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16.décembre.201416.12.2014 // Les Crises

[Reprise] Stratégie Chinoise, par Charles Gave

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Article du libéral Charles Gave du 17/11

Tout le monde connait la réponse de Chou En Lai à Malraux qui lui demandait quelles avaient été, à son avis, les répercussions de la Révolution Française.

« Je ne sais pas, avait il répondu. Il est encore trop tôt … »

L’Etat Chinois existe sous une forme ou sous une autre depuis au moins 4000 ans, ce qui donne un certain recul à ceux qui le dirige.Et il faut bien comprendre qu’une période se termine en Chine, et qu’une autre commence. Et que donc les autorités sont en train de changer de stratégie.Pour bien comprendre les enjeux en cours, il faut commencer par un constat, celui de la situation mondiale dans laquelle la Chine va évoluer dans les années qui viennent.Sur le plan technologique, le coût d’un robot dans les usines de Foxconn est en train de passer en dessous du coût du travail en Chine.Or cinquante pour cent des exportations Chinoises sont faites par des entreprises Européennes ou Américaines ayant des usines en Chine et ré exportant aux USA ou en Europe. Ces usines vont donc fermer et ré ouvrir à Buffalo ou à Turin.Ce qui veut dire que le modèle mercantiliste Chinois basé sur un coût du travail bas, une bonne infrastructure et une force de travail docile et bien formé est obsolète et qu’il faut donc changer de modèle.

Et c’est ce à quoi le nouveau gouvernement Chinois s’attelle.

Un certain nombre de grandes directions ont été fixées par Pékin

· Première direction.

La demande extérieure en provenance des USA et d’Europe va beaucoup baisser, à cause de la technologie certes mais aussi à cause de l’appauvrissement de la classe moyenne dans ces zones géographiques, résultat inévitable de politiques économiques et monétaires débiles. Conserver une monnaie sous évaluée ne sert donc plus à rien, bien au contraire. Vendre à des gens qui s’appauvrissent est rarement une bonne idée.La décision a donc été prise de transformer la monnaie chinoise en une monnaie forte et de laisser les taux d’intérêts trouver leur niveau naturel, ce qui est une façon de stimuler la consommation et l’épargne domestique, nouvelles sources de croissance.

Il faut souligner ici l’incroyable flexibilité des autorités de l’empire du milieu. L’ancien modèle ne marche plus.On en prend bonne note et on s’adapte, sans récriminations ni gémissements.

· Deuxième direction.

La Chine, en raison de la politique de change précédente à d’énormes réserves de change qui étaient investies en obligation américaines ou européennes qui ne rapportent plus rien.Et bien comme la Chine a trop d’épargne, elle va devenir exportatrice de capitaux et c’est là où les choses deviennent passionnantes tant la stratégie qui se dessine est complexe et brillante.Le premier problème de la plupart des pays asiatiques a toujours été que toutes les transactions entre eux étaient soldées en dollar US.

S’il y avait trop de dollars, nous avions un boom en Asie, pas assez et nous avions un bust…

Aujourd’hui, la banque centrale Chinoise va voir les autres banques centrales en Asie, celle de l’Indonésie par exemple et lui dit : « Vous avez un déficit extérieur parce que vous croissez très vite et que vous faites beaucoup de dépenses d’infrastructure. Donc, vous êtes obligé de freiner votre économie domestique en maintenant des taux d’intérêts trop élevés. Je vous offre de financer votre déficit extérieur en mettant mon bilan en garantie et je vous offre tous les crédits dont vous avez besoin pour acheter- en Chine bien sur- tous les biens d’équipement dont vous avez besoin. »

Je vous prête des yuans (autre nom de la monnaie chinoise) et vous me payez en yuan, ou même si vous le voulez, dans votre monnaie nationale (accords de swaps entre banques centrales).A la place d’être financé par des dollars à court terme, le déficit extérieur Indonésien le devient par des Yuan à long terme, voir par la Chine acceptant d’être payée en monnaie locale. .Les crises de balance des paiements qui avaient tué l’Asie en 1997 sont donc une chose du passé.C’est très exactement ce que les USA ont fait dans les années 40 et 50 avec le Plan Marshall…

Du coup, la croissance des pays asiatiques, qui ne sera plus entravée par leur dépendance au dollar, va être à la fois plus stable et plus forte, et ce simple fait suffira – peut-être à compenser la baisse des exportations Chinoises vers l’Europe ou les USA. .

· Troisième direction.

Pour qu’il y ait un commerce florissant entre différents pays, il faut que chacun d’entre eux puisse se spécialiser dans les domaines ou il a un avantage comparatif (cf. la théorie des avantages comparatifs de Ricardo).

La Thaïlande est le plus efficace producteur de riz au monde.Aucune raison de faire du riz en Chine du Nord s’il peut venir de Thaïlande.

Pour cela il FAUT que des systèmes de communication s’ouvrent. (Routes, ports, aéroports, systèmes de télécommunications etc.)Et donc le gouvernement chinois est en train d’offrir à tous les pays de l’ancienne » route de la Soie » de financer tous ces investissements qui les relieront d’abord à la Chine mais aussi au reste du monde.Pour ce faire, les autorités Chinoises sont entrain de créer l’équivalent de la banque mondiale (pour le financement des projets) et l’équivalent du FMI (pour le financement des problèmes de déficit extérieur) et cerise sur le gâteau, ils offrent des parts de ces deux nouvelles institutions à tous les pays de la zone qui le souhaitent, à la grande fureur des Américains et des Européens.

On sait en effet que Banque Mondiale et FMI sont sous le contrôle des USA et que les pays Européens sont sur représentés dans leurs instances dirigeantes. Pourquoi le patron du FMI doit il toujours être un français par exemple Mystère. L’hypothèse de la compétence exceptionnelle peut être écartée au vu des derniers représentants Français à la tête de cette institution.

Nous allons donc avoir des lignes de chemin de fer et des autoroutes qui relieront la Chine à Singapour, ou Pékin à l’Europe, à la Russie, à toute l’Asie centrale, des barrages, des centrales nucléaires construits en Mongolie, au Kazakhstan en Afghanistan, au Pakistan, en Inde, des pipe-lines pétroliers et gaziers reliant la Sibérie à la Chine , des aéroports construits partout, ainsi que des hôtels et des centres d’affaires, tout cela financé par les excédent d’épargne Chinois.

Et comme la Chine a des excédents de capacité de production dans tous ces domaines et que c’est eux qui vont financer, il ne faut pas être grand clerc pour comprendre de quelle nationalité seront les sociétés qui vont emporter les contrats.La plus veille route commerciale du monde, celle reliant la Chine à l’Asie du Sud Est, à l’Europe et au Moyen-Orient est en train de renaître de ses cendres, trois siècles après qu’elle ait disparue, tuée par le transport maritime.Ceci va faire rentrer dans le système mondial des échanges environ 2 milliards de personnes, ce qui est tout simplement prodigieux.

Pour financer tout cela de manière harmonieuse, la Chine a besoin de marchés financiers profonds et stables et d’une monnaie forte, puisqu’elle se transforme en pays exportateur de capitaux.Déjà les autorités ont signé avec la Grande-Bretagne et la Suisse des accords d’internationalisation de la monnaie Chinoise et déjà des émissions obligataires dans cette monnaie ont eu lieu à Londres….Qui plus est, cette monnaie est lentement mais sûrement en train de devenir convertible.Ainsi, la semaine dernière, il a été décidé que les habitants de Shanghai allaient pouvoir acheter librement des actifs à la bourse de Hong-Kong tandis que les habitants de Hong-Kong allaient pouvoir acheter à Shanghai…Or, il n’y aucun contrôle des changes à Hong- Kong, qui d’ici 10 ans risque bien de donner du fil à retordre à Wall-Street.Et donc le contrôle des changes pour les habitants de Shanghai est en train de disparaître.Le Yuan est en train de devenir convertible, doucement, doucement. Les Chinois ne sont pas pressés.

On voit donc très bien les lignes de force du projet Chinois.

1. Soutien financier aux pays en forte croissance en Asie Financement des infrastructures de communication partout en Asie

2. Internationalisation du Yuan, appuyé sur la place financière de Hong-Kong

3. Création d’un marché obligataire en Yuan, d’abord à Hong-Kong, puis partout dans le monde.

4. Cela requiert une monnaie forte, un abandon des activités à faible valeur ajoutée telles le textile ou les matières premières, un développement de la technologie et des Universités et bien sur l’émergence d’un état de Droit en Chine, ce qui ne va pas être facile, mais les autorités pour la première fois utilisent le mot dans tous leurs discours.

Mais cela veut dire aussi que la Chine retrouve sa place en Asie, c’est à dire la première, ce qui a toujours été le cas dans l’Histoire.

Pendant des siècles, le PIB Chinois représentait 20 % du PIB mondial.

Sous Mao, l’empereur fou, nous étions à 5 %…sous les acclamations de la gauche Française.

Nous sommes en train de retourner à 14 % avec 20% de la Population mondiale , en marche vers les 20% (pour approfondir, Voir Angus Maddison et surtout, Chinese Economic performance in the long run , Etude complète sur l’évolution du PNB Chinois)

Voilà qui n’amuse pas les USA qui manœuvrent aussi mal qu’il est possible, en envoyant la Russie dans les bras de la Chine, qui n’en croit pas son bonheur. Favoriser l’alliance des deux puissances qui contrôlent l’ensemble des terres asiatiques est à peu prés aussi idiot que si les Anglais avaient favorisé une alliance entre la France et la Prusse au XIX eme siècle.

Voilà qui amuse encore moins le Japon, qui du coup et à tout hasard, dévalue sauvagement pour rester compétitif dans ce monde nouveau qui s’annonce. Le Japon a compris et se dit qu’à tout prendre, il vaut mieux devenir la réserve de haute technologie pour l’Asie que de rester une colonie des États Unis.Le prochain grand marché haussier, qui a peut être déjà commencé aura donc lieu en Asie et sera centré sur Hong-Kong et peut être sur Tokyo et Singapour.

Antoine de Saint-Exupéry savait que pour ce qui est de l’avenir, il ne s’agissait pas de le prévoir, mais de le rendre possible. Je n’ai, pour ma part, jamais rien prévu, je m’efforce juste, encore et toujours de comprendre les possibles.

Le temps nous le dira.

C.G

Source : Institut Des Libertés

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Crapaud Rouge // 16.12.2014 à 01h04

« Favoriser l’alliance des deux puissances qui contrôlent l’ensemble des terres asiatiques est à peu prés aussi idiot que si les Anglais avaient favorisé une alliance entre la France et la Prusse au XIX eme siècle. » : mais c’est ce que l’on dit sur ce blog depuis qu’il nous a ouvert les yeux sur la crise ukrainienne, nous faisant comprendre en passant que nous étions devant une « crise pivot », c’est-à-dire qui bouscule réellement l’ordre du monde. La signature du fameux et faramineux contrat gazier entre Russes et Chinois en était un signe précurseur fiable, parce que son importance impliquait confiance mutuelle et perspectives communes. De plus, la fameuse et fumeuse théorie de Brezinsky, (casser l’Eurasie pour dominer je-ne-sais-plus-quoi), était fausse : si la Chine était vraiment l’ennemi n°1 à « contenir », alors il fallait s’appuyer sur la Russie. Simple question de géographie. Maintenant, les stratèges en chambre peuvent comparer le couple sino-russe à deux yeux imprenables du jeu de Go.

63 réactions et commentaires

  • Van // 16.12.2014 à 00h13

    first

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    • Ztong // 16.12.2014 à 09h57

      C’est vrai.
      Gave a changé son fusil d’épaule. Lui qui pendant tant d’années prônait les politiques monétaires américaines, les trouve désormais « débiles ».
      Mieux vaut tard que jamais…

        +9

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  • Crapaud Rouge // 16.12.2014 à 01h04

    « Favoriser l’alliance des deux puissances qui contrôlent l’ensemble des terres asiatiques est à peu prés aussi idiot que si les Anglais avaient favorisé une alliance entre la France et la Prusse au XIX eme siècle. » : mais c’est ce que l’on dit sur ce blog depuis qu’il nous a ouvert les yeux sur la crise ukrainienne, nous faisant comprendre en passant que nous étions devant une « crise pivot », c’est-à-dire qui bouscule réellement l’ordre du monde. La signature du fameux et faramineux contrat gazier entre Russes et Chinois en était un signe précurseur fiable, parce que son importance impliquait confiance mutuelle et perspectives communes. De plus, la fameuse et fumeuse théorie de Brezinsky, (casser l’Eurasie pour dominer je-ne-sais-plus-quoi), était fausse : si la Chine était vraiment l’ennemi n°1 à « contenir », alors il fallait s’appuyer sur la Russie. Simple question de géographie. Maintenant, les stratèges en chambre peuvent comparer le couple sino-russe à deux yeux imprenables du jeu de Go.

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    • DUGUESGLIN // 16.12.2014 à 06h12

      Ce qui revient à dire que nos « européistes » atlantistes ont complètement loupé le virage.
      Ce que nous appelons l »Union européenne » devrait s’appeler la « désunion européenne ».

      En se séparant de la Russie qui est la plus grande puissance européenne, nos européo-atlantistes se font complices de l’effondrement « occidental », alors que c’est l’Europe toute entière, comme un seul homme, qui pouvait se tourner vers l’Asie au lieu de la Russie toute seule.

      L’occasion d’un nouvel équilibre du monde est manquée. Au moins pour un certain temps.

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      • Alain // 16.12.2014 à 06h33

        Il y a toujours un équilibre qui s’installe mais celui qui vient verra – grâce aux « élites » européennes allantistes – l’Europe en marge du nouveau centre asiatique, sans aucune influence, sans rien à en espérer, au lieu d’en devenir un partenaire

        L’Europe a été le centre du monde pendant 4 siècles (du 16ème au 19ème) grâce à sa puissance maritime – comme il est dit c’est la capacité de transport maritime avec l’évitement des péages de la route de la soie qui a tué cette dernière – cette période est terminé mais elle ne veut pas l’admettre et croit qu’en faisant allégeance aux USA beaucoup plus puissants, surtout militairement, elle peut préserver cette position. Grave erreur!

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      • Alain Cavaillé // 16.12.2014 à 14h06

        Votre analyse en raccourci est excellente…Mais comment se fait-il que nos politiciens
        soient aussi cons, c’est ça, je crois, la BONNE QUESTION.
        Je radote sans doute ( je prends du Lexomyl ), mais je crois me souvenir qu’aux lendemains de la chute du communisme, l’Europe se réjouissait de pouvoir retrouver ses anciennes relations avec « la Russie éternelle », principalement la France….Certes, les USA déclarant fort et clair qu’ils avaient gagné voyaient les choses d’une manière plus impérialiste, voire colonialiste…ils avaient un tout petit peu raison en ce sens qu’ils avaient fourni l’essentiel de l’effort dans la guerre froide contre l’URSS…mais pour autant, cela ne leur donnait pas tous les droits, et encore moins celui d’imposer leurs vues aux Européens.
        Serait-ce la paranoïa des Américains qui auraient eu cet effet tellement immature et idiot…..?

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        • bocanegra // 16.12.2014 à 16h29

          les us ont fait le principal effort lors de la guerre froide MAIS ils en ont récupéré un bénéfice énorme …celui d’un complexe militaro industriel le plus important et le plus puissant de la planète et qui dirige désormais ce pays et indirectement l’ue … une politique monétaire ayant pour but de financer cette expansion face à un ennemi qu’il a fallut crée ( par la mondialisation et transfert de technologie ) ce qui est fait …nous avons deux blocs qui se feront naturellement face et s’opposeront comme deux pôles magnétiques contraires …bon après on peut développer ça risque d’être long mais pourquoi pas .quant à charles gave il est bien gentil le monsieur mais il hurle un peu avec les loups maintenant , je ne peux pas dire que j’ai une entière confiance en lui bien qu’il fasse preuve d’analyses souvent justes et brillantes. je me méfierai toujours d’un libéral surtout quant il est intelligent !

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        • François // 16.12.2014 à 18h36

          Le propre des hauteurs, c’est qu’on n’en peut revenir que par une chute. Les US ont du mal à admettre leur déclassement en cours. Cet aveuglement les rend très dangereux, et d’abord pour leur propres alliés, qu’ils vont tenter d’entraîner dans leur débâcle, puis dans la guerre, ultime option des empires déclinants (Rome, Napoléon, Hitler). Nos politiciens sont peut-être bien des idiots, mais ils n’ont sans doute pas le choix: quand le « Parrain » exige, ça ne se refuse pas. L’Europe n’a pas les moyens de dire non à Washington. Notre défense est ridicule, ils détiennent une grande part de notre or (sauf celui de la France rapatrié par De Gaulle), nous sommes leurs otages, tout simplement. Et nous coulerons avec eux, à moins d’être très malins. Si c’est le cas, il faut bien le cacher!

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          • R.-M. Mukarutabana // 17.12.2014 à 16h13

            Otages, en effet.
            Et si les USA ratent leur coup contre la Russie, ils se « vengeront » sur l’Europe, accusée d’avoir torpillé l’affaire par leur tiédeur. Un coup suffisamment dur pour casser l’Europe, elle finira alors par couler certainement avec eux.
            « A moins d’être très malins. Si c’est le cas, il faut bien le cacher! » – Il serait sage, en effet, de bien le cacher à l’Amerique, mais pas à la Russie, seul rempart possible contre une Amérique bientot déchainee – plus encore qu’aujourd’hui.
            En fait, ce qu’il faudrait l’Europe, c’est une sorte d’alliance secréte internationale…

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    • Feuille de Mars // 16.12.2014 à 09h18

      /Sous Mao, l’empereur fou, nous étions à 5 %…sous les acclamations de la gauche Française./

      Misérables petit bobo de m….

      L’austérité va avoir du bon, elle va obliger notre bourgeoisie à se reconcentrer sur les intérêts nationaux (quand on voit ses gosses, brader l’avenir familial pour faire pompiste ou chômeur plutôt que de reprendre, faute de moyens, le poste de cadre que l’on se lègue de père en fils dans la famille), en principe, on essaie de remettre en cause l’idéologie qui gère le pays.

      Depuis 1983, il aura fallut attendre les années 2012-2017 (soit 30 ans, une paille !) pour, enfin, voir l’idéologie gauchiste-bourgeoise française se casser la figure, ça a été long mais bon sang, c’est fou ce que ça fait du bien de la voir s’humilier toute seule !

      Pour ma part, je suis surtout très intéressé à l’idée que les Chinois, se coupant des occidentaux dont les valeurs les ont corrompus (niveaux globaux de l’obésité, du célibat forcé, de pollution et de prostitution n’ont jamais été aussi élevés que depuis que les US ont fait de la Chine leur usine) fassent un retour vers des valeurs plus traditionnels et encouragent les autres à faire de même.

      Aucun dirigeant responsable n’aime avoir dans son pays une population plus forte de cancéreux, de dépressifs et de suicidaires…ils doivent se dire qu’il vaut mieux laisser ça aux européens, en quelque sorte. ^^

      http://www.barbier-rd.nom.fr/debatcultchine.html

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      • Rigel // 16.12.2014 à 18h32

        Intéressant de voir dépeint la « gauche caviard » (c’est-à-dire la droite non assumée) comme seule représentante de la bourgeoisie. C’est à se demander si, par un miracle d’absurdité, les classes ouvrières actuellement sous-représentées faute d’industrie française seraient, elles, toutes en train de voter pour les programmes libéraux de la droite pour équilibrer le vote.

        « Depuis 1983, il aura fallut attendre les années 2012-2017 (soit 30 ans, une paille !) pour, enfin, voir l’idéologie gauchiste-bourgeoise française se casser la figure, ça a été long mais bon sang, c’est fou ce que ça fait du bien de la voir s’humilier toute seule ! »

        Également intéressant de constater que dans l’esprit de « Feuille de Mars », la politique systématique de désindustrialisation en vogue depuis Giscard n’est du qu’au seul fait des libéraux « de gauche ».
        Mais bon, comme dirait l’autre, vivement que le MEDEF, haute assemblée de la bourgeoisie actuelle, remette effectivement les pendules à l’heure et sorte la France de son manque cruel de pertinence sur la scène mondiale et aille « chercher la croissance avec les dents », à défaut de production.

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        • Grototo // 19.12.2014 à 18h13

          Surtout que pour : « Sous Mao, l’empereur fou, nous étions à 5 %…sous les acclamations de la gauche Française », on oublie juste complètement le contexte historique qui est fondamental !!!

          Invasions des pays Européens et États-Unis de l’Asie au XIXe siècle, puis ajout du Japon à partir de l’aire Meiji (après l’invasion américaine et l’épisode des navirs noirs). La Chine, vivier de ressources humaines et naturelles est pillée par 8 Empires coloniaux qui se coordonnent et se chamaillent les parts du gâteau. On a le droit à la guerre des boxeurs contre les politiques de la canonnière des occidentaux.

          En 1911, sous l’impulsion de Sun Yatsen (Sun Zhongshan) chute du dernier empereur, qui courtise l’envahisseur Japonais et les envahisseurs européens et euro-américain. Périodes de seigneurs de la guerre, désagrégation de la chine (Empire russr poussant à l’autonomie de la Mongolie extérieure, Empire britannique qui depuis l’Inde envoie les soldats indiens à la conquête du Tibet et pousse à la séparation de celui-ci. Les États-Unis arment le gouvernement nationaliste chinois de Chang Kai-chek (Jiang Jieshi), contre les britanniques, les japonais et la guérilla maoiste montante, soutenue par une population à 70% paysanne, asservie par les empereurs puis les gouvernements nationalistes). L’ensemble de la nation suit Mao, qui les libère du servage, des massacres des nationalistes, des japonais.

          Fin de la seconde guerre mondiale, le combat se confine entre le parti nationaliste toujours soutenu par les USA, qui favorise une élite plutôt que l’ensemble de la population, Mao continue à prendre du terrain face au sanguinaire Chang Kaichek. Il est repoussé à Taïwan. La République populaire de Chine remplace la République de Chine, la reconstruction de la Chine peut commencer après 100 ans d’invasion et de déchirement. La reconstruction ne s’est pas faite en 2 jours. Sans le travail de Mao, il n’y aurait pas eu la possibilité pour son ami de toujours, Deng Xiaoping la possibilité de faire les réformes qui ont suivit. Deng Xiaoping, comme la majorité des dirigeants chinois de la première heure ont appris le communisme en France, sur les cendres de la commune de Paris et certains en Russie, devant la révolution russe. Ses réformes qui ont suivi l’atroce révolution culturelle et les 10 dernières années de règne de Mao, qui se terminent par son décès. Permettent de donner une nouvelle impulsion qui augmentent la richesse mais diminuent l’égalité. Sous Hu Jintao, augmentation des capacité d’innovation technologique, d’éducation, début de lutte contre la corruption galopante et premières mesures pour le retour à l’égalité. Enfin, aujourd’hui sous Xi Jinping, réformes gigantesque pour une politique plus égalitaire et à une lutte contre la corruption.

          Celles-ci n’aurait probablement pas pu avoir lieu sans les précédents réformateurs.De Sun Yatsen à Hu Jintao et n’aurait pas eu lieu sans la destruction par les Empires Européens (USA, Empire français, Empire britannique, Empire portugais, Empire prusse, Empire russe, Empire austro-hongrois) et Empire japonais.

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    • Ztong // 16.12.2014 à 10h02

      C’est vrai.
      On aurait pu (dû ?) laisser l’Europe s’allier à la Russie (ce que Poutine appelait de ses voeux).
      Les USA auraient conservé un partenaire fiable (mais puissant, à ménager) pour contenir la Chine, et l’ASEAN.
      Au lieu de cela ils ont joué la division. Autant pour régner comme en 45 que par anticommunisme primaire. Ils n’ont, en effet, pas réussi à décoller de la doctrine Brzezinsky.
      Il n’est pas trop tard pour revenir à une logique de bloc cohérente, mais les USA y laisseront leur leadership.
      De toute manière, celui-ci est, à terme, condamné.
      Le retournement idéologique de Gave est symptomatique.

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      • Grototo // 19.12.2014 à 18h20

        Obama, à réouvert les relations diplomatiques avec Cuba… Ils ont bien compris leur état. Cuba qui luttait avec l’Angola et Mandela contre l’Apartheid en Afrique du Sud, soutenue par les USA… ça a permis à une autre grande puissance de rentrer dans le BRICS.

        Ils ont échangé des prisonniers, un prisonnier détenu par Cuba, espion au service des USA et de l’ancienne dictature de Batista contre trois prisonniers détenus par les USA (des cubains infiltrés dans les réseaux terroristes soutenus par les USA en Floride, ayant perpétré différents attentats à Cuba).

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  • Lithan // 16.12.2014 à 01h25

    La phrase de St Exupéry dit tout. « Le tout avec l’avenir, ce n’est pas de le prévoir mais de le rendre possible ». Voilà entièrement résumé la stratégie des pays d’Asie depuis une décennie, qui repose bien évidemment sur des calculs de très long terme. Alors que la Chine, l’Inde, la Russie et la Turquie se rapprochent lentement mais sûrement depuis le début des années 2000, les Occidentaux ont complètement délaissés cette partie là du monde pour aller semer un chaos coûteux et ruineux aux Moyen-orient qui ne nous a strictement rien rapporté, si ce n’est l’enlisement et un discrédit international jamais vu dans l’Histoire. Les Américains se sont réveillés un peu trop tard avec l’élection de Barack Obama. L’administration démocrate veut quitter l’Orient compliqué avec une idée simple (s’en débarrasser) en proposant, via le Traité Trans-pacifique, un ‘pivot vers l’Asie’ (comprendre l’encerclement de la Chine et de l’Inde) qui ne s’embourbe depuis 6 ans notamment parce que le Japon (justement) n’en veut pas. Résultat des courses, la team Chine-Russie-Turquie-Inde monte en gamme et en puissance tandis que les U.S.A sont obligés de retourner au Moyen-Orient réparer leurs propres conneries (ne rions pas, nous devrons faire la même chose, nous Français, en Libye…). L’année 2015 risque d’être charnière… Et nous n’allons pas beaucoup rigoler…

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    • vladimirK // 16.12.2014 à 04h01

      La montée en puissance du BRICS, et sa atout de séduction par rapport à une alliance avec Washington est que le BRICS a une diplomatie bien moins agressive que celle des occidentaux, qui ont toujours eu comme priorité d’écraser les peuples colonisés (voir la colonisation de l’Alaska et de Kauai par les Russes, puis la colonisation par les américains, les autochtones et métis ont très mal vécu cette revente)

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    • Grototo // 19.12.2014 à 18h45

      >Un discrédit international jamais vu dans l’histoire.

      Bof, les gens oublient vite en occident, orientation subjective des cours d’histoire aidant. Mais on a tout de même le passé colonial des Empires occidentaux qui ne pourra jamais être oublié (génocides à répétition, esclavagisme de masse, invasions barbares). Et dans la même lignés on a les grands unions fascistes qui ont suivit… USA, Hitler, Pétain, Franco, Mussolini, Salazar et quelques autres. Les USA, UK et De Gaulle, commenceront à moins supporter Hitler Mussolini et Pétain devant la prise de terrain de l’URSS sur les nazis. Ils laisseront cependant Franco et Salazar tranquille.

      Les résistants seront vite écartés en France, les Papon et autres vichystes vites remis dans des bons postes, et rien ne sera entrepris contre Franco et Salazar. On gardera les petits empires en Afrique et ailleurs tant que possible, en aidant toujours si possible des dictateurs qui aideront les intérêts occidentaux et les classes dominantes. Les USA continueront de faire la guerre et de mettre des dictateurs partout ou le gouvernement supporte le peuple et surtout où il y a des ressources à piquer (Amérique Centrale et du Sud, Afrique, Asie). Quand un Khadaffi aide un peu trop l’Afrique, quand un parti laïque comme le Baas en Assyrie avait chassé Français en Syrie et britannique en Irak on l’élimine avec l’aide des djihaidistes. Paul Kagamé (génocide du Rwanda) est sorti des instituts « démocratiques » de l’Angola, soutenu par les USA. Ceux qui luttaient au côté du Régime d’Apartheid Sud Africain. Mais aux USA, on mettait toujours les noirs à l’arrière des bus, en France on avait nos tirailleurs sénégalais, nos bananias, et nos chibanis de seconde zone (on les massacre quand il se révoltent (De Gaulle et Papon, l’Algérie française, l’Affaire de la station de métro Charonne) pour remplir les chantiers à prix casser et faire pousser plus tard le FN). En 68 les femmes ont enfin le droit d’être des êtres humains, pour les peaux colorés, il faudra attendre encore un peu…

      Et enfin, on continue avec la Françafrique qui permet de gardes une indépendance de face avec des gouverneurs dociles, devant la multiplication des indépendances prises d’elles même par les africains (Algérie, Burkina Faso avec Sankara, Angola, Lybie, etc…). Pompidou, D’Estaing et Miterrand et Chirac entretiendrons ce petit manège. Sarkozy en rajoute une couche…. Pas étonnant que les chinois raflent tous les marchés africains.

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  • Crapaud Rouge // 16.12.2014 à 01h27

    A en croire cet article, il n’est pas inconcevable de pouvoir diriger le capitalisme dans ses grandes lignes, mais il y faut un État fort, ce que n’ont plus les USA depuis des lustres. Le leur s’est perdu dans les conflits d’intérêts privés, comme le nôtre s’est perdu, via l’UE, dans les conflits nationaux. L’on sent bien qu’une page historique est en train de se tourner car, après la chute de l’URSS, l’on voit venir celle des autres puissances qui ont fait le XXième siècle.

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  • boduos // 16.12.2014 à 02h57

    Charles Gave se partage entre Singapour,Paris et New York pour y conseiller des clients qui y trouvent leur compte et le rétribuent largement parait-il .Il est forcément plus crédible que nos 30  » chiens de garde » de salons qui nous vaccinent la doxa atlantiste à longueur d’antenne.
    C.G nous a convaincu précédemment sur le prochain crash de l’euro et il nous confirme aujourd’hui que L’OTAN est le catalyseur d’une révolution copernicienne russo asiatique (notamment avec l’Ukraine)
    La Chine a la manœuvre,pense à tout : la monnaie et son instrumentation économique,les routes,les traités,les contrats…
    Ce qui rassure, c’est que cette synergie l’emportera sur les conflits durant quelques décennies de Pax Asiatica , tandis que le reflux de l’empire et de son dollar qui lui permettait tout ne se fera pas, par contre ,sans soubresaut.

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  • Rigel // 16.12.2014 à 05h11

    « Sous Mao, l’empereur fou, nous étions à 5 %…sous les acclamations de la gauche Française. »

    Cette seule phrase détruit la crédibilité de l’auteur, qui semble un peu trop facilement oublier le siècle de destruction méthodique de la Chine par les empires britannique, russe, japonais, américain et français.
    Le renouveau de la souveraineté chinoise, protégée par la dureté du parti communiste de Mao, ainsi que le modèle d’industrialisation rapide et d’investissement dans l’infrastructure (accéléré par Deng Xiaoping dans les années 80), sont la vraie raison du récent boost du PIB.

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    • Ztong // 16.12.2014 à 10h10

      Tu oublies la phase de colonisation japonaise, qui a constitué une mise en coupe réglée encore plus féroce que les lointains colonisateurs occidentaux (dont le travail de sape ne doit pas être oublié, et qui a provoqué un ressentiment des Chinois encore palpable aujourd’hui. Ne jamais l’oublier. Ils seront sans pitié avec nous).

      Pour Mao je te plussoie. Non seulement il a sorti le pays de la misère, mais il a préparé le terrain pour l’essor à venir. Les successeurs ont fait le reste, à savoir l’ouverture progressive, qui permet d’assimiler les modèles étranger sans s’y dissoudre.

      On garde le meilleur pour se perfectionner, tout en restant soi-même. A son rythme.

      Pour l’instant, c’est un sans-faute.

      Nous, on est encore à se chamailler sur la répartition des fruits d’une croissance coloniale qui a disparu depuis longtemps et ne reviendra jamais. Nos syndicats sont obsolètes, et vont précipiter notre perte.

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      • Rigel // 16.12.2014 à 17h56

        « Tu oublies la phase de colonisation japonaise »

        Où l’ai-je oubliée dans mon commentaire? je cite « les empires britannique, russe, japonais, américain et français. »

        « Nous, on est encore à se chamailler sur la répartition des fruits d’une croissance coloniale qui a disparu depuis longtemps »

        Une des meilleures définitions de notre problème actuel!

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        • DONO // 20.12.2014 à 11h59

          Doit-on penser que les syndicats si faibles en France (où le matraque médiatique libéral est intense) provoquent la décadence du pays?!
          Que les salariés se réveillent…certes le salarié n’est pas toujours en lutte avec son patron, mais pour le partage de la valeur ajoutée parfois un peu…
          Bref que ceux qui pensent que baisser leur niveau de vie peut nous sauver de la déroute économique y réfléchissent bien! Surtout si les mentalités cupides et « financiaristes » parmi l’élite.

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    • Kiwixar // 16.12.2014 à 11h04

      “Sous Mao, l’empereur fou, nous étions à 5 %…sous les acclamations de la gauche Française »

      Charles Gave n’a pas tort techniquement : la Chine était bien à 5% sous Mao…. même si effectivement c’était bien la faute des empires occidentaux, plus le Japon. Et je partage l’avis de Ztong : les Chinois gardent une dent contre l’Occident (et contre le Japon) pour cette éclipse de 150 ans.

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  • coinfinger // 16.12.2014 à 06h01

    Cet article de Charle Gave est tout à fait limpide et caractérise bien , la stratégie Chinoise .
    Il appele uniquement des arguments économiques qui laisse présager une irrésistible ascension Chinoise .
    Toutefois les principaux obstacles ne sont pas invoqués , alors qu’ils sont de taille , à mon avis .
    Déjà en termes économiques les conflits à venir entre partenaires de ce plan vont s’exprimer en termes de monnaies , leurs rapports entre elles . Inévitablement entre états différents , des monnaies vont baisser , alors que d’autres vont monter , avec des effets non négligeables sur la valeur ( ppa , disont ) des emprunts à rembourser , et les différentiels de prix entre zones surlesquels les firmes internationales ou simplement commerciales ne vont pas manquer de jouer . Ces rapports de monnaies , surtout de monnaies fiduciaires , ne sont que la traduction des rapports de domination .
    Mais le plus scabreux : tout cela imlique , des routes commerciales , résumons les en routes de la soie ( maritime et terrestre ) , qui? va assurer la sécurité (indispensable) de ces routes et comment sera t il financé ?
    Historiquement ce qui s’est passé sur ces routes n’a rien d’un long fleuve tranquille , des acteurs majeurs se sont affrontés longuement et cruellement pour controler ces routes . Leurs traces : Islam , Turcs et Turcoides , Mongols , Thibétains ( eh oui ce ne furent pas que des moines confis en dévotion !) , puis Indous et finalement Européens pour la route maritime . A noter que les Mongols doivent étre considérés comme des agents Européens mais sur la route terrestre .
    Se rappeler Gengis Kahn , Kubilai , Tamerlan , les Mogols ,et d’autres se n’étaient pas des tendres . Hors jamais , ni sur mer , (sauf trés briévement et encore de la Chine à l’Inde ) , ni sur terre , les Chinois ne sont parvenus à controler ses routes . Et il est clair que les US font tout ce qu’ils peuvent pour dominer , sinon entraver cette route terrestre . Sachant que si çà leur échappe ils seront excentrés sur un continent surnuméraire d’importance secondaire .

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    • Louis Robert // 16.12.2014 à 06h52

      Eh oui! nous devrons apprendre à vivre ensemble… avec les autres, plutôt que de les dominer, les exploiter, en profiter, et s’enrichir à leurs dépens. Transition difficile! Mais surtout, soyons prêts: la Chine sera omniprésente et pèsera de tout son poids. Partout, elle exercera (souvent malgré elle) son influence déterminante, irrésistible. Nous n’imaginons même pas, encore, ce que représente le potentiel renversant, sans égal, de la Chine, au plan mondial, l’ampleur de son rayonnement à venir.

      « When historians look back at our period, it is likely that few developments will appear quite so
      striking as the economic emergence of China. » (Quand les historiens se pencheront sur notre temps, il est vraisemblable que peu d’événements leur apparaîtront aussi remarquables que l’émergence économique de la Chine.) — Angel Gurría, Secretary–General of the OECD.

      Et pourtant… c’est là faire fi à bon compte de la grandeur de la Chine, qui est bien davantage qu’une puissance économique. Dans cette Longue Marche devenue la Longue Course, elle est du reste sur le point de le montrer on ne peut plus clairement dans tous les domaines de l’activité humaine. Avec la Chine réapparaît, plus vivante que jamais, l’une des plus grandes civilisations de l’humanité. Cela ne peut que faire son effet sans pareil dans le monde entier: craintifs, voire terrorisés, nombreux sont donc ceux qui préfèrent ne pas voir. Mais il n’y a plus en ce monde où se cacher; « No Place to Hide », comme il a été si bien dit. Un jour, il faudra bien ouvrir grand les yeux. C’est pour très bientôt.

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      • nicolasjaisson // 18.12.2014 à 15h32

        Cela ne peut que faire son effet sans pareil dans le monde entier: craintifs, voire terrorisés, nombreux sont donc ceux qui préfèrent ne pas voir.

        Quoi, ce zombie bancaire, mauvaise copie de l’Occident, qui a liquidé sa civilisation pluri-millénaire et ses élites confucéennes massacrées sous la Révolution culturelle, représenterait une menace pour le monde? Quid de la destruction de son environnement, de la pollution de ses terres arables aux métaux lourds, de la destruction de ses ressources en eau, de sa dépendance alimentaire, de son endettement monstrueux, de ses QE stratosphériques copiés sur ceux de la FED, du trafic de ses statistiques, de ses élites friquées réfugiées aux Etats-Unis, etc? Un peu de réalisme quand même dans vos pronostics qui accordent trop de crédit à des élites corrompues incapables de faire autre chose que de dupliquer en pire les meilleurs pratiques des banques américaines.

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        • Louis Robert // 19.12.2014 à 00h13

          Non pas « une menace » mais bien un actif inestimable « pour le monde ».

          À éviter à tout prix, la projection psychologique puérile pratiquée couramment par l’Empire… ainsi que de croire sa propre propagande.

          +++

          Considérant tous les innombrables travaux gigantesques, sans pareils et aux conséquences géopolitiques renversantes que la Chine a mis et continue de mettre en route à chaque jour, partout dans le monde, il est clair que la Chine n’a pas fini d’étonner le monde.

          Qui vivra verra, et dans tous les cas bien plus tôt qu’on le pense.

          La Chine ne se vante pas à l’avance, ne se met pas au premier rang… elle agit avec détermination et courage puis le monde se retrouve devant les faits accomplis. C’est ainsi qu’elle vient de devenir la première économie mondiale. — Ce n’est même pas elle qui l’a annoncé au monde… mais bien le FMI.

          « It’s official… America is now no. 2 » (C’est officiel… les USA sont désormais numéro 2)

          http://www.marketwatch.com/story/its-official-america-is-now-no-2-2014-12-04

          Oui, qui vivra verra… une fois les choses accomplies. Un nouvel ordre mondial naît maintenant sous nos yeux. Il suffit de les ouvrir pour le voir apparaître… avant qu’il ne devienne un fait accompli annonçant l’arrivée d’un monde meilleur, suivi d’UN monde pour TOUS.

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    • nicolasjaisson // 17.12.2014 à 23h03

      Moi ce qui m’amuse dans toutes ses constructions de routes et autres infrastructures, c’est que l’on relie des peuples qui de fait deviennent de plus en plus pauvres. D’aucuns parle d’un marché européen de 500 millions de consommateurs, mais quid du niveau de ces gens-là? Il serait intéressant de comparer le pouvoir d’achat entre les Américains, les Européens et les Chinois durant ces dix dernières années. Globalement on obtient une ligne médiane qui plonge dans les abysses de la dette. Certes les Chinois ont accumulé des masses énormes de réserves monétaires. Mais pour l’essentiel, il s’agit de monnaie dette dont la valeur réelle est relative par rapport à la confiance dans les capacités de croissance du pays émettant cette monnaie. Or les Européens comme les Américains pédalent dans la semoule, incapables qu’ils sont de ressusciter le cadavre de la croissance à coups d’électrochocs monétaires, ce qui relativise la valeur des réserves de change chinoises. La Chine n’échappe pas par ailleurs au problème du surendettement qu’elle essaie, mais en vain, de combattre avec de multiples QE dont C. Gave ne fait curieusement pas mention. Normal, cela fausserait sa démonstration en montrant que les dépenses en infrastructures, surtout quand elles sont inutiles, ne débouchent pas forcément sur le résultat attendu. Les Chinois sont censés réitérés le bon coup du plan Marshall en Asie et en Europe avec des dépenses massives d’investissement qui se paieront par la livraison des pays colonisés clef en main à leurs nouveaux maîtres, sans que les peuples concernés n’aient leur mot à dire, tant la trahison est devenue une habitude chez les gouvernants. Ainsi la gouvernance chinoise s’imposerait à coups de crédits payés par les excédents commerciaux de la Chine qui se taillerait un nouvel Empire du Milieu. Les analystes anglo-saxons sont dans les starting blocks pour profiter de l’économie financière chinoise qui ne manquera pas d’accompagner la libéralisation des marchés chinois pressés de remplacer leur mentor américain. Malheureusement tout cela sent un peu trop le réchauffé des bonnes recettes américaines dont les théories monétaristes ont débouché sur une catastrophe financière dont la Chine n’est pas exempte. L’histoire dira si le capitalisme financier trouve un second souffle en Asie, alors que les Chinois prétendent au contraire vouloir s’affranchir du modèle néo-libéral anglo-saxon tout en copiant les recettes de l’économie financière américaine pour générer du PIB. Tout cela paraît fort contradictoire et dénote une certaine incertitude par rapport à un avenir qui échappe de plus en plus à nos monétaristes matérialistes. Le monde n’est pas près de se laisser enfermer dans une feuille Excel, n’en déplaise à nos économistes macro même formés aux théorie bancaires américaines comme C. Gave et consorts.

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  • prince2phore // 16.12.2014 à 06h04

    Pourvu que ça se passe comme ça !
    Désolé mais tout français que je suis, il faut toucher le fond pour pouvoir remonter.
    Et puis bon, étant salarié en Chine, cette perspective d’un Yuan fort me plait particulièrement 🙂

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  • Louis Robert // 16.12.2014 à 06h07

    Oh merveille! L’Occident prend soudainement conscience que le monde est bien davantage que l’Occident… Dans dix à quinze ans, il aura montré son vrai visage, méconnaissable. « Le reste », 85% de l’Humanité, nous fera rentrer dans le rang, et à la place qui nous revient vraiment. Avec l’Éveil viendra donc le Grand Dégonflement…

    Pchhhhhhhhhht! — Vous avez entendu?

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  • Judabrutus // 16.12.2014 à 06h35

    Dès le début du XVIIIe, les Anglais et les Hollandais, à travers leur Compagnie des Indes Orientales, tentaient d’imposer un « commerce forcé » à cette vieille civilisation et traitaient par le plus grand mépris une nation à qui l’on doit plus de 50 % des procédés technologiques qui ont rendu possible notre propre révolution industrielle. Au XIIIe la Chine produisait plus de tonnes de fonte par an que n’en produira l’Angleterre pendant la 1ere moitié du XIXe( cf. J. Gernet). Les guerres de l’opium ont brisé l’équilibre économique d’un pays qui avait toujours entendu se concentrer sur son marché intérieur, et le système des concessions a fait le reste. Aujourd’hui, il semble que l’histoire connaisse un nouveau cycle : le monde chinois a appris à connaître ce dont sont capables les barbares d’occident et a complètement assimilé nos règles du jeu, pour mieux nous tenir à distance. Le  » péril jaune » n’est qu’un fantasme qui hante les têtes déréglées de nos experts et stratèges, culturellement incapables de se représenter l’économie et la diplomatie sous un autre format que celui de la guerre. La seule obsession de la Chine est d’être maîtresse chez elle, elle l’est redevenue en payant le prix fort pour cela, c’est tout naturellement que se reconstitue son espace d’influence, qui confine aux frontières de l’Inde et de la Russie comme c’était déjà le cas au XVIIIe . La logique géographique retrouve donc ses droits , après trois siècles de convulsions hystériques du commercialisme occidental dans un orient où nous devrons apprendre à vivre en en respectant les propriétaires. Les Chinois achètent nos châteaux à vin, et des parts de nos aéroports : que MM. Dupont et Durand se rassurent, ces produits- là, au moins, ne risquent pas d’être déménagés. Par contre ce sont des produits-otages qui constituent pour cette nation devenue méfiante une assurance que nous la traiterons avec un peu plus de courtoisie : tant que nous dépendrons de leurs capitaux, les Chinois sont à peu près sûrs que nous leur foutrons la paix.

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  • Ovuef2R // 16.12.2014 à 06h38

    D’un autre côté c’est pas (vraiment) une découverte.
    Il paraît que le titre du livre de Peyerefitte (à grandes z’oreilles) « Quand la Chine s’éveillera » vient d’une phrase de Napoléon : Quand la Chine s’éveillera le monde tremblera.
    C’est donc une notion assez ancrée dans l’imaginaire français, sauf pour nos incultes dirigeants on dirait. Il est vrai qu’eux, French American Foundation aidant, vivent déjà dans le nouveau monde : américain, forcément américain.

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  • cording // 16.12.2014 à 08h04

    Par leur bêtise en Ukraine les US poussent la Russie dans les bras de la Chine qui n’en demandait pas tant. Sous prétexte d’affaiblir la Russie ils en font un nouvel adversaire comme s’ils en avaient besoin, et renforcent ainsi la puissance chinoise.

      +5

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  • Parousnik // 16.12.2014 à 08h51

    Espérons seulement que les européens auront l’instinct (puisque l’intelligence fait défaut) de ne pas suivre les néocons euro étasuniens jusqu’aux extrêmes d’une guerre mondiale.

      +3

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  • Fulanodetal // 16.12.2014 à 09h25

    On a du mal à prendre au sérieux un article aussi mal écrit, quelle que soit la pertinence de son contenu.
    Sa publication ne me parait pas une bonne chose pour l’image de ce blog.

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    • Kiwixar // 16.12.2014 à 11h20

      Je trouve au contraire cet article vraiment EXCELLENT, je ne vois pas trop ce que vous lui reprochez (la ponctuation?).

      Il commence par aborder le problème qu’est le dollar pour l’Asie (« S’il y avait trop de dollars, nous avions un boom en Asie, pas assez et nous avions un bust… »), qui dépend de la quantité de dollars disponibles (balance commerciale US). Il explicite les 3 grands axes de la stratégie chinoise par rapport à l’Asie et au yuan, en particulier la volonté d’en faire une monnaie forte (c’est pas évident, c’est un changement énorme). La nouvelle route de la Soie et la construction (et le financement) de toutes ces infrastructures. L’erreur fatale des Zuniens qui poussent les Russes à fournir de l’énergie aux Chinois à meilleur prix.

      Il manque à mon avis :
      – monnaie forte = adossée sur l’or ?
      – gros problème démographique de la Chine : comment gérer ça, dans 10 ans ils auront 1/3 de la population à la retraite!
      – le Japon qui dévalue « à tout hasard » : pas par hasard, ils se viandent complètement

      On voit un des avantages des pays non-démocratiques : pouvoir faire des plans à long terme, comme Singapour qui a un plan à long terme sur les bio-technologies, après avoir réussi son plan à long terme pour en faire un centre financier.

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      • Chris // 16.12.2014 à 16h27

        Le vieillissement démographique ne me paraît pas être un problème en Chine.
        Je ne connais pas l’espérance de vie, ni la courbe de sa progression, mais je vois assez bien un fort relèvement de l’âge de la retraite sans que cela ne fasse trop de vagues : les structures économiques (petits métiers) permet cette souplesse et surtout… structures mentales asiatiques : sens de l’effort collectif.
        Pour les mêmes raisons, je doute que l’abandon de la politique de l’enfant unique impacte notablement la fécondité chinoise, dans la mesure où pendant 30 ans, la population en a aussi mesuré les avantages.

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  • fanfan // 16.12.2014 à 09h45

    Et pendant ce temps là… « La menace de guerre se confirme » par Erwan Castel

    (…) au moment où les accords signés à Minsk sont remis sur le tapis, des événements interviennent au niveau régional et américain :

    – Le Caucase connait une nouvelles vagues d’attentats terroristes qui cherchent à déstabiliser les Républiques autonomes de Russie à partir du 4 décembre : la Tchétchénie puis la Kabardino-Balkarie, et aussi le Daguestan où des émeutes ont éclaté.

    – La Géorgie qui intervient de plus en plus aux cotés de Kiev jusqu’à être présente au sein de son gouvernement (avec le ministre Sandro Kvitachvili) s’apprête à déployer sur le front du Donbass une « Légion géorgienne ».

    – Enfin l’OTAN qui ne peut intervenir directement et officiellement dans une Ukraine non intégrée sans déclencher un « casus belli » avec la Russie s’autorise cependant à une aide militaire indirecte auprès de pays tiers élevés au rang d’ « alliés non intégrés ».

    Le puzzle apparaît donc progressivement au fur et à mesure que les pièces y sont posées et tour semble s’accélérer brutalement :

    1 / MARDI 9 DÉCEMBRE, la nouvelle trêve permet à Kiev de stabiliser le front et de réorganiser ses unités, recomplétées en effectifs et matériels d »assaut.

    2 / JEUDI 11 DÉCEMBRE , le sénat étasunien adopte la loi « Ukraine Freedom Support Act » qui autorise l’aide militaire directe à l’Ukraine et l’intègre avec la Moldavie et la Géorgie dans la liste des alliés non membres de l’OTAN.

    3 / VENDREDI 12 DÉCEMBRE, les aéroports ukrainiens de Karkhov, Dnepropetrovsk et Zaporodje sont fermés dans l’attente de livraisons importantes par avions cargos de l’OTAN !

    (…) http://fr.novorosinform.org/comments/id/6

      +5

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  • DULIEGE Francois // 16.12.2014 à 09h47

    Très bon article de Charles Gave.
    Il manque cependant quelque chose dans ce schéma.
    Les US font eux aussi la même analyse que celle de CG
    Les conséquences en terme de marginalisation de leur position dominante dans le monde sont dévastatrices.
    En effet, les bénéfices de la position dominante financière, industrielle et militaire et monétaire ( « Le dollar c’est notre monnaie et votre problème »..) qu’ils ont eu depuis la fin de la deuxième guerre mondiale génère des avantages induits énormes (possibilité d’imposer des produits US partout, de gagner des gros contrats, de renverser les gouvernements hostiles et de mettra à la place des gouvernements serviles, de jouer sur une monnaie « de réserve »…) tout cela dans une optique d’enrichissement économique à moindre effort.
    Le schéma de Charles Gave, c’est la fin de cette domination.
    Les US ne vont pas regarder cela sans réagir. Et ils en ont encore les moyens.
    Quelle réaction, c’est LA question….

      +1

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    • Alae // 16.12.2014 à 15h34

      « Les US ne vont pas regarder cela sans réagir. Et ils en ont encore les moyens.
      Quelle réaction, c’est LA question….  »

      C’est bien là leur problème, ils n’y peuvent plus rien. Leurs méthode habituelles contre des adversaires trop forts pour eux (révolutions sponsorisées, tentatives diverses de déstabilisation interne) ayant fait long feu, ils se rabattent sur une propagande d’autant plus rageuse qu’ils se sont fait piquer la première place mondiale par la Chine : tous les chiffres chinois seraient maquillés comme des voitures volées (des mots cocasses de la part des sbires de la FED, qui manie elle-même le Tippex avec une habileté de prestidigitateur), la prospérité de la Chine serait « un château de cartes », l’économie chinoise va droit au défaut, etc.
      Cela ne change rien, mais ça les réconforte.

        +2

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  • Alae // 16.12.2014 à 12h18

    De l’intérêt d’un État fort aux commandes et d’un capitalisme maîtrisable à volonté, CQFD.
    A comparer avec la noyade des USA, empire du chaos où chaque intérêt privé envoie des hordes de costumes-cravates pour influencer chaque prise de décision, et où les lois sont tellement réécrites et amendées pour satisfaire machin, truc et bidule qu’elles finissent à plus de mille pages l’exemplaire, et que personne n’a le courage de les lire avant de les voter (authentique).
    Quant à l’UE, cirque notoire à lobbies, pas mieux.

    Les libéraux occidentaux ont un slogan, une sorte de mantra rituel : « Think out of the box ». Les BRICS le concrétisent avec des vraies innovations, tout de suite, aujourd’hui (ah, un autre mot-slogan : la « réactivité »), pendant que lesdits libéraux de chez nous, paralysés par leur idéologie et leurs schémas dépassés, cherchent la sortie de leur « box » jusqu’à la migraine.
    Le prochain minuscule je-sais-tout que je prends à me seriner « think out of the box » ou « réactivité », je lui éclate de rire au visage.

      +3

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  • Sumbawa // 16.12.2014 à 13h01

    J’aime bien Charles Gave pour sa cohérence intellectuel de Pur capitaliste ( ou paléo libéral).
    Il a souvent parlé de la Chine ( en terme critique de la poilitique de contrôle des banque et de la finance).

    Mais il semblerait qu’il aie changer d’avis ( il n’y a que les imbéciles qui ne le font pas) et cette fois ci je partage son avis sur la Chine actuelle.

    Merci à Olivier d’avoir trouvé cet article sur un sujet qui me tient à coeur et d’une personne dont j’apprécie la qualité des propos.

    PS : c’est Zhou Enlai ( pas chou en lai)

      +2

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    • Pinailleur // 16.12.2014 à 16h51

      C’est Pékin ou c’est Beijing ?

      Zhou Enlai (transcription pinyin) est connu en France sous le nom de Chou En Lai (transcription wade) de la même que Beijing est connu sous le nom de Pékin.

      L’arrivée de la transcription pinyin ne rend pas incorrects tous les noms en wade auxquels nous sommes habitués, de la même façon que la réforme de l’orthographe ne rend pas incorrecte l’orthographe précédente.

      Il faut laisser le temps à la transition du wade vers le pinyin de se faire en douceur, en laissant le temps au français de trouver leurs compromis de prononciation pour les transcriptions en pinyin.

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      • lvzor // 16.12.2014 à 22h06

        A Pinailleur pinailleur et demi :

        En Wade c’est « Chow » je crois ; Chou, c’est la transcription EFEO (Ecole Française d’Extrême Orient).

        Mais sur le fond tu as complètement raison (comme souvent) 😉

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      • Sumbawa // 17.12.2014 à 01h59

        Le pinyin date de 1958, c’est ce qu’on utilise pour écrire chinois en tapant sur un ordinateur. C’est ce que les chinois apprennent et utilisent.
        Le Wade , ça date de l’époque colonial en Chine et n’est utilisé que par les anglo saxons.

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  • Sumbawa // 16.12.2014 à 13h03

    Des tournants dans l’histoire chinoise, il y en a des 10 aines…

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  • Theoltd // 16.12.2014 à 13h31

    J’apprecie enormement ce blog, mais je trouve qu’il devrait être plus connecté sur le temps present, avec plus de reactivité sur les articles. Par exemple, la crise du rouble, phénoménale, historique, qui se produit en ce moment, mériterait un traitement en direct.

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  • Jean Valjean // 16.12.2014 à 13h41

    l’arrogance, voilà ce qui perdra la civilisation occidentale

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    • Lithan // 16.12.2014 à 15h03

      Je dirais même plus, l’arrogance des élites Occidentales, bien aidés par l’ignorance crasse de leur population.

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  • Bordron Georges // 16.12.2014 à 16h17

    Bon, ça y est, on a compris! La Guerre c’est maintenant!
    Ce n’est pas la déclaration de guerre traditionnelle avec l’envoi d’un ultimatum puis d’une déclaration en bonne et due forme. Cette époque n’existe plus.
    C’est la montée en puissance et en nombre des sources de conflit et ceci dans tous les domaines juridiques, diplomatiques, économiques, financiers et probablement militaires.
    Aujourd’hui les USA ont fait le point sur leurs moyens mis en œuvre dans le Monde:
    – militaires: leurs bases et leurs alliés sont clairement positionnés. Ils en connaissent les faiblesses et continuent à les renforcer. Mais l’issue de leurs combats est toujours indécise pour tous les territoires où ils se déroulent. La supériorité technique avec le poids financier que cela représente n’est jamais suffisante. Et la situation reste dévastatrice pour les populations qui y vivent ou survivent.
    – économique: depuis la crise des «subprimes», ils en connaissent les limites. Ils sont encore actuellement occupés à soutenir une économie dont on entend tous les jours vanter le redémarrage mais dont ils connaissent très bien l’instabilité. Et puis maintenant, la Chine a le même poids économique que les USA.
    – financière: là ils ont encore des billes! A travers le dollar, à travers les cours du pétrole, ils attaquent. Ils manœuvrent avec les pays du Golf (tout le monde en connaît la complexité et l’ambiguïté).
    – D’autres moyens sont également utilisés (contrôle mondiale de la presse, entr’autres), souvent inconnus des peuples qui en subissent les conséquences. Mais ils sont de plus en plus souvent démasqués et portés à leur connaissance grâce, en particulier, à Internet.
    Comme lors des dernières interventions militaires cela sera catastrophique pour les pays où se dérouleront les manœuvres comme, par exemple, les pays d’Europe (Euro ou pas Euro).
    C’est que les USA sont en train de perdre leur «leadership» mondial.
    Charles Gaves fait clairement comprendre que la Chine ne peut plus être classée simplement, parmi les BRICS. Elle aussi développe une stratégie mondiale, d’abord dans le domaine économique mais aussi dans le domaine militaire et diplomatique et même financier.
    Les opérations des USA portent directement la Russie à abandonner ses relations privilégiées avec l’Occident (le BAO comme l’appelle O. Berruyer) et à se tourner résolument, vers la Chine et l’Extrême Orient. Elle en a parfaitement les moyens. Ces deux nations se connaissent depuis plus de mille ans leurs relations ne seront pas naïves mais très pragmatiques et le contentieux historique est plutôt moins lourd qu’avec les USA et encore moins qu’avec le Japon.

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  • Lesag // 16.12.2014 à 17h37

    C’est un commentaire ça? ou alors vous vous payez une tribune gratos?

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    • Hadrien // 16.12.2014 à 19h58

      Il est vrai que le votre est tellement plus riche et constructif… que je m’incline !

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  • Patrick-Louis Vincent // 16.12.2014 à 18h31

    Un article de Paul Craig Roberts qui sent venir la guerre, tout en espérant un clash économique aux EU qui rendrait impossible la guerre nucléaire.

    http://www.mondialisation.ca/au-bord-de-la-guerre-et-de-leffondrement-economique/5419926

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  • Nerouiev // 16.12.2014 à 21h02

    Merci pour cette analyse et références.

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  • tarico // 17.12.2014 à 20h28

    « La décision a donc été prise de transformer la monnaie chinoise en une monnaie forte « .
    Je pense aussi que les autorités chinoises attendent le moment propice pour doubler leur devise par rapport au dollars.
    La Chine, qui a la main sur son taux de change, n’est-elle pas dans la position idéale, avec la crise monétaire russe, pour réévaluer brutalement le Yuan avant de voler au secours du rouble ?
    L’effet de surprise serait magistral, alors que les marchés s’attendent au contraire à une dévaluation.
    Les conséquences à court terme sont facile à évaluer : les chinois bien sûr ravis de se lever un matin deux fois plus riches, la spéculation sur le rouble stoppée nette, un repli des marchés vers les matières premières qui relancerait probablement les cours du pétrole. Un renforcement politique de l’axe Pékin-Moscou, et sans doute le coup de grâce à la suprématie du dollars.

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  • nicolasjaisson // 18.12.2014 à 10h26

    Les clients de C. Gave se nomment Goldman Sachs, JP Morgan, Citibank, SG Private Banking, Barclays,,etc. Cherchez l’erreur. Il y a belle lurette que ce sophiste invétéré, grand prêtre de Mammon déguisé en Jésus sauveur des croyants en M. Friedman, ne m’abuse plus avec ces théories monétaristes néolibérales basculant de bord en fonction de la circulation du capital.

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  • ManSry75 // 27.12.2014 à 19h35

    Le timonier disait déjà a l’époque qu’ils avaient les hommes, l’intelligence et le temps.
    Qui de l’Europe ou des États-Unis va se soumettre le plus vite? Si l euro est une absurdité, le dollar est condamné. Mane Sridykhan

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