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19.avril.201619.4.2016 // Les Crises

Treize ans après avoir envahi l’Irak, les États-Unis font toujours les mêmes erreurs, par Trevor Timm

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Source : The Guardian, le 21/03/2016

Les préparatifs de la guerre de 2003 ont été accompagnés de beaucoup de désinformation. Mais aujourd’hui, il n’y a même plus un semblant de débat sur l’intervention militaire

Le président George W. Bush s'adresse à des soldats américains en 2003, quelques semaines avant l'invasion de l'Irak. Photograph: Jeff Mitchell/Reuters

Le président George W. Bush s’adresse à des soldats américains en 2003, quelques semaines avant l’invasion de l’Irak. Photograph: Jeff Mitchell/Reuters

Il y aura treize ans dimanche que nous avons envahi l’Irak, mais les nouvelles à la télé ne vous en parleront presque pas. Peut-être y a-t-il trop d’anniversaires de guerres ces temps-ci pour en garder la trace, ou peut-être est-ce que notre pays n’a quasiment rien retenu de la pire débâcle de politique étrangère qu’ait connue notre génération.

Le gouvernement étatsunien a célébré l’anniversaire de la guerre en Irak en annonçant qu’il allait envoyer plus d’hommes sur le terrain. Vous vous souvenez sûrement que cette guerre était censée être « finie » il y a plus de trois ans. Pourtant des milliers d’hommes y ont été renvoyés depuis fin 2014 pour combattre l’ÉI (l’État Islamique), un groupe dont la création est directement liée à la première guerre en Irak – à moins qu’on l’appelle seconde, suivant la façon de compter.

Au total, les États-Unis ont bombardé l’Irak pendant 25 ans, sous les quatre derniers présidents (vous pouvez visionner un montage vidéo montrant chacun des quatre annonçant respectivement sa campagne de bombardement, ici). Et si vous écoutez les candidats qui sont en tête pour l’investiture de chacun des partis, vous pouvez parier que cette série arrivera à cinq dès le jour de leur intronisation à la Maison-Blanche.

Donald Trump et Hillary Clinton ont tous deux appelé à une expansion de l’action militaire au Moyen-Orient, en réponse à l’ÉI. Trump a évoqué plusieurs fois « un bombardement qui ferait un enfer » de leurs champs pétroliers, bien qu’il n’ait pas eu peur de qualifier de « désastre » la guerre en Irak.

Il est difficile de savoir si Clinton a tiré quelque leçon que ce soit de la guerre en Irak. Elle a décrit son vote en faveur de la guerre, à titre de sénatrice, comme une erreur ; mais cela ne l’a pas empêchée de partir à la charge contre la Libye en 2011, pour renverser un autre dictateur, pour n’aboutir qu’à faire tomber le pays entre les mains de terroristes. Elle a poussé à une stratégie identique pour traiter le cas Bachar el-Assad.

Hillary Clinton, lors d’un événement public en novembre 2015, a fait cette franche remarque peu mentionnée dans les reportages : selon elle, les États-Unis auraient l’obligation d’envoyer des troupes au sol en réponse à l’ÉI.

Mais combien d’Américains savent qu’en fait nous avons déjà des troupes au sol qui combattent en Irak et en Syrie, malgré la promesse, réitérée 16 fois au moins par Obama, qu’il n’y aurait « pas de troupes au sol » dans cette bataille ?

C’est la leçon que l’exécutif semble avoir, plus que toute autre, tirée de l’Irak : pas de débat public sur l’entrée en guerre. En dehors des milliers de « conseillers » militaires qui sont en Irak en ce moment, du financement occulte de rebelles en Syrie, et des frappes de drones à travers le Moyen-Orient, le département de la Défense a une « force spéciale de ciblage expéditionnaire », déployée tant en Irak qu’en Syrie en missions actives de combat.

Combien d’hommes participent réellement aux combats ? Eh bien, ils ne prennent pas la peine de nous en dire plus. Après la mort d’un marine tué ce week-end en Irak, les États-Unis ont tranquillement annoncé que plus de soldats seraient envoyés en « consultation » avec le gouvernement irakien. Mais, comme le rapportait NBC News : « Le nombre de marines n’a pas été révélé. »

Le Congrès semble avoir appris la leçon de la même façon que l’exécutif. Des centaines de congressistes ont beau avoir à jamais sali leur nom en votant pour la guerre en Irak, ils ne semblent pas avoir appris à refuser des conflits militaires dont on ne voit pas la fin. Au lieu de cela, comme pour la guerre contre l’État Islamique, ils prennent la tangente : leur échappatoire consiste à ne pas se mouiller dans le moindre vote, et à laisser l’exécutif prendre toujours plus de pouvoir en matière de guerre, tout en évitant absolument de leur côté d’en endosser la moindre responsabilité.

Et les médias, alors ? Judy Miller a perdu son boulot au New York Times, mais bien d’autres de ces reporters qui ont poussé à la guerre en Irak, en se fondant sur des sources mensongères et sur des renseignements fallacieux, ont au contraire vu croître leur influence. Alors qu’on peut certainement supposer que le New York Times est maintenant plus prudent (l’est-il ?) dans ses reportages sur la guerre, l’alarmisme dans les infos télé quant au terrorisme est probablement pire qu’en 2003 – quand Dick Cheney jubilait à « Meet the Press », sa tribune préférée, pour asséner à l’opinion sa propagande belliciste.

Pendant les quinze jours de 2014 qui ont précédé les premières frappes de la guerre à l’État Islamique, l’observatoire progressiste des médias « Fair » a étudié les émissions d’information télévisée (TV par câble et réseaux hertziens). Il a constaté que parmi les 205 invités reçus, seuls 3% étaient opposés au lancement d’une guerre contre l’ÉI. Au cours des talk-shows du dimanche, qui constituent le degré zéro des idées reçues admises à Washington, un seul et unique intervenant parmi 89 invités pouvait être caractérisé comme « anti-guerre » quand le sujet a été abordé.

Treize ans après l’invasion de l’Irak, une chose est sûre : si vous allumez la télévision un dimanche matin et que vous y voyez un partisan de la guerre en Irak – un homme politique, un expert ou un journaliste – en train d’expliquer avec ferveur que nous devrions nous jeter dans notre prochaine guerre, pas un sourcil ne se lèvera.

Source : The Guardian, le 21/03/2016

Traduit par les lecteurs du site www.les-crises.fr. Traduction librement reproductible en intégralité, en citant la source.

Commentaire recommandé

Arcousan09 // 19.04.2016 à 08h38

Si vous croyez que les faucons U.S. ont compris quelque chose vous vous trompez lourdement.
Ce genre de conflit n’a pas pour but de libérer qui que ce soit d’un quelconque dictateur ou supposé tel par les si vertueux U.S. Ces conflits sont pensés, organisés, orchestrés afin d’asseoir l’hégémonie des américains sur la planète. Il est nullement question de libérer qui que ce soit mais d’instituer un monumental chaos, chaos qui a pour but unique de diviser et de servir à la manipulation des opinions publiques en montrant des images parfaitement calibrées pour ne pas dire mises en scène (voir un philosophe sur les barricades en Ukraine ou la mise en scène des enfants gazés les mêmes dans deux sites différents) Le seul et unique but recherché est de servir le profit des multinationales et des fonds sauvages en vendant des armes des deux cotés des belligérants, en finançant les insurrections « spontanées » ou les « printemps » qui ne touchent que des pays qui ne sont pas à la solde servile.
Aucune insurrection n’a touché les coupeurs de tête du Qatar, des Emirats ou de l’Arabie … pays dont la seule vertu est de posséder le pétrole …. au passage le pétrole trafiqué par l’état islamique n’a pas été perdu pour tout le monde … il y avait bien des acheteurs car ces illuminés ne l’ont pas bu ce pétrole … qui a fait de super bénéfices ??????

57 réactions et commentaires

  • Alain // 19.04.2016 à 07h03

    La guerre du Vietnam aussi avait commencé avec l’envoi de « conseillers militaires ». C’est une vieille technique contre la nécessité du débat démocratique et cela marche toujours !

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  • Charlie Bermude // 19.04.2016 à 07h45

    Je considére le titre comme un euphémisme . Pour moi il ne s’agit pas d’erreurs , mais d’une prédominance d’interets particuliers, de lobbies et de corruption qui va avec . Le phénoméne n’est pas nouveau , par lui méme , ce qui est nouveau , c’est que des contres pouvoirs n’équilibrent plus , ces tendances néfastes .
    Plus encore , l’ére Busch fils , indique le franchissement d’une limite , d’un rubicon , dans l’esprit des Lois . Il est institutionnalisé que désormais le developpement est pathologique dans toutes ses dimensions . Il semble que les élections US nous présente une ultime tentative pour incurver , au moins le cours des choses au travers de Trump et Sanders , chacun à sa maniére .
    Le cours militaire à révélé l’ampleur de l’inéfficacité , surtout en regard des sommes dépensées .
    Il se pourrait qu’une autre issue se présente une révolte de ce qui reste sain , ou qui est écarté dans les institutions .

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  • Arcousan09 // 19.04.2016 à 08h38

    Si vous croyez que les faucons U.S. ont compris quelque chose vous vous trompez lourdement.
    Ce genre de conflit n’a pas pour but de libérer qui que ce soit d’un quelconque dictateur ou supposé tel par les si vertueux U.S. Ces conflits sont pensés, organisés, orchestrés afin d’asseoir l’hégémonie des américains sur la planète. Il est nullement question de libérer qui que ce soit mais d’instituer un monumental chaos, chaos qui a pour but unique de diviser et de servir à la manipulation des opinions publiques en montrant des images parfaitement calibrées pour ne pas dire mises en scène (voir un philosophe sur les barricades en Ukraine ou la mise en scène des enfants gazés les mêmes dans deux sites différents) Le seul et unique but recherché est de servir le profit des multinationales et des fonds sauvages en vendant des armes des deux cotés des belligérants, en finançant les insurrections « spontanées » ou les « printemps » qui ne touchent que des pays qui ne sont pas à la solde servile.
    Aucune insurrection n’a touché les coupeurs de tête du Qatar, des Emirats ou de l’Arabie … pays dont la seule vertu est de posséder le pétrole …. au passage le pétrole trafiqué par l’état islamique n’a pas été perdu pour tout le monde … il y avait bien des acheteurs car ces illuminés ne l’ont pas bu ce pétrole … qui a fait de super bénéfices ??????

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    • SanKuKai // 19.04.2016 à 15h46

      « Aucune insurrection n’a touché les coupeurs de tête du Qatar, des Emirats ou de l’Arabie »
      En effet, et si cela arrivait on en entendrait surement pas beaucoup parler.

      Pour comparaison, Il y a eu une très forte rébellion au Barhein en 2011, avec plus de la moitié de la population dans la rue, réprimée avec force par le régime avec l’aide de l’Arabie Saoudite.
      https://fr.wikipedia.org/wiki/Soul%C3%A8vement_bahre%C3%AFni

      Et la guerre au Yemen est aujourd’hui une catastrophe humanitaire monumentale.

      On peut pas dire que ces évnènnements aient fait la une.

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    • UltraLucide // 19.04.2016 à 19h01

      Il n’y a aucune « erreur » dans les « échecs » soi-disant « répétés » des USA, simplement nous avons sous les yeux le résultat d’une politique impériale constante visant à la fois à étendre le contrôle des USA sur le reste du monde, et ceci tout en raffermissant le pouvoir de ses lobbies, financier, industriel, militaire, politique, en interne et au-dehors.
      Parfois, un souci trop prononcé de maximiser les profits de guerre peut faire perdre certains conflits, comme au Vietnam, où il était évident que le but était d’abord de faire consommer un maximum de matériel militaire, pour créer un appel d’air aux nouvelles commandes.
      En ce moment, le chaos organisé qui sévit au Moyen-Orient et en Europe sert à tendre des pièges à l’Iran et à la Russie pour les déstabiliser, tout en affaiblissant l’Europe.
      Du chaos surgira un nouvel Ordre.

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  • Remilefranc // 19.04.2016 à 08h43

    On apprend que BHL, ami de toujours des américains, soutient des indépendantistes kabyles…Nouveau front en perspective, volonté de redorer son blason auprès d’une partie de la population algérienne qui est aussi représentée en Tunisie ou désir de discréditer ce mouvement ?Ma foi, je n’en sais rien et aimerais quelques avis éclairés…

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    • UltraLucide // 19.04.2016 à 18h46

      L’Algérie est la dernière république arabe laïque encore existante, après la destruction par les USA de l’Irak, de la Syrie, et de la Lybie. Sachant que l’Egypte et la Tunisie sont en sursis de la dictature des Frères Musulmans, et que la Turquie est devenue de fait islamo-ottomane, étant en sous-main dirigée par les Frères.
      Ce pays est à coup sûr la prochaine cible d’Hilarante Clinton, quand elle sera démocratiquement élue pour représenter les lobbies militaro-industriel et énergétique, afin de mettre en oeuvre la suite de la politique impériale de ses amis les néo-cons.
      On peut être assurés que notre grand BHL national jouera sa petite partition dans le scénario de cette nouvelle « révolution de Jasmin », comme il l’a fait en Lybie et en Ukraine.

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      • Koui // 19.04.2016 à 23h11

        Des fois, je me demande qu’elle sera la prochaine cible de ces cinglés de neocons, et je pense toujours à l’Algérie. Démocratiser l’Algérie devrait certainement enthousiasmer les démolisseurs de la Yougoslavie, la Libye ou la Syrie. Ils ont toujours les pires idées. Peut être que Hillary va traiter Bouteflika de Hitler-zombie que nous devons empêcher d’envahir le Monde…

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    • jp // 20.04.2016 à 03h00

      j’ai bien peur qu’effectivement il y ait un « Nouveau front en perspective » comme vous dites.
      « BHL appelle à la partition de l’Algérie en soutenant l’indépendance de la Kabylie  » titre RT
      https://francais.rt.com/international/19337-bhl-soutient-independance-kabylie

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  • Lt Anderson // 19.04.2016 à 09h06

    @ Charlie Bermude

    Oui, encore ce mythe de « l’erreur »; la bourgeoisie US n’engage jamais aucune action si elle n’y trouve pas à terme son intérêt quelle qu’en soit l’issue.
    A mettre en parallèle avec ce vieil adage : les US n’ont pas d’alliés mais que des intérêts.

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    • amer // 19.04.2016 à 13h06

      Oui mon Lieutenant, je suis tout à fait d’accord…parler d’erreur est une véritable « couillonnade » si vous me le permettez. Les USA n’ont pas attaqué l’Irak par erreur mais cela était planifié depuis bien longtemps…

      Le Général Wesley Clark lui même le dit clairement :

      https://www.youtube.com/watch?v=vE4DgsCqP8U

      Suite….

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      • amer // 19.04.2016 à 13h19

        Et puis pour savoir comment cette affaire a été montée il n’y qu’a voir revoir et rerevoir, on s’en lasse pas, le magnifique film documentaire de Michael Moore Fahrenheit 911 où tu vois l’équipe Bush (Candolessa-Rumsfeld-Powell-Cheney-Wolfowits…) affirmer que l’Irak de Saddam Houssein ne représente aucun danger ni menace et changer de version juste après le 11 Septembre pour voir les mêmes dire le contraire.
        Je vous conseille de télécharger vite la version française qui n’est plus disponible que sur le site de Vimeo avant qu’elle ne disparaisse comme sur Youtube alors que je la conseillais sur plusieurs forums de discussion :
        Regarder ce docu vous permettra de bien comprendre les relations entre les Seouds et les USA ; et cela vous évitera de faire des « erreurs » vous aussi…

        https://vimeo.com/16049739

        ..suite…

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        • amer // 19.04.2016 à 15h02

          Juste une mise en bouche :
          Conversation entre un journaliste et Richard Clark (alors Conseillé à la Sécurité Nationale) : à partir de 41 : 40
          – Le journaliste :
          « Vous arrivez le 12 septembre pour préparer la riposte à Al Qaida ; Parlez-moi de la réaction de membres du gouvernement. Ce jour-là que vous a dit le président ? »
          – Richard Clarke :

          « Le président a pris un ton intimidant et nous a clairement indiqué à moi et mon équipe, qu’on devrait découvrir que l’Irak était même aux attentats. Car ils avaient l’Irak en ligne de mire avant d’arriver au pouvoir. »

          – Le journaliste :
          « S’est-il renseigné sur d’autres pays ? »

          – Richard Clarke :
          « Non, c’était l’Irak, Saddam. « Trouvez quelque chose. »

          – Le journaliste :
          « Parlait-il plus de l’Irak que d’Al Qaida ?»

          – Richard Clarke :
          « Absolument. Il n’a pas mentionné Al Qaida »

          – Le journaliste :
          « Qu’ont dit le Secrétaire à la Défense, M. Rumsfeld, ou son adjoint Paul Wolfowitz ? »

          – Richard Clarke :
          « Donald Rumsfeld a dit…quand on a parlé de bombarder Al Qaida en Afghanisatan, il a répondu qu’il valait mieux bombarder l’Irak. Nous avons dit que l’Irak n’y était pour rien, mais ça leur était égal. Ils ont dû commencer par l’Afghanistan car la responsabilité d’Al Qaida était flagrante. Et on savait qu’ils étaient basés en Afghanistan. Les gens n’auraient pas compris qu’on n’intervienne pas là-bas, en Afghanistant. »…

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          • JMD // 19.04.2016 à 20h37

            En effet les auditions de l’enquête du Sénat US sur la torture après le 11 septembre ont montré que cette pratique avait aussi comme objectif principal d’établir un lien entre Saddam Hussein et Al Qaida.

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  • J // 19.04.2016 à 09h11

    Sans vouloir justifier les interventions US au Proche-Orient, il faudrait quand même rappeler quelques principes de base :
    – autant que je sache, elles n’ont jamais eu lieu dans des pays en paix, mais aux côtés d’un camp musulman contre un autre qui leur était déjà ouvertement hostile (par contre, intervenir au Qatar, comme suggéré à la fin de l’article…)…
    – dire honnêtement la vérité, dans une guerre, c’est un excellent moyen pour la perdre…
    – on ne sait jamais d’avance comment une guerre va évoluer et quels moyens elle va requérir…

      +1

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    • chb // 19.04.2016 à 11h25

      « les interventions US au Proche-Orient … elles n’ont jamais eu lieu dans des pays en paix »
      Ben tiens. Il faut miner la paix pour pouvoir ensuite intervenir  »humanitairement ». C’est pourquoi, en plus de la source inépuisable de conflits du  »problème israélo-palestinien », on assiste au Moyen Orient à des opérations de déstabilisation, parfois de longue haleine. Le soutien des USA aux frères musulmans à la fin des années 70 en Syrie a par exemple donné la révolte de Hama, dont la  »guerre civile » actuelle est un rebondissement. Exemple plus connu : les combattants anti-communistes en Afghanistan, recyclés en al Qaeda après la  »victoire de la démocratie ».
      Il me semble que la guerre en Libye a été préparée notamment par des  »formateurs » militaires français, que Juppé (notre futur président modéré ?) a envoyés pendant la mascarade BHL.
      Etc, avec variantes Otpor si nécessaire.
      Quant à la paix, elle nécessite parfois une intense répression, tout sauf pacifique ! Ainsi du Bahreïn, ou de l’Egypte reprise en main après Morsi.

        +18

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    • LanQou // 19.04.2016 à 12h23

      J’ai effectivement l’impression que vous cherchez à justifier les guerres US. Entre tautologies (le mensonge est pratique, la guerre a une issue incertaine), erreurs (l’Irak n’était pas en guerre) et prisme religieux (réduire la guerre civile des talibans contre l’alliance du nord à l’affrontement de 2 camps musulmans, sans rire…) je ne vois pas trop où vous voulez en venir avec vos « rappels ».

        +14

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    • silk // 19.04.2016 à 15h15

      Irak, le pays n’était pas en guerre confessionnelle,
      Libye idem.
      Syrie : conséquence des autres pays déjà destabilisés.
      Quant au point 3, les américains semblent ne toujours pas l’avoir compris.

        +4

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      • J // 21.04.2016 à 08h23

        Comment ça, pas de guerre confessionnelle en Irak ? Aucun problème entre sunnites et chiites ?
        Comment ça, pas de guerre confessionnelle en Libye ? Kadhafi, qui n’était pas sunnite mais coraniste (le Coran seul, pas question de Sunna), était la bête très noire des Frères Musulmans, qu’il a vigoureusement combattus et qui ont finalement eu sa peau avec un appoint extérieur qu’on peut effectivement juger mal inspiré.

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    • amer // 19.04.2016 à 15h20

      C’est avec des « arguments » pareils que tu veux nous convaincre de l’innocence des USA…sur yahoo ils vont te croire mais pas ici garçon…reviens avec autre chose…

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      • J // 21.04.2016 à 08h25

        Manipulation de ce que j’ai dit. C’est quoi l' »innocence », à ce niveau ?

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    • sissa // 19.04.2016 à 15h58

      En 2003, l’Irak n’était en guerre contre personne.

      Par ailleurs, lorsq’un pays est en guerre civile, cela peut signifier que des forces extérieures ont déstabilisé le régime. Il peut aussi arriver ques les forces extérieures sont états-uniennes…

        +9

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      • J // 19.04.2016 à 16h44

        En 2003 il y avait en Irak une guerre interne contre les Kurdes, et une guérilla chiite. Dans les deux cas, il s’agit de litiges conflictuels qui ont commencé avant la naissance des USA. Je ne dis pas que ça justifie ni que c’est le vrai motif, mais ça fait partie du tableau.

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    • Roman Garev // 19.04.2016 à 16h11

      « – dire honnêtement la vérité, dans une guerre, c’est un excellent moyen pour la perdre… »

      Ah bon ? Si vous parlez de guerres auxquelles vous devez vous être habitué (telles que la France menait à l’Indochine, à l’Algérie, à la Libye… c’est-à-dire guerres de conquêtes, de rapine), c’est peut-être vrai. Tandis que de l’autre côté de telles guerres on n’a aucun besoin de mentir, on ne fait que libérer son pays.

        +9

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      • J // 20.04.2016 à 08h16

        Même une guerre de libération d’un pays il peut y avoir, il y a couramment, autre chose de moins avouable derrière, idéologique par exemple (dans un sens ou un autre). Cela posé, je parlais surtout de la stratégie et des prévisions, par exemple annoncer qu’on se retirera à telle date, cadeau royal à l’ennemi si c’est sincère.

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  • Lt Anderson // 19.04.2016 à 09h23

    « – on ne sait jamais d’avance comment une guerre va évoluer et quels moyens elle va requérir… »

    Oui mais il est toujours possible de tirer le plus de profit possible de la situation quelle qu’en soit l’issue (vous m’obligez à me répéter).
    Essayez de penser en bon bourgeois pragmatique, et débarrassez-vous de cet accessoire futile qu’est la morale. Vous verrez c’est très simple, limite « très animal », « instinctif ».

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    • J // 19.04.2016 à 11h09

      Où ai-je mis de la morale ? (je suppose que ça s’adresse à moi puisqu’on me cite). Pour l’issue, on ne la connait pas encore à supposer qu’on la connaisse un jour, et on sait encore moins ce qui se serait passé sans intervention.

        +0

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      • Lt Anderson // 19.04.2016 à 11h12

        Je parlais de la morale dont la bourgeoisie se dispense, pas de la votre.

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      • Astatruc // 19.04.2016 à 13h10

        Sans intervention, la Syrie aurait réglé ses problèmes, comme tout pays souverain.

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        • J // 20.04.2016 à 08h23

          Le problème syrien durait depuis des siècles et s’est trouvé exacerbé en 1970, sans aucune ingérence extérieure, par la prise de pouvoir d’Assad père et donc de la minorité alaouite, méprisée voire durement persécutée, et reléguée dans ses montagne jusque-là.
          L’erreur grossière, dramatique, a été de considérer Assad fils comme un vulgaire dictateur profiteur, dont le régime (féroce) ne défendait que lui-même.

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          • amer // 20.04.2016 à 22h41

            Vous prenez un peu trop de liberté avec l’histoire… »sans aucune ingérence extérieure… », et vous la résumez trop hâtivement car les choses sont beaucoup plus complexes. Le gouvernement syrien ne se limite pas aux alaouites seulement. La lecture que vous faite reflète bien le prisme de la rhetorique politique de la plus part des politiciens occidentaux trop réducteur de l’histoire et un peu trop manichéen. La Syrie est un des berceaux de la civilisation humaine et sont histoire est très ancienne pour être réduite à des querelles sectaires comme certains voudraient le faire croire et même le provoquer.

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            • J // 21.04.2016 à 08h46

              Ai-je nié la complexité ? Je ne fais ici que rappeler des aspects que ne veulent surtout pas voir ceux qui s’accrochent à l’idée simpliste (et idéologique) que tout le mal viendrait de l’Occident.

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  • christian gedeon // 19.04.2016 à 10h45

    pas les USA… dont le peuple est d’une ignorance crasse,dans l’ensemble,pour ce qui est de l’international.Mais la camarilla qui est au pouvoir depuis l’assassinat de Kennedy,ce complexe militraro-financiaro-industriel qui s’est approprié le pays,et dont l’une des plus belles réussites a été Obama,qui digne successeur de Bush, a quand même déclenché les guerres syrienne,lybienne yéménites,et sous la présidence duquel a été créé Daech et a été normalisé Al Qaïda…sacré bilan,n’est ce pas? Il a même essayé de mettre l’Egypte sous la coupe des frères musulmans et y a presque réussi.On pensait avoir tout vu avec Bush…grave erreur. Si Clinton est élue,ce sont les portes de l’enfer qui vont s’ouvrir,rien de moins. je n’aime pas les USA bashing,comme on dit aujourd’hui…le peule américain est dans l’ensemble gentil et accueillant,mais il est aussi,dans l’ensemble tristement autocentré sur ses problèmes,dont le moindre n’est pas le communautarisme galopant qui infecte ce pays.

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    • J // 19.04.2016 à 11h11

      Précision, sans vouloir le défendre, Obama n’a pas déclenché lesdites guerres, il y a impliqué son pays. A tort ou à raison, ça peut se discuter.

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    • Furax // 19.04.2016 à 21h07

      Depuis l’assassinat de Kennedy ? Mais c’est Kennedy qui a engagé les USA dans le bourbier vietnamien et en y envoyant des milliers de conseillers militaires, Kennedy qui a commandité un tas d’attentats contre Castro (même si je condamne Castro).

      Kennedy etait un pourri de 1ère, faisant des discours d’autant plus grandiloquents que lui et son père trafiquaient avec la mafia comme vous auriez peine à le concevoir.

      Si rupture il y a eu, c’est plutôt lors de l’élection présidentielle de 1952, quand l’appareil du parti a monté la candidature d’Eisenhower pour empêcher le populaire et isolationniste Taft de remporter la nomination républicaine, tout comme aujourd’hui il retente la même manœuvre pour écarter Trump.

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      • christian gedeon // 20.04.2016 à 12h47

        Aïe,ouille…mais oui,mais non.Kennedy est le descendant d’une famille qui a fait son beurre pendant la prohibition,c’est tout à fait vrai. Et le grand père était un personnage qui quoique haut en couleurs,était,légalement,fort peu recommandable. Pour le reste,vous divaguez,en quelque sorte.Pourquoi a -t-on assassiné Kennedy? Bonne question hein? Pourquoi n’ a t’il pas fait donner le soutien militaire à la Baie des cochons…et pourquoi,aussitôt disparu l’engagement militaire US au Viet Nam s’est il brutalement accéléré? çà ce sont les vraies questions.IL était un obstacle sur le chemin du complexe militaro industriel,et catholique,sur celui des évangélistes,qui prendront ensuite le pouvoir pour ne plus jamais le quitter. Votre analyse de John Kennedy est feuilletonesque…

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        • Furax // 22.04.2016 à 02h16

          Où sont les divagations ?

          Ce que vous décrivez, c’est le fantasme de la gauche pacifiste américaine qui a de manière anachronique repeint JFK aux couleurs de ce qu’a ensuite dit son frère Robert lorsqu’il a tenté de prendre la relève.

          Kennedy, c’est quand même le seul president US qui a failli provoquer une guerre nucléaire avec son déclenchement de la crise de Cuba.

          Celui qui, hormis les grands discours, n’a quasiment rien fait de concret pour les droits civiques des noirs. C’est Johnson qui a fait le boulot quand il est devenu président.

          Kennedy surtout qui a littéralement volé son élection à la présidence, lui et son papounet ayant gentiment fait bourrer les urnes dans plusieurs Etats clés avec l’appui de la mafia amie de la famille Kennedy, en particulier dans l’Illinois. A côté, ce qu’ont fait les Bush en Floride en 2000, c’est presque du pipi de chat.

          C’est extraordinaire de voir comment une telle légende a été construite autour de Kennedy alors qu’il aurait mérité 10 fois plus que Nixon non seulement de faire l’objet d’ûe procédure d’impeachment mais même d’aller en taule.

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          • christian gedeon // 22.04.2016 à 12h10

            C’est marrant,cet anti kennedysme…la crise des missiles,sans vouloir vous contrarier,c’est l’URSS qui l’ a provoquée,et j’ajouterais tout en sachant bien que çà ferait pschiiiit. Il n’y a jamais eu aucun risque de guerre à ce moment là.Il s’agissait de dorer le blason,et rien d’autre… et je repose la question à la quelle les thuriféraires dives et variés ne veulent pas répondre….pourquoi Kennedy n’ a -t-il pas fait donner l’USAF au moment de la Baie des Cochons? hein? Et pourquoi a -t-il été assassiné peu de temps après, hein? Et pourquoi son successeur a -t-il multiplié l’engagement au Viet nam?
            [MODERATION: Merci de débattre dans le respect des autres opinions et interlocuteurs]

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            • amer // 22.04.2016 à 12h37

              Kennedy avait refuser de jouer le jeu des faucons du Pentagone contre Cuba….cf…l’Opération Nothwood…:

              https://www.youtube.com/watch?v=1g-Z9mQtnoc

              Edifiant….

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            • Furax // 23.04.2016 à 00h36

              On ne sait pas pourquoi Kennedy a été assassiné. Mafia, URSS (peu probable), extrême-droite anticastriste, … etc, toutes les pistes restent ouvertes.

              On sait que Kennedy a refusé la surenchère dans l’affaire de la baie des cochons parce que l’expédition a tourné au fiasco et qu’il fallait que l’affaire soit vite bouclée, sinon ça allait tourner au au naufrage diplomatique.

              Pour mémoire, des avions militaires américains maquillés aux couleurs cubaines participaient à l’attaque et ont bombardé Cuba et détruit la quasi totalité de l’aviation cubaine.

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            • J // 23.04.2016 à 08h27

              La piste la mieux étayée apparemment, concernant la fin de JFK, c’est un conflit interne, subitement envenimé et impossible à étaler publiquement, entre les deux clans du camp démocrate. Ils s’étaient déjà difficilement rabibochés à l’issue de primaires saignantes, et JFK ne voulait pas reconduire LBJ comme vice-président. Pur conflit de pouvoir et non politique (les grandes lignes étaient tracées). Voir du côté de Garrison, etc. Mais dans ce genre d’affaire toute piste donnée en pâture peut être un leurre.
              Principe basique de désinformation, quand on ne peut pas assécher (bloquer l’info gênante) on inonde.

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  • Alae // 19.04.2016 à 11h02

    L’Irak était « une erreur ».
    La Libye était « une erreur ».
    Si les USA avaient réussi leur coup en Syrie, ce serait vite devenu « une erreur ».
    C’est moi ou ils nous prennent pour des tanches ?

    Au fait, les Britanniques et les Américains sont déjà retournés en catimini en Libye et se proposent d’y envoyer ouvertement des troupes. Et sans passer par leurs Parlements et Congrès respectifs. Et sans l’accord des Libyens.
    C’est pour refaire « une erreur » ?
    http://www.theguardian.com/world/2016/apr/16/libya-cameron-government-uk-troops-deployment-questions

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    • chb // 19.04.2016 à 11h45

      La Syrie a déjà fourni quelques  »erreurs » à mettre au débit de l’empire, si l’on en juge par les livraisons d’armes aux bons rebelles qui ont fini,  »pas de chance », entre les mains de vilains  »ennemis ».
      Le trafic de pétrole volé, que seules les bombes russes ont interrompu, était aussi dû à une  »erreur » du renseignement.
      Les conflits entre les factions soutenues respectivement par le Pentagone et la CIA sont aussi donnés comme un aléa mal maîtrisé, et bientôt une bourde.
      A en juger par la gêne qu’il occasionne ici, Erdogan qui réprime les kurdes est une erreur…
      Le fait est que les erreurs ont été accumulées depuis ce 11 septembre qui a pris en défaut le tout puissant oncle Sam. Et elles reviennent toujours plus nombreuses, sans sanctions que je sache contre les responsables. Errare humanum est ? Le Guardian y croit, en tous cas.

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  • -Marc- // 19.04.2016 à 11h52

    Le chaos est lucratif, c’ est une simplicité aussi évidente que tragique. Et quand il survient, ou quand on le suscite en l’occurrence, loin de chez soi il ne représente pas une menace interne. C’est d’un cynisme absolu, mais c’est ainsi que sont gérées les affaires des états-nazis d’amérique depuis quelques 70 ans.

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  • pinaute // 19.04.2016 à 14h48

    Ce qu’on qualifie d’erreurs américaines sont pour eux de la stratégie d’intervention. C’est dans leur ADN. On aura beau leur reprocher rien ne changera leur hégémonie.

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  • Roman Garev // 19.04.2016 à 16h24

    Quand un chien est enragé, il mord tous ceux qu’il peut atteindre. Serait-ce une erreur de sa part ? Évidemment non, car c’est sa rage qui veut ça.
    Depuis Hiroshima les « seigneurs de l’univers » sont visiblement enragés :
    https://fr.wikipedia.org/wiki/Interventions_militaires_des_%C3%89tats-Unis_dans_le_monde
    Il n’y a qu’un seul remède contre la rage…

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    • vincent // 19.04.2016 à 22h01

      J’aime bien la nuance wikipédia (il y a eu beaucoup de guerre comme dans de nombreux pays) seulement pour les USA c’est anormalement important pour une période aussi courte, et puis, euh, ils ont pas assez d’espace ou bien? Parce qu’en europe, et ailleurs, qu’on se fasse la guerre parce qu’il y a coexistence de plusieurs religions et nation assez proches les une des autres geographiquement, cela peut se comprendre, mais là les USA ils ont l’équivalent de l’europe occidental et oriental, et ils trouvent le moyen de faire autant guerre, alors qu’ils parlent qu’une langue, qu’ils adoptent qu’une religion avec ses dérives sectaires. Si on fait le bilan, on constate qu’il y a un problème à leur niveau, et je ne sais pas si cela doit relever de la psychiatrie, mais en tout cas c’est grave. Et nous on devrait franchement remettre en question leur capacité de discernement du monde en tant que puissance.

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  • vincent // 19.04.2016 à 21h49

    C’est cette nation qui est une erreur de l’humanité, depuis qu’on lui a donné sa liberté, elle se permet tout partout et sans limite, et sa superpuissance n’aide pas à apprendre la tempérance et l’humilité. Une nation sans passé, qui ne se soucie pas de son passé proche, qui est acculturelle, qui s’est fondée sur le massacre des indiens. Une nation de dégénéré où les plus grandes université, cotoie le plus grand obscurantisme de l’être humain. Il y a quelque chose qui m’échappe. Qu’est ce qui cloche chez eux?? Les canadiens se comporte plutôt bien, les pays d’amérique latine, eux aussi devenu indépendant, ont un certain rapport avec leur passé, et leurs origines, ils semblent construire quelque chose avec les indiens de chez eux.

    Les USA sont une nation folle que seul une coalition internationale unie et souder pourra mettre un terme à leurs agissement néfaste, comme par le passé vis à vis d’hitler, et oui j’ose la comparaison, parce que le Bilan entre cet homme et nos USA sont franchement assez proche. Quand le monde aura briser les chaines que pose les USA, les choses vont changer.
    Plus qu’à attendre et à espérer.

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    • Furax // 20.04.2016 à 00h55

      Vous tombez dans le travers symétrique de celui dans lequel tombent ceux qui communient dans l’exceptionnalisme des USA.

      Les USA sont très loin d’etre la seule nation à avoir des agissements tels qu ceux que vous critiquez.

      Ce qu’a fait le Japon en Asie pendant la seconde guerre mondiale a été épouvantable.

      Ce qu’a fait l’Allemagne en Europe, depuis les prémisses de l’unification bismarckienne jusqu’au nazisme, a été du terrible jusqu’à l’abomination absolue.

      Quant aux USA eux-mêmes, ils ne sont que le digne émule de leur mère nation, la Grande-Bretagne. Il n’y a rien de différent entre ce qu’ont fait les colons anglo-américains après et avant apres l’indépendance des USA. Les colons américains ont juste voulu continuer comme avant et se sont révoltés quand le gouvernement de Londres, qui commençait tout doucement à envisager de traiter avec une toute relative humanité les indiens, a decide de limiter les spoliations des indiens par les colons anglo-américains.

      Quant au Royaume-Uni, c’était véritablement l’Etat voyou de l’Europe et du monde tout au long du 18ème siècle et dans la 1ère moitié du 19ème siècle. Regardez ce qu’il a fait à l’Australie ou à l’Inde.

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      • vincent // 20.04.2016 à 08h06

        Oui bien sur j’ai conscience de cela, pour moi les USA sont la synthèse de l’europe coloniale, avec toutes la puissance qui a manqué aux anglais et aux français pour continuer à s’imposer au monde. C’est vrai que les anglais avaient commencé a évolué vis à vis des indiens, enfin en même temps ils ont gagné le canada grâce aux iroquois, c’est un peu la moindre des choses, néanmoins cela est resté bien fébrile, et même si au canada, les indiens sont un peu mieux considéré, ils restent très en marge de la société et assez peu chez eux. Le Japon et l’Allemagne ont été tyrannique pendant une courte période, ils étaient aussi contesté par des hauts fonctionnaire de leur propre régime (pas ouvertement du moins), ils sont à mes yeux moins dangereux que les USA, en raison de leur passé ancré, de leur culture, et je ne pense pas que ce sont des régimes qui auraient durer sur la longue, car pas assez subversif et nocif, polarisant ouvertement toutes les haines. Alors que pour les USA on est à ce point lobotomisé, qu’on parait comme dictateur ou terroriste dès que l’on s’oppose franchement à eux. Et puis les allemand et les japonnais ont reconnu leur crime, (pas pour tout certes,) on attend toujours pour les USA, ou l’europe de l’ouest, c’est toujours facile de critiquer staline ou hitler quand la france décapitait des révolté camerounais dans les années 45.50

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  • theuric // 19.04.2016 à 23h23

    Au-delà de ce court courroux, cet empire U.S., justement, agit, à s’y méprendre, comme put le faire nombre d’empires juste avant leur disparition, soit en s’engageant dans de nombreux conflits ou des situations scabreuses, les conduisant à leur perte ou ne faisant qu’accélérer celle-ci.
    Chaque soldat envoyé sur les fronts du Proche et Moyen-Orient lui coûte une petite fortune.
    Or, il y a une règle simple dont nous retrouvons maints exemples dans la nature: on engage pas un conflit lorsque les coûts excèdent largement les gains, que ce soit en énergie ou, là, en argent, surtout quand on est en difficulté, nutritionnelle pour un animal ou économique pour un pays ou un empire, d’autant plus quand on risque la défaite.
    Pour un animal, c’est la fuite, pour un pays ou un empire, l’expression est bien choisie, on arrête les frais.
    Notre problème est qu’un empire entraine quasiment toujours ses colonies dans sa chute, , soit avant, soit en même temps que lui, sauf si c’est la colonie qui s’en débarrasse, même si ensuite elle traverse des moments compliqués.

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  • christian gedeon // 20.04.2016 à 12h56

    J’ai lu toutes les contributions,attentivement. J’en conclus que « l’empire  » a gagné…je veux dire par là que l’obsession USienne atteint des sommets inégalés. Le focus sur les US est une merveilleuse stratégie qui permet,oh combien,de dissimuler le fait que « l’empire » n’a ni pays,ni nationalité,ni ethnie,ni religion… que le virus ultralibéral s’est diffusé tranquillement depuis une cinquantaine d’années,en utilisant habilement les boucs émissaires,quels qu’ils soient. la lobotomisation anti US est un succès,en vérité. Elle laisse « l’empire « mondial se diffuser tranquillement…mes amis,le règne des milliardaires n’ a ni pays,ni foi,ni loi…retournez vous et vous verrez l’empire,juste derrière vous. Et comme c’est mon leit motiv,, »l’empire  » ne s’est pas installé tout seul…regardez un eu en arrière,et demandez vous pour qui vous avez voté,et quelles ont été vos priorités au cours des années écoulées.. çà fait mal,hein?

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    • Chapes // 20.04.2016 à 15h41

      Je suis plutôt d’accord. Le système qui par les pires moyens, par la guerre, le terrorisme…, dans toutes leurs variantes, s’empare, accapare, exploite, pollue et détruit ressources et vie, dont la nôtre, imbécilement la sienne, de toute façon il est condamné à disparaître, ce système, c’est le capitalisme.

      UN AUTRE MONDE, UNE AUTRE SOCIÉTÉ EST A BÂTIR….

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    • Chapes // 20.04.2016 à 15h53

      J’ajoute que les religions sont pour le pire dans le contexte actuel, sous les pouvoirs temporels contemporains. Voir par exemple la Mafia*, l’Opus Dei*, le dit État dit Islamique…

      La société à venir libérera l’humanité, en conséquence les religions, en conséquence, la spiritualité, laquelle est naturelle. Qui peut démontrer que l’origine de la vie, est ceci et non cela ? Le saura-t-on un jour ? En tout cas ce n’est pas pour demain ni même après-demain.

      * Elles font de sérieux ravages mais elles sont laissées bien tranquille ces deux émanations… du capitalisme, Bon Dieu mais c’est bien sûr !

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      • christian gedeon // 20.04.2016 à 18h38

        Pardonnez,mais comparer l’Opus Dei à l’EI et une énormité… L’abus de Da Vinci Code peut gravement nuire à la santé.

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  • Chapes // 20.04.2016 à 15h31

    Les usa font-ils toujours les mêmes erreurs ? Bien sûr que non, puisque ces dites erreurs sont dans les gènes, elles découlent de la nature profonde du système qui a outrepassé et au-delà son temps.
    ——————————————————
    La condition pour en finir avec le terrorisme :
    Les populations, victimes du capitalisme, lui-même source et praticien exclusif du terrorisme dans toutes ses variantes, ont toujours été et elles ne peuvent qu’être les victimes du terrorisme !
    En finir avec le terrorisme, passe en conséquence, par la nécessité inexorable et conjointe, d’en finir avec le capitalisme.
    ————————–
    En nombre croissant, les populations actuelles, affluent pour l’essentiel de pays où a sévi et où sévit toujours plus gravement le capitalisme, par sa pratique terroriste incluse. Ces populations chassées des Balkans, de l’Irak, la Libye, la Syrie, l’Afghanistan…, ne sont pas des migrants, ce sont des populations déportées, elles sont victimes de nul autre que du capitalisme, de sa rapine colonialiste et du terrorisme dont il est la source et le praticien exclusif !

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  • Sebastien // 22.04.2016 à 15h52

    Merci pour l’article, c’est au top 😉

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