Les Crises Les Crises
4.mai.20174.5.2017 // Les Crises

Et demain voter Le Pen pour faire barrage à sa nièce ? – par Jacques Rancière

Merci 570
J'envoie

Quand le système génère l’anti-système, quand la représentation devient le contraire de la démocratie, que reste-t-il ? A quatre jours du second tour, le regard sur cette élection du philosophe Jacques Rancière, auteur d’un livre à paraitre « En quel temps vivons-nous ? » à la Fabrique.

Avec le philosophe Jacques Rancière, l’auteur de « Le partage du sensible », « Le spectateur émancipé » et de « la Haine de la démocratie », paru à La Fabrique, retour au fondement paradoxal de la politique.

Dans un ouvrage à paraître « En quel temps vivons-nous ? », en conversation avec Eric Hazan, le fondateur des éditions La Fabrique, il questionne l’époque, les diverses formes de domination, et une possible redéfinition des rapports sociaux. Il revient aussi sur des thèmes qui lui sont chers, comme l’opposition entre logique démocratique et logique représentative. Sur le manque de débouché des mouvements alternatifs. Ou encore sur la non-décomposition du système représentatif, « ce système qui tient le coup et trouve le moyen de s’arranger avec les anomalies et les monstres qu’il sécrète »

« Les logiques représentatives génèrent un système d’alternance de partis qui se ressemblent de plus en plus. »

: »La seule campagne significative à mon sens est précisément une campagne pour la non-présidence. »

« Il reste possible d’envisager des formes d’institutions réellement démocratiques et non axées sur la question de la lutte du pouvoir. »

« La vraie question est celle du choix lui-même : nous assistons à une élection de la dépossession. »

« Un peuple n’existe pas par lui-même : c’est le résultat d’un certain nombre d’éléments, d’un processus politique. »

« Il y a un combat à mener contre les idéologies ouvertement réactionnaires et élitistes, et un autre contre les fausses évidences. »

« Il faut ramener la démocratie du côté de l’action, de la décision hors de cette frénésie du choix de tel ou tel programme. »

Jacques Rancière, La Grande Table

Source : France Culture, 3 mai 2017

Commentaire recommandé

Alain JUVENON // 04.05.2017 à 15h15

Charybde ou Sylla ? Telle est ma vision du 2nd tout ! Qui est le plus dangereux des deux ? Peut-être pas Marine ! Comme Trump était selon moi moins dangereux pour la paix mondiale que cette hystérique de Clinton… Mais ce ne sont là que des conjectures : la réalité peut s’avérer très différente, peut créer de nouvelles options impensables jusque là… Cependant, je demeure très pessimiste : à 70 ans, jamais la situation mondiale ne m’a paru aussi désespérante ! J’ai bougrement envie d’avoir tort !

51 réactions et commentaires

  • pythos // 04.05.2017 à 15h08

    Une autre citation :
    “Tout le mal vient du pire.” Camille Goemans
    Effectivement, nous avons tellement inversé les choses que le « benchmark » est devenu le pire, en jaugeant que ce qui est au-dessus est bien alors qu’il s’agit du mal.

      +4

    Alerter
  • Alain JUVENON // 04.05.2017 à 15h15

    Charybde ou Sylla ? Telle est ma vision du 2nd tout ! Qui est le plus dangereux des deux ? Peut-être pas Marine ! Comme Trump était selon moi moins dangereux pour la paix mondiale que cette hystérique de Clinton… Mais ce ne sont là que des conjectures : la réalité peut s’avérer très différente, peut créer de nouvelles options impensables jusque là… Cependant, je demeure très pessimiste : à 70 ans, jamais la situation mondiale ne m’a paru aussi désespérante ! J’ai bougrement envie d’avoir tort !

      +64

    Alerter
    • Pits // 04.05.2017 à 16h18

      Le Pen est aussi nulle que Macron.
      C’est une catastrophe ambulante, elle n’a survécu/pris de l’ampleur que parce qu' »on » a bien voulu.
      Pas de projet, pas de fond, rien.

      Elle va se faire ratatiner par Macron…

      Quand on se fait battre par un grand Vide, c’est qu’on est au maximum, un petit Vide.

      Et ça vaut dans l’autre sens, comment faire gagner Macron à coup sur ?

      Lui opposer MLP.

      Si on passait à autre chose maintenant…

        +40

      Alerter
      • Chris // 04.05.2017 à 17h25

        C’est vrai que Macron a « du fond » : les GOPE, le passe-partout de la mondialisation.

          +20

        Alerter
      • tepavac // 05.05.2017 à 03h32

        effectivement elle est la moins dangereuse des deux candidats, même si par ailleurs, certains jugent son parti infréquentable. Ce qui au passage est une offense et un procédé discriminatoire envers les sept millions de Citoyen Français
        qui ont égale voix et totale liberté de pensées, autant que tout autres pairs.
        (je le précise au cas ou d’autres, iraient s’imaginer qu’on parle d’une obscure tribu d’Asie centrale).

        Lorsque je constate combien de travail il a fallu pour cette excellente série, qui éduque, qui laisse tant à comprendre, tant à s’élever et si peu de résultat moral.

        Montesquieu avait douloureusement raison, » lorsqu’on enlève l’honneur d’un peuple par la corruption, il n’en reste rien ».

        Quinze siècle de construction méthodique sans que cette nation cesse son développement. Ni les guerres outrageuses, ni les révolutions ont flétris son âme, et voila qu’en soixante ans de complot et de conspiration contres les populations, sa flamme s’éteint.

          +10

        Alerter
    • Ouallonsnous ? // 04.05.2017 à 17h10

      Le front républicain maintenant passe par le vote MLP/NDA et son contrepoids de gauche des 7 millions d’électeurs aux législatives de la France Insoumise, sinon Macron c’est la dissolution de la république Française dans l’UE/OTAN/USA avant la fin du quinquennat !

        +29

      Alerter
    • vert-de-terre // 04.05.2017 à 20h57

      Le résultat de 40 ans de tromperie.
      Le capitalisme promet et ne tient pas et fabrique des dominants et des dominés.
      l’exact contraire des ‘gros mots’ de la démocratie et des discours ressassés.
      A force de tromperie les mots d’espoir n’ont donc plus de sens,

      On perd et les mots et l’espoir.

      il vient, comme dans toutes les crises, une lutte entre les fascistes
      et les rationnels qui sachant encore les mots pour le dire, ‘voient’ les effets et les causes et proposent de remédier aux effets en changeant les causes.

      C’est le mouvement F.Insoumise qui ne veut pas ‘tout casser’ comme le dit très malhonnêtement Rancière (stupidité ou malhonnêteté?) mais changer les règles du pouvoir ! très précisément mettre des contre pouvoirs démocratiques. Ça lui arracherait la bouche de le dire ?

      Ou encore la droite dure filloniste qui veut le maintient de ses privilèges Pas de crise chez les rentiers sinon enrichissement très rapide !

      les autres proposent la fuite en avant dans un gloubiboulga de mesures qui ne changeront rien comme on le sait depuis 40 ans.

        +11

      Alerter
    • Maud // 04.05.2017 à 23h13

      Certes Trump se présentait comme anti-guerre sauf qu’à l’arrivée et au bout de quelques semaines le système semble l’avoir rattrapé. Les forces de pouvoir (Pentagon, services secrets, puissance de l’argent et combien d’autres encore dont il n’est pas question dans les publications courantes) sont là et veillent. Aucun candidat quelque soit sa sincérité n’évalue vraiment le vrai pouvoir d’état.Il ne me semble pas qu’il soit complotiste de dire cela mais réaliste surtout quand on lit après 50 ans les archives ou tout simplement les déclarations « des anciens ».

        +6

      Alerter
  • Olposoch // 04.05.2017 à 15h19

    https://medium.com/@nicolasgregoire/pas-avant-le-deuxi%C3%A8me-tour-593526d58a2a

    Et ça c’est pour la description pratique du système…

      +23

    Alerter
  • Julie // 04.05.2017 à 16h12

    Rancière est très bien.. les deux interviewers la ramènent 2 fois sur Mélenchon comme s’il n’y avait personne d’autre dans le paysage politique mais il ne se laisser pas manipuler

      +2

    Alerter
    • vert-de-taire // 04.05.2017 à 22h40

      Mélenchon a le mérite de dénoncer les causes des problèmes.
      Et Rancière ment :
      il dit que « Mélenchon veut tout foutre en l’air ».
      C’est pure calomnie. Mélenchon et quelques millions de gens, ont compris où est le pouvoir.
      Et que si l’on souhaite faire cesser cette dictature du capital et des capitalistes, si on veut vraiment un minimum de l’application des principes démocratiques,
      on doit supprimer les lois a-democratiques : comme par exemple la loi du plus fort traduite en terme galants : liberté totale des capitaux : en terme moins galants : vol de la richesse produite ou encore spoliation des populations.

      Les capitaux privés SONT LE VOL ORGANISÉ. La valeur ne provient QUE du travail.
      Donc le capital ne vient que du travail.
      SI le capitaliste existe c’est du travail – le sien – ou celui d’autres.

      Si cela vient des autres … plus que de lui c’est du VOL.

      Donc laisser le capital s’accumuler dans peu de mains c’est accepter le VOL,
      laisser le capital faire des petits ailleurs c’est du VOL.
      accepter les non impositions des grandes entreprises, c’est du VOL.
      L’UE organise et protège le VOL.

        +9

      Alerter
  • Toff de Aix // 04.05.2017 à 16h22

    Le système est un monstre à l’appétit éternellement insatisfait. Désormais il en vient à s’auto dévorer, comme l’ouroboros de la légende. Seule différence, mais de taille : il ne le fait pas pour se régénérer, ou dans un but spécifique, voire mystique. Il ne sait tout simplement pas qu’il se mange lui-même.

    Macron ou marine ? Au fond, peu importe, du moment que les apparences sont sauves,que tout peut donner l’illusion de pouvoir se perpétuer encore quelques jours, mois, ou années..

      +9

    Alerter
  • Alfred // 04.05.2017 à 16h22

    :”La seule campagne significative à mon sens est précisément une campagne pour la non-présidence.” Jacques Rancière
    Concrètement comment organise-t-ton une non-présidence (qu’à ce stade nous sommes tous là à souhaiter même si nous divergeons sur les moyens)?
    Est-ce par la « déligitimation » morale du pouvoir? L’expérience prouve que cela n’a aucun impact sur l’exercice concret du pouvoir (Karine Daniel 7% voire plus anciennement Meyer Habib 4,27% des inscrits élus de la république et votant les lois). Raté.
    Est-ce que par ce que un pouvoir « déligitimé » sera plus facile à faire reculer dans la rue? L’expérience des 20 dernières années n’incite pas à l’optimisme. Quand à concilier la rue et la démocratie… Trés risqué.
    Est-ce matériellement par une cohabitation difficile de forces irréconciliables? Dans ce cas lesquelles?
    Macron cohabite avec la presse hostile (plutot pas), des corps intermédiaires conciliants (plutot) et une assemblée moins conciliante (si on fait bien notre boulot). Ou bien Le pen cohabite avec des médias hostiles (plutot), des corps intermédiaires concilliants (plutot pas) et une assemblée moins conciliante (si on bien fait notre boulot).
    Le Judo ou l’aikido nous donnent une réponse pratique.

      +4

    Alerter
  • persona // 04.05.2017 à 16h40

    Il n’y a pas de vote négatif, il n’y a pas de vote négatif. L’élection présidentielle est le triomphe de la dépossession. Merci, pour ce temps de respiration.

      +8

    Alerter
    • Jac // 04.05.2017 à 19h50

      Sage remarque que  » L’élection présidentielle est le triomphe de la dépossession »

      En France avec la V ième république où le « président » est quasi un monarque.

      Elire un monarque, c’est se considérer comme ses sujets et non comme un « peuple souverain ».

      Pourtant, l’élection présidentielle est celle qui mobilise le plus de Français. Ah ! Les contractions à la française !….

      Pourquoi ne vote-t-on jamais pour un « non-président » (ou non-monarque) ? C’est-à-dire celui qui ne choisirait pas NOTRE gouvernement.

      Seul moyen possible selon moi, voter A) aux présidentielles celui ou celle qui nous parait le moins rigide et B) les partis opposés aux législatives = cohabitation, mais avec des opinions contraires bien distinctes et non confondues…. (ce qui selon moi est le meilleur garant d’une démocratie)

        +3

      Alerter
      • Jac // 04.05.2017 à 19h52

        j’ajoute :

        Avec MLP cela pourrait être difficile : déjà dans les municipalités frontistes les subventions sont supprimées aux associations qui ne conviennent pas aux maires ; ce qui de facto les supprime, parce que les associations diverses et variées représentant un contre-pouvoir assez efficace, elles nuisent au pouvoir des maires frontistes.

        Mais avec Macron si ambitieux de plaire (victime comme bcp du « star système ») à l’inverse de Hollande, je suis persuadée qu’il ne sera pas si difficile que ça à renverser comme une crêpe. Son programme bien que généraliste mais très superficiel démontre ses « failles ».
        Il n’a jamais été élu mais il risque d’y prendre goût s’il est élu (le pouvoir fait « briller »). La droite et les tenants du « système totalitaire » néolibéral financier se sont bien rendu compte, eux, de sa versatilité…. S’ils s’en servent, servons-nous en !

          +0

        Alerter
  • Shirmek // 04.05.2017 à 16h52

    Olala, que du vide le vieux Rancière… Les journalistes sont pourtant bien gentils, mais il ne peut pas faire autre chose que de sortir des banalités. La vérité, c’est que toutes les attentes de JR auraient trouvé satisfaction dans la candidature de JLM (assemblée constituante, appel à une transformation démocratique, groupes d’appui décentralisés, intégration de Nuit Debout, entente avec Podemos), mais que voilà, s’enthousiasmer pour le vieux sénateur socialiste, ça pourrait gâter sa rente de situation de révolutionnaire en chaire.
    Ne parlons pas de Plenel, qui est encore pire. Les lecteurs de Mediapart savent combien peu JLM et la FI y sont en odeur de sainteté. Plenel peut commencer à dire des gentillesses à Mélenchon, maintenant qu’il a été « dégagé » lui aussi et après s’être assuré qu’il le serait. Ce qui n’empêche pas un dernier coup pour la route, façon « il est aigri + position ambiguë + les extrêmes se rejoignent ».

      +16

    Alerter
    • LUC // 04.05.2017 à 17h26

      Bonjour
      moi la déclaration de, Marie France GARAUD, qui dit que Marine, est la seul qui peu sauver la France, moi qui n’est pas voter pour elle ,et que je vois ce déchainement médiatique poussé jusqu’à l’istérie comparant Marine à Hitler m’a décider de voter pour elle.
      De plus on ne prend aucun risque car les législative von permettre de la contrôler,et en plus on les a tous essayer . c’est le bon moment pour enfin que tout change.

        +20

      Alerter
  • anne jordan // 04.05.2017 à 17h30

    Personne n’évoque les thèses anarchistes ?
    ici , il me semble que Rancière flirte avec la pensée des libertaires , qui nient le droit au gouvernement et aux institutions.
    ( référence aux communes libres , à la ZAD , refus de la présidentielle , etc … )
    on ne dirait pas que l’on est sur France Culture !

      +2

    Alerter
  • Perekop // 04.05.2017 à 17h35

    Tout de même, je ne comprends pas les réactions à sens unique des commentateurs des Crises. Comment peut-on préférer voir élire Macron, après le catastrophique Hollande ?
    Enfin, voyons, vous lisez les Crises, signe d’indépendance d’esprit, mais on dirait que vous êtes totalement captifs du vieux discours anti-FN de nos chers médias – si libres, si honnêtes, n’est-ce pas ? Ils mentiraient sur tout, sauf sur le FN ? Vous n’avez pas l’impression qu’il y a comme un paradoxe ?
    MLP, ce ne sera sans doute pas la joie, mais avec Macron c’est la fin assurée de ce beau pays, déjà tellement abîmé par les précédents présidents.

      +27

    Alerter
    • Koui // 04.05.2017 à 21h37

      Le problème c’est que le front national est un parti fondamentalement raciste. C’est très net au niveau des lieutenants et même des simples soldats. MLP et Filipot on fait évoluer ce parti vers une xénophobie modérée. Mais qui a envie de voir des ministres et des députés petainistes ou neonazis ? Je préfère dormir tranquille dimanche.

        +3

      Alerter
  • Gilles // 04.05.2017 à 17h36

    Bonjour,
    Petit rappel historique toujours utile :

    À l’élection de 1925, Paul von Hindenburg avait été le candidat de la droite politique et avait été vigoureusement opposé à une grande partie de la gauche modérée et du centre.

    Cependant, en mars 1932, les forces politiques de centre gauche ont décidé de s’unir avec la droite modérée de Hindenburg, afin de faire barrage à l’élection d’Hitler. Ce fut très utile, Hindenburg est élu.

    Janvier 1933 : Alors que les nazis ont moins de députés qu’un an auparavant, Hindenburg appelle Hitler au pouvoir.

    27 février 1933, incendie du Reichtag, il n’y aura plus de consultation démocratique jusqu’en 1945.

    Le vote utile, a-t-il été utile ?
    Et pour répondre à la question en titre, Oui on risque.

      +8

    Alerter
    • Jac // 04.05.2017 à 20h37

      Bien d’accord avec vous.

      Cependant pour moi elle n’est ni un « nazi » (bien que raciste ou du moins nombreux l’étant dans son entourage – mais malgré ce qu’elle prétend elle ne me persuade pas du contraire-) ni un stratège habile tel Hitler qui le différencie d’un Mussolini par exemple (lequel s’est plié au nazisme comme beaucoup)
      Elle, elle a besoin d’un vote majoritaire (comme Mussolini). Mais elle y arrive ! La preuve ce deuxième tour… Donc elle peut-être ne permettra pas « d’incendie du Reichtag » mais ses proches en arrière plan qui ne se montrent pas pendant sa campagne (je ne parle pas de Philippot, le « prête nom ») pourraient le permettre.
      Cependant, pensez-vous que Macron s’il est élu à sa place serait un « Hindenbourg » ? C’est une vraie question dont je n’ai pas la réponse, bien que je ne crois pas… Je crois au contraire qu’il est si versatile que si la droite se sert de lui aussi ouvertement, ses opposants peuvent s’en servir aussi (cf mon précédent commentaire) Mais… rien n’est sûr !
      Qu’en pensez-vous ?

      Fillon, lui, aurait été un fac-similé de Hinderbourg.

        +0

      Alerter
      • Jac // 04.05.2017 à 21h07

        « Fillon, lui, aurait été un fac-similé de Hinderbourg. »

        J’ajoute : Bien que s’étant « droitisé » plus radicalement depuis Chirac, concurrence électorale oblige, selon le principe de la concurrence acerbe actuelle qui détruit les plus faibles.
        Cette concurrence électorale non équitable qui fait se confondre droite et gauche, droite modérée et droite dure… nous met dans un contexte différent de celui des années 30. Cela me rend septique et si je continue mon raisonnement, je finirais peut-être par être moins d’accord avec vous.

          +0

        Alerter
        • Alfred // 05.05.2017 à 00h18

          Une seule question Jac: le grand capital qui soutenait il à l’époque et qui soutient il maintenant ? (Des deux « finalisted » j’entends).

            +3

          Alerter
          • Jac // 05.05.2017 à 09h58

            Pour être franche je ne dois probablement pas le savoir plus que vous, ni moins d’ailleurs. Peut-être faites-vous allusion à la banque Rothschild pour Macron ? Ou les places boursières internationales qui font leurs pronostics en faveur de Macron.
            Quant à LMP on sait que son parti est financé par le cofondateur du FN, les électeurs et à présent plusieurs dirigeants africains. Mais comme ça et là on suppute : la Russie ? les Emirats ? les USA de Trump ? ….

            Mais c’est une question que je ne me pose pas. Je sais comme vous sûrement que le « grand capital », c-à-d. les marchés, est opportuniste, il s’adapte à toutes les situations. Si dimanche c’est Macron, çal’ arrangera parce que je pense qu’il pense itou que Macron est flexible à souhait. Mais si c’est l’élue et qu’elle pourra ainsi aisément s’associer avec le brexit et toutes les extrêmes droites montantes, elle fera très bien leur affaire. Elle ne pourra pas plus que Macron se passer des dettes ni empêcher que les multinationales investissent sur le territoire français sous « conditions », ces dernières ont besoin des Européens de droite, de gauche ou d’extrême droite pour s’étendre…
            Le grand marché n’a ni âme ni conviction…

            Ce qui me taraude c’est plutôt : qu’est-ce qui se soigne le mieux aujourd’hui, la peste ou le choléra ? Il semblerait que ce soit le choléra…
            (souriez, je plaisante…)

              +0

            Alerter
            • Alfred // 05.05.2017 à 12h44

              Honnêtement vous êtes démasquée (non je ne faisait pa sallusion à son ancien (ancien?) employeur mais à tous (Niel Drahi Bergé, et des centaines d’autres): Il est impossible de répondre de bonne foi ainsi que vous le faites. Vous devriez assumer le fait que votre candidat est objectivement le candidat des plus riches (pour vous parler gentiment, j’aurai dit de l’oligarchie). Le simple matraquage médiatique obscènement démesuré pour mr Macron le prouve. Dés lors il est assez malvenu de faire un parallèle entre le FN et le nazisme alors que ce dernier était à l’époque le parti de l’oligarchie. C’est une pente très glissante pour les pro-macron. Surtout quand on assiste partout à une chasse aux sorcière des abstentionnistes (sans parler de ces suppots de satan que sont les electeurs fn n’est ce pas).

                +1

              Alerter
            • Alfred // 05.05.2017 à 12h53

              Enfin pour terminer, que le FN soit financé par l’iran ou la corée du nord ou les russes ou le ku klux klan je m’en moque autant que de savoir si macron est financé par soros ou bettencourt. Je pense même que le grand fric s’accommodera très bien de lepen (modulo les pertes temporaires associées à un plan parti en sucette). Ce qui m’importe c’est d’avoir enfin le choix et de quitter cette dictature mole devant laquelle vous vous pâmez.
              Au passage la dette est vielle comme le monde et le defaut sur la dette AUSSI. Ça ne me dérangerait pas du tout de m’appauvrir si la France fait défaut sur sa dette et ne peux plus emprunter (vous savez aussi bien que moi qu’elle le pourra à nouveau… parceque ça rapportera encore). Pareil pour l’euro. S’il faut souffrir pour s’en débarrasser soit. Il n’y a que vous que ça dérange.
              « Le grand marché n’a ni âme ni conviction » et il s’accomdera très bien du protectionisme, d’une nation souveraine et de tout ce qu’il trouve en face de lui. Vous avez raison. On a pas besoin d’être sauvés. Ni par l’europe. Ni par Macron.

                +3

              Alerter
  • wuwei // 04.05.2017 à 17h37

    Macron a bien réussi à être haï avant d’être élu. Cela promet de bien beaux moments pour après l’élection !

    http://www.lemonde.fr/idees/article/2017/05/04/francois-ruffin-lettre-ouverte-a-un-futur-president-deja-hai_5122151_3232.html?xtor=RSS-3208

      +9

    Alerter
  • Philou // 04.05.2017 à 17h42

    “Il y a un combat à mener contre les idéologies ouvertement réactionnaires et élitistes, et un autre contre les fausses évidences », nous dit Rancière.

    Il me semble qu’un élément-clé de la lutte impitoyable qui doit s’engager contre l’oligarchie financière et globaliste, qui mène littéralement l’humanité à sa perte (le réchauffement climatique n’a pas été évoqué dans le duel infâme), c’est la création et le maintien d’un grand organe de presse, qui serait – sinon libre et impartial – du moins apte à revendiquer, expliquer et pérenniser les positions souverainistes tout en rencontrant le succès populaire.

    Je ne vois pas qu’on parle, ici ou ailleurs, de cette nécessité historique et dialectique…

      +5

    Alerter
    • Philou // 04.05.2017 à 17h45

      …tant qu’il y aura 90% des médias contrôlés par 8 milliardaires et par la doxa néolibérale, et seulement quelques indépendants crédibles (Le Monde Diplomatique et …? ..clairement pas le Canard et Médiapart qui ont leur biais flagrants), on n’arrivera pas à « étaler » la lame de fond de leur propagande : 17 000 articles et 100 couvertures pour Macron !

      Mais cela suppose un énorme investissement en temps, en ressources et en moyens financiers comme humains…
      (…et, non, « alternet » en général et ce prodigieux blog-ci ne sont toujours pas des alternatives satisfaisantes à un organe de presse de masse !)

        +17

      Alerter
  • LUC // 04.05.2017 à 17h49

    Une petite vidéo qui me parai bien vu et bien faite.
    https://www.facebook.com/jordan.lonni/videos/673804559485488/

      +1

    Alerter
  • wuwei // 04.05.2017 à 18h08

    Le Bourreau de Béthune et l’Ange Blanc, c’est du chiqué !

    de Daniel Mermet

    http://la-bas.org/la-bas-magazine/le-billet-de-daniel-mermet/c-est-du-chique

      +2

    Alerter
  • Roiwik // 04.05.2017 à 18h38

    Nous vivons depuis plus de10 ans dans une violente crise économique et financière qui détruit progressivement les fondations de notre civilisation……. jusqu’ a présent personne n’est capable
    de proposer de nouvelles orientations de civilisation , les gouvernements successifs n’ont pas apporté d’objectifs a part de faire chauffer la planche à billets pour maintenir le navire à la surface
    Les expériences du passé ont été lamentablement oubliées !

      +3

    Alerter
  • Ardechois // 04.05.2017 à 18h49

    J’ose Supposer que la citation en exergue concerne autant Macron que Le Pen…O Bama prix Nobel de la paix est heureux de la candidature de Macron…Peut-être qu’il a espoir de nous envoyer bombarder à savoir qui????

      +2

    Alerter
  • Amora // 04.05.2017 à 18h59

    Moins pire est une grave faute de français.Pire signifie déjà plus mauvais. Donc moins pire, cela signifie moins plus mauvais qui ne veut rien dire… Apprenez le français et le latin par la même occasion. Un suisse qui répond. Vous pouvez censurer vous en avez l’habitude.

      +0

    Alerter
    • Araok // 05.05.2017 à 09h09

      Pas étonnant que les questions d’Olivier B sur le candidat putatif ne trouvent pas d’echo…

        +0

      Alerter
  • LMDB // 04.05.2017 à 20h24

    L’abbé Sieyès, en 1789, avait déjà déjà dit qu’un système représentatif était préférable à un système démocratique. À part la Commune de Paris, la France à toujours vécu sous un régime représentatif.
    Dire d’un système politique qu’il est démocratique ET représentatif est une contradiction ; dire une chose et son contraire.

      +5

    Alerter
  • Shaolin // 04.05.2017 à 22h11

    Et bah……. soyez tacticien. Vous dites hollande égal macron. Voyez ce que ce quinquennat a produit: 7 millions de gens qui votent pour une constituante! Dans 5 ans??? Hahaha…. va falloir nuancer sa vision du politique, les gens ne changent pas de direction parce que vous leur avez bien expliqué le pourquoi du comment de l’arnaque de ce système. La raison et la culture ça aide. Mais ce sont les affects qui donnent l’impulsion. Voyez les affects crées sous hollande. Ce sera encore mieux avec macron!!!! L’histoire prend son temps. Ne soyez pas trop impatients, trop émotifs à vouloir cracher à la gueule du système en espérant voir lepen passer. Macron va terminer de démontrer l’archaïsme de ce système et de son idéologie. Patience, chaque coup compte maintenant.

      +4

    Alerter
  • Nanker // 04.05.2017 à 22h36

    On a quand même l’impression que dans certaines sphères on se réveille un peu tard… Faire enfin fonctionner les mécanismes de défense intellectuelle contre la baudruche Macron à 3 jours du vote, c’est trop tard.

    Est-ce pour Rancière (et les autres) une manière d’avouer qu’ils ont été hypnotisés par la propagande et forcés de croire que le seul danger pour la démocratie était MLP et que tout autre candidat était souhaitable sinon acceptable?

      +4

    Alerter
  • sainsaulieu // 04.05.2017 à 23h54

    Les vedetes n’ont rien dit ou bien s’y prennent bien tard. Les vedettes, c’est un mot péjoratif pour dire ceux que aimons entendre pour essayer de comprendre. Ils ont fait rater Mélanchon, qu’ils ont trouvé trop ceci ou pas assez cela. Les vedettes ont une pensée idéelle qui ne se commet pas dans la souplesse de la conciliation. Leur soif de pureté nous renvoit à notre compromission coupable. Culpabiliser c’est ce qu’il y a de pire chez un éventuel partenaire. Je vais voter Macron par ce que je le trouve plus enclin au compromjs. Après, il ne faudra pas baisser les bras et faire les difficile sur les choix des partenaires, sous peine de repartir pour 5 ans de redémentèlement des jours heureux.

      +0

    Alerter
    • Philippe // 05.05.2017 à 10h42

      Macron plus enclin au compromis?
      Vous parlez bien de celui qui a dit  » je ne défendrais pas les intérêts du peuple français face à l’Allemagne » ?
      Vous appelez ça un compromis?
      Vous parlez bien de celui qui veut faire des économies en faisans plus de dépenses (voir son programme)?
      Vous appelez ça un compromis?

        +3

      Alerter
  • Julie // 05.05.2017 à 09h42

    A comparer avec la même émission mais le lendemain, J. Weber et Le Tellier (qu’on a connu meilleur) donnant leur impression du « débat » de la vieille sur le ton des hors-sols.
    Weber tentant de vendre un spectacle sur le débat de 1988 entre Chirac et Mitterrand, sans craindre que les gens aient déjà assez la nausée de cette non-campagne? La culture passée à la trappe (personne n’ose demander à Macron de revenir sur sa déclaration fracassante « il n’y a pas de culture française »), l’écologie, la crise de la social-démocratie partout en Europe, le renouvellement des élites, l’absence complète d’intégration des handicapés dans un pays qui se prétend démocratique… Mais là-dessus c’est plutôt vers les équipes de « communiquants » et les journalistes qu’on devrait se tourner, car les candidats eux sont sans doute plus guidés par leur narcissisme que par autre chose.

      +0

    Alerter
  • Louis Robert // 05.05.2017 à 15h20

    «… ce système qui tient le coup et trouve le moyen de s’arranger avec les anomalies et les monstres qu’il sécrète…»?

    ***

    Ce n’est pas ce « système » pervers et agonisant, c’est d’abord NOUS, citoyens, qui « nous arrangeons avec les anomalies et les monstres qu’il sécrète », et ce depuis des décennies! Ce qui nous tue, c’est cet ESPOIR absurde, insensé, néanmoins obstiné que ça change, que dans les mêmes circonstances les mêmes causes produisent des effets différents, que sur leur chemin de Damas les mêmes éternels agents corrompus du Pouvoir abusif et prédateur, soudainement Illuminés, soient magiquement convertis à l’amour inconditionnel de leur prochain!… Ce système qui pourrit à son soleil noir n’en finit plus de mourir tout simplement parce que NOUS, citoyens, refusons d’en faire notre deuil, enfin, pour ainsi mieux revivre dans un monde créé PAR TOUS et vivable POUR TOUS.

    Dépendants de notre ignoble et insupportable servitude, NOUS préférons maintenir la Bête vivante en la gavant au gré de ses tyranniques caprices.

      +0

    Alerter
    • vert-de-taire // 05.05.2017 à 20h11

      Oui La Boétie l’a très bien dit il y a un certain temps.

      Il faut admettre que NOUS sommes très savamment conditionnés.
      Essayez d’utiliser quelques concepts simples comme classe sociale, pouvoir économique, hiérarchie, on vous regarde avec des yeux ronds ou condescendants. Par contre mettez des mots grossiers comme libéralisme, mondialisation, marché, travail, liberté .. et votre discours sans idées passe sans être critiqué alors qu’il n’ a aucun sens.

      Nos mots ont été volés par la propagande incessante du médiatisme primaire dans lequel nous baignons.
      Allez ensuite résister à l’ambiance ! Vous serez exclu, isolé, ostracisé.
      Comme ce n’est pas vivable vous suivez le courant.

      La puissance des médias pour nous manger les mots de la bouche, donc de nous empecher de penser est incommensurable.

        +1

      Alerter
  • vert-de-taire // 05.05.2017 à 20h42

    Expérience connue répétable et répétée sous diverse formes :
    vous montrez à une personnes 3 traits sur une feuille, l’un est sensiblement plus grand que les autres, vous demandez à la personne d’approuver la chose, elle approuve.
    Vous recommencez l’expérience mais il y a 3 autres personnes qui soutiennent mordicus que les 3 traits sont pareils ( ou autre fausseté); au bout d’un certain temps, au moins un tiers des expérimentés se mettrons d’accord avec les autres pour dire de même.
    Nous sommes des reproducteurs de comportement, nous sommes ainsi programmés, probablement une question de meilleure survie.

    Cela nous rend stupide quand nous baignons dans la propagande.
    Faveur des religions des fascismes et du capitalisme.

    Exemple contemporain : bcp d’entre-nous croient (ont cru) que seules les entreprises produisent de la richesse ! hihihi
    Ou encore qu’il faut absolument baisser le coût du travail pour réduire le chômage ! hahaha
    Ou encore que la richesse que nous volent les capitalistes (que nous autres travailleurs nous produisons) va nous revenir en proportion de leur richesse (théorie du ruissellement ..) hanhanhan

    J’arrête là pour ménager vos zygomatiques.
    Notre croyance et notre inertie est leur pouvoir, car ils dominent les média de masse.

      +2

    Alerter
  • vert-de-taire // 05.05.2017 à 20h46

    Au Venezuela, 80% de l’économie est privée dont les médias de masse, c’est pourquoi, le pouvoir de gauche sera bientôt balayé, tant par les pénuries de tout organisées que par les médias.
    En France la plupart des gens ne connaissent rien du programme de Mélenchon, mais bizarrement tout le monde dit et sait qu’il a un sale caractère …
    Et cela donne Macron-Lepen.
    On a eu Chirac et sa fracture sociale ! … et alors ? rien
    On a eu Sarkozy et la haine plus des milliards de déficits pour que les milliardaires se gavent
    On a eu Hollande qui ça ? nos milliardaires vont de mieux en mieux …

    => TOUT VA BIEN donc RIEN NE CHANGE
    puisqu’ils ont le pouvoir et qu’ils s’enrichissent.

    Espoir en Macron ? oui il vient et sert les mêmes.
    et il se trouve qqs millions de gens pour le croire,

    la propagande fonctionne parfaitement.
    Il va falloir trouver des espaces-temps de résistance
    on ne peut accepter de se faire pourrir la vie
    surtout quand on le sait et qu’on est très nombreux.

      +3

    Alerter
  • SANSBLAGUE // 06.05.2017 à 19h40

    Le vote blanc est en fait un vote multicolore, dans la mesure où il se dissout dans toutes les couleurs politiques du moment.
    Je ne peux imaginer une maturité politique de la nation dans cette seule perspective.
    Forcément les gens doivent se mouiller un peu plus…
    Le vote blanc est un vote fade, à l’image des 5 années qui se profilent.
    L’offre politique actuelle est riche mais elle reste sur l’estomac de trop de monde.
    Le vote blanc est un renoncement, une irresponsabilité, une impasse.
    Comme pour la street-food, on observe maintenant des adeptes de social-prémix, une nourriture politique prémachée sans saveur, sans odeur et …sans utilité.

      +0

    Alerter
  • m // 07.05.2017 à 12h57

    A quelques-uns … Hum hum ! Déjà à 2, c’est pas facile.

    Vu la cacophonie ambiante du moment, « à quelques-uns » se retrouve dans les marges, là ou les brouillons sont encore possibles. Mais le siècle à horreur des brouillons, des tâches d’encre, de café ou de cambouis. Le siècle veut du propre, de l’étincelant, de l’ultra bright (face à la caméra), de la fausse horizontalité pour camoufler l’apogée de l’axe de l’ordonnée, sans plus d’abscisse comme mesure du temps. 2002-2017, comme si vous y étiez !
    On sait pourtant que les arbres ne montent pas au ciel. Et pourtant regardons à Dubaî, les édifices grattent bien le ciel ?

      +0

    Alerter
  • Afficher tous les commentaires

Les commentaires sont fermés.

Et recevez nos publications