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5.août.20175.8.2017 // Les Crises

Rompre avec la France atlantiste ? par Hadrien Desuin

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Un excellent entretien de Coralie Delaume…

Source : Coralie Delaume, L’Arène nue, Hadrien Desuin, 11-05-2017


Ancien élève de l’École spéciale militaire de St-Cyr, Hadrien Desuin est géopoliticien. Il collabore avec plusieurs journaux (Conflits, Figarovox) dans lesquels il commente l’actualité internationale. Il vient de publier La France atlantiste (Le Cerf, avril 2017), un essai à la fois synthétique et complet qui dresse un bilan sévère de la diplomatie sous Nicolas Sarkozy et sous François Hollande. Il y revient aujourd’hui dans L’arène nue.

Dans votre livre, vous décrivez une diplomatie phagocytée, sous Sarkozy puis sous Hollande, par les « néo-conservateurs français », œuvrant avant toute chose à solder l’héritage du « gaullo-mitterrandisme ». Pouvez-vous expliquer brièvement qui ils sont et quelle est leur vision du monde?

Les néo-conservateurs français assument rarement cette appellation. Certains sont sortis du bois après le refus de la France de participer à l’expédition américaine en Irak. Autour du cercle de l’Oratoire et de la revue Le meilleur des mondes d’abord. Aujourd’hui leurs bastions se résument à la FRS (Fondation pour la Recherche Stratégique), Terra Nova et la revue La règle du jeu dirigée par BHL.
Dans l’intervalle, ils ont remporté la bataille des idées, profitant de la rupture annoncée par Nicolas Sarkozy en 2007. Défaits en 2003 sur la question irakienne, les néo-conservateurs sortent grands vainqueurs de la décennie qui suit. Par ailleurs, les printemps arabes ont beaucoup aidé à renouveler l’idée d’imposer par les armes un grand Moyen-Orient démocratique. Notamment au Parti Socialiste.Comme aux Etats-Unis, les néo-cons sont d’anciens trotskistes ou maoïstes qui ont dénoncé le dévoiement du communisme par l’Union Soviétique pendant la Guerre froide.
Après la tragédie du Vietnam, ils se sont ralliés à la bannière américaine comme étendard de la liberté. Ils veulent répandre la démocratie dans le monde, (c’est ce qu’on a appelé le « nation building ») et lutter à la fois contre le djihadisme et la restauration de la puissance russe. Ce sont des wilsoniens qui font la chasse aux Etats-voyous dans les banlieues insoumises de l’Amérique-monde. En France, ils ont démarré dans l’associatif comme Médecins Sans Frontières et Médecins du Monde ou dans les cénacles d’intellectuels libéraux. Après la chute du mur de Berlin, la jonction se fait avec la droite atlantiste et l’appareil militaire, sommé d’appliquer « la guerre humanitaire ». Ce sera une suite ininterrompue de fiasco stratégiques : Somalie, Bosnie, Kosovo, Afghanistan, Irak…D’autres, plus modérés, tentent même de récupérer le label « gaullo-mitterrandien » grâce à une interprétation alambiquée du terme. Selon eux, de Gaulle aurait toujours été fidèle à l’alliance atlantique. Puis Mitterrand aurait achevé dès les années 80 la normalisation de la diplomatie française. Un retour à l’alignement de la IVème République. C’est en partie vrai mais globalement faux. Certes de Gaulle commence sa présidence par une tentative de relance trilatérale avec les Etats-Unis et le Royaume-Uni. C’est pourquoi il accélère la décolonisation. Mais il est déçu, notamment par Lyndon Johnson qui succède à Kennedy après sa mort. Son rapprochement avec l’Allemagne échoue aussi en 1963. Ce sont ensuite six ans de tensions très fortes avec l’Amérique et de rapprochement avec les non-alignés voire même l’URSS et ses satellites. La période 1963-1969 est sciemment occultée par les atlantistes.
Ces atlantistes hexagonaux sont-ils si influents que cela ? Emmanuel Macron a-t-il des liens avec certains d’entre eux qui pourraient donner des indices quant à ses futurs choix diplomatiques ?Dans un entretien à Mediapart, Emmanuel Macron a révélé beaucoup écouter François Delattre, ancien directeur de cabinet adjoint de Dominique de Villepin. Actuel représentant de la France à l’ONU, il pourrait donner cette touche gaullo-mitterrandienne s’il était nommé conseiller diplomatique du Président. Tandis que Gérard Araud, un temps pressenti, est lui un ultra atlantiste décomplexé. L’entourage diplomatique de Macron se compose également d’Aurélien Lechevallier, un de ses amis rencontré à Sciences Po et devenu diplomate avant de pantoufler à la mairie de Paris pendant la campagne. En tant que conseiller diplomatique du candidat, il a prévenu que suite aux MacronLeaks, la réponse d’Emmanuel Macron à Vladimir Poutine serait extrêmement ferme. La relation franco-russe pourrait donc rester glaciale.Le futur Président revendique le fameux héritage « gaullo-mitterrandien », expression popularisée par Hubert Védrine mais qui signifie surtout une forme de transition historique entre le gaullisme d’hier et l’atlantisme d’aujourd’hui. Les atlantistes enragés comme Bruno Tertrais ou Nicolas Tenzer ont ouvertement milité pour la candidature Macron.
Pour eux l’ONU n’est pas assez efficace et oblige à discuter avec les russes. Ils préfèrent donc l’OTAN.Il y a peut-être une volonté chez Emmanuel Macron de revenir aux fondamentaux de la diplomatie française post-gaullienne. En finir avec ce que j’appelle « l’hyper-atlantisme », c’est-à-dire cette manie qu’a eu la France sous Obama de profiter de sa prudence stratégique et de ses réserves pour partir à l’aventure et essayer de devancer Washington dans une forme de surenchère émotionnelle, humanitaire et militaire. En particulier en Libye et en Syrie.D’autant plus que la nouvelle administration Trump, plus imprévisible, moins présentable et assez belliqueuse, gêne les partisans de l’atlantisme à outrance. Donald Trump a peiné à masquer son soutien à Marine Le Pen. La diplomatie Macron va sans doute relancer le discours sur l’Europe de la Défense. Une impasse puisque ni les Britanniques ni les Allemands n’en veulent. Pour eux, comme pour les néo-conservateurs français, l’OTAN est la référence de tout.Vous rappelez que pour le général de Gaulle, « le rôle historique de la France était de réconcilier la Russie avec l’Europe, voire l’Amérique ». Selon vous par ailleurs, « ce que la France a sans doute de meilleur à apporter au monde, c’est la résistance à l’hégémonie ». Mais nous ne sommes plus en période de Guerre froide. Est-il encore temps de jouer aux non-alignés ?Êtes-vous bien sûr de ne plus être en Guerre froide ? La chasse aux espions russes ramène parfois certains observateurs hexagonaux à une atmosphère quasi McCartyste. On voit des agents du Kremlin partout, les théories du complot fleurissent comme au printemps. On prend vraiment le FSB pour un service de pieds nickelés et d’amateurs.

Soyons sérieux : bien sûr que le rôle de la France est de ramener la Russie dans le concert européen. De Gaulle parlait de la Russie et non pas de l’URSS car il anticipait déjà sa chute et se souvenait d’où elle venait. Nous devrions regarder la Russie avec ce même souci historique et géographique. La France, grande puissance moyenne de l’Ouest européen, a naturellement besoin de réintégrer la Russie en Europe pour contrebalancer le poids de plus en plus lourd de l’Allemagne. Nous sommes en guerre contre le djihadisme mais nous sommes aussi en guerre économique. Le refus de l’hégémonie, c’est le refus de voir s’installer dans le monde et en Europe une puissance qui dominerait toutes les autres. Et qui la dominerait mal de surcroît.

Il suffit de regarder un tant soit peu l’Amérique pour comprendre qu’elle ne peut être un modèle pour le monde. La culture française, celle qui a inventé l’art de la diplomatie réaliste avec Richelieu et Mazarin, celle qui a brillamment participé au congrès de Vienne de 1814-1815, doit jouer son rôle. Un rôle de grande embêteuse du monde comme disait Giraudoux, mais aussi un rôle de médiateur et de garant des grands équilibres du monde. Elle n’a pas à jouer les petits soldats des droits de l’Homme à travers la planète. Il suffit de regarder comment a terminé Bonaparte.

Vous semblez rejoindre le spécialiste de la Russie Jean-Robert Raviot, qui expliquait ici-même que selon lui, la Russie ne poursuivait nullement d’ambition impériale à l’Est. Mais alors que veut-elle, notamment en Ukraine ?

Vous avez raison de citer les fructueuses analyses de Jean-Robert Raviot. Cela étant, François Hollande lui même disait que la Russie de Poutine était une force conservatrice et stabilisatrice plutôt qu’un danger: « D’une certaine façon, c’est vrai, la Russie n’est pas une puissance agressive. C’est un pays qui est pour le statu quo, pour le maintien des régimes, y compris les plus dictatoriaux lorsque ça peut être un élément de stabilité, mais il ne menace pas notre propre sécurité. » confiait-il à Gérard Davet et Fabrice Lhomme (Un président ne devrait pas dire çà). La menace russe est surtout un chiffon rouge qui fait le bonheur des grands titres des journaux.

La Russie tente depuis trente ans de sauver les meubles de son ancien empire soviétique. Empire qui datait de plus loin que l’URSS. La Crimée avait été annexée par Catherine II. Poutine a réagi avec beaucoup de modération en Ukraine tandis que Kiev s’enfermait dans une surenchère nationaliste. Poutine s’est gardé d’annexer le Donbass, de le renforcer militairement afin de pousser son avantage vers Marioupol et pourquoi pas Odessa. L’annexion de la Crimée doit beaucoup à la population russe de la presqu’île, à l’interdiction votée par la Rada de la langue russe dans les rapports sociaux et bien sûr à sa position stratégique pour la flotte de Sébastopol. Il était impensable pour Moscou d’abandonner la Crimée et donc la mer Noire au régime de Kiev. Poutine cherche actuellement à profiter de sa position dans le Donbass pour faire revenir Kiev à la raison. L’hypothèque stratégique saisie à Donetsk et Lougansk agit comme un garde-fou contre l’adhésion de l’Ukraine à l’OTAN et donc à l’Union Européenne. Sans l’Ukraine, la Russie cesse d’être un Empire, chose qui reste pourtant indispensable.

Il est tout aussi important pour l’indépendance de la France de se tourner vers le Sud que de regarder vers l’Est. Vous déplorez pourtant l’état de ce qui fut jadis « la politique arabe de la France » et expliquez que celle-ci est désormais écrite depuis Riyad. Comment faire pour sortir notre pays de sa dépendance, commerciale notamment, vis-à-vis de l’Arabie Saoudite et plus globalement des pétromonarchies ?

C’est une chose de vendre des matériels, c’en est une autre d’aligner sa politique arabe sur la diplomatie saoudienne. Quand on regarde précisément la nature des contrats et les résultats obtenus par d’autres nations industrielles, on n’observe pas une telle symétrie. Les pays du Golfe sont des clients très exigeants et de redoutables négociateurs. Ils cherchent des matériels performants avant tout. Le problème est qu’ils ont une culture du cadeau. Cela infuse dans toute la classe politique française, comme l’ont bien montré Christian Chesnot et Georges Malbrunot. Le complexe militaro-industriel français a cruellement besoin de ces commandes. Ce qui passe par une commande nationale conséquente. La course à l’export ne doit pas perdre de vue l’intérêt national. Mieux vaut perdre un contrat que perdre son âme auprès de missionnaires du wahhabisme.

La politique arabe de la France jusqu’à Jacques Chirac s’adressait à tous les pays du Moyen-Orient, pas seulement à quelques monarques enrichis. La France a retiré son ambassade à Damas et s’est exclue toute seule du Levant. L’Iran nous fait payer cet alignement sur Riyad. Or, on ne peut pas peser sur le règlement du conflit israélo-palestinien en défendant la position des pétromonarchies. Lesquelles sont favorables au statu quo avec Israël. Face à la montée de l’islamisme, il faudrait que la France soutienne davantage les partisans d’un Etat séculier en lutte contre l’influence des Frères musulmans.

Donald Trump, que tout le monde attendait dans le rôle du « républicain isolationniste » a décidé des frappes sur la Syrie en avril. Que s’est-il passé ? Selon vous, où va la diplomatie américaine à ce stade et comment la France devrait-elle se positionner par rapport aux Etats-Unis de Trump ?

Personnellement, j’avais alerté dès le printemps 2016 sur le fait que Trump ne serait pas isolationniste. Tout dans la psychologie du personnage indiquait le contraire. L’histoire américaine depuis 1945 en dit long également. L’isolationnisme n’est plus une option pour l’Amérique depuis Pearl Harbour. Par ailleurs si l’on observe les changements progressifs dans l’entourage de campagne puis à la Maison-Blanche, on voit bien que les faucons du parti républicain ont peu à peu repris la main. Le général Mattis, le général Mc Master, Reince Priebus, Mike Pompeo, Jared Kushner sont désormais aux commandes. La diabolisation de Trump passait par son rattachement voire sa soumission supposée à Vladimir Poutine. Ce qui était grotesque. Donald Trump a passé toute sa campagne à déclarer qu’Obama avait été trop faible face à l’Iran mais aussi face à la Russie. S’il disait que l’OTAN étais obsolète, c’était aussi pour dire que les européens devaient davantage financer leur défense américaine.

Face à Donald Trump, la France doit retrouver sa posture de 2003, une alliance avec l’Allemagne, la Russie et la Chine pour imposer à l’Amérique une gestion multipolaire du monde: un concert mondial des nations.

Source : Coralie Delaume, L’Arène nue, Hadrien Desuin, 11-05-2017

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Kiwixar // 05.08.2017 à 03h52

Cet article est intéressant mais je trouve qu’il y a certains points de vue naïfs ou obsolètes :
– « bien sûr que le rôle de la France est de ramener la Russie dans le concert européen. » : avec nos petits bras musclés? La Russie développe une relation symbiotique avec la Chine, et l’Asie est une zone extrêmement dynamique économiquement… L’Europe? Il me semble que c’est la Russie qui va amener l’Europe de l’Ouest dans le concert eurasien, et non l’inverse… Il suffit de voir qui a les hydrocarbures et l’armée pour les défendre, et qui n’a rien.

– « Sans l’Ukraine, la Russie cesse d’être un empire » : il faut arrêter avec ces vieux radotages bismarko-brzezinskiens d’un autre temps… l’Europe de l’Est a été un fardeau pour l’URSS et est un fardeau pour l’UE… le seul ex-intérêt de l’Ukraine, c’était la Crimée! La Russie fait 17 millions de km2 sur 11 fuseaux horaires avec 3645 km de frontière avec la Chine, ils en ont rien à cirer de l’Ukraine ou des pays Blattes.

21 réactions et commentaires

  • DUGUESCLIN // 05.08.2017 à 03h00

    La seule vraie Europe ne peut que passer par l’axe Paris, Berlin, Moscou. Sans cet axe il n’y a aucun consensus possible qui puisse équilibrer le monde. L’europeisme de la division est-ouest et de la soumission à l’atlantisme ne peut pas générer l’équilibre et la paix.
    La persistance des atlantistes à vouloir s’imposer à toute la planète ne peut qu’amener la guerre, telles que celles, dites asymétriques, ou par procuration qui se déroulent sous nos yeux et qui sont loin d’être une fatalité. Un axe vraiment européen serait un garde fou sérieux.
    Actuellement c’est le rôle que la Russie tient toute seule en Europe du fait de nos défaillances.
    Une vraie Europe ne peut qu’être ouverte à l’Asie et à l’Amérique sans qu’un camp de fous furieux aient le pouvoir de décider seuls du sort de la planète.
    C’est ce que le monde dominateur de la finance redoute puisqu’il tient son pouvoir des divisions et des guerres en utilisant, pour se masquer, les relents de l’impérialiste anglo-américain.

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    • gotoul // 05.08.2017 à 08h04

      Notre président et son premier ministre sont tous les deux des Young Leaders : ils sont donc 100% atlantistes. Point.

        +48

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  • Kiwixar // 05.08.2017 à 03h52

    Cet article est intéressant mais je trouve qu’il y a certains points de vue naïfs ou obsolètes :
    – « bien sûr que le rôle de la France est de ramener la Russie dans le concert européen. » : avec nos petits bras musclés? La Russie développe une relation symbiotique avec la Chine, et l’Asie est une zone extrêmement dynamique économiquement… L’Europe? Il me semble que c’est la Russie qui va amener l’Europe de l’Ouest dans le concert eurasien, et non l’inverse… Il suffit de voir qui a les hydrocarbures et l’armée pour les défendre, et qui n’a rien.

    – « Sans l’Ukraine, la Russie cesse d’être un empire » : il faut arrêter avec ces vieux radotages bismarko-brzezinskiens d’un autre temps… l’Europe de l’Est a été un fardeau pour l’URSS et est un fardeau pour l’UE… le seul ex-intérêt de l’Ukraine, c’était la Crimée! La Russie fait 17 millions de km2 sur 11 fuseaux horaires avec 3645 km de frontière avec la Chine, ils en ont rien à cirer de l’Ukraine ou des pays Blattes.

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    • yvon // 05.08.2017 à 06h38

      Oui l’Ukraine serait un fardeau économique pour la Russie, par contre, pour le capitalisme américano-européen, les terres agricoles c’est du business !
      Quand à l’axe Paris, Berlin, Moscou, je pense que c’est une idée ringarde, la france est sortie de l’histoire, il ne lui reste plus que la franafrique, pour le nucléaire.

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      • Alfred // 05.08.2017 à 09h10

        Sortir de l’histoire, quelle idée idiote.
        Sans aucune nostalgie du passé il faudrait quand même qu’en ne pensant qu’au présent et au futur et en ne songeant qu’à défendre ses intérêts propres, la France à encore de très beaux restes qui font qu’elle dispose de plus d’atouts que le Malawi… Qu’importe si nous ne sommes qu’on un petit moyen pays. Parc contre il faudrait arrêter de se rabaisser et de se dénigrer. Il faudrait peut être prendre nos responsabilités sur notre ZEE et ne pas cesser d’assumer notre héritage historique ni le brader (siège permanent). Juste rester debout et arrêter d’accepter de se faire p…. dessus.

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        • occitan // 05.08.2017 à 12h25

          Il suffit de regarder attentivement un planisphère et de réfléchir à la signification symbolique de notre animal totémique pour rester humble et seulement militer inlassablement pour redevenir le pays des Lumières.

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          • Louis Robert // 05.08.2017 à 16h24

            Petit Macron tentant de donner publiquement des leçons au président Vladimir Poutine, voilà qui a vraiment, je crois, asséné le coup de grâce à cette France de l’Ancien Régime, si péniblement « en marche »…

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    • Lysbeth Levy // 05.08.2017 à 12h24

      Qu’en savez vous que ça été un fardeau ? Et pour le coup c’est un sacré fardeau pour l’Occident, nous payons les déficits (par milliards de rallonges) escroqueries des dirigeants de ce « pays » totalement artificie,l en fait un pays failli depuis 1989, La première révolution « orange » a déjà trahis ces idéaux et la suite avec le « maidan » a encore plongé la population dans une « noire misère » digne d’un état failli africain. Vous avez tort de vous moquer de la doctrine de Brzezinski car c’est son propre fils Mark qui a déclenché le Maidan, cette « noble » famille, travaille à créer des problèmes à la Russie, capitaliste ou soviétique depuis les années 60 : https://books.google.fr/books?id=LEwJAwAAQBAJ&pg=PA57&lpg=PA57&dq=Mark+Brzezinski+behind+the++maidan&source=bl&ots=okegPin0EZ&sig=iEy15n4-lFnPAY_2TY7i2EC5trY&hl=fr&sa=X&ved=0ahUKEwjKtNa47r_VAhWMDBoKHYB-CnAQ6AEIRjAE#v=onepage&q=Mark Brzezinski behind the maidan&f=false le second Ian travaille à Atlantic Council (NATO) la stratégie brzezinskienne marche aussi dans le Caucase, Iran et tout le pourtour de cet immense pays, gorgé de richesses. Ces largesses du FMI ou de l’UE envers l’Ukraine actuelle sont une honte quand on voit ou passe l’argent (Paradis fiscaux) alors qu’on laisse crever la Grèce. Des millions d’ukrainiens vont envahir le marché européen, les visas sont distribués alors que le pays est sous le coups du landggrabing/pillage et se vends au plus offrant. Pitoyable.

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  • Seraphim // 05.08.2017 à 08h53

    Si la France savait correctement placer ses intérêts, y compris strictement économiques, elle ne lasserait pas sa diplomatie aux mains de quelques généraux et ministres de la défense successifs se prenant pour de grands négociateurs, le Drian compris.
    La Russie qui protège et soutient son industrie énergétique dans les mêmes zones que le France se démène autrement mieux. Gazprom va exploiter le gaz iranien, mais fait aussi des accords avec le Qatar (accords qui expliquent la soudaine diabolisation paradoxale de ce pays). Surtout Rosatom développe son chiffre d’affaires (et son ebitda) de façon vertigineuse, y compris prochainement avec les Saoudiens (pourquoi pas? C’est n’est pas le problème). Carnet de commandes de réacteurs civils fin 2016: $134 milliards! Soit…~1200 Rafales. Mais on préfère mettre tout le gouvernement de mauvais commerciaux ‘en marche’ pour essayer d’en fourguer 24 ici (Egypte), 36 là (Inde). Avec de grandes proclamations de victoire tout en foutant par terre notre véritable industrie

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  • clauzip12 // 05.08.2017 à 10h10

    L’OTAN est le machin qui est est restera l’obstacle à une grande Europe.
    La GB,l’Allemagne ne veulent évoluer dans cette direction,toute perspective relative à la défense sont closes.
    Par conséquent,c’est une évidence,la France et autres pays européens,resteront très dépendants d’un pays exploitant l’OTAN à son profit,c’est à dire sans politique internationale propre.
    pourtant les pratiques de l’administration Trump devraient amener,compte tenu de l’ imprévisibilité,à une indépendance indispensable au plan européen.

      +3

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  • BA // 05.08.2017 à 10h28

    Les Etats-Unis forment les vassaux qui serviront les intérêts des Etats-Unis : ces vassaux sont appelés les « Young Leaders ».

    Un vassal des Etats-Unis peut être recruté dans les partis politiques de droite (Valérie Pécresse, Laurent Wauquiez, etc) , mais il peut aussi être recruté à gauche.

    – Quand on regarde la liste des Young Leaders de l’année 1996, on trouve Pierre Moscovici et François Hollande.

    – Quand on regarde la liste des Young Leaders de l’année 2012, on trouve Emmanuel Macron.

    – Dans la liste de 1981 : Alain Juppé, et deux futurs ministres de la Défense : François Léotard, Alain Richard.

    Conclusion :

    Depuis 40 ans, de gauche comme de droite, les dirigeants politiques français sont les caniches des Etats-Unis.

    https://frenchamerican.org/youngleadersclasses

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  • RGT // 05.08.2017 à 10h42

    En constatant simplement les actes passés réels de notre « *Young President » il est clair que l’intérêt de notre nation n’est absolument pas sa priorité.

    Il suffit simplement de regarder son action le 4 novembre 2014 lors de l’affaire Alstom pour en être convaincu.

    Désormais, toute notre industrie énergétique est entièrement contrôlée à 100% par les USA et si nous souhaitons construire une nouvelle centrale électrique (quel que soit sa source énergétique) il faudra d’abord demander l’autorisation à l’oncle Sam qui nous proposera immédiatement de nous fournir lui-même cette énergie, ou que cette centrale ait comme unique propriétaire une entreprise US qui contrôlera son fonctionnement à sa convenance.

    Même la rénovation et l’entretien des anciens équipements sera sujet à chantage.

    Avant même d’être élu il avait déjà commis un acte de haute trahison.

    Pour préserver l’intérêt national il faudrait simplement nationaliser les entreprises CRITIQUES pour la souveraineté nationale (défense, énergie, banques, etc.), mais avec les loustics qui sont aux commandes depuis 1983 nous n’avons plus que nos yeux pour pleurer.

      +42

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  • Fritz // 05.08.2017 à 11h12

    Esquissé avec Mitterrand, perpétré par Chirac dès 1995, officialisé par Sarkozy en 2009, le retour de la France dans l’OTAN est un acte de haute trahison. Pour le dissimuler, on minimise : comme le dit M. Desuin, on prétend que « de Gaulle aurait toujours été fidèle à l’alliance atlantique. Puis Mitterrand aurait achevé dès les années 80 la normalisation de la diplomatie française ».

    C’est toute l’ambiguïté de l’expression « héritage “gaullo-mitterrandien”, expression popularisée par Hubert Védrine mais qui signifie surtout une forme de transition historique entre le gaullisme d’hier et l’atlantisme d’aujourd’hui. » C’est aussi l’élément de langage rabâché par nos dirigeants : « en 1966, la France n’est pas sortie de l’OTAN, elle s’est seulement retirée de son commandement intégré et gna gna gna ».

    Que disait de Gaulle ? « L’Alliance, oui mais pas l’OTAN, pas l’organisation militaire intégrée aux ordres des Américains. » (Alain Peyrefitte, C’était de Gaulle, t. II, 1997, p. 73). Quant à « l’infléchissement atlantique » de notre politique étrangère, Paul-Marie de La Gorce le situait « dès après l’arrivée de François Mitterrand à l’Élysée ». (La Ve République, Que sais-je ?, PUF, 2005, p. 67).

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    • Fritz // 05.08.2017 à 11h33

      J’avais quinze ans en 1981, et je me rappelle qu’en juin le vice-président américain George Bush s’était précipité à Paris, au moment de la nomination de quatre ministres communistes. Mitterrand l’avait rassuré. Puis ce fut la rencontre de Mitterrand avec Reagan, en juillet, la France qui donnait des gages avant de rentrer dans le rang…

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  • Dieselito // 05.08.2017 à 12h02

    On trouve cela sur RT :

    l’OTAN souhaiterait une libre circulation de ses mouvement de troupe sur l’UE

    https://frama.link/XyJboU1k

    Associé à la disparition programmée de notre armée cela nous laisse un avant-goût d’AMGOT……

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  • some // 05.08.2017 à 13h13

    « gaullo-mitterrandien », merci pour la def qu’on y trouve, elle convient à ma vision de la chose et confirme l’ineptie de l’idée.

      +4

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  • DUGUESCLIN // 05.08.2017 à 15h51

    L’européisme est en fait celui d’une europe étriquée, mutilée et frileuse qui se replie derrière l’atlantiste et se ferme au monde. C’est cette fausse europe qui se laisse amputer de ses capacités et de surcroît participe à des guerres destructrices causant des tueries honteuses tout en prétendant défendre les droits de l’homme.
    Cette fausse europe n’est pas l’Europe de la paix mais celle de la guerre, de la fermeture au monde y compris à elle-même, en étant prête à faire la guerre à la plus grande puissance de son propre continent.
    Elle est belle cette fausse europe, qui prétend être celle de la paix et de l’ouverture au monde. Messieurs les européistes vous êtes des menteurs et des imposteurs vous êtes, dans la pratique, les ennemis de l’Europe.

      +17

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  • Catalina // 05.08.2017 à 21h31

    « Si l’homme connaissait bien la haute nature du pouvoir, l’immense responsabilité qu’il impose et le triste penchant qui le porte à en abuser, il serait beaucoup plus effrayé d’être appelé à l’exercer qu’avide de l’obtenir. »
    Citation de Alfred Auguste Pilavoine ; Pensées, mélanges et poésies (1845)

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  • vert-de-taire // 06.08.2017 à 08h40

    La politique des capitalistes consiste à profiter des situations et les transformer pour faire des affaires.
    Les proche et moyen orient et leur pétrole (et les routes de pétrole -et gaz)sont donc une zone à maîtriser.
    maîtriser c’est dominer donc évincer les ennemis et les incertains : la Russie l’Iran .. c.à d. les états capables d’autonomie économico-politique, que les USA et copains ne peuvent pas soumettre.
    L’UE est un super marché capitaliste donc sans pb – il suffit de limiter les tendances indépendantistes ou cocardières de la France – un jeu d’enfant. le reste est bien maîtrisé.
    L’OTAN un des puissants outils d’asservissement pour favoriser la coopération avec le monde capitaliste dominant.

    Seuls vraies épines la Russie et la Chine.
    Par chance la Chine a ses lourdeurs et se hâte lentement grâce à une stratégie long-terme incompatible avec la folie capitaliste et malgré ses difficultés à maîtriser une économie par certains cotés explosive.

    La carriole France est donc perdue dans un monde dominé par la puissance financiaro-militaire des Etats-Unis et leurs alliés de l’UE.

    Les affairistes n’ont donc pas d’autre horizon que l’atlantisme.
    Inutile de chercher ailleurs le tropisme de nos dirigeants.

    Pour faire des affaires il faut rester compatible puissance capitaliste.
    le reste est blablatage, les mots de démocratie dans le monde et autres occupent les crétins.

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  • Cyd // 08.08.2017 à 10h16

    « Comme aux Etats-Unis, les néo-cons sont d’anciens trotskistes ou maoïstes qui ont dénoncé le dévoiement du communisme par l’Union Soviétique pendant la Guerre froide.

    =>Jean de la Viguerie (oui je sais ce n’est pas très politiquement correct) développe la même thèse pour la France révolutionnaire et « républicaine » dans son essai « Les deux patries »
    Celle d’un messianisme, un djihadisme devrait-on dire de nos jours, imposant au monde les bienfaits de la « rationalité » et des « droits de l’homme universel ».

    Pour les « républicains », la France et la République, ce n’est pas un territoire et des hommes, c’est une base de départ et une masse de soldats pour « répandre » la bonne nouvelle censée faire du monde un paradis sur terre.

    A cause de la Grande Guerre, le peuple a cessé d’être révolutionnaire, et c’est par là, attiré le mépris d’une certaine élite. Certaine élite qui a recyclé son messianisme dans le communisme voire le nazisme, puis dans le droit de l’hommisme

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  • Devauchelle // 08.08.2017 à 22h38

    Comme souvent, c’est Kiwixar qui dit le vrai. Poutine doit être ravi que la russie soit débarrassé du boulet Ukraine, bien qu’il ne puisse abandonner les russes du Donbass et de l’est. Boulet en faillite dont l’UE semble hésiter à se charger, non? Et puis merci pour les Pays Blattes, c’est pas très gentil, mais ça fait du bien!

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