Pour cette chronique historique, l’économiste Frédéric Farah revient sur la période fantasmée des 30 glorieuses, qui a connu entre 1946 et 1975 une explosion de la croissance et du niveau de vie. Un eldorado économique que beaucoup espèrent retrouver un jour.
Mais qu’est ce qui se cache réellement derrière ce grand mythe ? C’est ce que l’on va voir tout de suite…
La Chronique de Farah, épisode 03
Chaque quinzaine sur ÉLUCID, vous retrouverez les Chroniques de vulgarisation de Frédéric Farah qui se divisent en deux catégories :
• Enseignements de l’histoire économique
• Déconstruction de la Novlangue économique
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Commentaire recommandé
La fin des trente glorieuses, ce ne sont pas les années huitantes (malgré les chocs pétroliers – déjà), mais les années nonantes avec la fin de l’URSS. A partir de ce moment plus besoin de mieux payer les salariés pour qu’il ne votent pas « mal », et les capitalistes reprennent tranquillement leurs billes et attaquent tous les avantages obtenus par les salariés. Macron et l’UE sont exemplaires dans cette destruction du monde du travail.
6 réactions et commentaires
La fin des trente glorieuses, ce ne sont pas les années huitantes (malgré les chocs pétroliers – déjà), mais les années nonantes avec la fin de l’URSS. A partir de ce moment plus besoin de mieux payer les salariés pour qu’il ne votent pas « mal », et les capitalistes reprennent tranquillement leurs billes et attaquent tous les avantages obtenus par les salariés. Macron et l’UE sont exemplaires dans cette destruction du monde du travail.
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AlerterLes emplois ont été détruits dès la deuxième crise du pétrole a partir de 1977, sidérurgie, ferroviaire, mines, textile, mécanique, nucléaire,chantiers navals, électronique,…des charrettes de licenciement s oubliées depuis. Les années Mitterrand ont pour suivies et depuis tous les politiques ont poursuivi.
Comme la majeure partie du savoir faire industriel a été perdu , le made in France pas près de renaître.
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AlerterSi, comme vous semblez le croire, notre planète pouvait supporter une croissance économique infinie, pourquoi les capitalistes s’ennuieraient-ils à dégrader depuis les années 90 le monde du travail?
J’espère que vous n’avez pas la faiblesse de penser que c’est parce que le bloc communiste s’est effondré!
La logique c’est que si la machine économique manque de ressources et d’énergies pour faire tourner la machine à hamster, c’est autant moins de salariés à rémunérer, qui de toute manière ne pourrons pas consommer autre chose que de la bouffe et des vêtements, ce qui capitalistiquement parlant est un très mauvais calcul.
A moins que je n’ai raté un élément à votre raisonnement!
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AlerterUne des difference entre maintenant et les 30 glorieuses est le schema de circualtion de l’argent par lequel les capitalistes extraient le travail des proletaires:
– dans les 30 glorieuses, compromis fordiste comme il est dit dans la video c’est a dire les capitalistes paient de bons salaires mais reprennent l’argent donne quand les salaries consomment les produits de l’entreprise. Mais cela permet au salarie un choix: soit de ne pas consommer et d’epargner pour sortir de son statut de proletaire, soit consommer un produit d’une autre entreprise ou d’un autre pays avec son salaire d’ou concurrence et limite au taux de profit possible.
-actuellement l’etat jour un role d’intermediaire dans ce circuit pour outrepasser la concurrence possible et limiter les choix des salaries dans la maniere ou ils utilisent leur salaire: obligation de cotiser dans des dispositifs qui sont volontairement mal gere d’un point de vue des salaries et tres avantageux pour les entreprises: exemple actuel typique: la securite sociale qui rembourse test anticovid,vaccin entrainant une surconsommation et des surprofits pour les labos,et un endettement du dispositif qui ne pourra rembourser des choses plus pertinentes a l’avenir…pareillement pour l’ecole et des tas d’autres domaines (fonds d’assurance habitation qui rembourse les victimes d’attentats ou de crimes etc)
bref la concurrence est restreinte parce qu’elle est un frein a l’augmentation du taux de profit.L’etat ne joue plus son role de gardien des marches,il s’est vendu au plus offrant…
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AlerterÇa c’est « drôle », évoquer la réforme Haby (8:10) comme étant destinée à apporter plus d’égalité, c’est ne pas connaître grand-chose à ce qui s’est passé dans l’éducation nationale après 68. Toutes les réformes après cette année-là n’avaient qu’un seul but : reprendre en main l’éducation des jeunes afin qu’ils cessent de penser par eux-mêmes et créer des salariés corvéables à merci… et casser les lycées (très actifs en 68) faisait partie du plan. Je le sais d’autant mieux que j’ai fait partie des charrettes pour avoir milité contre cette loi. D’ailleurs, quand on voit les résultats et dans quel état sont l’éducation nationale et ses professeurs aujourd’hui, on ne peut que constater que le plan a bien « fonctionné » : ce système ne forme que des « élites », des esclaves ou des exclus ; avec une majorité de citoyens qui sont dans l’incapacité d’avoir la moindre velléité de prendre leur destin en main et de décider par eux-mêmes.
D’une façon générale, je trouve que Farah manque singulièrement de visions et d’analyses politiques sur ce qu’il raconte… Parler de la fin des 30 glorieuses sans même évoquer le changement de paradigme (monétaire et économique par la généralisation du néolibéralisme) imposé par les USA en 71, en mettant des missiles sur la tempe de tous les pays qui s’y opposeraient, il faut le faire… alors même que c’est la principale et unique raison de la fin de ce cycle.
Bref, ce que raconte Farah ça peut intéresser les enfants d’aujourd’hui, mais certainement pas les adultes éduqués avant 1975.
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Alertersvp oubliez les « ben », « bah, « eh bien » !
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AlerterLes commentaires sont fermés.