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8.décembre.20138.12.2013 // Les Crises

[Reprise] « Le PS, c’est dur avec les faibles, faible avec les forts ! », Bertrand Rothé

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Bertrand Rothé, agrégé d’économie et professeur, est l’auteur de l’essai De l’abandon au mépris, sous-titré Comment le PS a tourné le dos à la classe ouvrière (éditions du Seuil). Il y raconte comment les socialistes ont, en 30 ans, renié ceux qu’ils ont toujours prétendu défendre. Comment, lorsqu’il s’agit de libéraliser, la droite et la gauche chantent en chœur. Comment l’Union européenne a couvert le cercueil des travailleurs de fleurs empoisonnées. Comment un parti aussi infect que le Front National a pu, sur la même période, devenir l’une des principales forces politiques du pays à mesure que s’effondrait le Parti Communiste [1]. Entretien avec un homme éclairé.

Vous revenez sur l’histoire de la construction européenne : un mélange d’anticommunisme et de libéralisme assumé. Ses fondements la programmaient donc à une politique antisociale ?

Rothé

Bertrand Rothé

Je vais vous répondre en vous renvoyant à un livre, sans doute le plus intéressant sur la question : L’Europe sociale n’aura pas lieu. C’est ma petite bible. Ce livre a l’avantage de remettre l’Europe dans son histoire. En 1957 le pouvoir de l’argent souhaite contrôler le développement de l’État-providence qui lui coûte cher. Il veut limiter le développement social impulsé par le CNR en France et par Lord Beveridge en Grande-Bretagne. Les politiques mises en place étaient alors plutôt en faveur des salariés (pas seulement, mais plutôt) et permettaient un rééquilibrage important des politiques libérales qui ont prévalu durant l’entre-deux-guerres. Un observateur ne s’y trompe pas ; Pierre Mendès France — qui n’est pas un gauchiste, rappelons-le — voit les catastrophes arriver ! Il a l’intuition que derrière les grands discours sur la paix, on risque de détruire les acquis mis en place depuis 1945. Notre système de protection sociale et le jeune SMIG seront mis en concurrence. Ils ne pourront pas tenir. Le moins-disant gagnera. Il a prévu ce qui allait se passer. Donc oui, les pères de l’Europe ont choisi sciemment une Europe libérale en s’appuyant sur l’Allemagne et l’ordolibéralisme. Le CNPF (le MEDEF de l’époque) l’affirmait de façon très précise : il remercie les fondateurs, il fallait reprendre la main sur les politiques. En 1958, le pouvoir de l’argent, celui des actionnaires, les 300 familles, pour reprendre l’expression de Daladier, a marqué des points. L’Histoire surévalue le tournant de la fin des années 1970 et du début des années 1980. La reprise en main, Le grand bond en arrière pour reprendre un titre de Serge Halimi, commence en 1958. Ronald Reagan, Margaret Thatcher et Jacques Delors ne font qu’accélérer un mouvement.

Vous parlez de la modernité comme d’un « mot piège ». Pourquoi ?

C’est un mot qui fait passer toute personne qui souhaite défendre un statut ou une situation pour un ringard. Il permet de transformer toutes les réformes en une dynamique positive. Il donne tout le brillant nécessaire à ce projet pour qu’on ne puisse plus le contrôler. Certains mots peuvent être des saloperies, celui-là en est un. C’est un mot qui tue, et qui tue surtout le collectif. « La modernité, c’est l’Europe, la Nation, c’est dépassé. » Combien de fois ai-je entendu cette phrase ? Elle est totalement fausse. La Nation est l’endroit où l’on partage le plus, c’est le lieu du collectif, du partage, de l’éducation… Dans ces frontières, l’impôt redistribue, la police et la justice protègent. Évidemment tout n’est pas parfait, il y a des ripoux chez les flics, des juges qui ne travaillent pas ou qui se mettent au service des puissants, mais ce n’est pas la majorité. Globalement notre système fonctionne.
Rothé

Comment expliquez-vous que l’Histoire n’ait retenu de mai 68 que les slogans étudiants et non pas la plus grande grève ouvrière que la France ait jamais connue ?

Les explications sont multiples. Le hold-up d’une partie de la classe médiatique est sûrement la première. Les traîtres se cherchent des racines généreuses. Mais la plus importante reste l’aphasie de la classe ouvrière. Les nouveaux philosophes et la fondation Saint-Simon lui ont explosé le système nerveux central. En 10 ans, ils ont transformé le communisme du parti de la résistance en une forme jumelle du fascisme. Victimes collatérales de l’intensification de la guerre froide et du choix atlantiste d’une grande partie de la classe intellectuelle, le Parti communiste et les représentants de la classe ouvrière ont donc été totalement détruits. Mais il y a quelque chose de plus profond encore : on a attaqué ses fondements mêmes. La classe ouvrière était rentrée dans l’Histoire avec les sans-culottes. Et même s’ils ont peut-être joué un rôle moins important que celui qu’on nous a enseigné durant toute mon enfance, on a détruit un référent en faisant d’eux les arrière-grands-parents des fonctionnaires du NKVD soviétique. Exit le monde ouvrier ! La Génération d’Hamon et Rotman ne voulait pas cohabiter avec ce monde. Toute l’Histoire suit ! Mai 68 est la dernière grande manifestation ouvrière de notre ère, mais personne ne qualifiera un ouvrier de soixante-huitard. Un qualificatif qui ne récompense que les intellectuels…

« Le seul moyen acceptable de se donner bonne conscience, c’est de dire que la classe ouvrière est infréquentable ! »

Vous vous en prenez à tous ceux qui jettent un regard méprisant sur les plus humbles, qu’ils qualifient volontiers de beaufs, de ploucs, d’incultes, d’arriérés et de fachos. Comment est-on passé de La Bête humaine aux Bidochons ?

Aux Bidochons ou aux Deschiens, du reste. C’est comme les relations amoureuses : quand vous abandonnez votre femme ou l’inverse, vous lui trouvez tous les défauts, elle vous a trompé… Quand vous abandonnez votre chien, il a comme par hasard la rage ! Eh bien, maintenant que la majorité des élites du PS a abandonné les ouvriers, au nom de la modernité dont je vous parlais tout à l’heure, le seul moyen acceptable de se donner bonne conscience, c’est de dire que la classe ouvrière est infréquentable ! Elle est devenue raciste, violente et ignare. En 2002, lorsqu’elle rejette Jospin, c’est le crime de lèse-majesté ! « Comment ? La classe ouvrière a rejeté le Parti socialiste ! » On oublie de dire que Jospin l’avait abandonnée bien avant ! Mais presque personne ne fait cette analyse ; on aime mieux se dire qu’elle est devenue débile… Preuve en est encore en 2005, pour le Traité constitutionnel européen. François Hollande a eu alors une phrase d’une violence extraordinaire : les électeurs qui ont rejeté le Traité « se sont trompés d’élection », ils auraient voté contre Jacques Chirac ! Quel mépris de classe ! Dans toutes les villes, dans tous les bars de France, dans les associations, les syndicats, les gens ont lu la Constitution, ils l’ont discutée, l’ont stabilobossée… Certains ont mouillé la chemise, Le Monde Diplo, Mélenchon et beaucoup d’autres… Ce que j’ai du mal à comprendre c’est que malgré ce mépris, une grande partie de l’électorat ouvrier continue de voter pour le PS. Deux des circonscriptions les plus ouvrières de France restent aux mains de ces élites méprisantes : une est contrôlée par Pierre Moscovici — l’attaché de presse du patronat allemand, pour reprendre l’heureuse expression d’Emmanuel Todd —, l’autre par Laurent Fabius…

« Regardez l’environnement de Madame Le Pen : ce n’est pas un parti ouvrier, malgré ce que disent certains grands médias. »

Mais si on veut tuer quelqu’un, l’arme ultime, c’est le racisme ! Avec encore des nuances de classe… Pour détruire un intellectuel, l’antisémitisme est l’arme absolue. Le peuple n’a pas le droit à ces égards : il est simplement raciste. À chaque élection la presse récite son catéchisme : « L’électeur du Front National est un ouvrier au chômage. » C’est en très grande partie faux ! Même s’il y a des ouvriers qui votent FN. Regardez l’environnement de Madame Le Pen : il n’y a pas d’ouvriers ! Il y a des profs de facs, des avocats, des cadres, d’anciens socialistes, des énarques. Malgré ce que disent certains grands médias, ce n’est pas un parti ouvrier. On est dans le fantasme. En termes relatifs, ce sont les paysans et les professions indépendantes qui votent le plus FN. Les ouvriers arrivent en troisième position. Mais personne n’ose attaquer le monde agricole ; c’est un tabou, tout comme les patrons de PME/PMI. Pire : François Hollande les reçoit même en grande pompe à l’Elysée. D’ailleurs, quand on regarde de près les études, on voit que les ouvriers qui votent pour le FN sont ceux qui croient le moins en la politique… Conséquence de ce processus, le monde ouvrier n’est plus représenté à l’Assemblée nationale ! Dans les dernières législatures, il y a eu cinq représentants ouvriers, puis trois, puis zéro. Nada ! Pour une victoire de la gauche, c’est pas mal…

Rothé

Vous rapportez un propos d’un proche du PS expliquant qu’il faut que le socialisme se place désormais sur le terrain du sociétal. Il donnait comme exemples : le Pacs, le mariage homosexuel et la dépénalisation du cannabis. Et il estimait que c’est ce qui ferait « réellement la différence avec la droite ». Bakounine ou Sankara doivent se retourner dans leur tombe, non ?

Ah ça, oui ! La façon dont le PS cache les trois millions de chômeurs avec le mariage pour tous, c’est du grand art ! Et le pire c’est que ça marche pour certains. J’enseigne une cinquantaine d’heures par an dans une des écoles les plus prestigieuses de France, et quand je demande aux étudiants ce qui les choque le plus, rares sont ceux qui évoquent les chômeurs… Le mariage pour tous occupe leur discussion. Or ce n’est pas un enjeu déterminant pour la politique du pays, vu son état aujourd’hui. Mais le gouvernement est arrivé à en faire un enjeu médiatique durant des mois, avec la complicité des grands médias. Chapeau bas. Je pense que Jaurès et Guesde auraient été fous de voir ça !

Vous parliez des intellectuels. Deleuze prétendait qu’être de gauche, c’était se préoccuper de ce qui est le plus éloigné de nous et qu’être de droite, donc, c’était s’intéresser d’abord à son quotidien. Les intellectuels contemporains, de gauche ou d’extrême gauche, ont-ils, à vos yeux, joué un rôle dans cet abandon des classes populaires ?

« La classe ouvrière n’intéresse plus personne : on lui préfère l’exotisme, le voyage. Une grande partie du monde intellectuel a suivi ce mouvement. »

Les intellectuels et les universitaires ! N’oublions pas ces derniers (même si, heureusement, il y a des exceptions…). Je cite là Didier Eribon ; j’ai été particulièrement touché par son Retour à Reims : un chef d’œuvre, il n’y a pas un mot à enlever. Rien. À partir des années 1970, la classe ouvrière n’intéresse plus personne : on lui préfère l’exotisme, le voyage. Une grande partie du monde intellectuel a suivi ce mouvement. D’ailleurs, je me demande même si elle ne l’a pas précédé. Ces élites, souvent issues de la moyenne bourgeoisie, en ont profité pour voyager. J’ai 52 ans aujourd’hui et je m’en souviens très bien du virage, je le vis encore dans mon quotidien d’ailleurs. Mes amis, jeunes ou moins jeunes, ceux qui sont les plus engagés politiquement lorsqu’ils sont étudiants, partent au bout du monde avec des ONG. Un droit au voyage avant de reprendre ses études. Ils ignorent la misère qui se développe en France. C’est dommage : ils se seraient aperçus que le monde ouvrier en a pris plein la gueule ces 30 dernières années : 3 à 4 points de chômage de plus que la moyenne nationale…

« Le PS me fait penser à la journaliste Pascale Clark : “Dur avec les faibles, faible avec les forts.” »

Vous n’êtes pas spécialement tendre avec SOS Racisme non plus. Que reprochez-vous à cette organisation ?

Beaucoup de choses. Par exemple leur slogan, « Touche pas à mon pote ! », est très paternaliste. C’est une autre forme de mépris que d’imaginer que « les potes » ne sont pas capables de se défendre eux-mêmes. Quelle forme de néocolonialisme il devait y avoir dans la tête de ces gens-là pour se dire qu’ils allaient protéger « leurs potes » ! J’enseigne à Sarcelles et il y a des élèves dont la famille est en France depuis une ou plusieurs générations. Ils sont intellectuellement aussi bien fabriqués qu’Harlem Désir. Ils ont besoin qu’on leur donne les mêmes moyens de réussir que les autres, mais pas qu’Harlem Désir les protège !

« Le PS peut encore raccrocher les wagons », écrivez-vous. Un an après l’élection de Hollande, vous y pensez encore ?

S’il ne le fait pas, c’est simple, il va disparaître. C’est vrai, ils n’ont pas pris la bonne direction… Le PS me fait penser à la journaliste Pascale Clark : « Dur avec les faibles, faible avec les forts. » Ce sont les mêmes valeurs. Il existe des solutions, Emmanuel Todd les a livrées à François Hollande il y a quelques mois : une des techniques, c’est le protectionnisme. Évidemment, au PS, la très grande majorité n’en veut pas ! Mais il ne faut pas se leurrer : tous ceux qui n’en veulent pas sont protégés. Le monde enseignant, et j’en suis, n’en veut pas et c’est le premier électorat du PS.

Si l’essor du Front National — que vous présentez comme un parti foncièrement pervers et bourgeois — ne s’expliquait que par la trahison du PS et l’absence de politiques socialistes radicales, on devrait voir, qui plus est en pleine crise économique, les scores du Front de Gauche, du NPA ou de Lutte ouvrière exploser. Or ce n’est pas le cas. Et on sait la place qu’occupent, dans le discours du FN, l’islam, l’immigration et la délinquance. Quel est votre regard là-dessus ?

Rothé

Le FN, parti du peuple ?
Un partisan du dictateur néo-libéral Pinochet, un héritier millionnaire et une admiratrice de Thatcher.

Il y a un lien entre l’islam, disons radical, et les politiques économiques et sociales. Dans mon enfance la question de l’islam ne se posait pas : l’intégration se faisait par le travail. La radicalité religieuse se développe en période de chômage élevé. Et malgré ça, ma vie professionnelle, celle d’un enseignant de banlieue, me montre que l’intégration — même si elle est difficile et qu’elle pose parfois des problèmes (ça ne sert à rien de le nier) — a lieu. Mohammed Merah a tué des soldats français musulmans ! À Saint-Cyr, un sous lieutenant, Jallal Hami, est mort dans un bahutage. Il serait devenu colonel ou général, et c’est notre chance ! Mieux, notre gloire. Il faut le dire aux gens : la population d’origine immigrée, de deuxième ou troisième génération, est française et restera française. Il n y a pas d’autres options possibles. Ou alors renvoyez-moi en Allemagne, car mes ancêtres y vivaient ! Certaines institutions arrivent à intégrer facilement. L’armée, je l’ai déjà citée. L’Éducation nationale est un autre exemple. Et puis, pour en revenir aux résultats du Front de gauche, le problème est peut-être que Mélenchon est un ancien du PS, et que les gens ne l’oublient pas… À mon sens le Front de Gauche n’est pas assez radical, économiquement. Il devrait parler davantage de protectionnisme. Seul le FN le fait, du coup…

Mélenchon, il y a quelques jours, a parlé de « protectionnisme solidaire »…

J’adhère totalement. C’est un peu tardif, mais il faut en parler beaucoup, beaucoup plus fort ! Je suis favorable à un mécanisme qu’Alain Lipietz a développé il y a déjà 30 ans : un protectionnisme sur lequel les taxes prélevées reviendraient aux pays dont sont originaires les produits à partir du moment où ils développeront leur protection sociale. Ce protectionnisme rééquilibrerait les distorsions concurrentielles liées à l’absence de protection sociale. Tant que ces pays ne mettent pas en place un système social, on garde l’argent pour rééquilibrer les termes de l’échange et on les restitue le jour où ils mettent en œuvre une autre politique sociale. Il faut que Jean-Luc Mélenchon double Marine Le Pen sur ce côté-là ! La finance est notre ennemie, bien sûr, mais la finance est indéniablement une dégénérescence de la mondialisation et du libéralisme. Je ne refuse pas la mondialisation. Elle se fera, dans 10, 15 générations qui sait ? « L’Internationale sera le genre humain ». “Sera”, je le souhaite. Un jour, on dépassera le cadre national, mais aujourd’hui c’est beaucoup trop tôt. Les systèmes les plus efficaces socialement, les systèmes de santé, les systèmes scolaires et universitaires sont mis en œuvre dans les cadres nationaux. Ils n’ont plus aucune chance de résister aux systèmes qui exploitent leur main d’œuvre ! Or ils sont fortement attaqués aujourd’hui : les universités vacillent, le supérieur est de plus en plus cher, les jeunes américains mettent leur famille en faillite pour pouvoir se payer des études… Est-ce que l’on souhaite que ce système se généralise ? Moi, non.

« Je refuse de faire souffrir les plus vulnérables pour une révolution hypothétique. Quoi qu’il arrive, le choix du NPA n’est pas mon choix. »

Mais Besancenot, par exemple, vous dira à propos du protectionnisme : « On est contre. Ça va juste renforcer le pouvoir des capitalistes et des actionnaires, dresser les travailleurs les uns contre les autres. »
Je ne suis pas du tout d’accord avec le NPA. Il veut pousser le monde à la concurrence exacerbée, jusqu’au libéralisme le plus violent, pour que les travailleurs se soulèvent mondialement. Ça va prendre des années ! Qui plus est, l’histoire nous apprend que ce n’est pas forcément la révolution qui en résulte mais bien souvent la guerre. Je refuse de faire souffrir les plus vulnérables pour une révolution hypothétique. Je ne mets pas en cause les militants du NPA, il y a plein de gens très sympathiques… Mais ils sont pris dans des contradictions que je trouve… bourgeoises !

Cela dit, c’était la stratégie de Marx lorsqu’il se déclarait favorable au libre-échange, tout en sachant que c’était mortifère, pour que tout saute au plus vite.

Rothé

Je pense que la philosophie de Marx est beaucoup plus complexe que le catéchisme du NPA. Les lecteurs du Manifeste du Parti communiste se souviennent peut-être que le libéralisme « donne un caractère cosmopolite à la production et à la consommation de tous les pays » et quelle ne laisse « subsister d’autre lien, entre l’homme et l’homme, que le froid intérêt et les dures exigences du paiement au comptant ». C’est ce dont je me souviens moi. Quoi qu’il arrive, le choix du NPA n’est pas mon choix. Je travaille dans la fonction publique où je suis protégé, je ne vais pas cautionner une politique qui reporte l’effort sur les autres. Compte tenu de mon statut, je trouverais ça déplacé et je m’y refuse totalement.

Vous citez Michéa en exergue de votre ouvrage. Partagez-vous sa volonté de rupture avec le mot « gauche » ? Il aspire à revenir au socialisme originel, celui qui ne se définissait jamais comme de gauche.

Je pense qu’il a raison. La gauche n’a plus rien avoir avec le socialisme. Mais ce que je retiens principalement de son œuvre, c’est son travail autour de la common decency (décence ordinaire) orwellienne. Beaucoup de gens l’ont perdue ! Cahuzac évidemment, mais aussi Hollande, Moscovici et Ayrault. Notre gouvernement a perdu toute décence ordinaire en exigeant du peuple de plus en plus d’efforts pour un gain très, très lointain et totalement hypothétique. Ils ont perdu le sens de la réalité.

[1] Rappelons que le PC a obtenu 21% des suffrages à la présidentielle de 1969 et moins de 2% en 2007, tandis que le FN est passé de moins d’1% en 1974 à presque 18% en 2012.

Source : ragemag.fr

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60 réactions et commentaires

  • Jo // 08.12.2013 à 07h18

    « Ce n’est pas un signe de bonne santé que d’être bien adapté à une société profondément malade. » Jiddu Krishnamurti, philosophe indien

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  • Ded // 08.12.2013 à 07h26

    Quand on voit l’amitié qui lie Christian Jacob (UMP ) à Claude Bartolone (PS).
    Quand on voit à Nice un avocat, élu PS : Concas s’allier avec le pire de la droite niçoise.
    On comprend mieux ce que sont les socials traitres actuellement au pouvoir ; Ce qu’il est aujourd’hui convenu d’appeler la deuxième droite..

    http://www.oulala.info/2013/11/la-deuxieme-droite-avec-j-p-garnier-video/
    http://www.oulala.info/2013/10/quand-la-gauche-a-bascule-a-droite/
    http://www.fakirpresse.info/La-semaine-ou-la-gauche-a-bascule.html

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  • le naïf // 08.12.2013 à 09h10

    à la fin du texte:
    « Notre gouvernement a perdu toute décence ordinaire en exigeant du peuple de plus en plus d’efforts pour un gain très, très lointain et totalement hypothétique. »

    mon commentaire:
    d’accord sur l’expression « très lointain » – encore que cela me semblerait aussi discutable
    en revanche pas du tout d’accord sur l’expression « totalement hypothétique »

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  • BA // 08.12.2013 à 09h14

    Le PS a trahi les classes populaires, le PS a trahi les classes moyennes, le PS est devenu le parti de la grande bourgeoisie.

    Bon.

    D’accord.

    Le problème, c’est qu’aucun parti politique à la gauche du PS n’écrit dans son programme la sortie immédiate et sans négociation de l’Union Européenne.

    Donc les classes populaires et les classes moyennes vont voir ailleurs : elles vont voter pour des partis qui, eux, proposent une vraie rupture.

    Le drame de la France, c’est qu’aucun parti à gauche du PS ne propose la seule rupture qui vaille :

    la rupture immédiate avec l’Europe.

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    • Toutatis // 08.12.2013 à 10h43

      Vous pouvez trouver une réponse dans le livre de Charles Robin

      « Le libéralisme comme volonté et comme représentation : démontage d’une mythologie politique contemporaine »

      qu’on peut trouver ici

      http://www.thebookedition.com/le-liberalisme-comme-volonte-charles-robin-p-82035.html

      critique ici :

      http://www.metamag.fr/metamag-1451-CHARLES-ROBIN.html

      « ce qu’explique Charles Robin, dans la veine de Jean-Claude Michéa et de Dany-Robert Dufour, c’est qu’en fait, l’extension indéfinie de l’économie de marché, va obligatoirement avec une société de marché dont l’un des éléments essentiels est l’extension continue des « droits individuels », ces mêmes droits dont l’illimitation est soutenue résolument par l’extrême gauche. »

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      • Amsterdammer // 08.12.2013 à 15h38

        Le mariage pour tous n’empêche en rien de sortir de l’Eurozone, de démanteler l’UE et de rétablir des mécanismes de protection sociale…

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      • Huart // 12.12.2013 à 18h07

        Lisez aussi Michel Clouscard : critique du libéralisme libertaire, généalogie de la contre-révolution. Il a construit son œuvre de critique marxiste de mai 68 à partir de 1972 : c’était gonflé!

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    • Tatare // 08.12.2013 à 11h35

      Certes, mais avant de sortir de l’Europe, faudrait peut-être arrêter de faire des cadeaux aux très riches. Dernier lièvre débusqué par Médiapart :

      Le bouclier fiscal revient en mieux, car plus discret. L’Etat n’aura plus besoin de faire de chèque, c’est le contribuable qui calculera lui-même sa déduction, c’est vrai, quoi, ça faisait désordre que tout le monde connaisse le montant du chèque remis à Bétancourt.

      On en est plus à une trahison près…

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      • Amsterdammer // 08.12.2013 à 15h40

        De toutes façon, pour sortir de l’Europe et pour arrêter de faire des cadeaux aux très riches, il faut d’abord, à gauche, se débarrasser du PS, ce Parti de la Soumission.

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        • samuel // 08.12.2013 à 21h21

          PS ou un autre parti, j’ai encore jamais entendu parler d’une république Européenne (république en sens entier, à la fois par le droit et par la définition de bien commun) et cela quelque soit son protocole de gestion (confédéral, fédéral, …).
          L’abandon de la res publica (au profit du mercantilisme) est le fruit de beaucoup de partis.

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          • samuel // 09.12.2013 à 23h02

            Mince, j’aurai du jouer avec son ancien nom: « la gueuse » et d’ajouter qu’à défaut de l’appeler ainsi, c’est ainsi qu’on la traite.
            (c’est le jeu ma pauvre Lucette, on a pas toujours les bonnes idées en place 🙂 )

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    • jducac // 08.12.2013 à 17h12

      @ BA Le 08 décembre 2013 à 09h14

      Le drame de la France, c’est qu’aucun parti à gauche du PS ne propose la seule rupture qui vaille : la rupture immédiate avec l’Europe.

      Pourquoi, tant que vous y êtes, ne proposez-vous pas une rupture immédiate avec le monde entier ? Le suicide. Il n’y a rien de mieux quand on refuse d’admettre notre condamnation à vivre avec les autres et non contre les autres.

      Le discours de Bertrand Rothé mène à la haine, d’un extrême contre l’autre. Il prône le rejet de tous ceux qui sont à droite de l’extrême gauche. C’est affligeant de constater un aussi grand décalage de propos avec le discours de pardon et de réconciliation tenu par N. Mandella, auquel on rend actuellement un vibrant hommage, en le citant en exemple pour l’humanité entière.

      Bertrand Rothé tient un discours politique d’extrémisme, totalement dépassé. Il pousse à l’affrontement bien plus qu’au raisonnement. Une approche rationnelle, plus que passionnelle, permettrait de comprendre le fond du problème d’économie/physique auquel tous les pays vont être confrontés. C’est un comble pour un professeur d’économie. Il traite plus de politique que d’économie, un peu à l’image de Nathalie Arthaud en 2012. Et dire que ces gens là forment nos enfants et petits enfants. Après la laïcité, à quand la neutralité politique chez les enseignants?

      Il ferait mieux de voir le climat de paix sociale que G.Schröder a su faire naître en Allemagne, en socialiste éclairé et pragmatique, il y a maintenant plus de 10 ans. Il ferait mieux de voir qu’un gouvernement de droite, conduit par A. Merkel, s’est employé à maintenir ce climat tout en cherchant à y faire adhérer ceux des socialistes allemands qui n’ont pas encore compris la réalité de la situation qui se pose à nous tous, humains du 21ème siècle.

      Ce sont la physique et la biophysique, bien plus que les idéologies qui encadrent et contraignent la marche du monde. Elles conduisent, par l’effet de la concurrence, à rechercher l’efficacité maximum, ce qui tendra à rendre les hommes vertueux en les amenant à vivre au mieux tout en minimisant la consommation de matières nous renouvelables. Ignorer cela et prôner la fragmentation territoriale, de même que le protectionnisme, ne peut amener qu’à des oppositions rugueuses, avec les risques de conflits violents entre nations ou blocs de nations qui vont avec. C’est aggraver la situation et mettre en péril l’avenir des jeunes générations.

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      • BA // 08.12.2013 à 19h40

        Jducac écrit :

        « Pourquoi, tant que vous y êtes, ne proposez-vous pas une rupture immédiate avec le monde entier ? Le suicide. Il n’y a rien de mieux quand on refuse d’admettre notre condamnation à vivre avec les autres et non contre les autres. »

        Et partout ailleurs ?

        Comment ça se passe partout ailleurs ?

        Comment ça se passe dans les 169 autres nations ?

        Les 169 autres nations se suicident ?

        Les 169 autres nations sont mortes après s’être suicidées ?

        Réponse :

        Non.

        Partout ailleurs, sur tous les autres continents, les 169 autres nations gardent précieusement le contrôle de leurs frontières nationales, les 169 autres nations gardent précieusement le contrôle de leur monnaie nationale, etc, etc.

        La mort de l’Union Européenne, le retour aux souverainetés nationales, le retour aux frontières nationales, le retour aux monnaies nationales, ce sera simplement le retour à ce qui existe dans le monde réel, partout ailleurs, sur tous les autres continents.

        Ce sera simplement le retour à la normale.

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        • jducac // 08.12.2013 à 22h02

          @ BA Le 08 décembre 2013 à 19h40

          La mort de l’Union Européenne, le retour aux souverainetés nationales, le retour aux frontières nationales, le retour aux monnaies nationales, ce sera simplement le retour à ce qui existe dans le monde réel, partout ailleurs, sur tous les autres continents.

          D’accord pour le retour aux frontières et à leur contrôle, d’accord pour le retour aux monnaies nationales, mais pas d’accord pour mettre à mort toute idée d’Union. Quitte à mettre en chantier, en tirant profit de l’expérience malheureuse de l’UE, une Union Mondiale dotée d’une monnaie mondiale prenant comme étalon de référence, l’énergie, la grandeur dont la vie ne peut se passer, par exemple le kWh. Une telle unité de valeur mettrait rapidement au rancart toutes les monnaies nationales.

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          • Jmeransaigne // 09.12.2013 à 00h07

            et ne changerait rien car ceux qui n’en aurait pas.(des kwh)……seraient les esclaves des autres……..bref, jducac, autant ne plus avoir de monnaie; si elle devient mondiale:elle ne servirait plus à rien et tant mieux!!

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          • BA // 09.12.2013 à 08h29

            jducac écrit :

            « pas d’accord pour mettre à mort toute idée d’Union. Quitte à mettre en chantier, en tirant profit de l’expérience malheureuse de l’UE, une Union Mondiale dotée d’une monnaie mondiale prenant comme étalon de référence, l’énergie »

            J’éclate de rire !

            L’Union Européenne est un échec total ?

            Donc construisons l’Union Mondiale !

            Décidément, il y en a qui rêvent, et qui vivent dans le monde des rêves.

            Mais ils ont le droit.

            Ils ont le droit de rêver.

            Le problème, c’est ce qui arrive quand les rêveurs sont au pouvoir et qu’ils construisent leur rêve.

            Quand les rêveurs réalisent leur rêve, ça ne correspond pas du tout à ce qu’ils nous avaient promis.

            Et à chaque fois, leur magnifique construction supranationale s’effondre lamentablement.

            Quand l’Union Européenne sera morte, la prochaine idée géniale des rêveurs sera de construire une nouvelle construction supranationale, encore plus gigantesque : l’Union Mondiale.

            Et tout recommencera.

            Et tout se terminera par le même échec.

            Et les rêveurs ne comprendront toujours pas pourquoi ça n’a pas marché.

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          • jducac // 09.12.2013 à 11h03

            @ BA Le 09 décembre 2013 à 08h29

            Quand l’Union Européenne sera morte, la prochaine idée géniale des rêveurs sera de construire une nouvelle construction supranationale, encore plus gigantesque : l’Union Mondiale. Et tout recommencera. Et tout se terminera par le même échec.

            Pourquoi vous êtes vous arrêté là ? Pourquoi n’êtes vous pas allé jusqu’à évoquer l’élimination du surnombre, et l’élimination du ou des éléments qui sont les moins indispensables à la survie de l’espèce.

            Puisque vous n’êtes pas favorable aux unions, voyez où conduisent les désunions, dans le monde des vivants. Commençons par le domaine des humains qui est fondé sur l’union d’un homme et d’une ou plusieurs femmes, de sorte à perpétuer l’espèce.
            Cela se passe tant bien que mal, jusqu’à ce que les territoires ne fournissent plus suffisamment d’énergie pour alimenter la vie des populations qui s’y sont installées. Mais la situation se détériore rapidement lorsqu’en plus, la désunion vient à séparer les membres des unions initiales. En effet, pour pouvoir vivre séparément, il faut dépenser plus d’énergie que lorsqu’on s’organise pour vivre ensemble.

            Nombre de familles recomposées ne s’en rendent pas compte, dès lors qu’elles disposent de suffisamment de ressources. Mais si elles sont objectives, elles doivent bien reconnaître que la généralisation des désunions, entraîne la « décomposition » des cellules les plus pauvres, lesquelles ne peuvent plus venir à bout de l’éducation familiale de leur progéniture ballotée entre plusieurs foyers, ou le plus souvent regroupée dans un seul lieu inadapté à la grandeur de la communauté qui y vit.

            De plus, comme c’est très souvent le cas, la femme, seul chef de famille monoparentale, ne peut pas pourvoir seule aux revenus nécessaires à la famille dont elle a la charge. Alors, de file en aiguille cette charge, dans un pays comme la France, se trouve répercutée sur la communauté nationale, laquelle devient de ce fait de moins en moins compétitive, et finit par être massivement contrainte au chômage.

            On le voit, la politique de la séparation entraînée par la désunion conduit à l’élimination des plus pauvres et à saper les capacités de survie des autres à partir de la dissociation familiale qui amène à des attitudes asociales chez les plus jeunes, lesquels perturbent l’efficacité scolaire, ce qui conduit à faire régresser la société entière.

            De plus en plus d’enseignants le disent, il leur est très souvent nécessaire de gaspiller un tiers de leur temps pour amener le calme dans leur classe et faire que les plus disciplinés de leurs élèves soient en mesure de se consacrer au travail scolaire.

            Voilà où conduisent les attitudes de désunion. Pas besoin de l’assistance de quiconque pour que certains partis politiques tirent parti de la situation pour développer leur influence dans un pays qui ne cesse de perdre ses repères essentiels.

            Vive les slogans 68tards !

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          • BA // 09.12.2013 à 12h11

            jducac écrit :

            « Puisque vous n’êtes pas favorable aux unions, voyez où conduisent les désunions, dans le monde des vivants. Commençons par le domaine des humains qui est fondé sur l’union d’un homme et d’une ou plusieurs femmes, de sorte à perpétuer l’espèce. »

            J’éclate de rire !

            Je lui parle de l’Union Européenne, et jducac me répond à propos de l’union d’un homme et d’une ou plusieurs femmes !

            Aucun rapport !

            Il n’y a aucun rapport entre :

            1- l’Union Européenne, qui est un groupe de 28 nations

            2- l’union d’un homme et d’une ou plusieurs femmes

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          • Steve.C // 09.12.2013 à 14h11

            @jducac

            Donc vous prenez un ensemble qui ne marche pas (l’UE), dont je ne sais si vous connaissez les origines de sa construction et qui a tiré les grosses ficelles de sa construction. (je ne parle pas des marionettes Shuman et Monnet) et vous voulez étendre ce modèle sur le monde… Ne vous inquiétez pas, The New World Order arrive pour satisfaire (ALENA+UE+UNION PACIFIQUE).
            Sinon en parlant de monnaie mondiale, il y avait le BANCOR imaginé par Keynes qui n’etait pas une mauvaise idée. Dès la fin de la Seconde Guerre mondiale, on réfléchit aux moyens de réformer les règles du commerce international. La charte de la Havane, porté par l’économiste John Maynard Keynes, définit des objectifs solidaires de plein-emploi, de progrès social, de développement, des normes de travail équitable et d’amélioration des salaires. Adoptée en 1947, la charte aboutit presque à une nouvelle institution: l’Organisation Internationale du Commerce. Adossée à l’OIC, une banque centrale et une monnaie mondiale, le bancor.

            L’objectif de l’OIC est d’inciter les pays à rechercher l’équilibre entre importations et exportations au lieu de se livrer une guerre commerciale et monétaire. L’incitation se fait par des pénalités si la balance commerciale (solde entre les importations et les exportations) est trop déficitaire OU, plus inédit, trop excédentaire. Les pénalités alimentent un fonds finançant des mesures profitables à tous les membres. Tel était l’architecture d’un nouvel ordre économique mondial qu’on voulait plus juste et solidaire.
            A sa place, nous avons hérité de la controversée Organisation Mondial du Commerce (OMC)…

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      • Yannick HERVE // 12.12.2013 à 17h51

        Vous oubliez l’UPR.
        Je vous encourage à vous renseigner sur ce qu’il propose.
        http://www.upr.fr

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    • amemar // 08.12.2013 à 17h53

      Je crois qu’en fait le PS n’a rien trahit du tout ! S’ils sont arrivés au pouvoir, c’est que le « pouvoir économique » quelque part les a laissé faire ! Si les puissants ne veulent pas que quelqu’un parvienne au pouvoir, il n’y parvient pas ! point ! Et la démocratie n’ a rien à voir la dedans ! Il suffit de convaincre le peuple que ce qui n’est pas bon pour les riches n’est pas bon pour eux et ça marche tout seul !! Le problème c’est que la plupart des gens ne pensent la politique qu’à minima : tant que je m’en sors, ne changer rien !!! jusqu’au moment ou c’est trop tard;

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  • Vénus-Etoile du Berger // 08.12.2013 à 11h16

    Vous exprimez « Entretien avec un homme éclairé. »

    il doit fonctionner en basse tension alors…

    Concernant les années 80, il oublie complètement les conséquences de la chute du mur de Berlin.

    Concernant l’Europe sociale, la politique d’industrialisation pour rappel, François Mitterrand (gaulliste) avait préconisé une harmonisation sociale, une harmonisation fiscale et une politique industrielle européenne.

    Il nous ressort la vieille rengaine sur sos racisme,
    Que souhaite ce monsieur alors?
    c’est sur protégeons les bourreaux c’est mieux(humour).

    La problématique est que le raisonnement reste binaire ici,
    Il oublie la cohabitation qu’aime tant les français.

    Pour le reste je me dispense d’analyse de texte car la trame du texte initial de ce monsieur est trop politisé.

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    • step // 09.12.2013 à 10h24

      François Mitterrand (gaulliste)… tiens on me l’avais jamais faite celle là. Décoré de la francisque et résistant au nez creux (en 42/43, il fallait être malin pour sentir le sens du vent), disciple de Machiavel bien plus que de De Gaulle. A peu près autant d’affinité qu’entre Napoléon et Taylerrand. Le second est la dans le bas de soie du premier.

      (même phrase) Si vous croyez encore aux annonces des politiques….

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      • step // 09.12.2013 à 11h12

        « Écoutez le tocsin ! Nous triomphons. »
        « Nous ? lui demanda quelqu’un, qui, nous ?
        Chut ! Pas un mot, je vous le dirai demain. »

        Talleyrand.

        Loin de moi l’idée de dénigrer l’artiste politique, mais cet art se fait généralement très vite sans « soutien » populaire. A partir de là, pas étonnant de trouver des politiques coupés de ses électeurs.

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  • DURAND // 08.12.2013 à 11h24

    Ce monsieur est perdu dans ses contradictions, il fait comme tout le monde : Un trait bon diagnostic de la situation actuelle avec l’UMPS comme bon représentant de la classe dirigeante. Rien de neuf donc.
    Là où je le trouve mauvais (tout comme le NPA, PC et autres uluberlus), c’est sur les solutions, en gros il faut que le PS retrouve la raison… Et monsieur les gens du PS SONT les apparachiks du système actuel et en profite tous les jours, ils ne vont pas se tirer une balle dans le pied. L’idéologie socialiste est juste une belle histoire pour attirer le chaland, c’est un positionnement marketing performant pour faire croire aux gens du peuple qu’ils vont les aider (inversion totale en réalité). La vraie histoire est que le PS représente une classe riche de la population (pierre Bergé, mathieu Pigasse n’ont pas vraiment des tronches de prolétaires) et oeuvre pour ses intérêts de classe point barre.[Modéré]

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  • fabrice // 08.12.2013 à 11h42

    Personnellement je pense que le PS ne remplit que partiellement son rôle que quand il est dans l’opposition, étrangement quand il passe au pouvoir n’ayant pas de contre-pouvoir il devient le plus impressionnant parti de droite libéral même l’UMP passerait pour de centre gauche, car n’ayant jamais osé aller au même point que le PS quand il était au pouvoir du fait de l’opposition qu’il rencontrait.

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    • Fabrice // 08.12.2013 à 13h30

      Quand au front national qui défendrait l’intérêt des ouvriers, je connais parfaitement mais de l’extérieur le quartier de Saint-Cloud (qui est entièrement interdit aux petits citoyens) où vivait son fondateur et ses enfants dont son héritière au poste de présidente. Croire qu’une personne faisant parti des 1% changera la situation :

      http://www.politique.net/2007122602-enquete-sur-la-fortune-de-le-pen.htm

      c’est risquer d’aller devant les mêmes désillusions que croire que le parti socialiste va faire la guerre à la finance.

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  • Emile // 08.12.2013 à 13h52

    C’est vrai quand on sait que ce sont toujours des milliards d’€ qui sont donnés aux businessmen de l’agri-industriel, alors que la petite agriculture se meurt…

    D’ailleurs au Crédit Agricole ils sont un peu léger avec les milliards de la PAC

    – « La banque Crédit agricole, touchée par un énorme problème informatique, a versé la semaine dernière des primes de la politique agricole commune (PAC) doublées à 350 000 agriculteurs, soit un total de 3,4 milliards d’euros en trop, a rapporté Le Journal du dimanche.Au total 3,4 milliards d’euros leur ont été virés en trop, soit en moyenne des transferts de 20 000 euros chacun au lieu de 10 000 euros »

    http://www.lemonde.fr/economie/article/ … _3234.html

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  • Raphaël // 08.12.2013 à 14h00

    Totalement en phase avec cette interview.

    L’Histoire nous montre qu’elle est jonchée de luttes récurrentes entre Nomades et Sédentaires.

    Les Nomades d’aujourd’hui sont les chantres de la mondialisation.
    Le parti socialiste français a préféré signé avec ces forces de la mondialisation, au nom de l’idéal de progrès et de modernité, et abandonner le petit peuple à ses territoires.
    Aujourd’hui, c’est ce petit peuple, celui des enracinés, des territoires ravagés par la mondialisation, qui se réveille, alors qu’il avait sommeillé pendant plusieurs décennies.

    Il est tout à fait regrettable qu’à gauche aucune force politique majeure n’incarne un tel mouvement, et que le seul parti qui ose envisager le protectionnisme se trouve à l’extrême droite.

    La fracture politique ne se situe plus entre droite et gauche, mais bien davantage désormais entre tenants de la mondialisation (nomades) et tenants de la régulation (sédentaires).

    Or l’Histoire nous montre que sur le long terme ce sont les forces de la sédentarisation qui l’emportent. On peut le déplorer mais il en est ainsi (peut-être simplement parce que la sédentarisation propose une forme d’organisation « naturelle » moins énergivore (en unité énergétique/habitant), et plus productiviste que la forme de nomadisme… à l’heure où les ressources se raréfient).

    Le parti socialiste doit opérer sa révolution (socialisme à la Michéa), ou bien, je le pense aussi, il ne survivra pas à la décennie qui vient.

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  • Inox // 08.12.2013 à 14h16

    « Le PS, c’est dur avec les faibles, faible avec les forts ! », dommage de réduire au PS.

    « Les gouvernements sont durs avec les faibles, faibles avec les forts ». Ça pourrait être un superbe axiome ultra-libéral ou libertarien même.

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  • cording // 08.12.2013 à 16h47

    Pour intéressante que soit cette analyse elle ne cache pas ses partis-pris idéologiques que seule la gauche fait du social et serait le défenseur de la classe ouvrière. C’est son mérite mais ses limites dans la mesure où il oublie, volontairement ou pas?, dans le début de l’entretien que tout le programme économique et social mis en place à la Libération a été fait par le général de Gaulle entre octobre 1944 et janvier 1946 avec son Gouvernement Provisoire de la République Française. Ce programme, celui de Conseil National de la Résistance, a été élaboré sous l’Occupation par toutes les forces politiques et syndicales de la Résistance sous l’égide du Général de Gaulle en mars 1944. En 1958 lorsqu’il est arrivé au pouvoir en raison de l’incapacité de la gauche à faire la paix en Algérie il n’a pas touché à cet état des choses. C’est la victoire idéologique du néolibéralisme façon Reagan-Tha

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  • cording // 08.12.2013 à 16h56

    suite…. Thatcher à la fin des années 70, début des années 80 et le ralliement progressif des socialistes notamment français en 83 avec l’alibi européen. Nous y sommes encore mais c’est une fin de cycle historique qui se profile avec l’échec et la mort probable de l’euro tel que l’analyse si bien l’économiste hétérodoxe Jacques Sapir. Les socialistes français, notamment, et tous ceux qui défendent politiquement cette Europe-là vont le payer chèrement par exemple par une longue cure d’opposition genre 1958-1981, le temps de faire un retour à des fondamentaux socialistes.

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    • BabarMillésimé // 08.12.2013 à 20h36

      Faux c’est bien 58 le plan Rueff, renseignez vous.

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      • cording // 08.12.2013 à 21h45

        Le plan Rueff n’a pas empêché les « Trente Glorieuses » et un progrès économique et social considérable entre 1958 et 1973!

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  • cording // 08.12.2013 à 17h06

    Quand il y avait un parti communiste, un vrai, entre 1946 et 1981 les socialistes avaient droit à « l’aimable » qualificatif de « sociaux-traitres ». Ce qui n’était pas vrai autrefois l’est devenu, hélas! Ils se sont trouvés des alibis comme « l’Europe, l’Europe, l’Europe » et la mondialisation (néolibérale) comme alibis.

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  • Macarel // 08.12.2013 à 17h12

    Le PS, c’est l’histoire de gens d’origines modestes qui ont profité de l’Etat-Providence pour s’embourgeoiser. Et qui une fois parvenu au sommet, ont voulu à tout prix faire oublier leurs origines, pour pouvoir être acceptés à la table des grands de ce monde.
    Ils n’aiment pas l’ouvrier, parce que souvent leurs parents ou leurs grand-parents étaient ouvriers. Ils n’aiment pas le petit fonctionnaire parce que souvent leur parents ou leurs grand-parents étaient petits fonctionnaires. Ils n’aiment pas le petit employé, parce que souvent leurs parents ou leurs grand-parents étaient petits employés. Ils n’aiment pas le petit paysan, parce que leurs parents ou leurs grand-parents étaient petits paysans.
    Comme tous les Rastignacs, tous les parvenus ils ne veulent pas que l’on sache d’où ils viennent.
    C’est pour mieux se faire accepter dans le cercle des grands de ce monde, qu’ils mettent autant d’ardeur à détruire tout l’Etat-Providence qui a permis leur ascension sociale.
    En fait ce sont des gens qui ont honte de leurs origines

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    • cording // 08.12.2013 à 20h50

      Pas si modestes, que cela les dirigeants socialistes d’il y a 30 ans. En effet ils étaient souvent issus du milieu enseignant et de la fonction publique souvent haute fonction publique: énarques. Ils voulaient changer le monde mais c’est le monde qui les a changé et ont changé de vie en s’embourgeoisant encore plus alors qu’ils se sont mis à abandonner le monde du travail parce qu’ils ont renoncé à se battre contre le néolibéralisme devenu dominant avec l’alibi européen.

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    • guyomette // 09.12.2013 à 23h37

      Je trouve votre propos intéressant.
      Permettez-moi de proposer une petite analyse qui ne contredit pas la vôtre, mais pourrait la compléter. “L’oubli” – on pourrait même parler de déni – de leur passé modeste de la part de la middle-upper class du PS s’accompagne d’un autre phénomène : leur ascension sociale, leur a permis de se libérer des contraintes de la pauvreté et donc de la nécessité de la solidarité.
      En s’enrichissant, un individu accède davantage à son statut de sujet (c’est le bon côté), mais aussi aboutit à l’individualisme (c’est le mauvais côté de l’affaire). Toutes choses en outre encouragé par l’ultra-libéralisme et qui amène à cette société de l’ego et du narcissisme.
      Il fut légitime à une époque de vouloir se penser comme sujet et individu et vouloir se distancer de bien des diktats sociaux (pensons pour rappeler l’ambiance, que le film tiré de Diderot, La Religieuse, était interdit sous De Gaulle). Ces gens-là le firent, car ils en avaient tout simplement les moyens matériels. Mais sans percevoir, qu’il existe une limite à cette démarche et cet esprit.
      La limite : c’est la dilution du lien social dans le “Grand marché” individualiste”
      (ou soit disant tel). La limite, c’est l’abolition de la solidarité. Or les limites, c’est comme les boomerangs, on se les reprend un jour ou l’autre en pleine figure. Pour l’instant seul le peuple, dont je fais partie, se l’est pris, mais leur tour ne va pas tarder.

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  • cracboumhue // 08.12.2013 à 17h56

    le socialisme, c’est l’echec, quel est le gouvernenemt a avoir le plus privatiser? Jospin, demander aux ouvriers partis depuis moins de 10 ans a la retraite, tous ils vous expliquerons, sous giscard, epoque dorée, tout progresse, ca a commencer a foirer sous mitterand puis de plus en plus, apotheose: les 35 heures, veritable saloperie socialiste qui a mis la pression a mort sur ceux qui bossent, verrouillez completement le marché du travail (impossible de revenir en arrriere sans casse..)rt c’est pas la succession des guignols de droites qui a redressez la barre. Pour finir on a droit au top: Hollande-ayrault les deux chapi-chapo du redressement productif, entre l’aeroport nantais, la nullittée des mesures au 3 pas ‘deux en avant, une en arriere) et l’enfumage au gay et a la prostitution, c’est le ponpon.avec assis au fond de la salle le fn et ses cagoulard qui patientent pour fermer le bal…. Ma seule crainte, que l’absurde de cete situtation kafkaienne ne debouche a terme sur l’absurbe ultime: Une bonne guerre… Croyez pas, elle nous pend au nez plus que ce qu’on crois…

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  • Casquette // 08.12.2013 à 18h02

    Il y a une autre ambiguïté avec les socialistes français qu’on découvre une fois qu’ils sont au pouvoir : leur appétence pour les opérations militaires à l’extérieur de nos frontières…qui se trouve pour l’occasion radicalement contrebalancée par leur soumission totale aux multinationales bancaires , aux syndicats patronaux et aux institutions supranationales (sans parler de Berlin)…plusieurs observateurs ont déjà soulevé ce décalage mais sans jamais l’expliquer.
    En tout cas pour moi c’est une nouveauté , je les savais pas aussi va-t-en-guerre !

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  • Jmeransaigne // 08.12.2013 à 20h10

    Les dernières heures de la croissance:la vente d’armes et celle de cerceuils.
    Puis, on rebâtit………………………
    Ptêt qu’un jour on trouvera un moyen de vivre sur cette planète autrement, de manière respectueuse et pérenne.
    Là, comme avant, comme demain, ceux-là qui nous asservissent entreront en guerre parce qu’ils n’y participeront pas.
    Aucun danger pour eux et on sait combien ils se fichent de nous………………..

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  • medomai // 08.12.2013 à 21h35

    Bonjour Olivier,

    Tiens tiens,

    Mais pourquoi donc, dites-moi, pourquoi donc une multinationale comme Unilever aurait-elle peur de la reprise des thés éléphant comme coopérative par Fralib’ ? Et si le boycott donnait de mauvaises idées aux Français ?

    http://www.politis.fr/Boycott-d-Unilever-Unilever-doit,24812.html

    Serait-ce parce qu’une coopérative qui marcherait, qui serait à la fois profitable, emploierait des gens, socialement utile et écologiquement en avance, soutenue par la communauté, ça les dérangerait ? Serait-ce parce que ce modèle d’entreprise là est le seul qui motive les gens et ne vous dégoûte pas des Grands machins du CAC qui licencient à tour de bras ?

    Fralib’ c’est comme la coopérative des ferrys, c’est l’avenir et ça leur fait peur. La réconciliation des Français avec l’entreprise passe par la reconquête de leur outil de production par les travailleurs : mais ça signe aussi la mort de leur retraites chapeau et de leurs jetons de présence.

    Les PME-coopératives vont reprendre les boîtes que ces incapables détruisent, les faire tourner, et grignoter peu à peu leur capitalisme de cooptés pourris et rassis. Vive les néo-kibboutz !

    Au plaisir de vous lire.

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  • cording // 08.12.2013 à 21h54

    N’en déplaise à Bertrand Rothé, le PCF n’a pas eu besoin des « nouveaux philosophes » ni de la « Fondation Saint-Simon » pour mourir comme il est mort. Il lui a suffi d’avoir des dirigeants médiocres comme Georges Marchais et son équipe qui n’ont rien compris à l’évolution du monde donc a commis des erreurs d’analyses qui lui ont été fatales. En outre l’habileté politique de François Mitterrand et du PS qui étaient plus en phase avec l’évolution sociale du pays. Marchais a bien fait le bouffon à la télé sous Giscard, mais cela ne lui a pas réussi, à son parti non plus. C’est dans les années que date la mort clinique du PCF, elle est donc bien antérieure à l’existence de ladite Fondation!

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  • cording // 08.12.2013 à 22h04

    dans les années 70 que date la mort clinique du PCF……

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  • Opps’ // 08.12.2013 à 23h46

    Toujours intéressant , celui qui mène son raisonnement avec honnêteté.

    A) Très intéressante cette idée que finalement la construction européenne aura finalement été un formidable tremplin d’essence libérale . Lorsque l’on voit l’idéologie des membres fondateurs ça saute aux yeux.

    En même temps cette analyse est courte : l’ Europe est également un formidable espace de protection sociale si on la compare aux autres régions ou pays du monde.

    B) Effectivement le mot « modernité » est un cheval de Troie qui permet , pour celui qui le préemptera le plus habilement , de « tuer » définitivement les concepts « ennemis ».
    Ainsi celui de nation française , ou même de patriotisme , ou même encore de culture historique française sont à présent dévoyés . Le mal est fait . La gauche a activement participé à ce mouvement de déconstruction qui va dans le sens de la globalisation ultra-libérale.

    C) Oui , une certaine gauche a abandonné la classe ouvrière. Cet abandon passe par la destruction du PCF.
    Mais deux remarques : a) le Parti Communiste est basé sur un Mensonge Totalitaire qui s’est d’ailleurs effondré sur lui-même avec l’expérience soviétique b) La classe ouvrière , sans disparaître , est à présent noyée dans d’autres catégories sociales.
    Bref tout ceci était aussi mécaniquement programmé.

    D) Oui également , le petit monde intello-politico-médiatique , comme l’Eglise autrefois, pratique un certain mépris à l’encontre des couches populaires qui ne votent pas et ne pensent comme lui. Il faut donc alors trouver la tâche excommuniante …

    Et effectivement le marqueur de combat idéologique « racisme » fonctionne encore assez bien , même si à force d’en avoir abusé , les clercs de la bien-pensance actuelle y adjoignent , à présent, l’idée que « les français ne sont pas racistes dans leur ensemble » . Plus anti-raciste que moi , tu meurs.

    E) Oui la gauche au pouvoir utilise , avec le renfort de l’indifférence ou du discret soutien de Système Global , les sujets sociétaux pour masquer sa politique de « droite honteuse » , scribouillarde et incohérente globalement mais efficace dans la taxation.

    Digression perso : Sarko était bêtement clivant ,odieusement énervant et inutilement transgressif . La gauche hollandaise réussit ce tour de force de créer , elle, des fractures profondes dressant les gens les uns contre les autres , des pulsions basiques de rejet , des ras-le bol violents , et une impression d’impossibilité ‘religieuse’ totale de dialogue (Tu doutes de la méthode de pénalisation des clients des prostitués ? : Tu es donc un suppôt de l’esclavage des femmes et un macho souhaitant avoir à la disposition de tes appétits sexuels des sexes féminins)

    Il est vrai que réveiller les supposées bêtes immondes pour piéger ensuite la droite est une tactique assez efficace (jusqu’aux limites du râteau de l’élimination de Jospin , bien sûr)

    F) D’après Rothé , … le FN ne serait pas un parti ouvrier , mais un parti « pervers » de notables … Amusant . 😉 . Parfois les intellos on du mal avec la réalité : le FN est de toute évidence un parti drainant en tout cas les couches populaires dans leur ensemble , et un parti ayant en général des cadres très peu notabilisés et avec une efficacité intellectuelle un peu limitée . Et -même si je le déteste-, ce n’est plus un parti raciste (quoique qu’en son centre il en subsiste bien sûr des poches , s’atténuant avec le temps)

    G) Rothé nous fait l’apologie du « protectionniste » en citant son champion : E. Todd
    L’amusant est que (cf une vidéo entre Todd et Piketty) son chantre déclare lui-même qu’il ne parlera plus de cette idée là , au motif qu’aucun de ses amis de gauche n’en veut !!!
    D’ailleurs c’est vrai que cette idée (que je partageais pourtant) n’est plus de mise dans les milieux germanopratins !

    H) Enfin pour finir (parce que j’aime être juste) , si Hollande, Cahuzac, (et pas mal d’autres ) me semble avoir effectivement perdu leur « common decency » , je défendrai , -mis en cause par Rothé-, Moscovici relativement constant et mesuré , et surtout Ayraut brave gars pas du tout à sa place et totalement dépassé , mais tout deux pathétiquement fidèles à eux mêmes (et futurs guillotinés par des idéologues encore plus incompétents au gouvernement)

    J’espère n’avoir pas été trop long … 😉

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  • Incognitototo // 09.12.2013 à 04h07

    Faut pas pousser quand même… S’il est à peu près certain que les sociaux traîtres et les néo-libéraux ont fait alliance pour faire la peau des coco… pour autant le PCF et l’extrême gauche n’ont eu besoin de personne pour se discréditer eux-mêmes…

    Il se trouve qu’au début des années 70, j’y étais dans les cellules du PCF… Qui résistait encore à la déstalinisation 15 ans après qu’elle ait débuté ? Qui prenait encore ses ordres de Moscou ? Qui virait par wagons entiers les derniers intellectuels susceptibles de faire avancer le PCF ? Qui était toujours dépassé par les expériences d’auto-gestion qui fleurissaient un peu partout ? Qui a attendu 1984 pour démissionner et ne plus cautionner les agissements du gouvernement, alors qu’on savait déjà depuis 1982 que le PS ne respecterait pas le programme commun ? Qui encore aujourd’hui fait alliance localement avec le PS au détriment du FDG et autres, juste pour garder des places ?…
    Quant aux autres composantes de la gauche du PS qu’en dire… quand elles arrêteront de penser comme des sectes et des religions, d’en adopter tous les codes, le bien le mal, le vrai le faux, les gentils les méchants, les amis les ennemis, … peut-être qu’ils pourront enfin proposer autre chose que leurs sempiternelles lunes, dont ils n’ont pas fait bouger une ligne depuis Marx et Lénine, pour un Monde qui ne les a pas attendus pour évoluer et des changements conceptuels à une vitesse qui visiblement les dépasse tous.

    Alors ? C’est toujours la faute aux autres, si tant de gens comme moi se sentent totalement orphelins ? Et si moi je me sens orphelin, que dire des ouvriers ? Ils sont comme moi, ils ne font pas de différences entre les trahisons du PS et celles de sa gauche !

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  • Jmeransaigne // 09.12.2013 à 11h27

    à Jducac à 08h29, »De plus, comme c’est très souvent le cas, la femme, seul chef de famille monoparentale, ne peut pas pourvoir seule aux revenus nécessaires à la famille dont elle a la charge. Alors, de file en aiguille cette charge, dans un pays comme la France, se trouve répercutée sur la communauté nationale, laquelle devient de ce fait de moins en moins compétitive, et finit par être massivement contrainte au chômage. »que de généralités……………………..fausses!Je connais personnellement des femmes qui sont chargées de famille et n’ont aucune aide de l’état(il est d’ailleurs consternant que des foyers percevant 6000 euros de revenus nets aient droit à des prestations sociales alors qu’une femme avec un seul enfant à charge n’a droit à rien!), elles se débrouillent avec ce qu’elles ont et ne vous déplaise, comme aux USA, elles ont souvent un deuxième emploi.Jducac, vos généralités ne reflètent en rien la vie réelle.Deuxième point: »On le voit, la politique de la séparation entraînée par la désunion conduit à l’élimination des plus pauvres et à saper les capacités de survie des autres à partir de la dissociation familiale qui amène à des attitudes asociales chez les plus jeunes, lesquels perturbent l’efficacité scolaire, ce qui conduit à faire régresser la société entière. », tiens on dirait que vous parlez de la Grèce?pourtant elle est dans l’Union!;O)

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  • step // 09.12.2013 à 11h29

    « François Mitterrand (gaulliste) avait PRECONISE une harmonisation sociale, une harmonisation fiscale et une politique industrielle européenne. »

    Préconiser…cela ne mange pas de pain. Actuellement ils préconisent la séparation des activités bancaires, le redressement dans la justice fiscale….

    Si Mitterand avait analysé cette condition d’harmonisation comme sine qua none à la construction européenne, il aurait dû l’imposer, ou ne pas faire participer la France à l’Europe. Il n’a FAIT ni l’un ni l’autre.

    « Admirer » les morts illustres, cela aussi ne mange pas de pain. On se bouscoule actuellement pour recevoir le bénéfice personnel de sa présence à son enterrement.

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    • cording // 09.12.2013 à 18h46

      François Mitterrand, gaulliste! Soyez sérieux! Avec une telle affirmation vous perdez toute crédibilité!
      Mitterrand comme tous les socialistes français et tous les autres se sont toujours bercé d’illusions en essayant de nous faire croire à l’Europe sociale. Depuis 1983 et même lors du gouvernement Jospin 1997-2002 l’Europe a été et est libérale, alors qu’il y avait une majorité de gouvernements socialistes ou socio-démocrates.
      L’UE est rétrograde économiquement et socialement. Tout le reste n’est que littérature!

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      • step // 10.12.2013 à 20h38

        remontez dans les fils et vous comprendrez que c’était une reprise d’un post qui justement me faisait réagir.

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        • Vénus-Etoile du Berger // 10.12.2013 à 20h51

          Oui mais je vous ai répondu cependant je ne peux plus m’exprimer sur ce blog en effet on supprime mes commentaires, regardez en 1944 il était bien chef du mouvement et il a été nommé par De Gaulle dans le gouvernement provisoire.

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  • Jmeransaigne // 09.12.2013 à 11h37

    Je poursuis @Jducac, je comprends que vous ayez été traumatisé par Mai 68, mais cela vous appartient, c’est trop facile à chaque fois de mettre les causes sur ce moment historique.Je pense que vous manquez d’objectivité.Nous sommes bienôt en 2014 et vos amalgames ne nous conduisent à rien du tout.

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  • step // 09.12.2013 à 11h57

    « François Mitterrand (gaulliste) avait PRECONISE une harmonisation sociale, une harmonisation fiscale et une politique industrielle européenne. »

    Désolé j’avais mal placé ma réponse.

    Préconiser…cela ne mange pas de pain. Actuellement ils préconisent la séparation des activités bancaires, le redressement dans la justice fiscale….

    Si Mitterand avait analysé cette condition d’harmonisation comme sine qua none à la construction européenne, il aurait dû l’imposer, ou ne pas faire participer la France à l’Europe. Il n’a FAIT ni l’un ni l’autre.

    « Admirer » les morts illustres, cela aussi ne mange pas de pain. On se bouscoule actuellement pour recevoir le bénéfice personnel de sa présence à son enterrement.

    Le coup de la francisque est facile, il est évident qu’a l’époque on ne se faisait pas repérer en allant refuser une breloque, mais cela ne change pas le parcours de Mittérand homme aux origines politiques très à droite qui s’est recentré un peu, à mis la main sur un parti politique en errance non occupé par De Gaulle, pour en faire une machine politique en sa faveur – dont il usait du discours efficace auprès de la majorité votante sans y adhérer réellement :

    http://globe.blogs.nouvelobs.com/archive/2010/08/22/francois-mitterrand-vu-de-washington.html

    Je suis assez d’accord avec la perspective pasokienne d’évolution du PS à l’issu du mandat en cours si ce parti continue sur sa voie.

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    • cording // 09.12.2013 à 18h50

      Si le président Hollande et son gouvernement continue sa gestion néolibérale avec l’alibi européen il va prendre une raclée électorale comme en mars 1993; tous les partis sont mortels, tel pourrait être son sort, il ne l’aura pas volé!

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  • cording // 09.12.2013 à 18h52

    le sort du pasok est de se retrouver dans les poubelles de l’histoire pour avoir fait et cautionné une politique des plus rétrogrades.

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  • Jmeransaigne // 09.12.2013 à 20h03

    Aucun parti ne pourra soritr digne d’une bataille contre la finance si ils n’y mettent aucune volonté..
    Au final, cette crise grandiose nous fera muter vers autre chose: et nul ne peut prévoir la suite des evènements….
    L’homme peut être dressé, mais tout le monde sait que même un animal bien dressé, amputé de son instinct est capable de mordre……ou de redevenir libre.
    Mon oncle qui était « invité » dans les camps de la mort s’est servi de sa maigreur pour apprendre à bouger ses oreilles, c’est cet apprentissage qui l’a tenu debout et qui nous a de longues années plus tard fait rire aux éclats…………………….

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  • JPS1827 // 09.12.2013 à 22h36

    « Tant que ces pays ne mettent pas en place un système social, on garde l’argent pour rééquilibrer les termes de l’échange et on les restitue le jour où ils mettent en œuvre une autre politique sociale »
    C est une idée que j avais lancée sur ce blog en 2011, au debut. Je reste fondamentalement pour.

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  • Guillaume81 // 10.12.2013 à 09h54

    Entretien fort intéressant.
    Une petite remarque sur la note de bas de page (« Rappelons que le PC a obtenu 21% des suffrages à la présidentielle de 1969 et moins de 2% en 2007, tandis que le FN est passé de moins d’1% en 1974 à presque 18% en 2012. »)

    1°) La formulation est ambiguë et pourrait laisser croire que l’électorat PCF est passé pour l’essentiel au FN, ce qui est largement une légende médiatique, comme l’explique d’ailleurs très bien Bertrand Rothé. L’électorat FN est constitué surtout de petits producteurs indépendants, d’un socle de classes populaires et moyennes anciennement gaullistes et d’une dernière partie traditionnaliste-conservatrice.
    Quant au PCF, la majeure partie de son électorat a tout simplement été bouffé par les socialistes. Puisque vous citiez les résultats de la présidentielle 1969 où le PCF avait fait 21 %, je vous rappelle qu’à l’époque les 3 candidats de gauche non communiste n’avaient pas dépassé les… 10 % !! Ensuite il y a eu Mitterrand…

    2°) S’en tenir seulement aux résultats du PCF laisse de côté une tendance lourde de l’histoire électorale et politique : la persistance, contre vents et marées, d’un socle de gauche radicale à 9-14 % depuis la chute du PCF. De ce point de vue, l’extrême-gauche n’a fait que retrouver son étiage historique de très long terme : la période 1945-1978 dominée par un PCF à 20-25 % était une parenthèse historique.
    Regardez les résultats des présidentielles depuis 1988 :
    1988 = PCF (6,8 %) + Juquin (2,1 %) + LO (2 %) = 10,9 %
    1995 = PCF (8,64 %) + LO (5,3 %) = 13,94 %
    2002 = PCF (3,37 %) + LO (5,72 %) + LCR (4,25 %) + Gluckstein (0,47 %) = 13,81 %
    2007 = PCF (1,93 %) + LO (1,33 %) + LCR (4,08 %) + Bové (1,32 %) + Schivardi (0,34 %) = 9 %
    2012 = Mélenchon (11,1 %) + NPA (1,15 %) + LO (0,56 %) = 13,21 %

    Contrairement aux approximations médiatiques, l’extrême-gauche se maintient avec une constance absolument inouïe. Mais il est vrai que depuis 30 ans, elle est entrée dans une phase de longue recomposition et d’émiettement, consécutive à la crise des modèles marxistes.

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    • cording // 10.12.2013 à 14h47

      Ces gens-là ne pèsent plus! Seul le PC en 1988 avait encore un peu d’influence mais c’est fini! Ce n’est pas le tribun à la Georges Marchais qui leur fera remonter la pente à jamais descendue. Mélenchon est un ancien trotskyste reconverti socialiste puis républicaniste façon IIIè république. De sa formation initiale il lui reste un internationalisme qui reste mué dans un européisme alors que l’économiste hétérodoxe et de gauche Jacques Sapir a essayé de lui faire comprendre dans un entretien vidéo sur le site « arrêt sur image » les limites et le caractère malfaisant de la monnaie européenne et la nécessité d’en sortir s’il on a un tant soi peu du monde du travail qui ne cesse « d’en prendre plein la gueule » depuis 30 ans avec ce dogme monétaire imbécile d’une monnaie forte à tout prix calqué sur le « modèle » allemand (un franc fort puis un euro fort).
      Mélenchon devrait lire Jaurès qui disait que la Nation est le seul bien des pauvres et se souvenir que le nationalisme est né à gauche lors de la Révolution française en 1789. C’est pourquoi sa stratégie est vouée à l’échec et quoique qu’on en pense par ailleurs Marine Le Pen est en train de « rafler » la mise électorale. Vous allez le voir en mars 2014 et surtout aux européennes de mai 2014. La classe dirigeante est autiste, sourde, aveugle, est une alliée inconsciente de MLP!

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      • step // 10.12.2013 à 20h42

        ou parfaitement conscient de la nécessité d’avoir « quelqu’une » d’autre aux commandes quand viendra la déconfiture socio-économique. Certes c’est complotiste, mais il y a bizarrement pas mal de non re-candidature en ce moment. Mauvais temps…

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