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16.décembre.201216.12.2012 // Les Crises

[Reprise] Ultime sursis pour l’euro, par Joseph Stiglitz

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NEW YORK – Tel un condamné à mort qui croit venue sa dernière heure, à la dernière minute l’euro a bénéficié d’une suspension de son exécution. Sa survie a été prolongée. Comme ils l’ont fait à l’issue des quatre précédents sommets de crise européens, les marchés célèbrent l’évènement – jusqu’au moment où ils vont réaliser que les problèmes fondamentaux n’ont pas été traités.

 

Joseph QtiglitzCe sommet a apporté des éléments positifs : les dirigeants européens ont finalement compris que l’opération de routine dans laquelle l’Europe prête de l’argent aux banques pour qu’elles sauvent les Etats, et aux Etats pour qu’ils sauvent les banques, ne résoudra pas la crise. Ils reconnaissent également que les plans de sauvetage qui favorisent les nouveaux prêteurs par rapport aux plus anciens aggrave la position des investisseurs privés, qui exigent en conséquence des taux d’intérêt plus élevés. Il est inquiétant qu’il leur ait fallu si longtemps pour comprendre quelque chose d’aussi évident (et qui l’était déjà il y a plus d’une décennie et demi lors de la crise d’Asie de l’Est).

Mais ce qui est absent de l’accord qu’ils ont conclu est plus important que ce qui y figure. Il y a un an, les dirigeants européens reconnaissaient que la Grèce ne pourrait se redresser en l’absence de croissance et que l’austérité à elle seule ne permettrait pas la relance économique ; pourtant ils n’ont pas fait grand chose.

Ils proposent maintenant une recapitalisation de la Banque européenne d’investissement dans le cadre d’un pacte de croissance à hauteur de 120 milliards d’euros. Mais ils sont habiles à présenter la même politique sous un jour nouveau, et quoi qu’il en soit, les fonds supplémentaires débloqués ne représentent qu’une petite fraction de ce montant, qui par ailleurs ne sera pas injecté immédiatement dans le système. Autrement dit, le remède – beaucoup trop insuffisant et trop tardif – repose sur une erreur de diagnostic et sur des concepts économiques erronés.

Les responsables politiques ont l’espoir que les marchés récompenseront la vertu, définie par l’austérité. Mais les marchés sont plus pragmatiques : si comme c’est presque surement le cas, l’austérité affaiblit la croissance et par conséquent le service de la dette, les taux d’intérêt ne baisseront pas. L’investissement déclinera, entraînant vers le fond la Grèce et l’Espagne prisonnières d’une spirale descendante infernale.

Cela semble surprendre l’Allemagne. Ses dirigeants refusent d’admettre que la potion est sans effet et veulent en augmenter la dose – jusqu’à ce que le patient succombe.

Les euro-obligations et un fonds de solidarité pourraient stimuler la croissance et stabiliser les taux d’intérêt appliqués aux pays en crise. Des taux plus bas pourraient libérer des liquidités, permettant même aux pays appliquant des restrictions budgétaires strictes d’investir davantage en faveur de la croissance.

La situation est pire dans le secteur bancaire. Dans tous les pays, le système bancaire est protégé par l’Etat. Si la capacité de ce dernier à soutenir les banques s’érode, il en sera de même en ce qui concerne la confiance dans les banques. N’importe quel système bancaire, même bien géré, serait en difficulté en cas de ralentissement économique comparable à celui qui frappe la Grèce ou l’Espagne. Avec l’éclatement de la bulle immobilière en Espagne, les banques de ce pays sont encore davantage exposées.

Dans leur enthousiasme à créer un « marché unique », les dirigeants européens n’ont pas pris en compte le fait que l’Etat subventionne implicitement le système bancaire. Cette subvention est d’autant plus élevée que l’Etat est plus fort. Or la confiance dans les banques repose sur l’idée qu’en cas de difficulté, l’Etat va les aider.

En l’absence de conditions semblables dans tous les pays, pourquoi l’argent ne quitterait-il pas les pays les plus faibles pour aller vers les institutions financières de pays les plus forts ? On peut s’étonner que la fuite des capitaux ne soit pas plus importante. Les dirigeants européens n’ont pas pris conscience de ce danger croissant, qui aurait pu être évité au moyen d’une garantie collective corrigeant les distorsions du marché dues aux différences de subventions implicites.

La conception de l’euro a été erronée dès l’origine, mais il était clair que les conséquences ne se manifesteraient que lors d’une crise. Politiquement et économiquement sa conception reposait sur les meilleures intentions. Le principe du marché unique était supposé favoriser une distribution efficace du capital et de la main d’œuvre.

Mais le diable se loge dans les détails. La concurrence en matière de fiscalité fait que le capital ne va pas obligatoirement là où la rentabilité sociale est la plus élevée, mais là où c’est le plus rentable financièrement. Du fait de la subvention implicite au profit des banques, les établissements allemands sont avantagés par rapport à ceux d’autres pays. Les travailleurs risquent de quitter l’Irlande ou la Grèce, non parce que leur productivité est insuffisante, mais parce qu’en faisant ainsi ils peuvent échapper au fardeau de la dette dont la responsabilité incombe à leurs parents. Le mandat de la Banque centrale européenne lui impose de veiller à la stabilité des prix, mais l’inflation est loin d’être le principal problème macroéconomique de l’Europe aujourd’hui.

L’Allemagne craint que sans supervision stricte des banques et des budgets, ce sera à elle de mettre la main au porte-monnaie pour ses voisins plus dépensiers. Mais elles oublient un élément-clé : l’Espagne, l’Irlande et beaucoup d’autres pays en difficulté étaient en excédent budgétaire avant la crise. C’est la crise qui est à l’origine des déficits, non l’inverse.

Si ces pays ont fait une erreur, c’était de trop croire aux marchés, comme l’Allemagne aujourd’hui. C’est pourquoi, ils ont laissé se développer une bulle des actifs sans intervenir (à l’image des USA et de bien d’autres pays). S’ils mettent en œuvre une meilleure politique et établissent de meilleures institutions – ce qui ne se limite pas à plus d’austérité une meilleure supervision des banques, des budgets et des déficits – ils pourront faire face à leur dette et il n’y aura pas besoin de chercher des garanties. De toute façon l’Allemagne va être en situation difficile : que ce soit l’euro ou les économies de la périphérie qui s’écroulent, le prix à payer sera élevé pour elle.

L’Europe dispose d’atouts importants. Ses faiblesses actuelles traduisent essentiellement des mesures et des dispositions institutionnelles inappropriées. Cela peut changer, à condition de reconnaître ces erreurs politiques fondamentales – une tâche bien plus importante que des réformes structurelles au sein des différents pays européens. Les problèmes structuraux ont affaibli la compétitivité et la croissance de certains pays, mais ils ne sont pas la cause de la crise et les résoudre n’y changera rien.

Chercher à gagner du temps comme le fait l’Europe ne réussira pas indéfiniment. Non seulement la confiance dans les pays à sa périphérie disparaît, mais la survie de l’euro est remise en question.

Joseph Stiglitz, 3 juillet 2012

Source : Project-syndicate.org

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64 réactions et commentaires

  • Patrick Luder // 16.12.2012 à 05h14

    Le pacte de croissance consiste seulement à recapitaliser de 120 mrd la banque européenne d’investissement? (snif) Comme si revenir à une saine économie ne consistait qu’à faire de la dette supplémentaire …

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    • Celimen // 16.12.2012 à 07h52

      En tout cas cette dette permet de contrebalancer un choc d austerite sans precedent dans la zone euro.
      C est mieux que rien…

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      • Letaulier // 16.12.2012 à 11h35

        Si plus de dette permettait de un « contrebalancer un choc d austerite sans précédent », la Grèce, l’Espagne et le Portugal seraient en train de secourir la Suisse, le Luxembourg et le Danemark »!

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        • Celimen // 16.12.2012 à 15h12

          On parle de maintenant!? Pourriez vous preciser votre raisonnement par l absurde, je ne le comprends pas

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  • Leveau // 16.12.2012 à 05h24

    « Ses faiblesses actuelles traduisent essentiellement des mesures et des dispositions institutionnelles inappropriées. Cela peut changer, à condition de reconnaître ces erreurs politiques fondamentales »
    Intéressant! c’est un concept révolutionnaire. L’éviction du pouvoir par le pouvoir lui même.
    On progresse à grand pas.

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  • Celimen // 16.12.2012 à 08h01

    Je ne comprends pas votre lecture, il me semble qu il parle plutot de prise de conscience d un manque d institutions?
    En meme temps c est ballot, on nous avait propose une constitution europeenne qui constituait un bon pas en avant, mais ielle a ete torpillee par des fabius et melenchon…

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    • zzz // 16.12.2012 à 12h05

      Bonjour, vous dites: « on nous avait propose une constitution europeenne qui constituait un bon pas en avant » Pourtant les dispositions de ce traité ont déjà été appliquées de manière non démocratique par le traité de Lisbonne. Comme l’a dit Giscard d’Estaing lui-même: « Si l’on en vient maintenant au contenu, le résultat est que les propositions institutionnelles du traité constitutionnel […] se retrouvent intégralement dans le traité de Lisbonne, mais dans un ordre différent » (http://www.lemonde.fr/imprimer/article/2007/10/26/971616.html). Ce n’est donc pas ce traité (pas plus que celui de Maastricht, déjà présenté de son temps comme un aboutissement du processus d’intégration européen) qui permettra de résoudre la crise de la zone euro.
      Vous dites aussi: « mais ielle a ete torpillee par des fabius et melenchon ». Et si c’était le refus de l’intégration européenne qui avait été torpillé par MM.Hollande et Sarkozy? C’est au gouvernement d’obéir au peuple pas l’inverse.

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    • Christophe Vieren // 16.12.2012 à 12h26

      « une constitution europeenne qui constituait un bon pas en avant » ???????
      Sur quel(s) point(s) ? En outre me semble-t-il qu’elle a été adoptée cette constitution, à la virgule près, non ?

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      • celimen // 16.12.2012 à 17h27

        Oui un bon pas, par exemple:
        « Maintenant que le Traité de Lisbonne est entré en vigueur, les citoyens européens disposent – tout comme le Conseil et le Parlement européen – du droit de demander que la Commission européenne initie un processus législatif (Article 11.4 du TUE). L’exercice de ce droit doit être organisé par une « loi européenne ». »

        Le mieux est encore de laisser en parler VGE:
        http://www.lemonde.fr/imprimer/article/2007/10/26/971616.html
        résumé:
        « il s’agissait de simplifier les institutions européennes rendues inefficaces par les derniers élargissements, de mettre davantage de démocratie et de transparence dans l’Union européenne, et d’ouvrir « la voie vers une Constitution pour les citoyens européens » »
        « Le traité de Lisbonne se présente ainsi comme un catalogue d’amendements aux traités antérieurs. Il est illisible pour les citoyens, qui doivent constamment se reporter aux textes des traités de Rome et de Maastricht, auxquels s’appliquent ces amendements. Voilà pour la forme. »
        « C’est un signal fort de recul de l’ambition politique européenne. »

        Conclusion:
        « Mais soulevons le couvercle, et regardons dans la boîte : les outils sont bien là, tels que les avait soigneusement élaborés la Convention européenne, des outils innovants et performants : la présidence stable, la Commission réduite et recentrée, le Parlement législateur de plein droit, le ministre des affaires étrangères en dépit de sa casquette trop étroite, la prise de décisions à la double majorité, celle des Etats et celle des citoyens, et la Charte des droits fondamentaux la plus avancée de notre planète.
        Le jour où des femmes et des hommes, animés de grandes ambitions pour l’Europe, décideront de s’en servir, ils pourront réveiller, sous la cendre qui le recouvre aujourd’hui, le rêve ardent de l’Europe unie.
        « 

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        • zzz // 16.12.2012 à 20h34

          Vous dites: « Maintenant que le Traité de Lisbonne est entré en vigueur, les citoyens européens disposent – tout comme le Conseil et le Parlement européen – du droit de demander que la Commission européenne initie un processus législatif (Article 11.4 du TUE).  »
          Je ne comprends pas ce que cela veut dire, honnêtement. Comment puis-je demander, en tant que citoyen, à ce que le commission initie un « processus législatif »? Vous semblez l’avoir compris, pourriez-vous me l’expliquer? Mais peut-être que ce n’est pas le cas, et que, comme le dit VGE lui-même, ce traité est « illisible pour les citoyens ».

          Mais si vous pensez, comme VGE, que « les outils sont bien là, tels que les avait soigneusement élaborés la Convention européenne, des outils innovants et performants », alors vous admettez que la crise de l’euro n’est pas du à un problème de gouvernance, mais à un problème structurel (impossible pour 17 pays aux économie différentes d’avoir la même monnaie). Notre déficit commercial a explosé depuis 10 ans, car il n’est plus sanctionné par une dévaluation de Franc. Comment résoudre notre problème de désindustrialisation dans ce contexte (Nous perdons une usine par jour)? C’est pour moi la raison principale pour laquelle il faut sortir de l’euro (comme le recommandent MM.Stiglitz et Krugman: http://www.marianne.net/La-sortie-de-l-euro-soutenue-par-deux-Nobels-mais-ignoree-des-medias_a215208.html).

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        • Christophe Vieren // 17.12.2012 à 10h11

          @Celimen : en effet le seuil point positif – certes important – de ce traité : un peu plus démocratique (tout au moins sur le papier

          Pour tous les autres aspects c’est au mieux statu quo, au pire régression. En particulier le postulat d’une économie de marché libre et (présumée) non faussée. Y compris pour les services publics, en vertu d’un alignement sur l’AGCS.

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  • Jean-Luc Mercier // 16.12.2012 à 09h33

    De plus en plus, je pense qu’il ne faudra pas emprunter, mais prendre. Et de toute façon, comme le dit quelquefois notre hôte, c’est un peu ce qui finira par se faire…

    Au bout du compte, il faudra REDISTRIBUER. Avec l’absence de la croissance, qui permettait la dette, et pour la survie de l’espèce, la redistribution, généreuse, m’apparaît la seule solution à long terme.

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    • step // 17.12.2012 à 10h11

      ah ça de toute façon l’argent sort des poches pleines. La seule question qui se pose réellement est le prix social que va exiger les tenants de poches pleines aux autres pour ce délestage. Cela peut aller du regard courroucé au chaos, mais dans tout les cas il est inutile d’attendre un remboursement de dettes de gens qui n’ont guère plus que ce qui leur permet de vivre.
      Actuellement vu la situation grècque, le regard courroucé a été dépassé et le chaos social approche. Visiblement vider ses poches est difficile, alors maintenant, le désordre social, le chaos ou une boucherie ?

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    • Deres // 17.12.2012 à 19h03

      Tout à fait. Il suffit de tuer les koulaks égoïstes et de redistribuer leur terres. Cela a fait ses preuves. Les non koulaks sont heureux de tant de générosité.

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  • Galuel // 16.12.2012 à 09h48

    « parce qu’en faisant ainsi ils peuvent échapper au fardeau de la dette dont la responsabilité incombe à leurs parents »

    Et voilà de nouveau le thème fondamental à traiter sans lequel il ne faut pas espérer qu’un citoyen conscient accepte de jouer à un jeu dont les dés sont pipés entre les générations.

    Le problème fondamental la symétrie temporelle, cause des causes des crises cycliques de génération en génération est résolu par la Théorie Relative de la Monnaie. Il est par ailleurs superbement incompris !

    http://www.creationmonetaire.info/2012/07/dividende-universel-et-symetrie.html

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    • Deres // 17.12.2012 à 19h06

      Il faudra bien que quelqu’un paie pour les erreurs du passé, la dette étant ce qu’elle est et étant majoritairement détenu en Europe même. C’est un jeu de chaise musical politique. Le dernier couillon debout paiera la note.

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  • BA // 16.12.2012 à 09h58

    Mercredi 21 novembre 2012 :

    La Grèce de nouveau sous pression de l’Europe.

    Autre sujet d’inquiétude, la dette qui devrait s’envoler l’an prochain à 189,1% du PIB, soit 346,2 milliards d’euros, contre 175,6% attendu en 2012.

    http://www.boursorama.com/actualites/la-grece-de-nouveau-sous-pression-de-l-europe-79837ab43be348b862e91518f5d1673b

    En 2013, la dette grecque atteindra 346,2 milliards d’euros.

    Jeudi 13 décembre 2012 :

    Grèce : la zone euro débloque l’aide à Athènes, satisfaction générale en Europe.

    Au final, la zone euro va débloquer 49,1 milliards d’euros en faveur de la Grèce d’ici fin mars, dont 34,3 milliards qui seront versés « dès la semaine prochaine », a indiqué le chef de file de l’Eurogroupe, Jean-Claude Juncker.

    http://www.romandie.com/news/n/Grece_la_zone_euro_debloque_l_aide_a_Athenes_satisfaction_generale_en_Europe82131220121840.asp

    Les contribuables européens : – Dis donc, la Grèce, tu vas nous rembourser, oui ou non ?

    La Grèce : – Non. Je n’ai plus un rond.

    Les contribuables européens : – Tu nous dois 240 milliards d’euros, alors tu vas nous rembourser.

    La Grèce : – Non. Je n’ai plus un rond.

    Les contribuables européens : – Bon, écoute, nous allons te prêter 34,3 milliards d’euros.

    La Grèce : – Ah oui, oui, oui, d’accord, je suis d’accord. Prêtez-moi 34,3 milliards d’euros.

    Les contribuables européens : – Nous allons te prêter 34,3 milliards d’euros, et avec cet argent, tu vas pouvoir commencer à nous rembourser. Nous sommes bien d’accord ? Tu vas pouvoir commencer à nous rembourser ?

    La Grèce : – Ah oui, oui, oui, bien sûr. C’est évident. Je vais vous rembourser. Bien sûr. C’est évident.

    Les contribuables européens : – Alors tout va bien. La crise de la dette grecque est finie.

    La Grèce : – Je dirais même plus : « Tout va bien. La crise de la dette grecque est finie. »

    Les contribuables européens chantent tous en choeur :
    C’est la belle nuit de Noël.
    La neige étend son manteau blanc
    Et les yeux levés vers le ciel,
    A genoux, les petits enfants
    Avant de fermer les paupières
    Font une dernière prière.

    Petit papa Noël,
    Quand tu descendras du ciel
    Avec des jouets par milliers,
    N’oublie pas mon petit soulier.
    Mais avant de partir,
    Il faudra bien te couvrir.
    Dehors tu vas avoir si froid.
    C’est un peu à cause de moi.

    Le marchand de sable est passé.
    Les enfants vont faire dodo.
    Et tu vas pouvoir commencer
    Avec ta hotte sur le dos
    Au son des cloches des églises
    Ta distribution de surprises.

    Il me tarde tant que le jour se lève
    Pour voir si tu m’as apporté
    Tous les beaux joujoux que je vois en rêve
    Et que je t’ai commandés.

    Et quand tu seras sur ton beau nuage,
    Viens d’abord sur notre maison.
    Je n’ai pas été tous les jours très sage,
    Mais j’en demande pardon.

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    • Patrick-Louis Vincent // 16.12.2012 à 11h00

      Merci BA pour cette pointe d’humour et joyeux Noël à tous !

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  • Letaulier // 16.12.2012 à 10h12

    Un Keynésien qui vient nous expliquer comment sortir de la crise, quel blague!

    C’est justement par des mesures de soutient à l’activité par le crédit pendant ces 30 dernières années qu’on en est arrivé où nous en sommes.

    Par ailleurs quand je lis  » l’Espagne, l’Irlande et beaucoup d’autres pays en difficulté étaient en excédent budgétaire avant la crise. , je m’étrangle.
    Tous ces pays était en excédent fictif. D’abord parce qu’une grande partie de cet excédent provenait des aides structurelles fiancées par d’autres (Allemagne, France, Royaume-uni, Pays-Bas, pays nordiques) mais aussi car une grande parti des entrées fiscales avait comme source des activités spéculatives, en particulier l’immobilier.

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    • toutouadi // 16.12.2012 à 11h16

      P’etre bien que l’endettement provient des salaires insuffisants pour absorber la production ?
      P’etre bien, qu’en réalité, l’origine de la crise est sociale ?
      P’etre bien que la main invisible est armé d’une matraque par les rentiers ?

      Non ? Tu a l’air très compétent en économie !! enlève moi ces horribles doutes crypto keynesiano-marxistes et dégoûtants !!

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    • gégé52 // 16.12.2012 à 11h17

      « Un Keynésien qui vient nous expliquer comment sortir de la crise, quel blague ! »
      Qui a sorti le troll ultralibéral de sa boîte ? lol

      « C’est justement par des mesures de soutient à l’activité par le crédit pendant ces 30 dernières années qu’on en est arrivé où nous en sommes.
      Par ailleurs quand je lis ” l’Espagne, l’Irlande et beaucoup d’autres pays en difficulté étaient en excédent budgétaire avant la crise. , je m’étrangle.
      Tous ces pays était en excédent fictif. D’abord parce qu’une grande partie de cet excédent provenait des aides structurelles fiancées par d’autres (Allemagne, France, Royaume-uni, Pays-Bas, pays nordiques) mais aussi car une grande parti des entrées fiscales avait comme source des activités spéculatives, en particulier l’immobilier. »
      1) cela reste à démontrer : pas sûr que toute l’économie de ces pays se résume à cela
      2) si cela se résume a cela, et bien cela résulte des mesures prises au nom de l’idéologie ultralibérale

      Je suis bien conscient d’être simpliste, voire caricatural, mais il soûlant Letaulier avec sa propagande.

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    • Christophe Vieren // 16.12.2012 à 12h35

      @Le Taulier : vraiment très forts ces keynésiens. Ils ont réussi à contaminer toute la planète à l’exception de la Chine qui me semble-t-il est le seul pays en excédent.

      A moins que, comme le souligne Gégé, ce ne soit la politique néolibérale qui, aggravant les inégalités (lire le rapport OCDE 2011 :  » Toujours plus d’inégalité : Pourquoi les écarts de revenus se creusent « ), a rendu nécessaire le dopage de la croissance par la consommation via la dette (publique ET privée). T’en penses le Taulier ? As-tu remarqué que les pays les plus inégalitaires sont aussi les plus endettés (article de J. Gadrey) ?

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      • Letaulier // 16.12.2012 à 13h04

        « As-tu remarqué que les pays les plus inégalitaires sont aussi les plus endettés »

        C’est peut-être que la dette accentue les inégalités! Car qu’est-ce qu’un pays endetté? C’est souvent un pays qui préfère financer ses dépenses par l’emprunt (contracté auprès des plus riches) plutôt que par l’impôt qui frappent les plus riches.

        Donc ce que propose Hollande avec son pacte de croissance à la noix a pour conséquence d’accentuer encore plus les inégalités.

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        • Surya // 16.12.2012 à 14h20

          « plutôt que par l’impôt qui frappent les plus riches. »

          A ben je croyais que l’état c’était le mal et que les impôts représentaient le dernier stade de la spoliation des riches en dictature socialiste. Faudrait savoir…

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          • Letaulier // 16.12.2012 à 14h24

            Tu es mal informé. D’ailleurs la dette c’est juste de l’impôt différé.

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          • Bernique // 16.12.2012 à 14h46

            de l’impôt différé ….. si elle est remboursée.

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          • toutouadi // 16.12.2012 à 15h10

             » D’ailleurs la dette c’est juste de l’impôt différé. »

            Encore une nouvelle z’histoire d’oncle letaulier ?? Hooo !! ouii i!! raconte !!
            Mais n’oublie rien … Surtout pas la ventilation des intérêts et concentration patrimoniales s’y afférent !!

            Chais pas pourquoi, mais je me sens en communion et empathie avec toi !!
            Puis-je t’appeler camarade ou z’alors tonton?

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        • Christophe Vieren // 16.12.2012 à 15h07

          @Le taulier : je crains en effet comme toi que le candidat que j’ai préféré au second tour à Sarkozy n’accroisse également les inégalités comme ce fût le cas avec ce dernier. Plus ou moins, l’avenir nous le dira car la situation financière ne s’arrangera probablement pas sous le règne Hollandais. Je dis probablement pas car je rejoins l’analyse qu’Emmanuel Todd fait dans son ITW donné a Marianne et reprise ici, dans ce site : « dans cinq ans Hollande sera un géant ou un nain »

          Sinon, en effet la relation de cause à effet suspectée par J. Gadrey peut être inversée : c’est la dette qui crée les inégalités.
          Puisque le remboursement de cette dette profite en premier lieu aux plus riches (voir l’article d’Olivier résumé et cité en fin de mon billet : « Qu’est ce que la partie illégitime de la dette ? « ).

          Mais n’oublions tout de même pas que la majeure partie des dépenses publiques – quelque soit le pays – a pour objet la réduction des inégalités via les prestations sociales. En tout cas jusqu’à ce que l’on atteigne SUITE A LA CRISE DU SYSTEME BANCAIRE des sommets en terme de dettes publiques et donc de risque de flambée des taux d’intérêts. Et donc, si on ne veut pas faire défaut, induise des plans d’austérité, faute d’une volonté politique d’augmenter les impôts des plus riches ou tout au moins de chercher à récupérer le manque à gagner via « l’optimisation » fiscale, voire la fraude.

          Il semble que le dernier « sommet » « européen » n’ai pas avancé d’un pouce de ce côté là. Obélix alias Depardieu peut remercier nos amis belges de l’EUROZONE et Astérix alias Clavier, nos amis britanniques de l’UE !!!!

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          • Deres // 17.12.2012 à 19h21

            Malheureusement, tu pourra te renseigner un peu et constater avec dépit que la lutte contre les inégalités sociales n’est pas de loin la majeure partie des dépenses publiques. Elle en est même très très très loin. C’est juste un mensonge pour nous faire accepter des impôts sans cesse croissant. La redistribution n’est que la portion congrue du budget publique en France. malheureusement, L’essentiel de l’argent sert à entretenir une administration pléthorique qui s’occupe de tous dans tous les domaines. De nombreux autres pays européens remplissent les mêmes missions avec beaucoup de moyens. Les fonctionnaires ne sont pas des paresseux bien au contraire mais on leur confie des missions inutiles et pleines de bureaucratie dans des environnements peu incitatifs. En s’alignant sur l’efficacité d’autre pays européens, on pourrait dégager 10% du budget de l’Etat en économie, ce qui paierait largement notre déficit actuel et une vraie politique de redistribution comme un revenu universelle au lieu du largage de miette clientéliste actuel.

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            • Christophe Vieren // 17.12.2012 à 21h32

              Fort de ton conseil, je suis allé me renseigner et j’ai fait un billet récapitulatif le 1er juin 2012 appelé Préjugés sur les dépenses publiques. Tu y constateras (3e graphique) que les prestations sociales constituent le premier poste des dépenses publiques et en représentent 45%. Le second poste est « les fonctionnaires » (= fonctionnement) avec 35%.

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            • Christophe Vieren // 18.12.2012 à 14h41

              @Deres : quant à la deuxième assertion « L’essentiel de l’argent sert à entretenir une administration pléthorique qui s’occupe de tous dans tous les domaines. De nombreux autres pays européens remplissent les mêmes missions avec beaucoup de moyens. […] En s’alignant sur l’efficacité d’autre pays européens, on pourrait dégager 10% du budget de l’Etat en économie ». (nota : j’imagine qu’il fallait lire : « avec beaucoup moins de moyens »).

              Entre les pays de l’OCDE qui dépensent le moins (Japon et Allemagne) pour la rémunération de ses agents publics (2e tableau) et la France, il y a 6% de PIB. C’est certes déjà beaucoup mais cela ne fait pas 10%. En outre, une partie des missions remplies par les employés publics français sont dans ces pays réalisés par des emplois publics. En supposant qu’ils soient deux fois plus efficaces (ce qui reste à démontrer), il n’en reste pas moins qu’il faut les rémunérer. Au final, on est donc plus près des 3-5% que des 10%.

              Cela étant on peut et l’on doit bien sûr améliorer l’efficacité de ces emplois publics. Et si l’on peut toujours faire mieux, ce n’est pas les réformes en ce sens qui ont manqué depuis des décennies.

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          • Christophe Vieren // 18.12.2012 à 18h13

            ERRATUM : dans mon 2e commentaire il fallait évidemment lire : « En outre, une partie des missions remplies par les employés publics français sont dans ces pays réalisés par des emplois PRIVES« .

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    • dadone // 16.12.2012 à 13h36

      « C’est justement par des mesures de soutient à l’activité par le crédit pendant ces 30 dernières années qu’on en est arrivé où nous en sommes. »

      C’est exact, mais si certains pays ne l’avaient pas fait ils auraient décrochés de la compétition économique et par conséquent ce serait certainement pire !

      Alors l’alternative ?
      il n’y’a en a pas !
      Où tout le monde s’endette ou personne s’endette !

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    • G. // 17.12.2012 à 16h49

      Pour une fois, je suis un peu d’accord avec Letaulier… Stigliz se moque du monde! Il se contredit lui même dans deux phrases successives:

      « l’Espagne, l’Irlande et beaucoup d’autres pays en difficulté étaient en excédent budgétaire avant la crise. C’est la crise qui est à l’origine des déficits, non l’inverse.

      Si ces pays ont fait une erreur, c’était de trop croire aux marchés, comme l’Allemagne aujourd’hui. C’est pourquoi, ils ont laissé se développer une bulle des actifs sans intervenir (à l’image des USA et de bien d’autres pays) »

      Traduction:
      1) Tout allait bien avant la crise, ces pays avaient une économie très saine, c’est pas leur faute c’est la crise!
      2) Cette économie était basée sur une bulle des actifs (immobiliers,…)

      En résumé, si on lit le N°2, on SAIT que l’économie de ces pays n’allait pas du tout. L’immobilier a été un mirage, une bonne grosse bulle spéculative. Les crédits abondants étaient trop largement distribués. La bonne santé de ces pays était belle et bien fictive! Tout cela grâce au « crédit facile » apporté par l’Euro, et à cause de gouvernements dépensiers, opportunistes et avides de « surfer sur la bulle ».

      Quant à la Grèce, qu’on se le dise haut et fort: leur économie est une économie bananière! La corruption règne à tous niveaux, tuant l’innovation et siphonnant les ressources du pays. Les impôts ne sont pas payés, entre les fraudes, les exonérations des plus riches, l’absence de cadastre… Alors devant une telle situation, la naïveté coupable de J.Stigliz fait peine à voir. Il préconiserait de leur donner encore plus d’argent, illimité, comme on doit bien sûr donner plus d’alcool à un alcoolique.

      Les gens, et les pays, ne se réforment que quand ils sont dos au mur. Correction: ils ne se réforment que quand ils sont dans le mur! La Grèce paye son incurie. Elle peut à présent se rebâtir: en faisant payer l’impôt à tous, pour combler le déficit, en réduisant les dépenses inutiles (cf JO et infrastructures gâchées… quel belle réussite…). En diminuant les salaires et attirant les entreprises étrangères, ou simplement en rendant ses propres produits moins chers. Bref, du travail, des efforts, que voilà d’ignobles notions!

      Au passage, on n’échappera pas à ces efforts. Ni les français, ni les américains, n’en déplaisent à ce cher monsieur Stigliz. Il ferait mieux d’ôter la poutre dans son œil, les USA chuteront bien avant l’Euro, s’il y une justice dans ce bas monde…

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  • Benjamin Franklin // 16.12.2012 à 12h24

    « Dans leur enthousiasme à créer un “marché unique”, les dirigeants européens n’ont pas pris en compte le fait que l’Etat subventionne implicitement le système bancaire. Cette subvention est d’autant plus élevée que l’Etat est plus fort. Or la confiance dans les banques repose sur l’idée qu’en cas de difficulté, l’Etat va les aider. »

    Ah, un peu de lucidité dans le discours trop néokeynésien de Stiglitz !
    Le fait que les Etats subventionnent implicitement le système bancaire est fondamentalement malsain en soit, et constitue probablement la plus grosse distorsion du marché jamais conçue en régime démocratique.

    Mais Stiglitz n’est pas complètement sot, et justifie quand même cette subvention cachée par la concurrence entre Etats : si l’Etat A ne subventionne pas assez ses banques, elles partiront vers l’Etat B voisin !

    Cette justification est d’abord moralement douteuse : faut protéger les ploutocrates sinon ils partiront ! C’est le même genre d’argument qu’on sort pour protéger les traders en disant que sinon ils partiront à Londres/au Luxembourg/aux Iles Vierges, c’est un peu éculé.

    Cette justification est aussi insuffisante en pratique parce qu’un pays qui ne subventionne pas implicitement ses banques est aussi un pays à l’économie plus saine d’une manière générale, donc un pays qui drainera les investissements d’où qu’ils viennent. Et rien n’empêche aussi un pays d’accroître la compétitivité de ses banques sans les subventionner, simplement en les libérant du corset de réglementations monstrueux, qui empêche la concurrence dans ce secteur.

    « La concurrence en matière de fiscalité fait que le capital ne va pas obligatoirement là où la rentabilité sociale est la plus élevée, mais là où c’est le plus rentable financièrement. »

    La concurrence fiscale est le bouc émissaire de tous les problèmes de la terre, on dirait.
    La taxation de la production et/ou de la valeur ajoutée (justifiée philosophiquement par le fait que l’Etat fourni un cadre juridique pour la création de richesse) ne souffre pas du problème d’évasion fiscale, puisque le bien est taxé là où il est produit et/ou là où il est consommé.
    Ensuite, concernant la taxation du travail, les fameuses « charges sociales », c’est aussi un faux débat.
    Si les entreprises font pression sur les Etats pour que ceux-ci fassent du « dumping social », c’est uniquement parce qu’à l’heure actuelle, ce sont les Etats qui gèrent le social. Qu’on rende le social à la société civile, et les entreprises devront négocier directement avec leurs salariés, qui sont un peu plus regardants sur leur masse salariale réelle (net+superbrut) que les hauts fonctionnaires sensés les représenter.
    Rappelons quand même qu’un salarié hautement productif et pas cher, ça n’existe pas. Le tiers-monde n’est pas cher que parce que sa productivité est faible.

    « Si ces pays ont fait une erreur, c’était de trop croire aux marchés ».
    Si Stiglitz fait une erreur, c’est dans sa définition des « marchés ». Des marchés où les Etats subventionnent les banques ce ne sont pas vraiment des marchés.

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    • Bernique // 16.12.2012 à 14h52

      Vous n’avez pas compris dans le sens de cet article en particulier : les Etats ne donnent pas d’argent aux banques mais leurs permettent indirectement d’emprunter à des taux d’autant plus avantageux qu’elles sont potentiellement soutenues par un état prospère. C’est une traduction de l’adage « on ne prête qu’aux riches ».

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      • Benjamin Franklin // 16.12.2012 à 16h15

        Ah bien sûr, les Etats ne versent pas directement de l’argent aux banques. Le soutien potentiel des Etats n’en est pas moins malsain, dangereux et illégitime. Ce soutien s’il n’est pas explicite peut être estimé de façon parfois très précise, il y a des experts financiers dont c’est le job.

        En général, outre les lois explicites, on compte les précédents où les Etats ont renfloué les banques, les garanties constitutionnelles contre un bailout éventuel, le degré de consanguinité entre l’élite politique et financière, etc. Toutes choses sur lesquelles il faudrait agir de manière énergique (rêvons!)

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    • step // 17.12.2012 à 10h19

      « Rappelons quand même qu’un salarié hautement productif et pas cher, ça n’existe pas. Le tiers-monde n’est pas cher que parce que sa productivité est faible. »

      Rappelons quand même qu’un salarié chinoix c’est 1/3 de la productivité d’un européen pour 1/20 eme de son salaire. Tout productif qu’il soit l’européen finira donc à poil si ce n’est une division par 7 environ du cout de sa vie…. Une modification économique du type « plaisanterie » qui est à la portée de tout politique compétent. Ah on a pas ça en stock ?… c’est ennuyeux.
      sinon le reste s’entend. Le rôle de l’état n’est pas de construire des géants au pieds d’argile mais des structures économiques saines (ie qui peuvent fonctionner sans perfusion étatique) à taille limitée (pour éviter le too big to fail).

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    • Néo // 17.12.2012 à 17h10

      @Benjamin Franklin

      Bonjour,

      Puis-je vous demander quelques éclaircissements?

      Cela concerne le passage « Qu’on rende le social à la société civile… »

      Pourriez-vous précisez ce qui, dans votre pensée, fait partie du social rendu à la société civile? vous parlez des salaires mais est-ce tout?

      Et en ce qui concerne les salaires, il me vient de suite deux réflexions.

      Premièrement, l’inégalité de position des parties en présence. Le contexte actuel me paraît plus favorable aux employeurs et aux détenteurs de capitaux qu’aux travailleurs (chômage important et de longue durée, mobilité des capitaux, accords de libre échange etc.). Une négociation peut-elle aboutir à un accord satisfaisant dans ces conditions?

      Deuxièmement, en ce qui l’assiette de financement des prestations sociales comme les pensions ou les soins de santé, considérez-vous que l’on peut la réduire ou faut-il la déplacer vers d’autres sources de financement que les charges sociales, et si oui lesquelles?

      Cordialement.

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    • cording // 18.12.2012 à 18h31

      C’est dommage de ne pouvoir prendre connaissance de ce texte que 6 mois après!

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    • cording // 18.12.2012 à 18h44

      Il est illusoire de penser que l’état quelque soit le pays puisse se désintéresser du sort de ses banques et entreprises parce qu’il s’agit aussi du sort de ses compatriotes, concitoyens! De nos jours les banques et les entreprises sont souvent devenues « too big too fail ». Si vous voulez être cohérent il vous faut souhaiter qu’elles ne dépassent une certaine taille mais dans le cadre d’une économie mondialisée c’est une vue de l’esprit! Au pays des rêves le vie est belle!
      De la même façon le marché en soi n’existe pas en dehors de la puissance publique qui l’institue et lui permet de perdurer de façon à ce que la majorité des citoyens y trouve son intérêt ou ne soit pas lésé.

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  • fabien775 // 16.12.2012 à 12h34

    Depuis 1974 et le premier choc pétrolier, je n’ai fait qu’entendre parler de crises et de chômage. Les riches sont toujours plus riches et moi comme beaucoup, je rame de plus en plus. Politiques, banquiers sont tous à mettre dans le même sac, il n’y a aucune vision à long terme et la soi-disant mondialisation nous entrainent dans un puit sans fond. Les explications de Stiglitz explique une infime partie du problème qui ne peut en aucun cas résoudre le mal profond qui touche nos sociétés.

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    • Rodriguez // 16.12.2012 à 13h45

      BRAVO … VOUS COMME Dan VOUS TOUCHEZ LA VÉRITÉ SIMPLE ET BELLE : ON SE FAIT ARNAQUER … TOUS LES AUTRES « DISCOURS TECHNIQUES » SONT DE LA POUDRE AUX YEUX !!!
      POUR DES BOURGEOIS PUCEAUX LECTEURS DU FIGARO ET DU MONDE

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    • Christophe Vieren // 16.12.2012 à 15h33

      Pour garder un peu d’espoir, je préciserais les politiques « qui se sont succédés à la tête des états depuis 40 ans » : républicains (droite) vs démocrates ( » gauche ») outre atlantique, et en UE : UDR/RPR/UMP (droite) vs PS (gauche), conservateurs (droite) vs travaillistes (« gauche »), démocrates chrétiens (droite) vs SPD (« gauche »), etc, … tous regroupés dans deux groupes (opposés ?) parlementaires européens (PPE vs PSE). Notons qu’au niveau européen, ce que l’on considère comme la gauche n’a jamais eu la majorité.
      Espérons donc qu’un jour . . .

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  • Dan // 16.12.2012 à 12h42

    Nous avons à faire à une bande d’escrocs de grands chemins , quelle arnaque que de proposer de renflouer des banques dont le passifs est truffé de produits dérivés toxiques à hauteur de 50 fois le montant de l’actif .Dexia est un bel exemple !! Et les citoyens sont là pour combler le passif ….quelle honte , c’est odieux !

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    • Rodriguez // 16.12.2012 à 13h40

      BIEN DIT BRAVO !!!

      Voici ce que je pense :

      Vous vous trompez de perspective : la dette n’est pas un problème ! Elle est voulue, planifiée et appliquée par le prêteur, qui a de sont coté le temps et l’argent quasi illimités. L’emprunteur a son travail et ses biens qui sont absorbés par les intérêts de la dette.

      La construction européenne a TOUJOURS été un projet financiero-industriel … ceux qui croient y voir autre chose sont d’une naïveté affligeante.

      Le but des europeistes est de construire une ploutocratie policière bipartiste, avec un centralisme bancaire privé comme la FED .

      L’union américaine est le modèle en construction, ce pays qu’on pourrait rebaptiser « Union des Banques Privées Américaines »

      tous les autres discours de construction européenne pour la paix, la prospérité, la croissance économique, l’union des peuples et d’horizon historique commun sont comme on dirait BULLSHIT!!

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  • Rodriguez // 16.12.2012 à 13h39

    Vous vous trompez de perspective : la dette n’est pas un problème ! Elle est voulue, planifiée et appliquée par le prêteur, qui a de sont coté le temps et l’argent quasi illimités. L’emprunteur a son travail et ses biens qui sont absorbés par les intérêts de la dette.

    La construction européenne a TOUJOURS été un projet financiero-industriel … ceux qui croient y voir autre chose sont d’une naïveté affligeante.

    Le but des europeistes est de construire une ploutocratie policière bipartiste, avec un centralisme bancaire privé comme la FED .

    L’union américaine est le modèle en construction, ce pays qu’on pourrait rebaptiser « Union des Banques Privées Américaines »

    tous les autres discours de construction européenne pour la paix, la prospérité, la croissance économique, l’union des peuples et d’horizon historique commun sont comme on dirait BULLSHIT!!

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    • Letaulier // 16.12.2012 à 13h53

      …et les conducteurs de métro et de train de la région parisienne sont de mèche avec des patron-esclavagistes pour transporter la main d’œuvre de l’Est parisien vers la Défense!

      Faut peut-être arrêter de fumer la moquette?

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      • Rodriguez // 16.12.2012 à 14h03

        je préfère fumer de la moquette que de croire au père noël

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    • Surya // 16.12.2012 à 14h22

      Y a des trucs pas mal dans l’idée de l’union bancaire : supervision accrue; éjection de management fautif et capacité à liquider un établissement insolvable.

      Dommage qu’à la fin ce ne sera qu’au mieux un pétard mouillé; au pire une structure corrompue.

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      • Letaulier // 16.12.2012 à 14h33

        « Y a des trucs pas mal dans l’idée de l’union bancaire : supervision accrue; éjection de management fautif et capacité à liquider un établissement insolvable. »

        Sauf que l’Union bancaire ne prévoit pas de « supervision accrue » puisque seulement 200 banques sur 6.000 sont concernées.

        Sauf que l’Union bancaire ne prévoit pas d « éjection de management fautif  » qui de toutes les manières sera bien content de partir puisqu’il n’y aura plus rien à gratter.

        Sauf que la « capacité à liquider un établissement insolvable » si elle ne s’accompagne pas d’un fond de recapitalisation cela ne fait pas avancer le schmilblic.

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        • Surya // 16.12.2012 à 14h53

          « seulement 200 banques sur 6.000 sont concernées »

          Ce sont les 200 plus grosses; c’est toujours mieux que rien

          « l’Union bancaire ne prévoit pas d “éjection de management fautif ”

          heu si; d’ailleurs c’est quelque chose qui existe déjà dans la législation française actuelle

          « Sauf que la “capacité à liquider un établissement insolvable” si elle ne s’accompagne pas d’un fond de recapitalisation cela ne fait pas avancer le schmilblic. »

          lol ?

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          • Letaulier // 16.12.2012 à 15h03

            les 200 plus grosses c’est mieux que rien bien sûre mais faut pas perdre de vu que des banques moyennes peuvent aussi causer de gros dégâts. Par exemple l’Espagnole Bankia.

            Tu peux me citer un article de la législation française actuelle qui prévoit l’éjection d’un « management fautif  » .

            Concernant la liquidation c’est un peu facile de dire à un Etat comme la Grèce ou le Portugal « vous fermez cette banque et vous vous démerdez pour les dégâts financiers »

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          • Surya // 16.12.2012 à 15h28

            Pour la législation actuelle et les sanctions; outre les habituelles poursuites pour fautes de gestion diverses décrites dans le code de commerce; y a de quoi faire dans le code monétaire et financier, :

            Second alinéa de l’article L312-6
            L612-33 (7°) et 34
            L612-38 à 42; notamment le 5° du L612-39

            « Concernant la liquidation c’est un peu facile de dire à un Etat comme la Grèce ou le Portugal “vous fermez cette banque et vous vous démerdez pour les dégâts financiers” »

            La Serbie a fermé de force sa plus grosse banque alors insolvable; et pas de bank run; les déposants n’ont rien perdu.

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          • Letaulier // 16.12.2012 à 15h37

            Surya, les articles que tu cites n’existe pas ou ne concerne pas les fautes de gestions.

            Arrête d’inventer des trucs pour justifier ton erreur. Aucun patron ne peut être condamné pour une faute de gestion et c’est tant mieux sinon plus personne ne prendrait d’initiative dans ce pays.

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          • Surya // 16.12.2012 à 15h38

            Dans un cas plus général; le conseil constitutionnel a décidé que les tribunaux de commerce ne pourront plus s’auto-saisir :

            http://www.lemonde.fr/economie/article/2012/12/07/les-tribunaux-de-commerce-ne-pourront-plus-s-auto-saisir_1801816_3234.html

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          • Surya // 16.12.2012 à 15h42

            « Aucun patron ne peut être condamné pour une faute de gestion et c’est tant mieux sinon plus personne ne prendrait d’initiative dans ce pays. »

            T’as jamais créé d’entreprise en fait ?

            http://www.netpme.fr/info-conseil-1/droit-societes/entreprise-difficulte/fiche-conseil/41400-faute-gestion-s-premunir

            La banqueroute (ou faillite frauduleuse) c’est du pénal, et la jurisprudence considère que pour qu’il y ait faute de gestion; les fraudes ne sont même pas nécessaires; un simple comportement mettant en danger l’entreprise (mauvaise gestion financière; surendettement…) constitue une faute de gestion; et dans ce cas les dirigeants de droit ou de faits sont responsables sur leurs biens propres.

            C’est bien pour ça qu’un bon patron organise son insolvabilité en amont. C’est un truc de base.

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          • Letaulier // 16.12.2012 à 15h50

            Tu confonds Faute et Fraude. Je sais que les deux mots comment par la même lettre mais il y a une sacré différence.

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          • Surya // 16.12.2012 à 15h51

            non non; relis bien.

            Y a des exemples ici :

            http://www.strasbourg.cci.fr/juridique/notes/pdf/faute_de_gestion.pdf

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          • step // 17.12.2012 à 10h28

            Sans donner raison au troll, le problème n’est pas venu des grosses banques en espagne mais de l’équivalent des banques régionales, gavées jusqu’au oreilles de prets immobiliers insolvables. Les banques de niveau national (entrant dans les 200) n’ont été qu’un domino ultérieur en espagne du désordre bancaire.
            En france ou le paysage bancaire est plus monolithique, le désordre serait mieux contrôlé car plus de nos banques entrent sous la supervision. Encore faut-il qu’elle soit efficiente. Encore un drame de la « structure » européenne qui ne comprend pas la variété de son paysage politique/économique/social.

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      • Rodriguez // 16.12.2012 à 14h37

        Corrompue : oui, tout à fait.
        On espère qu’ils régulariseront le système !!…. ils le feront, bien sûr, mais en leur faveur!
        C’est aussi naïf d’attendre une préoccupation accrue pour notre santé de la part de MOSANTO.

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  • fabien775 // 16.12.2012 à 14h06

    A voir sur Youtube une vidéo en 7 parties réalisée par Philippe Derruder intitulée  » la monnaie, tu pouvoir d’achat au pouvoir d’être ».

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  • Rodriguez // 16.12.2012 à 16h34

    TO BIG TO JAIL

    Tous ces constructions « techniques » pour résoudre la crise, sauver l’euro et la construction européenne, mise en place et exécutées par des apparatchiks NON ELUS, est un ramassis de baratin le plus sophistiqué que la criminalité n’a jamais produit.

    Ca provoque des jolis commentaires sur le sexe des anges qui ressemblent à la littérature nombriliste de nothomb.

    Mais ces tours d’illusionnistes cachent un crime très simple : ils nous feront payer, nous citoyens, les pertes dues à leurs turpitudes !!

    Ce n’est plus du capitalisme, c’est un communisme à l’envers … il n’y a plus de responsabilité … les banques centrales sont devenues une machinerie à sauver ces criminels qui se retrouvent au-dessus de la loi ! Et à l’économie RÉELLE et aux peuples de se taper l’austérité :

    https://www.youtube.com/watch?v=o1jUFNyZvHQ

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