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23.mai.201623.5.2016 // Les Crises

Salaire des patrons : l’appel des 40 au CAC 40

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Excellent appel, auquel je m’associe totalement.

Je rappelle la vieille série PDG de 2011 à lire ici, une des premières réalisées sur le blog.

Et pour une fois, cet appel est intelligent, les auteurs n’ont pas cherché à mettre une limite à 20 ou 12 SMIC (c’est comme ça qu’une votation en Suisse a été bêtement perdue).

Le niveau est secondaire. Le 1er combat est de passer de « pas de limite » à « une limite », même 150 ou 200 SMIC.

Plus c’est haut, mieux c’est, car il y aura de moins en moins d’opposants.

Quand ce sera en place et qu’un aura vu que tout s’est bien passé, on pourra discuter de passer à 90 ou 80, etc.

À mon avis, 1 million d’euros est une bonne limite.

Enfin, rappelons que pour moi, cela s’applique uniquement aux dirigeants salariés des grandes entreprises, pas aux autres professions – avocats, footballeurs, stars, là c’est à l’impôt de corriger.

Source : Libération, 19/05/2016

Appel des 40

Appel des 40

A l’initiative de «Libération», quarante personnalités demandent au gouvernement de légiférer pour qu’un patron ne perçoive pas plus de 100 Smic.

Parce que nous vivons une période ­inédite dans l’histoire du capitalisme contemporain. Alors que, dans les ­années 60, les rémunérations des PDG ­représentaient 40 fois le salaire moyen ­pratiqué dans les plus grandes entreprises améri­caines, cet écart a explosé pour at­teindre aujourd’hui plus de 200 au sein de ces dernières et 120 dans les sociétés ­françaises.

Parce que le gouvernement a fait en 2013 le pari de l’autorégulation et que celui-ci a échoué. Rien qu’en 2015, la rémunération ­totale des patrons du CAC 40 a augmenté ­entre 5 % et 11 % selon les évaluations, pour atteindre un montant moyen de 4,2 millions d’euros par an, soit 240 Smic.

Parce que le principal argument patronal pour justifier de telles pratiques – celui d’un marché mondial des très hauts dirigeants qui nécessiterait un alignement des salaires par le haut – n’est corroboré par aucune étude économique sérieuse et aucune réalité ­concrète.

Parce que plusieurs institutions internationales, comme l’OCDE et le FMI, s’alarment depuis plusieurs années du poids croissant des inégalités et de leurs conséquences négatives sur le potentiel de croissance de nos économies occidentales.

Parce qu’en se comportant de la sorte, notre élite économique entretient un sentiment de chacun pour soi délétère. Alors que la majorité des Français a dû consentir de gros efforts depuis la crise de 2008, ces pra­tiques patronales remettent en question ­notre pacte de solidarité, nourrissent la ­défiance vis-à-vis de nos institutions et ­alimentent le vote d’extrême droite.

Pour toutes ces ­raisons, nous demandons au gouvernement de légiférer pour que ­désormais, en France, un patron ne puisse pas être rémunéré plus de 100 Smic, soit 1,75 million d’euros par an.

On nous objectera qu’une telle loi est dif­ficile en France, car elle pourrait se heurter à une censure du Conseil constitu­tionnel.

On répondra que le gouvernement peut trouver les moyens de rendre compatible cette ­exigence d’un salaire plafond avec ­notre ­Constitution.

On nous objectera que la France sera alors le seul pays au monde à inscrire dans la loi un tel plafond.

On répondra que ce sera un motif de fierté nationale.

On nous objectera qu’à cause de cette loi, les investisseurs étrangers vont être découragés d’investir en France.

On répondra que ces derniers profiteront d’un vivier de dirigeants «bon marché».

On nous objectera que 100 Smic, c’est bien trop.

On répondra que c’est un début et que si cette loi est votée, elle obligera la quasi-totalité des patrons du CAC 40 (et donc une très grande partie de leur comité exécutif) à baisser leur rémunération d’au moins 58 %.

Retrouvez et signez la pétition sur change.org

Et vous pouvez aussi interpeller votre parlementaire sur le sujet.

Les 40 premiers signataires:

Christophe Alévêque, humoriste et patron de PME
Claude Bartolone, président PS de l’Assemblée nationale
Laurent Berger, secrétaire général de la CFDT
Karine Berger, députée PS
Luc Bérille, secrétaire général de l’Unsa
Philippe Besson, écrivain
Jean-Marc Borello, président de Groupe SOS
Christophe Borgel, député PS
Jean-Christophe Cambadélis, premier secrétaire du PS
Patrick Chamoiseau, écrivain
Daniel Cohn-Bendit, cofondateur d’EE-LV
Carole Couvert, présidente de la CFE-CGC
Didier Daeninckx, écrivain
Cécile Duflot, députée EE-LV
Irène Frachon, pneumologue
Jean-Paul Fitoussi, économiste
Marcel Gauchet, historien
Raphaël Glucksman, écrivain et réalisateur
Benoît Hamon, député PS
Anne Hidalgo, maire PS de Paris
Nicolas Hulot, militant écologiste
Thierry Kuhn, président d’Emmaüs France
Pierre Larrouturou, coprésident de Nouvelle donne
Jean Lassalle, député centriste non inscrit
Claude Lévêque, artiste plasticien
Philippe Louis, président de la CFTC
Edouard Martin, eurodéputé PS
William Martinet, Unef
Philippe Martinez, secrétaire général de la CGT
Dominique Méda, sociologue
Arnaud Montebourg, entrepreneur et ancien ministre de l’Economie
Serge Papin, PDG de Systeme U
Thomas Piketty, économiste
Eric Rheinardt, écrivain
Jean-François Rial, PDG de Voyageurs du monde
Jean-Michel Ribes, directeur du Théâtre du Rond-Point
Jean Rouaud, écrivain
Dominique Rousseau, professeur de droit public
Pierre Rosanvallon, historien
Henri Sterdinyak, cofondateur des économistes Atterrés
Michel Wieviorka, sociologue

Pour nous écrire à propos de cette pétition ou proposer une contribution sur le sujet, écrivez à appel [at] libe.fr

Capture d’écran 2016-05-21 à 00.17.07

LIBERATION

Source : Libération, 19/05/2016


Salaires des grands patrons : l’État dispose de leviers d’action pour les limiter

Source : Le Nouvel Obs, Philippe Villemus, 20-05-2016

LE PLUS. Faut-il limiter la rémunération des grands patrons ? Oui, répondent 40 personnalités dans « Libération ». « Nous demandons au gouvernement de légiférer pour que, désormais, un patron ne puisse pas être rémunéré plus de 100 Smic », écrivent-ils. Une telle limite est-elle pertinente et possible ? Éclairage de Philippe Villemus, auteur de « Le patron, le football et le smicard ».

Édité par Sébastien Billard

Carlos Ghosn, PDG de Renault-Nissan, au salon de l'auto de Pékin, le 29 avril 2016 (F. DUFOUR/AFP).

Carlos Ghosn, PDG de Renault-Nissan, au salon de l’auto de Pékin, le 29 avril 2016 (F. DUFOUR/AFP).

La question de la rémunération des grands patrons est récurrente. Et pour cause : depuis le début des années 1990, celles-ci se sont envolées. À tel point que les patrons français sont aujourd’hui sans conteste les mieux payés du monde après les Américains…

Non seulement ces rémunérations ont augmenté à un rythme sans commune mesure avec l’évolution de la rémunération moyenne des Français, mais en plus, la situation s’aggrave encore, les écarts se creusent plus que jamais, et ce en dépit des polémiques.

Une singularité française

En matière de rémunération, il faut savoir qu’il existe bel et bien une singularité française. Si les rémunérations de « nos » patrons sont si élevées, c’est d’abord parce que cette élite est dans notre pays bien plus petite que dans d’autres.

On parle ici d’une élite d’à peu près 200 personnes, dont une bonne moitié est issue des grands corps d’État. Ils ont souvent été dans les mêmes lycées, fait les mêmes prépas, les mêmes écoles, travaillé dans les mêmes cabinets ministériels.

De par la structure du capitalisme à la française, il y a des relations très incestueuses entre ces individus, et une grande porosité entre Bercy et les conseils d’administration des grands groupes français. Conséquence : nos patrons sont des cumulards. Ils cumulent les mandats dans les conseils d’administration, et un système de renvoi d’ascenseur existe.

En France, les grands patrons sont pour la plupart d’anciens hauts fonctionnaires, là où, aux États-Unis, on note plus de concurrence, de diversité, de mouvement.

Le marché mondial des patrons ? Un mythe

Au regard de cette situation, limiter les rémunérations des grands patrons me semble à la fois souhaitable et possible.

Ceux qui refusent toute modération se cachent souvent derrière le mythe d’un marché international des PDG. Si on limite les rémunérations des patrons français, ces dernières iront travailler pour de grands groupes étrangers, disent-ils.

Ceci est pourtant un mythe dénué de toute réalité. C’est une farce inventée par l’establishment français pour justifier de gros salaires. Car à la différence du marché des footballeurs, ou du marché des cadres de haut niveau, il n’existe pas de marché mondial des patrons.

Aucun Français n’est à la tête d’une groupe du Dow Jones, aucun Français n’est à la tête d’un groupe du Nasdaq, aucun Français n’est à la tête d’un groupe du DAX. Tout juste trouve-t-on un demi PDG français au Nikkei si l’on compte Carlos Ghosn chez Nissan. Depuis 1986, date de création du CAC 40, aucun PDG français n’a même été débauché par un groupe étranger à un poste de PDG

Oui, l’État dispose de leviers d’action

L’existence d’un marché mondial des patrons étant une farce, on ne voit pas bien pourquoi l’État ne pourrait pas agir sur ce sujet. Il dispose d’ailleurs de plusieurs leviers pour le faire.

1. Augmenter la fiscalité

Si ce n’est pas à l’État de fixer le niveau des salaires dans des entreprises privées, il peut en revanche agir à travers le niveau d’imposition, en mettant en place une fiscalité dissuasive sur les très hauts salaires. Pourquoi, par exemple, ne pas imaginer un taux d’imposition de 80 ou 90% pour la part des salaires supérieures à 3 ou 5 millions d’euros ?

2. Intervenir dans les conseils d’administration

Dans les entreprises dans lesquelles il possède des participations, l’État peut aussi avoir son mot à dire dans les conseils d’administration et les comités de rémunération.

S’il ne le fait pas aujourd’hui, ou insuffisamment, c’est parce que les liens entre hauts fonctionnaires (et plus particulièrement Bercy) et grands patrons sont très forts en France, comme nous l’avons dit plus haut. Les rémunérations ne sont pas tant fonction de l’utilité ou du talent mais le résultat de l’arbitraire et de la cooptation.

3. Interdire les parachutes dorés

Derrière les rémunérations importantes des patrons français se cache un important « mille-feuille » dont le salaire n’est qu’une partie, parfois même « négligeable ». Parachutes dorés, retraites chapeau, bonus, actions s’ajoutent au salaire proprement dit. Ces dispositifs peuvent être interdits. Leur légitimité est d’autant plus posée qu’ils soulèvent un problème de responsabilité.

Les parachutes dorés, par exemple, ne sont pas autre chose qu’une incitation à l’échec. C’est bien la preuve que rémunération importante va rarement de pair avec responsabilité sociale. De même, les retraites chapeaux devraient être interdites : car pourquoi rémunérer la fonction quand on ne l’occupe plus au-delà des seuils normaux de retraite.

4. Mettre en place des contre-pouvoirs

Enfin, il est urgent de réformer la composition des conseils d’administration. Des administrateurs vraiment indépendants doivent y avoir une place et surtout, une plus grande transparence doit primer. Car le pouvoir absolu dont bénéficie les grands patrons français les a rendu jusqu’à maintenant absolument fous.

Propos recueillis par Sébastien Billard

Source : Libération, 19/05/2016


Une raison de plus d’être pour :

salaires

Primo, j’attends de voir si le Conseil Constitutionnel oserait censurer ça, et sur quelle base (La déclaration de 1789 ? Ca aurait bien fait rire Danton ou Marat…).

S’il le fait, le référendum sera la bonne voie.

Il faudra en profiter pour changer la composition du Conseil Constitutionnel, qui prend de plus en plus de décisions politiques, pour qu’il ne soit plus composé que de hauts spécialistes de Droit Constitutionnel.

Secundo, Macron, ce n’est pas le ministre qui voulait plafonner… les dommages et intérêts alloués par les tribunaux en cas de licenciement ABUSIF ? Et qui pense donc qu’on ne peut pas limiter les salaires par la loi mais ne voit aucune anomalie à limiter les réparations accordées par les tribunaux à un montant inférieur au préjudice réellement subi ?

Nous vous proposons cet article afin d'élargir votre champ de réflexion. Cela ne signifie pas forcément que nous approuvions la vision développée ici. Dans tous les cas, notre responsabilité s'arrête aux propos que nous reportons ici. [Lire plus]Nous ne sommes nullement engagés par les propos que l'auteur aurait pu tenir par ailleurs - et encore moins par ceux qu'il pourrait tenir dans le futur. Merci cependant de nous signaler par le formulaire de contact toute information concernant l'auteur qui pourrait nuire à sa réputation. 

Commentaire recommandé

Ailleret // 23.05.2016 à 01h49

Macron : « les gens qui se font payer ces sommes-là iront se les faire payer ailleurs ». Bref, l’argument de la compétitivité internationale justifie la hausse des salaires patronaux comme l’écrasement des salaires ouvriers. Où l’on vérifie que le capitalisme, c’est bien la séparation, la faille ouverte entre le travail et le capital.

Quant au Conseil constitutionnel, il faudra penser un jour à le dissoudre. Cette oligarchie qui se mêle de tout contredit le principe de la souveraineté populaire, qui repose sur le suffrage universel. Dans une république digne de ce nom, c’est le président qui veille au respect de la constitution. Depuis 1992, ce Conseil a donné mainte preuve de sa forfaiture : il a laissé passer le Traité de Maastricht, il a invalidé la loi Toubon sur la francophonie (au nom de la « liberté d’expression »), il a invalidé en 2002 l’article 107 de la loi de modernisation sociale : au nom d’un droit à licencier qui n’est écrit nulle part dans nos textes constitutionnels.

91 réactions et commentaires

  • Silk // 23.05.2016 à 01h01

    [Modéré : la formulation maladroite est corrigée, merci]

      +1

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    • Papagateau // 23.05.2016 à 01h22

      Les célébrités de gauche aujourd’hui :
      Hollande, Valls, Macron, El-komri, Cahuzac, et « Daesh fait du bon boulot » alias Fabius, membre du conseil constitutionnel.

        +11

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      • Silk // 23.05.2016 à 01h26

        Nombreux sont ceux a considérer que valls, macron et hollande et consœurs font une politique de droite .
        Le principe des commentaires est de commenter l’article, la correction ayant été faite, il n’est pas utile de rentrer plus avant dans ce débat car il n’est pas en relation avec l’article.
        Merci d’avoir tenu compte de ma remarque.

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      • Olivier Berruyer // 23.05.2016 à 01h27

        c’est vrai que c’est drôle…

        vous imaginez un jeune de 18/20 ans qui rentre dans la vie de citoyen – il pensera que militer pour les 32 heures, c’est du communisme avancé…

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        • vincent // 23.05.2016 à 09h57

          Le problème c’est que les 32heures sont vraiment appliquées dans certaines entreprises, avec le salaire qui va avec, 980 euros, leclerc est roi dans la catégorie boulot presque temps plein, et qui refusent de mettre ses employés à 35 heure car cela coûte trop chère, si alors on ne peut même avoir les 35 h comme base minimal pour vivre dignement, qu’est ce que l’on doit faire?

            +5

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          • bhhell // 23.05.2016 à 11h59

            Tant qu’on raisonne dans le cadre capitaliste, on se heurte forcément au « il n’y a pas d’autre voie possible ». Si on accepte l’évangile qui dit que le travail est un coût, que le taux d’intérêt et la la spéculation sont des donnés incontournables de la nature, ce que dit Macron devient parfaitement logique et sensé. Le modéré (qui accepte le cadre) qui veut marier flexibilité et protection (la fable de Tony Blair dans les années 90-2000) est du coup est un vrai utopiste. Si nous sommes des coûts, il ne faut pas s’attendre à être respecté ni entendu.

              +14

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          • Louis St O // 23.05.2016 à 15h17

             » qui refusent de mettre ses employés à 35 heure car cela coûte trop chère »

            Cela coûte trop cher parce que le gouvernement supprime des cotisations et donne des aides plus importantes aux entreprises qui paient leurs employé(e)s en dessous du SMIC bien qu’il en donne aussi pour les employé(e)s au SMIC mais sûrement moins importantes.

            Il faut arrêter de donner des aides ou des suppressions de cotisations aux entreprises. aujourd’hui, entre les crédits d’impôts, les pactes de responsabilité, de compétitivités et autres suppressions des cotisations et niches fiscales représentent aujourd’hui de 194 Milliards.
            Imaginez ce que l’on peut faire avec çà.
            Juste une comparaison,
            à 2000€ mensuel, çà fait plus de 8 millions d’emplois –
            Le déficit de la sécu cette année est évalué à 6.6 milliards.

            100 euros de cotisations sociales, ce sont notamment 41 euros pour l’assurance maladie, 24 euros pour les retraites, 19 euros pour la famille, etc. La CSG s’est en partie substituée aux cotisations sociales (assurance maladie et famille) mais ne crée pas de droits, contrairement aux cotisations ! Les entreprises ne payent pas la CSG…

            Les exonérations de cotisations sociales (dont la réduction Fillon pour les salaires inferieurs à 1,6 fois le smic) qui représentent 27 milliards par an, sont un exemple de cadeaux faits aux entreprises qui fragilisent la protection sociale. Un salarié payé au Smic a, du fait des exonérations, une baisse de son salaire socialisé de 406 euros !

              +16

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            • Ailleret // 23.05.2016 à 20h57

              Et ils osent appeler ce racket « baisse de charges »…

                +3

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  • Ailleret // 23.05.2016 à 01h49

    Macron : « les gens qui se font payer ces sommes-là iront se les faire payer ailleurs ». Bref, l’argument de la compétitivité internationale justifie la hausse des salaires patronaux comme l’écrasement des salaires ouvriers. Où l’on vérifie que le capitalisme, c’est bien la séparation, la faille ouverte entre le travail et le capital.

    Quant au Conseil constitutionnel, il faudra penser un jour à le dissoudre. Cette oligarchie qui se mêle de tout contredit le principe de la souveraineté populaire, qui repose sur le suffrage universel. Dans une république digne de ce nom, c’est le président qui veille au respect de la constitution. Depuis 1992, ce Conseil a donné mainte preuve de sa forfaiture : il a laissé passer le Traité de Maastricht, il a invalidé la loi Toubon sur la francophonie (au nom de la « liberté d’expression »), il a invalidé en 2002 l’article 107 de la loi de modernisation sociale : au nom d’un droit à licencier qui n’est écrit nulle part dans nos textes constitutionnels.

      +45

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    • wesson // 23.05.2016 à 10h33

      « Quant au Conseil constitutionnel, il faudra penser un jour à le dissoudre. »

      Oh que oui !

      Peu d’entre nous se rappellent du jeu fort trouble que le conseil constitutionnel joua, lors des privatisations des premières années Mitterand.

      Ces « sages » ont estimés que l’état n’avait pas assez payé pour les entreprises qui furent nationalisés, et ont très largement alourdi la facture contribuant à aggraver le déficit (qui à l’époque était inférieur à 3%, mais c’était très grave selon les néo-libéraux).

      L’effet direct de cette décision fut d’aggraver les attaques spéculatives que la France a subi à cette époque, justement pour lui faire passer l’envie d’être réellement socialiste. Et c’est bien comme cela que le gouvernement tranchera au final: le socialisme au placard, bienvenue à l’ultralibéralisme dans lequel on continue de patauger.

      L’orientation néolibérale, c’est cela la principale défense du conseil constitutionnel. Si on est sérieux pour en sortir, alors il faudra s’occuper de cette institution, sous entendu la dissoudre.

        +15

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    • Durand // 23.05.2016 à 14h36

      Je suis bien sûr scandalisé par la normalisation des très hautes rémunérations mais je pense que cela participe à une transformation/manipulation beaucoup plus importante et beaucoup plus sournoise des esprits qui vise la décomplexion totale des ultra-riches et par là-mème, le changement des normes acceptables.

      La finalité, c’est l’acceptation de l’esclavage par la substitution du Droit Français (ou assimilé…) par le Droit Anglo-saxon, ou de l’égalitarisme par l’ultra-libéralisme.

      J’ai retrouvé cet article qui décrit cette substitution du Droit et face au réel danger que cela représente, j’ai bien peur que le problème de la sur-rémunération des grands patrons ne soit encore qu’un de ces arbres qui nous cachent toute une forêt… Une forêt prête à engloutir jusqu’à la dernière parcelle de démocratie…

      …tremblez !…
      http://mobile.agoravox.fr/actualites/societe/article/le-projet-de-propriete-economique-147227

        +3

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      • fanfan // 23.05.2016 à 22h17

        Merci pour ce texte. Brillante analyse qui mériterait un billet le site d’Olivier.

          +0

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  • K // 23.05.2016 à 02h19

    Il faudrait savoir quelles composantes de la rémunération sont concernées par cette limite de 100 SMIC. Le salaire fixe ? La part variable également ? Les primes, les actions gratuites et les stocks options aussi ?
    On va dire que je chipote mais cette distinction est importante car le diable se cache dans les détails.
    Autant c’est une super idée que de limiter les rémunérations des patrons pantouflards, parfois mauvais gestionnaires, et qui ne doivent leur place qu’à des retours d’ascenseurs accordés par d’anciens camarades de promo d’HEC ou d’ailleurs, et qui ne sont de toutes façons employables qu’en France (car leur « réseau » à qui ils doivent leur nomination n’est basé qu’en France).
    Autant il ne faut pas limiter la rémunération des vrais innovateurs/entrepreneurs, ceux qui inventent de nouvelles technologies, les exportent dans le monde entier, font briller la France et emploient beaucoup de monde. Ceux là, ils ne doivent pas leur poste à leur réseau mais bien à eux même, et on préfère les avoir en France que dans la silicon valley.

      +14

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    • kasper // 23.05.2016 à 05h43

      Sauf que la aussi, faire le distinguo de manière non ambigue va etre tres difficile. Tous les patrons pantouflars vont se mettre en quatre pour donner l’impression qu’ils innovent. Comment depoartager qui verra son salaire limité ?

      Et des patrons payés plusieurs millions qui innovent vraiment, il y en a pas des masses. De fait, aucune des entreprises du CAC quarante n’est dirigée par des entrepreneurs au sens Schumpeterien du terme, et developper des idées nouvelles est un job a plein temps incompatible avec la gestion d’une entreprise qui a plusieurs millions de chiffre d’affaire.

      Le profil de l’innoiveteur millionnaire etant particulièrement rare, on risque pas grand chose. Et puis, quelqu’un qui quitte son pays parcequ’on ne l’y laisse pas se payer un deuxieme jet privé, ma foi je lui souhaite bon vent. Une equipe peut gagner a se debarasser d’un joueur star qui joue trop perso.

        +12

      Alerter
    • Vassili Arkhipov // 23.05.2016 à 06h18

      Ou alors il faut accepter que personne, pas même le plus valeureux des patrons ne mérite de gagner autant. Je veux bien concéder que certains ont vraiment du mérite, mais en ont-ils plus que des chirurgiens de guerre, des pompiers, etc… ?
      La question n’est pas de savoir qui profite le plus à la société, c’est un débat sans fin. La question est de savoir dans quelle mesure, dans un monde où les deux tiers de l’humanité crève la faim, il est normal de vouloir amasser autant d’argent. C’est peut être un peu radical mais je pense que personne n’a besoin d’ 1,75 million, je suis sûr que ces gens ne savent même pas comment dépenser cet argent. D’où la conséquence logique, c’est un trouble mental, qui les pousse irrationnellement à rechercher quelque chose qui n’apporte rien à leur être. Patron, sportif, chanteur, pompier ou Mahatmah Gandhi, personne ne mérite de gagner autant d’argent.

        +34

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      • K // 23.05.2016 à 11h37

        Un patron est moins méritant qu’un chirurgien ou un pompier, c’est évident, mais on préfère quand même les garder en France.
        Personne ou presque ne considère qu’il est normal de gagner des sommes folles, on peut même dire que ce niveau de cupidité est peut être le signe d’une pathologie mentale.
        Toujours est-il qu’il est dans notre intérêt de garder chez nous ce genre de profils malades, car leur expatriation n’empêchera pas les 2 tiers de l’humanité de crever de faim.

          +3

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        • Gilou // 23.05.2016 à 14h11

          Oui : ça s’appelle de la perversion. Ca consiste à faire supporter le symptôme à autrui au nom du phantasme inconscient qui dit : « Si c’est l’autre qui va mal, c’est que ce n’est pas moi, donc tout va bien ».
          En l’occurrence, le détournement de la richesse produite par le travail (seule source réelle de richesse), permet de faire supporter aux salariés l’angoisse du manque.

            +3

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        • Thanos // 24.05.2016 à 19h59

          « Un patron est moins méritant qu’un chirurgien ou un pompier, c’est évident, mais on préfère quand même les garder en France ». Démagogie.
          Le gars qui monte un labo de recherche pour développer une thérapie efficace pour une maladie diverse qui permettra de sauver les vie de X personnes est donc un pervers psychopathe (« profils malades »), idem pour celui qui développe des systèmes de sécurité évitant de vous tuer en voiture ou n’importe quoi d’autre est un « malade » . Les entrepreneurs doivent donc soit ne rien faire, soit faire vœux de pauvreté pour ne pas être juger comme des psychopathes ?
          « Personne ou presque ne considère… » Vous avez fais un sondage mondial ou il ne s’agit là que d’une « pensée » tout aussi narcissique que totalitaire ? Votre avis DOIT s’appliquer à 7 milliards d’individus ?

            +0

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    • steph // 23.05.2016 à 07h14

      deux citations

      Newton :  » J’ai vu plus loin que les autres parce que je me suis juché sur les épaules de géants.  »

      Jancovici :  » le génie d’un homme ou d’une équipe permet de concevoir un seul produit . Pour en avoir des millions il faut beaucoup d’énergie pour alimenter les esclaves énergétiques et des ressources naturelles en grande quantité  »

      Chaque homme de cette planète ne dispose que de 24 heures par jour ,d’une paire de bras et de jambe . La différence est essentiellement la distribution des revenus,convenu par le système , qui permet d’acquérir des biens et services , parfois de manière déraisonnable . voir la relation entre consommation d’énergie et le niveau de vie . https://parlonsenergie.files.wordpress.com/2013/05/niveau-de-vie-et-energie1.jpg au delà d’un certain niveau , la consommation supplémentaire n’apporte plus grand chose , on peut considérer que ceci est du gaspillage , et ce fait au détriment des autres habitants de la planète voire au détriment de la biosphère .

        +13

      Alerter
  • PatrickLuder // 23.05.2016 à 05h36

    Si les entreprises continuent d’appartenir à leurs propriétaires, il est clair qu’ils pourront continuer d’en faire ce qu’ils veulent. Les entreprises n’appartiennent-elles pas un peu aussi à ceux qui y travaillent ?

    Employeurs contre employés, droite/gauche => n’y a t’il pas quelque chose qui ne tourne pas rond dans ces notions capitalistes ? Une entreprise ne devrait-elle pas être plutôt participative et organisée que hiérarchique et directive ? Les pertes et bénéfices en devrait-ils pas être portés par tous les membres d’une entreprise ?

    Voici une autre vision, encore imparfaite, mais qui montre une meilleure aspiration dans l’organisation d’une société, peut-être un pas vers l’avenir de notre société ;o)
    voir http://labdsurlholacracy.com/bande-dessinee-holacracy#page-1

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  • DUGUESCLIN // 23.05.2016 à 06h24

    Il y a quand même une grande différence avec un « grand patron » nommé par les actionnaires qui veulent du résultat financier et un patron de petite ou moyenne entreprise qui a bossé et innové pour réussir et dont le salaire dépend directement de son ouvrage, de même celui de ses salariés qu’il s’efforce de préserver. Il y en a beaucoup plus qu’on ne le pense.
    C’est plutôt la finance qui pervertit le système. Ce sont les financiers qui tiennent tout par les parties les plus sensibles de leurs serviteurs. Ils font un pont d’or au plus habile au meilleur stratège pour faire un maximum de « fric ». Le financement est un système qui permet de fabriquer de l’argent avec de l’argent en tirant profit du travail des autres. Un grand patron est nommé pour ça, pour que « ça rapporte ».
    Il y a ceux qui sont fiers de leur oeuvre et de leur création, et ceux qui ne font que s’occuper du rendement financier. Malheureusement on leur donne un seul et même nom, celui de patron, alors qu’un fossé les sépare. C’est plutôt la finance et les financiers qu’il faut remettre au pas.

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    • ummite // 23.05.2016 à 07h47

      tout à fait exact
      ce ne sont pas des patrons mais des managers !
      ces managers sont comme les traders , ont le même objectif : augmenter la valeur financière de l’objet dont ils disposent , rien à voir avec un patron qui lui doit se démener pour trouver des contrats pour faire fonctionner son entreprise .

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  • Christophe // 23.05.2016 à 06h40

    L’argent c’est très très bien : l’appel des 40 commenté par l’humoriste Pierre-Emmanuel Barré 2’16 »

    https://www.youtube.com/watch?time_continue=147&v=92n7lNfg7p8

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  • Fabrice // 23.05.2016 à 06h50

    Le gros problème c’est que les patrons des grosses entreprises bien que majoritairement salariés ne sont plus considéré comme tel, ils ne sont plus astreint aux même règles qui gèrent l’ensemble de l’effectif.

    Ils sont portés aux nues par le gouvernement alors que pendant le même temps un vrai chef d’entreprise ayant créé son entreprise de taille petite ou moyenne est assommé par les gouvernements et supportent souvent les dérogations qui sont autorisées aux grandes entreprises (voir taxation des multinationales et de PME).

    Ce qui me fait penser aussi que le MEDEF représente plus des salariés que des chefs d’entreprises, devenant dans certains cas une super CGT quand on veut réglementer les salaires de ceux-ci. 😀

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  • astap66 // 23.05.2016 à 07h04

    Macron, c’est pas lui qui voulait plafonner les dommages et intérêts alloués par les tribunaux en cas de licenciement ABUSIF ?
    Donc il pense qu’on ne peut pas limiter les salaires par la loi mais ne voit aucune anomalie à limiter les réparations accordées par les tribunaux à un montant inférieur au préjudice réellement subi ?

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  • Homère d’Allore // 23.05.2016 à 07h55

    « Vous pouvez interpeller votre parlementaire sur le sujet »

    Euh… Dans la liste des signataires, il y a un certain Claude Bartolone. Il doit avoir plus de poids que le petit courriel régulier que j’envoie à mon député, non ?

    À moins que ce ne soit, bien sûr, qu’une posture…

      +14

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  • Yves // 23.05.2016 à 08h41

    C’est bien français de se prendre la tête avec un tel sujet qui concerne moins de 100 dirigeants en France et, puis, c’est génial pour l’image de la France aux yeux des autres pays après notre fameuse taxe à 75% qui a vite fait pschitt… on aura, encore, un peu plus de départs à l’étranger de sièges sociaux.

    Et pourquoi restreindre cette proposition aux seuls dirigeants salariés ? Les avocats, stars, footballeurs, traders, dirigeants non salariés seraient-ils plus légitimes à gagner plusieurs M€ ? On voit bien, me-semble-t-il, que ce n’est pas réellement la somme qui est choquante mais le fait de s’auto-attribuer ce salaire sans contrôle des actionnaires et administrateurs. A eux de prendre leurs responsabilités, au législateur de leur donner le pouvoir de le faire !

    Enfin, n’oublions pas que nous comparons des rémunérations avant charges et impôts… la France est l’un des pays qui redistribue le mieux.

    Et, pendant ce temps là, on ne traite pas des vrais sujets… ce ne sont pas ces mesures qui vont réduire le chômage, réduire la dette…

    Ps : sauf erreur de ma part, la moyenne de rémunération du CAC 40 est de 2,34M€ (fixe et variable combinés) et non de 4,2M€

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    • Olivier Berruyer // 23.05.2016 à 10h51

      « Et, pendant ce temps là, on ne traite pas des vrais sujets… »

      Euh, ça, c’est un VRAI sujet pour une fois. Car on a de facto transformé les PDG en Actionnaires. Qui dit rémunération du PDG dit aussi orientation stratégique de l’entreprise, et en particulier prises de risques, et investissements vs. distributions de dividendes

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    • Olivier Berruyer // 23.05.2016 à 10h52

      « on aura, encore, un peu plus de départs à l’étranger de sièges sociaux. »

      bien entendu, il faut arrêter de laisser partir un siège social sans demander une taxe énorme…

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      • Thanos // 23.05.2016 à 16h31

        Ok, mais une taxe pour fermer un centre social est ponctuelle, donc sur le long terme rapidement absorbable. Donc je paie X millions pour fermer mon centre (un siège social est toujours un centre de cout et non de profit, c’est élémentaire) afin d’économiser XX millions sur X ans en relocalisant au Luxembourg par exemple. Le choix est vite fait. De plus ceci condamnerait la potentielle « ouverture » d’autres centres sociaux, les entreprises préférant s’installer ailleurs. Un superbe signal envoyé aux investisseurs qui in fine sont ceux qui font l’emploi… de plus un centre social est pourvoyeur d’emplois qualifiés avec les rémunérations qui vont avec… Et quelle type de loi (quand bien même ce serait constitutionnellement valide) ?
        Et si je n’ai pas le droit de fermer un centre social, rien de plus simple que de le vider…
        Souvenons nous de l’histoire de la taxe à 75% qui a finalement couté plus cher que ce qu’elle a rapporté, mais surement compenser par « les emplois aidés » qui sont un véritable succès…

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  • benoi31 // 23.05.2016 à 09h00

    Une mesure de ce style existe en Israël, et de manière un peu differente : le salaire le plus élevé d’une entreprise ne peut pas être plus de 35 fois supérieur au plus bas salaire dans cette entreprise : http://www.latribune.fr/economie/international/israel-plafonne-les-salaires-des-patrons-des-banques-560194.html

    Apres je préfère une mesure indexee sur le smic qui rattache le salaire a toute la société et pas seulement les membres de l’entreprise

      +6

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  • bourdeaux // 23.05.2016 à 09h04

    On notera l’intrigante bizarrerie du marché mondial du travail : chez nous il tire les salaires des employés vers le bas quand il accompagne ceux de dirigeants jusqu’à des niveaux himalayens…comprenne qui pourra.
    Dégoutante hypocrisie encore de nos ministres qui ont feint la réprobation outragée au sujet du coup de force obscène de Gohsn, alors qu’il aurait suffi, je crois, de menacer cet odieux goinfre de ne plus acheter la moindre Renault pour les flottes de véhicules des entreprises et des services publiques pour le ramener à plus de pudeur.

      +11

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    • lim75 // 23.05.2016 à 17h30

      D’après Jorion, c’est aussi lié aux normes comptables. En tous cas, c’est inscrit dedans, et ça fournit un cadre de « pensée » (même si ça s’apparente plutôt à de la pensée reptilienne) …

      Les salaires sont considérés comme des charges.

      salaires = charges = mauvais = à diminuer.

      Les dividendes versés aux actionnaires ou aux cadres dirigeants sous forme de stocks options ne sont pas considérés comme des charges mais des bénéfices…

      dividendes = bénéfices = bon = à augmenter.

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      • Surya // 23.05.2016 à 23h44

        Y a un petit problème de compréhension et de sémantique dans ce que vous racontez…

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  • Grégory // 23.05.2016 à 09h06

    C’est terrible à dire, mais ce genre d’appels est un symptome du mal. Tant qu’on est là à s’omnubiler sur le patron, on laisse filer l’actionnaire. Pourtant l’actionnaire prend beaucoup, beaucoup, beaucoup plus que le patron pour absolument aucun travail, aucun talent, simplement les aléas de la vie qui fait qu’il était, lui, actionnaire, en possession d’une quantité d’argent dont il n’avait pas le besoin immédiat. C’est au passage la raison profonde du salaire de ces patrons: un patron qui fait 5% mieux qu’un autre dans un groupe qui fait un milliard de profit rapport 50 millions aux actionnaires. Il n’a alors pas de mal à négocier, sur cette base, 5 millions de plus que l’autre. Et tous les idiots « oh! 5 millions! », et ils veulent réduire 5 à 3. Les deux sauvés des griffes du vilain patron n’iront pas dans les poches de l’état, ni dans celle des salariés, mais dans celle des actionnaires.

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  • Ztong // 23.05.2016 à 09h11

    Limiter les salaires ? irréaliste dans un monde mondialisé et interconnecté.
    En revanche, la transparence totale, telle qu’elle se met en place aux US, semble une bonne chose.
    Etape suivante : l’immunité judiciaire pour les auteurs de violences sur les personnes coupables de prédation sociale…

      +3

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  • Soyons factuels ! // 23.05.2016 à 09h29

    Tout ceci est bien beau mais faire la chasse aux hauts revenus est-il vraiment une bonne idée ?

    Les expatriations ont bondi de 40% en 2013 chez les hauts revenus. Cf http://www.lesechos.fr/06/08/2015/lesechos.fr/021249167643_exil-fiscal—les-departs-multiplies-par-3-en-5-ans.htm

    La France serait le 3ème pays au monde enregistrant le plus de départs de millionnaires selon NWW. Cf http://bfmbusiness.bfmtv.com/monde/quels-sont-les-pays-qui-font-le-plus-fuir-les-riches-904736.html

    En 2014, dans toutes les tranches de revenus au-delà de 200k€, le nombre de foyers a baissé. Et plus on monte en revenus, plus la baisse est spectaculaire. Ainsi, le nombre de foyers dont le revenu est compris entre 400 et 500k€ a chuté de 15 % en 2014 et de 35% pour les quelques contribuables qui ont déclaré plus de 9 millions d’euros.
    Cf http://www.leparisien.fr/economie/impots-le-nombre-de-contribuables-millionnaires-a-augmente-de-11-en-2015-15-04-2016-5717957.php

    Quand tous les riches et grosses fortunes se seront exilés, qui paiera l’impôt ? Aujourd’hui, déjà, 2% des foyers les plus aisés payent 40% de l’impôt sur le revenu !

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    • etienne // 23.05.2016 à 09h41

      Ces personnes dont vous parlez sont-elles encore françaises ? Le 1er devoir du citoyen, n’est-ce pas de payer l’impôt dû ? Ces personnes n’ont-elles pas en outre bénéficiés du soutien massif de l’état lors de l’éclatement de la crise des subprimes ? Je ne les ai pas entendu se plaindre à l’époque…

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      • Soyons factuels ! // 23.05.2016 à 12h48

        Etienne, je comprends votre réponse mais si on se contente de dire que ce ne sont pas de bons français parce qu’ils quittent notre pays, on ne répond pas à une réalité qui devient dangereuse… quand tous ces « mauvais » français auront quitté le pays, on ne sera plus assez nombreux pour faire face au fonctionnement de notre pays (57% de notre PIB !!!! contre 44% en Allemagne). Ne nous trompons pas de combat, ce sujet est choquant mais cache les vrais problèmes et pour rappel le ratio entre coût du salaire entreprise et revenu net après impôts dans la poche du salarié est de l’ordre de 2,5… vous entendez bien : 100 nets après IR coûtent près de 250 à l’employeur… pas mal comme redistribution !

        Source : http://www.institutmolinari.org/IMG/pdf/fardeau-fiscal-eu-2015.pdf
        Résumé : http://www.lefigaro.fr/economie/le-scan-eco/dessous-chiffres/2015/07/29/29006-20150729ARTFIG00006-en-france-pour-100-euros-nets-il-faut-235-euros-de-salaire-super-brut.php

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        • etienne // 23.05.2016 à 13h56

          Effectivement je connais ce chiffre. Ceci dit en contrepartie de ce prélèvement, je reçoit également un certain nombre de prestations : sécu gratuite, école gratuite, études gratuites, infrastructures de qualité…
          Aux US ils ont fait le choix que ces prestations relèvent du privé, le salaire d’un informaticien (ma profession) y est en contrepartie 2 fois plus élevé. Pour l’employeur, le coût final est le même que chez nous… Mais chez nous, la sécu bénéficie à tous, là bas, la moitié de la population ne dispose d’aucune assurance santé.
          Je caricature je le sais, mais ce que je veux dire, c’est que notre modèle possède aussi ces qualités !
          Ceci dit je vous rejoins sur le coût de l’état qui demanderait à être optimisé, attention cependant à ne pas jeter le bébé avec l’eau du bain !
          Dernier point : l’institut moliniari et le figaro que vous donnez en lien bénéficient assez largement des subsides de l’état qu’ils dénoncent par ailleurs… Savoureux non ? Ou nauséabond ?

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          • Soyons factuels ! // 23.05.2016 à 15h33

            Merci Etienne pour votre réaction.
            Il est vrai que c’est compliqué… je crains, toutefois, que notre système n’est plus tenable et que les solutions, bien trop souvent, émises sur le coup de l’émotion (ou du calcul politicien), qui se cantonnent à dire « plus de fiscalité » empêchent nos gouvernants à réaliser les réformes qui s’imposent… d’autant que les taux bas, le pétrole pas cher… cachent une réalité budgétaire qui serait bien plus compliquée… que ferons-nous quand les taux repartiront à la hausse… il sera trop tard pour réformer (sans douleur).

            Dernier point (pour vous taquiner amicalement) : Libération qui accueille cet appel des 40, a pour affreux actionnaires de référence Patrick Drahi et l’homme d’affaires Bruno Ledoux.

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            Alerter
            • Louis St O // 23.05.2016 à 16h02

              Je crois que vous avez du sauter un paragraphe de l’article…
              Je résume
              Aucun français, oui, aucun n’est à la tête d’une grosse entreprise dans les bourses du Dow Jones, du Nasdaq, du DAX, du Nikkei (sauf Carlos Ghosn chez Nissan)
              Et vous pensez que s’ils sont en France c’est pour leur patriotisme?

              Alors moi je vais vous répondre, s’ils veulent partir qu’ils partent, Il y a assez de gens qualifiés pour les remplacer et sûrement pour moins cher.

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              Alerter
  • etienne // 23.05.2016 à 09h33

    Personnellement il me semble qu’il serait plus socialement acceptable (pour la partie de la population intoxiquée aux arguments sur le soi disant marché mondial des dirigeants), et économiquement plus efficace, de définir un ratio limite entre le plus bas et le plus haut salaire d’une société.
    Le PDG serait ainsi libre d’augmenter son salaire, tant qu’il tire avec lui l’ensemble de ses salariés. Et idem lorsque on demande des efforts à ses salariés sur le salaire ou le temps de travail, ou lorsque un plan social est en cours d’exécution (en se basant sur un ratio entre salaire des dirigeants et masse salariale de l’entreprise. Si la masse salariale baisse, le salaire des dirigeants doit baisser également).

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  • Jacques F. // 23.05.2016 à 10h15

    Il faudrait séparer les entreprises en 2 groupes :
    – Celles qui respectent une norme définie à l’avance (salaire du patron limité à 20x le salaire le plus bas de sa boite, pas de parachute doré, …).
    – Celles qui font ce qu’elles veulent.

    Pour les entreprises du premier groupe, il y aurait des petits avantages dans la fiscalité. Par exemple, une exonération de charges des salariés lorsque les résultats annuels sont mauvais.
    Actuellement, lorsqu’une entreprise sait qu’elle va traverser une mauvaise période elle a le choix entre :
    – Conserver ses salariés qui vont coûter cher (salaires + charges), espérer que les choses aillent mieux, et si ce n’est pas le cas, mettre la clé sous la porte.
    – Se déparer d’une partie de son effectif et mettre la pression aux salariés qui restent pour réussir à compenser.

    Avec une exonération de charge possible en cas de mauvais résultats, l’entreprise aurait un petit bol d’oxygène pour traverser la mauvaise période plus sereinement.
    Le manque à gagner de l’Etat sur ces charges non perçues serait largement compensée par le non versement d’une indemnité chômage et le fait que les boites seront plus stables.

    Avec plein de « petits avantages », les entreprises auront intérêt à se mettre dans le premier groupe.

      +2

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  • Au sud de nulle part // 23.05.2016 à 10h37

    Bon ben si ces gens peuvent facilement se faire payer ces sommes là ailleurs alors je ne vois pas ce qui les dérange dans le fait que leurs rémunérations soient plafonnées. S’ils ne touchent pas assez ils n’auront tout simplement qu’à aller se faire payer ailleurs, c’est à dire pas en France.
    En fait c’est bizarre mais j’ai tout de même l’impression qu’ils auraient beaucoup plus de mal que ce qu’il le prétende à se recaser. Ne serait ce que par le fait qu’ils sont nettement moins brillants que ce que l’on voudrait nous le faire croire.

      +8

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    • patrick // 23.05.2016 à 15h43

      le problème des « grands patrons » français , c’est qu’il n’y a pas beaucoup d’actionnaires qui en voudrait à l’étranger. Ils vivent dans un système clos , entre copains de promo.

        +3

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  • Au sud de nulle part // 23.05.2016 à 11h06

    Fixer une limite légale de 100 SMIC c’est admettre implicitement que le travail de certains êtres humains vaut 100 fois le travail des êtres humains qui effectuent les tâches les moins bien rémunérées.
    Je suggère donc à tous ceux qui sont pour une telle limite d’effectuer un CDD de 6 mois en tant qu’éboueur ou caissière de supermarché.

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  • jim // 23.05.2016 à 12h11

    Ce qui aurait été intelligent, et adapté à les-crises!!!, c’aurait été un « pourquoi je ne signerai pas cet appel ».
    Avec les explications en disons 5 points clés.

    Comme du temps de « je ne suis pas charlie, parce que 1 2 3 4 5 »

    Car cet appel pue à plein nez la politicaillerie la plus basse, et la manipulation communicante pré-présidentielles!
    Vous ne voyez pas???

      +13

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    • Olivier Berruyer // 23.05.2016 à 12h35

      primo, oui, je pense que tout lecteur qui voit Cambadelis et Bartolone là-dedans, se doutera bien de ça

      secundo, mais il n’empêche que c’est un vrai besoin, pour lequel je milite depuis des années. Je ne vois donc pas pourquoi je ne signerai pas – y’a pas marqué « frondeur-je-ne-mélangerai-pas-ma-voix-avec-quelqu’un-autre ». Tout ce qui tire dans le bon sens est bon à prendre. Ce genre d’attitude sclérosante explique d’ailleurs pourquoi l’extrême gauche n’aura guère d’influence pour faire avancer certaines de ses idées.

      tertio, et comme on ne parle pas de présidentielle, mais d’un besoin suite au scandale Ghosn, et qu’une action législative est à prendre prochainement, je ne m’en prive pas…

        +6

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      • Thanos // 23.05.2016 à 16h14

        La question de la régulation des salaires peut être légitime cependant cela justifie t il de « faire feu de tout bois » même d’informations clairement fausses ou mensongères. Pourquoi se livrer à un démontage de la propagande seulement lorsque cela ne correspond pas à la vision du monde des Crises ou d’ OB ? Pourquoi nous inviter à l’esprit critique et s’abstenir de vérifier ses sources et se baser sur des données fausses pour défendre/justifier une question qui pourrait être légitime ?
        Rapport Proxinvest/ECGS (2011) : étude basée sur les 367 plus grands groupes européens, les patrons français gagnent en moyenne 50% de MOINS que leurs homologues britanniques, 30% de MOINS que les italiens, 20% de MOINS que les allemands, suisses et espagnols. Petit détour par la Russie : Igor Setchine, PDG de Rosneft, 50 millions $ annuels, Andreï Kostine, PDG de VTB, 35 Millions $, Alekseï Miller, Gazprom, 25 millions $, quant aux USA n’en parlons pas…
        Pas de marché internationale des grands patrons et pas de français dirigeant de grands groupes étrangers. Ah bon ? Tidjane Thiam – PDG de Prudential, Didier Fleury – PDG de Metro, Pascal Soriot – PDG d’ AstraZeneca, Daniel Bernard – PDG de Kingfisher, Hubert Joly – PDG de Best Buy, Pierre Nanterme, PDG d’Accenture, Patrick Cescau – PDG d’Unilever, Olivier François, PDG de Fiat/Chrysler, Denis Hennequin PDG de McDonald’s, J-P Garnier – PDG de GlaxoSmithKline. Evidemment il ne s’agit là que de petites PME familiales non cotées…
        Pourquoi éluder l’idée qu’il ne s’agit là que d’une opération de comm à la veille des élections et parallèle au 49.3 de la loi Khomri ? Pourquoi oublier que P. Lamy, socialiste français, commissaire EU propose la baisse du smic, ou que parmi les signataires se trouvent quelques condamnés pour abus de biens sociaux et emplois fictifs ?
        Enfin pendant ce temps là aux USA, on vote la hausse du smic à 15$/h, des patrons donnent leurs parts à leur salariés (et pas qu’un peu) ou mettent en place le salaire minimum (sur initiative du boss, pas de la loi) à 70 000$/an.
        Personnellement ce ne sont pas les patrons riches qui m’inquiètent mais plutôt les travailleurs pauvres… mais bon quand il n’y aura plus de sièges sociaux en France, c’est sur qu’on aura plus ces problèmes de riches. Sinon à quand une pétition pour contrôler le train de vie, le travail (lorsqu’ils siègent) et les indemnités de nos élus payés avec nos impôts ?

          +8

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  • Un vrai patron ! // 23.05.2016 à 13h11

    Quel amalgame entre patron et rémunération !
    Les patrons dont on parle ici ne sont pas des patrons … aucun n’a créé son entreprise. Il ne font que gérer un mandat qui leur est donné par des fonds de pension.
    Le salaire dont on parle ici, est le salaire d’un gestionnaire de capital, pas d’un patron… donc parler d’une limite de rémunération d’un gestionnaire de capital est un non-sens ! c’est comme parler de limite de rendement sur capital…. dans le monde financiarisé tel que nous le connaissons.

      +5

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    • patrick // 23.05.2016 à 15h36

      n’oublions pas que l’état français est le plus gros actionnaire d’une douzaine d’entreprises du Cac40 , et qu’il est aussi celui qui réclame les dividendes les plus extravagants ( besoin de sous ? )

        +0

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      • Un vrai patron ! // 23.05.2016 à 17h08

        Aucune incompatibilité entre état français et gestionnaire du capital « de l’état »… simplement regarder qui l’état à mis à la tête des entreprises « d’état » … bien gérées au demeurant (humour!)

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  • jim // 23.05.2016 à 13h17

    Primo : dans la liste de ces noms on retrouve l’ensemble des commis du PS, éparpillés dans des officines diverses : de l’intellectuel think tanker à l’artiste subventionné en régions en passant par les policiens les plus caricaturaux et les pseudo alternatifs de la même écurie, et j’en passe.
    Tout ceci soutenu par Valls et même Macron même si ce dernier la joue plus « oui mais », forcément.
    -> cet aéropage est une synthèse qu dessine une QUALITé!

    Secundo : contribuer à entretenir l’illusion que cette « initiative » soit autre chose qu’un enfumage de type politicaillerie communicante est du même registre que promouvoir une autre Europe sociale démocratique tout ça : soutenir les faiseurs de mensonges ayant mené aux crises que nous connaisons.
    Car rien ne se fera dans ce sens sur les revenus, les misérables réalités politiciennes le rendent impossible ; rien si ce n’est au mieux une promesse pour 2017!
    Il n’y a aucune posture de type extrême gauche là dedans (je les considère d’ailleurs ceux là comme des boulets, cf mes remarques antérieures ailleurs), simplement le respect de la vérité des projets réels de ces gens là (les stratèges) et de leurs commis plus ou moins conscients, et en fond la volonté de se rapprocher du moment où ceux là seront nus et transparents pour les presque 66 millions, permettant alors effectivement d’avancer POUR DE VRAI dans la voie entre autre de la réduction de ces écarts de revenus.

    Tertio : le cas Ghosn est une aubaine pour communiquer pour ces gens là, les stratèges, n’est ce pas, et je le répète en vue des présidentielles où bien entendu il s’agit pour eux de tisser un manteau « de gauche » à la va vite…?

    Quatrusimossimo : avec mes respects malgrès tout étant donné l’actif largement supérieur au passif.

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  • Crapaud Rouge // 23.05.2016 à 13h41

    En pleine révolte contre la « loi travail », qui a failli précipiter le gouvernement aux oubliettes, cet « appel » de 40 personnalités, parmi lesquelles je ne vois qu’un PDG, c’est encore une opération de diversion. Aucun intérêt. De toute façon, Hollande a trahi toutes ses promesses. Alors, à quoi bon lui en demander une nouvelle, aussi intenable pour lui que toutes les autres ?

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    • Olivier Berruyer // 23.05.2016 à 15h34

      « c’est encore une opération de diversion. Aucun intérêt.  »

      Certes, mais enfin, si on va par là sur de l’agitation de bonnes idées, alors on se demande aussi pourquoi tenir ce blog et venir le lire, aucun intérêt non plus…

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      • jim // 23.05.2016 à 18h00

        Ce blog a notamment pour rôle de mettre à nu toutes les propagandes, TOUTES.

        Et leurs auteurs, les stratèges certes, mais y compris les idiots utiles.

        Bref, en pleine période obscurantiste, a-démocratique, c’est de la lumière qu’il doit apporter le blog, sur ces sujets aussi.

        -:-)

        Ps. Pour les solutions, c’est plus délicat. Car solutions impliquent choix.
        Mais un choix = commencer à ne plus promouvoir une idée et partant ses porteurs d’opérette sans immédiatement mettre la lumière sur les malins qui la portent par opportunisme, et sur leurs motivations 1 2 3 4 5 etc évidentes au regard de leur passé plus qu’affirmé, assé circonstancié 1 2 3 4 5 etc.

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  • patrick // 23.05.2016 à 15h33

    le vrai problème est ici : »
    «  »On parle ici d’une élite d’à peu près 200 personnes, dont une bonne moitié est issue des grands corps d’État. Ils ont souvent été dans les mêmes lycées, fait les mêmes prépas, les mêmes écoles, travaillé dans les mêmes cabinets ministériels.
    De par la structure du capitalisme à la française, il y a des relations très incestueuses entre ces individus, et une grande porosité entre Bercy et les conseils d’administration des grands groupes français. » »

    les salaires c’est juste pour vous amuser.

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  • Louis St O // 23.05.2016 à 15h38

    Il y a une chose que beaucoup ignorent, j’ai travaillé dans une grande société, dont le nouveau « président » à demandé presque 10 fois le salaire de son prédécesseur, et il l’a obtenu.
    Quand j’en ai parlé avec un ami qui lui aussi était très très haut placé, de ce salaire exorbitant, il m’a dit que lui aussi avait été augmenté, et que maintenant il pouvait dire qu’il était riche.
    Mais a-t-il ajouté, ce que tu vois c’est le haut de l’iceberg, parce qu’en plus du salaire, le boss avait une assurance vie autrement plus importante que son salaire qui était entièrement prise en charge par la boite et qu’il pourrait récupérer cette somme lors de son départ.

    Moi je n’ai pas été augmenté !! (lol)

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    • Soyons factuels ! // 23.05.2016 à 17h00

      Bonjour Louis St O,
      Vous écrivez plus haut « qu’aucun dirigeant français n’est à la tête d’une grosse entreprise dans les bourses du Dow Jones, du Nasdaq, du DAX, du Nikkei (sauf Carlos Ghosn chez Nissan)
      Et vous pensez que s’ils sont en France c’est pour leur patriotisme?… » et donc vous écrivez qu’on s’en fout s’ils partent à l’étranger !!

      Génial comme posture… même raisonnement avec nos jeunes diplômés ? nos chercheurs et économistes (cf ceux déjà partis comme Pascaline Dupas, Emmanuelle Charpentier, Olivier Blanchard, Esther Duflo, Emmanuel Saez…) ?
      L’exode n’a jamais été aussi grande chez nos « qualifiés ».

      Et vous faites erreur, c’est tellement facile de balancer une phrase comme celle ci-dessus, nous avons de nombreux patrons de boites cotées à l’étranger : Rudelle (Criteo), Thiam (Prudential puis Crédit Suisse), Dru (Tbwa), Garnier (ex Gsk), Fleury (Métro), Joly (Best Buy), Nanterme (Accenture), JS Jacques (Rio Tinto), Donnet (Generali), François (Chrysler)…

      Nos ingénieurs, nos managers, nos chercheurs sont hyper reconnus… voyagez un peu, je vous assure, nous ne sommes pas qu’un pays à produire de bon cuisiniers.

      Arrêtons de stigmatiser l’ensemble des patrons parce qu’une dizaine se sont octroyés des salaires indécents… nous démotivons tous les autres ! Et, comme vous le savez sûrement, la confiance est un des piliers de la croissance d’un pays.

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      • Bouddha Vert // 24.05.2016 à 01h44

        « Arrêtons de stigmatiser l’ensemble des patrons parce qu’une dizaine se sont octroyés des salaires indécents… nous démotivons tous les autres ! Et, comme vous le savez sûrement, la confiance est un des piliers de la croissance d’un pays. »

        En quoi cela pourrait démotiver un entrepreneur de travailler dans un pays qui plafonnerait les très hautes rémunérations?

        La seule confiance sur laquelle s’appuyer c’est celle d’un modèle sociétal qui fait qu’aujourd’hui on s’arrache nos ingénieurs, lors même que par votre logique on détruit l’outil qui a forgé ces esprits.

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  • Alain // 23.05.2016 à 16h55

    Proposition louable dans l’intention mais la formule est insensée. Il vaut mieux indexer la rémunération à la performance de la boîte, à la hausse comme à la baisse. Le SMIC est une variable indépendante décidée par des facteurs étrangers à la boîte. Il vaut mieux les payer avec une indexation et un « claw-back » sur plusieurs années.

    Mais cela ne sert à rien sans la responsabilisation des actionnaires. Pour eux toute mesure salariale de cet ordre est une augmentation des profits car réduction des coûts. Cela ne résout donc aucun problème. Ce n’est pas un vrai problème mais un sujet emblématique…

    Il peut être justifié de rémunérer quelqu’un 300 fois le salaire d’un manutentionnaires de la même boîte si la contribution est exceptionnelle et qu’en conséquence tous les manutentionnaires de la boite et des fournisseurs sont mieux lotis.

    Ou si l’innovation apportee le justifie. Comme Elon Musk par exemple.

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    • Papagateau // 23.05.2016 à 18h59

      Les parachutes dorés devraient être interdits, sauf s’ils sont convertis en rente de 10 ans indexée sur la masse salariale de l’entreprise qu’il quitte.

      Et là, il y aurait de la vision à long terme.

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    • Olivier Berruyer // 24.05.2016 à 01h24

      « si la contribution est exceptionnelle  »

      zavez raison. François Hollande n’ayant pas déclenché de guerre mondiale, et s’occupant de 66 millions de Français, et de leur vie, il est grand temps de le payer 1 ou 2 milliards d’euros par an…

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      • Soyons factuels ! // 24.05.2016 à 05h41

        Elon Musk me semble plus visionnaire que François Hollande 🙂

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      • Thanos // 24.05.2016 à 20h25

        Un pays, une nation, un État, n’est pas un entreprise. Ou alors va falloir présenter un argumentaire plus sérieux que le genre de sophisme intellectuellement et « moralement » insultant dont vous venez de nous gratifier.
        Donc lorsque un dirigeant perd le contrôle de son pays (B. Al Assad par exemple), quelqu’en soit la raison, ce n’est que la justice du marché politique sanctionnant l’incapacité d’un PDG politique à réagir à son environnement concurrentiel ?
        J’ai de plus en plus de mal à vous suivre

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    • bourdeaux // 24.05.2016 à 09h52

      Il n’est pas interdit de traiter la question des rémunérations patronales avec un peu de bon sens et de morale ! Je trouve horripilant de relire sans cesse ces sornettes : une boite qui aurait fait 1 mds de résultat devrait en toute logique en verser tel pourcentage au dirigeant, quelle que soit la somme en jeu. C’est oublier un peu vite que le dirigeant n’est pas TOUT, et que même il n’est RIEN sans tout le reste. Quand un capitaine de la marine marchande met en mouvement un navire de 3000 T du bout des doigts, personne n’en fait un héros et ne lui propose de lui donner 5% de sa cargaison. Il règne autour de l’action des dirigeants et de son poids dans les résultats, une mythologie – savamment entretenue – à laquelle il est urgent de mettre fin.
      Je considère qu’un type qui trouve normal de voir son travail rémunéré 300 fois celui d’un balayeur est juste gonflé d’orgueil. S’il y a de multiples points de supériorité intellectuelle chez le dirigeant, il y a un immense point commun entre lui et le manœuvre, c’est qu’une heure de leur temps dure pour tous les 2 …une heure.

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  • jim // 23.05.2016 à 18h14

    Bon! Test commentaire cloture :

    Quoi qu’il en soit, des manigances des politiciens délégitimés et de leurs communiquants, des signataires plus ou moins idiots ou nervis ou intéressés de ce genre de « truc »,

    cette histoire des salaires exhorbitants d’une poignées de grands dirigeants est anecdotique
    par rapport aux innonbrables problèmes bien plus graves et de portée générale, problèmes économiques, politiques et démocratiques, géopolitiques et guerriers, sociaux, environnementaux, à régler au plus tôt par « nous les gens pas politiciens ni signataires de n’importe quoi comme ces 40 affligeants collaborateurs ».

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  • wb67 // 23.05.2016 à 18h31

    Macron : « les gens qui se font payer ces sommes-là iront se les faire payer ailleurs »…
    et bien qu’ils aillent se les faire payer ailleurs !
    Cela fera de la place pour des dirigeants qui sauront respecter les valeurs de la France un peut trop oubliées de nos jours (merci la propagande néo-libérale) : dans la devise de la République Française, il n’y a pas seulement « Liberté » mais aussi « Égalité et Fraternité ».
    Il est plus que temps d’en finir avec cette nouvelle aristocratie mégalomaniaque !

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  • Nicole // 23.05.2016 à 19h23

    En effet l’idée est bonne.. mais la fauxcuterie règne en maître. Il s’agirait de « quarante personnalités(qui) demandent au gouvernement de légiférer » et qui ose signer ? Claude Bartolone, Christophe Borgel, député PS, Cécile Duflot, députée EE-LVBenoît Hamon, député PS… Ils « demandent au gouvernement  » par voie de pétition, alors qu’ils ont été élus pour nous représenter et disposent des pouvoirs de tous les parlementaires . Ils ont des moyens d’action : déposer des projets de lois ! Que ne le font ils pas, s’ils y croient ? Il leur faut passer par là pour provoquer Macron ? (qui répond par voie de presse) ! …C’est une vraie farce. Ces gens ne savent même plus où ils habitent

    Le Président de l’Assemblé Nationale, des députés dans les signataires ? Des députés Claude Bartolone, président PS de l’Assemblée nationale Christophe Borgel, député PS
    Jean-Christophe Cambadélis, premier secrétaire du PSCécile Duflot, députée EE-LVBenoît Hamon, député PS

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  • Furax // 23.05.2016 à 22h58

    Soyons très clairs.

    Le conseil constitutionnel censurera toute loi imposant un salaire maximum. En se fondant sur plusieurs articles de la déclaration des droits de l’homme et du citoyen de 1789. A savoir les articles 2, 4 et 17.

    Les valeurs de la révolution française et de la déclaration des droits de l’homme et du citoyen de 1789 sont des valeurs libérales au sens politique, philosophique et économique.

    Juridiquement, la fixation des salaires relève de la liberté du commerce et de l’industrie. La puissance publique ne peut limiter les salaires que dans les entreprises qu’elle possède.

    Ne pas censurer une telle loi serait un coup d’Etat qui provoquerait un séisme très sous-estimé. Ce serait l’abolition de l’Etat de droit et de toute sécurité juridique. Après, une loi pourrait aussi bien abolir le suffrage universel ou la forme républicaine des institutions.

    Cette question des salaires mirobolants doit être réglée en interne, par la pression des salariés, des syndicats et des actionnaires.

    On peut utiliser la fiscalité mais modérément.

    Les salaires mirobolants de quelques très grands patrons ne sont ni plus ni moins choquants que ceux de crétins qui tapent bien dans un ballon, qui chantent de la soupe ou qui posent pour des grandes marques.

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    • Olivier Berruyer // 24.05.2016 à 01h32

      « Les salaires mirobolants de quelques très grands patrons ne sont ni plus ni moins choquants que ceux de crétins qui tapent bien dans un ballon, qui chantent de la soupe ou qui posent pour des grandes marques. »

      Si, car les footballeurs ont un talent personnel évident ; un patron on n’en sait rien, une entreprise qui réussit c’est la somme de travail de milliers de personnes. On voit juste quand le patron est très mauvais, et c’est rare…

      Et ce n’est pas un problème de « morale », c’est un problème qui pèse sur le management de l’entreprise.

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      • Soyons factuels ! // 24.05.2016 à 05h46

        Ce n’est pas mon avis, Olivier.
        Il me semble que l’on peut évaluer qu’un patron est meilleur que ses pairs si sa société surperforme régulièrement ses concurrents (Cf X.Fontanet chez Essilor, L.Owen Jones chez L’Oréal…). Bien entendu, les autres salariés sont parties prenantes de ce succès mais c’est également le cas du footballeur qui ne pourrait pas démontrer son talent sans la participation de ses co-équipiers…

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        • Furax // 24.05.2016 à 06h59

          Et dont le talent est largement artificiel puisqu’ils sont souvent dopés.

          Le niveau mirobolant des salaires peut aussi être le prix d’une lourde responsabilité.

          Je comprends tout à fait qu’on soit choqué que des grands patrons ou des stars du foot gagnent de telles sommes, que les perdants soient malgré tout énormément payés.

          Le fait que d’autres personnes ayant des responsabilités immenses, tels certains gouvernants soient en proportion moins payés peut aussi choquer.

          Mais d’une part la liberté fait que le pouvoir politique n’a pas le droit de limiter le montant qu’une personne tire d’un travail décidé d’un gouvernement.

          Et d’autre part un portefeuille de ministre ou un mandat de maire et de député ne sont pas des emplois. Ils ne touchent donc pas des salaires mais des indemnités fixées forfaitairement et unilatéralement par la loi. Et il serait intéressant d’indexer leur salaire sur leurs résultats, en matière de chômage, de sécurité, de soutenabilité des comptes publics.

          Mitterrand, Chirac, Sarkozy, Hollande : le SMIC et pas plus !
          Pourquoi ? Parce qu’ils n’ont rien foutu d’efficace et de pertinent sur les enjeux essentiels et qu’ils ont accumulé de la dette pour payer du fonctionnement courant.

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          • Téhèf // 24.05.2016 à 09h20

            Je n’ai pas grand estime pour les joueurs de football ou de hockey et je ne suis pas favorable à leurs salaires exorbitants, mais l’argument du dopage n’en est pas un : j’aimerais bien vous voir afficher la même dextérité avec un ballon ou un stick, prenez tous les PED que vous souhaitez.

            La liberté fait que les citoyens doivent pouvoir fixer une limite aux salaires s’ils estiment que c’est indispensable. C’est d’ailleurs l’avis de n’importe quel individu qui a compris que la concentration d’argent mène à la concentration de pouvoir avec les joyeuses conséquences sur la démocratie qu’on a l’occasion d’observer quotidiennement, particulièrement aux Etats-Unis.

            Si ça vexe des individualistes qui basent leur égo sur le salaire, ils peuvent aller rejoinder Larry Summers, Henry Paulson, Kenneth Lay et compagnie.

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            • Soyons factuels ! // 24.05.2016 à 09h59

              La France devient de moins en moins attractive. Cf http://www.lesechos.fr/economie-france/conjoncture/021937941877-attractivite-la-france-de-plus-en-plus-distancee-en-europe-2000767.php

              La France est, désormais, le pays le plus fiscalisé d’Europe. Cf http://www.etudes-fiscales-internationales.com/media/00/02/4027024223.pdf

              Et vous voulez ajouter de nouvelles contraintes… je crains que cela participe, comme la taxe à 75%, à un frein des investisseurs étrangers, aux départs des plus fortunés… alors que, encore une fois, cela ne concerne que quelques dirigeants. Vous parlez de liberté, ça me semble, en effet, important de laisser une certaine liberté dans la gestion des entreprises (privées)… espérons que le législateur trouvera une solution moins emblématique tel qu’un meilleur contrôle par les salariés, les administrateurs et les actionnaires.

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            • Olivier Berruyer // 24.05.2016 à 11h49

              « Et vous voulez ajouter de nouvelles contraintes… »

              Pas une contrainte, une amélioration de la compétitivité : actionnaires, investissez en France, on a les patrons les moins chers d’Occident !

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            • Furax // 24.05.2016 à 13h58

              Dans l’absolu, la liberté de restreindre implique la liberté pour ceux qui sont l’objet de ces restrictions de chercher à y échapper en se tirant ailleurs. Toute contrainte doit être dosée avec prudence parce qu’elle produit des résultats qui peuvent être contre-productifs.

              Sur le fond, dans les sociétés dont le valeurs sont entre autres l’humanisme et la liberté individuelle, le droit pour la collectivité d’exercer ses contraintes sur l’individu est limité et ne doit être que strictement nécessaire.

              Sinon on verse dans le totalitarisme.

              Une démocratie libérale ce n’est pas la tyrannie absolue de la majorité sur la minorité.

              Et la tyrannie de la majorité, on sait comment ça finit : mal, très mal.

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          • Olivier Berruyer // 24.05.2016 à 11h46

            Bien sûr…

            La fait qu’ils gagnent 10 fois plus que pendant le XXe siècle, c’est normal… Et puis les résultats pour l’ensemble de l’économie parlent d’eux mêmes…

            Il n’y a qu’à revenir au taux marginal de 80/90 % comme au bon vieux temps…

            https://www.les-crises.fr/images/0200-inegalites/0260-impot-france/bareme-marginal-impot-revenu.jpg

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            • Soyons factuels ! // 24.05.2016 à 12h10

              Si vous croyez que la compétitivité de Renault sera améliorée parce que son patron sera payé 2 ou 3 x moins, vous vous égarez, cher Olivier.
              C’est plus que symbolique… même si je suis d’accord, c’est complètement indécent.

              Pourquoi le monde entier dit que nous avons de bons managers (celui de Renault inclus) et qu’il n’y a qu’en France qu’on a honte des gens qui réussissent… on a un vrai problème avec l’argent (sauf si vous le gagnez au Loto ou que vous êtes une star)… allez, brûlons toutes les Porsche,ça nous fera du bien… on est bien parti pour !

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            • Olivier Berruyer // 24.05.2016 à 12h56

              « qu’il n’y a qu’en France qu’on a honte des gens qui réussissent »

              ça, c’est de la pleurnicherie classique de patrons dans les médias, mais moi je n’ai jamais rencontré quelqu’un dans la vraie vie qui avait honte des gens qui réussissent… 😉

              Le souci est les incitations perverses sur le style de management induit par ces modes de rémunération. Vous en avez les conséquences sous les yeux.

              Je vous incite à prendre un avion où le pilote sera payé 10 millions d’euros s’il arrive toujours à l »heure – bonne chance… (et encore, mon exemple est imparfait, car le pilote est DANS l’avion, contrairement au PDG)

              « Le PDG est un ouvrier comme les autres » JP Morgan

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            • Furax // 24.05.2016 à 18h37

              Ce n’est ni normal ni anormal. C’est une évolution qui a des inconvénients, tout comme d’autres faits de société ont des inconvénients. Les salaires mirobolants des grands patrons ont aussi pour but qu’ils soient sensibles aux intérêts et desiderata de leurs gros actionnaires.

              Des actionnaires seront sensibles à ce qu’on ne cape pas les salaires du PDG de la boîte parce qu’ils veulent que le PDG soit en osmose avec eux.

              Bref. Vous n’aimez pas, moi non plus. Mais ces gens ont plus de responsabilités que des footeux ou des starlettes. Et on ne va pas supprimer toutes les garanties de notre Etat de droit pour ça. Sinon tout sera possible, et à coup sur le pire.

              Le problème c’est les différences de traitement : un PDG qui se gave quand ses salariés sont à la diète.

              Mais là, il faut remercier les libre-échangistes.

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  • Soyons factuels ! // 24.05.2016 à 06h30

    Pour compléter mon propos, Harvard Business Review émet, par exemple, le classements des 100 patrons les plus performants en intégrant, depuis peu, des critères RSE en plus des critères plus classiques de performance. Cf http://www.hbrfrance.fr/chroniques-experts/2015/10/8561-les-p-d-g-les-plus-performants-du-monde/

    Parmi ceux-ci figurent 11 français, ceux de Valéo, Air Liquide, Bouygues, Publicis, Renault ( 🙂 ), Lvmh, L’Oréal, Gemalto, Legrand, Sodexo et à l’époque Prudential… qui font de la France le 2ème pays (avec le Royaume Uni) et derrière les Etats-Unis, offrant les patrons les plus performants du monde.

    Ce n’est surement pas complètement satisfaisant mais ça peut légitimer (sans les excès de Ghosn), une rémunération supérieure à des patrons moins performants.

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  • Betty // 24.05.2016 à 13h30

    http://www.proxinvest.fr/?p=3736

    Suite au scandale Renault dont le conseil d’administration aura maintenu inchangée la rémunération du PDG contre l’avis des actionnaires en assemblée générale, et face aux menaces de légiférer pour un meilleur encadrement des rémunérations des dirigeants, l’AFEP et le MEDEF annoncent ce vendredi 20 mai 2016 vouloir rendre dans leur code de gouvernance le vote des actionnaires “impératif” mais toujours pas “contraignant”.

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    • bourdeaux // 24.05.2016 à 13h59

      « impératif, mais pas contraignant »…Non mais c’est pas un code de gouvernance leur truc, c’est un code de foutage de gueule !

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  • Luc // 24.05.2016 à 17h57

    Je ne soutiens pas cet appel des 40 que je trouve affligeant.
    (Alévèque, qu’as tu été faire dans cette galère au côté de Cohn bendit, Cambadelis, Batolone, etc….)
    Qu’on fasse une loi pour limiter un salaire à 100 fois le Smic, rendra légitime de gagner 100 fois le SMIC.
    Or, ce n’est ni morale, ni légitime.
    Personne ne peut justifier par son propre travail, de gagner 100 fois le SMIC, personne !
    Sauf à voler son salaire à d’autres, et c’est d’ailleurs ce qu’ils font.
    Accepter et soutenir cette loi, c’est rendre ce vol légal… je m’étonne de ce soutient sur ce site…

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    • Olivier Berruyer // 24.05.2016 à 18h36

      Merci, c’est grâce à des gens comme vous qu’il n’y aura peut être jamais de limitation…

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      • Luc // 24.05.2016 à 20h04

        Donc cher Olivier, c’est soit on fait cette loi, soit on ne fait rien.
        Mais peut être que la solution est ailleurs que dans cette loi, non ?
        Moi je connais certains patrons qui serait ravis, si cette loi passe, d’augmenter leur rémunération pour se rapprocher le plus possible du seuil de 100, qui sera au bout du compte un seuil à atteindre. Donc, non, la solution n’est certainement pas dans cette loi.

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        • Olivier Berruyer // 24.05.2016 à 21h44

          « Je connais certains patrons qui serait ravis, si cette loi passe, d’augmenter leur rémunération pour se rapprocher le plus possible du seuil de 100 »

          OUF, et donc aujourd’hui, ils se disent « non, je pourrais, mais je ne vais pas m’augmenter, c’est mal »

          C’est beau.

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  • Caton l’Ancien // 24.05.2016 à 21h09

    Je suis étonné de revoir l’argument « mais ils vont tous partir » être répété, répété et répété.

    Quelques observations :
    1) Est-il plausible que ce soit la première fois qu’un lecteur lise cet argument ? Non. Qui croyez-vous convaincre ? Mystère.

    2) Aucune étude de science économique n’établit ce genre de lien de cause à effet. Au pire, ce genre de mesure peut aboutir à des « investisseurs » qui font la grève de l’investissement ou du sabotage économique (cf Vénézuela). Le résultat est le même ? Cela ne justifie pas de présenter comme une loi incontournable de la nature ce qui n’est qu’une révolte politique méprisable (j’insiste, une révolte politique méprisable).

    3) Celui qui refuse de bosse pour 1000 euros par mois est un chômeur irresponsable, celui refuse de bosser pour 100 000 euros par mois est victime de la jalousie.
    Sérieusement, l’incohérence de votre pensée est visible comme le nez au milieu de la figure, vous seriez moins ridicule à faire les louanges de Macron.

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