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9.mai.20149.5.2014
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Le rôle de l’UE (3) – La responsabilité européiste dans la crise ukrainienne (2/2)

Suite du billet précédent sur l’Ukraine Index de la série Précision : dire que l’UE a une responsabilité dans la Crise ukrainienne ne veut PAS dire qu’elle est responsable de tout, à elle-seule (la Russie aussi a sa part. Elle me semble moindre, mais à vous de vous faire votre opinion). Mais sa responsabilité est […]
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Suite du billet précédent sur l’Ukraine
Index de la série

Précision : dire que l’UE a une responsabilité dans la Crise ukrainienne ne veut PAS dire qu’elle est responsable de tout, à elle-seule (la Russie aussi a sa part. Elle me semble moindre, mais à vous de vous faire votre opinion).

Mais sa responsabilité est importante. L’Ukraine, que je sache, 1/ est une ancienne république de l’URSS, 2/ qui a un accord de libre-échange avec la Russie, et pas avec l’UE.

L’Ukraine a bien le droit de vouloir « changer de camp », et elle doit pouvoir décider seule de son destin, sans pression extérieure, c’est évident.

Mais comme elle ne peut être dans les 2 zones de libre-échange à la fois, l’UE a une forte responsabilité dans sa décision d’accepter ou non la demande de l’Ukraine. Car en acceptant, elle accepte qu’il y ait de sévères conséquences économique pour la Russie qui perdra ses relations privilégiées avec l’Ukraine, et elle prend le risque de susciter de fortes réactions dans l’Est de l’Ukraine, pays fragile.

Que je sache, l’UE et sa zone de libre échange ne sont pas des halls de gare où rentre qui veut. En 1984, le Maroc a demandé officiellement à intégrer l’UE, et on lui a bien dit non, il est bien légitime de se poser la question pour l’Ukraine, qui est dans une situation bien plus compliqué et dangereuse que le Maroc…

Bref, voici ma vision, ni plus ni moins – 100 % sans complôôôôôôt… 🙂

On le voit, la situation politique mi-2013 est donc de plus en plus tendue pour l’Ukraine. Or, sa situation économique se dégrade fortement en 2013. Il ne lui reste, fin novembre 2013, que 19 Md$ de réserves de change et elle doit rembourser en 2014 7 Md$ à ses créanciers.

Lors des négociations finales entre l’Union européenne et l’Ukraine, Ianoukovitch a alors demandé à l’Union européenne une aide sous forme de prêts de 20 Md€ par an, pour mettre son économie à niveau des normes européennes, qui lui fut refusée.

L’Union européenne a alors précisé les conditions réelles de la transaction : dans un premier temps, elle a refusé toute aide, arguant que le libre accès « au plus grand marché intégré du monde » était bien suffisant ; puis, dans un second temps, elle promis une aide financière de simplement 610 M€, jugée largement insuffisante.

« Source : BBC News »
« Source : Embassy of Ukraine in the Republic of Indonesia »

De plus, Bruxelles exigeait toujours de Ianoukovitch de laisser les entreprises européennes prendre part à la privatisation de secteurs importants de l’économie ukrainienne, y compris l’énergie et les chemins de fer.

En parallèle, Ianoukovitch s’est alors tourné vers le FMI, mais celui-ci a conditionné le versement d’un prêt à l’Ukraine à une nette diminution des dépenses sociales pour les Ukrainiens, en particulier au niveau du subventionnement du prix du gaz. Il fallait donc que l’Ukraine augmente les tarifs du gaz pour les particuliers, afin que les entreprises publiques d’énergie deviennent bénéficiaires, puis soient ensuite privatisées et rachetées par des compagnies occidentales, comme cela a été fait en Bulgarie.

Ainsi, selon David Teurtrie, chercheur à l’Institut national des langues et civilisations orientales (INALCO, Paris) :

« La proposition faite à l’Ukraine a été, comme je l’appellerais, une stratégie perdant-perdant. Pourquoi? L’accord correspondait à la mise en place d’une zone de libre-échange entre l’UE et l’Ukraine. Mais cette zone de libre-échange était très défavorable pour l’Ukraine parce qu’elle ouvrait le marché ukrainien aux produits européens et elle entrouvrait le marché européen aux produits ukrainiens qui ne sont en majeure partie pas concurrentiels sur le marché occidental. Nous voyons donc que l’avantage est assez peu évident pour l’Ukraine. Pour simplifier, l’Ukraine prenait sur elle tous les désavantages de cette libéralisation du commerce avec l’UE et ne recevait aucun avantage ».

« Source : INSTITUT DE LA DÉMOCRATIE ET DE LA COOPÉRATION »

L’économiste russe Sergueï Glaziev est lui aussi du même avis :

« Pour rassurer le public ukrainien, les émissaires politiques européens n’hésitent pas à mentir effrontément. Le Commissaire européen à l’élargissement et à la politique de voisinage Stefan Füle raconte des fables selon lesquelles une zone de libre-échange UE-Ukraine garantirait un taux de croissance annuel de 6 % du PIB ukrainien (déclaration faite lors d’une table ronde de discussion au Parlement ukrainien le 11 octobre 2013).

Or, toutes les estimations, incluant celles des analystes européens, font part d’un ralentissement inévitable dans la production de biens ukrainiens dans les premières années suivant la signature de l’Accord d’association, puisqu’ils sont condamnés à une perte de compétitivité par rapport aux produits européens. »

Mais, par ailleurs, et de façon très étonnante au vu du contexte, Bruxelles exigeait également toujours la libération de Ioulia Timochenko, avec une insistance forcenée.

Déjà, le 6 juin 2012, Martin Schultz avait mis en place une mission de suivi du Parlement européen pour l’Ukraine, afin de suivre de près le cas Timochenko. Elle était confiée à :

« Aleksander Kwasniewski et Pat Cox […], deux personnalités de grande renommée internationale. Ils forcent le respect en raison de leur excellente réputation en politique étrangère et domestique. »

« Source : European Parliament »

Ce qui est sans doute vrai, au détail près que ce sont les deux principaux dirigeants du Yalta European Strategy, dont le but principal est de soutenir l’adhésion de l’Ukraine à l’UE. Et donc certains pourraient y voir un léger biais… Étrange vision d’une diplomatie d’équilibre…

Dans son rapport du 18/04, la commission déplorait, semble-t-il à raison, les conditions de détention de Ioulia Timochenko, mais ne semblait guère remettre en question les faits sérieux qui lui étaient reprochés :

« Source : European Parliament »

Le 15 octobre, la mission Kwasniewski/Cox rendait un rapport :

« La mission a développé un haut niveau de confiance résultant du fait que Mme Timochenko reste hospitalisée, sans aucune surveillance vidéo et est gardée uniquement par du personnel féminin. Elle n’a pas été forcée d’assister aux audiences de la Cour et n’a pas été renvoyée dans sa prison. […]

Dans ce contexte, la mission a délivré une requête au Président de l’Ukraine le 4 octobre 2013 pour qu’il libère Ioulia Timochenko par voie d’amnistie des raisons humanitaires et de santé, afin qu’elle suive un traitement médical [pour son dos]. »

« Source : European Parliament »

Le 17 octobre, le même Alexander Kwasniewski déclarait dans une conférence :

« Les pays occidentaux de l’UE, l’Allemagne en particulier, imposent la libération de Ioulia Timochenko comme condition sine qua non à la signature d’un accord d’association avec l’Ukraine. […] J’espère pour ma part que l’Ukraine devienne un membre à part entière de l’UE à plus long terme.

Présent à l’évènement, le vice-premier ministre ukrainien, Kostyantyn Hryshchenko, indiquait :

« À supposer que l’accord soit signé à Vilnius, le but de l’Ukraine n’est pas l’association, mais l’adhésion à l’UE. Cet objectif doit être garanti par une évolution concrète. […] L’élément le plus important en Ukraine est le leadership du président Ianoukovitch. Il met son autorité en jeu. Nous ne voulons pas être partiellement en Europe, et partiellement ailleurs. »

« Source : EurActiv.com PLC »

Mais le 25 octobre, Olena Lukash, la ministre de la Justice ukrainienne, indiquait que le pays rejetait l’ultimatum de l’UE :

« Le Président ne dispose pas actuellement de bases légales pour signer un décret de grâce de Mme Timochenko. La Commission présidentielle des grâces a indiqué en avril qu’il serait prématuré de gracier l’ancienne Premier ministre. La décision est finale. »

« Source : RIA Novosti »

« Source : RIA Novosti »

Le 13 novembre, la mission Kwasniewski continuait pourtant son chantage peu discret, mettant en danger l’accord d’association :

« La mission a suggéré l’amnistie partielle de Mme Ioulia Timochenko comme le moyen le plus simple de résoudre le problème de la « justice sélective » en Ukraine, soulignée par l’Union Européenne. Cette option présente l’avantage d’être simple et d’avoir le maximum d’effet, de dépendre uniquement de l’autorité et de bonne volonté du Président de l’Ukraine sans devoir impliquer d’autres institutions et ne nécessite pas de changer la législation existante.

Toutefois, le président Viktor Ianoukovitch a indiqué une préférence pour l’option alternative d’une loi spéciale qui permettrait pour des raisons humanitaires et de santé un traitement à l’étranger des personnes condamnées, y compris Mme Ioulia Timochenko. »

« Source : European Parliament »

En fait, les pressions européennes sur l’Ukraine à propos de Timochenko furent continuelles – comme si on ne pouvait pas être à la fois opposante politique ET corrompue… Ainsi, la Présidente de la Lituanie, Dalia Grybauskaitė, déclara au forum de Yalta le 20 septembre :

« Les demandes de l’UE concernant le cas Timochenko sont encore sur la table. Je ne vois pas de possibilité de signer ce document tant que cette question restera en suspens »

« Source : RFI »

« Source : RIA Novosti »

L’eurodéputé polonais Jacek Saryusz-Wolski, vice-président du PPE en charge de la politique européenne de voisinage, indiquait le 11 octobre :

« La condition principale qui reste à remplir pour la signature de l’accord d’association Ukraine-UE consiste à mettre fin à la justice sélective en libérant Ioulia Timochenko. Je crois que si cette libération n’a pas lieu, l’Union européenne pourrait ne pas signer cet accord.

Détenir ses opposants en prison constitue une attaque contre la Démocratie. Nous ne pourrons pas accepter l’adhésion d’un pays qui ne respecte pas les principes démocratiques. »

« Source : RIA Novosti »

Le 22 octobre, le chef de la diplomatie suédoise Carl Bildt indique :

« Afin de signer un accord d’association avec l’Union européenne, Kiev doit remplir avant la réunion des ministres des Affaires étrangères de l’UE prévue le 18 novembre toutes les conditions requises, au premier rang desquelles la libération de Ioulia Timochenko. »

« Source : RIA Novosti »

et le chef de la diplomatie polonaise Radoslaw Sikorski indiquant que pour cela :

« Le 18 novembre est la date butoir. Ce jour-là, les ministres des Affaires étrangères se réuniront en conseil. Il n’y a plus de temps pour bluffer. »

« Source : RIA Novosti »

Le 25 octobre, José Manuel Barrosso indique :

« L’Union européenne ne pourra signer un accord d’association avec l’Ukraine que lorsque cette dernière aura trouvé une solution à l’affaire de l’ex-première ministre Ioulia Timochenko. »

« Source : RIA Novosti »

Le 31 octobre, le ministre polonais des Affaires étrangères Radoslaw Sikorski indique :

« La signature de l’accord d’association Ukraine-UE pourrait être reportée à 2014 si Kiev ne remplit pas une série de conditions, y compris celles relatives à la situation de l’ex-première ministre Ioulia Timochenko,

J’appelle les autorités ukrainiennes à ne pas traîner et à faire ce qu’il faut. L’Ukraine doit décider si elle remplira les conditions d’association avec l’Europe et si elle adoptera le chemin qui la conduira à l’intégration à l’UE. »

« Source : RIA Novosti »

Ianoukovitch n’a alors plus guère eu le choix… Comme l’indique une source officielle à Kiev :

« L’exigence de l’UE de laisser partir Timochenko montrait que l’Ouest avait l’intention de se mêler activement des processus de politique intérieure de l’Ukraine. Courant septembre-octobre, Ianoukovitch a compris qu’on l’avait laissé tomber, qu’on lui liait les mains pour qu’il transmette en 2015 le pouvoir à ceux que lui indiquerait Bruxelles. Il avait le choix : accepter ce rôle, puis prendre au cours de l’année suivante une retraite paisible en qualité d’honorable euro-intégrateur, ou alors se battre pour le pouvoir »

« Source : Le Courrier de Russie  »

Le 21 novembre les évènements s’enchaînent alors : le Parlement ukrainien refuse de voter le lot de réformes présentées visant à satisfaire l’UE – à commencer par la libération médicale de Iulia Timochenko. Le Président Ianoukovitch indique qu’il refusera de signer l’Accord d’Association à Vilnius. Le Premier ministre invoque les « intérêts de sécurité nationale » du pays pour justifier de différer la signature.

Le 28 novembre au sommet de Vilnius, Ianoukovitch déclara qu’il voulait bien signer l’accord à l’avenir, mais que :

« Malheureusement, l’Ukraine s’est dernièrement retrouvée seule face à de sérieux problèmes économiques et financiers. Nous avons aujourd’hui besoin que nos partenaires européens réalisent des pas décisifs pour bâtir et mettre en œuvre un plan d’aide financière. »

« Source : Al Jazeera »

« Dès que nous obtiendrons un accord avec lequel nous serons à l’aise, qui soit conforme à nos intérêts, quand nous seront d’accord sur des modalités normales, alors nous pourrons parler de signature. »

« Source : BBC »

précisant même :

« Je me suis retrouvé pendant 3 ans et demi à négocier seul face à la Russie, dans des conditions déséquilibrées. »

« Source : BBC »

Mais les européens refusèrent. François Hollande a ainsi déclaré :

« Nous ne pouvons pas, comme le président ukrainien le souhaite, payer l’Ukraine pour qu’elle rejoigne l’accord d’association. Non, nous ne paierons pas. »

« Source : The Telegraph »

Ianoukovitch indiqua alors que, dans ces conditions :

« l’Ukraine ne peut pas se permettre de sacrifier son commerce avec la Russie pour avoir des liens plus étroits avec l’UE ».

« Source : BBC »

Les réactions européennes ont alors été incroyablement et inhabituellement violentes. José Manuela Barroso a alors déclaré :

« L’époque de la souveraineté limitée est terminée en Europe. […] Nous ne pouvons accepter dans un accord bilatéral une situation où il y aurait un véto possible d’un pays tiers. C’est contraire à tous les principes du Droit International ».

« Source : BBC »

Herman van Rompuy indiqua pour sa part :

« Nous sommes embarqués dans un long périple, visant à aider l’Ukraine à devenir, comme d’autres, ce que nous appelons désormais un « Nouvel État membre » ».

« Source : BBC »

Il poursuit :

« Nous ne pouvons pas céder à une pression externe, et surtout pas venant de la Russie »

« Source : The Telegraph »

Un communiqué officiel conjoint Barroso / Van Rompuy indiqua enfin :

« L’Union Européenne ne forcera pas l’Ukraine à choisir entre l’UE et une autre entité régionale. ( !) […] Les citoyens ukrainiens ont encore montré ces derniers jours qu’ils comprenaient bien et adhéraient à la nature historique de l’Association Européenne.

Dans ce contexte, nous désapprouvons donc fermement la position et les actions de la Russie. »

« Source : UNION EUROPÉENNE »

Pour finir, Ianoukovitch a déclaré qu’il recherchait désormais un accord trilatéral incluant désormais la Russie, et a demandé que soient mises en place de telles négociations.

Proposition censée, mais brutalement rejetée par Barroso :

« Quand nous signons un accord bilatéral, nous n’avons pas besoin d’un traité trilatéral »

« Source : The Telegraph »

Bref, toute la finesse diplomatique de la technocratie bruxelloise…

Pourtant, l’ancien ministre allemand Lothar de Maizière avait rappelé que :

« Rompre tous les contacts avec la Russie une fois adopté un accord d’association, comme l’exige essentiellement l’UE, pèserait tant sur l’Ukraine que la Russie. »

Evidemment, la Russie a fermement réagi à ce sommet de Vilnius, Vladimir Poutine indiquant que :

« Je demande à nos amis de Bruxelles, mes bons amis personnels dans la Commission européenne, de se retenir d’utiliser des mots tranchants.

Un accord de libre-échange Ukraine/UE représenterait une grande menace pour nous.

L’économie russe serait touchée si des biens européens étaient autorisés à transiter librement par une Ukraine sans droits de douanes.

L’agriculture russe ou l’industrie aéronautique souffriraient alors durement, ce qui déboucherait sur une hausse du chômage en Russie.

Nous ne sommes pas encore prêts à ouvrir nos portes aux biens européens.

Devons-nous étrangler des pans entiers de notre économie pour que l’Europe nous apprécie ? »

« Source : BBC »

« Source : Al Jazeera »

Finalement, il s’est passé la même chose que si l’Espagne négociait un accord de libre circulation des personnes avec l’Algérie, que la France s’inquiétait, ayant elle-même une frontière avec l’Espagne et un accord de libre circulation des personnes. Et donc, on aurait alors l’Algérie qui critiquerait la France en expliquant qu’un pays tiers n’avait pas à s’ingérer dans un accord bilatéral algero-espagnol ! Sauf que, quand ledit accord bilatéral a des conséquences importantes sur vous, vous n’êtes plus vraiment un « pays tiers »…

Et malgré les rodomontades européennes, une chose est sure : la population ukrainienne soutient le choix du Président – et pour de bonnes raisons :

Bref, la Russie a eu de sérieuses raisons de se sentir visée, comme l’a indiqué Vladimir Poutine :

« Nous comprenons parfaitement ce qui se passe ; nous comprenons que ces actions ont été dirigées contre l’Ukraine et la Russie et contre l’intégration eurasienne. Et tout cela alors que la Russie s’efforçait d’engager un dialogue avec nos collègues de l’Ouest. Nous proposons constamment la coopération sur toutes les questions clés ; nous voulons renforcer notre niveau de confiance et nous voulons que nos relations se fassent sur un pied d’égalité, et soient ouvertes et équitables. Mais nous n’avons vu aucune mesure réciproque.

Au contraire, ils nous ont menti à plusieurs reprises, ils ont pris des décisions dans notre dos, ils nous ont placés devant des faits accomplis. Cela s’est produit avec l’expansion de l’OTAN vers l’Est, ainsi qu’avec le déploiement d’infrastructures militaires à nos frontières. Ils nous répétaient à chaque fois la même chose : « Eh bien, cela ne vous concerne pas. » Facile à dire. » [Vladimir Poutine, 18 mars 2014]

« Source : Les-Crises.fr »

Ianoukovitch signe alors le 17 décembre 2013 un accord avec la Russie destiné à lever les obstacles commerciaux entre les deux pays pour 2014 et à empêcher la faillite à court terme du pays.

La Russie devait investir 15 Md$ dans des titres du gouvernement ukrainien et réduire d’un tiers le tarif de ses livraisons de gaz à l’Ukraine, soit 5 Md$ de plus. Vladimir Poutine a malicieusement fait savoir que les 15 Md$ investis ne sont « liés à aucune condition, ni à une hausse, ni à une baisse, ni au gel des avantages sociaux, des retraites, des bourses ou des dépenses » – une allusion aux conditions imposées par le FMI.

« Source : Le Monde.fr »

Poutine conclut alors :

« Nous pouvons encore progresser dans la résolution des problèmes les plus délicats. L’Ukraine est de nouveau un partenaire stratégique et un allié. […] Il est temps de prendre des mesures énergiques, non seulement pour revenir aux volumes commerciaux d’autrefois, mais pour les dépasser. »

« Source : Le Monde.fr »

Le nouveau ministre allemand des Affaires étrangères, Frank-Walter Steinmeier indiqua alors honnêtement :

« Nous avons présenté une proposition d’aide financière et économique, loin de ce qui est nécessaire pour sauver l’Ukraine de la faillite et l’associer économiquement durablement à l’Europe »

« Source : Le Monde.fr »

Ce que la population ukrainienne a bien compris :

L’ours russe et le Cosaque ukrainien

L’ours russe et le Cosaque ukrainien

L’Histoire aurait pu s’arrêter là, finalement pour le mieux pour l’Ukraine : Crimée conservée, faillite évitée, avantages sociaux des Ukrainiens préservés, risque de dislocation du pays évité… Et pour l’UE : pas de concurrence à 100 € par mois, pas de soutien financier à apporter…

Mais c’était compter sans les oligarques ukrainiens, l’UE et les USA, qui ont mis de l’huile sur le feu EuroMaïdan, qui avait commencé dès le refus par de signer l’accord avec l’UE… Mouvement financé en partie par… Petro Porochenko ! (nous y reviendrons…)

À suivre dans le prochain billet

Ce billet fait partie d'une série sur la situation en Ukraine. Il vise à donner des regards différents de ceux diffusés en masse par les grands médias, afin d'élargir votre champ de réflexion. [Lire plus]. Notre souhait est de sortir des présentations binaires "gentils / méchants", afin de coller de plus près à une réalité complexe. Nous rappelons enfin que par principe, nous ne "soutenons" aucun gouvernement nulle part sur la planète (et donc pas le gouvernement russe non plus). Nous sommes au contraire vigilants, tout gouvernement devant, pour nous, justifier en permanence qu'il ne franchit aucune ligne jaune. Mais nous sommes évidemment également attachés à lutter contre le deux poids 2 mesures, et à présenter tous les faits.

39 réactions et commentaires

  • JPP // 09.05.2014 à 07h38

    je commence a être vraiment persuadé que les États-Unis et l’Europe font tout ce qu’ils peuvent pour déclencher un conflit armé, seule solution selon eux pour relancer l’économie, (ça c’est déjà vu !). Et je commence a être vraiment inquiet. Je sombre peut-être dans le conspirationnisme, mais que faire d’autres quand les événements vous donnent raison.

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    • perceval78 // 09.05.2014 à 09h31

      Allons allons ce n’est qu’une simple partie d’échecs , dixit le ministre des affaires étrangères lituaniennes. Dangereuse certes , mais le danger n’est il pas rafraichissant ??

      https://twitter.com/LinkeviciusL/status/464656142447443968/photo/1

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    • Ztong // 09.05.2014 à 21h48

      Les USA jouent avec les allumettes de la doctrine Brzezinsky, sans danger apparent pour eux puisqu’un éventuel conflit resterait cantonné à l’Eurasie.
      Quant à l’UE, elle dévoile ce qu’elle est réellement : une simple courroie de transmission pour l’OTAN, sans aucune représentation ni légitimité populaire (vous allez voir les prochaines élections européennes…).

      Je n’arrive pas à croire qu’un éventuel conflit armé s’étende, au vu des risques.

      Mais notre économie moribonde, loin d’être stimulée, pourrait fort ne pas y résister.

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  • Kiwixar // 09.05.2014 à 09h13

    Bon, apparemment, les Zuniens veulent la guerre à nouveau, histoire de camoufler leur faillite (financière et morale) complète, et ne pas avoir à rendre les 3000t d’or des Allemands.
    Comme pour la IIeme Guerre Mondiale, ils financent des nazis pour pouvoir otanazifier (euthanasier) l’Europe en s’attaquant à ces salopards de soviétiques, euh, Russes.

    La dernière fois ils ont pu tester des nouvelles armes (nuke 80kt) sur des Japs qui avaient un avantage tactique interdit par la Convention de Genève : des yeux bridés permettant de cligner plus vite des yeux devant un flash atomique.

    Les Européens n’ont pas cette chance avec leurs paupières en rond de flan. Les Zuniens vont donc pouvoir tester correctement les armes nucléaires tactiques (petits champignons) et des EMP qui grilleront tous les circuits électriques du pays. « Ravage » de Barjavel ou comment on s’organise pendant 1 an sans électricité (gazogène anyone?). Dommage pour les circuits de protection des centrales nucléaires qui grilleront aussi, mais bon Fukushima a montré qu’il suffit de dire que tout va bien et c’est ok.
    Rien de mieux qu’un burakumin pour passer la serpillière.

    Tant mieux pour les Zuniens, il y aura plus de pétrole pour eux, et moins cher, ce qui permettra de préserver l’American Way of Shitting the Planet. Et un peu d’hiver nucléaire permettra de contenir le réchauffement climatique.

    Bon, les Russes vont rétorquer, mais goddammit on s’en fout, ce sera en Europe!

    En tous les cas, cela permettra de faire réfléchir tous ces journalopes européens qui ont fait de la propagande de guerre pour aider l’Otan à mettre au pouvoir en Ukraine des nazis qui vont mettre le feu au continent. Quand ces presstitués enterreront leurs enfants ou qu’ils collecteront leurs cendres pour mettre dans des petites boîtes de la taille d’un dé à coudre, ils pourront conclure amèrement qu’ils sont les principaux responsables de ce remake de la IIème Guerre Mondiale (en pire, of course), en ne l’ayant pas dénoncé comme c’était leur devoir.

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    • Bob // 09.05.2014 à 14h29

      Il y a aussi un autre avantage : sous prétexte que c’est pour leur indépendance, on va pouvoir tester de nouvelles méthodes pour extraire le gaz de schiste en Ukraine.

      Si les résultats sont concluants et que ça n’a pas d’effets bord inattendus, on pourra alors faire la même chose chez nous.
      Et s’il y a des effets de bord et que c’est une véritable catastrophe écologique, et bien… c’est pas grave, c’est à des milliers de Km de chez nous.

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  • yt75 // 09.05.2014 à 09h24

    Merci encore pour ces chronologies !
    Il est clair que la technocratie Bruxelloise, éloignée de toute base démocratique et n’ayant de fait de comptes à rendre à personnes, des « hommes de main » permettant aussi aux dirigeants des pays de s’oublier dans le flou, c’est aussi la dérive vers la violence primaire, ultra cynique, veule, et niaise, dans tous les rapports avec l’extérieur.

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  • casper // 09.05.2014 à 09h34

    « mettre fin à la justice sélective en libérant Ioulia Timochenko. »

    J’étais passé a cote de celle la… Donc pour eux mettre fin a la justice « sélective », ca consiste a amnistier, c’est a dire libérer arbitrairement, une personne en particulier. Rien de « sélectif » la dedans, comprenne qui peut…

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    • C Balogh // 09.05.2014 à 10h04

      Vous vous rendez compte de l’énormité de l’accolement de ces deux mots »justice séléctive » et tout le monde gobe!!
      Incroyable, je suis en enfer!

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  • Renaud // 09.05.2014 à 09h45

    Je conseille à tous d’observer attentivement la liste des participants au YES (voir billet précédent). Outre les deux plus riches familles mondiales représentées avec le Rothschild conseil et Exxonmobil (Rockefeller), on trouve des personnes de Morgan Stanley, McDonald’s, Arcelor Mittal, Intel… Ianoukovitch est un peu inconscient de dire non à ces gens-là après s’être engagé à signer l’accord…

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    • Spipou // 12.05.2014 à 12h10

      Arcelor Mittal ? Ah bon ?

      Pourtant, Mittal aurait beaucoup à perdre d’un rapprochement entre l’Union Européenne et l’Ukraine, il me semble ?

      Ils sont vraiment fous !

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  • Macarel // 09.05.2014 à 10h13

    Lorsque l’on voit ça, on se dit qu’après tout, ceux qui appellent au boycott des
    élections européennes du 25 mai, ont peut-être raison.
    Comment peut-on cautionner ne serait-ce qu’en allant voter, une telle « Union » Européenne ?
    Comment ? Boycotter c’est lui enlever sa légitimité à nous représenter.
    Ne serait-il pas temps de dire : « On ne joue plus votre jeu de dupes. » ?

    http://yetiblog.org/index.php?post/europeennes-de-l-abstention-au-boycott-citoyen

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    • Horzabky // 18.05.2014 à 18h56

      Les Eurocrates se contrefichent que seulement la moitié des Européens votent. Les présidents des USA sont régulièrement élus alors que seulement la moitié des Américains se donnent la peine de voter. Ça ne les gêne aucunement. En 2000, Bush a même été déclaré élu alors qu’il a eu moins de la moitié des suffrages exprimés, suite à un tour de passe-passe de la Cour Suprême ! Ça ne l’a pas gêné pour envahir l’Afghanistan et l’Irak…

      Bruxelles exerce son autorité sur nous, nous devons envoyer au parlement européen des gens qui nous représentent réellement. Sinon, ce sera comme si nous n’existions pas. Ce qui arrangerait vraiment beaucoup les affaires des Barroso et autres Van Rompuy… Il faut voter le 25 mai !

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  • jeandepannonie // 09.05.2014 à 10h16

    Là, vous faite très fort ! Chapeau bas

    ps : on a pas l’impression que vous dormez beaucoup…

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    • FDS // 09.05.2014 à 16h13

      Hélas en effet,

      que les courbettes retiennent plus votre attention,

      que les articles ou observations fondées !

      Quand aux avis contraire au « mainstream-Berruyer », n’en parlons même pas !

      Enorme travail, il faut le reconnaitre tout de même !

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      • Nicks // 09.05.2014 à 16h43

        Le mainstream est en vision publique jusqu’à écoeurement sur tous les medias français, et une énorme majorité à l’étranger. Comme il l’a dit Olivier Berruyer ne fait que rééquilibrer. A nous ensuite de nous faire notre propre idée. Le moins que l’on puisse dire, c’est que la Russie n’est pas vierge de toute manipulation, l’Occident fait preuve d’un cynisme épouvantable…

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  • tchoo // 09.05.2014 à 10h21

    IL y avait dans l’émission C dans l’air (que je ne regarde plus guère, tant elle est convenue et ses experts toujours les mêmes) des interventions trés intéressantes de la part de deux personnages dont je n’ai ni retenu la fonction ni leur nom, mais qui disait en gros que l’Europe n’existait pas militairement, qu’elle n’avait aucune puissance militaire, mais avait néammoins tenter un rapport de force avec la Russie.
    Ce qui de toutes façons dans ce contexte là, ne pouvait conduire qu’a un échec.
    J’ai bien aimé le comique involontaire de Calvi qui s’interrogeait sur le pourquoi les Russes se sentiraient humiliés et agressés.
    Lorsque Olivier parle de bêtise de la part des dirigeants européens, leur supplétifs relais dans la presse sont inscrit eux aussi au concours!

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    • Dellac // 09.05.2014 à 13h58

      A ce sujet virage à presque 180° dans C dans l’air.On y parle des 6 ministres de Svoboda sans que Calvi n’y trouve à redire et l’émission se termine en convenant que le fédéralisme serait la meilleure solution pour l’Ukraine,mais que l’on ne peut l’admettre puisque c’est Poutine qui l’a proposé et qu’on lui donnerait raison en l’admettant.A remarquer également le décalage entre le ton des commentaires en direct et les reportages visiblement réalisés laveille.

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      • Nicks // 09.05.2014 à 16h45

        J’ai également remarqué un ton plus neutre…

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  • madake // 09.05.2014 à 11h44

    L’Ukraine, dans la détresse économique est partagée entre le miroir aux alou€ttes européen, et ses relations historiques et économiques avec la Russie.
    On remarque que dans les 3 sondages évoqués, le « ne sait pas » est à 17%, 31% et 36% (avec 19% de neutre) dans un pays dirigé dans la corruption, depuis des décennies.

    Ce qui ressort de l’historique, de cette crise, c’est le mépris croissant et affiché de l’UE pour les nations.
    Mépris qui découle directement des traités constitutifs :
    la Commission européenne dispose du quasi-monopole de l’initiative dans le cadre de la procédure législative ordinaire, donc de la création des lois.
    Ce sont donc des commissaires, nommés par les gouvernements, qui sont à l’initiative des règlements européens

    Ce qui amène des décisions déconnectées des peuples, la genèse des traités, écrits pas des ministres et leurs équipes au pouvoir, et des technocrates, dans une absence totale de consultation citoyenne.

    Seule petite concession :
    « Par ailleurs, depuis le traité de Lisbonne, il existe un droit d’initiative citoyenne qui permet à un million de ressortissants de l’UE venant d’un nombre significatif d’États membres de soumettre à la Commission une proposition législative. Cependant, garante de l’intérêt général, cette dernière reste le filtre et décide si elle choisit ou non de transformer cette initiative citoyenne en proposition officielle de règlement ou de directive »
    En clair, il faut une proposition d’un million de citoyens d »un nombre significatif d’Etats membres »(ça veut dire quoi ça?)
    Pour proposer quelque chose dont la Commission fera ce qu’elle veut.
    Qui connait celà et quelle sont les chances de le réaliser?

    On ne peut d’un pays membre, ni mettre en cause un commissaire, ni contester sa décision.

    Ce mépris de peuples et des nations, qui, il faut bien le dire a eu largement le temps de se rôder à mesure que les pays membres ont augmenté, et que l’agonie programmée des pays sud européens (Grèce, Portugal, Espagne…) s’est avérée.

    Lorsqu’on y pense, on y voit les ingrédients, d’une technocratie, voire pire, asservie au lobbies, et aux intérêts financiers.

    Je et je vous invite à voir ou revoir comment fonctionne l’UE qui régit 80% de notre quotidien

    http://www.vie-publique.fr/decouverte-institutions/union-europeenne/fonctionnement/institutions/quelles-institutions-incarnent-pouvoir-executif-legislatif-judiciaire.html

    http://fr.wikipedia.org/wiki/Union_europ%C3%A9enne#Institutions

    Et nous donnons des leçons de démocratie, voilà un mot dont il faut revoir d’urgence la définition.

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  • romain // 09.05.2014 à 11h52

    Quand l’UE se comporte en mafia, ne veut pas payer et préfère le racket, et ne tiens pas compte de la justice en exigeant la libération de ses amis coupables… Un grand merci pour nous dévoiler les bases de cette crise. Je pense que c’est le meilleur article que vous ayez pu nous sortir depuis le début de la crise. Un vrai travail de journaliste d’investigation! Je propose le prix pulitzer pour Olivier Berruyer ^^

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  • C Balogh // 09.05.2014 à 11h58

    La confiance que nous témoignons à Olivier et celle qu’il nous témoigne sont à elles seules un prix
    …pas encore inventé!
    Le prix de « la recherche de la vérité ».

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  • Martine // 09.05.2014 à 12h41

    Que tout cela arrive simultanément à la fin de mandat de la commission actuelle n’a rien d’étonnant. Ces types sont imbattables quant à se dédouaner de toute responsabilité et disparaître dès que nécessaire.

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  • Crapaud Rouge // 09.05.2014 à 13h23

    C’était bien joué de mettre la libération de Ioulia Timochenko dans les conditions : ça alimente la propagande d’une UE éprise de « démocratie », de « liberté », et bien sûr, de « paix ». (Dixit Fabius.) Une UE qui fait mine de ne pas céder aux compromis quand « ses valeurs » sont en jeu, qui dénonce toujours et partout les atteintes à « la justice ». etc. Non seulement ils pouvaient escompter la libération d’un dirigeant corrompu qui leur était encore utile, mais ils présentaient ainsi la « démocratie » comme un cadeau de mariage, un « don » qui valait tous les sacrifices économiques à consentir « par derrière »… Malheureusement, ce jeu hypocrite est le plus sûr moyen d’en finir avec la démocratie. C’est sans doute ce qu’ils recherchent, car elle n’est pas assez « efficace » pour les affaires.

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  • albert // 09.05.2014 à 14h47

    Bonjour,

    Est-ce que vous avez prévu de remettre en perspective les changements de lois intervenus en 2013 sous l’ère Ianoukovitch?
    Il me semble me souvenir qu’on parlait alors de lois liberticide, que le président s’appropriait tous les pouvoirs…

    Merci!

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  • perceval78 // 09.05.2014 à 15h24

    Madame Nulland passée sur le grill au sujet du soutien aux groupes neo nazis

    http://www.youtube.com/watch?v=FIjEEFdnzkw

    http://www.youtube.com/watch?v=jR5K6AKozNM

    Par ailleurs pourriez vous me dire si oui ou non Stefan Bandera était un nazi ou pas ça aiderait à éclaircir la situation :

    http://laregledujeu.org/le-maidan-lettres-de-kiev/2014/04/15/bandera-hitler-et-poutine/

    Par ailleurs je signale à Ollivier un excellent reportage sur Ilia Timochenko en une du monde cet après midi :

    http://www.lemonde.fr/europe/video/2014/05/09/ioulia-timochenko-en-soixante-secondes_4414108_3214.html

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    • VladimirK // 09.05.2014 à 18h30

      En parlant des Timoshenko, sa fille et son gendre anglais on divorcé, car ce dernier ne supportait plus l’ambiance et sa belle-mère (c’était bien avant Maïdan et même l’arrestation de Ste Yulia)

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      • Lamonette // 10.05.2014 à 11h19

        Vladimir K,

        Je crois que c’est vous qui avez traduit la constitution et je ne suis pas fichue de remettre la main sur votre post.

        M’aideriez vous?

        Merci par avance.

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    • madake // 10.05.2014 à 12h21

      Quel que soit le contenu d’un 60″, peut on parler de reportage dans ce cas?
      qui en fait dure 1’27 »,
      déjà on voit les limites du concept, et on salue l’adéquation entre le titre et le contenu,
      introduit par une pub bien grasse pour une banque,
      Le principe de résumer un problème, une personnalité en 1 mn, en dit long sur le calibrage normatif de l’information qu’on nous assène.
      Faut-il rappeler que l’industrie du disque a calibré la durée des chansons de l’antique « top 50 » sur la durée d’un 45 tours, et évoquer la taille de l’arrière train des bovins, qui conditionne à terme le calibre des lanceurs spatiaux…
      N-iéme combat entre le contenu et le contenant.
      Les fondateurs du journal doivent évoquer d’avantage la moissonneuse-batteuse dans leur sépulture, que le repos éternel.

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  • perceval78 // 09.05.2014 à 15h36

    Tant que j’y suis j’ai fait une petite liste des Fils Twitter impliqués dans cette aimable partie d’échec
    ça détend quand vous avez du temps à perdre ( je me suis en particulier attaché aux pays dits tampons , petit par la taille mais détonnant par leur emplacement géographique , a savoir : Georgie , Azerbaidjan, moldavie , pays baltes etc …

    @LaurentFabius , @WilliamJHague , @sikorskiradek pologne , @FedericaMog , @borgebrende , @martinlidegaard ,@Leskevicius lituanie ,@LinkeviciusL lituanie , @Arlietas lettonie , @valismin estonie , @carlbildt suede , @Gerontopoulos grece , @Enver_Hoxhaj kosovo foreign , @ditmirbushati albanie , @A_Davutoglu_eng turquie , @Kabmin_UA_e ukraine

    @JohnKerry , @USNATO , @NATO , @EUNATOgovge georgie , @MdeKwaasteniet hollande otan , @AzMissionNATO azerbaidjan , @GeorgiaUN , @CyprusUN , @GermanyinUSA germany usa

    @francediplo , @GermanyDiplo , @GovernmentGeo georgie, @MFAgovge georgia , @MAECgob espagne , @MAERomania roumanie , @MFABulgaria bulgarie
    @MinBuZa_news hollande , @SweMFA suede , @MFA_Russia russie , @StateDeptLive usa , @StateDept
    @MFA_Abkhazia , @Diplomacy_RM moldavie ,@MVEP_hr croatie , @SerbianGov

    @Number10gov , @ForeignAffairs , @ForeignPolicy
    @BelgiumMFA , @SlovakiaMFA , @CyprusMFA , @Ulkoministerio finlande , @dfatirl irlande , @MZZRS slovenie , @AzerbaijanMFA azerbaidjan , @MeGovernment montenegro , @MFATurkeyFrench turquie

    @MikeFroman us trade , @Pontifex_fr pape

    J’ai mis le pape à coté de Mike Froman , je ne peux pas m’empêcher de faire de l’humour .
    C’est fou ce qu’on trouve sur Twitter . Fabius a rencontré Mike récemment pour discuter du traité trans mafias, il suit le fil du MEDEF , curieusement je n’ai pas trouvé le fil des syndicats , j’ai sans doute mal cherché (peut être en a t’il honte)

    Je vous laisse compléter la liste , je n’ai pas osé donné les tweets des néo nazis ukrainiens .

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  • bruno // 09.05.2014 à 16h19

    Olivier : deux petite coquilles à corriger, ça sera nettement mieux pour les présentation de pièces à conviction lors de votre procès par une justice non sélective 😉
    José Manuela Barroso >José Manuel Barroso
    Proposition censée, > Proposition sensée,

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  • Jean Sérien // 09.05.2014 à 18h53

    @Bruno: Non, il n’y a pas de faute d’orthographe pour « censé »

    http://www.larousse.fr/dictionnaires/francais/cens%c3%a9_%c3%aatre/14074?q=cens%c3%a9#13918

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    • bruno // 09.05.2014 à 19h13

      @ Jean Sérien, hum, certes les deux mots existent. Mais quand on fait des remarques sur des remarques, elle sont censées être sensées …

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      • olivier69 // 10.05.2014 à 13h21

        Bonsoir Bruno,
        Une suggestion : la preuve, elle était tellement censée « être » (trilatérale) que Barroso l’a rejetée. Ce qu’il n’aurait pas fait si elle était sensée (bilatérale), tout le monde le sait. 🙂
        Toujours un doute ! Vous êtes censé vouloir être sensé, mais êtes-vous sensé parce que censé ? C’est à dire que ce qui a probablement du bon sens, c’est de supposer…..Comme le fait Jean avec le libre arbitre, c’est sensé.
        Cependant, comme vous êtes censé le réclamer également : ce qui est supposé (censé) n’est pas « forcément et nécessairement » du bon sens (et donc sensé). Justement « censé » ! Parce que si elle était censée ne pas être sensée ? Alors, il y a…Il y a….Il y a Barroso ! 🙂
        Ccl : « Affirmer qu’elle était sensée » aurait signifié un choix délibéré (une prise de position) ou une acquisition (une réalisation jugée) plutôt qu’une supposition avérée par exemple.
        Par contre, vous pouvez peut-être dire qu’il manque un infinitif (comme « se signer » ou « rechercher » et notamment un accord) et encore, il y a une virgule (une ruse), ou qu’il s’est « peut-être » trompé. Allez savoir ? Des trémas auraient mis sans doute tout le monde d’accord, donc est-ce une subtilité de la langue française ? 🙂
        ps : L’ordre et la temporalité de la supposition (libre arbitre) et du bon sens (le choix)….
        Lien entre supposer et réfléchir : Le doute !
        Les anglais ne peuvent pas comprendre, il suppose (présent) le bons sens (passé). Je suis donc je pense (Hobbes). Qu’est ce que je vais faire de mon existence ?
        Les français, eux, pensent que le bon sens (présent) est supposé (passé) ! Je pense donc je suis (Descartes). Qu’est ce que je fais de mon existence ?
        Finesse de langage mais aussi de réflexion et donc de comportement. L’héritage (Descartes contre Hobbes : l’homme est un loup pour l’homme mais pas que…).
        Scrupule et spéculation, Arf… La représentation et la projection.
        La temporalité et le sens de l’esprit critique. Mais aussi, la sémantique et le rôle de l’imagination dans l’esprit. Vous êtes donc censé maintenant ne plus douter du doute (essence) et/ou du doute de douter (existence). 🙂
        Métaphysique et place de l’homme. Le rôle du langage dans la façon de penser…
        Cdlt

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  • Jacques // 09.05.2014 à 23h02

    dossier qui rejoint la série sur l’Ukraine, révélateur de la nocivité de l’UE, particulièrement de la commission de Bruxelles; plus que nocive, dangereuse, quand on voit la légèreté avec laquelle on pousse un pays fragile vers la guerre civile, le pays de Tchernobyl, où il y a 15 autres centrales nucléaires. Le pire, c’est qu’il ne doit pas y avoir derrière ça beaucoup de calculs. Ces gens agissent dans l’euphorie d’un pouvoir sans contrôle, sur un fond épais de bêtise et d’ignorance, au jour le jour, en suivant leurs désirs de pouvoir et d’argent. Quant je vois les têtes de Barroso, de Van Rompuy, d’Ashton, je ne peux croire que ce sont les vastes projets géopolitiques à la Brzezinski qui les animent. L’UE a perdu tout ce qui pouvait lui rester de justification avec cette affaire ukrainienne.

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  • Guillaume81 // 11.05.2014 à 12h44
  • Anne // 12.05.2014 à 07h50

    Merci Olivier pour votre travail et vos articles.
    Merci pour votre courage.

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  • Onaliva // 23.01.2015 à 10h51

    Bonjour,

    Tout ce travail est vraiment remarquable !
    Mais il y a juste une chose que je ne comprends pas…
    Dans le billet de synthèse vous écrivez :
    « Viktor Ianoukovytch a décidé en 2011 – sous la pression des oligarques – de mener à terme les négociations pour signer un accord d’association et de libre-échange avec l’Union Européenne, et ce alors que l’Ukraine en avait déjà un avec la Russie. »

    En revanche dans celui-ci et le précédent, concernant les accords commerciaux, on pourrait comprendre le contraire :
    « En 2011, naît le projet d’Union eurasiatique pour 2015, élargissant l’Union douanière à plusieurs autres anciennes républiques de l’URSS. »
    Et plus loin :
    « Ianoukovitch signe alors le 17 décembre 2013 un accord avec la Russie destiné à lever les obstacles commerciaux entre les deux pays pour 2014 »

    Il s’agirait donc plutôt de 2 accords commerciaux de libre échange (un UE, un Russie) négociés quasiment simultanément et non pas que l’Ukraine « en avait déjà un avec la Russie ».

    Ou alors il y quelque chose qui m’aurait échapé.
    Est-il possible de m’éclairer sur ce point ?

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