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10.août.201410.8.2014 // Les Crises

[Reprise] Le retour de la guerre de George Orwell et Big Brother en Palestine ; l’Ukraine et la Vérité, par John Pilger

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L’autre soir, je suis allé voir une interprétation de 1984, de George Orwell, dans un théâtre de Londres. Bien qu’une mise à jour contemporaine eut été intéressante, l’avertissement d’Orwell n’y fut présent que sous la forme d’un exercice de style : distant, pas le moins du monde menaçant, quasiment rassurant. Comme si Edward Snowden n’avait rien révélé, que Big Brother n’était pas devenu un espion numérique, et qu’Orwell lui-même n’avait jamais dit : « Pour être corrompu par le totalitarisme, nul besoin de vivre dans un pays totalitaire ».

Encensé par les critiques, cette production talentueuse était à la mesure culturelle et politique de notre époque. Quand les lumières se sont rallumées, les gens étaient déjà en train de sortir. Ils ne semblaient pas avoir été touchés, ou peut-être que d’autres distractions les attendaient. « Quelle prise de tête ! », s’est exclamée une jeune demoiselle, en allumant son téléphone.

A mesure que les sociétés avancées se dépolitisent, les changements sont à la fois subtils et spectaculaires. Dans les discours quotidiens, le langage politique est une inversion, comme Orwell l’avait prédit dans 1984. « Démocratie » n’est plus qu’un outil de rhétorique. « La Paix » c’est en réalité un état de guerre perpétuelle. « Global » signifie impérialiste. Le concept de « réforme », autrefois porteur d’espoir, signifie aujourd’hui régression, voire destruction. « Austérité » signifie le passage au capitalisme extrême pour les pauvres et au socialisme pour les riches : un système ingénieux où la majorité travaille à rembourser des dettes, au profit de la minorité.

Dans les arts, l’hostilité vis-à-vis des vérités politiques est un article de la foi bourgeoise. « La période rouge de Picasso », titrait un journal, « et pourquoi la politique et l’art ne font pas bon ménage ». Imaginez cela dans un journal qui aurait fait la promotion du bain de sang de l’Irak en tant que croisade libérale. L’opposition au fascisme qui a marqué la vie de Picasso n’est plus qu’un détail, comme le radicalisme d’Orwell qui s’est détaché de son nom.

Il y a quelques années, Terry Eagleton, alors professeur de littérature anglaise à l’université de Manchester, admit que « pour la première fois depuis deux siècles, il n’y a pas d’éminent poète britannique, de metteur en scène, ou de romancier prêt à remettre en cause les fondamentaux du style de vie occidental ». Aucun Shelley ne parle pour les pauvres, pas de Blake pour défendre les rêves des utopistes, ni de Byron pour maudire la corruption et la classe dominante, et pas de Thomas Carlyle ni de John Ruskin pour révéler le désastre moral qu’est le capitalisme. William Morris, Oscar Wilde, HG Wells, George Bernard Shaw n’ont aucun équivalent aujourd’hui. Harold Pinter fut le dernier à s’insurger. Parmi les voix du “consumé-féminisme”, aucune ne fait écho à celle de Virginia Woolf, qui décrivait “les arts de domination des autres peuples… de régner, de tuer, d’acquérir la terre et le capital”.

Au théâtre national, une nouvelle pièce, « Grande-Bretagne », satirise le scandale des écoutes téléphoniques, qui aura fait juger et condamner des journalistes, dont un ancien éditeur du « News of the World » de Rupert Murdoch. Décrite comme une « farce avec des crocs qui soumet l’ensemble de la culture médiatique incestueuse au ridicule impitoyable », les cibles de la pièce sont les personnalités « heureusement très drôles » de la presse tabloïd britannique. C’est bien bon, et si familier. Mais qu’en est-il des médias non-tabloïd qui se considèrent eux-mêmes comme crédibles et réputés, et pourtant jouent le rôle parallèle de bras armé du pouvoir de l’état et du capital, en promouvant et en soutenant les guerres illégales ?

L’enquête Leveson sur les écoutes téléphoniques a légèrement laissé entrevoir ce phénomène. Tony Blair énonçait des preuves, se plaignant auprès de monsieur le juge du harcèlement des tabloïds sur sa femme, quand il fut interrompu par une voix qui s’éleva du public. David Lawley-Wakelin, un réalisateur, demandait l’arrestation de Blair et son jugement pour crimes de guerre. Il y eut un long silence : le choc de la vérité. Lord Leveson se leva, ordonna l’expulsion de celui qui osait dire la vérité, et s’excusa auprès du criminel de guerre. Lawley-Wakelin fut condamné, pas Tony Blair.

Les complices aguerris de Tony Blair sont plus respectables que les hackers de téléphone. Quand le présentateur de la BBC, Kirsty Wark, le reçu pour le 10ème anniversaire de l’invasion de l’Irak, elle lui offrit un moment dont il ne pouvait que rêver ; elle lui permit d’agoniser sur sa décision “difficile” sur l’Irak au lieu de lui rappeler ses crimes. Ceci rappelle la procession de journalistes de la BBC qui en 2003 déclaraient tous que Blair pouvait se sentir “justifié”, et la série qui s’ensuivit sur la BBC, “Les années Blair”, pour laquelle David Aaronovitch fut choisi comme écrivain, présentateur, et interviewer. Un serviteur de Murdoch qui fit cempagne pour la guerre en Irak, en Lybie, et en Syrie.

Depuis l’invasion de l’Irak – l’exemple d’un acte d’agression non-provoquée, ce que le procureur de Nuremberg Jackson qualifiait de “crime international suprême qui diffère des autres crimes de guerre en ce qu’il les contient tous” – Blair et son porte-parole et principal complice, Alastair Campbell, ont eu droit à pas mal de place dans le Guardian afin de réhabiliter leurs réputations. Décrit comme une étoile du Labour Party, Campbell a voulu s’attirer la sympathie des lecteurs en prétextant une dépression, et a montré son intérêt, à l’instar de Blair, bien que cela ne soit pas son assignement actuel comme conseiller, pour la tyrannie militaire Egyptienne.

Alors que l’Irak est démembré suite à l’invasion de Blair et Bush, un titre du Guardian énonce : « Renverser Saddam était juste, mais nous nous sommes retirés trop tôt ». Ceci dans un article phare du 13 juin écrit par un ancien fonctionnaire de Blair, john McTernan, qui a aussi travaillé pour le dictateur Irakien installé par la CIA, Iyad Allawi. En appelant à répétition à l’invasion d’un pays que son ancien maître avait aidé à détruire, il ne fit jamais référence aux 700 000 morts, ni aux 4 millions de réfugiés et au tournant sectaire qui avait eu lieu dans une nation autrefois fière de sa tolérance.

“Blair personnifie la corruption et la guerre”, a écrit le journaliste radical du Guardian Seumas Milne dans un article très inspiré en date du 3 juillet. Dans le milieu on appelle cela « la balance ». Le lendemain, le journal publia une pleine page de publicité pour un bombardier américain. Sur la photo menaçante du bombardier était écrit : « le F-35, Génial pour l’Angleterre ». Cette autre personnification de « corruption et de guerre » va couter aux contribuables britanniques 1,3 milliards de £, les précédents modèles de la gamme F ayant déjà servi à massacrer des gens un peu partout dans le monde en développement.

Dans un village d’Afghanistan, où vivent les plus pauvres des pauvres, j’ai filmé Orifa, s’agenouillant devant les tombes de son mari, Gual Ahmed, un tisserand, et de 7 autres membres de sa famille, dont 6 enfants, et de deux enfants qui furent tués dans la maison d’à côté. Une bombe « de précision » de 500 livres est directement venue s’exploser sur leur petite maison de boue, de pierre et de paille, laissant à la place un cratère de 50 pieds de long. Lockheed Martin, le fabricant de l’avion a le privilège de bénéficier de pages publicitaires dans le Guardian.

L’ancienne secrétaire des affaires étrangères des USA et aspirant présidente, Hillary Clinton, est récemment passé à la BBC, à l’émission « Women’s Hour », la quintessence de la respectabilité médiatique. La présentatrice, Jenni Murray, présenta Mme Clinton comme l’exemple même de la réussite féminine. Elle ne rappela pas à l’audience les propos déplacés de Mme Clinton qui prétendait que l’Afghanistan était envahi afin de libérer les femmes comme Orifa. Elle ne posa aucune question à Mme Clinton sur la campagne de terreur de son administration qui utilise des drones pour tuer femmes, hommes et enfants. Elle ne fit pas non plus mention de la menace de Mme Clinton, durant sa campagne présidentielle, d’ « éliminer » l’Iran, et rien non plus sur son soutien aux surveillances illégales, et son acharnement contre les lanceurs d’alertes.

Murray posa une question « osée ». Mme Clinton avait-elle pardonné à Monica Lewinsky d’avoir eu une affaire avec son mari ? « Le pardon est un choix », répondit Mme Clinton, « pour moi ce fut le bon choix ». Cela nous rappelle que dans les années 90 et pendant la période secouée par le scandale « Lewinsky », le président Bill Clinton envahissait Haïti et bombardait les Balkans, l’Afrique et l’Irak. Il détruisait aussi les vies d’innombrables enfants Irakiens ; L’Unicef rapporte la mort d’un demi-million d’enfants Irakiens de moins de 5 ans, en conséquence de l’embargo mis en place par les USA et la Grande-Bretagne.

Ces enfants furent ignorés par les médias, tout comme les victimes des invasions soutenues par Hillary Clinton – l’Afghanistan, L’Irak, le Yémen, la Somalie – sont ignorés par les médias. Murray n’y fit jamais allusion. Une photo d’elle et de son invité de marque fut mise en avant sur le site de la BBC.

En politique, comme dans le journalisme et dans les arts, il semblerait que la contestation autrefois tolérée dans les médias mainstream se soit abaissée à un simple désaccord : un sous-sol métaphorique. Quand j’ai commencé ma carrière à Fleet Street en Angleterre dans les années 60, il était acceptable de critiquer fortement le pouvoir occidental. Il suffit de lire le rapport de James Cameron sur les explosions des bombes à hydrogène à l’atoll Bikini, où celui sur la guerre de Corée et sur le bombardement américain du Nord-Vietnam. La grande illusion de notre époque est ce mythe de l’ère de l’information, alors qu’en vérité nous vivons à une époque où la propagande des multinationales et du monde de l’entreprise est insidieuse, contagieuse, efficace et libérale.

Dans son essai de 1859 « De la liberté », auxquels les libéraux modernes rendent hommage, John Stuart Mill écrivait :

« Le despotisme est un mode de gouvernement légitime si l’on a affaire à des barbares, à condition que le but soit leur amélioration, et les moyens sont justifiés par l’accomplissement effectif de ce programme. »

Les « barbares » étaient de larges sections de l’humanité dont « l’obéissance implicite » était exigée.

« C’est un mythe utile et commode de croire que les libéraux sont pacifistes et les conservateurs belliqueux », écrivait l’historien Hywel Wiliams en 2001, « mais il est possible que l’impérialisme du libéralisme soit plus dangereux de par sa nature explicite : sa conviction qu’il représente une forme supérieure de vie ». Il avait en tête un discours de Tony Blair dans lequel l’ex premier ministre promettait de « remettre de l’ordre dans le monde autour de nous » selon ses propres « valeurs morales ».

Richard Falk, autorité reconnu sur la loi internationale et rapporteur spécial de l’ONU sur la Palestine, a décrit une « bien-pensance, unilatérale, un écran légal/moral avec des images positives des valeurs occidentales et de l’innocence dépeinte comme menacée, justifiant une campagne de violence politique sans restriction ». Et « largement acceptée au point d’en devenir virtuellement incontestable. »

Favoritisme et mandature récompensent les gardiens. Sur la Radio 4 de la BBC, Razia Iqbal reçut Toni Morrison, la lauréate Afro-Américaine du prix Nobel. Morrison se demandait pourquoi les gens étaient « si énervés » contre Barack Obama, qui était pourtant « cool » et souhaitait seulement construire une « économie et un système de sécurité sociale solide ». Morrison était fière d’avoir parlé au téléphone avec son héros, qui se trouvait avoir lu un de ses livres et l’avait invité lors de sa prise de fonction.

Ni elle ni la présentatrice n’évoquèrent les 7 guerres d’Obama, dont sa campagne de terreur par drones, à cause de laquelle des familles entières, leurs secouristes et leurs proches furent assassinés. La seule chose qui semblait avoir de l’importance était qu’un homme de couleur « qui s’exprime bien » s’était élevé au plus haut échelon de l’échelle du pouvoir. Dans « Les damnés de la terre », Frantz Fanon écrivait que « la mission historique » des colonisés était de servir de « ligne de transmission » aux dirigeants et autres oppresseurs. A notre époque, l’utilisation des différences ethniques par le pouvoir occidental et ses systèmes de propagandes est perçue comme essentiel. Obama incarne parfaitement cette idée, bien que le cabinet présidentiel de George W. Bush – sa clique belliciste – ait été le cabinet le plus multiracial de l’histoire présidentielle.

Alors que la cité Irakienne de Mosul tombait aux mains des djihadistes d’ISIS, Obama fit la déclaration suivante : « Le peuple américain a beaucoup investi et sacrifié afin que les Irakiens aient l’opportunité de se choisir une meilleure destinée ». À quel point ce mensonge est-il « cool » ? À quel point s’est-il « bien exprimé » lors de son discours à l’académie militaire de West Point le 28 mai ? Lors de son discours sur « l’Etat du monde » à la cérémonie de remise des diplômes de ceux qui « vont prendre la direction des Etats-Unis » à travers le monde, Obama déclara que : « Les Etats-Unis utiliseront la force militaire, unilatéralement s’il le faut, quand nos intérêts seront menacés. L’opinion internationale compte, mais l’Amérique ne demandera jamais la permission… »

En répudiant la loi internationale et le droit de souveraineté des nations, le président américain s’octroie un droit divin basé sur la puissance de son « indispensable nation ». C’est un message d’impunité impériale familier, bien que toujours étonnant à entendre. Evoquant la montée du fascisme des années 30, Obama a dit « Je crois en l’exceptionnalité Américaine de tout mon être ». L’historien Norman Pollack écrivait « Au lieu de ceux qui marchent au pas, on substitue l’apparemment inoffensive militarisation de la culture. Et au lieu du leader grandiloquent, nous avons le réformateur manqué, qui travaille allègrement, planifie et exécute des assassinats, tout en souriant ».

En février, les USA préparaient un de leurs coups d’états contre le gouvernement élu d’Ukraine, en exploitant de véritables protestations contre la corruption à Kiev. La conseillère nationale à la sécurité d’Obama Victoria Nuland sélectionna personnellement le leader d’un « gouvernement d’intérim ». Elle le surnomma « Yats ». Le Vice-Président Joe Biden se rendit à Kiev, tout comme le directeur de la CIA John Brennan. Les troupes de choc de leur putsch étaient des fascistes Ukrainiens.

Pour la première fois depuis 1945, un parti Néo-Nazi ouvertement antisémite contrôle des secteurs clés du pouvoir étatique d’une capitale européenne. Aucun leader européen n’a condamné cette résurgence fasciste près de la frontière où l’invasion des Nazis d’Hitler couta la vie à plusieurs millions de Russes. Ils étaient soutenus par l’UPA, une armée d’insurgés Ukrainiens, responsable de massacres de juifs et de russes qu’ils appelaient « la vermine ». L’UPA est l’inspiration historique du parti actuel Svoboda et de leurs compagnons de droite. Oleh Tyahnybok, leader de Svoboda a appelé à une purge de « la mafia Mosco-Juive » et des « autres vermines », dont les gays, les féministes et tous ceux de gauche.

Depuis l’effondrement de l’Union Soviétique, les USA ont entouré la Russie de bases militaires, d’avions de guerre et de missiles nucléaires, suivant le projet d’élargissement de l’OTAN. Reniant la promesse faite au président soviétique Mikhail Gorbatchev en 1990 de na pas étendre l’OTAN « d’un centimètre vers l’Est », L’OTAN occupe militairement l’Europe de l’Est. Dans l’ancien Caucase soviétique, l’expansion de l’OTAN est le plus important chantier militaire depuis la seconde Guerre Mondiale.

Le cadeau de Washington au régime issu du coup d’état à Kiev est un plan d’action pour l’adhésion à l’OTAN. En Août, l’opération « Rapid Trident » placera les troupes américaines et britanniques à la frontière entre la Russie et L’Ukraine et l’opération « Sea Breeze » placera des navires de guerre américains en vue de ports russes. Imaginer les conséquences si ces actes de provocations, ou d’intimidations, s’effectuaient contre les Etats-Unis.

En récupérant la Crimée – que Nikita Krutchev avait illégalement détachée de la Russie en 1954 – les russes se défendent comme ils l’ont fait depuis presque un siècle. Plus de 90% de la population de la Crimée a voté pour le rattachement à la Russie. La Crimée c’est aussi la base navale de la mer noire, et sa perte signifierait la mort de la flotte Russe et un trésor pour l’OTAN. Semant la confusion au sein des parties belliqueux de Kiev et de Washington, Vladimir Putin retira les troupes russes de la frontière ukrainienne et urgea les ethnies russes de l’Est de l’Ukraine d’abandonner le séparatisme.

Suivant une logique Orwellienne, cela a été traduit à l’Ouest par « la menace Russe ». Hillary Clinton compara Poutine à Hitler. Sans ironie aucune, les commentateurs d’extrême-droite allemands firent de même. Dans les médias, les Néo-Nazis Ukrainiens ne sont plus que des « nationalistes » ou « ultra-nationalistes ». Ils ont peur que Poutine soit habilement en quête d’une solution diplomatique, et qu’il réussisse. Le 27 juin, en réponse au compromis de Poutine– sa requête devant le parlement Russe de révoquer la législation qui lui avait octroyé le pouvoir d’intervenir en faveur des ethnies russes d’Ukraine – le secrétaire d’état John Kerry publia un autre de ses ultimatums. La Russie doit « agir dans les prochaines heures, littéralement » pour mettre un terme à la révolte en Ukraine de l’Est. Nonobstant le fait que Kerry soit largement considéré comme un guignol, le propos sérieux de ces « avertissements » est de conférer le statut de paria à la Russie et de faire écran de fumée aux nouvelles de Kiev et de la guerre que mène le régime intérimaire contre son propre peuple.

Un tiers de la population Ukrainienne est Russophone et bilingue. Ils souhaitent depuis longtemps la naissance d’une fédération démocratique qui reflèterait la diversité ethnique Ukrainienne et qui serait autonome et indépendante de Moscou. La plupart ne sont ni « séparatistes » ni « rebelles » mais des citoyens qui veulent vivre en paix sur leur terre natale. Le séparatisme est une réaction à l’attaque la junte de Kiev sur ces mêmes citoyens, causant l’exode de plus de 110 000 d’entre eux (estimation de l’ONU) vers la Russie. Pour la plupart, des femmes et des enfants traumatisés.

Comme les enfants de l’embargo irakien, et les femmes et les jeunes filles « libérées » d’Afghanistan, terrorisés par les seigneurs de guerre de la CIA, ces ethnies d’Ukraine ne sont pas les bienvenus dans les médias occidentaux, leurs souffrances et les atrocités auxquelles elles sont soumises sont minimisées, ou passées sous silence. L’intensité de l’assaut mené par le régime n’est pas retransmise par les médias occidentaux mainstream. Ce n’est pas une première. En relisant le chef d’œuvre de Phillip Knightley « Première victime : le correspondant de guerre comme héros, propagandiste et faiseur de mythes », je renouvelle mon admiration pour le journaliste du Guardian Philips Price, le seul reporter occidental à être resté en Russie pendant la révolution de 1917 et à avoir rapporté la vérité sur les invasions désastreuses des alliés occidentaux. Objectif et courageux, Philips Price à lui seul dérange ce que Knightley appelle un « silence sombre » antirusse en occident.

Le 2 Mai, à Odessa, 41 ukrainiens d’origines russes furent brulés vivant dans le QG des syndicats, sous les yeux de la police qui regardait sans rien faire. Il y a de nombreuses preuves vidéo sans équivoque. Le dirigeant de droite Dmytro Yarosh a dit de ce massacre qu’il était « un jour glorieux pour l’histoire de la nation ». Dans les médias américains et britanniques, ceci fut présenté comme une « sombre tragédie » résultant d’affrontements entre « nationalistes » (Néo-Nazis) et « séparatistes » (des gens collectant des signatures pour un référendum pour une Ukraine fédérale). Le New York Times passa cela sous silence, ayant classé comme propagande russe les avertissements sur les politiques fascistes et antisémites des nouveaux clients de Washington. Le Wall Street journal a maudit les victimes – « Un incendie ukrainien mortel probablement l’œuvre des rebelles, selon le gouvernement ». Obama félicita la junte pour sa « retenue ».

Le 28 juin, le Guardian dévoua une quasi pleine-page aux déclarations du « président » du régime de Kiev, l’oligarque Petro Poroshenko. Encore une fois, la règle Orwellienne d’inversion s’appliqua. Il n’y avait pas eu de putsch ; pas de guerre contre les minorités ethniques ; les Russes étaient à blâmer pour tout. « Nous voulons moderniser mon pays » écrivit Poroshenko. « Nous voulons introduire la liberté, la démocratie et les valeurs européennes. Quelqu’un n’aime pas ça. Quelqu’un ne nous aime pas pour cela. »

A la lecture de son article, le reporter du Guardian, Luke Harding, n’a jamais questionné ces affirmations, ou mentionné les atrocités d’Odessa, les attaques aériennes et de l’artillerie du régime sur des zones résidentielles, le meurtre et le kidnapping de journalistes, les incendies des journaux d’opposition, et la menace de « libérer l’Ukraine des poussières et des parasites ». Les ennemis sont « des rebelles », des « militants », des « insurgés », des « terroristes » et des larbins du Kremlin. Allez chercher dans les archives de l’histoire les fantômes du Vietnam, du Chili, du Timor-Est, d’Afrique du Sud, d’Irak, vous remarquerez les mêmes qualificatifs. La Palestine est la pierre angulaire de cette escroquerie sans fin. Le 11 juillet, à la suite des derniers massacres à Gaza, commis par les Israéliens, équipés par les Américains – 80 personnes dont 6 enfants de la même famille – un général Israélien écrivait dans le Guardian, le titre de son article : « Une démonstration de force nécessaire ».

Dans les années 70, j’ai rencontré Leni Riefenstahl et je lui ai posé des questions sur ses films qui glorifiaient les Nazis. À l’aide de caméras révolutionnaires et de techniques d’éclairages, elle a produit une sorte de documentaire qui hypnotisa les allemands ; son film « le triomphe de la volonté » est réputé avoir scellé le destin d’Hitler. Je lui ai posé des questions sur la propagande des sociétés qui s’estimaient supérieures. Elle répliqua que « les messages » dans ses films ne dépendaient pas « d’ordres venant d’en haut » mais d’un « vide de soumission » au sein de la population germanique. « Cela inclut-il la bourgeoisie libérale et éduquée ? » ai-je demandé, « tout le monde » m’a-t-elle répondu, « et bien sur l’intelligentsia ».

John Pilger (Traduis de l’anglais Nicolas CASAUX du 4eme Singe)

Vous trouverez la version anglaise ici

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48 réactions et commentaires

  • Luiz G Bresciani // 10.08.2014 à 02h09

    Chers Messieurs
    Je lit tout. Ce qui m’a prix attention de plus, était votre commentaire au sujet de la promesse des les américains fait à Gorbachev de ne pas permettre qui la NATO ne pourrai avancer un centimètres vers la direction de l’est et alliés ceci n’était pas respecter. Bases et missiles ont étiez installer en Romania, Moldavie, Check Republic, Bulgaria, Poland et ailleurs. En cet circonstances ils est rester claire qui a violée les accord signe en 1945/1990 et quelle pays on ne peut avoir la confiance.

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    • languedoc 30 // 10.08.2014 à 10h31

      Fallait-il qu’ils soient bêtes ces soviétiques pour faire confiance à la parole des étasuniens.

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      • Kiwixar // 10.08.2014 à 10h42

        L’objet des Traités écrits et traduits, est bien d’éviter les incompréhensions culturelles.
        Les Russes sont culturellement extrêmement fiables sur leur parole orale.
        Les Anglo-saxons sont culturellement extrêmement fourbes.

        Un accord avec des Anglo-saxons? Put it on paper.

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        • Surcouf // 10.08.2014 à 11h41

          Les amérindiens appelaient les anglo-saxons : »langues-fourchues ».

          Et même ce qui est écrit, il ne le respecte pas… Droit international, il ne connaisse pas.

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    • ISTINA // 10.08.2014 à 10h32

      Qui se souvient des prétendus 600.000 Kosovars dont les USA avaient signalé la
      dispârition, certainement exterminés les pauvres; par Milosévic?
      Ce bobard changea en néfaste, l’attitude positive des Français; couillonnés
      comme à chaque fois. Les auteurs de la pire des désinformations feignaient de l’ignorer,
      pour éviter les Dommages Collatéraux provoqués par les Bombardements aveugles,de
      l’OTAN formations U.S.A, transformant la région en charniers comme le fut la
      Normandie en 1944, les Kosovar habitués, s’étaient réfugiés dans les bois
      et forêts pour se soustraire aux vues mortelles de l’aviation des U.S.A.
      pour qui toutes personnes qui bougent étaient des ennemis.
      Dés la fin des bombardements , tapis de bombes depuis hautes altitudes;
      quelques 50.000 civils Français tués par les présumés Libérateurs.

      Pour la petite histoire, pour les débarquements en Provence, des multitudes de
      Liberty-Sheps partis de Mers el Kébir(( Le Grand Port, en Arabe)) sont restés en Mer
      près de deux semaines, dispersés en Mediterrannee. Aucune distraction si ce n’est
      que discuter. J’avais rencontré un jeune Capitaine U.S.. miracle il parlait le Français,
      d’où de longues discussions, sur le France qu’il ne connaissait pas.
      Je devais lui raconter tout sur la France.
      Un jour, remontant des escaliers encombrés de jeunes soldats américains assis à
      même le sol, je remarquais qu’ils lisaient tous le genre de bandes dessinées que
      nous lisions jusqu’au maximum 10 ans dès que nous êtions en mesure de lire la bibliothèque
      verte. arrivé auprès du Capitaine, je me suis permis de lui demander, pourquoi les soldats
      américains, lisaient le genre de bandes dessinées que nous lisions chez-nous quand nous
      êtions gamins. Sa réponse m’époustoufla, environ 40% des ces engagés habitaient des
      régions perdues dans la campagne, ils étaient illettrés, n’ayant jamais été à l’école.
      Pire, puisqu’ils allaient se battre où il y avait des troupes Allemandes, ils s’étaient persuadés
      qu’ils allaient se trouver en territoire ennemi.
      Ce qui explique pourquoi, les Tapis de bombes s’abattirent sur la France, le reste je le présume,
      tout le Monde a du en entendre parler !

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    • Patrick Andre // 10.08.2014 à 13h40

      Oui ,exactement comme lors de l Opération Barbarossa ou le 23 août 1939, l’Allemagne nazie et l’Union soviétique signent un traité de non-agression et de partage de l’Est de l’Europe.
      Cependant, le 21 juillet 1940, moins d’un an après, Hitler demande à son état-major de préparer un plan d’invasion de l’Union soviétique. Etranges similitudes de ce qui se déroulent actuellement en Ukraine mais avec un acteur différent (OTAN) , selon mon avis personnel. Surtout concernant le groupe d’armées Sud, commandé par le maréchal Gerd von Rundstedt et comprenant les 6e, 11e et 17e armées ainsi que le 1er groupe blindé, appuyé par la 4e flotte aérienne du général Alexander Löhr. Il doit bénéficier de plus, dès leur entrée en guerre, de l’appui non négligeable des 3e et 4e armées roumaines. Il a pour objectifs premiers la ville de Kiev, le port d’Odessa, puis les grandes villes industrielles de Kharkov, Dniepropetrovsk et Donetsk. Ses objectifs finaux étant les ports de Sebastopol en Crimée, Rostov-sur-le-Don et la grande ville de Stalingrad, clé du contrôle de la Volga.

      http://fr.wikipedia.org/wiki/Op%C3%A9ration_Barbarossa

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      • captain flem // 11.08.2014 à 08h20

        L histoire se répète comme la stratégie de containment anglaise a l epoque. L histoire bégaie car la geographie ne change pas.

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  • bluerider // 10.08.2014 à 02h52

    Article majeur. Magnifique. à la fois lyrique, solide et magnifiquement rédigé – et traduit- à encadrer. c’est dit !

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  • Kiwixar // 10.08.2014 à 03h10

    « « Austérité » signifie le passage au capitalisme extrême pour les pauvres et au socialisme pour les riches : un système ingénieux où la majorité travaille à rembourser des dettes, au profit de la minorité. »

    C’est bien résumé.
    Le « capitalisme extrême pour les pauvres » inclut la mise en concurrence avec les travailleurs externes (par la globalisation), internes légaux (immigration légale) et internes illégaux (immigration illégale, mais qu’on laisse quand même venir, histoire que le lumpenproletariat importé ne se ligue pas avec le lumpenproletariat local).

    Le « socialisme pour les riches » inclut la privatisation de la création monétaire : si les Etats étaient obligés de se tourner vers l’or des riches pour le financement à l’époque où la monnaie était réelle (or, argent), les Etats auraient pu récupérer la possibilité d’autofinancement quand est devenue possible la création monétaire massive sans contrepartie physique (1971 grosso modo)….

    L’argument « laisser la création monétaire dans les mains des gouvernements c’est s’exposer à l’hyperinflation » est un mythe bien vendu par les merdias. Voir les QE massifs de la FED qui ont quand même eu lieu, et n’ont pas eu d’impact réel sur l’inflation, en raison des tendances déflationnistes des populations vieillissantes, mais aussi parce que cet argent ne circule pas dans l’économie réelle.

    La seule différence entre un QE massif par la FED (privée) et un QE massif par le Trésor Public, c’est que quand c’est fait par la FED, le Trésor Public doit alors emprunter (en émettant des obligations) via les Primary Dealers (18 banques), donc payer des intérêts à ces banques via les prélèvements fiscaux des citoyens. Une parfaite mise en servage.

    La socialisation pour les riches inclut aussi :
    – la banque centrale qui prête à 0.1% aux banques privées qui prêtent alors à 2-8% aux Etats
    – le contrôle des taux d’intérêts permettant de récompenser un gouvernement accommodant (pas trop d’impôts sur les riches) ou de mettre en faillite un gouvernement pénible (avec des idées sociales saugrenues, comme le droit à la retraite avant la mort)
    – le sauvetage anti-capitaliste des sociétés privées en faillite, par l’argent des citoyens (privatisation des bénéfices, mutualisation des pertes)
    – cartels et ententes illégales entre les principaux groupes financiers (Libor, fixing de Londres, etc. la liste est longue et exhaustive)
    – pas de prison pour les fraudeurs (dernières peines : Enron, ou alors des lampistes comme Kerviel)

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    • Papagateau // 10.08.2014 à 04h09

      Mais comment les journaux économiques peuvent prétendre qu’un QE n’est pas une création monétaire du gouvernement ?

      Ah, oui ? Parce que la banque centrale n’est pas le gouvernement. Évident, voyons. Scientifique.

      La véritable raison est plus profitable : la banque centrale prête aux riches (sans apport) à environs zéro % de l’argent qu’ils prêteront à l’état à 2 ou 3 %.
      Note: il existe des obligations souveraines indexées sur l’inflation.

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  • maboiteaspam // 10.08.2014 à 03h26

    > En Août, l’opération « Rapid Trident » …

    Il faut rappeler que la date de parution en France de cet article est le 17 juillet 2014.

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    • odjo // 10.08.2014 à 06h38

      c’etait aussi sea breeze 2014 l’otan et ses exercices guerriers qui semblerait  » prenait ce meme jour des cibles civiles  » ou du moins les accompagnaient avec ses moyens electroniques au-dessus de l’Ukraine , d’ailleurs plus un mot de cet avion detruit . Ce sont aussi des exemples du meme genre qui sont decrit dans ce tres bon article .

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  • Judabrutus // 10.08.2014 à 04h14

    Un état des lieux sans complaisance des quatorze premieres années de ce siècle dont on se promettait qu’il ne serait pas comme le précédent. Mais voilà, on ne contrarie jamais longtemps sa nature, et l’Occident qui s’est inventé et construit à travers le mensonge meurtrier du colonialisme et l’affrontement permanent des nationalismes est bien incapable, même au seuil de la sénilité, de se guérir de ce que Lenine appelait  » la maladie infantile du capitalisme ».
    Au fond, à lire cet excellent article, on ne peut que regretter qu’il ne se donne pas assez de recul historique : il nous suggère bien que le fonctionnent orwellien de la logorrhée médiatique peut aisément se repérer dès la désertion en masse des journalistes lors de la révolution d’octobre , mais il fallait insister davantage sur la couverture scandaleusement biaisée de tous les évènements qui ont scandé notre tumultueuse histoire inspirée par les mêmes guignols exactement que nos Bush, nos Blair, nos Sarkozy. La naissance d’Israël, Suez, Cuba, le Viet Nam, le Chili, la liste serait interminable des farces et des tragédies que n’ont pas su ou pas voulu interpréter honnêtement des médias partie prenante du Système . La presse française et la guerre d’Algérie, par exemple, un vrai poème !
    En fait ce qui a vraiment changé avec le siècle, c’est qu’aujourd’hui, grâce à l’internet, vous avez accès à l’essentiel des mensonges officiels sans avoir à les payer et sans vous salir les doigts en tenant les torchons qui les contiennent. Du vent payé gratos, logique, non?

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  • raloul // 10.08.2014 à 07h14

    Bonjour!

    Texte splendide, d’une vérité profonde. Je suis ravi de constater que ses articles sont repris par une école de journalisme britannique. Prenez-en de la graine…

    Cette phrase en particulier a attiré mon attention par sa justesse profonde:
    « La grande illusion de notre époque est ce mythe de l’ère de l’information, alors qu’en vérité nous vivons à une époque où la propagande des multinationales et du monde de l’entreprise est insidieuse, contagieuse, efficace et libérale. »
    (Et ça touche tous les médias, y compris internet; restons vigilants)

    Je trouve que nous vivons une époque de mensonge permanent, et son vecteur le plus puissant est la publicité; nous avons tendance à l’oublier, la publicité, tellement son omniprésence dans le paysage écrase notre champ mental.
    Je me demande dans quelle mesure ce conditionnement autorise plus facilement l’action ensuite efficace des autres propagandes. Ce n’est aucunement un « complotisme » de ma part, juste une question certainement négligée, mais pas forcément anodine dans les rouages de notre Ministère de la Vérité.

    Ce texte continue et applique à notre actualité l’analyse brillante de la « fabrication du consentement » de Chomsky, et parvient même à un degré de dénonciation et de lucidité plus avancé. Peut-être car nous sommes plus avancés dans la barbarie civilisationnelle et l’horreur économique appliquée. Pardon! je voulais dire: « nous avons fait des progrès sensibles dans la gouvernance mondiale et les perspectives de croissance se sont stabilisées durant ce trimestre » (traduction en novlangue approximative de mon cru…)

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  • madeleine // 10.08.2014 à 08h44

    Un des derniers vrais journalistes
    Plusieurs livres films documentaires de JPilger existent et il a son site web

    c’est étonnant comment GOrwell et AHuxley ont prévus cette société de spectacle dans lequel nous vivons

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    • C Balogh // 10.08.2014 à 10h10

      Bonjour,
      Un peu hors sujet:

      En 1997, V Forrester écrivait ‘L’horreur économique’.

      « Pour moi l’Horreur économique découle d’un leurre : nous ne sommes pas dans un temps de crise, mais dans une mutation de civilisation. C’est la première fois que, sur cette planète, l’existence des hommes n’est plus indispensable ni pour la faire fonctionner ni éventuellement pour produire du profit. Le garde fou du nombre d’humains nécessaires est en train de disparaître. On s’aperçoit qu’il y a pire que d’être exploité, c’est de ne plus être exploitable dans une société qui est toujours fondée sur le travail sous forme d’emploi (qui générait cette exploitation).  »
      En 1997 déjà.
      http://www.cerclegramsci.org/archives/forrester.htm

      « En mars 1996, lors de l’annonce aux USA d’une baisse probable du chômage, immédiatement, sur tous les marchés boursiers de la planète, la Bourse dégringole spectaculairement. La première page des journaux titrait “priorité à l’emploi”, mais dans les pages intérieures, en place modeste, le ton est différent : “la chute à la Bourse est due à la panique devant la mauvaise nouvelle de la baisse du chômage”.

      · Le langage des organismes internationaux -puissances riches de l’argent de la planète, intermédiaires entre les entreprises économiques privées et les gouvernements- et dont les conseils aux gouvernants se font souvent sous forme d’injonctions, est révélateur, aussi, dans les bulletins internes de ces organismes et pas dans ce qui peut paraître dans la presse publique. Par exemple :

      – En 1994, on peut lire dans le bulletin de l’OCDE “pour obtenir un ajustement donné des salaires, il faudra un niveau plus élevé du chômage conjoncturel” .

      – Par ailleurs, dans le bulletin de la Banque Mondiale : “Une flexibilité accrue du marché du travail (en dépit de sa mauvaise réputation, le mot étant un euphémisme renvoyant à des baisses de salaires et des licenciements) -est essentielle pour toutes les régions entreprenant des réformes en profondeur.”

      – Le Fonds Monétaire International renchérit : “Des gouvernements européens doivent se lancer avec audace dans une réforme profonde des marchés du travail ; l’assouplissement de ceux-ci passe par la refonte de l’assurance chômage, du salaire minimum légal, et des dispositions légales qui protègent l’emploi”.

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  • Alain // 10.08.2014 à 09h40

    Vision intéressante de la violence israélienne et de son occupation de la Palestine:
    http://www.lemonde.fr/idees/article/2014/08/08/gaza-et-l-economie-neoliberale-de-la-violence-en-israel_4469342_3232.html

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    • Crapaud Rouge // 10.08.2014 à 10h39

      Vrai, c’est très intéressant. Citation : « Par exemple, le minimum de calories requises pour soutenir une population de 1.8 million de Gazaouis est réglé juste au-dessus de la définition du seuil de famine de l’ONU et la « zone de discrétion » est constamment réévaluée grâce à la surveillance permanente. » : comment ne pas faire le lien avec les camps de travail nazis ? Les Israéliens semblent avoir poussé d’un cran la rationalisation de l’esclavagisme.

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      • erde // 10.08.2014 à 14h59

        Les Israéliens devraient tous passer entre les mains de Anne Ancelin Schützenberger

        ou au moins lire : Anne Ancelin Schützenberger, Aïe, mes aïeux ! Liens transgénérationnels, secrets de famille, syndrome d’anniversaire, transmission des traumatismes et pratique du génosociogramme

        http://fr.wikipedia.org/wiki/Anne_Ancelin_Sch%C3%BCtzenberger

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      • C Balogh // 11.08.2014 à 10h40

        Bonjour,
        Jean Ziegler dans son livre « la géopolitique de la faim » dénonce ce minimum de calories, en effet, à un certain stade de sous-nutrition, l’esprit n’est plus capable de fonctionner correctement.
        C’est donc un assassinat lent et montrueux,que Israel impose aux Gazaouis sans que l’ONU ne trouve rien à dire.
        Bon, l’ONU, on sait maintenant que c’est à la botte des ricains, les maitres spoliateurs, et donc, ce MACHIN, ne sert à rien.
        On reconnait facilement les gens mal nourris, leur visage se creuse et se déforme, malgré qu’ils aient de la nourriture, elle n’est pas suffisante pour couvrir les besoins, juste suffisante pour ne pas mourir.
        Ainsi Israel torture les Gazouis sans ce que cela se voit et bien-sûr sans que personne ne sonne l’alarme!
        Je suis agnostique mais parfois, j’espère que l’enfer existe……pour tous ces monstres.

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    • erde // 10.08.2014 à 14h51

      Mais que fait obama , et ces Américains qui ont le culot de prêter serment sur la blble lors de leur investiture. « god bless you » Ils sont Chrétiens non ?
      Cela ne les empêchent nullement de commettre les pires crimes dans leur hypocrisie épouvantable.
      Les images reprises dans le liens sont effectivement hallucinantes, d’une terrible cruauté mais en Ukraine, ce sont des chrétiens qui commettent les mêmes exactions….
      Mais à part cela récitons des « notre-père » :
      « Que Ta Volonté soit faite sur la terre comme au ciel »
      Alors les religions ……………….foutaises

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      • Nicodème // 10.08.2014 à 16h45

        Non , ce sont les hommes , parce qu’ils sont toujours à côté de la plaque ,ce qu’on appelle le péché , qui , n’écoutant que leur orgueil et leur besoin de dominer , y compris , historiquement , ds les églses , je vous l’accorde , ce sont les hommes , disais-je , qui ne veulent pas appliquer une chose aussi simple que le Décalogue . Alors le Sermon sur la montagne ,tendre l’autre joue , etc… , hein … ! Le problème est là .La conversion du cœur : la « métanoïa » . Le monde est déjà changé par la véritable conversion d’un seul . « Acquiers l’Esprit Saint et des milliers d’âmes viendront à toi! » disait St Séraphim de Sarov , un grand saint russe de la fin du XIXième siècle .

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    • anne jordan // 10.08.2014 à 23h02

      au sujet de Gaza , un rectificatif IMPORTANT .
      J’avais diffusé la semaine dernière un communiqué intitulé  » Haute Trahison  » , qui mettait en cause l’Autorité Palestinienne , soupçonnée d’avoir fait obstacle à la plante devant la CPI .
      Démenti aujourd’hui ! ce serait une manœuvre de division ( de qui ? on se demande ! )
      voici le communiqué :

      RAMALLAH, le 9 Août, 2014 – (WAFA) -Le conseillé juridique présidentiel Hasan Al-Aouri a nié samedi les nouvelles diffusées sur les médias sociaux que la plainte déposée devant la Cour pénale internationale a été annulé.

      Mr Al-Aouri a nié que le ministre des Affaires étrangères Riad Al-Malki a demandé à la procureur de la Cour pénale internationale, Fatou Bensouda, d’annuler la plainte qui a été déposée par le juge Salim Al-Saqqa le 25 Juillet pour les crimes de guerre israéliens dans la bande de Gaza.

      Mr Al-Aouri a ajouté que ces nouvelles sont dépourvus de vérité; la plainte, par la loi, ne pouvait pas être annulé par Al-Malki car de par al loi elle a été déposé par quelqu’un d’autre que lui.

      Il a souligné que Mr Abbas n’a pas demandé Mr Al-Malki d’annuler la plainte, soulignant que si le président avait voulu le faire, il aurait demandé à Mr Al-Saqqa.

      Il a souligné que ces fausses nouvelles viennent dans le cadre de la guerre menée par certains médias contre la direction palestinienne qui travaille sans effort pour mettre fin à l’agression israélienne et protéger le peuple palestinien.

      http://english.wafa.ps/index.php?action=detail&id=26196

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    • anne jordan // 10.08.2014 à 23h06

      QUOI ?  » mobilisation générale  » ????
      vous vous foutez de nous ? Pour la Palestine
      mobilisation de milliers de militants , oui , mais zéro sur le plan diplomatique ou international !
      en revanche , il n’aura pas fallu longtemps pour que France , G.B et U.S.A interviennent pour les chrétiens , pour  » réparer  » les monstrueuses conneries dont ils sont eux m^mes les fauteurs , soi dit en passant !

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      • anne jordan // 10.08.2014 à 23h07

        le post ci dessus s’adresse à Lefevre !

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  • lon // 10.08.2014 à 09h43

    La déroute spirituelle précède toujours la déroute politique et sociale . C’est quand le conformisme le plus total domine la vie intellectuelle d’un pays qu’il faut commencer à craindre le pire .

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    • Nicodème // 10.08.2014 à 16h47

      Nous y sommes . A part quelques lieux exceptionnels , je crois qu’on trouvera une plus grande consolation spirituelle chez les zorthos (russes de préférence) que chez les ktos .

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  • madeleine // 10.08.2014 à 10h39

    Obama fera mieux de déclarer la guerre sur le chômage et la pauvreté aux Etats Unis (voir ce qui se passe à Detroit, les millions sur « food stamps » etc)

    mais je ne pense pas que ça serait ok avec ses sponsors !

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    • odjo // 10.08.2014 à 19h02

      Attention Madeleine « des wars en pauvretes » existes aux states, ou je vis depuis pres de trente ans, sans vrai reponse au probleme d’ailleurs dans ma ville ici en Californie j’ai constate ce matin meme un couple d’homeless qui campe juste derriere chez moi ce qui ne plairait guere je vous assure a mon voisin de l’autre cote s’il les voyaient >pour eux cette guerre serait d’appeler la police …

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      • madeleine // 10.08.2014 à 19h18

        « The only thing necessary for the triumph of evil is for good men to do nothing. »
        Edmund Burke

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  • Bordron Georges // 10.08.2014 à 10h56

    Selon le despote: «Le despotisme est un mode de gouvernement légitime si l’on a affaire à des barbares, à condition que le but soit leur amélioration, et les moyens sont justifiés par l’accomplissement effectif de ce programme.»
    Selon l’homme lucide: Les «barbares» étaient de larges sections de l’humanité dont «l’obéissance implicite» était exigée. «C’est un mythe utile et commode de croire que les libéraux sont pacifistes et les conservateurs belliqueux»,
    Combien cela est juste! Combien la presque totalité des journalistes actuels obéissent à ce despotisme aussi aveuglément que les allemands ont obéi au nazisme ou les russes au communisme.
    Ce qui peut arrêter toute forme de despotisme c’est la capacité de ses citoyens de dire «Non» à un moment. C’est ainsi qu’apparaît l’homme libre; quand dans la masse des suiveurs, il refuse de faire certaines choses, (cela peut-être au risque de sa vie).
    Contrairement à ce que disait Bismarck, ‘’la fin ne justifie pas les moyens’’. Certains moyens sont inacceptables.

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  • Alain // 10.08.2014 à 11h08

    Et dire que le comité du prix Nobel de la paix – qui a décerné ce prix à Obama et à l’Union Européenne, – se tait dans toutes les langues, ne dénonce pas les exactions de ses lauréats et ne leur retire pas cette distinction usurpée. Quelle sera la valeur à l’avenir de ce prix quand on voit le peu de discernement à son attribution ?

    Le donner à titre posthume à Saddam Hussein et à Khadafi qui n’avaient pas plongé leurs pays dans le chaos des milices; Au point où le comité en est …..

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  • madeleine // 10.08.2014 à 11h29

    la politique étrangère de Washington depuis 15 ans parait être « ou est le pétrole et c’est qui qu’on doit tuer pour l’avoir ? »

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  • J-P64 // 10.08.2014 à 12h04

    Question : Nous savons que 500.000 enfants sont morts [des suites des sanctions contre l’Irak]. Ce qui représente quand même plus de victimes qu’à Hiroshima… Est-ce que ce prix à payer était vraiment justifié ?

    Réponse : Je pense que le choix n’a pas été facile, pas du tout, mais le prix à payer, oui… je pense qu’il était justifié.

    Madeleine Albright (ministre des Affaires Etrangères sous Bill Clinton, dans une interview à CBS en mai 1996)

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  • tonycartano // 10.08.2014 à 12h36

    les anglo-saxons ont plongé dans les eaux glaciales des égoïsmes personnels …il y a longtemps que leur dignité a été vendue. il n’y aura plus de grands dramaturges , écrivains ou poètes parce qu’il n’y a plus personne pour les lire et surtout les comprendre. cet article est très bien mais qu’apporte-il puisqu’il n’est pas lu par ceux qui devraient le lire ? donc il est très bien nous en sommes heureux, très heureux même ! et alors ? alors que peu à peu les lumières s’éteignent et que les voix du passé se taisent .
    j’ai lu ds un commentaire que la parole orale des russes était extrêmement fiable …disons que nous pratiquons moins leur forme de mensonge étant moins en contact…ce serait plus juste. mais je ne m’aviserai pas de placer la russie devant les us ou la gb, ds le même sac et poubelle! ces pays sont de la race d’emmerdements sans fin .

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    • Nicodème // 10.08.2014 à 16h51

      C’est comme avec tous les sites sérieux de ré-information , il fuat les envoyer à tous ses contacts . A force , il finira par y avoir de plus en plus de gens qui seront interpelés . Ce sont les nouveaux samizdat dans l’USE (Union Soviétique Européenne) . Et lorsque’un seuile ctritique sera atteint , els merdias aux ordres ne pourront plus continuer d ementir matin et soir , et le pouvoir politique retoyurnera sa veste poyur essayer de durer . m

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  • Manuel Baptista // 10.08.2014 à 12h44

    La politique de ceux qui contrôlent les gignols des gouvernments (depuis Obama jusqu’aux néo-nazis d’Ukraine, en passant par toute l’eurocratie) est assez répulsive et Pilger a mille fois raison. Je vais pas renchérir. Mais je fais remarquer que nous n’évaluons pas bien ce qui est la logique sous-jacente des «seigneurs du monde» et donc nous ne nous donnons pas les moyens pour commencer à concevoir une riposte tant soit peut crédible.
    A mon avis les vrais maîtres du monde ont choisi depuis longtemp un paradigme néo-malthusien pour guider leurs choix macro-politiques et économiques. La stratégie qui est déployée depuis des décénnies et qui s’intensifie ces derniers temps est tout à fait compréhensible. Il s’agit froidement de décimer les populations qui sont dans des territoires riches en ressources, casser toute véléité d’indépendance nationale de leurs élites locales, obtenir les dites ressources au prix le plus bas. Portant la guerre permanente dans ces contrées, les populations seront décimées et n’iront pas consumer les matiéres-premières. La domination de «l’occident» sera sans partage. Les «alliés» des USA seront en fait des humbles vassaux, bien contents d’avoir droit à des miettes et apeurés à l’idée de ce qui leur pourrait arriver s’ils attiraient le courroux de l’hyper-super-puissance impériale. Toute la stratégie de l’empire est basée sur une vision néo-malthusienne. Il faut penétrer leur logique profonde pour avoir une chance de les battre un jour. Ce jour est proche car tout le monde voit bien la réalité, en fin de compte, malgré l’écran de fumée/propagande que les médias occidentaux déversent en permanence. Je crois que la réalité fera les gens changer profondément. Il faudrait arreter la machine de guerre.
    Pour cela, je pense que l’arme économique et financiere est la meilleure. Refusons d’investir en bourse des USA ! ne faisons plus de commerce en dollars! N’achetons pas les produits USA et boycotons les «divertissements» hollywoodiens, des véritables compacts d’idéologie!
    Au plan politique il faut exiger à des candidats quels qu’ils soient des compromis avec les électeurs: sur le refus du «pacte» transatlantique, qui n’est qu’une mise au pas de tous nos pays par l’impérilalisme et les grandes multinationales, forçant les nations à se soumettre à leurs intérêts, qui prennent le dessus dans des «cours de justice privées» instaurées dans le susdit pacte!

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  • erde // 10.08.2014 à 14h26

    Serait-ce la solution finale pour le Donbass ?
    Ci-dessous des témoignages accablant concernant l’utilisation d’armes chimiques par l’armée ukrainienne et pire encore….

    http://allainjules.com/2014/08/09/alerte-info-donetsk-desormais-encercle-et-utilisation-de-gaz-toxique-dans-le-donbass/

    Et Nicolas qui n’est pas là pour confirmer cette info !

    Mais aussi un papier intéressant qui mériterait d’être exploré et vérifié. :

    http://bendeko.blogspot.fr/2014/06/ukraine-2014-une-histoire-du-donbass_433.html

    « Cet article est à prendre avec précaution, mais il recoupe d’autres sources que nous avons pu consulter… des faits sont là, visibles; des actions de l’armée ukrainienne sont en cours avec les destructions d’équipements de traitement de l’eau, des canalisation…
    Un comportement très proche des actions passées de leurs ainés. »

    « Un troisième type d’armes bactériologiques, qui est envisagé par les criminels emparés du pouvoir, ce sont des souches virulentes de « Choléra ».

    Citation:

    «Ce n’est pas une souche naturelle, très peu dangereuse qui « vit » depuis longtemps en Ukraine, mais une version plus forte, qui a été amenée de la Géorgie par un avion de transport militaire des Etats-Unis. C’est justement pour le choléra que les tortionnaires de Kiev bombardent les ouvrages de prise d’eau et les usines de traitement de l’eau. C’est afin de dissimuler le début de l’épidémie, Kiev bombarde les conduites d’approvisionnement en eau potable des villes de la Nouvelle-Russie ».

    etc etc….

    Cela mériterait une exploration pus profonde pour éviter toute forme de propagande.

    Ce qui est certain qu’avec les déclarations précédentes des politiques ukrainiens appelant au génocide des russophones, ils sont capables de mettre en place comme leurs anciens de la SS
    Ce genre de « solution finale »

    N’oublions pas ce qui s’est passé en Syrie et le false flag démontré par la suite.

    Un autre papier sur la torture pratiquée par les milices pro-kiev.

    http://histoireetsociete.wordpress.com/2014/08/10/ce-nest-pas-de-la-propagande-pro-russe-cest-ce-que-lon-trouve-sur-les-sites-des-fascistes-ukrainiens/

    Le monde est devenu fou et tout cela pourquoi ???

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  • Le diable // 10.08.2014 à 18h35

    Bonjour à toutes & à tous,

    Voici des infos non-recoupées reçues ce matin :

    – une source ukrainienne qui affirme être une agence, et nommée voenko.info, affirme :

    1) 8 août 2014 : la 79e brigade aéroportée ukrainienne (déjà entendu parler d’eux)
    était encerclée dans le CHAUDRON SUD. Elle aurait NEGOCIE SA CAPITULATION et se serait rendue EN ABANDONNANT 70 « pièces lourdes » [je ne sais pas ce que signifie ce terme de « pièces lourdes »] dont des « blindés » et un « Grad ». Les insurgés auraient laissé la 79e brigade se replier après qu’elle ait abandonné du « matériel lourd » – ou « son matériel lourd ».

    2) 9 août 2014 : le bataillon ukrainien « Ivano-Frankivsk », une unité récemment formée, a été envoyée au front et en est revenue. Tous les hommes du bataillon se sont mis d’accord entre eux pour REFUSER DE RETOURNER AU COMBAT. Leur discours serait : « nous ne voulons pas nous battre pour des intérêts qui ne sont pas les nôtres, sur une terre qui n’est pas la nôtre. Nous nous battrons le jour où eux, ils viendront chez nous. »

    – maintenant une info vue ce jour, peut-être à rapprocher de la 1ère info annoncée par voenkor.info : une vidéo amateur qui montre un OBUSIER AUTOTRACTE DE 152 mm ukrainien de type 2S3 « Akatsiya » CAPTURE par les rebelles. La manière dont la visite du blindé est filmée, et l’impression de curiosité mêlée d’étonnement et de fascination qu’elle dégage, donnent à penser qu’effectivement il s’agit d’une machine capturée en temps de guerre, d’autant que le véhicule est situé dans un endroit dans lequel on ne s’attend pas à trouver un blindé en temps de paix. La machine semble plutôt avoir été abandonnée par son équipage, SANS AVOIR ETE SABORDEE (bouche du canon intacte), ce qui rend l’hypothèse de la capture

    La vidéo est sur youtube mais évidemment impossible de la retrouver.

    Intéressant : elle montre une pièce d’équipement non-identifiée portant une inscription « Kansas City ».

    Important : sur cette vidéo, il est clair que le 2S3 n’a pas été détruit mais capturé. Aucune trace d’impact sur le blindage (sinon ils n’auraient pu s’empêcher de le montrer), aucune trace d’incendie à l’intérieur, train de roulement intact.

    Pour remettre ce précieux en état de marche, il ne manque plus aux insurgés que :

    – au moins un équipage compétent
    – des obus de 152

    Ca doit se trouver assez facilement…

    Avec un seul 2S3, les insurgés peuvent facilement disperser toute unité de conscrits en tirant seulement quelques obus (et en calculant bien leur tir, aussi).

    Bien cordialement,

    le diable

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  • Bertrand // 10.08.2014 à 18h48

    Il parait qu’en ce moment même, une ville européenne d’un million d’habitant est bombardée à l’arme lourde jour et nuit.
    …Mais ça doit pas être grave, vu que les médias n’en parlent presque pas.

    -Un doc sur Slaviansk : http://gaideclin.blogspot.fr/2014/08/ukrainenovorossia-ladieu-de-slaviansk.html

    -Les recommandations de la « directrice de le commission de l’éducation » au parlement (Svoboda) aux enfants qui portent un prénom russe : http://gaideclin.blogspot.fr/2014/08/ukraine-leducation-patriotique.html

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  • madeleine // 10.08.2014 à 19h29

    Je trouve tout cela insupportable – mon père était pilote dans la RAF pendant la deuxième guerre mondiale, ma mère etait dans les FFL et qu’est-ce qui se passe ?

    Une Europe « démocratique » qui laisse massacrer un peuple européen par des neo-nazis sans bouger un doigt, qui n’a même pas le courage d’envoyer de l’aide humanitaire ne parlons pas

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  • Fedorifor // 10.08.2014 à 23h14

    Je vous donne en lien le point de vue du PG sur l’Ukraine, leur position semble évoluer …
    http://www.lepartidegauche.fr/actualites/actualite/chronique-ukrainienne-n6-il-faut-arreter-engrenage-d-urgence-29510#sthash.A0sYPN3l

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  • anne jordan // 10.08.2014 à 23h21

    difficile de se faire une idée claire des combats et des résultats dans le Donbass !
    Gaz toxiques ?
    Victoire des combattants de la Novorossia ?
    soldats Ukrainiens rendus par la Russie ? ( ce soir , BFMTV )
    Toute guerre a ses propagandistes ; si Nicolas revient , nous en saurons un peu plus , ( s’il ne revient pas , faudra t il chercher sa dépouille ? )
    Mais , l’essentiel demeure :
    refus du couloir humanitaire demandé par la Russie …
    et ça , c’est largement suffisant pour la CPI !

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    • languedoc 30 // 11.08.2014 à 13h44

      Ne vous énervez pas, en effet, ce site paraît très bien informé et dorénavant je ne vais pas me gêner pour y aller. Il faut dire que le choix est limité, depuis que tous les médias français de l’extrême gauche à la droite, ne relatent que le bulletin d’informations de l’OTAN.

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      • anne jordan // 11.08.2014 à 17h05

        @languedoc , vous n’avez pas vu le lien de @fedorifor ?
        n’est il pas amusant de voir que le Pde G rejoint le F.N dans ses analyses ?
        ( sauf qu’il ne fait pas un compte rendu détaillé des armes et prises de guerre , ce qui est bien normal , pour un parti  » internationaliste  » et pacifiste )

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  • Jeanne L. // 11.08.2014 à 09h38

    « Bombardement de l’usine chimique de GORLOVKA – Ukraine, Russie, Bielorussie en danger. »
    Lire l’article qui porte ce titre sur le site de D. Bleitrach:
    http://histoireetsociete.wordpress.com/

    Les pacifistes, les écolos, les « hommes de bonne volonté » comme disait R. Rolland feraient bien de se bouger !

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    • languedoc 30 // 11.08.2014 à 13h08

      Ils ne bougeront pas. Ils sont pacifistes, écolos, hommes de bonne volonté, uniquement quand ça les arrange. Pourquoi voulez-vous qu’ils bougent? Il ne se passe rien dans le donbass, il n’y a pas de bombardements, il n’y a pas de victimes civiles, il y a seulement des terroriste que l’armée ukrainienne essaie de déloger.

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