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16.juin.201316.6.2013 // Les Crises

[Reprise] L’Europe a perdu ses citoyens, par José Ignacio Torreblanca

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Les derniers chiffres de l’Eurobaromètre illustrent ce que les résultats électoraux disent les uns après les autres : frappés par la crise, les Européens n’ont plus confiance en l’UE. Après avoir sauvé l’euro, il faut sauver la légitimité de l’UE et si possible, avant les élections de 2014.

José Ignacio Torreblanca

José Ignacio Torreblanca

Pour sauver l’euro, il fallait deux choses : une décision politique claire qui mette fin aux spéculations sur son avenir et un instrument financier qui rende cette promesse crédible. En 2012, au terme de plusieurs années d’hésitations, de maladresses et d’erreurs, les dirigeants européens ont répondu à ce double besoin. Ces deux décisions ont sorti l’euro de l’abîme pour le replacer sur le chemin d’une stabilité qu’on ne connaissait plus depuis plusieurs années.

Les conséquences très limitées du chaos post-électoral en Italie en disent long sur cette nouvelle solidité de l’euro, pour le moment en tout cas. Rappelons-nous, en octobre 2011, le choc suscité par la décision de Georges Papandréou de convoquer un référendum sur les politiques de rigueur dictées par la troïka : l’annonce avait porté les indices d’incertitude avec lesquels jouent les analystes financiers à des niveaux plus élevés que ceux qu’ils atteignaient au lendemain des attentats du 11 septembre. L’Italie a beau être plongée dans un indubitable chaos, l’euro résiste.

Il n’en reste pas moins que le résultat italien, couplé à la solidité de l’euro, vient aussi illustrer la faiblesse politique de l’Europe, et mettre en lumière une crise de légitimité qui se creuse dangereusement, élection après élection.

Sans croissance, pas de légitimité

Les chiffres de l’Eurobaromètre, ce sondage d’opinion réalisé tous les semestres par la Commission, ne laissent aucun doute sur l’ampleur de la chute de confiance des citoyens européens envers l’Union. Dans des pays comme l’Espagne, la confiance “nette” dans l’UE (qui soustrait le pourcentage des personnes ne faisant “pas confiance” au total de celles qui “font confiance”) atteignait en 2007, c’est-à-dire avant le début de la crise, 42 points (65 % moins 23 %). Aujourd’hui, la tendance s’est inversée, laissant la place à une méfiance nette de 52 points : ils sont 72 % à ne pas faire confiance à l’UE, contre seulement 20 % à lui faire confiance.

La dégringolade est spectaculaire et oblige à une réflexion en profondeur, en particulier dans le cas d’un pays à la tradition europhile aussi ancrée que l’Espagne. En Grèce, en Irlande, au Portugal, à Chypre, l’UE est considérée avec une défiance aussi écrasante qu’en Espagne. Cependant, il est significatif que cette flambée de méfiance ne se limite pas aux seuls pays fortement endettés, mais concerne aussi les pays en meilleure situation financière, voire les pays créanciers : en Allemagne, en Autriche, en France, aux Pays-Bas ou en Finlande, la population n’a pas confiance en l’Union non plus. Force est de constater que la défiance ne concerne pas seulement l’UE mais s’exerce aussi à l’encontre de certains pays et de certains citoyens. Dans cette situation, tout le monde y perd.

Nous voilà donc face à un grave problème de légitimité. Dans la sphère européenne, où l’identité collective, les valeurs communes et les processus démocratiques restent balbutiants, la légitimité était surtout venue des performances économiques : plus la croissance était forte, plus la population soutenait l’intégration européenne, et vice-versa. Ce qui signifie que la réserve de légitimité du système, puisqu’elle est presque exclusivement fonction de la croissance économique, se révèle très limitée, et tend à s’épuiser à vitesse V dans un contexte de crise.

C’est précisément ce à quoi nous assistons aujourd’hui. D’une part, si elles peuvent éventuellement tenir leurs objectifs de maîtrise des déficits (mais pas de réduction de la dette), les politiques d’austérité ne produisent ni croissance ni emploi : elles ne peuvent donc pas fédérer le soutien des citoyens dont elles ont pourtant besoin pour fonctionner. Mais il y a pire : en contraignant les gouvernements à bafouer systématiquement les promesses électorales qui les ont conduits au pouvoir et à tous mener les mêmes politiques quelle que soit leur couleur, elles sapent aussi la légitimité des systèmes politiques nationaux.

Comme on le voit dans les pays sous plan de sauvetage, les systèmes politiques s’usent (en Espagne et au Portugal), ou bien se décomposent (en Italie et en Grèce). Parallèlement, dans l’autre camp, celui des pays créanciers, comme il n’y a pas non plus de croissance économique, la population a le sentiment que les pays du Sud sont un pénible fardeau qui absorbe ses maigres ressources et freine ses progrès.

Pour éviter une mauvaise surprise

C’est sur ces tissus usés jusqu’à la corde, grignotés par la désaffection et la défiance, que l’UE doit aujourd’hui tricoter une indispensable intégration politique et économique. L’euro est sauvé, certes, mais il ne survivra pas à long terme sans une union bancaire assortie de mécanismes de sortie de crise et de garanties sur les dépôts dans toute l’Europe. Ni sans un budget digne de ce nom, sans une mutualisation de la dette et une coordination bien plus efficace des politiques économiques.

Or ces décisions nécessitent précisément ce qui manque aujourd’hui à l’Europe : la confiance dans l’Union, et la confiance mutuelle. Pour que l’Europe fonctionne, les citoyens, du Nord comme du Sud, des pays créanciers comme des endettés, du centre comme de la périphérie, doivent être prêts à doter les institutions européennes de mécanismes financiers adaptés et, parallèlement, d’instances de gouvernement efficaces et légitimes du point de vue démocratique. Mais pour que les impôts d’un citoyen allemand garantissent les dépôts d’un épargnant espagnol, ou que les contributions d’un épargnant espagnol garantissent les avoirs d’un Grec ou d’un Portugais, nous avons besoin d’une confiance en l’Europe qui aujourd’hui nous fait défaut.

En juin 2014, l’Europe appellera ses électeurs aux urnes. Si d’ici là, la confiance des citoyens dans l’UE n’est pas restaurée, la surprise risque d’être assez désagréable. Sauver l’euro était un impératif, mais l’euro n’est pas une fin, simplement un moyen. La fin, ce sont les citoyens : un euro sans eux n’a pas tellement de sens.

Par José Ignacio Torreblanca
Traduction : Julie Marcot
Source : presseurop

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59 réactions et commentaires

  • Incognitototo // 16.06.2013 à 03h36

    C’est très étrange de baser toute son analyse et un sondage sur une entité qui n’existe pas… Franchement, on me poserait la question « avez-vous confiance en l’UE », je ne saurais pas quoi répondre ; et, ça serait exactement du même ordre, si on me demandait « avez-vous confiance en la France »…

    C’est plutôt la question des dirigeants et des élites qu’il faut poser… Là, sur cette faillite-là, oui, je saurais répondre 😉

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    • chris06 // 16.06.2013 à 10h57

      @Incognitoto,

      Tout à fait.
      Le manque de confiance dans l’UE n’est que le pâle reflet du manque de confiance, dans chaque nation, dans les dirigeants politiques nationaux.

      Par exemple, les deux principaux bureaucrates bruxellois, Barroso et Van Rompuy, n’ont aucune légitimité démocratique et sont choisi par conciliabules entre les dirigeants politiques nationaux. Conciliabules qui de surcroît ne sont même pas rendus publiquement. N’ayant pas confiance en leurs dirigeants politiques nationaux, il n’est pas étonnant que les européens n’aient pas plus confiance en leurs conciliabules, sinon encore moins puisqu’ils ne sont mêmes pas publics.

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      • Christophe Vieren // 16.06.2013 à 11h23

        Ah ben au moins, on va tous (peut-être l’inénarrable Gbalou dont je n’ai pas encore lu le commentaire ci-dessous) se retrouver ici sur la question de la démocratie européenne, question fondamentale.
        C’est, je crains, celle-ci qu’il faut mettre en place en premier lieu car, même si il s’agit d’un idéal, a-t-elle vraiment existé en France comme ailleurs. Tous les pays du monde sont entre la dictature (non pas du prolétariat mais des « élites ») et la démocratie. Et par rapport à la question de l’UE, je crains que l’on ne se soit éloigné du niveau de démocratie qui prévalait dans chacun de ses états-membres avant leur entrée dans l’UE, et a fortiori l’Eurozone.

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        • chris06 // 16.06.2013 à 13h18

          certes, certes, mais il faut bien commencer par quelque chose…

          Je me contenterais, pour commencer, par reproduire au niveau de l’eurozone, la structure et le mode de gouvernance des fédérations, telle la Suisse (et son système de votations populaires), telle les Etats Unis (et son système de délibérés et de nominations publics) et de l’Allemagne (et sa cour constitutionnelle et son goût pour la sobriété).

          D’un pont de vue démocratique, ce n’est pas parfait mais ça serait déjà une nette amélioration.

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          • step // 17.06.2013 à 23h54

            « doivent être prêts à doter les institutions européennes ». Dans le même exercice effectivement, il me semble que doter des institutions non démocratiques de pouvoirs supplémentaires me pose des problèmes, et visiblement pas qu’à moi (ce qui ma fois assez rassurant). Personnellement je n’ai pas grand espoir qu’elles le soient un jour, mais je ne me demande qu’à me tromper.

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    • toll // 16.06.2013 à 15h14

      Dire que ça n’existe pas est du n’importe quoi, absurde et à côté de la plaque puisque les traités ont été signés et appliqués contre vents et marées.

      Tout autant que les dirigeants n’ont plus d’importance puisqu’ils sont ligotés par des ratifications de traités gérant en mode automatique. Le Toto n’a pas tout compris. 0+0 = ?

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      • Incognitototo // 16.06.2013 à 15h51

        Ha, parce que vous avez confiance vous, en les USA, la Chine et autres personnifications institutionnelles ? Vous savez répondre à ce genre de questions ?
        On a confiance ou pas dans des institutions, pour mesurer si elles sont aptes ou non à traiter les problèmes pour lesquels elles ont été créées… et par-dessus tout à travers ses institutions, on a confiance en telle ou telle personne pour actionner, ou pas, les bons leviers pour résoudre les problèmes…
        Personnifier l’UE comme une entité automne et comme un « bloc », est en-soi, pervers, orienté, pernicieux et surtout totalement à côté de la plaque (y inclus pour l’analyse qui en résultera), notamment compte tenu des 27 réalités qui la composent… un peu comme ces sondages qui vous demandent aujourd’hui pour les retraites : « souhaitez-vous travailler plus longtemps ou cotiser plus »… désolé, mais personnellement, je me refuse à répondre à ce genre de questions qui me prennent pour un con…
        Les mots ont un sens… si la question avait porté sur les institutions européennes ou les dirigeants qui les composent, ça aurait eu un sens, mais poser la question en parlant de « l’UE », c’est exciter des réactions émotionnelles qui mettent tout dans le même sac… un procédé fort connu qui s’appelle entre autres, la « stratégie du bouc émissaire », ou encore la « dissonance cognitive »…

        Je me demande lequel des deux n’a pas tout compris…

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        • toll // 18.06.2013 à 15h10

          Quel gloubi boulga…teinté de psycho de bazar mal digérée.

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      • chris06 // 16.06.2013 à 16h19

        @toll,

        les traités ont été signés et appliqués contre vents et marées

        signés par qui? appliqués contre vents et marées par qui? allons bon, par nos chers dirigeants politiques nationaux. Rien n’a pu se faire sans eux.

        bis repetita:
        Le manque de confiance dans l’UE n’est que le pâle reflet du manque de confiance, dans chaque nation, dans les dirigeants politiques nationaux.

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  • bertrand // 16.06.2013 à 08h14

    lisez donc le GEAB 76

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    • cording // 16.06.2013 à 10h15

      Il m’arrive de lire le GEAB depuis longtemps mais son catastrophisme n’est fondé que sur son hostilité aux US et au Dollar mais hélas sur un européisme béat, naïf, totalement infondé. En effet la monnaie la plus fragile n’est pas le dollar mais l’euro en raison de ses tares congénitales étrangères au dollar. Derrière cette monnaie il y a un Etat et une Nation et une banque centrale qui sert les intérêts d’un seul pays uni avec une rapidité de décision et d’exécution! Bref tout le contraire de l’UE et l’on a bien vu dans la crise de chaque pays le caractère « trop peu et trop tard » des décisions prises et l’inefficacité des mesures prises en raison de l’inculture ou de l’amnésie des dirigeants de l’UE.

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  • gbalou // 16.06.2013 à 09h06

    Merci à OB pour ces textes.

    Les ressorts de la construction de l’Union Européenne et aujourd’hui de la zone euro se fondent sur le suicide de l’Europe des nations au XXème siècle. Et le projet européen suscite encore le débat autour de l’abandon ou pas de nos souverainetés alors que le choix est clair : L’Etat Européen. Nous sommes tous des européens et donc la question de savoir si nous sommes ou pas favorable à l’Europe n’a aucun sens. Cette appréciation est une des raisons de l’abstention aux élections européennes au-delà des clivages politiques. Nous sommes libres de ne pas aller voter en Europe.

    La vraie question est le rôle de l’Etat. A l’évidence il concilie la vision française à la vision allemande de notre identité…européenne !… Et si les catalans ne se veulent pas castillans, les deux revendiquent leur appartenance à l’identité européenne, un Etat Européen mais aussi à un Etat Région !…Bref, nos Etats Nations décideurs ne décident de rien ou devraient ne pas décider or ils ont un coût économique alors que l’Etat Européen n’est lui pas encore bâti et comme un enfant ou un adolescent reste encore très fragile.

    Dans cet entre-deux, le choix démocratique est difficilement conciliable avec les intérêts de chacun quelque-soit les plans, culturels, scientifiques, économiques, écologiques et sociaux voire moraux. Est-il moral de supprimer la télévision publique en Grèce ? Faut-il un référendum ? Les européens dans leur grande majorité pensent que non. Serait-il moral de supprimer nos Etats alors que les peuples ne se sentent pas près vers un bond en avant européen qui sur des aspects ressemble à celui chinois tant les sacrifices sont indéniables ? Mais enfin n’exagérons rien. Les italiens ne mangent pas les belges qui ne mangent pas des irlandais. De mon point de vue, la réponse est oui mais à la condition d’une constituante.

    Le plan est dessiné, l’Etat Européen est en marche. Il faut voter en 2014 pour l’Europe.En son temps les problèmes économiques seront résolus.

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    • Christophe Vieren // 16.06.2013 à 11h28

      C’est bien ce que je craignais. Gbalou écrit « Il faut voter en 2014 pour l’Europe », suggestion à une question manichéenne si il en est. Des pays tels la Norvège ou la Suisse n’en font pas partie et ne me semble pas moins européens que ceux qui en font partie (oui je sais N= pétrole et S = paradis fiscal).
      Si c’est l’Europe du traité de Maastricht ou de Lisbonne, pour moi, comme en 1992 et en 2005, c’est NON, mille fois NON.

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      • Christophe Vieren // 16.06.2013 à 11h49

        @Gbalou (suite) : La grande-Bretagne te semble-t-elle plus proche de l’UE ou des états-unis ? Qu’est-ce qui est plus probable un conflit entre la GB et les états-unis ou entre la GB et la France (ou l’UE ? ou l’Ex-UE ? ou l’UE sans la GB ?). Pour l’instant j’ai plutôt l’impression que la GB a eu, sur bien des points (guerre en Irak par exemple) des positions plus proches de celle des états-Unis que celles du couple Franco-Allemand.

        Small is beautiful !

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      • step // 17.06.2013 à 23h57

        ah, toi aussi ?

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    • G L // 16.06.2013 à 14h18

      « Nous sommes tous des européens et donc la question de savoir si nous sommes ou pas favorable à l’Europe n’a aucun sens. (…) La vraie question est le rôle de l’Etat. »

      Nous somme aussi tous des terriens et donc la question de savoir si nous sommes ou pas favorable à l’ONU n’a aucun sens non plus. La vraie question est là aussi quels pouvoirs devraient lui être délégués et comment en assurer le contrôle démocratique. (Je ne plaisante pas, l’Europe m’apparaît souvent comme une tentative venue trop tard pour essayer de résoudre des problèmes qui la dépassent largement.)

      Pour ce qui est du réalisme je suis prêt à tenir compte du fait que l’Etat français englobe des départements d’outre-mer sans que ça ne provoque d’états d’âme chez la plupart des électeurs alors qu’on peut vérifier le contraire à propos des différentes régions de pas mal d’états voisins…

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  • Macarel // 16.06.2013 à 09h21

    plus la croissance était forte, plus la population soutenait l’intégration européenne, et vice-versa.

    Eh bien oui! Quand tout repose sur l’économie, lorsque l’économie se casse la gueule il n’y a plus de cohésion possible. C’est bien là le vice de construction de cette Europe…

    Tant qu’il y a du grain à moudre, les gens ont envie d’en être, lorsqu’il n’y a plus que des coups de bâton à prendre, ils n’en veulent plus. C’est bien humain, non ?

    C’est pour cela que pour sauver l’euro (donc les créanciers, pas l’économie), les gouvernements se laissent aller à des pratiques de moins en moins démocratiques. Il n’est que de penser au dernier épisode de la crise grecque, avec la coupure manu-militari de la télévision publique.

    A titre d’illustration je me souviens qu’en 2005 quand l’économie de la bulle immobilière battait son plein en Espagne, pas grand monde ne se passionnait au sujet du référendum sur le TCE, comme cela était le cas au même moment en France. Seuls 40% des Espagnols s’étaient déplacés pour aller voter, à cette époque ils étaient en pleine euphorie de « nouveaux riches »

    Sans une réelle Europe politique, et démocratique l’euro est condamné à disparaître, ce n’est qu’une affaire de temps. Il disparaîtra dans le fracas de la banqueroute des pays « non allemands ».

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  • Letaulier // 16.06.2013 à 09h24

    « …les contributions d’un épargnant espagnol garantissent les avoirs d’un Grec ou d’un Portugais… »

    C’est un scoop!

    Enfin cpmment écrire un article pour ne rien dire ou ne dire que des évidence ou des poncifs.

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  • yoananda // 16.06.2013 à 09h41

    Un peu court comme article.
    Aucune distinction n’est faite entre EU/Euroland. Les influences externes (USA, Eurorégions) ne sont pas évoquées. Parler de solidarité et de démocratie, sans évoquer le problème des langues différentes, des structures familiales différentes, et de la culture différente, reste au niveau du « yakafokon ».
    Je ne suis pas un spécialiste, mais je n’ai rien appris, si ce n’est l’opinion de l’auteur … ce qui n’est pas très utile.

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  • cording // 16.06.2013 à 09h46

    Je pense que la situation est plus grave que l’auteur ne l’exprime. La crise de confiance envers l’Europe est lié aux politiques de régression économiques et sociales que les dirigeants de l’UE impose pour sauver sa monnaie. De plus ils n’ont que pour seul souci le salut des banques et non des peuples, l’UE est dirigée par des bureaucrates ultralibéraux en accord complet avec les dirigeants allemands qui imposent ces politiques sapant le crédit de l’UE. La crise financière a révélé les tares congénitales de l’euro auxquelles il ne peut être remédié sans une refonte compète de cette monnaie; et je ne vois pas les dirigeants allemands accepter la refonte d’une monnaie dont ils sont les bénéficiaires.

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  • cording // 16.06.2013 à 09h49

    Qui est José Ignacio Torreblanca?

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  • cording // 16.06.2013 à 09h52

    Les solutions qu’il proposent ne verront pas le jour parce que l’Allemagne y est hostile. José Ignacio Torreblanca me semble être un euronaïf!

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    • yoananda // 16.06.2013 à 10h14

      EN même temps, pourquoi le vertueux devrait payer pour le laxiste ?
      La cigale et la fourmi en somme …
      On le fait a l’échelle a d’un pays et parfois c’est déjà bien assez compliqué. Mais a l’échelle d’une continent sans culture, langue, histoire commune (si ce n’est de se foutre sur la gueule)… ça n’a pas vraiment de sens.
      L’UE aura été une tentative échouée d’unification de plus.

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      • Christophe Vieren // 16.06.2013 à 11h53

        @Yoanand : sur la base de ce graphique limité à la période 1996-2007, peux-tu me dire quelles sont les fourmis, quelles sont les cigales ?

        N’oublies pas de préciser le critère (et don le seuil) qui fait que l’on passe de l’un à l’autre.
        Et sur quelle base rationnelle est fondé ce critère. D’avance merci.

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        • yoananda // 16.06.2013 à 13h15

          c’est une question culturelle. Tu ne le verra pas dans tes graphiques, mais tu peux continuer de chercher si ça t’amuses.

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          • Christophe Vieren // 16.06.2013 à 15h36

            Ah ouais d’accord. C’est culturel : Allemand = fourmi et XXX = cigale.
            Fin du débat donc.
            Très pratique l’argument « c’est cutlruel », très pratique. C’est ce qu’on me répond lorsque je constate que les Allemands sont plus écolos que les français : c’est culturel. Etc. Alors soumettons-nous à notre Culture comme certains se soumettent à leur Dieu (PIB pour certains, « Notre Seigneur » pour d’autres).

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        • chris06 // 16.06.2013 à 13h27

          @Christophe,

          le problème c’est que ce graphique n’inclue pas les dettes privées, celles des ménages et des entreprises non financières.
          En l’incluant, tu te rendra bien compte que c’est l’Allemagne qui est la fourmi puisque c’est elle qui a le niveau d’endettement public+privé le plus bas de l’eurozone, et l’Espagne la cigale puisqu’elle a le plus élevé.

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          • Christophe Vieren // 16.06.2013 à 15h33

            Tout à fait d’accord, Chris. Mais l’on ne parle sans cesse que des dettes publiques. Quasiment jamais des dettes privées. Or une dette publique n’est rien d’autre qu’une somme de dettes privées socialisées (c’est bien chaque contribuable qui est endetté au travers des dettes publiques). On voit bien que le niveau des dettes n’est qu’un prétexte pour les capitalistes (on sait de qui on parle) et pour l’élite qui les représentent à la tête des Etats pour réduire les dépensess publiques et donc les impôts, plus importants pour les capitalistes que pour les exploités.

            Car sinon on causerait autant du problème des dettes privées que des dettes publiques.

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          • Christophe Vieren // 16.06.2013 à 15h52

            et puis, à en croire les graphiques d’Olivier il n’y a tout de même pas une divergence si importantes que cela entre les pays. Dettes totales : Espagne = 230% (2007 avant la crise financière) – 260% (2012). Allemagne = 180 % (2007) – 180 % (2012). Soit un écart relatif de +27% (2007) et +44% (2012) en défaveur de l’Espagne. Peut-on vraiment parler de fourmi et de cigale ?
            N’est-ce pas un peu facile lorsque l’on connaît le différentiel de situation économique initial des deux pays ? Si l’on compare l’attitude de la RFA vis à vis de la RDA, à celle que cette même RFA (ou la France) a à l’égard de l’Espagne et états « surendettés », l’on voit bien que l’Eurozone s’arrête aux frontières nationales. Ce qui ne pouvait en être autrement, qu’on le regrette ou non : union monétaire sans union politique, fiscale, sociale, environnementale, ….

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            • Incognitototo // 16.06.2013 à 16h15

              @ Chris06 et Christophe Vieren,

              Pour information, en 2010 la répartition des dettes publiques dues par les grands pays aux étrangers (à leur pays) se décomposait ainsi en 2010 : http://a400.idata.over-blog.com/0/44/51/81/Divers/Tableau-des-dettes-publiques.jpg

              Je ne pense pas que le « débat » puisse se situer entre les « cigales et les fourmis », mais bien plutôt sur ce système financier délirant qui autorise l’Allemagne à passer comme une « bonne élève », alors qu’en solde net (pour les seules dettes publiques), elle doit beaucoup plus qu’elle ne prête…

              Ou autrement dit, c’est assez facile de passer pour une « cigale » quand l’hégémonie économique permet de faire « open-bar » sur les financements…

              Alors, « cigale ou fourmi ? » ; ou plutôt une confiance aveugle des marchés qui permet de passer pour une « fourmi » ?…

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          • chris06 // 16.06.2013 à 16h10

            @Christophe,

            voir mon commentaire juste en dessous. Tout s’éclaire quand on regarde les bons chiffres…

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          • olivier m // 17.06.2013 à 13h06

            Il n’y a pas de bulle immobilière en Allemagne, il y a en une en France. Il est difficile pour un amateur comme moi de déterminer l’impact de la bulle immobilière française sur l’endettement privé… mais on sait que le prix de l’immobilier a doublé en France depuis 1997, triplé à Paris: http://www.huffingtonpost.fr/2013/01/07/prix-de-limmobilier-comparatif-capacite-achat_n_2424787.html

            Cette bulle a été délibérément amorcée par les banques françaises au milieu des années 90, et la montée du nombre de célibataires ces dernières années n’a fait que renforcer cette bulle. J’aime bien 😉 l’évolution du bilan de la BNP, j’y vois bien la naissance de cette bulle: http://www.les-crises.fr/bnp-paribas/

            En ce qui concerne l’Espagne, sont-ce les espagnols qui se sont endettés ou les banquiers transformés en promoteurs qui les ont endettés? Quand on est conscient de la propagande qui a accompagné ces 20 dernières années, celle-là même qui se poursuit aujourd’hui sous la forme d’incantations au retour de la déesse croissance, il me semble difficile de dire que des peuples se sont comportés comme des cigales et d’autres comme des fourmis.

            Les français et les espagnols n’ont pas eu d’autre choix que d’acheter des biens immobiliers surévalués, sont-ils coupables de chanter tout l’été?
            Pendant ces temps, les banques ont dégagé des dizaines de milliards de bénéfices chaque année: elles se sont goinfrées.

            Sans les sangsues, les cigales n’auraient probablement pas besoin des fourmis.

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        • chris06 // 16.06.2013 à 15h29

          @Christophe,

          une autre manière de départager les cigales des fourmis, perso je n’aime pas trop l’expression, je préfère créancier net et débiteur net, c’est de regarder la position nette par pays, la NIIP (Net International Investment Position: je sais, chose dont on ne parle bizarrement jamais).

          Là, y’a pas photo, quelles sont les deux plus grosses fourmilières (créanciers net en montant) au monde?

          Eh oui, l’Allemagne et la Chine…
          http://en.wikipedia.org/wiki/Net_international_investment_position

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          • Incognitototo // 16.06.2013 à 16h59

            @ Chris06,

            Merci pour ce relevé intéressant, mais il ne veut rien dire en soi… Tant que tu ne connais pas l’origine des actifs et des passifs, tu ne peux rien en conclure…

            Compte tenu de son attractivité, c’est facile pour l’Allemagne d’avoir un solde net positif… sauf que ça ne dit pas d’où vient l’argent (d’où le relevé que je vous aie précédemment produit)…

            L’absurdité de notre système financier de dettes et créances croisées et/ou triangulaires (celui qui nourrit en grande partie l’économie de casino), c’est que par exemple, la France prête tellement d’argent à l’extérieur, qu’elle est obligée concomitamment de s’endetter (pour 70 %) auprès de prêteurs étrangers… c’est absurde, mais c’est ainsi…

            Ça me rappelle l’époque lointaine, où j’avais des crédits revolving à rembourser (à 18 %), tandis que par ailleurs j’essayais de me constituer une épargne (à 2,5 %)… Faut être con non (oui, ça m’arrive aussi 😉 ) ? Alors, j’ai soldé mes économies pour rembourser mes crédits revolving… et « bizarrement », tout est allé beaucoup mieux, je n’ai plus jamais terminé un mois en ayant bouffé ma paye du mois suivant… Pour certains pays, notamment ceux considérés comme des cigales, c’est exactement ça qui se passe…
            Je voudrais bien qu’on revoie la situation de l’Allemagne, si on lui enlevait tous les capitaux qui affluent chez elle et qu’elle peut tranquillement replacer…

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          • chris06 // 16.06.2013 à 20h06

            @Incognitoto,

            il ne veut rien dire en soi

            ben si, il veut dire ce qu’il veut dire, à savoir que l’Allemagne est l’un des deux plus gros créanciers de la planète. Il ne dit pas vis à vis de qui ni qui en Allemagne détient ces créances mais c’est le résultat final incorporant tous les acteurs économiques.

            (d’où le relevé que je vous aie précédemment produit)

            ce relévé ne fait état que des dettes publiques, qui ne sont qu’une petite fraction des créances. En plus, pour l’Allemagne, ce relevé indique que 45 %des créances publiques sont « d’origine indéterminée », pas très précis ni ni très relevant pour savoir si un pays est créancier net ou non.

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            • Incognitototo // 16.06.2013 à 20h53

              @ Chris06,

              Si ce tableau est aussi imprécis (ce qui est absolument vrai !), c’est justement parce que j’ai fait de nombreuses et fastidieuses recherches pour connaître l’origine des dettes et des créances, et c’est pour ça que je peux t’affirmer qu’une situation nette créditrice ne veut absolument rien dire… parce qu’il est rigoureusement impossible (dans l’état des informations financières disponibles et j’en ai explorées beaucoup) de déterminer d’où vient l’argent, ou autrement dit qui sont les personnes physiques qui sont « possesseurs primaires »…

              Donc, même si l’Allemagne apparaît comme nette créditrice (selon une méthodologie qui n’est pas expliquée), absolument rien ne dit que les fonds qu’elle a « placés en plus » proviennent de chez elle… Bien malin qui pourrait d’ailleurs le déterminer dans l’état d’opacité actuel des marchés…

              Il n’est d’ailleurs pas question pour moi de rentrer dans une discussion de chiffonnier sur les « bons chiffres » ; la seule chose que je veux te dire, c’est que dans l’état de désinformation comptable actuelle, avoir le moindre jugement sur qui fait « bien ou mal » est totalement impossible…

              Par contre, et c’est tout l’objet du tableau que je t’ai proposé, on peut très bien retracer une bonne partie de la « finance fictive » simplement en constatant comment se croisent les dettes et les créances… et c’est pour ça que je pense qu’on ne peut absolument pas avoir de débat sur qui serait « cigale ou fourmi »…
              À mon sens, c’est totalement inutile de chercher des « plus coupables que d’autres », alors qu’il me semble que c’est beaucoup plus important de savoir, par exemple : pourquoi la France prête-t-elle 2 570 Md€ à l’extérieur et doit concomitamment emprunter 1 026 Md€ également à l’extérieur ? Y a pas comme un truc qui te choque ???…
              D’ailleurs, tu sais bien à ce propos que c’est tout ce qui fait la différence avec le Japon, endetté à 245 % de son PIB, qui se fout des marchés financiers (du moins pour sa dette), puisqu’elle finance plus de 90 % de celle-ci sur ses épargnants locaux… Fourmi ou cigale le Japon ?

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          • Christophe Vieren // 16.06.2013 à 21h36

            @Chris : je comprends rien à ce tableau, d’autant moins que les explications sont en anglais et que mon niveau d’anglais économique et encore plus financier est très faible. Si t’a l’équivalent en français, cela m’arrangerait. Si ces données sont importantes, doit bien y a voir des données publiques en langue française.

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          • chris06 // 17.06.2013 à 09h40

            @Incognitoto, Christophe,

            la méthodologie pour calculer la NIIP, ou position nette, ou encore position extérieure nette, est la même dans tous les pays, c’est la somme intégrale à travers le temps des balance des paiements d’un pays, ce sont les banques centrales de chaque pays qui les calculent.

            La position nette est égale à la différence entre:
            1) la valeur des avoirs (que cela soient des créances publiques ou privées) détenus par les acteurs économiques résidents d’un pays sur l’étranger
            et
            2) la valeur des engagements (dettes et autres obligations financières, qu’elles soient publiques ou privées) contractés auprès de l’étranger

            Etant donné que, comme Incognitoto l’a justement remarqué, les dettes se croisent et se recroisent, c’est la seule manière de savoir si au final , un pays est créancier net (position nette positive) ou débiteur net (position nette négative).

            La raison pour laquelle les dettes se croisent et se recroisent c’est que chaque acteur économique résident d’un pays a le droit, (du moment qu’il s’agit bien évidemment, d’un compte déclaré) de placer ses avoirs tel bon lui semble : un résident français peut décider de placer une partie de ses avoirs en bunds allemands et un résident allemand peut décider de placer une partie de ses avoirs en OAT françaises et ainsi de suite, mais la position nette tient compte de tous ces croisements puisque c’est la différence entre la somme finale de tous les avoirs et de toutes les dettes.

            Oh, et le Japon est très nettement un créancier net puisque sa position nette est largement positive (c’est donc une fourmi).

            Christophe, si tu veux lire en français plus d’explications sur la position extérieure de la France, consulte cette page sur le site de la banque de France:
            http://www.banque-france.fr/economie-et-statistiques/balance-des-paiements-et-economie-internationale/la-balance-des-paiements/rapport-annuel-de-la-balance-des-paiements-et-la-position-exterieure-de-la-france.html
            et notamment la vue d’ensemble:
            http://www.banque-france.fr/fileadmin/user_upload/banque_de_france/Economie_et_Statistiques/BDP-2011-vue-d-ensemble.pdf

            Incognitoto pourra aussi, s’il le désire, consulter la méthodologie employée…

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            • Incognitototo // 17.06.2013 à 13h37

              @ Chris06,

              Et tu crois vraiment que cette méthodologie tient compte des « détenteurs premiers » ? D’après ce que j’ai lu, absolument pas !…
              Il ne t’aura pas échappé, par ailleurs, que les 4 premiers qui arrivent à engager entre 1,4 et 3,5 de leur PIB à l’extérieur sont des paradis fiscaux opaques… et le cinquième pays est la Norvège qui dispose de rentes pétrolières et gazières…
              Enfin, il y a tellement d’absents significatifs dans ce tableau (comme le Qatar, l’Arabie Saoudite, et autres rentiers ou places financières opaques) ou de données manquantes (comme la Chine) que je me demande bien comment les balances ont pu être faites (exactement le problème que j’ai rencontré pour faire mon propre tableau, d’où les « écarts d’origine inconnue »)…

              La seule chose que démontre ce tableau, c’est l’attractivité des pays pour attirer des capitaux et les gérer… et c’est tout ! (Tu penses vraiment que la Belgique, pourtant 6e bonne élève, avec ses 95 % d’endettement de dette publique, est en capacité d’engager 66 % de son PIB, toute seule, sans apports extérieurs ???)
              Ou autrement dit, il démontre surtout dans quels pays les investisseurs aiment aller se faire bichonner… Aucun rapport avec le fait que le pays serait « cigale ou fourmi »…

              Le problème des créances et des dettes croisées, c’est surtout que ce système permet de camoufler qui sont les détenteurs premiers… comme il est en plus doublé de méthodes comptables qui ne sont pas identiques dans tous les pays (c’est comme ça que la GB qui truste pourtant à travers la City 55 % du total mondial des dépôts offshore http://www.lemonde.fr/economie/article/2013/04/09/premier-paradis-fiscal-au-monde-la-city-beneficie-d-un-solide-reseau-extraterritorial_3156385_3234.html , apparaît pourtant comme déficitaire au niveau de ces investissements nets extérieurs (Sic !!!))… et triplé par le fait que beaucoup de pays majeurs sont totalement opaques sur leurs chiffres (comme la Chine ou autres) ; tirer un quelconque enseignement à partir de ton tableau est impossible ! Sauf à vouloir absolument confirmer ce qu’on « croit », plutôt que ce qu’on sait…

              Quant au Japon, vraiment je ne vois vraiment pas comment un pays qui est endetté à 245 % de son PIB pourrait être qualifié de fourmi…

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          • chris06 // 17.06.2013 à 10h57

            @Christophe,

            est ce plus clair ce concept de position extérieure nette?

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          • Incognitototo // 17.06.2013 à 14h53

            P.-S. : Pour être encore plus clair, car je sais que tu aimes la précision 😉 (comme moi), si je suis un fond d’investissement allemand, détenu pas des Qataris, et que j’investis en France, le solde net apparaîtra comme en faveur de l’Allemagne… Mais est-ce que l’investissement a été produit par l’économie allemande, ou l’épargne allemande ? Absolument pas ! Et c’est ça que ne dit absolument pas ton tableau, puisqu’il n’analyse que les flux (du moins ceux auxquels il a accès)..

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          • chris06 // 17.06.2013 à 16h45

            @Incognitoto,

            non, puisque si des résidents qataris détiennent 100% du capital d’un fond allemand ceci constitue une créance du Qatar sur l’Allemagne, créance qui se soustraira de la position nette allemande..

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            • Incognitototo // 17.06.2013 à 18h55

              @ Chris06,

              Je me doutais bien que ta « logique » te conduirait à penser ça… mais non, ça ne se passe comme ça… Tout dépend du mode de comptabilisation des apports, si ça transite par un « marché », bien sûr il y a trace et repérage par les instances de contrôle, mais si c’est par « investissement direct », en aucun cas les organismes ne sont au courant (la banque fait simplement un virement du Qatar en Allemagne sans que ça ne rentre dans une case « investissement », ou encore mieux les banques qataries qui ont des représentations en Allemagne créent ex nihilo la structure d’investissement)…

              Je te citais le cas de la City pour que tu comprennes… Alors que c’est la première place financière de redistribution des investissements dans tous les autres pays, tu as bien pu constater que la GB est « déficitaire »… Pourquoi ? Parce que dans le cas de la City, jamais les fonds ne rentrent dans les bilans comme des apports financiers, jamais la GB n’en devient « propriétaire », ils ne font que transiter par des comptes de tiers (comme dans les agences immobilières), tandis que seule est comptabilisée la prestation !…

              C’est pareil, par exemple, pour les flux bancaires français qui partent pour mieux nous revenir sous forme « d’investissements étrangers », et de bien d’autres pratiques toutes issues de l’économie fictive de casino et des techniques dites « d’optimisation fiscale »… comme je te l’ai déjà expliqué 2 fois, déjà…

              En plus, tu devrais avoir en tête que personne ne sait, à part pour une toute petite fraction qui est publique, où sont investi les 3 200 Md$ d’avoirs monétaires chinois… Je pense, vois-tu, qu’ils ne les gardent pas dans leur coffre, ni dans leurs comptes sans les faire fructifier… et pourtant personne ne sait comment ils reviennent sur les marchés et sur quoi ils s’investissent… C’est ça que permettent l’opacité du système financier actuel et ses « techniques »…

              Donc, en aucun cas, ton tableau qui ne relève que les flux de marché, entre pays, sans se préoccuper de l’origine première des fonds ne peut être significatif de quoi que ce soit ! Sauf, comme je te l’ai expliqué de l’attractivité « officielle » du pays…

              C’est plus clair ou faut encore que je développe ?

              Je remarque par ailleurs, que tu ne réponds pas à mes autres objections… ça doit être parce que tu es d’accord 😉

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          • chris06 // 17.06.2013 à 19h40

            @Incognitoto,

            prend toi en au FMI, c’est pas moi qui décide de la méthodologie. Si elle n’est pas bonne et que tu as des suggestions pour l’améliorer (j’sais pas, concernant les investissements directs y’a tout un laïus dans le chapitre 7 Le compte financier et la position extérieure, je ne suis pas expert comptable donc ça me dépasse) ne te gène surtout pas pour les contacter.

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          • Incognitototo // 18.06.2013 à 02h48

            @ Chris06,

            Je ne comprends pas du tout ta suggestion, ni le rapport avec la choucroute… Est-ce que tu as compris, ou pas, ce que je t’ai expliqué (et il n’y a pas besoin d’être comptable pour le comprendre) ? Et pourquoi ce tableau ne veut rien dire de ce que tu voudrais lui faire dire ?…

            Bon, c’est tout, parce que visiblement t’es parti ailleurs…

            P.-S. : si le FMI avait le pouvoir d’imposer aux pays (notamment à la Chine) des normes comptables standardisées et de transparence financière ; je pense que ça se saurait…

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      • cording // 16.06.2013 à 12h51

        Vous appelez vertueux un pays qui pratique la déflation salariale! Au détriment de tous ses partenaires. L’appauvrissement des salariés et l’importation de salariés à bas coût! Si vous êtes d’accord soyez cohérent: demandez à votre employeur la baisse de votre salaire ou de travailler 39 heures payées 35 !

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        • chris06 // 16.06.2013 à 13h37

          @cording,

          quelle déflation salariale? Les études montrent que les salaires allemands n’ont pratiquement pas bougé (en termes réels) dans la période 2000-2010. Salaires constants et prix des logements en légère baisse, c’est mieux que chez nous où les logements ont presque doublé par rapport aux salaires en quinze ans.

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        • chris06 // 16.06.2013 à 13h59

          Et j’ajoute que depuis 2010, les salaires réels allemands ont légèrement progressé alors qu’ils ont reculé partout ailleurs.

          C’est comme ceux qui disent qu’il y aurait plus de personnes vivant en dessous du seuil de pauvreté en Allemagne qu’en France. Pour 2012 il se situerait, à 60% du revenu médian, dans les deux pays pratiquement au même niveau, presque 1000 euros par mois. Sauf qu’en Allemagne, dans les grandes agglomérations on arrive encore à se loger avec un tel revenu, alors qu’en France, c’est quasiment impossible.

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        • Christophe Vieren // 16.06.2013 à 21h28

          @Chris : ce serait peut-être bien de voir un petit peu dans le détail « les salaires », « les logements ». Car tout le monde n’a pas un ETP, tout le monde n’a pas un logement (les loyers n’ont pas suivi la hausse du prix des logements) et la hausse/baisse des salaires n’est peut-être pas le même entre le premier et le dernier décile des salariés.

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    • Letaulier // 16.06.2013 à 11h07

      L’Allemagne n’est pas hostile aux propositions de José puisqu’il ne propose rien de concret.

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  • amemar // 16.06.2013 à 11h28

    il faut arrêter de parler des européens en les mettant dans deux camps opposés, les « vertueux » et les « laxistes ». Les Allemands ne sont pas plus vertueux que les autres, simplement, l’euro leur a été favorable (je ne reviens pas sur les raisons, d’autres personnes ont déjà bien expliqué le phénomène), de plus tous les européens ont bien aidé à leur réunification, ce qui a coûter des points de croissance et donc des chômeurs supplémentaires aux autres européens. Quand l’Espagne et le Portugal sont entrés dans l’UE (1986) de nombreuses entreprises françaises et Allemandes y ont délocalisé leur production, puis lorsqu’en 2004 les anciens pays de l’Europe de l’est sont entrés dans l’UE (on disait à l’époque qu’il fallait les intégrer rapidement pour les détacher de la Russie) les mêmes entreprises Françaises et Allemandes ont délocalisé dans ces pays à la main d’oeuvre moins coûteuse. La proximité géographique de l’Allemagne avec les pays d »Europe centrale lui a évidemment été favorable. L’Allemagne a donc joué de ses atouts et nous en aurions fait autant à sa place, ce faisant, elle a « déshabillé » Paul pour habiller Pierre » et ne peux donc décemment se proclamer vertueuse. Elle réagit en égoïste c’est tout ! Mais il apparaît aujourd’hui que les pires défauts (cupidité, égoïsme, brutalité, non respect de la parole donnée…) sont vus comme des qualités ! Bref, il a bien fallu que Espagnols et Portugais se débrouillent autrement, ils se sont donc lancés dans l’immobilier, dans lequel de nombreuses banques de pays « vertueux » sont venu « investir ». a l’époque tout le monde parlait du « miracle » espagnol. on a vu depuis la consistance de ce miracle. La vérité c’est que les Européens ne veulent de l’Europe que quand ça les arrange et que les engagements envers d’autres peuples sont nuls et non-avenus dès qu’il n’y plus rien à gagner ! Ça ne peut pas fonctionner comme ça ! Cette crise démontre surtout que les Européens, et les commentaires sur les vertueux « nordiques » et les « laxistes » voir « mafieux » sudistes, le montrent bien, ne bénéficient pas tous de la même considération. Nous sommes en train de bâtir une Europe RACISTE, ni plus, ni moins. Bref, c’est reparti comme en 40 !

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    • toll // 16.06.2013 à 15h26

      Pour l’égoïsme, les franchouilles fonctionnaires se posent là en ayant un régime de retraite totalement inégalitaire à leur avantage par rapport au privé où ils ponctionnent pour rétablir leurs comptes.

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      • amemar // 16.06.2013 à 16h07

        Mon cher Toll, nous sommes dans un monde où seul compte le rapport de force. Les fonctionnaires (égoïstes dites-vous ?) se sont mobilisés et tentent de continuer à le faire pour obtenir de vivre convenablement. Le rapport de force ayant été en leur faveur, ils ont obtenu des « avantages ». Si nous en faisions tous autant, nous ne nous ferions par exploiter par des parasites pour qui le travail des autres est toujours trop cher. De plus, dans la foulée des fonctionnaires, des avantages sociaux ont été obtenus qui profitent à tous, même à ceux qui sont contre mais qui soi-dit en passant n’ont jamais refusé les augmentations de salaire, les congés payés et l’abaissement du temps de travail. Compte tenu du nombre de gens qui se considèrent comme « capitalistes, ils devraient être nombreux à refuser ces avantages. Or, personne ne le fait ! Schizophrénie quand tu nous tiens !!

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        • toll // 16.06.2013 à 19h48

          Capitalisme ou pas, je ne vois pas bien pourquoi des fonctionnaires bénéficiant de la sécurité de l’emploi ont de surcroit des retraites tant avantagées. Les corporatismes ça commence à bien faire.

          C’est d’ailleurs tout le problème des dévaluations internes, ce sont les corporés qui s’en sortent le mieux, ceux du privé essuient les plâtres, comme en Grèce.

          Mais ces corporatismes vont s’effondrer, pas d’inquiétude, quand tout sera par terre.

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        • Macarel // 16.06.2013 à 21h12

          @amemar

          Toll ou Troll ???

          Laissez dire ce sont des jaloux, aigris qui auraient voulu avoir la sécurité de l’emploi, et
          qui crachent leur venin, car c’est tout ce qu’ils savent faire.

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  • dan // 16.06.2013 à 11h45

    A Bruxelles l’Europe est gouvernée par une belle brochette de bolcheviques : Barroso ancien communiste portugais passé ensuite par les States notamment par la CIA , van Rompuy un faciste bien connu dans son pays et c’est sans compter sur Mathias Mors, Klaus Masuch, Pool Thomsem . La démocratie européenne une vaste plaisanterie de salon , le régime totalitaire se met lentement mais sûrement en place !…. Alors ou sont passés nos politiciens démocrates, nos défenseurs des droits et des libertés ?

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    • Le quidam // 16.06.2013 à 13h19

      Alors ça c’est la meilleure question de la nichée !!!

      On ne retrouve NULLE PART dans cette Europe de bric et de broc une virgule de place pour le citoyen-électeur, à part élire les nouveaux rois fainéants avec le pistolet sur la tempe !

      Et dire que ces oligarques ploutocrates se gargarisent avec la démocratie…on devrait dire plutôt avec le pognon liquide du con-tribuable !!!

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    • Stéphane Grimier // 16.06.2013 à 15h47

      Le commentaire de Dan me semble le plus en phase avec la réalité, celui qui retient tout mon estime, mon respect et mon attention.

      Les autres, comme d’habitude, voulant faire béquille de service, continuent de gaspiller leurs ressources mentales à réfléchir quoi faire avec la merde absolue que nous ont pondu les schuman, monnet, delors, vge, mitterand, et aujourd’hui tous les parasites nourris de traitements européens surréalistes, au vu de leur résultats.

      Comme le dit si bien OB, rien ne sert de se prendre le choux à analyser le bousin quand les hypothèses de bases sont foireuses, vérolées, fausses et malhonnêtes. Au passage, OB bravo pour votre émission sur RIM du 5 juin.

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  • G L // 16.06.2013 à 13h25

    L’Italie: un exemple d’intégration politique et économique dont les résultats sont fort discutables et devraient nous faire réfléchir (nous éviter de refaire les mêmes bêtises?)

    L’unité de l’Italie est fondée sur des principes républicains très voisins de ceux de la France (y compris unité linguistique, uniformisation par une scolarité identique, etc.) Il conviendrait donc de se demander pourquoi la démocratie y rencontre autant de difficultés (corruption et mafias) et pourquoi les différences économiques entre le nord et le sud y sont restées si fortes. Il existe des arguments qui peuvent faire penser que l’unité italienne a accru le retard économique du sud et n’y a pas favorisé la démocratie.

    Que l’unité européenne ne puisse pas résoudre d’un coup tous les problèmes de l’Europe devrait être une évidence pour toute personne raisonnable. l’Italie telle qu’elle est actuellement me semble suggérer qu’il faut se méfier de ceux qui prétendent tout régler d’un coup de baguette magique…

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