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1.juillet.20161.7.2016 // Les Crises

Prosélytisme journalistique, par Bruno Donnet

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Enfin un peu d’autocritique – et encore, le type trouve normal de se définir comme « européen »…

Source : Youtube, France Inter, 27-06-2016

Capture d’écran 2016-06-30 à 16.01.46

Le Brexit a servi de révélateur à un problème évident des médias en France : le prosélytisme. Si les gens qui fabriquent l’information sont majoritairement pro-européen, ce n’est pas forcément le cas de ceux qui les écoutent. Il est temps de questionner urgemment le principe de la représentativité dans les médias.

Source : Youtube, France Inter, 27-06-2016

Commentaire recommandé

albert // 01.07.2016 à 03h26

Il faut noter que ce journaliste se sent obligé de préciser qu’il est, comme la très grande majorité, « pro-européen » dit-il, un peu comme si, pour critiquer ce qui apparait comme une faute déontologique, il fallait ‘en être’ …
en bref, si on est pas et journaliste, et ‘pro-européen’, on est un vilain conspirationniste.
y’a aussi un truc, que je peux plus entendre, c’est cette opposition pro-europeen versus ‘europhobe’.
c’est justement, personnellement, parce que je suis europhile, que je me rattache culturellement à ce que l’europe a fait de plus beau, riche de chaque caracteristique et de l’histoire de chaque nation, que je rejette cette immense bordel fascisant qu’est la ‘construction’ européenne.
j’ai pas attendu leur europe de banksters, de lobbys corrupteurs, de fonctionnaires non élus et décideurs, et de leur monnaie pourrie, pour aller à Amsterdam voir Van Gogh, écouter les Quatuor de Beethov’n par les Talich, prendre mon pied avec la bouffe italienne, et trouver que les séries anglaises sont parmi les meilleures.

20 réactions et commentaires

  • Amy // 01.07.2016 à 02h50

    Exactement dans la même lignée, Eric Brunet sur RMC, le 28 juin dernier
    http://rmc.bfmtv.com/mediaplayer/podcast/carrement-brunet/

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  • albert // 01.07.2016 à 03h26

    Il faut noter que ce journaliste se sent obligé de préciser qu’il est, comme la très grande majorité, « pro-européen » dit-il, un peu comme si, pour critiquer ce qui apparait comme une faute déontologique, il fallait ‘en être’ …
    en bref, si on est pas et journaliste, et ‘pro-européen’, on est un vilain conspirationniste.
    y’a aussi un truc, que je peux plus entendre, c’est cette opposition pro-europeen versus ‘europhobe’.
    c’est justement, personnellement, parce que je suis europhile, que je me rattache culturellement à ce que l’europe a fait de plus beau, riche de chaque caracteristique et de l’histoire de chaque nation, que je rejette cette immense bordel fascisant qu’est la ‘construction’ européenne.
    j’ai pas attendu leur europe de banksters, de lobbys corrupteurs, de fonctionnaires non élus et décideurs, et de leur monnaie pourrie, pour aller à Amsterdam voir Van Gogh, écouter les Quatuor de Beethov’n par les Talich, prendre mon pied avec la bouffe italienne, et trouver que les séries anglaises sont parmi les meilleures.

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    • Joseph // 01.07.2016 à 11h00

      Mais puisqu’on vous dit que la civilisation européenne est morte, enterrée sous les décombres du Brexit ? Elle est morte ! Morte !

        +4

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      • Christophe Vieren // 01.07.2016 à 17h13

        La civilisation européenne ? Mais diantre, quel est donc cet objet parfaitement identifié ?
        Où commence-t-elle ? Où s’arrête-elle ? Aux frontières de l’UE à 6 (1958), 9 (1973),10 (1981) 12 (1986), à 15, 16, 17, ……28 (2013), …. 27 (201x),
        Quels points communs entre ces peuples voire à l’intérieur de ces peuples ? A part les Etats qui en ont définit les frontières à coup de traité de paix ?

        Oui alors c’est du second degré !

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    • UltraLucide // 02.07.2016 à 18h43

      Comme beaucoup de mes concitoyens, je suis europhile de toujours, mais également je suis devenu UEphobe.
      Et c’est grave, car quand on est UEphobe, on est d’office catalogué comme « x-phobe », et par la magie de la mise en facteur commun on devient europhobe, donc xénophobe. Par déduction et osmose bien-pensante, on est fatalement catalogué raciste, et là on est en plus devenu « x-iste ».
      Donc finalement fasciste (Si j’ai bien suivi le phare de la pensée moderne, le gourou BHL).
      Certains esprits chagrins pourraient évoquer une forme d’amalgame émergeant de la pensée lumineuse de nos maîtres de l’intellect, serait-ce possible? Je ne peux le croire….Il n’y a pas de propagande dans le monde journalistique de chez nous, c’est bon pour les dictatures!

        +5

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  • sissa // 01.07.2016 à 06h45

    Un bref et exceptionnel éclair de lucidité…qui ne fera sûrement pas réfléchir l’immense majorité des journalistes persuadés que leur métier consiste à apporter la « bonne parole » à un peuple ignorant et stupide.

      +26

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  • Michelle // 01.07.2016 à 08h00

    Soudain revirement de situation: Nous les dépressifs, les vieux, les imbéciles, les locataires et les « pas représentatifs » de la communauté citoyenne, nous nous sommes réunis, et nous défendons ensemble le NON au fameux compteur « intelligent » mais qui nous semble justement une vraie arnaque «  »proeuropéenne. »

    on fait ce qu’on peut dans la VIE!

      +9

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  • kinimodo // 01.07.2016 à 08h49

    à 2mn 33…, un mot qui en dit long sur ce qu’est ce journalisme !

    …Ceux qui FABRIQUENT l’information, les journalistes, dont je suis, sont très majoritairement pro-européens, ce que je suis également…

    Ce journaliste se targue de « Fabriquer l’information » dans une intervention qui se veut autocritique sur l’Union Européenne… la propagande est admise finalement !

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    • Greg // 01.07.2016 à 10h19

      Je ne vois pas bien ce qui vous choque.. l’information tombe du ciel, elle existe de toute éternité? Il suffit de faire trois minutes de sociologie des médias (même critique) pour savoir que l’information, comme tout le reste, est « produite » ou « fabriquée »…

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    • LS // 01.07.2016 à 10h29

      Rien d’anormal dans le choix du mot fabriquer. On peut utiliser le mot construire, un peu plus neutre, si vous voulez. Littéralement, toute information est une construction sociale. Dans un attentat, les seuls parties prenantes qui ne construisent pas d’information sont les victimes. Tous les autres acteurs, du terroriste au téléspectateur en passant par le sauveteur et le journaliste, construise l’information (même s’il ne font pas que cela bien sûr).
      L’ensemble des activités construisant l’information forme une chaîne productive au sens industriel du terme.
      Hors, à le réécouter, cela me paraît bien dans ce sens que ce journaliste utilise le mot fabriquer.

        +3

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      • kinimodo // 01.07.2016 à 11h12

        Je sais bien que cette expression est admise et correspond finalement assez bien à ce qu’on nous sert globalement dans la presse. C’est bien là le problème, et pourquoi aussi ce terme m’écorche autant les oreilles.
        J’attendrais des journalistes une mission d’information, de relayer des faits, de vérifier, d’enquêter, d’analyser… pas d’une fabrique de l’information biaisée par leurs avis, leurs émotions, leurs sensibilités politiques ou les lignes à suivre… je rêve bien sûr !

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  • step // 01.07.2016 à 10h45

    chapeau à ce journaliste qui a levé le nez de son petit monde doré. Le problème est que la solution à l’interrogation qu’il soulève a déjà été trouvé par nos dirigeants: Plus de propagande et de narrative. Et donc dans les temps qui viennent se poser se genre de questions déontologique risque d’être un crève cœur.

      +1

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  • BIBUS // 01.07.2016 à 11h49

    Le « journalisme » est mort depuis longtemps: recherche des infos, exposition des diverses opinions sans exclusive, respect scrupuleux des diversités de pensées, le tout sans aucun parti pris.
    Les médias sont des gens, comme vous et moi, mais font parti de la classe au pouvoir. Ils sont tenus par leurs salaires énormes, la notoriété de l’instant. Qui se souviendra de leur nom dans 30 ans. Ce sont des gens de l’instant, incapables puisqu’ils ne pensent plus « de voir loin ».
    Leurs prises de position est permanente, bien sûr du bon côté de la balance actuelle.
    Ils sont pitoyables de stupidité, d’arrogance. Ce sont des militants politiques particulièrement fanatiques.
    Il faudrait pour le moins exiger la pluralité d’opinion sur les chaînes publiques, financées par toute la population.

      +21

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  • Phil Defair // 01.07.2016 à 12h06

    Des voix dissonantes commencent à se faire entendre – très timidement – ici ou là. Sauront-elles se faire entendre ? J’ai comme un doute…

    Je suis, moi aussi et depuis toujours, très europhile. Je me suis vautré avec béatitude dans l’espoir d’une Europe démocratique et bien heureuse, telle qu’on nous l’avait décrite et promise depuis sa création.
    Je déplore juste, aujourd’hui, d’avoir été aussi naïf… Rien, dans ce que nos « démocraties » occidentales ont bâti ou imposé à d’autres depuis la fin du XIX° siècle ne laissait présager que l’U.E. allait se construire dans l’intérêt des peuples, bien au contraire. La priorité a toujours été donnée aux affaires. Il n’y a donc aucune raison que l’U.E. se construise autrement. De fait. Ce sont les « marchés » qui prévalent. Et les marchés n’ont jamais fait cas du bien être des peuples, bien au contraire. Pour les marchés, rien ne vaut une bonne dictature. Un bon peuple bien sage et bien maîtrisé, accessoirement corvéable à souhait, est une garantie de stabilité et de rentrée d’argent.

    Aujourd’hui, via le Brexit, nous assistons une nouvelle fois, après la Grèce, à un épisode qui devrait permettre aux peuples d’ouvrir les yeux. Sauf que la grande majorité des peuples croit aux annonces de catastrophes promises par les UEphiles. Politiques et « journalistes ». Je serais prêt à parier d’ailleurs, que si le référendum devait être revoté, la victoire serait autre. Juste parce que nombre de Brexitiens auront eu la peur de leur vie.

    Le jour où nous cesserons d’être fainéants en laissant à d’autres le soin de construire notre avenir, alors, peut-être, y aura-t-il une autre issue que notre seul asservissement. Pour l’heure, nous déléguons à d’autres le soin de bâtir cet avenir, pas surprenant que ces autres le fassent dans leur seul intérêt…

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  • NeverMore // 01.07.2016 à 12h21

    J’adore ce journaliste.

    Soit c’est son premier reportage et il découvre¨comment ça marche, comme un grand naïf.

    Soit il a déjà un peu de bouteille et il nous prend (une fois de plus) pour des imbéciles en faisant semblant de découvrir comment çà marche (méthode Püjadas).

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  • Louis Robert // 01.07.2016 à 13h40

    Prosélytisme journalistique français… « sans s’en apercevoir »..

    Il ne « s’y attendait pas »!… Une découverte!!!

    +

    Au fait, plus de 17 millions de Britanniques qui ont tout à coup perdu la raison (soyons polis)… ça fait beaucoup de monde, non?

    Et si on leur demandait de nous expliquer? Ça fait encore aussi partie du métier?

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  • Ailleret // 01.07.2016 à 14h32

    Personnellement, j’apprécie ce « papier » de Bruno Donnet, moi qui n’écoute plus France Inter.
    Comparer les réactions sur France 2, France 3 et TF 1, cette dernière chaîne s’adresseant à un public plus âgé et plus rural (comme l’électorat favorable au Brexit) était une bonne idée : elle illustre la « fabrication du consensus ».

    M. Donnet a donné sur une radio publique une analyse qui aurait pu figurer sur Acrimed, mais ce dernier site semble avoir déserté la politique étrangère et européenne.

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    • albert // 01.07.2016 à 20h20

      bonsoir,
      on est tellement habitué à être matraqué d’informations agressives et partiales, qu’on est prêts effectivement à saluer la moindre bulle d’air.
      j’ai eu votre réaction, il y quelques jours lorsque j’ai vu ce ‘papier’.
      pourtant, il n’y a pas que l’exagération des mots qui était à relever, c’était aussi celle de la vérité pervertie.
      à présenter les partisans du brexit comme des ruraux, sous entendant avec peu d’éducation, et la mise en abime de l’echelle des âge en rapport aux votes était purement scandaleux car faux :
      http://www.les-crises.fr/brexit-l-arnaque-du-vote-des-jeunes/
      ce n’est pas ‘émotivement’ que les journalistes mentent, c’est devenu une seconde nature, ou, comme le dit De Gaulles dans ses entretiens avec Peyrefitte cités ici par OB en fin de papier :
      http://www.les-crises.fr/apres-le-brexit-en-finir-avec-le-referendum-par-matthieu-croissandeau/

      leur nature première ..

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  • Jean Paul B. // 01.07.2016 à 18h36

    Curieusement ce journaliste se garde bien de commenter ce que nous ont fait entendre les « journaux » de France Inter et plus largement de Radio France, à propos du vote des citoyens du Royaume Uni. Trop modeste peut-être?

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  • Emma // 01.07.2016 à 19h24

    Brunet Donnet redécouvre le fil à couper le beurre !!!! Certes un petit éclair de lucidité mais ce qui est dit pour le Brexit est vrai pour tout et B. Donnet n’est pas le dernier à ajouter son obole à ce journalisme qui n’a de journalisme que le nom.

      +2

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