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10.septembre.201710.9.2017 // Les Crises

[Syrie] Carla Del Ponte : « Je suis frustrée, j’abandonne ! »

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Source : Blick, Cinzia Venafro, 06.08.2017

Carla Del Ponte

En cinq années, elle ne serait arrivée à « absolument rien » et ne veut plus « être une enquêtrice-alibi ». Carla Del Ponte démissionne de son poste d’enquêtrice spéciale de l’ONU en Syrie.

« Nous n’avons pas obtenu le moindre succès. Nous fonçons dans le mur depuis cinq ans », a déclaré Carla Del Ponte (70 ans), la rapporteuse spéciale de l’ONU en Syrie, au quotidien Blick à l’occasion du festival du film de Lugano.

L’ancienne procureure générale du tribunal pénal international de La Haye est frustrée. Elle a dû admettre qu’elle a été nommée « uniquement en temps qu’enquêtrice-alibi sans aucun soutien politique ».

À moins que le Conseil de sécurité de l’ONU ne nomme un tribunal spécial pour juger les crimes de guerre ayant lieu en Syrie, tous les rapports qu’elle rédigera demeureront complètement inutiles. La Chine et la Russie bloqueraient tout. « J’ai déjà écrit ma lettre de démission et je l’enverrai dans les prochains jours. »

Elle assistera en septembre à la dernière session de la commission d’enquête. « J’abandonne. Les États membres du Conseil de sécurité ne veulent pas que la justice s’applique. Je ne peux plus rester dans cette commission qui ne fait tout simplement rien ! »

La Syrie est un pays sans avenir. « Ils détruisent tout ce qui est, d’une manière ou d’une autre, humain. C’est inconcevable. » Il n’y a plus d’école, plus d’institution. « Et croyez-moi : des crimes aussi terribles que ceux commis en Syrie, je n’en avais vu ni au Rwanda ni en ex-Yougoslavie », affirme Del Ponte.

C’est un scandale pour l’ensemble de la communauté internationale. « Nous pensions que la communauté internationale avait tiré les leçons du Rwanda. Mais non, ils n’ont rien appris ! » dit Del Ponte, manifestement exaspérée.

« Au début, il y avait les bons et les méchants, explique Mme Del Ponte. l’opposition dans le rôle des gentils, le gouvernement dans celui des méchants. » Après six années d’enquête, ils devraient dire : « En Syrie tout le monde est méchant. Le régime d’Assad, qui a perpétré d’horribles crimes contre l’humanité et qui a utilisé des armes chimiques ; et l’opposition, composée uniquement d’extrémistes et de terroristes. »

Traduit par les lecteurs du site www.les-crises.fr. Traduction librement reproductible en intégralité, en citant la source.

Voir aussi : Carla Del Ponte : « Je m’en vais car tous les 6 mois on demande justice pour les victimes en Syrie et rien ne se passe ! »


Démission de Carla Del Ponte : «Les propos du procureur prouvent qu’elle est juge et partie»

Source : Michel Raimbaud, 09-08-2017

Pour l’ancien ambassadeur de France Michel Raimbaud, le procureur démissionnaire Carla Del Ponte, incarne les insuffisances, les préjugés, les « vices de construction » de la justice internationale.

Question : « L’opposition syrienne n’est composée que de terroristes », a déclaré la chef de la Commission d’enquête de l’ONU sur la Syrie en annonçant son intention de démissionner. Que signifie ce geste de Carla Del Ponte ? Partagez-vous sa vision de l’opposition syrienne ?

Michel Raimbaud (M. R.) : Ex-procureur des tribunaux pénaux internationaux pour le Rwanda et pour l’ex-Yougoslavie, et ayant rejoint en septembre 2012 la Commission d’enquête de l’ONU sur la Syrie, Carla Del Ponte occupe une place éminente dans ce qu’il est convenu d’appeler la justice internationale. En raison de son « franc-parler », de ses « convictions » jugées hétérodoxes, et de sa posture contestatrice, elle séduit les médias mainstream occidentaux, pour lesquels elle incarne une justice décomplexée, qui ne s’encombre ni de prudence diplomatique, ni de subtilité politique, ni de discrétion judiciaire.

La magistrate démissionnaire incarne parfaitement, me semble-t-il, les insuffisances, les préjugés, les « vices de construction » de la justice internationale

De là à faire de Mme Del Ponte l’icône d’une justice d’avant-garde, rigoureuse et équitable, indépendante dans ses positions, dans ses travaux, dans ses approches, acceptable pour l’ensemble des nations, il y a une marge.

La magistrate démissionnaire incarne parfaitement, me semble-t-il, les insuffisances, les préjugés, les « vices de construction » de la justice internationale, avant tout conçue pour être l’un des multiples bras séculiers de l’Empire atlantique, qui prétend incarner la « communauté internationale ».

Carla Del Ponte a un style qui plaît, car elle a son franc-parler, mais elle endosse en fait tous les a priori, les fondamentaux, les lieux communs de l’idéologie occidentale dominante. Si elle veut que la Commission obtienne la saisine de la Cour pénale internationale (CPI), ce n’est pas tant pour juger les rebelles et opposants (jadis placés « du côté du Bien », devenus « extrémistes et terroristes »), que pour condamner le Président et les responsables syriens, auxquels elle a attribué dès le début « le rôle du Mal ». Bachar el-Assad aurait, selon elle, « perpétré de terribles crimes contre l’humanité et utilisé des armes chimiques »… C’est une rengaine bien connue.

Si Mme Del Ponte est assez compréhensive avec « l’opposition » syrienne, oubliant que celle-ci avait appelé au meurtre, à la lutte armée et à l’intervention étrangère dès le début de la guerre, elle est loin d’adopter une approche équitable à l’égard de Bachar el-Assad et de son gouvernement, reprenant les poncifs ou mensonges des « révolutionnaires » et de leurs parrains occidentaux ou islamistes. Il est étonnant que cette femme de haut vol soit si obtuse, après six ans et demi d’une tragédie dont la véritable nature, les mobiles et objectifs, sont affichés par les agresseurs de la Syrie avec tant de cynisme.

Les propos de Mme Del Ponte prouvent qu’elle est juge et partie

Je suis frappé de constater que Mme Del Ponte, membre d’une commission onusienne censée être impartiale, partage apparemment sans réserve la position des responsables et intellectuels occidentaux. Elle est venimeuse concernant Bachar el-Assad, chef d’un Etat agressé, qui défend la souveraineté, l’intégrité et l’indépendance de son pays ; elle est aveugle et sourde face aux voix venant de Syrie. En revanche, elle n’évoque aucunement l’urgence de traduire devant les tribunaux tous ceux qui, en Occident ou en Orient, dans les cercles d’influence et les rouages de « l’Etat profond » de leurs pays respectifs, ont conçu, financé, soutenu, armé les opérations de déstabilisation, de destruction et de mise à mort en Syrie comme tant d’autres pays.

Les propos de Mme Del Ponte prouvent qu’elle est juge et partie.

Question : Pensez-vous que sa démission puisse pousser la communauté internationale à changer d’avis sur l’opposition en Syrie ?

M. R. : Non, je ne crois pas, tant que l’on persistera à appeler « communauté internationale » les quelques pays occidentaux qui représentent 10% de la population de la planète, ont fait main basse sur le monde et rêvent de poursuivre leur razzia sur la planète.

Les organes de l’ONU obéissent au doigt et à l’œil à Washington et ses vassaux

Question : Comment voyez-vous le fonctionnement de la Commission d’enquête de l’ONU sur la Syrie ? Pensez-vous qu’elle puisse avoir des conclusions impartiales ?

M. R. : La question principale ne concerne pas le fonctionnement, mais la conception même de la justice internationale. Des conclusions impartiales signifieraient que la justice soit respectée et que la Commission puisse conduire ses investigations et déposer ses conclusions en toute indépendance, c’est-à-dire sans pression des « Trois » de la « communauté internationale » (France, Grande-Bretagne, Etats-Unis). Dans le contexte actuel, c’est inimaginable… A l’exception du Conseil de sécurité, où, depuis quelques années, la Russie renaissante et la Chine qui ne cesse de monter en puissance, opposent leur veto, les organes de l’ONU obéissent au doigt et à l’œil à Washington et ses vassaux…

Si la Commission d’enquête de l’ONU partage tous les préjugés, toutes les approches de madame Del Ponte, elle sera sûrement dans l’incapacité d’arriver à des conclusions impartiales sur le conflit en Syrie

Si, comme on peut le craindre, la Commission d’enquête de l’ONU partage tous les préjugés, toutes les approches de Mme Del Ponte, elle sera sûrement dans l’incapacité d’arriver à des conclusions impartiales sur le conflit en Syrie. Le principe de base restera inchangé : transformé durant la double décennie de la toute-puissance US (la période unipolaire), à partir de 1991, l’appareil de la justice internationale est voué à agir au gré des intérêts et pulsions de l’Empire atlantique.

Le Conseil de sécurité sert à cet empire d’instrument de coercition : la CPI ne peut intervenir contre les Etats qui n’ont pas adhéré au Traité de Rome et ne reconnaissent pas la compétence de la Cour, mais une résolution du Conseil de sécurité peut enjoindre à la CPI de se saisir du dossier.

J’ajouterai que trois des cinq membres permanents du Conseil de sécurité ne sont pas ou plus parties au traité de Rome (les Etats-Unis, la Chine et la Russie). En raison d’un probable veto de Moscou et de Pékin (comme en 2014), le Conseil ne votera donc pas la saisine [le 8 août 2017].

Source : Michel Raimbaud, 09-08-2017

Commentaire recommandé

Fritz // 10.09.2017 à 06h56

« Tous les rapports qu’elle rédigera demeureront complètement inutiles. La Chine et la Russie bloqueraient tout. »

Ouin, chuis frustrée, en Syrie y a que des méchants, et pis les Russes et les Chinois y font rien qu’à bloquer. J’peux pas faire du bon boulot, j’m’en vais. Snif.

Belle image de la « justice internationale », qui n’a jamais inculpé un seul dirigeant occidental. Avant Carla, le procureur en chef du TPIY était Louise Arbour, celle qui fut très applaudie par nos médias pour avoir inculpé le président Milosevic au plus fort des bombardements sur la Yougoslavie. Disons que c’était le complément « moral et judiciaire » des bombardements de l’OTAN.

Comme le souligne M. Raimbaud, la posture contestataire de Carla fait partie de son image (un peu comme l’image ambivalente du « petit juge » en France). Sa démission est une bonne nouvelle : la Syrie a résisté, les menteurs et les tartufes n’ont plus qu’à partir.

36 réactions et commentaires

  • Kazhim // 10.09.2017 à 06h12

    Alors tient c’est marrant

    Je lisais un énième brûlot contre le chine. Et dans le discours habituel (pollueur corrompus et totalitaire) y avait cette idée que la loi était au service du parti, que en sommes la loi n’existe du moment qu’elle ne dérange pas celui qui l’écrit.

    Alors on voit beaucoup en chine ces terribles défauts, qui apparement chez nous n’ont pas l’aire d’exister.

    J’aime bien la propension de l’occident à s’estimer parfait et à accoler les défauts de l’humanité chez les autre, qui ne saurait s’établir chez lui.

    Dans un docu, plus psychologique appeler la puissance de l’intention, les gens explique qu’on a tendance à voir chez les autres les défauts qu’on refuse de se reconnaitre. Cela prévaut peut être aussi à l’échelle des état.

    Enfin dans ce même brûlot, l’auteur reprochait à la chine de ne pas avoir adopté les mécanisme moderne de la société occidental.

    Y a pas de doute sur ca, la modernité, c’est que chez nous. ben voyons

    Bref pour en revenir à ce sujet, s’il y avait vraiment une justice international impartial, il n y aurait pas que des dirigeant étranger jugée par des occidentaux sur le banc des accusé.

    Si l’idée n’est pas mauvaise, elle est vite caduque à cause des intérêts, on le voit déjà dans les justice nationales, certains procès sont fait ou pas en fonction des enjeux, alors dans ces conditions aucune justice internationiale fiable ne verra le jour.

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    • Araok // 10.09.2017 à 09h48

      La force prime le droit.
      Ce n’est pas nouveau…

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      • Kazhim // 11.09.2017 à 06h42

        Il est dommage qu’après tout ce temps sorti de nos forêt on continue à être aussi primaire.

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        • Didier88600 // 11.09.2017 à 19h06

          Si il y avait un peut plus de rapport de force physique… l’état français n’aurait pas renfloué les banques en 2008 en demandant a 70 millions de français de payer les erreurs de cette oligarchie.

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  • Nicolas // 10.09.2017 à 06h52

    Excellent travail, merci. Justement dans les médias russes ce matin, le représentant russe à Genève explique que le rapport de l’ONU sur la Syrie est une falsification.

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    • RGT // 11.09.2017 à 08h12

      Et de toutes façons, le TPI ne sert qu’à aller punir les dirigeants qui ne font pas allégeance au Saint-Empire.

      Il suffit de regarder ce qu’il est advenu de Milosevic, ou à Gbagbo qui en prend le chemin.
      Et de constater que dans ses jugements seuls les lampistes ont été jugés, jamais les commanditaires.

      Le TPI dès le départ a été un « tribunal d’arbitrage » qui a initié les autres « juridictions » similaires qui ont fleuri avec les TAFTA et autres « traités équitables » permettant de « défendre » Goliath contre David.

      C’est la caractéristique intrinsèque de nos « démocraties » et leurs « lois justes et équitables »…

      Que vous soyez puissant ou misérable…

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      • Didier88600 // 11.09.2017 à 19h07

        Surtout que les américains n’on pas signé la convention du TPI en déclarant que jamais un soldat américain ne sera jugé en dehors des juridictions de son pays…. deux poids deux mesures mais avec les USA s’est devenu habituel.

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        • Fritz // 11.09.2017 à 19h58

          Il me semble que vous confondez la CPI (Cour pénale internationale) et le TPIY (Tribunal pénal international pour la Yougoslavie). Ce qui n’enlève rien à la justesse de votre propos : les États-Unis ont refusé de signer la convention de la CPI pour préserver leur sainte impunité.

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  • Fritz // 10.09.2017 à 06h56

    « Tous les rapports qu’elle rédigera demeureront complètement inutiles. La Chine et la Russie bloqueraient tout. »

    Ouin, chuis frustrée, en Syrie y a que des méchants, et pis les Russes et les Chinois y font rien qu’à bloquer. J’peux pas faire du bon boulot, j’m’en vais. Snif.

    Belle image de la « justice internationale », qui n’a jamais inculpé un seul dirigeant occidental. Avant Carla, le procureur en chef du TPIY était Louise Arbour, celle qui fut très applaudie par nos médias pour avoir inculpé le président Milosevic au plus fort des bombardements sur la Yougoslavie. Disons que c’était le complément « moral et judiciaire » des bombardements de l’OTAN.

    Comme le souligne M. Raimbaud, la posture contestataire de Carla fait partie de son image (un peu comme l’image ambivalente du « petit juge » en France). Sa démission est une bonne nouvelle : la Syrie a résisté, les menteurs et les tartufes n’ont plus qu’à partir.

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    • martin // 12.09.2017 à 19h17

      Merci Fritz, ça fait du bien de rire un bon coup. J’ai particulièrement aimé : » les russes et les chinois y font rien qu’à bloquer!  » Vous pointez de façon très juste le caractère infantile et partisan de la prétendue justice internationale, qui est (sauf exceptions notables) la justice des forts. Milosevic a comparu, fort bien, et Izetbegovic? Quand comparaîtra-t-il pour ses horribles crimes? (Bon, d’accord, il est mort).

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  • Louis Robert // 10.09.2017 à 06h58

    Madame eut dû libérer le monde de sa présence bien avant. C’est ici la meilleure décision qu’elle ait jamais prise. Adieu, chère madame!

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  • Nerouiev // 10.09.2017 à 07h40

    Vu ses comportements antérieurs, j’aurais presque envie de dire qu’il s’agit d’une démission stratégique, voire complice, contre le droit de véto russe et chinois, les empêcheurs de tourner en rond.

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  • LS // 10.09.2017 à 08h46

    Je la crois pourtant sincère et d’une certaine façon réellement apolitique dans son esprit, et donc s’aveuglant. Comme toute notre « élite » (aristocratie) technocratique du reste.

    De mon point de vue, sa démission est indigne dans une démocratie ou une république. C’est au débat politique de décider de l’implication ou non d’une quelconque force  »  » publique  »  » ou de se coltiner les problématiques de légitimité moral, pas au spécialiste technique du droit (ici international), qu’est un magistrat.
    Évidement, dans un système politique libéral (au sens politique, pas économique), qui classe les valeurs culturels au nom de l’universel (occident = universel = individu (forcément raisonnable et émancipé de toute référence culturelle ou sociale)), c’est normal. L’ensemble de ces gens formant, de plus, communauté, donc avec des aspects solidarités orientées.

    Il s’agit bien là, selon moi, des principaux aveuglements idéologiques/communautaires de ces gens plus qu’un problème d’intérêts matériels bien compris.

      +9

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  • LBSSO // 10.09.2017 à 09h18

    Deux réflexions:

    -Destruction du  » bas  » par le  » Haut « .

    Vous remarquerez que ce droit qui se veut universel (au service toujours des mêmes acteurs de « la communauté internationale ») s’impose par la force ou la menace de son exécution .Celle-ci se déploie par les airs : avions,missiles, drones,etc…(Kosovo,Irak,Lybie,Syrie,…).
    Il méprise le droit de nations , de cultures enracinées et de leurs terres.

    Étonnant ce droit universel qui en dédaigne un autre plus singulier , cherchant à le déraciner pour l’anéantir en bombardant… sa terre d’origine par les airs ?
    Destruction du « monde d’en bas » rampant sur sa terre par le « monde d’en Haut » issu du Ciel.

    (ps: je fais référence à Carl Schmidt ,modestement et librement).

    -Le « bas » prend sa revanche.
    Cette démission est à ajouter à la longue liste d’organisations internationales en faillite (ONU,OMC,…). Faut-il s’en réjouir ? Au seul prétexte qu’elles sont sous domination américaine ?

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    • fanfan // 10.09.2017 à 21h39

      La Commission Économique et Sociale pour l’Asie occidentale (CESAO) a décidé de confier à Rima Khalaf la responsabilité de diriger une étude sur «L’Injustice dans le Monde arabe et les moyens d’y remédier en vue d’emprunter le chemin de la justice»… Mais le rapport finalisé n’a pas eu l’heur de plaire à ses commanditaires et la CESAO s’est opposée in extremis à sa publication. Indigné par cet acte de censure, le groupe de travail a décidé de publier ce rapport, passant outre à l’interdiction de l’ONU…
      Réné Naba : http://www.madaniya.info/2017/06/28/l-onu-gangrenee-par-la-censure/

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  • Pepin Lecourt // 10.09.2017 à 09h31

    Elle a raison de dire que son tribunal ne sert à rien, il n’y a aucun dirigeant américain emprisonné !

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    • Papagateau // 10.09.2017 à 22h14

      Si, si, bientôt Maduro.

      Bon, je blague, c’est un pays ami … officiellement.

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    • Didier88600 // 11.09.2017 à 19h09

      Ni français ! car après nos actions en dehors de nos frontières, il faudra bien un jour passer a la caisse d’un manière ou d’une autre.

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  • Lysbeth Levy // 10.09.2017 à 09h42

    Très déçue de Mme Del Ponte ! Elle a quand même jouée un rôle même « minime » sur le rôle des criminels croates et bosniaques après la guerre contre la Yougoslavie, même si elle n’a pu les faire juger ainsi que Paul Kagamé et ses escadrons de la mort. Elle semble avoir eu des « pressions » comme Jean Ziegler d’ailleurs pour faire du forcing sur la Syrie et se contredit souvent : http://www.lalibre.be/actu/international/la-moitie-des-rebelles-sont-des-islamistes-durs-523736523570b0befbe1ff3f ou https://www.rts.ch/info/monde/7480285-carla-del-ponte-l-intervention-de-la-russie-en-syrie-etait-une-bonne-chose-.html Elle avait affirmé que les « rebelles modérés » avaient utiliser le gaz sarin autant qu’elle parte quand on sait que les criminels rwandais ou croates, bosniaques n’ont jamais été jugé !. Le TPI étant une machine partiale au service unique des grandes puissances occidentales et l’ONU « phagocytée » par les américains dévoient cette « institution » qui n’a plus rien de ce qu’elle aurait dû être.

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  • Lysbeth Levy // 10.09.2017 à 09h59

    Dans une émission sur cette horrible guerre, elle avait participé avec Jean Ziegler, Gabriel Galice et s’était aplatie devant les vœux anglo-saxons, européens d’accuser la Russie et Assad a tout prix, seul Gabriel Galice avait l’honneur de défendre la vérité et les faits face a ce rouleau compresseur de mensonges honteux. « la Syrie notre honte » était son nom dont je ne retrouve plus la vidéo. Elle qui avait dénoncé les « prétendus rebelles » comme ayant utilisé le « gaz sarin », a retournée sa veste, alors que vaut la parole de telles personnes, si on ne peux se fier à leur parole ? Pas grand chose, pas étonnant que le TPI n’ai pas jugé les vrais coupables en ex-Yougoslavie, et Rwanda ! Autant pour Jean Ziegler sur le sujet pourtant il a écrit de nombreux livres accusateurs contre les multinationales, l’ONU ou le FMI…

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    • LBSSO // 10.09.2017 à 16h49

      Bonjour @Lysbeth Levy.

      Cette vidéo sur RTS peut-être ?
      https://www.rts.ch/play/tv/infrarouge/video/syrie-notre-honte-?id=8086696

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      • dupontg // 10.09.2017 à 19h50

        A 4’40 cette bonne femme parle de 300 000 victimes CIVILES …
        Alors qu’en realité il y aurait 300 000 victimes tout compris dont une large part de terroristes et de militaires gouvernementaux.
        Rien que cette presentation montre la mauvaise foi de cette personne

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  • bluerider // 10.09.2017 à 10h03

    Carla Del Ponte avait pourtant affirmé que les rebelles étaient responsables de l’usage d’armes chimiques. http://www.lemonde.fr/proche-orient/article/2013/05/06/les-rebelles-syriens-ont-utilise-du-gaz-sarin-selon-carla-del-ponte_3171289_3218.html (et c’est ce journal ultra-atlantiste Le Monde qui le dit : Il a sans doute oublié depuis.) A-t-elle été recadrée par ses maitres ?

      +13

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  • reneegate // 10.09.2017 à 10h11

    Carla Del Ponte est à l’ONU ce que Benoit Hamon était au PS. Un pion médiatique stratégique. Son passif à la CPI (silence sur l’injuste rétention de Gbagbo), et son silence sur les mêmes acteurs au Kosovo, en Libye, puis en Syrie (Krouchner, BHL, ..) prouve qu’elle est dans le système et contribue grandement à l’hypocrisie onusienne et occidentale.

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    • Fritz // 10.09.2017 à 11h26

      Sur le Kosovo, Del Ponte a révélé qu’elle voulait inculper des chefs de l’UCK (La Caccia, Milan, Feltrinelli, 2008 ; éd. française : La Traque, Héloïse d’Ormesson, 2009). Elle accusait Hashim Thaçi d’être impliqué dans un trafic d’organes prélevés sur des prisonniers serbes.

      Volonté réelle ou velléité ? Affectation d’impartialité ? Sa volte-face concernant l’usage de gaz en Syrie en dit long sur la consistance de cette dame. Au moment même où son livre paraissait à Milan, le TPIY acquittait Ramush Haradinaj, l’un des chefs de l’UCK.

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    • Françoise // 10.09.2017 à 11h30

      L’hypocrisie était déjà présente. Le problème est que quand des personnes ou des nations commencent dans l’hypocrisie c’est sans fin. Sociétés de psychopathes… La référence est un peu lointaine dans les deux sens de l’expression mais très intéressante : https://perversionnarcissiqueetpsychopathie.wordpress.com/2013/12/26/empathie-conscience-morale-et-psychopathie-le-developpement-moral-partie-13/

        +4

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  • reneegate // 10.09.2017 à 10h12
  • Françoise // 10.09.2017 à 10h20

    Une façon de clore son dossier avec panache mais déni total.

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  • Fritz // 10.09.2017 à 10h23

    Sur le fond, je me demande si la « justice internationale » est une bonne idée.

    Certes il y a eu le précédent de Nuremberg, à mon avis indispensable tout en étant discutable sur certains points. Mais depuis… quelle mascarade ! Quelle hypocrisie !

    Ce livre d’un juriste (Danilo Zolo) donne un avis engagé mais éclairé sur la question :
    http://www.actes-sud.fr/catalogue/litterature/la-justice-des-vainqueurs

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    • Lysbeth Levy // 10.09.2017 à 17h11

      Je découvre ce juriste peu médiatisé mais on comprends quand on lit ce qu’il explique dans son livre selon l’IRIS : http://www.iris-france.org/note-de-lecture/la-justice-des-vainqueurs-de-nuremberg-a-bagdad/ Il accuse les « grands pays » d’édicter des règles, lois ou tribunaux dont « eux même » n’en respectent pas un chouia de ces « lois » universelles.  » Danilo Zolo fustige le pouvoir impérial des États-Unis, devenus maîtres dans l’art de se soustraire aux règles du droit international ou dans celui du sabotage dans le cas de la Cour pénale internationale ». ONU TPI ou UE les pays occidentaux font comme ils veulent et décident pour les petits pays, ou « anciennes » colonies qui est coupable ou non. le pot de fer contre le pot de terre ou le droit du plus fort.

        +11

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  • François Marquet // 10.09.2017 à 10h31

    Carla Del Ponte avait fait, en 2013, une déclaration disant que les rebelles syriens avaient utilisé du gaz sarin. Devant la levée de boucliers, exemple ici : http://www.courrierinternational.com/article/2013/05/10/armes-chimiques-les-propos-irresponsables-de-carla-del-ponte, elle était rentrée dans le rang, comme le juge Goldstone après qu’il eut incriminé Israel pour les massacres de Gaza pendant l’opération Plomb Durci.
    C’est à ce moment là qu’elle aurait du démissionner.

      +22

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  • Fox 23 // 10.09.2017 à 12h45

    Tartufette (féminin de Tartuffe) s’en va donc ?

    Lecteurs ne vous précipitez pas pour vous réjouir, elle a dit dans le texte qu’elle poserait sa démission dans quelques jours… dans le genre, retenez-moi ou je fais un malheur.

    Le temps pour les autres Tartuffes, Atlantistes et béni-oui-oui de l’ONU réunis, de mettre au point un ultime plan pour mettre en évidence la responsabilité quasi unique, selon eux, du gouvernement syrien ?

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  • Patrice // 10.09.2017 à 13h30

    Pour ceux qui l’aurait raté, lire ce redoutable papier:
    « Un job au siège de l’ONU? Au revoir grands principes et philantrophie, bonjour pouvoir et privilèges! »
    https://www.theguardian.com/global-development/2016/jun/04/working-for-the-united-nations-power-privilege-principles-philanthropy
    Carla Del Ponte fait comme si elle ne savait pas comment fonctionne l’ONU, sans doute dans le vain espoir de secouer le cocotier.

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  • Christian Gedeon // 10.09.2017 à 18h16

    La bonne nouvelle que voilà…il faut prendre sa retraite maintenant,hein? Au fond de nulle part de préférence. C’est sans aucun regret qu’on voit partir cette triste personne…menteuse professionnelle ,manipulatrice sans scrupules.

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  • Malbrough // 11.09.2017 à 13h20

    Tout cela ne sent pas bon .
    Et quelque chose me dit que la reprise en main de la Syrie par B. E . Assad et ses alliés ce n’est pas terminé .
    Faut pas crier cocorico et humilier ses adversaires politiques surtout quand ils ont des plans profonds et des alliés redoutables .
    Chacun sait qu’Alep en Syrie a été une boucherie mais que Mossoul en Irak une partie de plaisir …!
    Je me sens obligé de préciser que je n’en crois pas un mot : c’est du second degré .Et j’ai honte .
    http://plus.lefigaro.fr/tag/mossoul
    Déçu par les propos de Ziegler pour qui j’avais de l’estime .

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