qui se révèle être la vérité. De cette « vérité révélée », inattendue par définition et qui peut fort bien contredire des opinions acquises, tout le monde en est friand, car elle est porteuse de nouveauté. Mais pour qu’une vérité accède au rang de révélation, il y faut tout un art. S’agissant de l’image de Poutine, une contre-propagande pourrait, théoriquement, jouer par exemple du clivage privé/public pour « révéler » que cette image est excellente parmi les dirigeants européens. Mais asséner un « portrait vérité » de Poutine sera toujours… assommant !

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    • achriline // 29.03.2015 à 14h27

      « … je n’ai pas vu Poutine avoir du mal à contrôler une de ses mains. »

      Contrairement à Manuel Valls

      http://www.la-communication-non-verbale.com/2015/03/manuel-valls-main-qui-tremble-9473.html

        +3

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  • Arnold99 // 29.03.2015 à 07h42

    L’Obs est fidèle à ses obsessions.

    Puisque l’on a affaire à des fins analystes, Il serait peut-être bon qu’ils continuent leur raisonnement.

    L’important n’est pas le décollage d’un missile nucléaire mais le lieu de son atterrissage.

    Durant la guerre froide, l’Allemagne avait bien compris qu’elle serait le terrain de jeu de l’affrontement OTAN Pacte de Varsovie. Madame Merkel devrait y songer plutôt que de servir de plumeau pour chatouiller l’ours.

    De même Monsieur Fabius devrait sentir que les Usa poussent la France dans la grotte de l’ours et fermeront la porte quand cela commencera à chauffer, comme d’habitude.

    Coincée entre deux super puissances, la survie de l’Europe passe uniquement par une diplomatie neutre et indépendante. Si les Etats d’Europe de l’Est veulent une revanche qu’ils y aillent tout seuls.

    Tous les traités ou pactes d’engagements militaires n’ont servis qu’à déclencher des guerres, le belliciste profiteur n’ayant qu’a chercher le détonateur. D’où la nécessité de sortir de l’OTAN.

    Restons réalistes, Monsieur Poutine ne veut pas de territoires supplémentaires, il marque simplement le sien. Encore faut-il éviter de l’exaspérer sinon, il se pourrait bien qu’il ait envie d’aller tirer les oreilles aux insolents.

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  • Dizalc’h // 29.03.2015 à 09h12

    Absolument d’accord avec vous Arnold99,
    J’ajouterai que l’article de l’obs illustre à merveille celui du Geab sur la partie médias

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    • Astrolabe // 29.03.2015 à 19h52

      à DIZALC’H. Tout à fait, c’est ce que je pensais en lisant l’article du GEAB: où est la tentative de réviser ses positions ou de revenir sur les absurdités qui ont été dites par les médias ces quinze derniers mois (à commencer par les JO) ? Où ? Rien de tout ça. On continue et continuera. Propagande type 1914.

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  • Feuille de Mars // 29.03.2015 à 09h18

    Ce qui me fait le plus rire c’est qu’au final, ceux d’en face sont vraiment à cours d’arguments malgré leurs slogans toujours plus inventifs :

    -Ceux qui disent autre chose que ce que dit Libé sur la Crimée sont payés par Poutine > Le FN est payé par la Russie > donc par Poutine > donc ceux qui critiquent la position de l’UE en Ukraine sont du FN > ils le font parce qu’ils sont payés par Poutine, ils trahissent leur pays au nom de l’argent > le FN est un parti fasciiiiiiiiiiiiiiiiste > donc ceux qui soutiennent Poutine sont des fascistes > donc les pro-russes ne peuvent pas combattre des néo-nazis en Ukraine puisqu’on sait bien que le monde peut être divisée en 2 catégories distinctes : les gentils et les méchants. Guignole et gens d’arme > De toute façon ça vient d’internet et c’est la preuve qu’internet est un repère de facho qui dispensent des fausses informations alors que la vérité pure ne peut être dispensée que par la presse écrite.

    Et cela permet aux médias de faire d’une pierre 3 coups : signifier leur allégeance à l’Atlantisme, taper sur les « facho » et…taper sur internet qui leur fait une sacrée concurrence quand on voit les chiffres en pertes constantes de la presse écrite.

    De plus cela permet de souligner que : la vérité est du côté des défenseurs du système médiatique en place alors que la duplicité n’est forcément que du côté des opposants…ce qui est quand-même une inversion accusatoire assez osée et culottée.

      +13

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    • Gregoirdo // 29.03.2015 à 17h34

      « Osée et culottée ». Oui, mais c’est bien connu, « les cons ča ose tout »…
      Et Dieu sait qu’ils sont nombreux. Ce qui, en réalité est une chance pour l’avenir !!!

        +1

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  • Crapaud Rouge // 29.03.2015 à 10h54

    Dans ce cas comme dans beaucoup d’autres, on n’est pas dans la désinformation, mais dans la mésinterprétation, évidemment délibérée. Les citations étant correctes et ne prêtant pas à confusion, l’Obs doit signaler par son sous-titre « En docteur Folamour » comment elles doivent être interprétées. Le lecteur, considérant a priori et inconsciemment que le journaliste ne se contredit pas, estime que les citations confirment l’idée que ce Poutine est « complètement cinglé », donc qu’il faut l’arrêter au plus vite.

    Notons que l’on pourrait tout aussi bien en conclure, à l’inverse, qu’il ne faut surtout pas aller plus loin dans l’escalade. Mais ça ne peut pas prendre, car la raison est a priori dans le camp US, et elle pousse à éloigner les fous de la scène internationale… Et puis, serait-ce raisonnable qu’elle cède devant la folie ? Non bien sûr, c’est au fou de prendre conscience de sa déraison, et donc de plier.

      +4

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  • Rcool // 29.03.2015 à 11h49

    Donc un reportage de près de 3H, ils ont juste tenu qu’ « il était prêt à engager les armes nucléaire », tout le monde est au courant que celui qui s’aventurant à attaquer la Russie, les USA, la France, les UK, la Chine, l’Inde, le Pakistan , Israël, la Corée du nord; devra faire avec les armes nucléaires de ces pays!

      +13

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  • ulule // 29.03.2015 à 13h26

    Retour sur le papier juridique suisse très fouillé à lire sur le début sur les sanctions économiques, l’affaire du gazoduc en 1982 et surtout la partie sur la Crimée… donc à re-diffuser largement

    L’ineptie des sanctions économiques, par Arnaud Dotézac (et pourquoi la Crimée pourrait avoir été russe depuis 1991…), billet du 12 février 2015
    http://www.les-crises.fr/l-ineptie-des-sanctions-economiques-par-arnaud-dotezac/

    Arnaud Dotézac est directeur de la rédaction du magazine market, édité à Genève et spécialiste de géopolitique, en particulier du monde arabo-musulman et du sous-continent indien. Il est également chargé de cours en droit comparé à l’Université de Genève et membre du Centre d’histoire et de prospective militaire suisse (CHPM).

    En 1967, la CIA a créé le label Théoriciens du complot… pour attaquer quiconque mettait en doute la version officielle.
    http://www.zerohedge.com/news/2015-02-23/1967-he-cia-created-phrase-conspiracy-theorists-and-ways-attack-anyone-who-challenge

      +8

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  • Michel Roissy // 29.03.2015 à 13h44

    en marge de cet article, les « contre-feux » médiatiques ont déjà commencé

    les articles du site RT en français sont attaqués par des trolls (curieusement, ils ne commentent que les articles relatifs à Poutine ou à la Russie). Bon, toujours les mêmes méthodes de l’affirmation sans arguments, vous connaissez leur façon de faire… il y a notamment un « Zeus » qui me rappelle fâcheusement notre « Ozi »…

    Pas facile d’allumer des contre-contre-feux car ils ont visiblement le temps et le nombre pour eux.

    Sauf à faire comme Sputnik qui a supprimé la possibilité de faire des commentaires mais que, dans ce cas, il est facile de taxer de censure (ce que savent très bien faire nos merdias pourtant, certains d’entre vous ont déjà essayé de poster sur l’Obs, Libé ou le Monde et savent à quel point les commentaires sont verrouillés à tout message « anti pensée dominante »)

      +6

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  • languedoc 30 // 29.03.2015 à 13h47

    Un coup d’état avec 85% de la population et certainement l’armée et le FSB favorables à V.Poutine, est une supposition totalement inepte, mais qui fait le bonheur du NO tellement il voudrait que ses rêves deviennent réalité. Comme ils ne font pas leur métier de journalistes, ils ne peuvent pas savoir que les oligarques en Russie ne font pas la pluie et le beau temps comme en Ukraine.
    Quand vos adversaires sont devenus totalement irresponsables et osent parler de frappe préventive, il est bon de leur rappeler que 1800 ogives nucléaires sont prêtes, au cas ou….Ce qu’a fait, tout simplement V.Poutine.

      +8

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    • Wilmotte Karim // 29.03.2015 à 22h11

      On voit surtout que ce sont de grand amis de la démocratie et du droit du peuple russe à choisir sa direction politique.

        +1

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  • Caliban // 29.03.2015 à 14h26

    L’idée est donc petit à petit de faire peser la responsabilité de la crise ukrainienne sur la Russie, plus précisément le machiavélique Poutine. Non seulement le bourbier actuel, mais plus profondément les origines même de la crise : IL avait tout calculé !

    Un coupable qui permet
    • d’exonèrer l’UE, les Etats-Unis et les apparatchiks ukrainiens
    • de désigner une cible de guerre

      +7

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  • Vénus // 29.03.2015 à 15h45

    Je ne cache pas que j’étais très fière de Poutine en regardant ce film sur la Crimée! Superman quoi! Je crois que je commence à être immunisée contre les mensonges des médias français, bientôt ça me fera plus rien, encore deux ou trois articles-vaccins et c’est terminé!

      +7

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    • Caliban // 29.03.2015 à 19h36

      Puis-je me permettre un remarque ?

      Il n’y a pas de quoi être fier de qui que ce soit.

      Ce que fabriquent nos médias, c’est du consentement (consentir à la crise, consentir à la dette des Etats, consentir à la guerre des Civilisations …)

      Grâce à des medias alternatifs tels que Les-crises.fr (iil y en a d’autres !) cette tentative d’endoctrinement à propos de l’Ukraine n’a pas de prise sur ses lecteurs.

      Pour autant inutile de « tordre le bâton dans l’autre sens » : il n’est pas question de choisir un camp. Si vous le faites, les propagandistes auront atteint leur premier objectif, celui de diviser le monde en 2.

      Non il n’y a pas de quoi être fier de Poutine, qui me semble-t-il fait son travail de chef d’Etat et ce, avec les armes dont il dispose
      • sa popularité intérieure
      • son gaz
      • le Droit international)

      dans un contexte semé d’embûches
      • Etats-Unis
      • Commission européenne
      • ex-Républiques soviétiques

      Bref, s’en tenir aux enjeux internationaux pour éviter tout affect. Même si notre presse de caniveau est écœurante et nos « élites » issues de la même fange sont serviles..

        +7

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      • Vénus // 29.03.2015 à 20h47

        Merci pour votre remarque Caliban, mais trop tard, je suis fichue: je suis pro-russe, pro-Poutine.. car tout simplement, je suis Russe 🙂

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      • Crapaud Rouge // 29.03.2015 à 22h33

        Tout à fait d’accord, Caliban, avec la fierté commence la myopie qui précède l’aveuglement. Mais « éviter tout affect » me semble impossible et pas vraiment souhaitable, car l’intelligence ne fonctionne pas sans affects. Tout ça pour avouer que… j’admire Poutine ! C’est un dirigeant remarquable. Depuis le déclenchement de la crise ukrainienne, on ne l’a pas vu commettre la moindre erreur. La propagande n’a rien à se mettre sous la dent pour l’attaquer objectivement, c’est pourquoi elle multiplie les portraits peu flatteurs sur le « personnage Poutine ».

          +3

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        • Vénus // 29.03.2015 à 22h46

          Depuis quelque temps, à chaque fois que je lis la presse française , j’ai des symptômes très bizarres: je me mets à rire et ça peut durer longtemps, parfois je sursaute en lisant certains articles, ou même tombe de ma chaise et mes cheveux se mettent debout! Est c’est grave, docteur?

            +3

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          • Caliban // 30.03.2015 à 00h13

            @Vénus

            Vous êtes libre évidemment d’admirer tel ou tel.

            Mon propos est simplement de rappeler que la propagande est un phénomène consistant à simplifier à l’extrême des situations par nature complexes. La propagande consiste à peindre le monde en noir et blanc et forcer les personnes à raisonner dans ce cadre manichéen. Exit les nuances et donc le débat raisonné.

            Ne nous laissons pas enfermer dans cette fausse simplicité ! Elle est mortifère pour les peuples que l’on convainc petit à petit d’être les détenteurs de la Vérité.

              +1

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            • Vénus // 30.03.2015 à 07h05

              Merci Caliban pour cette mise en garde, le plus grave pour moi serait de croire en lui comme en Dieu, ce n’est pas le cas et ce ne sera jamais le cas…

                +1

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            • Olivier (un autre) // 30.03.2015 à 17h05

              Pour une fois qu’on a quelqu’un à admirer, ayez la charité de nous laisser ce plaisir…

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  • toff de aix // 29.03.2015 à 20h04

    et pourtant…

    se rendent ils compte de ce qu’ils font, de ce qu’ils proposent? Ils se croient encore en 39 ces imbéciles, et ils ne pensent pas que désormais la moindre anicroche avec l’ours russe pourrait déclencher une réponse, bien légitime hélas, mais infiniment plus dévastatrice que celle de l’époque?

    Oui, je parle du risque nucléaire parce qu’il existe. Je me souviens avoir vu une enquête, les résultats d’un sondage, je ne sais plus où hélas, qui indiquait (et j’ai trouvé ça profondément effarant) que la majorité des responsables politiques US qui étaient partisans de frappes nucléaires « préventives » contre les russes n’étaient même pas conscients du pouvoir de destruction TOTAL de l’arme nucléaire vis à vis de l’Humanité. Pour eux, la bombe c’est juste un moyen comme un autre d’annihiler l’ennemi.

    Pauvres imbéciles, qui risquez d’éradiquer notre espèce toute entière par votre stupide ignorance!

    finalement, si tout ceci arrivait, et que nous ne pouvions l’empêcher, n’aurions nous pas mérité notre sort?

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    • Louis Robert // 29.03.2015 à 21h01

      Vous lisant, je me rappelle un chapitre de « The Untold History of the United States  » par Oliver Stone et Peter Kuznick… intitulé « The Regan Years: Death Squads for Democracy ». Il est susceptible de vous intéresser.

      On y lit que de l’aveu même de Reagan (dans « An American Life »), dès son accession à la Maison Blanche il fut informé par le Pentagon que « dans une guerre nucléaire avec l’URSS, au moins 150 millions d’Américains périraient… même si les USA « gagnaient » « … Reagan comprit alors, ajoute-t-il, que « Personne ne pourrait « gagner » une guerre nucléaire. » (« Untold History », p. 444).

      Or le choc reçu alors par Reagan ne l’empêcha pas de trouver le moyen, peu de temps après, de ne pas s’entendre avec l’accommodant Gorbachev sur le nucléaire… et de poursuivre plutôt ce rêve vide, démentiel, appelé « Star Wars ».

      « Se rendent-ils compte de ce qu’ils font? » — J’ai bien peur qu’ils s’en rendent parfaitement compte, bien que ce soit difficile à imaginer.

      Cela est pourtant clair: le pouvoir ne fait pas que corrompre absolument, il rend fou, aveugle, puis il anéantit, y compris ceux qui en sont les maîtres. Souvenons-nous de l’immortel « Roi Lear », en Shakespeare, et de comment ce roi traite ceux qui l’aiment (dont sa propre fille) et ceux qui lui sont inconditionnellement et héroïquement fidèles (Kent, qui dénonce courageusement l’aveuglement du roi). Ce n’est pas pour rien que ces œuvres demeurent impérissables.

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  • yves // 30.03.2015 à 08h39

    « L’objectif final n’était pas la prise de la Crimée ou son annexion. L’objectif final, c’était de donner aux gens une possibilité d’exprimer leur opinion sur comment ils veulent vivre dans l’avenir.”

    est-ce que vous-y croyez vraiment à 100%?
    c’est ce que la propagande du kremlin veut nous faire croire en tous cas…
    il n’empêche que la majorité des habitants de Crimée sont aujourd’hui contents d’être à nouveau russes, c’est l’essentiel.

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    • Vénus // 30.03.2015 à 11h36

      Oui, parce que si vous avez pu écouter tout son discours des le début jusqu’à la fin, il avait dit que la Russie n’était pas en manque de territoires, et que la Crimée pour la Russie n’est pas un simple morceau de terre sans aucune importance. Il a répété qu’ il ne pouvait pas laisser tomber son peuple. Et c’est vrai, la majorité des habitants de Crimée sont russes. Et aussi, il a divulgué le secret de sa réussite politique, il dit toujours qu’il ne se réfère jamais aux sondages, il dit que si vous êtes profondément convaincu que tout ce que vous faites est pour le bien de votre pays, si vous y croyez vraiment, alors votre succès est garanti. Il dit que votre décision peut ne pas être comprise par tout le monde tout de suite mais dans quelques années, tout le monde reconnaîtra que vous aviez raison.

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