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22.décembre.201422.12.2014 // Les Crises

Syrie : le terrorisme au nom de la « démocratie », par Nadia Khost

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Michel Collon ressortait à propos en septembre dernier ce texte de 2012…

L’intellectuelle Nadia Khost, figure très respectée et estimée en Syrie, est l’auteur de ce texte dense, brillant, porté par le souffle de son indignation vis-à-vis de ceux qui s’emploient aujourd’hui à détruire son pays et son indépendance, que nous avions publié initialement le 10 février 2012. Nadia Khost dénonce le cynisme de l’Occident. Il convient de relire ce texte à l’heure où la coalition qui comprend la France « frappe » les terroristes de l’EIIL en Irak alors qu’il y a un an Paris voulait frapper le gouvernement Assad qui les combattait.

Se préparant à envahir l’Irak, Bush envoyait au monde ce message menaçant : « Soit vous êtes avec nous, soit vous êtes contre nous ! ». Cette même dictature brutale utilise aujourd’hui ce même langage sous prétexte de promouvoir la « démocratie ».

N’est-ce pas ce que signifie le « dégoût » exprimé par la représentante des États-Unis, au sujet des vétos russe et chinois ? Il n’est même pas permis à de grandes nations comme la Chine et la Russie d’avoir une vision différente de celle des États-Unis ! Quant au président français, Nicolas Sarkozy, il ne reconnaît que la seule décision occidentale légitimant l’ingérence en Syrie !

Conformément à cette vision de la « démocratie », le projet occidental a déterminé les caractéristiques de l’État Syrien qu’il veut fabriquer :
1) Il n’a pas exigé des élections qui révéleraient l’État que les citoyens Syriens acceptent et celui qu’ils refusent.
Cela, malgré le fait que la nouvelle loi sur les élections a garanti le droit des représentants des candidats de surveiller les urnes du début des élections, jusqu’à l’ouverture des urnes.
2) Il ne s’est pas soucié des millions de Syriens qui ont manifesté en Syrie en criant « non à l’ingérence ! ».

Ceux qui ont suivi les manifestations savent que c’est la réponse des Syriens au projet de l’Occident et du Golfe, et aux bandes armées. Ils remarqueront également que les femmes au foyer ont participé avec ardeur à ces manifestations.

Les dirigeants occidentaux ont ignoré les choix et les volontés du peuple syrien ; ils ont fermé les yeux sur les gangs armés, même après que les observateurs de la Ligue arabe aient consigné leurs crimes.

Une première manifestation de « démocratie » donnée par le Conseil de salut national d’Istanbul [1] a consisté à frapper à coups de bâtons la délégation d’artistes et d’intellectuels et la délégation des opposants syriens de l’intérieur, à l’entrée du siège de la Ligue Arabe au Caire, parce que ces deux délégations refusaient l’ingérence extérieure dans les affaires internes de la Syrie.

Et à la suite du débat sur le dossier syrien au Conseil de sécurité de l’ONU, les partisans de ce Conseil d’Istanbulont attaqué les ambassades syriennes au Caire, au Koweït, à Athènes, à Amman, à Berlin, à Londres. Ils ont saccagé ou pillé les locaux ; ils ont frappé le personnel qui s’y trouvait.

Quelle belle expression de « démocratie » !

D’où viennent ces « démocrates » soudainement apparus ? La rue syrienne n’a pas entendu leur voix avant mars 2011 !

Alors que nous, les Syriens de l’intérieur, nous avions critiqué la politique qui a conduit à l’économie de marché, et les responsables de cette politique. Nous avions souligné la continuité entre la politique et l’économie, et la relation entre la position politique nationale et les droits de l’Homme. Nous avions mis en garde quant aux conséquences dangereuses de la privatisation. Et nous avions affirmé que le salut de la nation passe par la garantie du secteur public.

Nous, les Syriens de l’intérieur, avions également rappelé l’œuvre de Khaled ALAZEM, l’économiste de la bourgeoisie patriotique qui, dans les années 50, avait participé à la mise en place d’un système public puissant, avec l’aide de l’Union Soviétique. Et nous avions dénoncé publiquement la tutelle exercée par certains hauts fonctionnaires, notamment les maires, et combattu l’expropriation des maisons privées.

Et à cette époque, après avoir participé à des congrès, à des réunions, ou après avoir écrit des articles, nous rentrions chez nous en toute sécurité, même après minuit. Nous allions au théâtre, à des conférences culturelles. Nous nous déplacions entre Damas, Alep et Lattakié. Nous allions chercher l’eau pure de la source Boukein, et cueillir les coings et les pommes de Zabadani. [2]

Tandis qu’aujourd’hui, grâce aux méfaits du projet de « démocratie » occidental et Qatari, le citoyen syrien ne peut plus se rendre en voiture à Alep, car les brigands armés les mitraillent et qu’ils risquent de subir le sort des ouvriers du textile dont le car a été soufflé à l’explosif à Idleb. Ou le sort de l’ambulancier tué à Rastan. Ou le sort du médecin kidnappé à Hama. N’importe quel citoyen syrien peut être tué, pendant que ses tueurs « démocrates » le filment et reçoivent, du Qatar ou de l’Arabie Saoudite, le salaire des images atroces qu’ils livrent à Aljazeera ou Al Arabiya [Leurs commentaires disant que ce sont les forces de Bachar el-Assad qui les ont tués. -NdT].

La Syrie n’a jamais connu un tel mépris de l’être humain !
Et l’Occident et ses laquais du Golfe prétendent débarrasser son peuple d’une dictature ?

Pourquoi donc ne connaissions-nous pas la peur avant mars 2011 ?

Nous nous promenions sans peur. Nous allions de Damas à Lattakié, sur la route de Bloudan [la même route qui conduit à Zabadani – Ndt] embouteillée par les sorties du week-end. Nous allions nous promener à la Ghouta [les vergers autour de Damas – Ndt] durant la floraison des pêchers et subissions parfois les embouteillages sur la route de Lattakié à Damas.

Pourquoi cette « démocratie » est-elle venue semer la peur avec ses tirs, ses explosifs, nous interdisant de voyager, de sortir en excursion en fin de semaine ? Pourquoi répand-t-elle la terreur sur la route aux environs de Talkalakh, en ces lieux où des gangs de tueurs et de trafiquants d’armes peuvent à tout moment attaquer les voyageurs ?

Pourquoi les hôtels de la côte et les routes verdoyantes sont-ils maintenant désertés ? [dans le nord de la Syrie – Ndt] Pourquoi n’avons-nous plus de soirées pour agrémenter nos nuits ? Même dans le quartier paisible de Mezzé, [banlieue résidentielle de Damas – Ntd], une voiture piégée a été déminée hier.

Qui peut oser s’opposer aux bandes armées là où elles déploient leur menaçante influence ? Combien de commerçants dans la banlieue de Damas n’ont-ils pas été tués parce qu’ils ont refusé de fermer leur commerce de manière à simuler une grève générale spontanée contre le régime ?

Nous découvrons, sur les écrans télévisés, qui sont ces opposants qui, en Syrie, mettent à exécution par les armes le projet « démocratique » programmé par les pays du Golfe et l’Occident.

Voici par exemple le cas d’un Libanais qui vivait de la contrebande de marchandises vers la Syrie et qui a perdu son « travail » suite à la crise au Liban. Un autre libanais lui a alors proposé un trafic d’armes et de drogue vers la Syrie. Trois transports lui ont rapporté la somme de 20 000 livres syriennes !

Il y a de quoi méditer sur la situation de détresse, de pauvreté et d’ignorance qui conduit un homme à accepter de devenir une machine à tuer, pleine de haine. Consacrées au financement de projets constructifs, les sommes versées à des bandes armées par les pays du Golfe auraient pu arracher à la misère cette classe sociale déchue.

Aucun doute possible : ces gangs ne sont pas une « armée libre » qui se sacrifie pour sa patrie. Ce sont des criminels ; des mercenaires. A-t-on jamais vu une « armée libre » se réjouir en démembrant ses frères et sœurs, ou en les jetant dans le fleuve Oronte, têtes coupées sanguinolentes ?

A-t-on jamais vu dans l’Histoire humaine une « armée libre » faire exploser des trains, détruire des gazoducs, des oléoducs, des réseaux d’électricité, brûler les immeubles, les biens publics, piller des camions transportant du sucre, du riz ou du mazout, au détriment de son peuple ? A-t-on jamais vu une « armée libre » assassiner les techniciens, médecins, scientifiques, et professeurs d’Universités ; enlever leurs frères et sœurs pour ensuite demander à leurs pauvres parents une rançon en contrepartie de leur libération ?

A-t-on jamais vu dans l’Histoire humaine, des princes et des tyrans financer une « armée libre » patriotique ? Est-il pensable qu’une armée arabe patriotique puisse être équipée d’armes fabriquées par l’État d’Israël qui occupe le Golan syrien ? Est-il acceptable que des chaînes télévisées étrangères se consacrent à filmer et présenter des criminels d’une prétendue « armée libre » sous un angle élogieux !?

Radwan Zyiadé, membre du Conseil de salut national, a demandé que le dossier Syrien soit étudié sous l’article 7 [de la Charte des Nations Unies –Ndt], qui autorise une intervention militaire étrangère contre la Syrie. Y a-t-il jamais eu des mouvements de libération dans le monde qui ont vu leurs dirigeants réclamer une intervention militaire contre leur propre pays ?

Tout au contraire, les mouvements de libération ont été créés pour empêcher l’ingérence !

Donc, le différend entre la Syrie, les dirigeants occidentaux et leurs acolytes syriens, ne porte pas sur la démocratie. Ces États, qui soutiennent les régimes tyranniques du Golfe, qui ont envahi la Lybie, qui ont commis des crimes à Abou Ghraïb, qui ont tué plus d’un million d’Irakiens, et qui garantissent l’impunité des criminels de guerre israéliens, ne défendent pas la démocratie.

Le célèbre journaliste Mohamed Hasanein Haikal nous dit : « Ce que vit le monde Arabe actuellement n’est pas un printemps, c’est un nouveau Sykes Picot pour le diviser et se partager ses richesses et ses positions stratégiques. »

Je puis en témoigner. Je fais partie des onze membres, d’horizons différents, qui ont rédigé la nouvelle loi sur les médias ; le premier résultat obtenu sur le chemin des réformes. Nous nous sommes inspirés des lois établies en Occident pour garantir le respect de la liberté de l’information qui, découvrons-nous, ne sont pas respectées par les médias occidentaux qui cachent à leurs peuples la vérité sur les événements en Syrie. Nous avons entendu des représentants des Nations Unies, et des médias égyptiens et libanais. Nos réunions étaient très animées, les différents avis s’affrontant. Nous avons su nous mettre d’accord sur la loi qui garantit le droit à l’information, l’interdiction d’emprisonnement. Et qui exige la transparence et la déclaration du financement des médias et l’interdiction d’autorisation à n’importe quel média qui serait fondé sur des bases confessionnelles ou ethniques. Et nous nous sommes mis d’accord pour que la relation avec les chaînes, les journaux et les radios ne dépende plus du Ministère de l’information, mais d’un « Conseil national de l’information à créer ».

Ce conseil a vu le jour le 20 novembre2011. Il est composé de personnalités variées ayant une expérience dans les médias, et qui partagent l’objectif de protéger la liberté d’expression sous le toit de la patrie. Ce conseil a organisé des rencontres avec diverses personnalités médiatiques, qui ont fait part de leur expérience et de leur critique pointue de la réalité médiatique et politique, et qui ont exprimé leurs points de vue et leurs propositions. Le Conseil a pris note de tout cela pour en tenir compte dans la rédaction de la politique relative aux médias.

Dans le bâtiment où nous nous rencontrions, se réunissait aussi la commission chargée de la rédaction de la nouvelle Constitution, composée de personnalités venues de la société civile, des partis politiques ainsi que de techniciens et de spécialistes. Des articles que l’ont croyait intouchables ont été complètement modifiés. Le texte de la nouvelle Constitution sera publié et soumis à référendum.

Pendant ces mois orageux, a été rendue publique la Loi sur les partis qui interdit qu’ils soient créés sur des bases religieuses, confessionnelles ou ethniques, et qui exige la transparence de leur financement. Quatre nouveaux partis ont été constitués. La loi sur les élections a déjà été publiée. Ces lois sont les bases d’une nouvelle vie politique. Pouvons-nous l’ignorer ?

Nous ne pouvons pas ignorer non plus un événement d’une grande importance : la rencontre consultative qui a réuni 200 personnalités syriennes, représentant les divers courants politiques et idéologiques, présidée par le vice-président de la République. J’y ai participé en tant qu’écrivain indépendant. Nous avons entendu des interventions que, je pense, aucune institution politique arabe dirigeante ne supporterait. Certaines ne réclamaient pas seulement la suppression de la constitution du paragraphe relatif à la gouvernance du pays par le parti Baath, mais demandaient la suppression du parti lui-même, en feignant d’ignorer ce que ce parti a apporté en matière de santé publique, d’éducation nationale et d’aide économique dont jouit le peuple syrien, sans oublier sa politique étrangère d’indépendance nationale et patriotique… en feignant aussi d’ignorer les bandes armées qui sévissent actuellement sur notre territoire !

N’importe quel politicien objectif ne peut ignorer que le parti Baath est la colonne vertébrale de la vie politique syrienne aujourd’hui, et que sa suppression ou sa dissolution entraînerait un chaos semblable à celui qu’a connu l’Union soviétique après sa chute. Ceci ne nie pas la nécessité nationale de l’épurer des opportunistes et des corrompus. Et ceci s’applique aussi aux autres partis.

Et c’est ainsi que se sont déroulées, durant les derniers mois, des réunions pour étudier les événements en Syrie, dont une réunion rassemblant environ 400 anciens diplômés de Russie et des États de l’ex-Union soviétique, dont beaucoup se sont exprimés avec extrémisme et dureté. J’ai parlé du libéralisme économique qui a créé une couche sociale pauvre que l’ingérence étrangère a instrumentalisée. J’ai critiqué les partis politiques qui se sont éloignés du peuple, le laissant aux mains des imams des mosquées. J’ai demandé la mise en jugement du ministère du tourisme, de l’ancien gouverneur de Homs, et la mise à l’écart du président de l’Union des écrivains.

Malgré tout cela, nous sommes rentrés chez nous en toute sécurité.

J’ajoute que je suis intervenue dans les congrès des écrivains, critiquant la manière de diriger le pays, les membres de cette direction, et la corruption. Nous étions de nombreux écrivains à aller dans le même sens lors du dernier Congrès des écrivains, avant les événements. Dix sept écrivains ont critiqué sans réserve les institutions politiques.

En outre, nous avons combattu l’expropriation de la rue du Roi Fayçal par la municipalité qui voulait tout démolir. Nous avons arrêté le projet. Nous avons arrêté la destruction d’un ancien quartier arabe que les Français connaissent et étudient, au cœur de la ville moderne de Damas.

Nous combattons les promoteurs, la corruption des mairies, et l’infiltration sioniste par des prix attribués à l’élite culturelle de Damas.

La lutte apparaît ainsi complexe, pas seulement reliée aux divers courants politiques, mais également aux intérêts de divers groupes, ou aux visées de certains. C’est pourquoi nous insistons sur la nécessité de faire prévaloir la compétence et la loyauté à la patrie, et non pas la loyauté au parti. Les autres partis aussi – et pas seulement le parti Baath – mettent en avant la loyauté au parti.

Nous répétons le dicton : le droit ne meurt pas tant qu’on le revendique. Je crois que la démocratie se construit pierre par pierre, et ne s’importe pas.

Qu’amène aujourd’hui le projet « démocratique » de l’Occident et des pays du Golfe ? Il ne fait que rajouter à nos soucis ses bandes armées et sa guerre médiatique ! Il n’écoute pas les millions de Syriens qui crient : « non à l’ingérence ». Sa démocratie commence là : « avec nous ou contre nous. »

Parce que nous refusons cette ingérence et que nous croyons que tous les courants doivent participer à la vie publique pour la corriger, et améliorer la vie en Syrie.

L’opposition extérieure, exactement comme les bandes armées, accuse ceux qui ne sont pas d’accord avec eux, d’être à la solde du régime. Quoi que pensent ces prétendus « démocrates » des Syriens qui refusent l’ingérence étrangère et arabe, nous disons en toute franchise que les Conseils qui sont créés dans le giron de l’occupant occidental, avec l’argent qatari, sont coupés du peuple syrien.

Je n’arrive presque pas à croire qu’un intellectuel comme le chef du Conseil national d’Istanbul, ne sache pas que « couloir humanitaire » signifie intervention militaire ! Qu’il ne sache pas que le Conseil de Sécurité a décrété l’embargo contre l’Irak, mais n’a pas libéré le Liban, et n’a pas utilisé l’article 7 pour empêcher l’État d’Israël de massacrer le peuple palestinien ! Qu’il ne sache pas que les « négociations » n’ont pas amené les Palestiniens à libérer un pouce de leurs terres, et n’aboutiront jamais à la libération du Golan !

Que ces prétendus « démocrates » nous permettent de refuser un tel comportement.

Nous répétons, avec le peuple syrien : ce qui ce passe en Syrie n’est pas une révolution mais crimes, chaos, et destruction d’un pays qui connaissait la sécurité. Le changement en Syrie est refusé s’il est imposé par une ingérence extérieure, et accepté s’il est obtenu par la voix des urnes.

L’attaque contre les ambassades syriennes n’est pas une action politique ; c’est l’œuvre de voyous et de malfrats.

Je répète ce que j’ai dit dans un débat télévisé : les constitutions sont modifiées pour correspondre aux évolutions des peuples, mais doivent l’être avec respect car elles font partie de la mémoire des peuples. Le changement en Syrie ne se fondera pas sur le mépris du passé et les courbettes aux dirigeants politiques extérieurs.

En tous cas, ce n’est pas l’amour de la démocratie qui fait se précipiter les princes du pétrole et les dirigeants occidentaux de l’occupation pour organiser les bandes armées, encenser la façade syrienne émigrée, et acheter les décisions de la Ligue arabe.

Cette démocratie n’est qu’un papier d’emballage trompeur, enveloppant un projet de réorganisation de la carte de la région par la force ; et qui vise à arracher la pierre syrienne du mur de la résistance arabe. Ces propositions sanglantes cachent la stratégie occidentale sioniste et protègent les crimes des bandes armées.

La séance du Conseil de sécurité sur le dossier syrien nous a montré les représentants de la trahison suprême, face à la dignité syrienne en la personne de Bachar Al Jaafari, de sa culture, son honnêteté et sa douleur.

La vraie discorde porte sur notre droit de souveraineté nationale, et notre refus de l’occupation israélienne. Un droit lié à nos traditions nationales et à notre Histoire syrienne ; que nous avons hérité de Choukri Al Asali, député de Damas au parlement turc en 1911, qui a démasqué l’infiltration sioniste en Palestine. Ceci fut l’une des raisons pour lesquelles il a été exécuté ainsi qu’une élite d’intellectuels et d’hommes politiques de la bourgeoisie syrienne.

La Palestine est dans le cœur des Syriens

Depuis le Congrès Syrien de 1920 qui a déclaré l’indépendance de la Syrie et le refus du pays sioniste – en passant par la révolution syrienne qui a donné à la Palestine Al Kassam, qui y a organisé la résistance, et fut tué en 1935, et l’insurrection simultanée syrienne et palestinienne contre l’occupation en 1936 – des Syriens se sont dévoués pour protéger la Palestine, dont Said El AAS, le penseur révolutionnaire, qui y est tombé en martyr.

La Palestine est dans le cœur des Syriens ; il n’y a pas de Syriens de la génération de l’Indépendance qui n’aient pas participé à la défense de la Palestine et il est difficile de compter les martyrs syriens en Palestine.

M. DEBJEN qui était à l’orphelinat islamique de Homs, que mon beau père a fondé, m’a raconté qu’avec deux de ses amis, il s’est engagé pour lutter contre l’occupant sioniste en 1948 ; ils étaient très jeunes, le troisième n’est pas revenu.

En 1949, le dictateur Hosni al Zaïm a déclaré qu’il nouerait des contacts avec l’État d’Israël ; le prince Adel Arslan, ministre des affaires étrangères, lui a aussitôt répondu : je ne reconnaîtrai pas cet Etat et je ne rencontrerai pas son ministre des affaires étrangères et je ne permettrai à aucun fonctionnaire de mon ministère de le rencontrer. Ce sont les contacts d’Hosni al Zaïm avec Israël qui ont conduit à son assassinat.

La mémoire de chaque Syrien est pleine de noms et d’images inoubliables de la lutte arabo-israélienne. En raison de ce passé sanglant, les Syriens sont convaincus qu’Israël, en plus d’être un État raciste, est une base militaire d’occupation qui protège le projet de domination occidental dans la région, comme l’ont prouvé ses attaques agressives et expansionnistes. En tant que Syriens notre résistance à l’expansionnisme est dans notre âme ; et notre vie même est tressée autour de cette lutte. C’est ainsi que notre destin personnel est lié au destin de la Syrie, qu’on veut arracher à la résistance arabe.

Dans son discours du 4 février, l’ambassadeur de Syrie à l’ONU, M Bachar JAAFARI, a cité deux vers du poète Nizar KABBANI rappelant des certitudes profondément ancrées dans l’âme syrienne. Car Nizar KABBANI, n’est pas seulement l’enfant adulé de la bourgeoisie damascène, connu pour ses poèmes d’amour ; il a porté comme chaque Syrien, les valeurs du panarabisme ; il a écrit : « la poésie est lâche si elle n’est pas portée par la colère ». Sa colère s’adressait à ceux qui se sont précipités pour signer des accords avec Israël et aux hommes corrompus du pétrole. C’est pourquoi ses funérailles ont donné lieu à un grand hommage populaire. Un avion privé syrien envoyé par le président avait transporté sa dépouille de Londres à Damas. Les Syriens se sont emparés du cercueil et l’ont porté sur leurs épaules dans un cortège populaire que Damas n’avait plus vu depuis les funérailles de Fakhri Al Baroudi, l’homme de l’indépendance, le compositeur des hymnes que les peuples arabes se sont transmis.

Les gens l’ont porté jusqu’à la mosquée des Omeyyades, le plus important monument construit par les Omeyyades à Damas ; ils ont prié et l’ont porté à nouveau sur leurs épaules jusqu’au cimetière, traversant Damas du nord au sud, à pieds, car KABBANI a mêlé sa loyauté à sa ville, à la loyauté au panarabisme. Il a incarné l’âme syrienne par sa douleur pour la Palestine, par son refus du sionisme, par son mépris des dirigeants pétroliers et par sa fierté de la civilisation syrienne.

Bachar JAAFARI a exprimé cette essence profonde lorsqu’il a cité ces deux vers du poème de Nizar : « ô Damas, trésor de mes rêves et de mes escapades, me plaindrai-je à toi de l’arabisme ou des arabes ? » Si les représentants du Qatar et de la ligue Arabe étaient cultivés, ils auraient su que la suite du poème leur rappelle qu’en trahissant la Syrie ils trahissent aussi la Palestine.

KABBANI dit dans ce poème : « Ils ont abreuvé la Palestine de rêves colorés, ils l’ont nourrie de paroles vaines et de discours, ils ont vécu en marge des événements et n’ont pas bougé pour la terre volée et l’honneur violé. Ils ont laissé Jérusalem nue à même la boue, livrant ses seins à tout venant ».

Qui sont-ils ceux là qui gaspillent l’argent et ne secourent pas la Palestine ? KABBANI les a énumérés : Ceux qui se sont baignés dans des mers de pétrole, ceux qui ont bu le sang des hommes libres ! Et leurs représentants au Conseil de sécurité siégeaient en face de JAAFARI : le Qatari et sa suite, le président de la Ligue arabe dont le fils travaille au Qatar !

Il est donc impossible d’imaginer un État syrien coupé de son Histoire et de sa mémoire ! Impossible car le peuple porte sa mémoire dans son âme ; ce ne sont pas des pages de livres d’histoire. Il y a là un fossé entre des millions de Syriens fiers de leur Histoire, et une poignée d’intellectuels inconnus avant que les médias occidentaux ne leur battent les tambours, et ne les poussent en avant comme des « représentants légaux » de la Syrie, le Qatar ayant financé leurs réunions, leurs hôtels et leurs déplacements.

L’utilisation de l’ancien drapeau dans leur réunions, imitant les Libyens à qui le Qatar a apporté des milliers de drapeaux royaux, n’est pas passé inaperçu aux yeux des Syriens.

Par contre, ceux qui l’ont brandi n’ont pas remarqué que c’est le drapeau de la résistance contre l’occupation française ; le drapeau de la souveraineté nationale ; le drapeau des Syriens qui ont combattu le sionisme et Israël ; notre drapeau que le président Chukri Al Kouatli a mis de côté en cédant son siège à NASSER, au nom de l’Unité Arabe.

La rencontre et le dialogue sont-ils possibles entre ces deux camps ? La condition du dialogue est la position envers l’Etat d’Israël et le sionisme, et vis-à-vis de l’ingérence extérieure. En Syrie, il y a des opposants honnêtes, non corrompus par l’argent du Qatar ou de l’Arabie Saoudite, n’ayant touché aucun pot de vin occidental, n’ayant pas bradé la souveraineté nationale, et ayant une position claire vis-à-vis d’Israël et du sionisme.

Ceux-là affichent leur rejet de la corruption politique et financière. Ils exigent une transparence qui, peut être, ne peut exister. Ils peuvent avoir des points de vue irréalistes, mais ils se distinguent par leur maturité politique et leur courage. Le Dr Faez FAWWAZ et Salim KHEIRBEK ont passé plus de dix ans en prison. Malgré cela, ils ne sont pas tombés dans la haine qui pousse à la vengeance, jusqu’à la destruction du pays.

Ce sont des opposants de cette trempe qui sont les garants de la démocratie et de la droiture, à même de préserver la souveraineté et de protéger le peuple contre le fléau de la corruption, capables d’empêcher qu’un homme corrompu comme l’ex- gouverneur de Homs [3] puisse trahir son pays en fermant les yeux sur la construction [par des rebelles] d’un réseau de tunnels souterrains, participant ainsi aux préparatifs devant servir à la rébellion.

La position envers Israël, le sionisme, et l’ingérence extérieure, est pour les Syriens la condition pour le dialogue national ; c’est pourquoi le politicien Qadri JAMIL [figure de l’opposition de l’intérieur – Ndt] a annoncé : « Nous ne participerons pas à un dialogue où le Conseil d’Istanbul serait présent ». C’est ainsi que les Syriens rejettent ceux qui rencontrent la télévision israélienne, ceux qui font appel au sioniste Bernard-Henri Lévy, pour qu’il fasse en Syrie ce qu’il a commis en Lybie ; ceux qui se sentent honorés de rencontrer Clinton, Sarkozy et Juppé.

Ceci n’est pas qu’une question politique, c’est une question de conscience et de morale, et les Syriens en sont fiers.

Enfin, c’est le droit des Syriens, après avoir regardé la séance du Conseil de sécurité sur le dossier syrien, de se sentir fiers d’être plus humains, et plus cultivés, et plus démocrates que ces menteurs représentant les forces d’occupation occidentales qui ont versé le sang des Libyens, des Irakiens, des Libanais. Il est de leur droit de mépriser ces politiciens menteurs qui, hier, affirmaient que l’Irak possédait des armes de destruction massive, et qui affirment aujourd’hui que l’armée syrienne tue les civils alors que des dizaines de soldats syriens sont tués chaque jour.

Lorsque l’on compare Bachar al-ASSAD aux chefs d’États occidentaux qui, par le mensonge, dissimulent les buts de leur guerre contre les peuples, la différence est énorme. Ces derniers se moquent de la « démocratie occidentale » : SARKOZY n’a pas supporté la révolte des jeunes des banlieues et les a pourchassé, et la « démocratie » d’OBAMA n’a pas toléré les Indignés pacifiques contre la voracité capitaliste. Ce sont ces « démocrates » qui demandent aux Syriens de supporter les crimes de bandes armées !

En suivant la séance du Conseil de Sécurité, les Syriens ont vu des hommes de grande stature face à des nains. Ils ont vu des personnalités occidentales -qui n’ont probablement pas lu le « Faust » de GOETHE cité par Bachar JAAFARI- qui mentaient, sans honte aucune, devant lui. Et les représentants russe et chinois qui eux ont appuyé la Syrie par leur veto, signifiant à l’Occident colonialiste qu’il n’avait plus les mains libres pour imposer sa démocratie sanglante.

Dr Nadia Khost, écrivaine syrienne – auteur de nombreux ouvrages, d’essais, et de nouvelles portant sur l’histoire, l’architecture, la conservation et la protection du patrimoine de la Civilisation Arabe – vit à Damas.

[1] Le Conseil de salut national a été élu par l’opposition syrienne le samedi 16 juillet 2011 à Istanbul

[2] Boukein et Zabadani sont des lieux de villégiature proches de Damas, dans les montagnes sur la route du Liban ; la vallée de Zabadani est réputée pour ses vergers.

[3] L’ex-gouverneur s’est enfui au Qatar où il a été récompensé pour sa trahison. Il a causé un tort inestimable à son peuple à Homs, pour avoir permis à des groupes islamistes -bien avant mars 2011- de creuser des tunnels, les reliant à des installations en sous sol préexistantes, pour y aménager des entrepôts d’armes et de ravitaillement devant servir à l’acheminement par les rebelles des armes et du ravitaillement.

Publié le 10 février 2012 par silviacattori.net : http://www.silviacattori.net/articl…

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Commentaire recommandé

DUGUESGLIN // 22.12.2014 à 08h38

Quel exemple pour le monde entier.
Le simple mot « démocratie »(à l’américaine) maintenant fait peur car il devient synonyme de désordre, tuerie, barbarie.
Les régimes « autoritaires » qu’on veut combattre au nom de la démocratie et des droits de l’homme apparaissent comme des anges en regard des millions de morts provoqués par les pseudo démocrates.
La démocratie sauce américaine s’accompagne de tortures immondes pratiquées par « les petits gars, grands enfants qui se sacrifient pour sauver le monde », ces braves petits GI du « La Fayette nous voici » commence à donner le frisson.
Les tortures avouées partiellement ne sont pas encore toutes dévoilées. Les exactions les plus horribles ne sont pas encore connues.
Ceci explique le soutien populaire de ceux qui résistent et que nous qualifions de dictateurs.
Bachar El Hassad avait prévu tout un train de réformes pour apaiser son peuple. Mais la « démocratie » ne pouvait tolérer qu’un dictateur puisse écouter son peuple, il fallait donc agir rapidement et se dépêcher d’armer des extrémistes appelés « armée de libération », ceci afin d’éviter que le « dictateur » soit reconnu comme un vrai démocrate. Sinon tout le plan de déstabilisation en vue d’un pillage par les rapaces du nouvel ordre mondial aurait échoué.
La démocratie en France et chez les européistes c’est l’art de gouverner contre la majorité et contre le peuple, dans les autres pays celui qui est soutenu par son peuple est un dictateur.
Voilà la nouvelle conception américano-atlantiste oligarchique de la démocratie.
Bachar Al Hassad soutenu par son peuple c’est insupportable pour ces pseudo « droit-de-l’hommistes ». Poutine soutenu par 80% de sa population c’est insupportable. C’est carrément anti-démocratique. Un « dictateur » désormais est celui qui défend son peuple et s’oppose à la domination du monde par la haute finance internationale apatride qui soumet les peuples.

36 réactions et commentaires

  • Van // 22.12.2014 à 05h04

    très beau texte plein dinfo pertinentes sur la réalité de la situation , ca contraste avec la propagande media simpliste et mensongère . heureusement que la Russie et la chine vaillent au grain .

    Ps cest bizarre sur la carte ya pas detoiles au frontière avec le golan pourtant ca chauffe grave Là-bas , plein de terroristes dalqaida qui sont venu de nul part , avec un bombardement israélien de soutien sur des bases militaires syriennes et menace de la Russie http://www.lefigaro.fr/international/2013/05/29/01003-20130529ARTFIG00598-le-conflit-syrien-attise-les-tensions-entre-israel-et-la-russie.php.

      +13

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    • nicolas // 22.12.2014 à 17h38

      l’article date d’il y a deux ans, cela ne chauffait pas encore à ce moment là…

        +0

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  • benoit // 22.12.2014 à 06h11

    L’Empire du Chaos à l’oeuvre. Avec la complicité active de nos politiques et médias de droite comme de gauche. Pauvre france (sans majuscule : dans cet état de soumission tu ne la mérites pas)

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  • DUGUESGLIN // 22.12.2014 à 08h38

    Quel exemple pour le monde entier.
    Le simple mot « démocratie »(à l’américaine) maintenant fait peur car il devient synonyme de désordre, tuerie, barbarie.
    Les régimes « autoritaires » qu’on veut combattre au nom de la démocratie et des droits de l’homme apparaissent comme des anges en regard des millions de morts provoqués par les pseudo démocrates.
    La démocratie sauce américaine s’accompagne de tortures immondes pratiquées par « les petits gars, grands enfants qui se sacrifient pour sauver le monde », ces braves petits GI du « La Fayette nous voici » commence à donner le frisson.
    Les tortures avouées partiellement ne sont pas encore toutes dévoilées. Les exactions les plus horribles ne sont pas encore connues.
    Ceci explique le soutien populaire de ceux qui résistent et que nous qualifions de dictateurs.
    Bachar El Hassad avait prévu tout un train de réformes pour apaiser son peuple. Mais la « démocratie » ne pouvait tolérer qu’un dictateur puisse écouter son peuple, il fallait donc agir rapidement et se dépêcher d’armer des extrémistes appelés « armée de libération », ceci afin d’éviter que le « dictateur » soit reconnu comme un vrai démocrate. Sinon tout le plan de déstabilisation en vue d’un pillage par les rapaces du nouvel ordre mondial aurait échoué.
    La démocratie en France et chez les européistes c’est l’art de gouverner contre la majorité et contre le peuple, dans les autres pays celui qui est soutenu par son peuple est un dictateur.
    Voilà la nouvelle conception américano-atlantiste oligarchique de la démocratie.
    Bachar Al Hassad soutenu par son peuple c’est insupportable pour ces pseudo « droit-de-l’hommistes ». Poutine soutenu par 80% de sa population c’est insupportable. C’est carrément anti-démocratique. Un « dictateur » désormais est celui qui défend son peuple et s’oppose à la domination du monde par la haute finance internationale apatride qui soumet les peuples.

      +35

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    • K // 22.12.2014 à 12h10

      Et oui, on change le sens des mots, jusqu’à leur donner une signification opposée à leur sens originel. De cette manière, le débat est rendu impossible : on ne sait pas si les débatteurs désignent une chose ou son contraire.

      Ainsi on parle de démocratie lorsqu’on veut bafouer le peuple, on torture au nom des droits de l’homme, on appelle ministère de la défense ce qui est en réalité un ministère de l’attaque (ça fait bien longtemps que l’armée n’a pas eut à défendre le territoire national).

      C’est exactement de la novlangue.
      La désinformation du XXIe siècle est aussi la synthèse de celles du XXe siècle :
      – Les idéologies de la 1ere moitié du XXe (martèlement, peur, surveillance, intimidation, autocensure, ostracisation…)
      – Le marketing de la 2e moitié (séduction, futilité, désintérêt, persuasion…)

        +17

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  • Caramba! // 22.12.2014 à 08h49

    QUAND LE MENSONGE PREND L’ASCENSEUR, LA VÉRITÉ PREND L’ESCALIER.. ELLE MET PLUS DE TEMPS, MAIS ELLE FINIT TOUJOURS PAR ARRIVER !
    Auteur inconu

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  • purefrancophone // 22.12.2014 à 08h55

    Provoquer le K.O. au nom de la démocratie , il y a là quelque chose que j’ai du mal à comprendre !!!!!!

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    • Caramba! // 22.12.2014 à 09h11

      C’est de « la narrative », rien de plus.
      Une manière d’aliéner, d’inverser les choses.
      La langue a une puissante influence sur la pensée, sur la construction, les cheminements de la pensée, le conditionnement est facilité par les mots.

        +11

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    • Lysbethe Levy // 22.12.2014 à 09h28

      Et pourtant c’est ainsi que les puissances occidentales se partagent le monde a coloniser depuis le 19 ème siècle.la Conférence de Berlin par exemple ou les pays riches du travail de leurs esclaves ont plannifié le découpage de l’Afrique continent riche qui est toujours sous influence a notre époque malgré la « décolonisation » qui n’est qu’un remake de colonisation avec un « président « fantôche a leur service…
      :
      http://fr.wikipedia.org/wiki/Conf%C3%A9rence_de_Berlin

      Aujourd’hui avec la télé et surtout Internet nous savons ce qui se passe et nous voyons ébahis la violence des mercenaires, militaires qui commettent avec de nouvelles armes plus meurtrières « le génocide » continuel là-bas avec le fallacieux prétexte d’améliorer leur vie par ONG interposées.

      « Les droits de l’homme » invoqués sont remplacés par bonnes intentions de ces ONG qui s’enrichissent sur le dos de ces peuples..Notre complicité a ces crime ne doit plus être ignorée.

      Au Zimbawé par exemple rétif aux Usa, sont attaqués par le biais de la défense des LGTB et du mariage pour tous ! Obama est un pitre hideux et un « house nigger » comme dirait Malcom X

      La Chine fut elle aussi partagée entre les pays occidentaux et régulièrement agressée jusqu’à son indépendance : http://www.19e.org/documents/relationsinternationales/1904chinepartage.htm

      A notre époque ou les armes sont destructives les dégâts sont énormes et on assiste à une éradication des indigènes comme au valeureux temps des colonies, mais désormais nous pouvons démasquer la vérité douloureuse.

      Non les occidentaux ne sont pas les démocrates que l’on croit mais bien les pires que la planète a portés jusque là . Le marché, les multinationales, les banques sont voraces d’être humains, et l’anthropophagie de « ces gens » est sans limite.

      .Cela finit par me dégouter de voir ce que nos ministres, présidents se permettent de faire de la vie des « sous hommes » car pour eux se sont toujours des « sous-hommes » l’élitisme et le racisme est toujours là ..

        +17

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      • Gedeon // 22.12.2014 à 11h35

        Je vais donc prendre le contrepied…çà ne va pas être populaire,je crains. Que la politique « occidentale « (américaine ultralibérale etc…) soit un vecteur de déstabilisation depuis les années soixante dix du siècle ,passé,personne n’en doute.Et çà s’est accéléré avec la « chute du mur »…OK.çà crève les yeux,et personne ne songerait à mettre ces évidences en doute.Mais si vous vous mettez à remonter les siècles,la discussion va devenir très compliquée…voire même absurde.Parce que des « empires  » colonisateurs et voraces,il y en eu quelques uns…L’ottoman par exemple qui a tenu d’une main de fer quelque peu sanglante une bonne partie du pourtour méditerranéen…par exemple.le Japonais aussi si j’ose vous rappeler les charmants petits soldats du mikado. L’empire moghol,tiens ,sympathique comme tout,et pas massacreur pour une roupie. Et on peut continuer comme çà longtemps….ce côté nous sommes les pires et patin couffin est vraiment agaçant… non,nous ne sommes pas les pires…non,nous nous sommes aussi entre massacrés comme malades en quelques guerres de fous…ce ne sont pas « les occidentaux  » qui sont les pires actuellement…c’est le système de pensée ultralibéral de la guerre de tous contre tous qui est en cause…et auquel participent allégrement les uns et les autres.Battre notre coulpe et faire de la « repentance  » puissance dix est juste inutile et contre productif…

          +7

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        • K // 22.12.2014 à 12h21

          Quelle est votre conclusion ?
          Qu’il faut fermer les yeux sur les scandales actuels sous prétexte qu’il y a eut des scandales tout aussi grave au cours de l’histoire ?

          Nous nous intéressons aux crimes de l’OTAN pour 2 raisons :
          – ça se passe en ce moment (si nous vivions 2000 ans plus tot, nous nous intéresserions aux crimes de l’empire romain)
          – ça se passe « en notre nom »

          Je ne vois pas de repentance, juste une critique des décisions des élites illégitimes.

            +23

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          • christiangedeon // 22.12.2014 à 13h01

            les occidentaux sont les pires de la planète…c’est bien ce qui a été écrit,non?non,nous ne sommes pas les pires de la planète. Et ce n’est pas moi qui ait parlé du XIX ème siècle. Ce qui se passe en ce moment est une erreur politique que nous n’aurons pas les moyens de soutenir bien longtemps…et si vous regardez bien,les « échecs » commencent à s’accumuler..;Tunisie,Egypte en sont des exemples frappants,qui ont refusé l’islamisation « ultralibérale  » concoctée par les planificateurs… les discussions avec l’Iran se poursuivent malgré la pression de folie qu’exerce Israël pour aller au clash…les tentatives de déstabilisation islamistes en Inde ont été étouffées…ce n’est pas parce que à un instant T la folie ultralibérale semble prendre le dessus qu’elle va le prendre…les contre feux s’allument un peu partout.Une nouvelle conscience politique est en train de naître,chez nous,en Europe occidentale,mais pas que…Si vous jetez le bébé occident avec l’eau du bain ultralibéral,la seule conséquence sera un retour en arrière…combattre l’ultralibéralisme…oui,certainement..;conchier l’occident en permanence,non certainement pas. parce que c’est encore en Occident que quoique très imparfaitement,la démocratie essaye de continuer à fonctionner vaille que vaille..;et dans les pays qui se réclament des valeurs « occidentales « …à des degrés divers.Le renouveau de la démocratie ne viendra ni de Chine,ni de Corée du Nord,ni des théocraties qui pullulent…alors critiquons,oui…combattons,oui…mais en aucun cas,ne tombons dans cette espèce d’autocritique permanente et vaguement masochiste….nous sommes peut-être méchants..mais pas que. Quant aux élites « illégitimes  » quelqu’un les a bien élues,à un moment donné,non? fallait élire quelqu’un d’autre alors! çà s’appelle le principe de responsabilité…on a voulu être rasé gratis,tout payer moins cher,avoir de l’énergie bon marché,..ben çà se fait forcément au détriment de quelqu’un d’autre,non? C’est à une révision de nos « droits  » que j’appelle…un monde d’obèses vit forcément à côté d’un monde de faméliques..et de cela,nous sommes tous responsables,collectivement. Ce ne sont donc pas les « élites  » que nous avons mis au pouvoir qui sont illégitimes..mais bien plutôt nos votes qui sont irresponsables. puisque nous avons reconduit,sans barguigner,les tenants de la situation actuelle depuis 40 ans…alléchés par les nouveaux droits(sic!) qui se sont révélés être autant de pièges à cons. Mais on continue dans la même voie,encore,toujours…des droits,des droits…comme c’est bizarre,on n’entend jamais crier « des devoirs,des devoirs »!

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            • K // 22.12.2014 à 15h25

              « Nous sommes les pires de la planètes ». Qui est « nous ». Parce que personnellement, je ne vois pas pourquoi je devrais assumer les choix pris en mon nom pour satisfaire des intérêts particuliers. C’est ça la logique de la démocratie représentative? Une élite qui pille son pays et les autres pays et, de l’autre côté, le peuple qui doit assumer solidairement devant les autres peuples la décision de ses élites ?

              Par ailleurs, je n’ai jamais prétendu que les occidentaux étaient les pires.
              De toutes façons, on est pas obligé de se sentir occidental (je me sens Français uniquement). L’esprit de bloc (les Occidentaux contre les Slaves contres les Arabes contre les Latinos contre les Chinois…), c’est une logique de choc des civilisations à laquelle on est pas obligé d’adhérer.

              Les élites sont illégitimes car elles œuvres contre l’intérêt général français, elles ne respectent pas le suffrage universel (référendum de 2005). Elle ne se maintient au pouvoir que grâce à un mode de scrutin qui l’avantage, grâce au mode de financement des partis qui bloque tout nouvel entrant, grâce à la manipulation médiatique et grâce à l’intimidation de ceux qui ne pense pas comme il faut. Cette élite est donc illégitime.
              Après tout, les chef d’états Chinois ou Soviétiques étaient bien élus au suffrage universel, il n’étaient pas légitimes pour autant.

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            • Van // 22.12.2014 à 22h41

              K ta raison sur toute la ligne , un vote n’est pas un indicateur de la démocratie , car effectivement il est utilisé par tout le monde les démocratie ainsi que les dictature , ce qui fait d’un état une démocratie est bien ses institution de pouvoir et de contre pouvoir , justice indépendante , media neutre , loi sur les partis politique qui prémuni ces dernier de toute influence des lobby et nations étrangères pour servir seulement le peuple et la souveraineté d’un état .
              le soutien de la france a la guerre en Syrie n’est pas juste et encore moins démocratique car il est porté par une poignée Barjot haut placé et maquillé par des mercenaire de l’information . en cequi concerne nos responsabilité individuelles elles sont de refuser ces massacre et de les dénoncer .

                +8

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            • olivier69 // 23.12.2014 à 03h34

              K,
              « De toutes façons, on est pas obligé de se sentir occidental (je me sens Français uniquement) », français, vous dites ? Pourriez-vous approfondir s’il vous plait ? Notamment au niveau culturel, social et religieux dans le contexte actuel.
              En plus, est-ce un esprit de bloc d’être français ? Si oui, conduit-il alors à un choc des civilisations par la culture, le social, et le religieux et/ou le territoire ? Vous dites cependant que vous êtes contre les chocs de civilisations à laquelle on est pas obligé d’adhérer. . Comment être français puisque l’on est colonisé culturellement ? Ainsi, soyez s’il vous plait plus explicite car vous dites tout et son contraire ? Ensuite, vous êtes internationaliste par idéologie marxiste, non ? N’y a t il pas une contradiction ? Vous ne voyez pas le matérialisme dialectique que vous dites combatte en apparence….Sur l’autre ou sur soi ? Christian explique bien le tous contre tous !
              Enfin question : « Quelle est votre conclusion ? »
              Il faut supprimer l’histoire et la culture, alors ? Pour être français, non….Mondialiste de tous poils !
              Conclusion : L’audience du site conduit sans doute certains à tenter de faire de la récupération politique à l’encontre de l’objectif initial. C’est mon avis, mais il n’y a rien de surprenant (c’est même normal)..Gardons par conséquent, un esprit critique avec vigilance !
              Merci à christian, plutôt courageux…Continuons à informer ! Je préfère le fond au style. Désolé…Et attention, ceux qui nous privent d’une démocratie vont bientôt nous dire qu’elle est impossible. Danger ! Une démocratie, cela se gagne par l’information principalement…
              Cdlt
              ps : Bonne fêtes à toutes et tous

                +1

              Alerter
        • DUGUESGLIN // 22.12.2014 à 15h00

          Oui bien sûr, il y a eu les japonais, les mongoles, les ottoman, mais ceux-là ne se réclamaient pas des droits de l’homme, ni du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes. Ils annonçaient les couleurs, on savait ce qu’ils voulaient et qui ils étaient.
          Voilà toute la différence.
          Pour ma part je ne battrais pas ma coulpe, n’étant en aucun cas complice des hégémonistes, rapaces, oligarques, apatrides, qui tuent les peuples qui leur résistent, à coup de bombes en se réclamant des droits de l’homme et de la liberté.

            +12

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        • Lysbethe Levy // 22.12.2014 à 15h51

          Pardon gédéon, mais historiquement depuis le 19 ième siècle les capitalismes sont occidentaux et le colonialisme va bien avec …L’enrichissement de nos pays découlent de la prédation coloniale comme la Belgique ou le roi des belges fut aussi le roi et le fossoyeur du Congo. France, Allemagne Italie, Hollande, Usa, dites moi qui n’es pas sur la terre africaine au nom de leurs intérêts ?.

          Les grands familles, multinationales, banques, lobbies, ont fait leur fortune grace à pillage des pays sous colonialisme et cela continue sous le « néo-colonialisme ». Les présidents désignés de ces pays sont mis en place désormais par les américains, anglais, après avoir été sous la coupe des français.

          Ceux ci ont perdu pas mal de leur « pré carré », suite aux décisions américaines post-guerre froide en 1989 qui les boostés vers une re-conquête du monde dans l’axe nord-sud…

          Les écrits de Hutington, Lewis, fukuyama et des néoconservateurs ont décidés du devenir du monde le « nouveau paradigme » de la super-puissance américaine. Pierre Péan dans ces écrits en parle comme un tournant la chute de l’Union soviétique a permis aux américains de se consacrer a la conquête de toutes les ressources. la guerre froide gagnée, la Russie se reconstruisant doucement les a libérer pour le pire ..

          Les pays européens n’ayant que le rôle de soutenir la première puissance en laissant de coté leur souveraineté et leur primauté. L’Europe étant elle même inféodée son rôle est d’intervenir quand leur maitre le leur demande quitte à perdre de « ses intérêts ».

          L’histoire du Rwanda en est un cas flagrant et a ce jour dans les grands lacs le génocide le plus énorme à lieu plus de 9 millions de congolais ont disparus suite aux interventions de Paul Kagamé et ces maitres de Clinton Bush fils a Obama..

          Je sais que ça gène quelques uns ici mais je parle en tant qu’européenne et internationaliste, et il faut reconnaitre que nos soit disant démocraties sont à l’origine des pires carnages de l’humanité ..

          Je ne demande pas à chacun de supporter le poids du fardeau mais de reconnaitre que nos technocraties kleptocraties, bankocraties sont à l’origine de la plupart des maux de cette planète..

            +9

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          • olivier69 // 23.12.2014 à 01h33

            Bonsoir,
            Historiquement avant le XIXième :
            Exode 21.27 : Et s’il fait tomber une dent à son esclave, homme ou femme, il le mettra en liberté, pour prix de sa dent. 

            « Le Talmud encadre l’esclavage (cf. Talmud de Babylone, Traité Makot 8b) : il condamne le propriétaire d’un esclave à libérer celui-ci sur le champ si le maître blesse l’esclave. L’esclave devait être logé, vêtu et nourri. » (wiki). Croyez-vous sincèrement que ceci a été respecté au cours des âges ou encore est-il respecté, aujourd’hui ?

            Sahant que « La servitude pour dette résulte d’une procédure, parfois encadrée juridiquement, qui consistait à s’acquitter d’une créance par l’abandon de la propriété de soi à son créancier. Fréquente parmi les paysans pauvres athéniens, au point d’être interdite par Solon au VIe siècle av. J.-C., elle constitue l’une des formes d’esclavage persistante dans la période contemporaine. » (wiki)

            Ainsi, « Les réseaux commerciaux ont évolué en fonction de la demande en esclaves qui s’est longtemps confondue avec les grands centres économiques et politiques. Dans l’Antiquité, les réseaux commerciaux sont tournés vers la Grèce, Carthage puis l’Empire romain. Si un trafic est attesté dès la période archaïque, c’est l’augmentation de la demande au VIe siècle av. J.-C. qui entraîne semble-t-il le développement d’un circuit commercial de grande ampleur. Des marchés, alimentés par des trafiquants spécialisés, fournissaient une main-d’œuvre barbare directement dans les places grecques (Corinthe, Chypre, Délos, Athènes…). À Rome, un marché se tenait au cœur de la ville, sur le Forum, près du Temple des Dioscures. Au cours du Moyen Âge, la traite s’oriente vers l’Afrique du Nord, la Mésopotamie et l’Europe méditerranéenne (Italie, Catalogne, Crète, Chypre, Majorque…). Les principales routes commerciales trouvent leurs sources en Afrique subsaharienne et les régions européennes non christianisées (traite des slaves païens et chrétiens depuis les Balkans). » (wiki)

            Cdlt
            les maux ?

              +2

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  • Caramba! // 22.12.2014 à 09h05

    Je crois que si le 10 Février 2012(ce texte dense, brillant, porté par le souffle de son indignation vis-à-vis de ceux qui s’emploient aujourd’hui à détruire son pays et son indépendance, que nous avions publié initialement le 10 février 2012.)
    Narko était encore président, il l’a été jusqu’à Mai 2012.

      +0

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    • Lesag // 22.12.2014 à 11h22

      Pan sur mon bec, j’ai parlé trop vite. Effectivement, ce texte date de février 2012; donc il ne pouvait parler des résolutions de 2013.

        +0

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  • nicolasjaisson // 22.12.2014 à 09h28

    Le revirement de la Russie en ce qui concerne la construction du gazoduc south stream n’en est que plus incompréhensible. La Turquie est le principal soutien des terroristes djihadistes qu’elle laisse passer à travers la frontière avec la Syrie, comme elle laisser filtrer les convois d’armes et de munitions qui alimentent la guérilla contre le pouvoir en place dans ce pays. Et c’est cet Etat qui est choisi par Poutine comme devant devenir un « hub gazier » au Moyen Orient, alors que la Turquie soutient les initiatives concurrentes du Qatar et de l’Arabie Saoudite qui veulent faire passer leurs propres gazoducs par la Syrie.

      +3

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    • christiangedeon // 22.12.2014 à 13h15

      Après le revirement,il peut y avoir un rerevirement…et c’est possible..ou encore plus fort,et cette thèse est la mienne,un deux virements en quelque sorte…je veux dire deux gazoducs…deux possibilités de « couper le gaz  » en quelque sorte..faut pas prendre Poutine pour un canard sauvage…la Turquie a désespérément besoin d’énergie…parti comme c’est parti ses relations avec ses voisins arabes et iranien ne vont pas aller en s’améliorant,et donc son approvisionnement non plus…Sacré Poutine…et cette fois ci,Sébastopol est bel et bien russe…comprenne qui pourra…ou voudra…l’ours est en train de s’ébrouer…alors,rassurez vous…les choses sont plus compliquées que çà. Là,çà devient vraiment intéressant! parce que la la Bulgarie et autres satellites de l’OTAN sont en train de phosphorer dur…et vite.

        +11

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      • V_Parlier // 22.12.2014 à 14h09

        En effet je l’envisage comme çà. Erdogan est impitoyable (envers les Kurdes car il les considère comme une menace en Turquie envers son pouvoir) et n’a peut-être aucune morale. Mais il semble pragmatique et pas si illuminé que çà. Il va là où est son intérêt et si un arrangement gagnant-gagnant est proposé il peut très bien changer d’attitude face à la Syrie. Par ailleurs il n’est pas très facile de savoir, parmi les armes qui passent par la Turquie, quelles sont celles qui passent sans être interceptées et celles qui passent parce-qu’on a fermé les yeux. Pas si évident.

          +3

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        • Lage // 22.12.2014 à 14h58

          Je crois qu’il faut faire confiance aux turcs pour se débarrasser des islamistes à l’aide de deux remèdes, qui, utilisés conjointement, sont irrésistibles : hacher menus les uns, mettre les autres au pouvoir. Radical.

            +0

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          • V_Parlier // 23.12.2014 à 13h56

            Tout dépend de ce qu’on appelle un islamiste. Erdogan n’est pas mon idole (et je ne le décris pas comme naturellement bienveillant) mais son « islamisme » affiché est tout relatif (et intéressé).

              +0

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  • ISTINA // 22.12.2014 à 09h54

    Elle commence mal: elle confond Sarkozy et Hollande. A l’époque du vote à l’ONU sur les bombardements de la Syrie, Sarkozy n’était plus président.
    ******************************************************************************************************************
    Par contre, puis-je vous le préciser, c’est bien le Trio de Criminels de guerre qui
    ont écrasé la Libye, ont assassiné son Président Khadaphi qui empêchait les vagues
    du Lumpé Prolétariat d’Afrique, de s’installer en Europe, chez-eux; chez – nous !!!
    et armé les Islamistes. Depuis l »exécution Lynchage de Khadaphi , la France en particulier
    privilégie les Transhumans au détriment des Trançais.
    C’est-y pas beau ça ???????
    qui ont semé et sèment les guerres civiles en Afrique !
    Allez faire un tour au Centre Afrique, Vous pourrez voir bientôt les 90% de Chrétiens
    exterminés par 10% de Démocrates façon Washington !
    D’ici qu’ils aient programmé à retardement; les futures exécutions de présidents.

    Un modèle de présumées Démocraties exécutrices des opposants ou gouvernants .
    Au choix du Jour !!!!

      +4

    Alerter
    • adalia // 22.12.2014 à 14h21

      Le texte a ete publié le 10 février 2012, sous le règne de Sarkozy.

      A 3 reprises, la Russie et la Chine ont mis un veto contre des propositions concoctées par des « démocrates façon Washington » comme vous le dites si bien.

      Ceci dit que ce soit Sarkozy ou Hollande, ils poursuivent la même politique destructrice. de leur propre aveu sur les dossiers importants il ne sont pas en désaccord.
      A ce sujet je vous conseille à tous la lecture du livre du journaliste d’investigation Jean Loup Izambert, crimes sans châtiments.

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  • Homère d’Allore // 22.12.2014 à 10h35

    Je n’ai aucune preuve de ce que je vais écrire ci-dessous.
    Mais c’est une analyse qui peut tenir la route.

    Contrairement à certains, je ne pense pas qu’Al Qaïda ait été créée par les services US même si, du temps de la guerre d’Afghanistan contre les soviétiques, des soutiens évidents aux islamistes existaient.

    En revanche, devant l’impossibilité de combattre efficacement cette structure décentralisée qui attirait de plus en plus de combattants, je crois que des officines américaines ont créé lSIS de toutes pièces pour faire « contre feu », tout d’abord et attirer tous les dingues islamistes vers une structure contrôlée.
    Ensuite, pour que ladite structure puisse objectivement servir les intérêts US dans la région contre Assad, bien sûr, mais aussi servir d’épouvantail pour l’Iran, pour l’Arabie Séoudite, etc.
    Cela expliquerait la soudaine irruption du « Calife », même pas théologien, et sa logistique impressionnante dont certains camions viennent en direct du Texas comme un commentaire l’avait déjà révélé.

    Je remets le lien pour ceux qui l’auraient raté.

    https://fr.cars.yahoo.com/nouveautes/le-plombier-retrouve-son-pick-up-utilisé-par-des-terroristes-en-syrie-171229230.html

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    • Van // 23.12.2014 à 05h27

      les usa avait usé du joker alqaida : afganistan irak pakistan yemen soudan , tout le monde se lassaient de cette ennemi mondial diffus qui permettait au usa de dégommer tout le monde , alors autre région autre stratégie sachant que la capitale du califa musulman etait un moment donné dans l’histoire bagdad et damas , les ricain se sont dit bingo ça colle , leur mercenaires auront une belle histoire qui justifira l’épuration ethnique , cetait d’ailleurs le mots d’ordre pour recruter les mercenaire d’Europe : venez nous allons créer un califat et cest magic comme dans vos livre religieux . il ne faut pas oublier que tout cela netait pas possible au moment de la révolte populaire car aucun syriens n’aurai accepter cela , ca n’aurai pas mi fin seulement au gouvernement syrien mais a la Syrie , et donc au moment propice de chaos et de vide sécuritaire apparait ce projet .
      mais cetait sans compter sur l’intelligence des syriens et leur amour de leur patrie qui a fait échouer ce projet criminel .

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  • raloul // 22.12.2014 à 11h11

    Bonjour!

    Primo, je ne suis pas certain de la justesse factuelle de votre critique; secundo, quelle broutille par-rapport à la teneur magistrale de ce texte…

    Enfin, si je me permettais le sarcasme envers mes amis français, je dirais:
    Elle confond Sarkozy et Hollande… et alors, n’est-ce pas bonnet blanc et blanc bonnet? 🙂

    Rien d’autre à ajouter concernant le message profond de ce texte? est-ce là votre seul avis sur ces épineuses questions syriennes qui nous sont agitées comme le tout nouveau sujet des deux minutes de haine ordinaire?
    En passant, avez-vous discuté avec votre entourage et remarqué l’effroi et la haine vorace suscités par les pratiques barbares de décapitation?
    Les abrutis au pouvoir ont-ils encore idée des démons qu’ils réveillent?

    Jusqu’à quand tolérerons-nous les criminels qui dirigent les pays occidentaux, jusqu’à quelle degré de violence directe faut-il aller pour les chasser définitivement de la scène politique, jusqu’à quel seuil de débilités les laisserons-nous agir?
    Personnellement, ils ont dépassé toutes mes bornes et lignes rouges. Un tel degré de cynisme est dangereux pour la collectivité entière. Sommes-nous à ce point lobotomisés, déshumanisés, vides de toutes valeurs, de tout amour?

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  • Gedeon // 22.12.2014 à 11h15

    Hum…on va dire que c’est quand même un peu biaisé…bien sûr,il y a le « plan occidental » ou plutôt américano-israëlo-pays du golfe…personne ne l’ignore.mais bon,dois je rappeler à Mme Khost que si la Syrie est aujourd’hui « victime « (et elle l’est) ,elle a été hier bourreau…les Libanais (trafiquants comme il se doit,n’est ce pas?) en savent quelque chose…et les irakiens aussi puisque Mme Khost oublie bien à propos que la Syrie a participé à la coalition contre l’Irak. Les Jordaniens aussi ont eu à souffrir de la sollicitude de leur « ami  » syrien.d’ailleurs.Le côté juste victimaire est donc vraiment hors de propos. Ce qui n’empêche pas la situation actuelle et les plans des « libérateurs » d’être proprement criminels…et je ne me place même pas sur le plan de la « morale »(sic!)…ils sont criminels parce que faux…parce qu’irréalistes…parce que producteurs de chaos…et parce qu’ils ont mis toute la région à feu et à sang,favorisé l’émergence réelle et solide d’un islamisme débridé qui arrivera ,n’en doutons pas,en Europe.Il y a longtemps déjà,j’écrivais qu’en entrant au Liban,la Syrie ne se doutait pas de ce qui allait lui arriver plus tard…voyez vous Mme Khost,les libanais aussi ont vécu ce que vous vivez aujourd’hui en Syrie,et continuent à la vivre dans leurs têtes et dans leurs coeurs.Je vous souhaite l’arrêt le plus rapide possible de ce qui arrive à votre pays.L’avez vous souhaité de la même manière quand ça arrivait au mien? Quand le « chemin de Tel Aviv  » passait par Beyrouth et Jounieh?

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  • Krystyna Hawrot // 22.12.2014 à 13h23

    Effectivement personne n’est blanc ou noir dans la vie, et surtout en politique nous devons manier toutes sortes de nuances de gris… Personnellement, impressionnée par les images des manifestations de 2011 et la répression par Assad, j’ignorais tout des réformes qu’il mettait en route.
    Maintenant on a compris: 1. Il faut parler les langues étrangères. Si j »avais parlé Arabe j’aurais pu aller à la source de l’information. 2. Il faut absolument collaborer avec les gens qui parlent les langues des endroits ou l’Empire sème le chaos, diversifier les sources d’informations, avoir un tableau si possible complet de la situation et si possible aller sur place.
    C’est ce que ce blog fait et c’est une oeuvre de Résistance!

    Quand le Maidan et le chaos en Europe de l’Est ont commencé, j’avais bien sur bien plus de notion de culture russe et ukrainienne et cela a été plus facile de décoder la propagande en utilisant les divers canaux par les guerre (encore) mais suffisamment prêt pour affirmer que j’ai vu certaines choses de mes propres yeux.
    Mais la difficulté est que ces sources d’informations sont soit trop faible (les infos de mes collègues polonais sur le Donbass ne vous parviennent pas parce qu’ils n’ont pas les moyens financiers de tout traduire en langues occidentales) soit trop dispersés – par exemple nous n’avons pas de collaboration transnationale entre blogs français, allemands et italiens critiquant nos gouvernements et la propagande anti-russe et pro guerre.
    Et cela manque!
    En théorie le mouvement altermondialiste devait servir à ça!: les Forums Sociaux Européens étaient des lieux ou les organisations, mouvements, médias alternatifs se rassemblaient pour se connaitre et échanger leurs infos et leurs contacts. C’était un comme une gigantesque assemblée populaire vraiment européenne!
    Tout comme les Forums Mondiaux sont une ONU des peuples.
    Le dernier Forum Social Européen a eu lieu en 2010 à Istanbul et depuis il est mort. Alors qu’on en a tellement besoin maintenant que le régime nous prépare une guerre de destruction de nous même!

    C’est pourquoi lorsque nous voulons organiser à Paris un débat sur la vérité en Ukraine dans les milieux de la gauche on nous répond souvent « ah mais là on ne sait rien, c’est comme la Syrie, mieux vaut s’abstenir si on ne veut pas dire de bêtise ».
    Je dis: FAUX! Nous savons bien plus de choses sur l’Ukraine que sur la Syrie; Et personne ne peut être exonéré de n’avoir rien fait pour construire des réseaux d’informations alternartifs: chaque acte compte/

    A ce propos, je vous envoie un article du site polonais de gauche http://www.strajk.eu qui a parlé de la manifestation des salariés de Kijewtranspass, entreprise de transport municipaux à Kiev. Ces salariés ne sont plus payés depuis septembre alors que leur salaire mensuels n’est que de 100 Euros! Ils sont 10 000 à ne plus être payés!
    La manifestation a eu lieu le 17 décembre dernier. ils ont tenté d’encercler le bâtiment du gouvernement;, mais la SBU a cassé le mouvement en arrêtant plusieurs centaines de manifestants.
    http://strajk.eu/index.php?article=448

    Et à Odessa, selon les amis, il n ‘y a plus que 3h d’électricité par jour! Et donc que 3h d’internet par jour… Pour la première fois depuis la guerre!!! Odessa, plus grand port de la Mer Noire et ville de 1,5 milions d’habitants!! Alors imaginons les villes plus petites…

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    • chios // 22.12.2014 à 14h49

      « La réaction des autorités ukrainiennes montre que lorsqu’il y a protestation sociale contre les conditions de vie et de travail, les autorités affirment qu’elles sont le fait « des agents étrangers » et essayent de convaincre les masses, que les protestations sont ourdies par les services de renseignement étrangers. Il est difficile de lutter pour les droits des travailleurs et des civils. »
      La fin de l’article polonais, un peu arrangé.
      On fait la chasse aux « idées communistes », on parle de 10 ans de prison.(à vérifier).
      Il y a maintenant un « ministère de la vérité » en ukraine. Ce sera bien commode.
      Et le truc des « agents étrangers », avec la propagande russophobe que nous subissons, ce sera, au besoin, acceuilli comme pain bénit si jamais un récit ce genre de « troubles » faisait son chemin dans les divers canaux d’information occidentaux.

      Je trouve votre idée de rassembler les informations très intéressante, mais difficile à cause des présupposés idéologiques qui freinent le mouvement. L’obstacle principal n’est peut-être pas la langue…en tout cas je serais prête à passer du temps si quelque chose prenait forme.

      Pour la Syrie, je vous conseille de voir la video de Charlie Rose(l’intervieweur officiel des states) à l’oeuvre avec Assad. lors de la crise des armes chimiques.(anglais)
      https://www.youtube.com/watch?v=bBe0cShOf-4

      Et encore, merci de votre article.

        +2

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  • Krystyna Hawrot // 22.12.2014 à 13h27

    Une partie de ma phrase a sauté. Il faut lire: « utiliser les divers canaux d’informations puis me rendre sur place, pas encore dans l’épicentre de la guerre, mais suffisamment près pour pouvoir affirmer que j’ai vu des choses ne mes propres yeux… « 

      +1

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    • chios // 22.12.2014 à 15h04

      On a plus d’info sur ce qui se passe dans le Donbass que dans le reste de l’Ukraine.
      Sur le reste de l’Ukraine, je ne trouve que de la propagande…

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