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15.juillet.201215.7.2012 // Les Crises

[Rencontre] Soirée débat du 25 juin 2012 à Paris (I/II)

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Je tenais à vous remercier pour être venus aussi nombreux (une soixantaine) pour notre rencontre soirée-débat du 25 juin – où nous avons pu échanger durant plus de 3 heures…

Photo – B. Tardif

Suite à plusieurs demandes, et grâce à l’aide indispensable de Joël (que je remercie), les débats ont pu être enregistrés.

Pour ceux que cela peut intéresser, je vous les propose en deux parties (soyez indulgents pour la qualité du son, et pour le ton du débat, assez libre).

Voici la première

Partie 1 (Télécharger en MP3 ici si besoin)

Bonne écoute !

(La suite ici… bientôt !)

17 réactions et commentaires

  • Vénus-Etoile du Berger // 15.07.2012 à 06h08

    Attention Olivier, vous faites usage du mot « croissance » 9 fois en moins de 9mn 55. C’est contagieux.
    à 1mn 48 « croissance de chaque pays »
    à 3mn 58 « les USA font un peu plus de croissance qu’ailleurs car pas d’austérité »
    à 6mn 57 « rendre la croissance » « forme de croissance »etc.
    à 9mn 42 « alimenter la croissance à crédit »
    à 9mn 48 « croissance à zéro »
    à 9 mn 55  » l’alimenteur de la croissance a cassé  » 
    Simple petite boutade de ma part, à prendre avec beaucoup d’humour.
    Merci pour la mise à disposition du débat.

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  • Leveau // 15.07.2012 à 09h37

    Aux éléments de réponses apportés par ce débat à la question de savoir qu’elle est la stratégie des États, il faut intégrer à mon sens, de façon beaucoup plus importante, la part énergétique dans le pronostique d’évolution géopolitique mondial.
    En effet, si personne n’a de solution miracle, c’est qu’il y a un phénomène externe à la simple volonté humaine.
    Ensuite, que la tension entre cette décroissance forcée et la volonté intacte de croissance matérielle entraine des défauts ponctuels ou un gros défaut généralisé est une question très secondaire… en ce sens que la majeur parti des gens de ce monde n’ont pas grand chose ou rien… à perdre.
    Cependant, on peux imaginer que la baisse des ressources engendre plus de travail véritable, s’entend créant une vraie valeur ajoutée et mieux réparti, éloignant ainsi encore un peu plus le spectre de la guerre.
    Risques de dérapages massivement meurtriers déjà très réduits (j’éspère ne pas dire de conneries!); par l’arme atomique mais aussi par l’alphabétisation qui s’étend et surtout enfin par l’absence de cible véritables.

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    • jeanpaulmichel // 15.07.2012 à 10h22

      Je pense (j’espère …) tout comme vous que le risque de conflit, du moins en Europe, est – provisoirement – écarté du fait de l’existence de l’arme atomique qui  joue a plein son rôle dissuasif.

      Cette crise ne pourra pas se résoudre  »à l’ancienne » par une guerre qui relancerait la croissance.
      C’est la première fois dans l’histoire de l’humanité que l’homme est confronté à une telle situation et que la guerre – solution radicale – ne peut pas être utilisée. Il faudra sortir de cette crise par la paix.

      Cependant, au vu des bruits inquiétants au PO et MO, je crains que si conflit majeur il y a, il se produise dans cette région du monde, avec tous les risques de dérive ici.

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  • Incognitototo // 15.07.2012 à 11h44

    Bravo, excellent, je suis d’accord en tout sur les constats, même si à mon sens, vous n’insistez pas assez sur la responsabilité historique des USA (en 1971) d’avoir embarqué le reste du monde dans ce système dérégulé fou…

    Vous soutenez que le problème, c’est celui de la confiance, c’est juste, cependant il y en a un autre corolaire qui fait contrepoids : combien de temps l’équilibre de la terreur financière peut tenir tout le monde immobile, puisque tout le monde sait que le premier qui bouge fera perdre tout le monde ? L’agonie peut durer très longtemps…

    Le plus terrible, c’est qu’en terme de solutions, il y en a ; ce n’est pas du tout comme si nous ne savions pas quoi faire… en commençant par ruiner les fonds occultes issus des paradis fiscaux opaques…

    Mais, il semble bien qu’on n’aura pas le temps de ne pas subir les conséquences de notre manque de courage, puisque de toute façon, le dénouement apparait très proche : si les marchés financiers prêtent à des taux négatifs à court terme en Euro, à l’évidence, c’est qu’ils tablent sur un proche effondrement du dollar (je ne sais pas si c’est parce qu’ils prévoient une attaque de l’Iran qu’ils pensent cela, ou si cette attaque sera susceptible au contraire de prolonger l’agonie du dollar)… et là, tous les scénarios deviennent possibles…

    Bah, pas grave, je planterai des patates… sauf, si elles sont irradiées et nous avec… ;o((

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  • Lune // 15.07.2012 à 12h21

    Grand merci pour cet entretien – Grâce à vous, nous sommes certainement nombreux à y voir plus clair –
    Votre travail est très utile –
    En attendant la deuxième partie avec impatience …
    (P’tite remarque : on entend pas très bien les questions)

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  • Macarel // 15.07.2012 à 18h00

    Les classes dirigeantes françaises ont laissé passer, en 1990, lors de la réunification, l’occasion d’une réconciliation finale, d’une acceptation définitive de l’existence de l’Allemagne. La vraie générosité, expression d’une réelle foi en l’avenir, consisterait à donner enfin aux allemands le droit d’être allemands.
     
     
    Mais, dans une course ridicule, de Berlin-Est à Maastricht, François Mitterrand, n’ayant pas réussi à perpétuer l’existence de la RDA, a essayé de noyer, dans le papier diplomatique et la monnaie, l’Allemagne réelle.

    Ajoutons, pour terminer cet inventaire à la Ionesco des erreurs françaises, que la stratégie antigermanique de l’euro repose sur un contresens historique. L’ Allemagne est la grande puissance industrielle du continent, fait qui doit être accepté intellectuellement, ainsi que l’existence d’une spécificité anthropologique et culturelle allemande. Mais compte tenu de sa contraction démographique, l’hypothèse d’une domination économique et politique de l’Europe par la République fédérale est irréaliste.

    Plaçons nous du point de vue d’une realpolitik à la Bismarck: le reflux du nombre des jeunes allemands, phénomène démographique concret, assure de lui-même ce que la monnaie unique, abstraction mythique, ne peut réaliser: le rééquilibrage des puissances européennes. en 1995 sont nés 765000 allemands, 729000 français et 732000 britanniques. Ces trois nombres annoncent l’équilibre et la paix d’un continent dans lequel personne ne pourra rêver d’envahir ou d’écraser son voisin. Mal conçue, dévastatrice de l’économie, l’unification monétaire de l’Europe était politiquement inutile. C’est pour rien que l’on a fait souffrir la population française et, par contrecoup, la population allemande, puisqu’il est évident qu’à moyen terme la dépression de la demande intérieure française a accentué la crise de l’économie allemande.

    […]
    L’absence de force collectives, l’implosion des partis politiques, l’insignifiance des individus, que sont désormais les hommes politiques interdisent que l’on reprenne la barre et que l’on réoriente le mouvement des Etats dans un sens plus raisonnable.
    On peut parler ici d’une convergence psychosociale entre libre-échange et monnaie unique. L’absence de sentiment collectif empêche que l’on renonce à la monnaie unique comme elle interdit que l’on se débarrasse du libre échange. La somme de ces deux impuissances constitue la pensée zéro de l’année 1998. L’effet de ces deux « choses » vécues comme inévitables,restent cependant contradictoires, leur superposition provoquant une aggravation permanente de la situation. Nous pouvons ainsi distinguer deux générations dans la réalisation de la monnaie unique, en nous en tenant à l’univers des socialistes français, choix justifié par le rôle déterminant du PS, au départ comme à l’arrivée du train fou. Lors de la conception du projet, des hommes comme Jacques Delors, François Mitterrand ou Michel Rocard exprimaient une adhésion activiste à la monnaie unique. Leurs successeurs, Lionel Jospin, Dominique Strauss- Khan et Pierre Moscovici, ne sont pas, ainsi en témoigne leur attitude avant et durant la campagne électorale 1997, des convaincus  sans esprit critique. Tout indique qu’ils ont compris l’immensité des problèmes créés par la monnaie unique. 
    L’illusion économique, E. Todd 1997
     
    Nous sommes en 2012, le train fou continue de foncer à pleine vapeur vers l’abîme.
    Et l’on peut dire que l’on fait souffrir aujourd’hui pour rien, les grecs, les italiens, les portugais, les irlandais et les espagnols, et la liste n’est pas close.
    Mais les dirigeants français, en particulier, les plus « mouillés » dans cette affaire calamiteuse, ne veulent pas perdre la face en reconnaissant l’erreur catastrophique qu’a été l’introduction  de la monnaie unique, dans le contexte d’une Europe qui n’y était pas prête.
     

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  • Marcus // 15.07.2012 à 18h23

    « Remplacer le cheval par le tracteur, on a des gains de productivité », oups …
    dans une premier temps oui, puis une fois que toute la MO (matière organique) est partie eh bien les rendements baissent et la famine c’est pour 1 milliard d’habitants et 3 milliards de carencés.
    Le révolution agricole fait saigner la terre et on le prend en pleine figure.

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  • Marcus // 15.07.2012 à 19h06

    « Convertir les euros en Marc », mais j’ai rien demandé !!! LOL

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  • Macarel // 15.07.2012 à 19h07

    L’Euro n’est pas la cause de nos problèmes, il n’en est que le révélateur.
    On a mis la charrue avant les boeufs, cette aventure montre que l’on ne peut unifier à la hussarde un continent composé de peuples si divers, par un subterfuge économique.
    Pas plus que l’on n’a pu l’unifier par la force militaire. D’ailleurs faut-il vraiment l’unifier ?
    La priorité devrait être à la pacification des relations entre les diverses nations composant l’Europe, à développer une meilleure compréhension des cultures entre elles, à développer des projets communs: industriels ou autres, dans lesquels les différentes parties prenantes trouveraient leur compte et apprendraient à mieux se connaître.
    Il est temps de sortir de l’utopie d’une unification autoritaire et punitive du continent. Il est temps pour nos dirigeants, socialistes français en particulier, d’admettre qu’ils se gravement fourvoyés. Il est temps de redonner de l’air aux peuples et à la démocratie et, d’abandonner un projet de fédéralisation via les banques, qui n’a d’autre résultat que de martyriser les populations.
    De toute façon, à persévérer dans cette voie, cela se finira par un clash entre les nations.
    Chacune reprenant son indépendance et, recouvrant sa souveraineté.

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  • Marcus // 15.07.2012 à 19h26

    « On ne peut pas reprendre en main un pays en laissant la liberté des capitaux »
    Je signe des deux mains !!!
    Marc

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  • Marcus // 15.07.2012 à 19h47

    Je suis beaucoup plus pessimiste.
    Notre génération va connaître de telles difficultés que l’individualisme ne va pas cesser de croître.
    ça sera chacun pour soi et un merdier invraisemblable.
    Il faut oublier 1945 : nous ne sortons pas d’une guerre nous y entrons !
    Bonne semaine à toutes et à tous.

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    • Patrick Luder // 16.07.2012 à 02h05

        
      Eh oui, l’individualisme est aux antipodes de la société …
        
      Osons espérer qu’au moins une partie de la population choisisse de se resserrer les coudes dans les moments difficiles !
           

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  • Marcus // 15.07.2012 à 21h03

    Alerte à Babylone, extrait du documentaire :
     
    http://voiretagir.org/ALERTE-A-BABYLONE.html

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    • Marcus // 15.07.2012 à 22h27

       » Mon but n’est pas d’enseigner, je ne suis ni un scientifique ni un professeur. Je suis un découvreur, mon but est d’émerveiller. On aime ce qui nous a émerveillé, et on protège ce que l’on aime. »
      Jacques-Yves Cousteau.

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  • Miluno // 16.07.2012 à 20h43

    Effectivement le son n’est pas à la hauteur de la qualité surtout pour vos interlocuteurs !
    Cependant, Olivier, vous avez tellement l’habitude de discourir , avec talent, sur la dette
    française, que lorsque vous dites que nous avons vécu à crédit, vous ne rappelez pas de
    quelle manière…C’est par une baisse continue des impôts, au nom de la
    « compétitivité » pour les entreprises et pour le plus grand profit des particuliers les plus
    aisés !
    Je crois que vos interlocuteurs on fait le lien, mais il me semblait important de réitérer
    cette assertion.
    J’espère que je ne fais pas fausse route ?
    Cordialement

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  • Philippe // 16.07.2012 à 22h07

    LA SUITE ! LA SUITE ! LA SUITE !….

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  • Olivier // 20.07.2012 à 13h36

    Tous les économistes sérieux sont d’accord sur le constat posé par Olivier Berruyer : on va vers des défauts de paiement généralisés et graves problèmes problèmes bancaires.

    Ceci dit sur les conséquences, je classe Olivier Berruyer parmi les optimistes. Une fois les épargnants rincés tout ira bien. Beaucoup d’autres sont beaucoup plus sombres tant sur le plan interne qu’international.  

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