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7.mars.20177.3.2017
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7. Et si on validait l’étude Macron avec son ISF ?

Comme on a vu que la Team Macron tentait de discréditer nos conclusions (ou interrogations, plutôt – il ne s’agit de rien d’autre), essayons d’en valider les grandes lignes par d’autres moyens. Rappelons que les 25 questions que nous nous posons à la lecture des déclarations de patrimoine de M. Macron sont consultables ici. Comme […]
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Comme on a vu que la Team Macron tentait de discréditer nos conclusions (ou interrogations, plutôt – il ne s’agit de rien d’autre), essayons d’en valider les grandes lignes par d’autres moyens. Rappelons que les 25 questions que nous nous posons à la lecture des déclarations de patrimoine de M. Macron sont consultables ici.

Comme d’habitude, s’agissant de ce blog collaboratif, nous comptons sur les spécialistes en fiscalité pour remonter en commentaire ou par mail leurs remarques et analyses.

I. L’ISF des Macron

Les déclarations portaient surtout sur le patrimoine personnel de M. Macron, pas sur celui de sa femme. Cependant, l’ISF fonctionne par foyer fiscal, en agrégeant les patrimoines des couples.

Et le 15 mai 2013, on apprenait dans l’Express une chose assez étrange :

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Toi aussi, laisse trainer ton avis d’imposition à six chiffres au boulot…

Outre le « Président dans vingt ans » (sic), on voyait surtout que M. Macron ne payait pas l’ISF malgré ses énormes revenus passés !

Or, l’article du Canard enchaîné du 1er juin 2016 qui parlait de l’affaire s’intéressait justement à l’ISF (dernière colonne) :

Pressé de questions, M. Macron finit par répondre sur Facebook :

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Hmm, il a donc fait bosser « plusieurs semaines » un des 5 experts de la Cour de cassation pour estimer la maison de sa femme – donc pour éviter de payer 3 000 ou 5 000 € d’ISF ? Dommage qu’il n’ait pas fait faire 5 estimations par des agences du Touquet, en en prenant la plus élevée, cela aurait été plus simple et moins cher…

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C’est ce jour-là qu’il révélait d’ailleurs le nom de son mécène

On voit donc une chose intéressante. La maison secondaire des Macron au Touquet est propriété de la seule Brigitte Macron ; le couple l’a estimée 1 200 000 €. Et quand l’administration l’a estimée plutôt 1 450 000 €, cela a fait basculer les Macron dans l’ISF – dont le seuil est de 1 300 000 €.

Cela signifie donc que le patrimoine du couple est proche de ce seuil de 1,3 M€, mais sachant que la seule maison de Madame représente 1,2 à 1,4 M€ : cela signifie donc que le patrimoine de M. Macron est bien rachitique.

Poursuivons :

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On note qu’en acceptant la proposition de l’administration fiscale, le couple rentre dans l’ISF en 2013 ; mais qu’en 2014, l’ISF est divisé par deux, et le couple sort de l’ISF en 2015…

Il est fascinant de voir que ce journal montre que l’ISF des Macron fond comme neige au soleil, donc leur patrimoine aussi, et que cela n’éveille aucune attention particulière des médias… (ok, il refuse aussi de fournir à l’Express – comme au Canard – les éléments demandés.)

Comme on a les montants de l’ISF, on a donc facilement le montant de l’actif net (=actif – passif, c’est-à-dire avoirs-dettes) du couple (calculette) :

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Le Canard a été un peu trop généreux avec ses 1,8 million… 🙂

On connait assez bien le passif du couple – en tout cas de Monsieur, on supposera que Madame n’a pas d’autre emprunt (et qu’ils n’ont aucun placement de défiscalisation de l’ISF – vu comment ils gèrent leur patrimoine, cela m’étonnerait…) :

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On n’a pas toutes les caractéristiques des emprunts, mais on peut faire quelques hypothèses raisonnables sur celles-ci (à confirmer, donc).

Au niveau de l’actif immobilier, on a deux biens. L’appartement de Monsieur, résidence principale, qu’il estime 935 000 € en 2014, et donc la maison de sa femme au Touquet, qui appartenait à son père (voir aussi ici ou ici) et lui appartient a priori entièrement en propre (ses frères et sœurs ont dû hériter des boutiques du père).

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La maison secondaire des Macron (propriété de Madame) au Touquet

C’est cette maison que le couple a estimée à 1 200 000 € et que le fisc a redressée à 1 453 000 €. À partir des données (grossières) de l’Insee (Paris et Nord Pas de Calais), on peut estimer ainsi l’évolution des valeurs des deux biens entre 2013 et 2016 :

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Notons au passage que Madame a environ 30 000 € de revenus fonciers par an, mais on ne sait pas quelle en est la source (location à l’année d’une partie de la maison du Touquet ? Il semble y avoir un commerce au rez-de-chaussée, je pense que ça peut être ça. Location saisonnière de toute la maison du Touquet ? Autre bien en immobilier locatif [avec dans ce cas possiblement un emprunt, mais il faudrait en déclarer la valeur nette dans l’ISF, ce qui diminuerait encore plus la valeur du patrimoine de Monsieur, c’est assez peu plausible, mais pas impossible]).

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À ce stade, on a donc connaissance de façon certaine de l’actif net du couple, et on a une estimation grossière mais raisonnable du patrimoine immobilier, et des dettes. Par différence, on a donc une idée du montant du patrimoine financier du couple. Celui de Madame étant d’environ 100 000 € selon la déclaration patrimoniale de 2016, on peut donc estimer le patrimoine financier de M. Macron ainsi :

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Soit environ 550 000 €. Je rappelle que ce n’est qu’une simple estimation, pour valider des ordres de grandeur. Elle contient de plus une simplification notable : je raisonne net d’impôts. En réalité, les liquidités devaient être supérieures de 400 000 € à ce chiffre, correspondant aux impôts 2012 à payer ; somme qu’il faudrait d’ailleurs rajouter en dette pour le calcul de l’ISF – c’est donc sans impact sur l’actif net pour l’ISF. Cela n’apporte donc rien au raisonnement patrimonial, et complique les choses. On a donc raisonné comme si l’Impôt à la source avait été en place, pour une meilleure compréhension. De même, la valeur de la voiture est comprise dans les liquidités.

Il y a un autre point important à savoir : le logement principal bénéficie d’une décote légale de 30 % sur la valeur de l’actif avant prise en compte des dettes, ce qui génère une baisse de l’actif net du même niveau. (vous achetez un appartement principal un million avec un emprunt d’un million ; la valeur nette est nulle ; mais pour le fisc, vous abattez de 300 000 € l’actif, donc l’actif net du bien pour l’ISF est de – 300 000 €, qui s’impute sur le reste de l’actif net)

On arriverait donc à environ 550 000 € de liquidités (nettes d’impôts) pour M. Macron au 1/1/2013.

Or, on connait ses revenus plantureux de 2011 et 2012 (source) :

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Si on applique un taux moyen de 40 % d’impôts, et qu’on retranche – nous sommes gentils – les annuités d’emprunt au Crédit Mutuel, on obtient le « revenu net après impôts disponible » suivant pour Monsieur (qui s’ajoute aux 50 000 € annuels de sa femme) :

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On note qu’en 2011 et 2012, M. Macron a un revenu net disponible de plus de 1 400 000 € ; au 1/1/2013, il n’a plus que 550 000 €. Il a donc bien consommé 850 000 € ces deux années-là, soit 1 160 euros par jour, soit plus d’un Smic par jour… Je dis consommé, mais cet argent a bien entendu pu servir à rembourser d’autres dettes antérieures (mais pas sur des postes connus à ce jour – elles auraient donc été dantesques et sans mesure avec les revenus), soit avoir tout simplement servi à réaliser des donations importantes à d’autres personnes.

S’il n’avait pas consommé ceci, ou disons juste 200 000 €, on aurait 600 000 € de plus dans son patrimoine, s’ajoutant aux 550 000 € de liquidités + les 100 000 € de sa femme – 240 000 € de valeur nette du logement principal – 330 000 € de crédit = 680 000 €. Si on ajoute à leur estimation de 1 200 000 € de leur maison, on arrive à près de 1 900 000 € de patrimoine – très au-delà des 1 300 000 € : le couple aurait dû payer un gros ISF.

Je vous refais le raisonnement différemment. Le couple a estimé la maison du Touquet 1,2 M€ ; Madame a 100 k€ de liquidités ; Madame a donc un patrimoine de 1,3 M€, exactement le seuil de l’ISF. Le couple ne l’a pas payé ni en 2012, ni en 2013, ni en 2014. Cela signifie donc que le patrimoine net ISF (avec décote de 30 %) de M. Macron a dû être constamment négatif. Or, il est constitué de liquidités (inconnues), de son appartement (-250 k€ en net, environ à cause de la décote) et d’un prêt de -350 k€. Bref, pour ne pas payer l’ISF, M.Macron a dû disposer de liquidités (nettes d’impôt) constamment inférieures à 600 k€. Or je vous ai indiqué ses revenus après paiement de ses annuités d’emprunts : 190 k€ en 2010, 820 k€ en 2011 et 600 k€ en 2012, donc environ 1,6 M€ en 3 ans, sans jamais dépasser 0,6 M€ : il aurait donc dilapidé (ou donné) forcément plus d’un million d’euros en 3 ans

Ainsi, quelles que soient les hypothèses, cet argent semble bien avoir disparu de son patrimoine taxable. Après, on peut bien entendu penser qu’il possède au 1/1/2013 des biens non soumis à ISF (tableaux, etc), mais on n’en trouve pas trace dans la déclaration de patrimoine de 2014 – ni d’eux, ni de la contrepartie de leur éventuelle vente…

Après, il y a aussi une hypothèse – peu probable – : l’investissement dans une tontine – pour éviter de payer l’ISF. Mais à mon sens il aurait fallu renseigner la déclaration de patrimoine, au moins en annexe. Ou il pourrait avoir mis ça légalement dans un trust… Ou il pourrait avoir eu des placements défiscalisants en ISF. Cela pourrait expliquer le trou – mais que M. Macron le dise alors… Nos questions sont légitimes. Et son porte-parole dit le contraire (JDD) :

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Autre point amusant : si on prend l’estimation qu’a fait réaliser M. Macron par un expert, à 1 200 000 € (c’est donc le calcul qu’il avait fait), on arrive à :

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Soi pile-poil juste en dessous du seuil de taxation de l’ISF de 1 300 000 € – le hasard fait parfois bien les choses. Je comprends que le fisc ait tiqué et ait proposé un redressement. Le « J’ai préféré ne pas faire d’action contentieuse contre l’administration » (pour 4 000 € d’impôts – soit le prix de l’avocat…) du message Facebook de M. Macron prend alors tout son sel.

On peut continuer l’exercice patrimonial assez facilement, vu qu’on a l’ISF 2014, donc le patrimoine :

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Bing, les liquidités de M. Macron passent donc de 550 000 € à 350 000 € : – 200 000 € de patrimoine dans l’année – normal.

Il faut dire qu’en 2013, à l’Élysée, ses revenus ont été divisés par 10 par rapport à Rothschild (un saint homme….), soit 100 000 € nets d’impôts, mais grevés par 75 000 € d’annuités d’emprunts. Il ne reste donc « que » 75 000 € au couple. Et donc tout est consommé, ainsi que 200 000 €, soit près de 800 euros par jour en 2013.

À ce stade, je précise qu’on a une autre petite inconnue : la date de perception exacte par M. Macron de ses revenus Rothschild en Bénéfices Industriels et Commerciaux. Il est censé avoir des avances, et j’ai donc considéré qu’ils étaient perçus l’année de leur génération (les BIC 2012 sont perçus en 2012). Il peut y avoir un décalage, mais qui décalerait simplement le rythme de consommation (il aurait un peu moins consommé en 2012 mais plus en 2013).

Car dans tous les cas, dans sa déclaration patrimoniale d’octobre 2014, il n’a plus que 280 k€ de placements financiers (+ voiture), donc tous ses revenus Rothschild (soit environ 1 500 000 €) semblent bien avoir été consommés (ou distribués) à ce moment. CQFD.

On peut vérifier nos calculs, en simulant au 1/1/2015 :

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La baisse des liquidités est telle que, en effet, le couple n’est plus soumis à l’ISF en 2015.

Au 1/1/2016, l’appartement parisien semble bien avoir été vendu, ce qui fait perdre le bénéfice de la décote de la résidence principale, et le couple est bien de nouveau soumis à l’ISF :

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Bref, l’ISF semble bien confirmer l’incroyable rythme de dilapidation patrimonial (parfaitement légal) de M.Macron. C’est à lui, s’il le souhaite, d’en expliquer la raison – surendettement, générosité avec ses proches, prodigalité ou tempérament de flambeur ?

Comme je l’ai déjà dit, c’est sa vie privée, c’est légal, c’est de l’argent privé, mais 1/ cela peut révéler un trait de caractère important à prendre en compte pour quelqu’un qui veut diriger le pays 2/ on reste dubitatif, vu ce rapport à la dépense, sur le fait qu’il ait quitté Rothschild en 2012 pour aller à l’Élysée s’occuper d’économie et de la loi bancaire.

Donc comme d’habitude, comme ces sujets ne sont pas traités dans les grands médias, nous en parlons ici. (Et ici, on ne traite pas des sujets qui sont plutôt bien traités dans les médias – ce blog n’est pas un site d’information, il complète simplement les grands médias).

P.S. je rappelle qu’il s’agit d’un travail sans prétention, à partir de déclarations et données publiques. Tout ceci est à prendre au conditionnel et avec prudence. Il s’agit simplement d’obtenir des explications de M. Macron – sachant qu’il n’y a probablement rien d’illégal.

EDIT : dédicace à tous ceux qui pensent qu’on vous donne 3 M€ en 3 ans dans une banque d’affaires juste pour votre « talent » – lire l’indispensable Martine Orange sur Médiapart

Bon, allez, #PensezPrintemps…

II. Du côté de chez Rothschild (pour experts)

Quelques informations sur un sujet qui fait l’objet de beaucoup trop de fantasmes… (voire de réelles »fake news »)

(Partie éditée)

2-1 Historique du groupe Rothschild (France)

Je complète le point précédent par quelques informations sur la période où M. Macron était chez Rothschild. Ce sont des points assez pointus, pour la culture générale je dirais. J’aurais bien aimé avoir en commentaire la vision d’avocats, de fiscalistes et d’experts comptables – n’étant pas un pro de ces sujets.

Fondée en 1817 à Paris, Rothschild Frères était la banque historique de la branche française de la famille Rothschild ; elle est devenue la Banque Rothschild en 1967. Comme en 1981 les socialistes étaient encore socialistes, cette banque fut nationalisée par la Loi du 11 février 1982 avec les autres. Elle fut renommée Européenne de Banque et fut confiée dans un premier temps au Crédit commercial de France (CCF) puis revendue en 1991 à la banque Barclays qui l’absorba.

En 1983, la famille de Rothschild réagit à cette nationalisation en re-créant une banque familiale : David de Rothschild fonda alors la Banque Rothschild & Cie. Pour ce faire, il se servit de la société Paris Orléans, holding financière familiale, issue de la société de chemin de fer du même nom (dont la gare centrale était la gare d’Orsay devenue le musée d’Orsay ; cette société avait cessé l’activité ferroviaire en 1937 lors de la création de la SNCF), qui possédait donc Rothschild & Cie Banque (RCB). À la demande du gouvernement en 1983 puis de la branche suisse de la famille Rothschild (possédant le Groupe Edmond de Rothschild), le groupe ne prit alors pas le nom de Rothschild.

En 2012, David de Rothschild réorganisa la structure du groupe (lire ici et ), et en 2015 il décida de renommer Paris Orléans en Rothschild & Co – ce qui suscita la colère de la branche suisse (lire ici, ou ). Enfin, en 2017, Rothschild & Co fusionne avec la Banque Martin Maurel pour créer Martin Maurel Rothschild & Co (source).

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Armoiries de la famille Rothschild

2-2 Structure du groupe Rothschild (France)

Le Groupe Rothschild a 3 principales activités : du conseil financier en fusion acquisition (= »M&A », surtout via Rothschild & Cie et Rothschild & Cie Banque) de la gestion d’actifs (dont Rothschild & Cie Gestion) et du capital-investissement :

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Ce groupe de 2 800 collaborateurs a « quelques » filiales :

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Il est intéressant de noter que la loi impose désormais un reporting pays par pays, très intéressant, cela donne ceci :

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Rien à voir, mais je vous donne aussi ici celui de BNP Paribas.

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Intéressant, non ?

Bon, ben, c’est fini, le Conseil constitutionnel a déclaré cette « loi de transparence » inconstitutionnelle le 8 décembre 2016 :

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Et puis c’est bien marqué « c’est une super bonne idée la transparence pour lutter contre la fraude fiscale »… mais ça va pas être possible, désolé !

Le tout au nom d’une mystérieuse « Liberté d’entreprendre », introduite en 1982 (tiens, tiens…) face aux velléités socialistes (décédées d’ailleurs en 1984) :

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Le Conseil Constitutionnel se fondant donc sur l’article 4 de la Déclaration de 1789. Pensée émue aux législateurs de l’époque qui, en rédigeant ça, n’imaginaient pas que deux siècles plus tard des amis de l’oligarchie financière s’en serviraient pour contredire le législateur et supprimer un reporting pays par pays des banques. (à l’époque, ils devaient trop craindre la guillotine pour exprimer ce genre d’idées…) Bref, pour la reconnaissance par le Conseil de la « Liberté de ne pas se faire entuber par les banquiers », merci de prévoir un délai. #Hallucinant

Face à un Conseil constitutionnel qui fait désormais clairement de la politique, il serait intéressant de prévoir une réforme du Conseil, et une possibilité d’appel.

Bref. Venons-en aux aspects financiers. Voici l’évolution du chiffre d’affaires du Groupe Rothschild :

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et voici le résultat :

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15 % de marge, 15 % de rentabilité (ROE) – pas mal du tout…

Mais on peut s’amuser à faire un zoom sur la Banque Rothschild & Cie (dans le fameux conseil), en regardant ses résultats (hors consolidation) :

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On voit donc qu’on a une banque qui travaille (commissions) mais qui est aussi rentière (revenus des titres) :

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Eh bien, elle a un bénéfice supérieur au produit de son coeur de métier – ce qui est assez merveilleux. Ainsi, on constate qu’elle obtiendrait :

  • pour 88 millions d’euros de chiffre d’affaires (=produit net bancaire), 53 millions d’euros de résultat : sympathique petite marge commerciale de 60 % – la saine concurrence libérale joue apparemment à plein, donc 🙂
  • pour 147 millions d’euros de capitaux engagés, 53 millions d’euros de résultat : sympathique petite rentabilité annuelle pour l’actionnaire (ROE) de 36 %.

Terminons par la structure du groupe :

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Le groupe

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Les actionnaires de la Banque

 

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Les filiales de la Banque

En synthèse de cette immense pelote inextricable, on a – de ce que je comprends – un truc dans ce genre :

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C’est dans « Rothschild et Compagnie » (RCI) (encadrée en rouge) que sont associés les happy fews – dont Macron en 2011 – et que remontent de gros bénéfices issus des activités de Conseil.

Terminons par dire qu’il s’agit d’une Société en Commandite Simple (SCS), forme assez rare de société. La commandite est une société où les associés sont divisés en deux catégories : les commandités, qui ont le statut de commerçants, qui apportent leur compétence et qui gèrent l’activité ; et les commanditaires, qui apportent de l’argent, mais à qui il est interdit de prendre part à la gestion de la société, et qui ne sont pas responsables au-delà de leur apport. Leur situation est assez proche de celle de prêteurs. Elle est administrée par des gérants, qui sont généralement des commandités, mais ne peuvent être des commanditaires.

2-3 Macron chez Rothschild

Si je parle de ceci, c’est qu’Emmanuel Macron a été nommé gérant de RCI au 1er janvier 2010, puis un an plus tard il devient Associé-gérant :

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(Oh, tiens, il a travaillé sur la recapitalisation du journal Le Monde…)

On obtient ainsi en 2011 cette nouvelle répartition des parts de Rothschild & Cie :

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Info spéciale « journée de la femme » : Luce Gendry ayant démissionné en 2012…

Vous notez au passage qu’il a comme associé un copain de « promotion » : Grégoire Heuzé.

Comme Macron est allé chez Hollande, il faut cependant faire attention qu’il ne manque pas trop de banquiers de la compagnie à droite du coup – c’est résolu pour la partie « Le Maire » :

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Je parle de Macron pour un petit point intéressant qui m’a été signalé – légal, mais qui a étonné plusieurs d’entre vous. Pour devenir associé, il a acquis une part sociale, au prix statutaire de 16 €. Il a ensuite revendu 16 € cette part le 15 mai 2012 quand il a démissionné.

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Ainsi, cette part se négocie apparemment pour presque rien (cela veut-il dire qu’il a bien vraiment acheté et revendu la part à 16 € ? ), alors qu’elle a évidemment une colossale valeur alors qu’elle devrait avoir une valeur bien plus importante vu les revenus qu’elle procure – ce qui fait parfois un peu tiquer le fisc… Mais rien d’illégal, je le répète – d’ailleurs le fisc l’a forcément vu, et approuvé le dispositif.

Dernier point qui m’a également été remonté, cette annonce au journal officiel de 2012, datée du 4 mai 2012 pour l’AG du 8 juin (M. Macron démissionne de son mandat de gérant de Rothschildd & Cie le 15 mai) :

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Du coup, je ne sais pas à quoi correspondait cette opération, si elle a finalement eu lieu (il a démissionné dans l’intervalle), et que sont devenus du coup ses 370 k€ d’actions de la Financière Rabelais…

Il semble que ce soient ces actions qui aient procuré les Revenus de Capitaux Mobiliers dantesques qu’il a perçus – 290 k€ en 2011 et 270 k€ en 2012.

J’avoue que je ne comprends pas bien, donc si des spécialistes ont un avis – sur ça ou sur le reste, c’est à vous de jouer, merci… 🙂

 

Commentaire recommandé

Nicole // 07.03.2017 à 22h44

bravo pour votre précision et votre constance Olivier
continuez, on est avec vous , ne vous laissez pas démoraliser surtout, vous nous êtes indispensable pour pouvoir continuer à réfléchir librement !

158 réactions et commentaires - Page 2

  • Vincent // 08.03.2017 à 15h07

    Bonjour,
    L’argent n’aurait-il pas été tout simplement investi en Bitcoin ?
    Il peut avoir un paquet de bitcoins, s’il a commencé à en acheter dès 2009. Si c’est le cas et qu’il ne les déclare pas, et s’il a fait le nécessaire pour ne pas être identifié, il peut s’assurer d’avoir un magot non déclaré et non imposable.
    Et surtout ça me semble moins dangereux qu’un paradis fiscal traditionnel : pas trop de risque de fuites, chantages, leak, etc.

    Après je ne suis pas un expert du sujet…

      +0

    Alerter
  • 1Direct // 08.03.2017 à 15h39

    … cela signifie donc que le patrimoine de M. Macron est bien rachitique ….

    Voilà un Monsieur, Monsieur Macron, qui jongle avec les millions et qui lui a gagné des millions.
    Des gains qui, malgré les explications fournies, ne peuvent que me faire penser qu’ils semblent -les millions- disparaître … par magie.
    A moins que Monsieur Macron soit un flambeur des tables de poker ou autres jeux.

    Là cela poserait un autre genre de questionnement sur la personne qui prétend être Président de la République. Un Président flambeur … ça manquait au tableau.

    Enfin, pour résumer, concernant son patrimoine, j’espère qu’Olivier est sarcastique lorsqu’il écrit cela !!

      +0

    Alerter
  • Un_passant // 08.03.2017 à 15h51

    Concernant la banque Rothschild et plus exactement la filiale qui nous intéresse, si c’est non coté (et elle ne l’est visiblement pas), la valeur doit être basée sur la valeur de l’entreprise en terme de capitale social et non son chiffre d’affaire ou ses bénéfices (contrairement à une entreprise en bourse, cotée, généralement de 6 à 16 fois son chiffre d’affaire).
    Donc 100 000 par fois 16 euros, ça fait 1,6 millions de capital social, ce qui n’a rien de si surprenant vu les locaux dont ils ont besoin et la quantité de personnel. Et il y a fort à parier que la banque facture au client et sous-traite à sa filiale des conseils très généreusement rétribués (en pourcentage sur le montant de l’opération, tout bénef pour la banque et la filiale qui doivent y trouver un avantage fiscal -reste à savoir lequel, probablement justement la valeur du capital social sans rapport avec le CA-).

      +0

    Alerter
  • suggs // 08.03.2017 à 16h58

    « elle est devenue la Banque Rothschild en 1967. Comme en 1981 les socialistes étaient encore socialistes, cette banque fut nationalisée par la Loi du 11 février 1982 avec les autres »

    Je dirais plutôt les socialistes étaient déjà « socialistes ». En effet, la banque Rothschild moribonde a été nationalisé contre une indemnité de 700 000 millions de francs. Mon Dieu Baron, sauvé par les communistes, quel traumatisme!

    Somme qui leur a permis de lancer une nouvelle banque, laquelle a pu embaucher Jean-Charles Naouri, lequel, coïncidence, venait du cabinet de Pierre Bérégovoy

    (c’est dit ici, en bas https://www.lesechos.fr/30/08/2000/LesEchos/18225-134-ECH_22–les-rothschild.htm)

      +3

    Alerter
  • Alfred // 08.03.2017 à 19h32

    Ce que les sans dents trouvent ridicule c’est que tous les donneurs de leçons médiatiques, tous les profiteurs de tous bords et tous ceux qui bouffent à tout les ateliers roulent pour la candidature Macron (cette candidature grotesque sortie du chapeau comme un lapin blanc).

      +2

    Alerter
  • Un_passant // 08.03.2017 à 20h05

    Le problème? Toutes les bizarreries qui laissent un arrière-goût de candidature téléguidée par les puissances de l’argent, avec des ralliements trop nombreux et trop divers pour ne pas être suspects. Le ralliement des médias excessivement indulgents et manquant par trop de curiosité pour un candidat sans patrimoine -soi-disant-, sorti de nulle part et qui tout à coup, est en mesure de faire la nique aux grands partis, n’étant pas des moindres.

    Ce « miracle », cette candidature est trop romanesque et trop caricaturale pour ne rien avoir à cacher et justement, vu les réactions de l’entourage face à la curiosité, il y a des choses à cacher. Ces « choses » sont-elles si peu reluisantes?

    PS : Et oui, vu l’allure de la campagne, je vois le mal partout.

      +2

    Alerter
  • Alain // 09.03.2017 à 00h26

    Depuis sa démission il n’a plus de revenu car il est bénévole de En Marche! Il a ensuite quitté la fonction publique et à dû rembourser de l’ordre de 50 k€. Au train où son patrimoine se réduit il sera bientôt sur la paille.

      +2

    Alerter
  • ber075 // 12.03.2017 à 13h19

    Il y a juste un petit détail sur cette page c’est que dans l’AG du 8/6/2012 de Rothschild reproduite ci dessus, il est indiqué qu’à la date de l’Ag (le 8/6/2012) Macron est associé de la société financière Rabelais (Siret: 389 530 411), alors qu’à cette date il était déjà officiellement secrétaire adjoint de l’Elysée (fonctionnaire).
    Si quelqu’un sait à quelle date il ne fait plus parti de la financière Rabelais, merci de me répondre sur cette page..

      +1

    Alerter
  • MikHill // 13.03.2017 à 11h10

    Bon les vilains fachos ( je savais pas que j’en étais un en venant ici ! ) arrêtez un peu de vous faire des nœuds au cerveaux l’explication est la http://www.lexpress.fr/actualite/politique/elections/patrimoine-je-ne-gagnais-plus-assez-pour-payer-mes-impots-assure-macron_1888339.html
    C’est clair c’est limpide ….ou pas ?

      +0

    Alerter
    • Incognitototo // 13.03.2017 à 19h28

      Non, pas du tout…

      « Nous » (les fachos 🙂 ) aurions oublié la part des cotisations sociales pour les associés-gérants en BIC. C’est vrai, qu’elle est d’environ 47 % des revenus nets annuels, dans la limite de plafonds maximums qui varient, en fonction du type de cotisations, du plafond de la sécu à la totalité des revenus nets, pour info : http://www.eurl-sarl.fr/Cotisations-gerant-majoritaire

      Cependant, les problèmes subsistent :
      – normalement le revenu fiscal déclaré pour les BIC est net ; c’est à dire, cotisations sociales déduites (à l’exception de la CSG / CRDS, pour leur part non déductible, qui sont réintégrées et imposées)
      – de plus, souvent les sociétés allègent les gérants de cette charge et règlent les cotisations directement ; dans ce cas, les revenus à déclarer sont tout également nets, et n’incluraient que la part de CSG et CRDS imposables.

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    • Incognitototo // 13.03.2017 à 19h29

      (suite et fin)
      Bref, à moins que quelque chose m’échappe, je ne vois pas quelles charges sociales devraient en plus se déduire du revenu déclaré au Fisc. Cela ne concerne parfois que les BNC, s’ils ont opté pour le régime des « recettes-dépenses » à cause du décalage (parfois de 2 ans) d’appel des cotisations.

      À noter quand même, s’il a été bien conseillé (et dans ce type d’entreprise, le contraire serait « étonnant », mais possible), qu’il a probablement demandé un étalement de l’imposition de ses revenus (en 2011) au titre des « revenus exceptionnels », ce qui a possiblement réduit son imposition totale.

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      • Ben // 15.03.2017 à 08h14

        Faux car il ne s’agit clairement pas de revenus exceptionnels.

        Un revenu exceptionnel est un revenu qui n’est pas **susceptible** d’être perçu chaque année.

        Or s’il avait continué à travailler chez Rothschild il est clair qu’il aurait continué à toucher ce genre de montants chaque année.

        Donc non, ça n’est pas un revenu exceptionnel (et ça n’est pas sa démission qui rend le revenu exceptionnel !). Ni quotient ni étalement ne sont possibles.

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        • Incognitototo // 15.03.2017 à 11h09

          Vous devriez vous informer avant d’affirmer des bêtises : https://www.service-public.fr/particuliers/vosdroits/F3178 ; ça dit en substance : « Pour qu’un revenu soit considéré comme exceptionnel, son montant doit être supérieur à la moyenne des revenus imposables des 3 années précédant sa perception.  » ; ce qui est le cas en 2011 et il a donc en conséquence très bien pu demander à en bénéficier.

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          • Ben // 15.03.2017 à 12h58

            Non, la moyenne des 3 années passées n’est absolument pas une condition suffisante.

            Lisez les textes indiqués en référence.

            Voilà ce que dit le bofip

            http://bofip.impots.gouv.fr/bofip/4620-PGP?datePubl=vig#4620-PGP_Definition%C2%A0des_revenus_exce_20

            « D’une manière générale, le revenu doit être exceptionnel à la fois par sa nature et son montant. »
            […]
            « On entend par revenu exceptionnel, au sens de l’article 163-0 A du CGI, un revenu qui, par nature, n’est pas susceptible d’être recueilli annuellement.
            Dès lors, un revenu réalisé dans le cadre normal de l’activité professionnelle n’est pas susceptible d’être qualifié d’exceptionnel, même si cette activité produit des revenus dont le montant varie fortement d’une année sur l’autre.
            Ainsi, revêt un caractère exceptionnel un revenu dénué de tout lien avec l’activité habituelle de l’intéressé (CE, arrêt du 5 décembre 2001, n° 214532) ou un revenu qui, tout en étant recueilli dans le cadre de la profession, l’est dans des conditions dérogatoires à l’exercice de celle ci (CE, arrêt du 12 octobre 1994 n°128402). »

            Il y a d’autres conditions mais je ne vais pas tout vous citer. Bonne lecture.

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            • Jourdon // 15.03.2017 à 14h51

              Un revenu exceptionnel est un revenu qui n’est ni un revenu financier ni un revenu issu de l’exploitation normale. Or les entreprises qui veulent croître, voire, continuer à exister, doivent de plus en plus croître par croissance externe cad en rachetant des concurrents donc par FINANCE plus que par croissance interne où même s’ils sont champions à la fin de leur vie ils n’emploieront toujours que le patron-créateurs de l’e… à suivre! par défaut un stratège chef d’entreprise peut anticiper sur l’externe (FINAssier$$$ n et l-interne PRODUCTION -retraite- afin d’échapper au caractère exceptionnel surtout si il travaille chez ROTHSCHILD ou LAZARD

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            • Incognitototo // 15.03.2017 à 16h54

              La liste des revenus admis à l’option des revenus exceptionnels n’est pas exhaustive (même un écrivain peut en faire la demande s’il touche sur une année des droits d’auteur qui majorent ses revenus habituels). La condition première est celle que je vous citais.
              2011 correspond à cette définition, il a donc très bien pu en faire la demande ; ce qui ne veut pas dire que cela a été accepté. C’était une hypothèse consécutive à ce qui se pratique quand on connaît comment ce genre d’entreprise « optimise » la fiscalité.
              Je vous rappelle, par ailleurs, qu’on ne sait pas pourquoi tout à coup ses revenus ont fait un tel « bon ». Je serais curieux de savoir qu’est-ce qu’il a « vendu » pour mériter ça.

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            • Ben // 15.03.2017 à 17h36

              « même un écrivain peut en faire la demande s’il touche sur une année des droits d’auteur qui majorent ses revenus habituels ».

              Oui car la personne dont vous parlez n’est pas écrivain.
              Elle a des « revenus habituels » majorés par des droits d’auteur. Ces droits d’auteur peuvent donc être considérés, sous certaines conditions, comme exceptionnels puisque par nature ils ne sont pas un « revenu perçu dans le cadre normal de l’activité professionnelle « .

              C’est pas exemple le cas pour un chercheur qui publie un livre de vulgarisation. Les droits d’auteur sur ce livre peuvent être considérés comme des revenus exceptionnels.

              Par contre pour un **vrai** écrivain, i.e. quelqu’un dont l’essentiel des revenus et de l’activité sont liés à son activité littéraire, ne sont considérés comme exceptionnels que les droits d’auteur perçus consécutivement à la réception d’un prix littéraire, cf alinéa 100 du bofip

              Bref, renseignez vous.

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            • Incognitototo // 15.03.2017 à 17h45

              Vous vous perdez en conjectures, ce n’est pas le sujet.

              Vous le savez vous, si ses revenus de 2011 étaient admissibles ou non au titre des revenus exceptionnels ? Moi pas. Mais quand je vois une telle variation, je me permets de signaler que cette option existe et qu’il a pu la demander. Et c’est tout.

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            • Ben // 15.03.2017 à 18h09

              Oui je sais qu’ils n’étaient pas admissibles.
              Vous pouvez par exemple le voir ici :
              https://www3.impots.gouv.fr/simulateur/calcul_impot/2012/pdf/form-2041-GH.pdf
              « Ne constituent pas des revenus exceptionnels :
              • les revenus recueillis dans le cadre normal de l’exercice d’une profession même si cette activité produit des revenus
              dont le montant varie fortement d’une année sur l’autre ;  »

              Et je ne me contente pas de dire que l’autre « n’affirme que des bêtises », je le démontre.

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            • Incognitototo // 15.03.2017 à 18h16

              Donc, vous savez, vous (alors que tout le monde s’interroge sans savoir), ce qui a constitué son revenu de BIC. C’est à dire ce qu’il a « vendu » pour aussi « cher ».

              Trop fort. Merci de nous faire part de ce que vous savez, je pense que ça va intéresser tout le monde.

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  • Nicolas D. // 13.03.2017 à 19h10

    Ca y est !! Anticor vient de saisir la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique sur le patrimoine de Macron. Donc, ça devient une info, donc c’est parti !!

    Bravo Olivier ! Ca va emm… les journalistes qui savent d’où ça vient et qui faisaient l’autruche. A présent, ils n’ont plus le choix que de poser la question. Et si Macron hésite trop, ils vont y aller de bon cœur.

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  • Wiliam // 13.03.2017 à 20h58

    Bonjour,
    Dans l’article suivant sur 20minutes.fr, je suis surpris de lire que la sonnette d’alarme avait été tirée par Les Décodeurs du Monde…

    « Déclaration de patrimoine de Macron: Anticor saisit la Haute autorité pour la transparence »
    http://m.20minutes.fr/amp/a/2030079#a-5584f2c4-e1ef-4187-92bb-ef1849e96f97

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    • Nicolas D. // 13.03.2017 à 21h53

      20 Mn a dû tirer l’info de l’AFP. Or cette dernière ne pouvait pas raisonnablement citer Les Crises comme le site ayant poussé l’info – trop à la marge pour des journalistes « sérieux ». Même Anticor a dû mettre en avant les Décodeurs vis-à-vis de la presse. C’est d’ailleurs assez malin : ils ne pourront pas être attaqués sur le style « vous relayez les rumeurs d’un blog perso inconnu » (je traduis leur façon de penser). Là, c’est Le Monde la source, donc c’est crédible :))

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  • Ben // 14.03.2017 à 18h12

    Bonjour,

    Pourquoi prendre un taux unique à 40% quelle que soit l’année et quels que soient les revenus ?

    Pour les années à fort revenu :
    – sur les revenus BIC il faut déduire 40% de cotisations RSI
    – puis sur le net de ça + salaire + 60% des revenus mobiliers (abattement pour le dividende) appliquer l’IR (de l’ordre de 50% en taux moyen si vous prenez les simulateurs des impots de l’époque)
    – et sur les revenus mobiliers appliquer les PS (env 13% à l’époque)

    A la louche :
    – les revenus BIC sont imposés à 40% (cotisations RSI) puis 50% (IR), soit 70% en prenant en comptes les déductions
    – les salaires sont imposés à 50% (IR)
    – les revenus mobiliers sont imposés à 13% (PS à cette époque) + 60%*50% = 43%
    Comme les revenus BIC représentent 2/3 du total, ça donne un taux effectif moyen à – pour faire simple- 2/3*0.70 + 1/3 * 0.5 = 63%

    Donc sur 1,091 millions, il lui reste 400k (et non pas 600k dans votre calcul, soit 200k d’écart)
    Et sur 1,4 millions, il lui reste 520k (et non pas 820k dans votre calcul, soit 300k d’écart)

    Ca fait 500k d’écart sur ces deux années….

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    • Incognitototo // 14.03.2017 à 19h37

      Non. Pour les BIC les résultats sont nets de RSI (qui est plutôt de 47 %), puisqu’ils sont tenus d’établir une comptabilité « créances-dettes », et donc celles-ci sont déjà déduites du résultat fiscal.
      Vous confondez avec les BNC qui sont, sans option, en recette-dépenses et pour lesquels un décalage est possible.

      Mais peut-être a-t-il été mal conseillé… 🙂

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      • Ben // 14.03.2017 à 19h58

        Bonjour,

        Où avez vous lu que les montants déclarés par Macron à la HATVP sont nets du RSI (et en effet c’est plus de 40%, j’ai fait ça à la louche, ce qui réduit d’autant plus le « net ») ?

        Toutes les déclarations de Macron à propos du décalage entre son patrimoine et ses revenus laissent en effet penser qu’il a déclaré le montant brut : « J’ai donc payé, sur le montant brut de ma rémunération, des cotisations sociales patronales, salariales, puis l’impôt sur le revenu ».

        Il ne fait pas une déclaration d’impôts, il fait une déclaration à la HATVP.

        En supposant une déclaration brute des cotisations RSI :
        – on fait un calcul cohérent avec ses déclarations à la presse
        – on explique une très grosse partie des écarts mis en avant sur ce site.

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        • Incognitototo // 14.03.2017 à 20h35

          De 2 choses l’une, soit il a fait une grave « erreur » et c’est grave, soit il ment et c’est grave.

          Pour information, les obligations comptables des BIC : http://bofip.impots.gouv.fr/bofip/3418-PGP

          P.-S. : voir mes réponses ci-avant à MikHill

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          • Ben // 15.03.2017 à 07h50

            Bonjour,

            Vos réponses précédentes parlent de déclaration fiscale. La HATVP n’est pas le fisc. Du coup je ne vois pas pourquoi vous ne considérez même pas l’éventualité qu’il ait pu déclarer le montant pré RSI (c’est à dire le montant effectivement perçu, à partir duquel il a payé ses cotisations). Surtout que tous les montants deviennent alors cohérents et que ça devient également cohérent avec les déclarations de Macron.

            Et je ne vois pas en quoi déclarer le brut aurait été une grave erreur : pour maximiser ses revenus ? Vu le rapport des français à l’argent (cf polémique ici), ça m’étonnerait !

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            • Incognitototo // 15.03.2017 à 11h08

              Hou là là … parce que quand vous déclarez vos revenus à quelqu’un vous donnez votre brut majoré en plus des charges patronales vous ?
              Et à moins que vous ne souhaitiez payer plus d’impôt que nécessaire, les revenus, c’est toujours net de charges (à l’exception de la CSG et CRDS non déductibles pour les déclarations d’IR), point.

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            • Ben // 15.03.2017 à 13h06

              A nouveau une déclaration à la HATVP n’est pas une déclaration fiscale. Il a probablement simplement indiqué les montants effectivement perçus.

              Dans le cas d’un salaire, le montant perçu c’est le net (bien que l’IR arrive après).

              Pour un indépendant, le montant perçu c’est le montant brut du RSI.

              Je ne vois pas ce qu’il y a de difficile à comprendre.

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            • Incognitototo // 15.03.2017 à 16h56

              Têtu, hein ? Jusqu’à l’absurde… Donc à nouveau également, si vous déclarez un jour vos revenus de BIC vous donnerez votre CA et pas votre revenu net ? Ça serait vraiment grave pour lui qu’il confonde les deux… comme vous.

              Vous continuez à confondre tous les régimes des indépendants.

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            • Ben // 15.03.2017 à 18h01

              Bah non, mais le résultat pouvant être totalement différent du cashflow réel, je pense que la déclaration brute est bien plus honnête dans le cadre d’une déclaration à la HATVP pour refléter l’importance du lien financier qui le liait à Rotschild.

              Vous ne pensez pas ?

              Tiens, par exemple vous auriez été satisfait si Macron nous avait sorti un patrimoine avec 40 appartements en location + son activité chez Rotschild et une seule ligne « revenu BIC » négative dans sa déclaration d’intérêts ? Vous auriez crié au scandale, pourtant aujourd’hui c’est ce format de présentation que vous demandez.

              Ou de la même manière, qu’auriez vous dit si Macron avait adopté un statut de société pour son activité. Revenus issus de Rotschild ? Bah zéro selon votre format de présentation qui reflèterait sa réalité fiscale personnelle mais absolument pas ses liens financiers réels. Qu’aurait on entendu dans les chaumières !

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            • Incognitototo // 15.03.2017 à 18h10

              Vous mélangez tout. Les faits, rien que les faits. Serait-ce pour noyer le poisson ?

              Vous pensez vraiment que ce monsieur ne sait pas ce qu’est un revenu, qu’il le confondrait avec le CA ? Comme vous. Ça serait vraiment grave pour lui. Et vous.
              Et une petite remise à niveau sur les terminologies, les obligations comptables et fiscales, ça lui ferait pas du bien ?

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            • Ben // 15.03.2017 à 22h47

              Euh…

              ibid.

              ———————-
              Et bonne soirée à vous.

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  • ERKELETYAN // 15.03.2017 à 14h16

    Comment pourrait-il avoir 2264 euros d’ISF à payer une année puisque s’il est imposable, il a au moins 1300000 euros de patrimoine et qu’il paye déjà (1300000-800000) x 0,5 % = 2500 euros ?

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