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22.novembre.201422.11.2014 // Les Crises

[Reprise] Ukraine : qui nous défendra à notre tour ?, par Danielle Bleitrach

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Quelques billets du blog Histoire et Société de la sociologue Danielle Bleitrach (communiste), qui voyage sur place en ce moment. (félicitations pour le boulot réalisé au passage !)


Qui nous défendra à notre tour ?

Jeune femme brandissant un portrait de Stepan Bandera.

Est-il possible déjà de tirer certains enseignements de ce que nous voyons dans cette malheureuse Ukraine ? D’abord un état des lieux, le pays est en proie non seulement à la guerre civile, à la crise économique sociale, mais aussi à la peur face à d’inquiétantes figures. Comment vous dire à quel point cela est palpable ici à Odessa qui parait si tranquille ?… On le sent dans le silence des habitants : ce chauffeur de taxi qui se tait ou répond « ça va… (un silence) si on peut dire » et dont on ne peut pas tirer un mot de plus… La ville entière paraît en pleine torpeur tandis que des jeunes gens, de la racaille, roulent les mécaniques, fixent des regards qui se baissent… Dans cette ville célèbre pour son impertinence… Le soir, dans la nuit des bandes de fêtards, on entend mal et on devine leur cri : « pour notre victoire ! » et ils sautent…

Le fait que des partis fascistes n’aient pas obtenu des voix en masse signifie comme l’abstention un désaveu, mais toutes les listes présentées comme démocratiques, c’est-à-dire « pro-occidentales », ont en tête, éligibles, des fascistes. Parmi les plus excités, il y a des « héros » de la répression dans le Donbass. Et surtout, les fascistes sont devenus partout les auxiliaires zélés de la politique des oligarques qui ont le pouvoir « à fiction démocratique ». Le bilan du Maïdan tient en ce résultat électoral : sur 250 anciens députés de la Rada, 200 ont été réélus, en revanche ont été exclus les communistes et ceux qui tentaient de combattre le FMI, l’OTAN… Voilà pour la Révolution… Et au quotidien, c’est cette enseignante que ses élèves interrogent sur le Donbass et qui le lendemain est renvoyée sur dénonciation de l’un d’entre eux… La « lustration », la purge, cette liste que l’on sait établie mais qui n’est pas encore diffusée… Ces mères qui ne peuvent obtenir justice et dont nous avons déjà parlé… Cette inquiétude devant ces adolescents, quand un peuple a peur de sa jeunesse…

Ce communiste sans parti nous dit: « c’est de notre faute, nous n’avons rien dit quand on nous a imposé la fin de l’Union Soviétique, puis nous n’avons rien dit quand il y a eu l’attaque contre la Yougoslavie, qui aujourd’hui va descendre dans la rue pour nous défendre ? » L’envie nous prend alors d’interpeller les communistes français, les antifascistes et ceux qui plus largement ont une autre vision de la France, de notre rôle dans le monde : qui nous défendra à notre tour ?

Trois pistes de réflexion s’imposent.

1. La responsabilité de notre gouvernement et de l’UE

Il y a un fait incontournable, la responsabilité du gouvernement français comme de l’UE dans l’ouverture de cette crise ukrainienne. Incontournable l’appui à un coup d’État, qui n’a pas été toléré par la moitié de la population et a déclenché tous les autres événements, depuis le référendum d’indépendance de la Crimée et le choix du rattachement à la Russie jusqu’à la guerre civile dans le Donbass et le massacre d’Odessa. Une intervention de l’Europe, longtemps préparée en sous main par les États-Unis qui ont installé leur procurateur en la personne de madame Nuland et pour qui les dirigeants actuels ne sont que des marionnettes. Des ingérences qui ne se sont traduites par rien d’autre que des milliers de victimes civiles et une crise de plus en plus profonde pour la population. On peut accuser Poutine d’intervention, il reste encore à en faire la preuve, alors que celle des États-Unis ne se cache pas.

Ce déni du droit auquel nos gouvernants ont participé n’est pas simplement manifestation de leur incompétence criminelle, mais il a aussi des causes structurelles. Il faut les chercher dans ce qu’est l’UE et la manière dont désormais la France est ligotée à cette réalité institutionnelle.Il faut les chercher dans l’évolution de l’intervention des États-Unis et de ses alliés depuis les années 1990.Encore accélérée par la crise de 2008, qui a engendré une fièvre mercantiliste concurrentielle avec une raréfaction de la demande qui aujourd’hui tend vers la déflation.

L’analyse léniniste de « l’impérialisme stade suprême du capitalisme » n’est pas dépassée même si des événements nombreux sont intervenus et si il y a eu avec la financiarisation des monopoles une transformation de l’impérialisme. Depuis la première grande boucherie européenne et mondialisée, il y a toujours la même concurrence inter-monopoliste à l’échelle mondiale avec la guerre devenue structurelle dans l’accumulation capitaliste autant que dans le mode d’expression des concurrences inter-capitalistes et dans la forme de tentative de maintien des rapports d’exploitation. L’étape de 2008 et les choix d’austérité, d’exaspération concurrentielle face à la raréfaction de la demande a porté à son plus haut niveau cette dimension structurelle de la concurrence intermonopoliste, de la guerre et de la répression des peuples.

La création d’institutions chargées d’assurer la pérennité de ce système au lendemain de la deuxième guerre mondiale a représenté une sorte d’équilibre, baptisé celui de la terreur à cause du nucléaire, l’hégémonie des monopoles subsistait mais était obligée de tenir compte de l’existence d’un camp socialiste et de sa capacité de riposte. La Russie continue d’ailleurs plus ou moins à être de ce fait suspecte d’entretenir ledit équilibre alors même que monte le challenge économique de la Chine et des BRICS. L’Ukraine n’ intéresse les monopoles occidentaux, le complexe industrialo-militaire que comme une marche vers cet affrontement-là.

Avec l’effondrement de l’URSS, alors que demeure d’un côté l’obstacle nucléaire, et que le challenge concurrentiel économique monte avec la Chine, de l’autre côté, le système institutionnel de négociation international, le droit international lui-même, a perdu sa relative stabilité antérieure. Une ivresse de toute puissance semble s’être emparée des monopoles, brisant toute résistance au pillage sur leur passage, a succédé à cette période de relatif équilibre. Comme d’ailleurs la même fièvre les a gagné en matière d’exploitation de la force de travail comme de l’environnement, le caractère sénile et destructeur du capital s’accroit.

L’Europe colonialiste sortie exsangue de la première et deuxième guerre mondiale s’était placée dans le sillage de son rejeton sanglant les États-Unis, qui lui avait bénéficié des guerres. Elle a poursuivi l’allégeance à la chute de l’Union Soviétique. Non parce que les Européens avaient des craintes face aux ennemis caricaturaux – il s’agissait de puissances secondaires, de « terroristes » relevant d’opération de simple police, créatures occidentales et de leurs alliés, mais pour lesquelles était créées des coalitions sous l’hégémonie des États-Unis. L’allégeance n’était donc plus une protection mais parce que l’UE ne pouvait exister autrement qu’en tant que participant à l’impérialisme américain et ses institutions de régulation, le FMI, la banque mondiale, le dollar autant que la puissance militaire à laquelle elle a été annexée. Avec une triple dimension, économique – une politique monétariste régulée par l’austérité – un militarisme qui réclamait la guerre et une mise en concurrence des forces de travail sous la pression des délocalisations et des forces de travail des ex-pays colonisés, puis celle des pays de l’ex-Union soviétique.

Il y a eu une sorte d’illusion gorbatchévienne, qui s’est poursuivie longtemps dans l’ex-Union soviétique et singulièrement en Russie sur la possibilité d’une entente, illusion dont le dernier avatar a été l’idée que l’occident hégémonique accepterait un monde multipolaire, l’Ukraine a fait tomber les masques et montré à quel point la guerre était consubstantielle à ce stade du capitalisme, avec des concurrences n’autorisant aucun développement.

On ne comprend rien à la résurgence du fascisme en Europe si on ne le relie pas à ces caractéristiques capitalistes et impérialistes de l’Europe, pas plus d’ailleurs qu’à l’utilisation de ces forces fascistes comme prétexte à la guerre dans d’autres lieux, l’exemple type étant le Moyen-orient. Le fascisme sert à empêcher par la peur les protestations du monde du travail, les revendications à la souveraineté, le contrôle populaire sur les ressources autant qu’à donner des aliments à la guerre indispensable au profit. C’est ce que vit la malheureuse Ukraine.

Face à ce caractère destructeur , sénile de l’impérialisme, stade suprême du capitalisme à son stade monopoliste financiarisé, il y a donc l’ébranlement des institutions internationales nées de la seconde guerre mondiale, avec le fait que la disparition du contrepoids que constituait l’Union Soviétique a rompu les digues de la négociation, du compromis. La brutalité du plus fort, d’un monde sans loi est devenu la règle comme l’ont prouvé un certain nombre d’interventions depuis 1991.

Incontestablement l’ingérence de notre gouvernement et de l’UE en Ukraine pour y soutenir les seuls intérêts de l’OTAN et des États-Unis, relève de ces déséquilibres structurels dans lesquels il n’y a plus aucun respect du droit. Mais pour la première c’est avec un cynisme total en Europe et directement avec la Russie en ligne de mire. Il faut donc bien comprendre ce que nos gouvernants cherchent et savoir intervenir en particulier sur la question essentielle de la paix.

Au-delà de la responsabilité en Ukraine, cela devrait nous inciter à une réflexion en profondeur sur la manière dont le France intervient dans ces institutions internationales avec comme but la recherche de la souveraineté du peuple français sur les dites institutions en faveur de la paix, de la justice et de l’élaboration d’un droit démocratique.

2. La remise en cause des droits de l’Homme

Cette crise du mode de production et l’ébranlement des institutions nées de la seconde guerre mondiale ont également leur dimension morale et individuelle autant qu’environnementale. L’Ukraine est l’illustration la plus caractéristique de ce qui est apparu à la chute de l’Union Soviétique. Face aux appétits déchaînés et sans frein de la classe capitaliste et de toutes les formes de pillage, de corruption qu’elle engendre dans son sillage, la crise profonde des institutions internationales et du droit s’accompagne d’une remise en cause des bases mêmes de ce que l’on peut considérer comme les droits de l’homme dans leur aspect le plus universel.

Ce dont a témoigné et ce dont témoigne la situation ukrainienne, en particulier le répression terrible, le génocide dans le Donbass et les événements du 2 mai à Odessa, c’est à quel point il y a un deux poids deux mesures à partir du moment où les intérêts monopolistes et occidentaux sont menacés ou au contraire préservés.

Nous avions l’habitude d’une partialité de nos médias, de nos «élites » en matière de traitement de l’information et des faits, qu’il s’agisse du Moyen orient, de l’Amérique latine, de l’Asie, de l’Afrique, et dans nos pays, la partialité dans le traitement des faits était la règle, mais là nous avons eu droit à un véritable négationnisme, à l’omerta, le silence sur les faits eux-mêmes pour transformer le mal en bien et vice versa. Jamais nous n’avons assisté à une telle manière de justifier le fascisme, de le présenter sous la figure de la démocratie.

Ce qui surgit là à travers ce deux poids deux mesures, ce silence en appui de génocide c’est une conception de l’humanité avec des droits différents, la reconnaissance d’un surhomme, l’allié de l’occident et le sous-homme, le « pro-russe » ou défini comme tel.
Les complicités dans une telle vision sont nombreuses dans notre pays, comment s’étonner de l’emprise du fascisme quand on utilise les droits de l’homme pour une telle remise en cause de ce qui les fonde.

3. Le rôle des partis communistes

Il est frappant de constater qu’au moment où l’on aurait le plus besoin de partis communistes, ceux-ci sont entrés partout et en particulier en France dans une crise profonde faute peut-être d’avoir su repenser à temps la nouveauté de la situation née de la chute de l’Union soviétique. À titre de piste de réflexion, je voudrais suggérer ces quelques idées.

Non seulement l’analyse faite par les communistes eux-mêmes de l’Union Soviétique et de ce qu’elle avait représentée réellement pour les peuples a été évacuée et on s’est contenté de l’analyse de la bourgeoisie, mais encore la stratégie des communistes n’a pas été repensée.

Ainsi le parti communiste français avait élaboré sa stratégie de passage pacifique au socialisme sous la guerre froide. D’un côté, il y avait encore l’équilibre représenté par l’existence d’un camp socialiste, un point d’appui pour penser une stratégie pacifique. Mais dans le même temps, la déstalinisation, accomplie dans de mauvaises conditions idéologiques et politiques, avait encouragé une vision du rassemblement qui nous soumettait à terme à la social démocratie. A débuté alors le primat de l’alliance sur les contenus du rassemblement et ce défaut s’est encore trouvé aggravé quand il y a eu l’effondrement de l’URSS.

La stratégie de passage pacifique au socialisme n’a pas été revue et au contraire ont été privilégiées les alliances et les positions dans les institutions alors que celles-ci faisaient de plus en plus la preuve de leur inadaptation à permettre l’expression des intérêts populaires. De surcroît sans parti communiste capable de vraiment ancrer à gauche ladite gauche, celle-ci n’a manqué de dériver vers le capital et au niveau international en appui d’une adhésion à l’UE et à l’atlantisme.

Le miracle, qu’il s’agisse des ex-pays soviétiques comme des partis communistes occidentaux, a été de se maintenir dans un état de plus en plus faible, de moins en moins crédible dans une telle situation d’absence de stratégie, autant que d’organisations aptes à favoriser l’intervention populaire.

La réflexion de Simonenko, le secrétaire du parti communiste d’Ukraine dont on ne peut qu’admirer le courage, témoigne d’une prise de conscience importante. Au lendemain des élections où il n’a plus été représenté à la Rada, à la fois parce que ses bases traditionnelles avaient soit rejoint la Russie comme pour la Crimée, étaient en guerre civile comme le Donbass ou s’étaient refugiées dans l’abstention comme Odessa, il a déclaré : « »j’ai un grand plaisir à me réinvestir à plein temps dans la vie du Parti. Avant je devais diviser mon temps en deux, la première moitié de ma journée je la consacrait aux activités parlementaires, et l’après-midi aux affaires du parti. Par conséquent, je vais avoir beaucoup plus de temps pour organiser le travail du Parti ».

« Nous allons maintenant rencontrer le peuple. Le potentiel du Parti est resté, et nous pourrons l’engager renforcer nos idées auprès des citoyens d’Ukraine » conclu Petro Simonenko.

S’il n’est pas question de sous-estimer le rôle des élus, en particulier dans la défense des populations qui en ont plus que jamais besoin, cette prise de conscience de la coupure qui a tendu à se développer entre les partis communistes et les populations menacées par la crise et le fascisme nous parait essentielle non seulement pour l’Ukraine mais pour la France.

Danielle Bleitrach


De la désinformation et des pseudos défenseurs des droits de l’homme

En illustration de ce que nous avancions dans le précédent article « Qui nous défendra » sur le dévoiement des droits de l’homme pour mieux instituer un deux poids deux mesures entre êtres humains et appréciation des crimes contre l’humanité, voici encore une autre démonstration. Elle témoigne de la façon dont certaines organisations officiellement de défense des droits de l’homme sont en fait à la solde de l’impérialisme américain. Dans la première image un appel pour protester contre la politique répressive de M. Poutine est accompagné d’une image représentant une femme désespérée près d’un cordon de policiers. La combinaison de l’image au message contre Poutine suggère que la photographie représentent une contrainte de la police de la Fédération de Russie. En fait, l’image a été prise à Odessa, à l’extérieur du Palais des syndicats, brûlé par les Nazis à Kiev, et la police représentée dans le tableau est de la police d’Ukraine.

Désinformation : une photo, deux commentaires.

Danielle Bleitrach


Qu’est-ce qui permet de dire qu’il y a fascisme en Ukraine aujourd’hui ?

Un groupe d’amis avec lequel nous avons eu une après-midi de discussion à Odessa, nous ont dit leur opinion sur « la démocratie » en Ukraine. L’un d’eux a pris la parole en premier pour nous décrire ce qui permettait de parler de la fascisation de l’Ukraine. Une situation dont ils ressentent particulièrement les effets dans le sud et l’est, mais dont les effets se font sentir dans toute l’Ukraine.

Le pouvoir en Ukraine aujourd’hui, selon lui, est représenté par une alliance entre oligarques et fascistes, il s’agit d’une dynamique en évolution. Pour le moment la force principale est celle des oligarques, mais le fascisme peut devenir la force dominante.

1) Le poids du fascisme dans la Rada nouvellement élue

Pour les élections à la rada, si l’on prend les partis que l’occident veut considérer comme démocratiques, puisque pro-occidentaux, il suffit de voir les personnages pour mesurer qu’il s’agit d’un simple toilettage des néo-nazis. Il y a le tout nouveau Front mal dit populaire, né d’une scission de « Patria », le parti de la blonde Timochenko, avec :

  • à sa tête Arseni Iatseniouk : actuel Premier ministre,
  • Oleksandr Tourtchynov : actuel président de la Rada,
  • Arsen Avakov : actuel ministre de l’Intérieur,
  • Pavlo Petrenko : actuel ministre de la Justice,
  • Andriy Paroubiy : ancien secrétaire du Conseil de sécurité nationale et de la défense d’Ukraine, co-fondateur du parti nationaliste et néonazi Parti social-nationaliste d’Ukraine,
  • Vyacheslav Kyrylenko : député,
  • Liliya Hrynevich : député,
  • Tetiana Tchornovol : journaliste, ancienne porte-parole du parti d’extrême droite UNA-UNSO.

Et parmi le bureau militaire du nouveau parti, il y a plusieurs membres de haut rang des bataillons de défense territoriale de l’Ukraine, qui combattent dans la guerre du Donbass, sont membres du bureau militaire du parti. Il faut être clairs, ces bataillons jouent le rôle de la SS par rapport à la Werhmacht et à ce titre sont souvent considérés par l’armée régulière et par les conscrits comme des dangereux psychopathes. Par exemple, André Bilestski sur la liste du Front populaire est le leader des « patriotes d’Ukraine », il s’affirme nazi tout à fait ouvertement nazi. Patriote d’Ukraine (ukrainien : Патріо́т Украї́ни, translittération : Patriot Ukrayiny) est une organisation paramilitaire ukrainienne raciste et néonazie, qui est depuis 2005 sous la direction d’Andriy Belitsky. Il a été crée à l’origine à Lviv, par le parti social national d’Ukraine, sous la direction de Oleh Tyahnybok. L’organisation paramilitaire est officiellement dissoute le 14 février 2004, lorsque le parti social national d’Ukraine prend le nouveau nom d’Union panukrainienne « Liberté », également connu sous le nom de Svoboda. Si le parti a officiellement rompu ses liens avec ce groupe en 2007 en raison de divergences, ceux-ci restent informellement liés. Leurs actions de répression sont soutenues par le ministère des Affaires intérieures, il est sous-colonel dans les forces de police. Par ailleurs ont été élus des commandants des forces armées des bataillons répressifs, par exemple Youri BEREZA, commandant du bataillon Dnieprotsky, reconnu coupable de crimes de guerre dans le Donbass.

Si Svoboda a été éliminé sans doute parce que trop voyant au gré des maîtres américains, un nouveau parti politique est arrivé en troisième position. Il est mené par le maire en exercice de Lviv, Andriy Sadovyi. Il a été fondé le 29 décembre 2012 et se réclame d’une idéologie « de la moralité Chrétienne et du bon sens. » Ce qui ne mange pas de pain, mais on retrouve en deuxième position donc élu un personnage qu’Amnesty International a désigné et dont nous avons déjà parlé dans ce blog à plusieurs reprises y compris son voyage aux États-Unis pour se faire adouber : Semen Semenchenko. « Semenchenko » a établi le Bataillon Donbass parce que « Notre défense a besoin d’État et nous avons décidé que si l’armée ne pouvait pas le faire, nous devrions le faire nous-mêmes ». Il a été désigné par le Ministre des Affaires Interieures Arsen Avakov.

L’élimination des partis fascistes s’accompagne donc de l’élection de vrais néo-nazis qui ont fait leurs preuves dans la répression dans le Donbass et des dirigeants fascistes qui revendiquent l’idéologie nazie. Par ailleurs, les partis dits démocratiques au pouvoir utilisent très ouvertement et très activement les fascistes pour appliquer leur politique[1].

2) La stigmatisation des habitants de l’Est

Notre interlocuteur nous dit que l’idéologie nazie repose sur la définition de sous-hommes face à la race des seigneurs. Les gens de l’est et du sud-est sont décrits dans les médias comme des sous-hommes, on emploie pour les nommer des sobriquets, par exemple colorado. Doryphores à éliminer comme des nuisibles.

Et pour convaincre les gens de leur aspect nuisible, non humain, les crimes commis dans le Donbass par les bataillons fascistes sont attribués aux habitants insurgés. Quand on écoute la télévision ukrainienne ou qu’on lit la presse, pour rétablir l’information, il suffit de mettre à la place des « séparatistes », les forces armées ukrainiennes. Parfois on en arrive à des situations cocasses puisque les « séparatistes » ne cessent de se bombarder eux-mêmes. Ainsi pour les événements du 2 mai à Odessa, la version officielle est qu’il y a eu des bagarres lancées par des « séparatistes russes » contre d’innocents citoyens d’Odessa qui se seraient défendus et les séparatistes se seraient brûlés eux-mêmes avec leurs cocktails molotov.

Il faut criminaliser les gens du sud et du sud-est, en faire un corps étranger de criminels, alors qu’ils sont chez eux et qu’ils sont victimes souvent de gens venus d’une autre partie de l’Ukraine qui accomplissent contre eux des actes criminels.

3) Le maïdan : une révolution démocratique ?

On tente de bâtir une représentation de ce qui s’est passé au Maïdan à Kiev et de ses suites qui n’a rien à voir avec la réalité. Comment pourrait-il s’agir d’une révolution démocratique alors que le rôle déterminant a été joué par les éléments d’extrême-droite sous l’influence manifeste de puissances étrangères ?

Comment peut-on parler de révolution démocratique alors que cela s’est traduit par une répression totale de tous les droits en particulier pour les habitants du Sud-est ? Nous exigions seulement un référendum sur le fédéralisme, nous avons été taxés de « séparatisme » et à ce titre nous subissons la plus terrible des répressions. Même en ce moment où Porenchoko veut faire croire qu’il lâche du lest, il n’y a aucune réponse à la revendication fédéraliste, pas de mesures concrètes, aucun projet n’a été déposé. À Minsk a été arrachée une concession concernant une mesure limitée dans le temps. Et cette décision a été prise après des mois de combat sanglant et de destruction des bâtiments et des populations civiles. Mais ils ne font pas le geste de reconnaître les élections qui ont lieu dans le Donbass, c’est une manœuvre tactique. Pourtant la preuve est faite que cette affaire ne peut pas être résolue par la guerre.

Nous subissons en matière de lois un double standard. Ainsi à Odessa, nous avons fourni les photos de gens qui ont tué des hommes à terre, ils ont tous été libérés, alors que des gens qui ont été arrêtés le même jour et qui tentaient de se défendre sont encore en prison sans jugement.

Comment peut-on parler de démocratie quand il y a une telle inégalité des individus devant la loi en fonction non seulement de leurs opinions mais encore de leur origine ethnique ?

Comment peut-on parler de démocratie quand la presse est muselée, quand les journaux qui tentent de décrire simplement les faits subissent des répressions. Ici il y avait un journal influent, 2000, un hebdomadaire, il était très modéré, on l’a empêché de paraître durant un mois et demi. Il a été refusé à l’imprimerie. Vesti (les Nouvelles) dans son édition ukrainienne a subi par deux fois des perquisitions au mois d’août, à son siège et à l’imprimerie. Un autre journal qui lui soutenait la révolte dans l’Est et qui était issu du parti communiste ukrainien, « classe ouvrière », a été interdit. Des journalistes ont été chassés en mars, parce qu’à gauche, de la chaîne Academia d’Odessa, dès le début. Récemment un jeune blogueur Eugène Anokhine, 28 ans a été arrêté avec comme seule accusation d’avoir collaboré avec des gens arrêtés.

Il y a au-delà de ces exemples les plus voyants, la chasse aux sorcières. Le cas de cette enseignante dans un lycée qui sur demande de ses élèves parle du Donbass, et sur dénonciation de l’un d’entre eux qui a enregistré ses propos en cachette, est chassée.

À ce moment de l’exposé, d’autres intervenants racontent leur propre expérience d’étudiant ou d’enseignant. Il y a dans l’établissement un étudiant, un vrai malade, qui n’est même pas inscrit régulièrement mais dont tout le monde a peur parce qu’il fait partie de Pravy sektor. Ainsi le directeur de l’établissement a convoqué l’enseignant pour lui demander d’être prudent. Ces gens sont très dangereux, ils pratiquent la délation, frappent et sont des auxiliaires précieux de ceux qui veulent faire taire les Odessites. L’abstention dans la zone d’Odessa qui a été très importante avec le vote pour l’opposition (le parti communiste a fait environ 8 % même s’il s’agit quasiment d’un vote visible de tous dans les urnes transparentes vue la taille des bulletins) marque une résistance silencieuse à ce danger permanent. D’ailleurs Simonenko a déclaré hier 1er novembre à Minsk que selon leur décompte parallèle des voix, les communistes auraient dépassé la barre des 5 %.

Un des intervenants insiste sur le fait que tout le monde a peur mais que le désaccord existe, ainsi même dans l’armée il y a des refus. D’abord les appelés sont massivement contre la guerre, la guerre leur apparait injuste, ils refusent le fascisme bien qu’à cause de la propagande la plupart considèrent que la Russie est l’agresseur. Il y a un sentiment anti-guerre instinctif, totalement apolitique, c’est un simple « on ne veut pas de la guerre ! » Il y a des officiers pourtant patriotes. Et il cite le cas de cet officier qui a été le seul dans la Mer Noire qui a marché avec le drapeau ukrainien et celui de son régiment d’infanterie pour aller discuter et dire son désaccord. Il a aussi déclaré que si Pravy sektor attaquait des citoyens innocents, il les défendrait avec son bataillon d’infanterie de marine.

Est-ce qu’ils ont tué l’esprit d’Odessa, ce goût de la plaisanterie, cet air de liberté ? Hier nous sommes allées au marché central. Assises sur de petits bancs devant leur étal d’herbes, deux babouchkas, emmitouflées dans leurs hardes, les mains rouges de froid se sont interpellées, l’une a dit : « Tu te souviens du temps de l’union soviétique ? » Et l’autre en bonne élève du nouveau régime a répondu moqueuse : « je ne voudrais pas retourner en ce temps là !!! »

Danielle et Marianne

Marché d'Odessa.

[1] auquel il faut ajouter le cas extraordinaire de pravy sektor, si cette organisation réalise un score plus que médiocre de l’ordre de 2 %, son chef Dmitry Iarosch est élu sur une liste indépendante de la région de Dnipropetrovsk, où le gouverneur , l’oligarque iisraélo-chypriote-ukrainien Igor Kolomoïsky fait à peu près ce qu’il veut. Nous avons avec ce cas tout de même extraordinaire de « judéo-bandériste », l’exemple de la relation nouée entre oligarchie et extrême-droite néo-nazie.


Le camp de la « démocratie » occidentale se renforce

Des « démocrates »…


Les « camarades » de l’Union slave russe arrivent en Ukraine pour entrer dans le bataillon Azov y combattre les rebelles de la République populaire. Leur chef Dmitriy Dyomushkin annonce une marche à Kiev le 4 novembre, la « marche des Slaves ». Tout est convenu avec les autorités de Kiev qui se félicitent de ce soutien « démocratique » russe… Les organisateurs de la manifestation déclarent qu’ils ont négocié avec leur « frères » du bataillon Azov . L’Union slave a des positionnements anti-impérialiste, anti-communiste et « anti-Poutine »… Dans un article du Guardian de février 2009, intitulé Le pire cauchemar de Poutine, voici comment étaient présentés ces charmants individus :

Leur mission est de nettoyer la Russie de ses « occupants » ethniques, avec une position d’anti-immigrant soutenue par une bonne partie de la population. Et depuis 2004 les plus extrémistes ont assassiné plus de 350 personnes.

Le bataillon Azov a pour sa part été formé le 5 mai à l’initiative du député Oleh Liachko qui le finance en partie, et qui a été soutenu dès le départ par des organisateurs des manifestations de l’Euromaïdan de Kiev : Igor Mossiyitchouk (porte-parole de l’« assemblée sociale-populaire »), Igor Krivoroutchko (membre du conseil politique de l’organisation Pravy Sektor et dirigeant de l’« assemblée sociale-populaire »), Iaroslav Gontchar (un des organisateurs des manifestations d’Automaïdan en marge de l’Euromaïdan) qui vient d’être élu à la Rada dans un liste régionale de Dnipropetrovsk. Azov dont les insignes sont ceux des nazis, qui est financé par l’oligarque ukraino-chyprio-israélien Igor KolomoÏsky, gouverneur de Dnipropetrovsk, organisateur du massacre d’Odessa, et 2e ou 3e fortune du pays. Les premiers membres font partie des services d’ordre de ces différentes organisations, comme le groupuscule d’extrême-droite « Patriotes d’Ukraine » . Le vice-commandant du bataillon, Iaroslav Gontchar, reconnaît que le noyau des hommes est issu des services d’ordre (et de manifestants) de l’Euromaïdan depuis le 21 novembre 2013.

Le commandant Chpara déclare à la presse que ce bataillon « est formé de patriotes ukrainiens ayant déjà une expérience du combat de guerre ». Jusqu’au 18 mai, le bataillon n’a guère que 70 combattants au maximum, lorsqu’arrive à cette date un deuxième groupe d’environ cinquante hommes de 20 à 46 ans, venant de différentes régions d’Ukraine. Certains viennent du mouvement Bratstvo (« Fraternité »), mouvement de Dimitri Kortchinsky un grand nombre d’autres des « Patriotes d’Ukraine », et le reste sans dénomination politique. C’est le véritable départ des opérations.

Le 3 juin 2014, le bataillon intègre une quarantaine de volontaires entre 20 et 30 ans et son chiffre atteint déjà 250 combattants. Ils viennent de toute l’Ukraine et l’un d’eux est citoyen italien. Un noyau dur vient des ultras du stade dynamo de Kiev. On trouve aussi dans cette promotion quelques néofascistes de Suède, d’Italie, de France, mais aussi de Russie déjà, venus ensemble en train. Désormais c’est le gros de la troupe qu’ils rejoignent officiellement après que leur bataillon ait défilé à Kiev.

Ce bataillon est accusé d’actes monstrueux, et la plupart des charniers que l’on découvre dans les zones libérées du Donbass lui sont attribuées.

J’espère que nos médias occidentaux vont être satisfaits de voir que le camp de la démocratie de nos alliés de Kiev se renforce. Parce que le grand vainqueur des récentes élections, le très pro-États-Unis leader du « Front populaire » est l’homme de ces gens-là, celui d’une lutte jusqu’au bout contre le Donbass… L’allié du sanglant oligarque ukraino-chyprio-israélien Igor KolomoÏsky, l’ami de notre ignominie nationale Bernard-Henry Levy, qui a toujours soutenu ces gens-là et a même entraîné des « intellectuels » comme Jacques Weber dans une récente opération à Odessa autour de la promotion de son dernier spectacle dans cette ville martyrisée par ses amis néo-nazis, un spectacle qui, comble de dérision, tournait autour de l’intellectuel européen « engagé ».

Danielle Bleitrach


Sources : billets du blog Histoire et Société de la sociologue Danielle Bleitrach.

Nous vous proposons cet article afin d'élargir votre champ de réflexion. Cela ne signifie pas forcément que nous approuvions la vision développée ici. Dans tous les cas, notre responsabilité s'arrête aux propos que nous reportons ici. [Lire plus]Nous ne sommes nullement engagés par les propos que l'auteur aurait pu tenir par ailleurs - et encore moins par ceux qu'il pourrait tenir dans le futur. Merci cependant de nous signaler par le formulaire de contact toute information concernant l'auteur qui pourrait nuire à sa réputation. 

77 réactions et commentaires

  • vérité2014 // 22.11.2014 à 01h51

    La Chine reconnait le referendum en Crimée:

    Alexander Mercouris

    OFFICIAL – CHINA RECOGNISES CRIMEAN REFERENDUM

    This is the clear meaning of the statement TASS reports that a senior official of the Chinese Foreign Ministry has made.

    The fact that China recognises the Crimean referendum means that de facto (and surely before long de jure) China has recognised Crimea’s unification with Russia. Note also that the official has expressed support for Russia’s Ukrainian policy.

    http://en.itar-tass.com/world/760944

    This is the clearest statement from an official source (as opposed to the news media) of China’s position viz the Ukrainian crisis that China has made to date. Because it is made by an official rather than a minister it has gone almost unnoticed. However that is how China works: statements of this sort are first floated in the media, then made formally but at a relatively low level, following which they become uncontested policy. Suffice to say that it is inconceivable that the official in question would have spoken out in this way without clearance from the very highest levels of the Chinese government and the fact that in his conversation to TASS he actually quotes comments made by Xi Jinping in telephone conversations with Putin puts that question beyond doubt.

    I have always felt that the Chinese dimension in influencing Russia’s Ukrainian policy is consistently underestimated. I am sure that every single step Moscow has taken since the start of the Ukrainian crisis has been discussed and coordinated with Beijing at the highest possible level. We should not make the mistake of thinking that the only conversations between Putin and Xi Jinping are those that are officially or publicly reported. The Chinese do not want to be seen taking an active or public role in the Ukrainian crisis – which formally speaking has nothing to do with them – but given the importance of China’s support for Russia and the importance of Russia to China, it is a certainty that the two sides have been working closely together with each other and that they are discussing every aspect of this crisis all the time. Knowledge that he has China’s support is one reason for Putin’s confidence in his dealings with the US and the Europeans.

    The need to coordinate with Beijing does however place certain constraints on Moscow’s actions. Again I am sure that one reason amongst many why Russia has been wary of intervening actively in the Donbas or of formally recognising the various votes there is because it knows that doing so too obviously or too hastily would not be welcome in Beijing.

    China is traditionally very wary of independence declarations (a policy restated with specific reference to the Ukraine by the official quoted by TASS) not because it is worried about Xinjiang or Tibet (where the situation is fully under control) as the west alleges but because it does not want to create a precedent for Taiwan.

    Again I do not think many people especially in the west but also in Russia understand what a sensitive issue for China Taiwan is. Suffice to say that a key reason for the Sino Soviet split of the 1960s was precisely Mao Zedong’s anger at what he correctly saw as a lack of support from Moscow over Taiwan.

    That does not mean Novorossian independence will not happen or that either the Russians or indeed the Chinese are reconciled to the results of the Maidan coup or to the survival of the present regime in Kiev. Both countries perceive the sort of staged US backed « revolutions » that the Maidan coup was, as a direct challenge and threat to themselves. Both countries are almost certainly agreed that the results of the coup in a key Eurasian state must be reversed. Note how the official, in the clearest possible sign that he is speaking on behalf of the Chinese government, quotes a previously unreported but very revealing remark Xi Jinping said to Putin in one of their telephone conversations, that « there is no smoke without fire ». No guesses who or what that refers to.

    However the joint policy of reversing the effects of the Maidan coup is going to be done incrementally, step by step, for many reasons of which China’s concerns about Taiwan are just one.

    Anyway, to those who think there is some division between Beijing and Moscow both over the Crimean issue and over the Ukrainian crisis generally, this statement from an official of the Chinese government should finally and once and for all put that question to rest: there is none.

      +17

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    • traduction // 22.11.2014 à 04h35

      traduction du texte de Alexander Mercouris cité par
      vérité2014 Le 22 novembre 2014 à 01h51

      OFFICIEL – LA CHINE RECONNAIT LE REFERENDUM EN CRIMEE

      C’est là le sens clair de la déclaration rapportée par l’agence TASS d’un haut fonctionnaire du Ministère des Affaires Etrangères chinois.

      Le fait que la Chine reconnaisse le referendum qui s’est tenu en Crimée signifie que de facto ( et surement de jure sous peu) la Chine a reconnu l’unification de la Crimée avec la Russie. Notez aussi que cet employé du ministère a exprimé un soutien de la politique russe vis-à-vis de l’Ukraine.

      C’est la déclaration la plus claire qu’une source officielle (par opposition à ce qui vient des media) ait faite à ce jour sur la position de la Chine sur la question ukrainienne. Parce qu’elle a été faite par un fonctionnaire plutôt que par un ministre est la raison pour laquelle elle est passée presque inaperçue. Mais c’est la méthode chinoise : les déclarations de cette sorte sont d’abord lancées dans les media, puis faites officiellement mais à un relativement bas niveau, à la suite de quoi elles deviennent la politique qui ne se discute plus. Il suffit de dire qu’il est inconcevable que cet employé puisse s’être exprimé de cette façon sans une autorisation venue des plus hauts niveaux du gouvernement chinois, et le fait que dans sa conversation avec l’agence TASS il cite en fait des réflexions de Xi Jinping dans son échange téléphonique avec Poutine balaie tout doute sur ce point.

      J’ai toujours pensé que l’importance de l’influence de la Chine dans la politique ukrainienne des Russes était toujours sous-estimée. Je suis sûr que chacune des mesures prises par Moscou depuis le début de la crise ukrainienne a été discutée et prise en coordination avec Pékin au plus haut niveau. On ne doit pas commettre l’erreur de croire que les seules conversations entre Poutine et Xi Jinping soient celles qui sont officiellement et publiquement mentionnées. Les Chinois ne veulent pas être vus comme prenant un rôle actif et publique dans la crise ukkrainienne – qui formellement ne les regarde en rien – mais étant donné l’importance du soutien de la Chine pour la Russie, et l’importance de la Russie pour la Chine, il est certain que les deux côtés ont travaillé étroitement l’un avec l’autre et ont tout le temps discuté de tous les aspects de cette crise. Savoir qu’il avait le soutien de la Chine est l’une des raisons de l’assurance de Poutine dans ses relations avec les Etats-Unis et avec les européens.

      La Chine est traditionnellement très méfiante pour ce qui est des déclarations d’indépendance (une attitude réaffirmée avec une mention spécifique de l’Ukraine par le haut fonctionnaire cité par l’agence TASS), non parce qu’elle s’inquiète pour le Xinjiang ou le Tibet (où la situation est pleinement sous contrôle) comme le prétend l’occident mais parce qu’elle ne veut pas créer un précédent pour Taïwan.

      Une fois encore je ne pense pas qu’il y ait beaucoup de gens en occident ni non plus en Russie pour comprendre à quel point la question de Taïwan est sensible pour la Chine. Il suffit de dire qu’une raison majeure de la séparation de la Chine et de l’Union Soviétique des années 60 était précisément la colère de Mao Tsé Toung contre ce qu’il avait correctement perçu être un manque de soutien de Moscou sur le problème de Taïwan.

      Ceci ne signifie pas que l’indépendance de la Nouvelle-Russie n’arrivera pas ou que les Russes ou les Chinois se résignent à accepter les conséquences du coup d’état de Maidan ou la survie du présent régime de Kiev. Les deux pays voient bien quelle sorte de « révolution » mise en scène par les Etats-Unis était le coup de Maidan, un défi direct et une menace pour eux-mêmes. Les deux pays sont certainement tombés d’accord pour considérer que les résultats du coup d’état dans un pays clé de l’Eurasie doivent être renversées. Remarquez comment le fonctionnaire, marquant par là de la façon la plus claire qu’il parle pour le compte du gouvernement chinois, cite une remarque que Xi Jinping a faite à Poutine au cours de leur conversation téléphonique, jusqu’à là non rapportée mais très révélatrice, selon laquelle « il n’y a pas de fumée sans feu ». Pas besoin de chercher à qui et à quoi il faisait allusion.

      Cependant la politique commune pour annuler les effets du coup d’état se fera progressivement, pas à pas, pour de nombreuses raisons, les préoccupations de la Chine pour Taïwan étant seulement l’une d’entre elles.

      Bref, pour ceux qui pensent qu’il y a des dissensions entre Pékin et Moscou aussi bien pour ce qui est de la Crimée que de la crise ukrainienne en général, cette déclaration d’un fonctionnaire du gouvernement devrait une fois pour toute mettre fin à leurs interrogations : il n’y en a pas du tout.

        +21

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  • vérité2014 // 22.11.2014 à 02h15

    Nouveau gouvernement à KIEV et c’est parti pour de nouveaux délires;

    Partie du programme

    -entrée dans l’OTAN
    – reprendre la Crimée
    -interdire le parti communisme

    Head of Ukraine’s Security Service proposes to ban Communist Party
    http://en.itar-tass.com/world/761084

    Kiev compte privatiser ou liquider les mines avant fin 2016

    http://en.itar-tass.com/economy/761106

    Les USA et le FMI financeront l’Ukraine

    http://en.itar-tass.com/world/761080

    Yats probable 1er ministre de la coalition

    http://en.itar-tass.com/world/761086

    US Delivers Counter-Mortar Radar Systems to Ukraine: Department of Defense

    http://sputniknews.com/military/20141122/1015020055.html

    Et enfin,la Russie a fait voter ce soir à l’ONU une résolution demandant aux pays de prendre plus de mesures actives pour contrer l’idéologie néo nazie montante à certains endroits,ainsi que toute forme d’intolérance,de discrimination et de xénophobie.

    3 pays ont voté contre…USA/CANADA/UKRAINE

    Les pays de l’UE ..se sont lâchement abstenu …vive la démocratie à part ça messieurs de l’US/UE

    115 pays sur 193 ont voté avec la Russie et ont sauvé l’honneur de la planète

    http://en.itar-tass.com/russia/761115

      +28

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    • Andrea // 22.11.2014 à 11h54

      Précisions, itar-tass s’est trompé.

      Le 3e comité de l’Assemblée Générale de l’ONU (droits humains) > vote sur une résolution enjoignant les pays à adopter des mesures plus efficaces pour lutter contre la ‘hero-isation’, la glorification du Nazisme, ainsi que d’autres formes d’intolérance, de racisme, et de xenophobie.

      Il s’agit d’un ‘draft résolution’ – ce n’est donc pas définitif.

      Pour: 120

      Contre: 3, USA, Canada, Iles Marshall

      Abstention: 57, y inclus tous les pays de ‘européens’ (UE et non UE, comme la Suisse, Islande…) et

      Ukraine, Estonie, Georgie, Hongrie, Latvie, Lithuanie, Moldavie, Roumanie, Slovakie, Slovénie, Albanie, Bosnie-Herz., Bulgarie, Chypre, République Tchèque, Montenegro

      Japon, Nouvelle Zélande, Australie

      (liste non complète bien sur.)

      PDF du vote, doc. ONU.

      http://www.un.org/en/ga/third/67/docs/voting_sheets/l.55.Rev.1.pdf

        +2

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      • Ras // 22.11.2014 à 14h01

        Curieux, le document date de 2012…

          +1

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        • Andrea // 22.11.2014 à 15h45

          Aie…ce document m’a été envoyé par X, par rapport à l’article cité, et jai pensé que c’était correct, car il me semblait logique que l’Ukraine s’abstiendrai (avec tous les autres et pour ne pas se faire montrer du doigt.)

          Vérification faite, il n’y a rien sur le site de l’ONU (3e comité, droits de l’homme, affaires sociales, ou ailleurs) à propos de cette résolution, ce vote. Probablement trop tot, tout simplement? Toutefois, il doit s’agir du même texte (ou proche, il a peu être modifié un peu entre temps.) Donc, l’article cité est probablement juste. Et c’est une affaire qui dure depuis longtemps..

          Mes excuses!

            +0

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      • Ras // 22.11.2014 à 14h18

        Mouais bon n’importe quoi Itar-Tass.

        Rapport de l’ONU du 11 Novembre, Quatorze projets de résolution présentés devant la Troisième Commission, Soixante-neuvième session, 43e séance :

        http://www.un.org/press/fr/2014/agshc4119.doc.htm

        Détail des projets de résolution :

        http://daccess-dds-ny.un.org/doc/UNDOC/GEN/N14/604/27/PDF/N1460427.pdf?OpenElement
        http://daccess-dds-ny.un.org/doc/UNDOC/GEN/N14/603/58/PDF/N1460358.pdf?OpenElement

        Je n’ai pas d’autres infos sur le site de l’ONU pour le moment.

        Le 26 Novembre au plus tard la commission donnera son verdict sur les projets retenu.

          +1

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        • Ras // 22.11.2014 à 18h35

          En effet, elle est proposé tous les ans, et refusé tous les ans 😀

            +0

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    • Daniel // 22.11.2014 à 13h19

      « Les pays de l’UE ..se sont lâchement abstenu … »

      C’est étonnant que l’actuelle Allemagne, à côté de ses « frères », n’ait pas voté contre, elle aussi.

        +2

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  • vérité2014 // 22.11.2014 à 03h09

    Nouvelles sanction contre la Russie du cartel US/UE.

    US, EU ‘Actively Discussing’ Further Sanctions Against Russia: State Dept.

    http://sputniknews.com/politics/20141122/1015019723.html

      +3

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  • vérité2014 // 22.11.2014 à 03h12

    Porochenko conspué sur la place Maïdan sous les yeux de Joe Biden

    Le président ukrainien a été hué vendredi à Kiev alors qu’il déposait une bougie en l’honneur des plus de 1000 victimes de la révolte du Maïdan, mouvement qui a renversé le régime prorusse. Le vice-président américain Joe Biden, qui devait prendre part à la cérémonie, n’est pas sorti de sa voiture.

    http://www.romandie.com/news/Porochenko-conspue-sur-la-place-Maidan-sous-les-yeux-de-Joe-Biden_RP/539482.rom

      +11

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    • bob // 22.11.2014 à 11h19

      Porochenko conspué, parfait. Par qui et pour quelle raison ? Par les néo-nazis qui le poussent à faire pire encore ou par des gens qui en ont marre de cette putain de guerre qu’il fait faire à sa population ? Il reste encore un espoir que cela ne dégénère pas en guerre avec la Russie, dans la mesure où les soldats de Kiev vont au combat à reculons. Ils sont souvent poussés au cul par les dingues de Pravy Sektor qui les canardent quand ceux-ci les jugent trop mous. L’extrême-droite et ses banquiers sont pour l’instant maîtres du jeu. Il reste à espérer que la piétaille finira par se révolter.

        +3

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      • chios // 22.11.2014 à 14h26

        Si j’ai bien compris, ils voulainent des compensations pour leurs morts, et une enquête sur les responsables lors du massacre.

          +6

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  • FifiBrind_acier // 22.11.2014 à 06h54

    Rien de surprenant à ce qu’on retrouve des néo nazis en première ligne…
    Les USA ont toujours utilisé les pires, pour faire leurs mauvais coups.

    Du temps de la guerre froide, ils utilisaient d’anciens nazis pour faire des attentats en Europe de l’ Ouest, dont celui de la gare de Bologne qui est dans toutes les mémoires des Italiens.

    Ils faisaient ensuite passer ces attentats pour des actes commis par les Communistes italiens, pour les discréditer et les empêcher d’arriver au pouvoir.
    Il y avait des réseaux dormants dans la quasi totalité des pays européens.

    « Les armées secrètes de l’ OTAN- GLADIO – Réseaux Stay Behind » par Danièle Ganser.
    http://www.editionsdemilune.com/les-armees-secretes-de-lotan-p-16.html

    Les mercenaires du Califat sont avant tout, des gangsters et des escrocs.
    http://www.algerie1.com/actualite/exclusif-plus-de-65-000-mercenaires-combattent-en-syrie/

    Mais il faut reconnaître que la soumission des pays européens et de la France en particulier, aux dictats de l’ OTAN est consternante, aussi bien pour Hollande, que pour Jupé, qu’on nous présente comme l’étoile montante dans les sondages! Rêve! Jupé vient de prendre position contre la livraison des Mistral !

    https://www.facebook.com/upr.francoisasselineau/photos/a.393974702611.173278.367713397611/10152903822472612/?type=1&theater

      +17

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    • Nerouiev // 22.11.2014 à 18h47

      Sans oublier son purgatoire au Canada, le seul fait de sa position concernant les Mistrals en fait déjà un traître pour la France et ses ouvriers. Mais déjà on peut sentir que les médias nous le vendent pour continuer le travail de destruction déjà commencé par Sarko et Hollande.

        +3

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      • harvest // 22.11.2014 à 23h36

        Bizarre ce séjour au Canada de Jupé, si on se souvient aussi du séjour de son collègue Sarkozy avant d’être élu. Ces séjours seraient-ils des préparations suivies d’adoubements donnés par le système impérial ?
        Tous ces gens me semblent suspects d’intelligence avec une puissance étrangère. En des temps où l’honneur n’était pas un vain mot, ils auraient encouru de lourdes peines.

          +2

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  • DUGUESGLIN // 22.11.2014 à 07h16

    Avant toute considération géopolitique, c’est la catastrophe humanitaire qui importe le plus. Mais elle est bel et bien liée au combat « des occidentalistes » mené contre la Russie, (bloc européen le plus important) bastion de la résistance au nouvel ordre mondial. Pour ensuite viser et soumettre la Chine.
    Maintenant c’est une guerre d’usure qui s’installe. Les US continuent à chauffer à blanc les ukrainiens et tente de retourner la déception et la colère contre la Russie en continuant à soutenir maîdan que certains ukrainiens pourraient remettre en cause.
    Du côté russe, on compte sur les déceptions pour que la situation en Ukraine se retourne d’elle-même. Mais les nazis veillent et les gens ont peur. Tout résistant peut être dénoncé et craint pour lui-même et sa famille. Cette dictature qui réduit au silence fait monter la pression et les gens se taisent mais n’en pensent pas moins. Le moment venu, la peur finissant pas s’estomper avec la prise de conscience du plus grand nombre, le retour de bâton sera inéluctable.La terreur des nazis est contre productive et fera l’effet inverse à terme.
    C’est pourquoi le Président Poutine laisse les ukrainiens régler eux-mêmes le problème. Ce qui mettra les « occidentaux » face à leur propre échec, sans que la Russie puisse être accusée d’invasion.
    C’est aussi pourquoi régulièrement la Russie est accusée d’intervention et de violation du territoire ukrainien, seul moyen actuellement pour entretenir la russophobie à Kiev.
    Mais pour répondre à « qui nous défendra à notre tour », je crois que la Russie n’abandonnera jamais la Nouvelle Russie, à moins de s’exposer elle-même à la dilution et la soumission.
    Mais en attendant ce qui est le plus choquant c’est que les rapaces qui ne savent plus faire machine arrière n’hésitent pas à sacrifier la population des deux côtés espérant une intervention russe directe pour justifier leur position.
    Mais la Russie n’interviendra pas sauf si la demande de secours vient d’un nouveau gouvernement ukrainien qui pourrait émaner d’une contre révolution.
    Les novorossiens et tous les ukrainiens seront défendus, il ne peut en être autrement. Le point de non retour est atteint. Le temps est le meilleur allié des vrais européens et de la Russie contre les européistes soumis, les opinions évoluent lentement mais inéluctablement.
    Mais au prix d’une catastrophe humanitaire pour laquelle il faudra bien dénoncer les vrais coupables, faute d’intervention directe de la Russie qui ne sera pas le bouc émissaire malgré les mensonges et la propagande.

      +23

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    • Caramba! // 22.11.2014 à 16h49

      L’Ukraine est peut-être « la réponse » à la Russie pour avoir été à l’origine de la naissance des BRICS;Pas le droit à un monde multipolaire sinon, on met des nazis chez vous et si impossible, chez vos voisins……….ou des extrèmistes religieux ou …
      Leur « création destrutice » n’a aucune limite.

        +6

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    • Thalie54 // 22.11.2014 à 17h20

      Bonjour,
      Au sujet de la catastrophe humanitaire dans le Donbass et de son traitement des médias occidentaux, enfin une bonne nouvelle : Le Figaro a publié un article assez neutre de M. Adrien Jaulmes, leur correspondant sur place : lienhttp://www.lefigaro.fr/international/2014/11/20/01003-20141120ARTFIG00402-dans-les-abris-de-donetsk-le-premier-hiver-de-guerre-a-commence.php
      Vous constaterez les félicitations des internautes pour un article indépendant du courant généralisé.
      Alors, Bravo M. Jaulmes, continuez.

        +4

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  • incognito // 22.11.2014 à 08h59

    Ce blog est intéressant mais adhérer au système communiste d’avant, c’est adhérer à un système criminel dont plus personne ne veut à l’Est saut les personnes désemparées qui s’aperçoivent de la brutalité du capitalisme. Il faudra sortir des ces deux idéologies.
    Le cynisme qui caractérise une partie de la population de l’ex URSS et des ses satellites est issu directement des dernières années du communisme où dans ces pays où plus personne ne croyait au système et où la corruption régnait en maître.
    Et opposer le peuple russe de la province à la libérale Moscou est également faux. La volonté de réussir à tout prix, ce que Danielle Breitach appelle le nouveau fascisme, est présente sur tout le territoire russe. C’est pourquoi je reste sceptique aussi quand on nous présente la Russie que je connais bien comme le pays qui a gardé des valeurs et l’Occident comme le repère de gens amoraux. Où était la jeunesse russe au moment de l’enterrement de Soljénitsyne, où était le peuple russe?
    Néanmoins la Russie a un territoire suffisamment riche pour potentiellement ne pas se comporter en prédateur comme les USA. Elle a gardé aussi des traces de vraie spiritualité, c’est pourquoi elle se trouve, selon moi, dans une guerre juste face à un Occident qui ne peut plus se maintenir que dans une prédation sans aucune valeur humaine.

      +5

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    • Judabrutus // 22.11.2014 à 11h38

      Le Viet Nam : le napalm par bidons entiers, les defoliants comme s’ il en pleuvait histoire de laisser un souvenir aux générations futures , les bombes à billes qui vous transformaient le corps des enfants et des femmes restés au village en passoires , le nettoyage au lance-flamme ! Tout cela au nom du combat contre le communisme ! il fallait s’ assurer que les populations locales ne seraient pas tentées d’aider le Viet cong et on ne reculait devant aucun moyen pour cela. Et si le Viet Nam n’était qu’un crime isolé, mais que ne s’ est-on permis, hors occident, au nom de la lutte contre le communisme !. Il semble que cette époque dite de la guerre froide , et qui n’était froide que dans certaines régions bien précises du monde, ait reçu un traitement tout à fait spécial dans nos manuels d’Histoire niveau 1ere et terminale ( Allez savoir pourquoi ?).
      En tout cas, merci, Pierre, pour cette mise au point….qui , de toute façon, ne servira à rien.

        +17

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    • openmind // 22.11.2014 à 12h29

      D’accord avec tout cela pierre, mais cela ne vous parait-il pas suspect ce sabordage par le propre secrétaire général du PC lui-même?

      Certains Russes se laissent à penser qu’il serait un ex agent de la CIA….

      COnspirationisme? Peut-être

        +0

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    • incognito // 22.11.2014 à 19h37

      Je ne raille rien du tout. Je garde un esprit critique sur certains articles qui visiblement ne rendent pas compte de la réalité de la Russie d’aujourd’hui.
      Vous faites d’ailleurs une attaque ad personam en sous-entendant que je ne connais pas la Russie alors que vous ne connaissez rien de moi. Laissez ce genre d’argument aux joutes télévisuelles.
      Le communisme et le capitalisme appartiennent à l’époque moderne, or nous sommes dans une époque post-moderne qui se caractérise par la dissolution des ces deux réductionnismes ( ou névrose de l’espoir comme le disait Clement Rosset) . Vos combats d’arrière-garde ne me concernent donc pas.
      Quant à la Russie, je considère que son âme se situe dans l’orthodoxie et non dans cette malheureuse parenthèse qu’a été la période soviétique qui a enlaidi ce pays.

        +1

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      • Vasco // 23.11.2014 à 11h26

        Modernes ou post-modernes le communisme et le capitalisme? Je ne sais pas.
        Mais comme W. Buffet je pense que la lutte des classes est bien réelle et toujours d’actualité à l’aube de ce XXI siècle. Finalement il n’y a pas eu de si grandes ruptures sociétales depuis le néolithique. Mais des sauts technologiques comme l’imprimerie au moyen âge, la radiodiffusion ou l’Internet plus récemment portent les germes de possibles évolutions importantes du paradigme sociétal.

          +0

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    • harvest // 22.11.2014 à 23h59

      Merci, Pierre, pour vos propos dignes et sereins face à ces manifestations idéologiques d’arrière garde. En quelques phrases bien choisies, quelques questions bien senties, vous ramenez ces pseudos idéaux à leur dimension véritable: Celle du résultat du lavage de cerveau produit continuellement par nos chers médias, voire les derniers sursauts de superstitions séculaires.

        +0

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    • gerard Colin // 23.11.2014 à 01h34

      Vous n’avez pas tort.

      Mais à l’enterrement de Soljenitsyne, j’avais aussi piscine. SI vous voulez montrer votre soutien à cet homme et á ses idées, lisez ses livres et partagez les. « L’archipel du goulag » est un ouvrage à recommander. Par contrer, les enterrements qui deviennent des rencontres de stars, on connait.

        +1

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  • dufourcq // 22.11.2014 à 09h12
    • Judabrutus // 22.11.2014 à 10h28

      Restons mesurés, le retour d’un peu de bon sens ! Juste ce qu’il en faut pour ne pas perdre le contact avec un public que l’on n’ est pas parvenu à convertir : dans la presse conventionnelle, ce ne sont pas les articles qui sont intéressants ( copiés-collés d’AFP ou de Reuters), mais les commentaires d’un lectorat extrêmement clivé selon un partage qui approche les 50/50. Je crois que les médias prennent d’ores et déjà la mesure de leur échec relatif dans leur entreprise de mobilisation des opinions publiques et négocient leur atterrissage.
      Mais preuve, s’ il en fallait, de ce qu’il n’y a rien de très sincère dans ces revirements de circonstance et que le naturel de la bête est resté intact : l’ouverture du dernier paragraphe . Pourquoi ces négociations devraient-elles être » secrètes » ? Que s’ agirait-il de cacher et à qui ? Au public, aux yeux de qui ce serait avouer que la politique étrangère de l’UE , à ce jour, s’ est fourvoyée . À moins que ce ne soit à Washington, qui n ‘ apprécierait pas ce lâchage ?
      En tout état de cause, même lorsqu’il vient nous faire une proposition enfin sensée, un rédacteur de Libé ne peut pas s’ empêcher de l’emballer comme une turpitude.

        +16

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      • LPP // 22.11.2014 à 12h30

        Vos remarques sont très justes.
        Continuons à boycotter cette presse guerrière, dangereuse et servile qui ne manquera pas de recommencer sa désinformation massive dès que l’occasion s’en représente ou dès que les ordres lui en sont donnés…

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    • passenger // 22.11.2014 à 16h21

      il raconte beaucoup de conneries, « Libé », pour ne pas voir le danger de guerre nucléaire. Ce côté apaisant signe la complicité avec le camp va-t-en guerre occidental. Si le bon peuple prenait conscience du merdier et qu’il est au coeur du potentiel champ de bataille nucléaire, il insulterait Libé, même si ce dernier corrige un peu le tir.

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    • languedoc 30 // 23.11.2014 à 11h13

      Ce que dit Bernard Guetta….
      Le ton est mesuré, c’est déjà ça, mais comme d’habitude c’est truffé de mensonges. Il joue le naïf, plein de bonne volonté, quand il prône un rapprochement de l’UE avec la Russie, comme s’il ne savait pas que les événements ukrainiens ont été déclenchés pour empêcher ce rapprochement. Ce qui le dérange par-dessus tout, c’est l’alliance russo chinoise.

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  • RB83 // 22.11.2014 à 11h05

    L’article de cette dame est intéressant mais quel dommage qu’il soit noyé dans cette bouillie rhétorique d’un autre âge issue des plus pures écoles de dialectique communiste.

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    • LPP // 22.11.2014 à 12h40

      Mais où bon sang voyez-vous de la dialectique communiste ? C’est sûr que la presse système ne vous parle pas de tout ce qui est dit dans cet article. Je comprends que cela puisse désarçonner…Vous semblez par ailleurs bien informé sur la pureté des écoles dialectiques communistes. Pourriez-vous nous en dire un mot ?

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      • franckmilan // 22.11.2014 à 18h08

        oui l’auteure étant communiste pour beaucoup c’est suspect d’a

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        • franckmilan // 22.11.2014 à 18h12

          l’auteure étant communiste son texte devient ,hélas, suspect pour beaucoup …d’ailleurs O.B nous « prévient » qu’elle est communiste …ce qu’il ne fait pas pour d’autres….

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    • Astrolabe // 22.11.2014 à 13h45

      Ne disons pas « d’un autre âge », l’analyse économique marxiste n’a pas vieilli, d’ailleurs, il n’a pas inventé tout seul ces théories. C’est le résultat d’une évolution. « D’un autre âge » signifierait qu’il faut jeter à la poubelle Platon, Démocrite, et puis Saint-Simon, Voltaire, Rousseau, Diderot, etc, etc. C’est plutôt la mise en application dogmatique, « religieuse » qui a tout foiré. D’ailleurs, Marx n’aimait pas du tout la Russie, lui non plus….Il y aurait des mois de discussions sur le sujet.
      Par ailleurs, les socialistes « d’un certain âge », dont j’ai assez bien connu certains lorsqu’ils étaient des trotzkistes notoires, devraient balayer devant leur porte. Les monstruosités « staliniennes » n’ont pas commencé avec Staline. Si les marins de Kronstadt étaient encore là pour parler….

        +10

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      • Spipou // 22.11.2014 à 14h08

        Ce serait effectivement une bonne idée de jeter Rousseau à la poubelle. L’Union Européenne et tout dans le même genre, qui est pétri de bon sentiments, est son héritage.

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        • anne jordan // 22.11.2014 à 17h01

          @spipou :
          je doute que vous ayez lu Rousseau , ou alors dans le Lagarde et Michard .

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        • harvest // 23.11.2014 à 00h07

          L’Union Européenne pétrie de bon(s) sentiments !? Dites, vous croyez au Père Noel aussi ?

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      • Spipou // 22.11.2014 à 14h16

        L’analyse économique marxiste est peut-être bonne, mais le système communiste ne résulte pas d’une mauvaise application. Il résulte des deux mêmes principes fondamentaux que le système nazi, celui du bouc émissaire et celui de l’homme nouveau. A partir de là, toutes les horreurs sont possibles. Il est d’ailleurs intéressant de comparer les crimes de l’époque léninienne à ceux de l’époque stalinienne. Autant les derniers, surtout à partir de la fin des années 30, sont le signe d’un dictateur tout-puissant et paranoïaque qui déploie toute son énergie à rester le maître unique et absolu du pouvoir, autant ceux de la première période sont des crimes intrinsèquement idéologiques.

          +1

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      • Spipou // 22.11.2014 à 14h18

        Ce qui est inquiétant d’ailleurs, c’est que l’Union Européenne a très clairement adopté le principe de l’homme nouveau. Elle n’a pas encore adopté, autant que je puisse en juger, celui du bouc émissaire, mais le jour où elle le fera, je crois qu’on aura du mouron à se faire.

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      • seb // 24.11.2014 à 00h32

        En 1917, la révolution communiste avait pour premier objectif l’allemagne, pas la russie. Mais elle a échoué en allemagne. Les capitalistes ont préféré arrêter la première guerre mondiale, voyant les villes allemandes tomber (ou être libérées, c’est selon) les unes après les autres …

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      • Iskander Zakhar // 24.11.2014 à 13h34

        D’un autre côté, Marx ne pouvait pas aimer la Russie tsariste…
        Il aurait fallu que Marx voie l’URSS et se prononce à son sujet.
        Mon opinion, c’est que le communisme, le fascisme et le nazisme sont des totalitarismes avec lesquels il ne faut pas transiger, pas plus d’ailleurs qu’avec le capitalisme spéculatif et rapace qui crée le chaos partout où il passe.
        Je pense modestement, en plagiant Aragon (quand les blés sont sous la grêle, fou qui fait le délicat, fou qui songe à ses querelles, au cœur du commun combat) que les « gens biens  » devarit songer à s’unir au lieu de se « chicaner ». Même si leurs sensibilités intimes différent : le combat est commun.

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    • Toutatis // 22.11.2014 à 15h13

      Bizarre, l’expression « bouillie rhétorique » elle me vient à l’esprit, mais pas dans cet article, plutôt dans toutes les justifications et explications sur le bien-fondé du système économique et politique actuel, qu’on ne cesse de nous ressasser sur les grands médias, à coups de « débats » où tous les intervenants sont du même avis.

        +7

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    • languedoc 30 // 22.11.2014 à 20h06

      Je ne suis pas communiste et, quand vous écrivez en commentant l’article de cette dame : « …quel dommage qu’il soit noyé dans cette bouillie rhétorique d’un autre âge issue des plus pures écoles de dialectique communiste », je dois vous avouer que, pour moi, c’est du chinois, quoique les chinois, question dialectique communiste ils doivent en connaître un rayon. Enfin, passons. Ce n’est pas la première fois que je lis les articles de Danielle Bleitrach, je trouve cette femme d’une sincérité et d’une honnêteté admirables et son blog, « histoireetsociété » extrêmement intéressant.

        +9

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    • harvest // 23.11.2014 à 00h04

      RB83, votre ACP* (anti-communisme primaire) n’est-il pas lui-même une manifestation d’idéologie d’arrière garde ?

      * ça ressemble à AVC n’est-ce pas, sans doute parce qu’il s’agit d’une pathologie du même organe.

        +3

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  • HELLEBORA // 22.11.2014 à 13h54

    URGENT
    Chers tous,
    je vous invite à laisser vos messages, avant, pendant et après l’émission dominicale de France Inter animée par Stéphane Paoli dont le sujet est : « L’Ukraine : quel message ?  » qui sera diffusée (demain) vers midi.
    Exprimons-nous en nombre afin de montrer, une fois de +, que les citoyens français en ont + qu’assez des contre-vérités et de la propagande de nos médias !
    http://www.franceinter.fr/emission-3d-le-journal-ukraine-quel-message#comment-607417

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    • anne jordan // 23.11.2014 à 17h26

      je viens de regarder les commentaires ( pas d’écouter l’émission , pas la peine ! ) et je déplore qu' »Henri  » soit omniprésent ; même si je partage ses analyses , un nom qui monopolise la place ( avec  » Henriette  » !!! ) ça fait contre propagande , mais toujours propaganda quelque part .

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  • Toutatis // 22.11.2014 à 15h10

    Bizarre, il ne me semble pas avoir vu cette « sociologue » dans les multiples « débats » sur l’Ukraine à la télévision.

      +4

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    • HELLEBORA // 22.11.2014 à 15h17

      @Toutatis
      A quelle « sociologue » vous référez-vous ?

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      • Toutatis // 22.11.2014 à 15h43

        Je parle de Danielle Bleitrach. Il y en tout un bataillon de sociologues et soit-disant « experts », ils participent à tour de rôle aux débats télévisés, mais celle là n’en fait pas partie. Elle ne doit pas être assez experte.

          +4

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  • Vltava-Moskova18 // 22.11.2014 à 15h23

    Pour continuer le dossier ukrainien

    http://www.mondialisation.ca/lavion-mh17-de-malaysia-airlines-abattu-par-des-avions-militaires-ukrainiens/5415052

    L’avion MH17 de Malaysia Airlines abattu par des avions militaires ukrainiens

    Une attaque sous fausse bannière du régime de Kiev

    Qu’en pensent maintenant Le Monde,Libé et consort?

    http://www.mondialisation.ca 20.11.2014

      +3

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    • Leterrible // 22.11.2014 à 15h28
      • HELLEBORA // 22.11.2014 à 15h37

        Je lis « le jour du crash, le ciel était couvert de nuages  » or dans une video, j’ai entendu le témoignage d »Ukrainiens sur le site qui ont vu un 2d avion le jour J dire qu’il n’y avait aucun nuage justement …

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        • Leterrible // 22.11.2014 à 16h00

          J’ai lu la même chose que vous « in tempore non suspecto »…
          Ce dossier sent tristement la pourriture.
          Et , à ma connaissance , aucune plainte de parents de victimes…sauf black-out journalistique avéré..ce qui serait aussi un signal intéressant..

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          • Citoyen // 22.11.2014 à 21h20

            Euh si des parents de victimes allemandes ont porté plainte…

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            • Leterrible // 23.11.2014 à 10h18

              Peut-être avez-vous une idée du suivi…n’y a-t-il (eu ? ) que des articles dans la presse allemande…quelle genre de presse ?
              Merci.

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      • anne jordan // 22.11.2014 à 17h10

        A sur I cite le blogueur bellingcat ; des infos sur ce gars ?

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        • Leterrible // 22.11.2014 à 17h17

          Deux négatifs dans les comments :

          A. Le fondateur de BellingCat, n’a aucune formation dans le domaine militaire, ni en journalisme. J’ignore s’il a retrouvé un emploi depuis qu’il a été licencié, fin 2012, par la compagnie privée de sécurité qui l’employait.
          Il prétend se consacrer entièrement à son travail d’investigation – à domicile – à raison de 16 heures par jour, et visionner des centaines (!) de vidéos chaque soir…

          Ce n’est pas vraiment à ce genre de profil que je réserve le titre d' »expert ».

          B. En même temps belligcat/BrownMoses a une approche très « sélective » de l’investigation…

          Il ne s’intéresse qu’à ce qui peut incriminer la Russie, Le régime syrien, l’IS, bref les ennemis désignés. Ou comment être sûr d’être relayé et promu dans les médias (pour un mec qui a quitté son job et qui ne quitte plus le canapé de son salon… vaut mieux assurer son succès dans la configuration actuelle) …

          Je n’ai pas trouvé sur le site une seule étude sur les manipulations de l’OTAN, de l’UE, des USA… sûrement parce qu’une telle chose ne peut exister…

          Pour le fake de la télé russe, sachant que si rien ne correspond, si des images google ont été utilisées, si l’avion n’est pas le bon, il faut probablement être stupide comme un russe pour espérer que la manip ne soit pas découverte (dans les 30mn)… ou bien le gars, ou le team, qui a passé du temps à construire ce fake n’est pas stupide, et donc pas nécessairement russe…

          A noter que les investigations du site cherchant à recouper la présence d’armement russe sur le territoire ukrainien se font à partir de bouts de trucs trouvés sur internet, ne prouvent en rien que ces missiles soient ceux qui ont détruit le MH17, ce qui n’empêche pas tout ce petit monde (Bellingcat, De Montesquiou et Cie) d’accuser les rebelles du Donbass.

          La question qui n’est pas posée dans cet article, c’est l’absence de preuves tangibles fournies par les accusateurs, l’OTAN, les US qui ont toutes les images et les données pour mettre un terme aux spéculations, et aux paluchages sur internet de « l’investigation citoyenne »… La Russie a fourni les images satellite des positions des missiles sous contrôle ukrainien qui auraient très bien pu être à l’origine du crash, mais tout le monde (à l’ouest) s’en fout, en préfère spéculer sur les marques à moitié effacées sur une remorque vaguement photographiée à l’iphone…

          Toutes les données, enregistrements de vol, de la tour de contrôle, les images sat, et maintenant les restes de l’avion sont entre les mains de l’OTAN et du pouvoir ukrainien, du « monde libre » garantie d’une parfaite neutralité… à l’exclusion de la Malaisie qui n’a plus le droit d’approcher l’enquête.
          On sent venir un rapport avec de jolies infographies, abondemment diffusées qui ne seront pas débunkées chez Billinbcat.
          Le data fait l’objet d’un accord de non-divulgation, les oligarques de Kiev ont aussi un droit de veto, donc faites une croix sur la transparence.

          Degré de confiance de ces intervenants…? En tout cas , matière à s’interroger.

            +2

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      • Vltava-Moskova18 // 22.11.2014 à 18h29

        Bien curieuse cette affaire!
        Comment se fait-il que cette affaire traîne en longueur.?
        Puisque certains prétendent que ce sont les séparatistes,comment se fait-il que les USA,l’Allemagne …n’ont toujours pas apporté les preuves?
        Quand on est sûr,on ne traîne pas,pour les apporter.

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  • Cricri33 // 22.11.2014 à 15h34

    De temps en temps, la mauvaise conscience de Libé laisse filtrer un soupçon d’humanisme…

    http://www.liberation.fr/monde/2014/11/18/les-services-publics-fonctionnent-a-donetsk-avec-ou-sans-salaires_1145726.

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  • vérité2014 // 22.11.2014 à 15h40

    Moscou accuse l’Occident de vouloir «changer le régime» en Russie

    Moscou a accusé samedi l’Occident de vouloir provoquer un changement de régime en Russie, frappée par des sanctions pour son rôle dans la crise ukrainienne, au moment où Kiev dénonce la présence de 7.500 soldats russes dans l’Est séparatiste du pays. Accusée par Kiev et l’Otan d’avoir déployé des chars et des troupes dans l’est de l’Ukraine, la Russie dément toute implication dans ce conflit qui a fait plus de 4.300 morts dont 1.000 depuis la trêve conclue en septembre avec la participation de Moscou. Dans une nouvelle phase de l’escalade verbale, le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov a déclaré samedi que l’Occident avait « montré sans ambiguïté qu’il veut obtenir un changement de régime en Russie ». « Il y a des leaders occidentaux qui disent qu’il faut mettre en place des sanctions qui détruiraient l’économie (russe) et provoqueraient des protestations populaires », a-t-il ajouté, cité par les agences russes. La crise ukrainienne a provoqué la pire dégradation des relations entre la Russie et l’Occident depuis la fin de la Guerre froide.

    http://www.lesoir.be/filinfo/popup

    Kiev dénonce la présence de 7.500 soldats russes en Ukraine

    Le ministre ukrainien de la Défense Stepan Poltorak a dénoncé la présence de 7.500 soldats russes dans l’est de l’Ukraine où les forces ukrainiennes combattent les séparatistes prorusses.

    « La présence de 7.500 représentants des forces armées russes sur le territoire ukrainien est un facteur déstabilisateur qui nous empêche de stabiliser rapidement la situation dans notre pays » a déclaré Stepan Poltorak en rencontrant vendredi soir les attachés militaires étrangers, selon un communiqué disponible sur le site du ministère samedi.

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    • vérité2014 // 22.11.2014 à 16h19
    • Caramba! // 22.11.2014 à 17h06

      J’ai entendu dire que le Père-Noël était à Kiev avec Blanche-Neige et les sept nains, mais désolé, je n’ai aucune preuve

      🙂

        +3

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    • harvest // 23.11.2014 à 00h21

      C’est bien la première guerre de l’Histoire où la présence de l’ennemi prétendu ne peut être prouvée ! Ah si, il y a bien eu « Les Envahisseurs » à la télé jadis, où David Vincent était le seul à les avoir vus; pourtant il n’était pas ukrainien, non ?

        +1

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  • Caramba! // 22.11.2014 à 17h25

    Léa,

    Ce n’est pas le sujet mais je rebondis sur « . C ‘est utopique, comme cette idée de revenu universel, sans obligation de travailler. Plus inégalitaire on ne trouve pas. »
    Où voyez-vous que le revenu universel serait inégalitaire???
    Il est une base qui permetrait aux gens de vivre dignement, après, s’ils veulent s’offrir autre chose, ils peuvent travailler.Les personnes interrogées disent qu’elles continueraient à travailler mais qu’elles se sentiraient vraiment mieux avec ce revenu.
    Pourquoi dîtes-vous qu’il serai vecteur d’inégalités?

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    • Spipou // 22.11.2014 à 19h15

      Oui, si c’était possible à faire, je ne vois absolument pas en quoi un revenu universel serait inégalitaire !!!!!

      Moi qui en rêve depuis avant l’âge de mes 20 ans, votre réflexion m’a fait bondir, Léa !

        +2

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      • Léa // 22.11.2014 à 19h46

        Moi ce qui me fait bondir, ce sont les gens qui voudraient profiter de la société , sans y contribuer, et s’ils avaient un jardin, il faudrait aller leur le bêcher et l’arroser..

        L’inégalité est entre ceux qui se lèvent le matin pour aller bosser et ceux qui restent couchés, en étant payés par les autres.

        C ‘est pas étonnant que notre société parte en vrille quand une partie de la population a cette mentalité de fainéants.

        Travailler , ce n’est pas qu’une contrainte, c’est d’abord se rendre utile.

          +1

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        • languedoc 30 // 22.11.2014 à 20h51

          Tout à fait d’accord avec vous, sans compter que c’est une véritable utopie, où trouver l’argent pour verser un revenu universel à 65 millions de français?

            +1

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          • Wilmotte Karim // 23.11.2014 à 22h07

            Et où trouver un revenu pour 65 millions de Français?

              +0

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        • harvest // 23.11.2014 à 00h16

          Renseignez vous sur le revenu universel au lieu d’énoncer des platitudes dignes du FN.
          Interrogez vous pour imaginer si tous les gens ont demandé à y venir dans votre société, société qui, elle, s’impose à tous. Et ne vous mentez pas à vous même, on ne peut pas la quitter cette société sous peine de mort.

            +2

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        • Carmba! // 23.11.2014 à 16h48

          Léa,

          euh, pourquoi d’emblée parler de seulement deux catégories de personnes:les travailleurs et les fainéants?
          Il y a un entre deux que je pense fort motivé à sa participation à la société, il faudrait déjà que la société soit motivée à les acueillir.
          Que fait-on des plus fragiles?
          Que fait-on des accidentés de la vie?
          Avec le confort d’un revenu minimum, je fais le pari qu’il y aurait bcp moins de malades (toutes maladies confondues)
          Un confort de société en somme et la moindre des choses dans un monde ou depuis plus de 30 ans, la robotisation, les délocalisations ont privé les gens d »un emploi, monde où le « plein emploi » est un concept idiot parce qu »il n’a existé qu’après guerre et pas depuis.
          Quand je les entends chanter la création d’emploi, j’ai froid dans le dos…..

            +0

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        • anne jordan // 23.11.2014 à 17h33

          @léa , renseignez vous sur le revenu de base :
          revenudebase.info/
          ensuite , sur Les Crises ou ailleurs débattons des bienfaits du RSA /Rde B !

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  • Vltava-Moskova18 // 22.11.2014 à 18h44

    Comme quoi….

    http://french.ruvr.ru/2014_11_21/Claude-Goasguen-Il-faut-rapprocher-la-France-et-la-Russie-Partie-2-4090/
    Extrait:……
    LVdlR : Et les médias dans tout ça ?

    Claude Goasguen : Les médias français, qui sont surtout anti-russes, qui montrent une servitude et une absence de compétence, qui font de M. Poutine quelqu’un de diabolique, sont évidemment favorable à l’Ukraine sans savoir ce qu’il s’y passe véritablement car la pensée unique de gauche pousse vers l’Ukraine. La presse est très mal considérée en France. Je pense que les Français ne sont pas dupes de la médiocrité de la presse française sur ce sujet comme sur d’autres. C’est incroyable car vous avez là-dedans des hommes de gauche qui ont toujours combattu les Américains et qui sont maintenant plus atlantistes que les atlantistes. C’est le monde à l’envers. Moi même qui ne suis pas gaulliste de par ma formation, je me le retrouve. Je suis profondément blessé de voir la France être considérée aussi peu par les Américains. C’était difficile avec M. Bush mais avec M. Obama c’est presque un mépris à l’égard de la France, ce qui est insupportable. Que le gouvernement Français et François Hollande acceptent d’être le porte laine du président Obama, je trouve, sans être gaulliste, que le Général de Gaulle doit se retourner dans sa tombe car la France a toujours eu une spécificité sur ce point de vue qu’elle a totalement anéantie. L’Allemagne avec Mme Merkel tient une position européenne moins soumise que celle de François Hollande…… »

      +6

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    • Michel Roissy // 22.11.2014 à 23h25

      mouais, ce Goasguen est quand même un juppéiste ainsi qu’un atlantiste convaincu…

      et il est UMP, c’est quand même « son » président (Agité 1er) qui nous a fait ré-entrer dans l’OTAN…

      alors, je me méfie de ces postures politiciennes qui consistent actuellement à accabler l’actuelle majorité (comme si elle avait besoin de ça !) de tous les maux (Nain 1er déclarant par exemple que c’est une erreur de ne pas livrer les Mistrals, qu’aurait il fait sinon la même chose devant la « menace », heu non, « pressante demande » de son tonton Barak ?)…

      c’est à usage purement interne et ces gens en fait se foutent de l’Ukraine et de la Russie, ils servent uniquement leurs intérêts électoralistes… encore leur peu ragoutante cuisine magouillarde

        +2

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  • Louis Robert // 22.11.2014 à 20h07

    Magistral, cet ensemble de textes par Danielle Bleitrach! Et surtout courageux…

    En ces temps de vide intellectuel et moral sans précédent en Occident, et alors que s’accélère notre déclin sur tous les plans, iI faudra bien davantage que tout simplement qualifier ces textes « d’un autre âge » pour les rendre « dépassés » ou « désuets ». Allons, que cessent ces petites manœuvres d’intimidation infantiles et qu’au-delà de la propagande vulgaire naisse enfin ce débat tant redouté, dès lors si savamment évité! Ça vaudra mieux que la guerre qui vient, et à grands pas.

    Autrement, au rythme où vont les choses, le temps pour ce faire manquera. Il ne faudra pas sanglotter si amèrement et en vain, alors, et pour la troisième fois en moins d’un siècle, sur les générations perdues…

      +8

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  • Vltava-Moskova18 // 22.11.2014 à 21h49

    Et ça continue…
    http://histoireetsociete.wordpress.com/2014/11/20/prague-les-etats-unis-preparent-un-nouveau-maidan-contre-le-president-tcheque/

    19/11/2014

    http://www.kpu.ua/ru/79350/ssha_gotovjat_cheshskyj_majdan_po_sverzhenyju_neugodnogo_prezydenta_zemana

    Tout indique que les Américains tentent d’empêcher l’Europe centrale de coopérer avec la Russie.

    Et ces jours-ci l’enjeu de la bataille est à nouveau Prague!

    Quand on voit avec quelle ardeur les centres de diversion idéologique étrangers cherchent à déboulonner Milos Zeman (peu importe qu’il donne lui-même des armes pour se faire battre), je crois fermement que cette prédiction est vraisemblable. Prague serait au bout du compte divisée en secteur américain (ouest) et russe (rive orientale de la Vltava). Eh bien, nous allons voir combien de temps nous sépare de cette perspective.

    Lettre de Prague

    « Bon après-midi! Je demander pardon à l’avance pour cette « lettre fleuve », mais il c’est important. Je voudrais partager quelques impressions sur les « manifestations antizeman » à Prague aujourd’hui sur les avenues Nationale et Albert. Je ne vais pas entrer dans les détails au sujet de qui et comment a officiellement appelé à la manifestation et comment elle a été soutenue par la Télévision tchèque et d’autres médias (tout cela peut être trouvé). Je ne fais que compléter en présentant l’opinion d’une personne qui a vécu les événements sur place.

    Le point clé de toute cette action devait être la présentation au président Zeman d’un « carton rouge » pour son attitude pro-russe présumée (ou l’absence de critique de Moscou et de Vladimir Poutine) à l’occasion des événements en Ukraine et de sa récente visite en Chine.

    Officiellement, cela a été fait en raison de son interview à la radio « Entretiens de Lan », dans lequel il critiquait Pussy Riot et le « cabaret de Prague « , autrement dit, les chercheurs de vérité et les « gavlovtsy ».

    Dès le premier coup d’œil, il était clair que tous (à quelques exceptions près – certains avaient entre les mains un papier rouge ou s’étaient habillés en rouge) portaient des cartes identiques : la même nuance de rouge, de la même taille et du même matériau. Il y en avait plusieurs milliers.

    Je remarquai alors plusieurs femmes qui au coin de la rue Spalena près d’un kiosque distribuaient des cartes. L’une d’elles parlait aux autres en anglais, et je leur ai demandé si elles étaient les organisatrices. Personne ne répondit. Je demandai alors pour quelle organisation non gouvernementale digne de confiance elles travaillaient. Et encore une fois, pas de réponse. Alors j’ai demandé à celle qui parlait anglais si elle travaillait à l’ambassade américaine à Prague

    J’ai répété la question et je voulais prendre une photo de cette femme sur mon téléphone. Mais je fus approché par deux hommes qui ont commencé à me bousculer et repousser sur le trottoir, en disant que j’étais un « provocateur » et un « sale communiste. » Donc, ils ont réussi à me traîner à quelques mètres de l’endroit de distribution des cartes, et puis ils me surveillaient toujours, pour que je ne vienne plus les déranger.

    Autour de moi, je voyais des « chercheurs de vérité » fanatiques et des « Karel-Jugend », beaucoup de drapeaux ukrainiens, des drapeaux tibétains, des affiches de Pussy Riot, un flot de bannières de haine sur la Russie et Zeman. Ainsi qu’un drapeau noir et rouge de Bandera.

    Compte tenu de ce qui est arrivé plus tard sur Albert, où, outre Zeman étaient tous les présidents du groupe des quatre de Visegrad, j’ai eu l’impression que les Américains voulaient renverser notre président. D’ailleurs, c’est tout à fait «leur style ». Il faut noter que ce scénario est le même qu’à Kiev : renverser un président démocratiquement élu et à sa place mettre des Allemands des Sudètes obéissants, et dresser les gens les uns contre les autres.

    Quand nos hommes seront envoyés mourir en Ukraine, s’il vous plaît, envoyez d’abord ceux qui aujourd’hui agitaient des cartes sur l’avenue Nationale. Ce n’étaient pas des « Open Card » pour circuler librement en ville. C’étaient des billets d’avion pour l’Ukraine. Et là-bas l’action d’aujourd’hui se terminera dans le sang. Dans la guerre. D’ailleurs, Porochenko a annoncé aujourd’hui qu’il était prêt pour la «guerre totale» avec la Russie. Je remercie les étudiants stupides, qui se sont laissés manipuler.

    Question à M. Hood: Y a-t-il, à votre avis, encore un moyen pour faire face à ces « Maidan » organisés pour semer la haine entre les gens, avec le soutien des médias? Merci! Cordialement, Jan. «

    .

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