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13.décembre.201413.12.2014 // Les Crises

[Reprises] GEAB N°88 et N°89 : Crise systémique globale 2015

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Je partage avec vous aujourd’hui l’introduction du « GlobalEurope Anticipation Bulletin », qui est pour moi de loin une des meilleures sources d’information sur la Crise…

GEAB N°89 – Crise systémique globale 2015 : le monde passe à l’est

– Communiqué public GEAB N°88 (15 octobre 2014) –

Deux faits majeurs ressortent de l’actualité des quatre dernières semaines. D’un côté, la Chine devient la première puissance économique mondiale, passant officiellement devant les États-Unis, avec un poids économique officiel (chiffres du FMI) de 17,61 billions de dollars (versus 17,4 pour les États-Unis). Si les médias mainstream n’ont pas accordé le moindre haussement de sourcil à cette information, notre équipe, en revanche, estime qu’il s’agit là d’un événement historique: les États-Unis ne sont plus la première puissance économique mondiale et, forcément, ça change tout ! (1)

C'est officiel : la Chine devient la première économie mondiale devant les USA.

PIB de la Chine (bleu) et des États-Unis (rouge) en parité de pouvoir d’achat (PPP), en milliards de dollars, 2002-2019. Source : Financial Times

D’autant plus que, parallèlement au franchissement de ce seuil, les États-Unis, après avoir tenté d’impressionner la planète par un militarisme débordant à l’occasion de la crise ukrainienne, révèlent une faiblesse stratégique majeure dans leur « gestion » de la crise irakienne. La politique du muscle, qui semblait obliger le monde à rester sous tutelle américaine pour un temps encore indéfini, tourne court.

Ces deux indicateurs permettent de voir se dessiner un point de bascule majeur dans le déroulement de la crise systémique globale : le passage d’un monde américain à un monde chinois…

Europe, Russie – Mise en place d’un plan Marshall « à la chinoise »

Cette évidente émergence de l’acteur chinois a été précipitée par la crise ukrainienne. Alors que la Chine avait intérêt à maturer son émergence à l’abri des radars, alors que les Russes tenaient à distance une Chine inévitablement invasive, alors que les Européens auraient dû également préserver les conditions d’une émergence en douceur de ce méga-acteur, la crise ukrainienne a accéléré la mutation et fait perdre en partie la main aux acteurs.

Nous avons déjà fait remarquer que la crise ukrainienne et la politique de sanctions ont poussé les Russes à accepter de signer à un tarif moins intéressant que ce qu’ils espéraient le fameux accord gazier russo-chinois. L’Ukraine a fait perdre la main aux Russes dans leur négociation avec la Chine de cet accord.

Ces jours-ci, le premier ministre chinois est en visite officielle en Europe et en Russie (2). Il a les bras chargés de contrats, de projets d’investissements et de perspectives de business (3), un véritable plan Marshall de reconstruction des économies européennes et russes partiellement détruites par la guerre ukrainienne (4)… Un plan irrésistible, bien sûr. Mais les conditions sont-elles désormais réunies pour que nous soyons vraiment attentifs à préserver notre indépendance vis-à-vis de cette nouvelle puissance ? Rappelons-nous que le plan Marshall a contribué à enchaîner l’Europe de l’après-guerre aux États-Unis.

La City de Londres a déjà été sauvée de la faillite par la Chine qui en a fait la première place financière « hors-sol » à pouvoir émettre des obligations en yuan (5). De ce fait, l’Angleterre devient un fervent promoteur de l’adjonction du yuan aux DTS du FMI. La BCE elle-même commence à envisager d’ajouter du yuan à ses réserves internationales (6). Et l’Europe se retrouve à jouer le rôle qui lui incombe de facilitateur de transition systémique entre un monde d’avant et un monde d’après la crise. Mais pour le jouer à ses conditions, il aurait été préférable d’être mu par une vision (7) plutôt que par l’appât du gain, voire un réflexe de survie.

Tout cet activisme entre l’Europe, la Russie et la Chine va culminer ces jours-ci avec la tenue du sommet de l’ASEM à Milan, les 16 et 17 octobre. Cet événement a toutes les chances de rester dans les livres d’histoire, en ce qu’il va arrimer l’Europe et l’Asie et fournir la plateforme de résolution de la crise de l’euro, de la crise ukrainienne, de la crise euro-russe, de la crise systémique globale… permettant ainsi la transition au monde d’après la crise. Il aurait été plus « multipolarisant » que l’acte fondateur du monde d’après soit scellé en un sommet Euro-BRICS (8); mais il y a urgence et, après tout, trois des cinq BRICS seront présents (Russie, Inde et Chine)… Et surtout, le sommet ASEM a pour caractéristiques communes avec l’idée d’un sommet Euro-BRICS d’être représentatif des nouvelles réalités globales (poids économique, commercial, démographique) et de ne pas compter les États-Unis, désormais et jusqu’à nouvel ordre ombre portée sur toute tentative d’adaptation du système mondial aux nouvelles réalités.

Le succès de cette rencontre va rendre évident à tous le contraste entre les perspectives offertes par l’alliance avec les États-Unis (où il est surtout question de guerre) et celles offertes par un rapprochement stratégique avec l’Asie (où il est surtout question de redressement économique) (9). Notre équipe anticipe que les espoirs portés par ce sommet auront notamment pour effet de sonner le glas du traité transatlantique, le déjà si controversé TTIP (10).

Nos lecteurs savent que notre équipe ne craint pas l’irrésistible montée en puissance de la Chine. Mais on ne fait pas d’anticipation sans mettre en perspective des hypothèses d’avenir composées de changements de régimes, de dérives propres aux positions de toute-puissance, de durcissements conjoncturels… Alors, face à l’arrivée d’un nouveau patron sur la scène internationale, l’Europe (et tout le monde) doit être capable à la fois d’accueillir positivement la nouvelle réalité et de veiller à repenser les conditions de la préservation de son indépendance.

En la matière, notre équipe se permet une autre pointe d’optimisme. Les premières générations d’étudiants formés à l’Europe (grâce au programme Erasmus et aux dynamiques trans-européennes en matière d’enseignement supérieur) ont 45-50 ans, l’âge où l’on commence à compter, que ce soit sur les circuits politiques ou économiques. Leur capacité à s’intégrer dans un monde multipolaire est infiniment supérieure à celle des élites issues des générations antérieures formées nationalement ou aux États-Unis, ne parlant dans le meilleur des cas qu’anglais. Grâce à Erasmus, l’Europe a tous les atouts en main pour compter à l’échelle globale malgré sa petite taille relative : multilinguisme, multiculturalisme naturel facilitant l’ouverture au monde et la compréhension de la complexité, etc.

En conclusion, l’émergence du monde multipolaire reprend son cours suivant les anticipations de LEAP… Il aura seulement été plus douloureux et sera juste un peu plus chinois que ce qu’une transition organisée aurait permis.

Notes

(1) Moins fracassant, mais tout aussi emblématique d’un changement de paradigme, la Chine annonce qu’elle adopte un nouveau mode de calcul du PIB, intégrant d’autres paramètres que la seule croissance. Une décision dont la pertinence objective et la base d’application (Chine) risque de reléguer l’ancien PIB au rang des outils de la préhistoire économique. Le brouillard statistique va tendre à retomber et le paysage n’aura vraiment plus rien à voir! Source : Europe Solidaire, 09/10/2014.

(2) Sources : China Daily, 08/10/2014.

(3) Sources : Business Insider, 14/10/2014 ; China Daily, 09/10/2014.

(4) La crise euro-russe et la politique de sanctions mutuelles sont bien évidemment les principales causes du considérable ralentissement économique du continent ces derniers mois. Cette réalité, qui ne fait l’objet d’aucun commentaire dans la presse, a pourtant récemment été mise en évidence par les chiffres catastrophiques de l’économie allemande… depuis comme par hasard six mois. Sources : The Telegraph, 06/10/2014 ; International Business Times, 09/10/2014.

(5) Source : Wall Street Journal, 09/10/2014.

(6) Source : Malay Mail, 11/10/2014.

(7) En promouvant activement l’émergence d’un monde multipolaire grâce à un rapprochement Euro-BRICS tel que préconisé depuis 2009 par Franck Biancheri et LEAP.

(8) Tel ce pour quoi nous militons depuis 2009. Voir projet Euro-BRICS de LEAP.

(9) Le GlobalEuromètre en témoigne depuis quelques mois : beaucoup de personnes en Europe sont conscientes du fait que les dynamiques d’avenir se situent davantage du côté des BRICS que de celui des États-Unis.

(10) TTIP dont nous avons toujours anticipé qu’il ne verrait pas le jour, en tout cas pas autrement que sous une forme totalement édulcorée (pour ne pas faire perdre la face à Bruxelles et Washington), mais que le basculement idéologique « occidentaliste » de ces derniers mois, en déconnectant l’Europe de la réalité et en annihilant sa capacité de réaction naturelle aux événements, a réellement fait courir le risque d’une signature forcée.


GEAB N°89 – Crise systémique globale 2015 : les dynamiques d’avenir éloignent l’Europe des logiques de guerre du camp occidental

– Communiqué public GEAB N°89 (15 novembre 2014) –

Depuis 2006, le GEAB analyse l’évolution et anticipe les étapes à venir de ce que nos équipes appellent depuis le début une « crise systémique globale ». Le fait que nous soyons bien en « crise » depuis 2008 ne fait plus doute pour personne. Que cette « crise » soit « globale » est également communément admis. Mais le monde a-t-il bien pris la mesure de la dimension « systémique » de cette crise ?

La partie visible de ce changement de système sur lequel tout le monde s’accorde désormais, c’est l’apparition de nouveaux très gros acteurs internationaux remettant en question l’ordre mondial instauré par les États-Unis lors de l’effondrement du bloc soviétique.

C’est ainsi que dans le GEAB, nous parlons depuis longtemps de cette tendance lourde de multipolarisation du monde imposant de réformer les instances internationales existantes ou/et, en cas d’échec sur ce point, d’inventer une nouvelle gouvernance mondiale (un processus d’invention dans lequel nous estimons que l’Europe avait un rôle historique à jouer compte tenu de son expérience unique d’intégration d’entités étatiques de tailles et de natures différentes).

Mais il est une autre tendance lourde dont chacun admettra le caractère profondément restructurant, c’est l’internet qui, au-delà de sa contribution à la facilitation des échanges commerciaux et à la globalisation des économies, connecte de facto en un corps social organique la totalité de l’humanité grâce à un « système » en réseau profondément différent des systèmes pyramidaux hérités du XIXe siècle qui fondent pourtant officiellement toujours nos « systèmes » socio-politico-institutionnels nationaux, inter-nationaux et supra-nationaux (1).

Ces deux grandes tendances combinées aident à se faire une idée de ce à quoi ressemblera le monde de demain : un corps social global en réseau largement auto-organisé et dont il reste à inventer le modèle institutionnello-politique de gouvernance. On devine à cet énoncé de la problématique à laquelle le monde est confronté que ce modèle consistera en petites structures plates de coordination politique (2) intégrées aux réseaux humains relevant de leur compétence administrative (3).

Mais avant que ce système ne soit officialisé, toute la difficulté consiste à intégrer à ces dynamiques d’avenir l’ancien système pyramidal… ou à s’en débarrasser. Notre équipe estime que c’est à ce combat que le monde assiste actuellement : logiques d’empire vs combinaison d’entités politiques indépendantes entre elles, démocratie représentative vs participation citoyenne directe organisée, pyramides vs réseaux, colonisation militarisée vs commerce globalisé et régulé, systèmes nationaux vs systèmes post-nationaux, pétrole contre énergies renouvelables, économie lourde vs économie numérique, banques vs flux financiers, emploi vs activité professionnelle en ligne, institutions ONU vs club BRICS, etc.

Les acteurs du monde d’avant, en raison surtout d’une totale incompréhension des ressorts caractéristiques de la société de demain, ont actuellement recours à tous les outils classiques de la domination (finance, armée, religion ou idéologie) pour bloquer l’évolution « naturelle » du monde. Ce combat est voué à l’échec, c’est une certitude, mais selon la vitesse à laquelle ces acteurs se fondront au nouveau mode d’organisation, les dégâts infligés à l’humanité peuvent être considérables.

C’est dans ce paysage de transformation systémique du monde que notre équipe a souhaité planter son habituelle analyse de l’actualité récente : influence de la Chine et des BRICS sur l’actualité économique et géopolitique, fin de l’enlisement euro-russe au milieu de l’arsenal ukrainien, crise cardiaque des États-nations en Europe, espoir de résurrection par le niveau européen.

La globalisation à la chinoise reprend son cours

Le mois dernier nous analysions que le monde devenait chinois. Ce mois-ci un certain nombre d’événements internationaux nous montrent ce que ce fait change en matière de gouvernance mondiale :

  • pour la première fois, les États-Unis acceptent de réduire leurs émissions de carbone de 28% à l’horizon 2025 dans le cadre d’un accord américano-chinois sur le réchauffement climatique (4). On note dans cet accord qu’il est en réalité beaucoup plus contraignant pour les Américains que pour les Chinois qui ne s’engagent qu’à renverser l’augmentation de leurs émissions en 2030 ! Même s’il est probable que le Congrès refuse de voter une telle orientation stratégique, cet accord constitue le premier du genre où une négociation bilatérale impliquant les États-Unis se signe à l’avantage de l’autre. Cet accord intègre en outre un principe de réalité : les Chinois émettent 7 tonnes de CO2 par an et par personne tandis que les Américains en émettent 16. Depuis longtemps, tout le monde sait que c’est aux États-Unis de fournir un vrai effort ; mais depuis longtemps les États-Unis préfèrent mettre en avant les chiffres d’émissions cumulés pour la Chine entière dans le but réel d’utiliser l’agenda environnemental pour faire pression contre le développement de la Chine et l’explosion de sa consommation de pétrole (risquant de tirer les prix trop haut).
  • la semaine dernière, le sommet de l’APEC qui s’est tenu à Pékin les 8-10 novembre marque des avancées considérables dans tous les domaines et le rôle leader de la Chine dans ces dynamiques (5) : l’accord environnemental US-Chine dont on vient de parler, mais aussi la libéralisation du commerce tous azimuts avec des accords en matière de visas, change, sécurité, environnement et commerce entre les États-Unis et la Chine, un traité de libre-échange entre la Chine et la Corée du Sud (pourtant un allié stratégique du fameux « pivot » américain en Asie), des éléments d’apaisement dans les disputes territoriales entre la Chine et différents pays d’Asie du Sud Est (Philippines, Japon, Vietnam) au nombre desquels la bonne volonté d’Abe Shinzo à calmer le jeu. De facto, l’agenda de globalisation reprend son cours, emmené cette fois par la Chine, ce qui change tout.
  • en marge de ce Sommet APEC, la Chine et le Canada cette fois s’engagent sur 2,5 milliards de dollars de contrats et sur des échanges en yuan. Si le mois dernier l’Europe et la Russie ont fait l’objet du même type d’opération de séduction de la part de la Chine, c’était donc au tour de l’Amérique du Nord ce mois-ci… à cette différence que les Chinois n’ont pas eu besoin d’aller à eux ; c’est eux qui se sont déplacés.
  • même le Sommet ASEAN des 9-13 novembre en Birmanie, terrain miné pour les Chinois compte tenu de l’importance donnée aux disputes territoriales dans la relation Chine-ASEAN, permet d’acter d’importants axes de résolution, à commencer par la reconnaissance de la légitimité des Chinois à réclamer un règlement bilatéral de ces disputes (6), un traité d’Amitié Chine-ASEAN, le tout consacré par un prêt de 20 milliards de dollars de la part de la Chine…
  • le Sommet du G20 des 15-16 novembre à Brisbane en Australie a pour défi affiché de parvenir à initier enfin une réforme des organisations internationales en guise de preuve de son utilité. Le G20, en tant qu’enceinte représentative du monde du XXIe siècle, ne survivra pas à un échec sur ce point. Par cet ultimatum bien légitime, les BRICS prennent donc le contrôle de l’agenda du G20 qui se voit entraîné dans une recherche de solution au blocage par le Congrès américain de la réforme du FMI en particulier (devant consacrer le rôle accru des pays émergents et le doublement de son capital (7)). La méthode pour résoudre le blocage est même prévue : un découpage habile des objectifs de réforme au lieu d’un projet de réforme en bloc permettra de passer par des votes à la majorité et de contourner le droit de veto américain. L’enjeu est là, ainsi que les solutions ; gageons que même le G20 est susceptible de produire enfin des résultats sous gouverne BRICS en cette fin 2014.
  • côté OMC, il y a cette victoire retentissante de l’Inde qui parvient à imposer ses vues dans la négociation des accords de Bali. Sans qu’il y ait même eu besoin de réécrire l’accord, l’Inde voit ses conditions de non-remise en cause de son programme de sécurité alimentaire acceptées et peut signer l’accord. Il faut dire que l’OMC jouait dans cet accord sa survie (8).
  • concernant l’Iran, les Russes et les Chinois, ainsi que les Allemands, pèsent lourd dans la négociation pour obtenir un accord le 24 novembre permettant enfin de débloquer la situation, lever les sanctions, et permettre à l’Iran de faire son entrée sur la scène internationale… et de pouvoir jouer le rôle qui lui incombe dans la pacification du Moyen-Orient. Nous anticipons que, malgré les difficultés (9), un accord sera bel et bien trouvé le 24 novembre.

Tout cela en un mois seulement ! Le monde semble redémarrer, emmené par les dynamiques des émergents. Il est multipolaire, pacifique, ouvert, et l’Occident y a toute sa place aussi.

Notes

(1) On constate dans cette terminologie que l’État-nation constitue toujours l’ultime point de repère institutionnello-politique.

(2) dont la légitimité démocratique reste à inventer

(3) En guise d’exemple, le secrétariat de coordination des politiques de la Communauté des Européens (CE) pourrait consister en une petite entité décentralisée (composée d’une poignée d’individus, qui n’ont même pas besoin d’être réunis en un lieu commun) travaillant en réseau à coordonner la mise en œuvre des actions décidées dans le cadre d’un système légitime de prise de décision (notre but ici est de montrer à quel point le système de 2030 sera différent de l’actuel, pas de donner une image de ce qu’il sera exactement).

(4) Source : EUObserver, 12/11/2014

(5) Cet article de The Economist qui va tout à fait dans notre sens, vaut la peine d’être lu.

(6) Scellant l’interventionnisme américain (notamment) en la matière. Source : Reuters, 13/11/2014

(7) Source : China Post, 09/11/2014

(8) Source : Deccan Chronicle, 14/11/2014

(9) Le numéro de septembre du GEAB en particulier a fourni une analyse détaillée de l’importance qu’il y a à intégrer l’Iran à la stratégie de paix au Moyen-Orient.


Abonnement : pour ceux qui en ont les moyens, en particulier en entreprise, je ne peux que vous recommander l’abonnement à cette excellente revue de prospective sur la Crise, qui avait annoncé dès 2006 la crise actuelle.

Je rappelle que LEAP ne reçoit aucune subvention ni publique, ni privée, ni européenne, ni nationale et que ses ressources proviennent uniquement des abonnements au GEAB.

Nous vous proposons cet article afin d'élargir votre champ de réflexion. Cela ne signifie pas forcément que nous approuvions la vision développée ici. Dans tous les cas, notre responsabilité s'arrête aux propos que nous reportons ici. [Lire plus]Nous ne sommes nullement engagés par les propos que l'auteur aurait pu tenir par ailleurs - et encore moins par ceux qu'il pourrait tenir dans le futur. Merci cependant de nous signaler par le formulaire de contact toute information concernant l'auteur qui pourrait nuire à sa réputation. 

Commentaire recommandé

boduos // 13.12.2014 à 02h57

Non,les négociations du 24.11 avec l’Iran ont été reportées sine die Ceci démontre l’entêtement des USA et peut être un durcissement de l’Iran qui ne serait plus impressionné .
pour le reste,100% d’accord sur le changement de paradigme dans les relations inter-nations et sur le retour de la multipolarité . Les gérontes et les spins doctors de Washington qui n’ont pas mesuré l’irréversibilité d’internet (qu’ils ont crée) et le caractère révolutionnaire du nouveau dialogue qui s’installe entre citoyens et entre les peuples.
On assiste à un combat d’arrière- garde des vieux médias qui,pris de court par la circulation horizontale instantanée des infos sur le net ,n’ont pas perçu de surcroit ,le regroupement parfois solidaire et l’interactivité des internautes comme un nouveau contre pouvoir qui s’organise, plutôt contre eux,et ringardise une vieille classe politique qui se crispe .

44 réactions et commentaires

  • boduos // 13.12.2014 à 02h57

    Non,les négociations du 24.11 avec l’Iran ont été reportées sine die Ceci démontre l’entêtement des USA et peut être un durcissement de l’Iran qui ne serait plus impressionné .
    pour le reste,100% d’accord sur le changement de paradigme dans les relations inter-nations et sur le retour de la multipolarité . Les gérontes et les spins doctors de Washington qui n’ont pas mesuré l’irréversibilité d’internet (qu’ils ont crée) et le caractère révolutionnaire du nouveau dialogue qui s’installe entre citoyens et entre les peuples.
    On assiste à un combat d’arrière- garde des vieux médias qui,pris de court par la circulation horizontale instantanée des infos sur le net ,n’ont pas perçu de surcroit ,le regroupement parfois solidaire et l’interactivité des internautes comme un nouveau contre pouvoir qui s’organise, plutôt contre eux,et ringardise une vieille classe politique qui se crispe .

      +21

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    • Michel Ickx // 13.12.2014 à 19h08

      @ Boduos

      « Complot ou pas complot »

      La meilleure Théorie du complot:

      Le_11_septembre_2001_en_tr_s_bref

      Conservez votre sensde l’humour

        +1

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  • vérité2014 // 13.12.2014 à 03h11
  • coinfinger // 13.12.2014 à 04h21

    Opposer pyramides et réseaux c’est une trés mauvaise idée . Mieux vaut oublier les réseaux çà n’a aucune chance et ce concentrer sur les chocs de pyramides .

      +1

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    • Judabrutus // 13.12.2014 à 08h04

      L’idée ne me paraît pas si mauvaise . La structure pyramidale implique des relations socio-politiques liées à l’asservissement économique posé comme principe d’organisation du marché. Multiplier les pyramides, c’est multiplier les risques de conflits d’empires. Outre le danger physique auquel sont exposés les habitants de cette planète en cas de guerre, les conflits d’empires sont, depuis plus de deux siècles, une source constante de gaspillage de travail et de richesses que ne dissimule pas longtemps la jouissance des fruits de la prédation. Au plan de l’économie globale, le rendement de notre logique de conquête technologique, marchande et spéculative s’ est avéré désastreux. Pour une unité de richesse consommée, combien se sont évaporées, dans ce marché conçu, quelle que soit l’échelle où l’on se tient, nationale ou mondiale, comme un champ de bataille. L’humanité d’aujourd’hui , avec son poids démographique, peut-elle encore se payer le luxe de vivre l’activité économique comme une des formes de la guerre?. Pourquoi ne pas donner toutes ses chances à une autre philosophie du marché reposant sur l’échange horizontal de biens complémentaires, tout simplement !

        +9

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  • Charles Michael // 13.12.2014 à 07h40

    Je ne partage pas du tout la joyeuse naîveté de ce groupe.
    Trop de leurs affirmations sont basées sur des prémices idéologiques déconnectées aussi bien des réalités économiques ou des évolutions supposées des mentalités.
    par exemple:
    la « crise de 2008 » se place dans une continuité depuis les années 70, et la « crise » actuelle en est la prolongation
    le programme erasmus comme facteur de brassage culturel est extrémement limité et cherche à donner un peu de verni égalitaire au formatage/uniformisation d’une élite au service de Bruxelles
    la disparition du nationalisme est un voeux chimérique que chaque conflit d’intérêt au sein des 28 nations vient illustrer
    particulièrement mal compris est cet accord sur le climat entre la Chine et les USA, la Chine le fera, est en train avec ses projets massifs (dont les fournitures de gaz russe), les USA ne feront rien de sérieux et encore moins depuis que le Sénat US est sous controle républicains.

    Mais le plus grave sont les contre-sens d’interprétation, dans une vision strictement pro-européenne, des développement en cours. Ces gens n’ont manifestement aucune compréhension des mentalités autres, et ils ne peuvent pas en avoir tant qu’ils ignoreront le fait nationaliste.

    Je tiens à rappeler que je suis un fervent internationaliste et égalitaire, mais refuse la pensée uniforme, base du soutien de ses aspirations conservatistes.

      +14

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  • BA // 13.12.2014 à 09h39

    Le monde d’avant, c’est l’Union Européenne.

    Ce que le GEAB est incapable de voir, c’est la montée des extrêmes en Europe.

    Les peuples européens sont tellement dégoûtés des européistes qu’ils votent de plus en plus pour les partis extrémistes.

    Dans tous les pays, les peuples rejettent de plus en plus la construction européenne. En mai 2014, les élections européennes ont vu les partis extrémistes pulvériser leurs records électoraux.

    http://www.lemonde.fr/europe/article/2014/05/26/vague-europhobe-sur-le-vieux-continent_4425957_3214.html

    Peut-être que l’étincelle viendra d’un pays européen qui portera au pouvoir un parti d’extrême-droite. Dans ce dernier cas, ce qui s’est passé en Suède le 3 décembre est passionnant. Avec 49 députés d’extrême-droite (sur un total de 349 députés), le parti Sverigedemokraterna a fait tomber le gouvernement suédois, seulement deux mois et demi après les élections législatives !

    http://www.lefigaro.fr/international/2014/12/03/01003-20141203ARTFIG00312-l-extreme-droite-provoque-un-seisme-politique-en-suede.php

    Peut-être que l’étincelle viendra d’un pays européen qui portera au pouvoir un parti d’extrême-gauche. Dans ce dernier cas, ce qui s’est passé en Grèce cette semaine est passionnant.

    La Bourse d’Athènes a clôturé vendredi à nouveau dans le rouge à – 0,42% mais en limitant ses pertes par rapport aux trois derniers jours de dégringolade, sur fond d’incertitude politique face au risque de législatives anticipées.

    Jeudi, l’Athex avait cédé 7,35%, après une dégringolade de près de 13% mardi, une première depuis 1987, et des pertes de 1% mercredi.

    A l’origine de cette tourmente, la décision du gouvernement de coalition droite-socialistes d’Antonis Samaras d’avancer de deux mois l’élection du président par les députés. En cas d’échec à trouver une majorité parlementaire pour ce scrutin, des législatives seront organisées qui pourraient aboutir à une arrivée au pouvoir du parti de gauche radicale Syriza, favori dans les sondages.

    Conclusion :

    Nous devons maintenant imaginer ce que sera le monde d’après.

    Nous devons maintenant imaginer ce que sera le monde d’après l’Union Européenne.

      +19

    Alerter
  • cording // 13.12.2014 à 10h05

    Le Geab traine toujours les mêmes naïvetés européennes et l’illusion technologique à savoir qu’Internet contribuerait par son fonctionnement et les échanges qu’il induit à pacifier le monde. Le progrès technique n’a jamais servi à empêcher les guerre mais à les rendre « plus performantes ». Cela a-t-il empêché le coup d’état nationaliste en Ukraine et le déclenchement de la guerre civile?

      +16

    Alerter
    • boduos // 13.12.2014 à 11h48

      @cording
      étonnante analyse! qui contredit les médias mainstream sur le crash du mh17 ou sur l’utilisation des gaz chimiques en Syrie ?
      Les gouvernements des pays de L’OTAN qui préparent leur opinion publique avec leurs médias sont stoppés dans leur élan guerrier (aux ordres …) par une partie importante de leur électorat d’internautes éclairés ,empêchant le consensus nécessaire à la guerre.

        +19

      Alerter
  • Homère d’Allore // 13.12.2014 à 10h55

    Ce GEAB enfile quelques perles.

    « la City de Londres sauvée par la Chine ».
    Mouais, malheureusement, cette association de malfaiteurs qu’est la City n’avait pas besoin d’être sauvée si ce n’est pas l’intervention des Européens qui ont soutenu l’Irlande après le 15 septembre 2008.
    http://liesidotorg.wordpress.com/2012/01/22/wall-streetcity-deux-pieuvres-dangereuses-pour-la-paix-mondiale/

    « les dynamiques d’avenir éloignent l’Europe de la logique de guerre du camp occidental »
    Elle est bien bonne ! Cette phrase de novlangue paraît être écrite par Orwell dans 1984.
    Il faut traduire: le marasme occultant toute perspective de croissance favorise la résurgence de conflits dans l’intérêt de certains.

      +13

    Alerter
    • boduos // 13.12.2014 à 12h18

      @homere d’alors
      qui de de l’œuf ou de la poule à fait l’autre?
      on peut reprocher au GEAB une certaine formulation empreinte de leurs origines disciplinaires .Mais il est incontestable ,comme ils l’affirment ,que les nouvelles réalités économiques en présence bousculent le système séculaire anglo saxon pris à son propre piège.Système tellement perturbé dans ses certitudes qu’il en est déjà à inventé le déclin asiatique !

        +3

      Alerter
      • Homère d’Allore // 13.12.2014 à 13h16

        Il existe une grande fragilite chinoise que le GEAB passe quasiment sous silence.
        C’est le fait qu’une grande partie de l’épargne chinoise est investie en bons du Trésor américain.
        Depuis 2008, la Chine cherche à diversifier ces avoirs.
        http://www.lecontrarien.com/scoop-la-chine-reduit-massivement-son-stock-de-dette-us-et-la-belgique-compense-26-02-2014-edito
        C’est la raison pour laquelle les Chinois achètent tout et n’importe quoi, genre aéroport de Toulouse.

        Mais la somme en bons du Trésor US reste énorme.
        Et demain, si on arrache un poil de cul au dalaï-lama ou si une frégate Taïwanaise s’approche un peu trop d’un îlot contesté et reçoit une torpille, ces avoirs peuvent être gelés voire confisqués.
        Les Chinois le savent très bien et c’est la raison pour laquelle ils ont fait preuve de retenue dans leur revendications sur la mer de Chine.
        Gageons toutefois que les US sauront bien trouver une provocation quelconque pour « défendre les droits de L’Homme » face à ces vilains communistes même pas démocrates, le tout, bien sûr, pour ne pas payer !
        Aucune banque chinoise ne résisterait à ce blocage d’avoirs et la belle courbe érectile présenté par le GEAB débanderait fortement !

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        • Lesag // 13.12.2014 à 13h32

          Je suis moi-même réticent vis à vis du GEAB depuis qu’ils se sont plantés, mais gravement, gravement, gravement, sur l’évolution du prix de l’or. J’en ai encore un peu de mal à m’assoir.

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        • personne // 13.12.2014 à 19h01

          Qui se dévouerait pour arracher un poil de cul au Dalai Lama ? je veux voir !!!
          C’est pas pour dire mais grâce aux crises, qu’est-ce-qu’on rigole avant que ça nous éclate en pleine figure.

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  • pratclif // 13.12.2014 à 11h08

    Cela paraît bien résulter de l’évolution des choses depuis la fin des années 1970 avec Deng Xiao Ping et le passage à l’économie de marché, sous un régime autoritaire. Avec 1300 millions d’habitants et les institutions qu’elle a, la Chine a choisi un modèle de développement basé sur les exportations vers les pays développés, se voulant l’atelier du monde. Elle l’est devenue avec le succès d’une croissance à deux chiffres. Son activité mesurée en PIB à parité de pouvoir d’achat PPA – un méthode qui permet de gommer les différences résultant de l’application des taux de change officiels et de tenir compte des prix des produits et services locaux – dépasse désormais le PIB des États-Unis. Mais rapporté au nombre d’habitants, le PIB/capita, même à PPA, reste encore très en dessous de celui des États-Unis. Prenez les chiffres du graphique pubilié par GEAB et divisez les par les populations respectives des États-Unis et de la Chine, le rapport est encore de 1 à 4 en PPA. Les Chinois reconnaissent sans ambiguité la suprématie des États-Unis, tant sur le plan économique que militaire. L’anti-américanisme de GEAB me paraît dans les gènes de cette institution (en fait je crois que c’est de la supématie du dollar qu’il s’agit (3). La Chine doit maintenant se concentrer sur l’amélioration des conditions de vie de sa population, sa santé, sa sécurité sociale, sa consommation des produits qu’elle exporte jusque maintenant. Et ralentir les investissements dans des infrastructures qui se révèlent trop en avance sur les besoins et prévenir une bulle immobilière gigantesque qui menace tout le système. Voir l’émission de C dans l’air du 11 décembre 2014 avec des spécialistes de la Chine.

    Atelier du monde, la Chine accumule des réserves de paiement en dollars et en euros sous la forme d’excédents de sa balance de paiements et elle doit équilibrer cela par son compte capital, cad. acheter des actifs de bonne valeur. Elle le fait aux États-Unis en détenant des bons d’état en particulier, et aussi en Europe; elle vient justement d’acheter une part de l’aéroport de Toulouse Blagnac. D’autres achats d’actifs suivront.
    Plus:
    1 How might a China slowdown affect the world?
    2 China, Europe, and optimal currency zones
    3 Are we starting to see why its really the exorbitant “burden”

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    • Crapaud Rouge // 13.12.2014 à 11h43

      Dans la compétition internationale, le « PIB/capita » n’a aucune importance, de même que la répartition des revenus par habitant. C’est le PIB qu’il faut critiquer, car cet indicateur est aussi intéressant et stupide que le poids d’une personne : intéressant dans la mesure où l’on sait de quoi il est fait, (muscles ou graisse ?), stupide parce qu’il ne dit rien des choses abstraites qui sont les plus importantes : l’intelligence, l’éducation, le savoir et le pouvoir…

        +9

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  • Crapaud Rouge // 13.12.2014 à 11h33

    Rien de neuf, mais on apprécie que le GEAB mette son « équipe » sur le bon plateau de la balance. Mais s’il n’y a rien de neuf, on le doit à Olivier qui a braqué à temps notre attention vers la crise ukrainienne, car c’est bel et bien elle qui a accéléré le basculement.

    Ils ont bien résumé l’opposition fondamentale : « États-Unis (où il est surtout question de guerre) et (…) Asie (où il est surtout question de redressement économique) » On a bien vu, dans les billets relatifs au suprématisme US, que ceux-ci se justifient d’une position idéaliste, abstraite et finalement creuse, pour tomber dans des pratiques qui n’aboutissent qu’à son antithèse. A l’inverse, on a bien vu dans les discours de Poutine qu’il part d’une position qui n’a rien de glorieuse, mais qui est réaliste et constitue une réaction aux (mé)faits avérés de l’Occident. Et sur cette base, l’on distingue en filigrane une perspective qui est à 100% humaniste.

    J’ai noté un gros couac dans la note 1 du 1er article : « la Chine annonce qu’elle adopte un nouveau mode de calcul du PIB, intégrant d’autres paramètres que la seule croissance. Une décision dont la pertinence objective et la base d’application (Chine) risque de reléguer l’ancien PIB au rang des outils de la préhistoire économique. » La croissance n’a jamais été un paramètre dans le calcul du PIB, c’est son résultat… La « pertinence objective » du nouveau mode de calcul en devient douteuse.

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    • boduos // 13.12.2014 à 12h43

      @crapaud rouge
      « la croissance n’a jamais été un paramètre dans le calcul de son pib, c’est son résultat… »
      Personnellement ,je préciserais: pib « perçu par la population concernée » ( …qualité de vie,dépollution ,réhabilitation des cultures et de leur art de vivre..) et je pense effectivement que ce nouveau paradigme sera introduit par ces émergents qui doivent proposer de nouvelles perspectives a leur peuple qui s’émancipe .

        +1

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      • Crapaud Rouge // 13.12.2014 à 13h06

        J’inscris votre réponse dans le droit fil du blablatisme. 🙂 En ce domaine, le meilleur calcul est celui que l’on ne fera jamais. Ce genre d’indicateur synthétique ne rime strictement à rien, et le PIB n’est même pas utile dans son domaine puisque personne ne parvient à contrôler les ratios qui en dépendent ! En revanche, nul doute qu’il est très utile pour entretenir des idées fallacieuses et globalisantes. Si les investisseurs ont besoin de chiffres pour prendre leurs décisions, qu’ils se les fabriquent eux-mêmes, c’est leur problème, pas le nôtre.

          +6

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  • jard // 13.12.2014 à 11h42

    Cela va devenir très compliqué. Nous nous soumettons en même temps à l’Allemagne, aux Etats-Unis et à la Chine. C’est ce que les Européistes appellent l’ouverture aux autres. Cette position les affaiblit car lorsque le FN sera aux portes du pouvoir, ils ne pourront s’appuyer sur aucune grande puissance pour abattre définitivement la démocratie.
    Grosse erreur du GEAB à propos du multiculturalisme. Les pays qui épousent leurs immigrés vont les absorber, ceux qui ne les épousent pas, les rejetteront. Notre soumission à l’Allemagne pourrait cependant nous conduire à les suivre dans leur relation aux gens venus du sud.

      +2

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    • ISTINA // 13.12.2014 à 16h27

      ils ne pourront s’appuyer sur aucune grande puissance pour abattre définitivement la démocratie.
      ****************************************************************************************************************
      Pouvez-vous nous préciser, quelle puissance en Europe ou aux U.S.A d’Amérique du Nord,
      aurait prétention à abattre définitivement la démocratie ?

      Pour être compréhensible, soyez assez aimable de le préciser dans vos textes !
      Merci.

        +0

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      • erde // 13.12.2014 à 19h23

        Un élément de réponse à votre question, que je viens de découvrir.

        http://www.legrandsoir.info/susan-george-le-pouvoir-des-transnationales-illegitime-et-non-elu-veut-en-finir-avec-la-democratie.html

        «  » Nous sommes cernés. » Ainsi débute le nouvel ouvrage de Susan George, les Usurpateurs. Comment les entreprises transnationales prennent le pouvoir. Fidèle à la méthode du dévoilement qu’elle éprouve depuis son premier livre, Comment meurt l’autre moitié du monde, ce 17e opus pose la question de la légitimité des détenteurs du pouvoir dans la mondialisation, en montrant les rouages de l’émergence d’une « autorité illégitime » qui s’ingère dans les affaires internationales grâce à des moyens impressionnants. Présidente d’honneur d’ATTAC France et présidente du conseil du Transnational Institute, poursuivant son combat contre la mondialisation capitaliste, elle met au jour la cohorte d’individus et d’entreprises mus par leurs seuls intérêts, et qui, s’immisçant dans les traités de libre-échange, se substituent à l’autorité issue du fonctionnement démocratique. «  »

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  • Nicolas P. // 13.12.2014 à 11h55

    Je suis abonné au GEAB depuis plusieurs années, dont j’apprécie les analyses et l’expertise économique/financière. Toutefois, j’adhère de moins en moins à certains de leurs propos, pourrait-on dire, trop incarnés.

    Un exemple de phrase ambitieuse : « Les acteurs du monde d’avant, en raison surtout d’une totale incompréhension des ressorts caractéristiques de la société de demain, ont actuellement recours à tous les outils classiques de la domination (finance, armée, religion ou idéologie) pour bloquer l’évolution « naturelle » du monde. »

    # sembler réduire la religion à un outil de la domination, c’est oublier que l’homme est « religieux » depuis la nuit des temps. Je précise que je suis athée, ce qui ne doit pas empêcher de reconnaitre le rôle primordial de la religion dans l’histoire humaine.
    # ne pas oublier que les populations des BRICS, auquel le GEAB affirme, sûrement à raison, que nous devrions nous arrimer, sont beaucoup plus tournées vers la religion que ne le sont les Européens. Ceux qui connaissent bien Russie, Brésil, Chine le confirmeront.
    # enfin, évoquer une « évolution naturelle du monde », ce qui peut rappeler certaines idéologies universalistes, est des plus étranges. Le monde actuel est ce qu’il est parce qu’il en est naturellement arrivé là. L’histoire est une perpétuelle suite de conflits d’intérêts. Heureux celui qui en connaitrait l’issue « naturelle ».

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    • Alae // 13.12.2014 à 14h53

      « # enfin, évoquer une “évolution naturelle du monde”, ce qui peut rappeler certaines idéologies universalistes, est des plus étranges.  »

      Effectivement, c’est du progressisme libéral pur sucre, avec ses relents habituels de « my way or the highway ». Et tout ça, dans un monde dont l’avenir semble de plus en plus pointer vers les BRICS, dont, comme vous l’avez dit, le progressisme athée à la sauce BAO n’est pas franchement la tasse de thé.
      Alors, peut-être que c’est le « progrès » version néolibérale qui commence à sentir la naphtaline. Certains semblent avoir toutes les peines du monde à le comprendre, pendant que le monde avance de plus en plus vite sans eux.
      C’est qu’en réalité, il n’y a pas plus conservateur qu’un progressiste. 🙂

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    • Casquette // 13.12.2014 à 15h45

      Leur baratin sur l' »évolution naturelle du monde » est issu de la théologie naturelle qui eut plusieurs applications dans le christianisme.
      Les progressistes l’ont sécularisé en remplacant le concept de Dieu par celui d’ordre naturel , qu’il soit économique ou politique , le libéralisme néoclassique est truffé d’ordres soi-disant naturels menant à des équilibres et des optimisations quasi parfaite (comme le divin).
      Vous avez raison de préciser que la pensée religieuse est constitutive de notre pensée , mais j’ajouterai que parfois elle l’est trop.
      L’UE ou la mondialisation sont devenues des pensées téléologiques , pour parvenir à leur idéal leurs partisans sont prêts à faire consentir (aux autres) toutes les souffrances et tous les sacrifices imaginables (indépendance politique et système social en tête).
      Au passage je remercie un intervenant d’avoir posté la video d’Attali qui racontait , le sourire aux lèvres, que l’UE avait été concu sans porte de sortie dans le but de forcer sa construction fédérale.
      A t-on déjà vu dans l’histoire une personne ou une institution accoucher d’elle même ?

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    • Subotai // 13.12.2014 à 17h01

      « # enfin, évoquer une “évolution naturelle du monde”, ce qui peut rappeler certaines idéologies universalistes, est des plus étranges. »

      Je ne l’ai pas lu comme ça. Je lis que le changement de paradigme en cours est inéluctable parce que dans l’ordre des choses. Cet ordre des choses étant simplement la pente naturelle des évènements.
      On ne peut pas faire mentir Shakespeare.

        +0

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      • Alae // 14.12.2014 à 01h24

        « Je ne l’ai pas lu comme ça. Je lis que le changement de paradigme en cours est inéluctable parce que dans l’ordre des choses. Cet ordre des choses étant simplement la pente naturelle des évènements.  »

        Mais de quel « ordre des choses », de quelle « pente naturelle » des événements parlez-vous ? prétendre avoir tout compris de l’évolution naturelle du monde dans le sens du progressisme libéral, ce n’est qu’entonner l’incantation TINA avec d’autres mots.
        S’il y a eu cinq constantes dans l’histoire de l’humanité, ce sont 1) la religion, 2) le commerce et sa régulation, 3) la lutte des classes, 4) la coopération entre humains et 5) les fausses bonnes idées de ceux qui, périodiquement, se sont mêlés d’orienter le progrès de l’humanité dans le sens qui leur convenait, à chaque fois avec des effets négatifs, voire catastrophiques. Tous les « ismes » qui ont tenté d’accoucher d’un « homme nouveau » ou de forcer des changements de paradigmes se sont heurtés à des retours de boomerang. Un exemple récent : à la chute de l’URSS, après 70 ans d’athéisme imposé, la toute première chose à revenir a été la religion. Aujourd’hui, le pays est redevenu la « sainte Russie ».
        De sorte que la pente naturelle des événements n’est peut-être pas où vous la voyez.

        L’évolution naturelle devra s’inscrire dans le cadre des constantes de l’humain (commerce et ses nécessités de régulation – religion – lutte des classes – coopération) ou sera tout, sauf naturelle.
        En essayant d’éviter les fausses bonnes idées au maximum. Elles ont fait assez de mal comme ça.

          +3

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  • K // 13.12.2014 à 12h01

    Comme le faisait remarquer un intervenant hier à Ce soir ou jamais, le poids de la Chine égale celui des EU seulement si on compare le pouvoir d’achat total de chacun des 2 pays (car la vie est bcp moins chère en Chine). En revanche, si on compare la production des 2 pays, les EU sont encore 70% au dessus de la Chine.

    Petite parenthèse : on ne peut pas dire que les médias ont ignoré la nouvelle, même le 20h de France 2 en a parlé !

    Après on peut regarder la question du PIB de manière plus générale et se dire que la notion de PIB n’a plus beaucoup de sens à l’ère de l’économie de services :

    – La production n’est pas comptabilisée selon son coût d’opportunité mais selon son prix de vente. Peu importe que la production soit consommée pour être gaspillée. Peu importe que cette consommation soit nocive. Peu importe que cette consommation représente une dépense contrainte.

    – La hausse du PIB est souvent due à un transfert d’activités gratuites vers la sphère marchande. Ex : les cours particuliers plutôt que le grand frère qui aide à faire les devoirs, les sites de rencontres plutôt que les bals populaires, etc… Il n’y donc pas de hausse de la production, mais plutôt un changement de nature de cette production.

    – La production polluante entraîne une perte de valeur de l’écosystème, mais cette perte n’est pas déduite du PIB, comme si l’écosystème n’avait pas de valeur, comme si l’écosystème ne nous manquerait pas lorsqu’il sera saccagé, comme si sa réparation ne nous contera rien.

    Donc
    – Soit on considère que toute activité humaine est une activité économique. Dans ce cas le PIB représente l’activité (au sens large) générale du pays, peu importe la finalité de cette activité.
    – Soit on ne comptabilise dans le PIB que les échanges rémunérés. Dans ce cas, ça revient à dire que plus une société ignore la gratuité (c’est à dire plus elle bafoue ses dimensions sociales et culturelles), plus elle est riche.
    Dans les 2 cas on se rend bien compte que l’indicateur PIB est obsolète. Le PIB, c’était un bon indicateur au 20e siècle, lorsque les économies étaient agricoles et industrielle. Il permettait de comparer la production en bien palpables entre de 2 pays (ou d’un même pays au cours du temps) et permettait au 1er de s’enorgueillir d’avoir la plus grosse.

      +9

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  • Grognard // 13.12.2014 à 12h01

    LEAP a très souvent de bonnes analyses.
    Ils sont les tenant d’une europe fédérale.
    Je n’en veux pas même en rêve.

      +7

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  • Pascalcs // 13.12.2014 à 13h08

    La mesure du PIB chinois, qu’elle soit en valeur absolue ou à parité de pouvoir d’achat est fortement biaisée par la non application des règles comptables classiques dans les sociétés ou banques chinoises. Jusque très récemment et encore de manière très isolée, les sociétés chinoises ne faisaient pas faillite et ne tenaient pas compte des pertes et encore moins de la perte de valeur des actifs obsolètes ou inutilisé dans leurs bilans. Il sont reportés à nouveau, de bilan en bilan sans jamais être apurés. La croissance de l’économie Chinoise est donc une histoire d’accumulation d’actifs pourris et de pertes compensées par un système bancaire qui a crée, pour soutenir cette bulle de malinvestissements, encore plus de monnaie dans les 15 dernières années que la championne toutes catégories qu’est la FED. Le PIB Chinois n’a donc jamais subi un quelconque réajustement comptable absolument nécessaire pour assainir cette situation. On continue de surproduire sans espoir de valoriser la production qui s’entasse dans les stocks et les canards boiteux sont tenus à bout de bras par des banques qui cumulent les actifs pourris dans leurs comptes. En ajustement comptable normal, l’assainissement de cette situation coutera plusieurs point de PIB par an pendant longtemps à la Chine.

      +2

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    • Crapaud Rouge // 13.12.2014 à 16h08

      Vous avez raison, il y a beaucoup de « graisse » dans leur PIB, mais c’est sa valeur symbolique qui importe. Cette annonce est la première hirondelle qui confirme le formidable potentiel chinois, alors que les US se sont pris les pieds dans le tapis de la mondialisation. Le « libre-échangisme », (qui consiste à favoriser les mieux placés), s’est retourné contre ses laudateurs, et ceux-ci en voient maintenant les conséquences. (Nous, on en paie le prix depuis des lustres.)

        +5

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    • Richard // 13.12.2014 à 16h50

      @Pascalcs : »En ajustement comptable normal, l’assainissement de cette situation coutera plusieurs point de PIB par an pendant longtemps à la Chine. »

      C’est étrange d’écrire une telle phrase concernant la Chine. Plus de 6000 ans d’histoire, novatrice en médecine, l’art de la guerre et le commerce bien entendu. Peut-être que la Chine se préoccupe assez peu de notre comptabilité « normale ». Peut-être même qu’elle fait comme le font les orientaux, elle sourit et nous donne le sentiment de (mal) s’adapter. C’est étrange cette idée qui règne même sur ce blog, que nous détenons les clés de l’histoire.

        +4

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      • Pascalcs // 14.12.2014 à 02h38

        a Richard:Je ne cherche pas à défendre notre système comptable ou économique. Ce que je souligne est qu’à vouloir comparer les performances des pays par utilisation d’un indicateur donné, autant avertir que le contenu de cet indicateur, en principe normalisé, n’est ici pas le même car calculé de façon totalement différente. Donc la comparaison ne peut pas être faite sur cette base car elle n’a aucune signification. Cela dit, cela n’enlève rien à ce que vous dites, c’est-à-dire que le potentiel de développement de l’économie chinoise est encore très grand et que tôt ou tard, démographie aidant, elle sera l’économie prédominante dans le monde. En attendant, il peut encore se passer bien des choses avant cet avènement et la Chine aura des gigantesques efforts de productivité à accomplir car, tout en ayant sa propre voie, elle est désormais très fortement liée au système économique mondial et ne peut s’affranchir trop longtemps, au risque de s’en exclure, de ses règles.

          +0

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  • BA // 13.12.2014 à 16h35

    La crise systémique globale est surtout une crise systémique européenne, mais ça, le GEAB est incapable de le voir.

    Lundi 1er décembre 2014, l’institut de sondage IPSOS publie un sondage explosif sur le sentiment d’appartenance.

    Question posée par IPSOS :

    « Avez-vous le sentiment d’être avant tout :

    français : 49 % des personnes interrogées
    citoyen du monde : 22 % des personnes interrogées
    habitant de votre région : 15 % des personnes interrogées
    européen : 14 % des personnes interrogées »

    Vous avez bien lu : le sentiment d’être européen arrive en toute dernière position, avec seulement 14 % des personnes interrogées !

    Ce sondage montre que, 57 ans après la signature du traité de Rome, la construction européenne a complètement dégoûté les citoyens français. Il montre que le XXIe siècle verra la mort de l’Union européenne, et le retour aux indépendances nationales dans chacune des 28 nations de l’UE.

    En Europe, le XXIe siècle verra le retour des Etats-nations libres et souverains.

    L’idée européenne est une idée morte.

    http://www.ipsos.fr/decrypter-societe/2014-12-01-vivre-ensemble-entre-unite-et-diversites

      +3

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    • Richard // 13.12.2014 à 17h25

      @ BA: Prendre les sondages avec modération. Il en est de même concernant l’idée que se font les gens en général de la question du réchauffement climatique.
      75% des scientifiques considèrent que la question est réelle et justifiée concernant une cause essentiellement humaine. On pourrait considérer qu’au minimum le pourcentage des personnes interrogées serait le même. Non il est d’environ 25%…

      Pourquoi? Pour que la question du réchauffement climatique puisse être traitée dans le sens d’une amélioration il faudrait que l’industrie avec tout ce qui en découle freine et/ou modifie sa manière de produire. Pour ce faire il faudrait une plus grande offensive populaire. Elle n’a pas lieu et c’est pour ça que rien ne change. En fait certains organismes se chargent d’instiller le DOUTE dans les esprits en mêlant des arguments pour et contre. Répétés et répétés encore. C’est par le DOUTE qu’une majorité importante ne se détache pas des sondages. Donc rien ne change parce que là aussi l’offensive psychologique du Système agit contre les peuples. Lisez Chomsky.

        +5

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    • Alain C // 16.12.2014 à 08h09

      Ce qui m’a profondément choqué à la lecture de votre sondage :

      – Français : 49%

      Même plus une majorité

      Triste avenir …..

        +0

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  • Jacques // 13.12.2014 à 18h07

    Ces textes ont deux principales faiblesses, liées entre elles. La première est la confusion sur le mot « Europe », qui mélange le continent aux 30 et plus nations bigarrées et l’UE c’est-à-dire l’organisation de Bruxelles. Or, l’UE est un instrument de l’hégémonie américaine, par construction inutilisable pour défendre les intérêts des peuples européens. L’autre faiblesse, typique de l’européisme, c’est l’incapacité à voir le fait national. En Europe, ce qui domine la situation depuis 1989, c’est le retour de l’Allemagne et de la Russie en tant qu’acteurs nationaux conscients d’eux-mêmes et de leurs intérêts. La Chine, comme les autres BRICS, est préoccupée d’abord par son développement national plutôt que par une politique de puissance. Les actions internationales des BRICS sont presque toutes des mesures de précaution pour se mettre à l’écart des remous que va provoquer l’effondrement de la finance occidentale.

      +3

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    • Crapaud Rouge // 13.12.2014 à 18h46

      Bien d’accord sur les faiblesses, mais pas sur la fin de votre commentaire, car les « actions internationales des BRICS sont bien plus que des « mesures de précaution« . Ils ont clairement l’intention de développer un système financier parallèle, faute de pouvoir peser dans les instances actuelles en proportions de leur importance économique. Ce n’est pas la fin du monde pour le camp occidental, mais sûrement la fin de son hégémonie.

        +4

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      • Yann // 16.12.2014 à 15h39

        « Ils ont clairement l’intention de développer un système financier parallèle, faute de pouvoir peser dans les instances actuelles en proportions de leur importance économique. »

        Ils aimeraient peut-être bien le faire, mais dire qu’ils en ont l’intention claire, je trouve cela peu justifié. Comme le dit Jacques l’émergence des BRICS est fortement caractérisée par des stratégies avant tout nationales, notamment de protection contre le système international trop instable. Les BRICS sont encore loin d’avoir les moyens d’imposer un nouvel ordre mondial, et ils en sont bien conscients. Ils posent peut-être quelques bases d’un nouveau système ici ou là (comme leur FMI et BM alternatifs), mais cela reste très marginal, et loin d’être en mesure de remettre en cause le système actuel.

        Il ne faudrait d’ailleurs pas surestimer la solidité des BRICS, que ce soit celle de chaque pays ou celle de leur alliance. Les évènements en court sur les marchés financiers et monétaires sont en train de montrer que la Russie n’est pas économiquement comparable aux autres pays du groupe; seuls les prix élevés du pétrole ces dernières années avaient permis de masquer la faiblesse du tissu industriel du pays. Jusqu’à présent très peu de pays ont réussi à se développer et acquérir une puissance considérable sans une industrie puissante. La Russie risque de payer cher dans les mois qui viennent sa dépendance à l’exportation de matières premières.

          +0

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  • Papagateau // 13.12.2014 à 18h41

    Je résume : Erasmus a créé une génération de cadres, forcément influents, qui sont « ouverts à l’autre » (TM) et qui nous permettrons de mieux coopérer avec la Chine et l’économie « de demain » (TM).

    Parce qu’on apprend les langues asiatiques avec Erasmus ?
    Parce qu’on y enseigne une autre économie que l’école de Chicago ?

    Rien de tout cela, Erasmus n’est qu’une subvention aux voyages linguistiques, qui ne bénéficie qu’à la population intéressée par les voyages linguistiques qui existent depuis toujours.

    Mais à 2 conditions :
    Que les organisateurs encensent l’Union européenne,
    et que les bénéficiaires expriment la joie d’être des « des européens de demain » et « contre la guerre en Europe » (comme l’UE avec Ukraine).
    En bref, de la propagande.

    Et le résultat ?
    Quelques individus bilingues finlandais-croates d’une très haute utilité, et des gars qui comprennent l’anglo-américains et leur langue nationale.
    Mais aucun qui y a appris le mandarin ou le persan. Car là, il n’y avait pas nécessité d’Erasmus.
    Et quel progrès pour l’européen qui n’a pas participé à un voyage Erasmouisse : Des modes d’emploi sans sa langue maternelle (alternative : traduction incompréhensible).

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  • Homère d’Allore // 15.12.2014 à 14h07

    La réalité de L’Europe, celle qui
    -« doit nous protéger de l’hégémonie du dollar »
    – « être un gage de paix »
    – « permettre une croissance harmonieuse »,

    Etc, um so weiter,

    La voici:

    http://www.okeanews.fr/20131028-dormir-perdu-maison

      +1

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  • Paddy // 04.01.2015 à 18h43

    Nous avons toutes les raisons de rester sceptiques devant les données chiffrées globales qui concernent des pays tels que la Chine ou les Etats-Unis. Au-delà du débat classique de savoir ce que mesure réellement le PIB (de la bulle à la pollution), on peut aussi se demander ce que valent les comparaisons à consommation comparable.
    Les données officielles donnent en gros Chine = 10.000 et Etats-Unis = 17.000.
    Avec parité de pouvoir d’achat, cela signifie que le yuan devrait être réévalué de 70% pour égaliser les économies.
    Cela montre à quel point le « libéralisme » biaise les données les plus fondamentales, notamment les taux de change.
    Ne nous étonnons pas de voir tant de gens se révolter contre cette mondialisation déloyale qui permet, par des biais monétaires, de concentrer l’argent pour fabriquer ici des milliardaires, là, des chômeurs.

      +0

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