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22.mai.201222.5.2012
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Le refinancement bancaire dans la zone euro / Les VLTRO (2/2)

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Suite du billet sur les VLTRO, avec les estimations exclusives des emprunts bruts et nets par pays.

La deuxième opération de refinancement à très long terme : 29 février 2012

ltro emprunts banques BCE BCN

Cette opération a ainsi représenté un emprunt total à 3 ans de 530 Md€. Toutefois, ces prêts à 3 ans se sont en fait substitués en partie à des prêts à plus court terme pour 220 Md€. L’opération s’est donc traduite au final par une injection nette de 310 Md€ de monnaie banque centrale.

ltro emprunts banques BCE BCN

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Espagne, Italie et France représentent de nouveau 70 % des emprunts. Observons de nouveau le résultat sur l’apport net de liquidités :

ltro emprunts banques BCE BCN

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On note cette fois que le besoin net de l’Espagne a été gigantesque : plus de 150 Md€ !

Bilan des 2 VLTRO

Nous pouvons dès lors faire le bilan des emprunteurs des 1 000 Md€ de la BCE – en rappelant bien que, pour ces montants bruts, il s’agit d’une estimation, qui est assez robuste :

ltro emprunts banques BCE BCN

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Ainsi, l’Espagne et l’Italie on emprunté à elles-deux environ 600 Md€ sur les 1 000 Md€…

Bilan final des injections de liquidité

Si nous synthétisons, on note qu’en 2 mois, les 2 opérations ont abouti à une injection nette de 527 Md€ de monnaie banque centrale.

ltro emprunts banques BCE BCN

Ceci étant, les injections de liquidité n’ont pas commencé avec les VLTRO. Il est donc beaucoup plus intéressant de remonter jusqu’à avril 2011.

ltro emprunts banques BCE BCN

On voit ainsi que l’injection nette a été supérieure à 700 Md€ – ce qui commence à faire beaucoup… En voici le détail par pays, au cours des 10 derniers mois :

ltro emprunts banques BCE BCN

ltro emprunts banques BCE BCN

On note que l’Espagne et l’Italie représentent chacune environ le tiers de l’emprunt net à la BCE.

Conclusion

On note que ce mouvement de soutien de la Banque centrale est historique (certes, « historique » dans la courte vie de l’euro – mais cela le resterait même en remontant d’un siècle…) :

ltro emprunts banques BCE BCN

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Dernier point : un zoom sur 3 pays :

ltro emprunts banques BCE BCN

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Après cette longue analyse, nous analyserons dans le prochain billet le devenir de cette monnaie créée

24 réactions et commentaires

  • Patrick Luder // 22.05.2012 à 04h36

    La Monnaie banque centrale est censée circuler journalièrement / hebdomadairement. La banque centrale est juste censée réguler les variations du volume des transactions. La banque centrale est censée réguler l’inflation en modifiant les taux d’intérêts. La banque centrale à perdu ses raisons d’être au détriment d’un nouveau moyen de dette. Les taux sont à zéro, la création monétaire est sans limite. Des prêts à long terme de monnaie banque centrale constituent une dérive extrêmemnt dangereuse, ils repoussent la faillite de quelques banques (ou Etats) en les entremêlant toutes !

    Je cite un passage de Wikipédia : « Nous n’avons pas besoin de banque centrale, puisque nous n’avons pas besoin de création monétaire. Dans toute l’histoire de l’humanité, nous n’avons pas eu de banque centrale, jusqu’à une époque récente. Il n’y a jamais eu autant d’instabilité, de crises monétaires et d’inflation, depuis que les banques centrales existent. (Pascal Salin) »  
      

      

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    • Surya // 22.05.2012 à 05h37

      C’est faux; la création de la FED frait suite à toutes les vagues de paniques bancaires du 19ème siècle aux USA

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      • Patrick Luder // 22.05.2012 à 12h08

          
        Ah ben au 19e siècle c’était encore avant,
        c’était le temps du manque de liquidités,
        qui freinait tout investissement !
        (infrastructures publiques & premières industries)
          
        Puis vint le temps du dollar-or avec des prix imposés par les US jusqu’en 1972.
          
        C’est à partir de 1972 que les monnaies se sont libérées (dérégulées).
          
        La création de la Fed avait pour but de supprimer les limites budgétaires
        qui freinaient les avancées technologiques fulgurantes de l’époque :
        ° atome
        ° chimie
        ° électronique
        ° robotisation
         
        A l’époque on croyait que tout cela se mettrait au service de l’humain.
        En fait cela à été seulement mis au service des GrosGroupesIndustriels !
          

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      • Benjamin Franklin // 22.05.2012 à 12h21

        Si on revient sur les crises économiques (1857, 1873, 1893, 1907, … j’en manque sûrement) qui ont frappé les USA avant la création de la Fed, on constate d’abord qu’elles sont toutes liées à une surexpansion du crédit engendrant une bulle spéculative sectorielle.

        Si on regarde maintenant dans le détail :

        -le secteur ferroviaire est récurrent comme secteur spéculatif.
        Or, les investissements dans ce secteur ont été lourdement incité par les pouvoirs publics locaux ou fédéraux pendant tout le XIXe siècle.
        Avant 1857, des chartes des Etats étaient accordées à des compagnies privées (équivalant à des monopoles privés).
        En 1862, le Pacific Railway Act accorde aux compagnies ferroviaires des privilèges exhorbitants, essentiellement des attributions de terrain public et des prêts publics bon marché considérables.
        A partir de l’Interstate Commerce Act de 1887, l’Etat fédéral va de plus en plus s’impliquer dans la régulation du réseau ferroviaire, sous prétexte de protection du consommateur et de la guerre contre les trusts. Les obligations de compagnies ferroviaires, couramment utilisées comme actifs de garantie, voient leur valeur fluctuer violemment en fonction de la législation (effet de l’Hepburn Act de 1906 sur la crise de 1907, par exemple)

        -presque à chaque fois, le gouvernement a essayé de tripoter la monnaie
        Avant 1857, les émissions excessives d’obligations publiques locales et fédérales ont fait grimper l’inflation
        En 1871, l’Allemagne démonétise l’argent. Devant la chute de la demande d’argent, les USA décident de faire de même en 1873, entraînant la dévaluation des actifs en argent. Il est préférable de ne pas donner de cours forcé à une monnaie, cette monnaie fut-elle un métal précieux…
        En 1872, le secrétaire au Trésor du président Grant change brutalement de politique monétaire. Délationniste jusqu’alors, il tente de juguler la crise en vendant massivement des obligations fédérales pour relancer l’inflation. En vain.
        En 1890, pour contrer une déflation jugée néfaste à l’économie, le gouvernement fédéral change de politique, et se met à racheter massivement l’argent métallique, espérant relancer l’inflation.

        On constate donc que :
        -les pouvoirs publics contribuent à l’hypertrophie des bulles spéculatives, soit par l’attribution de monopoles privés, soit par des incitations au crédit
        -le pouvoir de l’Etat fédéral sur la monnaie, s’il n’égalait pas ce qu’il devint avec la Fed, était déjà loin d’être négligeable
        -le cours forcé d’une monnaie, aussi bien papier que métallique, est nuisible
        -la règlementation accroît la volatilité
        -quand ils sont eux-même au bord du gouffre, les financiers se débrouillent pour éviter le désastre, comme ce fut le cas en 1907

        La création de la Fed est donc une mauvaise solution, donnée à un problème mal diagnostiqué

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        • step // 22.05.2012 à 13h31

          je dirais plutôt :

          les secteurs en bulles utilisent une partie des fonds pour se faire attribuer (par pressions financières bien senties) des status avantageux afin de pouvoir se prolonger encore un peu. Il n’y a pas la volonté de la part des états de  produire des gros gadins mais la faiblesse de croire qu’on peut  toujours les retarder, faiblesse utilisée par les bénéficiaires des bulles. Quand on retarde l’explosion d’une bulle, elle grossit, c’est dans sa nature alors que ce n’est pas dans la nature de l’état de faire grossir les bulles. Après c’est une question de psychologie de la dirigeance. Actuellement, si tu demandes : » Tu vois une bulle : 1) tu la perce 2) tu la cache derrière ton dos », tu auras une immense majorité de 2 chez nos dirigeants. Je pense que comme toute disposition d’esprit et/ou croyance économique, ce n’est pas une fatalité. (la bonne réponse est 1 mais évidement il faut des coron..).Au final, les electeurs votent pour des personnages au courage limité, on a donc des comportements au courage limité…

          La réglementation motive surtout la tentative d’échapper à ces contraintes, ce qui fait de la volativité, au moins un certain temps. Or comme les lobbys arrivent en général à dissoudre le tissu législatif, les textes de bases sont constamment modifiés par construction/destruction ce qui fait que l’activité sur le sujet génère de la volatilité. On ne peut pas demander aux investisseurs de ne pas être cupides et si besoin déloyaux, ceci dit il n’est pas non plus dans l’interêt commun que leurs agissements soient cautionnés par l’absence de réglementation. Je suis assez certain qu’une réglementation financière simple et puissante maintenue dans le temps ferait retomber la volatilité. Cela demande et des convictions et de la durée… du jamais vu en politique, assurément.

          Concernant le rapport état/banque centrale, dans la mesure ou il y en a un qui a les flingues l’autre lui est assujeti. Le reste est un jeu de faux semblant, que l’on joue actuellement mais qui se finira de manière extrêment prévisible. L’état flinguera sa banque centrale pour sauver sa peau. Ce n’est pas très fair-play mais il en a toujours été ainsi, aussi longtemps que remonte l’histoire. L’indépendance de la banque centrale, c’est TOUJOURS quand tout va bien, et jamais quand tout va mal.

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          • Benjamin Franklin // 22.05.2012 à 14h20

            Et bien on commence à se rejoindre sur certains points.

            Oui, les politiques n’ont généralement pas comme but de créer des bulles (à part peut être une minorité, mais il faudrait déjà qu’ils comprennent comment les bulles fonctionnent).
            Par contre les politiques publiques contribuent largement à les rendre énormes, au lieu de les laisser crever rapidement. Ce n’est pas non plus forcément délibéré (encore que, quand on lit la prose de Krugman…), mais c’est un fait malheureusement.

            Pour crever les bulles, il faut des dirigeants qui aient des c…, c’est clair. C’est pour ça aussi qu’il est préférable que, en fonctionnement « normal », l’Etat soit réduit, en volume comme en attribution, pour limiter sa capacité à faire des bailouts et des subventions, et qu’il n’ait pas le droit de générer des déficits.
            Ca limite le potentiel démagogie/clientélisme des politiques.
            A mes yeux, 10% du PIB dans les fonctions régaliennes, 7% dans un chèque éducation, 15% dans des transferts sociaux « directs » via un impôt négatif, et un système fiscal reposant sur une flat-tax universelle sur tous les revenus, c’est largement suffisant. Quand les énarques veulent jouer les investisseurs ils se plantent, volontairement ou non, et plantent le contribuable avec.

            Un premier pas vers une réglementation financière saine, ce serait :
            1) on respecte les contrats écrits
            2) quand le contrat est rompu, ce sont les parties prenantes qui en assument les conséquences, pas des tiers
            3) quand le contrat ne ressemble à rien de propre qu’un juge ne sache interpréter et au besoin sanctionner, il n’a pas de valeur juridique

            Et finalement, supprimer les banques centrales, ce serait une bonne chose…

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          • step // 22.05.2012 à 17h43

            ha mais que l’état n’ai pas à gérer des déficits est une certitude qu’on a en commun.

            Un état lève ses impôts pour ses besoins de fonctionnement et préfinance au maximum ses investissement en mettant de l’argent de coté.

            En cas de projet à gros volume financier, il peut l’adosser à de l’émission monétaire nécessaire pendant la durée du projet (car qui dit gros projet dit grosse durée en général). Cela fera faire moins de chose à l’état et impliquera drastiquement les gens dans le choix des dits projets (car emission monétaire=inflation… qui n’en veut ?) Tout ceci dépendant si l’épargne ou le travail doit être mis à contribution.
             
            Ce serait beaucoup plus courageux que le principe de l’endettement pour la génération suivante en cours actuellement.
             
              Que la gestion publique ne soit pas un modèle de réussite en est un autre, à la différence que je fais remarquer que l’investissement privé est aussi un beau plantage, la situation actuelle le prouve aisément.

            Je suis tout à fait d’accord sur le fait qu’il soit nécessaire de limiter le pouvoir de clientélisme des politique, il me semble que ce n’est pas tout à fait nouveau dans ce que je dis.

            La ou je ne suis pas d’accord c’est sur la solution, je ne vois pas en quoi un état réduit doterait par miracle nos politiques de c… pour dégonfler les bulles. Car il n’y a pas besoin d’état pour qu’elles soient suffisament destructrices. Il faut par contre une constitution économique et un droit clairement établi. Personnelement, j’appliquerai pour l’économie le principe allemand qui va beaucoup te plaire de « tout est interdit SAUF… ». Cela éviterait de fait la « créativité économique » dont on sait qu’elle est à l’oeuvre de nos jours, et qu’elle fait des ravages. Resterait une liste assez courte de types d’investissements possibles conçus pour être économiquement utiles (et pas par la bande).

            Je me doute bien que tu ne voudra pas cela, je te soument alors comme réflexion qu’il faudra de toute façon flécher les investissements pour pallier à la future restriction en ressources primaires (énergie…). Cela se fera de manière préparée ou désordonnée de toute façon lors de la fin du système d’opulence énergétique sur lequel nous reposons.

            Je ne suis pas plus fan que toi des règles, mais c’est un ensemble de règles qui font qu’en sortant de ton bureau ce soir tu puisse rentrer chez toi en relative sécurité. Ce n’est ni un hasard, ni le fruit d’une « bonté native » de l’homme. Il doit en être de même dans le monde économique, or actuellement on détrousse, on pille, on ment sans la moindre conséquence.

            Tu en énumère d’ailleurs quelques unes de règles, mais comme tout libéral, tu ne comprend pas qu’un contrat (prenons par exemple un contrat de travail) n’est en aucun cas un écrit librement consenti par les deux parties. Il y a une partie qui a besoin de se loger de se soigner et de manger et une autre qui a un panel varié de profils potentiels pour un poste. Le contrat de travail est une version (très) ameillorée de l’esclavage, mais le rapport de force n’est aucunement libre. A partir de ce moment là, il est indispensable de concevoir une force collective qui définisse des minimas, sinon le contrat en question retombera à sa nature profonde. C’est le rôle (imparfaitement joué) par l’état. Il en est de même pour le rapport économique, tu m’expliquera quel liberté a le petit épargnant devant une banque. C’est nécessaire pour toucher sa paye, et la banque fait ce qu’elle veut de l’argent disponible. (Elle peut non seulement mentir, mais aussi tout simplement ne pas fournir d’information). Effectivement, l’épargnant peut changer de banque (et encore) mais que faire si elles s’entendent toutes pour pratiquer l’opacité  ?

            Au final, pourquoi ce serait uniquement les lobbys ayant des intérêts économiques qui auraient la possibilité de s’organiser. Que tu appelles ça état, association, syndicat… tu le balance par la porte, il reviendra par la fenêtre, tout simplement car il est nécessaire à l’équilibre du système, y compris dans ses fonctions sociales (je ne suis pas non plus d’accord sur la flat tax, en tout cas pas dans la situation de déséquilibre actuelle).

            Enfin restons sur notre accord de base : un état endetté, c’est mal, un politique ça se surveille entre les élections et l’économie cela se cadre en amont plutôt que de courir après avec des politiques de compensation riches en effets de bords.   

                

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          • step // 22.05.2012 à 21h47

            qu’il n’ait pas le droit de générer des déficits.

            je  dirais même mieux, un mandat politique ne donne pas mandat pour engager un emprunt auprès d’une banque. Ceci dit tout cela ne pourra se faire que délesté de la dette actuelle. On est donc pas (et on ne sera pas dans l’avenir prévisible) dans les conditions « normales » que tu poses comme préalable.

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  • Patsux // 22.05.2012 à 05h34

    Voir la France soit avec le duo Espagne/Italie est inquiétant non ?

    Merci pour ce travail qui m’éveille chaque matin au petit-déjeuner !

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  • Vénus-Etoile du Berger // 22.05.2012 à 05h49

    Une banque a besoin d’une liquidité interbancaire afin de palier aux demandes survenant à tout instant de conversion de sa clientèle.
    De plus, les autorités monétaires lui impose des réserves obligataires afin s’assurer au système bancaire dans son ensemble le refinancement requis.
    Le rôle (lorsqu’il s’apprête à et lorsqu’il fonctionne) du marché interbancaire tous les jours est de permettre la compensation des dettes et des créances que les banques accumulent les unes sur les autres.
    Normalement, la banque centrale intervient dans l’évolution des taux interbancaire (régulation de la liquidité).
    Ici son intervention va bien au-delà de l’évolution des taux, elle se substitue au marché interbancaire pour les besoins de trésorerie des banques. 

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  • Bruno // 22.05.2012 à 06h39

     Prêts des bcn aux banques domestiques 1999-2012:
    Pourquoi l’Allemagne est elle à un niveau si élevé avant 2009 ? (quasiment 10x  France)

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    • Fabrice // 22.05.2012 à 09h15

      bizarre j’aurais dit un effet de la réunification allemande mais cela correspond à la période ou l’Allemagne redresse son économie, rattrapant son retard sur les autres pays européens :
      http://www.tresor.economie.gouv.fr/file/326719
       

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  • DAN // 22.05.2012 à 11h21

    Le refinancement des banques devraient passer par leur nationalistion .Il est inadmissible d’admettre le principe que les bénèfices soient privatiser alors que leur dettes soient nationalisées . C’est un scandale qui dure depuis 2008 et qu’aucun homme politique ne proteste et de prefèrence baisse le pantalon face aux dirigeants des banques ou allons nous ?

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    • Patrick Luder // 22.05.2012 à 11h54

      Juste ne pas oublier que les banques rapportent aussi aux Etats.

      En Suisse, crise des subprimes 2008, les pertes ont été supportées momentanément par l’Etat mais ont ensuite été remboursées …

      Ce qui risque de se produire maintenant, ne sera pas forcément du même ordre, les banques se sont protégées … Ce sont les faillites des Etats et l’inflation que le peuple risque peut-être de devoir supporter.  

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      • norbix // 22.05.2012 à 13h18

        « Juste ne pas oublier que les banques rapportent aussi aux Etats. »

        Euh… vue la bonne santé de l’économie depuis 2008, je ne serais pas aussi affirmatif que vous.
        Vue la bonne santé des banques espagnols, françaises, etc… je ne serais pas aussi affirmatif sur le fait qu’elles se sont protégées.
        Vue l’affaire JP Morgan et sa baleine échouée, je reste assez dubitatif quand à l’efficacité du renflouement sans contrepartie.
        Vue l’évolution des prix de l’immobilier + le volume des actifs financiers, la peur de l’inflation me fait sourire.

         

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        • step // 22.05.2012 à 14h09

          sans compter les cadavres qui dorment encore dans les placards…

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  • Miluno // 22.05.2012 à 14h24

     
    Augustin Landier, nominé au prix du meilleur jeune économiste et professeur à l’Ecole d’Economie de Toulouse répond ce jour dans le supplément du journal Le Monde daté du mardi 22 mai 2012 à la question suivante :
    Pourquoi les états n’ont-ils pas pu intervenir ? (A propos de la propagation rapide de la crise Grecque )
    Je le cite : «  Le manque de transparence du système bancaire et financier lui permet de faire peur aux états et d’en tirer parti. Les politiques ont été un peu naïfs (je dirai complices). Leur réflexe reste de demander aux responsables bancaires ce qu’il faut faire, ce qui est surréaliste, car ceux-ci défendent logiquement, leurs actionnaires….
    Il aurait fallu imposer des recapitalisations par émission d’actions, cela aurait fait perdre – et c’est légitime – , beaucoup aux actionnaires, mais évité le « credit crunch ». Une telle politique n’a pas été menée à temps en Europe, ce qui conduit les banques à se refaire une santé en prêtant moins, aux dépens de l’économie. »
    Quand le conseiller officiel de N.Sarkozy était Mr Henri Guaino, ce dernier déplorait que Michel Pébereau ( patron de BNP-Paris-Bas) était celui qui avait le dernier mot auprès de l’ancien chef de l’Etat…
    Nous sommes dans un Etat « privatisé » et nous le resterons à entendre le discours peu amène de Mr Jean-Dominique Giuliani, président de la fondation Robert-Schuman, lors de son intervention dans l’émission « C’est dans l’air » de ce lundi 21 mai 2012 , à propos des cures d’austérité qui vont venir…En France !!!

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    • step // 22.05.2012 à 21h58

      c’est tout à fait vrai et malheureusement. Tel n’est pas le rôle de l’état (de sauver des intérêts particuliers). Nous sortons de 30 ans de laxisme budgétaire mais aussi de 30 ans de laxisme éthique ou la population a considéré de manière bienveillante cette privatisation dans la mesure ou elle n’apparaissait pas nuire à leurs intérêts individuels. Les masques tombent, et l’intérêt des « détourneurs » d’état se révèle. Quand les récoltes étaient abondantes, les miettes nous suffisaient, maintenant que c’est famines leurs regards avides se portent sur nos miettes. Que feront nous ? Tel est la question effectivement.

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  • Patrick Luder // 22.05.2012 à 14h49

     
     
     
    Bonjour à tous, voici un avis autorisé (spécialiste juridique d’une banque Suisse) sur la question « A quoi servent les 1’000’000’000’000 (1’000 milliards) d’Euros banque centrale Européenne prêtés aux autres banques pour une durée longue ?
     
    XXX.PartieSupprimée.XXX (confidentiel).  je reviens sur votre question du prêt de la BCE de 1’000 milliards d’euro.
     
    Le but est de prêter l’argent aux banques pour une période de 36 mois au taux de 1 %. Celles-ci, détenant des actifs toxiques, n’arrivaient plus à emprunter sur le marché interbancaire et se trouvaient à court de liquidités. La BCE (et les dirigeants politiques) étaient persuadés que cet argent servirait également à financer, sous forme de crédit) les entreprises et les ménages et que la croissance repartirait à la hausse …
     
    Les banques Espagnoles et Italiennes ont financé leur état respectifs (emprunt 1 % prêt entre 3-6 %) en prenant une marge. L’avantage pour l’Espagne et l’Italie est qu’ils ont pu se refinancer à des taux favorables.
     
    Au lieu de favoriser le prêt aux entreprises, les banques ont durci leurs conditions de prêt et réduit leur crédit en cours.
     
    Dans le même temps les banques sont sommées par l’autorité bancaire européenne (EBA) de porter leur fonds propres à 9 % de leurs actifs risqués. Beaucoup de banques vont devoir se débarrasser de leurs actifs risqués et pour chaque trillion d’euros de cession d’actifs, on estime que la croissance diminue de 3 %
     
    De plus, dans 3 ans, les banques qui ont empruntés devront rembourser !!!
     
    Les LTRO (long term refinancing operation) permettent de maintenir en vie des banques qui auraient sans doute fait faillite. Ces prêts ont ramenés pendant un moment le calme sur les marchés et a permis de gagner du temps.
     
    J’espère avoir répondu à vos questions. XXX.PartieSupprimée.XXX (confidentiel).
     
     
     

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  • BA // 22.05.2012 à 20h58

    Mardi 22 mai 2012 :
     
    Wall Street tirée vers le bas par les propos de Lucas Papademos.
     
    Challenges décrypte la séance du jour à Wall Street. Les indices ont fortement reculé pendant la dernière heure de cotation suite à la déclaration de l’ancien Premier Ministre grec, Lucas Papademos, selon qui le risque de la sortie de la Grèce de la zone euro est réel. 
     
    Les indices évoluaient ce mardi sans direction réelle, à l’exception de la fin de la séance quand ils ont soudainement reculé. La raison de ce repli a été la déclaration de l’ancien Premier Ministre grec, Lucas Papademos à Dow Jones Newswires selon qui le risque de la sortie de la Grèce de la zone euro était réel et que l’on réfléchissait aux préparations d’une telle éventualité. 
     
    Ses propos, publiés par le Wall Street Journal, ont donc fait chuter les indices ainsi que la paire EUR/USD qui s’est de nouveau retrouvée au-dessous de la barre de 1,26.
     
    http://www.challenges.fr/finance-et-marche/20120522.CHA6631/wall-street-tiree-vers-le-bas-par-les-propos-de-lucas-papademos.html

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  • askarine // 23.05.2012 à 11h59

    500 milliards, c’est 13000 tonnes d’or (5 fois la production mondiale annuelle). et encore, on parle en mbc (quand on connait le niveau actuel de pouvoir de creation de monnaie scripturale offert quasi gratuitement aux banques, même si les états empruntent en mbc….),  

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  • Deres // 24.05.2012 à 15h23

    On voit très bien le « flight to quality » après 2009 qui a fortement bénéficié à l’Allemagne et à la France. On voit aussi que la France a décroché de l’Allemagne et suit maintenant plutôt l’Espagne et l’Italie …

    Avant ces VLTRO, on parlait beaucoup du manque de liquidité en dollar des banques françaises. depuis, c’est passé sou l’horizon.  des informations sur ce sujet ?

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