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18.octobre.201618.10.2016 // Les Crises

Syrie : Réponse à un historien auto-proclamé, par Richard Labévière

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Richard Labévière est un journaliste et écrivain français qui a été rédacteur en chef à la Télévision suisse romande (TSR) et à Radio France internationale (RFI), et Rédacteur en chef de Défense, la revue de l’Institut des hautes études de défense nationale (IHEDN) de 2003 à 2011

Source : Proche et Moyen-Orient, Richard Labévière, 22-08-2016

Avec la reconquête annoncée d’Alep par l’armée nationale syrienne, Jean-Pierre Filiu – l’égérie des « révolutions arabes » – perd ses nerfs et remet le couvert1 : « la non-intervention des démocraties occidentales et de l’ONU dans le conflit syrien, depuis 2011, résonne en écho historique de la non-intervention prônée par les mêmes démocraties occidentales et la Société des Nations (SDN) lors de la guerre d’Espagne, de 1936 à 1939. Pas plus alors qu’aujourd’hui cette politique de passive complicité n’aura réussi à épargner à l’Europe des vagues de réfugiés et une violence sans précédent pour chaque époque respective. Je persiste et signe comme historien dans ce parallèle que beaucoup rejettent ». Diantre !

Cette imprudente persistance couronne cinq années d’une propagande échevelée, déformante et particulièrement désinformante quant à la situation qui prévaut en Syrie et dans la sous-région. Multirécidiviste acharné, Jean-Pierre Filiu nous répète inlassablement depuis l’été 2011 quatre himalayennes bêtises :

  • Bachar al-Assad est l’unique responsable de la guerre civile et par conséquent de ses quelques 300 000 victimes (oubliant un peu vite qu’environ 90 000 soldats de l’armée gouvernementale sont tombés au champ d’honneur pour défendre leur pays contre les hordes jihadistes) ;
  • c’est le même Bachar qui a inventé Dae’ch et les autres factions terroristes qui détruisent la région (même si les meilleurs analystes expliquent que ce terrorisme est le produit du démantèlement de l’Irak en 2003 par l’armée anglo-américaine) ;
  • les démocraties occidentales doivent aider la « rébellion modérée » (on la cherche depuis cinq ans sans l’avoir trouvée ou plutôt si… dans l’imagination de quelques poètes grassement rémunérés) ;
  • enfin, Bachar al-Assad doit partir (comme si cette décision dépendait des vapeurs d’un universitaire de quatrième zone, voire des proclamations du président de la République française ou du sultan de la grande Turquie démocratique).

Disons humblement que l’avenir de la Syrie dépend d’abord des Syriens qui se prononceront eux-mêmes lorsque leur pays sera débarrassé des dizaines de milliers de mercenaires tchétchènes, chinois, maghrébins et européens payés par l’Arabie, le Qatar et les autres démocraties les plus exemplaires du monde. Voilà restitué en quelques traits le bêtisier de celui qui ose se présenter comme un « historien » alors que ses humeurs militantes répondent termes à termes à l’agenda stratégique de ses commanditaires dont l’ultime finalité est le démantèlement de la Syrie nationale. Rien de très scientifique là-dedans, sinon trois postures récurrentes comme autant de figures imposées d’un patinage idéologique mortifère.

Durant l’été 2006, Bernard-Henri Lévy « couvrant » l’agression israélienne contre le Liban depuis… Haïfa osait déjà comparer (en première page du Monde) la soldatesque israélienne avec les joyeuses bandes des Brigades internationales engagées contre le fascisme dans l’Espagne de 1936. En l’occurrence, les bombardiers de Tel-Aviv étaient en train de détruire la quasi-totalité des infrastructures du Pays du cèdre en causant la mort de plus d’un millier de civils. Mais bon… BHL poussait l’inadmissible comparaison dans Le Monde sans que personne n’ait la possibilité de lui répondre. Le petit commissaire politique des pages « débats-opinions » du Monde – Nicolas Truong – veillait au grain, censurant toute tentative de réponse à cette infamie2. Ayant dû se retourner plusieurs fois dans sa tombe, George Orwell nous avait pourtant prévenu dans son 1984 : « la guerre c’est la paix ; la liberté c’est l’esclavage ; l’ignorance c’est la force ».

L’ANACHRONISME HISTORIQUE

Pour un historien, même auto-proclamé, l’anachronisme constitue, sans doute, une faute professionnelle, sinon l’égarement le plus rédhibitoire. Définissant l’opération historiographique, le grand médiéviste Michel de Certeau l’articule autour de trois dimensions inséparables et interactives. En premier lieu, elle est le produit du lieu social dont elle émane à la manière dont les biens de consommation sont produits dans des entreprises. A cet égard, il insiste sur le terme même de fabrication afin de souligner sa dimension la plus instrumentale. L’oeuvre historienne est alors conçue comme le produit d’un lieu institutionnel qui le surdétermine en tant que relation au corps social, tout en étant le plus souvent purement implicite, le non-dit du dire historien : « Est abstraite, en histoire, toute « doctrine » qui refoule son rapport à la société… Le discours « scientifique » qui ne parle pas de sa relation au « corps » social ne saurait articuler une pratique.

En second lieu, l’histoire est une pratique, justement. Elle n’est pas simple parole noble d’une interprétation désincarnée et désintéressée. Au contraire, elle est toujours médiatisée par la technique et sa frontière se déplace constamment entre le donné et le créé, entre le document et sa construction, entre le supposé réel et les mille et une manières de le dire. A cet égard, l’historien est celui qui maîtrise un certain nombre de techniques depuis l’établissement des sources, leur classement jusqu’à leur redistribution en fonction d’un autre espace en utilisant un certain nombre d’opérateurs. L’historien est alors autant tributaire de l’archivistique de son époque que du degré de technicité des moyens mis en oeuvre pour la prospecter. Sur ce plan, la révolution informatique modifie substantiellement les procédures et démultiplie les potentialités d’analyse.

En troisième lieu, et cela fait le titre même de son ouvrage d’épistémologie historique de 1975, l’histoire est écriture. L’attention que porte Michel de Certeau au mode d’écriture de l’histoire ne signifie nullement qu’il limiterait cette discipline à sa seule dimension discursive : « En fait, l’écriture historienne – ou historiographie – reste contrôlée par les pratiques dont elle résulte ; bien plus, elle est elle-même une pratique sociale »3. Ainsi, en continuant à comparer indûment les jihadistes syriens aux Brigades internationales et les démocraties actuelles à celles de la SDN, Filiu remplit clairement un rôle social et une fonction idéologique précise. Son anachronisme (du grec ana : en arrière et khronos : le temps), son erreur inlassablement répétée n’est pas fortuite mais sert délibérément les intérêts des puissances régionales et internationales qui cherchent à faire de la Syrie ce qu’elles ont déjà fait de l’Afghanistan, de l’Irak de la Libye du Liban et de l’Europe.

L’anachronisme se retrouvent dans la littérature à vocation historique où l’auteur insère un fait, un personnage ou un objet qui ne correspond pas à l’époque relatée. C’est souvent le cas de la littérature de science-fiction mais aussi de romans historiques comme Da Vinci code ou Les rois maudits, par exemple, où les guerres médiévales sont présentées sous des formes que la guerre ne prendra que bien plus tard. En l’occurrence, les fous furieux du Front Fatah Al-Cham qui utilisent la population d’Alep comme bouclier humain n’ont rien… mais alors rien à voir avec Buenaventura Durruti, Isaac Puente, Ciprinano Mera et leurs partisans qui défendaient Madrid contre les hordes fascistes de Franco ! Indépendamment du respect minimal que l’on doit à ces combattants de la liberté et compte tenu de ces quelques rappels méthodologiques, on ne saurait que trop conseiller à notre « historien » une lecture sérieuse de Michel de Certeau et aussi celle de L’esprit scientifique de Gaston Bachelard. Cet effort l’amènerait certainement à corriger les nombreuses erreurs factuelles et les contresens qui ponctuent les différentes brochures qu’il a consacrées au phénomène jihadiste et à l’histoire complexe des Proche et Moyen-Orient.

IL ETAIT UNE FOIS LA REVOLUTION

Le deuxième registre préféré de Jean-Pierre Filiu est… LA REVOLUTION ! « Il était une fois la révolution » est un film italien de Sergio Leone, sorti en 1971. L’histoire se passe en 1913 au Mexique. Deux personnages font connaissance : un pilleur de diligences, Juan Miranda (Rod Steiger) et un Irlandais, ex-membre de l’IRA en fuite, spécialiste en explosifs, John Mallory (James Coburn). Juan voit en John le complice idéal pour braquer la banque de Mesa Verde qui se révélera plus riche en prisonniers politiques qu’en lingots d’or. Juan et John vont alors se trouver plongés en plein cœur des tourmentes de la révolution mexicaine, et ce bien malgré eux. Entre autres vertus, ce beau western spaghetti nous ramène à la relativité opérationnelle et morale de toute espèce de processus révolutionnaire.

L’auteur de ces lignes se souvient d’un plateau agité sur TV5-Monde avec une autre égérie de la « révolution syrienne ». Echarpe rouge autour du cou, le brave homme n’avait que le mot de « révolution » à la bouche jusqu’à ce que je lui fasse remarquer qu’il était peut-être un peu tôt pour qualifier les événements syriens de « révolution ». Réponse courroucée de mon interlocuteur : « mais Monsieur, vu votre jeune âge que savez-vous des révolutions ? Avec une certaine délectation j’expliquai alors qu’effectivement, « jeune reporter » j’avais eu la chance de couvrir la chute de Somoza et la victoire de la révolution sandiniste au Nicaragua. Celle-ci rétorquai-je arrêta trois décisions pour le coup fondamentalement révolutionnaires : une ambitieuse réforme agraire, la nationalisation des compagnies agro-alimentaires américaines (United Fruit Company) et la promotion des femmes. A quoi j’ajoutai : « à part violer les femmes des villages chrétiens et kurdes des heures durant, vos « révolutionnaires jihadistes » ont-ils adopté des décisions similaires ou approchantes ? » Notre révolutionnaire de plateau faillit avaler sa belle écharpe rouge.

On se souvient aussi d’un livre à quatre mains de Benjamin Stora (qui n’a aucune légitimité particulière concernant la Syrie) et d’Edwy Plenel (le chevalier blanc de toutes les investigations), deux rescapés du trotskisme de leur jeunesse vantant les progrès des « révolutions arabes » et n’hésitant pas à proclamer l’avènement prochain d’un « 1789 arabe » ! A mourir de rire, si les événements n’étaient pas aussi tragiques, mais en tout cas, lecture à conseiller dans la série Harry Potter comme remède au désenchantement du monde cruel.

Enfin de la même veine, on a gardé au coffre un papier de Jean-Pierre Filiu publié par Le Monde, daté du mois d’août 2011, où – substantiellement – il qualifie les « révolutions arabes » de tsunami démocratique submergeant le monde arabo-musulman et, surtout provoquant une panique générale parmi les groupes jihadistes, annonçant leur défaite prochaine, sinon leur définitive disparition. Bien vu et encore bravo !

Pour la révolution française, la joute des historiens est loin d’être terminée. Après les classiques d’Albert Soboul, d’Albert Mathiez, de Maurice Agulhon et de Boris Porchnev vint l’entreprise révisionniste de François Furet appuyée par ses copains « nouveaux philosophes » affirmant que Robespierre et Staline : c’est la même chose… A prochetmoyen-orient.ch, on recommande régulièrement la lecture du livre magnifique d’Eric Hazan Une histoire de la révolution française4.

Pour la révolution russe, et en hommage aux Brigades internationales d’Espagne, La révolution inconnue de l’historien anarchiste Voline demeure incontournable. Sans anachronisme aucun, l’ouvrage décrit scientifiquement les différences, les confrontations et les luttes entre les conceptions autoritaires et libertaires de la révolution, annonçant la fin tragique de Durruti et de ses amis sacrifiés durant le siège de Madrid. Alors, face à la « révolution syrienne » – dont Jean-Pierre Filiu continue à penser qu’elle produira l’homme nouveau après le départ de Bachar al-Assad – calmons-nous, parce que l’Arabie saoudite, les Etats-Unis et Israël poussent d’autres pions qui n’ont vraiment rien à voir avec l’homme nouveau de notre historien pressé… Et c’est, plus ou moins consciemment mais en convergence militante et assumée avec ses ex-collègues du Quai d’Orsay, que l’« historien » Filiu monte aux barricades en nous servant toutes les fadaises d’une rébellion modérée, laïque, voire démocratique.

L’IDIOT UTILE

Même Le Monde, qui annonce la chute imminente de Bachar al-Assad depuis juillet 2011, commence à s’interroger sur la vraie nature des « révolutionnaires » syriens. Sur une pleine page5, le quotidien découvre dernièrement « le nouveau visage de l’insurrection d’Alep » : « appelés en renfort par les rebelles modérés, les jihadistes de l’ex-franchise d’Al-Qaïda tirent profit de la bataille »… On croit rêver ! Et le plus sérieusement du monde, le quotidien conclut que le groupe jihadiste qui occupe Alep « n’a pas signalé qu’il comptait modifier ses objectifs de long terme : l’établissement d’un émirat islamique en Syrie et l’imposition de la charia comme législation ». Ouf ! Cela fait plus de quatre ans qu’on leur explique, mais… mieux vaut tard que jamais !

Jean-Pierre Filiu, à qui les colonnes du Monde restent largement ouvertes, persiste et signe pourtant, accroché à une troisième posture/imposture qui ressurgit immanquablement dès que sa chère rébellion modérée est en difficulté : celle de « l’idiot utile ». Historiquement, l’expression a désigné des sympathisants communistes tel Jean-Paul Sartre qui soutenaient inconditionnellement l’URSS. Sartre expliquait alors à ses proches qu’il ne fallait surtout pas dire la vérité sur les purges et le goulag afin de « ne pas désespérer Billancourt »… « La liberté de critique est totale en URSS et le citoyen soviétique améliore sans cesse sa condition au sein d’une société en progression continuelle », écrivait alors la coqueluche de Saint-Germain-des-Prés dans « Retour d’URSS »6. Bien-sûr, c’était la Guerre froide, dans les têtes aussi…

Certains historiens confirmés attribuent l’expression « idiot utile » à Lénine, même si on n’en trouve cependant pas trace dans ses ouvrages publiés. D’autres l’ont utilisée pour désigner et stigmatiser les intellectuels égarés dont la défense enthousiaste et naïve du régime soviétique exempte de toute critique. L’un des premiers « idiots utiles » serait le libéral hongrois Benkert, homme de lettres signant du pseudonyme de Karl-Maria Kertbeny. Personnalité excentrique, il était connu de Karl Marx et de Friedrich Engels qui le considéraient effectivement comme un « idiot » pouvant être utile. On trouve dans la Correspondance Marx-Engels, ces remarques : « cet âne de Kertbeny » (lettre de Marx, 3 juin 1864), « voyons s’il peut nous servir à quelque chose » (lettre de Engels, 2 février 1868).

L’expression « Useful Idiot » apparut aux États-Unis pour la première fois en 1948. Elle fut alors utilisée dans un article du New York Times à propos de la politique italienne. L’expression semble n’avoir plus été usitée dans la presse écrite jusqu’en 1961. Depuis, l’idiot utile est considéré comme étant naïf, parfois de bonne foi mais en plein déni de réalité à cause de son aveuglante fidélité. « L’expression est maintenant utilisée pour décrire une personne qui se laisse manipuler par un mouvement politique, un groupe terroriste ou un gouvernement hostile et ne s’applique plus uniquement aux communistes », nous disent les encyclopédies…

Retournement de la fin de la Guerre froide, le terme d’idiot utile est aujourd’hui réveillé par les néo-conservateurs américains pour qualifier amicalement les intellectuels de gauche européens – comme notre cher « historien » – souvent invités par les think-tanks américains afin de soutenir la « politique sunnite » de Washington, de Tel-Aviv et de Paris… En effet, les idiots utiles d’aujourd’hui sont littéralement fascinés par les Etats-Unis et leurs coups tordus démocratiques. Mais ces nouveaux idiots utiles sont dangereux.

Un jour, ils devront, sans doute, assumer leur responsabilité active dans le départ des gamins paumés de nos banlieues vers les jihad syriens, irakiens et africains, dans l’expansion du terrorisme contemporain et dans le soutien complice des pétromonarchies dictatoriales du Golfe. A force de décrire une rébellion syrienne comparable aux joyeuses bandes romantiques des Brigades internationales de la Guerre d’Espagne, il ne faut pas s’étonner de voir des gosses en rupture d’identité culturelle, familiale et sociale faire le serment des Brigands de Schiller : « voyez, mes yeux sont dessillés ! Quel fou j’étais de vouloir retourner à ma cage ! Mon esprit a soif d’action, j’aspire à la liberté de tout mon souffle ! Brigands, meurtriers ! Ce mot seul suffisait à mettre la loi sous mes pieds. Les hommes m’ont caché l’humanité au moment où j’en appelais à l’humanité. Loin de moi sympathie et ménagements humains ! Je n’ai plus de père, je n’ai plus d’amour, le sang et la mort m’apprendront à oublier que quelque chose ait jamais pu m’être cher. Venez, venez ! Oh ! Je vais me donner à la distraction d’une manière effroyable ! »7. Aujourd’hui, ces brigands devenus terroristes et assassins n’ont pas grand-chose à voir avec les Brigades internationales.

Malgré tout, Jean-Pierre Filiu « persiste et signe » sa comparaison stupide et indigne, il continue de nourrir sa haine viscérale du « régime de Bachar al-Assad » qui, pourtant ne menace pas la France, ni ses habitants, ni ses intérêts. Les psychiatres peuvent-ils expliquer une telle fixation obsessionnelle, un tel transfert d’émotions ? Qu’est-il arrivé à notre « historien » lorsqu’il n’était encore que diplomate de seconde zone en poste à Damas et à Tunis ? Historien peau de lapin… Jean-Pierre Filiu est un peu à l’histoire ce que BHL est à la philosophie : une imposture grossière, envahissante et dangereuse. Que notre homme ne donne-t-il l’exemple en partant combattre les armes à la main l’ignoble Bachar ! A défaut d’être pertinent, cela aurait au moins du panache !

Richard Labévière
15 août 2016
(Depuis l’Echo des montagnes d’Armoy – Haute-Savoie)


1 Médiapart, 7 août 2016.
2 A l’époque, avec l’écrivain Philippe de Saint-Robert et une dizaine d’autres plumes reconnues, nous adressâmes au Monde une « réponse à Bernard-Henri Lévy » en expliquant les causes de cette guerre et ses conséquences désastreuses, évitant toute attaque polémique et, surtout en nous limitant au même nombre de mots et de signes que ceux de la diatribe de BHL. Notre censeur – Nicolas Truong – nous répondit que le quotidien n’avait pas la place de publier une telle tribune. Ce qui était possible pour BHL ne l’était pas pour une dizaine de journalistes et d’experts reconnus des Proche et Moyen-Orient. Après les attentats de janvier 2016, Nicolas Truong a été l’un des premiers à se proclamer « Je suis Charlie » et, bien-sûr, défenseur de la liberté de la presse.
3 Michel de Certeau, L’écriture de l’histoire. Editions Gallimard, 1975.
4 Eric Hazan : Une histoire de la révolution française. Edition La Fabrique, 2012.
5 Le Monde du 10 août 2016.
6 Libération du 15 juillet 1954.
7 Schiller : Les Brigands. Editions bilingue Aubier, 1968.

Source : Proche et Moyen-Orient, Richard Labévière, 22-08-2016

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blue rider // 18.10.2016 à 01h35

Jean Pierre Filiu l’aspic, mais aussi par exemple le général Benoit Puga conseiller des Borgias Sarkozy puis Hollande, ou feu l’ex diplomate Wladimir Glasman alias « Ignace Leverrier » et son blog infâme sur le site non moins infâme du Monde… un triumvirat parmi d’autres en France, responsable du brouillard médiatique entre les intrigues du pouvoir français, et le peuple français rendu incapable de comprendre ces intrigues. Il faudra vite enquêter sur les liens de ces apparatchiks là, avec le vrai pouvoir décisionnaire sur le cas syrien en France, c’est à dire les réseaux de TOTAL et de QATAR PETROLEUM, eux-mêmes influencant les réseaux financiers, monétaires, bancaires, fiduciaires et politiques (commissions ?) français impliqués dans les flux d’argent générés par les profits de l’exploitation du gaz qatari dans le Golfe Persique… là oui, là on avancera et la brillante description de M. Labévière retrouvera toute sa place dans notre Histoire et notre diplomatie. En l’état, c’est « une bouteille à l’amer »…

44 réactions et commentaires

  • blue rider // 18.10.2016 à 01h35

    Jean Pierre Filiu l’aspic, mais aussi par exemple le général Benoit Puga conseiller des Borgias Sarkozy puis Hollande, ou feu l’ex diplomate Wladimir Glasman alias « Ignace Leverrier » et son blog infâme sur le site non moins infâme du Monde… un triumvirat parmi d’autres en France, responsable du brouillard médiatique entre les intrigues du pouvoir français, et le peuple français rendu incapable de comprendre ces intrigues. Il faudra vite enquêter sur les liens de ces apparatchiks là, avec le vrai pouvoir décisionnaire sur le cas syrien en France, c’est à dire les réseaux de TOTAL et de QATAR PETROLEUM, eux-mêmes influencant les réseaux financiers, monétaires, bancaires, fiduciaires et politiques (commissions ?) français impliqués dans les flux d’argent générés par les profits de l’exploitation du gaz qatari dans le Golfe Persique… là oui, là on avancera et la brillante description de M. Labévière retrouvera toute sa place dans notre Histoire et notre diplomatie. En l’état, c’est « une bouteille à l’amer »…

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    • pascalcs // 18.10.2016 à 08h01

      A noter que Jean Pierre Filiu apparaît dans Wikipedia comme étant également professeur a Sciences Po. Gageons que lui et Nicolas Tenzer font chaque semaine le décompte au café de la cantine du plus grand nombre d’énormités glissées dans le discours médiatique par chacun d’entre eux. La neocon-nerie est un maladie très infectieuse.

        +40

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      • V_Parlier // 18.10.2016 à 20h15

        Vous oubliez le Vincent Giret du Monde qui vient assez souvent sur France Info le matin pour cracher son venin sans même plus se donner la peine d’avancer des arguments. Ce type se prend tellement pour un parent qui nous fait la leçon, avec ses envolées de ton permanentes, qu’il ne se rend plus compte que ses brulôts ne ressemblent même plus à quoi que ce soit de professionnel: L’accusation et l’insulte permanente envers la Russie, une fois tous les deux passages, alors que l’autre moitié du temps sert à louer le néolibéralisme, l’économie parasite et les USA.

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  • Pegaz // 18.10.2016 à 03h45

    Cité dans le texte :
    « Durant l’été 2006, Bernard-Henri Lévy « couvrant » l’agression israélienne contre le Liban depuis… Haïfa osait déjà comparer (en première page du Monde) la soldatesque israélienne avec les joyeuses bandes des Brigades internationales engagées contre le fascisme dans l’Espagne de 1936. »

    Reprise par Jean Marc Ayrault et le nouvel obs, nouvelle analogie à la mode :
    Pourquoi on peut comparer Alep à Guernica ? L’histoire pour comprendre par François Reynaert.
    OU « l’histoire en deux coup de cuillère à pot depuis ma cuisine » à comparer sans modération avec le témoignage de l’archevêque d’Alep proposer par les Crises le 16 octobre 2016

    http://tempsreel.nouvelobs.com/video/20161014.OBS9848/video-pourquoi-on-peut-comparer-alep-a-guernica.html

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  • Pegaz // 18.10.2016 à 04h18

    Petit rappel sur le licenciement de Richard Labévière… une interview de Bachar al-Assad, quelques analyses et positions non conformes et une mise au pas de l’Audiovisuel extérieur de la France, RFI et TV5 Monde – à France 24.
    https://www.monde-diplomatique.fr/carnet/2008-09-04-RFI

    La pertinence de sa critique à l’égard de Jean-Pierre Filiu est d’autant mise en relief par cette interview réalisé par médiapart, notamment par les analyses de Myriam Benraad et celle de Patrick Haimzadeh.
    https://www.youtube.com/watch?v=p7n5uCbEkxg

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  • Ovuef2r // 18.10.2016 à 07h27

    Entendu à la radio que Jean Pierre Filiu fait également partie des « spécialistes » que l’Elysee consulte volontiers sur le dossier syrien. Lors de sa présentation dans une des nombreuses émissions où France Culture lui a généreusement offert son micro.. il y est en bonne compagnie, dimanche encore, dans l’émission l’Esprit public, un des intervenants (François BUJON DE L’ESTANG) fustigeait Obama de ne pas être intervenu quand « on lui avait offert sur un plateau » le prétexte idéal en 2013 (l’attaque de la Gouta au gaz sarin).
    Qui est ce « on » si généreux ? Serait il possible que Bachar El Assad soit si stupide ? Ces questions n’ont pas été posées….
    Et c’est comme ça dans de nombreuses émissions de cette chaîne,heureusement il y parfois quelques personnes connaissant vraiment leurs dossiers, elles sont archi minoritaires mais ce sont elles qui m’incitent à continuer de l’écouter.

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    • anne jordan // 20.10.2016 à 19h00

      la comparaison Alep – Guernica ayant fait long feu , une autre connerie vient de proliférer :
      Alep /Grozny
      ( c’est beaucoup mieux : les Russes , n’est ce pas … )
      Or , ce jour même , sur F . Inter dans  » la marche de l’histoire  » , à la toute fin de l’émission ,J.Lebrun s’est fait moucher par un vrai historien , spécialiste des questions de défense :
      http://www.editions-lepolemarque.com/laurent-henninger-je-ne-suis-pas-certain-du-tout-que-la-guerre-se-soit-deterritorialisee/
      Laurent Henninger lui a balancé un bref C.R de l’état de l’armée russe AUJOURD HUI et aconclu :  » je refuse de verser dans la russophobie  » …
      bravo , Monsieur! j’achète votre livre , dès demain ( puisque la guerre nous menace .. )

        +0

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  • Fritz // 18.10.2016 à 08h08

    Lénine : « le gauchisme est la maladie infantile du communisme ».

    Quant on voit l’enthousiasme d’un Benjamin Stora pour le « 1789 arabe », ainsi que les prises de position délirantes du NPA, on se dit que le gauchisme est l’idiot utile de l’impérialisme.

    En 1999 déjà, Philippe Val pontifiait dans Charlie Hebdo pour applaudir la guerre de l’OTAN contre la Serbie…

      +34

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    • vlois // 18.10.2016 à 08h42

      Tiens ?! Lui aussi exhibe sa légion… son accoutrement montre des signes de ce qu’il est, un agent de propagande d’Etat(s).

        +5

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    • Larousse // 18.10.2016 à 10h01

      Merci de ce rappel sur tous les idiots « utiles » qui ont contribué à détruire la Yougoslavie… en espérant qu’elle renaïtra un jour. Quant à J-P Filiu, il est d’autant plus enragé en ce moment, qu’il voit l’échec de ses « conseils » auprès du président François Hollande. S’il avait M. Poutine en face, même avec le ton doucereux qu’il emploie souvent dans les médias, il aurait du mal à retenir son envie de l’étrangler…Bref, les « vanités de l’esprit » se heurtent à des réalités. Mais toutes ces personnes favorables et instigateurs parfois des « Printemps arabes » ne rendent pas de compte pour l’instant. Donc ils poursuivent leurs oeuvres.

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      • Lysbeth Levy // 18.10.2016 à 13h07

        Et bien avant n’oublions pas la Roumanie en 1989 l’objet aussi d’un « maidan » de la même façon qu’en Ukraine avec des snipers tirants sur les deux parties (théorie des batailles de chiens) afin de monter les uns contre les autres et déclencher le coups d’état : http://www.agoravox.fr/actualites/europe/article/roumanie-le-coup-d-etat-de-1989-87666
        Pour rappel nous a présenté ça comme une « révolution populaire » contre un « tyran, nouvel Hitler » pire un « vampire » avide de sang et même d’un « leucémique » qui avait besoin du sang frais d’enfants roumains, qui déterre les cadavres (Timisoara !) pour s’injecter du « sang frais » ou tue des gens pour le recueillir !!! Comme quoi la propagande de diabolisation se sert aussi des mythes, vieilles histoires du pays à abattre (le mythe du vampire ici) afin d’arriver à leurs fins…En la matière l’ex-Urss n’est jamais allé aussi loin que les « spin-doctor » du staff hollywoodien des Usa, OTAN..Que n’avons nous lu depuis sur cette façon odieuse de diaboliser l’adversaire. ..

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        • chb // 20.10.2016 à 15h56

          Et encore avant, le Biafra, qui nous valut l’essor d’un Kouchner.

            +1

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          • ,Lysbeth Levy // 20.10.2016 à 18h32

            Oh j’ai lu le livre de Pierre Péan sur Kouchner, quel horreur ces « néocons » à la française, surtout pour un médecin c’est choquant de manipuler l’opinion afin de faire avancer l’agenda guerrier, cruel des néoconservateurs américains. BHL, Kouchner, Glucksman, Fabius, ils en ont du sang sur les mains. Rappelez vous les ennuis que ça a valu à Péan juste parce qu’il avait dans son livre « épingler » un « faux » humanitaire et ces projets funestes. Du Kosovo au Rwanda, en passant par la Somalie, Biafra, pillage de pays africains Gabon : http://mouvementciviquedugabon2009.unblog.fr/2014/09/28/les-mensonges-gabonais-de-m-kouchner-sur-france-2/ et Collon sur le Dr K : http://www.mediashit.org/news.php?item.16.13
            Instrumentaliser la mort, la mettre en scène, relayés par de grosses boites de com, les « massacres vendu » comme un « paquet de lessive », afin de nous faire « accepter » leurs « guerres humanitaires ou R2P ou responsabilité à protéger qui le remplace ..

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      • Rémi // 18.10.2016 à 19h03

        Bonne chance, Poutine est certe ex, mais officieret un bon judoka.
        Notre garcon peut tenter de l’étrangler, nous auront au moins un spectacle réjouissant lorsque Poutine aura finit d’en faire des papilottes.
        Et là au moins notre ami pourra en connaissance de cause aller dans les média dire que Poutine est violent.

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    • Duracuir // 18.10.2016 à 20h07

      Quand on voit des antifas molester un journaliste ce RT…

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  • juliettedesesprits // 18.10.2016 à 08h22

    Il ne faut pas oublier que nous, français , nous passons notre temps a donner des leçons au monde entier en nous permettant au passage quelques bombardements démocratiques pour appuyer nos arguments. Est ce que 1789 nous donne cette légitimité? Quand on voit les ravages qu a fait Napoléon dans toute l Europe 10 ans après on peut en douter.
    L atlantisme forcené de nos dirigeants leur donne une cécité qui les empêche de voir mais aussi de réfléchir…par moment on se demande si ce n est pas la France ce fameux « idiot utile ».

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  • Lysbeth Levy // 18.10.2016 à 09h54

    Enfin, un vrai journaliste parle et sur un prétendu « expert » comme les aiment les médias, un vrai désinformateur J. P Filliu…Merci de donner la parole aux vrais journalistes indépendants. Mais il y en a d’autres pour dénoncer ce type d’experts qui envahit les plateaux télé sans cesse : http://arretsurinfo.ch/pourquoi-jai-traite-jean-pierre-filiu-de-menteur/ là est précisé sur le mensonge des manifestions pacifiques réprimés par Assad :
     » : le mensonge organisé des médias et des politiques français [3] rappelle les événements de 2011 concernant les manifestations « spontanées » et « pacifiques » selon l’enfumage de Jean-Pierre Filiu, « Le Monde », « Libération » et bien d’autres » »
    Et selon René Naba :http://www.renenaba.com/les-islamophilistes-tontons-flingueurs-de-la-bureaucratie-francaise/
     » Mathieu Guidère, ancien interface du prince Jouhane du Qatar à Saint Cyr et professeur d’Islamologie à Toulouse; Jean Pierre Filiu, ancien diplomate recyclé dans l’enseignement, blogueur au journal en ligne Rue 89; Enfin, dernier et non des moindres, l’universitaire Thomas Pierret dans le site en ligne Médiapart, ancien disciple du politologue Gilles Kepel, rallié à l’islamologie de François Burgat. Soit au total six faux nez de l’administration française. » merci modo..

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  • Jeanne L // 18.10.2016 à 10h41

    Bel article! et en plus si bien écrit ! C’est si rare en fait de savoir écrire.
    Merci de l’avoir fait connaître.

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  • christian gedeon // 18.10.2016 à 10h45

    M. Labévière,il ne faut pas gaspiller votre temps et votre énergie à écrire sur le quarteron de plaisantins embedded que sont Filiu,Kepel,Quatrhomme et Guidère.Avec ces gens là,on n’est plus dans le raisonnement,mais dans l’hystérie,grandissante au fur et à mesure que les vérités se font jour.Par contre,il ne faut pas tomber dans « l’assadisme « béat non plus. Les Assad ont bel et bien été des fauteurs de troubles patentés dans leur politique extérieure,notamment à l’égard du Liban, et d’impitoyables adversaires pour tous ceux qui émettaient une opinion divergente dans leur pays…Hier Védrine a fait sur France Inter un constat remarquable de clarté et d’équilibre sur la question.

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    • Manant2 // 18.10.2016 à 18h27

      Ah bon! Ce ne serait pas, par hasard, une vision ethnocentrée qui ne tient nullement compte que depuis 1959 et le retrait français de Syrie, les nationalistes syriens refusent le fait accompli du détachement du Liban de la Syrie, ainsi que de la Palestine et de la Jordanie (tous faisaient partie de la Syrie millénaire). Qui, en France accepterait de reconnaître, en outre, que, en tant que pays en guerre depuis l’indépendance, la Syrie ne peut pas fonctionner comme une démocratie paisible. Étant, de plus, peuplée d’une mosaïque d’ethnies et de confessions, —avec une majorité sunnite dont la culture reste majoritairement tribale (à l’exception de l’élite citadine) — s’est-on posé la question de savoir quel traitement cette majorité réserverait aux Chrétiens notamment, sans parler des autres confessions jugées par elle comme étant hérétique? Bachar el Assad est tout simplement à l’image de son peuple et de l’histoire de son pays, tout comme les Saddam Hussein ou Kadhafi dont la disparition n’a pas entrainé le miracle de la révolution démocratique promise. Quand cessera-t-on de faire en sorte de ne pas voir que tous les pays ne sont pas arrivés à un même état d’évolution comprable à celui atteint par les Européens?

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      • Lysbeth Levy // 18.10.2016 à 18h54

        Voici ce qu’ont finit par donner les « révolutions de couleurs » ou « printemps arabes » avec l’aide d’ONG et d’activistes le « chaos et la mort » : http://www.ahmedbensaada.com/index.php?option=com_content&view=article&id=351:2016-01-22-22-25-56&catid=46:qprintemps-arabeq&Itemid=119- derrière les mots démocratie, liberté, l’instruction pour tous, la réalité est douloureuse ..Des pays ruinés et des victimes de nouveaux dirigeants « hommes de paille » des occidentaux mais rien n’ a changé sinon en pire …

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      • christian gedeon // 19.10.2016 à 04h49

        Depuis 1959(?) et le retrait français de Syrie? Hum,hum…je ne veux pas être désobligeant,mais un petit détour par les livres d’histoire s’impose…quant au « détachement  » du Liban de la Syrie,là,vous êtes dans la prise de position grande-syrienne habituelle. La Syrie millénaire dites vous? Ben,je l’ai beaucoup cherchée et ne l’ai point trouvée,mdr! Il y en a qui font dans l’oummamisme et d’autres dans le grand syriannisme. Chacun chez soi et les vaches seront bien gardées voulez vous? Pour ce qui est des minorités en Syrie,je vous donne acte que c’est l’arrivée des alaouites au pouvoir avec les Assad qui a limité leur exode entamé avec l’indépendance de la Syrie,et cela est incontestable…on dirait un argumentaire du PPS (parti populaire syrien) devenu depuis PSNS. Et puis vouloir avaler le Liban nuit grandement à tous ceux qui ont essayé,palestiniens,israéliens,syriens et maintenant islamistes fous…vous devriez le savoir quand même,depuis le temps. Le Liban est un élixir doux pour ses amis,et un poison lent pour ses ennemis,quels qu’ils soient.

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  • Duracuir // 18.10.2016 à 12h26

    Ce qui me frappe chez l’intégralité des intellectuels système, c’est leur proximité voire leur adhésion, voire leur postes de direction dans des « ONG » d’obédience « internationale et le plus souvent anglo-saxonne, émargeant souvent dans des think tank anglo-saxons et surtout le fait que tous ont ou ont été profs dans des facs US.
    Et ça ne choque personne.
    Que dirait-on si un simple blog ou un journal, ne sollicitait que des intellectuels étant ou ayant été prof à Moscou ou Pékin, appartenant à des associations « internationales » d’obédience russes ou Chinoises, étant ou ayant été prof dans des facs emblématiques russes ou chinoises et émargeant à des think tank dont le siège serait à Moscou ou Pékin, et dont les propos seraient totalement en adéquation avec les visées stratégiques russes ou chinoises?
    C’est risible dit comme ça…
    Et c’est pourtant ce qu’on nous inflige en France à longueur de médias, et le pire, même et surtout de médias d’état.

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    • Lysbeth Levy // 18.10.2016 à 12h54

      Tout a fait ..Les mêmes embrigadés dans des fondations étrangères ou de pays Qatar EAU, Usa, etc…n’hésitent pas a dénoncer de soit disant « collusions » avec le Kremlin du FN par exemple lors d’un prêt bancaire d’une banque dite « russe » alors que le banquier en question n’est pas que russe mais à la nationalité suèdoise ET israelienne ! Projeter sur les autres ces propres défauts est une constante de la propagande ant-russe ou anti-syrienne :
      http://canempechepasnicolas.over-blog.com/2016/07/des-reseaux-russes-en-france-une-campagne-des-reseaux-us-lies-a-l-otan.html «  » Le prêt au FN s’est déroulé comme pour tout emprunt de sommes importantes, avec des pourparlers, des intermédiaires, des facilitateurs, etc. Les bruits assourdissants que font les médias autour de cet emprunt, en mettant en avant la soi-disant relation entre Mme Le Pen et la Russie, ne font que couvrir le dessous des cartes. Or, l’homme clef qui a permis que le prêt se concrétise est Alexandre Babakov, qui a deux caractéristiques dont Christine Ockrent ne parlera jamais : il est président d’un parti de Gauche, le Rodina, et il a une triple nationalité : russe, suédoise et… israélienne. » »

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      • Duracuir // 18.10.2016 à 13h53

        Accuser les autres de ses propres turpitudes, la reflexivité, est un gros indicateur de comportement pervers. Or, on sait depuis 5 siècles, ou plutôt 4(depuis l’invasion Hollandaise de l’Angleterre en fait) que le mode d’emprise anglo-saxon est pervers: copain puis allié, puis arbitre puis mentor puis maître puis maître absolu.
        On voit ce comportement par exemple dans les éléments de langages balancés par la cellule de com du Politburo nénocon au travers de ses Pravda: Rueters, Associated Press, CNN, Washington Post, New York Times, répercuté aux petits télégraphes BBC, AFP ect… jusqu’au dernier éditorialiste.
        Par exemple, le clan Clinton attaque Trump sur une supposée inféodation aux Russes alors qu’eux mêmes sont notoirement vendus aux Saoudiens.
        Ou encore, tous les petits perroquets répètent à l’envie que les motivations de Poutine en Syrie sont la perpétuation de son pouvoir alors que ce sont les USA qui sont en période d’élection.
        Ces gens là sont pervers, tout comme les Russes fonctionnent sur le mode parano(un peu à juste titre 😉 ) . Et c’est grave parce que les pervers sont toujours plus fort que les paranos. Et que la seule façon qu’un parano a de se débarrasser d’un pervers est la fuite(impossible) ou la destruction.

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        • Catalina // 18.10.2016 à 21h04

          Bonsoir Duracuir,
          Je ne pense pas pour ma part que les Ruses fonctionnent en mode parano, pas du tout ; C’est au contraire l’ouest américain qui fonctionne depuis toujours en parano ET en pervers.
          Ils ne peuvent pas vivre sans ennemi…

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  • Ailleret // 18.10.2016 à 17h56

    Richard Labévière avait publié en 1999 un livre sur la collusion entre l’Amérique et les islamistes : Les dollars de la terreur. J’ignore si M. Filiu a publié pour sa part des ouvrages prémonitoires.

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  • Macarel // 18.10.2016 à 18h09

    « Tout est donc en place pour le grand suicide final et ne manque que l’étincelle. »

    http://www.entrefilets.com/un_aberrant_desir_de_guerre.html

      +3

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  • Nanker // 18.10.2016 à 18h11

    Depuis 2012 Filiu a à des nombreuses reprises franchi la limite de l’admissible : il a sur RFI comparé les groupes terroristes au Républicains espagnols de 1936 (sic). Il a ensuite annoncé la chute de Bachar (quelle prescience…) et a « prophétisé » que lorsqu’ils seraient au pouvoir les « résistants » syriens sauraient se souvenir du soutien de Poutine au régime de Bachar. Aussi il serait tout à fait normal et concevable que des attentats frappent Moscou en guise de représailles…

    Je ne plaisante PAS c’est le genre de discours immonde qu’a tenu Filiu sur les ondes très complaisantes de RFI lorsque Fabius était au Quai d’Orsay. Rappelons pour les non-initiés que RFI (Radio France International) ne dépend pas du groupe « Radio France » mais est directement rattachée… au Quai d’Orsay.

    RFI/le Quai… Fabius/Filiu la boucle est bouclée.

    Espérons qu’ils comparaissent un jour main dans la main à la Cour de Justice de La Haye.

      +15

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  • Julie // 18.10.2016 à 18h29

    Dans l’un de ses dernières publications, Filiu explique n’avoir jamais lu Zemmour auparavant mais que les déclarations de ce dernier sur son admiration des gens qui sont prêts à mourir pour une cause l’ont incité à le lire pour se faire une idée du « cas ». On voit à quelle point nos élites sont coupées de la réalité TV/radio, carrément sans intérêt à leurs yeux car pas assez académiques. Donc l’effet d’un BHL, d’un Filiu, ou d’un Finkie sur le ressentiment dans ce pays serait négligeable?

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  • Julie // 18.10.2016 à 18h41

    Filiu et ses comparses ont vite fait d’oublier la disparition des femmes tunisiennes, libyennes (et maintenant turques, il paraît qu’on les voit beaucoup moins invitées sur les plateaux télé), irakiennes etc. Quel succès ces révolutions…

      +1

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    • souv // 19.10.2016 à 11h13

      Avec les anciens Présidents arabes renversés par les USA pourtant laïques soutenus par leur population et qui défendaient les minorités, les femmes passaient à la télé et maintenant on ne les voit plus.

      Partout où les Yankees mettent leurs pattes c’est la cata.

        +0

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  • P$ // 18.10.2016 à 21h03

    Instructive lecture s’appuyant sur un travail de terrain(s) et d’entretiens sur plusieurs années, le livre de trois chercheurs du CNRS « Syrie : anatomie d’une guerre civile » d’Adam Baczko, Gilles Dorronsoro et Arthur Quesnay.

    https://www.amazon.fr/Syrie-Anatomie-dune-guerre-civile/dp/2271091667

    Pour lire ce dont les médias n’ont pas eu le temps de parler !

      +2

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    • souv // 18.10.2016 à 21h40

      Vous feriez mieux d’aller sur le site infosyrie de Frédéric Chatillon qui explique le complot contre la Syrie et son Peuple. Le Président Assad est soutenu par les Syriens contre les terroristes.

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  • Julie // 18.10.2016 à 23h41

    Un autre point jamais soulevé dans nos médias rampants c’est le soutient à la pseudo-coaliition des Saoudiens au Yémen. On a jamais vraiment eu la liste des participants ni leurs attributions spécifiques. Le Pakistan avait été nommé par les Saoudiens, pour s’excuser poliment 2 jours après. L’Egypte est restée un long moment (tiens, mais pourtant eux sont dirigés par le méchant Sissi qui a fait un putch contre le gentil Morsi selon nos journalistes) mais semble-t-il se retire. Reste le Soudan, un pays sympa comme on sait… et quelques émirats. Ah oui, et le monde libre (soutien logistique, armes en tout genre).
    Vive le royaume du silence, on dirait. Et en fait de démocratie, quiconque a essayé de poster dans les commentaires du blog de Filiu sait à quoi s’en tenir.

      +6

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  • Pinouille // 19.10.2016 à 10h29

    Je suis étonné du ton péremptoire de la plupart des commentaires de ce blog sur ce type de sujet géopolitique.
    C’est comme si chacun était persuadé de connaître mieux que tout le monde les tenants et aboutissants de problématiques:
    – hautement complexes compte tenu des intérêts croisés ou antagonistes d’à peu prêt la moitié de la planète dans ces zones géographiques;
    – pour lesquelles les informations les plus sensibles sont certainement détenue par les services de renseignement et sont maintenues secrètes;
    – dont il est très difficile de dégager des éléments factuels (non soumis à interprétation).
    Pour ces mêmes raison, l’intense couverture médiatique actuelle sur ces sujets débouche sur une cacophonie généralisée ou chaque article contredit les autre. Car en l’absence de fait avéré et indiscutable, ce sont les convictions qui s’expriment. Et des convictions, tout le monde en a… trop.

      +2

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    • Julie // 19.10.2016 à 18h41

      Votre commentaire serait drôle s’il n’était pas, hélas, sérieux. Croire que les huiles de nos ministères qui ne connaissent le monde arabe qu’avec réception petits-fours et salaires de ministres peuvent avoir une vision un peu réaliste du monde arabe, c’est être complètement à côté de la plaque. Mettez les devant les chaînes de télé arabes pendant 1 an 8 heures par jour en faisant un échantillon de plusieurs chaînes par pays, et là oui ils auront une idée de ces sociétés.
      Quant aux « services » dans lesquels vous mettez tout votre espoir, à part servir les intérets des grands pétroliers je ne vois pas ce que vous attendez d’eux.
      D’ailleurs, les services sont totalement dépassés par le mercenariat qui comme la finance échappe à toute loi.
      Voici un article sur les juteux business en Somalie, si vous lisez l’anglais
      http://www.wsj.com/articles/SB10001424127887323820304578410573747048086

        +2

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      • fanfan // 20.10.2016 à 08h35

        et un autre
        Nouvel exposé de Seymour Hersh: la Turquie a organisée des attaques au gaz pour provoquer une guerre des États-Unis contre la Syrie
        http://www.wsws.org/fr/articles/2013/dec2013/hers-d11.shtml
        Source : The Red Line and the Rat Line. Seymour M. Hersh on Obama, Erdoğan and the Syrian rebels : http://www.lrb.co.uk/v36/n08/seymour-m-hersh/the-red-line-and-the-rat-line

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      • Pinouille // 24.10.2016 à 17h00

        « Croire que les huiles de nos ministères qui ne connaissent le monde arabe qu’avec réception petits-fours et salaires de ministres peuvent avoir une vision un peu réaliste du monde arabe, c’est être complètement à côté de la plaque. »: peut-être (pas sûr), mais je n’ai même pas sous-entendu une chose pareille.

        « Mettez les devant les chaînes de télé arabes pendant 1 an 8 heures par jour en faisant un échantillon de plusieurs chaînes par pays, et là oui ils auront une idée de ces sociétés. »: peut-être (pas sûr), mais personnellement, je ne suis pas sûr d’avoir une bonne idée de la société française en regardant les chaînes de télé françaises depuis plus longtemps encore…

        « Quant aux “services” dans lesquels vous mettez tout votre espoir, à part servir les intérets des grands pétroliers je ne vois pas ce que vous attendez d’eux. »: je ne porte aucun espoir dans les services secrets (mais comment pouvez-vous en arriver à de telles interprétations???). Je me contente de supputer qu’ils détiennent des informations que les journalistes n’ont pas.

        Vous illustrez bien mes propos sur les convictions…

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  • souv // 19.10.2016 à 10h53
  • souv // 19.10.2016 à 11h18

    Le barbu porte même une bague en or, les Amerloques sont visiblement généreux avec leur supplétifs et ne savent plus quoi faire face à l’armée arabe syrienne de Bachar !

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  • Julie // 19.10.2016 à 18h36

    En arabe, on appelle un type comme Filiu « Abu al mafhumiyya » (monsieur je sais tout), cf son post d’aujourd’hui, un grand ramassis de n’importe quoi où il nous explique qu’en 2014 les rebelles modérés avaient réussi à chasser Daesh de Alep.. Ah bon? il suffit pourtant de consulter la presse mainstream pour y voir au contraire les commandants de FSA annoncer le pire s’ils n’étaient pas soutenus vu que Daesh prenait du terrain. Mais il semblerait comme on dit que d’autres plans s’élaboraient ailleurs dans lesquels Daesh montrait un certain intérêt pour les puissances occidentales, puisqu’à la même époque on entendait des huiles du cnrs nous expliquer qu’il allait falloir les considérer comme un « acteur étatique » et négocier avec eux vu le terrain qu’ils avaient pris, le bonheur des habitants de Mossoul (comprendre: des mâles non-chrétiens non-shiites non-yazidis), et le pétrole qu’ils exportaient très professionellement…

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  • Julie // 19.10.2016 à 19h23

    Désolée c est encore en anglais, mais au fait, que reprochait-on au juste à Assad? Ses prisons trop remplies? On nous avait expliqué pourtant qu’il avait du mal à se débarasser de la « vieille garde » de son père, et que il y avait certainement « du mieux » par rapport à l’état des prisons sous Hafez.
    Mais alors pourquoi aller s’allier avec les Saoudiens, dont les prisons et le système « judiciaire » n’ont rien à envier au système syrien?
    http://www.independent.co.uk/voices/saudi-arabia-human-rights-imprisonment-every-decent-man-who-speaks-out-in-jail-robert-fisk-a7369276.html

    Bien sûr la propagande a évolué. Les journalistes qui tiennent à faire une longue carrière mais qui n’ont jamais visité la Syrie d’avant l’insurrection armée nous expliquent que c’est comme la Corée du Nord. Pourtant, il suffit de regarder les statistiques des migrations internationales pour voir qu’avant le conflit, les Syriens qui migraient (y compris par la mer, leur côte se situe à qq km d îles turques et grecques) étaient très peu nombreux!

      +3

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    • ,Lysbeth Levy // 20.10.2016 à 10h01

      La syrie était un pays moderne même si comme partout ce n’était pas parfait, les communautés religieuses vivaient en harmonie jusque là mais les Américains avaient dès la chute de l’Urss l’idée de « remodeler » le grand moyen-orient dont fait parti la Syrie. Remodeler veux dire là redécouper selon les ethnies, les religions, des pays souverains et d’origine socialiste (régime baasiste) issu du néocolonialisme des années 60 a 70 (Nasser, pays non alignés, conférence de bandung) proche de l’ex-Urss. Balkaniser pour mieux piller sans avoir un état nation en face.Une « boussole inversée » bien connue (hélas) l’avait prévenu avant le conflit : http://www.leparisien.fr/international/bernard-henri-levy-bachar-al-assad-est-le-prochain-sur-la-liste-13-11-2011-1717131.php Il a déjà prévu aussi l’Algérie et bien sur la Russie ! Donc on le suit quand il décide qu’un tel est un « méchant » on se méfie et quand il décide qu’il faut adorer un tel « bon » on se méfie aussi..Voir ce qu’est devenue la Libye martyrisée.

        +2

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