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19.octobre.201419.10.2014 // Les Crises

[Vidéo] La Face Cachée du Chocolat

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Le chocolat, un plaisir innocent ? Des ONG soupçonnent les producteurs de cacao d’exploiter des enfants dans leurs plantations. Parti enquêter au Mali et en Côte d’Ivoire, Miki Mistrati en ramène des preuves accablantes.

La moitié – soit 1,5 million de tonnes par an – de la production mondiale de chocolat est consommée par les Européens. Mais que savent-ils des conditions dans lesquelles le cacao est récolté ? Malgré les promesses de traçabilité des géants du chocolat, des rumeurs persistantes évoquent des trafics d’enfants exploités dans les plantations, au mépris des lois locales et internationales.

Pour en avoir le cœur net, le journaliste d’investigation Miki Mistrati est parti en Côte d’Ivoire, premier producteur mondial de cacao, et au Mali. Des représentants de la filière jusqu’aux responsables ivoiriens haut placés, tous nient l’existence d’agissements illégaux. Pourtant, les images d’enfants filmés en caméra cachée, ainsi que le témoignage d’un membre d’Interpol qui s’est attaqué à ces trafics, confirment qu’il s’agit là d’un fléau de grande envergure.

39 réactions et commentaires

  • Patrick Luder // 12.10.2014 à 07h04

    Inexcusable, comme pour bien d’autres domaines. L’industrie s’est emparée de toute la filière de distribution, réalisant de juteux bénéfices, alors que les producteurs sont payés à un prix dérisoire, les forçant à avoir recours à tous les moyens possibles pour augmenter la quantité de leur production tout en diminuant les prix.

    Le prix payé aux producteurs représente 2.5 centimes d’euros par plaque de 100 gr de chocolat. Doubler le prix au producteur changerait beaucoup de choses sans rien changer au prix du chocolat. Il en est de même en France, savez-vous qu’un producteur français d’oignon ne reçoit que 10 centimes par kg d’oignon et subit d’énormes contraintes de toutes sortes ???

    Le problème des paysans et producteurs dans le monde est qu’ils ne maîtrisent pas la filière de distribution et se soumettent au prix du marché boursier. Dans beaucoup de cas, le prix de production ne représente qu’une infime partie de prix à la caisse … pensez-y !!!

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    • Insardi // 19.10.2014 à 11h42

      Pour ce qui est de nos paysans…..ils votent depuis toujours à 90% à droite….
      et de ce fait n’ont que ce qu’ils défendent…..

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      • JC // 19.10.2014 à 14h33

        Encore faudrait-il qu’il y ait une gauche, et d’ailleurs vous êtes certain que gauche = gentil et droite = méchant ? Qui est colonialiste ? Ni droite ni gauche, que des imposteurs, voter pour élire un dirigeant n’a jamais servi à rien et est une arnaque totale. Donc ça suffit de culpabiliser les gens, l’ordre d’arrivée aux élections c’est le classement de médiatisation et c’est comme ça depuis cette arnaque du faux suffrage universel et de la fausse démocratie.

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  • fangio // 12.10.2014 à 07h34

    Acheter du chocolat qui n’est pas « équitable » c’est participer à un crime. C’est une des rares choses dont on peut être sûr dans un supermarché.

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    • Patrick Luder // 12.10.2014 à 08h00

      Je ne suis pas sûr que les labels font vraiment une différence …

      Est-ce qu’un chocolat équitable achète directement ses fèves à des producteurs qu’ils connaissent ??? Ou se fient-t’ils juste à un intermédiaire qui met une étiquette lucrative sur une partie de ses sacs ???

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    • jft // 12.10.2014 à 08h10

      Je vous recommande chaudement un documentaire passé sur France 5 ou Arte, je ne sais plus trop, sur les labels équitables et solidaires. Y sont passés à la moulinette Max Havelaar et Rain Forest (label maison de chez Unilever).

      La conclusion générale de ce reportage est que les conditions sont légèrement meilleure, mais qu’il s’agit avant tout de marketing et de gros sous. Nos agriculteurs, conscients du problème, commencent à remonter les filières en vendant en directe ou via des coopératives. Malheureusement pour le café, le chocolat ou le thé, les clients sont à l’autre bout de la planète…

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    • purefrancophone // 19.10.2014 à 11h33

      Acheter du chocolat en grandes surfaces c’est avaler tout un tas de saloperies ajoutées à cette matière qui se suffit à elle-même !!!!!!!
      Rien ne vaut le chocolat 100% cacao et beurre de cacao !!!!
      En grandes surfaces n’est vendu que du chocolat contenant de l’huile de palme qui participe à la déforestation et la disparition d’espèces végétales et animales en Indonésie .

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    • Jean // 19.10.2014 à 15h00

      Ça n’a aucune valeur de se fier à un logo !

      Elise Lucet l’a bien montrée dans les récoltes de la honte où la grande surface affiche sur la foi d’un papier délivré par l’importateur.
      Qui lui produit ce papier sur la foi d’un papier de la coopérative.
      Qui elle produit son papier sur la bonne foi des agriculteurs locaux, qui transgressent les lois rien que sur le travail et pour certains commettent encore plus dans l’horreur.

      Faut être naïf pour se fier à du marketing.
      Ils vous diront exactement ce que vous voulez entendre et qui déclenchera votre achat.

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  • sécotine // 12.10.2014 à 08h14

    Cela fait plusieurs années que je n’achète plus de chocolat (ni de produits) Nestlé précisément à cause de cela.

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    • Patrick Luder // 12.10.2014 à 09h16

      TOUTES les marques de chocolat sont à la même enseigne! C’est le système qu’il faut combattre, un système commercial indirect ou seul la possibilité de faire du profit est sauvegardé.

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      • Nerouiev // 19.10.2014 à 08h59

        Raison supplémentaire contre Porochenko.

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        • JC // 19.10.2014 à 14h35

          Le lien n’est pas explicité mais difficile de ne pas le voir, pour expliquer la présence de cette vidéo en particulier sur ce site.

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    • litman // 21.10.2014 à 19h02

      tout à fait d’accord , d’autant plus que « nestlé » , « lu » , »nutella  » et tout le groupe (lever et coca cola , pepsi etc ..) paient de juteux dividendes à …. monsanto ..bon app;!

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  • Charles Michael // 19.10.2014 à 07h00

    C’est évidement bouleversant et ignoble.
    Bravo pour ce courageux reportage.

    J’aurai aimé quelques indications sur la taille des plantations, leur nombre et sur l’historique de ces plantations. La Cote d’Ivoire s’est effectivement spécialisée dans le cacao.On retrouve un schéma hélas classique de mono-culture, mais avec la particularité de ne pouvoir être mécanisée.
    D’où le recours au exclaves humains.

    Je ne rendrai pas les consommateurs responsables (pour une fois), mais bien plutot les électeurs (je sais un peu schyzo) qui soutiennent l’économie libérale, la compétitivité et son cortége d’exploitations. Clairement des exploitations familiales, plus petites n’auraient pas besoin d’esclaves et une coopérative locale pourraient assurer l’interface avec les exportateurs.
    Comme cela se faisait pour le coton (au Mali justement je crois) avant que le FMI ne restructure le secteur pour baisser les couts de production par mécanisation et effets de taille, au profit du Big Business bien sur.

    Les cours du cacao avaient fortement chuté il y a 10 ans après une directive de l’UE abaissant la norme de 10 % à 5 % pour s’appeller « chocolat », le tout au moment où d’autres pays producteurs arrivaient sur le marché.

    J’avais toujours vu un lien avec la déstabilisation de la Cote d’Ivoire; même si un ami du SDECE semblait y voir une maneuvre de punition de la France pour son refus de participer à la guerre d’Irak 02.

    On vit une époque formidable.

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  • matlac // 19.10.2014 à 09h47

    une fois de plus l’Europe et nos états ont failli. Non par incompétence mais par compromission voir corruption. Que des entreprises comme Nestlé se comporte de cette manière n’est pas étonnant. Mais que nos structure publique que nous finançons avec nos impôts soit incapable de contrôler se genre d’ignominie et intolérable.

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  • Libriste // 19.10.2014 à 10h15

    Cela fait deux, trois siècles, voir plus pour l’Amérique latine que nous pillons, nous torturons, nous assassinons, dans ces pays lointains, pour assurer notre confort, notre pib, notre croissance. J’aimerais bien savoir ce que nous pouvons consommer sans que ne se dévoile un jour un scandale (esclavage, corruption, assassinat, torture…..etc)
    Nous avons que notre niveau de vie serait intenable sans cet état de fait.

    Ce qui m’étonne toujours, c’est les oies blanches bouleversées à l’annonce du dernier scandale révélé.

    Ici je lit souvent des réactions qui me semblent fondées souvent sur des certitudes. Permettez que j’utilise le point d’interrogation.

    Les questions:
    Tien, pourquoi médiatise-t-on aujourd’hui cette horreur là, plutôt qu’une autre?
    Suis capable de me priver de chocolat?
    Si nous boycottions le chocolat de Côte d’Ivoire, qu’adviendrait-il?
    Ai-je la possibilité morale et spirituelle d’accepter de voir mon niveau de vie régresser?
    Ceci apporterait-il une solution constructive?
    Comment apporter des solutions constructive à mon humble niveau?

    Et bien d’autres….

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    • Nerouiev // 19.10.2014 à 11h41

      Eh oui, toute notre richesse, notre PIB sont basés sur ces exploitations d’esclaves et parmi eux notre Terre extirpée de tous ses biens dont le pétrole à la base de tout. On va finir par le payer cher car certains ne peuvent et ne veulent s’en passer.

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    • Vince // 20.10.2014 à 12h23

      Pour ce qui est des certitudes, vous semblez en avoir quelques une aussi dans votre premier paragraphe. Qui est ce « nous » ? Je ne crois pas trop à ce genre de responsabilité collective aux frontières non définies.
      D’être né en France de parents européens fait il de moi un pilleur, un tortionnaire et un assassin de populations de pays lointains d’Amérique du Sud ?

      Oui je dois être une oie blanche… que ça vous étonne ou non, je suis bouleversé à chaque nouvel exemple du cynisme du monde moderne.

      Mais contrairement à ce que vous voudriez, je ne me sent pas du tout responsable : je ne peux acheter que ce qu’il y a à vendre, je ne peux pas vivre avec ma famille en autonomie au niveau de la nourriture, des vêtements, des meubles (qui le peut ?). Alors oui il y a des choses dont on peut plus ou moins se passer (comme d’un PC pour faire des commentaires sur le site d’Olivier), mais quel est le prix social à payer ? Qui peut se targuer de ne vivre qu’avec des objets ou biens qu’il a lui même produit ? Sans se voir confisquer ses enfants par la DASS ?

      Si ces quelques esquisses de réponses peuvent vous être utiles :
      Pourquoi cette horreur là, plutôt qu’une autre ?
      – les reporters peuvent tout à fait être sincères et veulent montrer ce qui les choque
      – les responsables éditoriaux cherchent l’audience, veulent un contenu original, et puis montrer une misère lointaine, pire que celle que l’on connait chez nous, ça a un air de « on ne va pas se plaindre quand même : on n’a rien à nous, on ne vit que de crédit, mais au moins les gosses sont pas forcés de faire ce travail d’esclave »

      Suis capable de me priver de chocolat?
      Je pense que beaucoup d’adultes oui. Par contre j’ai du mal à imaginer élever des gosses qui n’ont aucune idée du gout du chocolat sans les couper totalement du monde

      Si nous boycottions le chocolat de Côte d’Ivoire, qu’adviendrait-il?
      Sans doute pas grand chose. Ça dépend forcément de ce qu’on désigne par « nous »

      Ai-je la possibilité morale et spirituelle d’accepter de voir mon niveau de vie régresser?
      Qu’est ce qu’on appelle niveau de vie ?
      Suivant la définition qu’on lui donne, est-ce souhaitable qu’il régresse ?

      Que faire ?
      Étudier avant d’agir, ne pas s’enfermer dans une démarche sectaire, trouver les angles d’approche les plus sûrs et partagés, se rassembler, dénoncer (ce à quoi ce type de reportage peut contribuer).

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  • JMT97400 // 19.10.2014 à 10h25

    Certes le commerce équitable est dépendant de la fiabilité des labels, mais au moins c’est un signal donné aux intermédiaires.
    Ce n’est pas seulement le fait de « payer plus cher » le producteur, c’est de viser essentiellement les petits producteurs individuels, de les aider à s’organiser en coopératives pour qu’ils se prennent en charge progressivement. Et l’existence d’une coopérative permet aussi qu’une partie non négligeable du « surprix » soit versée de manière collective pour participer à améliorer les conditions de vie de la population locale (eau potable, assainissement, école, dispensaire, logement, etc…) et notamment le fonctionnement (car les ONG ou les aides publiques ne financent que des investissements qui rapidement se dégradent faute de budgets d’entretien) , ce qui est au moins aussi important que de mettre seulement un peu plus d’argent dans les poches des producteurs, argent trop souvent ensuite la proie de la publicité pour du superflu au dépens du nécessaire.

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    • Caramba! // 19.10.2014 à 12h53

      « Du Mexique au Kenya en passant par la République dominicaine, Donatien Lemaître a décortiqué toute la filière. Il montre comment l’idée généreuse du commerce équitable est de plus en plus récupérée par des as du marketing ou des multinationales en quête de virginité, bien loin de l’objectif de ses créateurs.  »

      http://boutique.arte.tv/f9129-le_business_du_commerce_equitable

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  • dany 2 // 19.10.2014 à 12h28

     » L’industrie s’est emparée de toute la filière de distribution, réalisant de juteux bénéfices, alors que les producteurs sont payés à un prix dérisoire, »
    Reste un avantage pour les producteurs vendeurs sur les marchés qui s’alignent sur ces prix et se rémunèrent correctement…
    Encourager la vente de la production locale, c’est ringard à l’époque de la mondialisation…

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  • Joanna // 19.10.2014 à 14h03

    A propos de chocolat, et en lien avec le sujet suivant (le plug), le journal Libération précise parait-il (je ne suis pas lecteur …) que, le 24 octobre, la Monnaie de Paris présentera une exposition « sadico-anale » de Paul McCarthy, intitulée « Chocolate Factory » (« usine à chocolats »), titre qui « fleure déjà bon », selon ce journal.

    Peut-être sponsorisé par Porochenko.
    A Libé ils s’en lèchent déjà les babines apparemment.

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  • Norbert // 19.10.2014 à 14h59

    Et deux articles sur le chocolat par Olivier, en ce dimanche pas de pâque.
    l’un recolte 130 commentaires, l’autre juste 30.
    ou comment fonctionne l’occident
    merci Olivier pour l’éclairage.
    merci Joanna pour le redirection 😉

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    • Norbert // 20.10.2014 à 10h35

      Et ce matin, 10h00, 230 commentaires sur le « plug » et 32 ici…

      J’ai entrepris la lecture de  » un merveilleux malheur » de Boris Cyrulnik.

      La résilience, en sience sociale: « la capacité à réussir, à vivre et à se développer positivement, de manière socialement acceptable, en dépit du stress ou d’une adversité qui comporte normalement le risque grave d’une issue négative ».

      Je note la récurrence d’une notion de déni mise en avant par l’auteur. Déni d’un état de faits, parce que dans l’ordre des choses et des usages. Ainsi, la mal traitance des enfants n’étant pas « pensé », il ne pouvait être « pensé » une politique de protection de ceux ci.

      À transposer sur bien d’autres sujet ou l’usage fait loi (consensus) comme l’excision, la circoncision, l’esclavage, sexuel ou autre, la soumission à une autorité, l’humiliation, bref…

      Le liberalisme nous contraint à ses directives, mais bien au delà du « qui ne dit mot consent », il y à cette accepation du système parce que nous en somme. Il ne s’agit pas tant, ici, de boycotter la filière chocolat, que concevoir que notre niveau de vie, à bas coût, généré et entretient cette logique d’exploitation.

      Tous coupables ?

      C’est bien plus complexe et requiert de changer de paradigme. Pour cela il faut des « éclaireurs » de conscience, puis laisser l’évolution des mentalités faire son chemin, si toutes fois les « dirigeants » nous en laisse le loisir.

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  • Renaud // 19.10.2014 à 16h30

    Du temps où la Côte-d’Ivoire était une colonie française, les français y investirent massivement avec la culture du cacao. Puis, vint l’indépendance de la Côte-d’Ivoire (le 7 août 1960) et la culture du cacao passa dans des mains ivoiriennes. Mais le marché du cacao resta cependant dans les mains des plus gros fabricants de chocolat du monde, les multinationales dont il s’agit dans la vidéo. Aujourd’hui, les Ivoiriens ne maîtrisent toujours pas les cours et les prix du cacao. Ce marché du cacao leur échappe toujours. Il y a plus de dix ans, les autorités ivoiriennes soucieuses de commencer à maîtriser le marché du cacao qui leur revient vu que la Côte-d’Ivoire est à peu près le plus gros producteur de cacao du monde, envoyèrent une délégation faire le tour des investisseurs possibles dans l’industrie du chocolat pour lancer en Côte d’Ivoire une véritable industrie du chocolat. La réponse de tous les investisseurs potentiels dans cette branche fut: niet. Niet sur toute la ligne. Toutes les places ici sont déjà prises et n’entendent pas céder quoique ce soit aux « nouveau arrivants » pourtant les premiers concernés… Le cas de la Côte d’Ivoire est à peu près un cas d’école de tous ces pays producteurs « condamnés » à rester pieds et poings liés à un marché de matières premières, tel que ces républiques bananières qui devinrent la quasi propriété de la United-Fruit au siècle dernier.
    La grave crise politique sanglante que subit la Côte-d’Ivoire, crise commencée en 1999, plus ou moins figée entre 2005 et 2010, culmina en 2010-2011à la suite d’élections de nombreuses fois reportées et que tout le monde réclamait mais que tout le monde savait aussi qu’elles ne se passeraient pas bien et ne résoudraient rien… Cela se termina par l’arrivée d’un président « élu » dans des conditions les plus troubles, par des « élections » gérées par le président précédent dans des conditions non moins troubles; le nouveau président (ancien vice-président du FMI) arriva à son « poste » quasiment dans les fourgons d’une armée étrangère (l’armée française qui « aida » à sa prise de pouvoir…) et l’on peut constater que les multinationales, les plus gros chocolatiers (inclus les plus gros chocolatiers américains) ont évidemment gagné la partie… Quand un chef d’État arrive à son poste ans des fourgons d’une armée étrangère, on appelle ça un président fantoche.

    En attendant, cette vidéo démontre très bien la situation actuelle (qui dure depuis l’avant deuxième guerre mondiale) et le sort d’une catégorie de pays « ficelés politiquement » par les plus gros intérêts économiques et financiers. Le résultat est lamentable et tragique par des noyades massives à répétition entre l’Afrique et le Sud de l’Europe dont sont victimes tous ceux qui sont « obligés » d’émigrer, dépouillés de tout, chez le système qui les volent et les affame pour au minimum avoir de quoi manger…

    On nous saoule sans fin de démocratie politique au point d’en être crétinisé tellement ça devient une d’ineptie. La démocratie politique est une coquille vide et frustrante tant que l’on ne constitue pas une Démocratie Économique. La démocratie politique reste unijambiste, infirme tant que sont pendant, la Démocratie Économique reste tragiquement ignorée. Mais je peux répondre sur ce sujet.

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    • PROLUX // 19.10.2014 à 21h10

      Il ne faut pas trop dramatiser. Voir document suivant sur le cas de la Cote d’Ivoire ( premier producteur mondial avec plus de 30 % du marché)
      http://www.bceao.int/IMG/pdf/etude_monographique_sur_la_filiere_cacao_dans_l_uemoa.pdf
      Le cacao fait vivre plus de 25 % de la population et sans lui la misère serait bien plus grande.
      Bien sûr la guerre récente a crée des problèmes sérieux mais le niveau de rendement / ha est un des plus faibles du monde car les plantations sont trop vieilles ( il faut les renouveler avec du matériel génétique de meilleur niveau) et il y a des problèmes sanitaires nouveaux ( il faut déployer davantage de solutions pesticides).Le prix de cette année est d’environ 10 % supérieur à celui des années précédentes et il est géré par l’état.

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  • Denis GRIESMAR // 19.10.2014 à 17h08

    En prime, ARTE, chaîne « franco-allemande » (sic ! ) envoie des journalistes enquêter EN ANGLAIS dans des pays francophones ! Et kollabore ainsi à l’élimination de toutes les langues autres que le globish …

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    • Renaud // 19.10.2014 à 17h45

      Parfaitement juste, je l’avait remarqué aussi. Ce sont des « détails » qu’il faut toujours savoir lire, car cela se recoupe avec beaucoup d’autres « détails ».

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  • RGT // 19.10.2014 à 20h20

    Le débarquement de Laurent Gbagbo (« défaite » électorale validée par les occidentaux avant que tous les bulletins n’aient été dépouillés) est la dernière conséquence du putsch de l’industrie du chocolat dans ce pays.

    Si mes souvenirs sont bons, Laurent Gbagbo souhaitait remplacer de nombreux hectares affectés à la culture du cacao par des cultures vivrières pour nourrir les ivoiriens.
    Il souhaitait de plus augmenter les cours du cacao pour que les pays producteurs en tirent un revenu équitable.

    Il était scandalisé (qui ne le serait pas à part Alassane Ouatara) que les meilleures terres cultivables soient utilisées pour cultiver le cacao bradé aux multinationales alors que ce pays doit acheter à prix d’or les aliments (aux mêmes multinationales d’ailleurs) pour péniblement arriver à éviter à sa population de sombrer dans la famine…

    Elles sont belles « nos » multinationales…

    En attendant, si le cacao est acheté 1€ le kilo aux producteurs, la poudre de cacao fortement diluée dans du sucre (pas cher ainsi que quelques additifs à deux balles) fait une belle culbute quand il arrive dans notre garde-manger…

    Je dirais qu’il suffirait simplement de boycotter le chocolat (on vit très bien sans, on l’a fait pendant des centaines de millénaires) pour faire tomber ce trafic odieux.

    Quand j’étais gamin, au tout début des années 60, pour Noël, nous avions une orange et une tablette de chocolat (pour toute l’année).
    Nous n’étions absolument pas malheureux.
    Je dirais même que c’était VRAIMENT la fête car ces deux produits n’étaient pas banalisés…

    Aujourd’hui, on mange plus souvent du chocolat ou des oranges que des patates…

    Mais bon, c’est comme les i-machins achetés par les i-cons ou la pêche à la baleine pour les japonais, ça fait partie des « indispensables » de notre « art de vivre » occidental…

    Ne pensez-vous pas qu’il serait un peu temps d’en revenir aux fondamentaux ?

    « Hors sujet mais pas trop » :
    Où Porochenko achète-t-il son chocolat ?
    En Côte d’Ivoire sans doute…
    Vu les loustics en Ukraine, il y a peut être aussi des enfants qui bossent dans ses chocolateries, enfants qui viennent de Roumanie, de Bulgarie voire du Kossovo peut être ?

    Certains prétendront (à juste titre?) que je suis une langue de vipère (pour rester poli).

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    • PROLUX // 19.10.2014 à 21h21

      En boycottant le cacao vous proposez de faire perdre 10 milliards de $ aux producteurs du monde entier ( dont la grande majorité se trouve en Afrique de l’Ouest). il faut plutôt espérer pour eux que la demande mondiale continue de progresser et enrichisse ainsi les producteurs. Avec un bon rendement comme au Ghana le producteur obtient 1500 à 2000 $ / hectare: ceci est à comparer avec ce qu’ils peuvent obtenir en faisant des céréales ou autre chose ( souvent moins de 500 $/ ha ). La solution pour la Cote d’ivoire est d’augmenter les rendements / ha ( en Indonésie le rendement est plus du double),et pour cela il faut intensifier la culture ( meilleure génétique, nouvelles plantations, traitements phytosanitaires, engrais…).

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      • Tatare // 20.10.2014 à 08h12

         » et enrichisse ainsi les producteurs  »

        Vous parlez des exportateurs, je suppose.

        Quelle chance les enfants enlevés dans les pays voisins et qui triment dans les pllantations ont-ils de s’enrichir ? Comme ils ne sont même pas prévenus des jours de traitement, comme les cueilleurs d’orange d’ailleurs, leur espérance de vie est bien compromise.

        Vous avez raison. Il faut plus de génétique, engrais et pesticides. Ah vous avez dit  » phytosanitaires  » vous êtes donc un productiviste ou un troll, payé pour poster des messages lénifiants.

        Je perds donc mon temps…

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        • PROLUX // 20.10.2014 à 23h35

          et vous proposez quoi?
          Il faut séparer les problèmes: la première chose est d’apporter une somme d’argent dans le pays et pour cela il faut produire de manière compétitive et exporter. Ensuite il faut faire en sorte que les enfants ne soient pas exploités mais cette problématique est d’autant plus facile à gérer qu’il y a de l’argent qui arrive.

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  • Ravat // 19.10.2014 à 22h34

    Pourquoi ARTE, chaîne « franco-allemande » (sic ! ) envoie-t-elle des journalistes
    enquêter EN ANGLAIS dans des pays francophones ?
    Il y en a ASSEZ de la politique du tout-anglais, politique qui va de pair avec l’ultralibéralisme, avec la financiarisation du monde et notamment de l’humain.
    Arrêtons cette politique de la langue de Goldman Sachs pour tous et mettons l’humanisme au centre de nos sociétés, les enfants esclaves deviendront alors un lointain souvenir.

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  • Philippe // 20.10.2014 à 00h24

    Je réside dans un pays producteur de cacao (la République Dominicaine)
    Le pays est assez fier de certains de ses label « bio » et ça rapporte.
    Le pays est protégé des maladies, monsonto n’est pas trop à la mode.
    J’ai un ami prof d’agronomie, ils y tiennent à leur savoir faire « bio »
    Une moyenne d’âge de 23 ans et un exode rural qui faut freiner. Si les jeunes peuvent vivre localement c’est un plus. Le cacao est une des solutions.
    Ici c’est assez coopératives, c’est pas un gros rendement mais l’étiquette « bio » permet de vendre 2-3$ au lieu de 1€. Vu la taille des terrains (< 5 hectares) ça permet d'en vivre mais pas de faire fortune. Le but étant de faire sortir de la pauvreté et d'éviter l'exode rural.
    C'est aussi une couverture médicale, école et pharmacie.
    Quand on voit le cout du cacao dans le prix du chocolat? entre un prix à esclave et un prix décent, à part diminuer un peu les dividendes d'actionnaires pour le consommateur c'est pas une grosse différence.
    J'ai lu que parfois des multinationales passaient avant les coopératives pour acheter aux petits producteurs pour foutre la zizanie, ça doit déranger un peu ces coopératives.

    Je connais une coopérative de café à Los Cacaos, ça fonctionne pas trop mal, école, cours d'agronomie.

    Ci-dessous la vision Barry Callebaut, en majuscules mes remarques.

    Barry Callebaut a identifié trois principaux défis s’agissant de la production de cacao durable :

    « la nécessité d’une formation supplémentaire en matière de bonnes pratiques agricoles pour permettre aux agriculteurs d’améliorer la productivité des cultures et de générer davantage de revenus » ; IL ONT ASSEZ DE REVENUS POUR BIEN VIVRE SELON LE CONTEXTE LOCALE.

    « l’absence de matériel végétal, d’engrais et de pesticides adéquats à la disposition des agriculteurs » ; C'EST UN LABEL BIO QUI FAIT LEUR SUCCES ET LEUR REVENUS. SI C'EST POUR FAIRE COMME EN AFRIQUE ET AVOIR LES INCONVENIENTS DE LA VIDEO.

    « un accès insuffisant aux financements » pour que les agriculteurs puissent investir dans les pesticides, les engrais et les pratiques améliorant les rendements.
    IL Y A UN ACCES AU FINANCEMENT VIA LES COOPERATIVES ET IL Y A MEME UNE BANQUE DEDIEE AU MICROCREDIT. LA DECISION SE PREND SUR PLACE ET NON A GENEVE.
    SI C'EST SE FINANCER COMME EN INDE A LA MODE MONSANTO POUR FINIR PAR SE SUICIDER, CA NE LES INTERESSE PEUT ETRE PAS. LA RD A PAS MAL DE DEFAUTS MAIS DE CE COTE ELLE ASSURE.

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    • Charles Michael // 20.10.2014 à 05h20

      J’approuve totalement cette démarche de maintenir ou développer les petites exploitations agricoles (avec les coopératives pour assurer des services communs).
      Une démarche protégeant aussi bien l’environement que les qualités de vie, tout à fait en dissidence avec la pensée FMI, accaparement des terres, industrialisation et mono-culture.

      Pas de subventions comme en UE et USA, pas d’engrais chimiques, pas d’OGM et plus d’emploi et d’autogestion.

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    • Olposoch // 20.10.2014 à 12h16

      Toujours friand des témoignages et infos de ceux qui peuvent parler de réalité (sauf si vous êtes un troll financé par les lobbies de Max Havelaar… ;-)…)…merci…

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  • SPO // 20.10.2014 à 16h08

    Un autre documentaire sur l’industrie « neo libérale », notamment celle de l’agriculture intensive.
    Reportage de ARTE : « adieu veaux, vaches, cochons, couvée »
    Edifiant également sur notre responsabilité dans nos achats et ses conséquences locales et lointaines (économiques et écologiques, sanitaires notamment au brésil…)

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  • Renaud // 20.10.2014 à 16h48

    En écho aux messages ci-dessus, je peux rappeler que, par exemple, au Costa-Rica où j’ai séjourné, depuis de nombreuses décennies, la politique a été de favoriser autant que possible les petites exploitations familiales (en particulier la production de café). Entre autres éléments, ceci a fait que le Costa-Rica (où deux monnaies circulent: le colón et le dollar-us) est, historiquement l’un des pays les plus prospères d’Amérique Centrale. Bien sûr, le Costa-Rica n’est pas à l’abri des cours du café ni des investissements qui sont du blanchiment d’argent, mais le Costa-Rica n’a pas que le café, et la politique de la production au Costa-Rica se diversifie et est à peu près saine à la base et devrait encore se diversifier et prendre davantage poids dans les décisions à ce niveau.
    Ceci dit, c’est bien là une preuve de plus que l’économie, si elle est efficacement ‘balisée’ peut répondre en assez grande partie aux attentes des producteurs.
    Le but de l’économie et des finances qui vont avec est de faire se rencontrer les biens produits avec une demande solvable dépendant le moins possible de l’interdépendance (car dans le mot interdépendance, il y a: dépendance tout court) et on sait par ailleurs que la mondialisation vient complexifier la compréhension claire de cette question qui, pourtant, demeure, —quelque soit l’échelle— que, pour un espace économique donné, le total des revenus, donc la monnaie dans les mains des producteurs, dans les mains de la société productrice en général, doit équivaloir le total des prix de vente des produits offerts dans le même espace économique.
    Le système économique et financier actuel va sur une très mauvaise pente. Tant que nous n’arriverons pas (surtout par manque total de lucidité!) à ajuster le système financier sur sa vraie base c’est à dire que la monnaie n’a de valeur que grâce à la production, il n’y aura que crises et frustration.
    À court terme je ne suis pas optimiste, mais je le serais plutôt à long terme si, entre temps, on peut se relever.

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