Les Crises Les Crises
3.mars.20193.3.2019 // Les Crises

Stopper la montée de l’insignifiance. Par Cornelius Castoriadis

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Source : Le Monde diplomatique, Cornelius Castoriadis, août 1998

Les responsables politiques sont impuissants. La seule chose qu’ils peuvent faire, c’est suivre le courant, c’est-à-dire appliquer la politique ultralibérale à la mode. Les socialistes n’ont pas fait autre chose, une fois revenus au pouvoir. Ce ne sont pas des politiques, mais des politiciens au sens de micropoliticiens. Des gens qui chassent les suffrages par n’importe quel moyen. Ils n’ont aucun programme. Leur but est de rester au pouvoir ou de revenir au pouvoir, et pour cela ils sont capables de tout.

Il y a un lien intrinsèque entre cette espèce de nullité de la politique, ce devenir nul de la politique et cette insignifiance dans les autres domaines, dans les arts, dans la philosophie ou dans la littérature. C’est cela l’esprit du temps. Tout conspire à étendre l’insignifiance.

La politique est un métier bizarre. Parce qu’elle présuppose deux capacités qui n’ont aucun rapport intrinsèque. La première, c’est d’accéder au pouvoir. Si on n’accède pas au pouvoir, on peut avoir les meilleures idées du monde, cela ne sert à rien ; ce qui implique donc un art de l’accession au pouvoir. La seconde capacité, c’est, une fois qu’on est au pouvoir, de savoir gouverner.

Rien ne garantit que quelqu’un qui sache gouverner sache pour autant accéder au pouvoir. Dans la monarchie absolue, pour accéder au pouvoir il fallait flatter le roi, être dans les bonnes grâces de Mme de Pompadour. Aujourd’hui dans notre « pseudo- démocratie », accéder au pouvoir signifie être télégénique, flairer l’opinion publique.

Je dis « pseudo-démocratie » parce que j’ai toujours pensé que la démocratie dite représentative n’est pas une vraie démocratie. Jean-Jacques Rousseau le disait déjà : les Anglais croient qu’ils sont libres parce qu’ils élisent des représentants tous les cinq ans, mais ils sont libres un jour pendant cinq ans, le jour de l’élection, c’est tout. Non pas que l’élection soit pipée, non pas qu’on triche dans les urnes. Elle est pipée parce que les options sont définies d’avance. Personne n’a demandé au peuple sur quoi il veut voter. On lui dit : « Votez pour ou contre Maastricht ». Mais qui a fait Maastricht ? Ce n’est pas le peuple qui a élaboré ce traité.

Il y a la merveilleuse phrase d’Aristote : « Qui est citoyen ? Est citoyen quelqu’un qui est capable de gouverner et d’être gouverné. » Il y a des millions de citoyens en France. Pourquoi ne seraient-ils pas capables de gouverner ? Parce que toute la vie politique vise précisément à le leur désapprendre, à les convaincre qu’il y a des experts à qui il faut confier les affaires. Il y a donc une contre-éducation politique. Alors que les gens devraient s’habituer à exercer toutes sortes de responsabilités et à prendre des initiatives, ils s’habituent à suivre ou à voter pour des options que d’autres leur présentent. Et comme les gens sont loin d’être idiots, le résultat, c’est qu’ils y croient de moins en moins et qu’ils deviennent cyniques.

Dans les sociétés modernes, depuis les révolutions américaine (1776) et française (1789) jusqu’à la seconde guerre mondiale (1945) environ, il y avait un conflit social et politique vivant. Les gens s’opposaient, manifestaient pour des causes politiques. Les ouvriers faisaient grève, et pas toujours pour de petits intérêts corporatistes. Il y avait de grandes questions qui concernaient tous les salariés. Ces luttes ont marqué ces deux derniers siècles.

On observe un recul de l’activité des gens. C’est un cercle vicieux. Plus les gens se retirent de l’activité, plus quelques bureaucrates, politiciens, soi-disant responsables, prennent le pas. Ils ont une bonne justification : « Je prends l’initiative parce que les gens ne font rien. » Et plus ils dominent, plus les gens se disent : « C’est pas la peine de s’en mêler, il y en a assez qui s’en occupent, et puis, de toute façon, on n’y peut rien. »

La seconde raison, liée à la première, c’est la dissolution des grandes idéologies politiques, soit révolutionnaires, soit réformistes, qui voulaient vraiment changer des choses dans la société. Pour mille et une raisons, ces idéologies ont été déconsidérées, ont cessé de correspondre aux aspirations, à la situation de la société, à l’expérience historique. Il y a eu cet énorme événement qu’est l’effondrement de l’URSS en 1991 et du communisme. Une seule personne, parmi les politiciens — pour ne pas dire les politicards — de gauche, a-t-elle vraiment réfléchi sur ce qui s’est passé ? Pourquoi cela s’est- il passé et qui en a, comme on dit bêtement, tiré des leçons ? Alors qu’une évolution de ce type, d’abord dans sa première phase — l’accession à la monstruosité, le totalitarisme, le Goulag, etc. — et ensuite dans l’effondrement, méritait une réflexion très approfondie et une conclusion sur ce qu’un mouvement qui veut changer la société peut faire, doit faire, ne doit pas faire, ne peut pas faire. Rien !

Et que font beaucoup d’intellectuels ? Ils ont ressorti le libéralisme pur et dur du début du XIXe siècle, qu’on avait combattu pendant cent cinquante ans, et qui aurait conduit la société à la catastrophe. Parce que, finalement, le vieux Marx n’avait pas entièrement tort. Si le capitalisme avait été laissé à lui-même, il se serait effondré cent fois. Il y aurait eu une crise de surproduction tous les ans. Pourquoi ne s’est-il pas effondré ? Parce que les travailleurs ont lutté, ont imposé des augmentations de salaire, ont créé d’énormes marchés de consommation interne. Ils ont imposé des réductions du temps de travail, ce qui a absorbé tout le chômage technologique. On s’étonne maintenant qu’il y ait du chômage. Mais depuis 1940 le temps de travail n’a pas diminué.

Les libéraux nous disent : « Il faut faire confiance au marché. » Mais les économistes académiques eux-mêmes ont réfuté cela dès les années 30. Ces économistes n’étaient pas des révolutionnaires, ni des marxistes ! Ils ont montré que tout ce que racontent les libéraux sur les vertus du marché, qui garantirait la meilleure allocation possible des ressources, la distribution des revenus la plus équitable, ce sont des aberrations ! Tout cela a été démontré. Mais il y a cette grande offensive économico-politique des couches gouvernantes et dominantes qu’on peut symboliser par les noms de M. Reagan et de Mme Thatcher, et même de François Mitterrand ! Il a dit : « Bon, vous avez assez rigolé. Maintenant, on va vous licencier », on va éliminer la « mauvaise graisse », comme avait dit M. Juppé ! « Et puis vous verrez que le marché, à la longue, vous garantit le bien-être. » A la longue. En attendant, il y a 12,5 % de chômage officiel en France !

La crise n’est pas une fatalité

On a parlé d’une sorte de terrorisme de la pensée unique, c’est-à-dire une non-pensée. Elle est unique en ce sens qu’elle est la première pensée qui soit une non-pensée intégrale. Pensée unique libérale à laquelle nul n’ose s’opposer. Qu’était l’idéologie libérale à sa grande époque ? Vers 1850, c’était une grande idéologie parce qu’on croyait au progrès. Ces libéraux-là pensaient qu’avec le progrès il y aurait élévation du bien-être économique. Même quand on ne s’enrichissait pas, dans les classes exploitées, on allait vers moins de travail, vers des travaux moins pénibles : c’était le grand thème de l’époque. Benjamin Constant le dit : « Les ouvriers ne peuvent pas voter parce qu’ils sont abrutis par l’industrie [il le dit carrément, les gens étaient honnêtes à l’époque !], donc il faut un suffrage censitaire. »

Par la suite, le temps de travail a diminué, il y a eu l’alphabétisation, l’éducation, des espèces de Lumières qui ne sont plus les Lumières subversives du XVIIIe siècle mais des Lumières qui se diffusent tout de même dans la société. La science se développe, l’humanité s’humanise, les sociétés se civilisent et petit à petit on arrivera à une société où il n’y aura pratiquement plus d’exploitation, où cette démocratie représentative tendra à devenir une vraie démocratie.

Mais cela n’a pas marché ! Donc les gens ne croient plus à cette idée. Aujourd’hui ce qui domine, c’est la résignation ; même chez les représentants du libéralisme. Quel est le grand argument, en ce moment ? « C’est peut-être mauvais mais l’autre terme de l’alternative était pire. » Et c’est vrai que cela a glacé pas mal les gens. Ils se disent : « Si on bouge trop, on va vers un nouveau Goulag. » Voilà ce qu’il y a derrière cet épuisement idéologique et on n’en sortira que si vraiment il y a une résurgence d’une critique puissante du système. Et une renaissance de l’activité des gens, d’une participation des gens.

Çà et là, on commence quand même à comprendre que la « crise » n’est pas une fatalité de la modernité à laquelle il faudrait se soumettre, « s’adapter » sous peine d’archaïsme. On sent frémir un regain d’activité civique. Alors se pose le problème du rôle des citoyens et de la compétence de chacun pour exercer les droits et les devoirs démocratiques dans le but — douce et belle utopie — de sortir du conformisme généralisé.

Pour en sortir, faut-il s’inspirer de la démocratie athénienne ? Qui élisait-on à Athènes ? On n’élisait pas les magistrats. Ils étaient désignés par tirage au sort ou par rotation. Pour Aristote, souvenez-vous, un citoyen, c’est celui qui est capable de gouverner et d’être gouverné. Tout le monde est capable de gouverner, donc on tire au sort. La politique n’est pas une affaire de spécialiste. Il n’y a pas de science de la politique. Il y a une opinion, la doxa des Grecs, il n’y a pas d’épistémè (1).

L’idée selon laquelle il n’y a pas de spécialiste de la politique et que les opinions se valent est la seule justification raisonnable du principe majoritaire. Donc, chez les Grecs, le peuple décide et les magistrats sont tirés au sort ou désignés par rotation. Pour les activités spécialisées — construction des chantiers navals, des temples, conduite de la guerre -, il faut des spécialistes. Ceux-là, on les élit. C’est cela, l’élection. Election veut dire « choix des meilleurs ». Là intervient l’éducation du peuple. On fait une première élection, on se trompe, on constate que, par exemple, Périclès est un déplorable stratège, eh bien on ne le réélit pas ou on le révoque.

Mais il faut que la doxa soit cultivée. Et comment une doxa concernant le gouvernement peut-elle être cultivée ? En gouvernant. Donc la démocratie — c’est important — est une affaire d’éducation des citoyens, ce qui n’existe pas du tout aujourd’hui.

« Se reposer ou être libre »

Récemment, un magazine a publié une statistique indiquant que 60 % des députés, en France, avouent ne rien comprendre à l’économie. Des députés qui décident tout le temps ! En vérité, ces députés, comme les ministres, sont asservis à leurs techniciens. Ils ont leurs experts, mais ils ont aussi des préjugés ou des préférences. Si vous suivez de près le fonctionnement d’un gouvernement, d’une grande bureaucratie, vous voyez que ceux qui dirigent se fient aux experts, mais choisissent parmi eux ceux qui partagent leurs opinions. C’est un jeu complètement stupide et c’est ainsi que nous sommes gouvernés.

Les institutions actuelles repoussent, éloignent, dissuadent les gens de participer aux affaires. Alors que la meilleure éducation en politique, c’est la participation active, ce qui implique une transformation des institutions qui permette et incite à cette participation.

L’éducation devrait être beaucoup plus axée vers la chose commune. Il faudrait comprendre les mécanismes de l’économie, de la société, de la politique, etc. Les enfants s’ennuient en apprenant l’histoire alors que c’est passionnant. Il faudrait enseigner une véritable anatomie de la société contemporaine, comment elle est, comment elle fonctionne. Apprendre à se défendre des croyances, des idéologies.

Aristote a dit : « L’homme est un animal qui désire le savoir. » C’est faux. L’homme est un animal qui désire la croyance, qui désire la certitude d’une croyance, d’où l’emprise des religions, des idéologies politiques. Dans le mouvement ouvrier, au départ, il y avait une attitude très critique. Prenez le deuxième couplet de L’Internationale, le chant de la Commune : « Il n’est pas de Sauveur suprême, ni Dieu — exit la religion — ni César, ni tribun » — exit Lénine !

Aujourd’hui, même si une frange cherche toujours la foi, les gens sont devenus beaucoup plus critiques. C’est très important. La scientologie, les sectes, ou le fondamentalisme, c’est dans d’autres pays, pas chez nous, pas tellement. Les gens sont devenus beaucoup plus sceptiques. Ce qui les inhibe aussi pour agir.

Périclès dans le discours aux Athéniens dit : « Nous sommes les seuls chez qui la réflexion n’inhibe pas l’action. » C’est admirable ! Il ajoute : « Les autres, ou bien ils ne réfléchissent pas et ils sont téméraires, ils commettent des absurdités, ou bien, en réfléchissant, ils arrivent à ne rien faire parce qu’ils se disent, il y a le discours et il y a le discours contraire. » Actuellement, on traverse une phase d’inhibition, c’est sûr. Chat échaudé craint l’eau froide. Il ne faut pas de grands discours, il faut des discours vrais.

De toute façon il y a un irréductible désir. Si vous prenez les sociétés archaïques ou les sociétés traditionnelles, il n’y a pas un irréductible désir, un désir tel qu’il est transformé par la socialisation. Ces sociétés sont des sociétés de répétition. On dit par exemple : « Tu prendras une femme dans tel clan ou dans telle famille. Tu auras une femme dans ta vie. Si tu en as deux, ou deux hommes, ce sera en cachette, ce sera une transgression. Tu auras un statut social, ce sera ça et pas autre chose. »

Or, aujourd’hui, il y a une libération dans tous les sens du terme par rapport aux contraintes de la socialisation des individus. On est entré dans une époque d’illimitation dans tous les domaines, et c’est en cela que nous avons le désir d’infini. Cette libération est en un sens une grande conquête. Il n’est pas question de revenir aux sociétés de répétition. Mais il faut aussi — et c’est un très grand thème — apprendre à s’autolimiter, individuellement et collectivement. La société capitaliste est une société qui court à l’abîme, à tous points de vue, car elle ne sait pas s’autolimiter. Et une société vraiment libre, une société autonome, doit savoir s’autolimiter, savoir qu’il y a des choses qu’on ne peut pas faire ou qu’il ne faut même pas essayer de faire ou qu’il ne faut pas désirer.

Nous vivons sur cette planète que nous sommes en train de détruire, et quand je prononce cette phrase je songe aux merveilles, je pense à la mer Egée, je pense aux montagnes enneigées, je pense à la vue du Pacifique depuis un coin d’Australie, je pense à Bali, aux Indes, à la campagne française qu’on est en train de désertifier. Autant de merveilles en voie de démolition. Je pense que nous devrions être les jardiniers de cette planète. Il faudrait la cultiver. La cultiver comme elle est et pour elle-même. Et trouver notre vie, notre place relativement à cela. Voilà une énorme tâche. Et cela pourrait absorber une grande partie des loisirs des gens, libérés d’un travail stupide, productif, répétitif, etc. Or cela est très loin non seulement du système actuel mais de l’imagination dominante actuelle. L’imaginaire de notre époque, c’est celui de l’expansion illimitée, c’est l’accumulation de la camelote — une télé dans chaque chambre, un micro-ordinateur dans chaque chambre -, c’est cela qu’il faut détruire. Le système s’appuie sur cet imaginaire- là.

La liberté, c’est très difficile. Parce qu’il est très facile de se laisser aller. L’homme est un animal paresseux. Il y a une phrase merveilleuse de Thucydide : « Il faut choisir : se reposer ou être libre. » Et Périclès dit aux Athéniens : « Si vous voulez être libres, il faut travailler. » Vous ne pouvez pas vous reposer. Vous ne pouvez pas vous asseoir devant la télé. Vous n’êtes pas libres quand vous êtes devant la télé. Vous croyez être libres en zappant comme un imbécile, vous n’êtes pas libres, c’est une fausse liberté. La liberté, c’est l’activité. Et la liberté, c’est une activité qui en même temps s’autolimite, c’est- à-dire sait qu’elle peut tout faire mais qu’elle ne doit pas tout faire. C’est cela le grand problème de la démocratie et de l’individualisme.

Cornelius Castoriadis

Philosophe, sociologue, historien, Cornelius Castoriadis fut aussi économiste et psychanalyste. « Un titan de la pensée, énorme, hors norme », a dit de lui Edgar Morin. Il est mort le 26 décembre 1997. Né en 1922 en Grèce, il s’installe à Paris en 1945, où il crée la revue Socialisme ou barbarie. En 1968, avec Edgar Morin et Claude Lefort, il publie Mai 68 : la brèche (Fayard, Paris). En 1975 paraît L’Institution imaginaire de la société (Seuil, Paris), sans doute son ouvrage le plus important. En 1978, il entreprend la série Les Carrefours du labyrinthe. C’est à la suite de la publication de La Montée de l’insignifiance (Seuil, Paris, 1996) qu’il accorda un entretien, en novembre 1996, à Daniel Mermet, producteur de l’émission « Là-bas si j’y suis » sur France-Inter, d’où est tiré ce texte.

(1) Savoir théoriquement fondé, science.

Propos recueillis par Daniel Mermet. Le texte intégral de cet entretien est disponible à : France-Inter, émission « Là-bas si j’y suis », pièce 5463, 116, avenue du Président-Kennedy, 75220 Paris Cedex 16. Sous le titre Post-scriptum sur l’insignifiance, il sera publié fin 1998 aux Editions de l’Aube, 84240 La Tour-d’Aigues.

Source : Le Monde diplomatique, Cornelius Castoriadis, août 1998

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Commentaire recommandé

Araok // 03.03.2019 à 09h13

Franck Lepage a écrit un petit livre :  » l’éducation populaire, monsieur, ils n’en ont pas voulu… ».
L’idée de l’ascension sociale par la culture. C’est à cela que j’ai arrêté de croire.
Olivier, mets nous un youtube de Franck Lepage sur les crises. Ce gars est formidable dans ses conférences gesticulées.
L’essentiel n’est pas d’être utile aux dominés mais nuisible aux dominants.

44 réactions et commentaires

  • calal // 03.03.2019 à 07h53

    beau texte. Il y a toujours eu des prophetes,des gens clairvoyants qui previennent.Les autres choisissent d’ecouter ou non.Mais on recolte ce que l’on seme et on a ce que l’on merite.L’occident n’echappera pas a la retribution.Karma is a bitch…

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    • Rose Marie boulouis // 03.03.2019 à 10h01

      Il faudrait que les gens réfléchissent un peu plus sur le choix du candidat plus curieux sur ses raisons plus méfiants sur sa personnalité et ses motivations ne pas se laisser influencer par les sondages et les médias, voter c’est penser à la communauté non pas à son intérêt personnel

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    • Papagateau // 03.03.2019 à 10h06

      « On récolte ce qu’on a semé « .

      Euh … Tu ne fais pas de différences entre le milliardaire occidental, et le smicard occidental (les 3/4 du peuple) ? Qui en profite ? Qui mène la barque, qui rame ? Qui est propriétaire des médias ?
      Qui ment (à sens unique, c’est le principe des médias) sans jamais corriger ses erreurs ?
      https://www.liberation.fr/checknews/2019/02/28/non-le-boxeur-christophe-dettinger-n-avait-pas-de-gants-plombes_1711746
      Dans l’exemple ci-dessus, Libération corrige Antenne 2 , et tout ceux qui ont repris « l’info/l’infox gants plombés/coqués ».

      Ils ne se corrigeront pas eux-mêmes, une info/infox du pouvoir (chaîne publique) n’est pas faite pour être corrigée.
      La loi fake-news c’est pipo.

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      • Chris // 03.03.2019 à 13h05

        Oui, on récolte ce qu’on sème… y compris ce qu’on laisse se développer par résignation, paresse, ignorance, conformité sociale ou insouciance.
        Les milliardaires le deviennent parce qu’on achète et consomme leur daube : nous sommes donc co-acteurs de nos malheurs, voire acteurs tout court. Coluche l’avait très bien exprimé dans un sketch.
        Personne ne vous oblige à consommer les programmes d’Antenne 2 et autres conneries !
        Résistance !
        Résister aux fictions en les ignorant, résister aux mensonges en en riant publiquement, résister au conditionnement en créant l’espace social qui vous convient, résister en aiguisant votre esprit critique… boycotter la marchandisation, réfléchir à l’utilité et l’usage de chaque objet avant de débourser, etc…
        Les hochets de toute nature sont les pires détourneurs d’attention qui vous amènent dans des zones que vous n’auriez jamais choisies consciemment.
        Un processus de « déconsommation » en train de s’amorcer en France, mais plutôt faute de pouvoir d’achat.

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        • Bibendum // 03.03.2019 à 17h13

          Yep, belle envolée lyrique pour dire enfin ce qu’on n’ose se dire en face.
          Il nous prennent pour des çons, mais donnons nous le change ou sommes nous ce qu’ils pensent ?

          Je pense que nous sommes bien plus souvent des çons qu’à notre tour tout en nous réfugiant derrière: « c’est pas moi c’est les autres ».

          Leur seule force c’est l’art consommé qu’ils ont d’affuter les coins qu’ils glissent dans les moindres interstices qui pourraient nous diviser. Et ça marche !

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        • Florent // 04.03.2019 à 13h09

          Je ne suis pas du tout d’accord avec cette vision des choses, vision tout à fait libérale des hommes et de la société, en fait vision dominante actelle, qui met la responsabilité individuelle en avant plutôt que les structures sociales (au sens très large, en incluant l’économie) de notre société.

          Personne ne nous force ? Non, certes, nous n’allons pas aller en prison car on boude Amazon, la FNAC, Chanel, etc. En occident cela fait longtemps que la contrainte a été remplacée par le plaisir (Huxley l’analysait il y a 70 ans), et celui-ci est beaucoup plus efficace.
          Ce système est beaucoup plus insidieux, il nous oblige à coup d’affects positifs. C’est extrêmement difficile de s’en sortir, même en étant conscient de tout cela (une minorité seulement).

          Je ne crois pas que quelque chose de positif et constructif puisse aboutir en point les responsabilités individuelles (auxquelles je ne crois pas).

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          • Yannis // 04.03.2019 à 23h39

            Oui, quel beau texte

            En revanche en profiter pour coller « On récolte ce qu’on sème »… Un peu facile, car qui a semé les graines du capitalisme, puis du néolibéralisme guerrier (vous, moi ??… Si facile de culpabiliser l’autre ou une société toute entière) et qui récolte les fruits de la discorde, du totalitarisme et de l’intolérance ?? Allons, un peu de nuance ne nuirait pas à la pensée, mais s’agit-il de penser avec ce genre de formule à l’emporte-pièce ?

            Je suis bien d’accord Florent, on en a soupé de la compartimentation des choses et d’une relation au monde toute personnelle, étriquée, cynique, égocentrée, sous prétexte de libéralisme, de droits individuels prioritaires puis d’invidualisme devenu dogme.

            L’impossibilité de fédérer une grande partie de la population française qui pourtant souffre de la fuite en avant ordolibérale et policière de Macron, autour des Gilets jaunes, mouvement spontané, dynamique, salutaire et tentant l’aventure de l’émancipation collective, est un symptome et une conséquence de cette dillution sociétale vers « chacun son bonheur, chacun sa m.  »

            Et j’ai envie de dire merci Cornelius Castoriadis d’avoir existé, d’avoir pensé la société moderne sous la lumière des philosophies grecques et d’avoir eu la sagesse de diriger et transmettre son propre éclairage sur nos maux et complexités, sur notre réalité. Un effort vers autrui, une empathie dont semble privée actuellement une grande partie de la société française, qu’il a de son vécu connue et beaucoup appréciée pourtant.

              +2

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        • Kilsan Aïtous // 05.03.2019 à 13h01

          Je ne suis pas d’accord, le pervers, le psychopathe, le sans-conscience aura toujours une longueur d’avance sur sa victime

            +0

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  • Duracuir // 03.03.2019 à 09h06

    Si je comprends bien il faudrait:
    de l’énergie au lieu de paresse
    du courage au lieu de lâcheté
    de la tempérance au lieu d’avidité
    de la générosité au lieu d’égoïsme
    de l’humilité au lieu d’orgueil

    Le Veau d’Or contre les Tables de la Loi

    Satan(étymologiquement le Tentateur) contre le Décalogue

    Moïse, Elie, Elysée, Bouddha, Confucius, Mani, Jesus, Mahomet, Bernard de Clervaux, Erasme, Spinoza, Rousseau, Marx, Gandhi, ML King.

    ça fait des millénaires que tous les prophètes, quelque soit leur culture ou leur religion, nous le disent.
    Mais c’est toujours bon de le réactualiser.
    Et de le rappeler.

      +27

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    • Fritz // 03.03.2019 à 10h23

      Bravo, Duracuir. Dans ce beau texte, et combien actuel, de Castoriadis, seule la tirade antireligieuse m’a fait tiquer.
      Quels sont les gens les plus dangereux : ceux qui savent qu’ils croient ? Ou ceux qui croient qu’ils savent ?

        +5

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      • Duracuir // 03.03.2019 à 12h57

        Tous ces intellectuels des XIX et XXe siècle se sont construit CONTRE la religion, contre les religions. Car ils ont inventé puis étudié des utopies à l’époque où les églises de toutes sortes étaient devenues des outils d’oppression, de domination et de decervelages, compromises qu’elles étaient avec tous les pouvoirs.
        Et pourtant…
        Et pourtant, depuis des millénaires, les religions ont été les véritables promoteurs de la progression de la condition humaine.

          +8

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        • Sébastien // 03.03.2019 à 16h51

          Il faut admettre que c’est l’absence de religiosité au sens large qui a pu mener aux utopies mortifères du XXème Siècle. Je dirais même qu’elles en sont l’expression directe en tant que système réactionnaire d’inversion des valeurs.

            +8

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          • Duracuir // 03.03.2019 à 20h46

            Et oui, les athées militants ont beau être aussi intelligent, cultivés et avisés qu’ils le veulent, ils sont souvent assez orgueilleux et peu généreux. Et même s’ils sont des oiseaux rares humbles et généreux, il leur manque toujours une dimension essentielle : l’amour.
            Ceux qui ne cessent d’avoir les mots « peuple » et « humanité » à la bouche sont généralement assez indifférents (à minima) envers leurs congénères en tant qu’individus.

              +5

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            • Owen // 04.03.2019 à 00h13

              C’est pourtant en réaction aux guerres de religions que le siècle des Lumières a produit toute cette réflexion d’ingénierie sociale, plus que contre l’absolutisme du roi.
              La guerre de trente a été une plaie qui s’est étendu sur toute l’Europe, elle a fracturé les villages et même les familles: il fallait choisir son camp, aller tuer avant d’être tué.
              Arte a fait une série (addictive) là-dessus : https://vimeo.com/299525226

              Les religions monothéistes peuvent mener aux guerres, comme les idéologies rationnelles peuvent mener aux totalitarismes.

                +3

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            • Duracuir // 04.03.2019 à 09h03

              @Owen
              Les guerres dites de religions n’ont rien à voir avec les religions. Ce sont comme les autres des guerres sociales, ethniques, territoriales, économiques, géopolitiques mais la religion n’y est qu’un pretexte. Quant à la série d’Arte, comme d’habitude, elle est partiale et partielle mais si vous l’avez vu, vous voyez bien qu’un catholique cardinal de Richelieu représentant un pays catholique la France, s’allie avec un roi protestant Suedois pour se battre contre un empereur germanique catholique. Religion?
              Et l’humanisme apparait avec Petrarque en Italie au milieu du XIV siècle. Soit 2 siècles avant la Réforme. Et il est déjà fort répandu quand les guerres de religions commence, Montaigne s’en réclame tout comme La Boetie.
              Maintenant si vous voulez parler de guerre à pretexte idéologique et tout à fait athée on peut parler de la IIe GM.

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            • Owen // 04.03.2019 à 10h47

              Oui, mais on ne peut pas faire l’économie du jeu politique et des effets d’hubris qui sont inhérents.
              Une religion ou une idéologie ont des effets personnels comme collectifs.
              Une croyance religieuse fournit une armature morale avec le souci de faire le bien. C’est une bonne chose qui facilite les interactions sociales. Collectivement son prosélytisme devient plus impérieux avec les conflictualités qu’elle peut provoquer.
              Le libéralisme permet à chacun d’organiser les moyens de son existence. Il favorise l’autonomie des personnes et l’économie utile. Collectivement, cela peut déclencher des phénomènes prédatifs.
              Le socialisme favorise la coopération des activités interpersonnelles et la mutualisation des outils. Collectivement il peut transformer l’économie en bureaucratie sclérosante.
              L’humanisme, lui même, facilite la coexistence de modes de vie différentes. Mais son excès démunit les moyens de protection qu’une société constituée doit garder pour elle.

              La première chose à admettre serait qu’il n’y a pas d’absolutisme possible en religion comme en idéologie.

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        • Philvar // 03.03.2019 à 23h38

          L’humanité évolue et les premières religions monothéistes en créant une structure sociale pyramidale a permi le regroupement de richesses en peu de mains qui ont pu avoir les moyens de passer à l’échelle industrielle. Selon les meilleurs cerveaux de notre époque nous devrions passer à l’ère de la communication favorisant la compréhension et, peut-être l’acceptation de la très riche diversité des cultures humaines si nous ne laissons pas la dernière religion tout niveler à la base.

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  • Araok // 03.03.2019 à 09h13

    Franck Lepage a écrit un petit livre :  » l’éducation populaire, monsieur, ils n’en ont pas voulu… ».
    L’idée de l’ascension sociale par la culture. C’est à cela que j’ai arrêté de croire.
    Olivier, mets nous un youtube de Franck Lepage sur les crises. Ce gars est formidable dans ses conférences gesticulées.
    L’essentiel n’est pas d’être utile aux dominés mais nuisible aux dominants.

      +36

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    • Jean-Do // 03.03.2019 à 14h12

      Nous sommes sur Terre pour faire le bien. Faire le mal, même contre les mal-faiteurs & les inutiles (banksters, lobbyistes, spéculateurs) c’est créer de l’énergie négative, c’est usant et frustrant car nous perdons toujours, au moins un peu. Nous nous sentons mieux dans notre peau avoir fait du bien, une bonne action, une victoire. Même dans la lutte « contre », nous nous battons vers un mieux. Et c’est lui qui nous fait rêver et que nous devons espérer.

        +8

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    • Philvar // 03.03.2019 à 16h41

      Les dominants existent partout depuis les plantes jusqu’aux mammifères. C’est ainsi et aussi ce qui fait progresser ; Le meilleur gagne selon les conditions du milieu où il vit. On peut dans da tête, imaginer autre chose mais pas dans cet univers; on peut aussi imaginer le résultat : au mieux stagnation mais plus généralement disparition rapide ! Et ce n’est pas parce que soi-même avons échoué qu’il est mieux de tout casser comme les casseurs remplaçant les gilets jaunes en fin des manifestations

        +2

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      • Kilsan Aïtous // 05.03.2019 à 13h12

        Pas d’accord. Ca me fait penser à cette idéologie en vogue dans le néolibéralisme, que l’égoïsme, l’avidité, le mal, conduirait au bien et à l’harmonie car tous ces égoïsmes, avidités, mal se compenseraient les uns les autres. C’est une aberration : le mal même (surtout !) additionné ne peut arriver au bien. Il faut comme le dit Castoriadis savoir rester à sa place, ne pas empiéter sur les autres (hommes planète ou animaux), se mettre des limites soi-même, trouver l’équilibre, devenir jardinier de la planète et de la vie.

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    • tacite // 06.03.2019 à 09h17

      Merci Araok. Je ne connaissais pas les conférences gesticulées de Frank Lepage. Drôles, mordantes et instructives.

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  • Roger // 03.03.2019 à 09h27

    Merci de donner à lire ce grand philosophe , sans doute un des plus originaux du XXème siècle.
    Son oeuvre sur l’imaginaire et la création humaine est fondamentale. Sa philosophie Politique sur la démocratie comme visée d’autonomie individuelle et collective, procède bien sûr d’un profond travail théorique mais aussi d’une grande lucidité sur notre « civilisation », dont témoigne ce texte…
    C’est mon philosophe préféré alors évidemment mon avis est subjectif…

      +4

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  • Bibendum // 03.03.2019 à 10h33

    La liberté n’existe pas dans le monde matériel, elle n’est qu’une perception relative et temporelle dans un équilibre homéostasique latent et instable

    Et l’activité n’est pas, loin s’en faut, libératrice, pas plus que l’oisiveté et mère de tous les vices. Ce sont des lieux communs dans le langage ayant pour but de rendre fonctionnel les individus par le consentement et mieux les exploiter hors de leur créativité.

    La liberté c’est faire le choix entre plusieurs options et être capable d’assumer une fois le choix fait, quoi qu’il en coûte.

    La liberté est une vue de l’esprit cloîtré dans sa prison faite d’os, de chair et de sang. Prison, au demeurant, qui tend inexorablement vers la décrépitude. Une fois « l’église » effondrée, l’esprit est-il libre ? Deux heures….

    Et lorsque vient la « soif », nous sommes tout autant libre d’étancher celle-ci que la source pour se faire est facile d’accès et son potentiel suffisant. Avons-nous si soif que cela engendre d’effort ?

    Énergie renouvelable: Vitres électriques dans sa voiture où huile de coude et manivelle…. Machine à laver et machine à vél’eau. 3 vitesses dont une en option: lente, rapide et sprint pour l’essorage. La salle de sport dans la buanderie. La vitesse en option fait tourner le phonographe… Lit à accumulation sismique, accouplé à une pompe bélier permet de stocker l’eau au grenier qui gagne en gravité…

    Ce monde est fou mais il tire à sa fin. Bientôt autre chose.

      +13

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  • Suzanne // 03.03.2019 à 10h58

    Contrairement à Cornélius Castoriadis, je crois profondément à la pensée d’Aristote : « L’homme est un animal qui désire le savoir. » D’ailleurs non,ce n’est pas une croyance, plutôt une constatation.
    Les jeunes enfants ne désirent que ça. Essayez donc d’empêcher un enfant d’apprendre à lire ! Regardez l’enthousiasme d’un cycle 3 (vers 9 ans) quand ils font des maths. Et comparez ensuite avec le lycée (sauf qu’au lycée ils ont déjà compris que réussir en maths serait une monnaie d’échange sociale et un pouvoir, mais à part ça, ils détestent).
    C’est l’école qui, année après année, leur apprend à se détourner du savoir, à ne pas apprendre. Puis l’université qui leur apprend non pas à apprendre, ou non pas des connaissances et des savoir-faire, mais à capitaliser des diplômes, à n’importe quel prix (y compris la fraude, ce cancer de la fac).
    Notre école réussit l’extraordinaire tâche d’empêcher d’apprendre, il faut le faire quand même.

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  • Geof’ // 03.03.2019 à 11h35

    le communisme, c’est un effort morale…
    il faut partager, il faut souffrir, il faut refuser la facilité…c’est un travail constant contre soi-même, contre nos bas instincts (la femme du voisin, la délation au patron, abuser de la confiance de petits vieux…).

    les capitalistes choisissent – eux – la voie hédoniste : l’égoïsme, la prédation, l’exploitation, la contrainte…pour mieux vivre aux dépens des autres.

    le communisme, c’est donc tirer la civilisation vers le haut, le capitalisme vers le bas. Et il n’y a pas de 3ème voie !!!!!!!!!!!!!!!!!!

    Le capitalisme, ce n’est pas qqch qu’on peut modifier ou humaniser : seuls les fous répètent inlassablement les mêmes gestes en espérant d’autres effets.

    Geof’-Rey, neo-communiste belge, gilet rouge

      +6

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    • Philvar // 03.03.2019 à 23h55

      Je n’ai rien vu dans l’histoire humaine qui soit comparable au communisme géré par des hommes pour un résultat aussi rétrograde y compris le nombre de milliardaires comme en Chine par exemple. Mais il a été décidé que c’était le Bien et tous les autres systèmes le Mal. Il y a une troisième voie l’anarchie ou plutôt la démocratie directe. Tous responsables ! Mais par déni de la réalité on peut imaginer une humanité heureuse et libre, mais seulement dans sa tête !

        +1

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      • Geof’ // 04.03.2019 à 14h22

        OK…eeet en anarchie, qui possède quoi ? comment se fait la production de biens et de services ?

        tout est à tout le monde ? je prends ce que je veux sur l’étagère du magasin, et je paye si je veux ?

        quand j’écris « pas de 3ème voie », je veux dire que la propriété des biens de prod’ doit être clarifiée, et c’est un choix binaire.

        Geof’

          +1

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      • PsyyyX // 05.03.2019 à 08h13

        La finalité de l’anarchisme et du communisme c’est la même chose.

        Les marxistes ont deux pieds dans le réels, les anarchistes sont encore à lire des gens qui ont basé leurs travaux sur les petits artisans indépendant (pas de quoi produire un téléphone).

          +1

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      • Kilsan Aïtous // 05.03.2019 à 13h15

        L’anarchie, c’est maintenant, c’est l’ultra-libéralisme. Et ce sont les pires qui « gagnent » et finalement font la loi (de l’argent, du plus fort)

          +0

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  • Génissel Samuel // 03.03.2019 à 11h57

    Cela faisait quelques temps qu’il n’était pas revenu à mon souvenir, demos, cratos, il aurait aimé être musicien, il était clairement un cran au dessus.

      +3

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  • Yves TEROUINARD // 03.03.2019 à 12h07

    Bonjour,
    Excellent constat.
    Maintenant, il nous faut des réponses (solutions).
    – Mettre l’humain au centre des préoccupations de la société.
    – Développer les robots et l’intelligence artificielle.
    – Créer une allocation de bien être, de la naissance à la fin de vie (Revenu minimum).
    – Remplacer les « pouvoirs » par de la « guidance » (les plus compétents pour la gestion de la Cité).
    – Créer un « climat » social de bonheur pour chacun.

      +4

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    • Bibendum // 03.03.2019 à 12h56

      Bien sûr, et s’il y avait moins d’ânes au volant des voitures il y aurait aussi moins de dos d’âne sur les routes.

      Si les gens étaient courtois ils seraient inutile de planter des clous sur les passages devant les écoles…

      Si on était moins pressé, y aurait des poussins autour des nids-de-poule…

      Si nous étions solidaire et généreux le vol serait réservé aux oiseaux et l’antivol n’aurai jamais était inventé.

      Je revendique que les femmes restent vierges jusqu’à la fin de leur vie. J’ai pas dis chastes, hein !?

      Il manque un troisième robinet dans chaque cuisne, ou coulerait la bière. Mais on peut aussi y voir couler le vin ou les jus de fruits.

      Bacchus président 🙂

      « Si j’étais Dieu, j’croirais pas en moi, si j’étais moi je me méfierais. »
      De l’amour, de l’art ou du cochon (1980), Psychanalyse du singe de Hubert-Félix Thiéfaine

        +8

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    • Philvar // 04.03.2019 à 00h10

      – Mettre l’humain au centre des préoccupations de la société. Lequel ? où ? Quand ? Comment ?
      – Développer les robots et l’intelligence artificielle. C’est déjà bien parti et aide fortement au pertes d’emplois.
      – Créer une allocation de bien être, de la naissance à la fin de vie (Revenu minimum). Ex nihilo je suppose Mais qui va décider le montant et la distribution ?
      – Remplacer les “pouvoirs” par de la “guidance” (les plus compétents pour la gestion de la Cité). Donc de techniciens sans ambitions !
      – Créer un “climat” social de bonheur pour chacun. C’est-y pas ce que tente macron ? Et quand au bonheur : interdiction de rupture amoureuse, de décès, de vieillir, d’être malade etc…
      Mais l’idée est bonne issue directe de J.J. Rousseau.
      Le bonheur est dans le pré !

        +1

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  • Sébastien // 03.03.2019 à 13h28

    Enorme faute de logique de Castoriadis.
    Déplorer le cynisme de la population du fait qu’elle ne croit plus en la politique tout en se réjouissant de la perte de croyance religieuse qui est précisément la raison qui a mené a tout se merdier, c’est gonflé.

      +11

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    • Geof’ // 03.03.2019 à 15h37

      prouve-donc que la perte de la foi est la cause du « merdier »…

      je pense que ne plus croire en Dieu ou en qqch qui nous dépasse, qui justifie donc notre existence est effectivement ce qui peut expliquer la psychopathie ambiante (càd l’indifférence sort des autres).

      maaaaaaaaaaaaais je suis incapable de le prouver : à toi l’honneur !

      Geof’

        +3

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      • Sébastien // 03.03.2019 à 16h59

        Ah, la nouvelle excuse à la mode pour se dispenser de réfléchir. Il y a le choix entre « prouve-le » ou « quelle sont les sources ».
        Mais mon cher, c’est écrit noir sur blanc par les thuriféraires du laïcisme, progressisme, évolutionisme sur des milliers de pages depuis plus de 200 ans. Bref, étrangement tout ce qui fini en -isme. Quel besoin d’aller prouver quoi que se soit? Et s’il y a complot, il a été assez mal caché car les mêmes revendiquent fièrement leur guerre anti-religieuse!
        Enfin, surtout anti-catholique, réactualisée pour des raisons bien naturelles de cynisme et d’absence totale de morale, d’anti-musulmane, enfin, anti-islamisme, comme si l’Islam et les musulmans étaient deux entités différents…
        Je ne vois pas très bien ce que je pourrais apporter, mis à part: ouvrez-les yeux.

          +2

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      • Philvar // 04.03.2019 à 00h14

        SI ! Si ! Commençons petit en interdisant les parapluies ! Puis les responsabilités parentales, puis etc.

          +0

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  • pipo // 03.03.2019 à 13h46

    « Aristote a dit : « L’homme est un animal qui désire le savoir. » C’est faux. »
    Si c’est vrai, mais il y a aussi des Hommes qui inconsciemment ne désirent que le pouvoir, se réfugient dans une croyances (je suis votre guide) et tentent de l’imposer aux autres par la manipulation et le mensonge.
    Ensuite ils vous reprochent votre « désire de croyance » et y trouveront la justification de leur comportement.
    C’est le raisonnement pervers, qui consiste à transgresser et à ensuite attribuer l’intention à l’autre.
    Tout comme un pédophile ou un violeur (en recherche de domination) explique que sa victime était consentante ou méritait son sort .

      +2

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  • sinoué // 03.03.2019 à 16h14

    Merci Cornélius, que du bonheur à te lire, tu as mis le doigt à l’exact endroit et espace où nous vivons aujourd’hui.

    Tu serais bien heureux de voir qu’il y a des gilets jaunes aujourd’hui, et que même si la plupart ne t’ont pas lu, il suivent tes propos à la lettre près sans le savoir.

    Réveilles nous Cornélius, toi qui as veillé toute ta vie, l’esprit alerte, le verbe juste, toi qui a su voir quand les autres ne faisaient que regarder, réveilles toi en chacun de nous, nous avons tant dormi de résignation.

    Merci Cornélius, car personne aujourd’hui n’a encore si bien expliqué ce que nous vivons ensemble à ce jour, et ne nous a encore autant fait rêver à ce que nous pourrions ensemble faire demain…

      +4

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  • inement // 03.03.2019 à 21h37

    « La liberté, c’est une activité qui en même temps s’auto limite, c’est- à-dire sait qu’elle peut tout faire mais qu’elle ne doit pas tout faire. C’est cela le grand problème de la démocratie et de l’individualisme. »
    TOUT RESIDE DONC DANS L’EDUCATION, LE NIVEAU DE CULTURE ET DE REFLEXION.
    Sûr que nous sommes à l’opposé de la façon d’agir pour arriver à cette bonne forme de liberté..

      +2

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  • paulomack // 04.03.2019 à 07h29

    Un texte de philosophe sans grand intérêt si ce n’est celui du plaisir de la lecture …

      +1

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  • Betula // 04.03.2019 à 18h21

    De Jean Rostand une réflexion, presque,écrite pour ceux qui, actuellement, nous gouvernent ….

    « … cette misérable lutte pour le pouvoir qui nous ferait douter parfois si les qualités qui aident à le conquérir ne sont pas celles-là mêmes qui disqualifient pour en assurer décemment l’exercice. »

    Discours de réception à l’Academie Française

      +3

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  • Rond // 04.03.2019 à 18h40

    Ce texte a vingt ans déjà et pas une ride. Qu’ont fait pendant ce temps,
    – Nos « penseurs »,
    – Nos « élus »,
    – Nos « élites »,
    – Nos « énarques »,
    -Nos « financiers »,
    – Nos « bourgeois »,
    – Nos « profiteurs », nos etc … ?
    Eh bien, ils ont profité, comme il se doit.
    Et, « en même temps », qu’ont fait ceux qui produisent de la richesse ? Ils ont produit. Pour qui ?
    Et que dirait C.Castoriadis du monde d’aujourd’hui ? Nous en disserterons dans 20 ans … si nous sommes encore là.

      +2

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