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19.avril.201519.4.2015 // Les Crises

[Reprise] «Charlie», Dieudonné… : quelles limites à la liberté d’expression ?

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Des couvertures du journal satirique Charlie Hebdo

Des couvertures du journal satirique « Charlie Hebdo ». | AFP/JACK GUEZ

« Pourquoi Dieudonné est-il attaqué alors que Charlie Hebdo peut faire des “unes” sur la religion » ? La question est revenue, lancinante, durant les dernières heures de notre suivi en direct de la tuerie à Charlie Hebdo et de ses conséquences. Elle correspond à une interrogation d’une partie de nos lecteurs : que recouvre la formule « liberté d’expression », et où s’arrête-t-elle ?

1. La liberté d’expression est encadrée

La liberté d’expression est un principe absolu en France et en Europe, consacré par plusieurs textes fondamentaux. « La libre communication des pensées et des opinions est un des droits les plus précieux de l’homme : tout citoyen peut donc parler, écrire, imprimer librement, sauf à répondre de l’abus de cette liberté dans les cas déterminés par la loi », énonce l’article 11 de la Déclaration des droits de l’homme de 1789.

Le même principe est rappelé dans la convention européenne des droits de l’homme :

« Toute personne a droit à la liberté d’expression. Ce droit comprend la liberté d’opinion et la liberté de recevoir ou de communiquer des informations ou des idées sans qu’il puisse y avoir ingérence d’autorités publiques et sans considération de frontière. »

Cependant, elle précise :

« L’exercice de ces libertés comportant des devoirs et des responsabilités peut être soumis à certaines formalités, conditions, restrictions ou sanctions prévues par la loi, qui constituent des mesures nécessaires, dans une société démocratique, à la sécurité nationale, à l’intégrité territoriale ou à la sûreté publique, à la défense de l’ordre et à la prévention du crime, à la protection de la santé ou de la morale, à la protection de la réputation ou des droits d’autrui, pour empêcher la divulgation d’informations confidentielles ou pour garantir l’autorité et l’impartialité du pouvoir judiciaire. »

La liberté d’expression n’est donc pas totale et illimitée, elle peut être encadrée par la loi. Les principales limites à la liberté d’expression en France relèvent de deux catégories : la diffamation et l’injure, d’une part ; les propos appelant à la haine, qui rassemblent notamment l’apologie de crimes contre l’humanité, les propos antisémites, racistes ou homophobes, d’autre part.

Les mêmes textes encadrent ce qui est écrit sur le Web, dans un journal ou un livre : l’auteur d’un propos homophobe peut être théoriquement condamné de la même manière pour des propos écrits dans un quotidien ou sur sa page Facebook. L’éditeur du livre ou le responsable du service Web utilisé est également considéré comme responsable. En pratique, les grandes plates-formes du Web, comme YouTube, Facebook, Tumblr ou Twitter, disposent d’un régime spécifique, introduit par la loi sur la confiance dans l’économie numérique : ils ne sont condamnés que s’ils ne suppriment pas un contenu signalé comme contraire à la loi dans un délai raisonnable.

Si l’apologie du terrorisme est désormais l’objet d’une loi spécifique, c’est la loi du 29 juillet 1881, sur la liberté de la presse, qui est le texte de référence sur la liberté d’expression. Son article 1 est très clair : « L’imprimerie et la librairie sont libres », on peut imprimer et éditer ce qu’on veut. Mais là encore, après le principe viennent les exceptions. La première est l’injure (« X est un connard »), puis viennent la diffamation ou la calomnie, c’est-à-dire le fait de porter atteinte à l’honneur d’une personne (diffamation, par exemple « X a une mauvaise haleine et ronfle »), ou d’imputer à quelqu’un des actions qu’il n’a pas commises, le tout dans le but de lui faire du tort (calomnie, par exemple « X a volé dans la caisse de l’entreprise »).

Les articles 23 et 24 de cette même loi expliquent que « seront punis comme complices d’une action qualifiée de crime ou délit ceux qui, soit par des discours, cris ou menaces proférés dans des lieux ou réunions publics », en font l’apologie, et liste les propos qui peuvent faire l’objet d’une condamnation :

« – les atteintes volontaires à la vie, les atteintes volontaires à l’intégrité de la personne et les agressions sexuelles, définies par le livre II du code pénal ;

– les vols, les extorsions et les destructions, dégradations et détériorations volontaires dangereuses pour les personnes, définis par le livre III du code pénal ;

– l’un des crimes et délits portant atteinte aux intérêts fondamentaux de la nation ;

– l’apologie (…) des crimes de guerre, des crimes contre l’humanité ou des crimes et délits de collaboration avec l’ennemi.

– [Jusqu’à janvier 2015] : Le fait d’inciter à des) actes de terrorisme prévus par le titre II du livre IV du code pénal, ou qui en auront fait l’apologie [désormais objet d’une loi spécifique].

– La provocation à la discrimination, la haine ou la violence envers des personnes “en raison de leur origine ou de leur appartenance ou de leur non-appartenance à une ethnie, une nation, une race ou une religion déterminée”, ou encore “leur orientation sexuelle ou leur handicap” ».

Dernier cas particulier : l’apologie du terrorisme, plus durement sanctionné depuis la loi de novembre 2014 sur la lutte contre le terrorisme. Le texte, mis en application ces derniers jours, prévoit que des propos d’apologie du terrorisme, jusqu’ici couverts par la loi de 1881 sur la presse, fassent l’objet d’une infraction spécifique : désormais ils seront condamnés en comparution immédiate, renforce les peines encourues, et considère comme un fait aggravant le fait que ces propos soient tenus sur Internet. La même loi introduisait également la possibilité d’un blocage administratif – c’est à dire sans validation a priori par un juge – des sites de propagande djihadiste, une mesure fortement dénoncée par les défenseurs de la liberté d’expression.

En résumé, la liberté d’expression ne permet pas d’appeler publiquement à la mort d’autrui, ni de faire l’apologie de crimes de guerre, crimes contre l’humanité, ni d’appeler à la haine contre un groupe ethnique ou national donné. On ne peut pas non plus user de la liberté d’expression pour appeler à la haine ou à la violence envers un sexe, une orientation sexuelle ou un handicap.

Le droit d’expression est sous un régime « répressif » : on peut réprimer les abus constatés, pas interdire par principe une expression avant qu’elle ait eu lieu. Mais si une personne, une association ou l’Etat estime qu’une personne a outrepassé sa liberté d’expression et tombe dans un des cas prévus dans la loi, elle peut poursuivre en justice. En clair, c’est aux juges qu’il revient d’apprécier ce qui relève de la liberté d’expression et de ce qu’elle ne peut justifier. Il n’y a donc pas de positionnement systématique, mais un avis de la justice au cas par cas.

2. La particularité des réseaux sociaux

Le droit français s’applique aux propos tenus par des Français sur Facebook ou Twitter. Mais ces services étant édités par des entreprises américaines, ils ont le plus souvent été conçus sur le modèle américain de la liberté d’expression, beaucoup plus libéral que le droit français. Aux Etats-Unis, le premier amendement de la Constitution, qui protège la liberté d’expression, est très large. De nombreux propos condamnés en France sont légaux aux Etats-Unis.

Les services américains rechignent donc traditionnellement à appliquer des modèles très restrictifs, mais se sont adaptés ces dernières années au droit français. Twitter a ainsi longtemps refusé de bloquer ou de censurer des mots-clés antisémites ou homophobes, avant de nouer un partenariat avec des associations pour tenter de mieux contrôler ces propos.

De son côté, Facebook applique une charte de modération plus restrictive, mais les propos qui y sont contraires ne sont supprimés que s’ils sont signalés par des internautes, et après examen par une équipe de modérateurs.

3. Le cas complexe de l’humour

La liberté d’expression ne permet donc pas de professer le racisme, qui est un délit, de même que l’antisémitisme. On ne peut donc pas imprimer en « une » d’un journal « il faut tuer untel » ou « mort à tel groupe ethnique », ni tenir ce genre de propos publiquement. Néanmoins, les cas de Dieudonné ou de Charlie Hebdo ont trait à un autre type de question, celle de l’humour et de ses limites.

La jurisprudence consacre en effet le droit à l’excès, à l’outrance et à la parodie lorsqu’il s’agit de fins humoristiques. Ainsi, en 1992, le tribunal de grande instance de Paris estimait que la liberté d’expression « autorise un auteur à forcer les traits et à altérer la personnalité de celui qu’elle représente », et qu’il existe un « droit à l’irrespect et à l’insolence », rappelle une étude de l’avocat Basile Ader.

Néammoins, là encore, il appartient souvent aux juges de décider ce qui relève de la liberté de caricature et du droit à la satire dans le cadre de la liberté d’expression. Un cas récent est assez éclairant : le fameux « casse-toi, pauv’ con ! ». Après que Nicolas Sarkozy a lancé cette formule à quelqu’un qui avait refusé de lui serrer la main, un homme avait, en 2008, accueilli l’ancien chef de l’Etat avec une pancarte portant la même expression.

Arrêté, il avait été condamné pour « offense au chef de l’Etat » (délit supprimé depuis). L’affaire était remontée jusqu’à la Cour européenne des droits de l’homme. En mars 2013, celle-ci avait condamné la France, jugeant la sanction disproportionnée et estimant qu’elle avait « un effet dissuasif sur des interventions satiriques qui peuvent contribuer au débat sur des questions d’intérêt général ».

Plus proche des événements de la semaine précédente, en 2007, Charlie Hebdo devait répondre devant la justice des caricatures de Mahomet qu’il avait publiées dans ses éditions. A l’issue d’un procès très médiatisé, où des personnalités s’étaient relayées à la barre pour défendre Charlie Hebdo, le tribunal avait jugé que l’hebdomadaire avait le droit de publier ces dessins :

« Attendu que le genre littéraire de la caricature, bien que délibérément provocant, participe à ce titre à la liberté d’expression et de communication des pensées et des opinions (…) ; attendu qu’ainsi, en dépit du caractère choquant, voire blessant, de cette caricature pour la sensibilité des musulmans, le contexte et les circonstances de sa publication dans le journal “Charlie Hebdo”, apparaissent exclusifs de toute volonté délibérée d’offenser directement et gratuitement l’ensemble des musulmans ; que les limites admissibles de la liberté d’expression n’ont donc pas été dépassées (…) »

On peut donc user du registre de la satire et de la caricature, dans certaines limites. Dont l’une est de ne pas s’en prendre spécifiquement à un groupe donné de manière gratuite et répétitive.

Autre époque, autre procès : en 2005, Dieudonné fait scandale en apparaissant dans une émission de France 3 grimé en juif ultrareligieux. Il s’était alors lancé dans une diatribe aux relents antisémites. Poursuivi par plusieurs associations, il avait été relaxé en appel, le tribunal estimant qu’il restait dans le registre de l’humour.

En résumé, la loi n’interdit pas de se moquer d’une religion – la France est laïque, la notion de blasphème n’existe pas en droit – mais elle interdit en revanche d’appeler à la haine contre les croyants d’une religion, ou de faire l’apologie de crimes contre l’humanité – c’est notamment pour cette raison que Dieudonné a régulièrement été condamné, et Charlie Hebdo beaucoup moins.

4. « Charlie », habitué des procès

Il faut rappeler que Charlie Hebdo et son ancêtre Hara-Kiri ont déjà subi les foudres de la censure. Le 16 novembre 1970, à la suite de la mort du général de Gaulle, Hara-Kiri titre : « Bal tragique à Colombey : 1 mort », une double référence à la ville du Général et à un incendie qui avait fait 146 morts dans une discothèque la semaine précédente. Quelques jours plus tard, l’hebdomadaire est interdit par le ministère de l’intérieur, officiellement à l’issue d’une procédure qui durait depuis quelque temps. C’est ainsi que naîtra Charlie Hebdo, avec la même équipe aux commandes.

L’hebdomadaire satirique était régulièrement devant la justice à la suite à des plaintes quant à ses « unes » ou ses dessins : environ 50 procès entre 1992 et 2014, soit deux par an environ. Dont certains perdus.

5. Dieudonné, humour ou militantisme ?

Dans le cas de Dieudonné, la justice a été appelée à plusieurs reprises à trancher. Et elle n’a pas systématiquement donné tort à l’humoriste. Ainsi a-t-il été condamné à plusieurs reprises pour « diffamation, injure et provocation à la haine raciale » (novembre 2007, novembre 2012), ou pour « contestation de crimes contre l’humanité, diffamation raciale, provocation à la haine raciale et injure publique » (février 2014).

Lorsqu’en 2009 il fait venir le négationniste Robert Faurisson sur scène pour un sketch où il lui faisait remettre un prix par un homme déguisé en détenu de camp de concentration, il est condamné pour « injures antisémites ». Mais dans d’autres cas, il a été relaxé : en 2004 d’une accusation d’apologie de terrorisme, en 2007 pour un sketch intitulé « Isra-Heil ». En 2012, la justice a refusé d’interdire un film du comique, malgré une plainte de la Ligue internationale contre le racisme et l’antisémitisme (Licra).

En plaidant pour l’interdiction de ses spectacles fin 2013, le gouvernement Ayrault avait cependant franchi une barrière symbolique, en interdisant a priori une expression publique. Néanmoins, le Conseil d’Etat, saisi après l’annulation d’une décision d’interdiction à Nantes, lui avait finalement donné raison, considérant que « la mise en place de forces de police ne [pouvait] suffire à prévenir des atteintes à l’ordre public de la nature de celles, en cause en l’espèce, qui consistent à provoquer à la haine et la discrimination raciales ». « On se trompe en pensant qu’on va régler la question à partir d’interdictions strictement juridiques », estimait alors la Ligue des droits de l’homme.

Source : Le Monde, le 14/01/2015

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Commentaire recommandé

grub // 19.04.2015 à 04h01

D’un côté, on s’auto-flagelle avec les célébrations du veld’hiv, rafles, Vichy et autres collaboration et de l’autre on renforce la surveillance de la population et on encourage la délation.
On est juste gouverné par des gens qui n’ont aucune culture, aucune intelligence et aucune notion de la nation.
Circulez, ya rien à voir

38 réactions et commentaires

  • georges dubuis // 19.04.2015 à 02h47

    Les limites sont fixés par ceux qui gouvernent, sous influence, comme disait Dumas à Bourdin sur RMC, qui, en fin de carrière, n’a plus grand chose à perdre.

      +39

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    • Francois // 19.04.2015 à 21h56

      Oui, et il y a même dans ce sketch des relents anti-colonialistes et anti-apartheid, qui sont particulièrement insupportables. Heureusement, pendant ce temps, aux avant postes de la République, il y a des gens qui veillent au devoir d’oubli… oubli de l’esclavagisme, du génocide amérindien, deux horreurs bien plus vastes, qui ont fait la fortune des élites US.
      Américains! Européens! Vous devez TOUT aux africains et aux natifs américains, mais vous versez un dédommagement aux petits enfants de la show-ah tout en proclamant que « l’histoire n’est pas monnayable ».
      Si le peuple s’en rend compte, c’est vos fesses qui ne seront pas « monnayables »!

        +16

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    • georges dubuis // 19.04.2015 à 22h31

      Carabistouille
      La justice a t elle des visions, des visées ?
      Dans un monde de représentation, le cinéma est roi.

        +1

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  • Olivier // 19.04.2015 à 02h49

    Personnellement, je suis un peu découragé par tous ces articles sur « Charlie ». C’est vrai qu’on peut passer son chemin, mais les articles sur les autres sujets intéressants se font rares. Je me rends compte que je viens de moins en moins souvent sur ce site et c’est dommage.

      +20

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    • mnemeth // 19.04.2015 à 03h24

      moi je suis sans doute idiot, mais je trouve que ce qui se passe en france me concerne bien plus que ce qui se passe a l’étranger. Et rien ne sert de s’informer des méfaits, manipulations et atrocités qui se passent à l’étranger si l’on n’est pas capable d’analyser et comprendre ce qui se passe en france…
      alors charlie, le fait de traîner des enfants devant des tribunaux, de mettre en prison des débiles mentaux, de définir la liberté d’expression (valeur fondamentale et fondatrice de la république,on se rappellera la constitution de 1793 qu’il est toujours intéressant de relire) a l’ombre d’intérêts de lobby.
      Le fait de voir les médias ne pas faire leur travail d’information (il suffit de prendre justement les sujets de l’étranger comme l’ukraine pour réaliser qu’il y a un sérieux problème de démocratie),
      et que ce problème s’exprime aussi au travers des événements charlie et post charlie.

        +39

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      • bluetonga // 19.04.2015 à 11h59

        « on ne peut que constater que la censure ne s’attaque pas aux mots mais au public qui les écoutes »

        Très juste, belle formulation.

        Par rapport à la saturation du thème Charlie sur le blog, je serais d’accord avec olivier bis si il s’agissait juste de se lamenter et de couiner. Mais le fait est que ce phénomène est emblématique des temps où nous vivons et de la dégradation du débat public ou de la démocratie en France, en Europe, en Occident. On n’ose plus s’exprimer librement, ça peut offenser un neuneu quelconque et on pourrait voir débarquer la polizei pour vider nos tiroir et retourner nos tableaux, à la recherche d’un coran et d’une bombe artisanale.

        On nous refait le coup du 11 septembre, en plus soft, et lorsqu’on se tourne vers la presse, on la trouve couchée devant son nonosse, la tête basse et les oreilles pendantes.

        Moi aussi je préférerais voir abordé ici, par exemple, le thème du TAFTA, le gode géant et bien (?) lubrifié qu’ils nous ont concocté de l’autre côté de l’Atlantique. J’aimerais le voir débattu sur ce site, parce que pour l’instant le troupeau se dirige vers la falaise, soit en ignorant qu’il y a une falaise, soit en se disant que ce n’est pas si haut. Mais TAFTA, c’est Maastricht 2 en pire, c’est l’Amérique chez nous, chacun pour soi et Dieu pour tous – surtout les riches. C’est la fin d’un long processus civilisationnel qui s’opposait à la stricte loi de la jungle pour promouvoir une humanité solidaire, sublimant sa condition de singe parvenu.

        Pourtant, le problème n’est pas tant Charlie, ou Tafta, ou l’Ukraine. Le problème est : comment résister? Comment, concrètement, infléchir la trajectoire du troupeau dont nous faisons partie et qui nous entraîne? Comment s’unir, comment agir pour réinstaurer un fonctionnement démocratique, que par paresse, alanguissement, nous avons abandonné à nos puissants avides des biens de ce monde?

          +27

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    • Patrick Luder // 19.04.2015 à 09h28

      OUI MAIS …
      Oui tous ces billets sur Charlie peuvent paraître lassants,
      mais le présent billet commence à s’attaquer au fond des problèmes …

        +16

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    • Nicolas // 19.04.2015 à 16h31

       » Il est un peu loin le temps où on attendant des nouvelles fraiches de l’évolution de la situation sur ce blogue! »
      Oui, désolé… Remarquez, l’actualité en Ukraine est moins dense qu’en septembre.

        +1

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      • ty89 // 19.04.2015 à 21h27

        Nicolas, votre travail d’information sur l’Ukraine est exemplaire.
        Nul besoin de vous excuser…

          +8

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    • boduos // 19.04.2015 à 16h53

      @olivier
      mais c’est le coeur du reacteur de nos libertés.

      le seul recours viendra du systeme lui meme car il vont donner les verges pour se faire battre avec cette inflation de textes repressifs .

      d’homophobie on pourra passer à l’heterophobie puis à la leucophobie .

      lorsque que les fondements catholiques seront stigmatisés,on pa

        +2

      Alerter
  • grub // 19.04.2015 à 04h01

    D’un côté, on s’auto-flagelle avec les célébrations du veld’hiv, rafles, Vichy et autres collaboration et de l’autre on renforce la surveillance de la population et on encourage la délation.
    On est juste gouverné par des gens qui n’ont aucune culture, aucune intelligence et aucune notion de la nation.
    Circulez, ya rien à voir

      +43

    Alerter
  • Colargol // 19.04.2015 à 05h58

    Il est à se demander si ceci serait encore possible malgré que la loi l’autorise……?

    https://www.youtube.com/watch?v=dWMYDhIzvkI

      +4

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  • BA // 19.04.2015 à 07h45

    La propagande prétend ceci : « Charlie Hebdo, c’est la liberté d’expression. »

    Et depuis quatre mois, tous les grands titres de la presse papier, toutes les radios, toutes les télévisions répètent cette phrase : « Charlie Hebdo, c’est la liberté d’expression. »

    Mais ça, c’est de la propagande.

    Dans le monde réel, Charlie Hebdo est contre la liberté d’expression.

    12 septembre 1996 :

    Les 173 704 signatures de Charlie Hebdo.

    Le 26 avril, Cavanna, Val et Charb (trois piliers du journal Charlie Hebdo) débarquent en estafette dans une annexe du ministère de l’Intérieur. Dans leur coffre, des cartons remplis de signatures qu’ils apportent à un conseiller de Jean-Louis Debré. En huit mois, 173 704 personnes ont répondu à l’appel «pionnier» de l’hebdomadaire pour demander l’interdiction du Front national.

    Loin de l’anonymat des sondages ou de la sempiternelle discussion sur la montée du FN, ces milliers de signataires ont apposé leur nom, profession, adresse, au bas d’un texte réclamant «de dissoudre le Front national, cette ligue dont le but politique est de faire disparaître la République». Adressé au président de la République et au ministre de l’Intérieur, la pétition est précédée des articles 1, 2, 4, 6 et 7 de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen (elle constitue le préambule de la Constitution), avec lesquels «le Front national est en contradiction flagrante».

    Fin juin 1995, Cabu dessine, à la une de Charlie Hebdo, Jean-Marie Le Pen menottes aux mains entre deux policiers. En titre: «Que faire contre le Front national ? L’interdire !» Dans son éditorial, Philippe Val s’interroge : «Au nom de quoi le Front national échapperait-il à la rigueur de la loi à laquelle il contrevient par les idées qu’il développe ?» Quelques semaines plus tard, l’équipe de Charlie retrouve ses lecteurs au Festival d’Avignon. Un gros encart est alors publié chaque semaine dans Charlie Hebdo. Les réponses affluent. Pas ou peu de noms connus. Aucun intellectuel ni habitué des prises de position anti-FN.

    Au début de l’année, le rédacteur en chef de Charlie Hebdo, Philippe Val, adresse une lettre à tous les députés et sénateurs. Sans citer explicitement le FN, il leur demande «quelle attitude l’administration républicaine et les élus du peuple devraient-ils adopter face à un parti qui contreviendrait ouvertement aux articles 1, 2, 4, 6, 7 de la Déclaration des droits de l’homme [« ]. Ne jugeriez-vous pas opportun de poser cette question au ministre de l’Intérieur lors des questions au gouvernement ?» Le sénateur Schumann (RPR) lui répond en demandant pourquoi on s’en prend ainsi aux gaullistes ! Finalement seuls Patrick Braouezec (PC) et Jean Glavany (PS) à l’Assemblée, et Marcel Bony (PS) au Sénat poseront une question à Jean-Louis Debré.

    Au ministère de l’Intérieur, le conseiller du ministre qui a reçu Charlie Hebdo avait prévenu : «D’ici deux à trois mois, dès que votre pétition ne sera plus d’actualité, elle sera passée au pilon».

    http://ecrans.liberation.fr/ecrans/1996/09/12/les-173-704-signatures-de-charlie-hebdo_183854

      +14

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  • atomix // 19.04.2015 à 07h59

    J’hésite entre rigolo ou pathétique. La France et les français qui n’ont aucune capacité d’autocritique grâce leur complexe de supériorité qui cache leur complexe d’infériorité vis-à-vis les anglo-saxon-américains, d’un coté. Et de l’autre, soit des apparences de principes révolutionnaires et de culpabilité impériale laissent entrer ou font venir des migrants qui sont entre autre soit psychopathes, soit abuseurs, soit lâches, (car non, pas question de se battre pour améliorer leur pays, y’a rien à faire aussi bien aller dans un pays qui va mieux mais pour reproduire les schèmes qui font que leur pays est merdique: religion arriérée et/ou revancharde [Terre est plate, créationisme, famille nombreuse pour se faire une mini armée au service du patriarche, etc.] ce pour faire de tout ce beau monde de la chair à esclave avec un choc en retour de l’asservissement de l’autochtone français.

    Je dois admettre que depuis que je connais la problématique française, soit une trentaine d’année, je suis tout de même surpris que ça tienne encore, mais de moins en moins… La question est seulement « Quand est-ce ça va dégénérer grave? »

      +11

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    • Status Quo // 19.04.2015 à 20h17

      Bonsoir,
      Il existe des migrants qui doivent choisir entre prison, mourir ou partir.ou vivre sous le joug et les sévices quotidiens
      beaucoup de migrations naissent là où l eau vient à manquer, également parce qu’on les depossèdent de leurs terres.
      Excusez moi cet intermède mais en vous lisant j ai eu besoin de le préciser.

        +8

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  • coinfinger // 19.04.2015 à 09h12

    Cette éxagération dans la déchristianisation et méme plus interroge .
    C’est quand méme une vieille stratégie que de se placer à l’extréme d’un mouvement pour lui nuire , sans en avoir l’air , quand ce mouvement est trop porteur , une espéce de faux-drapeau .
    Un précédent notoire : Hébert , avec ses Exagérés justement et son Pére Duchesne . Plus à ‘gauche’ que Robespierre , Danton , Desmoulins , etc ,et méme les Enragés et la Commune , qui n’en demandaient pas tant .
    Le mythe est tombé grace à Desmoulins qui a mis en évidence le financement à hauteur de centaines de millions de livres d’Hébert , révolutionnaire aux bottes toujours bien cirées , par le banquier De Kock , lui méme grand ami de William Pitt ( le jeune) , ex chancelier de l’Echiquier , puis premier ministre .

      +7

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    • BA // 19.04.2015 à 10h10

      Non.

      Hébert n’était pas corrompu : c’est le Comité de Salut Public qui a diffamé Hébert et les hébertistes, sans apporter aucune preuve concrète, et pour cause !

      Le Comité de Salut Public (Robespierre, Saint-Just, Billaud-Varenne, etc) s’est débarrassé de cette extrême-gauche hébertiste en disant qu’elle était achetée par l’étranger.

      Le Comité de Salut Public a donc mené un procès politique contre l’extrême-gauche. Un procès truqué. Un procès stalinien avant la lettre.

      Toutes les accusations contre Hébert et contre les hébertistes n’ont jamais été appuyées par des preuves concrètes, et pour cause !

      Le 23 mars 1794, dans la soirée, Robespierre a convoqué l’accusateur public du Tribunal révolutionnaire pour lui donner l’ordre de mettre fin au procès car le procès avait assez duré ( trois jours ! ) : Fouquier-Tinville obéit à cet ordre.

      Le Comité de Salut Public (Robespierre, Saint-Just, Billaud-Varenne, etc) et Fouquier-Tinville travaillent ensemble pour détruire l’extrême-gauche.

      Le lendemain, le 24 mars 1794, le jury du Tribunal révolutionnaire se déclare suffisamment éclairé, et il condamne à mort Hébert et les hébertistes. L’extrême-gauche hébertiste est complètement détruite.

      Lisez l’article « Jacques-René Hébert » de wikipedia :

      Le soir, le Comité de salut public (Robespierre convalescent est présent) approuve le rapport d’accusation que Saint-Just présentera le lendemain à la Convention. Les principaux chefs hébertistes, Hébert, Vincent, Ronsin, Momoro sont arrêtés dans la nuit du 13 au 14 mars et conduits à la Conciergerie..
      L’opinion publique est habilement conditionnée, le 14 au matin, par l’annonce de la découverte d’une conspiration des Hébertistes pour saboter le ravitaillement au moyen d’une disette factice, puis de forcer les portes des prisons en vue d’un massacre général des détenus. Les preuves existent, elles sont au Tribunal révolutionnaire, dit Billaud-Varenne aux Jacobins le soir. Les sans-culottes, qui ont faim, sont indignés. On assiste à une explosion de haine dans les sections contre les responsables de la famine.
      Le procès (21-24 mars 1794) est un procès politique, jugé d’avance. Fouquier-Tinville est chargé de l’acte d’accusation. La technique de l’amalgame permet de mêler à Hébert, Ronsin, Vincent et Momoro des réfugiés étrangers Cloots, Proli, Pereira – en tout vingt personnes – afin de les présenter comme des complices du « complot de l’étranger ». Car les véritables chefs de cette « horrible conspiration » sont « le gouvernement anglais et les puissances coalisées contre la République » (réquisitoire de Fouquier-Tinville).
      Au Tribunal, Hébert est présenté comme le chef de la conjuration et placé sur un siège en avant des gradins réservés aux accusés, comme Brissot au procès des Girondins. On possède deux versions du procès : une version officielle, publiée par l’imprimeur du Tribunal, reprenant la propagande des maîtres du jour et une autre, due à une initiative privée, mais très sommaire. Il semble qu’Hébert ait été à son procès physiquement et moralement brisé. Quarante témoins sont entendus, n’apportant aucune pièce à charge convaincante.
      Le soir du troisième jour, Fouquier-Tinville est convoqué au Comité de salut public par Robespierre. Le quatrième jour, le jury se déclare « suffisamment éclairé » après trois jours de débats (selon le décret de la Convention pris, à la demande d’Hébert, à l’occasion du procès des Girondins).
      Tous les accusés (sauf un « mouton » incarcéré avec eux pour épier leurs propos) sont condamnés à mort et guillotinés – Hébert le dernier – à cinq heures et demie du soir. Sa femme sera guillotinée vingt jours après lui.

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  • coinfinger // 19.04.2015 à 09h27

    J’oubliai un détail , LE partisan de la Terreur Hébert . Méthode largement tombée en discrédit . C’est peut étre pourquoi ayant trop mauvaise presse , elle soit séparée maintenant , de la ligne éditoriale . Mais peut on séparer paroles et actes , sans sombrer dans la déprime ?

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    • Joanna // 19.04.2015 à 17h28

      Qu’avez-vous oublié ?
      Un « détail » dites-vous ?

      Je ne saurais trop vous mettre en garde vis à vis de l’utilisation certains termes connotés maintenant on ne peut plus négativement.

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  • Patrick Luder // 19.04.2015 à 09h36

    La législation est trop complexe et enchevêtrée pour rester accessible et compréhensible.

    Il me semble qu’un cadre général devrait être suffisant => les cas d’appels à la justice sont presque toujours différents les uns des autres.

    Garantir la liberté d’expression me paraît essentiel, mais évidemment dans des limites humaines et logiques (fausse accusation ou fausse information, irrespect, appel à l’injustice et au crime etc.)

    En ce sens il est certain que certains dessins et articles de presse sont condamnables et devraient être condamnés.

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  • yanis // 19.04.2015 à 10h44

    La liberté d’expression ?

    Le peuple demande à l’oligarchie politique , celle qui n’a aucun intérêt à la liberté d’expression d’en déterminer les contours ?
    C’est exactement le même conditionnement de masse ,
    Quand nous les contribuables demandons et autorisons l’assemblée nationale de voter des lois .
    Demander la liberté à ceux qui depuis 200 ans les en privent
    Et leur font avaler une « démocratie » qui n’a jamais existée,
    C’est un état schizophrénique voulu et entretenu par « l’élite » à l’encontre Du peuple.
    Ceux qui votent les lois et parlent de liberté et de démocratie,
    Ne peuvent aller à l’encontre des intérêts de ceux qui les ont faits élire , les lobbys bancaires et financiers , qui sont liberticides et antidémocratiques au cas où vous ne vous en seriez pas aperçu .
    Mais que faire ? Les lois et la liberté , doivent etre l’exclusivité
    Du peuple français , et les élus nos larbins , appliquer les décisions et lois conçues par le peuple de France .

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  • Louisiane // 19.04.2015 à 11h23

    Comme d’habitude, toutes ces lois sont à sens unique, j’entends par là qu’elles ne s’adressent qu’à une certaine catégorie de personnes, celle qui sont « touchables ».
    Elles ne concernent pas par exemple celui qui déclare que le groupe psychopathes sanguinaires Al Nosra fait de l’excellent travail en Syrie. N’est-ce pas de l’apologie (ou de l’éloge) de crimes contre l’humanité et de terrorisme ?
    Ou bien cet autre qui annonce que Bachar el Assad n’a pas sa place sur Terre, appelant ainsi directement à sa suppression physique.
    Quand, en plus, on m’apprend (dans l’oreillette) que ces deux déclarations proviennent d’une seule et même personne, de plus en charge d’une fonction ministérielle (c’est à dire théoriquement d’une personne responsable sensée surveiller ses propos), je me dis qu’il y a non seulement récidive, mais de plus irresponsabilité totale qui devrait faire l’objet d’un renvoi de sa fonction au plus vite et d’un procès ensuite !
    Et ce n’est qu’un exemple parmi d’autres comportements qui appellent à la guerre par-ci par-là…

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    • jean // 27.05.2015 à 17h00

      responsable mais pas coupable ah ah !

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  • atomix // 19.04.2015 à 13h59

    L’histoire est écrite par les vainqueurs. Il en va de même pour la propagande…

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  • Louisiane // 19.04.2015 à 18h59

    La lutte contre le racisme n’a pas à faire de distinction entre les uns et les autres. Une victime de racisme, qu’il soit du à la couleur, à l’ethnie ou à la religion, n’est pas plus ou moins importante qu’une autre victime dans un autre lieu ou dans un autre temps.
    Je considère comme Gibbs que cette distinction est très malvenue et stigmatise les uns par rapport aux autres ou au moins, et ça n’en est pas moins grave, met un certain racisme (et ceux qui en sont victimes) au dessus des autres. Très malsain en soi.

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    • sg // 19.04.2015 à 19h09

      Tout à fait d’accord, c’est comme dire que d’être raciste des africains c’est moins grave que d’être raciste des arabes. Ça n’a juste aucun sens. C’est tout autant du racisme et aucun ne peut être légitimé, un racisme légitimé pouvant potentiellement conduire à de terribles atrocités (surtout si légitimé à l’échelle d’une société).

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  • sg // 19.04.2015 à 19h07

    «la France est laïque, la notion de blasphème n’existe pas en droit», pas tout à fait exact puisqu’il existe bel et bien sous la forme « de délits d’outrage au drapeau national ou à l’hymne national ».

    https://www.les-crises.fr/censure-droit-au-blaspheme-et-islamophobie/

      +0

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  • Pablo75 // 19.04.2015 à 20h20

    La France n’est pas un pays démocratique, mais une dictature idéologique molle. La liberté d’expression n’existe pas dans ce pays. Ni la presse libre. C’est un pays gangréné par l’idéologie du politiquement correct, de l’historiquement correct, du moralement correct, de l’économiquement correct. Un pays dans lequel un Saint-Simon, un Voltaire, un Léon Bloy, un Laurent Tailhade, un Léon Daudet, un Céline ou un Bernanos (entre beaucoup d’autres) seraient aujourd’hui interdits de publication ou condamnés lourdement pour avoir écrit certaines de leurs oeuvres. La France ressemble de plus en plus à l’Espagne du XVIe et XVIIe siècles, où tout hétérodoxe était brûlé, banni ou condamné à se cacher et dissimuler ses idées (comme Cervantes, Fray Luis de León ou Gracián). En moins de 50 ans on est passé du « il est interdit d’interdire » à une liberté d’expression limitée par 400 textes:

    « France : un principe de liberté d’expression, 400 textes de censure. »
    http://www.lepoint.fr/culture/france-un-principe-de-liberte-d-expression-400-textes-de-censure-13-01-2015-1896246_3.php

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    • atomix // 20.04.2015 à 01h19

      À partir du moment que l’électeur n’a pas à avoir des armes et à protéger la patrie, ça ne peut être de la démocratie. C’est pas pour rien que les Suisses sont si puissants en proportion de leur population.

      Le chef d’état Suisse a la menace sous-jacente de se faire passer aux armes par les citoyens si il fait de la trahison…

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    • Lea // 20.04.2015 à 08h06

      « La liberté d’expression n’existe pas dans ce pays. » vous venez de prouver le contraire par votre commentaire.

        +1

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      • Pablo75 // 20.04.2015 à 13h32

        Mon commentaire prouve uniquement qu’on peut dire en France qu’il n’y a pas de liberté d’expression. Mais si je fais un commentaire contraire aux lois françaises il sera censuré et poursuivi.

        Je vous rappelle la définition du mot LIBERTÉ: « État de celui, de ce qui n’est pas soumis à une ou des contrainte(s) externe(s). » Si pour vous la liberté c’est l’état de celui qui est soumis à 400 contraintes, je vous plains.

        Je vous rappelle aussi la définition de LIBERTÉ d’opinion: « Droit pour tout individu de communiquer une opinion. » Si pour vous la liberté d’opinion est le droit pour tout individu de communiquer une opinion à condition qu’elle respecte 400 lois, je vous plains encore.

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  • Papagateau // 20.04.2015 à 01h09

    L’article à une opinion résolument légaliste :
    – le législateur a dit , donc c’est juste, et il n’est soumis à aucun groupe de pression.
    – le juge à dit, donc c’est la vérité, sans parti-pris, sans aucune marge d’interprétation, et sans aucune influence de la rumeur publique ou de la hiérarchie.

    Que c’est beau, la neutralité, le factuel.
    Que c’est beau, le droit, la justice.

    Si le figaro/l’aurore avait pensé ainsi, Dreyfus serait mort au bagne. Heureusement, il n’en a rien été, et c’est tout à l’honneur du figaro.

    Alors le juridisme et la neutralité de l’imMonde, je crache dessus.

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  • otty // 20.04.2015 à 12h15

    Au moins une fois à ma connaissance, mais il est vrai que ces associations n’ont peut être même pas eu le temps de régir, le malencontreux Siné avait été viré …

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  • Nicolas // 20.04.2015 à 15h34

    Par rapport à plusieurs commentaires, il me semble qu’il faut élargir le débat de la liberté d’expression. Avoir la liberté d’écrire un commentaire qui va être lu par 100 personnes c’est bien, et quand les-crises prend la liberté d’écrire des choses qui dérangent et seront lues par 10000 personnes c’est encore mieux.
    Par contre il n’en reste pas moins qu’en France, les journalistes qui oseraient critiquer Botule risqueraient de perdre leur emploi. Aux États-Unis, Chris Hedges a perdu son emploi au NY Times après avoir écrit quelques vérités concernant la sitution au Moyen-Orient. Et un éditeur a été mené à la ruine pour avoir refusé de retirer un livre dont Chomsky était l’un des 2 co-auteurs.
    La capacité de nuisance de ceux qui ont beaucoup d’argent et d’influence ne fait pas partie des limites légales de la liberté d’expression, mais qui ne les prends pas en compte se fourre le doigt dans l’œil. Notez aussi que quand aux USA (pays-de-la-liberté) Chris Hedges perd son emploi pour écrire la vérité, en Russie les journalistes de Slon, Novaya Gazeta, Dojd, Ekho Moskvy ne sont jamais inquiétés, quelle que soit la violence de leurs critiques envers Poutine. Mais ya rien à dire, Chris Hedges a le droit de dire ce qu’il veut… pas dans un journal à gros tirage, c’est tout.

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  • georges dubuis // 20.04.2015 à 20h47

    Ayez le « courage » d’écoutez çà, Liguili
    https://www.youtube.com/watch?v=5v4SuPyi6uU

      +0

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  • ISTINA // 21.04.2015 à 06h25

    Des Lois, nous en sommes saturés. Comment s’y retrouver? même en
    étant abonné aux gazettes du Palais?
    Sous la troisième République, il était possible de penser et de s’exprimer,
    sans s’exposer aux risques de se voir traduit devant des tribunaux,
    particulièrement éloignés, très éloignés de votre domicile, ça vous fera les
    pieds sale fasciste!!!!!!
    Au fait, qui peut m’expliquer ce qu’est le fascisme ?
    ou le racisme, ce dernier, le racisme en m’expliquant puisqu’il il est prouvé;
    scientifiquement , les races n’existent pas contrairement à ce qu’affirmait jadis, il n’y a
    pas très, très longtemps, un certain Jules Ferry qui précisait Il était
    de notre Devoir nous Républicains, d’aider les classes inférieures.
    Comment au 21 ème Siècle , début du troisième Millénaire d’après
    Jesus-Christ, {{ semble en outre, avoir été oublié qu’il chassait les marchands du Temple }} les races n’existant pas; comment est-ce possible, en toute Légalité d’être
    poursuivi pour un présumé Délit de Racisme?
    {{{ Pour les jeunes qui l’ont oublié ou ne l’ont pas appris, }}} les Marchands du Temple,
    de Jérusalem, ils taient appelés à cette époque, {{{ les Fondeurs d’Or }}} et décidaient
    de la valeur des monnaies locales ou d’origines Extra-Muros d’où, la future Puissance
    des Banques, ils virent en Jésus, l’énnemi à exterminer poindre dans les murailles du
    Temple! Obstacles aux futures Banques Privées à l’aube de la Mondialisation du troisième
    Millénaire.
    Ce troisième Millénaire ? nous y sommes presque; les Guerres sont déjà très avancées!
    Elles ont débuté par les tentatives guerrières d’instaurer les Démocraties chez des Peuples
    qui n’en ont jamais voulu et, c’est leur Droit mais eux, n’ont pas à vouloir nous imposer
    le leur !
    Soit en résumé, CHACUN CHEZ SOI et

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    • ISTINA // 21.04.2015 à 06h30

      Excusez la coupure indépendante de ma volonté.

      {{{{ Soit en résumé : CHACUN CHEZ SOI et DIEU POUR TOUS }}}}

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