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18.août.201518.8.2015 // Les Crises

Thomas Piketty : ceux qui cherchent le Grexit « sont de dangereux apprentis-sorciers »

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Thomas Piketty : ceux qui cherchent le Grexit… par lemondefr

Source : Le Monde, le 2 juillet 2015.


On se rappellera alors le fameux appel de ces non-moins fameux économistes, sorti en octobre 1997 – qui eux, PAR CHANCE, n’étaient pas de dangereux apprentis-sorciers… !!!!!!!!!!!!!!!

« L’Euro, une chance pour la France, une chance pour l’Europe », texte publié dans le supplément économique du quotidien « Le Monde » daté du 28 octobre 1997.

« L’avènement prochain de la monnaie européenne nous concerne tous : Français et citoyens de l’Union européenne. Et pourtant qu’en savons-nous exactement? L’Europe, trop souvent présentée comme une abstraction et comme une source de contraintes, va enfin se concrétiser dans notre vie de tous les jours d’ici moins de cinq cents jours.

En effet, dès le 4 janvier 1999, les épargnants se familiariseront avec la monnaie unique : les obligations, la cotation des actions, la valorisation des sicavs et des fonds communs de placement, notamment, seront exprimés en euros. Les prix commenceront à être libellés en euros. Les consommateurs, avant même l’introduction des pièces et des billets (janvier 2002), pourront régler leurs achats dans la nouvelle monnaie sous forme de chèques et de paiements par carte. Les entreprises, en particulier, celles qui ont une activité internationale, pourront basculer tout ou partie de leurs activités (facturation, trésorerie, règlements…) en euros.

L’Union européenne, les États membres et de nombreuses entreprises ont d’ores et déjà engagé les préparatifs pour l’introduction de l’euro. Celle-ci ne constitue pas une fin en soi. Elle cimentera le rapprochement des citoyens européens, auxquels elle offrira davantage de bien-être, de cohésion et de capacités d’action.

Sommes-nous pleinement conscient de la portée de cet évènement? Mesurons-nous les enjeux et les opportunités engendrés par la réalisation de l’Union économique et monétaire? Savons-nous que l’euro apportera :

1. Le complément logique du marché unique. L’Europe a assez souffert des fluctuations de change depuis vingt-cinq ans pour ne pas chercher à fixer irrévocablement les taux de conversion des monnaies des États membres. Ne pas le faire, c’est nous condamner à encourir le risque de crises spéculatives, et à en payer indéfiniment le prix, notamment sous la forme de taux d’intérêts plus élevés.

2. Une référence commune des prix dans les pays appartenant à la zone euro, ce qui développera la concurrence et stimulera les échanges. Elle assurera ainsi des prix attractifs et effectivement comparables pour les consommateurs, dont les choix seront facilités par une offre de services d’une qualité croissante.

3. Une gestion saine des finances publiques. Celle-ci est de toute façon indispensable. Mais coordonnée à l’échelle européenne, elle favorisera la croissance au sein d’un grand marché homogène, facilitera la modération des impôts et des taux d’intérêts bas. Elle bénéficiera aux investisseurs, aux consommateurs et aux entreprises qui pourront ainsi développer la recherche, l’activité et l’emploi.

4. L’élargissement des possibilités de financement des entreprises et de placement de notre épargne dans un marché financier européen de taille mondiale.

5. Une source de simplification et d’économie dans les transactions au sein de l’Union (disparition du risque de change, paiements transfrontaliers moins coûteux…).

6. Une monnaie reconnue qui concurrencera le dollar et le yen. L’euro donnera à l’Europe, première puissance commerciale mondiale, l’expression de sa véritable dimension économique. La Banque centrale européenne assurera la stabilité du pouvoir d’achat tant dans notre vie quotidienne que dans nos placements à l’étranger. L’euro sera ainsi le symbole concret de l’identité européenne et assurera à l’Union européenne une position centrale dans le concert international.

7. Dans une Europe unifiée par l’économie et la monnaie, les citoyens et les entreprises, disposant désormais d’une totale liberté de mouvement, pourront tisser des liens approfondis. Des solidarités nouvelles pourront alors naître dans les domaines sociaux, culturels et politiques. Ainsi se forgera une Europe plus harmonieuse et plus démocratique.

Tous ces attraits de l’euro sont encore trop mal connus des populations européennes. Or l’adoption réussie de la nouvelle monnaie exige la confiance de tous, ce qui nécessite l’émergence d’un enthousiasme fort, expression d’une adhésion partagée. Il n’est que temps de susciter cette prise de conscience et cette appropriation de l’euro à tous les niveaux. La publication rapide d’un schéma de passage à l’euro pour l’ensemble de la société française constitue, à cet égard, une urgence.

Depuis des siècles, l’Europe a recherché, par des voies souvent éphémères ou condamnables, une unité durable. Elle n’y est jamais totalement parvenue, car les valeurs d’égalité, de liberté et de fraternité n’ont jamais réussi à s’harmoniser durablement dans un cadre pacifique et démocratique.

Aujourd’hui, le traité de l’Union européenne, ratifié par le peuple français en 1992, offre désormais une base solide pour tous les États membres. A travers l’Union économique et monétaire, c’est la société européenne de demain que nous bâtissons ensemble pour nous mêmes et pour nos enfants. Une société fondée sur des valeurs humanistes et une culture à laquelle ont contribué tous les peuples de l’Union européenne. Ne laissons pas passer cette chance !

Des voix s’élèvent encore de temps à autres pour inciter au doute et au rejet. Serons nous prêts à temps? Une telle union sera-t-elle durable? L’euro n’est-il pas un facteur de chômage? Tous ces efforts ont-ils un sens?

Ces interrogations sont surtout la manifestation d’un manque de confiance en nous-mêmes et dans notre capacité à faire face aux défis du monde d’aujourd’hui. L’Europe ne retrouvera la voie de la prospérité et du plein emploi que par la mobilisation des énergies et le respect commun de règles de bon sens (saine gestion économique, maîtrise des budgets…). Les efforts consentis hier et aujourd’hui en ce sens feront demain la force de l’Union européenne et assureront durablement notre prospérité ainsi que notre rayonnement dans un monde de plus en plus interdépendant.

Au sein de l’Union, les pouvoirs publics français et allemands notamment déploient une détermination continue pour respecter les échéances de l’Union économique et monétaire.

Il est grand temps que les acteurs économiques et sociaux intensifient leurs travaux d’adaptation pour bénéficier des avantages de cette mutation sans précédent. C’est au prix d’un tel engagement que les citoyens, informés de ces enjeux et de ces attraits, participeront alors positivement à l’émergence de la monnaie européenne. L’euro touchera à bien des aspects de la vie sociale, par exemple le fonctionnement des entreprises, des associations, des administrations et le quotidien du particulier.Ses bienfaits seront d’autant plus effectifs que les préparations techniques auront été engagées et achevées le plus tôt possible. C’est en levant au plus vite les contraintes du basculement que les banques et les entreprises pourront saisir les opportunités de croissance nouvelle ainsi offertes. Il s’agit d’une course contre la montre dont tous les acteurs doivent être pleinement conscients. C’est une chance mais aussi un devoir que de se préparer au plus vite.

L’euro sera l’un des piliers d’une cohésion nouvelle. C’est un acte de confiance dans l’avenir, un facteur d’espérance et d’optimisme, qui permettra à l’Europe de mieux affirmer sa destinée et d’entrer de plain-pied dans un XXIe siècle fondé sur la paix et la liberté ».

Signataires : Michel Albert, membre du Conseil de politique monétaire ; Edmond Alphandéry, président d’EDF ; Jacques Attali, conseiller d’État ; Robert Baconnier, président du directoire du Bureau Francis Lefebvre ; René Barberye, président du directoire du Centre national des Caisses d’épargne et de prévoyance ; Claude Bébéar, président d’AXA-UAP ; Jean-Louis Beffa, président de Saint-Gobain ; Christian Blanc, ancien président d’Air France ; Christian de Boissieu, universitaire, économiste ; Jean Boissonnat, journaliste ; Philippe Bourguignon, président du Club méditerranée ; Monique Bourven, président-directeur général State Street Bank SA ; Hervé Carré, directeur des affaires monétaires à la Commission européenne ; Jérôme Clément, président de la Cinquième ; Bertrand Collomb, président de Lafarge ; Paul Coulbois, professeur émérite des universités ; Lucien Douroux, directeur général de la Caisse nationale du crédit agricole ; Jean-René Fourtou, président de Rhône-Poulenc ; Jean-Marie Gorse, président national du centre des jeunes dirigeants (CJD) ; Gilbert Hyvernat, directeur général de la Croix-Rouge française ; Jean Kahn, président de la Commission consultative européenne « racisme-xénophobie » ; Philippe Lagayette, directeur général de la Caisse des dépôts et consignations ; Pascal Lamy, directeur général du Crédit lyonnais ; Jacques de Larosière, président de la BERD ; Daniel Lebègue, vice-président de la BNP ; Robert Léon, gérant de Qualis SCA ; Edmond Malinvaud, professeur honoraire au Collège de France ; Gérard Mestrallet, président du directoire de Suez-Lyonnaise des eaux ; Jean Miot, président de l’AFP ; Thierry de Montbrial, membre de l’Institut ; Etienne Pflimlin, président du Crédit mutuel ; Jean-François Pons, directeur général adjoint à la Commission européenne ; René Ricol, président du Conseil supérieur de l’ordre des experts-comptables (csoec) ; Jacques Rigaud, président de RTL ; Gérard Trémège, président de l’Assemblée des chambres de commerce et d’industrie.

Source : Pense-bête.

« On nous prendrait pas un peu pour des imbéciles ? »

Nous vous proposons cet article afin d'élargir votre champ de réflexion. Cela ne signifie pas forcément que nous approuvions la vision développée ici. Dans tous les cas, notre responsabilité s'arrête aux propos que nous reportons ici. [Lire plus]Nous ne sommes nullement engagés par les propos que l'auteur aurait pu tenir par ailleurs - et encore moins par ceux qu'il pourrait tenir dans le futur. Merci cependant de nous signaler par le formulaire de contact toute information concernant l'auteur qui pourrait nuire à sa réputation. 

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Beliou // 18.08.2015 à 04h36

On comprend mieux pourquoi cet économiste était ovationné outre atlantique et était devenu le chouchou des plateaux télé français et de nos hommes politiques.
C’est tout de même ahurissant de voir le nombre de types qui est envoyé en mission par le système en place pour parler aux eurosceptiques et faire croire que l’Union Européenne peut changer.
Quand vont-ils enfin accepter l’évidence et laisser entrer un peu d’oxygène dans le débat en se posant la bonne question, a savoir: Comment gère-t-on la fin de ce système? Et non plus, comment le maintient-on en vie?

68 réactions et commentaires

  • Boyington // 18.08.2015 à 04h12

    Ah, fatigué dès les premières minutes. Selon Piketty, ce serait le manque d’entousiasme euro-béat qui expliquerait le manque de dynamisme de la zone euro. Soupirs.

    Allez, plus d’enthousiasme tous ! Je ne veux pas voir une mine qui ne soit pas béate ! Chassons ces grises mines !

    Je peux proposer d’autres explications (parfois contradictoires) :

    — en tant que libéral économique (manque de souplesse des économies sociales démocrates, salaires minimaux trop hauts, poids excessifs de l’État-providence, etc.),

    — comme euronationaliste (pas de véritable politique économique paneuropéenne, l’Europe ne peut plus concurrencer alors qu’elle lutte à armes inégales, elle est trop ouverte) ou

    — en tant que partisan de la démographie comme destin économique (voir le Japon), l’Europe se meurt lentement, veillit, accueille surtout des migrants peu qualifiés, etc.

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    • Alfred // 18.08.2015 à 08h28

      Oui
      Pour piketty les neg´ ma ˋon sont des app ´entis so ˆciers qui nuisent a no’t bon mai’t et la fo’et va les manger…
      Piketty un contremaître de l’ingénierie sociale avec son petit fouet.

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  • Beliou // 18.08.2015 à 04h36

    On comprend mieux pourquoi cet économiste était ovationné outre atlantique et était devenu le chouchou des plateaux télé français et de nos hommes politiques.
    C’est tout de même ahurissant de voir le nombre de types qui est envoyé en mission par le système en place pour parler aux eurosceptiques et faire croire que l’Union Européenne peut changer.
    Quand vont-ils enfin accepter l’évidence et laisser entrer un peu d’oxygène dans le débat en se posant la bonne question, a savoir: Comment gère-t-on la fin de ce système? Et non plus, comment le maintient-on en vie?

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    • luc // 18.08.2015 à 11h51

      ce que j’en pense, c’est que piketty se montre réaliste, un peu idéaliste, mais beaucoup moins que toi!

      piketty dit que l’UE peut changer? c’est vrai, et les pouvoirs en place vont faire quelques changements, mineurs certainement, malheureusement

      mais l’effacement des ardoises que propose piketty restera un rêve encore longtemps

      ce qui est sur c’est que les dirigeants ne décideront pas avant longtemps de mettre fin à l’union européenne, voyons…

      il y a beaucoup de députés européens qui ont crié au scandale, face au drame grec, mais à part quelques radicaux comme marine le pen ou niguel farage qui souhaitent la fin de l’UE, la plupart ne proposent que des changements, des « améliorations »…

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      • Anne // 18.08.2015 à 22h44

        Après avoir regardé toute l’interview de Piketty, je trouve que la plupart des commentateurs, (pas tous cependant), sont bien sévères avec lui, car ce qu’il dit semble raisonnable et argumenté, et assez courageux.

        C’est le journaliste qui est odieux, obtus et s’obstine à se montrer le parfait valet de ses employeurs… (….milliardaires oligarques et banquiers qui possèdent le Monde, et autres médias, et donc le pouvoir politique par leur influence).

        Ce que j’en retiens c’est que Piketty pense en fait que la commission européenne et les dirigeants et gouvernements européen ont la bêtise de se comporter envers la Grèce de façon totalement idiote, car contreproductive pour leur propre intérêt, et pire, et c’est tout à l’honneur de Piketty il trouve sans excuse, la cruauté avec les peuples endettés et en particulier pour la jeunesse ce que dit clairement Piketty.
        ( Piketty ne s’exprime pas dans ces termes là, bien sûr, car son langage et ses arguments sont nettement plus policés que les miens) mais c’est en fait ce qu’il dit, et il est sincère.

        S’il ne veut pas jouer les apprentis sorciers, ni les incendiaires, je pense que sa prudence doit être écoutée, car c’est un réformateur, mais un réformateur énergique qui examine les options et qui a le mérite de ne pas faire la politique du pire…

        L’interview date d’il y a un mois et demi, et Piketty parlait alors de 6 mois de perdus pour la Grèce… et il en parlait avec une certaine révolte.

        Donc, au compteur, aujourd’hui nous sommes à 7 mois et demi de perdus… car rien n’a avancé, au contraire… si ce n’est l’enracinement de plus en plus profond de l’extrême égoïsme des « zélites », de leur « psychorigidité » imbécile et criminelle, portant avec intransigeance d’une absurde « loi du plus fort », donc le peuple grec est la victime expiatoire, condamnée à boire le calice jusqu’à la lie.

        Et ce temps perdu pour la Grèce, est perdu aussi pour les autres membres de l’Union Européenne, pour les banques et les « zélites européenne »(tant pis pour elles), mais aussi surtout pour tous ceux qui souffrent de l’austérité ce qu’il ne faut pas oublier, il pense aussi que les zélites européennes sont en réalité en train de scier les branches sur lesquelles elles sont perchées…par stupidité criminelle.

        Pour l’intérêt à court terme des banques, ces « zélites » sacrifient toute prospérité future, en raison de leur ignorance et de leur obstination bornée, elles font du mal aux peuples, alors que d’autres solutions d’autres choix, éviteraient bien des malheurs.

        Piketty trouve que c’est un vrai gâchis qui pourrait être évité, on ne peut pas lui donner tort, même si l’on déteste la réalité de l’UE… d’autant plus que Syriza n’est pas vraiment monté au créneau à ce jour… pour affronter la « troïka » et essayer de la prendre comme la Bastille…

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      • Vallois // 19.08.2015 à 10h19

        Aujourd’hui l’Institution comme celle de toute organisation (ONG, Compagnies transnationales, etc.) lutte pour sa vie au dépens de la liberté des hommes même celle de ceux qui la dirigent. Elle est une prison pour l’esprit.

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      • Beliou // 19.08.2015 à 11h41

        Si nous étions 6-7 pays avec des économies proches, je te donnerai raison, mais 28 pays… Ils débattent de comment réanimer un zombie. L’Union Européenne est déjà morte car le ver est dans le fruit, alors essayons de reconstruire l’Europe, mais pour cela il faut absolument en premier lieu démonter cette structure antidémocratique qu’est devenu l’UE.
        Par ailleurs, ce qui m’inquiète encore plus, c’est que je pense qu’ils ne vont rien faire, que le système va continuer a pourrir, qu’il explosera en plein vol (ça viendra peut-être d’un problème en dehors de l’UE, qui sait) et que ce sont les mêmes qui nous aurons mis dans cette situation qui retourneront leur veste et nous expliquerons comment reconstruire. Ça c’est encore plus inquiétant.

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        • Jo // 20.08.2015 à 02h15

          La troïka ne se comporte PAS de façon stupide, il faut arrêter avec la naïveté façon Piketty. Non… ces gens savent exactement ce qu’ils font, qui ils servent et où sont leurs intérêts (et leurs intérêts ne sont clairement pas les peuples). Ces individus ne doivent pas être excusés, ils devraient être jugés où cela risque à terme de très mal se finir. Quand à ceux qui se refusent à envisager une sortie de l’UE+euro (et/ou qui l’amalgame au FN) alors que certains pays voisins eux ont déjà commencé le débat, chaque jour passé à rêver à une « autre Europe » se paye désormais en France par 600 à 1000 chômeurs/jour de plus et à peu près autant qui passent sous le seuil de pauvreté. Et après avoir saigné les ouvriers, les agriculteurs, les artisans et les services publiques, arrive le tour des notaires, des pharmaciens, etc. Cette hémorragie c’est le prix actuel du « rêve européen ». La fuite en avant n’est pas la solution, les traités prévoient une clause de sortie (art. 50 du TUE) et le débat doit aussi enfin s’ouvrir en France… nous devons être de plus en plus nombreux à l’exiger.

            +11

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          • Beliou // 20.08.2015 à 10h25

            Je suis tout a fait de votre avis

              +1

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  • Julian // 18.08.2015 à 06h52

    L’internationaliste-européiste qu’est Piketty ne semble pas vouloir admettre que l’Euro, initialement conçu comme l’instrument d’une fédéralisation à marche forcée, budgétaire, fiscale et partant nécessairement sociale, s’est transformé, par le jeu et le poids des réalités anthropologiques, culturelles, économiques et nationales, en un instrument au service quasi exclusif de la puissance dominante du continent.

    Dans le rapport de forces interne à la zone euro, on peut être assuré que ce ne sont pas les amis sociaux-démocrates de M. Piketty qui vont enrayer ce processus historique.

    Il y a quelque chose de pathétique dans le plaidoyer à contre-temps de M. Piketty….

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  • Gilles // 18.08.2015 à 07h18

    En Allemagne, à Francfort, la Banque Centrale Européenne mène une politique monétaire parfaitement adaptée … à l’Allemagne.

    Dès sa naissance, l’euro était une monnaie allemande, acceptée par l’Allemagne à condition qu’elle soit adaptée à la démographie de l’Allemagne, à l’économie Allemande, à condition qu’elle serve l’intérêt national de l’Allemagne.

    Dès la naissance de l’euro, l’Allemagne a toujours imposé une politique monétaire adaptée à l’intérêt national de l’Allemagne (cour constitutionnelle allemande Karlsruhe). La politique de l’Allemagne consiste à défendre l’intérêt national de l’Allemagne.

    Et les élites françaises acceptent de suivre la politique de l’Allemagne: La seule question qui importe: Pourquoi ?

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    • Renaud 2 // 18.08.2015 à 11h08

      Pourquoi ?
      Les élites françaises cherchent simplement à servir leur propre intérêt, c’est-à-dire gagner leur place dans les hautes sphères du pouvoir. Mieux vaut être riche et influent en défendant les intérêts Anglo-Saxons (et par extension Allemands) plutôt que de défendre le peuple français, et subir toute sorte de pression.

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    • KM // 18.08.2015 à 12h22

      Parce qu’à l’origine, ils ont crû (vu qu’ils ne comprennent rien) qu’ils allaient pouvoir contrôler les allemands avec l’euro. En gros ils avaient l’impression qu’ils allaient mettre la main sur une arme (le DM) et l’utiliser. Le pb, c’est que la monnaie est un outil avant d’être une arme mais ça, il faut déjà savoir compter jusqu’à 3 pour le comprendre.

      Le problème, c’est que cela s’est retourné contre eux et comme d’habitude, ils ne veulent pas l’admettre parce que ce serait perdre la face.
      Et pire que tout : ce serait donner raison au DIABLE (le parti qui commence par un F et finit par un N…)

        +19

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      • Prague // 18.08.2015 à 13h01

        Oui, c est exactement ça !

        Mitterand et ses acolytes se sont lourdement trompés et des « arroseurs » ils sont « les arrosés » aujourd hui.

        La fameuse phrase de Mitterand sur l’euro de « on va clouer la main des Allemands sur la table » sonne terriblement aujourd’hui.

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        • Marie // 18.08.2015 à 23h15

          Mitterrand était nul en économie, et son conseiller J Attali, avait tout du faux sage qui emmène tout le monde à la rivière

            +17

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          • Jay SWD // 19.08.2015 à 00h39

            rajoutez à ça Pascal Lamy qui rodait déja………………

              +10

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          • olivier imbert // 19.08.2015 à 13h34

            pas nul, en économie il a tout simplement avec attali qui fait honte à l’idée d’un marx vieux mais sympathique qu’ils expriment ceux-là avec picketty,mené la même politique économique que tatcher sur une partie de l’europe continentale en soutenant la rfa sur le plan commercial et financier, pour l’intégration de la RDA et de la Pologne, et  » dans les balkans » en y ajoutant par des guerres civiles soi disant démocratique.

              +1

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      • Marie // 18.08.2015 à 23h12

        Tout à fait d’accord avec cette analyse.
        On peut ajouter que nos ‘élites’ étant toutes plus ou moins tributaires d’entreprises multinationales qui les rémunèrent grassement, elles n’ont strictement aucun intérêt à mordre la main qui les nourrit.
        Et comme la notion d’intérêt national est un truc qu’on a habilement fait passer pour ringard voire facho… Y a plus personne

          +10

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  • Christophe Foulon // 18.08.2015 à 07h36

    Moi ce qui m’ennuie c’est que : pas un journaleux pour leur rappeler le monceau de connerie qu’ils ont énoncé ou signé il y a 15 ans.

      +42

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    • Gilles // 18.08.2015 à 07h47

      par exemple:
      « L’Europe est la réponse d’avenir à la question du chômage. En s’appuyant sur un marché de 340 millions de consommateurs, le plus grand du monde , sur une monnaie unique, la plus forte du monde et sur un système de sécurité sociale, le plus protecteur du monde, les entreprises pourront se développer et créer des emplois. » (Michel Sapin, 2 août 1992, Le Journal du Dimanche)-

      « Maastricht constitue les trois clefs de l’avenir : la monnaie unique, ce sera moins de chômeurs et plus de prospérité (cat A+B+C+D+E=6 millions, sans parler des emplois aidés et des fameux « auto-entrepreneurs ») ;
      la politique étrangère commune, ce sera moins d’impuissance et plus de sécurité (Yougoslavie, Georgie, Ukraine, Syrie, Lybie, Mali, Irak, Afganisthan,…);
      et la citoyenneté, ce sera moins de bureaucratie et plus de démocratie (referendum de 2005 et coup d’état parlementaire de 2008). » (Michel Rocard, 27 août 1992, Ouest-France)-

        +47

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  • atanguy // 18.08.2015 à 07h42

    Je pense qu’en revoyant l’interview,Piketty se plaçait dans une optique raisonnable: Restructuration de la dette grecque et de toutes les dettes européennes par une conférence ou tous les pays seraient représentés – Et a la limite remise des compteurs a zéro comme ça avait été fait avec l’Allemagne après la seconde guerre mondiale. On pourrait lui reprocher de ne pas parler de l’origine des dettes due au coup d’état des banques privées ayant le monopole de faire des prêts aux états alors que ceux-ci devraient avoir le plein contrôle de leur monnaie,mais c’était déjà beaucoup de la part de Piketty de parler d’effacement des dettes, en face de ce journaliste écœurant du Monde, qui n’a fait que répéter les mensonges de son journal – « Que va faire ce povre retraite allemand auquel les Grecs auront pris sa retraite ou les povres Slovaques,Portugais,Baltes obligés de payer la dette grecque ». Alors que cette dette a déjà été remboursée deux fois rien qu’avec les intérêts payés par les grecs aux créanciers, qui ne sont autres que les banques grecques et allemandes et françaises qui continuent a chercher a les asservir. Ne parlons pas des illusions qu’il a eut concernant hollandeous mais maintenant que Piketti n’a pas été entendu la dette n’a pas été annulée ni même renégociée – On s’achemine vers une sortie de la Grèce de la zone euro et probablement de l’UE – Le capital américain,chinois,russe et maintenant Israelien, s’en accommodera très bien et le reste de l’Europe sera dans la situation décrite par Piketty « A qui le tour? »

      +18

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  • kopenhague // 18.08.2015 à 08h15

    Si on écoute bien ce que dit Piketty en particulier sa deuxième phrase, ça explique son refus du Grexit dans des conditions intenables: « Ceux qui pensent qu’on peut « stabiliser la zone euro » en expulsant un pays « en asphyxiant ses banques » et en « poussant le pays à la faillite » sont des apprentis sorciers.il me semble que ça s’adresse au ministre des finances allemand.Il ne parle pas du grexit sous d’autres conditions .( je ne suis pas allée jusqu’au bout de l’entretien.)
    Le parmentier est innommable et insupportable à écouter.

      +26

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    • Charles Michael // 18.08.2015 à 10h06

      Kopenhague

      C’est tout à fait exact, Picketty parle de la proposition de Shaüble… j’avais visionné cette interview à sa sortie.
      Pour ce qui est de la suite, il explique gentiment à l’expert journaliste quelques notions de base comme ce qu’est le déficit public et le deficit commercial ( la balance des imports-exports).

      Je comprends l’exaspération montante contre toute élite, mais Picketty a démontré une chose: l’importance grandissante du patrimoine financier héréditaire.
      C’est beaucoup et relativise les espoirs en une méritocratie, soit disant principe égalitaire.

      Mais il ne s’est jamais présenté comme révolutionnaire.

        +15

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  • valles // 18.08.2015 à 08h46

    L’UE c’est la déclinaison moderne de Prométhée et de Frankenstein, conçu dans la boue et shooter au sérum physiologique pour tenir debout, ses tripes finiront bouffées par les corbeaux.

      +5

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  • Max // 18.08.2015 à 08h54

    J’ai été, je l’avoue, incapable d’écouter, plus de deux minutes, les deux boni-menteurs
    Les deux-boni-menteurs n’évoquent qu’une hypothèse, une expulsion de la zone € mais jamais un départ volontaire.
    Les chaines entre les pays de la zone € ont été rendu aussi contraignant que ce que font les USA dans la zone $…………………. interdiction de quitter la zone.
    L’un des problèmes dans des économies aussi différentes que l’Allemagne et le reste de la zone € est que l’Allemagne draine les surplus financiers des autres pays de la zone € ce qui constitue une véritable rente financière pour l’Allemagne ce qui permet a l’Allemagne d’emprunter et de prêter a des taux avantageux.
    Dans la zone $ c’est les USA qui pilote(nt) sans partage dans la zone € c’est l’Allemagne.
    Le commentaire méprisant du ministre allemand des finances proposant d’échanger la Grèce contre Porto-Rico illustre bien la position que l’Allemagne estime avoir a l’intérieur de la zone €, celle d’un empire envers ses colonies.
    Cet article oublie de dire que l’un des objectifs énoncé de la création de l’UE et de la monnaie unique était pourtant de contrôler l’Allemagne.

      +13

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    • fx // 18.08.2015 à 21h49

      cet interview s’étant tenu au moment où Schauble et l’eurogroupe et Co se déchainaient sur Tsipras qui avait osé lancé un référendum, où il n’était question que d’expulsion, c’est un peu normal que ce soit le sujet abordé. C’est sur la manière dont ils voulaient expulser la Grèce que Th. Piketty réagit. Rien de choquant dans ce raisonnement là.
      Par contre c’est clair que l’effet roue à cliquet de l’euro, empêchant tout retour en arrière, ne semble pas le gêner. ça, ça me gêne…

        +4

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  • Bordron Georges // 18.08.2015 à 09h10

    Des apprentis sorciers?
    Ça fait plus de quarante ans que nos malheureux Pays sont entraînés à leur perte par des apprentis sorciers formés dans diverses sortes d’associations plus ou moins secrètes.
    A quand le Francexit?

      +22

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  • BA // 18.08.2015 à 09h50

    Piketty a tout faux.

    Piketty est incapable de voir qui sont les apprentis-sorciers.

    En réalité, les vrais apprentis-sorciers, ce sont ceux qui ont fait cette expérience de tarés :

    19 nations indépendantes détruisent leur monnaie nationale pour créer une monnaie unique.

    Les apprentis-sorciers ont fait cette expérience.

    Et cette expérience a complètement foiré.

    Mais ça, Piketty ne voudra jamais le reconnaître : ce serait reconnaître sa propre incompétence.

    Depuis 41 ans, les apprentis-sorciers dirigent la France.

    Depuis 41 ans, les apprentis-sorciers détruisent la France.

      +41

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  • Nouréiev // 18.08.2015 à 09h53

    On va bientôt nous imposer le Tafta. Je ne vois qu’une question, à savoir est-ce que l’UE est viable à long terme, ou est-ce que le modèle américain est adaptable à un corps ventripotent à 28 bosses (j’ai bien dit bosses).

      +7

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  • gelmad // 18.08.2015 à 10h05

    L’euro n’est ni bon ni mauvais ! ce n’est qu’un outil ! tout dépend de la manière de s’en servir ! c’est comme un marteau !

    Piketty n’a fait que tenter de répondre à un journaliste imbuvable qui ne souhaitait pas entendre ce qu’il avait dire car n’allant pas dans le sens ordo libéral qu’il souhaitait

    le plus ou moins « effacement » des dettes de tous les états de la ZE me paraît être une bonne idée en ce qu’elle enlèverait un certains nombre d’arguments à ceux ne voulant pas « restructurer » la dette grecque , ce qui est aberrant car elle est impayable. De même que les autres dettes d’ailleurs, y compris l’allemande. Mais ça n’arrivera malheureusement pas car les créanciers y perdraient trop s’ils ne pouvaient plus vivre sur la bête par la dette !

    Quant au grexit, l’article d’Henri REGNAULT (le bal des faux culs) que vous avez publié récemment, indique bien les dangers insoupçonnés d’un tel évènement.

      +7

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    • Marie // 18.08.2015 à 23h23

      L euro est une folie! Et une monnaie n’est certainement pas qu’outil. C’est aussi l’expression d’une souveraineté et de la force d’une économie.

        +4

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  • SanKuKai76 // 18.08.2015 à 10h06

    Petite experience:
    Excluez 99% de la population, faites comme s’ils n’existaient pas.
    Relisez ce texte de 1997 en ne l’appliquant qu’aux 1% les plus riches de la population:
    Tout sonne juste…

      +25

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  • Victor // 18.08.2015 à 10h17

    Un Grexit ou n’importe quel autre Euro-exit ou UE-exit n’est jamais un but en soi, mais ce serait la conséquence nécessaire et inéluctable d’un combat légitime contre l’austérité et autres memoranda mortifères imposés par la Troïka. En tout cas personne parmi l’aile gauche de Syrisa ne pose le problème du Grexit dans ces termes de Piketty. On voit là son attachement profond au système malgré une posture d’anticapitaliste très médiatique.

      +6

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  • molimolo // 18.08.2015 à 10h24

    il faut absolument mettre en place un suivi des conneries débités par ces gens qui ont la parole publique. Si tout le monde savait tout ce qu’Attali a dit et fait dans sa vie, il ne pourrait plus se présenter sur un plateau télé. On ne peut pas continuer à accepter ça. A suivre, sa nouvelle aventure avec Slate.fr

      +24

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  • francois marquet // 18.08.2015 à 10h48

    Amusant : la Chine dévalue le Yuan pour rester compétitive, alors qu’au sein de la zone euro la Grèce ne peut dévaluer pour essayer de redevenir compétitive: il faut être souverain pour faire les bons choix. Avis au Portugal, à l’Italie, à l’Espagne, à la France et à quelques autres…

      +27

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  • rigaud // 18.08.2015 à 10h59

    Mettez plus de commentaires Olivier, vos lecteurs doivent comprendre que vous êtes ironique quand vous publiez de tels articles.

      +5

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  • GaM // 18.08.2015 à 11h06

    Le journaliste qui interroge Piketty est tellement imbécile, borné et odieux que Piketty apparait sympathique malgré tout. Mais ce journaliste n’existe pas, c’est un symptôme de notre maladie.

      +14

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    • RAS // 18.08.2015 à 12h14

      Ce journaliste est vraiment insupportable, j’ai l’impression qu’il se met en opposition constante envers Piketty, et tente constamment de se mettre en avant… C’est un débat ou une interview ? Et cette tendance à constamment interrompre Piketty en bafouillant, en cherchant ses mots !!! Horrible et pénible de voir une interview menée de cette façon !!

        +17

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      • Vincentdb // 19.08.2015 à 11h03

        Oui, horrible et pénible, d’un autre côté, il fait ce qu’il peut avec ce dont il dispose. Leparmentier est ce qui se fait de mieux (ou de pire !) dans la bêtise journalistique ambiante. Peut-être n’a-t-on finalement que ce qu’on mérite : des économistes médiatiques et médiatisés à outrance, hésitants sur leurs diagnostics et leurs solutions et des interviewers totalement crétins et au brushing douteux

          +3

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  • Nicolas Anton // 18.08.2015 à 11h14

    Le peuple grec, Mr Piketty a clairement exprimé sa volonté de sortir de l’euro s’il s’agissait de les saigner encore plus. Le « soi-disant » Grexit n’était qu’un leurre merdiatique agité par les européistes qui tentent désespérément de garder la main. Schäuble dans le rôle du méchant.
    En effet la partie encore saine de leur cerveau ayant clairement assimilé qu’un Grexit était un effacement d’une grosse partie des dettes et le risque insupportable – la gifle idéologique économique et sociale suite à une décision prise par un peuple – de voir l’économie grecque à 2% de croissance l’année suivante… avec sa propre monnaie.
    Où l’on voit avec évidence que toute une école de pensée essaie de sauver sa peau sa (fin) carrière avec l’euro à tout prix..

      +8

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  • Gilles // 18.08.2015 à 11h31

    Piketti est un européiste convaincu, ce qui ne remet pas en cause la somme de travail qu’il a effectuée en écrivant son livre sur les inégalités dans le monde.

    Par contre, concernant l’Europe, et il n’est pas le seul, ce n’est plus pertinent du tout :

    1. Dans cette interview, comme dans le papier du Monde de 1997, il n’estfait mention d’un besoin de convergences des politiques sociales et fiscales et d’une union de transferts, qui auraient du anticiper ou au moins accompagner la création de la monnaie unique. (conditions nécessaires mais pas suffisantes ).
    Il faut dire que si les élites qui défendent l’Euro, admettaient que ces 3 paramètres sont indispensables, ils seraient obligés de constater un problème insurmontable : Les pays satellites de l’Allemagne et l’Allemagne elle-même ne seront jamais d’accord.

    2. Piketti dit : « Il est déraisonnable de ne pas parler de restructuration de la dette Grecque. Au contraire il faut en parler et même en parler pour tous les pays de la Zone Euro ».
    Et il propose Une conférence sur la dette afin de mutualiser les dettes au dessus du ratio 60% dettes/PIB :
    L’endettement des pays de la zone Euro varie de 10,6 % (Estonie) à 177% (Grèce), ou en montants de 2Mds (Estonie) à 2170 Mds (Allemagne).

    Pour mutualiser les dettes dépassant les 60 % de ratio, il faudrait mutualiser 4100 Mds € dont 1210 mds pour l’Italie, 939 mds pour la France, etc…)!!!
    Que diraient les pays dont l’endettement est en dessous des 60% ? Ils sont 6
    Estonie (10,6), Finlande (59,3), Lettonie (40), Lituanie (40,9), Luxembourg (23,6), et Slovaquie (53,6)

    3. Quant à l’idée d’un nouveau parlement qui fixerait les déficits publics, donc les budgets, et qui déciderait du rythme de réduction de la dette mutualisée autant parler d’une fédéralisation complète et donc de la disparition des états, mais il n’ose pas, pas encore …..

      +12

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  • David D // 18.08.2015 à 11h36

    Piketty : « je pense que je crois que le premier bébé qui se mettra à marcher va, je crois, rencontrer le croquemitaine. »

      +4

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  • Georges // 18.08.2015 à 12h22

    Notons la très forte proportion de chefs de grandes entreprises dans la déclaration de 1997.
    C’est donc que déjà « le monde » puisait ses sources là où on ne l’aurait pas pensé naturellement.

      +7

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  • Victor // 18.08.2015 à 12h30

    En réponse à Piketty et sa clique de l’euroligarchie cosignatrice :
    Eric Toussaint du Comité pour l’Annulation de la Dette du Tiers-Monde :
    Grèce : pourquoi la capitulation de Tsiparas (conférence)
    https://www.youtube.com/watch?t=71&v=SBJphlckEdg
    http://cadtm.org/Eric-Toussaint-temoigne-sur-la

      +5

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    • Renaud 2 // 18.08.2015 à 16h18

      Merci Victor pour les liens. On y apprend qu’en 2011, un certain Yanis Varoufakis se prononce contre l’audit de la dette…

        +3

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  • grub // 18.08.2015 à 13h47

    Je trouve la plupart des commentaires bien durs avec ce que dit Piketty.
    Il ne parle quasiment pas du grexit mais de l’économie grec, donc je me demande si beaucoup ont regardé ne serait-ce que 2 min de la vidéo. Le problème vient plutôt du journaliste qui visiblement n’a aucune compétence en économie.

    On est bien prompt à fustiger le dogmatismes chez les autres sans voir celui qui nous guide.

    Piketty, c’est pas ma tasse de thé mais il est compétent et argumenté.

    Si certains rêvent d’un changement profond du système, il devra se faire avec bien plus que les gens qui pensent comme eux.

      +21

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  • Vladimir K // 18.08.2015 à 14h08

    En fait, le seul avantage que je vois avec l’euro, c’est pour le tourisme (notamment avec les banques françaises qui sont obligées d’appliquer les mêmes tarifs partout dans la zone euro, ce qui peut devenir très intéressant)…

    Mais ça ne touche que ceux qui voyagent…

      +2

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    • bobob // 18.08.2015 à 17h54

      Non, une monnaie faible est un avantage pour les touristes dont la devise du pays se trouve réévaluée.
      Pour un même service, le prix baisse (exprimé dans la devise du touriste).

        +2

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  • Renaud 2 // 18.08.2015 à 14h36

    Il ne faut pas oublier que ce sont les Etats-Unis, par l’intermédiaire de la CIA, qui ont en premier financer cette idée de construction européenne, dans les années 50. C’était la Guerre Froide (on parle d’ailleurs beaucoup en ce moment de la Guerre Froide 2.0).
    Il est hors de question pour les US que la Grèce sorte de l’Union Européenne. L’Europe doit rester unie, et surtout OTANisée. Le budget militaire de la Grèce est très important, et une alliance a été scellée avec Israël. Un Grexit signifierait une émancipation de la tutelle américaine. Il n’y a aucun signe concret allant dans ce sens.

      +15

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  • Rascar Capac // 18.08.2015 à 15h13

    A sa décharge il ne dit pas que ceux qui cherchent le Grexit « sont de dangereux apprentis-sorciers ».
    Il dit « ceux qui pensent qu’on va réussir à discipliner et stabiliser la zone euro en expulsant un pays sont de dangereux apprentis-sorciers ».
    Ce qui n’est pas la même chose. En tant qu’européiste, il pointe du doigt la menace pour l’intégrité et la pérennité de la zone euro, et cette préoccupation supplante toute autre considération.

      +9

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  • Jacques // 18.08.2015 à 15h34

    « ceux qui pensent qu’on va réussir à discipliner et stabiliser la zone euro en expulsant un pays sont de dangereux apprentis sorciers », dit alors Thomas Piketty.

     » Thomas Piketty : ceux qui cherchent le Grexit « sont de dangereux apprentis-sorciers » », dit alors Le Monde.

    Pour moi, le titre du Monde (*) est mauvais. Je dirais même que la distorsion de sens qu’il contient est trop grande, voire malhonnête, pour poser les bases d’un échange constructif d’idées !
    Comme, d’ailleurs, on peut le constater dans les multiples commentaires sur ce site qui semblent réagir au titre plutôt qu’au texte (**).

    (*) : Repris ici.
    (**) : Au passage, il est assez symptomatique qu’une idéologie hégémonique réussisse à utiliser des opposants comme son bras armé le plus efficace contre d’autres opposants.

      +14

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  • De passage // 18.08.2015 à 15h39

    « la vente de 14 aéroports régionaux à un consortium allemand a reçu le feu vert du gouvernement grec pour un peu plus d’un milliard d’euros. »
    Le dépeçage de la Grèce a commencé !
    http://www.lefigaro.fr/conjoncture/2015/08/18/20002-20150818ARTFIG00107-la-grece-a-entame-son-vaste-programme-de-privatisations.php

      +22

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    • Renaud 2 // 18.08.2015 à 15h57

      Pour tous les « eurosceptiques », voici une belle démonstration de la solidarité de l’Union Européenne. Grèce et Ukraine pillées de toutes leurs richesses dans un bel et même élan émancipateur…

        +20

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  • dissy // 18.08.2015 à 16h39

    « Dragasakis et Stathakis, qui sont les principaux conseillers de Tsipras, sont fortement liés au lobby bancaire privé et ils ont promis aux banquiers grecs qu’on ne toucherait pas aux banques (…) Dragasakis était membre d’un conseil d’administration d’une banque privée, il a des intérêts personnels directs dans le secteur bancaire privé ».

    « Le gouvernement grec ne pensait pas que le Non gagnerait aux élections, que le peuple grec tiendrait le coup face au matraquage médiatique et aux banques fermés ».

    « Il aurait fallu nationaliser les banques comme De Gaulle en 45 et créer une monnaie complémentaire (en Equateur, par exemple, les gens reçoivent un message de la banque sur leur téléphone portable qui leur dit par exemple qu’ils ont une ligne de crédit de 100$, avec lesquels ils peuvent payer leurs impôts et faire leurs courses dans les supermarchés). La Grèce pourrait le faire immédiatement sans sortir de l’euro – ça doit passer par les téléphones portables, car les pauvres ont plus souvent un téléphone qu’un compte en banque. L’Etat grec aurait pu augmenter les salaires et les retraites par ce biais, sans recourir à des liquidités en euros, et permettre une relance de l’économie ».

    « Jusqu’en juillet, il était possible de faire ces mesures sans sortir de la zone euro, et ça aurait pu aboutir soit à des concessions des créanciers, soit à une sortie de l’euro. Maintenant, vu ce qui s’est passé, la sortie de l’euro est inévitable en Grèce pour les forces de gauche. »

    https://www.youtube.com/watch?v=SBJphlckEdg

      +6

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  • ponsov // 18.08.2015 à 17h25

    Une bien mauvaise « piquette » en effet, on croirait entendre Delors et Giscard il y a 30 ans, il ne parle pas du bilan actuel, en gros tout ira bien demain, il faut être patient, penser aux futurs de nos enfants etc…le PIB quasi nul, des dizaines de millions de chômeurs, un retour du nationalisme, ,Catalogne,Ecosse, pas d’harmonisation fiscale, des grandes entreprises bradées en dehors de l’UE, aucune politique de migration commune, ce TAFTA immonde qui va écraser nos agricultures nos usines nos données numériques, notre culture, bref à l’image de ses maitres il nous sert une bouillie fétide, quand la Grèce sortira de l’euro, exsangue, il nous dira qu’il l’avait prévu.
    C’est juste minable.

      +12

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  • Charlie Bermude // 18.08.2015 à 17h25

    Mon sentiment c’est comme pour Tsipras , 14 aéoroports en privatisation aux derniéres nouvelles , soit lui et Piketty sont des as de la duplicité , soit …ce sont des jeunots qui manquent d’expérience , on peut leur tapoter la joue , comme Junker avec Tsipras , vont se mettre au diapason .
    De fait celà fait au moins trente ans maintenant que les peuples sont des serpilliéres . De plus en plus usées . Pourquoi se géner .
    Sauf que à mon avis , subrepticement la donne a changé , mais jeunes audacieux comme vieux cons sont toujours sur l’ancienne trajectoire .
    La trajectoire c’est quoi , c’est l’ex explosion démographique , qui se résorbe . Le peuple a beaucoup fauté auparavant , moins aux faits de notre époque que l’élite . Mais s’est beaucoup repris , pas l’élite , en tout moins chez les vieux .
    Pourquoi on bifurque et qu’ils manquent encore de fermeté les jeunes , parce que le surplus démographique se résorbe . En Chine s’est fait d’où crise . En Islam çà vient , y ‘aura bientot crise chez les terroristes , émirs et oulémas , il est temps !…
    çà vient méme chez les Africains qui sont pourtant à la traine . Dés que ce sera , c’est là , imminent on verra tous ce monde devenir beaucoup plus convaincu , dans l’autre sens , et le peuple moins paillasson , parce que trop rare …Un robot çà coute énormément .

      +3

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  • Hadrien // 18.08.2015 à 20h32

    Etrange Piketty, qui reconnaissait pourtant dans son livre recent « Le Capitalisme au XXIe siecle » que les allemands avec leur monnaie forte ont un patrimoine seulement egal a quatre fois leur PIB, contre six fois pour les francais et les britanniques.

    Avec une monnaie forte, seule l’exportation dite « haut de gamme » est profitable, ce que les producteurs allemands ont compris depuis longtemps. Après la fin de la guerre, Mercedes s’est tout de suite refait une image de marque avec la « Rolls allemande » (Mercedes Adenauer) destinèe à l’export (alors que Messerchmidt avait produit une petite automobile tricycle pour le marchè intèrieur dèsargentè).
    Il faut croire que cette stratègie fut payante en « communication » pour les industriels concernes puisque, même de Grèce où je me trouve en ce moment (d’ou un clavier deficient en accents, desole…), j’ai pu en observer les effets en quelques annèes de frèquentation estivale du pays : depuis leur entrèe dans l’euro, les grecs ont orientè sensiblement leurs achats vers les automobiles allemandes, alors que les japonaises auxquelles ils ètaient abonnès jusque là ètaient un bien meilleur choix, tant en fiabilitè qu’en rapport qualitè-prix pour leur porte monnaie.
    Tèmoin ce passage, qu’il est bon de rappeler:
    http://en-voiture.blog.leparisien.fr/archive/2013/01/22/la-fiabilite-des-voitures-allemandes-un-mythe-qui-s-ecroule.html
    « Fiables les voitures allemandes ? Indestructibles les modèles teutons ? Le bilan annuel dressé par l’ ASSUREUR ANGLAIS WARRANTY DIRECT montre au contraire que les mécaniques germaniques sont bien loin de cette fiabilité légendaire. Les idées reçues sont tenaces…
    Après avoir épluché 50 000 cas, Warranty Direct démontre que la fiabilité des moteurs allemands ne serait qu’un mythe et que la « Deutsche Qualität » serait plutôt à voir du côté des japonais. »

    Dans l’une des émissions « Mots Croisés » du service public France Télévision, un ex-ministre en interview en remettait une couche avec le sempiternel argument en trompe-l’oeil:
    « La France peut « réussir » en « réformant », et je vous le démontre: voyez l’Allemagne…! »
    Avec quels résultats pour la population ? Jugeons-en :

    OÙ LE PATRIMOINE MÉDIAN DE LA POPULATION EST-IL LE PLUS BAS EN EUROPE ?
    … EN ALLEMAGNE !

    Voici, en valeur absolue (euros), le rapport original de l’étude récente de la BCE tant commentée par les médias avec une gêne évidente, concernant le patrimoine net des ménages en zone euro: http://www.ecb.europa.eu/pub/pdf/other/ecbsp2en.p…
    Le patrimoine ou NET WEALTH (Richesse nette, c.a.d. moins les dettes) comporte bien, en effet:
    – Real Assets (dont real estate assets, c.a.d. immobilier)
    – Financial assets (avoirs financiers)

    Patrimoine médian PAR MÉNAGE (Zone euro)
    Luxembourg: 398 KE
    Chypre: 267 KE
    Malte: 216 KE
    Belgique: 206 KE
    Espagne: 183 KE
    Italie: 173 KE
    France: 116 KE
    Paysbas: 104 KE
    Grèce: 102 KE
    Slovénie: 101 KE
    Finlande: 85 KE
    Autriche: 76 KE
    Portugal: 75 KE
    Slovaquie: 61 KE
    ALLEMAGNE: 51 KE

    Patrimoine médian PAR PERSONNE :

    Belgique: 95 KE
    Espagne: 70 KE
    Italie: 70 KE
    France: 55 KE
    Pays bas: 47 KE
    Finlande: 45 KE
    Grèce: 42 KE
    Autriche: 40 KE
    Portugal: 30 KE
    ALLEMAGNE: 30 KE

    On comprend que ce rapport ait fait scandale en Allemagne!
    Qu’a donc fait l’Allemagne de l’Ouest de tous ses excédents commerciaux durant toute la deuxième moitié du XXe siècle ?
    La réponse a malheureusement été donnée par Gaël Giraud et Cécile Rouard dans leur livre (Le facteur douze):
    « les ménages allemands possédant plus de 100 millions d’actifs sont au nombre de 900, juste derrière les USA avec 3000, (contre 300 en France) », soit le nombre proportionnellement le plus grand de ces très riches parmi toute la population mondiale, faisant désormais de l’Allemagne le pays le plus inégalitaire des grands pays développés!
    Là encore, un fait qui est soigneusement dissimulé par la doxa libérale qui nous engage à suivre ce modèle: les excédents allemands s’exercent au détriment des bas salaires et viennent gonfler la fortune des actionnaires d’entreprises (ce qui explique pourquoi on ne voit rien dans le patrimoine moyen qui intègre indistinctement les deux).
    On ne s’étonnera pas, après tout cela, que Alain Minc ait pu pousser ce cri du coeur dans le titre de son dernier livre: « Vive l’Allemagne » et donc… « Vive l’euro » !

    CONSÉQUENCE :
    QUAND LA FOURMI A MOINS DE PROVISIONS QUE LES CIGALES
    ELLE SE MONTRE MOINS PARTAGEUSE EN DÉPENSE PUBLIQUE…

    http://www.inegalites.fr/spip.php?article1835
    Dépense publique EN % DU PIB (Europe):
    Danemark: 57,6
    France: 56
    Grèce: 51,8
    Suède: 51,2
    Italie: 49,9
    Pays bas: 49,8
    Royaume-Uni: 48,6
    ALLEMAGNE: 45, 3
    Espagne: 45,2

    ET OBLIGE TOUT LE MONDE À FAIRE COMME ELLE :

      +22

    Alerter
    • Michel le Rouméliote // 19.08.2015 à 09h46

      Très intéressant et très juste la « Deutsche Qualität » n’est qu’un mythe publicitaire qui remonte à la stratégie du commerce extérieur allemand de la fin du XIX° siècle, à l’époque du « commis voyageur allemand » qui proposait ses produits à des prix cassés, pratiquant le dumping sans vergogne, puis se rattrapant sur les pièces détachées et vantant la qualité perçue une fois le marché gagné.
      Pour l’automobile, toutes les enquêtes de fiabilité des revues automobiles depuis des décennies placent les Allemands en queue de peloton. Les Japonais, les Coréens et maintenant les Roumains largement devant, puis les Français, les Italiens et aux dernières places, les Allemands et les Américains ! J’en ai fait moi-même la douloureuse expérience avec un VW Transporter qui a failli me ruiner, alors que mes Fiat précédentes marchaient très bien (à part les accessoires)…
      Aujourd’hui, une Dacia est plus fiable qu’une Audi ou une Mercedes !

        +5

      Alerter
      • Hadrien // 19.08.2015 à 13h20

        J’ai vecu une experience identique moi-même récemment:
        Mon 4×4 allemand (ma seule voiture allemande en 4 decennies) est toujours en « défaillance » selon la valise électronique… malgré un troisième changement de pompe depuis l’origine : « Bosch » n’a pas l’air de si bien maîtriser l’injection électronique !
        Dès qu’on doit changer un élément d’un certain âge, tout s’écroule, sauf le prix… en milliers d’euros la pièce sur laquelle on lit une fabrication dans les PECOS (l’emblèmatique Porsche Cayenne elle-même est fabriquèe à 85% hors d’Allemagne).
        Pendant ce temps, ma vieille Fiat abandonnee a tort en garage de plein air se degrade lentement sous les intemperies, sans que j’ai eu a ouvrir le capot ou a lui reprocher quoi que ce soit… Incidemment, Fiat est 7eme dans le groupe des dix premiers du classement mondial etabli par Waranty Direct !
        J’ai donc pu ainsi observer, comme les britanniques, que la réputation du « tank allemand » n’est plus ce qu’elle était… (Il est vrai que, déjà, pendant la seconde guerre mondiale, le très réputé char « Tigre » s’était pris la patée face au robuste T34 soviétique durant la plus grande bataille de chars de l’histoire, à Koursk !)
        À croire que les entrepreneurs allemands ont surtout appris à maîtriser l’art d’ « intoxiquer » les concurrents et leurs clients à l’avance !

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    • Charlie Bermude // 19.08.2015 à 19h25

      Je confirme , suite à l’achat d’une machine outil Allemande dans un pays de l’Est . Et les piéces de rechange ? , le service aprés vente ? , ah! non … c’est fait en Chine ! . Le mythe là ; en poussiére , mais le nom , la notice d’emploi , toujours en Allemand .

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  • naz // 18.08.2015 à 22h30

    Cet enthousiasme qui nous était vendu, si on le juge sincère, c’était avant l’élargissement de l’UE à outrance et avant la soumission aux US; si on le juge insincère, c’est qu’un gros morceau d’avenir nous était caché!!

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  • Charlie BECKMAN // 19.08.2015 à 00h05

    Si le projet européen n’était pas en sous jacent un sabotage économique, social et politique avec le baratin merveilleux des bonimenteurs de foire; certainement cette Europe serait souhaitable. En attendant c’est la préparation au tafta.

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  • Michel le Rouméliote // 19.08.2015 à 09h39

    Tout ceci est bel et bon, mais de grâce, arrêtez, s’il vous plaît, de parler des « élites » qui nous administrent – à défaut de nous gouverner – mais des « castes dirigeantes ». Le terme est plus adéquat.

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  • lih // 19.08.2015 à 11h16

    Les inégalités ne sont pas spécifiques à l’Euro, c’est aussi aux USA, Chine, Russie, Afrique, Japon… Enlevez l’Euro, OK, et vous croyez que ça va changer quoi ?

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  • stef1304 // 19.08.2015 à 11h47

    Les signataires:
    que des personnes qui sont confrontés, jour après jour, aux difficultés et aux risques de l’Europe (ironie).
    Facile dans ces conditions de prendre une posture volontariste et pleine d’allant.

    Ce choix en réalité, consiste à mépriser le principe de réalité,
    Et donc à passer par pertes et profits:
    – la dérive gravissime de la financiarisation,
    – l’explosion du chômage,
    – la destruction de l’appareil industriel (secondaire) et agricole (primaire)
    – la destruction du principe de souveraineté et des libertés publiques,
    – l’incohérence structurelle de ce projet monétaire volontariste,
    – la subordination politique et miltaire au projet américain (OTAN, etc…),
    – la crise migratoire,
    – l’absence de protection des données des citoyens des pays d’Europe,
    Etc…

    Ah, le « beau » projet.
    Autant d’intelligences et de compétences françaises rassemblées pour une réponse collective aussi convenue et médiocre (sic).
    C’est triste à en pleurer.

    Ps – à croire qu’ils sont vraiment complètement déconnectés du pays réel ?!?

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  • Renaud // 19.08.2015 à 23h34

    S’agissant de Thomas Piketty, c’est là un spécimen « de choix » de la pensée, en particulier de la pensée économique qui conduit le bal actuel dans les domaines qui nous occupent.

    À retenir : la – Société Fabienne – est la matrice de cette pensée désormais répandue dans le monde entier et qui détruit les spécificités de peuples entiers. Ne nous étonnons pas que cette pensée, partie d’Angleterre et immédiatement suivie par les États-Unis, est l’un des principaux moules, sinon le principal, qui inspire les attitudes de la majorité des « dirigeants » du monde (encore) contemporain. Éléonore Marx, fille de Karl Marx, figure parmi les principaux inspirateurs de la Société Fabienne. La fille de K. Marx fit partie de la délégation pour l’implantation de la Société Fabienne aux États-Unis juste après la création en Angleterre (fin du 19ème siècle, 1883) de la – Société Fabienne -. Plus tard, à partir de 1931, la Société Fabienne se déploya aussi dans le monde à travers tout le Commonwealth, puis d’innombrables autres relais sous d’autres noms comme aujourd’hui.
    Le condensé de la pensée fabienne est ceci : « parvenir au socialisme mondial avec les moyens du capitalisme ».
    Autrement dit : les inconvénients du socialisme plus les inconvénients du capitalisme…
    oût 2015Nous y sommes en plein, pas besoin de faire un dessin !

    « C’est l’histoire d’une petite école atypique devenue, au fil des décennies, l’un des lieux d’excellence du savoir. La London School of Economic and Political Sciences (LSE) fut fondée en 1895, grâce à des donations privées, par quatre membres de la Société Fabienne – un cercle d’intellectuels socialistes – dont l’écrivain irlandais futur prix Nobel de littérature, George Bernard Shaw » (suite dans le 2ème lien ci-dessous).

    http://bfmbusiness.bfmtv.com/france/economistes-francais-cartonnent-a-letranger-799841.html

    http://piketty.pse.ens.fr/files/presse/panorama/2007/2007_02_22_lemonde.pdf

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  • Cédric G // 20.08.2015 à 18h10

    Je ne vois pas comment la Grèce aurait pu sortir de la zone euro tant les conséquences auraient été désastreuses pour l’UE…

      +1

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  • georges glise // 23.08.2015 à 13h44

    je n’aurais pas cru que piketty pût se faire le chantre de l’euro, créé sur la base du deutsemark par
    les tenants d’un ordolibéralisme qui ne croit qu’aux marchés, et qui conduit à l’austérité pour tous les peuples d’europe, au renforcement s des inégalités , à l’abandon de toute souveraineté
    nationale, à la dictature de la finance sur les gouvernements, au viol permanent de la démocratie

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